Document de La Banque mondiale Rapport No: 20412-MOR DOCUMENT D'EVALUATION DE PROJET SUR UN PRET PROPOSE POUR UN MONTANT DE 2,4 MILLIONS D'EUROS AU GOUVERNEMENT DU MAROC POUR UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE 16 Juin 2000 Groupe du développement de l'Infrastructure Bureau régional Moyen-Orient et Afrique du Nord TAUX DE CHANGE (Taux de change effectif à l'évaluation (24 avril 2000)) Monnaie = Dirham marocain (DH) 1 DH = 0,096 $EU 1,00 $EU = 10,4 DH EXERCICE 1er juillet ­ 31 décembre 2000 et 1er janvier ­ 31 décembre à partir de 2001 ABREVIATIONS ET ACRONYMES AT : Assistance technique CICATL : Commission interministérielle chargée de l'aménagement touristique du littoral CIH : Crédit immobilier et hôtelier CS : Compte spécial DAI : Direction des Aménagements et des Investissements DAO : Dossier d'appel d'offres EIE : Etude d'impact sur l'environnement GM : Gouvernement marocain MT : Ministère du Tourisme OD : Objectif de développement PDCI : Prêt au Développement des Connaissances et à l'Innovation PHRD : Fonds de Développement des Politiques et des Ressources humaines RGP : Rapport de gestion du projet SDAU : Schéma directeur d'aménagement urbain SGF : Système de gestion financière SIBE : Site d'intérêt biologique et écologique SNABT : Société nationale d'aménagement de la baie de Tanger SONABA : Société nationale d'aménagement de la baie d'Agadir UAT : Unité d'aménagement touristique UEP : Unité d'exécution du projet AMGI : Agence Multilatérale de Garantie des Investissements Vice Président : Jean-Louis Sarbib Directeur du Département : Christian Delvoie Directeur du secteur : Jean-Claude Villiard Responsable du Projet : Jean-Hubert Moulignat Royaume du Maroc Projet de développement durable du tourisme balnéaire Table des matières A. Objectifs de développement du Projet .......................................................................................2 1 Objectifs de développement du Projet ............................................................................................2 2. Indicateurs clés de performance....................................................................................................3 B. Contexte stratégique .................................................................................................................... 1. Objectifs du CAS appuyés par le Projet.........................................................................................3 2. Principaux enjeux sectoriels et stratégie du Gouvernement ............................................................3 3. Aspects cognitifs et de développement des connaissances à traiter dans le cadre du Projet................8 4. Anticipations au niveau du développement des connaissances et de l'innovation ..........................10 C. Description sommaire du Projet 1. Composantes du Projet...............................................................................................................10 2. Dispositifs institutionnels et modalités d'exécution .....................................................................11 3. Modalités de suivi et d'évaluation...............................................................................................14 D. Justification du Projet (Cette section n'a pas à être remplie pour un PDCI) E. Evaluations sommaires du Projet 1. Evaluation économique ..............................................................................................................15 2. Evaluation financière ................................................................................................................16 3. Evaluation technique .................................................................................................................17 4. Evaluation institutionnelle .........................................................................................................17 5. Evaluation sociale ......................................................................................................................18 6. Evaluation de l'impact sur l'environnement .................................................................................18 7. Approche participative ..............................................................................................................20 F. Viabilité et risques 1. Viabilité ....................................................................................................................................20 2. Risques critiques .......................................................................................................................21 3. Aspects éventuellement litigieux ................................................................................................22 G. Principales conditions du prêt..................................................................................................... 1. Conditions d'entrée en vigueur ...................................................................................................22 2. Autres ......................................................................................................................................22 H. Préparation et instruction du Projet........................................................................ 22 I. Conformité aux politiques générales de la Banque ...................................................................22 Liste des Annexes Annexe 1 : Le concept du Projet.....................................................................................................23 Annexe 2 : Description du Projet ..................................................................................................27 Annexe 3 : Coûts estimés du Projet ................................................................................................31 Annexe 4 : Termes de référence standard pour les Plans d'Aménagement indicatifs...........................32 Annexe 5 : Récapitulatif financier ..................................................................................................45 Annexe 6 : Modalités de passations de marchés et de décaissements ................................................46 Annexe 7 : Calendrier d'instruction du Projet ..................................................................................53 Annexe 8 : Documents figurant dans le dossier du Projet..................................................................54 Annexe 9 : Relevé des prêts et des crédits .......................................................................................55 Annexe 10: Le pays en bref ............................................................................................................57 Carte IBRD No. 30935 - ii - ROYAUME DU MAROC PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Document d'Evaluation du Projet Région Moyen-Orient et Afriq ue du Nord MNSID Date: 16 juin 2000 Responsable du Projet : Jean-Hubert Moulignat Directeur du Département : Christian Delvoie Directeur du Secteur : Jean-Claude Villiard No. identification du Projet : P065757 Secteur(s) : UY ­ Développement urbain autre Instrument de prêt : Prêt au développement des Thème(s): Urbain connaissances et à l'innovation (PDCI) Intervention ciblée sur la Pauvreté : Non Données relatives au Financement du Projet [X] Prêt [ ] Crédit [ ] Garantie [ ] Autre (à spécifier) PDCI Pour les Prêts/Crédits/Autres : Montant (M$EU équiv.) 2,2 Conditions proposées : Prêt en devise unique à taux et spread variable (PDUSV) Différé d'amortissement (années) : 5 Echéance : 20 Commission d'engagement : 0,75 Commission de service : 1,00 % Plan de financement : Source Monnaie locale Devises Total Gouvernement 0,15 0,29 0,44 BIRD 0,73 1,47 2,20 Total 0,88 1,76 2,64 Emprunteur :Gouvernement du Maroc Agence responsable : Ministère du Tourisme Direction des Aménagements et des Investissements Adresse : 64, Av. Fal Ould Oumeir, Rabat ­ Agdal, Royaume du Maroc Personne à contacter : Mr. Jawad Ziyat Tél. : (212-7) 77 07 56 Fax : (212-7) 77 06 26 Adresse électronique : directeur@dai.gov.ma Montant estimé des décaissements (Exercice BIRD/en millions de $EU) Exercice 2001 2002 2003 Annuel 0,7 1,0 0,5 Cumulé 0,7 1,7 2,2 Période d'exécution du Projet : juillet 2000- décembre 2002 Date estimative d'entrée en vigueur : 31/10/2000 Date de Clôture : 30/06/2003 A. Objectifs de développement du Projet 1. Objectifs de développement du Projet (voir Annexe 1) L'objectif de développement du projet est de proposer, tester et évaluer le cadre institutionnel et les procédures contractuelles les mieux adaptés au contexte marocain, pour créer des partenariats public -privé assurant un aménagement intégré et durable des sites touristiques côtiers. Plusieurs documents récents de la Banque mondiale préconisent explicitement un accroissement de la contribution de la Banque à ce secteur en croissance rapide dans la plupart des économies en développement, et notamment au Maroc : · L'importance du tourisme pour alléger la pauvreté et comme source de croissance a été soulignée dans la Note sectorielle «Tourisme et Développement global », préparée par une équipe conjointe d'experts en tourisme de la Banque mondiale, de l'AMGI et de la SFI. Le tourisme apporte de multiples avantages économiques et « de manière la plus visible : emplois, devises et recettes fiscales ». Afin de maximiser son impact sur les défavorisés, les gouvernements doivent encourager une large diffusion des revenus du secteur en intégrant les communautés locales dans les projets touristiques. La Note affirme toutefois que « l'importance de la demande pour un tourisme communautaire dépend fréquemment de l'existence d'un secteur touristique déjà prospère pouvant amener des visiteurs dans le pays. » · La Note sectorielle reconnaît que, même si le développement touristique est essentiellement une activ ité du secteur privé, l'optimisation de son potentiel de développement pour le pays dépend d'une « politique sectorielle efficace de l'Etat, accompagnée de partenariats solides avec le secteur privé » · L'étude sur les « Sources de la croissance » en préparation par l'équipe Maroc, identifie le tourisme comme l'un des secteurs majeurs de croissance de l'économie marocaine dont le véritable potentiel n'a pas encore été exploité · La Matrice stratégique Tourisme, qui fait partie du Cadre de Développement Intégré, et qui fait l'objet à ce titre de discussions avec les autorités marocaines, souligne le manque de capacité institutionnelle, les carences de la gestion étatique, les problèmes fonciers, et la participation insuffisante du secteur privé comme raisons principales de la croissance insuffisante du secteur. Un Prêt au développement des connaissances et à l'innovation (PDCI) est proposé, parce qu'à ce stade il n'est pas possible de déterminer avec exactitude quelles sont les structures réglementaires, de gestion et financières les mieux adaptées à un aménagement intégré des sites côtiers dans le contexte marocain, et de manière plus générale, si le secteur touristique dans son ensemble est doté de la capacité institutionnelle suffisante pour amener toutes les parties prenantes (ministères concernés, autorités locales et régionales, agences urbaines) à s'entendre sur un programme pour promouvoir un développement touristique durable et attirer des investisseurs privés dans les projets d'aménagement touristique. Ainsi, le PDCI financera le processus d'apprentissage pour identifier et évaluer les mécanismes institutionnels et organisationnels les mieux adaptés au développement intégré et durable a des sites côtiers. Le PDCI (a) fournira une assistance technique pour l préparation de plans d'aménagement indicatifs et d'études de pré-faisabilité pour quelques sites sélectionnés ; (b) engagera le processus de pilotage de partenariats public -privé pour l'aménagement de sites côtiers ; (c) proposera des mécanismes de financement des infrastructures hors sites, essentielles pour attirer des promoteurs privés dans les sites vierges ; (d) renforcera les compétences du Ministère du Tourisme pour qu'il joue un rôle central dans les négociations futures avec les promoteurs/aménageurs privés. -2- 2. Indicateurs clés de performance (voir Annexe 1) Les indicateurs clés de performance refléteront le processus d'apprentissage intégré au projet et la pérennité de ses réalisations. Ils comprendront notamment : (a) un nouveau cadre institutionnel avalisé par l'ensemble des intervenants et pleinement opérationnel ; (b) le nombre de plans d'aménagement indicatifs et de DAO approuvés par les Comités de Suivi ad hoc ; et (c) le nombre de contrats signés avec les promoteurs/aménageurs privés. B. Contexte stratégique 1. Objectif(s) de la Stratégie de coopération avec le pays (CAS) liée au secteur appuyé(s) par le Projet : (voir Annexe 1) No. du document : 16219-MOR Date du dernier examen du CAS : 30/01/97 Le projet est pleinement conforme aux priorités du CAS : réaliser une croissance soutenue en renforçant la compétitivité, en promouvant un secteur privé plus dynamique et en mettant en place une administration publique plus efficace et plus productive. Le CAS encourage l'utilisation de nouveaux instruments et de projets pilotes qui favoriseront les investissements conjoints du secteur privé marocain et des investisseurs étrangers. 2. Principaux enjeux sectoriels et stratégie du Gouvernement Principaux enjeux sectoriels · Le potentiel du secteur n'est pas pleinement exploité Le tourisme est un secteur important de l'économie marocaine ; cependant sa contribution à la croissance économique globale du pays pourrait être beaucoup plus significative du fait de la beauté et de la diversité des paysages naturels du pays, et de son riche patrimoine culturel. Actuellement, le tourisme est à l'origine de plus de 15 pour cent des recettes d'exportation directes, et en 1999 il a dépassé pour la première fois les transferts de fonds des résidents marocains à l'étranger. La valeur ajoutée du secteur représente 7,7 pour cent du PIB (4,7 pour cent pour la valeur ajoutée directe et 3 pour cent pour la valeur ajoutée indirecte), soit environ la moitié de la p contribution du tourisme au PIB dans les princi aux pays comparables tels que la Grèce, la Turquie et la Tunisie. Le tourisme est à l'origine de 7,5 pour cent de l'emploi total (dont 3 pour cent pour l'emploi indirect, principalement dans le commerce de détail et la construction). Le secteur a cependant connu une période de stagnation pendant plus de 10 ans : le Code des Investissements des années 70 et 80 était spécifique au secteur du tourisme et accordait des subventions généreuses aux investisseurs locaux, ce qui a conduit à une capacité hôtelière excédentaire, alors que de nombreux hôtels étaient mal gérés et que la demande réelle en termes de qualité et de type de produit touristique n'était pas satisfaite. En conséquence, trois des principales chaînes hôtelières se sont retrouvées excessivement endettées et moins de 70 pour cent des lits d'hôtel disponibles en 1998 satisfaisaient les normes de qualité internationales. La nouvelle Charte des Investissements de 1995 a éliminé les subventions, ce qui a contribué à la baisse des investissements. Au cours des deux dernières années, le secteur a connu un retournement de tendance et ses recettes ont augmenté (de 19 pour cent en 1998 et de 15 pour cent en 1999), En 1999, elles étaient de 19,2 milliards de DH, et 2,4 millions de touristes ont visité le Maroc. Les investisseurs internationaux et locaux s'intéressent également de plus en plus au pays. Depuis le début de 1999, onze conventions ont été signées pour un total de 7,6 milliards de DH, soit 17116 lits d'hôtel. -3- · Contraintes institutionnelles et structurelles La rareté des terrains disponibles pour l'investissement touristique et une planification et une protection insuffisantes des sites d'aménagement touristique sont deux contraintes majeures qui entravent la croissance du secteur. En outre, la pollution et l'urbanisation galopante ont porté atteinte à la qualité des sites existants et réduit les possibilités de nouveaux aménagements. Le recours à des promoteurs/aménageurs publics s'est également avéré inefficace dans le contexte marocain : les deux sociétés régionales d'aménagement, la Société nationale d'aménagement de la baie d'Agadir (SONABA) et la Société nationale d'aménagement de la baie de Tanger ( SNABT) n'ont pas réussi à attirer des investissements significatifs depuis plus de vin gt ans, alors qu'elles possèdent un patrimoine foncier considérable. Les compétences et le pouvoir de décision du Ministère du Tourisme (MT), pour gérer un programme d'aménagement touristique des zones balnéaires ambitieux, sont actuellement assez limités. Il ne dispose pas d'agence nationale pouvant assumer la responsabilité de l'aménagement touristique en général, et de l'aménagement du littoral en particulier. Afin d'être approuvées, les propositions d'investissement touristique doivent être soumises à deux commissions interministérielles dont fait partie le MT : · la Commission interministérielle (consultative) chargée de l'aménagement touristique du littoral (CICATL), qui examine tous les projets d'investissement touristique situés en dehors des zones urbaines et à moins de 5 km du littoral ; · la Commission interministérielle des Investissement, présidée par le Premier Ministre, qui joue le rôle d'instance d'appel pour tous les dossiers d'investissement et qui peut accorder des avantages fiscaux et financiers conventionnels aux dossiers d'investissement supérieurs à 500 millions de DH. Avant que les projets ne soient lancés, le Ministère chargé de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, et ses Agences Urbaines, doivent instruire les permis de construire et de lotir en fonction des documents d'urbanisme (schéma directeur d'aménagement urbain ­ SDAU, SDAU côtiers, plans d'aménagement en zones rurales), qui devraient exister en principe dans toutes les zones (ce qui n'est pas toujours le cas). Bien que ces documents envisagent souvent (par ex. à Agadir, Larache, Essaouira) l'aménagement de zones touristiques et soient discutés pendant trois mois avec les autorités municipales concernées, aucun apport professionnel n'est requis de spécialistes de l'industrie touristique pour délimiter les zones à aménager, planifier les besoins en infrastructures et en maintenance, établir des coefficients appropriés d'utilisation des sols, etc. Stratégie du Gouvernement En 1994-95, le GM a entrepris une étude pour définir une nouvelle stratégie sectorielle pour le tourisme ayant pour objectif de régler les problèmes les plus urgents et d'accélérer la croissance annuelle du secteur pour atteindre 10 pour cent par an. Les mesures qui ont été mises en oeuvre depuis 1998 comprennent notamment : · Décentralisation de la promotion du tourisme par la création d'associations au niveau régional ; · Abandon de la gestion directe par l'Etat ou des organismes publics au profit de contrats de gestion avec des opérateurs privés, et nouvelle politique visant à attirer les investissements des principales chaînes internationales · Restructuration ou dissolution des chaînes hôtelières privées fortement endettées, en collaboration avec le Crédit immobilier et hôtelier (CIH), banque publique spécialisée et principal créancier de ces chaînes. · Privatisation des 37 hôtels sous contrôle de l'Etat (24 sont déjà vendus). La stratégie implique également des mesures spécifiques pour chacune des trois grandes caté gories de tourisme au Maroc, et pour promouvoir les synergies entre elles : -4- · En ce qui concerne le tourisme de montagne et de randonnée, un réseau d'une centaine de gîtes ruraux a été créé, dont 37 bénéficient d'un label officiel délivré par le Ministère du Tourisme. Environ 351 guides ont été formés. Le programme devra s'étendre à de nouvelles zones de montagne ou rurales afin de ne pas surcharger des écosystèmes déjà fragiles. · En ce qui concerne le tourisme culturel, des unités spécialisées de police ont été mises en place afin de lutter contre le harcèlement des touristes dans les villes historiques et de nombreuses demeures anciennes