FU nÀri. DIFFUSION RESTREINTE Rapport No. AF-24a TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a e'té prepar4 'a titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilité quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publie' ou citd comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT L'ECONOMIE DU GABON 1er Juillet, 1964 Departernent des Operations Afrique TAUX DE CONVERSION Unite monetaire - Franc CFA (F. C. F. A.) Dollar U. S. = 247 F. C. F. A. 100 F. C. F. A. = 0, 40 dollar U. S. 1. 000. 000 F. C. F. A. = 4. 000 dollars U. S. TABLE DES HATIERES Pages DONNEES FONDAMENTALES CARTES Précipitations et relief Densité de la population Ressources Transports RESUNE ET CONCLUSIONS ................................. i I. Généralités A. Le pays ..................................... 1 B. Histoire et événements politiques récents..... C. Population ............................ h D. Enseignement ................................. 5 II. Structure de l'économie .......................... 6 A. L'économie ................................... 10 B. Secteurs économiques ......................... 10 Agriculture ............................. 10 Elevage ................................. 12 Pêche ................................... 12 Forêts .................................. 12 Incdustrie ............................... 15 Mines ................................. 15 Industrie de transforiation............ 19 Infrastructure .......................... 21 Energie électrique .................... 21 Transports ............................ 22 III. Commerce et payements extérieurs ................. 24 IV. Finances .......................................... 28 A. Monnaie et crédit ............................ 28 B. Finances publiques ........................... 30 C. Investissements publics et aide étrangère .... 3h V. Perspectives économiques ......................... 37 APPENDICES A. Agriculture B. Forets C. Transports D. Banque gabonaise de développement E. Statistiques DONNEES FONDAIENTALES Superficie : (Milliers de Km2) 267 (Milliers de tiiles carrés) 102 Population : Population totale (lecensement de 1961) 4k8.000 Population active 260.000 Salariés 43.000 Fréquentation scolaire (% des enfants d'âge scolaire) 75% Produit intérieur brut : (Prévisions de 1960) Total 31,6 milliards de F. C.F.A. Par tête d'habitant 70.00a F. C.F.A. 285 $ (équivalent) Ilonétaire, par tête d'habitant 61.300 F. C.F.A. Taux de croissance composé (1956-1960) 23 % par an Produit national brut : (Prévisions de 1960) Total 20 milliards de F. C.F.A. Par tête d'habitant 44.600 F. C.F.A. 180 $ (équivalent) Taux d'investissement brut : (en % du produit intérieur brut) 39 5 Echanges estérieurs : (enregistrés en 1962) en milliards de F. C.F.A. %xportations 1h,9 Importations 9.6 Excédent d'exportation 5,3 Balance des paiements : (en 1961) en milliards de F. C.F.A. Balance des paiements courants - 3.7 Evolution des réserves + 0,7 Finances publiques : (Prévisions de 1964) en milliards de F. C.F.A. Recettes ordinaires 8,9 Dépenses ordinaires 7,3 Dépenses du budget d'investissement 1,8 Dépenses d'investissements publiques en monnaie étrangère 2.0 Dette extérieure totale (janvier 1964) 3.9 Service de la dette 07 - dont dette extérieure 015 DONNEFB FONDAMENTALES (suite) Aide étrangère en millions de dollars U.S. Total des prévisions 1916 - 1960 Prêts : FTance il BIRD 35 Dons h0 De 1960 à décembre 1963 Prêts : France 3 Dons : France 15 C ommunauté économique européenne 1h AID des U.S. 1 珍 介 MAP 2 0 Minvoul ý3 2 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 tom o ý3 ý3 REPUBLIC OF GABON 2 2 ý3 2 ý3 ý3 2 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 POPULATION DENSITY ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 - ý3 ý3 ý3 ý3 1ý, ý3 2 ý3 %3 0 0 Mékombo Cocobeach ý3 Medouneu0 ý3 ý3 Mitzicoý ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 &3M32ý3ý3ý3 ý3 ý3 ý31L1BREVILLE ý3 ý3 ý32ý32Q%M3 * ý3 '3 ý3 ým 2 W3 ý1338 ý3 ý3 ý3 ý3 2 ý3 Kongo 2 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 / ý3 BOOUE 0 ý3 ode týD.joý .1ý k ogo ý3 4, oý3 ý3 ý3ý32ý32ýM2ý3 ý3 11 Pol, Gentil ý3 ý3 0 Okandja ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 Lastoursville W 3 A . U 2 ý3 2 0 1k3 ý3 ý3 ý3 ý3 2 ý3 ý3 ý3 KOULA- ý3 MOUTOU ý3 ý3 ý3 13 0 M ý3 ý3 oanda ý3 Eteké0 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 Mimongo /* ý3 ý3 omboué ý3 ý3 £ý ý3 0 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 0 2 ý3 FRANCEVILLE ý3 ý3 2 ý3 ý3 ý3 ý3 ý 3 Z3 ý3 2 ý3 ý3 13 0 0 ý3 G 0 u ý3 ý3 M'Bigou ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 ý3 0 0 ý3 Lebam3ba ýfo,:ý N'Dendé 1t ý3 22 ý3 ý3 ýClý ý3 ý3 N EACH REPRESENTS 1000 INHABITANTS Prefectre Moyoumbo 2 Prefecture bmndary 0 100 200 ým ý3 MARCH1964 IBRO-1313 MAP 3 B Minvoul Bitamo REPUBLIC OF GABON R ESOURCES OYEMO MvadhiMkmb 0~0 Cocobeach OMdue 0Makokau LIBREVI LE O Kanga c: BOOUE o 0 6 Mikouko PT Okondja 0LAMBAREN Lastaursville Sindora0 O Ozourio 000 KOULA-MOUTOU Foumagouø, z o Moanda Etéké o Omboué 0* FRANCEVI LLE 0* o MOU3LA 0 > M'Bigou Mokongonio 66e Maabi0 0 DIAMONDS O CIBANGA GAS -- CACAO GOLD COFFEE IRON LUMBER AREAS MANGANESE Mayoumb OIL PALMS OIL 100 20 KMfRcE O) URANIUM MARCH 19641 IBRD-1314 MAP 4 FEDE R, Ä L REPB p CA mE ROON REPUBLIC OF GABON T RA N SPOR TATIO 10E N,0k NGtoum DO cmb CocoeRc OOkMéounuo GENT.IL .LMBARENE Lostoursville •~OL 00-03dr O *Fougamou MOUTOU Etéke eseMoonda Lekon, O,mboueé • FRANCEVILLE mongo • MOUILA\ iguél •••Vbigou M'b,nda d Lebombo N'dendé .. TCHIBANGA ArTL A m T/C .c. RIVERS .... Navigable and floatable 12 mo./yr. ...·..... Floatable 9mo./yr. OCKA mEXISTING ROADS - st Category -National --2nd Category -Regional AIRPORTS AIRFIELDS Mayoumbo e,CABLEWAY------ MARCH 1964IBD15 -ij- RESUIE ET CONCLUSIONS 1. Le Gabon, l'un des plus petits pays de l'Afrique Equatoriale et l'un de ceux dont la densité de population est la plus faible, est devenu in- dépendant de la France en 1960, sous la présidence de M. Léon H'Ba. Depuis lors et depuis la dissolution de la Fédération de l'Afrique Equatoriale Française (AEF), il a conservé des liens étroits avec la France, avec la Communauté économique européenne (CEE) et avec les membres de l'ancienne Fédération. 2. Le pavs, qui souffre de conditions naturelles difficiles, ne possède que des movens de transport insuffisants qui n'ont pas permis jusqu'ici l'intégration de toutes les parties du pays en une unité territoriale et économique. 3. De 1956 à 1960, le produit intérieur brut a augmenté à un taux composé de 23 % par année, aux prix courants, en raison principalement des gros investissements réalisés par les entreprises étrangères. Cette croissance s'est poursuivie mais à un rythme plus lent. Le secteur monétaire, qui représente près de 90 % du produit intérieur brut, est d'une importance prédominante mais tous les facteurs dynamiques de cette croissance sont exogènes. L'intervention d'un important capital étranger et d'une as- sistance technique développée, représente une nécessité pour l'évolution de l'économie. C'est pourquoi - bien que le produit intérieur brut par tête d'habitant - 285 dollars - soit le plus élevé de 1Afrique noire - le produit national brut n'est, estime-t-on, que de 180 dollars par tête d'habitant. Il est d'ailleurs très inégalement ré-arti. Il n'y a que peu de contacts entre le secteur traditionnel et le secteur noderne. L'incidence de ce dernier sur l'économie est presque exclusivement res- treinte aux traitements et salaires versés et à l'importance écrasante de sa contribution aux recettes de l'Etat. Les recettes monétaires du sec- teur agricole ne s'accroissent pas perceptiblement, or, ce secteur repré- sente 30 " de la population totale et se compose surtout d'une agriculture de subsistance. En raison, pour une large part, des dif2icultés clima- tiques et de la pauvreté du sol mais aussi de l'emploi de techniques primitives, l'agriculture ne produit que peu d'excédents disponibles pour les besoins intérieurs ou pour l'exportation. Un réseau de transports insuffisant aggrave le problène, de même que l'absence d'une classe d'in- termédiaires capables de collecter les récoltes ou d'offrir des marchan- dises cui stimuleraient la production destinée au marché. h. Le 7ouvernement poursuit une politique favorable à l'investissement. Les canitaux privés étrangers sont importants. Pendant quelque temps après l'indénerdance, un petit nombre seulement d'entreprises importantes con- tinuèrent à investir alors que les investissements dans les petites entre- prises restaient faibles, mais à présent, même ces dernières semblent avoir repris de l'élan, dans le secteur forestier notamment. 5. Une exploitation forestière fortement mécanisée, aux mains surtout de sociétés étrangères, constitue la source de revenus principale de l'écono- mie et fournit actuellement environ 60 l des recettes de l'Etat et des recettes en devises. Les réserves d'okoumé - la principale exportation de bois du Gabon - existant dans la "première zone", relativement facile d'accès par eau - sont en voie d'épuisement et l'activité forestière, doit être transférée dans une "seconde zone" encore a peu près inexploitée, au prix de plus larges investissements pour le secteur privé et d'une augmen- tation de 15 a 30% des frais d'exploitation. Les investissements publics dans les routes destinées a ouvrir la "seconde zone" seront considérables et pourront atteindre un montant équivalent a 50 millions de dollars. 6. L'activité minière croit rapidement. La production de pétrole brut, celle de minerais d'uranium et de manganèse par les entreprises étrangères représente déjà une contribution importante (16%) au produit intérieur brut. Cette production doit continuer a s'accroître. L'acti- vité industrielle est, en majeure partie, cantonnée dans la transforma- tion du bois du pays et dans celle d'une production agricole peu impor- tante. La production de contre-plaqué et de bois de placage qui s'accroît constitue l'aspect le plus important de cette transformation. Les fabri- cations destinées a la consormnation locale sont presque inexistantes. La production d'électricité est encore minime mais elle est suffisante pour les besoins actuels. Des projets pour le développement des centrales hydro- électriques sont à l'étude. 7. Les dépenses de l'Etat représentaient, en 1960, 16% du produit intérieur brut ét 18% du produit intérieur brut monétaire. Les princi- pales recettes de l'Etat proviennent des activités forestières et de la transformation du bois (près de 60% du total). Le budget ordinaire de l'Etat se solde habituellement par un excédent qui sert a financer l'in- vestissement. Toutefois les dépenses ordinaires s'accroissent avec une rapidité qui pourrait poser des problèmes si elle se maintenait. Les bud- gets du Gabon n'ont jamais fait l'objet d'un soutien direct de l'extérieur. Toutefois la France et la CEE ont consenti des subventions considérables pour le financement des investissements du secteur public, et le niveau de ces subventions est actuellement à% peu près égal a celui du budget d'in- vestissements du Gabon qui est de prèsÈd 2 milliards de F. C.F.A. par exer- cice (8 millions de dollars). L'assistance technique est d'une importance cruciale tant pour l'administration que pour les entreprises publiques et devra être maintenue longtemps encore. 8. Le Gabon a surtout besoin d'aide pour le secteur forestier le- quel présente une importance dominante pour l'économie du pays et ré- clame, pour la première fois, des investissements publics substantiels qui sont nécessaires pour l'établissement d'une infrastructure propre à permettre la poursuite de l'activité forestière. Les routes servant a l'évacuation du bois sont déjà financées par l'assistance étrangère mais celle-ci doit encore être accrue. 9. Avec un service de la dette extérieure représentant 1/2% des re- cettes de change brutes du pays en 1962 et avec des perspectives de déve- loppement favorables, le pays peut faire face au service d'une dette étran- gère plus lourde. En 1964, le service de la dette absorbera légèrement plus de 7% des recettes de l'Etat. Elle continuera de croître en 1964: de nouvelles émissions de bons d'investissement et de nouveaux emprunts a l'étranger l'augmenteront d'environ 40%. Il faut s'attendre, durant les quelques années à venir, à ce que les recettes de l'Etat et les recettes à l'exportation restent sans changements du fait de la diminution subs- tantielle que subira la production forestière par suite du transfert de la majeure partie des exploitations de la première à la seconde zone. L' ECONOMIE DU GABON I. GENERALITES A. Le Pays 1. Le Gabon est situé à la hauteur de l'équateur sur la côte occidentale de l'Afrique. Sa forme est sensiblement celle d'un carré et sa superficie de 267.000 kilomètres carrés. Les 3/h du pays sont couverts par de denses forêts tropicales humides qui ont été jusqu'à ces dernières années l'atout économique le plus important du pays. Le long de la côte, les terres basses s'étirent jusqu'à environ 100 kilomè- tres à l'intérieur et pénètrent même plus loin par les vallées et les dépressions où se trouvent les fleuves et les lagunes. La plus grande partie du pays consiste en plateaux dont la hauteur varie entre h00 et 700 mètres et que dominent au nord les monts de Cristal et au sud le massif du Chaillu. 2. Le fleuve de l'Ogooué prend naissance dans la République du Congo (Brazzaville) et sur son parcours de 1.200 kilomètres draine vir- tuellement toutes les eaux du Gabon. Ce fleuve, avec ses tributaires et quelques cours d'eaux plus modestes a constitué la principale route d'évacuation d'une partie importante de la production forestière du pays. 3. Le climat humide ne présente que de faibles écarts de tempé- rature et les précipitations sont abondantes excepté durant la princi- pale saison sache qui va de mai à septembre. h. Libreville, la capitale, qui compte 23.000 habitants, est si- tuée sur un estuaire. Elle est le port naturel d'une partie des régions septentrionales. Pbrt Gentil qui est la seconde ville et le second cen- tre industriel du Gabon a une population de 17.000 habitants. Il est isolé sur une île qu'entourent les marécages du delta de l'Ogooué. C'est par lui que passe le trafic du bassin de ce fleuve. L'Ogooué est navi- gable jusqu'à N'djolé qui est le port fluvial par lequel s'écoulera une partie importante de la future production de bois. 5. De larges étendues de pays, dont le centre du Gabon, sont pres- que inhabitées et dépourvues de routes. La région sud-est du Gabon reste toujours isolée en dépit de quelques liaisons avec la République du Congo. C'est le cas également de la région nord-est. En revanche l'extrême nord a quelques communications avec la République Fédérale du Cameroun. B. Histoire et événements politiques récents 6. Bien qu'explor'e par des navigateurs européens dès la fin du quinzième siècle, la région côtière du Gabon n'a pas été en relations régulières et continues avec l'extérieur avant le début du dix-neuvième siècle. En 18h9, la marine française qui surveillait la côte afin d'em- pêcher la traite des esclaves, s'empara d'un navire transportant des cap- tifs qui furent remis en liberté et établis dans un village qu'on nomma - 2 - Libreville et qui est devenu depuis la capitale de la jeune république. C'est en 1855 que commença la pénétration de l'arrière-pays. La partie orientale ne fut atteinte qu'en 1880, tandis que l'exploraticn de la partie septentrionale ne s'achevait qu'en 1910 alors que le Cabon deve- nait un territoire de l'Afrique Equatoriale Française. 7. En 1946, en tant que territoire d'Outre-Mer de l'Union Française, le Gabon élisait sa première Assemblée territoriale et obtenait une repré- sentation au sein du Parlement français. Les pouvoirs de l'ssemblée ter- ritoriale furent élargis en 1956 par la loi-cadre qui établissait un nou- veau régime dans les territoires d'Outre-Mer et y introduisait le suffrage universel. Ei 1958, le pays reçut son autonomie interne et l'Assemblée territoriale se transforma en Assemblée nationale constituante. 8. L'indépendance intervint en aout 1960. Le président Léon M'Ba, qui était déjà président du conseil des ministres, changea ce titre pour celui de chef du gouvernement. En février 1961, de nouvelles élections législatives et présidentielles eurent lieu a la suite desquelles le président Léon M'Ba et les délégués à l'Assemblée nationale furent élus sur une même liste nationale. 9. En février 1961, la constitution nouvelle établissait un régime de type présidentiel. Le président de la république est élu directement par le peuple pour une durée de 7 années. Il exerce les fonctions de chef de l'Etat et de chef du gouvernement. Le vice-président et les mi- nistres ne sont responsables que devant lui. L'initiative en matière de législation appartient au président et à l'assemblée. Le président peut soumettre n'importe quelle question à un référendum national et il possède le droit de dissoudre l'assemblée, ce qu'il a d'ailleurs fait en janvier 1964. 10. L'Assemblée nationale est élue pour 5 ans au suffrage uni- versel direct. Le gouvernement lui fait rapport sur sa politique et son administration mais elle n'exerce aucune influence directe sur le choix des ministres et ne peut obliger le gouvernement à démissionner. 11. . Il existe aussi un Conseil éco.noi.;iqie et social.qui co-iprend des représentants élus !de l'industrie et des syndi- cats gabonais ainsi que des membres désignés par le président. Ce con- seil énet des avis sur toutes les questions économiques, sociales et financières qui lui sont soumises par le gouvernement et notamment sur le plan de développement du pays. 12. Trois partis politiques se sont créés au Gabon. Le plus ancien est l'Union démocratique et sociale gabonaise (UDSG) fondée en 1947 et dirigée par M. Aubame. Le parti le plus influent est le Bloc démocratique gabonais (BDG) qui a été associé au Rassemblement démocra- tique africain de M. Houphouet-Boigny. Son chef est le président Léon M'Ba. Un troisième parti, le PULGA, ne dispose que de peu d'influence dans le pays et de peu de sièges à l'assemblée. -3 - 13. En 1961, le président et tous les députés furent élus sur une même liste, qui comprenait des partis autres que le EDG. M. Aubame, chef de l'UDSG non seulement était élu mais encore se voyait confier des fonc- tions officielles importantes. Il fut longtemps ministre des affaires étrangères. Jusqu'en février 1963 lui-même et cinq autres membres de son parti figuraient parmi les ministres. En février 1963, M. Aubame et quatre de cinq ministres appartenant à l'UDSG furent amenés à dé- missionner de sorte que le gouvernement fut désormais composé presque exclusivement de membres du BDG. Peu de temps après s'être retiré du gouvernement, H. Aubaine était nommé président de la Cour suprême, poste qu'il a occupé jusqu'en janvier 1964. 1h. En janvier 1964, l'Assemblée fut dissoute par le Président. La liste nationale unique de candidats alors proposée aux électeurs était exclusivement composée de membres du BDG ou de partisans du pré- sident. Un coup d'état militaire eut lieu six jours avant les élec- tions et M. Aubane se trouva pendant un jour à la tête d'un gouverne- ment révolutionnaire. Le président Léon M'Ba reprit le pouvoir après que les militaires révoltés eussent été soumis par les forces fran- çaises mais les élections furent repoussées. Le gouvernement décida alors de découper le pays en plusieurs circonscriptions électorales dans lesquelles pourraient se présenter des candidats figurant sur des listes concurrentes. A la suite des élections du 12 avril, le BDG ob- tint 31 sièges et les listes de l'opposition 16 sièges. 15. Depuis l'indépendance, le Gabon entretient des relations étroites avec la France et avec les autres pays africains de l'ancienne Afrique Equatoria2eFrançaise. Il a conclu des accords de coopération économique et militaire avec la France. Le nombre des fonctionnaires français mis à la dispotition du Gouvernement gabonais en tant que con- seillers techniques a même légèrement augmenté. 16. Le Gabon est membre associé de la Commriunauté éconoique euro- péenne et il reçoit une assistance financière du Fonds européen. Il est membre de l'UANCE, association de coopération économique qui groupe 13 pays francophones d'Afrique. Il est également merrbre de l'Union doua- nière équatoriale et d'autres institutions communes (Banque centrale, Agence trans-équatoriale des communications et Office équatorial des Postes et Télécommunications) aiec le Congo (Brazzaville), le Tchad et la République Centrafricainel/. L'Office des Bois est aussi une or- ganisation régionale commune au Congo et au Gabon. Il contrôle la vente d'une partie considérable de la production de bois des deux pays. 17. Le Gabon, qui est d'ailleurs disposé à coopérer avec les pays voisins, désire vivement tirer parti de ses ressources naturelles et de l'attrait qu'il peut offrir à l'investissement privé pour pro- mouvoir de façon indépendante son développement économique. Le gou- vernement s'est toujours montré favorable au secteur privé. Jusqu'en février 1964, les sociétés privées établies au Gabon ont paru avoir grande confiance dans la stabilité politique future du pays et dans le comportement de son gouvernement. Il se pourrait néanmoins que les 1/ La Banque centrale de l'Afrique équatoriale est également ltinstitut d'émission du Cameroun. La République Centrafricaine quittera l'Of- fice équatorial des P. et T. en 1964. difficultés politiques récentes modifient ce jugement. Cependant il ne semble pas, pour le moment, qu'il y ait eu de profonds changements dans les relations confiantes qui existent entre le gouvernement et le secteur privé, non plus que dans l'attitude générale des investis- seurs privés. 18. Le gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour accélérer le développement industrie' du pays et, le cas échéant, il est prêt à participer aux investissements envisagés. Toutefois il ne désire pas s'immiscer dans la gestion des sociétés et s'il crée parfois des organismes mixtes gouvernementaux et privés, il abandonne habituellement au secteur privé les aspects techniques et économiques des opérations. 19. Le Ministère de l'économie nationale, du plan et des mines est probablement l'un des ministères-clef. Il est responsable des investissements que l'Etat effectue dans les secteurs public et privé et il's'efforce de coordonner les activités économiques de l'en- semble du pays par le moyen d'un plan de développement. Le Ministère de l'économie nationale prépare et exécute le budget du développement auquel est affecté le produit d'un certain nombre d'impôts spéciaux. C. Population 20. Avec une population de kh8.000 habitants 21, le Gabon a la plus faible densité de population de l'Afrique équatoriale, à sa- voir 1,7 habitant par kilomètre carré et à cet égard il ne le cède qu'à la Mauritanie et à la Libye (0,6 l'une et l'autre). La population n'a pas augmenté et a peut-être même diminué au cours des 50 ou 100 der- nières années en raison du climat plutôt difficile, du sol médiocre, des maladies graves (dont la dissémination a été favorisée par la pénétra- tion) et de l'exode des hommes appelés hors de leurs foyers par l'éco- nomie forestière. Un léger accroissement de la population a pu être ob- servé récemment. Il est cependant resté inférieur à lo par an. Le taux de natalité reste le plus bas qui soit connu en Afrique et la mor- talité infantile est élevée en dépit d'un service de santé qui, a l'heure actuelle, est plus développé que dans les pays comparables puisqu'il comptait 1 médecin par 6.800 habitants en 1961 (contre 1 pour 9.000 habi- tants en 1958) et, pour la même année 1961, 62 lits d'h6pitaux par 10.000 habitants (contre 59 en 1958). 