Rapport No. 40298-MA Royaume du Maroc Revue Strategique du Programme National d'Assainissement Source :PNA 2006 Mai2008 Partenariat Banque Mondiale KFW - BanqueMondiale t Bureau Regional~o~en-orientet Afrique du Nord Groupe DeveloppementDurable Rapport No. 40298-MA Royaume du Maroc Revue Strategique du Programme National d'Assainissement Rapport Final Mai 2008 Partenariat Banque Mondiale KFW - BanqueMondiale Bureau RegionalMoyen-Orientet Afrique du Nord Groupe Developpement Durable CONVENTIONS ABREVIATIONS ET Unite monetaire = Dirham marocain (MAD) 1,00MAD = 0.12074 US$ = 0.08874 Euro (mai 2007) 1US$ = 8.282 MAD (mai 2007) 1EUR = 11.269 MAD (mai 2007) Annke Fiscale : Ier janvier - 31dtcembre Abrkviations et Sigles ABH Agence de Bassin Hydraulique MDH Million de Dirham marocains AEP Alimentation en eau potable MES Matieresen suspension AEPR Alimentation en eau potable rurale MEF Ministere de 1'Economieet des Finances (a partir AEPA Alimentation en eau potable et assainissement d'octobre 2007) AISP Analyse des impacts sociauxet sur la pauvrete MEMEE Ministere de l'~ner~ie,des Mines, de 1'Eau et de BAD Banque Africaine de Developpement 1'Enviromernent (a partir d'octobre 2007) BE1 Banque Europeenne d'hvestissement MFP Ministeredes Fiances et de la Privatisation BGE Budget General de 1'Etat (jusqu'en octobre2007) BM Banque Mondiale MI Ministere de 1'Interieur CAS Compte d'Affectation Spkiale OBA Output-BasedAid (subventionau resultat) CDMT Cadre de dtpenses a moyen terme ONE Office National de 17Electricite CIE Commissioninterministeriellede l'eau ONEP Office National de 1'Eau Potable CNA CommissionNationale d'Assainissement PAP Programme d'appui pluriannuel CSEC Conseil Suptrieurde 1'Eau et du Clirnat PAGER Programmed'Approvisionnement Groupeen DB Directiondu Budget Eau Potable des PopulationsRurales DEA Directionde l'eau et de l'assainissement PNA Plan National d'hsainissement Liquide (MIIDGCL) PNE Plan National de l'Eau DEPP Directiondes entreprises publiques et de la PNEEI Plan National d'Economies d'Eau dlIrrigation privatisation(MFP) PNEEP Plan National d'Economies d'Eau Potable DGCL Direction Generaledes Collectivites Locales PPD PrCt de politique de developpement (MI) PPP PartenariatPublic Prive DGH DirectionGenbale de 1'Hydraulique REU Reutilisation des Eaux Usees DHM Dirham marocain SDNAL SchemaDirecteur National de l'hsainissement DRPE Direction de la Recherche et de la Planification Liquide (1994-1999) de 1'Eau SEE Secretariatd'Etat charge de 1'Eau (jusqu'en DRSC Direction des Regies et des ServicesConcdts octobre 2007) (Ministerede 1'Interieur) SEEE Secretariatd'Etat charge de 1'Eau et de FAS Facilite d'ajustement structure1 1'Enviromement (a partir d'octobre 2007) FEC Fonds d'Equipement Communal STEP Station d'epuration FODEP Fonds de DCpollutionIndustrielle UE Union Europeeme GIRE Gestion integrkedes ressources en eau UG Unite de gestion GM Gouvernement du Maroc KFW Kreditanstaltfiir Wiederaufbau INDH InitiativeNationale de DeveloppementHumain JBIC BanqueJaponaisede CooperationInternationale LdF Loi de Finance MADRPM Ministerede I'Agriculture,du Developpement Rural et desPCches Maritimes MAEG Ministeredes AffairesEconomiques et mnerales Ministerede 1'Amenagementdu Temtoire, de 1'Eau et de 1'Environnement (jusqu'en octobre 2007) Milliard de Dirhams Marocains AVANT-PROPOSET REMERCIEMENTS La revue stratkgique du Programme National dJAssainissement (PNA) rkpond a une demande du Gouvernement du Maroc dans le cadre du Programme d'Appui Pluriannuel au Secteur de I'Eau. Fruit d'un partenanat de la Banque Mondiale et de la KFW, cette revue constitue une premiere contribution a la rkflexion de pkrennisation et d'optimisation du PNA. Une kquipe d'experts et de consultants de la Banque Mondiale et de la KFW a effectue' deux missions a14 Maroc du 5 au 17 mars 2007 et du 16 au 27 avril 2007. Au dela d'entretiens a Rabat avec les principaux acteurs sectoriels, la revue a bknkjicik de visites de terrain pour rencontre d'opkrateurs a Fes, Marrakech, Settat, Agadir, Casablanca, ainsi qu'a Ben Slimane et Ai'n Taoujdat. Les terms de rkfkrencesde la revue avaient ktk klaborks en Janvier 2007. La revue a kte' oriente'e et appzcyke par un Comitk de Suivi pilote par le Ministere de l'lntkrieur et rkunissant des responsables de : La Direction de I'Eau et de 1'Assainissement (DEA),et la Direction des Rkgies et Services Conckdks (DRSC),du Ministkre de l'lntkrieur (MI) la Direction des Etudes et de la Prospective (DEP), du Ministere de l'Am,nagement du Territoire, de 1'Eau et de 1'Environnement (MATEE), relevant depuis octobre 2007 du Secrktariat d'Etat charge' de 1'Eau et de llEnvironnement (SEEE) auprks du Ministere de I'Energie, des Mines, de 1'Eau et de 1'Environnement (MEMEE). La Direction du Budget (DB)et la Direction des Etablissements Publics et des Pnvatisations (DEPP) du Ministere de 1'Economie et des Finances (MEF), anciennement Ministere des Finances et de la Pnvatisation (MFP). La Direction de la Concurrence et des Prix (DCP),du Ministere des Affaires Gknkrales et de la Mise a Niveau de 1'Economie(MAEG); L'Ofice National de 1'Eau Potable (ONEP); La Banque et la KFW remercient le Comite' et son groupe de travail pour l'excellente collaboration, ainsi que les nombreusespersonnes et institutions consultkes. Sur la base des donnkes accessibles dans les temps impartis, cette revue ne peut prktendre a l'exhaustivitk ni a la prkcision. Le rapport tient compte des commentairesformulks par le Comite' de Suivi sur la base de rksultats intem'diaires prksentks a Rabat le 23 avril 2007 et de rkunions techniques survenues en juin et septembre 2007. Remis en novembre 2007, le rapport final a fait l'objet d'un atelier de validation technique par le Comitk de Suivi en mars 2008. La prksente version dkfinitive du rapport tient compte des commentaires communiquks par lesparticipants. Ce travail a ktk mew' par une kquipe conjointe de la Banque Mondiale et de la KFW. L'kquipe regroupait, pour la Banque Mondiale :MM. Pier Francesco Mantovani (spkcialiste senior eau et assainissement),Alexandre Bakalian (spkcialisteprincipal eau et assainissement), Xavier Chauvot de Beauchgne (spkcialiste eau et assainissement), Mohammed Larbi Khrouf (consultant, expert en assainissement et tarification), et pour la KFW: MM. Abderrafii Lahlou Abid (expert $financier), Friedrich-Wilhelm BoNe (consultant, expert en assainissement), et Ruiner Soldansky (consultant, expert institutionnel et organisation). M. Alain Locussol (consultant) a contribuk a la synthese d'expkriences intemtionales. Les relecteurs incluent M Peter Kolsky (BM/spkcialiste eau et assainissement) et Mme Silke Stadtman (KFW/expert technique). Les travaux de la revue ont bknkficie' de la supervision de MM. Vijay Jagannathan (Chef de Secteur du Eau, BM/Rkgion MENA) et de M. Rudolf Brade (KFW, expert senior eau potable et assainissement) ainsi que du soutien de MM. Theodore Ahlers (BM, Directeur Maghreb) et Hans Prestele (KFW, Chef de division Ressources en Eau, Maghreb). .. 11 Rapport Final .. AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS......................................................................... 11 TABLE DES MATIERES.................................................................................................... ... ill .. NOTE DE SYNTHESE........................................................................................................ vii INTRODUCTION.................................................................................................................. 1 1 LE BESOIN D'ASSAINISSEMENT AU MAROC ........................................................2 1.1 Le sous-Cquipementd'assainissement......................................................................... 2 1.1.1 Le dCficit d'acchs a l'assainissement................................................................2 1.1.2 Les insuffisances de la collecte urbaine des eaux usCes....................................2 1.1.3 L'assainissement rural, chantier en gestation ...................................................3 1.1.4 Les insuffisances de traitement des eaux usCes ................................................4 1.2 Le cadre institutionnel de l'assainissement urbain .......................................................5 1.2.1 Politique sectorielleet cadre rkglementaire......................................................5 1.2.2 Les acteurs locaux de l'assainissement ............................................................ 6 1.2.3 Les Cvolutionsdu cadre institutionnelet rkglementaire....................................8 1.3 Le sous-financementde l'assainissement ....................................................................9 1.3.1 Systi3mede recouvrement des coots.................................................................9 1.3.2 L'investissement et les empruntscroissantsdu sous-secteur ..........................10 1.4 Les impacts du sous-Cquipement............................................................................... 11 2 ANALYSE DU PROGRAMME NATIONAL D'ASSALNISSEMENT (PNA).............14 2.1 Elaboration et consistancedu PNA............................................................................14 2.1.1 Du SDNALau PNA ...................................................................................... 14 2.1.2 Qu'estcequelePNA?.................................................................................. 14 2.1.3 Un lancementrCussi ...................................................................................... 16 2.2 Analyse de la stratCgie d'investissement du PNA ......................................................17 2.2.1 Remarques sur les objectifsdu PNA.............................................................. 17 2.2.2 Le pkrimhtre du PNA....................................................................................8 1 2.2.3 Le chiffragepar ratios ................................................................................... 1 9 2.2.4 Surestimationdes demandesde consommation et de raccordement................19 2.2.5 La prioritisation des subventionsdu PNA......................................................20 2.3 Analyse de la stratCgie de financementdu PNA ........................................................21 2.3.1 Le financement de projets du PNA ............................................................... -21 2.3.2 Les ressources des opirateurs .......................................................................-24 2.3.3 Les ccautres ressources >> ou subventions........................................................26 2.3.4 ProblCmatiques particulii3res.......................................................................... 28 2.3.5 Conclusions de l'analyse du plan de financement ..........................................30 2.4 Analyse du dispositif institutionnelet legal du PNA..................................................31 2.4.1 La gouvernanceet le cadre legal....................................................................31 2.4.2 Le cadreinstitutionnel de gestion et du suivi du PNA....................................32 . . 2.4.3 Le r81e des collectivitCslocales...................................................................... 32 2.4.4 Les opCrateursdu secteur............................................................................... 32 ... ill Rapport Final 2.4.5 Le r6le des Agences de Bassin Hydraulique ...................................................34 2.4.6 Autres Aspects .............................................................................................. 35 3 OPTIMISATION DE LA STRA~~GIE D'INVESTISSEMENT .................................. 37 3.1 Objectifs et pkrimktre du PNA .................................................................................. 37 3.1.1 Affinement des objectifs du PNA ..................................................................37 3.1.2 Evolution du pkrimktre du PNA..................................................................... 38 3.1.3 Constitutiond'une base de donnees des projets.............................................38 3.2 Optimiser le coQtet la durabilitk des projets .............................................................. 39 3.3 Eligibilite et prioritisation des projets ........................................................................ 40 3.3.1 Lajustification des projets ............................................................................. 40 3.3.2 Les critkres d'eligibilite des projets ................................................................ 41 3.3.3 Les critkres de prioritisation des projets ........................................................ -42 3.4 ConsidCrationsde planification technique ................................................................. 42 3.4.1 La collecte des eaux usCes et pluviales...........................................................42 3.4.2 Le traitementdes eaux uskes ..........................................................................43 3.4.3 La gestion des boues .....................................................................................-43 3.4.4 La rkutilisation des eaux usCes (REU)............................................................ 44 3.4.5 La dkpollution des rejets industriels ...............................................................45 3.5 Mesures d'accompagnement et approfondissements.................................................. 45 3.5.1 Sensibilisationet participation.......................................................................45 3.5.2 Formation et renforcement des capacitks ...................................................... -46 4 ACTUALISATION DES STRAT~GIESDE FINANCEMENT ................................... 47 4.1 Simulationsfmancikres du PNA................................................................................ 47 4.1.1 MCthodologie................................................................................................ 47 4.2 Optirnisationdu plan de financement ........................................................................ 53 4.2.1 Approche...................................................................................................... -53 4.2.2 Accroissementde l'autofinancement des operateurs ......................................54 4.2.3 Accroissementdes eautres ressources >> ou subventions.................................55 4.3 Approfondissementset mesures d'accompagnement ................................................. 57 5 PISTES D'OF'TIMISATION DU CADRE INSTITUTIONNEL...................................58 5.1 Politique d'assainissementet cadre de gouvernance...................................................58 5.1.1 AmCliorations du cadre de gouvernance..........................................................58 5.1.2 Renforcementde la rkgulation Cconomique du secteur AEP/A.......................58 5.1.3 R61e des ABH pour l'assainissement ............................................................. 61 5.1.4 Enrichissementde la base lCgale....................................................................61 5.2 Renforcement de capacitk des opirateurs ..................................................................62 5.2.1 Amklioration de la rentabilitk financikre, - conditions-cadre >>...................62 (( 5.2.2 Redkfinition du pirimktre d'intervention des rkgies .......................................62 5.2.3 ONEP -renforcement de la performance......................................................-62 5.2.4 ONEP-Maitrise des coots d'exploitation et indicateurs................................63 5.2.5 ONEP -Rkvision du modkle de la conventiondeleguke................................63 5.2.6 Meilleureprkparationde la prise en charge des centres..................................63 5.2.7 Sous-traitanceau secteurprivk......................................................................-63 5.3 R81e des collectivitkslocales..................................................................................... 63 5.3.1 Renforcementde la participation locale dans la planification.........................63 5.3.2 Association des communes dans le domainede I'AEPA ................................64 5.4 Proposition d'un cadre de gestion du PNA.................................................................64 iv Rapport Final 5.4.1 Missions et fonctionnementdu cadre de gestion ............................................ 64 5.4.2 L'idee d'un cadre de gestion Cvolutif .............................................................65 5.4.3 Particularitesdes formes administratives.......................................................65 Mesures d'accompagnementet approfondissements..................................................69 5.5.1 Formation......................................................................................................69 5.5.2 Capacitksdu secteurprivk ............................................................................. 69 5.5.3 Activitks des bailleursde fonds..................................................................... 70 5.5.4 Indicateurs de suivi du PNA .......................................................................... 70 6 &CAPITULATIF DES ACTIONS RECOMMANDEES ............................................71 7 CONCLUSIONS......................................................................................................... -74 ANNEXES........................................................................................................................... 75 Annexe 1 :Analyse des besoins d'investissement................................................................. 76 Annexe 2: Leqons et exp6riencesd'Amkrique Latine............................................................79 Annexe 3: Epuration et rkutilisation des eaux au Maroc.......................................................98 Annexe 4 :Tarifs Eau Potable et Assainissement............................................................... 101 Annexe 5: Hypothttses de projectionfinancittre.................................................................. 103 Annexe 6 :Simulationsfinancittres &ewe 2007>> ,............................................................. 107 Annexe 7: Liste des personnes rencontrees ......................................................................... 126 LISTEDES TABLEAUX Tableau 1 :Acctts a l'eau et a l'assainissement au Maroc........................................................ 2 Tableau 2 :Acctts au rkseau d'assainissement par taille de centre ........................................... 3 Tableau 3 :F'rincipales expkriencesde rkutilisation des eaux uskes au Maroc .........................4 Tableau 4 :Modes de gestion du serviced'assainissement urbain ..........................................7 Tableau 5 :Investissement d'assainissement par type d'opkrateur (2001-2005) ...................11 Tableau 6 :Principaux impacts des insuffisancesd'assainissement .......................................12 Tableau 7 :Ce qu'est ,et ce que n'est pas le PNA.................................................................14 Tableau 8 :Les grandes lignes du PNA................................................................................. 15 Tableau 9 :Critttrespour classementdes projets prioritaires du PNA....................................20 Tableau 10 :Comparaison internationaledu financement de l'assainissement.......................22 Tableau 11:Subventions de 1'~tatau dkveloppementde l'assainissement........................27 Tableau 12:Motifspossibles pour un projet d'assainissement...............................................40 Tableau 13:Exemples de critkres d'kligibilitk ...................................................................... 41 Tableau 14 :Exemples de critttres de prioritisation de projets 41 Tableau 15 :Approfondissements utiles a la stratkgied'investissement du PNA................. 45 Tableau 16 : Scknariosde fmancement du PNA (hors inflation)...........................................49 Tableau 17 :Rksultatsdktaillksdes simulationsdes scenarios 1a 7 ......................................50 Tableau 18 : Approfondissementsutiles a la stratkgiede financement du PNA ....................57 Tableau 19 :Formes administrativesenvisageablespour la gestion du PNA .........................66 Tableau 20 :Approfondissementsutiles a l'optimisation du cadre institutionnel...................70 Tableau 21 :Rkcapitulatif des actionsenvisageablespour optirnisation du PNA...................73 Tableau 22 :Dkcompte des filikresd'epuration au Maroc.....................................................98 Tableau 23: F'rincipales expkriencesde rkutilisation des eaux au Maroc..............................100 Tableau 24: Tarifs assainissement particuliers (partie variable) (DH HT, 0412006).............101 Tableau 25: Tarifs eau potable particuliers (partievariable) 0412006 (DH HT) ...................101 Tableau 26: Investissement <>ajustk vs.montants de <> ................106 Tableau 27 :Comparaisondes simulations Revue 2007 et PNA 2005...............................107 V Rapport Final Tableau 28: Resultats de la simulation du scenario 1 (base) ................................................ 108 Tableau 29: Resultats de la simulation du scenario 2........................................................... 110 Tableau 30: RCsultats de la simulation du scenario 3........................................................... 112 Tableau 31:RCsultats de la simulation du scenario 4 (Variation de .30% du cofit) ............ 114 Tableau 32: RCsultats de la simulation du scenario 4B (Variation de .10%du cofit)............ 116 Tableau 33: Rksultats de la simulation du scenario 4C (Variation de +10%du coat).......... 118 Tableau 34: Rksultats de la simulation du scenario 5...........................................................120 Tableau 35: RCsultats de la simulation du scCnario 6........................................................... 122 Tableau 36: RCsultats de la simulation du scCnario7...........................................................124 LISTE DES FIGURES Figure 1:Niveau annuel d'investissement par sous-secteur...................................................11 Figure 2 : CoQtinduit de la pollution des eaux en pourcentage du PIB .................................. 13 Figure 3: Previsions de repartition des depenses du PNA (2006-2020).................................. 16 Figure 4 :Principe de financement des projets du PNA......................................................... 21 Figure 5 :RCpartition schkmatiquedes fonctions ..................................................................59 Figure 6 : SchCmainstitutionnel. Option A ........................................................................... 67 Figure 7 : Schema Institutionnel. Option B ...........................................................................68 Figure 8: Production d'eaux usees au Maroc ......................................................................... 98 Figure 9 :Production estimee de boues d'epuration ..............................................................99 Figure 10 : Comparaison de tarifs moyens d'eau et d'assainissement (2005)...................... 102 LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Analyse des besoins d'investissement .................................................................76 Annexe 2: Leqons et expkriences d'Amerique Latine............................................................79 Annexe 3: Epuration et rkutilisationdes eaux au Maroc.......................................................98 Annexe 4 :Tarifs Eau Potable et Assainissement................................................................ 101 Annexe 5: Hypothhses de projection financikre..................................................................103 Annexe 6 :Simulations financihres caevue 2 0 0 7,~............................................................. 107 Annexe 7: Liste des personnes rencontrkes.........................................................................126 Rapport Final 1. L'urgence du soutien a l'assainissement'. Le retard accumult par le secteur de l'assainissement qui caractirise le Maroc dtcoule d'une faible prioritt accordte jusqu'en 2005 aux enjeux de la gestion des eaux ustes et aux contraintes de ses operateurs. Les insuffisances de collecte et de d6pollution des eaux ustes ptnalisent aujourd'hui de manikre diffuse et localement debilitante le dtveloppement konomique et social du pays. Une analyse exhaustive des impacts sanitaires, environnementaux et konomiques montrerait que le coQt annuel du sous assainissement dkpasse vraisemblablement l'tvaluation partielle de 4,3 milliards de DHM, ou 1,2% du PIB, avancte par la Banque Mondiale en 2003. Le rattrapage du deficit d'assainissement, y compris de dtpollution industrielle, requiert le soutien de 1'Etat et vient renforcer les autres initiatives du Royaume en faveur de la croissance, de l'emploi, du dtveloppement humain et du tourisme. 2. L'avenement du Programme National d'Assainissement Liqui.de (PNA). En proposant, a la demande de la Commission Interministtrielle de 1'Eau (CIE), un cadre de subvention systtmatique a l'investissement d'assainissement, le PNA inaugure un rtengagement de 1'~tatdans le secteur de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement (AEPA). 11 vise a donner accks a l'assainissement collectif a 80% de la population urbaine et a tpurer 60% de la pollution des eaux ustes d'ici 2020, tout en renfor~antet rthabilitant les reseaux existants, vttustes et saturts. Les projections par ratios du PNA estiment la dtpense a 43 MD DH entre 2006 et 2020, dont environ 33 MD DH d'investissement dans 260 villes et centres urbains. La mise en ceuvre des projets est confite aux optrateurs, I'ONEP portant environ 80% des projets et 50% des investissements du programme. Au-dela de bknefices sanitaires et environnementaux majeurs, on estime que le PNA induira un impact fiscal de 380 MDH (hors TVA), crtera 10 000 emplois dans le secteur ingtnierielBTP, et contribuera au dkveloppement touristique du Maroc. 3. Lancement et revue du PNA. Elabort sous des dtlais trks brefs en 2005 par actualisation de besoins estimts par le SDNAL', le PNA a dtja permis (i) d'emporter l'adhtsion du plus haut niveau politique au soutien de l'assainissement, (ii) de mobiliser les collectivitts et les bailleurs de fonds, (iii) d'ttablir des rkgles d'tvaluation de projets, et (iv) d'accroitre substantiellement l'engagement de projets. Bien qu'il mette a l'tpreuve la capacitt d'absorption de ses acteurs, le dtmarrage du programme est largement rtussi. Sans en ralentir l'tlan, une revue de niveau strattgique du PNA se justfie pour affiner la strattgie d'investissement et consolider le dispositif financier et institutionnel du programme. Besoins et options d'amilioration de la stratigied'investissement duPNA 4. Dimensionnement du PNA. Bien que le PNA ne soit pas un programme d'investissement, son chiffrage et ses critkres sont structurants pour la planification des investissements des operateurs. L'analyse du dimensionnement du PNA suggkre que: Les objectifs de desserte et d'epuration du PNA a l'horizon 2020 sont pertinents et mobilisateurs mais mtritent d'Ctre dttaillks, notarnment par taille et type de centre, pour assurer la convergence vers les buts de politique sectorielle a l'khelle nationale et de bassin. Ces objectifs sont tres ontreux pour I'ONEP et soulkvent la question de la capacite d'absorption de llOffice. A dtfaut d'ttudes de la demande et de la capacittlvolontC a payer des usagers, le PNA adopte des taux de raccordement et de consommation qui pourraient se rtvkler surestimts. La revue retient que l'estimation par ratios des coOts du PNA offre une premikre approximation plausible des coQtsdu rattrapage d'assainissement. Aprks reventilation de couts d'exploitation et provisions de renouvellement inclus au devis de 43 MD DH, la revue reprend les coOts d'investissement du PNA, tels qu'estimts a 33 MD DH, comme base des analyses qui suivent. Entendu comme englobantla collecteet le traitementdes eaux usCes. 2Sch6ma DirecteurNational de 1'Assainissement Liquide, 1994-1999. vii Rapport Final Ce chiffre est destine a Cvoluer a mesure que se precisent les projets individuelset le perimetre du PNA. Par Quit6 envers les usagers quel qu'en soit l'operateur, le ptrimetre du PNA devra s'ktendre pour inclure les besoins non financesdes concessions, notamment dans les quartierspkriurbains, voire les besoins de regies ayant engage des projets dits de <>de trbsorerie substantiel sur les 15premikres annCes. Ce *gap, ne peut ttre eponge par les perequationsimplicitesque peuvent mobiliser certainsoperateurs. Les plans de financement d'un khantillon de projets concrets4 confment le besoin d'ajustements tarifaires et d'aides plus substantielsque ceux prtvus par le PNA. M6me au taux de +0,10 DHM/m3/an, la rnise en vigueur des ajustements tarifaires convenus reste incertainepour la pkriode 2007-2009en raison de la conjoncture politique. Le tarif cible de 3,5 DHMlm3 serait donc insuffisant pour un PNA financea 70% par les optrateurs. La volontt de faire face a l'impkratif de rattrapage tarifaire serait de plus en recul. 12. Nouveaux scknarios de sirnufin. Afin d'amkliorer les Cquilibres du <>. 5 Rapport Final ressources en eau et de l'environnement, du ressort de la DEP du Secretariatd'Etat charge de 1'Eau et de 1'Environnement (SEEE), aupres du MEMEE. Face a l'ampleur des besoins et malgrt une bonne coordination, les capacitts techniques partagkes du MI et du MEMEE pour la definition et le suivi de la politique d'assai~ssement restent limitees. Qui plus est, la planification de l'assainissement releve des communes et de leurs optrateurs. avec en matiere de dkpollution, une coordination et une incitation a apporter par les ABH (voir 1.2.2. Les acteurs locaux de l'assainissement). Contrairement a I'AEP, l'assainissement ne bCn6ficie pas d'une planification centrale cohkrente assurte par une entreprise nationale performante telle que l'ONEP, pouvant de factocomblercertaineslacunes de definitionde politique sectorielle. 25. Une legislation disparate et a completer. Le cadre rtglementaire est articulC autour de lois et textes d'application, tlabores et mis a jour en fonction des besoins. Le cadre lkgislatif reste ainsi peu unifit, parfois incomplet, notamment en ce qui concerne l'encadrement des tarifs. Les reglements generaux de l'assainissement ne font pas l'objet de textes homogenes et restent insufisants quant au caractere obligatoire du traitement des eaux ustes et au respect des normes de rejet. La mise en oeuvre de la legislation regie par la Loi 10-95 et ses textes d'application reste a activer par la publication de llarr&ttrelatif aux valeurs limites de rejet gCnCrales,. Qu'il s'agisse de rejets municipaux ou industriels, il manque par ailleurs une capacitt effective de ccpolice des eaux,, et la chaine de responsabilitts requise pour effectivement suivre la qualitt et sanctionner la non- conformitt, de meme qu'un cadre lCgal et institutionnel sptcifique aux besoins de la REU et des boues. 26. Fonctions rdgulatrices dispersees. Les fonctions de rCgulation konomique de I'AEPA restent tres disperstes, favorisant le statu quo. Sesprincipaux acteurs sont: Le MAEG, a la t@tede la Commission Intenninisttrielle des Prix. Les Collectivitts Locales,reprCsentCes au niveau centralpar la DEA/DGCL; Le MI, a travers la DEAIDGCL, tutelle des Collectivitts Locales, et de la DRSC, superviseur des rCgies et des concessions; Le MEF, au travers de la DEPP, tutelle des optrateurs publics, et de la DB. Le MEMEE, tutelle de l'ONEP, et le SEEE Le Ministere de la santCpublique (MSP) A dtfaut d'un leadership sectoriel fort, ces acteurs nombreux n'ont pu jusqu'h prtsent que difficilement partager une vision intkgree des prioritts du secteur, ce qui nuit ?I l'amtlioration de la performance et du reporting des optrateurs. La bonne rtgulation des investissements et de la performance, y compris par le jeu de la concurrence, reprtsente un besoin pressant dans un secteur en retard tel que celui de l'assainissement. 1.2.2 Les acteurs locaux de l'assainissement 1.2.2.1 La responsabilitbaccrue descommunes 27. La Charte Communale confere aux communes la responsabilitt du service de distribution d'eau, d'assainissement et d'tlectricitt. Jusqu'au dCbut des annCes 90, le service d'assainissement ttait essentiellement assurt par les services municipaux, peu spkialisCs et non rtmuntrts, selon la formule de la rtgie directe. Les impCratifsde professionnalisation et de financement du service font que les collectivitts font appel de plus en plus a ladtltgation du service des rtgies autonomes, ?I 1'ONEP ou B des concessiomaire privts. Depuis 2005, la loi de gestion dCltgute fvte les regles de cette dkltgation, avec une obligationsysttmatique d'appel ?Ila concurrence. 28. Dottes de ressources limitCes, les communes font appel al'assistance de la DEA/DGCL pour instruireces dtltgations de service, et laissent les op6rateurspriparer les interventions(conventions, systkme tarification, rtunions avec conseil communal, avis tutelle, etc.), les mesures d'accompagnement nkessaires (sensibilisation, formation, etc.), ainsi que la planification des investissements. La DEA joue un r61e moteur pour amtliorer les capacitts des collectivitts a 6 Rapport Final assumer leurs mandats de service public: On lui doit la prkparation de la loi de gestion dkltgute, ainsi que, en partenariat avec la DEP du MATEE, l'tlaboration du PNA et du Programme National d'Assainissement Solide. La DEA anime aussi la reflexion de rkgulation sectorielle, a commencer par l'ttude de possibles restructurationsrkgionales des operateursde la distribution. 1.2.2.2 Les capaciteset contraintes des ofirateurs 29. En raison d'une professionnalisationet d'un financementencore partiels, les capacites de gestion du service d'assainissement sont gknkralement inferieures au Maroc a celles d'approvisionnement en eau potable. Les exploitations sont ainsi caracterisees par une gestion de faible technicitk, une maintenance curative et prkventive insuffisante, et une faible capacitk de planification des rkhabilitations et des renouveuements. Les opkrateurs correspondants aux quatre modes de gestion accessibles aux collectivitkslocales sont rksumts au Tableau 4. Tableau4 :Modesde gestion du service d'assainissement urbain I RCgie Directe I Peu spCcialisC,ce mode de gestion assurC par les services communaux concerne I I encore 250 centrespetits et &~o~ens'~. RCgie Autonome I Etablissements publics spCcialises remunerks par tarifs, les rCgies autonomes municipales assurent le serviced'assainissement dam 12grandes villes du Maroc, en parallelede la distributiond'eau et d'ilectricite. Concessions (ou - Dans le cadre de contrats de longue durke, 4 concessionnaires privCs assurent la gestionsdC1CguCes) distribution multiservice, y compris l'assainissement, dans 1;s communes du Grand Casablanca, de Rabat-Salk, de Tanger et de TCtouan. Leurs contrats I - comportentdes obligationsd'investissement et un ajustement annuel des tarifs. ONEP I Au moyen de conventions de gestion simplifikes,I'ONEP assume depuis 2000 le I serviced'assainissement dans une quarantainede centres ou il gere d6ji I'AEP. Source :PNA (2006)et Banque Mondiale 30. Les regies directes sont caractkriskespar une gestion passive et peu technique de l'assainissement, inherente a la non-rkmunkration directe du service. Elles ne sont pas en mesure d'assumer le bon entretien de leurs systkmes, ni d'emprunter pour leur mise a niveau. La majoritk des municipalitks en regie directe a dtja dkltguk son service d'eau potable a I'ONEP. Ce processusdoit se poursuivre par le transfert de l'assainissement a des opkrateurs spkialisks tels que I'ONEP ou les rkgies, avec nhnmoins dtsormais un gros risque de ralentissement, du a l'obligation d'un appel systtmatique a la concurrenceprkvue par la nouvelle loi de gestion dk1kguCe. 31. Les rkgies autonomes assurent la distribution multiservice, sans toutefois btntficier d'ajustements tarifaires rkguliers ni d'une large autonomie de gestion. Dtgageant des marges d'autofinancement marginales ou nkgatives,l'investissement des rkgies se limite aux extensions de rkseau financkespar les PPE des lotisseurs,et neglige souvent l'ossature primaire (collecteurs,intercepteurs)des rtseaux. Depuis 2005, les regies autonomes ne bkntficient plus de garantie souveraine de 1'Etat pour emprunter. Pour accroitre l'autonomie des rkgies et faciliter leur accks a l'emprunt, la DRSC mkne ainsi depuis 2006 une ambitieusemise a niveau de la gestion des rkgies autonomes, se traduisant par des gainsde transparence, de reporting et de qualitt des projections. 32. Dans le cadre de contrats de longue durk rkgulant leurs obligations et les ajustements tarifaires annuels, les concessionnaires, ou gestionnaires d616guCs, mobilisent un savoir-faire international pour amkliorer le service et l'infrastructure de distribution d'klectricitk, d'eau et d'assainissement sur de grands pkrimktres urbains. La prkvisibilitk de leurs revenus multisecteur favorise la viabilitt de leurs plans de financement. Leurs emprunts et investissements de mise a niveau de l'assainissement sont largement soutenuspar le revenu d'klectricitk. 