ont été converties en maisons d'hôtes gérées par des familles. Toutefois, le développement de cette catégorie de tourisme dépend de la réhabilitation des médinas historiques et de l'amélioration de l'aménagement et de l'environnement urbains. Le Projet de réhabilitation de la Médina de Fès, financé par la Banque, est le premier projet à avoir établi un lien direct entre la réhabilitation urbaine, le patrimoine culturel et l'aménagement touristique. · Pour ce qui est du tourisme balnéaire, la stratégie prévoit d'accroître la capacité d'accueil de 40 000 lits conformes aux normes internationales. La priorité est accordée au développement de nouvelles stations balnéaires à haut potentiel de revenus et d'emplois tout en valorisant le patrimoine naturel et culturel du littoral marocain, et en évitant que les sites à fort potentiel touristique soient accaparés par les opérations immobilières. Toutefois, la capacité actuelle du Ministère du Tourisme à gérer cet ambitieux programme limite le nombre de sites qui peuvent être lancés simultanément. Stratégie du Ministère du Tourisme en matière d'aménagement touristique Dans le cadre des procédures et du cadre institutionnel existants, il n'est pas aisé de concevoir et de mettre en oeuvre des projets d'investissement durables et commercialement viables dans des sites touristiques côtiers. Pour faire face à ces graves problèmes institutionnels, le Ministère du Tourisme a lancé deux séries d'actions : Les actions à court terme Le ministère du Tourisme lance une série d'études pour préparer des plans d'aménagement indicatifs pour de nouveaux sites balnéaires à vocation internationale . En plus de leur potentiel sur le marché international, les sites prioritaires ont été sélectionné en fonction de la simplicité de leur statut foncier, qui permettra d'éviter de longues et coûteuses procédures d'acquisition. Ces plans auront un caractère indicatif (les plans d'aménagement détaillés seront étudiés et réalisés par des aménageurs/promoteurs privés) et seront élaborés en étroite concertation avec les agences urbaines et conformément aux documents d'urbanisme locaux et régionaux. Il est important que les plans d'aménagement indicatifs soient disponibles avant de négocier avec les investisseurs potentiels, pour que le Gouvernement dispose de références et de projections sur les caractéristiques physiques, commerciales et financières du site. Le Gouvernement sera ainsi mieux armé pour négocier, dans le cadre d'un processus transparent de sélection d'un aménageur/promoteur privé, et pour établir un partenariat à long terme qui maximisera l'impact financier et socio-économique du projet pour l'Etat et les collectivités locales. Les actions à moyen terme La capacité à court terme du Ministère du Tourisme à gérer les études et à mener des négociations, même avec une assistance extérieure, limite le nombre de sites qui peuvent être lancés simultanément. Les actions suivantes sont prévues sur le moyen terme : · Le Ministère envisage d'accroître la visibilité de ses opérations dans tout le pays. Les sites à vocation touristique identifiés par l'étude de 1994-95 font l'objet d'une évaluation complémentaire afin de préciser leur potentiel de développement et leur statut foncier. Des unités d'aménagement touristique (UAT) au sein de ces sites sont définies et délimitées de façon précise pour constituer une base de données informatisée qui sera utilisée pour définir un programme à long terme crédible et cohérent d'aménagement touristique à vocation nationale et internationale. -5- · Afin de parvenir à une capacité de mise en oeuvre à la hauteur de ce programme ambitieux, le Ministère envisage de restructurer les deux sociétés d'aménagement locales existantes (SONABA et SNABT) et de créer un nouveau dispositif d'aménagement touristique. La question de l'attribution ou de la constitution d'un patrimoine foncier qui serait géré par ce nouveau dispositif, pour faciliter le lancement de projets avec des aménageurs/promoteurs privés, est actuellement à l'étude, en liaison avec le projet de loi portant création d'une Agence Nationale de la Promotion Foncière. Justification de la participation de la Banque au développement du tourisme balnéaire Expérience antérieure de la Banque en matière d'aménagement foncier touristique au Maroc L'implication de la Banque dans le secteur touristique marocain remonte à la fin des années 70 et au début des années 80 avec : le Prêt au développement du tourisme dans la Baie d'Agadir (Prêt 1202-MOR) et les Deuxième et Troisième Prêts au CIH, prêts 848-MOR et 1279-MOR. Avec ces projets la Banque avait pour objectif : (a) de développer la capacité d'accueil touristique à Agadir en colla boration avec la SONABA, promoteur public de la Baie d'Agadir, en aménageant des terrains pour la vente ou la location à des investisseurs hôteliers principalement privés ; et (b) de renforcer la capacité du CIH à financer les investissements principalement privés du secteur hôtelier. L'exécution des projets a coïncidé avec le retrait progressif de la Banque du financement direct de projets touristiques, cette activité étant considérée de plus en plus comme relevant exclusivement du secteur privé. Mais surtout, les problèmes rencontrés au cours de la phase d'exécution ont mis en évidence la mauvaise conception initiale des projets : la société locale d'aménagement s'est avérée incapable de faire face aux pressions des principaux partenaires publics (ministères et collectivités locales) et des grands investisseurs privés, en matière d'utilisation des sols, de conception des aménagements, et de politique de commercialisation. En conséquence de cette situation, la SONABA s'est retrouvée fortement endettée et le Ministère des Finances a dû assurer le service de sa dette. La SONABA a récemment repris ses activités et changé de direction, et elle achève actuellement l'aménagement de la zone de Founty (Baie d'Agadir). Toutefois, les autres sites lui appartenant (Taghazout, Tifnit, Aghroud et Tama Ou Anza) ne seront pas aménagés et lotis directement par l'agence car les autorités marocaines souhaitent les faire aménager par des aménageurs/promoteurs privés conformément à des cahiers des charges bien définis. Le lancement des premiers plans d'aménagement indicatifs et la préparation des dossiers d'appel d'offres pour les aménageurs/promoteurs privés constituent donc une priorité pour les autorités marocaines. Cependant, ce mode d'aménagement reposant sur un partenariat public -privé est nouveau au Maroc et les autorités marocaines souhaitent se doter, compte tenu de l'expérience passée, de l'expertise nécessaire à la réussite de projets aussi complexes. C'est pourquoi le Gouvernement marocain a demandé à nouveau l'appui de la Banque Mondiale, en soulignant que l'insuffisance de la capacité institutionnelle et opérationnelle pour mettre en oeuvre cette nouvelle politique devait être traitée en priorité. Une contribution élargie du Groupe de la Banque mondiale au développement du tourisme au Maroc Globalement, les institutions du Groupe de la Banque mondiale appuient le secteur du tourisme sous plusieurs formes : la SFI par des capitaux et des prêts pour des hôtels (entre autres, un hôtel à Agadir) ; l'AMGI, par la promotion des investissements, des conseils en commercialisation et des garanties pour les investisseurs privés du secteur ; et la BIRD principalement par des projets de gestion de l'environnement et du patrimoine culturel, avec quelques initiatives nouvelles s'inscrivant dans des projets urbains (Projet de réhabilitation de la Médina de Fès). D'importantes synergies peuvent être réalisées si les trois institutions combinent leur expertise et apportent leur assistance au Gouvernement marocain pour créer les conditions propices à des investissements soutenus et durables du secteur privé dans le tourisme. Les principaux appuis que la Banque peut apporter sont les suivants : -6- · Mettre en place un environnement institutionnel et réglementaire permettant aux aménageurs/promoteurs privés de s'engager dans des projets touristiques rentables. L'expérience du réseau finance privée et garanties (PGF) de la Banque dans la conception de concessions privées peut également être mobilisée pour mettre au point des partenariats publics-privés commercialement viables. · La capacité de la Banque à rassembler toutes les parties prenantes à un projet peut être utilisée pour faciliter la coordination très en amont entre les ministères et les collectivités locales et pour dégager un consensus sur les priorités nationales et locales en matière de développement touristique et d'intégration du secteur dans la stratégie globale de développement du pays. · Le renforcement de la capacité de gestion et des compétences, notamment par la formation, sera au centre du projet, afin que les administrations centrales et locales puissent gérer la croissance du secteur. · L'expérience de la Banque dans la conception de projets d'infrastructures publiques permettant d'attirer les investissements privés et de renforcer leur compétitivité sera appliquée à la conception et au mode de financement des infrastructures hors site pour les Unités d'Aménagement Touristique intégré. · La Banque transférera également sa large expérience internationale dans les domaines de la gestion de la croissance urbaine et de la protection du patrimoine naturel et culturel, tout en introduisant des mesures destinées à accélérer le développement régional. Ce dernier point est exposé plus en détails ci-dessous, car il est au coeur de la mission du Groupe de la Banque mondiale dans la mesure où il vise à maximiser l'impact socio-économique de la politique d'aide au développement de la Banque. Importance pour l'allégement de la pauvreté, la création d'emplois et l'intégration sociale Il faut rappeler qu'en 1999 le tourisme a été la première source de recettes extérieures (19,2 milliards de DH) du Maroc. Toutefois, il est encore plus important de noter que selon les estimations de l'Etude stratégique de 1994- 95, environ 30 pour cent seulement des intrants dans la production touristique ont été importés. Ce qui signifie que les pertes indirectes en devises liées à l'activité touristique sont relativement faibles. Si l'on considère que la création de stations touristiques au Maroc attire des investissements qui iraient sinon aux pays concurrents, ce ratio montre que la contribution du tourisme à la production et à l'emploi nationaux est déjà considérable. Le vrai défi est dès lors de maximiser l'impact socio-économique sur les populations vivant à proximité des nouvelles stations balnéaires. Le Groupe de la Banque mondiale peut apporter son savoir-faire et intégrer dans les projets des mesures destinées à accroître l'impact en terme d'intérêt public des interventions dans le secteur du tourisme. Les liaisons intersectorielles et les effets induits qui peuvent être renforcés sont indiqués ci-dessous : · Des stations balnéaires intégrées bien planifiées permettent de réduire le coût unitaire des infrastructures et sont plus respectueuses de l'environnement que le tourisme de masse ou des aménagements ponctuels, qui sont souvent imbriqués dans des extensions urbaines spontanées. L'enjeu est réel, par exemple à proximité de l'agglomération d'Agadir qui se développe rapidement. · La planification stratégique du secteur touristique au niveau national peut donner un élan au tourisme dans les régions qui ne disposent pas de la masse critique de visiteurs pour assurer la viabilité du secteur au niveau local. Ceci s'applique aux provinces côtières du Nord du Maroc où la saison touristique est beaucoup plus courte qu'à Agadir. Le Nord possède de nombreux sites historiques de valeur et des villes côtières pittoresques qui ne produisent aucun revenu touristique. Souvent le taux de chômage y est élevé (30 pour cent à Larache) et elles sont mal entretenues en raison de l'insuffisance des ressources fiscales locales. D'une manière générale, les avantages économiques du tourisme pour les collectivités locales sont connus : les ans touristes dépensent de l'argent d les restaurants, les transports, les guides, les spectacles, les achats et l'artisanat, les droits d'entrée, etc. En termes d'emploi, lorsqu'une station balnéaire est en construction, elle crée des emplois locaux dans la construction, les matériaux de construction, l'ameublement et les articles -7- traditionnels de décoration intérieure. L'exploitation des centres touristiques génère une demande directe et permanente de produits frais de l'agriculture et de la pêche, et de produits agro-alimentaires. La pêche est la source principale de revenus dans de nombreux villages de la côte marocaine, et les ports et villages de pêcheurs sont en eux-mêmes une source majeure d'animation et d'intérêt culturel. · L'exploitation des stations balnéaires est une activité à forte intensité de main-d'oeuvre qui emploie un pourcentage élevé de main d'oeuvre peu qualifiée et de femmes. La formation à divers niveaux sera assurée et offrira ainsi des perspectives de promotion pour les jeunes. Les opportunités pour créer des micro-entreprises et des emplois informels se multiplieront également, ce qui constitue un développement positif même si cela ne se traduit pas par des emplois à plein temps. · La qualité de service pour le traitement des eaux usées, la collecte et le traitement des déchets solides sera améliorée, ainsi que les services publics de santé et de sécurité. Certains des effets induits mentionnés ci-dessus pourront faire l'objet de clauses spécifiques dans les contrats des aménageurs/promoteurs privés. D'autres seront mentionnés dans les débats et consultations publics et devront être incorporés dans les programmes des agences concernées. Conformément au Code marocain de l'urbanisme, les collectivités locales interviennent dans la discussion des documents d'urbanisme (SDAU), qui sont soumis aux conseils municipaux trois mois avant leur approbation définitive, et qui contiennent entre autres, des propositions pour la promotion du tourisme. En résumé, l'intervention de la Banque mondiale dans le PDCI et dans d'éventuels programmes ultérieurs dans le secteur du tourisme permettra de s'assurer que toutes les parties intéressées sont représentées lors de l'élaboration des projets d'aménagement et que l'impact socio-économique des investissements publics et privés a bien été maximisé dans toute la mesure du possible. 3. Aspects cognitifs et de développement des connaissances à traiter dans le cadre du Projet Etant donné les expériences et échecs du passé, l'absence d'expérience du secteur privé dans l'aménagement foncier pour le tourisme, l'enchevêtrement des compétences des différents ministères, et les capacités de gestion limitées du MT, il serait risqué d'entreprendre une réforme globale du secteur et un programme d'investissement dans le tourisme balnéaire au Maroc sans une préparation en bonne et due forme et sans tester les formules les mieux adaptées à l'objectif recherché. Dans sa fonction de PDCI, le projet devrait renforcer la capacité de gestion et tester l'efficacité des procédures pour : · Elaborer un consensus entre toutes les parties concernées par l'aménagement des zones côtières sur l'affectation des terrains, l'aménagement et la gestion intégrée de stations touristiques répondant aux normes internationales et ciblant principalement les visiteurs internationaux, tout en préservant l'environnement et en protégeant l'héritage naturel et culturel, et en maximisant l'impact socio-économique pour les collectivités locales et les communautés avoisinantes. · Mettre en place des partenariats public-privés solides et durables pour l'aménagement des nouveaux sites, qui soient rentables pour les investisseurs privés tout en respectant l'intérêt public et en partageant équitablement les risques et les profits. Le Gouvernement apprendra à déléguer la préparation de plans d'aménagement détaillés, et la promotion et la gestion des sites, à des promoteurs/aménageurs capables d'attirer des investisseurs privés pour les installations hôtelières, de loisirs et commerciales, et capables de s'adapter aux changements de conjoncture du marché international du tourisme. · Concevoir et faire fonctionner un nouveau dispositif d'aménagement touristique, au sein d'un cadre institutionnel réformé, pour que le secteur public bénéficie d'une visibilité et d'une capacité de gestion suffisante pour promouvoir et gérer une croissance accélérée et équilibrée du secteur touristique, ce qui -8- requiert le lancement simultané et la supervision de nombreux projets d'aménagement de sites sur la côte méditerranéenne et la côte atlantique. La façon dont le Projet a été conçu devrait permettre de réaliser ces tâches : près de 50 pour cent du montant du prêt est consacré à l'assistance technique à l'Unité d'Exécution du Projet pour : (a) élaborer un consensus entre toutes les parties intéressées ; (b) définir et négocier des partenariats solides et durables avec les aménageurs/promoteurs ; (c) renforcer continuellement la capacité de gestion du MT. Les deux années et demi prévues pour le projet devraient suffire pour accomplir ces tâches. Les indicateurs choisis pour mesurer la réussite du processus d'apprentissage sont formulés de façon à témoigner de la progression depuis les études préliminaire jusqu'au contrat final pour au moins quelques sites (il est entendu que tous les sites proposés n'atteindront pas le stade de l'investissement pendant la durée du PDCI) : · pour les 5 sites pour lesquels un plan d'aménagement indicatif est en cours de préparation (dont 3 financés par la première composante du PDCI) : approbation du plan par le Comité de Suivi ad hoc, et approbation des DAO sur la base desquels une consultation sera lancée ; · signature des contrats préliminaires entre les promoteurs/aménageurs sélectionnés et le GM (3 sites au moins) ; · signature du contrat principal et bouclage financier pour les sites les plus avancés (un ou deux) ; · mise en place du nouveau dispositif institutionnel d'aménagement touristique. Contrairement aux investissements hôteliers, l'aménagement intégré d'un site est une entreprise à long terme qui implique des coûts élevés de développement de l'infrastructure. Les besoins en capitaux propres et en dette à long terme sont donc très importants, ce qui se traduit pour les aménageurs/promoteurs privés par des risques élevés, une gestion complexe, de grandes responsabilités et un coût éle vé d'accès au marché. Les montages contractuels testés par le PDCI permettront de définir les conditions préalables et les priorités pour une intervention ultérieure du Groupe de la Banque, dans des investissements physiques pour l'aménagement de sites et la réalisation d'infrastructures hors site, ou par des garanties pour des investissements privés dans les sites touristiques balnéaires. Au moment de la revue à mi parcours (avant fin décembre 2001), il faudra prendre la décision de lancer les sites qui ont le meilleur potentiel de développement et qui sont les plus attractifs pour les investisseurs privés. Le GM devra alors : · Etablir des critères de sélection des sites à développer en priorité. L'analyse multicritère devra prendre en compte les résultats des plans d'aménagement indicatifs et des études de préfaisabilité : bénéfice net et taux de rentabilité pour les investisseurs privés, coûts et bénéfices pour l'Etat et les collectivités locales (prenant en compte le coût et le mode de financement des infrastructures hors site, et les programmes socio-économiques destinés aux populations locales et au personnel de la station touristique), les revenus et les emplois directs et indirects pour les communautés avoisinantes, la conformité aux objectifs de protection de l'environnement, le niveau d'intérêt déjà manifesté par des aménageurs privés et d'autres investisseurs potentiels, le qualité du consensus entre les parties intéressées sur le segment de marché international à cibler et sur le type de produit touristique à développer, etc. · Décider du nombre de sites à lancer simultanément, en prenant en compte la capacité de gestion du MT et du nouveau dispositif institutionnel d'aménagement touristique ; la répartition géographique souhaitée des sites touristiques sur les côtes marocaines ; la demande potentielle du marché et le volume d'investissement privé qui peut être orienté vers les sites ; la nécessité de concentrer ces investissements pour assurer un développement continu et cohérent des sites sélectionnés ; et la capacité à financer les infrastructures hors site indispensables par le budget de l'Etat et des collectivités locales, ou par des financements privés. -9- Le Projet aidera le GM à gérer ce processus à travers l'assistance technique. Ce processus aidera également le GM à rassembler toutes les parties intéressées autour d'une stratégie opérationnelle pour le développement durable des sites balnéaires. Il aidera enfin le MT à traduire cette stratégie opérationnelle en terme de programmation et de budgétisation, de façon précise et fiable. 