21. La population est assez jeune, la moitié n'ayant pas 30 ans d'âge. La population active représente près de 60% de la popula- tion totale, 850 appartenant au secteur primaire et 11% au secteur secon- daire. Moins de 9V de la population active est formée de salariés. I/ Recensement de 1960 - 1961. -5- 22. Cette petite population se divise en 40 groupes ethni- ques parlant des dialectes différents, toutefois les limites tribales ne sont pas nettes. Le groupe le plus important est celui des Fangs qui constitue près d'un tiers de la population totale. 23. Les deux villes principales, qui ont connu un accroisse- ment considérable ces dix dernières années, Libreville, la capitale, et Port Gentil représentent à elles deux près de 10% de la population totale. D'autres points de concentration se situent dans des villes secondaires comme Lambaréné, Mouilla, Oyen, Franceville et d'autres centres régio- naux ou miniers. 24. La population non africaine s'élève à 5.200 personnes. 2.500 environ sont dans l'administration, dans les exploitations fores- tières, dans l'industrie et dans les mines. Elle apporte dans les ý postes-clef de l'économie: directeurs, techniciens et experts, une con- tribution prépondérante. D. Enseignement 25. La fréquentation scolaire du degré primaire est l'une des plus fortes d'Afrique. Plus de 60.000 enfants, soit 75% des enfants d'âge scolaire, suivent les classes. Toutefois, dans ce chiffre sont comptés de nombreux enfants âgés de moins de 5 ans qui suivent les cours en tant qu' "auditeurs" ce qui ne laisse pas d'enlever beaucoup de son efficacité à i'enseignement. Une application plus rigoureuse des lois scolaires intervenue en 1963 a arené une réduction de la fréquentation scolaire. L'enseignement n'est pas de haute qualité car la majorité des instituteurs ne possèdent pas la formation nécessaire, 15% seulement d'entre eux ayant les titres requis. L'équipement scolaire est égale- ment très déficient. L'enseigneient privé représente près de 50% de l'enseignement primaire mais, depuis janvier 1964, les traitements des instituteurs privés ont été pris en char-e par l'Etat gabonais. Les augmen- tations dont bénéficiera dans les quelques années à venir le budget de l'éducation nationale seront presque entièrement consacrés à l'enseigne- ment primaire. 26 L'enseignement secondaire s'est développé particulière- ment vite depuis 1958, enregistrant des augmentations annuelles de plus de 100%. Il est dispensé maintenant à 3.000 élèves soit à environ 5% des jeunes gens du groupe d'ge de 10 à 17 ans. Pres de 30% font des études classiques, ce qui est un taux considérable pour un pays qui a plut6t besoin de techniciens. Le taux d'abandon scolaire est élevé. 27. La formation des maîtres se fait dans des écoles normales qui se développent, beaucoup plus lentement que les écoles secondaires. La formation de moniteurs moins qualifiés qui enseignent dans les écoles primaires compense ce déficit au point de vue quantitatif. Les écoles normales forment environ 100 enseignants par an alors que, pour maintenir -6- le présent taux de fréquentation, il serait nécessaire de créer cha- que année environ 90 classes nouvelles. Dans ces conditions, il est impossible de relever la qualité du corps enseignant. 28. L'enseignement technique a été officiellement introduit après l'indépendance par la création d'un lycée technique qui à l'heure présente ne compte pas h00 élèves. 3h autres jeunes gens étudient à l'étranger. II. STRUCTURZ DE L'ECONOMIE A. L'Ecoromie 29. Pour l'essentiel, le Gabon a une économie double: d'une part, une petite enclave moderne qui emploie quelque hO.OO travailleurs, soit le tiers de la population masculine active, et produit 65% du produit intérieur brut et 90% des exportations; d'autre part, le reste de l'éco- nomie, qui consiste surtout dans une agriculture de subsistance absor- bant presque toute la main-d'oeuvre (a peu près 100 pour cent des fem- mes et 65% des hommes). Eviron 90% des exploitations forestières, toute la production d'huile brute et virtuellement toute celle des mines de mêre que la plus grande partie de l'industrie manufacturière et presque toute la construction publique appartiennent au secteur moderne. Par contraste avec de nombreux autres pays d'Afrique, c'est le secteur privé, doté de directeurs, techniciens et capitaux étrangers, qui représente la force vive de l'économie gabonaise. 30. Il existe une division très tranchée entre l'économie de sub- sistance et l'économie moderne du pays. Ce phénomène s'explique dans une certaine mesure par la faible productivité agricole et par les insuffi- sances des structures de commercialisation. C'est l'existence et le dé- veloppement d'entreprises privées fortement concentrées, pourvues d'un outillage permettant une production intensive qui est responsable du taux de croissance très élevé enregistré durant la dernière décennie. Des données de comptabilité nationale existent, mais pour 1956 et 1960 seulement, et elles ne sont pas pleinement comparables, les résultats de 1956 ayant été probablement sous-évalués et l'exercice 1960 ayant connu des investissements exceptionnellement élevés. Toutefois, même si l'on tient compte de ces considérations, les chiffres témoignent d'un accroissement substantiel du produit national. Les chiffres affé- rents à 1960 accusent un produit intérieur brut de 31,6 milliards de F. C.F.A. (120 millions de dollars) contre un produit intérieur brut de lh,h milliards de F. C.F.A. en 1956. Il semblerait donc que, pour cette période quadriennale, le taux d'accroissement composé aurait été de 23% par an, aux prix courants. La oortion du produit intérieur brut reve- nant aux non-résidents est toutefois importante et doit être proche du tiers pcur l'exercice l960/. On peut donc estimer le produit natio- nal brut à environ 20 milliards de F. C.F.A. / Evaluation faite d'après des indications concernant les payments extérieurs en 1961. -7- 31. L'importance des entreprises étrangères est mise en lumière par le fait que près de 65% de la valeur ajoutée en 1960, aux prix du marché, est imputable à des sociétés qui sont virtuellement toutes en des mains étrangères. Le cormerce dorine, avec un apport de 28%, suivi par les sociétés minières, 24%, par les entreprises forestières, 20%, à quoi s'ajoute le traitement industriel du bois, h%. La place occupée par le secteur monétaire est prépondérante et représente 87% du produit intérieur brut de 1960. L'importance relative du secteur de subsistance a rapidement diminué. Tableau 1 Produit intérieur brut (en milliards de F. C.F.A.) 1956 i960 Secteur primaire 5,7 8,6 dont forêts (2,h) (h,7) Secteur secondaire 1,1 9,7 Secteur tertiaire 6,8 10,6 Administration o,8 2,7 Produit intérieur brut total l4,h 31,6 dont secteur monétaire 11,5 27,6 32. L'agriculture n'a contribué que 3,5% à l'accroissement du pro- duit intérieur brut pendant la période quadriennale considérée, les fo- rêts pour 13% et le secteur secondaire pour 50%. L'augmentation marquée par le secteur monétaire a été encore plus forte, avec un taux composé d'environ 25% par an. Les données pouvant servir à déterminer le taux de croissance, à prix constants, sont peu abondantes. Les prix de gros ont augmenté de 1959 à 1962 à un taux annuel d'environ 7"; les prix de détail pour les consommateurs européens de 1959 à 1962, d'environ 3% par année nais ils ont brusquem-ent monté de 10% en 1963. Néanmoins rien n'indique que de 1956 à 1960, les augmentations de prix aient dépassé 4% par an, ce qui ne diminuerait pas sensiblement le taux extrêmenent élevé de croissance aux prix courants. On ne peut pas dire non plus que le taux decroissance, mesuré par le revenu rêel par tête d'habi- tant, changerait beaucoup puisque la population est restée stable ou du moins n'a enregistré qu'un très faible accroissement. 33. Le taux élevé de la croissance de la production gabonaise pro- vient des investissements considérables faits par les entreprises mi- nières, notamment en 1960, mais aussi de l'augmentation irportante des -8 - recettes du commerce extérieur en raison particulièrement du développe- ment des exportations de bois. Les recettes totales d'exportation ont augmenté de 155% de 1956 à 1960 et continueront à s'accroître du fait que les exportations de produits minéraux sont en expansion. Il est donc permis de penser que, dans les années qui ont suivi 1960, la crois- sance a été maintenue à un taux appréciable quoique inférieur à celui de l'époque où les investissements privés connaissaient un essor. 34. Durant la période 1956-1960, le produit intérieur brut moyen par tête d'habitant est passé de 150 à 285 dollars mettant le Gabon en tête de tous les pays d'Afrique au sud du Sahara à l'exception de l'Union Sud-africaine. Si l'on tient compte de la part importante revenant aux étrangers, le produit intérieur brut du Gabon peut être estimée à180 dollars par tête d'habitant. La répartition extrêmement inégale du reste du revenu parmi la population africaine citadine ou rurale réduit également la fraction revenant 'a la masse des agri- culteurs gabonais qui représentent environ 80% de la population active et n'on certainement pas un niveau de vie supérieur à celui des agri- culteurs des pays voisins. Quoique la grande majorité de la popula- tion tire sa subsistance du secteur agricole, elle n'apporte au produit intérieur brut qu'une contribution minime - moins de 15% en 1960, ce qui donne un produit intérieur brut de 45 dollars par tête d'habitant. Le produit intérieur brut du secteur moderne par tête d'habitant, co.i- merce y compris, pourrait bien être supérieur en moyenne, à 700 dollars. Au Gabon, le niveau de vie, en dehors du secteur de subsistance, paraît être plus élevé que dans les pays voisins en raison d'une consommation supérieure de produits importés. 35. L'effet de l'essor économique du Gabon peut être considéré comme très heureux sur les entreprises étrangères et sur le très petit nombre des entrepreneurs africains. Son incidenc2 sur le salariat est également favorable car les salaires et traitements ont augmenté sensi- blerent, à savoir de 164% au cours d'une décennie. Les salaires payés en 1960 se sont élevés à 11,0 milliards de F. C.F.A. (contre h,3 ril- liards en 1956) - sur lesquels 2,7 milliards (1,1 en 1956) ont été versés par l'administration. Le salarié moyen qui ne travaille pas dans l'ad- ministration recevait une rémunération annuelle équivalent à 880 dollars. Les fonctionnaires de l'Etat dont le revenu moyen équivaut à 1.500 dol- lars par an appartiennent au groupe de revenus le plus élevé des Africains. Depuis 1960, les salaires horaires garantis se sont relevés d'environ 25%, chiffre d'avril 1963, date à laquelle le dernier barêe officiel est ent.ré en vigueur. Au début de 196h, toutefois, des troubles sociaux ont forcé les entreprises à consentir des augmentations de 5 à 10%. L'incidence de la croissance économique est assez insignifiante sur la majorité de la po- pulation rurale dont le niveau de vie ne s'est que peu ou ne s'est pas amélioré. Dans les régions productrices de cacao, la baisse des prix mon- diaux enregistrée en 1961-1962 a même entraîné une régression de 10 à 20% du pouvoir d'achat. La production d'arachides qui diminue depuis 1960 a eu également un effet déiavorable sur le revenu monétaire des agriculteurs. -9 - 36. Les investissements et l'épargne, qui representaient en 1960 0% du produit intérieur brut, se situaient à un niveau très élevé, ex- ceptionnel pour l'Afrique. Le total des investissements s'élevait à 12 milliards de F. C.F.A. en 1960, ce qui représentait hh% du produit intérieur brut monétaire. Presque 90% de cette somme a été investi par le secteur privé. Sur ce montant 6,7 milliards sont allés au sec- teur minier, dont 3,h milliards aux prospections pétrolières. Pour les deux années et demie allant de 1960 au milieu de 1963, les investisse- ments privés totaux sont évalués *a près de 12 milliards de F. C.F.A. Depuis 1960, par conséquent, l'investissement a atteint environ 20% du produit intérieur brut. Les investissements actuellement en cours de réalisation représentent 2 milliards de dollars supplémentaires. Ces dernières années, les investissements dans le secteur forestier sont restés généralement limités à des dépenses de remplacement et d'entre- tien, une faible partie seulement étant affectée aux développement des exploitations. 37. Il existe encore des possibilités propres à attirer les in- vestissements étrangers. Elles se situent pour la plupart dans le sec- teur minier. Les entreprises industrielles en effet sont souvent gê- nées par le défaut d'infrastructure et les industries travaillant pour la consommation le sont encore davantage par les débouchés extrême- ment restreints offerts à leur production. Dans le secteur forestier, cependant, des investissements nouveaux et importants sont nécessaires pour maintenir le niveau de production actuel. C'est pourquoi on peut, en dépit du caractère exceptionnel de la période 1956-1961, considérer que les investissements continueront à se maintenir à un niveau assez élevé. Les investissements privés africains se situent dans le domaine immobilier. Toutefois, les réalisations africaines, même dans ce sec- teur, ne semblent pas représenter plus de 10% du total des investisse- ments immobiliers. Dans ls secteur productif les investissements afri- cains se font dans les entreprises qui s'occupent du bois et ils y sont aidés par la Banque de développement gabonaise. 33. L'investissement public a été assez limité dans le passé. Au temps de la Fédération, le Gabon a été quelque peu négligé. La forma- tion de capital public est pourtant loin d'avoir été insignifiante. Le FIDES a investi au cours de la période de 12 années qui a pris fin au milieu de 1959, 8 milliards de F. C.F.A. courants (33 millions de dol- lars au change actuel). Ea raison de l'essort pris par les investisse- ments privés la formation de capital public a perdu de son importance relative pendant la période l956-l960, mais depuis elle a rapidement repris pour atteindre actuellement le niveau d'environ 2 milliards de F. C.F.A. (8 millions de dollars) par année, fournis par les propres res- sources du Gabon dans le cadre du budget de développement du pays et par des engagements d'assistance étrangère supplémentaires se montant a environ 1,5 milliard de F. C.F.A. (6 millions de dollars) à provenir annuellement de la France et de la CEE. Les investissenents publics devront être accrus encore plus rapidement dans le proche avenir afin de développer les services de base qui, à l'heure actuelle, sont tout a 'Lait impuissants à pourvoir aux besoins du pays. -10 - 39. L'éventail étroit de la production gabonaise longtemps lirrité à l'exploitation des forêts (et même presque exclusivement de l'okoumé) et à la préparation du bois, s'est plus largement ouvert ces dernières années par suite de la rapide extension prise par l'activité minière du pays. I y a là un facteur que l'avenir verra sans doute se ren- forcer. Pour le moment, toutefois, l'activité forestière continue à tenir une place prédominante dans l'économie du pays. Les recettes d'exportation et les revenus de l'Etat sont étroitement liés à ce sec- teur d'activité. La production dans son ensemble reste fortement orien- tée vers l'extérieur. Les exportations représentaient, en 1960, hh% du produit monétaire intérieur brut. A cette époque, le bois occu- pait encore la première place mais les exportations minérales augmen- taient rapidement. B. Secteurs économiques Ag clture 40. On estime que la production agricole représentait 12% du pro- duit intérieur brut en 1960 contre 23% en 1956. Sa contribution à la valeur totale des exportations enregistrés en 1962 n'atteignait pas 4%. Comme dans la plupart des pays africains, les méthodes de culture sont assez primitives, la production est extensive et la polyculture inex- istante. La superficie consacrée à l'agriculture est estimée à 10.000 hectares (1/2 pour cent de la superficie totale du pays) et il s'agit surtout d'une agriculture de subsistance. Les cultures pourraient être beaucoup plus étendues en dépit du fait que les -conditions climatiques et écologiques ne sont pas toujours particulièrement favorables, l'éro- sion étant très forte. Le transfert continuel de jeunes gens au sec- teur forestier nuit également à la production et au développement agri- coles. 4l. Les cultures sont généralement restreintes aux terrains en bordure des routes ou des pistes ainsi qu'aux villages, lesquels comp- tent habituellenent moi-s de 100 habitants. h2. Les chiffres de production ne sont pas sûrs, néanmoins on ne constate presque pas d'accroissement dans les superficies ni dans la productivité. Le Gabon devrait être cependant en mesure de faire face aux besoins de sa petite population. Les denrées alimentaires de base sont: le manioc avec une production qui est estimée à 150.000 tonnes, les bananes, 60.000 tonnes, les ignames, 15.000 tonnes, les huiles oléagi- neuses, 50.000 tonnes. Le riz est également cultivé, mais sa production est en déclin. Le Gouvernement chinois fournit actuellement une assis- tance technique, toutefois la production de riz en est encore au chiffre très bas d'environ 1.000 tonnes. 43. Sur une production totale d'environ 290.000 tonnes enregis- très par le secteur de subsistance, environ 60.000 tonnes seulement sont - il - commercialisées. Il semblerait qu'il y ait pénurie de denrées alimen- taires de base dans les centres urbains notamment à Libreville et à Port Gentil de même que dans les chantiers forestiers de l'ensemble du pays, en raison d'une distribution défectueuse. C'est ainsi que, dans les centres principaux, les prix peuvent être quatre ou cinq fois plus élevés que dans des districts ruraux distants de 50 kilo- mètres seulement et il arrive parfois que, mie a ces prix, les den- rées en question manquent. Il s'ensuit que la consommation de pro- duits d'importation chers comme le riz et le blé est considérable dans ces centres. L'insuffisance du système de commercialisation est due a l'absence d'une classe marchande bien assise, à une production dis- persée et souvent minime, aux routes qui sont mauvaises ou inexistantes. Le gouvernement s'efforce d'améliorer la situation par l'intermédiaire de la Société gabonaise de développement rural (SGDR), organisme public récemment créé qui s'occupe de commercialiser les récoltes marchandes et envisage d'étendre son activité à certaines denrées alimentaires. Le gouvernement a également cherché à remédier aux conditions existantes en créant depuis 1962 des fermes d'Etat, d'une superficie cultivée al- lant jusqu'à 150 hectares, qui produisent les articles dont le pays a le plus besoin. hh. La production de denrées commerciales comme le cacao, le café et les arachides - qui sont les trois principaux articles d'exportation agricoles - est souvent associée à celle de denrées de subsistance. La production de cacao qui intéressait presque exclusivement la partie sep- tentrionale de la région de Woleu-N'Tem et qui a stagné au niveau de 3.000 tonnes pendant au moins huit ans est en train de se développer en rai- son de la mise en production de plantations nouvelles et étendues, fruit des efforts déployés par le gouvernement pour augmenter les recet- tes monétaires des agriculteurs. Le cacao fournit Le produit d'expor- tation agricole le plus important - h% de la valeur totale exportée en 1960 et, pour un volume identique, 2% de cette même valeur en 1962. 45. Le café, de la variété robusta, est, comme le cacao, produit exclusivement par des exploitations du type familial. I croît dans les régions orientale et septentrionale du pays. La production de cette denrée n'a cessé d'augmenter et même dépasse actuellement 1.000 tonnes dont une forte partie passe en contrebande dans le Rio Muni où le café se vend plus cher. Les nouvelles plantations effectuées devraient ame- ner un doublement de la production dans les dix années à venir. 46. Une troisième culture de rapport est celle de l'arachide. Celle-ci est produite normalement par presque toutes les fermes mais elle est de plus en plus consommée dans le pays. 47. L'huile de palme et le poivre sont les seuls produits culti- vés dans d.es plantations de type européen. Les plantations de palmiers a huile atteindront en 1965 une capacité de production d'environ 2.500 tonnes d'huile et certains projets de développement devraient aboutir - 12 - à doubler au moins ce chiffre. Le poivre est produit par deux plan- tations dont la production tend à augmenter. Les exportations atteignent maintenant environ 9 tonnes par an. Elevage 48. L'élevage a été pendant longtemps inexistant au Gabon et il reste encore insignifiant. Des forêts denses et la présence de la mou- che tsé-tsé le rendent difficile et si l'on excepte quelques groupes qui vivent dans le sud du pays, les Gabonais n'ont jamais été des éleveurs. Le cheptel est très grossièrement évalué à 1.100 têtes de gros bétail, 30.000 caprins, 35.000 ovins et 10.000 porcs. 