33. L'Office National de 1'Eau Potable (ONEP) assure dkja le service d'AEP dans plus de 450 centres urbains petits et moyens au travers du Maroc. Son activitk assainissement, dument structurk, l3Y compris Taza (160000habitants)oh le service d'eau et d9ClectricitCreleve de la rCgie autonomeRADEETA 7 Rapport Final concerne aujourd'hui quelques 40 centres mais est destinte a croitre rapidement avec la reprise de rtgies directes, voire de certaines rkgies auto no me^'^. l'l est a noter que le transfert de ces ptrimetres a 1'ONEP est regi par la nouvelle loi de gestion dtltguee 54-05, et doit faire l'objet d'un appel a la concurrence. Une consultation d'entreprises pour la gestion dtltgute de pkrimetres aussi peu compttitifs s'annonce cependant comme un exercice extrsmement ontreux et probablement infructueux pour les collectivitts concerntes, etjustifierait l'ttude de derogations appropriks. 34. En raison de sa reputation et d'une solide base de revenus de vente d'eau potable en gros, 1'ONEP accede facilement aux prsts et dons d'agences de financement, et dkveloppe desonnais ses emprunts sur le marcht local. L'engagement de 1'ONEP sur la marcht de l'assainissement se doit ntanmoins d'Ctre prudent, conditionnt au recouvrement des coOts de l'activite, les tquilibres financiers de l'Office ktant dkja 6prouvts par la mission de dtveloppement d'AEP rural. A ce titre, l'absence depuis 2005 d'un Contrat Programme pour rtguler les obligationset les revenus de 1'ONEP menace a la fois l'autonomie de gestion de 1'Office et sa capacitk a poursuive les missions de bien public. 1.2.2.3 Les agencesde bassin 35. Les sept agences de bassin hydraulique (ABH) crtkes entre 1997 et 2002 sont chargees de la . planification inttgrte, decenualiske et participative des ressources en eau, ainsi que des missions rtgaliennes d'administration du domaine public hydraulique. Cette approche d'ccunicitt des structures>>est avantageuse au regard de la GIRE, mais requiert un plan de financement consQuent pour les ABH, dont l'autonomie financiere est loin d'stre acquise. Le fonctionnement des ABH tel que prkvu par son cahier de charges, dtpend aussi d'une responsabilisation collective des intervenants qui reste a dtvelopper entre communes, usagers, opkrateurset tutelles. 36. Les ABH prkparent des rapports synthttiques sur 1'Ctat de la qualitt des eaux, prtsentts lors de leur conseil d'administration. MalgrC la diversitk de compCtenceset de moyens entre agences de bassin, les capacitts de suivi de la qualit6 des eaux et des rejets restent insuff~santes.La contribution des agences a la planification et a l'incitation de projets de dtpollution reste aussi limitte. 1.2.3 Lesevolutions du cadre institutionnelet reglementaire 37. La rtforme du secteur de l'eau se poursuit, en vue d'une meilleure gestion des ressources et des services d'eau. Panni les initiative rtcentes ou inscrites dans le programme de reforme du Gouvernement,certainesconcement l'assainissementet la protection des ressourcesen eau. 38. Panni les mesures engagtes touchant a la rtorganisation des institutions figurent: L'Ctude organisationnelle du secteur de l'eau, entres autres amente Ctudier les conditions d'une meilleuredparation des r6les de dtfinition et de mise en cEuvre de politique sectorielle; L'ttude de la restructuration de la distribution du service d'tlectricitt, d'eau et d'assainissement dans deux zones pilotes, destink a planifier une consolidation rtgionale des pkrimetres de serviceet des distributeurs existants,de taille efficientepour des partenariats public-privt (PPP). 39. Parmi les mesures de renforcement du cadrerkgulateur on retiendra : La systkmatisation de la contractualisation des optrateurs publics, en vue de promouvoir l'autonomie de gestion et la performance. Cela comporte le renforcement du CP de I'ONEP pour mesure de gains d'efficience, l'acces des rtgies a un contr6le d'accompagnement par contrat programme, et l'ttablissement d'un systeme de benchmarking de la performance et des coOts de l'ensemble des optrateurs, publics ou prives. La clarification des missions des ABH, et la mise en place de mkanismes de financement par redevances ou subventions compatibles avec ces missions, et encadrks par contrat plan avec l4Y compris la reprise des activitksde la RADEEN (Nador). 8 Rapport Final 1'Etat. Cela s'accompagne d'actions de renforcement des capacites pour les fonctionsde police des eaux et pour la gestion durabledes nappes. La poursuite de la reforme des structures et de la rtgulation tarifaires du service d'AEPA, pour mieux stimuler la performance et l'konomie d'eau, et davantage subventionner I'accks au service que la consommation. Ce processus s'accompagnera de l'adoption d'une mtthodologie d'analyse des impacts sociaux et sur la pauvrett (AISP). La rkglementationet taxation de rejets d'eaux udes dans le milieu marin (60% des rejets d'eaux ustes du pays), aujourd'hui non regults car Cchappant au cadre de la h i sur 1'Eau. Un rapport a ttt tlabort pour leur prise en compte dans le projet de h i sur le Littoral. 1.3 Le sous-financement de l'assainissement 40. Les retards de l'assainissement liquide au Maroc sont largement imputables a l'absence d'une politique de financement adaptke aux besoins du sous-secteur. Contrairement aux autres activitts sectorielles soutenues par des mecanismes de financement ad-hoc (subventions, tarifs ou surtaxes), l'assainissement est le ccparent pauvre, du secteur de l'eau. II est remarquable quejusqu'en 2005, le financement de l'assainissement n'ait repose que sur les ressources mobilisables par les optrateurs au travers de tarifs dtconnectts des besoins, de contributionsde lotissews rCservCes aux extensions de rtseau, et de ptrkquations tacites provenant des activites eau ou ClectricitC. Le sous-secteur de l'assainissement s'est ainsi accommodk d'une capacitt d'autofinancement marginale, et d'une incapacitt structurellea entretenir et developper ses actifs de manikre cohtrente. 1.3.1 Systeme de recouvrementdes couts 1.3.1.1 Les tarifsd'assainissement 41. Le tarif d'assainissement comporte une partie fixe et une partie variable dont l'assiette est la consommation d'eau potable. Si la structure tarifaire par tranches volumktriques et prix unitaire croissant est homogene au travers du pays, le niveau des redevances varie par exploitation. Les tarifs sont rkglementes, avec ceux de l'eau potable, en vertu de la loi sur la concurrence et de ses textes d'application, et ne Enkficient que d'ajustements irrtguliers. En avril 2006, date de la derniere rkvision, les parties fixe et variable" de la grille tarifaire ont ttt ajustkes pour la plupart des opkrateurs, et la tranche dite cc sociale a ete rCtrecie de 8m3a 6m3. Ces mesures ont contribue a , rapprocher les tarifs moyens du seuil de 2 DHM/m3, hors taxes. Bien que dtcidke, l'harmonisation du tarif moyen de 170NEPa 2.0 DHM/ m3n'est pas encore effective. Un dttail des tarifs d'eau et d'assainissementpar exploitation est fourni en Annexe 4. 42. Le tarif moyen d'assainissement reprtsenterait moins du tiers du tarif moyen d'eau potable d'environ 6 DHMI m3 hors taxes. Les analyses tarifaires disponibles suggkrent que les niveaux actuels de tarification de l'assainissement des rtgies permettent gtntralement le recouvrement des coQtsd'exploitation de la collecte des eaux ustes, hors service de la dette et provisions pour renouveflement. Une rkcente analyse des comptes de 42 systkmes d'assainissement et d'epuration exploites par 1'ONEP montre que le tarif d'assainissement ne permet de recouvrer qu'environ 70% des chargescouranteset 22% du coQtcomplet. 1.3.1.2 Les participationsau premierCtablissement 43. La Participation au premier ttablissement (PPE)reprtsente la contribution de nouveaux ab0~6Sa la couverture des cotits d'infrastructure structurante et des rtseaux tertiaires. Son assiette est l'tquivalent en metres lintaires de la surface du lot et de la construction. Elle constitue une composanteimportantedu plan de financement. l5 Les valeurs de la partie variable des tarifs sont resumkes en Annexe4 Rapport Final 44. Le calcul de la PPE est compliquk,et ni son objet ni son montant klevk ne sont toujours bien compris par les usagers. De ce fait elle peut constituer un frein au raccordement aux rkseaux d'assainissement. En raison de recouvrements imparfaits, le niveau des recettes engendrkes par la PPE reste aussi relativement alkatoire. Dans un esprit de simplification, 1'ONEP a procedt a la forfaitisation de la PPE a un taux de 1600DHM. II est a noter que la PPE ne couvrepas les frais de raccordement proprement dits, ni les cc retrofit Dinternes aux habitations,a charge des mknages. 1.3.1.3 Les autresressources 45. Les opkrateurs peuvent recevoir des contributionsexceptionnelles des communes au financement de leurs investissements. Cela prend la forme de simple cofinancement de projets, ou, dans le cas des concessions. de dotations au Fonds de Travaux. 46. Les opkrateurs agissent kgalement en tant qu'entreprise pour certains travaux tels que l'exkcution de branchements ou l'kquipement de lotissements. Qu'ils sous-traitent ou non ces travaux, les opkrateursper~oiventune majorationpour peines et soinsde 10%. 1.3.1.4 Les pCrCquations 47. En raison de son autofinancement insuffisant, l'activite assainissement de la plupart des opkrateurs bknkficie de pkrkquations ou transferts financiers d'autres activitks . Compte tenu des lirnites actuelles du reporting financier, ces transferts de cash ou de capacitk d'emprunt ne sont pas explicitement quantifiks dans les comptes des opkrateurs. I1 s'agit essentiellement pour les rkgies et les concessionnaires de transferts en provenance des ventes d'klectricitk, et pour 1'ONEP de transferts en provenance des ventes d'eau potable en gros. Au-dela des transferts de trksorerie, les pkriquations prennent surtout la forme de uansferts de capacitks d'emprunt16. La valeur de ces transferts en faveur de l'assainissement est estimie en 2005 pris de 700 MDH pour les concessions, 200 MDH pour les rtgies, et 250 MDH pour ~'ONEP." Dans un secteur tendu vers l'efficience et la rkgulation par mktier, la pkremitk de transferts inter-activitks semble difficile a assurer. 1.3.2 L'investissementet les emprunts croissantsdu sous-secteur 48. La situation dkcrite ci-dessous n'a paradoxalement pas emgchk une reprise des investissements d'assainissement depuis 2001 puis leur dkollage depuis 2004 tel qu'illustre en Figure 1et retraci au Tableau 5. Ces faits s'expliquent par le dkmarrage des programmes des concessionnaires et de I'ONEP, ainsi que du programme Villes sans Bidonvilles. 16L'emprunt d'assainissement est possible parce que lesrevenus eadClectricit6rendent I'opCrateur solvable. l7Banque Mondiale 2008, Mkcanismes et Flux de Financement du Secteur de L'Eau. 10 Rapport Final Figure 1:Niveau annuel d'investissement par sous-secteur Investissementpar sous-secteur (MDH) (realisations2000-2005) - MRE=Mobilisationressources en eau; GRE= Gestion ressourcesen eau ; IRR= Irrigation; PEP=Productioneau potable ; DEP=Distributioneau potable;ASS=Assainissement ;AEPR=Alimentation eau potable rurale Tableau5 :Investissementd'assainissement par type d'op4rateur (2001-2005) I I I I Investissement2001-2005") Zones de projet Concessions 3059 MDH ICasablanca, Rabat,Tanger, TCtouan RCgies autonomes 1501MDH Flts, Meknes, Agadir, Settat, Oujda ONEP 1337MDH (2001-2006) 126 centres achevts, 20 centres en cours. I (1) InvestissementcumulCde la pkriode, programme Villessans Bidonvilles non inclus. 49. Allant de l'avant, d'importants financements sont par ailleurs mobilisCs pour le secteur de l'assainissement. Ainsi, entre 2001 et fin 2006,l'ONEP a pu mobiliser des financementsextCrieurs a hauteur de 1 850MillionsDH dont 420Millions sous forme de dons. A titre d'exemple: La coopkration allemande finance les systemes de petits centres ONEP par 90 MEuros. Un montant de 20 MEuros est Cgalement rCservC au soutien au PNA ; Dans le cadre de la dCpollution du Bassin de Sebou 1'ONEP MnCficie de plusieurs financementsdont AFD 10M Euros, BE140 M Euros, UE 25 M Euros. Aprlts avoir financt les projets d'assainissement a Ouarzazate et Tarfaya le gouvernement belge a rCservC un montant de 8 M Euros pour l'assainissementde petits centresONEP. La BE1et 1'AFDcofinancent la STEP de Flts a hauteur respectivementde 20 MDH chacune, La BE1 a rtservC un montant de 30 M. Euros a l'assainissement de la ville d'Oujda, et un montant de 30.5 M. Eurospour le traitement primairede Marrakech. 1.4 Les impacts du sous-equipement 50. Le retard d'auipement dkrit ci-dessus a des conskquences pour la santC publique, la qualit6 des ressources en eau, l'environnement et 1'activitC hnomique du pays. Ces impacts nombreux et 11 Rapport Final diffus dkoulent des i) insuffisances de couverture et de capacite des reseaux d'assainissement, et des ii) insuffisances d'kpuration des rejets d'effluents municipaux et industriels deversks dans le milieu. Les principaux impacts sont identifies dans le Tableau 6 ci-apres. 51. Ces impacts chroniques sont ressentis a travers le Maroc, mais tendent a Ctre plus aigus dans les zones d'habitat des couches dkfavoristes, souvent ma1 assainies. En 2004 la qualite de l'eau etait mauvaise pour 45% des points de mesure d'eau de surface, et pour 51% des points de mesure des eaux souterraines18. Ces impacts peuvent aussi, localement, s'exprimer de maniere dkbilitante: C'est ainsi que le taux de prtvalence des gastro-enterites dans les centres de sante situks a proximite de l'Oued Sebou est de 98%,contre 5% dans les centres plus kloignks! En raison de la pollution charrike, l'imgation est aussi impossible avec les eaux prelevkes de l'Oued Sebou sur une distance de l00km en aval de Fes. Le traitement de potabilisation des eaux du Sebou pour Karia Ba Moharned et M'Kansa doit enfin Ctre suspendu durant les periodes de rejets des margines. 52. A ces impacts chroniques s'ajoutent les risques d'accidents sanitaires et environnementaux majeurs, dont les rkpercussions peuvent aussi nuire aux khanges cornrnerciaux. Dans la situation actuelle de contamination des ses ressources en eau, le Maroc n'est ainsi pas a l'abri: de lourdes pertes de commandes touristiques en cas d'epidemie de cholera ou typhoi'de. de pertes de parts de march6 en cas de contamination de produits agricoles marocains. d'accidents d'intoxication d'usagers par contamination d'une filiere de potabilisation. Tableau6 :Prindpauximpactsdesinsu~sancesd'assainissement Insufliiancesde collecte . Insuffiancesde dkpollution 1. Impacts a) Maladies hydriques transmises par MaladiescausCespar : sanitaires contact avec 1'Ccoulement d'eaux c) l'ingestion de denrkes contaminkes par usCes non collectCes irrigationpar eaux non CpurCes. b) Maladies hydriques transmises p x d) l'exposition aux pathogknes des boues contact avec l'eau d'inondation ou d'kpuration. de dCbordementd'Cgout. e) l'ingestion d'aliments contaminCs par polluants inorganiquesdissous. 2. Impacts f) Contamination des eaux de surface g) Degradation de la qualit6 de l'eau dans le sur la et souterraines destinCes a 1'AEP milieu nature1 par les charges solide, ressource en par les eaux usCes non collect6es organique et inorganiquedes rejets. eau ou ma1 collectCes (fosses septique, h) Cob accru de potabilisation. puisards, rCseaux fuyards) i) Interruption de production d'eau potable j) Pertes de ressource likes au lschers de retenues pour dilution de pollution. 3. Impacts k) Nuisances olfactives et visuelles p) Perte d'usage d'eaux pour l'irrigation. environneme 1) DCgradation de la qualit6 de vie et 9) Impacts surla flore et la faune ntaux & exclusion socialedes populations r) Perte de valeur rCcrCative Cconomiques m) Perte de potentiel de s) InsalubritC d'eaux de baignade dCveloppement touristique t) Eutrophisationdes retenues de barrage n) Moins-valueimmobilikre u) Impact sur p2chdostrCiculture. o) Dkgsts d'inondation des parties v) Corrosion, inhibition de 1'Cpuration par basses les rejets industrielsnon prCtraitks. l8DirectionGCnCralede 19Hydraulique,cc Etat de la qualite' des ressources en eau du Maroc, Annke 2000-2001r. 12 Rapport Final 53. L'Etude du Cost de la Dkgradation de 1'~nvironnement'~ fournissait en 2003 une estimation sornmaire des coOts induits par la dtgradation de la qualitt de l'eau dans le milieu nature1 sous les effets de la pollution et de l'trosion, sur base de donntes de 2000. Ces coOts s'estimaient a 4,3 MD DH par an, soit 1.2%du PIB a l'tpoque, et ce pour les seuls impacts lits aux maladies hydriques, 1a perte de valeur rtcrtative des cours d'eau (impactsa, 6, c, d et p du Tableau 6) et a l'envasement de barrages". Ainsi que l'illustre la Figure 2 ce coat est parmi les plus tlevts dans la rtgion, et reflkte bien le retard du Maroc en matikre de gestion des eaux usCes. 54. De nombreux impacts identifits au Tableau 6 ne sont pas comptabilists dans 1'Ctude de coOt en question. Une etude plus approfondie valorisant les impacts sur l'enviromement, les pertes d'usage et les pertesd'opportunite (par exemple dans le tourisme),aboutiraita une estimation bien superieure a 1.2% du PIES. D'autres impacts plus profonds et plus difficiles a quantifier, figurent notamment ceux de l'exclusion sociale vtcue par les populations vulntrables non assainies, et la perte d'opportunitt d'emploi les affectant plus directement. Figure 2 :Coatinduit dela pollution des eaux en pourcentage du PIES (%) du PI8 Maroc :4.4 Mds de DH an. soit 1.23% du P1B 195 Maroc Jordanie Liban Egypte Syrie Algerie Tunisie I I Source :Banque Mondiale, 2003 55. La rtsorption de ces impacts pourrait contribuer substantiellement aux efforts du Gouvernement pour promouvoir la croissance konomique et la creation d'emplois. La gestion rationnelle de l'eau, et en l'occurrence la meilleure gestion des eaux ustes, releve dtsormais d'un investissement prioritaire de dtveloppement konomique et social. Cet investissement est d'ailleurs indispensable au succbs durable d'autres grandes initiatives du Royaume pour la croissance, l'emploi et le dkveloppementhumain, y compris l'INDH, le programme Villes SansBidonvilles,le Plan Azur, etc. Le rtengagement de 1'Etat au soutien de l'assainissement pourrait aussi prtfigurer une inflexion de politique sectorielle, et la recherche d'une meilleure justification Cconomique, sociale et environnementalede la dkpense publique. l9Banque Mondiale, 2003 20L'estimation de 4.3 MD DH comprendune contribution de l'envasement des barrages de122MDWan. 13 Rapport Final 2 ANALYSE DU PROGRAMME NATIONAL D'ASSAINISSEMENT (PNA) Cette section retrace la consistance et l'klaboration du PNA. puis propose une analyse i) du chiffrage et de la prioritisation des investissements, ii) de la strategic de financement et iii) du dispositif institutionnel qui sous-tendent le PNA. L'analyse porte sur le PNA tel que defini dans le document de programme dejanvier 2006 et ses feuillesde calcul, ou tel que mis en euvre depuis. 2.1 Elaborationet consistance du PNA 2.1.1 Du SDNAL au PNA 56. La volontk de combler le retard de gestion des eaux ustes n'est pas nouvelle. Dkji en 1994, la Direction de 1'Eau et de 1'Assainissement (DEA) engageait l'ttude du << Schkma Directeur National de 1'Assainissement Liquide H (SDNAL) pour planifier les infrastructures et les mesures d'accompagnement institutionnel et financier nkcessaires a la mise a niveau de l'assainissement liquide au Maroc. Ambitieuse et exhaustive, cette Ctude appliquait une mkthodologie cohtrente d'identification, estimation et de prioritisation des besoinsZ1,en visant un taux de couverture tres ambitieux de 100% a l'horizon 2015. Le SDNAL prkonisait une aide de 1'Etat a l'investissement, incitait a la delegation du service des operateurs sp6cialists, y comprisprivts, et recommandait la creation d'une Agence Nationale de 1'Assainissement pour aider les collectivitks a dkvelopper des projets et a gerer les opkrateurs. Achevt en 1999 aprks une validation laborieuse, le SDNAL a vu certaines de ses recommandations rester lettre morte en raison de consensus insuffisant, notamrnent au plan financieret institutionnel. Le SDNALn'a donc pas permis le dkollage de l'assainissement. 57. A la demande de la CIE, l'tlaboration conjointe du PNA par la DEA du MI et la Direction des Etudes et de la Prospective (DEP) du MATEE s'est faite sousdes dtlais trks brefs en 2005, avec une actualisation selective des besoins et prioritks identifikes par le SDNAL. Sur ces bases, le PNA a pu reformuler des objectifs et des modalitts d'intervention a la fois pragmatiques et parlants, qui ont emport6l'adhtsion du Gouvernement enjuin 2006. 2.1.2 Qu'estce que le PNA ? 58. C o m e le rappellent ses auteurs (cf. extrait en Tableau 7), le PNA n'est pas un programme d'investissement, mais plut6t un cadre definissant les besoins d'investissement, les priorites, et la politique de financement du sous-secteur de l'assainissement. Le PNA ne remplace donc pas la planification d'investissement des projets individuels a charge des opirateurs. La consistance du PNA est par ailleursresumee au Tableau 8 ci-dessous. Tableau 7 :Ce qu'est ,et ce quen'est pas le PNA Le PNA a pour objectif dd'Pvaluerglobalement les colits de rtfalisation et de maintenance, et de classer les difldrents centres selon les pnoritds. [Ill ne constitue pas une programmation des investissements a rtfalisercentre par centre et ne se substitue pas aux dtudes de'tailltfesqui doivent dkfinir les coats rLels, les techniquesprkconiskes et la programmation dPtaillPe des travaux. Le but Extrait duprPambule du rapport du PNA,janvier 2006 Le SDNAL visait a atteindreun taux de couverturede 100%a l'horizon 2015. 14 Rapport Final Tableau8 :Les grandes lignesdu PNA Les objectifsa I'horizon 2020 Taux de raccordement global au rkseau de plus de 80% en milieu urbain (70% aujourd'hui); Rabattre la pollution de 60% au moins. Consistancede l'investissement Rkhabilitation et extension de rkseaux, branchements, et renforcement du rkseau pluvial ; Installations d'kpuration avec traitement primaire, secondaire, voire tertiaire, ou selon les cas, stations de prktraitement et kmissaires en mer; Acquisition de matkriel d'exploitation. Perimetred'intewention Le PNA concerne 260 villes et centres urbains, avec au total plus de 10 millions d'habitants en 2005.U n'inclut pas les centres gkrks par des concessionnaires. Coiitsestimes Le cofit total du PNA est estimk 3 43 MD DH (milliards de DH) rkpartis c o m e suit : 16.1 MD DH (38%) pour les travaux d'extension et de rkhabilitation des rkseaux, les ouvrages d'interception, de pompage, d'acheminement des eaux uskes vers les stations dlCpuration ; 11.9 MD DH (28%) pour la rkalisation des stations d'kpuration ; 5.6 MD DH (13%) pour le renouvellement d'ouvrages; 2.6 MD DH (6%) pour le matkriel d'exploitation ; 6.8 MD DH (15%) pour les quartiers pkriurbains et zones rurales en partie ciblks par 1'INDH. Hypothesesdu financement 70% de l'investissement est a financer les revenus et emprunts des opkrateurs, soutenus par un accroissement graduel du tarif moyen de 2 a 3,5 D H M / ~entre ~ 2006 et 2020. Les 30% restants, viennent de contributions des communes, des ABH et de l'Etat, destinkes a atteindre 800 MDH en rkgirne de croisiere, et reparties c o m e suit en phase de dkmarrage du programme : PRECEDENTES ACTUELLES PROJETEES CONTRIBUTIONSAU PNA 2003 2004 2006 2007 2008 BUDGET ETAT MATEE 50 150 200 250 TVA 50 75 75 REDEVANCES ABH 20 50 DON UNION EUROPEENNE 110 110 110 DON MCA" 50 100 TOTAL 100 100 150 410 555 685 Beneficesescomptes Rkduction de la dkgradation enviromementale et des risques sanitaires ; Possibilitk de rkutilisation des eaux uskes kpurkes. Professionnalisation et durabilitk du service Impact fiscal positif de 380 MDH hors TVA, et retombks sectorielles importantes, dont : La promotion du secteur IngknierieJBTP,y compris la crkation de 10000 emplois ; Le dkveloppement touristique (objectif 10millions de touristes par an en 2010); Extrait & :PNA (2006) 22Ce don attendu de la Millenium ChallengeCorporationne devrait plus se materialiser. 15 Rapport Final 59. Plusieurs principes sous-tendent la conception du PNA, a commencer par l'accroissement du r8le des collectivitks locales voulu par la dkentralisation, le r81e accru des agences de bassin pour la gestion intkgrk des ressources en eau, ainsi que l'impkrative professionnalisation du service et la gestion de la performance des opkrateurs. 60. Le PNA souligne la pertinence et les synergies du rattrapage d'assainissement dans un programme gouvernemental ax6 sur la croissance et l'emploi. Au-dela de sa composante sociale pour contribuer a faciliterl'acces l'assainissement dans des quartiers ou douars cible de 1'INDH. le PNA revendique la crkation d'environ 10 000 emplois (dont plus de 2 600 cadres et agents de maitrise) pour la conception, la rkalisation et l'exploitation de projets du programme. Le PNA se prksente aussi comme contribuant a l'objectif stratkgique au dkveloppement touristique ( ~ 1 millions de touristes 0 par an D), notamment en zone balnkaire, avec une contribution dkcisive a la viabilitk environnementaledu Plan Azur et aux objectifs du programme Plages Propres (labelpavillon (( D D bleu pour toutes les plages du Maroc). Le PNA a enfin aussi estimk l'impact fiscal des dkpenses d'infrastructure et de service d'assainissement a environ 380 MDH par an. 61. Le PNA fait enfin l'hypothese qu'en dehors des pkrimetres d'exploitation actuels des regies et des concessions, 1'ONEP sera l'opkrateur d'assainissement par dkfaut, a l'instar de l'eau potable. Environ 50% de l'investissement du PNA et 80% des centres traites releveraient de la responsabilitk de ]'Office, dont la plupart des projets impliquentle dkfi supplkmentairede la reprise d'exploitation de centainesde rkgies directesprkexistantes. Par respect des nouvelles prkrogativesdes collectivitks, 1'ONEP intemient c o m e opkrateur et maitre d'ouvrage dklkguk, sans mandat de planification nationale ni surtaxes ou pkrkquationsd'aide au financement. Figure 3: Pre'visionsde re'partitiondes de'pensesdu PNA (2006-2020) PARTS DES DIFFERENTSPOSTES D'INVESTISSEMENT 7 Reseaux Epuration Composante sociale Renou\~llement Materiel d'e I Source :PNA, 200.5 2.1.3 Un lancement reussi 62. A l'issue de son lancement et d'une premiere annke de mise en ceuvre, le bilan du PNA est gknkralement perp comme positif. Malgrk des moyens limitks, les promoteurs du PNA ont en effet rkussi a mettre les besoins de l'assainissement au premier plan de l'agenda politique, eta emporter 16 Rapport Final un rkengagement financier de 1'Etat dans le secteur AEPIA en pCriode de contraction budgktaire. L'urgence communiquke des prkjudices sanitaires et environnementaux, la mkthodologie et le montage financier plausibles, et les claires synergies avec les objectifs et politiques gouvernementaux (croissance, emploi, INDH, tourisme,...) ont convaincu les dkcideurs, et suscitt l'intkret des bailleurs de fondsdu secteur. 63. C'est ainsi qu'en sa premiere annke le PNA a rkussi un saut quantitatif en termes de nombre de projets lances et de volume d'investissement. L'engagement de 1'Etat et de partenaires donateurs se confirme,avec un accroissementdes ressources financibres alloukes au PNA en 2007 et en 2008. 64. En cette phase de dkmarrage, la capacitk d'absorption des acteurs du PNA est ntanmoins mise a l'kpreuve, tant pour les besoins de structuration et d'administration du programme, que pour la constitutionde dossiers de projets, la mobilisation des financementset l'instruction d'augmentations tarifaires. 2.2 Analyse de la strategied'investissement du PNA 65. La strattgie d'investissement du PNA est inspirke de celle du SDNAL, c'est-a-dire qu'elle n'est pas fondke sur la synthese d'ktudes ou schkmas directeurs disponibles pour chaque centre, mais est dimensionnke a partir de ratios de coat par habitant. Il est a noter que l'klaboration du PNA n'a bknkficik d'aucune ktude prkparatoirepour actualiseret complkter les projections du SDNAL. 2.2.1 Remarquessur lesobjectifs du PNA 66. Horizon. L'horizon des objectifs du PNA (cf. Tableau 8) est l'annke 2020. Il est 2 noter que divers documents officiels, y compris la Loi de Finances 2007, reprennent 2015 comme l'annke horizon. Cela proviendrait du fait que 2015 est l'annke de dimensionnementdes besoins du PNA. 67. Objectif de couverture. Compte tenu d'un taux de raccordement a l'assainissement collectif couramment estirnk a 70%*~, l'objectif du PNA de l'accroitre a 80%d'ici 2020 peut paraitre a premiere vue peu ambitieux. En tenant compte de l'accroissement dkmographique, il reprksente nkanmoins un engagement a raccorder prks de 6 millions de marocains urbains supplkmentaires a l'horizon 2020. Le considtrable investissement de rkhabilitation et renouvellement de rkseaux contribueraaussi a fiabiliser le servicepour un nombre bien plus grand de bknkficiaires.11n'est reste pas moins que, coup16 a l'absence de politique de dtveloppement de l'assainissement en milieu rural, et avant prise en comptedes impacts positifsdes programmes VSB et INDH, le PNA n'est pas conqu pour atteindre les Objectifs du MillCnaire en matibre d'accbs a l'assainissementZ4. En premibe approche, cet objectif ne tient pas non plus compte de la disparitk d'kquipement par taille de centre (Tableau 2). 11serait utile que la planification des projets dispose d'objectifs dtclinCs par taille de centre. 68. Objectif d'e'puration.Le second objectif explicite du PNA, a savoir l'abattement d'ici 2020 de 60% de la pollution municipale avant rejet dans le milieu naturel, apparait par contre assez ambitieux, compte tenu de l'absence d'infrastructure et de mktier d'epuration au Maroc a ce jour. L'objectif se rapporte implicitement a la pollution organique mesurke par DBOS. Cet objectif doit aussi se comprendre comme ne concernant pas les plus grandes sources de pollution organique, telles que Casablanca et Rabat-Salk, destinkes a &re rejetkes par kmissaire en mer. Enfin et surtout, cet objectif pragmatique global doit impkrativement se dkcliner localement en cohkrence avec les schkmas d'objectifs de qualitk klabores par les ABH au niveau des PDAIREs pour les milieux 23Cettebase de 70% provient des estimationsdu SDNALdu milieu des annCes 90.Le PNA sous-entenddonc que les gains de population urbaine et de desserte d'assainissementintervenus depuis se sontneutralisCs. "RCduire de moitiC le nombre de persomes n'ayant pas accb B une formed'assainissement arnCliorC. 17 RapportFinal rkepteurs aval. La planification des projets d'tpuration devrait forctment s'ancrer dans des objectifs de qualitt convenus avec l'agence de bassin. 69. Les autres objectifsnon quantifits mais implicites du PNA comprennent : L'amClioration de la santt publique et de la qualitt de vie des populations urbaines L'amtlioration de la qualitt des eaux dans le milieu naturel. La professionnalisation et durabilitt du serviced'assainissement. La possibilitt de rkutilisationdes eaux ustes tpurtes. 70. Quelles que soient les simplifications de formulation, les objectifs du PNA sont pertinents et mobilisateurs. Notons ntanmoins que: Pour guider la planification des optrateurs, ces objectifs gagneront a Ctre difftrencits par taille de centre ou par bassin hydrologique. 11s pourront tgalement Ctre revus, au fur et a mesure que se constitue une base de donnCes des projets du PNA, afin d'assurer que le dimensionnement des projets a subventionner par le PNA soit cohtrent avec un satisfaction homogene des objectifsdu PNA. La factibilitt de ces objectifs reste par contre a dtmontrer en ce qui concerne la part incombant a 1'ONEP. Le nombre de projets a extcuter et de rtgies directes a << reprendre >> par 1'ONEP sur 15 ans parait a priori extrEmement lourd pour un mCme optrateur. La question se pose de l'interCt, dts a prtsent, d'ttaler la part du PNA incombant a 1'ONEP sur une ptriode plus longue, par exemple 20 ans, et de ne traiter d'ici 2020 que les centresles plus prioritaires. 2.2.2 Le perimetre du PNA 71. Le PNA ne traite que du rattrapage d'assainissement urbain, et ne se penche pas sur le vaste besoin de dtveloppement de l'assainissement en milieu rural. Le titre du programme mtriterait donc d'Ctre << Programme National d'AssainissementUrbain n (PNAU). 72. Le PNA exclut les besoins de mise a niveau de l'assainissement des centres exploitts par concessionnairesprivts. Cette hypothkse simplificatricese justifierait en premiere approche car les contrats des concessionscomportent des obligationsde dtveloppement de couverturede rtseau voire de traitement des eaux ustes. Quand ils ne sont pas a financer sur fonds propres, ces travaux dtpendent d'une rtalimentation souvent inadkquate du Fonds de Travaux par les contributionsdes btnkficiaires (PPE) et des collectivitCs. Quoi qu'il en soit, et a l'exception des quartiers dtfavorisCs justifiant d'approches particulieres (Ville Sans Bidonvilles, subventionsOBA au raccordement,...), le financement de l'assainissement des concessions repose aujourd'hui entierement sur l'autofinancement et les emprunts des ~ ~ t r a t e u ret ~ ,s ~donc ultimement sur les tarifs et les contributions a payer par les abonnCs. Une analyse dttaillte des besoins aidera a envisager l'inclusion des concessionsdans le PNA, afin de corriger une iniquitt fondamentale selon laquelle les citoyens dessemis par concessionnaires privts seraient les seuls ne pas btntficier d'aide de 1'Etat pour amkliorer leur assainissement. 73. On estime par ailleurs que 76 centres, y compris des villes de taille moyenne de I'inttrieur, sont aujourd'hui exclusdu PNA car ne disposantpas d'ttudes ou de schtmas directeursd'assainissement, et ayant rqu une note infkrieure a 40 sur la base des crithes sommaires du SDNAL de 1994-1999. Qui plus est, dix centres urbains inclus dans le programme de dtveloppement de l'assainissement dans le cadre du projet de Contrat Programme 2007-2010 ne sont pas inclus dans le PNA. Une r&valuation circonstancik de ces exclusions serait sansdoutejustifik. 74. Parrni les choix de dClimitationdu PNA figurent aussi : 25Y comprisceux perrnis par les importantes pkriquationspar les revenus de la distribution d'ilectricitt. 18 Rapport Final La non-inclusion des investissements de dCpollution industrielle requis pour le bon fonctionnementdu systbmemunicipal. La non-inclusion de coOts relatifs a la gestion des boues et a la reutilisation des eaux. 2.2.3 Le chiffrage par ratios 75. Compte tenu de donnkes partielles et hCtCrogenes disponibles en 2005 sur les besoins d'investissement centre par centre, le PNA, a l'instar du SDNAL, a opt6 pour une estimation.par ratios des coots d'investissement et d'exploitation. Une revue critique de ce chiffrage estimatif est rtsumte en Annexe 1. 76. Budget d'investissement. A partir d'un coOt total du PNA de 43 MD DH, la dkduction de coOts relatifs a l'exploitation ou au ren~uvellement~~,et l'accroissement des postes d'etudes et de contr6le de travaux, ambne la revue a recommander la prise en compte d'un montant total d'investissement de 32'8 MD DH. L'exploitation par la revue des etudes et schkmas directeurs pour 139 des 260 centres du PNA, tgalement resumee Annexe 1,montre que le total des devis extraits des Ctudes est systtrnatiquementinfkrieur,et ce en moyenne de 3096, a l'estimation de 32.8 MD DH. L'expkrience prouve nkanmoins que les etudes sous-estiment couramment le coOt des travaux, en particulier pour les rkhabilitations. La suite de la revue maintient donc que les besoins d'investissements du PNA sont de 32.8 MD DH entre 2007 et 2020. 