4. Anticipations au niveau du développement des connaissances et de l'innovation ¨ Economique ¨ Technique x Social x Participation x Financier x Institutionnel x Environnemental o Autre C. Description sommaire du Projet 1. Composantes du Projet (voir Annexe 2 pour la description détaillée et Annexe 3 pour le détail des coûts) Composante 1. Préparation des plans d'aménagement indicatifs et des études de p réfaisabilité pour trois nouveaux sites touristiques balnéaires à Plage Blanche (Tan-Tan), Haouzia (El Jadida) et Essaouira. Pour chacun des sites, les documents suivants seront produits : un plan conceptuel pour l'ensemble du site touristique, un plan d'aménagement indicatif et une étude de préfaisabilité pour l'Unité d'Aménagement Touristique intégré (UAT) sélectionnée, et un Dossier d'Appel d'Offres (DAO) pour la sélection des promoteurs/aménageurs privés. Composante 2. Assistance technique à la Direction des Aménagements et des Investissements (DAI) du MT pour la gestion et la supervision des trois nouveaux sites touristiques balnéaires à Plage Blanche (Tan-Tan), Haouzia (El Jadida) et Essaouira et des trois sites en cours d'étude : Saïdia/Ras El Ma, Khmis Sahel (Larache) et Taghazout (Agadir). Cette composante comporte deux parties : Composante 2.1 : Assistance technique à la DAI pour gérer le processus de préparation des plans d'aménagement indicatifs pour les trois sites nouveaux (Plage Blanche, Haouzia et Essaouira) et pour les deux sites dont les plans d'aménagement indicatifs ont déjà été lancés par le MT (Saïdia/Ras El Ma et Khmis Sahel/Larache). Composante 2.2 : Assistance technique pour évaluer les propositions des aménageurs/promoteurs privés et préparer les contrats avec les aménageurs/promoteurs sélectionnés. Composante 3. Assistance technique pour la mise en place du nouveau cadre institutionnel pour l'aménagement des sites touristiques. L'audit stratégique du cadre institutionnel existant et les propositions pour un nouveau dispositif d'aménagement touristique sont en cours de réalisation et sont financés par un Don du Gouvernement Japonais (PHRD). La Composante 3 financera l'assistance technique nécessaire pour rendre le nouveau dispositif pleinement opérationnel. - 10 - Composante Secteur Coûts % Financement % du indicatifs du total de la Banque financement (M de $EU) (M de $EU) de la Banque 1. Plans d'aménagement Développement 1,20 45,5 1,00 45,5 indicatifs et études de portefeuille/pré- préfaisabilité investissement Plage Blanche/Tan-Tan Haouzia/El Jadida Essaouira 2. Assistance technique à DAI Développement 0,90 34,0 0,75 34,0 institutionnel 2.1 Gestion des plans d'aménagement indicatifs 2.2 Sélection des aménageurs/promoteurs et négociation des contrats 3. Assistance technique au Développement 0,24 9,1 0,20 9,1 nouveau dispositif institutionnel d'aménagement touristique 4. Provisions pour aléas 0,30 11,4 0,25 11,4 Total coûts du projet 2,64 100,0 2,20 100,0 Total financement requis 2,64 100,0 2,20 100,0 2. Dispositifs institutionnels et modalités d'exécution Le projet sera exécuté sur une période de 30 mois allant du 1er juillet 2000 au 31 décembre 2002. Le Ministère du Tourisme, et plus spécifiquement la Direction des Aménagements et des Investissements (DAI) sera l'agence d'exécution. La DAI comprend sept dirigeants et 37 cadres. Une Unité d'exécution du projet (UEP) a été constituée au sein de la DAI. Elle est placée sous l'autorité du Directeur de la DAI et du Chef de la Division des aménagements et des équipements et comprend deux cadres supérieurs, deux urbanistes, deux architectes, un spécialiste de l'environnement et un économiste. Les équipes pour chaque site ont déjà été constituées. Coordination avec les autres ministères et avec les collectivités locales Toutefois, le processus de prise de décision en matière de développement du tourisme balnéaire doit tenir compte des compétences de plusieurs autres ministères : · Le Ministère des Finances, à travers la Direction du Budget et l'Administration des Domaines, en cas de vente ou de location de terres domaniales à des investisseurs privés, en tant qu'actionnaire important et administrateur de la SONABA et de la SNABT, et pour le financement des infrastructures hors site. · Le Ministère de l'Equipement, chargé du Domaine Public Maritime (bande de terre de six mètres de largeur à partir du rivage de la marée haute), qui doit approuver toute activité ayant un impact sur ce Domaine (construction, utilisation provisoire, ou altération du rivage). · Le Ministère chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat, responsable de la préparation des documents d'aménagement régional et des documents d'urbanisme, par le biais de ses agences urbaines. Les plans d'aménagement indicatifs devront par conséquent être approuvés par - 11 - ces agences. Le Département de l'Environnement devra également veiller à ce que le projet soit conforme à la politique nationale de gestion du littoral et de protection de l'environnement. · Le Ministère de l'Intérieur, à travers les Gouverneurs et la tutelle des collectivités locales. · Le Ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes et le Ministère délégué chargé des Eaux et Forêts peuvent également être impliqués dans le projet si des terres domaniales rurales gérées par les Eaux et Forêts sont vendues ou louées à des investisseurs privés. Une coopération et une coordination étroites avec ces ministères et avec les collectivités locales est par conséquent une condition de la réussite du projet. Pour chaque site, un Comité de Suivi ad hoc sera formellement créé et comprendra tous les ministères intéressés, les autorités provinciales et les collectivités locales affectées par le projet. Le premier de ces comités, pour le site de Larache, a déjà été créé et est opérationnel. Les comités analyseront et discuteront les documents préparés par les consultants pour chaque phase des plans d'aménagement indicatifs et des études de préfaisabilité. Les plans définitifs et les DAO seront approuvés par le GM. Au niveau national, une coordination est déjà en place entre le Ministère du Tourisme et le Ministère chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Habitat. Pendant l'exécution du projet, cette coordination sera renforcée par un atelier conjoint sur l'urbanisme et l'aménagement foncier des zones touristiques. Coordination avec le secteur privé Des consultations périodiques seront aussi organisées avec le secteur privé, notamment les opérateurs du secteur touristique, les chaînes hôtelières, les investisseurs institutionnels, et les institutions financières, pour recueillir leurs réactions et leurs commentaires sur chaque phase des plans d'aménagement indicatifs. Il pourra s'agir aussi bien de commentaires techniques sur les propositions des consultants que de leur évaluation de l'intérêt des investisseurs potentiels et de la possibilité de mobiliser des financements à long terme pour développer les sites proposés. Le MT bénéficie déjà d'une large expérience de coordination et de concertation avec le secteur privé. Le Contrat- Programme 2000-2010 (qui défini un programme à long terme pour le développement du secteur touristique) est un document conjoint de la Confédération Générale des Entreprises Marocaines (CGEM) et du MT, et les opérateurs du secteur, les hôteliers et les institutions financières ont largement participé à son élaboration. De plus, le GM a déjà inclus dans les conventions d'investissement signées avec les principaux opérateurs internationaux du secteur, un clause demandant leur participation et leur avis pour la définition et le choix de nouveaux sites d'aménagement touristique. Passation des marchés (Voir Annexe 6) Le projet ne finance que des prestations de consultants. La passation des marchés sera effectuée conformément aux Directives de la Banque pour la sélection et l'emploi de consultants par les emprunteurs de la Banque Mondiale, datées de janvier 1997 (mises à jour en septembre 1997 et janvier 1999). Gestion financière Le Service de la Comptabilité et du Budget (SCB) du MT aura la responsabilité globale de la gestion financière du projet. Le système de comptabilité publique du Maroc est basé sur des principes et procédures inspirés du système français, de l'Union Européenne et des standards internationaux. De plus, le système de contrôle interne du MT est basé sur la séparation des responsabilités et une description des tâches conformément à la note du MT en date du 13 avril 1994. Au MT, comme dans toutes les administrations marocaines, l'ordonnateur (Ministre, - 12 - Directeur, responsable d'agence) autorise et engage les dépenses. Dans le cas des dépenses financées par le Projet, le MT déléguera les pouvoirs d'ordonnateur au Directeur de l'UEP. Les dépenses du Projet seront soumises à trois niveaux de contrôle interne avant qu'un décaissement puisse être effectué. Le premier niveau de contrôle sera exécuté au niveau du MT par le Directeur de l'UEP (Ordonnateur), et de surcroît par le SCB du MT. Ensuite, le deuxième et le troisième niveaux de contrôle relèveront de la responsabilité du Ministère des Finances (MF) et il seront effectués par (i) le Contrôleur des Engagements et des Dépenses (CED), qui approuve, en les contresignant, les propositions d'engagement, et (ii) l'Agent Comptable, qui autorise les paiements qui sont effectués par la Trésorerie Générale. Ces principes et procédures assurent une garantie raisonnable (a) d'une autorisation correcte des transactions, (b) que les états financiers et les mouvements comptables sont accessibles et utilisables ; et (c) de la séparation entre caisse, autorisation et enregistrement, et de la séparation entre autorisation et enregistrement. Cependant, le système de gestion financière du MT n'a pas actuellement la capacité de produire les rapports financiers dans une optique de gestion de projet, tels que demandés par la Banque. Par conséquent, les fonctions comptables et de reporting pour les dépenses du projet seront de la responsabilité de l'Unité d'Exécution du Projet (UEP). L'UEP a été créée et l'agent administratif et comptable chargé de ces fonctions au sein de l'UEP a été officiellement désigné par le Directeur de la DAI au moment des négociations. Un modèle de plan comptable et de rapport de gestion financière sur Excel a été préparé et remis à l'UEP au moment des négociations. Il sera utilisé pour produire rapidement des informations fiables sur les activités du proje t. Ce système d'information financière sur le projet, tenu par l'agent administratif et comptable de l'UEP, permettra de générer les Rapports de Gestion du Projet (RGP) et d'assurer une transmission rapide de ces documents à la Banque Mondiale. La transmission régulière et rapide des informations comptables de la Trésorerie Générale du Royaume à l'UEP permettra d'intégrer les informations sur les paiements effectifs aux RGP trimestriels. Rapports de Gestion du Projet (RGP) Les fonds du projet seront décaissés suivant les procédures traditionnelles de décaissement de la Banque. Cependant, l'UEP transmettra à la Banque des Rapports de Gestion du Projet (RGP) sur une base trimestrielle. Les RGP seront basés sur les exigences minimum de la Banque pour les rapports de gestion de projet (référence au RGP ­ Modèle simplifié, comptabilité de caisse), discutés au cours de l'évaluation. Les RGP seront utilisés pour le suivi de l'exécution du projet. Ils comprendront les deux parties suivantes : (i) Etats financiers : (a) récapitulatif de l'origine et de l'emploi des fonds ; (b) emploi des fonds par composante du projet ; et (c) état du Compte Spécial. (ii) Rapport de gestion des marchés : (a) rapport sur les dépenses sur contrats pour les services de consultants ; et (b) rapport sur la passation des marchés pour les services de consultants (le projet ne finance que des services de consultants). Les RGP comprendront également un récapitulatif de l'état d'avancement physique du projet, et expliqueront les écarts entre les prévisions et les réalisations. Le modèle de RGP convenu lors des négociations a été annexé au PV. L'UEP produira les RGP pour chaque trimestre de l'année civile pendant toute la durée du projet, le premier rapport étant produit au plus tard 12 mois après la date de mise en vigueur du Prêt de la Banque. Modalités d'audit Les états financiers et les transactions du projet seront audités par un auditeur indépendant acceptable par la Banque. Ces états financiers audités à soumettre à la Banque comprendront : (i) un état de l'origine et de l'utilisation des fonds, indiquant les fonds reçus de diverses sources, les dépenses du projet et l'actif et le passif du projet. Ce relevé comprendra également des tableaux classant les dépenses du projet par composante, catégorie de dépense et agences d'exécution ; (ii) un état de rapprochement du Compte Spécial ; et (c) un état des tirages sur - 13 - le prêt de la Banque faits sur la base de relevés de dépenses. Les audits seront réalisés suivant des termes de référence spé cifiques qui seront transmis par la Banque. Ils comprennent l'obligation de procéder à l'audit des transactions financières et l'obligation d'évaluer le fonctionnement du système de gestion financière, y compris les procédures de contrôle interne. L'audit sera effectué conformément aux Standards Internationaux d'Audit et aux Directives de la Banque figurant dans le Manuel de Comptabilité Générale, Information financière et Audit (FARAH). Le MT mettra à la disposition de l'auditeur les états et documents relatifs au projet et toute information utile à la réalisation de l'audit. Les états financiers audités du projet seront transmis à la Banque dans les six mois suivant la clôture de l'année fiscale du GM. Le coût de l'audit sera financé par le GM. Compte spécial Le GM ouvrira un Compte spécial en Dirhams marocains auprès de la Trésorerie Générale du Royaume. Le GM supportera le risque de change. Le GM fournira la contribution du Gouvernement ainsi que les fonds de contrepartie pour le projet au moyen d'allocations budgétaires à la DAI. Les allocations budgétaires prendront en compte le budget annuel pour les activités du projet préparé par l'UEP. L'UEP préparera un budget annuel pour l'exécution du projet au 31 octobre de chaque année et le transmettra à la Banque, avant de soumettre la proposition de budget au Ministère des Finances. Financement rétroactif L'Emprunteur pourra retirer des fonds du Prêt pour régler des dépenses effectuées après le 1er juillet 2000, pour un montant total n'excédant pas l'équivalant de 100.000 $EU. 3. Modalités de suivi et d'évaluation L'Unité d'Exécution du Projet jouera un rôle central dans la diffusion des rapports des consultants et dans le suivi des remarques et commentaires issus des débats et consultations. Elle veillera aussi à tenir toutes les parties informées. Elle pourra donc suivre de près, avant la revue à mi parcours (fin 2001), le processus d'élaboration d'un consensus ainsi que les indicateurs d'impact : (a) l'approbation du nouveau cadre institutionnel ; (b) l'approbation des plans d'aménagement indicatifs et des DAO pour les trois sites financés par la Banque, et pour les deux sites en cours d'étude (Saïdia/Ras El Ma et Khmis Sahel/Larache) ; et (c) la sélection de l'aménageur/promoteur et la signature du contrat préliminaire pour le site le plus avancé (Taghazout). Le processus sera également suivi étroitement par l'équipe de la Banque au cours de missions de supervision tous les six mois (une en septembre 2000, une en mars 2001 et la revue à mi parcours fin 2001). L'UEP préparera également des Rapports de Gestion du Projet (RGP) tous les trois mois. Etant donné qu'il s'agit d'un PDCI, il est particulièrement important de prévoir une revue à mi parcours détaillée, qui devra : · Evaluer la capacité du Ministère et du nouveau dispositif institutionnel à gérer simultanément plusieurs projets d'aménagement de sites; · Evaluer l'analyse multicritère développée par le MT pour sélectionner les sites à développer en priorité ; et incorporer les leçons tirées de l'étude des 5 sites dans les termes de référence standard pour les projets futurs ; · Faire le point avec les autorités marocaines des résultats du lancement des premiers sites (Taghazout, Khmis Sahel et Saïdia), et de la programmation des trois sites suivants. Pour les sites prioritaires, les appels d'offres pour la sélection des aménageurs/promoteurs privés seront lancés, de façon à ce que les contrats préliminaires puissent être signés avant la fin du projet ; - 14 - · n Décider, pour le site de Taghazout, pour lequel u aménageur/promoteur privé aura déjà été sélectionné, de procéder à l'examen de ses propositions détaillées, à la préparation du contrat principal et au bouclage financier du projet ; · Evaluer la disponibilité de fonds (budgétaires ou d'origine privée) pour financer les infrastructures hors site indispensables ainsi que les autres dépenses telles que les investissements destinés à réduire l'impact des projets sur l'environnement, et les investissements destinés à maximiser l'impact socio-économique des projets sur les communautés avoisinantes et sur les populations défavorisées. Un montant de 500 millions de DH a déjà été réservé par le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social (alimenté par les recettes de la deuxième licence de téléphone mobile) pour les trois sites les plus avancés. A la fin du projet, une évaluation similaire devra être effectuée pour décider d'un élargissement éventuel du projet, ce qui nécessitera des compétences techniques et de gestion plus étendues au niveau du MT et du nouveau dispositif d'aménagement touristique. Le Groupe de la Banque mondiale pourrait, en aval du projet, soutenir directement les investissements privés, par des financements de la SFI ou des garanties de la Banque, lorsque le MT aura fait la preuve de sa capacité, et c'est le résultat attendu du PDCI, à signer des contrats préliminaires avec des aménageurs/promoteurs, à préparer les contrats principaux et les bouclages financiers, et a mettre en place des partenariats solides et durables avec les promoteurs/aménageurs pour construire et gérer des infrastructures et des installations hôtelières, de loisirs et commerciales. D. Justification du Projet m [Cette section n'a pas lieu d'être dans le cas d'un PDCI. La justification du projet doit être i plicite dans le paragraphe B.3.] E. Evaluations sommaires du Projet (Le dossier du projet comprend des évaluations détaillées, voir Annexe 8) 1. Economique [Dans la mesure où elle est applicable à un PDCI.] ¡ coûts-avantages VAN= millions de $EU; TRE = % (voir Annexe 4) ¡ coût-efficacité l autre (spécifier) La justification économique du PDCI est d'attirer des investissements privés importants dans des projets d'aménagement touristique intégrés et durables sur la côte marocaine, avec des taux de rentabilité élevés, par la préparation de plans d'aménagement indicatifs et d'études de préfaisabilité, et par le renforcement des capacités de gestion du Ministère du Tourisme. Pour un coût budgétaire initial de 2,64 millions de $EU, le PDCI de vrait permettre de lancer des projets intégrés susceptibles d'attirer plusieurs centaines de millions de dollars d'investissement privé, avec un coût pour le Gouvernement 20 à 30 fois moindre (principalement pour le financement d'infrastructures hors site). Le Ministère du Tourisme a estimé les coûts et avantages des trois sites les plus avancés (Taghazout, Saïdia/Ras El Ma et Khmis Sahel/Larache), en appui à sa demande de bénéficier d'une partie des recettes du Fonds Hassan II pour le développement économique et social. - 15 - Ces estimations sont les suivantes (en millions de DH) : Taghazout Saïdia/Ras El Ma Khmis Sahel/Larache Total Etudes 10 3 3 16 Acquisition de terrains 121 40 40 201 Infrastructures hors site 106 65 65 236 Coût total 237 198 98 443 Capacité (lits) 20.000 10.000 10.000 40.000 Investissement privé 5.000 2.500 2.500 10.000 Recettes 2.900 900 900 4.700 Emplois directs 36.000 18.000 18.000 72.000 Ces estimations sont sommaires et peut-être trop optimistes. Elles montrent cependant l'effet de levier considérable que peuvent avoir les dépenses initiales, qui devront être financées principalement par le GM. Les plans d'aménagement indicatifs et les études de préfaisabilité financées par le PDCI permettront de disposer d'estimations plus précises et plus fiables, basées sur le potentiel commercial de chaque site et sur une évaluation plus détaillée du coût des infrastructures hors site. Les bénéfices et les taux de rentabilité prévisionnels des investissements (annuels et cumulés) seront estimés, de même que les coûts et avantages financiers et économiques pour le secteur public. Ces derniers prendront en compte les revenus générés au niveau national et au niveau local grâce aux taxes et redevances perçues au fil des années. Ces estimations seront utilisées lors de la revue à mi parcours comme critères de sélection pour choisir les sites à lancer en priorité. 