49. Le gouvernement, dans le dessein de faire face aux besoins en viande du pays par la production nationale, a créé en 1961 un centre d'éle- vage public, le SOGMV, qui dispose actuellenent d'un troupeau de 2.000 têtes destiné à la reproduction et à la consormation. Ce chiffre doit être porté à 12.000 têtes dans les dix années à venir. Le gouvernement envi- sage de créer d'autres petites fermes d'Etat comptant jusqu'à 500 têtes de bétail. Pour le présent, toutefois, la plus grande partie de la viande consommée provient du Tchad tandis que dans l'intérieur, la chasse four- nit à la population une quantité assez considérable de viande. Pêche 50. Il est difficile d'évaluer l'importance du poisson pêché dans les lacs et les rivières de l'intérieur et sur la côte. Il existe aussi une pêche maritime de caractère commercial à laquelle se livre une entre- prise étrangère et qui fournit environ 1.000 tonnes de poisson par an à Libreville et à Port Gentil. Dans cette dernière ville, il e:iste des installations de réfrigération suffisantes. Ainsi que dans beaucoup d'autres pays d'Afrique, il semble que cette branche de l'activité écono- rique puisse 6tre développée et il y a là un besoin véritable étant donné que le Gabon importe chaque aniée une forte quantité de poisson séché et salé. Forêts 51. Les forêts, qui recouvrent environ 20 r-illions d'hectares (75% de la superficie du pays), représentent la principale ressource du Gabon. Les exportations de bois s'élèvent à environ 15% du produit intérieur brut avec une valeur ajoutée de 4,7 millions de F. C.F.A. (2,h millions en 1956), et l'industrie de la transformation du bois a représenté près de 3% du produit intérieur brut du pays en 1960. La plus grande partie - et de loin - de la production forestière 86i - est réalisée par des 1/ Société gabonaise d'élevage. - 13 - sociétés. Le Gabon est, pour ainsi dire dans le monde entier la seule source d'okoumé, bois qui fournit une matière première excellente pour la fabrication des contre-plaqués. L'okoumé se trouve aussi au Congo - Brazzaville - mais en quantité beaucoup moins importante. La produc- tion moyenne de cette essence est de 5 à 8 tonnes (un arbre et demi) par hectare, taux commun aux forêts tropicales. Les entreprises fores- tières sont donc obligées d'étendre leur activité à des superficies con- sidérables. Les réserves actuelles d'okoumé sont évaluées à 15-20 mil- lions de tonnes, la production annuelle se situant entre 650.000 et 700.000 tonnes. Il existe de nombreuses autres essences dans les forêts et parmi celles-ci quelques-unes comme l'ozigo sont d'une qualité proche de celle de l'.okoumé. On exploite quarante bois tropicaux différents mais l'okoumé représente près de 90% des abattages totaux. 52. L'exploitation du bois a augmenté rapidement après la guerre non seulement parce que la demande d'okoumé s'est accrue mais aussi parce que l'industrie s'est mécanisée et que de meilleures méthodes de commercialisation ont facilité la production et la vente de bois en quantités croissantes. Cette activité est exercée surtout par des en- treprises étrangères disposant d'un équipement très spécialisé mais il existe une certaine exploitation, de petite importance, assurée par des entreprises ou des familles gabonaises. La tendance persistante est à la concentration et à la mécanisation dans ce secteur. 53. Une exploitation intensive des forêts a commencé dans la zone c8tière ainsi qu'au voisinage immédiat des cours d'eaux navigables qui se trouvent tous dans ce qu'on est convenu d'appeler la "première zone", c'est-à-dire dans la région où les marchandises sont relativement fa- ciles à évacuer par eau. En 1956, le gouvernement a délimité une seconde zone qui exigera des améliorations importantes et coûteuses pour qu'il soit possible d'y poursuivre l'exploitation forestière. Ces améliora- tions intéresseront tant le secteur privé, donc les entreprises fores- tières elles-mêmes, que le secteur public et viseront à créer des moyens de transports. Les réserves de la première zone ont diminué en raison d'une exploitation intensive et au taux actuel, leur production ne dépas- sera pas deux années. Le gouvernement a donc décidé d'ouvrir une seconde zone et obligera toutes les entreprises étrangères à y travailler. Plu- sieurs entreprises opèrent déjà dans cette zone depuis quelques années. E outre, le gouvernement réservera aux entreprises africaines l'okoumé qui restera dans la première zone après le retrait des entreprises étran- gères. 5h. Comme il semble y avoir des réserves considérables d'okoumé dans la seconde zone, les entreprises, les plus importantes notamment, ont commencé à y transporter leur activité. Les moins importantes décident souvent de cesser leur exploitation après avoir soit épuisé, soit abandonné leurs concessions dans la première zone. Parmi les con- cessions accordées dans la seconde zone, 80% sont détenues par quatorze entreprises. L'augmentation sensible des coûts d'exploitation dans la - lh - seconde zone, évaluée à 15 ou à 30% du prix de revient réel des gru- mes amenées à l'Océan, provient en grande partie du fait que les frais de transport et le coût des routes privées dépassent de beau- coup les frais d'abattage proprement dit, c'est-à-dire la coupe et l'ame- née des troncs à la route. Les chantiers de la seconde zone devront peut-être être trois fois plus grands en moyenne que ceux de la première zone afin d'être rentables. Le gouvernement a lancé un vaste programme de construction de routes intéressant la seconde zone dont le coût pour- rait atteindre quelque 50 rillions de dollars. Il envisage également d'encourager l'exploitation des forêts de la seconde zone en garantis- sant une réduction des impôts pendant trois ans en faveur des entreprises qui se seront déplacées. 55. La production du bois qui n'avait cessé d'augmenter dans le passé a enregistré pour la première fois en 1962 un chiffre inférieur a celui de l'année précédente (7% de moins pour l'o£:oumé et 30% de moins pour les autres essences). Ce phénomène s'explique principalement par l'épuisement progressif des réserves de la première zone et par l'amoin- drissement de la production de la plupart des grandes entreprises en cours de déplacepent. 56. L'éventualité d'une réorientation de la consommation des in- dustries vers l'utilisation d'autres essences dans le cas où l'on enre- gistrerait une pénurie temporaire d'okoumé représente une menace per- manente et grave. L'Office des bois d'Afrique Equatoriale est l'agence commerciale commune et seni-officielle du Gabon et du Congo pour l'okoumé et c'est elle qui contr6le les débouchés. La production d'okouré a, le plus souvent, été inférieure à la derande enregistrée aux prix fixés par cet Office qui établit ses cours en surveillant de près la substitu- tion possible d'autres produits et les prix de ceux-ci. L'Office cherche également à ne pas être tributaire d'une poignée de consommateurs et à répartir le bois disponible entre un certain nombre de clients et de pays. En raison de la tendance actuelle à l'intégration verticale qui conduit les utilisateurs d'okoumé à s'intéresser à la production de la ratière première elle-meme, la quantité de bois mise à la disposition de l'Office est en diminution. 57. Plus de 90% de la production d'okoumé est exportée en grume et elle représente environ 70% des recettes d'exportation provenant du bois. La préparation de l'okoumé dans le pays ne cesse de progresser mais elle n'intéresse encore qu'un peu plus de 8% de la production totale de la matière première. Les prix de l'okoumé à l'exportation en grumes ou sous forme de sciages ont évolué favorablement puisqu'ils ont augmenté d'environ 50% de 1957 à 1962 sans affaiblir les possibilités d'écoulerment du produit. La mise en exploitation de la seconde zone réduira pour com- mencer les marges bénéficiaires mais à la longue elle pourrait conduire à des prix qui rendraient cette matière première du contre-plaqué moins compétitive. - 15 - 58. En dépit du fait que les forêts gabonaises sont naturelles, l'okoumé, qui est une essence peu exigeante, ne se multiplie pas faci- lement de lui-mêie et la mortalité prématurée de l'arbre est élevée. On a lancé, avant 1939, un programme restreint de protection de l':okouré dans certaines régions sélectionDées et il se pourrait que l'on y ob- tienne un rendement de 30 à 100 tonnes par hectare. Les règlements ac- tuel< restreignent l'abattage des jeunes arbres; cette disposition garan- tira des rendements futurs de 2 à 3 tonnes par hectare qui seront toute- fois très insuffisants pour maintenir le taux d'abattage au niveau néces- saire. Le gouvernement a mis sur pied un vaste programme de reboisement car il reconnaît l'importance de ce secteur pour l'économie en général. Les replantations ont commencé en 1959 et elles se poursuivent au rythm-e de 2.000 hectares par an d'okoumé pur. On devrait aboutir ainsi à une production annuelle de près d'un million de tonnes au bout de cinquante ans. Industrie Hines 59. L'industrie minière représente, après les forêts,le secteur le plus important de l'économie gabonaise. En 1960, elle s'est attri- buée près de 16% du produit intérieur brut et sa production augmente rapidement. Elle apporte à l'Etat un revenu qui ne saurait toutefois se comparer au revenu forestier puisque, en 1962, il n'a représenté qu'un peu plus de 5% du total. Néanmoins la production de manganèse qui sera à l'origine d'apports considérables dans l'avenir n'en était qu'à sa première année. La contribution la plus forte - la moitié du montant to- tal de 390 millions de F. C.F.A. procuré à l'Etat par les taxes et prélè- vements sur les exportations, sur le chiffre d'affaires, par les rede- vances sur concessions, etc. payés par les entreprises minières -, pro- venait de l'exploitation de l'uranium, 30% de la production du pétrole et 17% de celle de manganèse en 1962. Les sociétés rinières tirent un large bénéfice du Code des investissements qui accorde aux nouvelles entreprises la garantie d'une imposition stable et de certaines exoné- rations ou réductions pendant la durée des accords fiscaux à long terme. Cette durée va de 25 à 30 ans en ce qui concerne les entreprises impor- tantes qui ont effectué de gros investissements. 60. L'activité minière, est pour ainsi dire, entièrement le fait de sociétés, les particuliers ne s'occupant que de la recherche de l'or. Le pays possède des gisements de manganèse, d'uranium, de pétrole et d'or qui sont en cours d'exploitation. On en a repéré d'autres de diamants, de plomb et de fer et, dans ces domaines, la prospection se poursuit. Pratiquement la totalité de la production actuelle est exportée sous forme de matière première n'ayant subi tout au plus qu'une légère trans- formation au Gabon. Les exportations totales de minéraux ont représenté 37% des marchandises vendues à l'extérieur en 1962 mais cette proportion - 16 - augmentera rapidement car les ventes de manganèse afférentes à cette année-là ne représentaient que 10% du niveau que, d'après les esti- mations, elles doivent atteindre en 1963/1964. 61. L'activité d'extraction principale concernait encore en 1962 le pétrole dont l'exploitation avait commencé en 1957. Cette produc- tion est maintenant constante au chiffre de 800.000 tonnes de pétrole brut par an. Il s'agit de pétrole lourd qui donne de nombreux sous- produits et répond extrêmement bien aux besoins du marché européen vers lequel il est exporté. Cette production est réalisée par la Société des pétroles d'Afrique équatoriale (SPAFE), entreprise contrôlée par l'Etat français et qui travaille également au Congo (Brazz3ville) voi- sin. Les principaux actionnaires de la SPAFE sont le BRP1/ (52%), la CCCE (Caisse centrale) (15%). Les quatre Etats de à'Afrique équa- toriale possèdent une petite participation de 0,6% chacun. Les autres actionnaires sont surtout des sociétés pétrolières et des banques. La SPAFE eirploie environ 150 étrangers et plus de 1.000 Africains au Gabon. Elle poursuit sans arrêt ses prospections en association avec d'autres sociétés comme la Royal Dutch, Shell et Mobiloil. Toutefois les champs les plus productifs exploités jusqu'à présent appartiennent à la seule SPAFE dans la région de Port Gentil. On estime qu'il reste encore a ex- traire des champs existant en terre ferme un maximum de 5,5 millions de tonnes mais le niveau actuel de production n'augmentera certainement pas. 62. On fonde de grands espoirs sur les futures découvertes de champs pétrolifères du socle continental où les prospections ont coi- nencé en 1962. Jusqu'à présent les réserves identifiées sont estimées à 90 millions de tonnes dont ' à 30 millions pourraient être extraites. La SPAFE estire que le prix de revient du pétrole sous-marin est trois fois plus élevé que celui du pétrole terrestre mais les puits sous- marins seraient pense-t-on, dix fois plus productifs que les autres. Une évaluation optimiste portant sur les résultats qus donneront les recherches actuelles et la mise en pleine activité de la production sous-marine fait état d'une production annuelle de 1 million h00.000 tonnes à partir du début de 1967. 63. La production de gaz naturel a comnencé en 1955 pour augmen- ter presque chaque arnée. On n'exploite réellellent qu'une partie des réserves existantes. La production est vendue entièrement à l'usine électrique de Port Gentil. En 1962, elle a atteint près de 8,8 millions de m3 estimés à 36 nillions de F. C.F.A. 6h. Les investissements de la SPAFZ ont été très importants et peuvent être sommairement estimés à 35 milliards de F. C.F.A. dont 2 milliards pour les activités sous-rarines. Des investissements de 7Bureau des recherches pétrolières. l 17 - 17 - l'ordre de 6 à 7 milliards de F. C.F.A. seront nécessaires avant qu'on ne puisse mettre en pleine production, en 1967, les puits sous-marins se trouvant dans des champs déjà explorés. 65. Le Gabon possède l'un des gisements les plus riches de man- ganèse à haute teneur qui puissent être facilement exploités; ce gise- ment se trouve dans la lointaine région sud-est de son territoire, près de Houanda. Les investissements concernant la mine et l'équipe- ment des transports ont commencé en 1959 et représentaient 18 milliards de F. C.F.A. Les recherches et les études ont absorbé 5 autres milliards de F. C.F.A. (La Banque a accordé à la compagnie minière, en juin 1959, un prêt de 35 millions de dollars (8,7 milliards de F. C.F.A.). 66. L'exploitation de ce gisement de près de 200 millions de ton- nes a été entreprise dès 1962 par la Compagnie minière de l'Ogooué (CRULOG) dans laquelle l'US Steel, qui est ]e plus gros acheteur de mi- nerai, a une participation de 49%, le BRGI / - qui est l'organisme pu- blic français s'occupant de recherches géologiques - de 32%, MOKTA, so- ciété mdinière française, de 14%. Le reste des actions est aux mains de divers autres intérêts français. Les premières expéditions de minerai ont eu lieu en octobre 1962. L'exploitation est à ciel ouvert. Après traitement, près de 65% du volume extrait est exporté comme minerai à 50%. -n est maintenant transporté par un téléférique de 72 Idlomètres à la frontière du Congo. De là, une voie ferrée nouvelle de 290 kilo- mètres l'amène au chemin de fer Congo-Océan qui le transporte enfin 200 kilomètres plus loin au port de Pointe-Noire dans le Congo. Environ 2h% du prix de revient du minerai, charges financières et amortissement non compris, sont représentés par les couts de production de la mine et à l'usine, 75% représentant les frais de transport et de manipulation. 67. Les services de l'entreprise (mine, usine, transport) em- ploient environ 150 étrangers et 2.000 travailleurs et employés gabonais et congolais mais ces effectilfs devront être renforcés dans un proche avenir. En 1963, la production atteignait 6h0.000 tonnes (h% du chiffre mondial). Pour 1964, la production projetée est d'environ 850.000 ton- nes tandis que le million de tonnes sera atteint en 1965. Ce chiffre représentera un maximum dans les conditions de travail actuelles. Les transports par rail réclameront certains investissements supplénentaires afin de pouvoir écouler la production de 1964 en direction de Pointe- Noire puisque la capacité naxirale du téléférique est d'un million de tonnes par année. Il n'est pas impossible toutefois que COIILOG cherche à dépasser le chiffre de production annuel d'un illion de tonnes, ce qui exigerait quelques investissements supplémentaires au carreau de la mine, la construction d'un second téléférique, le renforcement de la voie ferrée et peut-être mêre des installations de m.anutention supplé- mentaires au port. I/ BRGI: Bureau de Recherches géologiques et rinières - 1.8 - 68. De sérieux problèmes se sont posés en ce qui concerne la commer- cialisation du minerai. Depuis 1957, date à laquelle fut prise la déci- sion d'ouvrir la rmne, le prix du minerai de manganèse est tombé brusque- ment (d'environ hO% aux Etats-Unis). CONILOG dispose toutefois d'une marge quis'avère très rémunératrice qui lui permet d'absorber cette dif- férence. La Compagnie a en outre entrepris récemment la production d'un minerai à haute teneur, à usage chimique qui est utilisé dans la fabri- cation des piles électriques. La production de ce minerai prévue pour 1964 est de 12.000 tonnes soit 15% de la production mondiale actuelle. Pour le présent, le Ghana est le principal exportateur de ce minerai, mais ses gisements donnent des signes d'épuisement. 69. A Nouana, près de la mine de COIZLOG, des gisements d'uranium représentant environ 1 million de tonnes ont été découverts en 1956. La Compagnie des mines d'uranium de Franceville (CIIUF) dont le capital ap- partient, à raison de 40%, à la société Mokta, de 20%, à la Commission de l'énergie atomique française et le reste à divers intérêts miniers et bancaires français y a investi 2,5 milliards de F. C.F.A. dont pres- que 600 millions étaient destinés aux recherches et 1 milliard à la construction d'une usine de traitement. 70. L'extraction de ce minerai à 5% a lieu à ciel ouvert. En 1967 il faudra commencer l'exploitation souterraine dans une galerie actuellement en cours de construction. L'usine chimique qui transforme le minerai en une poudre concentrée est entrée en activité en mars 1961. Le niveau de production actuel est d'environ 1.200 tonnes de minerai concentré par an ce qui fournit au Gabon environ 17% de ses recettes d'exportation. La production gabonaise est vendue en vertu d'un con- trat à long terme à la Commission de l'énergie atomique française. Dans les conditions actuelles, la mine pourrait avoir une durée de fonctionne- ment de 15 ans. L'entreprise emploie environ 80 étrangers et 600 travail- leurs africains dont 300 ont reçu une formation poussée. L'uranium est évacué par route jusqu'au chemin de fer de COMILOG (Brazzaville). 71. Le Gabon possède encore l'un des plus grands gisements de mi- nerai de fer du monde, dont les réserves sont évaluées à 1 rilliard de tonnes de minerai à haute teneur (63%). Ce gisement est situé dans la région nord-est du pays à Bélinga. La Société des mines de fer de Mé- kambo (SONIFER) dont les actions sont détenues par la Bethleem Steel (50%), le BRRÏ (12%)et par d'autres groupes de nationalité notamment française, allemande et italienne, a achevé ses prospections. Le idne- rai devra être transporté par voie ferrée sur une distance de 650 kilo- mètres vers un port minéralier qu'il conviendra de construire à Owendo, près de Libreville, et qui fait actuellement l'objet d'études. E juil- let 1963, un accord a été signé prévoyant une étude du Fonds spécial des Nations Unies pour lequel la Banque opère en qualité d'agent d'exécution. Cette étude porte sur la valeur économique et les possibilités de réa- lisation techniques de cette voie ferrée ainsi que sur les incidences de sa réalisation sur l'économie gabonaise. Ille permettra de dire si le minerai de fer beaucoup plus modeste de 100 à 150 millions de tonnes d'une teneur de 47%, a été découvert près de Tchibanga. Il est évi- demment situé dans la zone côtière méridionale, à 50 kilomètres seu- lement de l'Océan, mais ses faibles réserves et sa teneur peu élevée ne semblent pas permettre une exploitation satisfaisante. 72. La production d'or, aux mains de deux sociétés privées, près de Mouilla, est restée stagnante pendant cinq ans au niveau de 500 kilograrmes par an mais elle augmente depuis 1962. A l'heure présente, de nouveaux champs ont été explorés et le gouvernement a racheté des licences et créé la Société gabonaise de recherches mi- nières (SOGAREIà), organisme public dont l'activité s'étendra à tout le territoire du Gabon et consistera à surveiller et à aider l'exploi- tation par des Africains des mines d'or existantes. En 1962, le gou- vernement a également introduit un code minier spécial destiné à rendre possible et à stimuler l'accroissement de la production. 73. La production de manganèse se développant, le secteur minier va dépasser le secteur forestier comme générateur de produit intérieur brut. La perspective d'une production encore plus élevée de manganèse, de pétrole et, peut-être plus tard, la mise en train d'une exploita- tion des gisements de fer montrent quelle est l'importance de ce sec- teur de l'économie gabonaise. Il se pourrait que celui-ci fournisse dans un proche avenir le gros des recettes en devises étrangères du Gabon. Néanmoins les mines restent une activité surtout extractive qui n'engendre pas un développement de l'activité industrielle. Il est certain que les entreprises minières augmenteront aussi leurs apports aux revenus de l'Etat. A lui seul, le manganèse pourrait fournir, lorsqu'on l'exploi- tera au taux d'un million de tonnes par année, environ 2 milliards de F. C.F.A. c'est-à-dire 20% des recettes actuelles de l'Etat. Le revenu total que l'Etat tirera du secteur minier d'ici quatre ou cinq ans pourra être près de sept ou huit fois celui, assez bas, enregistré en 1962. Industrie de transformation 7h. La contribution de l'industrie au produit intérieur brut s'élève à 15% dont la moitié environ revient aux constructions et aux travaux pu- blics. La plus grande partie de l'industrie est consacrée à la transfor- mation des matières premières brutes produites dans le pays, du bois no- tamment, mais cette activité est encore assez peu importante. Environ 1 milliard de F. C.F.A., soit 1% du produit intérieur brut, revient a l'industrie du bois. Celle-ci est située, pour le principal, à Port Gentil, à Libreville, ou près de ces villes. 75. La transformation du bois a lieu dans 18 scieries. L'une de celles-ci, filiale des Chemins de fer français, est spécialisée dans la production de traverses de chemin de fer. En 1962, les scieries ont augmenté de 65% une production qui était restée étale pendant 5 ans. Toutefois elles rencontrent de nombreuses difficultés oui ticnnent autant - 20 - aux difficultés d'approvisionnement qu'à l'écoulement de leur production. Il existe un débouché local pour leurs produits et les exportations con- tinuent "a jouer un rôle important. Néanmoins celles-ci ne se remettent que lentement d'une baisse de 18% subie, en volume, depuis l'année de pointe 1958, tandis que les exportations de traverses n'atteignent plus que 85% de leur maximum de 1957. Ce n'est pas le cas pour les fabriques de bois de placage qui sont au nombre de trois au Gabon. Les exportations de pla- cages ont augmenté de 57% en volume et de 116% en valeur depuis 1957. 76. Le contre-plaqué n'est fabriqué, actuellement, qu'a Port Gentil, par la Société de gestion de la Compagnie française du Gabon qui est l'un des fabricants les plus importants du monde de cet article. Sa production représente environ 11% de la production totale de contre-plaqué d'okoumé et près de 8% de la production totale de contre-plaqué du Mm1de. Cette société possède ses propres chantiers, traite 70% de leur production de matières premières et revend le reste à l'Office des bois. L'usine a com- mencé de fonctionner en 1950 avec une capacité théorique de 45.000 m3 de contre-aqué par an. Après avoir essuyé des pertes considérables, son administration et sa direction ont été réorganisées en 1953 et reprises par la Sociêté de gestion. Cette dernière ne verse aux actionnaires fon- dateurs qu'un dividende marginal à peine suffisant pour couvrir l'amortis- sement des immobilisations. La production n'a cessé d'augmenter et a atteint en 1963, 61.500 m3 représentant 13% de la valeur totale des exportations gabonaises. La capacité maximale des installations sera en fait de 65.000 m3. Les débouchés posent un problème important en raison surtout de l'éloignement des marchés mondiaux. Les lots qui ne sont pas importants et uniformes ne trouvent, en général preneur que sur un marché intérieur assez restreint. L'expansion des ventes en Afrique pourrait être difficile parce que plusieurs pays consommateurs de ce continent ont l'intention de se doter de leurs propres fabriques. En outre, la mise au point de divers matériaux rempla- çant le contre-plaqué pourrait menacer cette production. La situation cependant comporte un élément très favorable dans le fait que l'on escompte un doublement de la demande mondiale de contre-plaqué au cours des dix années a venir. 