77. Budget d'exploitation. Pour difficile et approximative qu'elle soit, l'analyse du budget d'exploitation du <50% '"' Dkveloppementrkseau et kpuration (a) Croatie 50% 50% Dtveloppementrtseau et Cpuration Brksil 80% 20% Dtveloppementreseau et Cpuration Chili 100% 0% 'b'. Densification et extension de reseau (b). '='~essubventionsincluentune subvention d'Cquilibre de 26% du budget d'exploitation. (b'~ nsubventiondirecte de 1'Etat aux rninagespauvrespermet d'attknuer I'irnpact des tarifs. e 90. Le fort niveau de subvention mobilisk pour l'kpuration aux Etats-Unis peut sembler paradoxal pour un pays riche, mais sejustifie, dans le contextedes annkes 70, pour donnerune impulsion forte a une nouvelle politique de gestion environnementale (Clean Water Act, crCation de 1'USEPA) et au lancement d'une nouvelle industrie (l'kpuration). Pass& la phase de lancement, cette subvention a laissC la place a des solutionsde prCts concessionnels. Dans le cas de la Tunisie,l'important taux de subvention a l'investissement d'assainissement a toujours traduit l'engagement volontariste de 1'Etat a donner accbs a un service de base, et a assurer une bonne protection de l'environnement. Alors que l'kquipement des zones urbaines est largement complttt, on estime que ce niveau de subvention dkpasse encore aujourd'hui 5096, comptetenu d'un important soutien budgktaire a l'exploitation. Le cas du BrCsil est particulikrement est intkressant: Si le taux de subvention y est faible (20%), il s'accompagne d'une aide importante sous forme de prCts concessionnels, ainsi que des mkanismes efficaces de rkgulation des coats d'investissement et d'efficience des opkrateurs. Le cas extrCme du Chili, oh l'assainissement se dtveloppe sans apport de subventions d'investissement, s'explique par la nature des investissements (densification et extension d'un systkme d'assainissement dtja largement dkveloppk) et par les niveaux d'efficience permis par une rkgulation performante. L'Ctat chilien ne s'est cependantpas retirt du secteur, puisqu'il alimente un systkme de subvention directe a la consommationdes mknages pauvres, attknuantles impacts tarifaires. Lefinancementde1'6purationaux Etats-Unis De 1972a 1990l'agence fM6ralepour la protectionde l'environnernent(USEPA) a fourni 50 milliardsde dollarsde subtrentianspaurlaco~tructionde STEPS.La subventioncowmit 70%de l'investissement,le solde&ant hcharge de l'mkancement &desempnts desophtellls.CetEe aide acon-6 B une forte dliorationdeIa quWdeseauxdansb milieunaatrel.En 1990lasebventiodfMQdeaCJtBremplacC pardesp%sde foods rotatitjiauniveaudec h a p &tat(StateRevolvingFunds).CapiWspar injection de msgaarcesf&%des et des &ts (26.8 et 4.4Mds USDrespeesivement),ces fonds@pi%ent wmmeune banquesp&ialis& enassai&sement, avecdes tauxd'in@?t &ant de &m jusqu'autLnutdumamM, et des maturitt5satteignant20 ans. De 1990il2003,43 MdsUSD ontainsi6t4 en 1400p&ts, Rapport Final LefinancementdeI'assainissementenTunisie L'Office National dYAssainissement(ONAS)a pour mission la collecte, le transport,lY$purationdes eaux usks ainsi que le rejet au milieu rkepteur des effluentstraitts. Sa comp6tences'ttale sur tout le territoire tunisien en milieu urbain et touristique et touche B 88%de la populationurbaine. Depetites communes continuent d'assurer l'assainissement dans l'attente d'gtre transftr&s a YONAS par dkret. En milieu rural I'ONAS n'a pour l'heure entreprisque desactionspilotes. FRSeauxpluviales sont Bla chargedes communes,mais I'ONAS put intervenirsur n5muntration.Les investissementssontfinanctspar (i) les empruntset dons (50% a 60%),(ii)le Budgetde 1'Etat (40%), (iii)l'autoficement {5,5%),jiv) la contributiondesriverains (0,14%),et (v) la subventionde collectivid local et organismepublic ou privts (actions ponctuelles,transfert gratuitementd'infrastructure dalis6 par deslotisseurs etc. .). Les charges d'exploitation sontquant A ellescouvertespar :(i)laredevme d'assainissement (62%),(ii) me subventionde 1'Etat+u urecette compensatoire (27%),(iii)une contribution du fondscommun des D collectivitks locales (6%), et (iv)les dmuntration aux tiers, assistancetechnique, et branchements(5%) MCcanismesdefinancementet dedgulationdescoutsauBksil Le secteurde 1'AEPA bksilien est essentiellementfinanct par les surplusd'exploitation et des emprunts concessionnels aupds d'organismes deckditpublics. Ces derniers appliquent desctitbres trks p&is pour Cvaluerles rojets. L'Etat fournitenviron 20%du montant desinvestissementssousfonne de subventions. En 2005 envimn 1,750millionsU S ontW investi dam le secteur,dont les devx tiers pn. l'assainissement. Une loi rkcente devrait se mduire par m triplementde ces volumes d'investissement au cours des quatreannks B venir. L'obligation de financer le dtveloppementdesinfrastructurespar emputs oblige les socibtisd'AEPA B optimiserleur programme d'investissement et 21a u i r e leurs chargesd'exploitation pour amdiorer leurrentabilid. Le B&sl a consentid'importants effortsde rechercheen matibe de technologiesappmpri&'sde collecteettraitementdes eauxus&%et d'implication descommunautesMntficiairespour rduire les fraisde premier hblissement. L'appmhe condominiafe y dhelo* B &s grande & M e , et se kvkle particulilierementintkressantepour Iesextensionsde desserte dansles quartiersp6riurbains d6favoridsou non. Cette approcheconsiste t~eduirelescoutsd'excavation et demattittux par la pose desconduites sous le cot6 de la cbaus& (sousle trottoir) et non pas en son milieu, et surtout B ne raccorderles dsidences B l'tgout public qu'au moyende branchementsgroufis w condominiaux(par exemple tout un p3t6 de maisons, lotissementou condantinm). Cela 6vitededevoir posex meconduited'egout dans chaquerue, et les besoins d'excavation et de canalisation,pour aboutir des konomies de 20 B 40%du couttotal destravaux. Chill :R@lation M a i r eetdblagedes subventionsoptimaux La r4gulation des tarifsau Chili est rune des plus perfomantesau monde.Les tarifs GEPA y sont fibs en fomthn des principes de :(i) << efficacitd dymmique B en gfbrence B une cconcessiond e l e B efficaee; (ii) u e f f d t t Ccommique P,en dfdmnce au mot marginal B long terme de chaque systbm ~ ' A E P A ~ ; (iii)ukblfigibilitt5apourguiderlmdkisionsdeproductioneteonsommatim;(h)u t6 n 6J.i-t unns subventionemis& en* c o l l s o m m a ~B I'Wriezv d'un &me ry&me d'AEP?; a(v) auto e financement P au ms 09, en appli~atim& la tarikiixtion aucoot marginal, laconcessionmodele ne serait pas mtrrW& b court teme. LRs tar& Sont fix6s par fe R6guhteur pour une dunk de cinq ans pou B l'int&rieu d'une mnncemion mr la base d'un programme d'investissement &t dd'dliomtimdes perfommxxs d'exploitation. Letatifcompnead me p&e fke et deux @es variablespur $'mupokxble et pour f assainissement, qui peuvent Itn: diff6dQs pour k saison de pointe. Le W %stactualis4 automatiquement pour tenir compte de l'inflation. 1En 2005, la factmtiofi myem a &@ Qnivaknte ?i 1.02 USS/m3, d m environ la moitit.5 pour f'llssainissement LR GhiU applique msi des u subventions cibges >> pour &ger la factured'AEPA des dnages tl faiblerevc;nu, La subventimput coavrir de 25% B 85% de la factwe pour les 15 premiers m3 chaque mob. La subvention est admi&s& pax les muaicipalit6s, qui vMent I'Cligibilit6 des dnages, selon des cr&es pkis. Le gmemement central attniue des subventions simitaires pour les consormnati011$ dr6f-ttS, t6Epbone .eS 8%. En 2005, enviraa 17.5% desdliages ontW k i 6 deIrr.subventionAEPG 29Selonles domks officielles, 9% du programme d'investissement ont kt6 finances par des contributionsen capital, 50%par les ressources propres,20%par desempruntset 20% par des subventions. En 2005 la part d'autofinancementa ttt tgalementde 51%environ. Le rkgulateurfixe les tarifs pour chacun des 320reseaux eau et 270 rtseaux assainissementgtks par les 18 concessionnaires. 31Le tarif est uniforme quelque soit le niveau de consommationet la catkgorie de consommateur. 23 Rapport Final 91. Le PNA ne s'accompagne pas d'une mise a disposition de pr&tsconcessionnels pour les opbateurs. Le PNA prkvoit qu'une augmentation annuelle du tarif d'assainissement de 0.10 DHM/m3/an suffira a assurer l'autofinancement requis. Ce niveau de tarif a kt6 detennink a l'aide de projections finan~ieres~~du << Projet PNA >>, c'est a dire du projet virtue1 rksultant de l'agrkgation des charges et produits estimees, individuellement ou globalement, pour chaque projet du PNA sur la base de ratios d'exploitation. La revue de ces projections montre que la trksorerie du <> ou subventions 2.3.3.1 La contributiondes communes 102. Le PNA prtvoit que la collectivitt locale contribue au financement ?I concurrence de 30% des besoins, et requiert qu'elle fournisse en sus les terrains nkcessaires au projet. La valeur de ces terrains n'est ce stade pas budgCtCe dans l'estimation des coots du PNA. Les terrains devant reondre aux sptcifications d'ttudes techniques, il importe que les Ctudes soient dispo~blesle plus vite possible, pour programmer leur rnise a disposition sans dtlai. 103. La contribution financiere est censte marquer la volontk et l'appropriation du projet par la commune. Selon les circonstances, cette contribution peut Ctre financte a partir du budget communal, ou d'un emprunt aupres du Fonds d'Equipement Communal. En cas de ressources insuffisante, cette contribution est complttte par l'allocation de subventions gCrCes par le PNA. 104. La Contributionpar le budget communal. Une contribution l'investissement d'assainissernent n'est possible que si le budget dtgage un excuent aprb couverture des dtpenses obligatoires (personnel et service de la dette, en particulier, dont les parts respectives dans le budget de fonctionnement se situent entre 45 a 50% et 4 5%). Les ressources budgitaires des communes a proviennent : de la fiscalit6 locale, dont la r6forme en 2007 introduit une rationalit6 dans les imp& et taxes locaux et qui se traduira terme par la hausse des montants a recouvrer. des imp& transfkrts, tels que taxe urbaine et taxe d'CdilitC, cette derniere Ctant en thhrie destinCe couvrir les charges d'assainissement liquide et solide, mais non affectCe cet effet. a des allocations de recettes de TVA par le Ministere de 1'IntCrieur (54 a 56% des recettes totales de TVA) pour les besoins des collectivitCs.Cette resource importante (12 MD DH), est destinke a croitre du fait de l'tlargissement de l'assiette et de la croissance k c ~ n o m i ~ u e ~ ~ . Elle est toutefois aussi sollicitCes par d'autres programmes tels que 1'INDH (10 milliards DH) 35Les recettes de la TVA affectkes aux communes ont Cvolu6 de 5 milliards de DH en 1982183B 12 milliards de DH en 2007. Rapport Final et l'assainissement solide (37 milliardsDH). Si la rationalisation de la TVA n'est pas mise en aeuvre ,les optrateurs resteraient structurellementcrtditeurs vis-a-vis de la TVA (voir section sur la fiscalitt.. .) ceci pourrait justifier un plus grand effort dans l'affectation de la TVA au besoins du PNA, affectation pouvant intemenir a la source, avant inscription au budget du Ministkre de 1'Interieur. L'augmentation de la capacitt contributive des communes au PNA pourrait justifier la mise en place de mesures de rationalisation des dtpenses pour dtgager des tconornies susceptibles de soutenir les programmes prioritaires dont le PNA. I1 conviendrait tgalement d'ttudier les possibilites que peut offrirl'tvolution de la TVA et dkider de son affectation. 105. La contribution par emprunt de la commune. Dans le cas ou la commune dispose d'une capacitt d'emprunt, elle peut recourir en totalitt ou en partie a un pr&tFEC pour couvrir sa contribution. L'experience montre alors que les crtdits FEC ne parviennent aux ophateurs qu'avec des retards importants, du fait d'une part des dtlais associts au premier versement, et d'autre part des dtlais d'acheminement des fonds de la commune a l'optrateur via le percepteur. Cette situation est prtjudiciable a l'huilibre financier des optrateurs qui doivent soit arrgter les travaux par manque de ressources, soit prtfinancer les rtalisations quand ils peuvent le faire certainement au detriment d'autres programmes ! 106. Notons enfin que les Rtgions et Provinces qui se voient affecter 1% de l'imp6t sur les socittts (IS) et de l'imp6t sur les revenus (IR), soit 400 MDH par an, ne contribuent pas encore a l'effort d'investissement du PNA. 2.3.3.2 Les subventionsdu Budget G6nCral de I'Etat 107. Au cas ou la commune ne dispose pas de ressources suffisantes,le PNA prtvoit que des subventionspeuvent lui &treaccordks par I'Etat, a partir de l'une des trois sourcessuivantes : Les ressourcesen TVA de la DGCL. Le Compte dlAffectationSpkiale (CAS)pour l'assainissement, alimentt par le budget du Ministkre de l'Inttrieur, et girt par la DEA de la DGCL Le CAS Environnement ou Fonds National de I'Environnement, aliment6 par le budget du MEMEE, et girt par lui. Les dotations annuelles de ces trois sources de subvention, telles que prtvues au Tableau 8 et confmts dans au Tableau 11, Mntficient d'une croissance soutenue (de 300 MDH en 2006 a 425 MDH en 2008), et, fait notable, ont jusqu'a prtsent ttt verstes c o m e convenu sans retard particulier. Ces dotations, qui ne tiennent pas compte des contributionsdu Fonds Social de 1'Habitat (FSH) aux extensions de rtseaux du programme Ville sans Bidonville, sont d'autant plus apprkiables qu'elles viennent en accroissement de la dCpense sectorielle de 1'Etat stabiliste depuis 2000 environ 4 Mds de DHMIan, et ce au moment ou 1'~tatest engagt a rtduire le dtficit budgttaire a 3% du PIB. Cette dynamique budgttaire traduit une rtelle sensibilisation du Gouvernement a l'urgence de l'assainissement et de la lutte contre la pollution. On note ntanmoins qu'en rtgime de croisikre le PNA estimele besoin de subventions a 800MDWan. Tableau 11 :Subventionsde 1'~tatau dheloppementde I'assainissement 2003 2004 2005 2006 2007 Budget GCntral de 1'Etat MI 100 100 100 100 100 MATEE 50 150 200 TVA 50 75 Total 100 100 150 300 375 Rapport Final 108. Les CAS Assainissement et CAS Environnementont Ctt crtes par la loi des finances 2007 pour promouvoir la gestion transparente et permettre le report de credits d'un exercice a un autre. Plus particulierement : Le CAS intitulC "Fonds d'assainissement liquide et d'kpuration des eaux uskes" Ce compte a Ctt crtt pour retracer les opkrations relatives a l'assainissement et a 1'Cpuration des eaux ustes. En ressources il rqoit les dotations et les subventions du budget gtntral, les dons et legs et toute autreressource pouvant 2tre affecttes son objet dans le cadre de la ltgislation et rtglementation en vigueur. En emplois le Fonds peut contribuer aux dtpenses relatives a la rtalisation d'ttudes portant sur l'assainissement liquide et l'opkration des eaux ustes. Le Fonds peut effectuer des versements au profit d'optrateurs publics ou privts chargts de la gestion du service d'assainissement liquide. Ces versements doivent faire l'objet de conventions de partenariat entre 1'Etat et les optrateurs. L'ordonnateur de ce compte est le Ministerede 1'Interieur. Le CAS intitult "FondsNational pour la Protection et la Mise en valeur de llEnvironnement" Ce fonds aura des ressources similaires au premier Fonds (subventions du budget gtntral, dons, legs et autre ressources pouvant Ctre affectte a son objet). Ses emplois sont les dtpenses incitatives a la rtalisation de projets visant la protection et la mise en valeur de l'environnement. L'ordonnateur de ce compte est le ministkrechargt de l'environnement. 109. Les regles de contribution des deux fonds sur un mCme projet ne sont pas clairementdtfinies. Ces deux fonds sont d'ailleurs complttts par le Fonds de Dtpollution Industrielle prtvu pour inciter entres autres, le prttraitement des rejets industriels. La crtation de ces fonds doit donner lieu a l'adoption de proctdures dtfinissant les modalitts d'octroi des subventions et de contributions. L'tlaboration de ces proctdures releve de l'urgence pour la mise en aeuvre du PNA. Comme cela sera dtveloppk dans la partie institutionnelle, il importe que ces proctdures dtfinissent un cadre de concertation interministtrielle regroupant, entre autres, le dtpartement de 1'Interieur et celui chargt de l'environnement. Parmi les missions de ce cadre de concertation devra figurer d'une part la planificationstrattgique du PNA sur la base de criteres de prioritt des investissements et d'autre part les rkgles d'allocations des subventionsaux projets d'assainissement et de contributions incitatives aux actions de dtpollution par le prttraitement et l'tpuration des eaux usCes. Compte tenu de l'urgence de la mise en aeuvre du PNA nous recommandons que ces proctdures soient prkpartes dans les meilleurs dtlais et qu'elles fassent l'objet de circulaireinterministtrielle en attendant de les confirmer dans la lois des finances2008. 2.3.3.3 Les autres sourcesde subventions 110. Le PNA envisage, sans pouvoir la quantifier, l'opportunitt d'orienter vers l'assainissement une fraction des moyens financiersde fonds spkiaux, tels que le Fonds de Solidaritt de I'Habitat, gtrt par le Ministkre de l'Habitat, et aliment6par une surtaxe sur le ciment, ou le Fonds Hassan 11. 111. Le PNA compte aussi avec des opportunitts de dons de la coopkration internationale, tels que notamrnent le don de 30 M Euros de 1'Union Europkenne, destint a contribuer ?i la dtpollution du bassin de Sebou. Un don envisagt de la Millenium Challenge Corporation des Etats-Unis ne s'est par contre pas matCrialisC. 2.3.4 Problematiques particulieres 2.3.4.1 Le cas desprojets engagdsdits de << priorit6nationale >> 112. Plusieurs rtgies autonomes sont engagtes dans la rtalisation de grands projets d'assainissement telles que la RADEEF a Fks, la RADEEMA a Marrakech, la RADEEO d'Oujda, ou la RAK de Kenitra. Leur montage de financement est aujourd'hui en difficult6 en raison de retards dans les ajustementsde tarifs prtvus. . Malgrt leur importance et haute visibi~itt~~,ces projets courent donc 36La premikre pierre de la STEPde F&sa CtC posCe par S.M. le Roi Mohammed VI en mars 2007. 28 Rapport Final le risque de retards ou suspensions fort nuisibles pour leur coOt final et leur durabilite. La contrainte tarifaire y est particulierement importante, car ayant CtC bouclCs avant l'avenement du PNA, ces projets ne bCnCficient pas toujours de subventions a hauteur de 30%. 113. Face B l'incertitude de prochains ajustements tarifaires, et invoquant le concept de cc priorit6 nationale D, la DRSC a appuyC dCbut 2007 des demandes de subventions exceptionnelles (environ 600 MDH au total) pour soutenir ces projets. A cela s'ajoute une requCte de subvention de 350 MDH pour un projet de rkutilisation des eaux de la RADEEMA,requis pour assurer une irrigation B kpreuve de penurie et de skheresse pour la Palmeraie et les golfs existants ou en developpement B Marrakech. 114. La question se pose de I'opportunitC d'affecter une part importante des fonds du PNA h une subvention de ccsouduren pour des projets engages hors PNA et incapables de faire face B leurs engagements d'ajustement tarifaire. I1 faut notamment souligner que des subventions accrues de 1'Etat ne combleront qu'un gap de financement de l'investissement, mais ne contribueront pas B la couvertwe durable des charges d'exploitation. La viabilite et la durabilite de l'investissement risquent ainsi d'Ctre hypothiqueespar le report conjoncturel d'engagementsde politique tarifaire. 115. Quelle que soit l'issue des demandes de subvention des projets de cc priorite nationale D, cette situation est premonitoire du risque d'enlisement auquel fait face le PNA en exigeant des operatews de financer 70% de l'investissement dans le cadre actuel de regulation tarifaire politike et desengagte des besoins de developpement d'infrastructwe. 2.3.4.2 La fiscalit6 de l'assainissement 116. Le secteur de l'assainissement est soumis au regime fiscal de droit cornmun et ne bineficie plus d'aucune exonkrationparticuli2re. Les principaux imp6ts sont l'imwt sur les sociCtCs et la TVA, et les imp6ts locaux applicables. 117. L'impBt sur les soci6t6s. Les op6rateurs sont soumis B 171Ssur leurs resultats consolidb. L'activitC assainissement contribue donc a rkduire la charge fiscale en cas de deficit, soit l'aggrave en cas de bCnCfice. Son chiffre d'affaires est soumis B la cotisation minimale de 0.25% qui est dkductiblede 1'1s B payer. Le PNA a Cvalu6 1'1s ou plus exactement la cotisation minimale qui serait payee par les sous traitantsdu PNA (entreprises+bureaux d'Ctudes +fournisseurs) 118. La Tare sur la ValeurAjoutee: Applicable a un taux de 7% sur les produits de la redevance d'assainissement, et de 14% sur la PPE et sur les travaux de branchement considCr6s comme travaux immobiliers,la TVA est de 20% sur les peines et soins. Cette TVA, facturb aux clients et collectkes par les opkrateurs ouvre droit a dauction des TVA payCes par les opkrateurs sur leur achats de biens et services et les travaux exkutts et en particulier les travaux inscrits B leur compte d'immobilisation. A ce titre il y a lieu de signaler que les opkrateurs restent crtditeurs vis-a-vis du fisc, c'est-Mire que leurs droits B deduction est largement sup6rieur a la TVA collectke, sans que la loi prCvoit de remboursement du solde qui se cumule au niveau de l'actif du bilan ;cette situation , Cgalement valable pour le secteur de l'eau, a CtC aggravCe par la loi des finances 2007 : En effet avant le premier janvier 2007 les opkrateurs, en vertu de ce droit B diduction, avaient la possibilitk de conclure leur march6 de travaux, B inscrire dans le compte immobilisation, en exonkration de la TVA. Cette possibiliti a CtC supprimCe a compter de cette date. Ceci conduit en dkfinitive les opkrateurs B supporter la TVA en lieu et place des consommateurs. Les calculs fait dans le cadre du PNA laissent apparaitre des montants importants dans ce sens. Sur l'horizon du PNA les montants calcults sont : TVA B payer 3 675 MDH TVA B recouvrer 43 MDH Solde 3 632MDH 119. Les optrateurs sont soumis egalement aux imp8ts locaux tels que la taxe d'tdilitt, la taxe urbaine, et la patente. les assiettes de ces imp8ts et taxes se rapportent essentiellement a la valeur locative. 120. En conclusion, l'importance de la TVA qui sera supportke indoment par le secteur, si une rationalisation n'est pas entreprise. justifie pleinement la subvention de l'Etat, soit directement soit a travers les 30% de la TVA reverste aux communes. S'il est fiscalement inttressant d'augmenter le taux de TVA sur le tarif de 7 a 14%, l'impact sur l'usager est lui indesirable, et sans doute a temporiser. Dans d'autres pays (Tunisie par exemple) le crtdit de TVA, s'il est structurel, est constatt comme charge d'exploitation, permettant pour le moins de rtduire le rtsultat imposable. 2.3.5 Conclusions de I'analysedu plande financement 121. L'analyse de ces facteurs montre que le plan de financement du PNA reste a consolider. 11s'agit en premier lieu de s'attaquer a l'inadequation entre le principe d'un financement a 70% par les optrateurs et un accroissement du tarif moyen a 3,5 D W m 3 dans 15 ans. I1 s'agit par ailleurs de fiabiliser les engagements d'ajustement tarifaire, et de les affranchir des altas d'une rtgulation tarifaire peu fiable. Au-dela d'un indispensable arbitrage entre l'opportunitt d'ajustements tarifaires plus agressifs et la mobilisation de subventions accrues, de multiples autres mesures de court terme pourront contribuer au soutien et l'incitation des optrateurs. 122. Parmi les plus Cvidentes : Mise a niveau des tarfs. Poursuivre sans tarder la mise a niveau prtvue des tarifs d'assainissement. Bien qu'insuffisante, l'augmentation annuelle du tarif moyen recomrnandte par le PNA permet de ne pas trop creuser l'tcart entre coot et tarifs; On notera que l'alignement des tarifs de 1'ONEP sur le niveau de 2.00 DHM annonce en 2006 n'est pas encore une realitt. En toute coherence, une mise niveau en 2007 devrait au moins atteindre 2.2 D W m 3 . Indexation des tarifs. Retenir un mkanisme de rtvision tarifaire par des techniques de tarifs homologues pour la rtgularite d' augmentations douces qui permettraient, terme, aux optrateurs de couvrir, au moins, les charges courantes et le service de la dette par le produit de leur exploitation. Ces mkanismes comporteraient l'indexation des redevances pour des rtvisions automatiques et rtgulibres qui rauiraient l'implication des dtcideurs politiques dans les prises de dCcision de rtambnagement tarifaires. L'acceptabilitt et l'efficacite des pratiques d'indexation est parfaitement dtmontree dans les contrats des concessions, dans lesquels elle dtpasse le seul rattrapage d'inflation. Cette indexation est d'autant plus ntcessaire que les calculs conduits par le PNA sont a prix constant et ne tiennent pas compte de l'inflation. Recouvrement PPE. Simplifier le calcul de la PPE ,particulibrement dans les Rtgies (1'ONEP ayant dtja opt6 pour la forfaitisation), et veiller son recouvrement rigoureux; cela permettrait d'avoir la visibilitt nkessaire pour l'etablissement des projections financibres et du plan de financement. Contribution des communes. Etudier les possibilitts de contribution accrue des communes au PNA compte tenu d'une part, de l'amblioration des recettes escomptte tant de la TVA que de la rkforme de la fiscalitt locale, et d'autre part des besoins en financement des programmes prioritaires (INDH, Plan National des dkhets solides, PNA ...). Recettes paraficales. Compte tenu des contraintes et limites des sources d'autofinancement, d'emprunt et de subvention, la mise 2 niveau de l'assainissement justifie de la mise en place de << surtaxes de solidaritt ,,ad-hoc. Pour tviter de nouveaux impacts sur la facture d'eau, il importerait que l'assiette de cette parafiscalitb ne soit pas la consommation de l'eau ; la parafiscalit6 se justifierait par la relation avec la pollution et le principe du pollueur-payeur . Parmi les alternatives tvoqutes figurent i) les ventes de dttergents et produits d'hygikne, ii) ventes de produits cimentiers, iii) les ventes de boissons et d'eau mintrale, iv) les ventes de stjours touristiques, etc. Aminagement des redevances. Amtnager la structure des tarifs de manikre inttgrer : a 30 Rapport Final o les eaux prklevkes de puits et forages dans l'assiette de la redevance assainissement (cas des industries, du tourisme, voire de certainsparticuliers) o une redevance industrielle calculke pour la charge polluante rejetke dans le rkseau d'assainissement,au cas ou cette pollution peut Ctre traitke par la STEPaval. o une redevance de rejet en milieu marin au profit des projets de STEP. 2.4 Analyse du dispositif institutionnelet legal du PNA 2.4.1 La gouvernance et le cadre legal 123. Une base solide avec possibilite' d'amt!liorations.Sans anticiper sur les rksultats de 1' << ktude organisationnelle du secteur de l'eau ,,37, le secteur de l'eau et de l'assainissement au Maroc repose aujourd'hui sur un dispositif institutionnel solide et compte parmi ses acteurs des competences techniques avanckes. Se basant sur ces atouts, le Gouvernementa ktabli des objectifs ambitieux pour le dkveloppement du secteur AEPIA et ceci tant en zone urbaine qu'en zone rurale. C'est dans ce contexte que s'inscrit le PNA. Les mesures institutionnelles et r~~lementaires'~preconiskes ou instaurks par le PNA restent cependant minirnes et ponctuelles. La question se pose de savoir ou et dans quelle mesure le cadre institutio~elet lkgal de l'assainissement mkrite d'6tre renforce. 124. Unepolitiquefondke sur l'offre plut6t que la demande.La politique sectorielleen gknkral, et le PNA en particulier, favorisent une approche fondke sur laoffre. On y appuie des solutions normaliskes, qui ne prennent pas suffisammenten considkrationla situationlocale des municipalitks et des usagers futurs. Des problkmes particulierement difficiles a rectifier peuvent dkouler du manque d'ecoute de la demande lors de la planification et de la conception des projets. Quelles que soient les kvolutionsde la gouvernance sectorielle, la culture des institutions fait que l'avknement de politiques prenant davantage en compte la demande ne se fera pas spontankment,et pourra justifier d'incitations par le cadre lkgislatif. 2.4.1.1 La gouvernancedu secteur 125. Le r6le du MEMEE dans la GIRE. Avec la crkation du MATEE en 2002, le gouvernement marocain avait voulu regrouper toutes les structures essentielles et nkcessaires a rationnaliser l'exploitation et la gestion intkgrke des ressources (DGH, ABH, ONEP, Mktkorologie,Direction de l'Environnement, Direction de l'hknagement du Temtoire, ...). Ce choix est confirm6 par le changement de gouvernement d'octobre 2007, ou le MEMEE regroupe les tutelles de l'eau et de l'environnement, avec un mandat Ctendu du Secrktariat d'Etat chargk de 1'Eau et de 1'Environnement. Une meilleure integration et coordination de ces capacitks reste nkessaire, ainsi qu'une vkritable mise en selle financieredes ABH. Concernant le PNA plus particulikrement, les N D compktences exactes du MEMEE restent a dkterminer (ex. compktence en matikre de rkutilisation des eaux rksiduairestraitkes) 126. Le r6le du Minist6re de I'Intbrieur. Malgrk les avanckes de la dkentralisation, le MI, en tant que tutelle des municipalitks,joue encore une fonction centrale d'encadrement des services publics a assurer par les collectivitks locales au titre de la Charte Cornmunale. Cette tutelle sur la distribution AEPIA s'exprime au demeurant plus fortement sur les rkgies et concessionnairesque sur l'ONEP, juridiquement subordonnk au MEMEE. Dans ce contexte hCtkrog&ne,l'emprise et l'efficience de la 37GMIMATEE :TdR de 1'Ctude organisatiomelle du secteurde l'eau ;version du 28.11.2006 38-TEE :ProgrammeNationald'AssainissementLiquideet d7EpurationdesEaux UsCes ;page 28ff. ; janvier 2006. 31 Rapport Final regulation sectorielle sont aujourd'hui diminuks. Le MI auvre neanmoins a moyen terme a une gtnkralisation cohkrentede la regulation par contrat sur des pkrimetres de distributionoptimises. 127. Risque d'une allocation de resources non optimale. De par le passe, certaines inefficiences d'organisation sectorielle, notamment dans la dtlimitation ou regroupement de missions des intervenants, ont pu perpetuer des investissements dtsequilibrts au sein du secteur de I'eau, y compris dans le sous-secteur de ~'AEPIA~~.Dans ce contexte,et malgrt la mise en place en cours de cadres de dkpenses a moyen terme (CDMT) pour promouvoir l'affectation optimale de ressources financieres au travers du secteur, le PNA doit contribuer a la meilleure gouvernance sectorielle par des criteres. procedures et prises de dkision rigoureux. 2.4.2 Le cadre institutionnelde gestionet du suivi du PNA. 128. Le PNA accompagne des investissements complexes sur toute 1'Ctendue du temtoire national et requiert donc des structures et mecanismes adaptis. Le PNA ne propose que la mise en place de cc commissions nationale et rkgionales/pro\inciales >> pour ccassurer la conduite de l'exkc~tion>>~~) Compte tenu de la tkhe, le schema propost mtrite d'&treprecis6 et validk. Les attributions, forme . administrative et fonctionnement de la gestion du PNA demandent en fait d'Ctre dttaillCes (ex. concertation des intervenants,prioritisation des investissements, suivi des realisationsetc.). 2.4.3 Le role des collectivites locales 129. Uneparticipationa renforcer. En juin 2001, le Conseil Suptrieur de 1'Eau et du Climat appelait au renouveau des orientationssectorielleset a la nCcessitC d'une politique de gestion de la demande. Au dela de la maitrise fondamentale des demandes en eau, une telle politique implique aussi la meilleure adtquation a la demande de service exprimte par l'usager. Comme le sous-entendent les rtformes de la dkentralisation et de la GIRE, cela presuppose la forte participation des collectivitts et des usagers ala planification et a la gestion du service d'infrastructure. En raison de capacites insuffisantes, les communespeinent cependanta assumerce r6le. 130. Les communes ont un r6le clt a jouer dans 1'adQuation de l'investissement d'assainissement aux demandes et besoins reels sur le terrain. La planification des systtmes survenant typiquement sans etudes des demandes ni des capacitCslvolontCs h payer des usagers-cibles, il n'est pas ttonnant d'observer un nombre preoccupant de refus de raccordement dans les rues Quipks. La municipalit6 doit donc plus que jamais auvrer a la consultation et a la sensibilisation des usagers, voire a leur mise en conformitt. Les etudes montrent en effet combien les faibles taux de recouvrement de la PPE et des frais de raccordement dkoulent davantage du manque d'information et de sensibilisation des usagers et des interventions sporadique des communes, que de la pauvrete des menages. 2.4.4 Les op6rateurs du secteur 131. La reussite des projets du PNA repose essentiellement sur les capacitts des opkrateurs.L'ONEP porterait a lui seul, 80% des projets et 50% de l'investissement du programme. Un PNA pragmatique et rtaliste veut donc avant tout aider 1'ONEP et les regies autonomes a lever ou optimiser les nombreuses contraintes qui sont les leurs en matiere de financement, realisation et d'exploitation durabledes projets. Cescontraintes sont ici passees en revue. 39Voir aussi Banque Mondiale :PPD-Eau ;Document de programme ;page 13 40PNA, chap. VI.7 MCcanismes de suivi. 32 Rapport Final 2.4.4.1 L'OfficeNational de 1'Eau Potable (ONEP) 132. Le PNA suppose que 1'ONEP prenne en charge 207 centres dont 87 dans la le" phase (2005- 2010) et 120 dans la 2emephase (2010-2020). Sur l'ensemble des 260 centres prCvus, la part de 1'ONEPreprisente donc environ 80% des centres, et touche a 4,5 millions d'habitants. 133. Un plan de charge au service d'une volonte politique. L'activitC de 1'ONEP est normalement rCgie par un Contrat-Programme (CP) sign6 avec 1'Etat pour 4 ans, rCvisable annuellement. Ce contrat, non renouvelk depuis 2004, dCfinit (i) les engagements de 1'Etat et de I'ONEP en matike d'investissements et de performance, (ii) les modalitks de financement du programme d'investissement ainsi que (iii) les modalitQ de suivi du CP. Les objectifs d'investissement du CP sont basks sur une politique sectorielle plut6t volontariste et obligent I'ONEP a prendre en charge des centres sans une implication totale des communes et des usagers concernCs, et donc avec un risque de mauvaise dCfinition de la demande.. GCnCralement, l'assainissement est un secteur peu rentable et souvent mCme dkficitaire. Dans le but de ne pas dtskquilibrer les comptes financiers de I'ONEP, le CP recommande des ajustements tarifaires annuels et une subvention par 1'Etat aux investissements. Dans la pratique ces deux interventionsne se concrktisentpas car le CP ne contient aucune obligationferme de 1'Etat a mettre en auvre les rCvisions tarifaires et subventionspropostes. Si 1'ONEPjusqu'a prCsent a pu rCaliser ses programmes d'infrastructureet d'exploitation , tout en bCnCficiant de dons, ceci n'est pas forcement Cvident dans l'avenir vu l'envergure des engagements proposCs a 1'ONEPpar le PNA et la volontC politique. 134. Contractualisationnon conforme a la legislation.De par le CP 1'ONEP est obligC de prendre en charge des prestations de service pour des sites dCfinis auparavant.. Cependant, en passant de la cogestion la dClCgation, l'attribution directe a 1'ONEPn'est plus autorisk depuis l'adoption de la a loi sur la gestion dCltgute , et l'attribution de la gestion dClCguCe doit faire l'objet d'un appel d'offres. Ceci conduit actuellement ce qu'un grand nombre de conventions ne sont pas exkutoires. 135. Des conventionsde gestiondilegueeschbmatiqueset insuf2isantes.Une dClCgation du service d'assainissement de la commune a I'ONEP comporte la signature d'une convention de gestion dClCguCe, accompagnCe d'un cahier des charges . Le modele de convention actuellement utilisC comporte certaines insuffisances. LA convention arrCte, par exemple la consistance des investissements et la programmation du financement d'une premiere tranche de travaux, mais ne traite pas des tranches de travaux ultkrieures, dCfinies par le SchCma Directeur d'Assainissement Liquide du centre et (dans la plupart des cas aussi nkessaires pour le bon fonctionnement du systkme) aucune prkvision ferme n'est faite, ni sur les montants nkessaires a envisager, ni sur les modes de leurs financement4l. Il est a noter Cgalement que la dude relativement courte de la convention (15 ans), avec possibilitd pour la commune mCme de reprendre la gestion dClCguCe apres un dClai minimum de dix ans, est en soi une rkglementation qui n'incite qu'insuffisamment un op6rateur a investir dans des projets d'infiastructure publique. De fa~ongCnCrale il est a constater, que les conventions sont Ctablies de fa~ontr2s schCmatique et peu adaptCe aux particularitks du centre a prendre en charge par l'op6rateur. 136. RCsewes de la population a se faire ramrder. Quant 21 la PPE et aux frais de branchement, 1'ONEP est souvent confront6 au refus de la population a payer les factures. Ces frais peuvent Ctre inabordables pour certains mtnages. LA raison du refus rCside cependant plus souvent dans le fait que les mknages ne sont pas toujours convaincus de l'intCrEt de se raccorder au systeme d'assainissement, dCs lors que leur situation actuelle d'assainissement est t01Crable.~'.A noter qu'il n'existe pas systkmatiquement de contrat entre les usagers et ~'oNW~, limite les recours ce qui possibles en cas de conflit. 41Voir Article 5.2 de la convention :<< L'ONEP rnettra tout en ceuvre pour rechercherles financements les plus avantageux pour les tranches ultkrieures qui seront arrktkes en commun accord avec la Commune. w 42VollmeriIGIP,2007, Expertisepour am*liorationdu taux de collecte& la PPE au rkseau d'assainissernent. 43En cas de reprise d'une rkgie directepar I'ONEP, conservent leur Cventuelcontrat avec la commune, mais ne signent pas de nouveau contrat avec 1'ONEP. 33 Rapport Final 137. Organisation des structures decentralisees a renforcer. Depuis 2001, I'activite d'assainissement s'est progressivement dCcentraliste a I'ONEP selon le schema classique de dkoupage territorial. Niveau central, Region, Province, Centre. Dans ce schema existent des difficultis et insuffisances en matiere d'organisation et de modes optratoires, au niveau des circuits d'informations et aussi par rapport a la mise en place des moyens et des compktences necessaires pour la prise en charge et I'exploitation des nouveaux centres. 138. Sous-traitanceau secteur prive. Pour I'ONEP la sous-traitancedes services en amont (etudes, expertises) et en aval (micro-entreprises de gestion) de la prise en charge des nouveaux centres represente un facteur intkressant quant a l'amtlioration de la rentabilite de I'activite. Cependant les activites sous-traiteesjusqu'a nos jours sont encore limitkes et leurs resultats ne sont pas toujours convaincants. L'ONEP devra analyser en detail les avantages et la faisabilite d'une sous-traitance plus poussh pour l'exploitation de ces systemesdansle cadre d'un partenariat public-prive. 2.4.4.2 Les r6giesautonomes 139. Operateurs a autonomie limitee. Les rCgies sont soumises aux dkisions d'un conseil d'administrationcontr6lC par les collectivitCs(problematiquedes pressions politiques locales). Elles sont sous la tutelle de la DRSC du MI (contr6le de presque tous les aspects d'operation) et assujetties au visa de la DEPP du MEF pour tous ce qui est passation de marches. Les rCgies donc representent des optrateurs a autonomie IimitCe et avec peu de flexibilite Cconomique et de fonctionnement. 