2. Financière (voir Annexe 5) VAN = millions de $EU ; TRF = % [Si applicable à un PDCI.] Voir paragraphe précédent Impact budgétaire : Le lancement des études pour les nouveaux sites touristiques intégrés requiert une augmentation importante du budget d'investissement de la DAI pour les trois prochains exercices budgétaires : le budget n 'était que de 1,5 million de DH pour l'EB 1999/2000 ; il est de 2 millions de DH pour l'EB 2000 (juillet/décembre) ; il atteindra 16,6 millions de DH pour l'EB 2001 (dont 16,1 millions de DH pour le projet) et 18,9 millions pour l'EB 2002 (dont 9,4 millions de DH pour le projet). Toutefois, à l'échelle nationale, ces chiffres sont très faibles, alors que l'effet multiplicateur potentiel sur les recettes budgétaires provenant du tourisme est très élevé. Après la signature des contrats préliminaires avec les aménageurs/promoteurs privés, le GM devra également financer les infrastructures hors site indispensables. 500 millions de DH sont déjà réservés à cette fin dans le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. - 16 - 3. Technique Sans objet. 4. Institutionnelle a. Agences d'exécution L'agence d'exécution est bien définie : il s'agit de la DAI du Ministère du Tourisme. Si le nouveau dispositif institutionnel d'aménagement touristique est créé avant la revue à mi parcours, son rôle dans la promotion et la gestion des nouveaux sites balnéaires intégrés devra être clairement défini. b. Gestion du Projet Une Unité d'Exécution du Projet (UEP) a déjà été formée au sein de la DAI. Cette structure, renforcée par l'assistance technique fournie au titre de la Composante 2 du projet, devrait être suffisante jusqu'à la fin de l'an 2001 (revue à mi parcours). A cette date, les premiers accords préliminaires avec les aménageurs/promoteurs auront été signés et les besoins en compétences en matière de gestion et de financement de projets augmenteront rapidement. Si le nouveau dispositif institutionnel est opérationnel à cette date, il prendra en charge ces nouvelles tâches, sinon, la gamme des compétences de la DAI devra être étendue. c. Passation des marchés et gestion financière Le dispositif de gestion financière proposé dans le Plan d'Action convenu limitera les risques liés aux insuffisances du reporting dans le système actuel de gestion financière du Ministère du Tourisme (MT). Les mesures proposées dans le Plan d'Action, qui devront être appliquées au plus tard 12 mois après la mise en vigueur du Prêt, permettront de mettre en place un système adéquat de reporting. Les risques relatifs au système de gestion financière du projet sont liés aux deux facteurs suivants : (i) le projet proposé est le premier projet avec la Banque Mondiale exécuté par le MT ; par conséquent, le MT n'est pas familiarisé avec les procédures de la Banque en matière de passation des marchés, de décaissement et de gestion financière ; et (ii) l'UEP nouvellement créée au sein de la DAI ne dispose pas encore d'un système global d'information sur la gestion financière du projet, ce qui pourrait occasionner des retards dans l'exécution du projet, notamment dans la préparation des Rapport de Gestion du Projet. Les risques seront réduits par les mesures qui seront prises dès le départ, à savoir : (i) l'utilisation de modèles sur Excel pour générer les Rapports de Gestion de Projet convenus ; (ii) la formation du personnel de l'UEP aux procédures de base de la Banque pour la passation des marchés, les décaissements, la gestion financière, le reporting et l'audit des comptes, y compris la formation pour préparer les rapports convenus. Cette formation sera assurée à l'occasion des missions de supervision du projet, pendant la première année d'exécution du projet. Il faut aussi noter que l'existence d'un système légal de comptabilité publique en usage au MT, y compris au sein de l'UEP, réduit les risques liés aux faiblesses du système d'information et de gestion. La Banque accordera une attention particulière aux risques liés à la gestion financière du projet. Les risques feront l'objet d'un suivi détaillé au cours des missions de supervision. La mise en oeuvre du système d'information et de gestion sera notamment examinée lors de la première mission de supervision en septembre 2000. - 17 - 5. Sociale Le projet préconise un développement durable du tourisme, qui devrait avoir un impact positif sur l'emploi et la situation sociale des populations voisines des sites à aménager, grâce à la mise en oeuvre de mesures d'intégration sociale. De fait, les revenus générés par les stations touristiques bénéficieront directement et indirectement à la population locale. L'exploitation des stations est une activité à forte intensité de main d'oeuvre qui emploie un pourcentage élevé de main d'oeuvre peu qualifiée et de femmes qui peuvent être recrutés dans les communautés avoisinantes. De plus, les sites touristiques à aménager pourront attirer un tourisme international de qualité grâce à l'existence à proximité de sites d'intérêt écologique et culturel. Cela implique la création de petites auberges, de restaurants et de cafés dans les environs, tant dans les zones rurales que dans les centres historiques, mais également la promotion et l'attribution de labels pour les produits agricoles traditionnels (huile d'olive et d'argan, miel et confitures, etc.) ainsi que pour l'artisanat local. L'utilisation des produits locaux de l'agriculture et de la pêche peut également être promue dans les hôtels et villages de vacances. En collaboration avec le secteur privé (opérateurs du secteur et agences de voyages spécialisées.), des circuits d'excursions et de randonnées peuvent être aménagés, ce qui créerait des emplois additionnels pour des guides provenant des communautés voisines. Les souks locaux devraient également profiter de ces mesures. Il faut aussi noter que conformément à la loi et aux pratiques marocaines, les plages resteront accessibles à la population locale. De façon plus générale, les populations voisines des sites touristiques devront bénéficier des nouvelles infrastructures de base, ce qui permettra d'éviter l'apparition d'un fossé social susceptible de menacer à terme la pérennité des projets. Le projet, en tant qu'opération pilote et d'appui institutionnel destinée à préparer un programme d'investissement durable, contribuera à intégrer les aspects sociaux dans les plans d'aménagement touristiques. Plus précisément, le projet traitera cette question en assurant une consultation des populations concernées et en préparant des documents contractuels pour les investissements touristiques sur les sites et dans les régions concernées ; (a) pendant la phase d'élaboration d'un consensus entre les parties intéressées, on sollicitera les avis et propositions des communautés concernées, des agences urbaines, des associations locales et professionnelles, du secteur privé, pour bien identifier les besoins des populations affectées par les projets d'aménagement, et pour bien répartir l'impact des projets sur les différentes communautés et groupes sociaux. Les délégations régionales du MT et les GRIT (Groupements Régionaux d'Intérêt Touristique) récemment créés devraient jouer un rôle d'animateur et de coordinateur dans ce domaine. (b) des directives générales d'intégration sociale ont été intégrées dans les termes de référence standard pour la préparation des plans d'aménagement indicatifs (Annexe 4). Les DAO intégreront des règles et des mesures financières que les aménageurs/promoteurs devront appliquer pour maximiser les bénéfices socio- économiques du projet pour la population locale et pour limiter l'impact social négatif que pourrait éventuellement créer un afflux de touristes. Le GM devra prendre en charge certaines de ces mesures. Leur contenu précis et la répartition des responsabilités seront précisés dans les contrats préliminaires entre le GM et les aménageurs/promoteurs privés. Un programme de développement social et des indicateurs de suivi pour la phase de construction et d'exploitation des nouveaux sites devrait également être convenu à ce stade et devrait constituer une des composantes de la supervision des projets. 6. Environnementale : Catégorie environnementale: C (conformité environnementale non requise). Ce PDCI, qui doit mettre en place un cadre institutionnel favorable au développement durable du tourisme balnéaires, ne finance pas d'investissement. Il est donc classé dans la catégorie C, pour laquelle les procédures de conformité environnementale ne s'appliquent pas. Cependant, le cadre proposé favorisera une approche cohérente de la problématique environnementale pour le développement de chaque site, ainsi que la conservation du patrimoine culturel et écologique des zones avoisinantes, qui est un atout important pour attirer un tourisme de - 18 - qualité. Il permettra aussi de respecter la capacité de charge des écosystèmes fragiles de la côte atlantique et de la côte méditerranéenne. Cette approche est conforme à la politique sectorielle de la Banque, précisée dans les directives OP 4.01 (Evaluation environnementale), OP 4.04 (Habitats naturels) et OPN 11.03 (Propriété culturelle). Au Maroc, la gestion du littoral est encore inadéquate, alors que plus de 50 pour cent de la population vit dans les zones côtières et que leur importance pour le développement touristique et portuaire est largement reconnue. Le Maroc ne dispose toujours pas d'un cadre environnemental ou de réglementations rendant obligatoire l'évaluation de l'impact des nouveaux investissements sur l'environnement. Actuellement, le seul document juridique qui réglemente l'usage des zones côtières est le Dahir de 1914 concernant le domaine public, qui délimite une bande de terre côtière publique de 6 mètres à partir de la marée la plus haute (domaine public maritime) gérée par le Ministère de l'Equipement. Le projet de loi-cadre sur l'environnement ainsi que la loi et les décrets sur les Etudes d'Impact sur l'Environnement (EIE) sont actuellement en cours d'examen au premier stade du processus d'approbation gouvernemental. Un autre projet de loi, sur la gestion du littoral, est également à l'étude. L'apport du projet de ce point de vue sera d'intégrer les aspects environnementaux du développement touristique dans les plans d'aménagement indicatifs et dans les plans détaillés préparés par les aménageurs/promoteurs privés, et de veiller à ce que les EIE soient systématiques pour tous les projets de ce type. Le projet préconise une approche en trois étapes pour garantir une gestion cohérente de l'environnement à l'intérieur des Unités d'Aménagement Touristique intégré et dans les zones avoisinantes. Cette approche sera renforcée par des actions de formation des équipes de la DAI (qui comprennent des spécialistes de l'environnement) dans le cadre de la composante d'assistance technique du projet. (a) les aspects environnementaux sont intégrés dans les termes de référence standards pour la préparation des plans d'aménagement indicatifs (Annexe 4). Les DAO comprendront les règles initiales à appliquer par les aménageurs/promoteurs privés pour la gestion de l'environnement. Ces règles seront intégrées dans les contrats préliminaires entre le GM et les aménageurs/promoteurs sélectionnés ; (b) dans le cadre de l'approbation des plans d'aménagement détaillés et des programmes de construction de la première phase, les aménageurs/promoteurs devront préparer un plan détaillé de gestion de l'environnement qui fera partie des documents à approuver. Les termes de référence de ce plan de gestion de l'environnement seront détaillés au cours de la supervision du projet ; (c) pour les installations hôtelières, de loisirs et commerciales, des directives environnementales seront imposées par le MT, en concertation étroite avec les gestionnaires des sites touristiques intégrés. La mise en oeuvre de ces directives n'entre pas dans le cadre du projet du fait que la phase de construction ne commencera pas avant la date de clôture. Toutefois, ces directives seront mises au point dans le cadre de l'assistance technique à la DAI, de même que la mise au point d'un label « vert » de qualité environnementale pour les sites balnéaires. Le GM est décidé à promouvoir des projets qui respectent et valorisent les sites d'intérêt écologique et culturel situés à proximité : . Plage Blanche : Il faudra accorder une attention particulière aux trois Sites d'intérêt biologique et écologique (SIBE) prioritaires, en collaboration étroite avec l'Administration des Eaux et Forêts. Les sites les plus sensibles sont l'embouchure de l'oued Aoreora, la plage et les dunes. - 19 - . Haouzia : Il faudra accorder une attention particulière à la forêt et aux dunes adjacentes gérées par l'Administration des Eaux et Forêts. Le patrimoine culturel des médinas voisines de El Jadida et Azzemour devra aussi être valorisé. . Essaouira : Les dunes adjacentes et l'archipel d'Essaouira sont des SIBE prioritaires qui devront également faire l'objet d'une attention particulière en collaboration avec l'Administration des Eaux et Forêts. Le projet devra aussi intégrer et valoriser le patrimoine culturel de la ville. . Taghazout : La priorité devra être accordée à la conservation des arganiers sur le site. Les zones entourant le site sont soumises à une urbanisation croissante non planifiée et souvent illégale. Il est urgent de maîtriser ces extensions urbaines, et de les orienter vers l'intérieur des terres, en utilisant les réserves domaniales, mais aussi de créer des zones tampons le long de la côte qui permettent de préserver les arganiers et de prévenir un aggravation de l'érosion des terres. Réinstallation Il n'y a pas de réinstallation. 7. Approche participative. (Parties prenantes du projet, comment sont-elles impliquées, comment ont-elles ou pourraient-elles influencer le projet ; si l'approche participative n'est pas utilisée, expliquer pourquoi elle n'est pas applicable). [Pour un PDCI, dans la mesure où cela s'applique] a. Principaux bénéficiaires et autres groupes affectés : Le projet vise à rassembler toutes les institutions et groupe sociaux impliqués dans la promotion du tourisme et le développement local, étant entendu qu'une bonne concertation et l'élaboration d'un consensus sont des conditions préalables au développement durable d'un secteur touristique compétitif. Outre les Comités de Suivi ad hoc (un pour chaque site), des ateliers, réunions publiques, et discussions des documents seront organisés pour encourager la participation des ONG, des collectivités locales, et des acteurs privés du développement touristique et local (hôtels, agences de voyage, compagnies aériennes, voyagistes, etc.). Ce processus est particulièrement important pour la conception des plans d'aménagement indicatifs : l'élaboration d'un consensus sur les principales caractéristiques des nouveaux aménagements touristiques côtiers est la meilleure garantie contre des conflits locaux ou des polémiques sur l'impact social et culturel du tourisme. b. Autres parties prenantes clés : F. Viabilité et Risques 1. Viabilité Cette section n'a pas à être remplie pour un PDCI. - 20 - 2. Risques critiques (tenant compte des hypothèses de la 4ème colonne de l'Annexe 1) Risque Classement du risque Mesure d'atténuation du risque Résultats par rapport aux objectifs M Le processus de concertation sera encouragé dès le départ, des procédures de consultation et des 1. Les agences du GM ne parviennent pas comités ad hoc (comme celui qui existe déjà pour le à s'entendre entre elles et le processus de site de Khmis Sahel) seront créés pour associer les préparation et d'approbation de certains autorités et les ministères concernés à chaque étape plans d'aménagement indicatifs est bloqué du processus d'approbation. Une attention particulière sera accordée à l'intégration formelle des aménagements touristiques dans les documents d'aménagement régional et d'urbanisme. 