77. Les autres formes d'activité industrielle sont représentées par 15 petites usines traitant le café, 4 plantations de palmiers oléagineux et une usine de décorticage du riz. Deux chantiers navals fabriquent des bateaux et des allèges en acier, deux usines, divers articles en mêtal. Il existe une petite savonnerie, une fabrique de boissons non alcooliques et enfin une fabrique de produits laitiers qui complètent la liste des industries (non compris les entreprises artisanales). 78. Le développement des industries de consommation est fortement gêné par un marché national très étroit, par un réseau de transports in- suffisant, par le faible pouvoir d'achat de la population rurale et par le fait que la population urbaine a revenus relativement élevés importe ses produits de l'étranger. Le gouvernement se propose de pousser la transformation des matières premières du pays. Parmi les projets relevant du secteur industriel, le plus important concerne la construction d'une raffinerie de pétrole a Port.Gentil qui a été décidée par les Etats de l'Afrique Equatoriale et qui pourrait commencer dès avant 1965. D'autres - 21 - projets visent une cimenterie près de Libreville, une petite usine pour la production de gaz liquide, une fabrique de peinture et une usine de pulpe qui absorberait les okoumés âgés de 10 ans abattus lors de l'exécution des plans de reboisements artificiels. L'investissement qui sera fait dans la fabrique de pulpe est évalué à 10 milliards de F.C.F.A. ( 4 millions de dollars). Ce projet est subordonné a la construction d'une usine hydro- électrique à Kinguélé. 79. La construction est florissante au Gabon et particulièrement à Libreville; elle représentait en 1960 près de 8% du produit intérieur brut. Les prix sont élevés dans ce secteur où la compétition est restée jusqu'à présent assez limitée. La pénurie grave de logement qui se manifestait à Libreville et dans le district minier proche de Franceville et d'où était résulté cet essor immédiatement avant et après l'indépendance s'atténuera en 1964. Néanmoins l'activité des entreprises dans le domaine des travaux publics, notamment la construction des routes, est appelée à augmenter considérablement au cours des années aà venir. 80. A la fin de 1961, l'Assemblée nationale a adopté un code des investissements destine a encourager les apports de capitaux étrangers et le développement d'industries nouvelles. Ce code prévoit trois caté- gories d'exonérations fiscales, de privilèges et de stabilisation des impôts à long terme en faveur de toute activité nouvelle capable d'apporter une contribution importante à l'économie du pays. Infrastructure Energie électrique 81. La production d'électricité est faible. Seuls disposent actuelle- ment d'un réseau électrique Libreville, Port Gentil et Lambaréné. Mouanda, ou se trouve OMILOG, et Mouana, où se trouve la CMIUF, sont alimentés en électricité par les usines. Des centres secondaires comme Oyem, Mouanda, Bitam et Mouilla seront bientôt dotés d'un secteur de distribution public mais cette opération exigera des subventions considérables. 82. La consommation d'électricité da-ns les deux villes principales a fortement augmenté de 1955 à 1963, de 170% à Libreville et de 130% à Port Gentil. A l'heure présente, l'électricité de la capitale provient d'usines thermiques. La production atteint presque 10 millions de Kwh pour une capacité installée en 1963 de 4.850 kVA qui sera portée à 6.050.kVA en 196h et à 8.450 VA en 1966 afin de répondre à une demande croissante. La production de Port. Gentil utilise le gaz naturel fourni par la SPAF,. Elle s'élève à environ 17 milli>ns de kWh pour une capacité installée de 8.300 kVA qui sera portée à 11.000 kVA en 1964., soit au double de la capa- cité maximale actuelle. C'est l'industrie du contre-plaqué qui est le consommateur principal. 83. La société privée qui fournit le courant électrique à Port Gentil et à Lambaréné a été convertie en 1963 en Société nationale d'énergie dont le capital appartient à raison de 38% à l'Etat et de 25% à l'industrie du contre-plaqué. Son champ d'activité sera étendu a tout le Gabon. Le rachat des concessions détenues par la Compagnie distributrice d'électricité - 22 - à Libreville est en cours de négociation. 8h. Il existe des plans pour la construction à Kinguélé d'une centrale hydroélectrique qui atteindrait une production maximale de 16.000 kVA pendant douze mois de l'année. Ce projet qui a déjà fait l'objet d'une étude achevée et qui pourrait être exécuté dans les cinq années, comprend des routes, un barrage et une centrale électrique avec des lignes de transmis- sion. L'ensemble sera probablement financé par des prêts et des dons du Gouvernement français. Le cout total pourrait s'élever à 8 millions de dollars. L'électricité produite serait destinée à Libreville, à un port de commerce qui sera probablement construit dans un proche avenir et, finale- ment, à un port minéralier. Plus tard, cette usine pourrait également fournir de l'électricité à un gros consommateur comme le serait l'usine de pulpe pour laquelle des études techniques préliminaires sont en cours. Il se pourrait toutefois que cette usine ne soit pas construite dans un proche avenir ou même ne le soit pas du tout auquel cas la capacité théorique du barrage risquerait de n'tre utilisée qu'au tiers. Le Gabon est beaucoup trop étendu et sous-peuplé pour qu'on puisse y créer un grand réseau ren- table. Dans ces conditions, il conviendra de rechercher des utilisations aux environs des centrales électriques. Transports 85. Le sous-peuplement et les obstacles dus à la configuration du pays tels qu'un terrain accidenté, des cours d'eau nombreux et une végétation par trop luxuriante sont autant de facteurs qui ont retardé le développement du réseau des transports de surface au Gabon et qui font que ce réseau est très insuffisant. Lorsque le pays appartenait a la Fédération de l'Afrique Equatoriale, l'effort essentiel a porté sur une route fédérale qui traversait la moitié occidentale du pays, reliant le Cameroun et Libreville au Congo (Brazzaville). Les routes et les pistes secondaires qui desservent les régions du nord-est et du sud-est sont orientées vers le Congo et celles du nord, vers le Cameroun. Le réseau routier de l'intérieur était à peine amorcé lorsque l'indépendance est survenue; il n'était en effet pas stricte- ment indispensable au développement économique du territoire puisque le bois, qui constituait la production principale du pays, était transporté par flottage. 86. La plus grosse partie des transports intérieurs continue à s'effectuer sur les fleuves et les voies d'eau. Toutefois les fleuves ne sont navigables que sur un tiers de leur parcours vers l'intérieur. 87. Le réseau routier est tout à fait insuffisant et doit être déve- loppé dans l'intérêt de l'intégration de l'économie nationale. Il existe environ 1.600 kilomètres de routes nationales entretenues par le service des travaux publics, 2.500 kilomètres de routes régionales entretenues par les préfectures au moyen de crédits figurant dans le budget de l'Etat; quant au réseau des pistes qui sont entretenues par les préfectures sur leurs propres fonds, il est difficile d'en évaluer l'importance. L'équipement servant à l1antretien des routes est en bon état. Les crédits prévus dans le budget de l'Etat pour l'entretien des routes représentent actuellement 400 millions de F.C.F.A., soit les 5-1/2% des dépenses ordinaires (contre 8% - 23 - en 1960), ce qui est a peine suffisant pour maintenir convenablement en état le réseau existant. 88. Malgré un parc de véhicules en constant accroissement - 20% par an ces sept dernières années - et un chiffre de 7.500 véhicules enre- gistré en 1963, la densité du trafic continue à être très faible, ne dé- passant en aucun point 20 véhicules par jour si l'on excepteun tronçon de 100 kilomètres situé dans la région de Libreville. Jusqu'à présent, il n'existe de routes asphaltées que dans les zones urbaines. Les frais de transport sont élevés en raison notamment d'un manque de fret de retour. 89. Un Fonds routier national alimenté par certains droits de douane, finance la construction de routes nouvelles nationales ou interrégionales a raison, actuellement, d'environ 500 millions de F.C.F.A. par an. L'as- sistance financière fournie par l'étranger pour la construction des routes est importante et contribue largement au développement et à l'amélioration du réseau. Néanmoins, à l'heure présente, le transfert dans la seconde zone des exploitations forestières subordonné à la construction de routes à trafic lourd pour l'évacuation des grumes exige des fonds considérables que ne saurait fournir le pays lui-même et pour lesquels même une assistance financière étrangère déjà ample ne procure pas les ressources requises. 90. La capacité maximale des entreprises de construction qui tra- vaillent actuellement est difficile a déterminer. Toutefois, la grande extension qu'on envisage de donner a leur activité exigera la coopération de groupes nouveaux et importants, ce qui est tout à l'avantage du pays car la concurrence s'en trouvera intensifiée. 91. Il existe un service de transports aériens fort bien organisé: plus de 100 pistes d'envol sont disséminées sur l'ensemble du territoire et utilisées par les entreprises forestières. Environ 25 aérodromes sont touchés par des lignes commerciales régulières. Deux compagnies privées fournissent des transports locaux faisant l'objet de vols réguliers ou d'affrètements, l'une d'entre elles se spécialisant dans le fret commercial dont le volume augmente, estime-t-on, de 30 à 40% par an. Un DC-4 exploité par ltune de ces compagnies depuis le milieu de 1963 et subventionné par l'Etat transporte, durant la saison, les denrées agricoles produites par les régions éloignées du pays. 92. Le Gabon ne possède pas de chemin de fer mais des études sont en cours pour la construction d'une voie ferrée prévue par le projet du Mékambo. Si l'Etat décidait d'être le propriétaire de cette voie de 650 kilomètres, il pourrait en résulter l'ouverture d'une grande partie du Gabon septentrional et de sa réorientation vers Libreville com-ne port maritime naturel. D'un point de vue technique, la construction pourrait vraisembla- blement commencer en 1967 - 1968. 93. Libreville et Port. Gentil sont les deux ports principaux du pays. Ni l'un ni l'autre ne sont pourvus de quais aménagés. Ils sont exploités par les chambres de commerce qui ont investi des sommes considérables en entrepfts et en installations portuaires. Si le trafic des passagers est resté assez stable, celui des marchandises a beaucoup augmenté jusqu'en 1960. - 24 - La plus grande partie du bois en grume est chargée en rade ouverte et une forte proportion de ce trafic figure ad.inistrativement dans les chiffres concernant les deux ports principaux. Le transport maritime souffre d'un très gros déséquilibre, le tonnage à l'arrivée n'ayant jamais représenté, depuis 1957, plus de 12% du tonnage au départ. 94. Le Fonds européen de développement finance une étude visant la construction d'un port commercial en eau profonde à Owendo, prés de Libreville. Le coût en est estimé a environ 2,5 milliards de F. C.F.A. (10 millions de dollars). La construction pourrait commencer en 1966. Si SOMIFER et le Gabon peuvent se mettre d'accord sur les conditions d'exploitation et d'éva- cuation du minerai de fer produit dans le nord, SOMIFER devra construire un port minéralier en eau profonde, également à Owendo. 95. Toutes les mesures à prendre en vue de développer le secteur des transports sont liées à l'essor de l'activité économique; il n'a été établi jusqu'ici pour ainsi dire aucun lien de caractère purement administra- tif. III. ECHANCTES ET PAYMIENTS EXTERIEURS 96. Les échanges extérieurs tiennent une place prépondérante dans l'économie gabonaise. Les recettes d'exportation représentaient prés de 37% du produit intérieur brut et h3% du produit intérieur brut monétaire de 1960. La valeur des exportations a quadruplé de 1951 à 1962 et plus que doublé depuis 1957. Les importations se sont accrues un peu plus len- tement. Elles ont presque triplé de 1951 à 1962 mais n'ont augmenté que de 30% depuis 1957. Au cours des dix dernières années, la balance com- merciale a été déficitaire deux fois mais actuellement elle connaît un excédent qui ne cessera de grandir en raison de ltessor que prennent les exportations de minéraux. TABLEAU II Echanges extérieurs (En milliards de F. C.F.A.) Exportations Importations Solde 1951 3,7 3,h + 0,3 1955 5,0 3,>4 + 1,6 1957 6,3 7,3 - 1,0 1959 11,1 6,8 + h,3 1960 11,8 7,8 + ,0 1961 13,9 8,9 + 5,0 1962 lU,9 9,6 + 5,3 - 25 - 97. L'importance du commerce extérieur pour le budget national est également prédominante et ne cesse de croître. En 1959, et pour la pre- mière fois, le Gabon a disposé du produit de tous les droits perçus sur son commerce extérieur. La part des droits à l'importation et a l'exporta- tion dans les recettes budgétaires générales est passée de 29% pour cette année-là à un chiffre estimatif de 47% pour 196h. Les exportations par tête du Gabon sont beaucoup plus élevées que celles de n'importe quel pays de la région puisqu'elles atteignaient 30.500 F. C.F.A. (120 dollars) en 1962 contre 7.100 F. C.F.A. pour le Cameroun et une moyenne de 3.500 F. C.F.A. pour les trois autres Etats de l'Afrique équatoriale. La composition des exportations et des importations est largement déterminée par les entreprises étrangères. 98. En moyenne, les prix FOB ne se sont relevés que progressivement en ce qui concerne le bois transformé. Quant aux autres produits, les variations enregistrées au cours d'une période de dix ans ne témoignent, en règle générale, d'aucun gain ni perte en faveur ou au détriment du Gabon par rapport au présent. Les exportations ne consistent pratiquement qu'en deux groupes de produits, le bois et les minéraux, qui ensemble, ont repré- senté en 1962 97% de la valeur des ventes a l'étranger. A lui seul, le bois, qui reste le principal produit d'exportation a représenté en 1962, 60% de ces ventes dont la plus grosse partie concernait des grumes d'okoumé. Le bois perd néanmoins de son importance relative en dépit de l'augmentation des exportations qui le concernent. A la suite du transfert des entreprises forestières dans la seconde zone, il faudra bientôt s'attendre à une régres- sion des exportations de bois. 99. Les exportations de minéraux, qui s'inscrivaient au second rang en 1962 avec un chiffre de 37% (pétrole: 17%), ont augmenté rapidement par suite de l'extraction récemment entreprise de minerais d'uranium et de manganèse. Les exportations de ce dernier minerai seront portées dans les deux années a venir, a environ dix fois leur volume de 1962, année au cours de laquelle elles ont débuté au mois d'octobre. On peut s'attendre A un accroissement de la production de pétrole en 1966 - 1967 ce qui renforcera encore les exportations de ce secteur. Une augmentation éventuelle de l'extraction de manganèse pourrait faire des exportations de minéraux la source principale des recettes d'exportation tandis que l'exploitation des gisements de fer qui n'est à prévoir que dans un avenir lointain, mettrait définitivement les matières premières minérales en tête de la liste des exportations. 100. Les exportations agricoles, portant surtout sur le cacao, repré- sentent une petite partie du total enregistré - 2% en 1962. Une bonne partie du café exporté passe en contrebande dans le Rio Muni ou est exporté à travers le Congo, comre c'est le cas aussi pour de petites quantités de cacao et d'arachides. Les exportations agricoles dépassent probablement de 50% les quantités enregistrées mais cela ne modifie pas les traits géné- raux de la composition des exportations gabonaises. 101. La France devient de plus en plus le grand client du Gabon pour la plupart de ses exportations. Elle en absorbait moins de 50% en valeur en 1957 et près de 60% en 1962. Les exportations de manganèse se dirigent pour une large part vers les Etats-Unis. - 26 - 102. Jusqu'à présent, le Gabon est tributaire de l'étranger pour presque tous les articles industriels. Même de nombreux produits agricoles doivent être importés pour la consommation non seulement des étrangers mais aussi de la population urbaine africaine. Les importations de biens de consommation représentent près de la moitié de la valeur des achats effectués à l'étranger en 1962, les biens capitaux 30%. D'après les chiffres enre- gistrés, il ne semble pas que la composition des importations se modifie grandement avec les années. Certains produits peuvent néanmoins 9tre sujets à des fluctuations assez considérables à l'importation, c'est le cas, par exemple, pour le ciment. Les prix moyens C.A.F. ont augmenté sensiblement pour certains produits importés par le secteur industriel. En ce qui con- cerne les autres catégories - a l'exception d'un seul produit, le poisson -, les changements accusés sont relativement minimes et pas toujours au détriment du pays. Le gouvernement commence a se préoccuper de remplacer les impor- tations de produits agricoles par une production locale mais l'aboutissement de ses efforts dépendra principalement du succès qu'obtiendra un nouveau mode de commercialisation à l'intérieur et du rendement que donneront les nouvelles fermes d'Etat. En ce qui concerne le remplacement des importa- tions industrielles, il ne semble pas exister de plans pour le moment. Le plus gros fournisseur est la France, d'où proviennent 63% des importations. Il en est ainsi pour la plupart des catégories et des produits. 103. La balance commerciale (marchandises) a accusé récemment un déficit à l'égard de la zone dollar en raison de grosses importations de matériel amêricain. En 1962, ce déficit a été éliminé par les exportations de manganèse faites aux Etats-Unis et il fera place à des excédents impor- tants lorsque la production de manganèse atteindra son niveau normal. La France à elle seule s'attribue plus de la moitié de l'excédent de la balance commerciale (marchandises), l'évolution de la position des pays de la Com- munauté économique européenne ne reflétant dans l'ensemble que les changements intervenus dans la position française. 10h. Le seul élément négatif actuel est presque négligeable et il concerne le commerce avec les membres associés africains du M1arché commun. Toutefois une partie de ce commerce n'est pas enregistrée notamment celui qui se fait à l'intérieur de l'Union douanière de l'Afrique Equatoriale - a laquelle le Gabon appartient avec le Congo, le Tchad et la République centrafricaine et qui a conclu des arrangements douaniers spéciaux avec le Cameroun. On estime que ces échanges extérieurs non enregistrés, si l'on y comprend les importations non contr6lées de produits non africains a travers le territoire congolais, la contrebande en provenance du Rio Muni et un commerce important de produits locaux effectué avec les membres de l'Union douanière ramènent l'excédent apparent chiffré à 5, milliards de F. C.F.A. de la balance commerciale (marchandises) à un montant encore con- sidérable de 3,2 milliards de F. C.F.A. 105. Les échanges étrangers peuvent être assujettis à des licences assorties même de restrictions quantitatives selon le produit ou le pays dont il s'agit. Ces dispositions sont prévues dans un programme annuel d'importation fondé sur des accords passés avec la France et sur des arran- gements spéciaux visant les membres de la Communauté économique européenne ainsi que des pays avec lesquels le Gabon a conclu des traités limitant les - 27 - importations de certains produits. En général, les licences d'importation ne sont jamais complètement utilisées mais il peut se présenter des si- tuations difficiles dans le cas d'un produit ou d'un autre. 106. L'Union douanière de l'Afrique Equatoriale possède un tarif douanier commun qui n'est pas applicable aux pays de la Zone Franc, qui a été suspendu pour les membres de la Communauté économique européenne mais qui s'applique sans distinction a tous les autres pays. Des droits de douane non discriminatoires frappent toues les importations de tous les pays qui ne sont pas membres de l'Union douanière; leur niveau moyen est d'environ 30% calculé sur la valeur C.A.F.. En tant que membre associé de la Communauté économique européenne, le Gabon jouit de plusieurs prérogatives. Les dispositions qui, dans le nouveau traité d'association, aboliront les prix de soutien garantis pour les produits agricoles ne toucheront pas le commerce extérieur du Gabon car elles ne s'appliquent qu'au café et aux arachides. 107. Il n'existe de don-nées détaillées concernant la balance des payements pDur une série d'années quten ce qui a trait aux transactions avec les pays n'appartenant pas a la Zone Franc. On re posséde une balance des payements compléte que pour la seule année 1961 È* Le tableau qui s'en dégage est tout a fait différent de celui que présentent les chiffres affé- rents aux seuls pays extérieurs a la Zone Franc. Le seul poste important des invisibles consiste dans les transferts de salaires qui représentent 3,5 milliards de F. C.F.A. et qui, joints à d'autres transferts se chiffrent à 1,1 milliard au titre des revenus sur l'investissement, contrebalancent le solde favorable. Le déficit du compte courant s'établit ainsi à 3,7 mil- liards de F. C.F.A. au lieu des 2,7 milliards d'excédents enregistrés avec les pays extérieurs à la Zone iranc. D'autre part, les entrées de fonds du compte capital sont également beaucoup plus élevées puisqu'elles com- prennent 2,0 milliards de F. C.F.A. d'aide bilatérale provenant de la France et 8,9 milliards d'investissements et de prêts étrangers privés. Ces entrées sont partiellement compensées par des sorties de 3,9 milliards concernant des investissements privés a l'extérieur et par des transferts de 3,6 mil- liards de fonds a court terme pour compte privé. 108. Le résultat général afférent a 1961 semble comporter une augmen- tation des réserves de 0,7 milliard de F. C.F.A. contre la régression enre- gistrée de 5,7 milliards de F. C.F.A. dans les comptes concernant seulement l'extérieur de la Zone Franc. 