140. Des marges d'autofinancement insuffisantes. La plupart des rCgies fonctionnent sur des marges d'autofinancement rninirnes ou mi5me negatives et n'anivent pas a investir dans des installationsni dans I'am6lioration de leurs performances. Le systemede p6tquation ,ptnalisant les autres secteurs, et contraire a la vent6 des prix, atteint ses limites. En accroissant leurs activites d'assainissement, segment i faible rentabilitt, on risque de destabiliser leur schema financier tout entier. L'expCrience montre que les regies limitent leurs investissements aux seules activitks financkes par les clients. Ceci surtout en raison de tarifs reglementts et peu attractifs et de performances financieres qui ne permettent pas I'acces aux credits bancaires. En l'absence de politique financiereincitative, leur dtveloppementet gestion de l'assainissement resteront incertains. 141. Un manque de garanties qui complique le financement externe : Pour visionnaire et cathartiquequ'elle soit, la dkision du Gouvernementde ne plus apporter de garantie souveraine aux emprunts des collectivitts'ou d'operateurs municipaux, ptnalise radicalement la mobilisation de financements externes pour les projets du PNA. Cet handicap est paralysant ,particulierementpour lesrtgies les plus konorniquement faiblesou manquant d'autonomie et de capacites de gestion. 2.4.4.3 Les r6giescommunalesdirectes. 142. Les rtgies directes sont le maillon le plus fragile parmi les opkrateurs. Sans base financiere propre, et sans competence professionnelle suffisante, elles sont structurellement inadaptees a la mise a niveau des systemes et des exploitations soutenus par le PNA. Le PNA prevoit leur consolidation dans les p6rimetres de servicede I'ONEP ou de rtgies autonomes. 2.4.5 Le role des Agences de Bassin Hydraulique 143. Une repartition des Gches a armer. Avec le transfert rapide de responsabilites des ministeres aux ABH, des domaines sont apparus, particulierernent au niveau central, oh les attributions et les fonctions sont peu claires ou se chevauchant. Les nouvelles attributions sont ma1 intCgrks dans les textes administratifs et dans les proctdures de planification. L'autonomie des gestion et planificationdes ABH tarde par ailleurs B s'afirmer. Rapport Final 144. Manques au niveaudu contraleet de l'execution : Pour la protection effective des ressources en eau. une politique, une volontC et les capacitCs de << police des eaux >> pour poursuite de pollueurs n'existent que de maniere tres partielle. Ceci a pu de par le passk s'expliquer par des lacunes de rkglementation, mais les dkcrets sur les eaux residuaires en vigueur depuis 200512006, ne sont toujourspas appliquks de maniere ~uffisante~~. 145. Objectifs et financement non concordants. Apres dissolution des Directions RCgionales de 1'Hydrauliques (DRH) et la mise en place des ABH, celles-ci ont eu de nouvelles missions. Elles sont chargtes de la planification et de la gestion dkentralisCes et participatives des ressources en eau, de l'attributiond'aides aux investissements pour la protection et la conservation des ressources en eau et de l'administration du domaine publique de l'eau. Leur r6le concernant le contr6le quantitatif et qualitatif de la situation des ressources et de la police des eaux est particulierement important pour l'assainissement. Par contre, les fonds nCcessaires pour financer ces missions restent tres insuffisants: les redevancesde prklevement et de dtversement sont tres limitkes, et resteront tr&s insuffisantespour financer les actions d'incitation, mEme apres leur complete mise en recouvrement a terme. Bien qu'en lkgere augmentation, les subventions de 1'Etat au fonctionnement des agences sont globalement insuffisantes pour conjuguer le dkveloppement des fonctions de la GIRE et le maintien des missions regaliennes. Cette situation exige une clarification des missions des agences de bassin, et un investissement prioritairepour dkvelopper les capacitis de << police des rejets >> pour ne pas sacrifier un objectif important du PNA, la rkduction de la pollution et l'amklioration de la qualite des ressources. 2.4.6 Autres Aspects 2.4.6.1 Le r6le du secteur privC 146. Bonne pratique des partenariats public-privi. Au travers d'expkriences mutuellement reussies des concessionsmulti secteur avec des opkrateurs internationaux et leurs partenaires locaux, le Maroc est bien plack pour dkvelopper de nouveaux PPP plus particulikrement axis sur la collecte et l'kpuration des eaux udes. Compte tenu de la liquiditk et de la comp6titivitt des marchks financiers locaux, les conditions paraissent rkunies pour engager des PPP avec apports de financementprivC (type BOT ou BTO). Les PPP revztent par ailleursun inter62 kvident de transfert de savoir-faireet de technologie pour le secteur de l'assainissement marocain. 147. Manque d'exp4riences et de capacitisdu secteur privi local. A l'exception des concessions, le r81e du privC dans secteur AEPIA est encoretres fortement marquk par le travail et les cornmandes des structures Ctatiques. La selection au moins-disant et les spCcifications ktroites, laissant peu de marge d'innovation, ne favorisent pas le dkveloppement d'une ingknierie dynamique. Que ce soit dans la planification, l'ingknierie, la surveillance des travaux ou dans l'exploitation, les prestataires privks locaux agissent en subordonnks, et ce malgrk l'existence d'ingtnieurs de qualitk. L'intervention de prestataires de services professionnels et qualifies (bureau d'etudes, entreprises) peut aussi parfois khouer en raison d'expdrience et d'expertise inkgales dans les techniques de l'assainissement. En premikre approche, le PNA n'envisage aucune mesure particulike de promotion de 1'ingCnierie-conseilmarocainedans les mktiersde l'assainissement. 148. Micro entreprises d'exploitation. L'ONEP mobilise et encourage depuis quelques anntes les servicesde nouveaux prestataireslocaux, ou micro entreprises, aussi bien pour la gestion de rkseaux que pour les activites d'kpuration. Le retour d1exp6rienceinclut une qualitk de prestations intgale. Cela peut s'imputer a des lacunesde formation et ex@rience, voire d'incitation. FrQuemment aussi le faible volume de contratet le besoin de fondsde roulement posent probleme h ces prestataires. 44En raison du retard de promulgation de deux arretks rkgissant la redevance pollution,relatifs aux coefficients spkcifiquesde pollutionet au rendement des stations d'kpuration. 35 Rapport Final 2.4.6.2 Formation 149. Alors que le Maroc dispose de bonnes possibilitks de formation en ce qui concerne le secteur de l'approvisionnement en eau, les thkmes qui touchent la gestion des ressources en eau et surtout l'assainissement~kpurationsont des champs de formation relativement nouveaux. Le PNA reconnait le besoin de dkvelopper des filieres de formation professionnelle correspondant aux besoins d'agents d'exploitation. agents de maitrise, techniciens et ingknieurs requis par la rkalisation et la mise en route de nouvelle infrastructure. Pour le perfectionnement professionnel en matiere d'eaux rksiduaires 1'ONEP dispose avec les activitks de son Centre de Formation de bonnes conditions initiales. 50. Dans le secteur de la formation acadkmiqued'ingenieurs et de gestionnaires de l'assainissement, le PNA a incitk la crkation d'un programme de Mastere spkcialisk aupres de 1'Institut Agronornique et VktCrinaire Hassan IT, dkmarrant a la rentrke 2007~'.Son objectif est de former des responsables techniques o+rationnels, en poste en collectivitC territoriale, sociktk de services, bureaux d'ktudes ou entreprises, au service des collectivitks dans le secteur de l'hydraulique urbaine. Certainement il faudra augmenter les capacitks de formation et encourager cette initiative! 45Mastkre sp6cialisCen Management et Ingenierie des Servicesd'Eau, d'Assainissementet des DCchets (( (MISEA) >> en partenariat avec 1'EcoleNationale du Geniede 1'Eau et de 1'Environnementde Strasbourg. 36 Rapporr Final 3 OPTlMlSATlONDE LA STRATEGIE D'INVESTISSEMENT 151. L'analyse de la stratkgie d'investissement du PNA prksentke ci-dessus (Section 63) montre qu'en sa forme actuelle le programme se fixe des objectifs pertinents, avec cependant un premier pkrimbtre excluant les concessions, et avec une surestimation probable de la demande en raccordements et de la consommation. Le PNA dkmarre par ailleurs avec des crithes de prioritisation pragmatiques mais optimisables. Bien qu'il ne soit pas un programme d'investissement, le dimensionnement du PNA est structurant pour la planification des opkrateurs. L'apport de subventions publiques crke par ailleurs une obligation pour le PNA de veiller a I'optimisation du coQt,de I'impact et de la durabilitk des projets du programme. La rkussite de la mise a niveau de l'assainissement du Maroc dkpendra donc aussi de la capacitk du PNA a rkguler l'efficience des investissements et a promouvoir la qualitk des projets. 152. Ce chapitre identifie et recomrnande des options d'affinement de stratkgie d'investissement que le PNA pourrait adopter a relativement brbve kcheance. Celles-ci portent principalement sur les objectifs et le pkrimbtre du PNA, ainsi que sur le renforcement des modalitks et des critkres d'kvaluation du programme. Quelques recommandations sont aussi offertes qui relbvent davantage de la planification technique des projets. Des mesures d'approfondissement sont kgalement suggerkesen fin de section. 3.1 Objectifs et perimetre du PNA 3.1.1 Affinement des objectifsdu PNA 153. En d6pit de leur clartk, le objectifs du PNA gagnent a Ctre affinks,pour promouvoir la cohkrence de la planification des projets avec la satisfactiond'objectifs a l'khelle nationale et de bassin. 154. Compte tenu des taux de desserte tres variables au d@art tels que dkcrits au Tableau 2, il est utile de prkiser des objectifs de raccordement diffkrenciks par taille de centre. En matihe d'kpuration par ailleurs, 1e.louableobjectif d'abattement de 60% des charges polluantes mCrite de s'enrichir de criteres de fixation du niveau de traitement en fonction (i) des impacts du rejet spkifique, (ii) des objectifs de qualitk l'aval du rejet ou de rkutilisation de l'effluent, et (iii)des niveaux de performance fiables de filikres de traitement standard. A cet effet, une Ctude cadre s'impose pour guider le choix du niveau et du type de traitement en fonctiond'objectifs d'kpuration. 155. ll est par ailleurs essentiel que les objectifs d'kpuration du PNA soient cohkrents avec la stratkgie et les objectifs de protection de qualitk des ressources en eau dkveloppks par l'ABH, et que PNA et ABH conviement du niveau de traitement (ainsi que de l'emplacement) optimal des capacitksd'kpuration h subventionneren prioritk. 156. La rkflexion sur les objectifs du PNA est aussi ktroitement like a celle de normalisation des standards de service et de traitement. En la matibre, l'utilisation de standards issus de la rbglementation de pays plus avancks dksavantagera le PNA par un accroissement des coQts d'investissement et d'exploitation hors de port& des capacitks h payer des usagers. Pour se rapprocher au plus de la demande durable des collectivitks et des usagers, le choix de niveaux de servicesdu PNA proviendra des rkponses aux questions suivantes: Quels sont les standards les plus appropriks pour la collecte et l'kpuration des eaux use'esdam une majorite' de centres urbains ? Rapport Final Est-ce que les bkizficiaires et les collectivites sont disposks a payer les coilts de sewice correspondants a ce iziveau de standard de protection de la sante publique et/ozt de I'environ~zement? 157. Quoi qu'il en soit, le PNA doit garder prksent que la rtalisation d'infrastructure de collecte et d'kpuration est une condition nCcessaire mais non suffisante pour atteindre les objectifs ultimes de santC publique et de protection de l'environnement. Ces objectifsjustifient que le PNA dtveloppe des mkthodes et des moyens de suivi des impactsde son action. 3.1.2 ~volutiondu perimetredu PNA 158. Le pkrimeue d'intervention du PNA est arnene a tvoluer, pour intkgrer des besoins aujourd'hui non pris en compte. On Cvoque en section 2.2.2 comment cela pourrait concerner les besoins des concessions, les besoins de 76 centres kcartes du PNA en raison du manque d'ttudes propres, les omissionsconstattes par rapport au Contrat-ProgrammeONEP, et les besoins spkcifiquesde gestion des boues et de rkutilisationdes eaux. 159, Une prise en compte par le PNA des besoins de Casablanca, Rabat-Salk et Tanger-Tttouan parait inkluctable, independamment du fait que ces collectivitks soient desservies par des delCgataires privks. L'exclusion des concessions du ptrimetre du PNA signifierait en effet que les populations de ces villes, dCja lourdement sollicitkespar les tarifs et lespCrkquations en place, seront arbitrairement privks d'aide de I'Etat, et aments a supporter par le tarif, la mise a niveau de leur assainissement. Paradoxalement, au-dela de cette dimension discriminatoire, la question se pose aussi de savoir si, de par leur taille et impact kconomique, l'assainissement des concessions ne devrait pas en fait reprksenter une priorit6 de ciblage du PNA. En raison de la densitk des besoins, I'aide aux concessionspourrait en thkorie reprtsenter une utilisation particulikrement efficiente des subventionsdu PNA. Dans la rtalitk, les besoins des concessions gagneront a Ctre pris en compte de maniere stlective et graduelle, apres analyse au cas par cas : des dispositionsdescontratsde concession et de leurs marges de rentgociation, des capacitesde contribution des collectivitkslocales au fonds de travaux des concessions, des besoins et de la problkmatiquede desserte particulierement aigus des quartiersdtfavorises. 160. La question de la prise en comptepar le PNA des besoins de gestion des boues et de rkutilisation des eaux usees appelle la distinction suivante : La gestion des boues reprCsente un imp&atif technique et opkrationnel de chaque projet d'epuration du PNA. 11importe donc que ses coiits soient dument calculCs et integrts au chifTrage des projets pour subvention systkmatiquepar le PNA. La rkutilisation des eaux reprksente un investissement complkmentairefacultatif, a justifier en fonction des circonstanceset demandesen eau particulikres a chaque site. 161. Bien que le PNA &che un objectif de promotion de la rkutilisation des eaux, le subventionnement des coiits et surcoiits de projets de rtutilisation ne pourra Etre systkmatique. La dkision de subvention gagnera a Etre plus particulikrementfondCe sur une analyse de la justification Cconomique du projet de rkutilisation, ainsi que de la durabilitC (i) des demandes et tventuelles ventes d'eau recyclke et (ii)des bCnkfices konorniques et environnementauxdesprojets. 3.1.3 Constitution d'une base de donnees des projets 162. Du fait d'un pkrimetre vraisemblablement destink a s'klargir, le PNA doit s'armer d'outils et de critbes de programmation rigoureux et fortement incitatifs a l'abaissement des coiits unitaires. La constitution d'une base de domCes des projets du PNA apartir d'Ctudes disponibles reprksente une premibe urgence pour affiner et maitriser la stratCgie d'investissement en substitution de ratios thtoriques. Cette base de donntes pourra s'actualiser au fur et a mesure que se complktent les schtmas directeurset les 6tudes de projets. L'actualisation pourra notamment prendre en compte les 38 Rapport Final besoins d'expansion de capacitk des systemesrequis entre 2015 et 2020, non comptabilises dans le P N A ~ La. base de donnkes permettra ainsi de prkciser tres substantiellement les besoins et les ~ khkances de financement du PNA. 163. Les champs de cette base de donnkes pourraient renseigner, a titre indicatif et de maniere pratiquement documentee,les informationssuivantes: Les donnkes de base du centre La situation de desserte et de l'infrastructure existante, y comprispar assainissement autonome. La disponibilitkou l'engagement d'ktudes sur les besoins (schkmasdirecteurs,APSIAPD, ktudes des bknkfices et des impacts,ktude de la demande,Ctudes tarifaires,...). Le dimensionnementdes extensionset rkhabilitation de rkseau et de station d'kpuration requis. Les tranches et coQtsd'investissement envisages sur la pkriode 2007-2020 ou 2007-2027 Les ratios de coQtset de bknkficesunitaires duldes projet(s) La consommation,la demandeet capacitklvolontk a payer exprimkespar les bkneficiaires Les sourcesde financement en place et envisagkes Les besoins d'ajustement tarifaireset la durabilitk du recouvrement des coQtscorrespondants La prioritt du projet dans la planificationde bassin Les indicateurs de santk et environnementauxde base Les dates clk et calendrier prkvisionnel du projet Les autresimpacts et circonstancesparticulieres du projet. 3.2 Optimiser le coOt et la durabilitedes projets 164. Afin de rkduire les coOts et d'amkliorer la durabilitk des investissements,le PNA gagnera a: Maitriser le risque de surdimensionnement onkreux des ouvrages,par actualisation des scknarios d'kvolution des consommationsu~tairesd'eau, en cohkrence avec le plafonnement constatk de la demande sous l'effet de programmes d'kconomie d'eau et d'augmentations tarifaires. Estimer aussi prkciskment que possible la demhde pour le service d'assainissement par rkseau et la volontk de paiement des mknages pour un raccordement puis pour une facture mensuelle afin d'kviter la constructionde rkseaux auxquelspeu de mknages se raccorderaient. L'existence d'un rkseau et d'un mkanisme de subvention ne crke pas forckment la demande : Si les mknages sont satisfaits de leurs installations autonomes actuelles, ils auront toujours un autre projet plus urgent a financer que celui imposk sansconsultationpar le maire ou l'olkrateur. Les mtthodes d'analyse de demandeet volontk de payer sont maintenant bien rodkes et donnent des indications essentielles aux concepteurs de programmes d'assainissement urbain. 11 est en fait urgent de menerune telle analyse sur un Cchantillonde centres ciblCspar le PNA. Disposer de prkvisions financieres des exploitations AEPA en utilisant la volontk de payer c o m e base de revenu et en dkduire le service de la dette qui pourrait Ctre acceptable, et donc le pourcentage de subvention qu'il serait nkessaire de mettre en place. Envisager toutes les options viables du point de vue environnementallors de la preparation de ccplan directeur d'assainissement w inttgrant des solutions alternatives aux rkseaux d'Cgouts pour les zones oh cela est avantageux. En particulier l'arnklioration des conditions d'assainissement autonome par fosses septiques et puisards devrait pouvoir Ctre envisagke c o m e variante acceptable, dans les quartiers ou la densitk de raccordement et de consommation d'eau sont relativement faibles. L'exlkrience des autres pays, notamment les Etats-Unis ou plus de 20% des manages sont semis par fosse septique, mkrite d'Ctre analysk de plus prb Promouvoir les technologies appropriks pour rkduire les coQts de construction des rkseaux d'kgouts et des stationsd'kpuration en rkvisant les criteres de dimensionnement et les modalitks 46Pour llheure,l'horizon de rkalisationdu PNA, dirnensiomepour les besoins de 2015,est 2020. 39 Rapport Final de mise en place; l'exptrience brtsilienne des systkmes cond~miniaux~~peut egalement servir de point de dkpart a la rtflexion, voire a une ttude de rtduction systematique des coQts.. Mettre en place des proctdures rigoureuses et indtpendantes d'tvaluation de la viabilitt technique des projets proposts et de la viabilitt financiere de leurs promoteurs pour mobiliser des capitaux a conditionsinttressantes. Evaluer systkmatiquement l'ttalement des investissements,notamment par le report de projets non prioritaires,et le phasage de composantes,notamment en matiere d'6puration secondaire. 165. En vue de systtmatiser la rauction des couts, le PNA devra lancer une ttude d'analyse de la valeur d'un khantillon de projets existants, en vue de dkgager des normes et des solutions de dimensionnementplus konomes. a l'instar de l'analyse faite pour les travaux du PAGER. 3.3 Eligibiliteet prioritisation des projets 3.3.1 La justification des projets 166. La raison d'Ctre d'un projet doit Ctre la satisfactionkonomiquementjustifite de un ou plusieurs besoins. Un investissement de collecteou de traitement des eaux ustes ne peut &trertussi que si les besoins auxquels il rtpond sont clairementidentifits. Le Tableau 12liste une g a m e de besoins ou motifsjustifiant la plupart des projets d'assainissement. Tableau 12:Motifs possiblespour un projet d'assainissement Motifs ou besoins Beneficeprimaire Santt publique kadication d'tpidtmies et d'autres risques sanitairespour la population Restauration de la salubritt des eaux de baignade Protection des Maitrise de la pollution des eaux de surface et souterraines,pour garantir ressources en eau une qualitt minimaledes eaux dans le milieu nature1 Rtduction des coQtsd'approvisionnementet production d'eau potable konomie Promotion du tourisme par l'offre d'un environnement sain et agrkable,y comprisdes plages propres. Prevention des risques d'inondation ou de dkbordementd'kgouts I I Promotion de la production agricolepar la rkutilisation d'eaux kpurkes ~ Maintien d'espaces verts et de golfs par la rtutilisation d'eaux kpurkes Environnement Amkliorationdu cadreet de la qualitt de vie, par l'klimination de nuisances visuelles ou olfactives I [ Protection de la flore et faune (biodiversitt) I Protection du milieu marin, des sols et des autresressources naturelles Autres Fiabiiisation ou optimisation de systemesexistants Respect de la lkgislationet de la rtglementation. Accompagnement de programmes immobiliers ou sociaux. 1 Intkrets spkciaux,y compris politiques. 47Voir encadrk sur le Brksil des pages 22-23, ainsique 1'Annexe 6. 40 Rapport Final 3.3.2 Les criteres d'eligibilite des projets 167. L'adoption de criteres d'CligibilitC est a envisager afin de vCrifier des conditions sine-qua-nonde qualitt ou pertinence du projet, avant toute prioritisation pour allocation de subventions. Ces criteres d'tligibilitk sont tminemment structurants pour rkguler l'eficience, la qualit6 et la durabilitt des investissements a soutenir par le PNA, et ne peuvent Ctre dCfinis que par une concertation des principaux partenaires du PNA. Des exemples indicatifs de criteres d'kligibilitt a considCrer en vue de l'instruction de requ6tes de projets sont prksentts au Tableau 13. Tableau 13 :Exemplesde critkres d'bligibilitb Lettre de requCte de la commune au PNA introduisant le projet et le mode de gestion retenu. DisponibilitC de dossier d'Ctudes techniques completes (dont schCma directeur d'assainissement et ttudes d'impact environnemental), et dfiment actualistes, y compris : o Etudes rCcentes de la demande et de la capacitClvolontCde payer a base d'enquCtes. o Evaluation tconomique des bCnCfices et des impacts du projet. o Plan d'exploitation et de maintenance du systeme mis a niveau (y compris budgets prCvisiomels, organisation cible, plans de recrutement et formation, etc.) o Plan de financement du projet, y compris ttude tarifaire actualiske. DisponibilitC de terrains adtquats cCdCs par la commune Engagement des parts de financement a contribuer par la commune, par l'opkrateur et par les autres partenaires concernCs. Plan d'action municipal pour rCsoudre les Cventuelsbesoins de prttraitement industriel Population du centre a desservir supCrieure a 10000 hab. en 2007 Tableau 14 :Exemplesde critkresde prioritisationde projets Critkrescommunsauxprojetsde collecteet d'bpuration deseaux d e s Ratio bCnCficelcout, sur la base d'kvaluation de: o BCnCfices (DHIWpersonne) sur la duke de vie du projet (santC publique, ressource, environnement, activitC Cconomique, inondations...) o CoQtsd'investissement par bkntficiaire (DHIWpersonne) Situation documentte de crise sanitaire (cholCra, typhoyde, diarrhkes, ..) ou environnementale SchCmade financement boucle avec une forte participation de la commune etlou de 1'0~Crateur~~ Schtma de financement du fonctiomement et du renouvellement pour une durCe de 10a n n ~ e ~ ~ . ActivitCs programmtes par 1'Etat et la Collectivitt pour le dtveloppement konomique et social. Avancement d'actions de sensibilisation et d'information des populations bkntficiaires. Critkrespropres aux projetsde collected'eaux usks Population bCnCficiairedu projet de collecte Niveau de la demande de raccordement Critkrespropres aux projetsd'kpuration d'eaux d e s Rkduction de charge polluante en DBOSIan PrioritC du projet dans la planification de protection de la qualit6 des eaux de I'ABH "IntkgrantlaPPE calculCesur la base d'une enquCtede volontC et capacitC B payer des benkficiaires. 49L'assiette de la redevance,ainsi que le diiensionnementdes ouvragesdoit &trebase surune analyse fine de la demandepour Cviter le surdimensionnement et une surkvaluation de la redevance. 41 Rapport Final Engagements de mise en ceuvre d'eventuels prttraitements industrielsrequis 1 Faisabilitt de schemasde valorisation de boues ou de reutilisation des eaux usks I 3.3.3 Les criteresde prioritisationdes projets 168. Un fois retenu cornme dfiment document6 et tligible, un projet pourra faire l'objet d'une revue de prioritisation par le PNA en vue de I'allocation de subventions a l'investissement. La batterie de critkres de prioritisation devra permettre un classement objectif des projets sur la base de besoins rkls de collectivitesmobilistes, ou de besoins de santC publique et/ou de protection des ressources. Le Tableau 14suggkre des exemplesde critkres,pouvant completerceux adoptts a cejour. 3.4 Considerationsde planificationtechnique 169. Bien que le PNA ne traite pas de planification ou de dimensionnement de projets, une bonne prise en compte des problematiques et choix techniques est requise pour l'tvaluation des projets. Des recommandations non exhaustives sont rtsumtes ci-aprbs, inspirtes par les visites de projets et rencontres de terrain effectutes par la revue, et aboutissent a des suggestions d'ttudes d'approfondissement. Pour le compte des tutelles de I'assainissement, le PNA pourra notamment accClCrer le dtveloppement ou l'actualisation de normes de dimensionnement, de realisation et de gestion de systbmesde collecte,d'epuration et de reutilisation des eaux ustes. 3.4.1 La collecte des eaux useeset pluviales 170. Prise en compte de l'assainissementautonome. Compte tenu d'un taux de raccordement actuel de 7076, il est clair que nombre de menages et de quartiers urbains dispose deja d'assainissement autonome. Les fosses septiques sont des solutions acceptables si une maintenance reguliere est appliquk. L'opportunitC de maintenir des solutions dkcentralisees du type fosse septique ou de les remplacer par un reseau de collecte est a Cvaluer par les operateurs site par site, en fonction notamment de la densitt de la population et des conditionsdu sol. Le maintien de puits perdus est par contre moins acceptable, car leur dimensionnementinformel ne peut garantir une digestion des boues, et leurs infiltrations contaminent quasi systtmatiquement les eaux souterraines, creant une voie de transmission de maladies hydriques. Le PNA incitera les operateurs a une evaluation objective des opportunitesde maintien de zones en assainissement autonome, afin entres autres de rtduire les couts d'investissement,voirerespecter la demande des menages. 171. Diveloppement de systkmes dicentralisis. Toujours par souci d'konomie, le PNA pourra encourager les operateurs a Ctudier la mise en ceuvre, notarnment dans les quartiers et hameaux pCripheriques, de systkmes dkentralisks de collecte, traitement, voire reutilisation des eaux. La sous-traitanced'exploitation de tels systkmes a de petits entrepreneurslocaux est envisageable. 172. Besoins de gestion des eaux pluviales.. Le PNA n'aborde pas sptcifiquement la problematique des eaux pluviales, bien que le celle-ci puisse impacter le cout de l'assainissement dCs lors que celui- ci repose sur des systkmes unitaires collectant eaux usCes et eaux pluviales. A moins que les conditions du site ne s'y opposent, il est gtneralement recommand6 que le PNA pousse au dCveloppement par la municipalit6 de systemes separatifs de collecte des eaux pluviales, dument dimensionnks pour la protection contre les inondations. En cas d'extension ou de rehabilitation de rkseaux unitaires, notamment dans les centres partiellement gouclronnes ou d6pourvus d'une gestion moderne d'ordures menageres, le PNA gagnera aussi a faire Cvaluer et minimiser les risques d'ensablement et de colmatage des reseaux liCs a I'entrainement de sable et de dkhets dans les Rapport Final avaloirs. L'installation de dessableurs en ligne diiment entretenus pourra le cas CchCant limiter les colmatages,la corrosion et les surcoiitsde maintenance. 3.4.2 Le traitement des eaux usees 173. Les niveaux de traitement. I1 conviendrait de baser la dtcision de nCcessitC et de niveau de traitement sur une Ctude spCcifique de l'impact du rejet sur la qualit6 de l'eau dans le milieu rkepteur et des risques associCs a celle-ci. Ce type d'analyse gagnerait se faire a l'khelle d'un bassin versant - pour mieux hitrarchiser les besoins et sites d'ipuration. Au-delh des impacts sur la qualit6 des eaux de surface, la definition des niveaux de traitement pourra aussi se prkoccuper des risques de contamination des eaux souterraines par les effluents rejetCs.. Une dktermination de niveau de traitement en fonction des risques devrait aussi systkmatiquement s'entreprendre pour les rejets &tiers, en vue dejustifier le rejet par Cmissaired'eaux usCes brutes ou partiellement traitCes. 174. Typesde traitement. Bien que le PNA doive rester ouvert sur toutes les techniques d'kpuration susceptibles d'Ctre compCtitivement transposables aux conditions du Maroc, 1'Cpuration par lagunage s'envisage comme solution de base dans les centres de moins de 100000 habitants. Le lagunage se justifie car konomiquement avantageux et relativement sQra l'exploitation pour les centres petits a moyens. L'expCrience montre cependant que la performance des lagunages chute souvent au bout de quelques annCes, en raison de l'accumulation de boues dans les bassins. La non tlimination piiriodique des boues se traduit par une perte de capacitCCpuratoire et des risques accrus de dtgagement d'odeurs. 11 importe que le PNA veille a ce que les projets permettent par leur dimensionnementune bonne gestion des boues, et qu'une distance minimale soit maintenue entre la STEP et les zones habitkes. La faisabilitC de couverture des lagunes anakrobies et de digestion de boues pourra par ailleurs s'Ctudier pour capture de biogaz et d'odeurs, avec, mobilisation potentielle de << crddits carboneB (brillage par torchere ou valorisation du biogaz) pouvant amCliorer 116quilibrefinancier des projets de maniere apprkciable.11est par contre recommandt que le PNA encourage le traitement par boues activdes pour les centres de plus de 100.000 habitants. Quelque soit le type de traitement, le PNA pourra inciter a un dimensionnementoptimisant les couts d'exploitation et de maintenance, y compris d7Cnergie.Une Ctude-cadrede dtfinition des niveaux et des options de traitement en fonction des conditions d'exploitation et de rejet est recornmandCe. Enfin, le PNA veillera a ce que les opkrateurs investissent dans le recrutement, la formation et le perfectionnementde personnel spkialisC. 3.4.3 La gestiondes boues 175. L'Cpuration gCnkre des boues qu'il s'agit d'extraire des bassinsde traitement de maintenir la capacite Cpuratoire des STEPs. Les hues extraites constituent un dkhet a stabiliser afin d'en rkduire la charge pathogbne et le potentiel d'odeur, puis a Cvacuer, dans le respect de normes, en dkharge autorisCe ou a tpandre dans les sols agricoles. Une bonne planification de la gestion des hues est crucialepour la durabilitkde l'investissementd'kpuration. 176. Dans les STEP par lagunage, le processus de stabilisation s'accomplit en simultanC de l'kpuration des eaux, dans les hues tasskes en fond de bassin,. Les boues sont a extraire mkaniquement aprb vidange du bassin, selon une pkriodicitk annuelle ou multi-annuelle a respecter. Pour les STEPs a hues activCes, l'extraction et la stabilisation des boues se font en continu. Plusieurs mCthodes de stabilisation des hues soutirkes sont envisageables,la plus courante consistant pour les grandes STEP (>I00 000 equivalent-habitants),aprks kpaississement, en une digestion anakrobie. Le biogaz rkupkrk peut etre valoris6 thermiquement pour amkliorer le bilan CnergCtique de la STEP. Apres digestion, les boues restent a deshydrater et a kvacuer. Selon les cas, d'autres mkthodes de stabilisationde boues Cpaissies ou dCshydratkespeuvent sejustifier, y compris le traitement chimique (chaulage) et le compostage. Quelque soit le type de STEP (lagunage ou Rapport Final boues activees) les boues extraites et stabiliskes doivent Ctre acheminees en dkharge ou sur site d'epandage, le stockage sur le site de la STEP n'ktant geniralement pas une option durable. 177. La gestion des boues constitue un maillon particulikrement vulntrable du fonctionnement des STEP. L'exptrience internationale montre que la quantitk de boues gknkrhs est trop souvent sous- estimke, au mCme titre que les besoins en personnel qualifik et les coats d'exploitation et d'entretien des filikres de gestion des boues. Le PNA gagnera a sensibiliser les parties prenantes a cette problkmatique,et a promouvoir une planification stratkgique de la gestion des boues. 178. Urgente au titre des mesures d'accompagnement, et destinte a faire imperativement partie integrante du PNA. une planification stratkgique de la gestion et de la valorisation des boues est indispensable au niveau national puis se dtvelopper a l'echelle de chaque bassin. Un tel plan devrait contenir : Inventaire privisionnel de boues d'tpuration produites Revue des procats de traitement des boues d'tpuration, Options d'klimination et de valorisation des boues, notamment en agriculture et dans le reboisement. Les besoins du cadre institutionnelet reglementaire 3.4.4 La reutilisationdes eaux usees (REU) 179. Dans un contexte de dkgradation et de rarefaction croissantesdes ressources, la rkutilisation des eaux usees (REU) revCt un attrait evident pour le ~ a r o c ~ 'La . REU peut en effet viser plusieurs types de benefices, variables selon les circonstances, y compris : (i) l'klimination des impacts de rejet d'effluents de STEP dans le milieu naturel, (ii) la creation d'une ressowce en eau additionnelle valorisablepow des usages homologuks,et, corollairement,(iii)la conservation de ressources en eau renouvelables de plus haute qualit6 (requises pour des usages exigeants tels que l'alimentation en eau potable). Les applications de REU envisageables au Maroc incluent l'irrigation agricole, l'arrosage de golfs et d'espaces verts, la recharge de nappes et les usages industriels. 180. Le PNA contribuera a la planification stratkgique de la REU au Maroc par une rkflexion Clargie sur les objectifs d'une politique nationale de REU, et ses implications. Une strategie de REU n'est concevable que comrne volet d'une strategie de conservation et de protection des ressources, elle mCme ancree dans une politique affiike de gestion de la demande. Le dkveloppement de la REU est en effet rarement justifik au plan kconomique avant mise en ceuvre de programmes d'kconomie d'eau. La durabilite des projets de REU requiert par ailleurs une suicte rkgulation des prelkvements d'autres ressources devant Ctre conservkesmais pouvant concurrencer l'eau recyclke. 181. La promotion de la REU passera par la mise en place d'un cadre rkglementaire,institutionnel et de financement spkcifique aux projets de REU, avec une Ctroite collaboration des ministkes chargks de l'eau et de l'environnement, de la santk publique et de l'agriculture. Les conditions de viabilitk kconomique et financikre des projets de REU gagneront a Ctre favorises,y compris par : Le dkveloppementde normes de qualite et d'applications economiquementadaptkes Le dkveloppement de strategies de financement rtalistes, y compris par subventionsad-hoc de l'Etat, avec des objectifs de recouvrement des coOts intkgrant le fait que la REU se justifie aussi par des benefices non-monetaires. Le developpement d'un cadre rkgulatoire fortement incitatif de l'utilisation des eaux epurees a l'exclusion d'autres ressources conventiomelles localementdisponibles mais a conserver. La sensibilisation des parties prenantes 50Le terme << rkutilisation des eaux usCes n s'entend ici comme le recyclage planifiC d'eaux usCes CpurCes pour divers usages homologues, et n'inclut pas la pratique spontanke de rkutilisation d'eaux usCes non traitCes. 44 Rapport Final 182. Le lancement d'une etude de stratkgie de REU, telle qu'envisagke par le Gouvernement, est vivement encouragke.Une telle Ctude pourra aider a prkiser: Le potentiel de demande et de developpementde la REU au Maroc Les objectifset implicationsd'une stratkgienationale de la REU Des modbles d'kvaluation economique de la REU (justification economiquede projets) Des modbles de financementet conditionsde soutienfinancier de 1'Etat (viabilitkfinancibre) Les besoins du cadre institutionnel et rkglementaire spkcifiquea la REU, Les options techniques et les couts opkrationnels(traitement, stockage, application) Les besoins de sensibilisationdes partiesprenantes La mise en cohkrence du cadre institutionnel de gestion des rejets industriels. 