2 Les aménageurs/promoteurs potentiels I Tous les efforts possibles seront faits par le biais de sont en désaccord avec les orientations du l'assistance technique et en consultant très en amont GM et/ou avec les contraintes de les professionnels du tourisme et les spécialistes du développement intégré des sites définies secteur privé, pour rester flexible et réaliste dans la dans les DAO, et par conséquent ne préparations des DAO de chaque site. Dans le cas soumettent pas de propositions où les contraintes environnementales et sociales d'un site seraient telles qu'elles ne permettent pas d'assurer la rentabilité des investissements privés, des solutions alternatives d'aménagement seront recherchées, sinon le site sera remplacé par un des autres sites étudiés dans le cadre du projet 3. Le volume de travail en terme de gestion M L'objectif principal du projet est de renforcer et de financement de projets devrait croître suffisamment la capacité institutionnelle et de rapidement après la signature des contrats gestion de projet du MT pour qu'il puisse gérer un préliminaires avec les grand nombre de projets d'investissement privé de aménageurs/promoteurs privés, et la grande taille. La revue à mi parcours évaluera si capacité de gestion du MT pourrait l'AT prévue par le projet est suffisante pour gérer s'avérer insuffisante simultanément tous les sites étudiés, ou si les objectifs du projet doivent être plus modestes, ce qui suppose de réduire le nombre de sites à lancer simultanément Composantes par rapport aux résultats M Le GM a déjà lancé un audit stratégique des institutions existantes pour proposer un nouveau Le GM ne parvient pas à un accord sur la cadre institutionnel. L'assistance technique vise à création d'un nouveau dispositif renforcer les capacités de gestion du MT, institutionnel pour l'aménagement notamment de la DAI. Pendant la phase touristique d'élaboration d'un consensus sur les projets d'aménagement touristique, une concertation permanente aura lieu avec les autres ministères et agences, notamment dans des régions qui ne disposent pas d'outils d'aménagement touristique ; la visibilité et l'importance nationale du programme du MT devrait alors croître rapidement et susciter des appuis plus résolus à la création d'un nouveau dispositif institutionnel pour l'aménagement touristique. Classement global du risque M Classement du risque : E = risque élevé ; I = risque important ; M = risque modeste ; N = risque négligeable ou faible. - 21 - 3. Aspects éventuellement litigie ux S.O. G. Principales conditions du prêt 1. Conditions d'entrée en vigueur 2. Autres Préparer le premier Rapport de Gestion du Projet (RGP) au plus tard 12 mois après la mise en vigueur du Prêt. H. Préparation et instruction du Projet o 1. a) Les dossiers techniques pour les activités de la première année sont terminés et prêts pour le démarrage de l'exécution du Projet. x 1. b) Sans objet. x 2. Les dossiers d'appels d'offres pour les activités des six premiers mois sont terminés et prêts pour le démarrage de l'exécution du Projet, et un cadre a été établi pour accord sur les DAO types qui seront utilisés pour la passation des marchés pendant toute la durée du PDCI. x 3. Le Plan d'Exécution du PDCI a été évalué et estimé réaliste et de qualité satisfaisante. o 4. Les rubriques suivantes sont absentes et elles sont discutées dans le cadre des conditions du prêt (Section G): I. Conformité aux politiques générales de la Banque x 1. Ce Projet est conforme à toutes les politiques applicables de la Banque. o 2. Il est recommandé d'approuver les dérogations suivantes aux politiques de la Banque. Le Projet est conforme à toutes les autres politiques applicables de la Banque. _______________________ _______________________ _____________________ Jean-Hubert Moulignat Jean-Claude Villiard Christian Delvoie Responsable du projet Directeur du Secteur Directeur Département Maghreb - 22 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 1 : Récapitulatif du concept du projet Hiérarchie des objectifs Indicateurs clés de Suivi et évaluation Hypothèses critiques performance Objectif sectoriel lié au Indicateurs sectoriels Rapports secteur/pays (Objectif par rapport à la CAS mission de la Banque) Le secteur touristique Nombre de touristes Note sectorielle du · Les recettes touristiques contribuera à une croissance étrangers par an, recettes Groupe de la Banque accrues en devises durable en améliorant la touristiques en pourcentage mondiale « Tourisme et contribueront à stimuler compétitivité, en favorisant du PIB, création directe et Développement l'économie marocaine, à un secteur privé plus indirecte d'emplois, taux mondial » ; étude sur améliorer la balance des dynamique, et en renforçant d'occupation des hôtels, « les sources de paiements et à mettre l'efficacité de investissement privé par croissance au Maroc »; des ressources à l'administration publique rapport à l'investissement nouveau CAS ; CDI. disposition pour la total création d'emplois et l'allégement de la pauvreté. · La participation du secteur privé sur une base concurrentielle accroîtra l'efficacité économique et libérera des fonds publics pour lutter contre la pauvreté. · Une gestion publique plus efficace et transparente des projets touristiques permettra d'éviter la corruption et le népotisme. Objectif de développement à long terme Investissement privé durable Augmentation significative Partenariats : examen Le modèle de partenariat dans l'aménagement intégré de l'investissement privé/ des documents public-privé pour les unités de sites touristiques sur budget national. contractuels, états d'aménagement touristique l'ensemble du territoire, géré financiers et avancement intégré s'avère viable et de manière stratégique par Nombre d'accords physique des projets. durable dans le contexte un nouveau dispositif préliminaires et définitifs marocain. d'aménagement touristique. signés chaque année avec Stratégie nationale et Des solutions sont trouvées des aménageurs/promoteurs base de données pour pour maximiser la privés. l'aménagement transparence, la touristique côtier, compétitivité au niveau du - 23 - Hiérarchie des objectifs Indicateurs clés de Suivi et évaluation Hypothèses critiques performance Répartition des projets sur données foncières. processus de sélection et le l'ensemble du territoire, partage équitable des risques nombre de partenariats entre les divers investisseurs public-privé et volume des et parties intéressées. activités gérées. L'Etat réglemente le Sources d'investissement processus d'une manière diversifiées (banques flexible et équitable. Le internationales, compagnies cadre juridique et d'assurance, consortiums, réglementaire s'améliore capital privé local). grâce au consensus entre les agences gouvernementales concernées et les élu s. Objectif de développement Résultat/Indicateurs Rapports du projet (Objectif par rapport au du projet d'impact but) Proposer, tester et évaluer le · Un nouveau cadre · Rapports de suivi du Les leçons tirées de cadre institutionnel et les institutionnel avalisé par projet l'exécution du PDCI procédures contractuelles les l'ensemble des · Revue à mi-parcours permettront au GM d'avoir mieux adaptés au contexte intervenants et du projet une capacité institutionnelle marocain, pour créer des pleinement opérationnel · Enquêtes et et de gestion suffisante pour partenariats public -privés · Le nombre de plans statistiques du lancer un grand nombre de assurant un aménagement d'aménagement Ministère du partenariats public -privé intégré et durable des sites indicatifs et de DAO Tourisme durables pour l'aménage- balnéaires. approuvés par les · Correspondance ment intégré des sites Comités de Suivi ad hoc officielle touristiques. · Le nombre de contrat signés avec les L'investissement privé dans aménageurs/promoteurs de nouvelles stations privés. balnéaires, en partenariat avec l'Etat, relancera le secteur touristique et aura un impact positif sur l'ensemble de l'économie, ainsi que sur les communautés avoisinantes. Les exemples réussis de partenariats public -privé pour l'aménagement et la gestion de stations balnéaires pourraient être reproduits dans d'autres secteurs (parcs industriels et technologiques, aménagement urbain ). - 24 - Résultat de chaque Indicateurs de résultat Rapports du projet (Résultats par rapport à composante l'objectif) 1. Pour chaque site les Achèvement et approbation Plans indicatifs et dossiers Les sites retenus dans le documents suivants seront dans les temps (avant la d'appel d'offres programme produits : revue à mi-parcours pour d'investissement sont Haouzia et Essaouira) et considérés comme adéquats · Un plan d'orientation dans les limites du budget, pour le type d'aménagement global du site des plans d'aménagement souhaité et attirent des · Un plan d'aménagement indicatifs. aménageurs/promoteurs indicatif pour l'UAT privés. L'acquisition des · Une étude de pré- terrains ne pose pas de faisabilité del'UAT problème. · Des dossiers d'appels d'offres 2. La capacité de gestion de L'étendue des compétences Rapports des consultants, La capacité de gestion de la projet de la DAI est disponibles à la DAI est procès-verbal des réunions, DAI s'est améliorée et améliorée : améliorée (notamment dans documents de formation, s'avère suffisante pour le financement de projets). lettres d'approbation et poursuivre les négociations 2.1.La préparation des Formation opérationnelle projets de DAO. avec les investisseurs privés. négociations pour 5 sites est assurée par les consultants à assurée, avec l'aide des chaque étape décisive. consultants Le processus est supervisé par l'Unité d'exécution du projet et progresse confor- mément au calendrier : Au moment de la revue à mi parcours les résultats des appels d'offres pour Khmis Sahel et Saïdia sont connus, et les DAO pour Essaouira et Haouzia sont prêts (Plage Blanche est prévue pour le deuxième trimestre de 2002). Une décision est prise quant aux sites à lancer. 2.2 Les offres des Le contrat préliminaire pour Evaluation par les promoteurs/aménageurs Taghazout est conclu avant consultants des soumissions privés sont évaluées et les la revue à mi parcours et le des aménageurs/promoteurs projets d'accords préparés contrat définitif avant la privés, protocoles de pour deux sites, avec l'aide date de clôture ; un site sup- négociation, et accords des consultants. plémentaire peut atteindre le préliminaires. stade du contrat définitif. - 25 - 3. Accord concernant le Décision de mettre en place Documents portant création Le nouveau dispositif est nouveau cadre institutionnel un nouveau dispositif du nouveau dispositif viable, efficace, et bénéficie pour l'aménagement institutionnel d'ici le institutionnel, statuts, d'une bonne image touristique qui succédera à deuxième trimestre de 2001. organigrammes, « business localement, pour la DAI pour gérer le Les statuts, organisations et plans » , dotations en promouvoir un tourisme programme élargi manuels de procédures sont personnel. durable, négocier avec des d'aménagement des sites prêts et la mise en place a investisseurs internationaux, balnéaires en préparation et commencé au moment de la et reprendre négociation. revue à mi-parcours. progressivement les attributions de la DAI. Composantes/sous - Apports (budget pour Rapports du projet (Composantes par rapport composantes du projet chaque composante) aux résultats) Millions de $EU 1. Préparation des plans de 1,2 Rapports des consultants, Tous les plans et études sont développement indicatifs et plans d'aménagement de bonne qualité, remis à des études de préfaisabilité indicatifs approuvés, et temps et approuvés par pour trois nouveaux sites Dossiers d'appels d'offres. l'ensemble des parties touristiques balnéaires à : intéressées. 1.1 Plage Blanche (Tan- Tan) ; 1.2 Haouzia (El Jadida) 1.3 Essaouira. 2. Assistance technique à la 0.9 Rapports des consultants, La sélection des consultants DAI du ministère du procès-verbal des réunions, est satisfaisante. Ils sont en Tourisme pour : lettres d'approbation et mesure d'assurer une DAO. formation opérationnelle et 2.1 Gestion et supervision Evaluation par les de transférer leurs de la préparation des plans consultants des offres des connaissances au personnel indicatifs de développement promoteurs/aménageurs de l'UEP, et d'identifier les 2.2. Sélection des privés, protocoles de compétences manquantes. promoteurs/aménageurs négociation, contrats privés et négociation des préliminaires et principaux. contrats. Les responsabilités et les 3. Mise en place du 0,24 Promulgation des mandats proposés pour les nouveau cadre documents portant création nouvelles institutions sont institutionnel. du nouveau dispositif, approuvés par le GM. organigrammes, « business Aléas 0,30 plans » et dotations en personnel. - 26 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 2 : Description du Projet Par composante : Composante 1 du Projet ­ 1,20 million de $EU Préparation des plans d'aménagement indicatifs et des études de préfaisabilité pour trois nouveaux sites touristiques balnéaires à Plage Banche (Tan-Tan), Haouzia (El Jadida) et Essaouira. L'étude de chaque site comprendra : · un plan d'orientation global pour l'ensemble de la station touristique, basé sur une étude de marché et l'analyse des potentiels et contraintes des sites aménageables, et proposant et délimitant des sites précis pour des unités d'aménagement touristique intégré (UAT) ; · un plan d'aménagement indicatif de l'UAT sélectionnée, qui tienne compte des conclusions du plan d'orientation global et qui les détaillent davantage afin d'estimer un programme, les densités acceptables, les besoins en infrastructures, les flux de circulation, etc. ; · l'étude de préfaisabilité de ce plan d'aménagement, permettant de tester la rentabilité économique et financière des variantes d'aménagement proposées dans le plan d'aménagement indicatif et de disposer de ratios financiers de référence pour les négociations avec des aménageurs/promoteurs privés ; et · la préparation d'un dossier d'appel d'offres et l'élaboration de critères de sélection des aménageurs/promoteurs privés pour l'UAT. Les principales caractéristiques des trois sites à étudier sont les suivantes : - Plage Blanche (Tan-Tan) est un site vierge éloigné de tout centre urbain nécessitant d'importants investissements dans les infrastructures hors site et probablement la prise en charge du projet par un aménageur/promoteur privé unique. Cela permettrait d'éviter que des projets « marginaux » portent atteinte à l'intégrité du site. Le défi majeur pour ce site est de concevoir un mécanisme de financement à long terme des infrastructures hors site. Le contrat devra probablement prévoir des dispositions spécifiques pour gérer le développement social et économique induit par la construction et l'exploitation du site, notamment des logement et services sociaux de base pour le personnel. - Haouzia (El Jadida) est également un site vierge, mais situé à proximité de la ville d'El Jadida, et les infrastructures hors site ne devraient pas constituer une contrainte majeure pour son aménagement. La zone est déjà partiellement aménagée pour le tourisme local et international et une nouvelle UAT pourrait être développée par étape, ce qui pourrait se faire sans recourir à un aménageur/promoteur unique. La région se développe rapidement et les autorités locales sont bien décidées à valoriser au maximum les revenus des activités touristiques. La zone de Haouzia est située entre les deux villes historiques d'El Jadida et d'Azemmour. Ces deux villes disposent d'un patrimoine culturel remarquable qui peut être valorisé pour constituer une attraction touristique complémentaire du site balnéaire de Haouzia : les anciennes cités portugaises sont actuellement en cours de restauration et pourraient devenir des quartiers d'animation autour de lieux de spectacles et de concerts, de galeries d'art et d'artisanat, et de restaurants aménagés dans un cadre historique. - Essaouira est une ville historique dotée d'un important patrimoine culturel, entourée d'une forêt écologiquement vulnérable créée pour fixer des dunes de sable. Au moment du choix des sites pour la création - 27 - d'une Unité d'Aménagement Touristique intégrée, une attention particulière devra être accordée à la préservation de la forêt et de l'identité et du caractère culturel de la ville. Composante 2 du Projet ­ 0,90 million de $EU Assistance technique à la Direction des Aménagements et des Investissements (DAI) du ministère du Tourisme pour la gestion et la supervision des trois nouveaux sites touristiques balnéaires à Plage Blanche (Tan-Tan), Haouzia (El Jadida), et Essaouira et des trois sites en cours d'étude : Saïdia/Ras El Ma, Khmis Sahel (Larache) et Taghazout (Agadir). Cette composante comprendra deux parties : · Composante 2.1 : assistance technique à la DAI pour gérer le processus de préparation des plans d'aménagement indicatifs et des dossiers d'appels d'offres pour les trois nouveaux sites (Plage Blanche, Haouzia, et Essaouira) et pour les deux sites dont les plans d'aménagement indicatifs ont déjà été lancés par le ministère du Tourisme (Saïda/Ras El Ma et Khmis Sahel/Larache). Cette tâche sera confiée à un seul bureau d'études et comprendra des sessions de formation opérationnelle du personnel de la DAI. - Saïdia/Ras El Ma, dont le plan d'aménagement indicatif est financé par un don du Gouvernement espagnol, est située à proximité d'une station balnéaire déjà très fréquentée par les marocains et par des touristes d'autres pays du Maghreb. Elle a cependant un fort potentiel de développement sur le marché international, mais la compatibilité et l'intégration entre le nouveau site et la station populaire existante devront être étudiées et gérées avec soin. Il n'y a pas actuellement d'agence locale d'aménagement, et la structure foncière comprend à la fois des terrains publics et des terrains privés. - Khemis Sahel (Larache) Cette zone est déjà couverte par des documents d'urbanisme qui prévoient un développement des aménagement touristiques. Il existe un fort consensus et une forte motivation des responsables locaux pour aménager un centre touristique au nord de la ville historique, non loin du site archéologique (ruines romaines de Lixus). Le taux de chômage élevé (30 pour cent), et l'étendue des activités de services qui pourraient se développer en liaison avec l'aménagement du site touristique font de Larache un cas particulièrement intéressant pour mettre au point un programme visant à maximiser l'impact socio- économique du projet pour la population locale tout en protégeant et valorisant le patrimoine historique de Larache et de Lixus. · Composante 2.2 : assistance/conseil pour l'examen des propositions des aménageurs/promoteurs privés et pour la préparation des contrats préliminaires avec les aménageurs/promoteurs sélectionnés. Cette assistance commencera avec le site de Taghazout (Agadir), pour lequel des aménageurs/promoteurs privés ont déjà soumis des offres. Elle sera éventuellement étendue à la préparation du contrat principal et au bouclage financier du projet. Compte tenu de la durée et du montant limités du prêt, cette assistance sera assurée pour deux sites au maximum (en commençant par Taghazout). - Taghazout se prête à un développement rapide et est hautement prioritaire. Le site faisant partie de l'aire économique d'Agadir, les principales infrastructures hors site sont déjà en place et tous les terrains appartiennent à la SONABA. Parallèlement, la zone fait l'objet d'une urbanisation rapide (du fait de sa proximité avec l'agglomération en pleine expansion d'Agadir, dont la population a crû de 7 à 8 pour cent par an de 1972 à 1994). Comme l'indique le Schéma Directeur d'Aménagement du littoral Nord d'Agadir, le tourisme est très important pour l'économie locale, mais la croissance est également alimentée par l'agriculture, la pêche et l'industrie. Le défi de l'aménagement du site est donc parvenir à gérer l'espace littoral en conciliant : les exigences d'aménagement d'une station balnéaire internationale de qualité, la poussée urbaine et l'afflux de populations vers la côte, les besoins en terrains et en infrastructures des autres . secteurs économiques, et la préservation de l'environnement sur le littoral Des aménageurs/promoteurs privés préparent actuellement des propositions pour l'aménagement du site et rassemblent des investisseurs - 28 - potentiels. Ces propositions devront être négociées avec le GM avant une décision éventuelle de transfert des terrains de la SONABA. Composante 3 du Projet ­ 0,24 million de $EU Assistance technique pour la mise en place du nouveau cadre institutionnel pour l'aménagement des sites touristiques. L'audit stratégique du cadre institutionnel existant pour l'aménagement touristique (deux sociétés locales d'aménagement touristique, SONABA et SNABT, la Direction des Aménagements et des Investissements, et des représentations régionales) est en cours de lancement et est financé par un Don du Gouvernement japonais (PHRD). Cet audit stratégique fera des propositions pour restructurer les sociétés existantes et/ou pour créer un nouveau dispositif d'aménagement au niveau national, indispensable pour lancer et gérer simultanément un grand nombre de nouveaux sites touristiques intégrés. Les résultats de cet audit seront disponibles avant la fin de l'année 2000. Ils comprendront des propositions pour le statut des nouvelles institutions, leur organisation interne, leur « Business plan », ainsi qu'un plan de migration des structures actuelles vers les nouvelles institutions. La composante 3 financera alors l'assistance technique nécessaire pour rendre le nouveau dispositif pleinement opérationnel. Les termes de référence détaillés de cette assistance seront définis d'ici la fin de l'an 2000. PLAN D'EXECUTION DU PROJET Composante 1. Les termes de référence (TDR) standards pour les Plans d'aménagement indicatifs ont été préparés et sont prêts pour le lancement des consultations. Un appel à manifestation d'intérêt sera publié par l'UEP et la Banque en juin 2000. L'appel d'offres pour le premier PAI (Essaouira) sera lancé par l'UEP en septembre 2000, pour le deuxième PAI (El Jadida) en octobre 2000, et pour le troisième PAI (Plage Blanche) en janvier 2001. Composante 2. Le projet de TDR pour la composante 2.1 (AT pour la gestion et la supervision des PAI) a été préparé par la Banque et la version finale sera soumise par l'UEP à la Banque en juin 2000. L'appel d'offres sera lancé en juillet 2000. En ce qui concerne la composante 2.2 (AT pour la sélection des aménageurs/promoteurs privés et la préparation des contrats