1/ Rapport de M.B. de Roquetaillade de l'Administration de l'assistance financière des Nations Unies. - 28 - IV. FINANCES A. Monnaie et crédit 109. Le Gabon, qui fait partie de la Zone Franc, continue à coopérer étroitement avec la France en matière monétaire comme il le faisait avant son indépendance. Avec quatre autres pays: le Tchad, le Congo, la Répu- blique centrafricainé et le Camerot,il est membre de l'Union monétaire d'Afrique Equatoriale et du Cameroun. Il a en commun avec ces pays le Franc C.F.A. et une banque centrale Y_/qui a remplacé en 1959 l'ancien institut d'émission. L'Union monétaire s'est alignée sur le franc français lors des deux dévaluations de 1957 et de 1958. La Banque centrale est gérée par un Conseil central d'administration comprenant 16 membres, 8 Français et 8 Africains dont l'un est le représentant du Gabon. Cette banque centralise, sous forme de francs français, les réserves de change de tous les pays membres et effectue par le moyen d'un "Compte d'opérations", toutes les transactions faites avec la Trésorurie française. 110. La France garantit la conversion illimitée et libre du franc C.F.A. même si le Compte d'opérations accuse un solde négatif. Toutefois, si les déficits se prolongent, elle peut conseiller le relèvement des taux et la réduction des plafonds de réescompte mais le Conseil d'administration n'est pas obligé de donner suite à ses recommandations, La Banque a la faculté d'octroyer des crédits à court et à moyen terme au secteur prive par voie de réescompte des effets de commerce. Le controle monétaire est effectué en fixant des plafonds de crédit et de réescompte pour chaque pays membre individuellement et en faisant varier les taux d'escompte qui sont uniformes pour l'ensemble de l(Union. La Commission monétaire gabonaise qui comprend deux représentants français et deux représentants gabonais revise périodique- ment les plafonds de réescompte des banques du pays et de certaines entre- prises importantes autorisées à présenter leurs effets de commerce au ré- escompte. 111. Jusqu'à présent, la Banque centrale n'a jamais réescompté de bons du trésor. Ces bons n'existent pas encore au Gabon mais il serait loisible à la Banque centrale de les accepter au réescompte par l'intermé- diaire d'une banque commerciale - et non directe,nent du gouvernement - et pour une échéance qui ne serait pas supérieure à six mois. Des crédits directs ont été toutefois consentis au Gouvernement gabonais en 1961 sous forme de pré-financement de travaux et de constructions publics pour un montant total de 3 milliards de F. C.F.A.. Ce crédit n'a pas été totalement utilisé et l'on ne s'attend pas que de semblables transactions se renouvellent. 112. La circulation monétaire a augmenté de 1956 à 1962 à un taux composé de 16%. Ce taux n'est inférieur que de 7Q au taux d'accroissement du produit intérieur brut. (L'accroissement annuel composé de la circulation monétaire dans l'ensemble de l'Union monétaire a été d'environ 8,5%). Les espèces en circulation ont représent6 la plus forte partie de cet accroissement, avec un taux annuel de près de 30% durant cette période de cinq ans et elles représentaient, au 31 décembre 1962, près de 57% de la masse mon(-taire totale (1957, 32%). 1/ Banque centrale des Etats d'Afrique Equatoriale et du Cameroun. - 29 - 113. Les services bancaires commerciaux sont fournis par trois institutions qui sont des agences ou des filiales de banques françaises - l'une d'entre elles appartenant maintenant à un groupe de banques euro- péennes et américaines. Dans l'une des banques commerciales, le Gouvernement gabonais a pris une participation minoritaire de 20%. Ces institutions ne détiennent que des dépôts en compte-courant et à vue. Ceux-ci s'élevaient a 3 milliards de F. C.F.A. au 31 décembre 1962, en très faible augmentation, moins de 5% par an, sur leur volume de 1957 - 1962. 114. Outre les banques de commerce, il existe deux institutions publi- ques de crédit, la Caisse centrale de coopération économique et la Banque gabonaise de développement. La Caisse centrale de coopération économique, établissement public français chargé de financer le développement des pays d'outre-mer, a joué un r8le actif et elle présente encore une grande im- portance pour l'économie gabonaise en octroyant des prêts a moyen et à long termes à des entreprises publiques et privées, à des collectivités et à la République elle-même. Les crédits en cours accordés par cette institution au début de 1964 s'élevaient a 8,8 milliards de F. C.F.A. correspondant à des prêts d'une valeur initiale de 9,8 milliards de F. C.F.A. dont 50% in- téressaient des entreprises privées, 00MILOG s'attribuant la majeure partie de ce dernier montant. La Caisse centrale a également une participation dans le capital de diverses entreprises dont la société pétrolière SPAFE et la Banque gabonaise de développement dont elle est, avec l'Etat, le principal actionnaire. Elle fournit aussi des fonds de roulement à la Banque gabonaise de développement mais, depuis le début de 1963, pour des projets bien définis seulement. La Caisse centrale a maintenant pour prin- cipe d'effectuer la plupart de ses opérations par le canal de la Banque de développement locale. Son programme d'investissements au Gabon pour 1964 doit se situer aux environs d?un milliard de F. C.F.A. 115. Ce sont les banques commerciales et la Banque gabonaise de déve- loppement qui accordent des crédits " court et à moyen termes en fonction surtout des facilités de réescompte que ces institutions trouvent auprès de la Banque centrale. Les crédits se sont accrus d'environ 85% de 1957 . l'indépendance et de 88% de cette époque à la fin de 1962. Cette expansion du crédit représente le double de ce qu'elle a été en général au sein de l'Union monétaire. Les crédits à court terme des institutions commerciales sont, pour la plus grande partie, accordés sur la base des dépôts. Les réescomptes à court terme constituent entre 20 et 45% du total des crédits, et varient d'une année à l'autre (1962, 29%, c'est-à-dire moins que dans les autres pays de l'Union monétaire). La plupart de ces crédits sont consentis aux grosses entreprises qui dominent l'activité commerciale, 116. Les prêts à moyen terme vont principalement aux secteurs de la construction et de l'exploitation forestière. Dans ces domaines, les rées- comptes ont beaucoup augmenté, passant de 13î des avances bancaires a moyen terme de 1957 à% 100% de celles de 1960 et à 97% de celles de 1961 et de 1962, proportions qui ne se comparent, dans l'Union monétaire, qu'à celles du Tchad. Parmi les autres pays membres, ces mêmes réescomptes sont estimés a moins de 50%. On évalue à 55% l'investissement à moyen terme gabonais réescompté à l'heure présente. Le plafond général des réescomptes à court terme est presque atteint. Les plafonds des crédits à moyen terme sont, - 30 - d'une façon générale, spécifiques à chaque opération. La limite supé- rieure, en ce qui concerne les deux genres de réescompte a été relevée, estime-t-on, de 20% depuis l'indépendance. Cette augmentation s'explique par la faveur croissante que rencontrent les crédits à la construction dans les zones urbaines et les crédits à l'équipement dans le secteur fo- restier mais le financement par réescompte à moyen terme des travaux et constructions administratifs y a également contribué. 117. La Banque gabonaise de développement occupe une place spéciale en tant qu'agent du gouvernement appuyant la politique économique de celui- ci par l'octroi de crédits et la prise de participations dans les entre- prises des secteurs considérés comme offrant de l'importance pour le pays. Actuellement le principal problème en ce qui la concerne est celui du man- que de ressources disponibles pour le financement de ses opérations de prêt et, en particulier, dans le manque de capitaux propres, indispensa- bles pour participer, dans une certaine mesure, aux opérations de crédit. 118. L'influence de la politique monétaire est limitée étant donné que, dans le cadre de l'Union monétaire, il n'existe que peu de possi- bilités de faire une politique nationale adaptée aux besoins particuliers de chaque pays. En outre, il n'existe pas de marché des capitaux au Gabon. Les banques appartiennent à des groupes étrangers ou dépendent, dans une large mesure, de ces groupes, enfin la plus greade partie de la produc- tion nationale est entre les mains de compagnies étrangres qui tirent leurs ressources de l'extérieur. B. Finances publiques 119. Les finances publiques du Gabon ont toujours été aisées. Pour l'exercice 196h, le gouvernement disposera, estime-t-on, de 9,2 mil- liards de F. C.F.A. (37 millions de dollars) provenant principalement de l'impôt. 120. Avanb l'indépendance, les taxes sur les échanges avec l'exté- rieur, qui représentaient une source importante de revenus pour l'Etat, allaient à la Trésorerie fédérale qui ne reversait qu'une partie de cet argent à l'Etat gabonais mais qui finançait directement certains services comme la police, les douanes, la santé (en partie) tandis que le budget français payait les dépenses d'une partie de l'administration, de la jus- tice, de l'armée, des ports et des transports aériens. Le Gabon n'a jamais bénéficié de versements de soutien directs de la France ni d'avances du Trésor pour son budget courant ou d'équipement comme ç'avait été le cas, et ce l'est encore en partie, pour d'autres Etats équatoriaux. L'assis- tance française à l'Etat gabonais consiste actuellement dans le versement de 700 millions de F. C.F.A. représentant 85% des salaires et autres char- ges concernant le personnel étranger d'assistance technique. L'aide fran- çaise aux investissements au Gabon passe par le canal d'organismes publics spécialisés. - 31 - 121. Par le passé, le budret du Gabon ne corportait de crédits que pour les dépenses ordinaires. Les excédents des exercices précédents, joints aux excédents provenant des recettes sous-évaluées mises en lu- miere par des révisions budgétaires intervenant en cours d'année fiscale, constituaient le budget d'équipement. Ce système présentait l'avantage de prévenir les déficits budgétaires mais le budget d'équipement était le premier à souffrir d'un accroissement éventuel des dépenses courantes et en fait, pour cette raison, n'a pas toujours participé à l'accroisse- ment, au taux où celui-ci se réalisait, des revenus de l'Etat. Cela est particulièrement vrai de la période postérieure à 1958. 122. Les dépenses ordinaires ont abdorbé des fractions variables des ressources budgétaires allant d'un maximum de 97% en 1955 à un mini- mum évalué à 72% en 1963. Pour l'exercice 1964, les chiffres comportent une estimation de 79P. Les ressources disponibles sont passées de 1,3 milliard de F. C,F.A. en 1955 à un montant évalué de 9,2 milliards en 1964. Les dépenses de l'Etat, par tête d'habitant, ont augmenté de 3.300 F. C.F.A. en 1955 à 11.800 F. C.F.A. en 1960 et à un montant estimatif de 19.800 F. C.F.A. en 1964, ce qui constitue de loin le taux le plus élevé de la zone équatoriale. 123. L'évolution des revenus de l'Etat est attribuable, en premier lieu, au fait politique qu'en 1960 le Gabon a reçu son autonomie finan- cière, en second lieu, au relèvement du niveau général des impfts, enfin à l'expansion économique. Les recettes de l'Etat ont augmenté, depuis l'indépendance, d'un pourcentage annuel d'environ 16%, croissance plus rapide que celle des recettes d'exportation qui de 1960 à 1962 ont augmenté de 12% par an. Le produit de l'impôt à lui seul a augmenté de près de 110% depuis 1960. 124. Le produit de l'impôt a également notablement progressé en im- portance. Il représentait 65% des recettes totales de l'Etat en 1960 alors que sa part était estimée à 91% dans le budget de 1964. L'Etat compte beaucoup sur les impôts indirects qui doivent lui apporter en 1964 plus de 60% de ses recettes totales. Les droits à l'importation cons- tituent le poste le plus considérable puisqu'ils représentent 33% des recettes totales et 27% des recettes courantes. Les recettes directes et indirectes provenant de l'exploitation des forêts et de la transformation du bois fournissent environ 60% des recettes que perçoit l'Etat. Cer- tains impôts comme celui qui frappe le chiffre d'affaires comportent des taux réduits pour certaines entreprises privilégiées telles que la COMILOG, la SPAFE, la CMUF, et·.-pour une période de 3 ans - en faveur des entre- prises forestières de la seconde zone. Ces dernières payeront, par ex- emple, un impôt sur le revenu réduit qui sera de 4,25% au lieu de ih,5% d'où, pour l'Etat, une diminution de recettes d'un montant de 50 millions de F. C.F.A. 125. Les dépenses ordinaires du gouvernement ont augmenté de 1955 a 196h (prévisions budgétaires) de 475%, les augmentations annuelles les - 32 - plus fortes ayant été enregistrées en 1958, date de l'accession à l'auto- nomie interne, 53% et en 1960, date de l'indépendance, 36%. Depuis 1960, date à laquelle les services politiques, administratifs et autres ont été mis à la charge du Gouvernement gabonais, les dépenses de l'Etat se sont accrues de près de 16% par an en moyenne. Cette augmentation se répartit d'une façon générale assez également entre les divers groupes de services et de dépenses gouvernementaux, l'armée étant seule à constituer un nouvel article de dépense depuis le budget de 1960. L'ensemble des services so- ciaux absorbe environ 20% des dépenses courantes de l'Etat, l'administra- tion générale (Mnistères de l'intérieur, des affaires étrangères et des finances) restant stables au cours des années à 15%; les services écono- miques et de production (Ministères et services de l'économie nationale, y compris les mines, les forêts, l'agriculture et l'élevage) absorbent moins de 7%, les travaux publics recevant 10%. Les traitements et salaires dis- tribués par le gouvernement représentent, au cours des années, de 35 à ho% des dépenses ordinaires, ce qui semble constituer une proportion raisonna- ble du budget. Toutefois les recettes de l'Etat sont considérables, au Ga- bon, si l'on tient compte de l'exiguité de la population et de la produc- tion. Le revenu moyen des 5.600 fonctionnaires du Gabon, environ 370.000 F. C.F.A. par an, (1.500 dollars) est élevé. 126. Depuis l'exercice 1963, le Gouvernement a institué un budget d'équipement séparé doté de revenus spécifiques provenant de droits à l'importation, de taxes spéciales et d'autres ressources spécialement af- fectées. Ce budget peut toujours bénéficier d'excédents provenant du bud- get ordinaire, mais il ne saurait supporter des dépenses courantes ni de transferts destinés au budget ordinaire. A partir de l'exercice 1964, au lieu de grouper tous les investissements effectués par le gouvernement comme cela avait été fait dans le premier budget de développement, on n'a retenu que les investissements de développement. Les investissements du secteur administratif n'entrent donc pas dans cette catégorie et sontim- putés au budget ordinaire. Tous les anciens Fonds hors budget comme le Fonds forestier dont les revenus annuels étaient de 85 à 90 illions de F. C.F.A. et le Fonds routier dont les revenus annuels étaient de 300 à 350 millions de F. C.F.A. ont été absorbés par le budget de développement. La répartition de ces ressources reste néanmoins inchangée. 127. Dans les années à venir, les revenus de l'Etat verront leur évo- lution contrecarrée par plusieurs facteurs. A court terme, les ressources fiscales provenant de l'exploitation forestière, poste principal à l'heure actuelle, déclineront en raison d'une production qui n'augmente pas et de réductions d'impôts accordées pour développer la production et favoriser les transferts pendant une période de trois ans. Toutefois l'extension prise par. le développement des exportations minérales, celles de manganèse, en particulier, est de nature à compenser cette diminution des ressources fiscales. Il y a en outre la possibilité de relever certains impôts. En fin de compte, les recettes de l'Etat pourraient se maintenir à un chiffre stable pendant quelques années. A moyen et à long termes, toutefois, les revenus pourraient s'accroître en raison de la reprise de lexploitation forestière et de l'augmentation des exportations de minéraux et de pétrole. - 33 - 128. Les taux d'imposition ont été fortement relevés afin d'équi- librer le budget de 1963. On ne constate aucun changement radical d'ordre fiscal dans les évaluations de 1964, mais pour les années qui suivront, des révisions apparaissent nécessaires. Toutefois les impôts atteindront rapidement leur limite avec le développement qui se pour- suit actuellement, et pour certains grands produits d'exportation, il ne sera pas possible d'introduire des majorations d'impôt en raison des accords à long terme que l'Etat a souscrit avec les sociétés exploi- tantes. Ainsi l'augmentation du produit de l'impôt qui a été enregis- trée depuis l'indépendance ne se poursuivra probablement pas et l'Etat devra juguler sévèrement l'augmentation de ses dépenses. 129. Il a déjà cherché à limiter les accroissements massifs des dépenses courantes du budget de 1963 afin de faire profiter davantage le budget de développement de l'accroissement des recettes perçues par l'Etat. Néanmoins le budget des dépenses ordinaires de 196h dépasse encore de 10% celui de l'année précêdente. Comme le budget de dévelop- pement est doté de ressources spécifiques, il ne court pas le risque d'être atteint par des mesures qui favoriseraient les dépenses courantes. Il n'empêche que l'Etat devra réduire la croissance de celles-ci car une expansion prolongêe affecterait indirectement le budget de développe- ment.en réduisant les excédents qui pourraient lui être affectés. 130. Le Gabon ne possède toujours pas de trésorerie propre et con- tinue d'utiliser les services gabonais de la Trésorerie française. Il peut faire face à ses besoins financiers en recourant aux avances de ces services. La République gabonaise a une dette publique extérieure et intérieure. Elle s'élevait au premier janvier 1964 à plus de 3 mil- liards de F. C.F.A. (13 millions de dollars). Le poste le plus important à cet égard est un emprunt consolidé de I'Etat provenant de la période antérieure à l'indépendance et représentant la contribution du Gabon aux programmes d'investissements du FIDES, converti en un emprunt à 1% à 4O ans de la Caisse centrale de coopération économique. Cet emprunt cons- titue les 84% de la dette extêrieure actuelle. Divers autres emprunts, d'un total de 800 millions de F. C.F.A., sont en cours de négociation. Les autres obligations en devises étrangères:comprennent plus de 10 mil- liards de F. C.F.A. de garanties de l'Etat concernant des prêts et des avances consentis par la République française, par la Caisse Centrale, par la BIRD et par d'autres institutions. Sur ce montant, 8,8 milliards de F. C.F.A., représentent des garanties données pour des prêts, et notam- ment le prêt de la Banque Mondiale, pour lesquels la garantie de l'Etat n'aura probablement pas à jouer. 131. La dette intérieure est constituée par un petit emprunt auprès de la Caisse de coopération et surtout par des bons d'investissement émis en vertu d'un décret présidentiel pour un montant total de 400 millions de F. C.F.A. en 1963 et qui comporte-nt actuellement un intérêt de 3,5%. Deux cent millions seront encore émis en 1964, le plafond étant, pour le présent, limité à 600 millions de F. C.F.A. Les banques et les autres ins- titutions financières doivent détenir 10% de leurs dépôts en bons d'inves- tissement. Les entreprises et les particuliers assujettis aux impôts sur les bénéfices et les propriêtaires fonciers doivent investir une partie - 3h - de leurs bénéfices et de leurs revenus dans ces bons d'investissement. Ces bons sont remboursables en deux ans mais à condition cependant que certains investissements spécifiés aient été réalisés; dans le cas contraire intervient une conversion automatique en bons de 1-1/2% à 10 ans. 132. Le service de la dette afférent à 196h reviendra au total à près de 700 millions de F. C.F.A., soit à 7,3% du total des dépenses de l'Etat, la part de la dette extérieure dans ce total étant de près de 100 millions de F. C.F.A. En 1962, le service de la dette s'élevait à 600 millions de F. C.F.A., qui représentaient 7,3% des dépenses de l'Etat, le service de la dette étrangère mXprésrictaritlors que 60 millions de F. C.F.A., c'est-à-dire qu'il était bien inférieur à 1% des recettes d'exportation. Des emprunts nouveaux augmenteront ce taux, mais on peut penser que l'évolution des ressources d'exportation contrebalancera tout accroissement notable à la dette étrangère du pays. La participation du Gabon à l'Union monétaire de l'Afrique Equatoriale et son accord avec la France constituent dans une certaine mesure une réassurance. Pour la même raison, les importants remboursements à faire à l'étranger par les grandes entreprises minières et, en fin de compte, par les grosses sociétés forestières ne pèseront pas trop lourdement sur les réserves de change. Dans ces conditions, le problème le plus im- portant posé par la dette extérieure ne differe pas de celui qui concerne la dette intérieure, c'est le problème de la compression des dépenses pu- bliques. C. Investissements publics et aide étrangère 133. Avant l'indépendance, les investissements, hormis ceux, pré- dominants, faits exclusiverment dans le secteur privé par les investis- seurs privés, étaient financés pour une faible part par le budget local et pour le principal, par le FIDES, .Fonds du gouvernement français pour le développement économique et social des territoires d'Outre-Mer*. Plu- sieurs opérations ont été réalisées dans le cadre de la Fédération de l'Afrique équatoriale française qui existait alors. Deux plans de déve- loppement fédéraux couvrant ensemble la période 19h7-1959 apportèrent au seul Gabon plus de 8 milliards de F. C.F.A. La majeure partie, 707, de ces investissements concernait l'infrastructure. Les recherches et études ne formaient qu'une part négligeable des opérations du Fonds, mais les investisseurs privés et les organismes publics français com- blaient cette lacune, notamment dans le secteur minier. 13h. Le budget d'investissement du Gabon n'a cessé d'augmenter, pas- sant de 40 millions de F. C.F.A. en 1955 à 2,5 milliards de F. C.F.A., pré- vision afférente à 1963. Les excédents enregistrés dans le budget ordi- naire représentaient encore en 1963 19% des recettes de ce budget qu'ali- mentaient en outre des fonds provenant de bons d'investissements émis par l'Etat. -35 - 135. Les dépenses en capital ont été consacrées, pour la plus grande partie, dans le passé, à des acquisitions immobilières (bâti- ments publics et constructions admi.nistratives) et à l'infrastructure. Cette répartition vaut encore pour la première année du nouveau bud- get de développement pour lequel 36% des dépenses en capital qui s'élè- vent à 2,5 milliards de F. C.F.A. sont consacrées à des opérations immobilières et 26% à l'infrastructure. Le transfert de la dette publique au budget de développement joint aux nouveaux intérêts à verser sur les bons d'investissement et aux remboursements à opérer au titre de pré- financement des bâtiments et constructions consenti par la Banque centrale ont fait des remboursements concernant le service de la dette le poste le plus important des prévisions budgétaires de développement afférentes à 1964 - presque 37%. 