3.4.5 La depollutiondes rejets industriels 183. L'importance la dkpollution industrielle pour la mise en auvre du PNA est dkcrite en section 1.1.4.2. Le PNA doit systematiser la prise en consideration des rejets industriels dans les schkmas directeurs, et contribuer avec les parties prenantes et le FODEP a la mise en auvre de solutions de prktraitement adQuates. Parrni les besoins a satisfaire, on peut envisager : Un renforcement des normes relatives aux rejets d'eaux rksiduaires industrielles, tenant meilleur , compte des pollutions spkifiques, y compris par mktaux lourds ou d'autres pararnbtres sp6ciaux. Un cadastre dynamique des rejets industriels, kventuellement coup16 a un systbme de suivi et vkrificationdu traitement des eaux industrielles. Des formations et des renforcements de capacitks spkcifiques destinkes aux bureaux d'ktudes et aux entreprises industrielles responsables de la conception et de l'installation de stations de prktraitementindustriel. Un syst2me de certificationdes installationsde dkpollutionou de prdtraitementindustrielpar des ingknieursagrkks, L'introduction de tatifs d'assainissement specifiques aux industriels dont les rejets au rkseau ne requibrent pas de prktraitement,calculks sur la base de charges polluantes rejetkes (extension du principe << pollueur payeur >>).Ces eaux sont aujourd'hui soumises aux redevances appliqukes aux eaux uskes domestiques. 3.5 Mesuresd'accompagnementet approfondissements 184. .Outre les approfondissements recommandCs dans la section prkcdente pour la gestion des boues et de la REU, les mesures d'accompagnement du PNA incluent :(i) la sensibilisation et l'information, et (ii) la formation et le renforcement des capacitk. L'ensemble des suggestions est regroup6 au Error! Reference source not found.. 3.5.1 Sensibilisationet participation 185. Il est nkcessaire de prockder, a travers des ateliers et skminaires a niveau central et local, a l'information des parties prenantes et clients du PNA sur la port& et les modalitks du programme, ceci afin d'inciter la bonne participation des acteurs concernks. Des Cvknements au niveau local ou de bassin seront notamment opportuns en partenariat avec les agences de bassin. Des ateliers ou skminaires plus spkifiques pourront porter sur les thbmes de rkutilisation des eaux, gestion des boues, et de dkpollutionindustrielle. Ces actionspourront s'accompagner de la crkation de site web pour le partage klargi d'informationsrelatives aux initiatives et aux progrbs du PNA. Rapport Final Tableau 15 :Approfondissementsutilesa la strategied'investissement du PNA Mesures utiles a la meilleure Etablissement d'une base de donnees des projets du PNA delimitation du PNA Renforcement des critkres d'evaluation du PNA Analyse des besoins de mise a niveau de l'assainissement des concessions et de l'assainissement rural a prendre en compte par le PNA Complements d'etudes de projets B inciter par les ABH Etudes et strategies Analyses de la demande et de la volonte a payer Etude des options de rtduction des cocts du PNA Strattgie de reutilisation des eaux Strattgie de gestion et d'evacuation des boues Strattgie de depollution des rejets industriels Strattgie de rattrapage du deficit de desserte dans les quartiers defavorids. Une Ctude-cadre de definition des niveaux et des options de traitement en fonction des conditions d'exploitation et de rejet Mesures d'accompagnement Tableau de bord de suivi du PNA (y inclus indicateurs). I I Crtation de site web d'infonnation sur le PNA. 1 1 I Voyages d'ttude pour les cadres chargts de la structuration et ) I de la &se en eu&e du PNA. 3.5.2 Formationet renforcementdes capacites 186. Le personnel d'exploitation. La formation thtorique et pratique du personnel d'exploitation et de maintenance constitue un facteur important de ptrennisation des projets d'assainissement. La mise en ouvre du PNA cree un substantiel besoin de formation de personnel d'exploitation (ingtnieurs, techniciens, agents de maitrise) aux mttiers de l'assainissement, et notamment la gestion et l'entretien des rtseaux et des Quipements, le traitement d'eaux ustes et de boues d'tpuration, l'hygiene et la securite. Une ttude des besoins de formation des exploitants d'assainissement dkja menee pour I'ONEP, gagnerait a &tre complttte par une evaluation des besoins de recrutement et de formation des rtgies. 187. Les savoirs-faires spCciali& : Le PNA va par ailleurs crter un besoin de savoirs-faires sp6cialisb nouveaux, ayant trait 2i (i) la conception et gestion de reseaux de collecte ; (ii) la conception et gestion de stations d'tpuration, (iii) le suivi de la qualitt des eaux, (iv) la valorisation agricole des boues d'tpuration, (v) la reutilisation des eaux usees, et (vi) la depollution industrielle. Des modules de formation pourront Ctre proposts, ouverts a tous les acteurs de l'assainissement, a l'occasion de drninaires ou conftrences, le cas khtant au travers du Centre de Formation de 1'ONEP ou de 1'Institut Agronomique et Vtttrinaire Hassan II. Les partenariats public-privts seront aussi un outil priviltgier pour le transfert de savoir-faire en matiere d'tpuration secondaire et tertiaire, voire de rtutilisation des eaux. 188. Les opportunitts de renforcement des capacites des acteurs du secteur sont davantage dtveloppees au Chapitre 5. Rapport Final 4 ACTUALISATION DES STRATEGIES DE FINANCEMENT 189. On prtsente dans cette section les rtsultats de simulations actualistes du financement du PNA. Des recommandations sont formulees quant aux options d'optimisation de la strategic de financement. Sauf mention contraire, les coQtset besoins de financement sont exprimts hors taxes tel que cela a kt6 retenu par le PNA. 4.1 Simulationsfinancieres du PNA 4.1.I Methodologie 4.1.1.1 Simulateur << Revue 2007 w 190. La revue a tvalut difftrentes approches pour essayer d'affiner le calcul du plan de financement du PNA, y compris l'tventuelle utilisation des simulateurs disponiblespour chaque o@rateur, tels que i) les simulateurs de l'ttude de tarification dite << SP2000 >>, ii) les prototypes de modeles rkgulatoires dtveloppes pour les regies autonomes, ou iii) le modele du contrat programme de I'ONEP. Bien que souhaitable, une telle tvaluation par optrateur n'a pas ttt possible faute de disponibiliti ou d'optrationnalitt en temps utile de modeles individuels. 191. A l'instar du modele dtvelopp6 par les auteursdu PNA en 2005, un simulateur ad-hoc a donc Ctt dtveloppt afin de dtfinir les conditions d'tquilibre du << projet PNA >> dans sa globalitt. Cette approche pragmatique adopte l'hypothese simplificatrice selon laquelle la viabilitt financitre des projets B rtaliser dans le cadre du PNA serait acquise dts lors que le << Projet PNA >>, rtsultat du cumul des charges et produits estimts des projets individuels, est lui-mCme viable. On entend par viabilitt que les dtpenses gtntrCes par l'investissement, le fonctionnement et le service de la dette, ainsi que par le renouvellement et l'extension des ouvrages, doivent Ctre couvertesannuellement par des ressources au moins Cquivalentes. Pour cela, la trtsorerie annuelle gtntrte par les projets du PNA et l'exploitation des ouwages existants,doit Ctrepositive ou nulle. 192. La revue a donc tlabork son propre modele de simulation financiere (appelt par la suite modhle << Revue 2007 >>), permettant de proposer des schtmas de financement et de fixer des ordres de grandeur pour orienter la politique de financement du PNA. I1 permet de faire des projections des comptes des Produits et des Charges de fonctionnement ainsi que sur les Ressources et Emplois, pour dtgager la tresorerie annuelle. Le modele << Revue 2007 >> comporte des hypotheses de calcul des charges et produits actualides, par rapport celles du modble ClaborC en 2005 pour le dtveloppement du PNA, ci-apres dtnommt modele ePNA 2005,>.Les hypotheses actualistes sont gtntralement plus conservatives, notamment en termes de productivitt du personnel, consommation des usagers et revenus non Waires. Surtout, le modele << Revue 2007 >> recherche 1'Quilibre de trtsorerie hors @rkquations,et le satisfait annuellementou sur de brefs intervalles pluriannuels. 4.1.1.2 Investissement prisen compte 193. Les investissements prtvus par le PNA constituent une enveloppe pour fixer le cadre de rtalisation et les schtmas de financement. Quelles que soient les incertitudes affectant son estimation,la revue a conserveI'enveloppe utilisee par le PNA et Ctalte sur 15 ans c o m e sctnario de base, affranchie de coOts de fonctionnement et de renouvellement et augment& d'un budget compltmentaire pour ttudes et assistance technique. Le Tableau 26 de 1'Annexe 6 offre une comparaison dttaillte des postes d'investissement inttgrts au modhle << Revue 2007~avec ceux utilisCs par le modele << PNA 2005~.Un sctnario alternatif ttale le programme sur 20 ans au lieu de 15, soit jusqu'a l'horizon 2026, ce qui kquivaut 21 ramener l'investissement a 75% du PNA sur la Rapport Final periode etudiee 2007-2020, ainsi que de limiter la fragmentation de l'intervention prioritaire a environ 113centresau lieu de 260. 4.1.1.3 Produits et chargespris en compte 194. Les produits et les charges ont ete calcules selon les hypothkses precisees dans 1'Annexe 5. Les produits de fonctionnementpris en compte sont : Les produits de redevance variable, les produits de redevance fixe et les recettes sur branchement. Les charges courantes d'exploitation sont : les frais du personnel, les frais divers de gestion,les frais d'entretien et de rkparation, les frais d'energie, les frais de mise en decharge des boues, les frais de la vidange des fosses septiques puits perdus, les frais de produits chimiques, les dotations aux amortissements, les frais financiers, les perte de change (provision) et les ImNt sur les socittes. 4.1.1.4 Emplois et ressourcespris encompte 195. Les hypotheses de calcul des ressources et des emplois sont dttaillCes en Annexe 5. Les Ressources prises en compte sont : les emprunts, l'autofinancement(y compris PPE) et les Autres<( ressources >>. Les emploiscomprennent les investissements, les etudes complementaires et l'assistance pour supervisionde travaux, le renouvellement et le remboursementdu principal 196. Les << Autres ressources >> englobent les ressources autresque l'autofinancementet les emprunts. I1 s'agit donc d'un euphemisme pour les subventions a apporterpar les parties impliquks, savoir: a Contribution du Budget communal, subvention de 1'Etat (Budget General), contribution des agences de bassin, subvention du Fonds Hassan II et du Fonds de l1Habitat,eventuelles taxes parafiscales, et recettes de redevance de rejet en milieumarin. Le montant total de ces apports sera appele Autres <( ressources dans la suite du rapport. )> 4.1.1.5 RCsultats comparCspour le scCnario de base (scCnario1) 197. Dans le Tableau 27 de 1' Annexe 6 nous prtsentons les resultats poste par poste de ces simulationset la comparaison entre les resultatsdes deux modkles pour le scenariode base du PNA. On remarque que par rapport a << Revue 2007 D, <> surestime certains postes et en sous- estime d'autres, mais que malgre les differences d:hypotheses adoptees par les deux modeles, les besoins estimesde subvention (ou << Autres ressources >>)sont proches: 31,2contre 30,3 MD DH. 4.1.1.6 Les principauxscCnariosCtudiCs 198. Afin d'amkliorer les Cquilibres du <>, avec des hypothkses de charges et produits actualisks, hors pertquation. Ces scCnarios sont rdsumes au Annexe 6 ci-dessous. On y fait varier quatre paramktres: Le montant d'investissement sur la ptriode 2007-2020: Au-dela du scenariode base a 32.8 MD DH, on examine l'impact d'une compression (-30% ou -10%) de ce coat de base, ou de son depassement (+lo%) a pkrimetre de realisations Cgal. On considkre enfin un PNA Ctalt dans le temps, c.a.d. sur 20 ans, dont la premikre tranche prioritaire pour la p6riode 2007-2020 s'estimeraita 24,8 MD DH (p6rimktre rauit a116 centres, et 1environ 80% de la population cible du PNA). La part d'empnmt des ope'rateurs,variant selon les cas de 40% 70% de l'investissement, selon a des termes concessionnels (taux d'interst 3%, maturite 17 ans,p6riode de grsce 5 ans) La part de la subvention dans l'investissement, variant selon les besoins de 30% 60%. a Le tarif moyen cible en l'an 2020, en variabled'ajustement, varie de 4,20 a 8,50DHMIm3. Rapport Final Tableau16 :Scenariosde financementdu PNA (horstaxes, horsinflation) (en grisk : variable d'ajustement) -- Avec Ctalementdes objectifs C1 m * g .g ; 0 0 0 .$ . 9 0 .d s .: $ 3 ,+ \D 3 P 3 3c c 0 a) e 4 C c '9 5 .;c Y .a) \a) \a) 'a) U U U U 0 C d V) V) V) .5 2 \a) d 2 2 G 2 G 2 b Investissement 2007-2020 32.8 32.8 32.8 23.0 24.8 24.8 24.8 (MDDH) % 50% 70% 50% 70% 50% 70% 40% Emprunt/Investissement (1) Quotes-partsdes colIectivit6s.aidesde I'Etat, recettes parafiscales,contributionsABH Montant de I'investissement sur 14 ans: Les scknarios 1 a 3 envisagent le mCme niveau d'investissement que celui originellement prkonisk par le PNA sur 14 ans (2007-2020), soit environ 32.8 MD DH aprks ajout d'etudes complkmentaires et d'AT pour la supervision des travaux. Le scknario4 recouvre ce mCme programme d'kquipement sur 14ans, mais examine l'impact d'une variation du coQtd'investissement (-30%) a p6rimktre de realisationskgal. Les scenarios5 a 7 considkrent enfin un PNA ktalk au-dell de 2020, avec rkalisation entre 2007 et 2020 d'une premikre tranche prioritaire de 24.8 MD DH. Ces scknarios testent l'influence du niveau d'investissement sur le tarif et les subventions. Pourcentagede I'investissement finand par emprunt:L'investissement est financepar des emprunts a concurrence de 40 a 70% selon les scknarios, les termes des emprunts restant les mCmes. L'accroissement du taux d'emprunt diminue le besoin de subventions (ou {{autres ressources*) rnais tire le tarif vers le haut. Le taux de 70% est courarnmentutilisk par I'ONEP et par d'autres emprunteurs du secteur de l'eau. Ll est a noter que le maintien d'un autofinancement positif ou nu1 (c.a.d. recouvrement des coQts d'exploitation par le tarif) requiert que la somme du taux d'emprunt et du taux de subvention ne dkpasse pas 100%de l'investissement. Les scenariosou cette somme depasse 100% sont a proscrire a priori car ils dknotentun subventiomement des coQtsd'exploitation. Pourcentage des u autres ressources>> a mobiliser par rapport a l'emploi : Le taux de financement par cc Autres ressources D varie selon les scknarios de 30% de l'investissement (selon l'hypothkse du PNA) jusqu'h 60% de l'investissement. A I'exception du scenario 1,ce taux est toujours complkmentaire du taux d'emprunt (somme egale a loo%), de manihe a minimiser l'exigence d'autofinancementa supporter par le tarif. Ajustement tarifaire, ou tarif moyen a atteindre en 2020: Celui-ci est recalculk c o m e variable d'ajustement,pour assurer l'huilibre financier annuel du projet PNA. Les rksultats des scknarios sont regroup& au Tableau 17 et interprktts ci-apr2s. L'Cvolution annuelle des comptes produits et charges et des tableaux emplois-ressources de chaque scenario est aussi fournie en Annexe 6 :Simulationsfinancikres {{Revue2007~, 49 Rapport Final Tableau 17 :Resultats detaillesdes simulationsdes scenarios 1 a 7 09/07 Rapport Fii~nl 4.1.1.7 InterprCtationdesscCnariosCtudiCs Les resultats des simulationsrtsumtes au Tableau 17, sont interpretts ci-apres. Le sc6nario 1reprend les hypotheses du sctnario de base du PNA en ce qui concerne le niveau d'investissement (32.8 MD DH), le taux d'emprunt (50%) et le taux de subvention (30% de l'investissement), mais fait varier le tarif comme variable d'ajustement. L'tquilibre de tr6sorerie requiert alors que les tarifs moyens atteignent environ 8.50 D W m 3 en 2020, requtrant pour cela des augmentationsannuellesde 10.5%.Ce niveau de tarif tres 6lev6 satisfait une exigence de d'autofinancement important inhtrente aux hypothbes de base du PNA (sornme du taux d'emprunt et du taux de subventiontgale a 80% de l'investissement). Le scknario 2 ne differe pas sensiblement du prtckdent, sinon par le taux d'emprunt, augment6 a 70% pour soulager la pression tarifaire. Le besoin d'augmentation tarifaire aboutirait alors a un tarif moyen a l'horizon 2020 de 7,30 DHM/m3, rtsultat d'augmentations annuellesde 9.4%. Le sdnario 3 enfin reprend les hypotheses d'investissement (32.8 MD DH) et de taux d'emprunt (50%) du PNA de base, mais accroit le taux de subvention a 50%. Le besoin d'augmentation tarifaire serait alors ainsi ramen6 a 7,3%/an, aboutissant a un tarif moyen de 5.60D M m 3 . Le scenario 4 est bSti sur l'hypothese d'une compression de 30% du cout d'investissement a ptrimetre de travaux tgal, sous l'effet suppost d'une rtgulation agressive des investissements. Bien que peu plausible dans le contextertgulatoire actuel, un tel sc6nario s'6quilibrerait avec un taux de subvention de 30%, un taux d'emprunt de 70% et des augmentations tarifaires de 5.1% par an pour atteindre4.20 D M m 3 en 2020. La sensibilitt du tarif au coat d'investi~sement~~ peut se rtsumer ainsi : Une variation de +-lo% de l'investissement se rtpercute ainsi par un variation moyenne de +ou - 0.60 D W m 3 . du tarif cible 2020. Les sctnarios 5 a 7 ne retiennent pour la pkriodi: 2007-2020 qu'un programme d'investissement rkduit a 24.8 MD DH sur 113 centres urbains prioritaires. Le scknario 5 reprend les hypothkses de taux d'emprunt (50%) et un taux de subvention de 50% (sctnario 6quilibr6) et aboutit au besoin d'augmentations tarifaires annuellesde 8%, pour atteindre 6.20 DHM/m3en 2020. Le scknario 6 revient a un taux d'emprunt de 70% et au taux de subvention de 30% du PNA de base, pour conclure au besoin d'augmentations tarifaires substantielles de 10.2% par an, pour atteindre environ 8.10 D M m 3 en 2020. Compte tenu de ratios defimncement kquivalentspour un investissement moindre, lefait que les niveaux de tanymoyen cible 2020 des sckmrios 5 et 6 soient plus klevbs que ceux des scbnarios 3 et 2 respectivement, peut paraitre paradoxal. Ce rksultat est inhkrent aux hypotheses d'agrkgation du simulateur et de ratios de colits, et s'explique par une assiette et des produits rkduits de recouvrement des participations et redevances, et des colits unitaires plus klevks pour que pour la moyenne du PNA. Ce qu'il faudrait retenir c'est que le mod6le jixe les ordres de grandeur mais le niveau des tanys gagnerait enprkcision par des ktudes tarifaires baskes sur les plans de jinancement de projets individuels Nous retenons donc, les rksultats de tany moyen cible 2020 des sckmrios 5 et 6 sont ci considkrer comme plus proches de la rkalitk des besoins des projets de Tranche 1, que les rksultats des sckmrios 3 et 2 respectivement. Le scknario 7 enfin explore l'impact d'un moindre endettement de l'o&rateur, avec un taux d'emprunt de 40% et un taux de subvention de 60%. L'augmentation tarifaire requise n'est alors plus que de 6.9% par an, pour atteindre5.30DHM/m3 en 2020. -- 51Voir egalement h cet effet les resultats des scenarios 4b et 4c prksentes en Annexe 6. 5 1 Rapport Final 200. Remarques quant a la portee de la simulation.En raison des importantes approximations de simulation, ces scknarios renseignent sur l'ordre de grandeur et la sensibilitt des parametres du financement,mais ne remplacent pas l'analyse financiereet tarifaire projet par projet. Par ailleurs : Les scenarios sont calculCs a prix constants, sans aucune provision pour l'inflation. Les tarifs doivent donc encore s'ajuster pour rattraper I'inflation. I1 est recommand6 que cet effet soit cornpens6 par indexation automatique du tarif, mesure induisant des rCvisions douces, peu ressentieset donc plus acceptablespar l'usager. Les scCnarios sont ClaborCs en hors taxe. Il convient de signaler la regle du butoir de la TVA : La TVA payCe est largement superieure a la TVA collectCe et de ce fait les opkrateurs sont en situation crCditrice structurelle.La situation s'est aggravCe avec la M F 2007 qui ne permet plus de contracter les marchCs hors TVA. Les opCrateurs supportent ainsi un coQtadditionnel CvaluC par le PNA a 3 632 MDH a l'horizon 2020. Ce coQtn'est pas inclus dans les scCnariosCtudiCs. Les scCnarios supposent par ailleurs que le tarif d'assainissement est applique a tous les usagers branchts a l'eau potable, qu'ils soient ou non branches l'assainissement. a Une stagnation des tarifs sur 2007-2009 induirait un recours accru aux subventions (+ 2 MD DH), et un besoin de rattrapages tarifaires plus lourdsdans les annCes suivantes. 201. Reserves quad a la precision des simulations. De par sa structure, le simulateur << revue 2007 B est sensiblement identique a celui employ6 lors de la conception du PNA en 2005, mais recherche l'kquilibre de trksorerie annuel et s'applique a des estimations de charges et de produits revisees. MalgrC le gain de prkision, ces simulationsrestent approximatives: En effet, a dCfaut d'informations fiables et dCtaillCes sur les infrastructures existantes avant le PNA, il n'a pas CtC tenu compte des frais de renouvellement, des frais d'entretien et de rCparation ainsi que de la dotation aux amortissements de ces installations qui ne seraient pas couvertspar les revenus tarifairesactuels. I1 est suppose que l'on facture le tarif d'assainissement a tous les usagers branchCs a I'eau potable, qu'ils soient Cquipksou non de rCseau d'assainissement devant leurs propriCtCs (pour les non-Cquipks, l'opirateur doit vidanger leurs fosses septiques gratuitement). Il est recommande de favoriser la gknkralisation de cette disposition, ou qu'a dCfaut, ceuvre un accroissement complCmentaire des niveaux de tarif et de subvention. On suppose au demeurant aussi que 95% de la population d'une ville donnCeest branchCe a I'eau potable. L'hypothkse de facturer aussi bien la participation que la redevance d'assainissement aux usagers des le debut du programme (ou de la tranche) et non pas aprks achkvement du projet et raccordement effectif reste B confmer. Cette disposition a CtC appliquCe pour la RAMSA ; elle n'a pu Ctre appliquee par 1'ONEP ;les consommateurs ne seraient d'accord pour contribuerque pour un servicerendu. De mCme, les besoins en investissement peuvent 6tre affines en exploitant les Ctudes existantes aprks avoir harmonise les estimations et les choix techniques. Il faut notamment tenir compte des horizons adequats pour le dimensionnementdes ouvrages. Le modkle Revue 2007 a utilisC des hypothkses simplificatrices (parexemple il n'a pas CtC N N tenu compte des variations de besoins en fonds de roulement). L'hypothkse prise par le PNA d'un objectif de 80% de taux de branchement 3 la fin de la realisation du total de l'investissement du PNA a CtC reprise. Les investissements ont CtC considCrCs cornme une enveloppe. La repartition entre les villes ainsi que la planification des projets correspondants en fonction des critkres de priorit6 a etablir sur la base des principes CnoncCs dans paragraphe pr6cCdent serait revoir dans le cadre d'une etude spCcifique. a Les hypothkses des emprunts sont Cgalementtrks favorables, avec un taux d'intCrCt de 3%/an. Leur mobilisation necessitera la garantie de I'Etat, ou la souscription de garanties partielles, dont le coQtn'est pas pris en comptedans l'analyse. 202. Recommandationsen vue de simulationsplus fiables.L'Claboration d'un modkle plus dCtaillC est a envisager pour permettre l'actualisation et le suivi du plan de financementdu PNA A cet effet il est recommand6 que ce modkle s'alimente des coQtset recettes actualisks, projet par projet, et dument Ctales dans le temps, a partir de la Base de DonnCes de projets du PNA. 52 Rapport Final Les simulationspourraient de plus Ctre scindtes par cattgorie de taille de ville (petits centres, villes moyennes, grandes villes) pour tendre vers une identification plus fine des tarifs-cibles moyens et des besoins de subvention. Ces simulations devraient Ctre tgalement Ctablies par optrateur pour mieux correspondre a lartalitt. Les simulations gagneront appliquer des taux plus circonstanciks de raccordement au service a d'assainissement et de recouwement des participations et des redevances. Les impacts de la TVA pourront Ctre quantifiks en calculant la TVA collectee, et la TVA a payer pour l'exploitation et l'investissement. La prise en compte de taux d'actualisation permettrait une meilleure quantification des besoins d'tvolution de la tarification. Les modeles financiers dtployts pour l'analyse financiere sptcifique a chaque projet dans l'enviromement de son optrateur (ONEP et rtgies) gagneraient a Stre fondts sur une mCme architecture et mtthodologie, en vue d'en faciliter l'interprttation et le rapprochement. La structure et le niveau de dttail du modtle devront permettre une exploitation pratique. Il est recornmandt de faire une ttude afin d'exploiter les ttudes existantes(plans directeurs,APS et autres ttudes d'extcution) et d'en harmoniser les estimations, afin de dtgager une premike tranche de projetsprioritaires a realiser dans les cinq prochaines anntes. Une ttude similaire sera faite 3 anntes plus tard pour prtparer les tranches suivantes. L'tlaboration d'un modtle pour le suivi de realisations des projets PNA, bast sure des indicateurs de suivi de la rtalisation et des objectifs assignts au PNA. 4.2 Optimisationdu plan de financement 4.2.1 Approche 203. Parmi les sctnarios du Tableau 17, la revue prtconise de retenir pour approfondissement ceux qui limitent I'impact sur le tarif, a savoir les scenarios3, 5 et 7, le sctnario 4 de compression des coOts ttant jug6 illustratif de la sensibilitk du tarif aux montant d'investissement, mais peu plausible. Ces sctnarios ont en commun un taux de subvention de 50 a 60%,un budget annuel de subvention compris entre 1 et 1,3 MD DH, et un tarif cible compris entre 5,30 et 6.20 DHMIm3 en 2020, se rapprochant du tarif moyen d'eau potable actuel. Compte tenu des contraintes d'absorption du secteur, les scenarios 5 ou 7 pourraient s'avtrer plus rtalistes. L'ttalement des investissements, avec rtalisation en 2007-2020 d'une premitre tranche prioritaire limitte a environ 113 centres au lieu de 260, serait moins risqut pour les opkrateurs, dont I'ONEP. 204. On retiendra pour la suite qu'un fmancement @uilibrt du PNA, selon son ptrimetre et coot de rtalisation actuellement supposk, requiert en ordre de grandeur, 50% de subvention h l'investissement, soit 1 MD DWan de subventions de sources diverses, et un tarif moyen de 6 DHMIm3 en 2020. Pour approximatifset agrkgts qu'ils soient, ces rksultats font craindre que le PNA ne soit aujourd'hui sous-financt, au risque de retards de mise en ceuvre et d'une exploitation peu durable des projets, contrecarrant les objectifs et le succes a tenne du PNA. Il importe ici de rappeler que de tels besoins de financement du PNA pourront encore sensiblement Cvoluer avec l'tvolution du pkrimttre du programme (notamrnent pour la prise en comte de besoins des concessions et des villes et centres non pris en compte y compris l'assainissement rural). En attendant des analyses plus prtcises, fondks sur des coots tirts d'ttudes (et non pas de ratios), du pkrimeh-eet du calendrier du PNA, les recommandationsqui suivent ont valeur qualitative. 205. Une optimisation du fmancementdu PNA est possible par l'actuation de divers types de mesures de court et moyen terme. Ces mesuresdevront contribuer a: La r&udion des coats d'investissement par l'optimisation des projets et/ou l'ttalement du programme. Les principales opportunitts de rauction du coot des projets sont dkrites a la section 3.2, <>efficacittdynamique v des optrateurs a dkfinir a partir d'un modele d'exploitationefficacetout en tenant compte des rtalitks sectorielles, (iii) le respect du principe de recouvrement des coats rkelsS5 et (iv) l'autofinancement du systeme tenant compte des mtcanismes des subventions politiques et des pCrQuations mises en place. Dans la mise en place de tels principes, l'ktablissement et la rnise en ceuvre d'une comptabilitk rtgulatoire et de standards de reporting ainsi que d'une capacitk de benchmarkingnational des opkrateurs sont considtrkscomme des prt-requis de court terme. Pour les optrateurs, rkgies et ONEP, il faudrait que la poursuite des allocations de subventions et des ajustementstarifairessoit conditionnke a des contrats assortisd'obligationsde performance. 227. Prise en consideration des aspects sociaux. La rkgulation inttgrera les problkmatiques sociales (tranchesociale,niveau de service dans les quartiers informels ou dkfavorists)et s'assurera que les surcoiits ou pertes associts soient a la fois contenus et compensks pour les opkrateurs. A l'heure de la gestion de la demande. la rtgulation devra aussi intkgrer une inflexion de l'aide sociale vers la promotion de I'acces au service au dtpens de la subvention des consornmations. L'interdtpendance directe entre considkrationssociales et niveau de subventions etlou d'autres sources de financement doit Ctre i) transparente et comprkhensible, ii) fondte sur des kvaluations ratiomelles dtpolitistes (AISP)et iii) communiquteen conskquence. 228. Respect des droits des clienWutilisateurs. La situation de quasi-monopole dont bknkficient les op6rateurs sur leur pkrimktre exige que les droits des utilisateurlabonnks soient renforcks voire mgme crkks. Cela concerne notamment la possibilitk du consommateur moyen de btntficier d'un recours pour arbitrage de litiges avec l'optrateur, en dessous du seuil d'une plainte en justice. La rkgulationpeut inciter la publication de droits de l'usager et veiller a leur respect. 229. Si ces fonctionsde la rtgulation ktaient bien dkfinieset si leur rnise en application ttait acceptte, la forme administrative aurait une moindre importance.A ce stade il suffit de dire que (i) il ne faut pas forcement crkerldksigner un organisme dtdik: car on peut avoir une rtgulation trks efficace sans avoir un rkgulateur formel ; (ii) qu'il convient d'abord d'ktudier la possibilitt d'attribuer les fonctions rtgulatoires aux organisationslinstitutionsactuelleset (iii) dans tout cela tenir compte des sptcificitks marocaines de prise de dtcision (concertation, l'importancedu mutuel, ....). A plus long terme la reforme de la rkgulation peut avoir comme conskquence(i) la continuationde l'approchede rkgulation rtpartie baste sur des principes et des mkcanismes prkktablis ou (ii) l'ttablissement d'un rtgulateur formel (institution multisectorielle centralid ou au niveau rtgional (par bassin versant, perimetres AEPA redkfinis,.....) ou (iii) une rkgulation (surtout des aspects du niveau de service et des questionstarifaires!) sortant du ressort de la commune, option pratiqute dans d'autres pays qui connaissentune politique de dtconcentrationpoussk (cas de 1'Allemagne). 230. Les mesures dtcrites ici - plut6t a caractere de court terme - devraient Cue accompagnkes aussi rapidement que possible par la rtalisation de I'ccEtude approfondie sur les options de la rkgulation konomique* et d'une rkflexion, surtout sur la rnise en pratique de ces options, prtvue dans le cadre du PPD. Pour finir, il faut faire remarquer expresstment, que toute rtforme de la rtgulation, soit par 54 Voir EIBIONEP : Programme d'assainissement du bassin de Sebou, Ameliorationdes performances de 1'ONEP dans le secteur de l'assainissement liquide, Appui la planification et la prise en charge des centres, Proposition des Termes de Rkfkrences(Version 2.0),AVRIL 2007 55c.a.d. couvrant les charges d'exploitation, d'entretien, le service de la dette et le renouvellement. 60 Rapport Final la definition plus claire "des regles du jeu" voire par l'ttablissement d'un rtgulateur formel, devrait Ctre soutenuepar la volontk de 1'Etat "d'amener les tarifs au niveau des coiitsrkels". 5.1.3 Role des ABH pour I'assainissement 231. Le regroupement de fonctionsde la gestion de l'eau et leur intkgration au sein d'ABH autonomes et dtcentralisies, jettent les bases du dtveloppement du secteur. Aussi la rtflexion prevue dans le cadre du PPD ne modifiera que trbs peu la position centrale des ABH. Indtpendamment, de cette rkflexion, dans une perspective orientte sur le theme de l'assainissement il faudrait a court terme commencer le travail touchant a la clarification de la mission et au redimensionnement des attributionsdes ABH. En outre il s'agit de se pencher rapidement sur le besoin d'accroissement et de consolidation du financement des ABH au moyen de redevances et d'autres ressources. 232. Le modble d'ABH institut au Maroc est le fruit d'une agrkgation entre deux concepts distincts, dont la compatibilitt demande 2 Ctre mieux Ctablie. D'un c6t6, a l'instar du modble fianpis, les ABH se veulent des centres de concertationpolitique entre les divers acteurs lits a l'eau. D'un autre ' cott, les ABH restent les htritibres des anciennes Directions Rtgionales de 1'Hydraulique (DRH), conservant des missions de structure decentraliste du nouveau MEMEE, en particulier la gestion courante des barrages. L'idte de rtunir au sein de la mCme institution ces deux concepts - parfois conflictuels - demande a Ctreprtciste le plus t6t possible au travers du PPD'~. 233. Les ABH devraient aussi jouer a l'avenir un r6le plus important dans la sensibilisation et le soutien des municipalitksen ce qui concerneles questions d'assainissement et d'kpuration. 234. Au-dela des fonctions de contr6le et d'autorisation qui existent ddja, les ABH pourraient bien prendre en charge le r6le de promoteur de la rtutilisation des eaux. Il est aussi important que les ABH disposent d'un propre mtcanisme d'incitation financikre. En principe, avec le CAS- Environnement,un premier cadre approprit est dtja donne mais ils manquent encore des reglespour son fonctionnement 235. Il est aussi urgent d'equilibrer le volume des ressources financibres des ABH avec l'ttendue dches qu'elles se doivent de rtaliser. Les mtcanismes prtvus ne permettent pas d'assurer cet Quilibre. La loi 10-95 affme l'autonomie des ABH et ceci implique que le financement de leurs missions soit assurk par les redevances sur les usagers. Les apports additiomels provenant de 1'Etat ne peuvent Ctre que des subventions a caractbre provisoire ou conjoncturel. Vue l'ttat actuel, un dtveloppement progressif du schtma de redevances demeure indispensable. Ceci concerne aussi les redevances de dtversement a appliquer a tous les usagers, particuliers ou industriels, y compris aux industriesnon raccordtes. 236. Pour ce qui est des missions de type rtgalien confiks aux agences par l'Etat, il est propod que ce dernier alloue en mCme temps, sous une fonne contractuelle claire et durable, des ressources wrrespondantes. 5.1.4 Ameliorationde la base legale 237. Au vu des sp6cificitts des centres et modes d'intervention assign& a l'ONEP, notamment pour la reprise d'exploitations municipales petites a moyennes requtrant un investissement de mise niveau important, une dtrogation de l'application de la loi de gestion dtltguke doit Ctre ttudik d'urgence. Cette dtrogation est d'autant plus nkessaire que la mise en concurrence de la prise en 56Il est difficiled'&treun lieu neutre de concertation,de promotiond'une politique int6grant tous les acteurs cc ,, de l'eau, et en m&metemps 1'Cmanationrkgionaled'un de ces acteurs. Celapose imrnanquablementdes problemes de 1Cgitimiteaupres des autres acteurs.D'autant que la dtlCgationdes missionsrkgaliemesde 1'Etat aux agencesn'a pas CtC contractualiseepour l'instant 61 Rapport Final charge de ces centres serait infructueuse compte tenu de l'effet de taille de ces centres et son impact sur les cotits et la difficult6de les couvrir par des tarifs Clevis. 238. Pour l'activitt de la rkutilisation des eaux ustes, ce ne sont pas seulement des bases juridiques approprits qui sont incompletes; le probleme se pose de leur mise en pratique et de leur application effective. Ceci peut Ctre naturellement aussi liC au fait, que parmi les nombreux textes qui existent, certains sont en partie contradictoires et peu sont conGus dans un souci << de gestion inttgrte des ressources n. Dans ce contexte il est dtja prCvu le lancement d'un processus d'amendement de la Loi sur 1'Eaude 1995; ces propositions de rkvision de la Loi seront tventuellement soumises a la CIE en 2008 et introduites pour ratification en 2009. Les amendements pourront optimiser la planification sectorielle, les mandats des ABH; la participationdes collectivitCs;les taux de redevance etc. 239. 