préliminaires), les TDR pour le premier site (Taghazout) seront préparés lorsque les détails du processus de sélection auront été arrêtés par le GM. Composante 3. L'appel d'offres pour l'Audit stratégique, financé par le PHRD, sera lancé par l'UEP en juin 2000. Le rapport final sera prêt en novembre 2000 et les TDR pour l'AT à la mise en place du nouveau dispositif institutionnel seront préparés par l'UEP avant la fin de l'année 2000. Pour de plus amples détails se référer au Calendrier d'exécution du projet ci-après. - 29 - Maroc Développement durable du tourisme balnéaire - Calendrier d'exécution du projet Mid- Term Review 2000 2001 > 2002 Task Name Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Component # 1 IDP Larache RFP RFP IDP Saïdia IDP Essaouira RFP RFP IDP El Jadida IDP Plage Blanche RFP Component # 2 Main Agreement + TA Management of IDP & training Financial Closing Agreement Taghazout PA APS APD > Agreement Site 2 PA APS APD Component # 3 Audit SONABA/SNABT/DAI (PHRD) National Agency Creation TA for national Agency RFP: Request for proposals IDP: Indicative Development Plan PA: Preliminary Agreement APS: Preliminary Design APD: Detailed Design - 30 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 3 : Coûts estimés du Projet Monnaie Devises Total locale Coûts du Projet par composante Millions de Millions de Millions de $EU $EU $EU 1. Plans d'aménagement indicatifs 0,40 0,80 1,20 2. Assistance technique à la DAI 0,30 0,60 0,90 3. Assistance technique pour le nouveau dispositif 0,08 0,16 0,24 institutionnel d'aménagement touristique Total du Coût de base 0,78 1,56 2,34 Provisio n pour aléas techniques 0,05 0,10 0,15 Provision pour aléas financiers 0,05 0,10 0,15 Coût total du Projet 0,88 1,76 2,64 Total du financement requis 0,88 1,76 2,64 Monnaie Devises Total locale Coûts du Projet par catégorie Millions de Millions de Millions de $EU $EU $EU Fournitures 0,00 0,00 0,00 Travaux 0,00 0,00 0,00 Services 0,88 1,76 2,64 Formation 0,00 0,00 0,00 Coût total du projet 0,88 1,76 2,64 Total du financement requis 0,88 1,76 2,64 - 31 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BANEAIRE Annexe 4 : Termes de Référence Standards pour les Plans d'aménagement indicatifs d'Unités d'Aménagement Touristique Intégré au Maroc I. CONTEXTE Récemment le tourisme est devenu la principale source de devises pour le Royaume du Maroc, malgré le faible niveau d'investissements nouveaux consacrés au secteur ces dernières années. La qualité et la diversité des atouts touristiques du Maroc ­ à la fois naturels et culturels ­ peuvent permettre au tourisme de jouer un rôle encore plus important dans l'avenir économique du Royaume. Toutefois, afin de maximiser les nombreux avantages économiques et sociaux qui peuvent être raisonnablement attendus du développement du secteur, il est essentiel d'adopter une vision à long terme et une approche de planification stratégique. Le développement durable de l'industrie touristique marocaine dépend du lancement d'un ensemble d'actions par les secteurs public et privé, et notamment : · identification et préservation des sites de taille et de qualité suffisante pour devenir des pôles d'aménagement touristique intégré au cours des décennies à venir ; · recours, pour l'aménagement et le développement intégré de ces sites, à des groupes privés qualifiés disposant d'une expertise et d'une expérience internationales reconnues, associés à des compétences locales dans le domaine de l'aménagement et de l'industrie touristique ; · soutien du Gouvernement marocain aux investisseurs privés, par des mesures incitatives, et notamment par la prise en charge de certaines infrastructures hors site, par l'accélération des procédures d'approbation et de délivrance des permis de lotir ou de construire, et par l'octroi d'avantages et d'exonérations fiscales et douanières spécifiques aux projets de développement touristique intégrés ; · collaboration étroite entre les départements ministériels, les collectivités locales, les ONG et le secteur privé pour protéger, préserver et mettre en valeur les atouts naturels et culturels exceptionnels du Maroc, qui attirent les touristes internationaux et sont à la base même de l'industrie touristique du pays. Le ministère du Tourisme, en coopération avec d'autres départements ministériels, avec les élus et les représentants du secteur privé, a lancé dans ce but un programme ambitieux visant à développer et à mieux gérer l'industrie touristique marocaine, notamment dans les régions littorales où le Maroc dispose de nombreux sites potentiellement attractifs pour la clientèle européenne et internationale. La Banque mondiale prépare actuellement un programme d'appui au ministère du Tourisme pour mettre en oeuvre ces orientations. Les mesures clés de planification et d'identification de projets lancées par le ministère comprennent notamment : 1. Création d'une base de données informatisée sur la localisation et les principales caractéristiques des sites à vocation touristique sur l'ensemble du littoral marocain. 2. Réalisation de Plans d'aménagement indicatifs (comprenant des études de préfaisabilité) pour chacun des sites prioritaires (huit sites, dont deux à l'intérieur du pays). Les consultants choisis apporteront également une assistance technique au ministère pour promouvoir les sites et évaluer les propositions des aménageurs/promoteurs privés. 3. Sélection des Aménageurs/Promoteurs privés chargés de planifier, construire et exploiter les unités d'aménagement touristique intégré. Après la signature d'un accord de partenariat entre le promoteur choisi et l'Etat, le promoteur sera responsable de l'aménagement physique de la nouvelle station touristique, de la mise - 32 - en place et de la coordination des infrastructures, ainsi que de la gestion, de l'animation et de la commercialisation de la nouvelle station. 4. Renforcement des capacités de gestion du ministère afin qu'il puisse prendre en charge la réalisation du nouveau programme d'aménagement touristique. Les Termes de Référence ci-dessous ont pour objectif de préciser les tâches qui devront être réalisées par les consultants sélectionnés pour les Plans indicatifs de la Composante 2 ci-dessus. II. OBJECTIFS SPECIFIQUES DE L'ETUDE Le consultant sera chargé de la réalisation des tâches clés suivantes : · Préparation d'un plan d'orientation global d'aménagement et de gestion touristique de la zone de l'étude, consistant en [...définition sommaire des limites de la zone d'étude ], et définie sur la carte jointe en ANNEXE A. · Identification, à l'intérieur de la zone d'étude définie ci-dessus, d'un site pour le lancement d'un projet d'aménagement touristique intégré d'une superficie d'au moins [......] ha, et capable d'accueillir de nouvelles infrastructures hôtelières d'une capacité approximative de [......] lits. · Préparation d'un Plan d'aménagement indicatif pour le site sélectionné, comprenant un phasage du programme d'aménagement et indiquant, en termes généraux, la localisation des principales composantes programmatiques telles que les infrastructures routières et autres, les principales zones constructibles et les éléments paysagers structurants (terrains de golf, etc.). · Réalisation d'une étude de préfaisabilité économique et financière du Plan d'aménagement indicatif proposé ci-dessus. · Participation, sous l'autorité du ministère du Tourisme, à l'identification et à la sélection du Promoteur/Aménageur privé chargé d'aménager et de promouvoir le site. En réalisant ces tâches, le consultant devra garder à l'esprit que son rôle principal est d'identifier et de décrire les principaux atouts et contraintes du site proposé et des zones avoisinantes. Le consultant devra donc rassembler et/ou préparer un jeu de documents décrivant les atouts et contraintes du site. Ces documents seront utilisés par les candidats Promoteurs/Aménageurs privés, pour préparer leurs soumissions au ministère du Tourisme. Sur la base de ses investigations sur le site et des consultations avec toutes les parties intéressées, le consultant, en coordination avec la DAI, définira des orientations pour le développement du site, qui feront apparaître clairement les aménagement acceptables, et ceux qui ne le sont pas. Cependant, son rôle n'est pas de préparer un plan d'aménagement détaillé et un programme de construction précis pour le site. Au contraire, au cours de l'étude, des options d'aménagement alternatives pourront être examinées par le consultant dans le but de proposer un ensemble de pistes pour la valorisation du site, qui pourront être suivies par les Promoteurs/Aménageurs privés pour préparer leurs soumissions. - 33 - III. TACHES A REALISER PAR LE CONSULTANT Le consultant réalisera les quatre tâches principales décrites ci-dessous : TACHE 1 : PREPARATION DU PLAN D'ORIENTATION GLOBAL Le consultant réalisera un ensemble d'investigations et d'analyses techniques pour créer une base de données exhaustive et pour élaborer un cadre stratégique permettant d'évaluer le potentiel touristique de la zone de l'étude. Une liste des données à collecter pour l'inventaire et l'analyse d'un site touristique est fournie en ANNEXE B. Sous -tâche 1.1 : Identification et description du potentiel d'attraction touristique de la zone d'étude et de la région en général, y compris les sites et attractions accessibles par (a) des excursions d'une journée et (b) des excursions avec nuitée. Sous -tâche 1.2 : Identification, description et analyse des principales infrastructures et autres services publics qui desservent ou qui desserviront la zone de l'étude, et qui peuvent être développés et/ou étendus au site proposé. Cette sous-tâche comprendra une estimation du niveau potentiel de la demande pour ces services ; les extensions physiques envisageables à terme pour satisfaire cette demande ; déterminer si les équipements et services existants peuvent être développés et/ou étendus au site proposé, ou si des équipements indépendants doivent être envisagés ; un calendrier préliminaire pour la réalisation de ces équipements et une estimation de la fourchette des coûts unitaires et globaux de ces équipements. If faudra également identifier les autorisations et approbations à obtenir des diverses institutions et agences concernées pour entreprendre la réalisation de ces équipements. Sous -tâche 1.3 : Recensement et analyse des ressources environnementales de valeur, menacées, et/ou de nature sensible, notamment les sites jouissant d'un statut et d'une protection officiels, ainsi que les autres sites de valeur qui auront éventuellement été identifiés par le consultant au cours de ses travaux de terrain. (Une liste de contrôle visant à faciliter l'évaluation est fournie en ANNEXE C.) Sous -tâche 1.4 : Etude du marché touristique potentiel. Le consultant identifiera (sur la base de consultations avec des experts internationaux et marocains, de diverses publications et statistiques, et de sa propre expérience) le segment du marché touristique à cibler et le type de produits touristiques que les installations à développer sur le site devront offrir. Une attention particulière sera accordée aux potentialités du marché européen et aux avantages compétitifs offerts par le site par rapport à des sites similaires de la région méditerranéenne/Afrique du Nord. Sous -tâche 1.5 : Structure de la propriété foncière et disponibilité des terrains. Le consultant identifiera les sites où la structure de la propriété foncière peut faciliter ou entraver l'assemblage des superficies nécessaires à l'aménagement d'un centre touristique intégré de grande taille. Sous -tâche 1.6 : Sur la base des études et analyses ci-dessus, le consultant élaborera un plan d'orientation global présentant une vision stratégique d'un scénario optimal d'aménagement touristique pour la zone de l'étude. Le plan d'orientation global identifiera une série d'actions et d'améliorations nécessaires pour tirer le maximum d'avantages économiques, sociaux et environnementaux des activités touristiques dans la zone de l'étude. Le plan d'orientation global comprendra également l'évaluation d'un ou de plusieurs sites potentiels dont le foncier peut être regroupé et aménagé pour créer un centre touristique intégré de grande taille. Le meilleur site -- celui qui correspond le mieux au segment de marché identifié, aux critères environnementaux, de structure foncière, et qui présente le maximum d'atouts et le minimum de contraintes -- sera identifié par le consultant. Après approbation du choix par le ministère, l'Unité d'Aménagement Touristique (UAT) choisie fera l'objet d'études plus détaillées, qui sont décrites dans la Tâche 2, ci-dessous. - 34 - Le plan d'orientation global sera présenté sous la forme d'un rapport et comprendra au moins les cartes et autres documents définis dans la Section IV de ce document, intitulée «Documentation à inclure dans le Dossier d'Appel d'Offres ». TACHE 2 : PREPARATION DU PLAN D'AMENAGEMENT INDICATIF ET DE L'ETUDE DE PREFAISABILITE DE L'UNITE D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE (UAT) PROPOSEE Sous -tâche 2.1 : Définition du Plan d'aménagement indicatif. Le consultant préparera un Plan d'aménagement indicatif qui servira de base à l'élaboration de l'étude de préfaisabilité et qui permettra de disposer d'un scénario de référence pour l'examen, l'évaluation et la comparaison des soumissions des promoteurs/aménageurs privés. Ce plan dimensionnera et localisera les éléments clés d'un programme d'aménagement touristique intégré, et notamment les principales infrastructures in site (telles que la voirie, les réseaux et autres services publics), les infrastructures hôtelières et d'hébergement, ainsi que les infrastructures et équipements de loisirs (terrains de golf, marinas, piscines et installations balnéaires, etc.). Des plans de masse, perspectives et esquisses d'architectes seront utilisés pour mettre en valeur les potentialités du site et illustrer le parti d'aménagement proposé. La localisation et le dimensionnement des infrastructures et des équipements seront déterminés après un examen minutieux de la capacité physique et environnementale du site, et des règlements d'aménagement et d'occupation du sol relevant des agences d'urbanisme et des collectivités locales, lorsqu'ils existent. Les principes généraux d'aménagement environnemental durable des sites figurant dans l'ANNEXE C aideront à orienter ces travaux. Une représentation graphique des constructions sera mise au point pour illustrer la localisation physique des infrastructures, hôtels et équipements de loisirs et d'animation à construire au cours des différentes phases de développement du site. Dans le cadre du Plan d'aménagement indicatif, le consultant examinera un certain nombre de variantes illustrant les différentes hypothèses de localisation, de dimensionnement et de phasage des réalisations. Sous -tâche 2.2 : Préparation de l'étude de préfaisabilité économique et financière. Sur la base du Plan d'aménagement indicatif, le consultant précisera les différentes phases de développement et le calendrier des constructions du centre touristique intégré. Les coûts de construction, les modalités de financement du projet et les autres coûts d'aménagement seront estimés et affectés aux différentes phases de construction. Les recettes des chambres d'hôtel et autres recettes d'exploitation seront estimées. Les bénéfices nets et le taux de rentabilité de l'investissement seront calculés sur une base annuelle et cumulative, ce qui permettra de disposer de taux de rentabilité de référence pour l'aménagement du site. L'analyse portera essentiellement sur le programme d'aménagement recommandé. Cependant, le consultant préparera également des analyses de sensibilité pour l'ensemble des variantes, afin de mieux illustrer les implications financières des aménagements alternatifs. Le consultant examinera plusieurs scénarios de gestion du programme : répartition des investissements entre l'aménageur/promoteur et les autres investisseurs sur le site, et modalités de gestion et/ou de vente du foncier équipé. Sous -tâche 2.3 : Le consultant estimera ensuite les coûts et avantages financiers et économiques pour le secteur public. L'estimation prendra en compte le coût (et les sources possibles de financement) des nouvelles infrastructures hors site, et les revenus générés à terme au niveau national et au niveau local par les divers impôts, taxes et redevances. Le consultant estimera également l'impact direct et indirect en terme d'emplois (emplois créés en phase de construction et d'exploitation des installations touristiques ; emplois indirects et impact en terme de création de petites entreprises ; évaluation des revenus distribués ; nombre de personnes formées et disposant de nouvelles qualifications, etc.). - 35 - TACHE 3 : PREPARATION DU DOSSIER D'APPELS D'OFFRES (DAO) A L'INTENTION DES PROMOTEURS/AMÉNAGEURS PRIVES Après l'achèvement et l'approbation par le ministère du Tourisme du Plan d'aménagement indicatif et de l'étude de préfaisabilité, le consultant aidera le ministère à préparer et à lancer le Dossier d'Appels d'Offres (DAO) pour l'aménagement intégré d'un centre touristique à [...insérer le nom du centre proposé...]