136. Le financement des investissements publics n'a guère jusqu'à présent posé de problème étant donné que le Gabon a reçu sous forme de dons des sommes suffisantes pour couvrir la partie de son programme d'in- vestissements qui ne pouvait l'être à l'aide de ses ressources propres. Les engagements annuels moyens du Fonds d'aide et de coopération (FAC) - organisation par laquelle la France fait passer ses subventions depuis le milieu de 1959 - se sont élevés à environ 850 millions de F. C.F.A. (3,4 millions de dollars). Le premier programme de développement quin- quennal de la Communauté économique européenne prévoyait des subventions annuelles d'un montant moyen de 900 millions de F. C.F.A. de 1958 à 1963. Aucun de ces programmes n'appelait de contribution de la part du Gabon. L'AID américain (United States Agency for International Development)qui a commencé de fonctionner e 92,fournit une subvention annuelle moyenne de 200 millions de F. C.F.A. Le Gabon reçoit donc sous forme de dons une aide étrangère qui représente chaque année un montant d'environ 2 mil- liards de F. C.F.A. (8,1 millions de dollars) soit presque le double de ce que le pays recevait avant l'indépendance et en gros une soime égale à l'effort d'investissements qu'il effectue dans son budget de développement. La plus grosse partie de cette assistance est consacrée à l'infrastructure - 55% des 8 milliards de F. C.F.A. reçus en tout depuis 1959. 137. Au titre de l'effort renouvelé qu'il entend déployer en faveur du développement du pays en général et de son infrastructure en particu- lier, le gouvernement aura besoin, dans les deux ou trois anrées qui vont suivre, de sommes pouvant atteindre un maximum de pràs de 15 milliards de F. C.F.A. (60 millions de dollars). Une partie seulerient de ces inves- tissements, 5 milliards peut-être, proviendra de subventions versées par les organismes sus-mentionnés 1/. Le reste devra être four-ni par un budget de capital plus ample à provenir surtout d'emprunts. I/ L'aide financière accordée par le Marché cor,mun au titre du deuxième programe de développement au Gabon se situera plus ou moins au mêIe ni- veau que celle accordée au titre du premier programme 1958 - 1963. Toute- fois le nouveau traité d'association attend encore sa ratification. - 36 - 138. L'assistance technique étrangère est importante - 350 fonc- tionnaires français à la fin de 1963 - et son chiffre continue d'aug- menter légèrement. Le norbre des fonctionnaires étrangers diminue toute- fois dans certains services comm-,e l'administration générale, maix ceux qui restent occupent des postes-clef. L'accroissement le plus fort se constate dans les secteurs de l'enseignement et de la santé. Le Gouverne- ment gabonais acquitte près de 15% du cout total de cette asgistance française. Plusieurs institutions publiques françaises comme la Caisse centrale, 1'ASECNA, etc. fournissent également une assistance technique considérable. Le Peace Corps des Etats-Unis apporte sa contribution à l'enseignement. 139. Afin d'orienter l'investissement, plusieurs programmes touchant cette matière ont été dressés dans le passé mais ils ne représentaient guère plus qu'une récapitulation des désirs et des besoins des ministères et ils n'étaient jamais exécutés en totalité. Le gouvernement a décidé, en 1961, d'adopter en matière économique et sociale une plarification servant à orienter l1'économie mais elle en est restée au stade prépara- toire. Un plan intérimaire qui a été établi pour 1962-1965 devra guider et contrôler le développement jusqu'à ce que le plan de développement quinquennal équilibré et coordonné qui est à l'étude en ce moment prenne le relais. On compte qu'il le fera en janvier 1966. Les objectifs géné- raux de la planification gabonaise sont non seulement la consolidation du développement dans les secteurs-clef actuels tels que les mines et la fo:rêt, l'expansion de l'activité industrielle par la création d'un nombre de plus en plus grand d'industries de transformation, mais encore l'intégration du secteur rural dans l'écononie en voie de développement et l'accroissement de la contribution proprement gabonaise au produit national. 140. En planifiant son développerment,le gouvernement a mis l'ac- cent sur une participation accrue des Gabonais au secteur moderne et sur l'intégration du secteur rural dans l'économie monétaire. Etant donné la grande dispersion de la population, il est à craindre que les investissements agricoles ne reviennent cher par rapport au rendement qu'on peut en attendre. Ce sera sans doute particulièrement vrai des constructions routieres destinées à permettre le transport des produits agricoles. Toutefois un certain nombre de routes susceptibles d'avoir une justification économique à d'autres titres - développement forestier par exemple - pourraient profiter indirectement au développement de l'agriculture. Dans d'autres secteurs, le gouvernement a la possibilité de susciter et de faire progresser des entreprises africaines. Dans le secteur forestier, par exemple, le transfert des entreprises étrangères dans la seconde zone et l'affectation exclusive de la première aux Afri- cains devraient permettre à ceux-ci d'étendre leur participation à cette activité relativement lucrative à condition qu'ils aient reçu la formation nécessaire. A long terme, l'exploitation éventuelle des gise- ments de fer du Mékambo et la construction d'un chemin de fer pourraient entraîner- un progrès économique plus large dans les régions du nord- est et du centre du pays. Le gouvernement est conscient de cette - 37 - possibilité et a insisté pour qu'une étude économique de portée géné- rale, englobant le développement éventuel de l'agriculture, des forêts et de l'industrie accompagne l'étude technique touchant l'opportunité de construire le chemin de fer. V. PERSPECTIVES ECONONIQUES lu1. Les perspectives de croissance du Gabon sont favorables mais il ne sera pas facile d'égaler le taux de progression du produit intérieur brut enregistré de 1956 à 1960. En tout état de cause, cependant, ce produit devrait continuer à augmenter à un rythme dépassant largement celui de la progression démographique. lh2. La croissance future dépendra surtout de l'intensification des activités du secteur minier et notamment du développement de la produc- tion de manganèse et de pétrole. Quelques grandes décisions de principe concernant de nouveaux investissements sont encore à prendre par les so- ciétés exploratrices avant qu'on ne puisse doubler la production actuelle. Cette éventualité apparaît techniquement possible vers 1966-1967 et elle repose sur des perspectives satisfaisantes. Le développement des débouchés qui s'offrent aux minéraux n'affectera vraisemblablement pas la possibilité, pour le Gabon, de vendre sa production future sur le marché mondial. Toute- fois si la production de manganèse dépassait le million de tonnes par an, il pourrait se poser des problèmes de vente. Les prix mondiaux du manga- nèse pourraient tomber légèrement étant donné que la production de ce métal tend à augmenter plus rapidement que sa consommation. L'avenir dépendra largement des avantages que COMILOG obtiendra dans ses négociations avec les sociétés sidérurgiques pour l'obtention de contrats spéciaux à long terme. La mise en production de la mine de fer de llékambo, jointe aux investissements qu'elle entraînerait notamment pour le transport du minerai, aura une incidence importante sur l'ensemble de l'économie. Il n'est pas certain que Mékambo soit mis en valeur dans les dix années qui vont suivre car le minerai de fer arrive en abondance sur les marchés nord-américain et européen et plusieurs projets rentables se trouvent, en Afrique et en Amérique du sud, à un stade beaucoup plus avancé que le projet de 3OMIFER et des procédés nouveaux permettent une utilisation très productive du minerai à faible teneur que des pays consommateurs continuent à extraire. 143. Les investissements publics d'infrastructure devront augmenter nettement et atteindront leur maximum à court terme probablement vers 1966- 1967. lhh. Les progrès de l'économie risquent toutefois d'être entravés, à court terme, par le déclin de la production dans le secteur forestier, déclin consécutif à la réimplantation dans la seconde zone d'une partie de l'activité forestière. On peut espérer cependant que les opérations retrouveront leur niveau normal en 1968 et atteindront leur limite géo- graphique - telle qu'elle résulte des investissements pour l'infrastruc- ture actuellement projetés - dès 1975. Après cette date, de nouvelles routes de raccordement à trafic lourd seront nécessaires et l'exploitation - 38 - exigera des dépenses nouvelles. Eâi ce qui concerne la production du bois, le marché recèle de nouvelles possibilités de substitution et si, à une époque ultérieure, les prix de revient montaient, la situa- tion, à moyen terme pourrait en être affectée. La consommation mon- diale de contre-plaqué devrait néanmoins doubler avant 1975. Le problème principal qui se pose donc au Gabon semble être de produire assez d'okoumé à des prix concurrentiels. Pour ce faire, il faudra surtout que les in- vastissements réalisés par l'Etat dans le domaine des transports soient efficaces. 145. Une certaine évolution dans le secteur industriel est à pré- voir nais pour le moment elle n'existe qu'à l'état de projet. Elle serait certainement réalisable si la transformation sur place des ressources du pays était accrue ou intensifiée. 146. L'économie en expansion est, en raison de sa structure ac- tuelle, de plus en plus tributaire du commerce extérieur. La balance commerciale pourrait être légèrement affectée pendant les quelques an- nées à venir par le fléchissement des exportations de bois et par l'aug- mentation des importations de biens d'investissement mais elle restera po- sitive, après quoi une expansion nouvelle des excédents est à prévoir au fur et à mesure qu'augmenteront les recettes des entreprises étrangères dont la production s'accroîtra. 147. Les recettes de l'Etat, liées fortement au rendement des impôts indirects - et nota;ment des droits de douane - sont très sensibles aux fluctuations de l'économie alors qu'une dette extérieure accrue aura pour effet de relever les dépenses fixes. Néanmoins l'accroissement des inves- tissements étrangers augmentera, à tout le moins temporairement, les res- sources dont disposera l'Etat. Celui-ci, s'il veut avoir de bonnes fi- nances, doit s'efforcer d'exercer un contrôle strict sur ses dépenses courantes. 148. Le développement économique dépendra largement d'un apport ininterrompu de capital étranger privé et public mis en oeuvre par une direction et des techniciens étrangers. On peut penser que les entrées de capitaux actuelles continueront. En ce qui concerne les fonds d'ori- gine privée, le gouvernement est prêt à accorder les avantages et ga- ranties nécessaires pour créer un climat d'investissement favorable et les ressources naturelles du pays ont de quoi attirer les investisseurs. Jusqu'à présent une population clairsemée, un effectif trop restreint de travailleurs qualifiés et une faible productivité n'ont pas réussi à pa- ralyser le développement économique; ces facteurs sont néanmoins et sans aucun doute à l'origine des efforts de mécanisation déployés dans le secteur forestier. Une expansion économique ininterrompue augmentera les besoins en main-d'oeuvre qualifiée et même hautement spécialisée, en personnel d'administration et de direction. A cet égard, une carence trop accusée pourrait freiner gravement les progrès. Il reste beaucoup à faire dans le domaine de l'enseignement surtout technique. - 39 - 149. Le gouvernement a la tâche importante de relever le niveau de vie des groupes à revenus faibles qui constituent toujours les deux tiers de la population et d'inciter les Gabonais à s'adonner à une économie moderne. Un élément inconnu, en ce qui concerne Les perspectives d'avenir du Gabon, est de savoir jusqu'à quel point l'action du gouvernement dans ce domaine sera couronnée de succès. 150. Le service de l'ensemble de la dette publique du Gabon absorbe actuellement légèrement plus de 7% des revenus de l'Etat, la dette exté- rieure en exigeant, pour son compte, un peu plus de 1,5% - ou encore, un peu plus de 1/2% des recettes nettes d'exportation. La dette augmentera de 40% environ en 1964 en raison d'obligations nouvelles. Même en tenant compte de cet accroissement, elle ne restera pas lourde. Les autres obli- gations financières en devises étrangères comprennent 10 milliards de F. C.F.A. d'acceptations de l'Etat concernant des prêts et des avances consentis par la République française, par la Caisse Centrale, par la BIRD et par d'autres institutions. Sur ce montant,près de 90% représentés en grande partie par le prêt accordé à COEILOG par la BIRD, constituent des garanties données pour des prêts consentis à des entreprises et au sujet desquels l'Etat n'aura probablement pas à honorer sa garantie. Cet éléIent et les bonnes perspectives économiques du pays font qu'on peut lui accorder des prêts aux conditions noriîales. APŽETTDICES Pages A. Agriculture ......................... i B. Forgts .............................. 3 C. Transports .......................... 5 D. Banque gabonaise de développement ... 7 E. Statistiques ....................... 9 A. Agriculture La production de denrées de subsistance est faible et dispersée de sorte qu'on enregistre une pénurie de ces produits alimentaires de base d'origine locale dans les centres urbains et miniers. Depuis 1962, le gouvernement cherche à remédier à cette situation. Il a pour cela poussé à la création de fermes d'Etat, comportant des superficies plantées allant jusqu'à 150 hectares, qui produiront les denrées les plus indispensables comme le manioc, les bananes, la pomme de terre, d'autres fruits et légumes. et qui élèveront un certain nombre de têtes de bétail. Il existe à l'heure présente trois fermes de ce genre, deux au voisinage de Libreville et une dans le nord. La création d'une quatrième ferme dans la région minière du sud-est est en cours de préparation. Le gouvernement a également l'intention d'utiliser ces fermes comme centres de vulgarisation agronomique pour la population rurale des alentours. Les produits commercialisés sont principalement le cacao et le café. Les arachides n'apportent qu'une contribution insignifiante au total. Cer- taines maladies s'attaquent aux fruits du cacaoyer et les transports posent un gros problème. Une partie de la production est actuellement évacuée par avion vers le port d'embarquement. Le Fonds national de stabilisation du cacao qui a succédé en 1959 au Fonds fédéral de stabilisation, contrile le prix à la production de même que la qualité et se charge de la commercialisation et de l'exportation du pro- duit. La situation du marché mondial a été assez favorable pour lui permettre de constituer une réserve de 50 millions de F. C.F.A. (qui comprend une sub- vention de l'Etat de 10 millions de F. C.F.A.). En 1960, lorsque le cours était bas, le gouvernement a suspendu les droits à l'exportation sur le cacao afin de maintenir le niveau des payements effectués aux producteurs. Il en est résulté, pour le cacao, un prix un peu plus élevé au Gabon que dans les pa7s voisins. Toutefois les fermiers n'ont pas pu échapper à la tendance générale à décroltre des recettes provenant du cacao, les prix FOB des exportations de 1962 ayant été de 40 % inférieurs à ceux des exportations de 1960. Les recettes fournies par le café s'accroissent rapidement, la produc- tion ayant plus que doublé depuis 1960. Il n'existe pas de chiffre exact à cet égard car plus de la moitié de la production du pays est exportée en contrebande vers le Rio Muni. Le Gabon profite également du marché garanti offert par la France mais nombre des privilèges ainsi détenus disparaîtront dès avant le milieu de 1967, sous l'empire de l'accord passé avec le Harché commun. Les droits à l'exportation frappant le café ont été supprimés de même que le prélèvement destiné au Fonds de soutien du café qui a pris la suite du Fonds fédéral de stabilisation. Le Fonds de soutien a, depuis 1959, constitué des réserves atteignant 12 millions de F. C.F.A. et pour l'instant il ne recueillera pas de contributions nouvelles. L'huile de palme, article d'exportation de peu d'importance, est produite surtout par des plantations de type européen. La plus importante d'entre elles ap,lartient au groupe UNILEVER qui possède une exploitation de 800 hectares - 2 - Appendice A et pourra produire dès 1965 1.600 tonnes d'huile. L'intention était de mettre sur pied deux plantations de h00 hectares chacune mais le groupe a renoncé oour le présent. Un second domaine de 500 hectares (SOGABOL) qui a été acquis par l'tat fait l'objet d'une étude qui le porterait à 1.000 hectares. Le troisième producteur d'huile de palme est la COOPABOL, coopérative cle production, la seule existant au Gabon dans le domaine agri- cole. Elle exploite, sur 20.000 hectares, des palmiers naturels dont la production est presque négligeable. Le gouvernement cherche à résoudre les problèmes de marché par l'entre- mise d'un organisme public, la Société gabonaise de développement rural, créé par lui. Cette institution a succédé en 1962 aux "Sociétés de prévoy- ance" de la période antérieure à l'indépendance dont l'action ne répondait plus aux circonstances en raison d'un manque de coordination et d'organisa- tion. Le nouvel organisme de commercialisation a repris une partie de l'actif de ces sociétés ainsi que la gestion des usines de transformation existantes. La Société gabonaise de développement rural possède des centres région- aux sans toutefois s'étendre encore à l'ensemble du pays. Pour le moment elle agit comme un agent commercial pour le placement des seules récoltes marchandes comme le cacao, le café et les arachides qu'elle achète à des prix fixés, au moyen de ses propres fonds, de crédits saisonniers et d'autres avances. Fille s'est récemment employée à augmenter la productivité des ex- ploitants ruraux en vendant des engrais et en poussant à la production de denrées susceptibles d'être commercialisées. Elle projette actuellement de s'occuper aussi de la comnercialisation des denrées de subsistance et de l'approvisionnement des centres urbains. Il se pourrait que le gouvernement lui confie également le soin de stabiliser les cours du cacao et de soutenir ceux du café. Le crédit agricole (crédits saisonniers et prêts à l'équipe- ment ou à la construction et aux améliorations rurales) est octroyé par la Banque gabonaise de développement mais celle-ci n'a accordé qu'un nombre de prêts insignifiant et en constante diminution : h3 en 1960/1961, 15 en 1962/1963. - 3 - B. Forêts L'exploitation du bois a commencé dans la zone côtière et près des voies navigables, épuisant rapidement ces régions d'un accès facile. Déjà aupara- vant il était apparu nécessaire de pénétrer l'arrière-pays s'étendant entre les fleuves et de procéder à certains aménagements comme la construction de routes. Celles-ci ont été effectuées surtout par les entreprises exploitant le bois elles-mêmes. A l'heure présente, un peu plus de la moitié de la production continue à provenir de l'estuaire, environ 40 %, de la zone de l'Ogooué et le reste, de la bande côtière méridionale - toutes régions fai- sant partie de la première zone d'exploitation qui offre des possibilités d'évacuation relativement aisée par voies d'eau. Le transfert de l'exploitation forestière dans la seconde zone dont on peut dire sommairement qu'elle est située au-dessus des rapides qui rendent les fleuves, en amont, impropres à la navigation et au flottage, déplacera le centre de gravité de cette exploitation de la région de l'estuaire vers la zone de l'gooué, avec la petite ville de N'djolé comme centre principal. L'exploitation, dans cette seconde zone, exigera des conditions de producti- vité plus strictes car son coût augmentera en raison de la difficulté du terrain et des frais élevés qu'entraîneront les transports routiers à longue distance. La mécanisation des opérations a ramené la main d'oeuvre forestière d'un effectif évalué à 40.000 en 1938 à 15.000 en 1963. Cette évolution se pour- suivra, étant donné que le mouvement qui se dessine déjà en faveur d'une concentrction des entreprises en grosses unités est favorisé par la réimplanta- tion et par ses effets sur les prix de revient. Au début de la période d'après guerre, on comptait 120 entreprises européennes. Dès 1962, 18 grandes entre- prises d'une production annuelle de plus de 10.000 tonnes chacune, produis- aient 63 % de tout l'okoumé. Il n'y en aura plus que 8, pense-t-on, en 1967. Celles-ci auront alors une production moyenne de 50.000 tonnes contre 19.000 pour cette catégorie d'exploitations en 1958. L'Avolution de l'exploitation forestière est influencée également dans sa structure par le fait qu'un plus grand nombre d'utilisateurs ultimes de l'okoumé dint les usines de transformation qui se trouvent dans les pays membres de la CEE se lancent dans l'activité forestière avec des moyens im- portants. Le nombre de ces entreprises est passé d'une unité en 1950 à sept en 1963. Ces "dérogataires", comme on les appelle, jouissent du privilège de fournir à leurs Propres industries d'Europe une matière première qui ne tombe pas sous le coup du monopole des exportations d'okoumé et d'ozigo con- féré à l'Office des bois, organisme public de commercialisation dont la créa- tion remonte à 191k. La part toujours plus grande revenant aux "dérogataires" dans la production d'okoumé diminue la quantité de matières premières à la disposition de l'Office. Ce dernier a traité 76 % de la production d'okoumé en 1957 contre 67 % en 1963. Les exportations de bois se font surtout sous forme de grumes, les grumes d'okoumé représentant 70 % de la valeur du bois vendu à l'étranger. Le bois scié n'y a qu'une part minime, moins de 1 j'. Les bois de placage prennent une importance croissante qui n'atteint cependant toujours pas 5 % et la valeur des exportations de contre-plaqués se situe entre 16 et 18,5 %. Les cours de l'okoumé peuvent présenter des écarts de 00 % selon les qualités mais toutes - h - Appendice B les catégories de ce bois ont enregistré des hausses qui sont en moyenne d'en- viron 50 % de 1957 à 1962. Cela est vrai également du prix des autres es- sences produites par le Gabon. Bien que la production de ces autres essences ait augmenté rapidement par le passé, elle ne représente qu'une proportion minime et en déclin des abattages du pays. Depuis 1952, elle a varié, en volume entre 10 et 18 ' de la production annuelle d'okoumé. La plus grosse partie de cette produc- tion est exportée par des entreprises spécialisées mais elle pâtit, dans sa généralité, du désavantage