11conviendra aussi a court terme d'examiner si le suppltment ponctuel de bases lCgislatives, ne permettrait pas d'obtenir une diversification et une amklioration de la base de recettes du secteur. Cela pourrait porter sur des mesures telles que: (i) : l'obligation du paiement de droits de raccordement (ii), l'introduction de taxes pour le rejet des eaux pluviales sur terrains privts (iii), taxes lors de la remise de pennis de construire (iv), parafiscalitC: taxes par exemple sur l'eau mintrale, sur les produits a base de savon, les produits de nettoyage et dttergents, etc. 5.2 Renforcementde capacite des operateurs 5.2.1 Amelioration de la rentabilitefinanciere, - ,, Gconditions-cadre 240. Comme expliqut ci-dessus le manque de rentabilitt financiere du service d'assainissement reprtsente un risque pour la mise en ouvre et la ptrennisation du PNA. ta tat a tout inttrCt a promouvoir cette rentabilitt de manihe a ce que les operateurs s'engagent dans le PNA sans risquer leurs tquilibres financiers. La rentabilitk financiere de l'assainissement devra Ctre dtfendue, notamment (i) en accordant aux operateurs les augmentations tarifaires nkessaires; (ii) en leur faisant adopter des techniques et de normes permettant de riduire I'investissement bien stir, mais surtout les charges d'exploitation (choix de techniques qui pourront Ctre girtes par la suite par des operateurs locaux, promotion d'optrateurs privts locaux, appui aux initiatives locales); (iii) en leur accordant plus de responsabilitt et d'autonornie de gestion (cas des rtgies) et (iv) en impliquant la commune et les btntficiaires dans le dimensionnement des investissements, de les adapter la demande rtelle, ainsi qu'aux ressources humaines, techniques et financieres des CL(FEC, ressources locales. part de la TVA). 241. Pour faciliter I'accb des rtgies a des financements exttrieurs inttressants (banques commerciales etlou prCts des bailleurs de fonds) il importe que l'ancien systeme de garantie souveraine de l%tat, dtsormais abandomt, soit substitue par des mesures permettant une autonomie accrue des opirateurs notamment pour leurs besoins de refinancement a partir de leurs recettes. 5.2.2 Redefinitiondu perimetred'interventiondes regies 242. Au titre de l'amtlioration de la rentabilitd financiere des rtgies il est propost de commencer m2me a courte terme avec une rkflexion visant a une redtfinition de leurs p6rimt:tres d'intervention. Cette action est a entamer dans la mCme optique et en liaison ttroite avec la crtation tventuelle des associations des communes dans le domaine de l'eau et de l'assainissement (voir chapitre 5.3.2). 5.2.3 ONEP renforcementde la performance - 243. L'ONEP dispose d'une expkrience tres pousste de production et distribution d'eau potable, mais se soucie de maitriser l'impact du dtveloppement de l'activitt d'assainissement sur sa structure, son organisation, ses proctdures et ses tquilibres financiers. Des recommandations en ce sens ont ttt faites dans le cadre des programmes de financement (Ctudes, assistance a l'exploitation, manuels de procidures, propositions d'organisation de l'exploitation, etc.). Il est recommandt que I'ONEP synthttise ces recommandations (par exemple sous forme d'un tableau de bord) et valorise ces 62 Rapport Final rkflexions par une mise en oeuvre de court terme. L'activitk assainissement est destinke a se dkcentraliserselon le schemaclassique de dkcoupage territorial, mais la mise en place des moyens et des compktencesnkcessairesa l'exploitation des centres doit 2tre complktke et accklkrke. 5.2.4 ONEP Maitrisedes couts d'exploitationet indicateurs - 244. L'ONEP ne dispose pas encore d'une base de donnks fiable et inttgrke pour l'activitk assainissement. Cette banque devrait intkgrer donnkes et ratios techniques (p.ex. kvolution de nombre de branchement, ratios d'exploitation : km curks, ...) ainsi que d o ~ e eet s ratio a caractere konomique. Pour ces derniers il importe de savoir que depuis 2006 I'ONEP a renforck la capacitk de suivi de l'activitk assainissement dans sa comptabilitt analytique et dans SIONEP,mais cette capacitk reste a perfectionner. Le dkveloppement et suivi d'indicateurs de performance aiderait 1'ONEP a Ctablir un benchmarking d'utilisation interne et rkgulatoire. 5.2.5 ONEP Revision du modele de la convention deleguee - 245. En cas de dtlkgation de service, une convention de gestion dklkguke est etablie entre la commune et le deltgataire, accompagnCe d'un cahier de charge. Le modde actuel montre des lacunes et insuffisances : Tres schkmatique, il ne prend pas suffisamment en compte les particularitts d'un centre et sa probltmatique. Ce choix de modele de convention unique aurait kt6 convenu entre 1'ONEP et le MI, pour exptdier les negociations avec les communes. Profitant de 6 anntes exptriences depuis sa premiere mise en vigueur, ce modele gagnerait a 2tre complCtC et actualisk (adaptation la nouvelle loi de gestion dtltguk, montage financier arrCtt dans une annexe, a etc.). Au-delh des besoins de l'ONEP, ces amkliorationsse przteraient aussi a encadrer l'activitk de rkgies communales. 5.2.6 Meilleure preparation de la prise en charge des centres 246. Compte tenu de la chargeprkvisible de reprise professionnelle de centres, il est recommandt que 1'ONEP analyse le mode actuel de reprise et rkflkchisse aux possibilitks d'amtlioration. Ceci pourrait au travers d'ktudes des cas, dont les rksultatsse przteront a une gtntralisation ulttrieure. 5.2.7 Sous-traitance au secteur prive 247. Pour les opCrateurs, la sous-traitance des services reprksente un facteur d'amtlioration de la rentabilitk de l'activitk assainissement,en amont (ttudes, expertises) et en aval (micro-entreprises de gestion) d'une prise en charge de centre ou de projet. Cependant les activitCs sous-traitkesjusqu'a ce jour sont encore limit& et leurs rksultats ne sont pas toujours convaincants. Les opkrateurs devraient analyser en dCtail les avantages et la faisabilitt d'une sous-traitance plus pousske pour l'exploitation de ces systemes aussi dans le cadre d'un partenariat public-privk Cventuel. 5.3 Role des collectivites locales 5.3.1 Renforcementde la participation locale dans la planification 248. Il est recommandt de renforcer la participation locale dans la planification de l'exploitation des centres d'assainissement, en impliquant au rnieux (i) les utilisateurs finaux des projets, qui doivent contribuer a la conception des interventions, soit directement par une approche participative, soit indirectement, via les elus les reprksentant au sein des collectivitks locales - (exemple des rtgies ou des ABH dont des klus font partie des conseils d'administration) (ii) les collectivitks locales, a qui l'article 39 de la Charte communale a confie la responsabilitk de l'eau potable et de l'assainissement (iii) les services dkconcentres de 1'Etat du niveau provincial et communal et en cas &existence (iv) les ONG locales connaissant bien le terrain et susceptibles de mettre en oeuvre dans de bonnes conditionsdes opLrationsadaptkesa leur kchelle. 63 Rapport Final 249. Cette participation devrait s'amorcer bien avant la prise en charge d'un centre par un opkrateur pour maximiser l'information et le consentement de la population concernke. I1 serait tres avantageux pour l'exploitation que toutes les parties prenantes locales participent a l'identification d'un projet et a l'ktablissementlmise a jour de son schkma directeur. Une forme plus dklicate de participation est aussi envisageable pour 17ttablissementde conventions de dtltgation, ou pour rtflexion de prkparation de la contractualisation. Aux fins de la transparence, tous les niveaux concernts (utilisateur, budget communal, optrateur) seront informts des engagements financiers, pour les ensuite annexer ( c o m e le cahier de charge) a la convention. 250. Les modalitis d'un renforcement systtmatique de la participation des CLs mkrite une ktude sptcialiste. Pour tviter toutes redondances cette ttude devrait tenir compte des activitks dtja en cours dans ce senss7.Elle devrait Ctre chapoter par le MI mais en ktroite collaboration surtout avec l'ONEP, qui dispose d'amples experiences dans la matiere et qui est dtja engagt dans un processus de rtflexion concernant des possibilitks d'amtliorations possibles. 5.3.2 Association des communes dans le domaine de I'AEPA 251. Pour qu'aussi les petites communes puissent disposer d'une expertise suffisante en matiere d'eau et d'assainissement a leur niveau, il est propost de rtflkhir sur la possibilitk de crker des <> rtside dans le fait que le groupe de dtcision, (( sans autonomie suffisante, continue d'optrer dans un contexte fortement politist. De plus. les . faiblesses de la concertation entre ministeres compttents ne sont pas corrigtes. dans la mesure oh la stparation entre gouvernance et rtgulation n'est pas plus claire. 5.4.3.2 OptionB: Fonds National d'Epurationet d'Assainissement 264. Avec la solution eFonds,,, les trois aspects particuliers (i) gestion, (ii) compttence technique et (iii) financement seraient regroupts en une unite d'organisation aux rkgles de proctdure uniformes. Le fonds serait largement autonome et veillerait B la mise en rtalisation des orientations de SecEeUr decidtes par la politique nationale. Dans le Conseil Administmtif les acteurs essentiels du secteur pourraient Ctre reprtsentts (p. ex. ministeres compttents, optrateurs, secteur privt, organisation de protection des consornmateurs, ABH etc.). Les fonctions et mode de travail des Cquipes techniques seraient similaires a celles de l'option A. 265. Vu sous l'aspect des flux de financements, le fonds offrirait la possibilitt de regrouper en une main des modes de financement jusqu'ici peu uniformes (CAS assainissement, CAS environnement, et mCme FODEP ).Les diffkrentes lignes d'investissement (assainissement, tpuration, dtpollution industrielle) pourraient ntanmoins Ctre maintenues. I 266.. Au dtbut de l'action pourraient Ctre regroupkes dans le fonds, tous les financements nationaux pour le secteur. A terme de perspective, le fonds pourrait toutefois aussi Ctre ouvert aux bailleurs de fonds. Jusqu'a ce que ceci soit possible, il faut cependant crter une strie de prtalables qui aujourd'hui n'existent mCme pas au stade d'tbauche. Ainsi les bailleurs entre autres devront s'accorder sur des types de proctdures et de proctdks uniformes. Du c6tt marocain, il se devrait d'Ctre dit et garanti que (i) l'utilisation des moyens financiers restera a tout moment transparent, (ii) que ce contr6le et celui de la qualitt pourront Ctre entrepris par les bailleurs (iii) que l'impact des investissements des bailleurs pourra Ctre Cvalut et (iv) que le probleme des garanties de l'ttat pour les moyens engagts pourra Ctre rtsolues. En outre, l'inttgration des bailleurs a la ccsolution par fonds >> ne fait de sens, que si tous les bailleurs sont prCts a s'engager dans ce sens. Ceci aussi ne semble actuellement pas Ctre le cas. Il est donc recommandt, au moins a moyen terme, d'attribuer les financements des bailleurs directement a des optrateurs concernts. 267. Par rapport a l'option A, le fonds aurait l'avantage d'Ctre moins politist. Ntanmoins, l'exigence d'une meilleure stparation entre les rbles de gouvernance et de rtgulation n'est pas acquise automatiquement par cette solution. Cette ntcessitt d'action, dtcrite dans la section 5.1, persiste. Tableau 19 :Formesadministrativesenvisageablespourla gestion duPNA Option Avantages Inconvinients A-Commission et Peu de changementpar rapport A Cadre politis6 problkmes de concertation; Unit6 gestion l'existant;facile a ktablir structure peu intkgrke,;Rkgulation et GIRE restent probl6matiques B-Fondsde Soutien h Cadremoins politisk; prockdures Etablissementplus complexe,altkrationsde 1'Assainissement harmoniskes;meilleure capacitk l'actuel; les aspectsrkgulation et GIRE d'action intkgrke. restent problkmatiques. C-Agence Comme B. SonCtablissement;rkformesde la rkgulation (moyen terme) et de la GIREcomrneprkalables;se heme B reticences politico-adrninistratives Rapport Final 5.5 Mesuresd'accompagnement et approfondissements 5.5.1 Formation 268. Dans la mesure ou il n'existe jusqu'ici au Maroc pas de formation professionnelle spkcifique pour le secteur d'assainissement, les opkrateurs se trouvent souvent devant l'obligation de reconvertir des plombiers, des tlectromkcaniciens, voire des professions artisanales. I1 est donc suggkrk qu'un metier propre au domaine soit crkt. 269. Avec le Centre de Formation de l'ONEP, le secteur dispose dkja d'une bonne base en ce qui touche des activitks de formation et de perfectionnement techniques. Les activitks de formation continue devraient toutefois Ctre complktkes par de nouveaux thkmes d'avenir et de manikre gknkrale, Ctre renfordes. Aussi des offres spkcifiques pour les autres acteurs devraient Ctre dCveloppkes (p.ex. prestataires de services privCs, collaborateurs des municipalitks et rkgies cornmunales etc.). Par rapport a la mise en ceuvre des cours de formation, on devrait encore plus rkflkchir a la possibilitk des activitksrCgionaliskes. 270. Les bases permettant la formation d'ingknieur (cadres) et la formation de techniciens spkcialisks (maitrise:kchelles 8-10)dans le secteur assainissement sont encore rkduites, avec le lancement d'un programme de MBA, visant a la crCation d'une filiere universitaire spkcialisk toutefois, ces efforts devraient Ctre renforcks de maniere a organiserdans un des ktablissementsd'enseignementsupkrieur orientksvers la technique un cycle d'ktudes d'ingknieurspkcialisC. 271. Au-deli des observationsponctuellesci-dessus,il est suggerbd'approfondirla question de la formation professionnelle et acadimiquedansle cadred'uneetudedparee. 5.5.2 Capacites du secteur prive 272. Aussi bien pour les opkrateurs communaux que pour 1'ONEP le potentiel konomique que reprksente la participation accrue du secteur privk n'est jusqu'ici pas encore utilisk de faqon optimale. Les bureaux d'ktudespourraient jouer dCja en phase de planification un r6le plus important qu'ils le font aujourd'hui. Une condition prkalable pour cela est toutefois une amklioration de la qualitk des prestations,et de la capacitC d'absorption, surtout au niveau des petits bureaux. Outre les offi-eset incitationsde formation (voir V.5.1) il est suggkrede rkflkhir a cet Cgard un processus de certification et d'accrkditation. 273. L'amClioration de la rentabilitk des bureaux d'ktude constitue, elle aussi, une base pour l'amklioration de la qualitk de leurs services. Pour cela, dans les prockdures d'appel d'offres et de contractualisation,les diffkrencesqualitativesdes propositions soumises sont a respecter de manikre plus importante qu'a l'ktat actuel. La sklection privilkgiera la qualitk des offres davantage que leur prix. 274. Egalement pour les activitks d'exploitation des rkseaux et des stationsd'kpuration, l'intervention du secteur privC doit Ctre plus pousske. Le chemin pris par 1'ONEP (pkpinikre de micro-entreprises) est jug6 intkressant. Toutefois, le volume de contrat ne doit pas Ctre si peu intkressant que pour l'entrepreneur un modus operandi rentable soit impossible. 275. Actuellement dans l'activitk de l'exploitation que des mod2les de sous-traitance sont utilids. 11 est estimk que les modeles PPP pourraient kgalement prksenter un int6rCt a l'avenir. Ils ne devraient en aucun cas ttre exclus des options possibles, la seule importance pour le choix d'un modkle devrait Ctre le respect des conditionsd'kligibilitk. 276. 11est propose que pour les PME et bureaux d'ktude, qui devraient s'impliquer davantage comme prestataires dans la conception, la rkalisation et la gestion des projets, les prestations soient rkaliskes plut6t via des contratsbasks sur la performance que sousforme de la sous-traitance. 277. Afin d'approfondir les possibilites d'une participation plus large du secteur prive, il est propose de reflechir a I'engagement d'une etude specialiseea ce propos. 5.5.3 Activites des bailleursde fonds 278. C o m e expose dans le chapitre 5.4.1, la structure de gestion du PNA devrait aussi former un interfacede concertation entre les appuis des bailleurs engages dans le secteur.Un premier objectif important de cette activitk serait donc, de mieux harmoniser ccles mesures d'accompagnementn souvent attachees aux mesures d'investissement et ceci de telle maniere, a ce que doublures et actions redondantes soient si possible Cvitks. 5.5.4 lndicateursde suivi du PNA 279. Pour amtliorer le suivi et 1'Cvaluationde la mise en place du PNA il est suggere de developper un tableau de bord, qui a l'aide d'indicateurs bien dtfinis se przterait pour 1'Cvaluation des elements cles de l'activite (qualite, satisfactionclient, progres temporel, finances, co0tlutilite). La tiche quant au dtveloppement des indicateurs pourrait revenir a 1'Cquipe technique, qui Cventuellement pourrait se servir d'une assistancetechniquepour ce travail. Tableau20 :Approfondissements utile5 a I'optimisationdu cadre institutionnel Gouvernanceet regulation I Etude de definitiondes standardsde servicedifferencits 1 Etude approfondie sur les options de la regulation Cconomique Etude sur la comptabiliteet le reporting rtgulatoires Etude de redimensionnementdes attributionsdes ABH Etude diversification/am6liorationde la base de recettes Proiet d'ordonnance visant le r2glementationde la reutilisation - des eaux residuaires6purCes CapacitCsoperateurs Etude redefinition des penmetres d'action des rtgies Etude de revision du modde de la conventiondeleguee Etude de prise en charge des centres Etude sous-traitanceau secteurprivC. Etude des formations academiqueet professionnellepour les besoins des opkrateurs. Capacites collectivitCslocales Etude de renforcementde la participationlocale Etude de creation des associationsde communes pour le domainede l'eau et de l'assainissement Cadre de gestion du PNA Cahier de chargeet procedures administratives Mesures d'accompagnement Etude de promotion du rble du secteur privC, notarnment bureaux d'etudes et PME. Developpementd'un tableau de bord pour le suivi du PNA (y inclus indicateurs). Campagnede communication de valorisationde l'assainissement 6 RECAPITULATIFDES ACTIONS RECOMMANDEES 280. Le diagnostic et les recommandations dkveloppkes dans les chapitres prkckdents ne remettent pas en question la pertinence, les principes ou les modalitks du PNA, ni le lancement rkussi de ce programme novateur. La revue identifie des marges d'optirnisation pour la mise en oeuvre du PNA, au vu d'un dimensionnementinitial pragmatique et de limites avkrkes des dispositifsinstitutionnelet financier d'origine. Les principales recommandations qualitatives sont synthktiskes dans cette section.Quellesque soient les mesures d'optimisation du PNA que retiendra le Gouvernement, il est impkratif que leur mise en oeuvre ne nuise pas a l'klan et a la dynamique de participation du programme. 281. Au dela de actions de court terme pour la meilleure dkfinition du pkrimetre, du coQtet des prockdures du programme, les recommandations faites pour optirniser la stratkgie d'investissement, consolider la stratkgie de financement et renforcer le cadre institutionnel du PNA relevent de cinq axes d'intervention pardeles, a savoir : - la relance d'une rkforme tarifairede l'assainissement, - la mobilisation d'aides accrues a l'investissement, - la rkgulation des op6rateurs pour optimisationdes investissements, - la structuration institutionnelledu PNA, et - le renforcement et la promotion des capacitks sectorielles. Ces actions requierent le fort leadership des tutelles sectorielles(MEMEE, MI) et la mobilisationdes dkpartements centraux concernks (MAEG.MEF). 282. Relancer la rkforme tarifaire : Malgrk une conjoncture politique sensible, le processus de rCforme et d'ajustement tarifaires est indispensable a la poursuite crkdible du PNA. Pour fixer les idkes, l'ordre de grandeur du tarif moyen d'assainissement a l'horizon 2020 devrait Ctre d'environ 6 D W m 3 et non pas de 3,5 D W m 3 . L'analyse des impacts distributionnels des rkformes tarifaires les plus rkcentes invite a considkrer une refonte de la structure tarifaire de l'assainissement, afin d'accroitre le recouvrement des couts tout en en protkgeant les usagers vulnerables par un ciblage amkliork de l'aide sociale. La rkforme veillera aussi a l'application systkmatique de la redevance assainissement a tous les usagers d'eau potable. Une telle rkforme n'est concevable que dans le cadre d'une stratkgie tarifaire de long terme, a l'abri des conjonctures, accompagnk d'une communication proactive et maitrisant les impacts sur les mknages dkfavorisks. Les ajustements tarifaires devront se fonder sur des m&tks de portke pluriannuelle, et inclure des formules d'indexation pour rattrapage systkmatique de l'inflation. Sans attendre une reforme d'envergure, l'ajustement des tarifs un niveau moyen de 2,20D W m 3 sejustifie a tres court terme. a 283. Accroitre les aides a I'investissement :Ceci irnplique des contributions accrues de toutes les parties prenantes, y compris la collectivitd l'~tat,l'ABH, et les partenaires donateurs, pour atteindre un taux de subvention de l'investissement de 50% en moyenne. L'ordre de grandeur de la subvention annuelle au PNA serait de 1 Md DH. Les sources dkvelopper en prioritk sont : (i) la a contribution normalisCe des CL dans le cadre d'une optimisation de leur gestion budgktaire, (ii) la mobilisation de recettes parafiscales dkdikes ;(iii) la rbllocation de dotations du Budget GCnkralde 1'Etat (BGE);(iv) l'accroissement du flux de redevances des ABH et la taxation des rejets en milieu rnarin ;et (v) les dons de partenaires tels que le Fonds Hassan 11 ou d'autres bailleurs. L'octroi de subventions gagnera par ailleurs a des incitations au rksultats (raccordement effectif des minages, abattementeffectif de pollution). 284. Optimiser les investissements: Compte tenu de I'impact direct des montants d'investissement sur le besoins de subvention et sur les tarifs (+-lo% a l'investissement correspondent a +- 0,60 D W m 3 de tarif moyen) le PNA se doit de renforcer la rkgulation des coats des o@rateurs. Les critkres d'kvaluation et l'animation technique du PNA doivent inciter a (i) adapter le dimensionnement des projets a des consommations rhlistiquement prkvisibles, et aux demandes exprimkes, (ii) introduire des solutions alternatives (normes de desserte, technologies, assainissement autonome) adaptees,. (iii) .tvaluer systematiquement les options d'ttalement des investissements. En matiere d'tpuration, l'optimisation des l'investissement devra aussi se rechercher de manihe globale a l'tchelle du bassin, et de ce fait requtrir la bonne coordination du PNA avec la planification des ABH. De nombreux besoins d'approfondissement sont identifits pour optimiser la stratigie d'investissement du PNA (cf. Tableau 15). 285. StructurationinstitutionnelleduPNA :La revue montrecombienla structurationdu PNA doit se poursuivre, pour faire face aux besoins de court et moyen terme du rattrapage d'assainissement. Dans l'immtdiat, le renforcement des ressources de gestion technique et administrativedu PNA doit s'envisager par la constitution d'une Unitt de Gestion et l'tlargissement de la Commission Nationale de 1'Assainissement. La formulationde critbres, procdures, bases de donntes et modeles financiers requis, ainsi que d'une premiere tranche de projets prioritaires, pourra le cas tchtant justifier une assistancetechnique sp&ialide. Une decision de structurationplus pkrenne et efficiente du PNA en <> de niveaux d'kpuration projets prioritaires. Lancer les etudes de strategies de gestion des boues, et de reutilisation des eaux. StratCgiede rkduction des coats StratCgie de Actualiser le plan de financement du Mettre en place I'indexation des 1 financement PNA a activer dCs 2008, sur la base tarifs. parafiscales du PNA d'une stratCgie de financement Appliquerles ajustements claire, dCfinissantla politique tarifaires requis pour 2008 par tarifaire pluriannuelle, en coherence la stratkgiede financement avec les niveaux de subvention actualide. retenus et les sources identifikes. Definir et mettre en place les I Mettre en ceuvre les ajustements mesures de parafiscalit6 dCdiCes tarifaires requis par la stratkgie au PNA. actualide, et au minimum. aligner Adopteret appliquer les les tarifs sur 2,2 DHMlm3. recommandations du GT sur la PrCvoir dans la LdF 2008 et -cation assainissement. suivantes les subventions utiles au PNA, et dkcider de recettes paratiscales dCdiCes. Engager le groupe de travail (GT) sur les besoins et options de reforme de la tarification assainissement. DCciderde la structuration Mettre en place la CNA CrCer le FISAD en y institutionnelle du PNA Recruter le personnel et une intkgrantla CNA et Institutiomaliser et Clargir la Assistance Technique pour 1'UG. Commission Nationale d' Asst I'UG. (CNA); PrCciser par M F 2008 la Pn5parer la crBation du FISAD composition et les compktences de Investir dans la cn5ation et le la CNA et les modalit& de gestion renforcement des capacitks de des CAS (y compris le FODEP). police des eaux des ABH Dkider de 1 3 U Wde Gestion (UG). Mettre en place l'obligation Amender la loi 05-54 pour faciliter lCgale de se raccorder aux l'intervention de I'ONEP dans les rkseaux d'assainissement centres sans alternative. Reglementer l'obligation pour se raccorder au rCseaux d'assainissement et prCvoir des Mesures Harmoniser les rnodalitCs de Lancement de d' accompag transfert de fonds aux programmes de nement opkrateurs formation Rationaliser la TVA, le cas Cn5er des CvCnements BchCant par mesures a inclure (codkrence dans la M F 2009 internationale, Grand Developper des formations et Prix Enviromement, certifications d'assnt. etc..) Bdtir une communication de valorisation du PNA 290. De par son appui financier des objectifs qui s'imposent et a une responsabilisation klargie des parties prenantes, le PNA engage la mise a niveau de l'assainissement au Maroc sur des bases saines, cohkrentes avec les fondements de la dkcentralisationet de la gestion intkgrke des ressources en eau (GIRE). Le soutien politique dont btnkficie le programme ttmoigne, par dela des incertitudes de dimensionnement, de la pertinence et de l'urgence du PNA. En termes de stratkgie d'investissement, de financement, et de cadre institutionnel, la plupart des mesures d'optimisation du PNA identifiks par la revue relevent d'ccajustements de tirn, a la portee des institutions du secteur.Le besoin urgent de ces ajustements ne remet pas en question le programme. Le vrai dtfi, dont peut dkpendre la pe'rennisation, voire de la suwie du PNA, est par contre d'ordre politique. En effet, si le Gouvernement a justement engagt un PNA exigeant en termes d'autofinancement et de coordination institutionnelle, le plus dur lui reste a faire, a savoir (i) mettre en cohkrence la politique tarifaire, et (ii) investir dans une structure adtquate de gestion du programme. Le PNA risque I'enlisement, si, comme cela fut le cas pour le SDNAL, le Gouvernement ne tranche pas en faveur d'une nouvelle discipline de regulation tarifaire et d'une structurationforte du programme. La prise des dispositions recommandks serait de plus de nature a Cviter d'exposer le PNA a des risques de rkalisation non optimale ne repondant pas a des objectifs Ctablis dans le dktail ou des besoins identifiks. et peut affecter la viabilitk et la pkrennitk des institutions ou des projets. 291. Au-dela de ces questions cruciales pour le financement et la gestion du PNA, un enjeu strategique du PNA est d'instaurer des regles du jeu garantissant que (i) les projets rkpondent bien a la demande des usagers, (ii) les op6rateurs optimisent le coot des projets et de leur exploitation, (iii) la qualitt et durabilitk de l'exploitation sont assurkes, et (iv) les btntfices des projets, notarnment environnementaux, sont maxirnisks. 292. En raison du relatif vide institutionnel et du besoin d'aide de 1'~tatqui caractkrisent le sous- secteur de l'assainissement, la structuration du PNA offre ainsi une rare opportunitk d'introduire une rkgulation de fait des investissements et du service: DQmentchoisies, les conditions d'tligibilitk de prioritisation et de versement des subventions auront pour effet de rkguler l'optimisation du coot, de l'impact et de la durabilitk des projets. Une rkgulation pluriannuelle des tarifs d'assainissement, et l'indexation pour rattrapage &inflation introduiront une nouveau rapport au tarifchez l'usager et 1'Administration. La cohkrencerecherchke avec la planification de bassin affirmera le r81e des ABH. Le PNA peut de ce fait piloter, voire entrainer, une rationalisation du secteurde l'eau. 293. Rappelons enfin que le PNA ne contribuera que partiellement aux objectifs de gknkralisation du service et de protection de la ressource de la politique sectorielle. Ceux-ci ne seront satisfaits qu'avec le dkveloppementde l'assainissement rural, la systtmatisation de la dkpollution industrielle, et l'instauration d'une police des eaux efficace. ANNEXES Annexe 1 :Analyse des besoinsd'investissement Decompositionet ajustement des couts d'investissement 1. Le PNA propose une enveloppe de coOt d'environ 43MD DH pour fixer l'ordre de grandeur des besoins de financement. L'analyse montre que ce montant est constituC d'un premier montant de 39.4 MD DH, calculCpar ratios, auquel s'ajoutent pres de 2,O MD DH pour des besoins de 1'INDH et de l'assainissement autonome. Le tableau ci-dessous prkcise la dCcomposition du coOt du PNA, a concurrence d'un total hors taxes de 41,3 MD DH. Le montant toutes taxes comprises peut s'arrondir 43 MD DH. ?i Montant Poste Source DHM HT 1 Investissementtravaux neufs et rehabilitation 29 824 602 [sim.financiere700 - 800-900Etat.xlsI 2 Etudes 124573 [sim.financikre 700 - 800-900Etat.xlsI 3 Sous-totalinvestissement 29 949 175 [I + 21 4 Fonctionnement 3 943 919 [sim.financikre700 - 800-900Etat.xlsI 5 Renouvellement 5 588 624 [sim.financiere700 - 800-900Etat.xlsI 6 Sous-total 9 532 543 [4+5] 7 Total PNA debase 39 357 145 [sim.financiire700-800-900Etat.~ou [3+6] 8 Assainissementautonome 906 078 [annexes-fr.xls] 9 INDH 1035 771 [annexes-fr.xls] 10 Total PNA horstaxes 41298 994 [7+8+9] 2. Ces estimations du PNA placent le besoin d'investissement $ 29,9 MD DH, avant provisions pour fonctionnement, renouvellement, INDH et assainissement autonome. A l'intirieur de ce budget, le niveau des Ctudes parait inadkquat. Un ajustement pour Ctudes et contr6le de travaux est proposC dans la tableau suivant. On aboutit un budget d'investissement de 32.8 MD DH. Ce chiffre de 32.8 MD DH est pris comme le montant d'investissement de rkfkrence pour la revue stratkgiquedu PNA. Poste DHM HT Investissementtravaux neufs et rehabilitation 29 824602 Etudes 124573 ComplCment Ctudes 1377 662 ComplCment contr6letravaux 1497 459 Total investissementPNA ajust6 32 824 2% Precisionde I'estimationde couts par ratios 3. Le programme d'investissement du PNA a CtC estimC sur la base de ratios d'investissement par habitant en fonction de la nature de I'investissement et pour toute la population de 2015. Il a CtC ensuitedauit les investissementsengagCs ou en cours. Iln'a pas CtC dkduit les investissements des habitants dCja raccordCs au rkseau d'Cgout a la date de 2005. Cette hypothese suppose aussi que le taux de raccordement en 2015 est de 100%. Ceci conduit, a premiere vue, a une surestimation de l'investissement. En agrigC, le PNA aboutit a des coOts unitaires globalementplausibles d'environ 1600DHM/hab.pour l'investissement de collecte et de 1040DHM/hab. pour l'epuration. 4. En vue d'tclaircir le doute d'une Cventuelle surestimation majeure, la revue a tenu a comparer les estimations originelles du PNA avec les estimations dksormais B disposition des opkrateurs au travers de schCmas directeurs d'assainissement liquide et d'Ctudes de projet. Au prix d'un investissement de temps considtrable, les Ctudes relatives a 139centresont ainsi kt6 exploitks pour en extraire les tranches de travaux rkpondant aux besoins de l'annbe 2020. 5. Cet Cchantillon de centres reprksente 53% du nombre total de centres du PNA (1391260). La population cumulCe est de 8.16 millions d'habitants, soit 76% de la population concernte par le PNA. L'investissement prevu au PNA pour ces centres reprCsente 78% du montant de l'investissement total du PNA. Sans Ctre exhaustif, I'Cchantillon de 139centres constitue donc une solide base de rkftrence pour Cvaluer la precision des estimations par ratios du PNA. Comparaisondu besoin d'investissementpour 139centresdotis d'itudes (1000DHM) 1 I MatMel EtUdes Nature del'investissement I,infOmation Source de RCseau Epuradon Erploihdon Total Estimation a partir desCtudes (2007) ONEP 5265 137 2384635 90221 211 184 7803026 Regie 5558318 2868099 135723 63355 8387926 16 190 Total 10823455 5252734 225944 274539 952 Estimation par ratiosdu PNA (2005) 10 108 PNA 6165411 3137978 767782 37305 475 13361 PNA 7003262 5345508 966256 46 289 314 23 469 Total 13168672 8483485 1734038 83593 789 % Estimation desEtudes1Estimationdu PNA 85,4% 76,0% 11,8% 566,1% 77,2% 79,4% 53,796 14,0% 136,9% 62,8% Total 82,2% 61,9% 13,0% 328,4% 69,0% 6. Qu'il s'agisse d'Ctudes de projets de 1'ONEP ou des rCgies, les devis d'investissements apparaissent quasi systkmatiquementinfkrieurs aux estimationspar ratios du PNA. Le tableau agrCgC ci-dessous rkapitule le total des investissements extraits des Ctudes et le total estimk par le PNA pour les 139 centres. Il en ressort que le devis cumult des Ctudes ne reprCsente que 69% des investissements originellementestimts par ratio par le PNA. 7. S'il est plausible de considkrer que l'approche par ratios du PNA ait pu surestimer le coOt global d'investissement d'environ 30%, I'extrapolation est risquCe. Une rktvaluation des COOLS d'investissement du PNA reEve d'une Ctude spkialiAe, pouvant Ctre men& dans le cadre d'une Ctude de faisabilite des projets de la premiere tranche (5 annees a venir). La revue opte donc de retenir que le besoin d'investissementdu PNA est de 32.8 MD DH. 8. Les simulations de financement incluront nCanrnoins des sctnarios d'investissement r6duits de 30% sur la pkriode 2007-2020, reprksentatifs d'un Ctalement de l'investissement sur 20 ans au lieu des 15 ans originellementprkvus par le PNA. 9. Colits d'investissement. Les hypothbes simplificatrices de l'approche par ratios introduit divers facteurs de surestimationet de sous-estimation,dont les principauxsont rCsumCs ci-apres : La valeur rCsiduelledes investissementsdes habitants dkja raccordks au rCseau en 2005 n'a pas Ctk dCduite de l'estimation par ratios des besoins d'investissement du PNA. Ceci conduit, a premiere vue, a une surestirnationde l'investissement. La population est basCe sur une estimationpour 2015jugCe dksormais Clevte.Les hypotheses de consommationsunitaire d'eau, atteignant 140Yjhab.en 2015 paraissent Cgalement trop ClevCes. Ces hypotheses contribuent a une surestimation des coots. La rkalisation du programme s'ktale jusqu'h 2020, mais il n'a pas Cte tenu compte de l'inflation annuellepour coniger les cotits. Ceci conduit ?iune sous-&valuationdes cotits. Les options de traitement sont simplifiks comrne suit: - pour les villes cbtikres > 100.000habitants: PrCtraitement et Cmissaire en mer. - pour les villes cbtikres c 100.000habitants :Primaire. - pour les villes de l'intkrieur avec note SDNAL>40 :Primaireplus lagune secondaire. Le chiffrage sous-estimele coQt,car des STEPa hues activCs seront nCcessairesdans les plus grandes villes. Par ailleurs certaines villes cbtieresopterontpow un traitement secondaireafin de rCduire les risques et nuisancespour l'activite touristique. Le coot du terrain des STEPS n'est pas estimk. L'estimation du coQtd'investissement des STEPest basee sw la population de 2015, avec un taux de raccordement de 10096,ce qui induit une surestimationdes cotits. Par contrel'horizon de dimensio~ementdes STEPde 2015 est t r b proche. GknCralement une STEPest dimensionneepour 10a 15annCes. (Ex :Pour les STEPqui seront construiteen 2015, la durk de vie n'est que de 5 ans. celles construite en 2020 sont dCja saturCea leur mise en service). D'ou une sous-estimationdes cotits d'investissement. Le PNA ne tient pas compte des coots associCs B d'kventuels reseaux separatifs. Du montant de 43 MD DH sont dCduits les investissementsengagCsou en cours,par contre il n'a pas ttC dCduit les investissementsdes habitants dCjh raccordes au rtseau d'Cgout i?ila date de 2005. Cette approche conduit a une surestirnation des cocts. 10. Colits d'exploitation. Les hypotheses simplificatrices de chiffrage du PNA aboutissent a une sous- estimationdes charges d'exploitation. En particulier : La masse salarialeparait trks sous-estimCe. Les frais d'entretien sontpris comrne un pourcentagevariablede l'investissement. Le fonctiomement des STEPne reflete que le prockdt de lagunage. Il n'a pas CtC tenu compte de l'energiedes STEPh boues activCes. La mise en dkcharge des boues est aussiomise. Les fraisgCnCraux sont pris Cgal 20% des frais de personnel, or les frais de personnel sont largement ?i sous-estimksces fraisle sont donc aussi. Annexe 2: Legonset experiences d'Amerique Latine La prksente annexe a kt6 prkparke dans le cadre de l'assistance apportke par la Banque mondiale au Gouvernementdu Maroc pour la revue stratkgiquedu ProgrammeNational d'AssainissementLiquide et de Traitementdes Eau Uskes (PNA). Il analyse I'expkrience de dkveloppementde l'assainissement de trois pays a revenusmoyens d'Amkrique latine (Brksil,Chili et Colombie),et porte une attention particulikre aux problkmatiques de financement. Les informationscontenues dans ce rapport proviewent essentiellement des sites web des diffkrentesagencesresponsables du secteurde l'alimentation en eau potable et de I'assainissement (AEPA) en zone urbaine et de discussionsavec des spkcialistesde la Banque mondiale familiersavec les secteurs AEPA de ces pays. Cette annexe se compose de: A. Synthk de la situation au Brbsil,au Chili et en Colombie Niveaux de Service Organisationsdes Secteurs Mkcanismes de Financement et d'optimisation des Dkpenses Tarifset RkgulationEconomique Mkcanismes de Subvention B. Optionsa bvaluer cornme potentiellementpertinentespour le Maroc Afin de rkduire les coQtsd'investissements de rkduire les coOts d'exploitation de rnieux fixer le niveau et la structuredes tarifs Afin de permettre aux mknages a faible revenu de bknkficier d'un acces aux rkseaux et d'un serviceminimal Bibliographie Etude de Cas 1 :L'Expbrience Bresilie~e Etude de Cas2 :L'EWrience Chilieme Etude de Cas3 :L'Eerience Colombie~e A. Synthk de la SituationauBrksil,au Chili et en Colombie Niveauxde Service 1. Ces trois pays sont caractkrisCs par des taux de raccordement aux rkseaux d'eau potable tres klevks (Chili : 99.5% ; Brksil : 96% ; Colombie : 94%) et en gknkral une borne qualitk de la distribution, au moins dans les grandes villes en ce qui concerne la Colombie. Les taux de raccordernent aux rkseaux d'eaux uskes sont lkgbrement plus faibles mais croissent rkgulikement (Chili :95% ;Colombie : 90% ;Brksil :50%). 