. Le consultant recherchera la coopération d'organisations professionnelles (telles que les Fédérations Marocaine du Tourisme et de l'Hôtellerie, l'Organisation Mondiale du Tourisme, et le Conseil Mondial des Voyages et du Tourisme) pour faire connaître et diffuser le DAO. Le consultant pourra également identifier des candidats potentiels qui pourront être invités directement par le ministère, à soumettre des propositions. Un projet de soumission type à l'appel d'offres est joint en ANNEXE D. Le consultant proposera un ensemble de critères et un système de pondération pour l'examen et l'évaluation des soumissions transmises au ministère. Le système de pondération tiendra compte des critères généraux de sélection suivants, qui pourront être modifiés et ajustés afin de tenir compte des caractéristiques et contraintes propres à chaque site. Le consultant proposera au ministère du Tourisme un système d'évaluation et de pondération adapté au site étudié. Le ministère prendra la décision fina le quant au calendrier et aux modalités du processus de sélection. Les critères à prendre en compte dans le processus d'évaluation sont les suivants : · Capacité financière : preuve de la détermination et de la capacité à mobiliser les financements à long terme requis pour réaliser de grands projets d'investissement dans l'Unité d'Aménagement Touristique proposée, en période de forte demande du marché. Preuve de la détermination et de la capacité à garantir la pérennité du fonctionnement de l'UAT en période de faible demande ou de crise du marché. · Capacité et structure organisationnelles : clarté et précision des rôles et responsabilités des membres clés de l'équipe de l'Aménageur/Promoteur Privé ; importance particulière de l'ancienneté et de la compétence du Chef de Projet résident proposé ; présence dans l'équipe du Projet d'experts marocains et internationaux en aménagement touristique disposant d'une expérience opérationnelle. · Capacité technique : disponibilité au sein de l'équipe de l'ensemble des qua lifications professionnelles requises pour planifier, concevoir, construire, et gérer à long terme des installations touristiques (urbanistes, architectes, ingénieurs, spécialistes de l'environnement, responsables des projets de construction, gestionnaires financiers, experts juridiques et comptables, professionnels de l'hôtellerie, spécialistes en marketing touristique, etc.) · Plan d'aménagement et programme proposé : pertinence du plan d'aménagement, du programme d'infrastructures et de constructions, et du phasage du Projet, par rapport au potentiel et aux contraintes pris en compte dans le cahier des charges du DAO, et notamment par rapport au segment du marché touristique international visé. · Expérience et succès antérieurs : expérience antérieure réussie dans le développement et la gestion de centres touristiques intégrés de grande taille orientés vers le marché international, et preuve que cette expérience a été mise à profit pour évaluer précisément le marché visé par l'UAT. - 36 - TACHE 4 : EVALUATION ET SELECTION DES PROMOTEURS/AMÉNAGEURS PRIVES Après réception des soumissions des Promoteurs/Aménageurs privés, le consultant sera disponible, à la demande du ministère du Tourisme, pour examiner, évaluer et critiquer ces offres ; pour aider le ministère à préparer une liste restreinte de finalistes ; et pour apporter un appui au ministère au cours de la phase de négociations avec un ou plusieurs finalistes, y compris pour la préparation des documents contractuels. IV. DOCUMENTATION A INCLURE DANS LE DOSSIER D'APPEL D'OFFRES Pour chaque tâche, le consultant préparera un rapport détaillé, accompagné des cartes, tableaux, diagrammes et photographies nécessaires pour illustrer les principales conclusions et recommandations de l'étude. Le consultant gardera à l'esprit le fait que les documents issus de l'étude doivent présenter les principales opportunités et contraintes du site touristique proposé, dans le but de diffuser l'information et de faciliter la préparation de propositions détaillées par les Aménageurs/Promoteurs privés. Par ailleurs, à la requête du ministère du Tourisme, les documents produits par le consultant devraient pouvoir être publiés sur le réseau Internet afin de faciliter leur diffusion auprès des Aménageurs/Promoteurs privés potentiellement intéressés. Les données sur les sites figurant dans les listes ci-dessous seront préparées par le consultant et incluses dans le dossier mis à la disposition des Aménageurs/Promoteurs privés, pour qu'ils puissent préparer des propositions détaillées en réponse à l'appel d'offres lancé par le ministère. Au niveau de l'ensemble de la zone étudiée : · Plan de situation, indiquant les principales villes et centres urbains, la ligne de côte, le réseau hydrographique et les plans d'eau, les principaux reliefs topographiques, le réseau routier, les aéroports et autres infrastructures d'intérêt régional · Principales infrastructures de transport desservant la zone (routes, aéroports, chemins de fer, installations maritimes), avec leur capacité existante et prévue · Principales ressources environnementales et aires protégées, avec une description sommaire de leurs principales caractéristiques et de leur vulnérabilité · Information sur les conditions climatiques (moyennes et extrêmes) et sur les courants maritimes dans la zone de l'étude, notamment lorsqu'ils risquent d'avoir un impact sur la localisation et la nature des infrastructures et activités de loisirs envisageables. · Terrains de golf, marinas, terrains de camping, souks et autres centres commerciaux existants, villages et paysages pittoresques, centres ou monuments historiques, sites archéologiques, et autres atouts et équipements touristiques et de loisirs accessibles (a) dans le cadre d'une excursion journalière ou (b) d'une excursion avec nuitée · - Fiches descriptives des sites et équipement naturels, culturels, touristiques et de loisirs ci dessus (nature, taille, et localisation) · Localisation et capacité des services urbains existants et des réseaux desservant le site, ou pouvant être étendus au site (approvisionnement en eau potable, assainissement liquide, électricité, télécommunications, collecte et traitement des déchets solides, etc.) - 37 - · Liste des autorisations et permis à obtenir pour créer ou améliorer les infrastructures hors site ou tout autre équipement nécessaire au développement du centre touristique, avec les noms des administrations ou agences concernées et une description sommaire du processus d'approbation et de sa durée. · Disponibilité et coût des matériaux de construction (sable, gravier, autres fournitures pour la construction, etc.) dans la zone de l'étude et ses environs · Ressources en main-d'oeuvre pour la construction et l'exploitation des installations touristiques (avec si possible une estimation du nombre de personnes formées ou à former par spécialité), éloignement du centre par rapport au lieu de résidence de la main d'oeuvre potentielle. Au niveau de l'Unité d'Aménagement Touristique (UAT) : · L'ensemble des données ci-dessus, dans la mesure où elles s'appliquent à l'UAT ou à son voisinage immédiat, mais avec de plus amples détails · Carte(s) topographique(s) de référence du site, pouvant être reproduite(s) · Bathymétrie du littoral maritime, notamment là où des marinas ou installations balnéaires seront vraisemblablement aménagées · Résultats des analyses (chimiques et biologiques) de la qualité de l'eau pour tous les sites de baignade ou d'activités nautiques · Carte indiquant les sites d'intérêt biologique et écologique, avec les zones qui doivent être totalement préservées et celles qui peuvent faire l'objet d'aménagements légers. Si des modifications importantes du paysage et des dragages maritimes sont envisagés, indiquer leur localisation et leur ampleur · Carte indiquant les principales perspectives et points de vue du site · Carte indiquant les zones préférentielles ou obligatoires pour l'implantation des différentes infrastructures et équipements de l'UAT · Diagramme d'accès au site et de circulation (situation actuelle et approche suggérée) · Diagramme de collecte/traitement/évacuation des eaux usées (approche suggérée) · Estimation de la demande future en services urbains, pour chaque phase d'aménagement du site, accompagnée d'un examen des différentes options de desserte du site, et d'une estimation des coûts unitaires d'extension des réseaux existants et/ou de la création de d'équipements et de services propres à l'UAT · Carte et commentaires sur la localisation des différents type de terrains et d'occupation du sol à l'intérieur de l'UAT et dans ses environs immédiats · Carte indiquant la mise en place par phase des nouvelles infrastructures, des bâtiments et autres aménagements du site · Si l'hébergement du personnel des hôtels et des autres services doit être assuré sur le site, prévoir une carte indiquant le nombre et la localisation des logements et services communs · Carte et commentaires sur plans d'aménagement ou autres documents d'urbanisme en vigueur ou en cours de préparation (SDAU, POS, etc.) · Carte parcellaire de l'UAT et de ses environs immédiats, indiquant les détenteurs de titres fonciers et les constructions existantes · Copie de tous les modèles financiers et hypothèses utilisés pour évaluer la rentabilité du programme indicatif d'aménagement et de ses principales variantes, à la fois sous forme imprimée et sur disquette V. CONSULTATION AVEC LES PARTIES INTÉRESSÉES A chaque étape de ses travaux, le consultant s'efforcera de consulter les parties intéressées (notamment les autres ministères, les autorités locales, les élus, les ONG, les représentants de l'industrie touristique nationale et internationale, les propriétaires fonciers et autres acteurs du secteur privé) afin de recueillir des informations et des avis sur les travaux et analyses en cours. Une bonne connaissance, dès le début de l'étude, des préoccupations - 38 - et des attentes de toutes les parties intéressées est fondamentale pour parvenir à des propositions utiles et faisant l'objet d'un large consensus. Une attention particulière sera portée à la coordination et consultation avec : · Le ministère chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement, ainsi que l'Agence Urbaine concernée ; · Les autres membres de la Commission interministérielle chargée de l'aménagement touristique du littoral (CICATL) ; · Les agences et services publics propriétaires ou gestionnaires de ressources foncières à l'intérieur ou à proximité de l'UAT ; · Les services et offices publics responsables de la construction et de la gestion des infrastructures et réseaux de distribution, notamment lorsque des modifications ou des extensions majeures s'imposent ; · Les communes urbaines et rurales dans lesquelles l'UAT est située ou qui sont susceptibles d'être affectées par son développement ; · Les entreprises du secteur touristique actives dans la région ou souhaitant participer à son développement; et · Les propriétaires fonciers privés situés à proximité du site de l'UAT. VI. COMPOSITION DE L'EQUIPE DU CONSULTANT Le consultant devra réunir une équipe ayant une expérience internationale et marocaine dans le domaine de la planification et de l'aménagement de stations touristiques. L'équipe du consultant devra au minimum disposer des qualifications professionnelles suivantes (étant entendu qu'une même personne peut être qualifiée dans plusieurs spécialités) : · Directeur/gestionnaire de proje t · Economiste/Spécialiste en marketing touristique · Architecte/Urbaniste · Ingénieur civil · Spécialiste de l'analyse des coûts · Ingénieur spécialiste de l'environnement · Analyste financier · Spécialiste du financement de Projets - 39 - ANNEXE A Plan de situation de la zone de l'étude (sera remis par la DAI) - 40 - ANNEXE B Liste type des données à collecter pour l'inventaire et l'analyse d'un site touristique Cartographie · Photographie aérienne · Plans de situation régional et local · Relevé du site avec coordonnées géographiques · Description du statut juridique · Servitudes et droits de passage (type et localisation) · Carte foncière · Limite des territoires communaux Topographie & Perspectives · Carte des pentes avec pourcentages · Hauteurs et dépressions (points culminants et points bas) · Talwegs et fossés de drainage pluvial · Points de vue, perspectives et champs visuel (in-site et hors site) · Monuments ou sites d'intérêt particulier Drainage · Profondeur et qualité de la nappe d'eau souterraine · Limite des zones d'épandage des crues · Zones humides, marécages et terres inondables · Caractéristiques du drainage des eaux de surface (et perméabilité/percolation) · Localisation des puits et qualité de l'eau · Sources de pollution in-site et hors site · Données sur les marées (écarts saisonniers) Sols · Types, caractéristiques, et localisation des sols · Caractéristiques des sous-sols · Profondeur et qualité de la couche arable/érosion · Profondeur jusqu'à l'assise rocheuse · Qualité des plages et du sable/érosion Végétation · Types de végétation/espèces présentes sur le site et près du site · Taille et localisation des spécimens arbustifs et floraux · Caractéristiques et habitats d'intérêt particulier Inventaire de l'utilisation des sols · Constructions et activités existantes sur le site · Utilisation des sols environnants et activités · Histoire de l'occupation du site · Nature des développements en cours dans la zone · Appréciation qualitative des établissements humains avoisinants - 41 - Circulation · Chemins et sentiers existants · Routes carrossables existantes · Points d'accès primaires et secondaires · Proximité du réseau routier régional et d'autoroutes · Projets d'amélioration du réseau routier régional Services publics et commerciaux · Localisation et capacité des écoles · Pompiers, police et services médicaux · Transport public et horaires · Services postaux, sociaux , d'emploi et autres · Commerces et services privés · Activités de loisirs · Recensement et données socio-économiques Equipements et réseaux publics Il est important de noter la localisation, la capacité existante, la conception et la qualité des installations, la fiabilité, la distance entre le site et les points de raccordement aux réseaux, la structure des coûts, l'agence ou société gestionnaire, les extensions prévues et leur financement. · Eau potable · Electricité · Assainissement et traitement des eaux usées · Collecte et traitement des déchets solides · Drainage des eaux de pluie · Télécommunications · Autres (gaz naturel, satellites, réseaux câblés, fibre optique, etc.) Réglementation · Documents régionaux d'aménagement du territoire (approuvés et en cours de préparation) · Documents d'urbanisme d'agglomération et municipaux (approuvés et en cours de préparation) · Réglementations et procédures nationales, littorales, environnementales, régionales et municipales applicables concernant les approbations, autorisations et permis · Classification, description et organigrammes de toutes les autorités publiques compétentes dans la zone Autres caractéristiques · Vents dominants, variations saisonnières et vitesse · Sources de pollution et de bruit · Pluviométrie (volumes saisonniers) · Climat, température et heures d'ensoleillement (variations saisonnières) · Marées et courants maritimes · Sites historiques, archéologiques, biologiques ou autres sites d'intérêt particulier · Habitats de la faune et des oiseaux (et itinéraires des migrations) · Sites régionaux d'intérêt particulier - 42 - ANNEXE C Analyse environnementale d'un projet d'aménagement touristique Points spécifiques que les consultants étudieront dans le cadre des TDR : 1. Nature et problèmes de la structure foncière 2. Données climatiques : températures, précipitations et régime des vents ; informations sur les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, séismes, etc.) 3. Données océanographiques : marées, courants et régime de houle 4. Caractéristiques des plages 5. Caractéristiques du couvert végétal et forestier 6. Activités de pêche 7. Activités d'élevage et terrains de parcours 8. Topographie du site de construction 9. Données hydrologiques des bassins versants : aquifères, qualité de l'eau souterraine et niveau de salinité, qualité de l'eau des oueds 10. Existence, degré et type de conservation d'écosystèmes vulnérables (dunes, forêts, zones humides, herbiers sur la côte méditerranéenne, zones de reproduction et de nidification) et d'espèces menacées, que ces zones soient ou non classées comme aires protégées 11. Existence, degré et type de conservation d'un patrimoine archéologique et culturel (sites archéologiques, médinas, bâtiments et monuments classés) 12. Existence d'activités telles que les carrières de sable 13. Modalités actuelles de collecte et de traitement des déchets solides 14. Existence d'une station d'épuration des eaux usées 15. Desserte du site en eau potable et en électricité Principes généraux pour un aménagement environnemental durable des sites touristiques balnéaires : · Privilégier les aménagements à l'intérieur des terres plutôt que « les pieds dans l'eau » · En l'absence d'une législation ou d'une réglementation spécifique, proposer des normes de retrait par rapport au rivage pour éviter l'érosion des plages et des dunes · Utiliser les zones tampons non aménagées pour protéger le site, et assurer leur préservation en tant qu'aires protégées, forêts, zones agricoles, sites archéologiques et culturels, etc. · Encourager un aménagement respectueux de l'environnement et à faible impact, notamment dans les écosystèmes fragiles · Encourager la conservation et la gestion des ressources naturelles et culturelles autour ou à proximité des sites d'aménagement touristique - 43 - ANNEXE D Esquisse du contenu des soumissions aux appels d'offres (A finaliser par la DAI en association avec le consultant ; les soumissions initiales seront conceptuelles et peu détaillées ; après une première sélection du ou des promoteurs/aménageurs privés, des propositions plus détaillées seront examinées au cours des négociations, puis au cours des activités conjointes de programmation et d'investissement) 1. Informations relatives au promoteur/aménageur privé : · Information sur le statut juridique du promoteur/aménageur privé · Liste des principaux propriétaires et dirigeants du promoteur/aménageur privé · Références financières · Identité des partenaires éventuels du projet (autres investisseurs, promoteurs et opérateurs du secteur hôtelier, etc.) · Expérience préalable dans le domaine de l'investissement et de la gestion touristique, notamment dans le domaine de la planification et de l'aménagement de nouvelles stations touristiques 2. Description du projet : · Conception générale de l'aménagement proposé : marchés visés · Programme d'aménagement (organisé par phases) - infrastructures d'aménagement du site - nombre de lits d'hôtels - autres installations de loisirs et d'animation (terrain de golf, marina, installations équestres, casino, etc.) · Calendrier et programmation du projet 3. Plan préliminaire d'aménagement : · Diagramme des équipements et réseaux de distribution · Diagramme d'accès au site et de circulation · Zonage des activités · Plan parcellaire des équipements et constructions · Plan de masse 4. Etude de préfaisabilité : · Coût des composantes du projet (par phase et par type d'activité) · Estimation des revenus du projet et des taux de rentabilité (annuels et cumulatifs et par type d'activité) · Plan de financement 5. Déclaration de politique environnementale du promoteur/aménageur privé · Déclaration de politique environnementale de l'entreprise · Politique générale et méthodologie pour la protection des ressources écologiques côtières 6. Commentaires du promoteur/aménageur privé sur le projet de contrat avec le ministère du Tourisme - 44 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 5 : Récapitulatif financier Période d'exécution An 1 An 2 An 3 An 4 An 5 An 6 An 7 Total Financement requis Coûts du Projet Coûts d'investissement 0,8 1,2 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 Coûts récurrents 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Coût total du Projet 0,8 1,2 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 Financement total 0,8 1,2 0,6 0.0 0,0 0,0 0,0 Financement BIRD/IDA 0,7 1,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 Gouvernement 0,1 0,2 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 Central 0,1 0,2 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 Provincial 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Cofinanciers 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Redevances 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 usagers/bénéficiaires 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Autres Financement total du 0,8 1,2 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 Projet Principales Hypothèses : La période d'exécution commencera le 1er juillet 2000 et se terminera le 31 décembre 2002. - 45 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 6 : Modalités de passation des marchés et de décaissement Passation des marchés Responsabilités en matière de passation de marchés La Direction des Aménagements et des Investissements (DAI) est l'agence d'exécution du ministère du Tourisme. La DAI a une expérience satisfaisante des passations de marché. L'Unité d'Exécution du Projet (UEP) au sein de la DAI sera chargée de la préparation et du lancement des dossiers d'appels d'offres. Procédure de passation des marchés Le Projet ne comprend que des services de consultants. Le recrutement des consultants au titre du Projet se fera conformément aux Directives relatives à la Sélection et à l'Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale, publiées par la Banque en janvier 1997 (et révisées en septembre 1997 et en janvier 1999), et aux dispositions stipulées dans l'Accord de Prêt. Tableau A : Coûts du Projet selon les modalités de passation des marchés (équivalent millions de $EU) Modalités de passation de marché 1 Catégorie de dépenses N.F.B. Coût total AOI AON Autres 1. Travaux 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) 2. Fournitures 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) 3. Services 0,00 0,00 2,64 0,00 2,64 (0,00) (0,00) (2,18) (0,00) (2,18) 4. Divers 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) Total 0,00 0,00 2,64 0,00 2,64 (0,00) (0,00) (2,18) (0,00) (2,18) 1/ Les chiffres entre parenthèses sont les montants à financer sur le prêt de la Banque. Tous les coûts comprennent les aléas. - 46 - Modalités de sélection des consultants Tous les contrats pour les services de consultants d'un coût estimatif égal ou supérieur à la contre-valeur de 100.000 $EU feront l'objet d'expressions d'intérêt dans le périodique Development Business des Nations Unies et dans au moins un journal local. La méthode de sélection pour les contrats d'un coût estimatif égal ou supérieur à 100.000 $EU, pour les bureaux d'études, sera fondée sur la qualité et le coût (SFQC). La méthode de sélection pour les autres contrats pourra être basée