dont souffrent de nombreux bois tropicaux, même excellents, mal connus des industries consommatrices qui ne seraient pas assurées, par ailleurs, d'un approvisionnement continuel dans ces espèces de bois. Il se oourrait néanmoins que des perspectives meilleures existent touchant une exploitation plus active d'une ou deux essences sur le grand nombre de celles qui s'offrent. Etant donné que les zones exploitées ne contiennent pas des quantités d'okoumé suffisantes pour permettre une exploitation indéfinie au taux ac- tuel, un ample programme de replantation est en cours depuis 1959. A l'heure actuelle, deux groupes hautement mécanisés, travaillent de façon scientifique, replantant chacun, chaque année, 1.000 hectares d'okoumés purs dans une aire forestière de 1.300 hectares. Ces forêts devraient produire, d'après les estimations, par hectare, environ 100 tonnes de bois se prêtant à la produc- tion de pulpe après dix années et environ 4 à 500 tonnes d'okoumé adulte au bout de cinquante années. Le taux actuel de reboisement 'devr'ait aboutir à une production annuelle de près d'un million de tonnes d'okoumé au bout de cinquante années. Actuellement plus de 10.000 hectares se trouvent occupés par des plantations forestières. Les opérations de reboisement. exigent un gros apport de matériel et de main d'oeuvre car la création d'un hectare d'okoumé absorbe 80 hommes/ jours et 5 heures/machines. Les dépenses courantes afférentes à la replanta- tion sont d'environ 90 millions de F. C.F.A. (360.000 dollars) par année et par groupe, amortissement compris, et sont financées par un impôt spécial de replantation (sur la tonne de bois produit) frappant les sociétés forestières. Le FAC a également fourni des fonds pour cet équipement et pour une partie de ses dépenses mais a récemment supprimé cette assistance, l'outillage util- isé étant - pour la plus grande partie - d'origine non française. Le gouverne- ment est également désireux d'accélérer les replantations aussitôt que possible par la création d'un troisième groupe dont l'équipement sera financé par le FED, afin d'assurer la conservation de la richesse forestière du Gabon. Ce pays pourrait rencontrer des difficultés à assurer le financement de ce troisième groupe. C. Transports Les transports fluviaux, qui sont le principal mode de transport du Gabon, sont utilisés par la plupart des entreprises forestières, par les grosses entreprises commerciales et par un nombre indéterminé de transport- eurs africains. On ne connait que le trafic assuré par les quatre compagnies de transport qui sont groupées en une organisation et qui ont des accords tarifaires. Une grande partie de ce trafic se dirige elle aussi vers les chantiers de bois du pays. En 1962, on estime que, de Port,Gentil, 3t.000 tonnes de marchandises, dont 5.500 concernaient des produits pétroliers, ont été transportées ve-s l'intérieur et environ 300.000 tonnes de bois ont été flottées ou acheminées sur des allèges en aval du fleuve. Au cours de la même année, environ 6.000 tonnes de marchandises, constituées pour la moitié par des produits pétroliers, ont été transportées de Libreville vers les chantiers de bois de la région de l'estuaire. L'ouverture de la seconde zone augmentera certainement le trafic fluvial des marchandises de Port-Gentil à i'djolé, qui marque la limite de navigabilité de l'Ogooué et est le point d'entrée le plus important du coeur économique de la future seconde zone. Cette ouverture modifiera probablement aussi le fret de retour étant donné que les radeaux de flottage seront plus importants et devront être tirés plus loin. Les transports routiers du Gabon sont encore peu développés mais pré- sentent une importance capitale. Ils sont presque entièrement aux mains d'étrangers et assurés par trois grandes compagnies et par une majorité de petites entreprises. Néarunoins, les Africains ont commencé à s'intéresser à ce secteur avec l'assistance financière de la Banque de développement. Le coût des transports gabonais est très élevé : 30 F. C.FL.A. par tonne- kilomètre plus 10 F. C.".A. s'il n'y a pas de fret de retour, ce qui est le cas habituel. Sur des routes particulièrement mauvaises, le tarif de base peut être de 40 F. C.F.A., non compris les frais de manipulation. Néanmoins, en dépit d'une augmentation notable et générale des prix au cours des trois dernières années, le coût des transports est resté stable. Quoiqu'il en soit, il se peut que lesdits coûts comportent toujours d'appréciables marges benéfic iaires. Les constructions de routes sont financées par le Fonds routier nation- al, auquel est affecté le produit annuel de certains droits de douane, et dont le montant va de 300 à 350 millions de F. C.F.A., auquel s'ajoute une assistance étrangère. Cette assistance a représenté, les cinq dernières années, plus de h milliards de F. C.F.A. (17 millions de dollars), ce qui équivalait à 55 % de ce qu'elle était pour les infrastructures en général, et le gros de cette allocation est allé aux constructions de routes. Actuel- lerent des travaux spéciaux sont entrepris pour ouvrir la seconde zone fo:- resUère, notamment dans le triang-le N1'djolé - Mitzic - Lastoursville où les entreprises forestières détiennent de nouvelles concessions et doivent trans- férer leur activité. L'assistance étrangère participe également à ce programme. Le KfWJ l/ Ouest-Allemand a consenti un prêt de 500 millions de F. C.F.A. pour le fin- ancement d'une route ouvrant une partie de la zone forestière de la région Ayem - Mikongo et qui reviendra, au total, à 1.100 millions de F. C.F.A. dont le Gouvernement gabonais fournira le solde. De même le Gouvenrement a l/ Kreditanstalt fiur Wiederaufbau. - 6 - Appendice C demandé au Fonds européen de développement de financer la construction d'une route likongo - Lastoursville dans une région où les pistes même n'existent guère, pour un prix total de 1.500 millions de F. C.F.A.. Ces deux projets ajouteront chacun 150 kilomètres de routes au réseau gabonais. Le gouverne- ment a également passé contrat en 1961 avec une entreprise du pays pour des constructions de routes échelonnées (ans un programme de quatre ans devant prendre fin en avril 196h et intéressant des tronçons de l'axe Alembé - Lalara et Alembé - Avem. Le financement est réglé par des accords de pr6- financement passés avec la Banque centrale par le canal du budget de déveloDpement et son remboursement est gagé sur l'ensemble des revenus du Fonds routier national pendant une période de cinq ou six ans et pour un montant total de 1.750 millions de F. C.F.A.. Toutefois le retard accumulé par le Gabon dans la constitution de son réseau routier est si important que ces efforts nationaux et étrangers ne suffiront pas à assurer, dans des conditions convenables, l'ouverture de la seconde zone forestière. En conséquence, un programme de développement routier s'échelonnant sur un cer- tain nombre d'années a été dressé et présenté à la Banque. Son coût total est estimé à environ 13 milliards de F. C.F.A. (50 millions de dollars) pour 800 kilomètres. Certaines parties du programme, celles qui concernent la région forestière et les environs d'llembé, ont un caractère d'urgence tan- dis que d'autres Dourraient être exécutées un peu plus tard. Ce programme devrait également permettre l'ouverture de la région agricole du nord où le transport de la production des denrées commerciales se heurte à de graves difficultés. - 7 - D. Banque gabonaise de développement La Banque gabonaise de développement tient une place spéciale dans l'ensemble des institutions financières du pays. Fondée en 1960 pour re- prendre les fonctions du "Credit du Gabon" qui avait déjà en 1958 remplacé le "Crédit de l'AEF" dont la création remontait à 19h8, elle possède main- tenant un capital-actions d'un milliard de F. C.F.A. - dont 50 % appartien- nent à l'Etat - versés a raison de 59 % jusqu'ici. Cette banque gère les fonds appartenant à l'Etat et aux institutions publiques, elle est habilitée à prendre des participations minoritaires notamment dans des projets de développement et elle peut accorder des crédits à court, à moyen et à long terme. Flle est l'instrument de la politique du gouvernement et a pour objet de faciliter le développement économique du pays. Par exemple, c'est elle qui est l'agent principal de l'Etat dans la tâche qui consiste à orienter et à assister financièrement les Gabonais qui créent ou développent leurs propres entreprises forestières. L'Office des bois transfère une partie de ses bénéfices à la Banque de développement afin qu'elle puisse consentir des prêts à faible intérêt aux exploitants africains. Toutefois ces activités, contrIlées par une commission spéciale au sein de la banque, n'ont guère représenté jusqu'ici que 10 li, au maximum, des transactions annuelles de la banque. Le rôle principal de la banque a toujours été d'allouer des crédits pour opérations foncières et cette activité représente actuellement plus de la moitié de ses transactions annuelles et 61 % des prets en cours ainsi que 68 t du montant total des sommes dues et non-remboursées. Les crédits à l'industrie, à l'artisanat et aux entreprises de transport sont relative- ment élevés - 3>, % des opérations faites en 1961 et 23 % des emprunts non encore remboursés. Les défauts de paiement, dans ce secteur, sont à tous égards minimes. Les crédits agricoles représentent une part en diminution et maintenant presque négligeable des opérations comme des avances non encore remboursées. Dans ce secteur, les défauts de paiement s'inscrivent au chiffre très élevé de Sh %. Les crédits aux consommateurs, tout en étant nombreux, rle représentent qu'une faible part des opérations. Le problème courant le plus important qui se pose à la Banque de dével- oppement réside dans le manque de fonds destinés à satisfaire une demande toujours croissante. Outre les crédits de 1,1 milliard de F. C.F.A. accor- dés aux clients privés, la banque a pour 600 millions de F. C.F.A. de prêts à la construction ou pour travaux publics. Les immobilisations, les parti- cipations et les créances douteuses ajoutent un montant additionnel de 100 millions de F. C.F.A., ce qui porte l'actif total à 1,8 milliard de F. C.F.A.. De nouvelles opérations, sous forme de participations et d'en- gagements divers représentant un total de 1,1 milliard de F. C.F.A. doivent être prochainement effectuées. La contrepartie de ces 2,9 milliards de F. C.F.A. est représentée par 700 millions de fonds propres, 1,7 milliard de prêts consentis par la Caisse centrale ou provenant de bons placés sur le marché francais, de dépôts et de réescompte, ce qui laisse un déficit de 500 millions pour le financement des opérations à court et à moyen termes. Une seconde émission d'obligations sur le marché français, d'un montant de - 8 - Appendice D 500 millions de F. C.F.A., est en préparation. Elle ne représentera toute- fois qu'une solution partielle étant donné que l'importance relative des fonds propres de la banque diminue rapidement et ce d'autant plus que llEtat aura probablement à retarder le versement de la totalité de sa participation au capital-social. Les opérations nouvelles qui exigent l'emploi des fonds propres de la banque sont très importantes et le réescompte n'est possible pour ces opérations que jusqu'à un plafond nettement établi à 200 millions de F. C.F.A. - 9 - E. Statistiques Tableau No. Utilisation des terres....................................... 1 Population................................... .... .... .. .... 2 Estimation de la situation de l'emploi en 1961.................. 3 Education....................................................... h Origine du produit intérieur brut par branche d'activité........ 5 Utilisation des ressources..................................... 6 Epargnes et investissements ..................................... 7 Contributions des sociétés à l'économie en 1960................. 8 Indices de croissance économique et de l'évolution du niveau de vie 9 Evolution des prixr........... .............. .... 10 Evolution des salaires......................... 11 Production agricole............................................. 12 Production forestière.*........................... 13 Production d'okoumé............................................. 14 Répartition de la production d'okoumé par entreprises........... 15 Evolution des prix des principaux produits forestiers........... 16 Exportations de bois............................................ 17 Industrie du bois................... ........ 18 Production minière.................................. ......... 19 Energ,,ie ...... . . . . . . . .. . . . . . . . . ................. 20 Trafic portuaire et marchandises embarquées et débarquées....... 21 Trafic aérien.. ............. .... ............. ....... 22 Transports routiers.................................... 23 Commerce extérieur ....... ............................... 24 Exportations desprincipaux produits............................. 25 Prix moyens F.O.B. des produits exportés.*.................... 26 Principaux pays clients par principaux produits exportés........ 27 Importations par groupes d'utilisation.......................... 28 Tonnage des importations de certains produits................... 29 Prix moyens CAF des produits importés.............. .......... 30 Principaux pays fournisseurs des principaux produits importés... 31 Balance du commerce des produits de base par zones monétaires... 32 Balance des paiements avec les pays situés hors de la zone franc 33 Disponibilités monétaires......................... ... . ... .... 3h Evolution de certains comptes de la Banque centrale de l'Af. Eq. 35 Dépôts .......................................................... 36 Crédits à l'économie .......... o........................... .....0 37 Prêts de la Caisse Centrale de Coopération Economique........... 38 Prêts consentis par la Banque Gabonaise de Développement........ 39 Prêts à recouvrer, échus et en défaut (Banque Gabonaise de Dév.). 40 Recettes ordinaires de l'Etat ................... .............. l... 4h Dépenses ordinaires de l'Etat ....... .... .. ...... ............. . 42 Recettes du budget d'équipement..*... .......... 43 Dépenses du Budget d'équipement................................. hh Résultats budgétaires............................ 45 Dette publique extérieure....................................... 46 Investissements au titre des plans du Fides..................... 47 Engagements au titre des subventions extérieures................ h8 Traduction des mots-clef de l'Annexe statistinue Shrub culture Cultures arbustives Unskilled labor Manoeuvres Handicraft Artisanat Teacher training Formation Pédagogique Gross Domestic Product Produit intérieur brut Industry of origin Branche d'activité Available resources Ressources disponibles Gross Domestic Savings Epargne intérieure brute Gross National Product Produit national brut Raw material Matières premières Gross Domestic Capital Formation Formation brute de capital intérieur Social contributions Charges Logs Grumes Scantlings Equarrissages Sawn Sciages Sleepers Traverses Veneer Placages Plyw:ood Contre-plaqués Effective date Date d'entrée en vigueur Granted area Concession Felling Abattage Processing industry Usine de transformation Narketed Commercialisé Crude 'riineral oil Pétrole brut -2- Lorries Camnions Trailers Remorques Cocoa beans Cacao en feves Groundnuts Arachides Intermediate goods Demi-produits Equipm.ent goods Biens d'6quipement Iron, steel, wire, sheets Fers, aciers, cables, t6les Flour of wheat Farine de froment Fertilizers Engrais Fuel Carburant Petrol Essence Spare parts Pieces detach6es Income from investment Revenus du capital Assets Avoirs Bills rediscounted Effets reescom.ptes Notes issued Dnission de billets Demand deposits Comptes de d6p6ts Current accounts Comptes courants Public institutions Organismes publics Rural improvements Amnnagements ruraux Consumer credit Petit equipement Turnover tax Taxe sur le chiffre d'affaires Fees and Dues Enregistrement et timbres Property income Revenu du domaine Drawing Pr6l6vement -3- Purchases Acquisitions Wages and salaries Traitements et salaires Carry over of preceding budgets Report des exercices ant6rieurs Real Estate Batiments H1iscellaneous Divers TABLE 1 IAN USE Total area 267.000 km2 Estimated cultivated area 1.CO " Shrub and tree culture 34.7 " cf which cocoa 22.3 " i " coffee 7.4 " " I palm tree 2.0 C Subsistence crops 1.050 0" Forests 200.OCO " TABLE 2 POPULATION 1/ (in 000) A. Estimated at varicus dates 1950 405.4 1953 409.5 1955 388,0 1957 399.8 1959 421.0 1961 448.0 B. Com.position of 1961 pocalation Male Female Total Total populatior 211 237 448.0 of which non-African .. .. 5.2 age group 0-lh 66 63 129.0 of which nor-African .. .. 1.5 age group 15-59 131 157 288.0 age group over 60 14 17 31.0 1/ Estimliates: 1950-1959 Cenus: 1961 SOURCE: Bulletin Mensuel de Statistique TABLE 3 ESTIMIATED, E PLO'OaENTIN 196 Wage-Earners (in 000) Total of which unskilled :Total active labor :population Agriculture and Forestry 14.6 8.6 224 Mines 6.1 3.8 ) Industry and Handicraft 4.2 3.2 ) Building and Construction 3.1 1.9 ) 17 Power-Water 0.1 0.1 ) Commerce-Banking 4. : 2.4 9 Transport 3.0 : 2.9 3 Services - Administration 4.7 : 1.9 ) Personal Services 2.5 2.0 7 Total 42.7 26.8 260 Of which Europeans in 1960 2.6 Estimates for tqta h0 .. 257 in 1956 Source: Comptes conomioues - Minisire de la Cocp6ration / Paris TABLE h EDUCATION Yumber of S'iderts in Schools 19511955 19E7 19ý9 1960 1961 1962 1963 Primary (in 000) Boys 16.5 20.4 24.0 28.9 32.1 35.2 33,1 35.3 Girls 4.7 8.4 11.4 5.4 15l 21.7 25.8 27.0 Total 21.2 283.3 35.4 44.4 5o.6 56.9 63.9 62.3 8econdar-, (in 000) Bcys 0.6 0.5 0.9 1.2 1.6 1.9 Girls .. 0.1 0.1 0.2 o.h 0.6 Total .. o.4 0.6 1.0 1.4 2.0 2.5 2.9 ?eacher Trainirg (in 000) 0oes .. 0.2 0.5 0.5 0.6 0.6 0.5 0.6 onitors .. .. 0.1 U.2 0.1 0.2 0.3 iechrii cal in Gabon 78 82 82 .. 165 271 385 1broad .. .. 28 3h 29 2 31 ligher Abroad , .. h uL 78 60 126 Sou-rce: Tlinistere de l'-ducation Vctionale TABLE 5 GROSS DOFISt'IC PROD0CT BY INUTSTRY OF ORIGIN In billion CFAF In % of GDP 19e6 1960 196 1960 Agriculture 3.3 3.9 22.9 12.3 Forestry 2.h 4.7 16.7 l.9 is) 5.0 15.8 Power and Fu:1 ) 0.3 1.0 Timber Industry ) 1.1 0.9 7.6 2.9 Other Indu-stries ) & andicraft ) 1.0 3.2 Construction and Public ,rks) 2.3 7.9 rnians-ort and Cormr.nications ) 1.5 4.7 Services ) 1.2 3.8 cmunerce ) 6.8 7.7 47.2 24.b ?crsonal Services ) 0.2 0.6 miitration 2,!7 Gross jorestic ,roduct lh.4 31.6 100.0 100.0 of wi±ch ronetary sector 11.5 27.6 79.9 87.3 subsistence sector 2.9 4.0 20.1 12.7 oney 3DF per capita (CFAF) 27.3L0 61330 Total dDP rer carýita (CF'.AF) 3L.290 70.220 Gross ¯ational Product (1)61 .. 20.0 estimate) GNP per capita (1961 estimate) 'CFhF) .. 44.600 5ource: Compte3 Economiaues - inistere de la Coopération - Paris uTa Report - Les Friances 'xtérieure3 du Gabon TABLE 6 US71 OF Ri:SnOL IIS (in billion C70A) 196 1960 GDP at market prices 14.4 31.6 Imports of goods and services 4.5 11.5 Total available resources 16.9 43.1 Consumption: Private 7.8 1L.3 Public 1.2 4,3 Total 9.0 18.6 Gross domestic caiital for,ation: Private 2.7 10.7 Administration 1.2 1.6 Total 3.9 12.2 Stock Changes 1.1 0.2 5Xports of goods and services 4.9 12.1 Total use of resources 18.9 43.1 Gross investment ratio (in o of GDP), total 27.0 38.6 Private sector 18.7 33.8 Admianistration 8.3 4.8 Gross investment ratio (in i of rioney GDP), total 33.9 L6.2 Private sector 23.L 38.7 Ad.ministration 10.5 5.5 Gross domestic savings (billio-rn CFAT), total 5.5 13.1 ratio in $ of GDP 3'8.2 41.5 in % of money GDP jj 7.-8 47.5 Exports in % of money GDP h2. 2 41.7 Estimated GNP in 1961 20.0 Sources: Comptes Economiques - Tinistere ce la Cooperation - Paris TABLE 7 SAVINGS 4 INVESTMNT TIr1 llio)n 'M, F) 1956 1960 Savings of: Pnterprise- 4.2 7.6 (of which nining sector) (2.2) (of which forestry sector) (1.7) Households 1.4 4.9 Administration -0.2 0. Total 5.L 13.0 Gross Oomestic Carital Formation Taw raterial- ano -em!-f4.nished products - 01 Iadustrial production (tecinical and mncoanical) 2.6 3.4 2.6 3.5 Building ard Works 1.3 8.7 Stock Changes 1.1 0.2 Total domestic investment 5.0 12.)l Net Repatriatio bf Captial 0.4 0.6 5.4 13.0 Source: Comptes Lcnromi-ues - -Iiniste.e Je la Coop6ration - Paris TABLL 8 ,CUTIBTIO10,TO THE. FO0Y, BY ..CCRPORA2 TmElu'PRISES IN. 1960 (u inillion CFF) Value Salaries : Indirect Direct Total added distributed : taxes l/ Taxes investnent2/ and social contributions: Agriculture 34 34 - : 35 Forestry h055 1584 : 01 90 : 1380 -ining 4985 2178 : 185 hh . 6702 Power 300 81 16 22 : 230 Timber Industries 914 )83 : 160 20 : 145 Other Industries 445 232 26 24 : 70 Building and Public Works 1940 1150 105 25 : 510 Transportation and Conmunications 122r 560 40 20 200 Services 825 255 55 15 : 158 Cormerce 5765 1405 2800 160 265 20488 7962 3883 420 9695 . di cct taxes iiclude receipts on special taxes, ncn-cl-sfied tnxes, etc. 2f'O'e iCo]pto nmt 3/ frr ivinis Source: Comptes Economiques -,.iinistere de la Coopération - Paris TABLE 9 INDICATORS OF LCOVOAIC GROWTH AND STADARDS OF LIVING (1960 - lo) 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 GDP/capita .. 49 .. .. .. 100 .. Aoney GDP/capita .. 45 .1 .. .. 100 . Authorization for construction Libreville .. .. .. 84 100 227 226 Port Gentil .. 65 100 44 91 Motor vehicles registered Private cars 36 46 53 69 81 100 111 137 Commercial vehicles 52 58 67 79 88 100 106 121 Power consumption!/ 30 35 49 67 81 100 130 139 Movement in first zone salaries 55 66 80 8o 84 100 114 lZ3/ Retail prices (European consumption)k/ .. .. .. .. 97 100 102 106 Wholesale prices3/ .. .. .. 90 95 100 106 112 Foreign trade (volume) Imports At 42 94 92 90 100 100 il, Petrol 23 12 22 57 45 oo 87 79 Gas oil-Fuel oil 23 19 38 66 78 100 69 68 Flour of wheat 59 68 93 89 95 too 170 17 Rice 40 37 116 34 92 100 77 156 Machinery, spare parts 85 162 102 152 113 I0 134 119 Cement 59 78 166 114 123 100 172 209 Exports 36 33 49 70 95 100 98 106 .Timber: logs,scantlings 70 66 79 81 88 100 102 93 sawn, sleepers 129 138 145 117 124 100 76 85 veneer,plywood 77 70 94 83 104 100 102 119 Education, pupils enrolled in primary 45 51 61 72 84 100 118 139 in secondary 29 31 39 40 69 100 175 200 V Not including SPAFE and SGCFG consumption at Port Gentil (cf. Table 20) 1963: 126 Yearly average TABLE 10 I'OVE ETTS IN PRICES Retcil Prices (based on European Consumption in Libreville) 1959 19)60 1961 1962 1963 (index) 9 S General 100 103.6 106.1 109.9 120.1 Food 100 102.7 104.2 107.4 117.4, Eledtricty, Water, Maintenance 100 101.8 107.2 108.9 111.1 Personal Services 100 105.7 117.7 128.8 143.1 Clothing 100 10;.0 101.3 100.1 11.8 Miscellaneous 100 105.9 109.1 114.3 12L.8 Wholesale rices in Libreville (in CIAF per/) Jan. Jan. Ave1fge a-ch Jan. Jan. Jan. Jan. Sept. 1956 1U7 1958 1959 1960 1961 1,62 1963 1963 Flour of wheat/kg 38 38 39 42 45 46 46 47 '7 Sugar (imported)/kg 70 8 69 69 76 77 72 67 74 Salt/kg 13 15.5 16.6 i 15 13 15 Groundnut oil (imported)/ltr .. 