11est a noter que le Brksil considere que 83% de la population urbaine bknkficie d'un assainissement << amkliork D, une notion qui comprend I'assainissement individuelpar fosse septiqueet puisard en plus de I'assainissement par rkseaux d'kgouts. Les taux de traitement des eaux uskes sont tres variables : si le Chili devrait atteindreun taux proche de 100% dans les annkes a venir, le Brksil(31%) et la Colombie (5%) ont encore d'knormes efforts ?I consentic. Organisationsdes Secteurs. 2. Au Brksil, les 5,560 municipalitks sont responsables du serviced'AEPA sur leur temtoire ;4,000 d'entre elles cependant sous-traitent la fourniture du service AEPA B des sociktks d'ktat, crkkes dans les ann&s 1970 dans chacun des 26 Ctats de la Fkdkration, dans le cadre de contrats de ccconcession >>.La ltgaliti de ces contrats est maintenant contestie, en particulier par les grandes municipalitis. 80% des abonnCs sont dessemis par des optrateurs publics, mais il existe 65 concessionsprivtes qui desservent environ sept millions d'abonnis sur les plus de 33 millions que compte le pays. 3. Au Chili, le service est assurk par 18 concessions rigionales criies vers la fin des annies 1980et privatistes vers la fin des anntes 1990; elles desservent un total de pres de quatre millions d'abonnis. Des optrateurs professionnels internationaux ont des intkrCts dans certaines d'entre elles au cot6 d'investisseurs chiliens. 4. En Colombie, les municipalitissont responsables du service d'AEPA sur leur temtoire ;le secteur est caractkrist par un tres grand nombre et une grande diversitt des prestataires de service. Ces derniers peuvent, selon les cas, Ctre les municipalitCs elles mzme, des entreprises d'ktat cornmerciales et industrielles, des sociCtCs privkes, des sociCtCs a capitaux mixtes ou des associations. Les quelques 350 prestataixes de service qui gkrent des installations d'AEPA dessemantplus de 2,500abonnCs regroupent plus de 75% de la population urbaine. MCcanismes de Financementetd'optimisation desDCpenses 5. Le secteur de I'AEPA brisilien est essentiellement financC par les surplus d'exploitation et des emprunts aupres d'organismes de crdit publics. Ces derniers appliquent des critkres tres prtcis pour Cvaluer les projets d'AEPA. L'Etat fournit environ 20% du montant des investissements sous forme de subvention. En 2005 environ 1,750 millions US$ ont ttk investi dans le secteur, dont les deux tiers pour l'assainissement. Une loi rkente devrait se traduire par un triplement du volume d'investissement au cours des quatre annCes a venir. L'obligation de financer le dCveloppement des infrastructures par emprunt oblige les sociktes d'AEPA a optimiser leur programme d'investissement et a rtduire leurs charges d'exploitation pour amkliorer leur rentabilitk. Des progres restent a accomplir en matiere d'exploitation, en particulier pour rtduire le volume d'eau non facturCe qui en 2004 reprisentait environ 40% de la production sur l'ensemble du pays. Le BrCsil a consenti d'importants efforts de recherche en matiere de technologies appropriees de collecte et traitement des eaux uskes et d'implication des communauttsbentficiaires pour rCduire les frais de premier ttablissementet d'exploitation. 6. Les concessions chiliennes financent le dCveloppement de leurs infrastructures uniquement par surplus d'exploitation, prsts commerciaux et imissions d'obligations, sans aucune subvention de 1'Etat. Cette politique de financement a CtC mise en place alors que les taux desserte Ctaient dija ClevCs, tant pour l'eau que pour l'assainissement, et que le programme important restant a mettre en place Ctait celui de l'kpuration des eaux uskes. Les tarifs fixCs par le RCgulateur sur la base d'une exploitation de rtference ccefficace >> encouragent les concessions a optimiser leurs programmesd'investissement et rduire les dtpenses d'exploitation pour garantir la rentabilitk des opkrations et Ctre a m6me de mobiliser des capitaux a des conditions interessantes. En 2006 les investissements du secteur se sont montes a 285 millions US$, dont 70% pour l'assainissement ; pour les huit annees a venir, un investissement total de 1,200millions US$ est prCvu, dont 65% pour la collecte et le traitement des eaux ustes. En 2006, selon le Rtgulateur, la rentabilitk moyenne des capitauxprives investis dans les concessionsa atteint 16%une moyenne. 7. En Colombie, les prestataires de service financent le dkveloppement de leurs infrastructures par surplus d'exploitation, emprunts et subventions. Au cours de la pkriode 2002-2005 environ 9% des revenus du secteur ont CtC fournis par le << Systeme gCnCral de Participation >>.Le RCgulateur s'assure que les revenus des exploitations AEPA sont suffisants pour couvrir la totalit6 des coOts et gtnCrer des taux de rentabilitk suffisants pour mobiliserdes fonds des conditionsinteressantes. a Entre 2002 et 2005, le secteur de 1'AEPA en Colombie a CtC mCme d'attirer des capitaux privCs pour plus de 20 projets d'AEPA d'un coat total de 400 millions US$. 8. Aucun de ces pays n'utilise des moyens de financement << non orthodoxes>>, tels que des taxes d'assainissement sur des produits ou services non directement liQ a l'assaini~sement~~.Les documents consultts ne mentionnent pas d'avantages fiscaux particuliers accordts aux socittts de serviced'AEPA. Tarifset Rkgulation Economique 9. La rtgulation des tarifs au Brtsil est du ressort des municipalitts, mCme si quelquesttats ont crtt des agences de regulation couvrant plusieurs services publics. Les municipalitts n'ont pas de directives particulieres pour fixer les niveaux et structure de tarifs. Si les niveaux de tarif sont gtntralement suffisants pour obtenir des prCts des banques specialistes, les structures de tarif semblent souvent Ctre complexes avec de nombreuses tranches et categories de consommateurs pour permettre des subventions croistes. Les tarifs moyens pow une consommation de 20 m3/moisvarient entre 0.50 et 0.85 us$/m3. 10. La rigulation des tarifs AEPA au Chili est considtrte par les sptcialistes comme tres perfonnante. Selon la loi tarifaire de 1988, le tarif AEPA doit Ctre fix6 en fonction des principes de : (i) << eficacitt dynamique >> en rtftrence a une concession modele << efficace >> du point de vue de ~'ex~loitation~~et des investissements; (ii) << escacitt tconomique >>, en rtfirence au coQt marginal a long terme de chaque systkme ~ ' A E P A ~(iii) << intelligibilitt >> pour guider les ; decisions de production et consommation ;(iv) << tquiti >> tliminant toute subvention croiste entre consommateursa l'inttrieur d'un meme systkme ~'AEPA~;et ' (v) << auto financement >> au cas o", en application de la tarification au coQtmarginal, la concession modkle ne serait pas auto financte a court terme. Les tarifs sont fvrts par le Rtgulateur pour une durte de cinq ans pour chaque systeme d'AEPA a l'inttrieur d'une concession sur la base d'un programme d'investissement << efficace >> et d'amtlioration des performances d'exploitation. Le tarif comprend une partie fixe et deux parties variables pour I'eau potable et pour l'assainissement, qui peuvent Ctre differentes selon les saisons. Le tarif est actualist automatiquement pour tenir compte de l'inflation. En 2005, la facturation moyenne a ttC Quivalente a 1.02 US$/rn3, dont environ la moitit pour l'assainissement. A fin 2005, pow une consommation de 20 m3/mois,les tarifs moyens Cvoluaient entre 0.91 us$/m3et 2.38 us$/m3(casextrsme). 11. En Colombie, ou la rigulation est assurte par un organisme qui dtfinit les normes techniques et financibres et un autre organisme qui les met en application, un des problemes majeurs de ces dernieres anntes a Ctt d'ajuster des structuresde tarif basCes sur de tres fortessubventionscroistes entre cattgories de consommateurs, un probleme commun a tous les services publics (ClectricitC, tCltcommunications,gaz). Cela a nCcessitC des augmentations de 100% a 300% des tarifs AEPA s'appliquant aux tranches les plus basses ;ces augmentations ont cependantrkemment CtC geltes. La gtntralisation du comptage et du recouvrement des factures s'est traduite par une baisse sensible de la consommation moyenne domestique de 34 a 19 m3/mois,rauisant ainsi les besoins d'extension des infrastructures. Les prestataires de service AEPA sont cependant assez inefficaces ;en particulier les ratios d'eau non facturte atteignent 38% dans les trois plus grandes exploitations et en moyenne 50% dans les autres. Les tarifs moyens pour une consommation de 20 m3/moistvoluent entre 1.75 us$/m3 pow Bogota et 0.65/m3pour les centres de moins de 25.000 abonnes. 58Le Guatemala appliqueune taxe d'assainissementsur les factures de GlCphone cellulaires. Le transfert de la taxe est souventretard& 59Alors que les indicateurs de performance sonten gCnCral bons pour tous les concessionnaires,le taux d'eau non facturke, B 339'0,est ClevC. Le RCgulateurfixe les tarifs pour chacun des 320 rCseaux eau et 270 rCseaux assainissementgkrCs par les 18 concessionnaires. 61Le tarif estunifonne quelque soitle niveau de consommationetla caegorie de consommateur ;un mkcanisme de subventiondCcrit auparagraphe 14 pennet de limiterla charge de la facturedans le budget des m6nages B faiblerevenu. Mecanismes de Subvention 12. Le Bresil et la Colombie utilisent des mCcanismes de subventions croisees entre catCgories de consommateurs a l'intkrieur d'une mCme exploitation AEPA. En Colombie, la structure tarifaire fixCe par le RCgulateur comprend six tranches pour les consornrnations domestiques, plus deux tranches pour les commerces et industries et pour les administrations (pour l'eau et pour l'assainissement). La loi prkise que les consommationsdes deux categories de menages a faible revenu doivent Ctre subventionnCes aux taux de 70% et 40% ; ceci se qui se traduit par une surcharge de 90% programme de ccsubventions ciblCes D pour alltger la charge de la facture d'AEPA dans le budget des mknages a faible revenu. Selon la rkgion et le type d'AEPA, la subventionpeut couvrir entre 25% et 85% du montant de la facture pour les 15 premiers m3d'eau consommCechaque mois ;toute consommation supplkmentaire Ctant prise en charge par l'abonnC au tarif plein. La subvention est administree par les municipalitks, qui vkrifient l'kligibilitk des mCnages qui en font la dernande, selon des crit2res prCcis. Le gouvernement central attribue des subventions similairespour les consommations d'ClectricitC, tklkphone et gaz. En 2005, environ 17.5% des menages ont bCnCficiC de la subvention AEPA pour un montant total d'un peu plus de 50 million US$, a comparer a une facturationtotale de l'ordre de 950 million US$. Dans certaines regions ou le tarif est ClevC et la proportion de mCnages a faible revenu importante, prb du tiers des menagesbCnCficient de cette subvention. 13. Au Chili et en Colombie les taux de raccordement aux rCseaux d'eaux usCes sont relativement ClevCs, et il n'apparait pas que les coQtsde branchement soient un obstacle. Au BrCsil ou le taux est plus faible, les opCrateurs sont encouragks a proposer des facilitCs de paiement pour les branchements. 11n'existe pas dans ces pays de mCcanismede crCdit sgcifique pour permettre aux mCnages a faible revenu de financer un branchement au rCseau d'assainissement et, si besoin est, la rhrganisation de la plomberie intCrieure souvent conque pour Cvacuer les effluents dans des fosses septiques situCes a l'arriere des habitations, alors que les rCseaux d' Cgouts sont en gCntral installksa l'avant. B. Optionsa haluer pour le cas du Maroc 14. Les exp6riences documentCesci-dessus montrent que : Il est en gCnCral difficile de dissocier le probleme du financementde l'assainissement de celui du financement de l'alimentation en eau potable ;les eaux usCes sont un sous produit nature1 de l'alimentation en eau potable dont les coQtsde collecte et kpuration doivent Ctre pris en comptedans l'estirnation do coQtmarginal a long terme ( c o m e c'est le cas au Chili). Il existe un avantage Cvident dans la dkpolitisationD de la fixation des tarifs et la separation <( des fonctions de formulation de la politique de dCveloppement et recouvrement des coQtspar le gouvernement et de son application par un organisme indCpendant. Le Chili a une loi tarifaire qui traduit d'excellents principes et une agence de rkgulation indkpendante pour fixer les tarifs et superviser la qualit6 du service. L'organisation colombienne est probablement moins performante du fait de la multiplicitk des prestataires de service et de principes tarifairesbasks sur des subventionscroisCes moins efficacesdu point de vue Cconomique. Les trois pays font essentiellement appel a l'autofinancement et au crCdit pour financer le dkveloppement de leurs infrastructures. Les banques publiques (BrCsil) ou cornmerciales (Chili, Colombie) ou les marchks financiers (Chili) conduisent des tvaluations financieres rigoureuses des promoteurs et des projets ; ce mkanisme tend a limiter les risques de constructiond'installationsqui pourraientCtre sous utilides. Dans les trois pays, les ratios d'eau non facturk sont relativement ClevCs et il y a encore des possibilitks importantes de rkduction des cotits d'exploitation ; seul le Chili intbgre des objectifs d'efficaciti dans ses principes tarifaires. 15. Sur la base de I'analyse rapide de l'expkrience des trois pays, les options suivantes pourraient Ctre formulCes afin d'orienter la politique de dkveloppement, financement et recouvrement des coats dansle cadre de la dkfinition du Programme National d'Assainissement (PNA)du Maroc. 16. Afin de reduire les coats d'investissement : Estimer aussi prkciskment que possible la demande pour le service d'assainissement par rkseau et la volontk de paiement des mknages pour un raccordement puis une facture mensuelle afin d'kviter la construction de rkseaux auxquels peu de mknages se raccorderaient. L'existence d'un rtseau et/ou d'un mkcanisme de subvention ne crke pas forckment la demande : si les mknages sont satisfaitsde leurs installations actuelles, ils auront toujours un autre projet plus urgent a financer. Les mkthodes d'analyse de demande et volontk de payer6z sont maintenant bien rodkes et donnent des indications essentielles aux concepteurs de programmes d'assainissement urbain. I1 serait bon de conduirerapidement ce genre d'analyse sur un kchantillonreprksentatif de villes couvertes par le PNA. Envisager toutes les options viables du point de vue environnemental lors de la prkparation de << plans stratkgiquesd'assainissement urbain ,,,une notion a opposer a celle de << plan directeur de rkseaux d'kgouts n. En particulier l'amklioration des conditions d'assainissement individuel par fosses septiques et puisards devrait pouvoir Ctre envisagte cornme variante acceptable dans les quartiers ou la densitk et/ou la consommation d'eau sont relativement faibles. L'expkrience brksilienne dans ce domaine mkrite d'Ctre analyser de plus pres. Promouvoir les technologies approprites pour rkduire les coOts de construction des rkseaux d'kgouts et des stations d'kpurationen rkvisant les criteres de dimensionnement et les modalitks de mise en place; l'expkrience brksilienne peut Cgalement servir de point de dkpart h la riflexion. F'rkparer des prtvisions financieres des exploitations AEPA en utilisant la volontk de payer c o m e base de revenu et en d6duire le service de la dette qui pourrait Ctre acceptable, et donc le pourcentage de subventionqu'il serait ntcessaire de mettre en place. Mettre en place des prockdures rigoureuses et indkpendantes d'kvaluation de la viabilitk technique des projets proposks et de la viabilitk financiere de leurs promoteurs pour mobiliser des capitaux a conditions intkressantes. 17. Afin de rkduire les coats d'exploitation : Le Maroc a dtja une longue experience en matiere de dkentralisation du service de I'AEPA et de participation du secteur privk dans sa fourniture, et les exploitations eau ont une performanceparfois sugrieure a celles des trois pays documentts. Pour les rkgies municipales et l'ONEP, une tarification faisant appel au concept << d'efficaciti dynamique n, c o m e cela est le cas au Chili, pourrait pennettre d'amtliorer les indicateurs de performance d'exploitation : eau non facturk, recouvrement des factures, consomations d'knergie et de produits chimiques, et frais de personnel. Cependant,l'incitation crkkepar une telle approchefonctionne beaucoup mieux si les actiomaires des exploitants de service AEPA imposent une obligation de rtsultats financiers (taux de rentabilitk) dans le but de mobiliser des capitaux a des conditionsintkressantes. 18. Afin de m i e nB e r le niveau et la structure des tanfs : Les principes d'ktablissement des tarifs AEPA pourraient Etre rkvisks, en particulier sur la base de l'expkrience chilieme. Cette derniere dkmontre amplement que les principes de tarification habituellementrecommandkspar les spCcialistes mais tres et rarement mis en place par les gouvernements conduisent un dkveloppement optimal ; les rksultats en matihe de service, y compris pour les mknages faible revenu, et protection de l'enviromement tkmoignent du bien fond6 des principes de tarification au coot marginal 21 long terme, autofinancement,simplicitt de la structure et subventionsciblkes. 62Contingent Valuation Method (CVM)et analysedes coats de constructionet fonctionnementdes alternatives a l'assainissementpar rkseau(fosse septique,puisards...). 83 La creation d'un organisme de regulation independant pour fixer le niveau et la structure des tarifs pourrait Cue envisagee sur la base des experiences chilienne et colombienne. MCme en l'absence d'un << rigulateur formel >>, les principes de fixation des tarifs pourraient s'inspirer des bonnes pratiques de ces deux pays63. 19. Afin de permettre aux menages a faible revenu de benhfzier d'un accBs aux rbseaux et d'un service minimal : Revoir, sur la base des analyses de volontC de payer, les montants maximaux a faire contribuer aux menages pour le raccordement aux rkseaux d'eaux usCes et mettre en place, si besoin est, des modalitts de paiement Ctalees sur plusieurs annCes (BrCsil) ou integrtes dans le prix du service AEPA, comme c'est le cas dans plusieurs pays de l'Ouest africain pour les branchements eau dits sociaux D. cc Envisager, si les analyses de prtferences et de volontk de payer des mtnages en montre la ntcessite la mise en place d'un mecanisme de cr6dit pour financer la reorganisation de la plomberie inttrieure pour permettre un diversement des eaux usCes (noires et grises) dans la boite de raccordement au rCseau d'kgouts. Etude de Cas 1 :L'Experience Bresilienne 20. Le BrCsil s'Ctend sur une superficie de plus de 8.5 millions km2. Sa population totale, estimie un peu moins de 180 millions en 2005 s'est accrue a un taux moyen de 1.4% par an au cows de ces dernieres annCes. En 2005, la population urbaine reprksentait pres de 82% de la population totale, soit 147 million ;le pays compte 22 villes de plus de 500.000 habitants, les plus grandes ttant Sao Paulo (pres de 18 millions), Rio de Janeiro (pris de 11 millions), Salvador, Belo Horizonte, Fortaleza, Brasilia, Curitiba,Recife, and Porto Alegre. Le Brtsil est une ftddration qui regroupe 26 Ctats. En 2005, le revenu national brut par habitant Ctait de US$2,710 (equivalent a US$7,480/habitant sur la base de la parite de pouvoir d'achat). A cette m2me date, environ 22% de la population totale vivait avec moins de deux US$ par jour. Les grandes villes de Sao Paulo et Rio de Janeiro concentrent les deux tiers de quelques 3,500 quartiers spontanCs (favelas) souvent installts sur des terrains tres pentus ou en zone inondable. Caraderistiquesdu Servicede I'AEPA Urbain 21. Le Bresil a fait d'excellents progres en matiere d'alimentation en eau et assainissement (AEPA) au cours de ces 15dernieres amtes: l'acces a l'eau potable est pass6 de 83% en 1990a 90% en 2004 et l'acces a l'assainissement << amCliort >> de 71% a 75%. En 2004, la situation en zone urbaine Ctait caractCrisCepar: Un taux de desserte eau potable de 96%; I'eau est distribuk de manibre permanente et les Cchantillons prClevCs respectent gkntralement les normes de qualit6 d'apres les informations fourniespar le << Systemenational d'hformation sur I'Assainissement - S N I S ~>>. ~ Un taux d'acces 2 l'assainissement ccam6lior6 s de 83%, dont environ 50% raccordes 2 un rtseau d'egout ; Un taux plus faiblede traitementdes eaux usCes avant rejet de 31%. . 63La fixation des tarifs a consommateur et de la part revenant B la SODECI l'operateur pnvC AEP de CBte , d'Ivoire, a fait appel a un concept d'efficacitb dynamique B similaire celui du Chili depuis les annees 1970. cc a Lors des renegotiations p6riodiques de tarifs, les indicateursde performance sont fixes pour les quatreanntes 21 venir sur la base de la performance passee et d'objectifs rbalistes. L'optrateur est incitt faire mieux que les ?i indicateursobjectifs pour maximiser son profit. Le personnelde SODECI dktient 5% des actionsde la socittt. 64SistemaNacional de Informacoessobre Saneamento. Une meilleure collaboration entre le Gouvernement ftdtral, les municipalitts et la socittC civile. 25. Quelques 500 municipalitts et pres de 2.000 << prestataires de service AEPA >> fournissent des donntes au SNISdu SecrCtariat national de 1'Assainissement environnemental au sein du Ministere de la Ville ; le nombre de participants augmente rtgulikrement chaque annte. SNIS gkre une importante base de donntes primaires et publie un rapport amuel tres dttaillt. disponible en ligne. Les donntes ci-dessous, qui prtsentent l'tvolution des caracttristiques principales du service de 1'AEPA entre 2001 et 2004, sont tirtes de son rapport pour l'annte 2004. Tableau.1:Caract6ristiquesde I'AEPA 2001 2004 Abonnts Eau (millions) 27.5 31.1 Lintaire de rtseaux (km) 341,000 394.000 Production(milliardsm3Ian) 11.8 12.8 AbonnCs Assainissement (millions) 12.0 13.9 Lintaire de rkseaux (km) 125,000 148,000 Employes Des prestatairesde service 112,000 Totaux (y compris sous traitants) 329,000 Investissements 26. Les investissements annuels ont ttt tquivalent a,approximativement 1.3 milliards US$ en 2001, 1.4 milliards US$ en 2002, 1.5 milliards US$ en 2003, 1.55 milliards US$ en 2004 et 1.75 milliards en 2005. En 2004, 36% des investissements ttaient destints 2 I'AEP et 46% a l'assainissement ; les 18% restant ttant destints a d'autres activitts. On estime que le secteur AEPA a investi environ 100 US$ par personne suppltmentaire alimentte en eau et environ 200 US$ par personne suppltmentaire raccordte a un rCseau d'eaux ustes au cours de la ptriode 2001- 2004. Une nouvelle loi de 1'AEPA signte dtbut 2007 a pour but de confmer les responsabilitts institutiomelles et d'acctltrer les investissements. Un des problemes en suspens est celui de la responsabilitt de 1'AEPA dans les grandes mttropoles, oh quelques municipalitks contestent maintenant la constitutionalitt des concessions avec les sociCtCs d'6tat. Le Gouvernement vient Cgalement de lancer un programme d'acctltration de la croissance qui prtvoit un investissement de l'ordre de 235 milliards US$ pour les quatre annCes 21 venir dans l'infrastructure. La loi met l'accent sur l'extension du serviced'AEPA a la totalit6 de la population tout en prenant en compte les spkcificitts locales et l'utilisation de technologies appropriCes adapttes a la capacitt de payer des usagers. Selon les estimations prtliminaires, il conviendrait d'investir 4.5 milliards US$ par an pendant quatre ans - soit trois fois le niveau actueld'investissement -pour atteindrece but. Financement 28. Selon les donntes de SNIS pour 2004, 9% du programme d'investissement ont 6tC financCs par des contributionsen capital, 50% par les ressources propres, 20% par des emprunts et 20% par des subventions. En 2005 la part d'autofinancement a Cte Cgalement de 51% environ. 29. Deux organismes bancairesjouent un r81e prtpondCrant dans la mise disposition de crCdit pour le secteur : (i) laccCaixa Economica Federal *, la banque d'kpargne des fonctionnaires autorisk de part ses statuts a preter pour des projets irnrnobiliers et d'AEPA et (ii) la ccBanque de DCveloppement du BrCsil- BNDES n, un ttablissement public fiklbal qui finance des projets 67TOUSles chiffres donnCsen US$ sontcalculCssur la base de US$ 1.0= Reais $ 2.0. 86 d'infrastructure et industriels. Ces deux banques consentent des prCts apres evaluation detaillee des caracteristiques techniques des projets proposts et de la situation financikre des emprunteurs. L'Etat fidtral exerce un contr6le strict du fonctionnement de ces banques et limitent de fait la fourniture de crtdits. La Fondation nationale de la SantC a investi environ 500 millions US$ entre 1995et 1999pour Ctendre1'AEPA dans les petites villes et les centres ruraux. Rwation Economique et Tarifs 30. Cornme indiqut la rtgulation des tarifs releve essentiellement de la responsabilitt des municipalitts. Il n'existe pas de directives strictes (fkdkrales ou d'ttat) pour la fixation des tarifs. Cependant la n6cessitC d'emprunter oblige les socittts de distribution a presenter un bilan positif et donc a fixer un niveau de tarif suffisant pour couvrir les coQtsd'exploitation et de capital, meme si les exploitations ne sont toujours trks efficaces, comme le montre le fort ratio moyen d'eau non facturte. 31. Selon les informations de SNIS, le compte d'exploitation des distributeurs d'AEPA qui lui fournissentdes donnks se dtcomposent en moyenne comme indiqut au tableau 2. Tableau2 :Compte d'Exploitation Typique desSoaCtCsd'AEPA Distributeurs Distributeurs Rigionaux Locaux Exploitation courante 68% 84% Amortissements 17% 6% Intkrets des emprunts 9% 4% Taxes 3% 1% Autres 3% 5% Les tarifs << eau >> moyens sur l'ensemble du pays ont tvolut de 0.55 us$/m3 en 2001 a 0.77 us$/m3 en 2004 et les tarifs << assainissement >> moyens de 0.50 us$/m3 a 0.70 us$/m3 entre ces mEmes dates. Il existe des differences sensibles entre les cinq grandes rtgions du pays, En 2004, les tarifs eau moyens Cvoluaient entre 0,515us$/m3 et 1.05 us$/m3 et les tarifs assainissement moyens entre 0.60 us$/m3 et 0.80 us$/m3. SNIS indique qu'en 2004 le tarif moyen eau et assainissement combine a t t t de 0.75 us$/m3environ. 32. En matiere de qualitt de service, SNIS collecte les informations sur les interruptions de service d'eau, intermittence de service d'eau, dtbordement des tgouts, qualitt de l'eau distribute et la qualitt du service rendu aux ab0~6S.C o m e mentionnt ci-dessus, l'avis des consommateurs est requis pour juger de la qualitt du service. CapaatCde Payer et MCcanismesde Subvention 33. Les tarifs AEPA sont relativement tlevks au Brtsil, comparts a ceux pratiquks par les pays voisins. Selon l'association des rkgulateurs d'Amtrique latine, en 2005 la facture moyenne pour un mtnage consommant 20 m3/mois est de l'ordre de 17 US$ a Sao Paulo, 15 US$ a Espiritu Santo et US$ 10 a Pernambuco, a comparer a 11 US$ en moyenne pour les 21 villes couvertes par l'enqu2te. Les documents consultts ne donnent pas d'informations sur le poids de la facture d'AEPA dans les budgets des menages a faible revenu. 11est gtntralement admis que les cofits de raccordement doivent etre limitts, en particulier en ktalant le paiement sur plusieurs annees, pour favoriserl'acds des menages a faible revenu aux rtseaux d'AEPA. 34. Les subventions croides entre catkgories de consommateurs sont le mtcanisme le plus souvent utilist pour rtduire le montant de la facture des consommateurs domestiques faible revenu. Par exemple a Porto Alegre, le socittk de distribution municipale d'eau et d'assainissement, qui desservait 350,000 abonnes en 2002, applique une structure tarifaire complexe : le tarif eau comporte plusieurs tranches en fonction de la consommation : moins de 20 m3/mois : (PB x C/E) x E comprises entre 20 et 1,000m3/mois: [PB x 0.2711(C/E) x E au dela de 1,000m3/mois: (PB x C/E x 5.5) x E avec : PB :tarif de base par m\ C :consommation en m3 ;E :mtnage et un tarif assainissement qui est plus simplement fonction de la consommation (PB x CiE x 0.8) x E Le tarif de base PB varie selon les types de consommateurs :domestiques, commercial, industriel ou administration. Le tarif administration est beaucoup plus Cleve que les tarifs qui s'appliquent aux autres consommateurs, qui sont de moins bons payeurs. Seuls les consommateurs municipaux bentficient de la fourniture gratuite de service d'AEPA. Une subvention suppltmentaire s'applique aux consommations a faible revenu (dCfini c o m e vivant dans une rCsidence de moins de 40 m') : ils ne paient que 1'Cquivalent de 4 m' pour les premiers 10 m3 consommts et bentficient d'une formule linCaire au dela (et non exponentielle comrne indique si dessus). En 2002 plus de 65,000 mCnages sur les 835,000 mknages de la ville ont MnCficiC de cette subvention. Etude de Cas 2 :L'EWrience Chilienne 35. Le Chili s'ttend sur la faqade Pacifique de 1'AmCrique latine sur une distance de plus de 4,000 kilometres entre le PCrou et la pointe sud du continent. Sa population totale a CvoluC de 10.93 millions en 1992 a 12.9 millions en 2004 (dates des deux derniers recensements) a un taux moyen de 1.4% par an. En 2004, la population urbaine reprksentait pres de 88% de la population totale, soit 11.3 million, les plus grandes villes Ctant Santiago (5.6 million), Concepci6n (385,000 million) Vifia del Mar (350,000) et Valparaiso (285,000). En 2005, le revenu national brut par habitant Ctait de US$4,910 (Quivalent a US$10,500/habitant sur la base de la paritC de pouvoir d'achat). Moins de 10% de la population vit avec moins de deux US$ par jour. Caracteristiquesdu Servicede I'AEPA Urbain 36. Le tableau 3 rCsume I'Cvolution des taux de desserte de l'alimentation en eau potable et assainissement liquide (AEPA) en zone urbaine. On note : Une couverture eau potable tres ClevCe des 1990et quasi universelle en 2005. Le service est d'excellente qualitt : l'eau est distribuk en permanence et 99.4% des Cchantillons prClevCs sont conformes aux normes de qualit6 du Ministere de la Santt. Une couverture assainissement Cgalement tres ClevCe en 2005 (pres de 95%). L'objectif du gouvernement Ctant une couverture quasi universelle en 2010. Une accC1Cration du taux de traitement des eaux usCes, passe de 10% en 1990a prbs de 75%68 en 2005; l'objectif du gouvernement Ctant Cgalement de waiter la quasi-totalit6 des effluents en 2010. 96.8% des khantillons respectent les normes de rejet. 68Selonles informations fourniespar le RCgulateur SISS, les procCdCs de traitement utilisCs sont :(i)les boues activCes(plus de 100stations) ;(ii) le lagunage aCrC (plus de 50 stations) ;(iii) les Cmissairesen mer (20 unit&) ; et (iv) les Ctangsde stabilisation(30unit&). Tableau3 :Evolutionde la Couverturedu Serviced'AEPA Urbain Annee Couverture Couverture EMuents Eau potable Assainissement epures % % 70 1970 66.5 31.1 ND 1980 91.4 67.4 ND 1990 97.4 81.8 10.0 1995 98.6 89.4 14.0 2000 99.6 93.1 20.9 2005 99.8 94.9 73.3 ND :non disponible Organisationdu Secteurde I'AEPA 37. Le Ministhe des Travaux Publics est responsable du secteur de 1'AEPA ; il attribue les ((concessions D d'AEPA en zone urbaine et assure la promotion de 1'AEPA en zone rurale au travers de sa Direction des Programmes sanitaires. La rCgulation du service de 1'AEPA est partagke entre le Rkgulateur (( Commissariat des Services ~anitaires~~ -SISS,,etleMinisterede la Santt qui fixe les normes de qualit6 d'eau potable. 38. Jusque vers la fin des anntes 1980le servicede 1'AEPA Ctait assure par une socittt nationale qui en fait Ctait un ((holding de onze sociCtts rigionales, et par deux sociCtCs autonomes ; les ,, revenus du secteur Ctaient insuftisants pour financer les frais d'exploitation. En 1988, la Loi gCnCrale des Servicessanitaires70autorise l'attribution de 13 concessionsa des sociCtCs publiques, privCes ou a capitaux rnixtes dans chacune des rkgions du pays. En 1988, la loi tarifaire des Services sanitaires7' et en 1990 la crtation du Rggulateur SISS sont approuvCs. Initialement les concessions Ctaient presque toutes publiques,mais la mise en applicationde la Loi tarifaire, visant a faire supporter la totalit6 des cofitsd'exploitation et de dCveloppement au tarif, la mise en place de programmes d'amClioration des performances et de desserte ont permis a toutes ces sociCtes d'atteindre une rentabilitk financihe suffisante pour attirer des investisseurs privb. En 1998, la loi fut amendCe pour permettre la privatisation totale du servicede 1'AEPA. A l'heure actuelle, 18 soci6tCs privkes assurent le service de 1'AEPA urbain dans le pays et financent le dCveloppement du service grgce aux surplusd'exploitation et en faisant appel aux marchCs financiers, sans aucune subvention de 1'Etat. Plusieurs groupes internationaux ont des intCrets dans les concessions au cote d'investisseurs chiliens. Le tableau 4 ci-dessous donne quelques chiffres caractkristiquesdu secteur. Tableau 4 :CaracteristiquesduSecteurAEPA urbain (2005) Eau AbonnC non Par Linhire Production Ventes factude. Employe de reseau Eau Ass. Millions Millions % km km m31an m3Ian Grandes Aguas Andinas 1,387 ESSBIO 590 Moyennes Esval 490 Aguas Nuevo 188 69Superintendenciade Servicios Sanitarios. 70Ley General de Servicios Sanitarios, 1988. 71Ley de Tarifas de 10s Servicios Sanitarios, 1988. SMAPA 173 79 46 42.9 421 1,389 1,030 Aguas Araucania 173 56 31 44.6 344 1,712 1,586 Aguas del Valle 161 42 28 31.7 700 1.650 1,423 Essal 161 45 30 33.5 259 1,661 1,367 Petites 11 societes 560 228 163 28.7 238 5,750 4.556 Total 3,883 1,391 933 32.9 399 35,014 27,447 39. En 2005, le secteur de 1'AEPA urbain desservait pres de 3.9 millions d'abonds par 1'intermCdiaire de 35,000 krn de rCseau d'eau et 27,500 krn de rCseau d'assainissement. Les productions et ventes etaient respectivement de 360 m3lanlabonnC et 240 m3/an/abonnCen moyenne. Si le ratio moyen de 400 abonnCs par employ6 (soit 2,5 employ6 pour 1.000 abonnb) est excellent, la performance des sociCtCs d'AEPA peut encore s'amtliorer en ce qui concerne le ratio d'eau non facturke, qui Ctait de 33% en moyenne (Cquivalent a 36 m3 par jour et par km de rCseau), en augmentation de quatre points par rapport a la performance de 1999 (29%) ; SISS considere qu'un ratio d'eau non facturk de 15% est objectif raisonable. 40. En 2005, llCquivalent de 288 millions US$ ont CtC investi dans le secteur de 1'AEPA urbain dont pres de 35% pour le traitement des eaux usCes. Un investissement de 285 millions US$ Ctait prtvu pour 2006. Pour les griodes 2007-2011 et 2012-2016 les investissements programmes se montent a 765 millions US$ et 425 millions US$, soit une moyenne de 153millions US$ par an et 85 millions US$ par an respectivement. Le tableau 5 donne quelques dCtails sur la composition des programmes d'investissement. Entre 2006 et 2016, il est prCvu d'investir un total de 1,475 millions US$ dont 480 millions US$ (32.5%) pour l'eau potable, 330 millions US$ (22.5%) pour l'assainissement et 625 millions US$ (42.5%) pour le traitement des eaux usCes. Cinq concessions (dont Santiago, Concepcion et Valparaiso) envisagent d'investir 1,175 millions US$, soit pres de 80% du total. Sur la base d'une augmentation de la population urbaine de deux millions environ entre 2006 et 2016, l'investissement prCvu est de l'ordre de 750US$ par nouvel habitant raccordC. Tableau 5 :Programmesd'hvestissement (millionsUS$) Grandes M o y e ~ e s Petites ~otal" Moyenneannuelle Eau Assainissement Traitement EU Financement 41. SISS publie un rapport annuel t r b dCtaillC sur la situation de secteur AEPA. De son analyse de la situation financiere en 2005, on peut tirer les chiffres suivants : 72Le total des investissementscomprend aussi des dtpenses qui ne sont pas compttes en tant que eau, assainissementet traitement des eaux ustes. La facturation a atteint 950 millions US$, soit en moyenne pres de 1.02 US$/m3 facturt (en augmentation de 7.1% par rapport a 2004),le rtsultat net d'exploitation 407 millions US$ (en augmentation de 11.5%par rapport a 2004) et le rtsultat de l'exercice comptable compte tenu des revenus hors exploitation 340 millions US$ (en augmentation de 20% par rapport a 2004) ; Les actifs totaux du secteur on atteint 4,350 millions US$ (en augmentation de 3.3% par rapport a 2004) dont environ 3,500millions US$ d'immobilisations physiques. Le ratio de la detteau capital investi a ttt 0.99 (enbaisse de 0.02 points par rapport a 2004) ; La rentabilite moyenne du capital investi par les investisseurs a atteint en moyenne 15.7% (soit 2.2 points de plus qu'en 2004). La rentabilitt du capital investi a ete en moyenne de 18% pour les grandes concessions, 10% pour les concessions moyennes et 20% pour les petites concessions. RkgulationEconomiqueet Tarifs 42. La rtgulation des tarifs AEPA au Chili est considkrte par les specialistes c o m e une des plus performantes au monde. Les principes introduits par la loi tarifaire de 1988sont : Eflcacite' dynamique. Le tarif doit Ctre fix6 en rtftrence a une sociktt modkle << efficace D tant du point de vue de l'exploitation que du point de vue des investissements. Les socittts concessionnaires ayant des performances inftrieures a celles de socittt modkle, le principe d'efficacitk dynamiqueintegre une amtliorationdes indicateurs de performancedans le temps. Eflcacitk e'conomique. Le tarif doit Ctre fixe en rkftrence au cofit marginal a long terme qui reprksente le coQt d'opportunitt de production d'un metre cube d'eau suppltmentaire, y compris le coot des ses externalitts telles que la collecte et le traitement des eaux ustes pour chacun des 320 reseaux eau types et 270 rtseaux d'assainissement types; le coot marginal a long terme est calcule en divisant les depenses de capital et exploitation incrkmentales par les ventes d'eau incrtmentales. Intelligibilite'. La structure du tarif doit fournir au producteur et au consommateur des incitations pour guider leurs decisions de production et consommation : la structure tarifaire considere les difftrentes phases du service (production d'eau, distribution d'eau, collecte des eaux udes, traitement et tlimination des eaux usees) par systkme et tient compte de la saisonnalitt de la demande. Equite'. Le tarif doit Etre non discriminatoire, sauf en cas de coQtsdifftrents de fourniture du service. Le tarif doit tliminer toute subvention croiste entre consomrnateurs a I'intkrieur du meme systeme d'AEPA : en d'autres termes, tous les abonnks - riches ou pauvres - paient le mEme tarif 2 l'intkrieur d'une mEme exploitation. Autofimncement. Au cas ou, en application du principe de tarification au coQtmarginal, la concession ne serait pas auto finande, la loi reconnait la nkcessitt de placer le tarif a un niveau qui permettrait a la socitte modele de faire face a ses obligations financikres a court terme. 