sur les qualifications des consultants (QC), sauf en ce qui concerne les missions standard pour lesquelles la sélection peut être basée sur le moindre-coût. Les contrats pour les services de bureaux d'études d'un coût estimatif égal ou inférieur à la contre-valeur de 50.000 $EU par contrat et de 25.000 $EU pour les consultants individuels peuvent, avec l'accord préalable de la Banque, être passés par entente directe. Tableau A1 : Modalités de sélection des consultants (facultatif) (équivalent millions $EU) Services consultants Catégorie de N.F.B. Coût 1 dépenses Méthode de sélection Total SFQC SFQ SBD SMC QC Autres A. Bureaux d'études 1,80 0,00 0,00 0,00 0,54 0,00 0,00 2,34 (1,50) (0,00) (0,00) (0,00) (0,45) (0,00) (0,00) (1,95) B. Cons. individuels 0,00 0,00 0,00 0,00 0,30 0,00 0,00 0,30 (0,00) (0,00) (0,00) (0,00) (0,23) (0,00) (0,00) (0,23) Total 1,80 0,00 0,00 0,00 0,84 0,00 0,00 2,64 (1,50) (0,00) (0,00) (0,00) (0,68) (0,00) (0,00) (2,18) 1\ Aléas compris. Légende : SFQC = Sélection fondée sur la qualité et le coût SFQ = Sélection fondée sur la qualité SBD = Sélection dans le cadre d'un budget déterminé SMC = Sélection au « moindre coût » QC = Sélection fondée sur les qualifications des consultants Autres = Sélection de consultants individuels (conformément à la Section V des Directives relatives aux Consultants), Pratiques commerciales, etc. N.F.B. = Non financé par la Banque Les chiffres entre parenthèses sont les montants à financer sur le prêt de la Banque. - 47 - Seuils d'examen préalable (Tableau B) Tableau B : Seuils pour les méthodes de passation des marchés et examen préalable Valeur seuil du Méthode de passation Contrats sujets contrat des marchés à examen Catégorie de dépenses (milliers de $EU) préalable (millions de $EU) 1. Travaux 2. Fournitures 3. Services (a) Bureaux d'études > 100 SFQC Tous < 100 SFQC, QC TDR et listes restreintes (b) Consultants individuels > 50 Voir Section V des TDR, CV, Contrats Directives < 50 Voir Section V des Aucun, examen a Directives posteriori 4. Divers 5. Divers 6. Divers Valeur totale des contrats sujets à examen préalable : 1,8 millions de $EU Evaluation globale des risques liés à la passation des marchés Faible Fréquence des missions proposées pour la supervision des passations de marché : Tous les six mois (cela comprend la supervision spéciale des passations de marchés pour les examens a posteriori et les audits). - 48 - Décaissements Affectation des fonds du prêt (Tableau C) Le prêt de la Banque financera 100 pour cent des coûts du projet, à l'exclusion des taxes. Le Gouvernement du Maroc financera le coût des taxes (20 pour cent de TVA sur les services de consultants). Le coût total du projet, taxes exclues, est de 2,18 millions de $EU ; le coût total du projet, taxes incluses, est de 2,64 millions de $EU. Tableau C : Affection des fonds du Prêt Catégorie de dépenses Montant en millions de Pourcentage de financement $EU Services de consultants 2,18 1,00 Commission de service 0,02 1.00 Total Coûts du projet 2,20 Total 2,20 Utilisation de relevés de dépenses (RDD) : Oui, pour les contrats avec des bureaux d'études d'un montant inférieur à 100.000 $EU, et pour les contrats avec de s consultants individuels d'un montant inférieur à 50.000 $EU. Compte spécial : Le GM ouvrira un Compte spécial en Dirhams marocains auprès de la Trésorerie Générale du Royaume. Le GM supportera le risque de change. Le GM fournira la contribution du Gouvernement ainsi que les fonds de contrepartie pour le projet au moyen d'allocations budgétaires à la DAI. Les allocations budgétaires prendront en compte le budget annuel pour les activités du projet préparé par l'UEP. L'UEP préparera un budget annuel pour l'exécution du projet au 31 octobre de chaque année et le transmettra à la Banque pour examen, avant de soumettre la proposition de budget au Ministère des Finances. Financement rétroactif : L'Emprunteur pourra retirer des fonds du Prêt pour régler des dépenses effectuées après le 1er juillet 2000, pour un montant total n'excédant pas l'équivalant de 100.000 $EU. Système de gestion financière du Projet Le ministère du Tourisme, et plus spécifiquement la Direction des aménagements et des investissements (DAI) du ministère, sera l'agence d'exécution. Le Service de la Comptabilité et du Budget (SCB) du ministère du Tourisme (MT) sera chargé de la gestion financière globale du Projet. - 49 - Le système de gestion financière actuel du Service de la Comptabilité et du Budget du ministère du Tourisme a été examiné au cours de l'évaluation du projet. Il a été noté que le SCB du MT a une dotation adéquate en personnel tant au niveau du nombre (un gestionnaire, trois cadres et sept comptables) que des capacités. Le système de comptabilité publique au Maroc est basé sur des principes et procédures adoptés du système français ainsi que de l'Union européenne et des normes internationales. En outre, le système de contrôle interne du MT est basé sur une séparation spécifique des responsabilités et une description des tâches décrites dans la Note du ministère du Tourisme en date du 13 avril 1994. Les principales caractéristiques du système de gestion financière du MT sont les suivantes : · Système comptable . Le décret numéro 330-66 du 12 avril 1967 décrit les procédures comptables de base du Gouvernement, y compris le système comptable basé sur la méthode de trésorerie et la description des rubriques budgétaires (composantes). Le grand livre général est établi sur une base mensuelle. Les transactions en termes d'engagements et de décaissements sont reflétées dans les livres officiels maintenus manuellement. · Budget annuel. Un budget annuel approuvé des engagements et décaissements est publié par le MT sur la base des actions à entreprendre et des besoins financiers. Le budget annuel est soumis au ministère des Finances. Le budget général inclut les fonds du prêt de la BIRD, la contribution du Gouvernement ainsi que les fonds de contrepartie à utiliser par le biais d'un Compte Spécial. · Exercice budgétaire. Jusqu'en 1995, l'exercice budgétaire du Gouvernement et de la plupart des agences publiques correspondait à l'année civile. Par la suite l'exercice budgétaire a commercé le 1er juillet pour se terminer le 30 juin suivant. Ceci sera changé à partir du 1er janvier 2001 ­ l'exercice budgétaire correspondra à nouveau à l'année civile comme avant 1995. Il y aura un exercice budgétaire de six mois portant sur la période du 1e r juillet au 31 décembre 2000. · Le système de contrôle interne est basé sur la séparation des responsabilités et une description des tâches (conformément à la Note du MT en date du 13 avril 1994). Plus spécifiquement, le système est doté des mécanismes de contrôle interne suivants : (i) utilisation d'un système de budgétisation et suivi régulier de la performance financière réelle par rapport aux budgets et cibles ; (ii) adoption de politiques financières et comptables simples, claires et transparentes qui régiront la gestion financière et la comptabilité du projet (tel que décrit ci-dessus) ; (iii) au niveau de la transaction, adoption de politiques, procédures et systèmes visant à assurer des contrôles internes standards de vérification des dépenses, documentation appropriée, niveaux d'autorisation, séparation des responsabilités, rapprochement périodique, vérification matérielle, etc. ; et (iv) établissement et mise en oeuvre d'un mécanisme détaillé d'agrégation, notamment publication des comptes du projet et des rapports financiers et de gestion des marchés du projet. Il a été conclu que ces politiques et procédures offrent une garantie raisonnable (a) que les transactions seront dûment autorisées ; (b) d'accès et d'utilisation des avoirs et écritures ; et (c) d'une séparation entre la tutelle de trésorerie et les autorisations et établissement de rapports et entre les autorisations et l'établissement de rapports. Etablissement de rapports. Le système de gestion financière actuellement utilisé par le MT ne peut cependant pas produire le s rapports de gestion du projet exigés par la Banque. De ce fait, les fonctions de comptabilité et d'établissement des rapports pour les dépenses du projet incomberont à l`Unité d'Exécution du projet (UEP). L'UEP a été créée et l'agent administratif et c omptable chargé de ces fonctions au sein de l'UEP a été officiellement désigné par le Directeur de la DAI au moment des négociations. - 50 - Les rapports et la comptabilité du projet couvriront toutes les sources et utilisations des fonds du projet. Toutes les transactions ayant trait au projet (transactions en liquide et hors liquidités) seront prises en compte dans le système d'établissement des rapports. Les décaissements effectués par la Banque mondiale et le Compte spécial maintenu par le GM à la Trésorerie générale du Royaume seront également inclus dans le système comptable du projet. Tous les fonds en provenance des différentes sources seront identifiés séparément et reflétés dans les comptes du projet. Les principales tâches de l'agent administratif et comptable de l'UEP comprendront (i) la tenue d'un plan comptable du projet ; (ii) la collecte de l'information financière relative au projet auprès du MT et de la Trésorerie Générale ; et (iii) la préparation et la diffusion des Rapports de Gestion du Projet. L'information sur les décaissements nécessaire à l'établissement des RGP sera fournie à l'agent administratif et comptable de l'UEP par la Trésorerie Générale du Royaume. Rapports de gestion du projet (RGP). Les fonds du projet seront décaissés dans le cadre des procédures traditionnelles de décaissement de la Banque. L'UEP soumettra toutefois sur une base trimestrielle des rapports de gestion du Projet à la Banque. Les RGP seront basés sur les critères minimum pour l'établissement des rapports de gestion des projets de la Banque (référence aux Rapports de Gestion de Projet ­RGP ­ Comptabilité de caisse) discutés lors de l'évaluation. Les RGP seront utilisés pour le suivi et l'exécution du projet. Rapports trimestriels. Les RGP comprendront les deux sections suivantes : (i) Etats financiers : (a) récapitulatif des sources et utilisations des fonds ; (b) utilisations des fonds par activité du projet. (c) état du Compte Spécial (ii) Rapports de gestion des marchés : (a) rapport sur les dépenses sur contrats pour les services de consultants ; (b) rapport sur la gestion des contrat pour les services de consultants (le Projet ne comprend que des services de consultants). Les RGP comprendront également un récapitulatif de l'état d'avancement physique du Projet, ainsi qu'une explication des écarts entre prévisions et réalisations. Le modèle de RGP convenu lors des négociations a été annexé au PV. Les RGP seront générés (sous forme de tableurs Excel) au moyen du matériel informatique et du logiciel existants de la Direction des Aménagements et des Investissements (DAI). L'UEP produira les RGP pour chaque trimestre calendaire pendant toute la durée du Projet, le premier rapport étant produit au plus tard 12 mois après la date de mise en vigueur du Prêt. Contrôle des dépenses et décaissements. Au MT, comme dans toutes les organisations publiques marocaines, les ordonnateurs (Ministres, directeurs d'agence, chefs de direction) autorisent et engagent les dépenses. Dans le cas des dépenses au titre du projet, le MT déléguera le pouvoir d'ordonnateur au Directeur de l'UEP. Les dépenses au titre du projet feront l'objet de trois contrôles internes avant qu'un décaissement ne puisse avoir lieu. Le premier niveau de contrôle sera exercé pour le ministère du Tourisme par le Directeur de l'UEP (Ordonnateur) ainsi que par le Service de la Comptabilité et du Budget du MT. Par la suite les deuxième et troisième niveaux de contrôle incomberont au ministère des Finances (MF) par l'intermédiaire (i) du Contrôleur des Engagements des Dépenses, dont l'approbation prend la forme d'un visa des propositions d'engagement ; et (ii) de l'Agent comptable qui initie les paiements qui seront effectués par la Trésorerie Générale du Royaume. Modalités d'audit: Les écritures et comptes du projet seront audités par un auditeur indépendant jugé acceptable par la Banque. Les Etats Financiers audités du projet (EFP) à soumettre à la Banque comprendront : (i) un état des sources et utilisations des fonds, indiquant les fonds obtenus de diverses sources, les dépenses du projet, et le passif et l'actif du projet. Ils comprendront également des tableaux - 51 - illustrant les dépenses du projet par composante, catégorie de dépenses et agence d'exécution ; (ii) un Etat de rapprochement du Compte Spécial ; et (iii) un Etat des retraits au titre du Prêt de la Banque effectués sur la base de Relevés de Dépenses (RDD). Les audits seront réalisés suivant des termes de référence spécifiques au projet, qui seront transmis par la Banque. Ils comprendront l'obligation d'auditer les transactions financières et l'obligation de réaliser une évaluation du système de gestion financière proprement dit, y compris un examen des mécanismes de contrôle interne. L'audit sera réalisé conformément aux Normes internationales d'audit et aux directives de la Banque incluses dans le Manuel de Comptabilité générale, Information financière, et Audit (FARAH). Le MT mettra à la disposition de l'auditeur les états et documents relatifs au projet ainsi que toute autre information utile à la réalisation de l'audit. Les états financiers annuels audités du Projet seront transmis à la Banque dans les six (6) mois qui suivent la fin de l'exercice budgétaire du GM. Le coût de l'audit sera pris en charge par le GM. Risques liés à la gestion financière de l'exécution du Projet. Le principal risque lié à la gestion financière du Projet est que le Projet proposé de Développement Durable du Tourisme Balnéaire (PDCI) est le premier e projet financé par la Banque qui sera exécuté par l ministère du Tourisme. La DAI du MT, l'agence d'exécution, n'est donc pas familiarisée avec les critères et procédures de la Banque mondiale en matière de gestion financière, de décaissement et de passation des marchés. En conséquence, des retards sont possibles au niveau de l'exécution, notamment pour ce qui est de la préparation des RGP. Les mesures de limitation du risque sont les actions réalisées dès le départ, et notamment : (i) l'utilisation du format tableur Excel pour produire les RGP ; (ii) la formation du personnel de l'UEP aux procédures de base de la Banque pour les décaissements, les rapports de gestion financière et les audits, y compris pour la préparation des rapports convenus. Cette formation sera assurée dans le cadre des missions de supervision du projet au cours de la première année d'exécution. Les risques feront aussi l'objet d'un suivi rigoureux au cours des missions de supervision. Etat de préparation pour l'exécution et prochaines étapes Les actions suivantes devront être réalisées après la mise en vigueur du Prêt : Transmission par la Banque des termes de référence spécifiques de l'audit du Projet. Formation aux procédures de base de la Banque en matière de décaissement, de gestion financière et d'établissement de RGP, au cours des prochaines missions de supervision (première année de l'exécution du Projet). Transmission du premier RGP à la Banque au plus tard 12 moins après la mise en vigueur du Prêt. - 52 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 7 : Calendrier d'instruction du Projet Calendrier du Projet Projections Réalisations Durée de la préparation du Projet (mois) Première mission de la Banque (identification) 20/01/1999 Départ de la mission d'évaluation 10/04/2000 Négociations 30/05/2000 31/05/2000 Date prévue d'entrée en vigueur 01/07/2000 Préparé par : JEAN-HUBERT MOULIGNAT ET EKATERINA MASSEY Aide à la préparation : DOMINIQUE DIETRICH Membres des services de la Banque ayant contribué au Projet : Nom Spécialité JEAN-HUBERT MOULIGNAT Economiste, Chef d'Equipe du Projet EKATERINA MASSEY Urbaniste NICOLE GLINEUR Ingénieur spécialiste de l'environnement MARIE-ANGE SARAKA-YAO Spécialiste du financement de projets privés ANNA DANUTA STASZEWICZ Chargée de gestion financière DOUGLAS I. GRAHAM Spécialiste en gestion financière SONIA HAMMAN Responsable du secteur développement urbain - 53 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 8 : Documents figurant dans le dossier du Projet* A. Plan d'exécution du projet Voir Annexe 2. B. Evaluations des services de la Banque Aide-mémoire de la mission d'évaluation (avril 2000) Evaluation de la gestion financière (avril 2000) C. Autres · Structure et personnel de la DAI · Budget d'investissement de la DAI pour l'exercice budgétaire 2000 (juillet-décembre) · Plan quinquennal (2000-2004) : budgets provisoires de la DAI pour les exercices 2001, 2002, 2003 et 2004 · Contrat-programme 2000-2010 : Programme décennal pour le secteur du tourisme arrêté entre le ministère du Tourisme et le secteur privé · Décision du Ministre du Tourisme de créer un Comité de Suivi ad hoc pour le site de Khemis Sahel/Larache · Méthodologie et description générale : Phasage du Plan d'aménagement indicatif Préparation des DAO et sélection des groupes d'aménageurs/promoteurs privés Phase de l'aménagement concerté (Aménageur/promoteur-Etat) Phasage de l'exécution et de la construction (Aménageur/promoteur). ------------------------------------------- *Fichiers électroniques compris. - 54 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 9 : Relevé des Prêts et des Crédits Identif. Exercice Ecart entre du Montant original en millions de $EU décaissements Projet budgétaire Emprunteur Objectif Non anticipés et réels a/ BIRD IDA Annulations décaissé Orig. Révisé P042414 1996 Maroc PROJ. COORD/SUIVI 28,00 0,00 0,00 16,61 4,49 0,00 SOCIAL P005525 1999 Maroc GESTION DE LA SANTE 66,00 0,00 0,00 59,30 16,38 0,00 P005499 1994 Maroc PERIMETRES IRR. SERV. 25,00 0,00 9,90 5,93 16,11 6,94 AGRICOLES P005519 1999 Maroc GESTION BASSIN VERSANT 4,00 0,00 0,00 3,96 0,66 0,00 DE LAKHDAR P005514 1993 Maroc AMENAGEMENT DES 130,00 0,00 34,00 16,31 62,31 9,00 TERRAINS P005524 1999 Maroc REHAB. MEDINA DE FES 14,00 0,00 0,00 12,23 3,90 0,00 P058128 1999 Maroc TELECOM., POSTES & 101,00 0,00 0,00 49,99 -0,51 0,00 TECHNOLOGIES INFORMATION P005523 1998 Maroc FINANCES MUNICIPALES 70,00 0,00 0,00 30,86 28,97 0,00 II P052247 1999 Maroc PROJ. PILOTE DEV. 5,00 0,00 0,00 4,46 0,70 0,00 PECHE P038978 1997 Maroc DSP III ­ FORMATION 23,00 0,00 0,00 16,48 13,39 5,89 PROFESSIONNELLE P043725 1997 Maroc RESTR. & PRIV. DES 85,00 0,00 0,00 63,28 26,31 0,00 CHEMINS DE FER P040566 1998 Maroc EAU ET ASSAINISSEMENT 10,00 0,00 0,00 7,13 5,72 -0,83 RURAL P005462 1993 Maroc AMEL. PETITE IRRIG. II 215,00 0,00 70,56 34,64 76,17 24,37 P005489 1995 Maroc ROUTES SECONDAIRES 57,60 0,00 0,00 29,19 33,91 0,75 P005503 1996 Maroc ASSAINISSEMENT & 40,00 0,00 0,00 32,55 11,96 0,00 REUTIL. DE L'EAU II P005501 1996 Maroc BAJ-EDUCATION 54,00 0,00 0.00 33,38 7,13 0,00 P042415 1996 Maroc BAJ-SANTE 68,00 0,00 0,00 30,25 -3,94 0,00 P005521 1998 Maroc GESTION RESSOURCES 20,00 0,00 0,00 17,38 4,06 0,00 HYDRIQUES P005435 1994 Maroc ALIMENTATION EN EAU V 160,00 0,00 70,98 24,95 81,87 -2,12 0,00 TOTAL 1175,60 0,00 185,44 488,88 389,59 44,00 - 55 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE ETAT DES ENGAGEMENTS ET DECAISSEMENTS DU PORTEFEUILLE DE LA SFI En Millions de $EU Engagé Décaissé ------------SFI------------- ------------SFI------------- Exercice Entreprise Prêt Capital Quasi Partic Prêt Capital Quasi Partic approbation 1995 Attijari 0,00 0,48 0,00 0,00 0,00 0,48 0,00 0,00 1987/90 CIH 13,07 0,00 0,00 0,00 13,07 0,00 0,00 0,00 1990 ENNASR 0,94 0,00 0,00 0,00 0,94 0,00 0,00 0,00 1994/96 Mediafinance 0,00 0,66 0,00 0,00 0,00 0,66 0,00 0,00 1999 Settavex 4,49 9,00 0,00 0,00 4,49 9,00 0,00 0,00 Total portefeuille 18,50 10,14 0,00 0,00 18,50 10,14 0,00 0,00 Engagements en suspens Exercice Entreprise Prêt Capital Quasi Partic approbation 2000 Maghreb Fd (Gestion) 0,00 0,00 20,00 0,00 2000 Maghreb Fund 0,00 0,00 5000,00 0,00 Total engagements en suspens 0,00 0,00 5020,00 0,00 - 56 - MAROC : PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DU TOURISME BALNEAIRE Annexe 10 : Le Pays en Bref - 57 - - 58 -