43. Le tarif est fixe par SISSpour une durk de cinq ans pour chaque concession AEPA sur la base du programme d'investissement << efficace e et d'une amtlioration realiste des performances des concessionnaires. Le tarif est actualist automatiquement pour tenir compte de l'inflation. SISS mkne actuellement le quatrieme ajustement quinquennal des tarifs. La facturation moyenne a kt15 kquivalente a 1.02 US$/m3 en 2005. Le tarif comprend une partie fixe et deux parties variables pour l'eau potable et I'assainissement, qui peuvent Ctre differencites selon les saisons. A titre d'exemple le tableau 6 donne la structure tarifaire qui s'applique a la concession de Aguas Andinas (Santiago)A fin 2005. Pour cette concession, la facture type pour une consommation de 20 &/mois ttait de environ 18.2US$ (0.91 US$/&) ;pour des consommationsde 40 m3lmois et 60 m3lmois les tarifs moyens Ctaient de 0.89 US$/& et 1.07 US$/&. Le site de SISS donne l'ensemble des tarifs qui s'appliquent a toutes les concessions;a fin 2005, les tarifs tvoluaient entre 0.91 US$/m3 et 2.38 US$/& (cas extreme) pour une consommation de 20 m3Imois et 0.92 US$/m3 et 3.57 US$/m3 (cas extreme) pour une consommation moyenne de 60 m3/mois. Tableau6 :Exemple de StructureTarifaire Concessionde Aguas Andinas (Santiago) Fin 2005 US$ equivalent Chargefixe 0.82 Chargevariable Hors pointe annuelle Eau 0.44lm3 Assainissement 0.43lm3 Pointe annuelle Eau 0.421~13 Assainissement 0.43lm3 SurconsommQtion Eau 0.9711113 Assainissement 0.43lm3 Exchange rate US$1.0 = Chilean$ 54.5 capkite ii Payer et Mecanismesde Subvention 44. En 1998,l'Institut national des Statistiquesdu Chili estimait que la facture d'eau et assainissement reprtsentait en moyenne 1.14% de revenus des mtnages, tvoluant entre 0.77% pour les mtnages situts dans le quintile inftrieur (hauts revenus) et 2.35% pow le quintile suptrieur (faibles revenus), des valeurs nettement inftrieures a la limite suptrieure de 5% fixke par le Rkgulateur. Des chiffres plus rtcents ne sont pas dispo~bles. Pour alltger la charge de la facture d'AEPA dans le budget des mtnages a faible revenu, le gouvernementcentral a mis en place un programme de << subventions ciblks >, qui peut couvrir entre 25% et 85% du montant de la facture pow les 15 premiers mktre cube d'eau consommte ;tout consommation suppltmentaire est prise ne charge par l'abonnt au tarif plein. La subvention est admi~strtepar les municipalitts, en charge de vtrifier l'tligibilitt des mtnages qui en font la demande, selon des critkres trks prtcis. Le gouvernement central attribue des subventions cibltes similaires pour les consornmations d'tlectricitt, de ttlkphone et gaz. En 2005, 573,000 mtnages (soit environ 17.5% des mtnages) ont Mntficit de la subvention AEPA pour un montant total de 51 million US$ (soit 5.4% du chiffre d'affaire du secteur AEPA). Dans certaines regions ou le tarif est tlevt et la proportion de mtnages a faible revenus est importante, prks du tiers des mtnages btntficient de la subvention. Etude de Cas3 :L'Expkrience Colombienne 45. La Colombie a une superficie de 1.15 million krn2environ ;elle a une faqade sur la mer des Cardibes et autre sur l'octan Pacifique. Sa population totale de 44 millions en 2004 a tvolut au taux moyen de 1.8% rkemment. En 2004, la population wbaine reprtsentait prks de 77 % de la population totale, soit prks de 34 millions, les plus grandes villes ttant Bogota (7.8 millions), Medellin (3.0millions),Cali (2.8 millions), Baranquilla (1.85 million) et Cartagena (0.85 million). En 2005, le revenu nationalbrut par habitant Ctait de 1,810US$ (tquivalents a 6,820US$/habitant sur la base de la paritt de pouvoir d'achat). Environ 22.5% de la population vivait avec moins de deux US$ par jour. Caracteristiquesdu Service de I'AEPA Urbain 46. En 2005,le service de 1'AEPA en zone urbaine Ctait caractCris6, selon les donntes du << Commissariat aux Services Publics ~Csidentiels'~ SSPD>> en charge de la supervision du - secteur,par : Une couverture en eau potable de l'ordre de 94% (a comparer a 88% en 1993). Malgrk une nette amklioration au cours des dix dernieres anntes, le service d'AEP n'est vraiment de bonne qualit6 que dans les plus grands centres urbains. Un taux de raccordement aux riseaux de collecte d'en eaux usCes Cgalement tres ClevCe de pres de 90% environ (a comparer a 82% en 1993) ;mais la aussi le service peu satisfaisant,se traduisant souvent par de frCquents dibordements des Cgouts. Un taux de traitementdes eaux ustes encoretres faible (del'ordre de 5%). 47. La revue sectorielle de SSPD fournit quelques donnCes supplCmentaires sur la qualit6 et l'efficacitk du serviced'AEPA: Le serviced'eau est continu dans les tres grandes villes de Bogota, Medellin et Cali, mais on note encore des coupures dans les villes moyennes, ou la continuit6 du serviceest supCrieure a 96%, un chiffre qui descend en dessous de 80% pour les villes desservant entre 2,500 et 25,000 abonnCs eau. Le comptage est pratiquement universe1 dans les tres grandes villes. et atteint 95%, 85% et 78% dans les villes des groupes2, 3 et 474. Les pourcentages d'kchantillons qui respectent les normes de qualit6 sont de 95%, 9170,93% et 76% respectivement pour les villes des groupes l,2,3 et 4. L'eau non comptabilisk reprksente environ 38% de la production dans les trks grandes villes, un ratio supkrieuren moyenne a 50% dans les autres catCgoriesde villes. Seul 36% des eaux usCes sont CpurCes a Bogota (1.36 million d'abonnb eau) ; 17% a Medellin et 46% a Cali. Dans les villes plus petites, ce taux tombe pratiquement a zCo ;de nombreusesstationsd'kpuration fonctionnentmal. Organisationdu Secteur de I'AEPA 48. La rkpartition des responsabilitks dans le secteur de 1'AEPA est dCfinie dans la Constitution de 1991,la loi de 1994et ses diffirents dCcretsd'application. Les municipalitCssont responsables du service de 1'AEPA sur leur temtoire. En 2006, 826 prestataires de service AEPA urbain Ctaient enregistrksaupres de la SSDP (et 2,010 ne 1'Ctaient pas). En majoritC, les 349 prestataires qui desservaient plus de 2,500 abonnb, (et regroupaient environ 78% de la population urbaine) Ctaient responsablesa la fois du service de 1'AEPA et des ordures mCnageres ;certains prestataires, comme c'est le cas a Medellin, assurent aussi la distribution d7ClectricitCet le service tClCphonique. Panni ces 349 prestataires, 11% Ctaient des municipalitb, 31% des entreprises d'Ctat commerciales et industrielles, 40% des entreprises a capitaux mixtes et 7% des entreprises privks, et 11% des associationset autres formesjuridiques. La majorit6des prestataires desservantmoins de 2,500abonnCs Ctaient des associations. 49. Le SecrCtariat d'Etat a 1'Eau et a 17AssainissementdCfinit la politique gCnCrale du secteur de YAEPA. La revue du secteur AEPA urbain publike par SSDP en 2006 rCsume les grandes lignes de cette politique dans les domaines : (i) social ;(ii) environnemental;(iii) rkgulation ;fiscal et recouvrement des coats ;(iv) financement et incitations sectorielles :(v) surveillance et contr6le ; 73 Superintendenciade Servicios Publicos Domicliarios. 74 Groupe 1 :plus de400,000abonnkseau ;Groupe 2entre80,000et 400,000abom6seau ;Groupe3 entre 25,000et 80,000&OM&eau ;et Groupe4entre2,500et 25,000abomks eau. (vi) assistance aux petits gouvernements locaux et aux comrnunautts indigenes ; et (vii) planification du temtoire et du secteur. 50. 11 n'ya pas de programme sptcifique pour acctltrer la fourniture du service d'AEPA, et en particulier l'tpuration des eaux ustes, mais le Gouvernement apporte un soutien indirect important au secteur grice au cadrejuridique et de rtgulation qu'il a mis en place. Par exemple : Le fait que le droit a l'acces a un service d'AEPA est inscrit dans la Constitution donne aux cornmunautCsnon desservies une base ltgale leurs revendications ; 11 est demand6 aux prestataires de service AEPA de faciliter le raccordement aux reseaux en offrant des facilitts de paiement tels que l'ttalement sur trois ans ; Les municipalitts Mntficient de transferts fiscaux importants par le biais du << Systeme gtntral de ~articipation~~ -SGPn ; Les objectifs de service AEPA sont publits dans le Plan national de Dtveloppement ;et Des programmes sptcifiques de soutien aux plus petits prestataires sont mis en place. 51. La revue sectorielle, mentionnte ci-dessus. ne donne pas de chiffres consolidts d'investissement pour l'ensemble du secteur AEPA urbain. Financement 52. Par contre elle indique que pour la pkriode 2002-2005, le revenu total des 100 plus grands prestataires de service AEPA urbain ttait Quivalent a 6,100 millions US$ et se rkpartissait entre : (i) revenus d'exploitation : 90% ; (ii) contribution du SGP : 9% ; et (iii) autres sources : 1%. D SSPD indique que cette rtpartition des revenus est reprtsentative du secteur AEPA en entier. D'apres les donntes du Dtpartement gtntral de la Planification, le SGP a contribut au total l'tquivalent de 1.300 millions US$ au secteur de l'AEPA, sur la ptriode 2002-2005, soit en moyenne 325 millions US$/an. 53. La Colombie a ttk capable d'attirer des capitaux privts pour l'infrastructure sans pour cela que les investissements publics dkclinent. Les capitaux privts ont t t t dirigts en grande partie vers les secteurs par le biais d'investissements directs plutbt que capturts comme revenus fiscaux par le biais de ventes de socittts publiques. SSPD signale que plus de 20 projets d'AEPA urbain d'un coCt total de l'ordre de 400 millions US$ ont btntficit de financements privts au cows de ptriode 2002-2005. 54. SSPD, dans sa synthkse des performances financibres du secteur AEPA, indique que le capital des prestataires de service eau est constitut de 55% de capitaux propres et de 45% dette ;un ratio qui passe a 59/41 pour les activitks assainissement. En moyenne la rentabilitt des actifs de 1.7 pour les activitts eau et 3.7% pour les activitts assainissement (a comparer des taux de 3.1% pour les ttlkcommunications, 3.5% pour l'tnergie et 13%pour la distribution de gaz). R w a t i o n Economique et ~ a r i f s ~ ~ 55. La Constitution de 1991 donne des bases solides a la rtgulation des services publics, qui ont de plus ttt renforctes par la loi de 1994 ;cette derniere est considtrke comme un excellent exemple de ltgislation en matikre de services publics en Amtrique latine. Le Secrttariat d'Etat a 1'Eau et a 75SistemaGeneral de Participaci6n. 76Une partie des informationsde ce chapitreprovient du rapport Colombia,REDI, The World Bank ;vou bibliographie. 94 1'Assainissement qui dCfinit la politique gCnCrale du secteur de I'AEPA prCside aussi la Commission de RCgulation de 1'AEPA. Une particularit6 du systeme colombien est la stparation des responsabilites de rkgulation D et de supervision >>.La Commission de 1'Eau Potable et (( cc (( de 13Assainissementde ~ a s-eCRA ~ ~>> dCfinit les critkes d'efficacitd du service et les regles de fixation des tarifs. Le SSPD, citC plus haut. est une agence multi sectorielle chargCe de la supervision des sociCtes d'AEPA et des sociCtCs d'Cnergie, gaz , tClCcommunications et ordures mknageres, de l'application des lois anti-trust, de la liquidation des sociCtCs en faillite. SSPD sert aussi d'instance d'appel pour lesplaintes des consommateurs. Un des problemesde I'arrangement actuel est que SSPD ne joue aucun r6le dans le choix des indicateurs de performance qu'elle est chargCe de suiwe. De plus, dans un secteur de 1'AEPA tres dCcentralis6, il semble ntcessa~e d'Ctablir des modalitks de rkgulation diffkrencites pour les plus grands prestataires de service AEPA, ou se concentre la moitiC des consommateurs,les sociCtCs de moyenne taille et les toutes petites sociCtCs pour lesquelles le concept de rtgulation pourrait Ctre remplack par celui d'assistance technique. 56. Le comptage est gtnhalisC et c o m e d'importants efforts de recouvrement des coots ont CtC effectuCs on a not6 une baisse sensible de la consommation domestique de 34 a 19m3lmois entre 1990 et 2001. Des progrks importants ont Ctt rCalists pour atteindre la viabilitC financibe des prestataires de service AEPA urbain. Cette tiiche difficile a nCcessitC des ajustements de tarifs de 100% a 300% pour les catCgories de consommateurs dans les tranches basses. Cependant cet effort a CtC essentiellement consenti par les grands prestataires de service d'AEPA. Dans les petites villes souvent plus sensibles aux pressions politiques, la rCticence a ajuster les tarifs a CtC plus forte. Le Plan national de DCveloppementa rCcemment gel6 le processusde convergencedes tarifs pour les consommateurs les plus subventionnts. Le dCbat sur la methode de fixation des tarifs et de calcul du taux de rentabilitk du capital investi est en cours. 57. La structure tarifaire est souvent complexeet comporte en gCntral six tranches de consommations domestiques, une tranche pour les consommations commerciales et industrielles et une tranche pour les consommationsadministratives,pour l'eau potable et pour l'assainissement. Le tarif est compost d'une partie fixe et d'une partie variable fonction de la consommation. Le tableau 7 donne les valeurs moyennes du coOt moyen tconomique de base - CMEB c'est-&-direle coOt (( >) moyen par m3compte tenu de la charge fixe et d'une consommation de 20 m3pour la tranche 4 calculCpar SSPDen 2005 par catCgoriede prestataire de service. Tableau7 :CoGt MoyenEconomiquede Base (CMEB) par Categoriede Prestataire Nombre Eau Assainissement Total d'Abonn6s Potable us$/m3 US$/& Desservis us$/m3 Groupe 1 Plus de 400,000 Bogota 1.08 0.67 Cali 0.54 0.45 Medellin 0.68 0.47 Groupe 2 80 a 400,000 0.49 0.30 Groupe 3 25 a 80,000 0.50 0.30 Groupe 4 2.5 a 25,000 0.39 0.23 Capacitd de Payeret Mkanismes de Subvention78 77Cornision de Regulacibn de Agua Potable y SaneamientoBhico 78Voir note 18. 58. La Colombie a une longue tradition de subventions croiskes pour les services d'ClectricitC, gaz, tClCphone et AEPA. Ce systkme qui utilise un cadre national cornmun date des annCes 1960;il a kt6 formalis6par la constitution de 1991,puis reform6 quelque peu par la loi de 1994. Il est bas6 sur le principe de redistribution des revenus a 1'Cchelle nationale et utilise des critkres de pauvrete par quartiersbasks sur la qualit6 et l'equipement des logements. Les consommateurshabitant dans des quartiers ou les logements sont confortables paient une surtaxe sur leurs factures de services publics, alorsque ceux habitant dans des quartiers ou les logements sont plus modestesbCnCficient d'un rabais sur ces mEmes factures. Surtaxes et rabais sont explicitts sur les factures. La loi de 1994 a cependant entrain6 une rkduction sensible de ces transferts, sauf dans le secteur de I'AEPA ou le rtkquilibragenkcessaire Ctait particulikrement important. 59. Pour illustrer l'kvolution du mkcanisme de subventions croisCes, SSPD analyse pour chaque catCgoriede prestataire de service, 17Cvolutiondu tarif moyen de base appliquC- TMBA n c'est- (( a-dire le coiit moyen par m3compte tenu de la charge fixe et une consommation de 20 m3pour chaque tranche de tarif. Le TMBA pour la tranche 4 correspond an CMEB. Le tableau 8 montre I'Cvolution du TMBA a Bogota entre 2002 et 2005 pour illustrer le mecanisme de convergencedes tarifs. Tableau8 :Evolution du Tarif Moyende Base Applique(TMBA) aBogota (us$/m3) Cathone Dkfinition 2002 2005 et Pourcentage des Eau & TMBAI Eau & TMBAI Consomrnateurs Assain. CMEB Assain. CMEB (us$/m3' (%) us$/m3. (%) Basse basse Basse Moyenne basse Moyenne Moyenne haute 6 (2.5%) Haute Ind. & Comm. (6.5%) Administrations (1.%) 60. La loi de 1994 qui a introduit le principe de recouvrement des coiits s'est traduit par une augmentation sensible des tarifs de services publics, doublant ainsi le budget services publics des menages en dix ans. Le menage moyen alloue moins de 5% de son budget, soit environ 20 US$, aux factures de servicespublics ;en l'absence de subventionscroiskes, le montant des factures de services publics serait de 35 US$. Pour le quintile des mknages les moins aisCs, la subvention croiskejouer un rale plus important :ils dkpensent 10% (11US$) de leur revenus pour les services publics, alors qu'ils dkpenseraient 17% (19 US$) sans subventions. L'Clectricite et I'AEPA reprksente 75% en moyenne de la facture totale de servicespublics ;I'AEPA Entficie des deux tiers de la valeur des subventions totales repes par les menages. Si la justification des subventions croiskes dans les secteurs du gaz et du telephone n'est pas Cvidente, il semble que le principecorresponde?I un veritable besoin rale social pour I'AEPA. Financing Waterand Sanitation Services :the Old and New Challenges;John Briscoe, the World Bank, Dublin, 1995 Policy Issuesfor the Water and Sanitation Sectors; Vivien Foster, 1996 The Challengeof Financing Sanitation;Meera Mehta and Andreas Knapp, Waterand Sanitation Program, 2004 Water,Electriciy and the Poor: Whobenefitsfrom UtilitySubsidies?Kristin Komives, Vivien Foster, Jonathan Halpem and Quentin Wodon,the WorldBank, 2005 Financing WaterSupply and Sanitation Investments; UtilizingRisk Mitigation Instruments to Bridge the Financing Gap;Aldo Baietti and Peter Raymond, the WorldBank, 2005 Ten Yearsof WaterService Reform in Latin America: Toward an Anglo-French Model, Vivien Foster, the WorldBank, 2005 Financement de 1'Assainissementdu Projet d'Eau Potable en Milieu Rural au Maroc, Derko Kopitipoulos, 2005 SanitationSubsidies: Defining some Issues: Pete Kolsky and Eddy Perez, the WorldBank, presentation at the 2006 Water Week World Development Report, 2005; the WorldBank Brksil VisHoGeral da Presta~Hodos Servi~iosde Agua e Esgostos - 2004 ww~w~.snis.~ov.br Watersupply and sanitation in Brazil, Wikipedia,http://en.wikipedia.org Waterin Porto Alegre, Brazil. David Hall, Emanuele Lobina, Universityof Grrenwich;Odete Maria Viero,Helio Maltz. DMAE, Porto Alegre; 2002 ConferenceReport: Wokshopon WaterPricingfor theAmericas, Cecilia Totajada,Brasilia, 2002 Discussions avecMessrs. Carlos Velezet Martin Gambrill,the WorldBank Chili Informe de Gestiondel SectorSanitario 2005, SISS, 2006 http://siss.cl Lq GeneraldeServiciosSanitarios,I988 Reglamento de la Lq General de ServiciosSanitarios, 2004 Lq de Tanfasde10sServiciosSanitarios,1988 Reglamento de la LRy de Tanfas de 10s ServiciosSanitanos, 1990 Crea la Superintendencia de Servicios Sanitarios,SISS, 1990 L . q de Subsidioa1Pago del Consumode Agua Potable y Servicio de Alcantarillo, 1989 Watersupply and sanitation in Chile, Wikipedia,http://en.wikiuedia.orz Public-privatepartnership and tariff setting: the case of Chile; CarlosA. Chavez,2002 Making water affordable: Output-basedconsumptionsubsidies in Chile;A. Gomez-Lobo,2001 Discussions avec Mr. Klas Ringskog, Consultant, the WorldBank Colombie Estudio Sectorial Acueducto y Alcantarillado, Superintendencia de Servicios Pliblicos Domicilianos (SSPD),2006; Izttp:w'w)9//superservicios.~v.c0 Comisibn de Regulacidn de Agua Potabley SaneamientoBcisico (CRA);httu:/hmw.cra.~ov.co Watersupply and sanitation in Colombia, Wikipedia,httu://en.wikiuedia.org Colombia: Recent Economic Developments in Infrastructure (REDI),the WorldBank, 2004 Discussionsavec Mr. Menahem Libhuber, the WorldBank Annexe 3: Epurationet reutilisationdes eaux au Maroc Le gisement d'eaux a epurer L'accroissement dkmographique et la croissance Cconomique se traduisent par une l'augmentation des rejets d'eaux uskes. Le potentiel de rejet d'eaux usCes est aujourd'hui estime a 600 Mm3Ian et devrait atteindre 900 Mrn3Ian en 2020. Plus de la moitik des effluents est gCnCrCe par les agglomkrations des zones c6tieres atlantique et mkditerrankenne : Les regions kconomiques du Centre (Casablanca) et du Nord-Ouest (Rabat-Tanger) produiraient a elles seules pres de 60% du volume national de rejets domestiques. Figure 8: Production d'eauxudes au Maroc r------- 7 EVOLUTION DES VOLUMES D'EAUX USEES REJETEES (MmJ/on) 1200 1 1 BOO 400 200 0 1960 1975 1990 2005 2020 Annees Source :PNA 2005 Les capacites d'epuration La quarantaine de stations d'kpuration effectivement en service, ne permet de traiter qu'une faible proportion (8 a 10%) des eaux usCes collectkes a l'kchelle nationale. Les principales filikres d'epuration installke au Maroc sont knumkrkes au tableau suivant, avec mention de leur taux de fonctionnement. Tableau22 :Jkkomptedesfiliiiresd'epuration auMaroc Filii2re Nombrede STEPSinstallees Taux de STEPSen service damla filiiire Lagunage 25 100% (nature1ou lkgkrementaCrk) Boues activkes 16 60% Lits bacteriens 9 45% Dkcanteurs digesteurs 14 12% Mltration -percolation 1 100% (avec ou sans dknitrification) Chenal algal 2 ? Bassins de stabilisation 2 0% Total 69 Source. DAE, ONEP Le lagunage apparait cornrne la filiere la plus representke et la rnieux maitriske. Ceci ne doit pas amener a exclure les autres filieres pour de futurs projets, car le choix doit Ctre fait sur la base de plusieurs critkres dont les plus importants : la faisabilite financikre, la qualification technique, la disponibilitk du terrain, les objectifs de rbtilisation, la vulnkrabilite du voisinage etc. La gestion des boues d'epuration Etant donnt le trks faible taux d'kpuration d'eaux uskes au Maroc, on considkre que la production de boues ne dtpasse pas quelques milliers de tonnes de matiere skche par an. Ces boues ne sont que partiellement gtrkes comme des dtchets : Elles restent pour la plupart accumulkes en fonds de bassin, ou sont stockks sur le site de la STEP aprks extraction du bassin. Notons a ce niveau que la technique de curage des bassins de lagunage n'est pas encore maitriske. Des propositions techniques de curage ont t t t faites, rnais aucune rkalisation n'aurait encore eu lieu. Quoiqu'il en soit, la non-gestion des boues d'tpuration n'est pas durable. L'expkrience internationale montre que le problkme d'klimination des boues est ntgligt jusqu'a ce que les STEPStombent en panne a cause de la surcharge en boues. Figure 9 :Productionestimdede bouesd'~~uration'~ I Source :Soudi, Benosmane, Gredigk-Hoffman2006 Ainsi que l'illustre la Figure 9, une augmentation rapide du tonnage de boues gknkrkes est a prkvoir, et sa gestion est a planifier dks aujourd'hui. Au-dela des solutions de stabilisation et de mise en dkcharge, la gestion des boues peut aussi Etre approchte sous l'angle de la valorisation. Une valorisation des boues peut se prtsenter a deux niveaux : a) la valorisation en cours de traitement et b) valorisation du produit aprks le traitement sur la STEP. la valorisation sur site, en cours de traitement, permet de gknerer du biogaz. Une expkrience correspondante comme cas pilote a kt6 menke dans la STEP de Ben Sergao a Agadir dans le cadre de la coopkration rnaroco-allemande (GTZ- Centre de Dkveloppement des Energies Renouvelables (CDER)). Selon Wauthelet (2002), ce projet de dkmonstration a montrt la faisabilitk de la rkupkration et de l'utilisation du biogaz, source d'knergie renouvelable. La valorisation ou l'tlimination des boues produites sur la STEP: en absence d'une valorisation r&He des boues, quelques essais agronomiques et travaux de recherche ont etk rkalisks au Maroc. - - l9 Bases d'estimation: Volumes trait& 600 Mm3aujourd'hui, 900 M m%n 2020.Taux de dCpollution :8% en 2006 et 60%en 2020. Boue produite: 20 g MS/(EH*j)pour les systemes extensifs(scenario: 80%des cas)et 50 g MS/(EH*j)pour les systemes intensifs (20%). La reutilisationdes eaux usees La rtutilisation des eaux ustes brutes pour l'inigation est courante dans les zones arides ou depourvues d'amtnagements hydro agricoles. Cette pratique s'observe au cceur meme de certains grands pCrimetres imguts, dans des secteurs ou des exploitations non amtnagts. Un rapport du Conseil Suptrieur de 1'Eau et du Climat (CSEC) de 1988estimait l'aire irrigute par eaux ustes brutes a 7 000 ha. Une enquete rtaliste dans le cadre du SDNAL dtcomptait pres de 70 zones de rkutilisation des eaux ustes brutes sur l'ensemble du temtoire. Bien que difficile a quantifier, on ne peut douter de l'expansion de cette pratique insalubre au Maroc, au gr6 de l'accroissement des volumes rejetCs et de l'impact de skheresses rtcurrentes. Le developpement de la REU planifite au Maroc est tvidement contraint par la couverture et l'ttat de fonctionnement incomplets de l'infrastructure de collecte et de traitement. La REU souffre aussi du fait qu'elle ne fait pas l'objet d'une planification en amont de la rtalisation de STEPs. Jusqu'a une initiative rtcente de I'ONEP, la rtutilisation des eaux ustes traittes n'a jamais Ctt intCgrte dans les termes de rtftrence de I'ttude de collecte et de traitement des eaux udes. Les exp6riences de rtutilisation des eaux ustes traittes des fins agricoles sont menees dans le cadre a de projets pilotes a Ben Sergao, Drarga et Ouarzazate (Tableau 2). Ce meme tableau relate aussi l'exptrience grandeur -nature de rtutilisation pour l'inigation du golf de Ben Slimane. Actuellement,d'autres projets de reutilisation sont en coursd'ttude: Irrigation de golfset d'espaces verts a Marrakech, Essaouira et a Agadir Irrigation agricoledans le Nord (A1Hoceirna, Imzouren, Bni Bouayach et Targuist) et a Seaat Projets d'inigation agricole initits a l'aval des,STEPs ONEP 2 Guelrnine,Tiznit,Berrechid. Tableau23: Principalesexpdrie Ices de rdutilisat 3ndeseauxauN aroc Station Ouanazate Ben Sergao BenSlimane Marrakech Drarga Systkme de Lagunage Infiltration - Lagunage aCrC Lagunage Infiltration - traitement percolation facultatif percolation Type de Essais agricoles de Essais .Golf de Ben Essais d'epandage - RCutilisation reutilisation demonstration agricolesde Slimane agricole, en relance demonstratio actuellement n - Tests agronomiques Realisation ORMVAO ONEP Facult6 des DCpartement de MILD Sciences- 1'Environnement - IAVHassan11, Contr. canadienne Marrakechet USAID et Wilaya Commune Ben municipalitede du Grand Agadir eSlimane Marrakech Gestion Stationabandomee Station Trois etapes : ? Trois Ctapes : presque 1. ONEP 1.AssociationA1 2. SocietC AmalfAppui de MILDfONEP Departementde 3. SociCtedu l'Environnement/U Golf SAID 2. Commune I I Date de 1989 1990 1traitement (5 US) ( ~opulation 4 300 [ 15000 1 1raicord~e(Eq- habitant) So~rrce:Xanthoulis, Soudi et Khalayoune (2001). Annexe 4 :Tarifs Eau Potable et Assainissement Tableau24: Tarifs assainissementparticuliers ( artievariable) (DH HT, 0412006) I 7 0-6 6-20 20-40 1 sup 140 1 Tarif m31mois m31mois m31mois mjlrnois moyen Lydec 0,9110.37 1,77 3,51 3.51 nla Redal 0.67 1,48 2,62 2,62 n/a Amendis Tanger 0.38 1,15 2,49 2,49 nla Amendis TBtouan nla Radeec 1.49 Radeef 1.18 Radeet 0.97 Ramsa 1.56 Radeo 0.59 Radem 1.26 Radel 0.78 Radees 1.08 Radeema 1.64 Radeen 1.29 RAK 1.37 Radeej 1.26 ONEP (29 centres) 1.32 ONEP (20centres) 0.99 Khnifra,AmalouMHz 0.81 Mrirt 0.81 Berkane SS Cheraa 0.73 Taourirt 0.85 Tafoghalt 0.98 Ain Taoujdate 0.78 Azilal 0.85 Tableau 25: Tarifs eaupotable part MI2006 (DH HT) I Tarifs a la 1 0-6 sup a 40 Lydec Amendis Tanger Amendis ~Btouan Radeec Radeef Radeet Radeta Ramsa Radeo Radeem Radel Radees Radeema Radeen Rak Radeej I 4,13 3,09 RBgies directes 3,18 2,33 Petits centres 2,37 Figure 10 :Cornparaisonde tarifs moyensd'eau et d'assainissement (2005). Unit6 :Pence UK lm3, 1pence UK = 0.16DHM Source :Global WaterIntelligence, 2205- The 2005 GWI WaterTanrSurvey Annexe 5: Hypotheses de projectionfinanciere Le modele Revue 2007~permet de faire desprojections sur les comptesdes Produits et des Charges (( de fonctionnementainsi que sur les Ressources et Emplois pour degagerla tresorerie annuelledu projet PNA pris dans sa globalitk.Les produits et lescharges ont Ctt calculCs sur la base des hypotheses dCtaillCesetjustifites ci-dessous : Les produitset les charges 1. Les produits de fonctionnement pris en compte sont : Produits redevance variable : l'assiette de la redevance est prise Cgale au volume d'eau potable distribuC aux abonnCs des villes du PNA pour un taux de branchement Cgal a l'eau potable tgal a 95% (mSme taux adopt6 par le PNA). La consommation sptcifique par habitant parjour est prise tgal B 105 l/hab./j et est maintenue constantepour toute la pCriode de l'etude alors que le PNA la fait croitre de 2%par amte. En effet, on considereque la consommation sptcifique de 105 Yhab./j est assez Clevte et que la tendance actuelle est plut8t dans la stagnation de cette consommation. Dans le PNA cette consommation atteint 128 l/hab./j en 2015 et 141 Vhab./j en 2020 ce qui surestime l'assiette de la redevance. Le tarif de la redevance varie en fonction du scCnarioconsidtrk. Produit redevance fixe : Elle est fonction du nombre d'abonnCs 21 l'eau potable. Cette redevance Cvolue avec le m6me taux que la iedevance variable. Elle reprksente en moyenne 12%de la redevance variable.Alors que le PNA l'a prise Cgal B 20%. Recettes sur branchement: les recettes de branchement sont fonction des nouveaux branchements rCalists annuellement. Elles sont facturks a un taux forfaitaire de 1500 DWbranchement (montant adoptCs rkemment par 170NEP).Le PNA a supposC qu'elle est tgale a 30% de la redevance variable. 2. Les Charges courantesd'exploitationsont : Frais du perso~el:Ces kais sont calcults sur la base d'un ratio plausible pour l'ensemble du PNA de 2 agents par 1000abonnts, complttt d'un postel1000 abonnts au titre de la sous- traitance d'entretien et rtparations. Ces ratios sont estimCs ntcessaires en raison de la nature dispersee des centres du PNA". ll est entendu que des gains de productivitC pourront Stre mobilisCs sur les grandes exploitations, notamment multiservice. La simulation prend en compte de tels gains & compter de 2012, selon le tableau ci-dessous. 1 1 Nombre 1 Nombre I 1Annees I d'employes I d'abonnes 1 2007-2011 1 2 1000 LE PNA semblesous estimerles cofitsde personnel, a un niveau de 4,8% des charges totales 103 Frais divers de gestion: Ces frais sont pris Cgal a 20% des charges directes de fonctionnement. Le PNA n'a pris en compte que la charge personnel tout en adoptant le mEme taux de 20%. Comrnela chargepersonnel est sous estimCpar le PNA cette charge l'est Cgalement. Entretien et reparation : Ces frais sont pris Cgal a un taux de l'investissement. Taux habituellementutilisC dans des Ctudes similaires.Ces taux sont Genie Civil 1,OOA Reseau 1 ,O0l0 Equipement 5,0°/~ Materiel d'exploitation 20,0% Compte tenu du fait que nous ne disposons pas de donnks fiables sur la valeur du patrimoine existant, il n'a pas Ctt tenu compte des frais d'entretien et de rtparation des l'infrastructures existantes avant le PNA. Frais d'energie : 1'Cnergie Clectrique est utilisC essentiellement pour le fonctionnement des stations d'Cpuration a boue activk (dans les STEP lagunage elle est utilisC pour le pompage et Cventuellement pour le pktraitement), pour le pompage sur rCseau et pour 1'Cclairage. Elle est Cgalement utiliste pour le pompage dans l'tmissaire en mer. Pour le calcul des frais d'tnergie Clectrique on a supposC que les STEP de plus de 100.000 habitants adoptent le proctdt d'tpuration par boue activte. Mise en daarge des boues :Les STEP a boue activCe produisent de la boue qu'il faut tvacuer. En cas de non utilisation il faut la dtposer dans une dtcharge sptcifique ou dans la dCcharge publique. Ceci engendredes frais. Ces frais ne sont pas tres importants en % mais il est important d'en tenir compteet de savoirqu'ils existent. Frais de la vidange desfossesseptiquespuitsperdus :Les abonnCsa l'eau potable qui n'ont pas la possibilitt de se raccorder au rtseau d'assainissement et qui paye la redevance d'assainissement btntficient de la vidange de leur fosse septiquegratuitement. Produit chimique :Certains procats d'6puration nkessitent l'utilisation de produits chimiques. On utilise les produits chimiques pour le dchage mtcanique dans les grandes STEP 21 boues activtes situtes non loin des agglomtrations, pour lutter contre les odeurs nauskabondes qui peuvent etre dtgagtes dans les Stationsde pompages et les stationsd'6puration. Le montant prtvu n'est pas important en %, mais il faut qu'il soit signalt. 3. Dotations aux arnortissements: L'amortissement des ouvrages est calcult pour les durtes de vie suivantes : GCnieCivil 40 ans Rtseau 40 ans Equipement 12ans Mattriel d'exploitation 5 ans Comptetenu du fait que nous ne disposonspas de donnks fiables sur la valeur du patrimoineexistant, il n'a pas ttt tenu comptede l'amortissement des l'idrastructures existantes avant le PNA. 4. Frais financiers : Les frais financier dtcoulent des conditions d'emprunt et de planning de rialisation des projets du PNA. 5. Perte de change (provision): il s'agit de provision pour combler les pertes causees par les difftrences de changes du DH par rapport aux devises Ctrangeres pour le remboursements des ernprunts. 6. lmpdt sur les societes : I1est calcult sur la base de 35% du btntfice avec un minimum de 0,25% du chiffre d'affaire. Les ressources et emplois 7. Ressources de I'emploi Emprunt :le financement des projets du PNA se fait partiellement par des Emprunts dont le % par rapport a l'investissement varie avec le sctnario Ctudit. Deux ratios ont ett utilists 50% et 70%. I1 a ttt suppost un financementpar trois emprunts successifs de duree de rtalisation 5 ans chacun (le dernier est de 4 amtes pour s'achever en 2020). Un emprunt pour les investissements rialists durant la pkriode 2007-2011, un second emprunt pour les investissementsrtalists durant la ptriode 2012-2016 et un troisieme les investissements rtalists durant pour la ptriode 2017- 2020. Les conditions des 3 empruntssont identiques savoir : Durte de remboursement 17ans Durte de Gr2ce 5 ans Taux Inttret 3% Ian Taux de financement 40,50 ou 70% selonle sctnario. Recette PPE :Cette recette est calculte pour les nouveaux branchements avec un tarif forfaitaire appliqut actuellement par I'ONEP soit 1600 DHIbranchement; et pour les centres gtrts par les rtgies ce tarif s'tleve h 3500DW branchement. Capacitb d'autofinancement: I1 s'agit de la trtsorerie dtgagte par les recettes du fonctionnementet qui peut Ctre utilist pour l'investissement et le renouvellement. Autres ressources: Les a ttautres ressources D qui peuvent Ctre apportks titre de don ou des subventionspar lesparties marocaines impliqutes dans le secteur, a savoir: SubventionEtat (Budget Gtntral) Budget communal Fonds Hassan 11 Fonds de habitat Taxeparafiscale Recette de redevance rejet en milieu marin Agence de Bassin Fonds propre (subventioncroisk entre secteurs) Le montant total de ces apports sera appelt Autresressources dans la suite du rapport. tt w Les emplois Investissement :Nous considtronsque I'investissement prtw par le PNA constitueune enveloppepour les projets d'assainissement en vue de fixer le cadrede rtalisation ainsi que les schkmas de financement.C'est la raison pour laquelle nous avons conservt l'enveloppe utilisk par le PNA comrne approche de base et de biitir d'autres scenarios avec une rtduction de cette enveloppe a l'horizon de l'annte 2020 soit un Ctalement de l'enveloppe dans le temps. Une fois l'enveloppe fixCe, des projets seront identifies. I1 est donc propost, cornme action d'accompagnement. la rtalisation d'une ttude de faisabilitk qui extrait une prernikretranche, c.a.d. les travaux prioritaires a rtaliser dans le cadre du PNA pour les 5 prochaines anntes. Le tableau suivantdttaille l'enveloppe de l'investissement retenue pour le modele Revue 2007 et celle du cc D PNA d'origine. Tableau 26: Investissement<