130 131 16 135 127.6 143 145 Fuel/ltr .. .. 17 18.5 18.5 18.5 18.0 20.5 20.5 Cement/ton 6600 7000 6900 7730 7615 7475 8062 7900 8850 Index wrholesale -rices .. .. 100 106.3 117.8 122.3 127.6 SOURCE: Service Ce la Statistique TABLE 11 MOVEMFN7T I' SALIlES, Effective Date General 6ector Agricultural Sector April 1949 1st zone 5.ho 5.ho 2nd zone 4.50 4.50 Dec. 192 1st zone 12.50 12.50 2nd zone 6.90 6.90 Feb. 19,5 1st zone 14.40 12.50 2nd zone 7.4o 6.90 March 1956 1st zone 17.25 15.40 2nd zone 12.90 10.75 Sept. 1957 1st zone 21.00 17.50 2nd zone 12.00 10.00 Feb. 1959 1st zone 22.00 18.35 2nd zone 16.80 1b.00 Jan. 1960 1st zone 26.25 21.85 2nd zone 20.25 16.85 Jan. 1961 1st zone 30.00 25-00 2nd zone 26.25 21.90 April 1963 1st zone 33.00 27.50 2nd zone 28.87 24.10 1/ iinimum guaranteed hourly wages in CFAF First zone: Libreville, Port Gentil, Lambarene Second zone: Remainder of the country Source: Service de la Statistioue TABLE 12 AGRICULTURAL PRODUCTION Tons 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 Cocoa (exports) 2698 2850 2259 2366 2513 3326 3196 3391 38002/ Coffee (exports) 21 131 113 172 142 263 h67 62 . Groundnuts (in shell) - - 541 719 794 b56 525 26h Peoper - 0.3 1.9 5.0 7.0 7.5 8.8 9.0 . Palmoil 94 128 117 77 53 111 100 Paddy 1000 840 927 70 732 905 916 785 1/ Quantities marketed / Estimated production Source: Bulletin Mensuel de Statistiaue Ministire de 1'Econamie Nationale TABLE 13 FORYSTRY PROT-UCTION Fellinpg (inm-3: Proces_si _industrie9 pro2uction in m3 -N-amber of Granted area :,:lMsc,lIaneous S.awn timber Venier : Plykocd M_censes: (in ha) : Okoume : species : 1950 : 187 1.194.89 601.766 30.073 23.940 : 10.08? 279 1951 : 214 : 1.297.309 659.781 89.208 31.254 31.946 7.362 1952 : 227 1.346.929 482.055 88.32 : 18.403 :213..5 1953 : 235 : 1.484.420 : 764.838 116.536 18.211 11.679 24.491 1954 : 241 : 1.493.483 : 1.029.772 120.61.1 22.729 9.380 25.918 1955 : 222 : 1.604.370 1.212.210 126.488 21.301 10.463 27.821 1956 223 : 1.786.379 1.119.730 186.910 23.038 10.438 37.21)9 1957 r256 : 1.970.345 1.3';5.035 141.804 25.582 14,035 39.175 1958 268 : 2.044.251 1.436.93( . 216.248 26.855 : 13.67 8 45.837 1959 298 : 2.768.587 : 1.436.588 179.133 21.859 13.137 : 49.330 1960 333 3.074.955 1.518.770 2?9.292 : 21.381 13.221 53.620 1961 302 2.713.481 : 1.3 78.785 221.700 21.936 15.779 : 5.473 1962 291 2.678.404 : 1.287.003 153.656 33.764 17.556 59.8u<1 Source: Service de la Statisti,ue TABLE 14 PRODUCTION OF OKOUME (in tons) 197 1958 : 1959: 1960 1961 1962 Received by the C.B.A.E. Total :hh7.052:76.531:07.76L:532.924:571.085:h73.G9h from Estuaire region :21 .1322.ETY:234.396:25o.E6E:288.52217.30 Ogooue i :2o6.649:226.h65:252.750:26.153:235.669:213.282 Soutb Gabon 25.271: 29.569: 20.620: 27.307: 46.964: 42.382 Production not marketed : by the O.B.A.E. Total :142 397:156.903:171.103:203.749:210.631:393.266 a) Exports :114.173::1.:63l.556:150-64:151.7a17-.207 from Estuaire region :Tb.913:113. 61: 12 .957:125.775:15.906 Ogooue 3.975: 17.955: 24.656: 25.766: 15.201 b) Deliveries to local industries by producers24.051: 26.841: 36.769: 45.213: 42.466: b6.963 from Cgocue region : :2671! 36.769: 45.213: 42.166: T6.96j c) Direct deliveries of the timber-yards to local industries: : .210: 7.174 5:,778: .7.893: 16.h2h: 11.989 frcm Estuaire regim: 2.007 - : 2.567: 12. 3: 10.T6 Ogooue 5.167 : .778: 5.326: 3.881: 1.525 Total Troduction :589.hb9:633.h34:681.867:736.673:781.716:699.153 origin. irfrom Estuaire region :341.397:347.995:389.018:h26.970:379.800 Ogooue " :262.h8:313.252:320.348:307.782:276.971 South Gabon : : 29.589: 20.620: 27.307: 46.964: 42.382 Office des Bois de 1'Afrique Equatoriale; figures not including losses that occured between felling and selling of timber t.o the Office. Source: Reports of the 0.B.A.E. - Service de la itatistique. TABLE 15 OKOUME1 I PP-TTIN BNT ENTERPRIS iS Enterprses with an annual r uction of Totel Production!! :production by :: Total 0-1000 1000-2000 2000-50w 5000- over by famJl ie: Production 10000 10000 :enternr.ses 1958 -I!uniber of enternri ses 26 : 18 : 25 : 16 : 20: 105 : - -Production : 11.581 : 24.288 : 91.846 : 110.743 : 379.428: 617.866 : 15.081:: 632.967 -A,verage production/ enterprise 445 : 1.349 : 3.674 : 6.921 : 18.971: 5.885 : - 1ý,59 -Number of enternrises : 27 : 17 : 27 : 16 : 21: 108 : - -Production : 14.210 : 26.616 : 89.742 : 112.538 : 413.060: 656.166 : 29.439:: 685.605 •AveraCe production/enterprise: 526 : 1.566 : 3.324 : 7.034 : 19.170: 6.076 : - -Number of enterpriss : 37 : 12 : 21 : 16 : 23: 109 : - - -ProCduction : 1A.279 : 13.365 : 67.873 : 1L.806 : 485.170: 700.1.93 : 36.024:: 736.51.7 --verge production/enternrise: 386 : 1.530 : 3.232 : 7.175 : 21.094: 1.427 : - - 1961 -umber of enternrises 31 : 15 18 18 23 105 - -troduction 12.831: 20.814 6A.575 120.287 525.400 743.907 45.452 789.359 -Average producti-n/ente?prise: 413: 1.388 '-3.588 .'83 : 22.843: 7.085 - - 1962 : : -Number of enterprises : 40: 19 : 20 : 15 : 18: 162 : - -Iocuction : 14.858: 24.630 : 63.843 : 110.466 : 443.024: 656.821 : 42.333:: 699.154 -Avcrnge production/enterprise: 371: 1.296 : 3.192 : 7.364 : 24.612: 5.864 : - :: - Sourco: Office dcs Bois de I'Africue 1quatoriale Service de la Statistique TABLE 16 PRICES OF FRINCIPAL TIIMI-R .'RODUCTS Qeaside value (at Dec. 31) in CFAF/ton : FOB Price (at Dec. 31) in CFAF/ton Qualities 1957 :_128: 195c9: 1960: __L:162/:19622/: 1963 957 1958: 1959: 1260 :_1961 1962 qualities: "L et M" : 9500 : 9360 :10700 11450:11450 : 11680: 11700: 11800 11125: 11985: 14085: 16150: 16150: 1'150 "Excedent : 20 choix": 8400 8400 9800 10500:10500 : 10710: 10750: 10900 9750: 11150: 13105: 15050: 15050: 15050 Lowest quality: "Rebuts" 1400 1400 1500 1600: 1600 1630: 1700: 1900 1850: 2200: 2585: 2850: 2C50: 3400 Frinci_al ogrsnecies Ozigo : 3200 2850: 3500: 4100: /250 ::4250 :: 3700: 3400: A000: 4600: 4750: - Acajou Khaya : 5150 : 5400: 6150: 6500: 6500 : 6600 :: 5950: 6000: 6850: 7100: 7100: 8300 Douka : 4.750 4600: 6250: 6750: 7000 : 5600 :: 5500: 5200: 6950: 7450: 8000: 7350 FOB Price (annual average in CFAF/m3) Vereer 33698: 36800: 40200: 40900: 46300: 46400 T :: 46180: 58500: 63100: 69100: 71000: 6940ID From August 1 - November 30 From December 1, 1962 - January 21, 1963 Yvar 1962 S,URCE: Annurl Reports Service ges Eaux et Forêts - Service de la Statistique. TAELE 17 EXPOfS OF TINER 1957 1958 1959 1960 ' 1961 1962 Tons :Million: Tons :Million: Tons :Million: Tons :Million: Tons :Million: Tons :Miillion : __ CFAF :_ CF_F:_ :_CFAF: : CF_: : CFiF_ : CFAF Tm___r in _ogs :583.642: 4.245:601_.986: _4-43:6_47.8å:__5.746:238.290: 6.827:754.550: 7.668:690_.1'0:__6.8-7 of which Okoume :530.885: 3.694:529./09: 4.193:57!.1l2: 5.154:627.590: 5.917:648.619: 6.678:607.190: 6.096 Other species : 52.757: 551: 72.577: 300: 73.703: 592:110.700: 910:105.931: 970: 82.980: 721 Sawn Timber :_ 4.632:___ 2: _/_f3: 6 29:_ 62:___ 4.218: 2: 3.968:____ 04:_ 9 of which Okoume : 1.899: 32: 3.616: 73: 2.191: 51: 1.944: 47: 1.765: 43: 1.987: 43 Other species 2.733: 50: 1.217: 24: 2.484: 35: 2.274: 50: 2.203: 54: 2.232: 56 Sleepers 3.423 : 5 3.2_59: 5: 2.19: 2: .317: 14. 210: 2: 520: 0 Veneer wood : 5.110: 172: 4.570: 168: 5.513: 221: 5.591: 229: 6.392: 296: 8.024: 372 Plyvood : 19.738: 912 17.354: 1.013: 21.930: 1.383: 20.678: 1.A29: 20.351: 1.444: 23.178: 1. 609 TÇTAL :616.545: 3.446:632.002: 5.806:682.102: 7.459:770.094: 8.596:785.471: 9.507:726.111: 8.906 In % of total exports : 87%: :69%: : 67%: : 73%: : 70%: : 61% Source: S atistimues Douanieres - Service de la Sb-tisti ue TABTIE 18 TI -R7OESN INDUSTRIE-S Number of factories Production in mJ J95: 1958 : 1959 1960 1961 1962 1957 19.5: 1959 19',: 1961 1969 Sawing mills and sawn timber production : : : o n the ES,uaire region : 8: : : 6 5 9 ::11.617:12.236:1'9.394: 8.373: 8.430 19.821 Ogooue-Mar'time 6 6 6 : 6 6 : 6 ::1?.567:11.577:11.940:12.238:13.187:13.0i8 Moyen-Ogooue : 2 : 2 : 2 : 2 1 : 1 :: 1.037: 1.087: 706: 431: - 50 N'Gounie 1 1:_ : _1 : _2 :: 361: _2å: 285: 339: 319: 87§ Total 17 7 7 : 15 : 13 : 18 ::25.582:26.855:25.325:21.381:21.633.74 Veneer factories and veneer nroduction in the Estuaire region 2 : 2 2 2 2 :: 2.110: 1.473: 37: 692: 4.138: 3.7C0 Ogooue-Maritime : : 2 : 2 : 2 : 2 : 2 ::11.925:2.205:]_.100:12.529:11.6!,:13.8_ Total : 4 : 4 4 4 : 4 : 4 ::14.035:13.67':13.137:13.2'1:15.779:17.56 Pl-ywood fact-ries and plvwood K-rcduction : : : :: : in the Estuaire reoAon : 1 : 1 : 1 : 1 : - : - :: 1.650: 1.347: - : - : - - Ogooue-Maritime 1 : 1 1 : 1 : 1 : 1 ::37.815:A4.490:49.38_:53.620:5_8_43:_59_.83 Total : 2 : 2 : 2 2 : 1 : 1 ::39.465:45,837:49.380:53.620:58.473:59.881 Source: Annual Reports - Service des Faux et Forets - Ser-vice de la Statistique TABLE 19 MINERAL PRODUCTION 1950 1952 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 Gold (kg) 1066 1158 lh6 1029 707 495 504 550 475 507 1110 Diamond (000 carats) V)28 lo565 3395 2776 1209 - - - - - - Ilineral Oil (000 tons) - - - - 173 505 753 800 774 827 890. Natural Gas - - - - - 399 690 765O 6700 8790 43381/ (,illion m3) Uranium-ore - - - - - - - - 969 1161 131'7 ( ton,) Mangenese-ore - - - - - - - - - 203 636 (000 bon) 1/ 6 months Source: Service des Mines - Annual Reports STFAFE - Mrch6s Tropicaux TABLE 20 POWER (million Kwh) Pro- Consumption : Peak :duction: : capacity Low Tension : :Light-: Motor * High * Total * SGCFGI/: Grand ing :1ower Tension: : Total z/ Fort- Gentil . 1951 .. 0.2: e e 0.2 : 1.8 2.0 0.1 1955 : 5.1 : 0.5 : 0.2 : 0.6 1.3 : 3.5: 5.1 : O4 1956 : 5.2 : 0.7 : 0.2 : 0.7 : 1.6 : 3.3 : 5.2 0.5 1957 : 8.8 : 4.6 : 0.1 ; 1.2 : 2.8 3.5 : 6.7 : 0.9 1958 : 10.8 : 2.6 : 0.1 : 1.2 : 3.9 : .0 8.6 : 2.2 1959 : 12,2 : 2.9 : 0.1 : 1.8 : 4.3 : h.9 : 9.9 2.3 1960 : 14.6 : 3.5 : 0.2 2.1 : 5.8: 5.3 11.7 : 2.- 1961 : 15.0 : 5.9 : 0.2 :1.5 : 7.6 : 5.6 : 12.6 2.9 1962 : 17.1 : 4.3 : 0.2 : 1.7 : 6.2 : 6.2 : 14.8 : 3.3 Libreville: 1951 : 0,6 : 0.5 : 0.2 : - 0.7 : 0.3 1955 : 2.0 : 1.0 : 0.3 0.3 : 1.7 : 0.5 1956 : 2.2 : 1.2 : 0.) 0.3 : 1.9 0.6 1957 : 2.6 1.4 : 0.h : 0. : 2.0 : : 0.7 1958 : 3.2 1.7 : 0.5 : 0.5 2.6 : : : 0.8 1959 : 3.9 : 2.2 : 0.' : 0.5 3.2 : : 1.0 1960 : 5.0 : 2.5 : 0.6 : 0.8 : 1.2 : : 1.2 1961 : 6.8 : 3.5 : 0.7 : 1.1 : '.e : :: 1.6 1962 : 9.8 : h.8 : 0.9 : 1.6 : 7. : : : 2.2 Lambaren: : : : 1962 : 0.2 : 0.2: e : - 0.2 1 Plywood factory 2/ Including consumption at SPAFE headquarters Source: Service de la Statistioue - Annual ReTorts St- Energie Pore Gertil TABLE 21 PORT MOVEMENTS AND CARGO LOPDLD AND UNLOADED : 1963 1951 : 1955 : 1956 : 1957 : 1958 1959 : 1960 : 1961 : 1962 : 6 mos. Ships entered number Libreville 2b1 98 99 537 627 560 635 620 717 368 Port Gentil 26 506 50 657 757 717 708 702 771 383 Passengers 000 Arrivais:~ Libreville 3.0 2.1 2.2 1.5 2.7 2.9 2,9 3.0 3.0 1.6 Port Gentil 2.1 1.3 2.3 3.3 3.1 2.9 2.5 2.3 2.1 0.3 Departnres: Libreville 2.3 2.4 2.5 2.9 2.9 2.9 3.1 2.9 3.5 1.3 Port Gentil 2.2 1.2 1. 2.0 3.2 2.7 2.7 2 1 2.9 0.5 Freight 000 tons Arrivals: Librevillc 3I1.3 35.9 36.1 39.8 41.o 15.3 60.0 64.0 91.3 46.7 Port Gentil 33.8 b9.3 54.0 113.3 97.1 89.1 97.2 57.9 70.1 32.1 Departures: Libreville 19.0 303.8 292.2 344.0 366.8 421.2 419.0 387.1 380.8 202.0 Port Gentil 111.6 215.8 192.0 372.8 716.6 1050.9 1120.6 1041.3 1047.3 530.3 Main products hendled 2/ at arrival: Beverages Lib. b.3 6.0 7.5 5.5 8.5 " P.G. .. .. 5.7 8.3 13.0 Cem3nt Lib. 7.2 8.2 6.9 18.3 25.9 " P.G. .. .. 8.2 7.2 .6 Fuel Lib. 11.8 1.6 16.6 14.1 13.8 "1 P.C. .. .. 19.9 16.7 13.7 at departure: Timber and timber products Libreville 378 371 133 352 382 Port Gentil .. 306 319 21b Crude mineral oil - P.G. .._.. 755 688 83 1/7 F7igures ofboth prts include ha on open roadsteadsin the neighborhood of the ports or in the saee region. 2/ Service MIaritime et Fluvial (figures of total freight handled differ from thcse provided by the Service de la Statistique, commodity figures thus not completel.y comparable with total freight figures). Source: Service de Ia Statistique TABLE 22 AIRPORT TRAFFIC A.Total Traffic on principal airports 193 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 Lib-eville : : : : : : : : : : Passengers 000: arrivals : 6.6 : 9.5': 10.7 : 12.5 : 14.6 : 12.9 : .3.9 : 18.3 19.1 : 19.9 departures 7.7 : 9.6 11.2 : 12.5 : 15.0 : 13.8 : 15.6 : 2142 27.0 : 20.8 'Freight (tons): arrivals : 557 : 600 740 : 83 : 105L: 1196 : 1351 : 1232 924 : 1581 departures : h29 : 516 593 : 706 : 884: 752 : 693 : 752 731 : 925 Mail (tons) : 8: 8": 127 113: 101: 85 73 152: 139 Port Gertil arrivals 2.9 : 4.7 6.2 :10.9 : 11.8: 11.0 : 11.5 : 10.4 12.3 : 11.9 departures 3.5 : 4.9 6.0 :10.0 13.0 11.8 : 12.3 : 11.8:: 13.2 : 13.1 Freight ('-ons) : arrivals : 187 : 212 336 : 860 : 1080 : !o9 : 900 : 777: 8h0 : 858 departures 137 : 138 154 : 275 : 351 : 485 : 333 : 379: 434 : b62 Mail (tons) : 38: 4h : 50: 57: 62: 37: 39: 6: 49 11 months for Libreville Source: Service de la Statistique Asecna for 1963 (continued) TABLE 22 (continued) B. LOCAL TRAFFIC ON PRINCIPAL AIRPORTS 1961 1962 1963 Libreville Passpngers (000) arrivals 9.1 8.4 10.3-V departures 11.7 13.3 9.321 Freight (tons) arrivals 167 198 departures 4L3 55! 6471/ Mail (tons) 37 97 Port Gentil Passengers (000) arrivals 6.1 8.2 7.7 departures 7.0 8.9 9.0 Freight (tons) arrivals 71 205 236 departures 178 301 380 Mail (tons) 20 32 30 Lambarene Passengers (000) arrivals 2.1 2.0 3.0 departures 2.3 3.3 3.7 Freht (tons) arrivals 73 86 132 departures 40 56 77 Mail (tons) 16 17 18 1/ 11 months Source: ASECNA TABLE 23 ROAD TRANSPORT Number of Licensed vehicles on Jan. 1 Total : Motor:Prate: Commercial :Special: Tractors:Trailers 1/ :cycles: cars vehicles :vehicles :uses:Lorries etc.: 1955 2.658 165: 643: 13 -1.837 : .. 1956 3.092 223: 822: 24 :2.023 : .. 1957 3.578 260: 961: 28. :2.339 : 1958 L.400 342: 1.234: 44 :2.780 : 1959 5.030 : 37: 1.465: 49 :3.079 : 39 : 143 : 46 1960 5.898 $51: 1.802: 61 .:3.484 : 49 : 156 : 47 1961 6.354 597: 2.005: 65 :3.687 ..19 : 1962 7.436 668: 2.470: 75 :L.203 : 63 216 : 26 / Excluding the categories of special vehicles, tractors and trailers. Source: Service de la Statistique Note sur les Statistiques du Commerce Extérieur On ne dispose pas de statistiques complètes sur le commerce extérieur et la balance des paiements du Gabon. Les statistiques du commerce extérieur représentent en l'occurrence les échanges enregistrés passant par les ports du Gabon ou traversant les frontières et faisant l'objet d'un contr8le, comme c'est le cas des expor- tations de minerai de la région de Franceville. Les importations du Gabon passant les frontières en provenance des pays voisins et des pays membres de l'Union douanière de l'Afrique équato- riale dépassent les exportations gabonaises à destination de ces pays d'un montant estimé au mininum à 2 milliards de F. C.F.A. Le tableau de la balance des paiements ne porte que sur les opéra- tions avec les pays situés hors de la Zone franc. Le texte fait néanmoins état des comptes complets pour l'année 1961. TABLE 24 FORIGK-RADE (Value in million CFAF) (Volum e in thousand tons) : Exports Imports Balance Volume Value 7olune Value Value 1951 : 262 3.663 74 1/ : 3.35c1/ + 3131/ 1952 : 227 2.8S3 70 1/ : 3.7501/ - 9171/ 1953 361 3.769 51 2.h56 + 1.313 19.4 : 439 :4.197 58 : 2.993 + 1.204 1955 : 543 5.074 54 : 3. 1 : + 1.633 1956 : 518 :4.616 51 : 3.910 + 706 1957 : 770 6.261 115 : 7.310 - 1.079 1958 : 1.C89 8.370 112 : 7.282 + 1.088 1959 : 1.474 : 11.102 110 6.825 + 4.277 1960 : 1.557 : 11.826 122 7.829 + 3.997 1961 : 1.533 : 13.865 : 122 8.853 + 5.012 1962 : 1.644 14.867 139 9.557 + 5.310 1/ EStirations Source: Service de la S'tatistGique; Bulletin Mensael de la BCEAE TABLE 25 EXPORT OF ifRICIFAL CUlIDDITIES a.in million CFA .b.in thousand tons S : valuev :value : : vaue : 1951 : in % 1955 1956: 1957: 1958 : 1959 1960 : in % :__1l961 1962 : in Logs : : : : : of Okoume a 2193 : 60% 3325 2889 3694 : 4193 : 5154 : 5917 : 50% : 6678: 6096 : 1% 214.1 : 472.4: 443.6: 530.9: 529.4: 574.1: 627.6: : 648.6: 607.2: other timber a: 141: 4%: 245 291: 329: 240: 592: 910 : 8% : 970 : 721 : 5% b : 19.2 40.6: 43.7? 52.5: 39.1: 73.7: 110.7: : 105.9: 83.6: Sawn timber - sleepers a: 96: 3%: 107 : 112: 118 : 132: 130: 110 : 1%: 99 107 : 1% b : 9.5: : 7.1: 7.6: 8.1: 8.1: 6.8* 5.5. : 4.2: 4.7: Veneer -plywood a : 432 : 120 : 809 : 804: 1084 : 1180 : 1605 : 1658 : 14% : 1740 : 1981 : 13% b : 11.5 : : 20.3: 18.5: 24.8: 21.9: 27.4: 26.3 : : 26.7: 31.2: Cocoa beans a: 238: 6%: 385 : 256 : 242: 408 : 408: 440 : 4% : 331: 265 : 2% b : 2.2 : : 2.7: 2.9: 2.3: 2.4: 2.5: 3.3 : : 3.2: 3.4: Coffee a: 7: -: 3: 17 : 15: 23: 23: 38: -: 68: 93: 1% 1 0.06: : 0.02: 0.13 : 0.1: 0.2: 0.1: 0.3 : : 0.5: 0.6: Groundnuts unshelled a : - : - : : : 6: 18: 13: 17: - : 10: 3: - b : - : -: - : - : 0.2: 0.3: 0.2: 0.3 : : 0.2: .06: shelled a : -: -: : : : 14: 10: 5: -: 17: 6: - b : - : - : - : - : - 0.3: 0.3: 0.10: : 0.3: 0.1: Gold a : -: -: 172 : 207 : 127 : 123 : 108: 138 : 1: 98: 93: 1% (in kg.) b : - : - .9 : 1.0 : 0.7 : 0.5 : 0.4: 0.5: : 0.4: 0.4: Crude petroleum a : - : - : - - : 480 : 1156 : 2830 : 2466 : 21% : 2209: 2527: 175b b : - : - : - - : 143.3: 450.4: 780.8: 775.1 : : 737.8: 817.7: (continued) (continued) TABLE 25 (continuei) Page 2 EXPORT OF PRINCIPAL CO: -VO)DITIES a. In inillion CFA b. in th(usand tons : value : : : value: : value _ 951 : _$ 1 i 1956 1956 1957 :1938-:_-959 : 1960 in5: 161_9:2 Uraniurn ore a : - : - - - : - - - : - : - :1224: 2159: 15% b: - - - - : - 0.8: 1.2: Manganese ore a : - - - - -- 644: 4/ b: - : - : -: -: : - : - -: :92.0: Other a : 563: 15%: 28 : 40: 166 : 483 : 229: 127: 1%: 421 : 172: 1 b : 16,2: : .. : 0.1 7.6 : 36.3 : 8.1 : 7.7 : : 4.5 : 84.9 Total a : 3663 : 100% : 5074 : 4616 : 6261 : 8370 11102 : 11326 : 100o : 13865 : 14867 : 100% b : 262.3: : 543.4 : 517.6 : 770.5:1089.1 :3474.4 :1556.8 : : 1533.2:1644.3 : SOURCE: Service de la Statistique TABLE 26 AVERAGE F.O.B. PRICES OF EXPORT PIODUCTS (at Libreville in 000 CFAF/ton) 1251 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 Logs of Okoume 10.2 7.3 6.5 7.0 7.9 9.0 9.4 10.3 10.0 other timber 7.4 6.0 6.7 6.3 6.1 8.0 8.2 9.2 8.6 Sawn wood - sleepers 10.1 15.0 14.7 14.7 16.3 19.1 19.9 23.7 22.6 Veneer - plywood 37.6 39.8 43.5 43.6 51.8 58.5 63.1 C5.1 63.5 Cocoa beans 110.2 142.7 89.8 107.1 172.4 162.4 132.3 103.6 78.1 Coffee 122.8 142.9 129.8 132.7 133.7 162.0 161.0 145.6 148.8 Gold (CFAF/kg) 189.01/ 184.0 202.0 196.6 238.4 262.8 260.9 239.0 227.4 Crude ,etroleum - - - 3.4 3.5 3.6 3.2 3.0 3.1 Uranium ore - - - - - - - 1575.3 1743.9 Manganese ore - - - - - - - - 7.0 l/ 1952 SOURCE: Service de la Statistique TABLE 27 PRlNCli T TRAD11'G FART7ERS FCR EXPORT OF FRINCIPAL COMMDITIES (Volume in thnousand t,fns) (Value in millions CFAF) 1957 1958 1959 1960 1961 196 Volune Value Volume Velue Volune Value Volume Value Vo1um. Va1le Volume Value Cocoa Beans 2.3 242 2.4 408 2.5 408.0 3.3 /40 3.2 331 3.4 265.0 To:Frence 1.1 11i 1.0 180 .. 2.2 .. .. .. .. .. 0.4 Cameroon 1.2 101 1.3 228 2.5 405.6 3.3 440 3.2 331 3.4 21.0 Coffee 0.1 15 0.2 23.0 6.1 23.0 0.3 38.0 0.5 68.0 0.6 93.0 To:France 0.1 15 0.1 20.9 0.1 19.5 0.2 24.1 0.! 59.3 0.5 69.5 Algeria - - - - - - E 3.8 - - 0.1 20.9 Crude Petroleum 143 4u0 450 1556 781 2830 775 2466 738 2209 818 2527 To:France 13 480 450 1556 781 2830 76C 2416 738 2209 818 2327 langanese - - - - .. 0.9 .. 0.2 - - 92 644 To:Frince - - - - .. 0.9 - - - - 2/, 171 West Germany - - - - - - - - - 32 222 U.S.A. - - - - - - .. 0.2 - - 35 233 Uranium Ore - - - - - -- 0.8 1224 1.2 2159 To:Fra-ce - - - - - - - - 0.8 1224 1.2 2159 Lons 583 4022 600 4681. 649 5743 741 6832 755 7656 691 6822 To: EEC 1/ 489 3239 517 3903 559 4777 640 5682 633 6203 575 5493 Veneer 11.5 172 10.4 166 12.1 221 12.3 229 14.5 296 15.3 370 To: EEC 7.0 94 6.9 104 6.4 102 6.0 99 9.3 186 9.0 186 U.S.A. 6.) 6 E 1 1.5 35 0.6 13 0.9 19 3.7 111 iY,YLod 2/ 38.3 912 33.3 999 A3.7 1383 14.4 1429 48.3 14L4 58.3 1609 To:EEC 15.9 365 14.6 386 15.0 407 19.8 578 16.5 450 18.1 363 U.S.A. 9.9 238 10k1 39_ _ 16.5 0.6 _81 304 11. _65 1;. O0 Total Exports 770 6261 1089 8370 1/7., 11102 1558 11826 1533 13865 1644 1/867 European Economic Community 2/ Volume in 000 min Source. Service la Statistique TABLE 28 ITORTS I E CATETìRY '7 USE ( in million CFAF ) 1951 1955 1956 1959 1960 1961 1962 in in % Energy .. .. )4. 6% 598 Sh5 505 55 Petrol 94 45 19> 68 151 134 119 Lamp oil 26 13 13 28 55 3h 40 Gas-oll and fuel oil 76 55 42 196 262 196 182 Raw materials 60 1% 67 90 62 la Intermediate Goods .. 1143 17f 945 1123 ]443 15% Cement 98 43 .8 110 84 112 183 Equinnent Goods .. 2260 33% 2345 2992 2862 30% 1,achinerj and spare pQrts -L4 587 877 1198 1099 1367 1489 Consuiption Goods .. 291 , 43A 3874 4104 4697 49 Fish, rize, sugar, flour of wheat 182 149 1T: 253 307 337 407 Wine - b.er 197 198 186 L37 482 547 641 Total Inports .. 3441 3910 6825 100 7829 8853 9569 100% Source: Service ce la Statistique TABLE 29 TONNAGE OF JvPORTS OF SELECTED C0]-;DITIES (tons) l9el 1955 .IZ1 1959 1960 1961 1962 Petrol 5206 2996 .182 585o 13113 l1425 10339 Gasoil and fuel oil 9241 7468 6299 25300 32430 22358 22144 Cement 16782 9970 13-231 20671 16869 29029 35322 Iron, steel, wire, sheets, constructions .. . 3h11751 6580 8551 11487 Machinery and spare parts 1908 1708 $281 2280 2021 2713 2395 Autonobiles (nuaber) 426 387 405 696 905 3544 1136 Special vehicles 1109 3 111 63 2 Wine (000 hi.) 60 .53 37 59 78 89 Beer (000 hl.) 13 15 43 45 52 56 Cctton articles 217 322 573 420 419 Flour of wheat 1650 1346 1551 2167 2281 3867 3973 Fish (salted, dried) 130 1527 1674 1505 1907 1771 1408 Rice 1307 535 498 1246 1348 1038 2103 Fertilizers .. 9 56 71 101 75 Source: Service de la Statistique TABLE 30 AVERAGE CIF PRICES OF I'VORT PRODUCTS ( 000 CFAFAtoris) 1951 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 Fuel Petrol 18.1 15.0 12.0 12.4 10.7 11.6 11.5 11.7 11.5 Lamp oil 16.2 15.6 12.7 13.0 10.0 11.1 13.1 12.5 13.4 Gas oil and fuel oil 8.2 7.4 6.7 7.1 7.7 7.7 8.1 8,8 8.2 Industrial Products Cement 5.8 4.3 2.1 5.4 5.3 5.3 5.0 3.9 5.2 Machinery and spare parts 232.7 343,7 267.3 181.4 4311 525.4 543.8 507.2 621.7 Automobiles (per car) 455.4 620.2 511.1 702.7 640.6 905.2 846.4 369.6 675,1 Foodstuffs Beer (per h.) .. 5.0 6.4 5.0 5.5 5.8 5.6 5.8 5.9 Wine (per hi.). .. 2.2 1.6 3.6 6.3 4.8 3.9 3.2 3.5 Rice 32.1 31.8 60.2 27.6 34.5 36.1 27.4 33.7 40.4 Fish 54.5 55.0 35.8 57.3 67,9 72.4 78.7 85.3 90.9 Flour of wheat 30.3 25.3 21.9 28.7 32 2 33.7 3h.2 29.0 36.2 Source: Service de la Statistique TABLE 31 PRINCIPAL TFDTIG PARTNERS FOR ITPORT OF FRTCIPAL COI10DITIFS (Volume in tons) (Value in million CFAF) 1960 1961 1962 Volume Value Volume Value Volume Value Gas oil and Fuel oil 32,430 262 22,358 196 22,144 182 from: France 3,065 23 3,571 31 57 1 Portugal 2,521 20 2,597 21 2,591 21 Netherlands Antilles 2,852 25 6,171 55 3,897 33 British Antilles 3,336 27 - - - - Venezuela 18,978 153 9,928 87 14,669 121 Italy 1,464 13 - - - - Cement 16,869 84 29,029 112 35,32? 183 from! France 16,321 81 22,729 110 34,055 -173 West Germany 195 1 - - 323 2 Machinery and Spare Parts 2,021 1,099 2,713 1,376 2,395 1,489 from: France 1,029 500 1,303 706 1,343 683 Iest Germany 104 84 218 161 137 97 Italy 9 6 30 20 20 17 U.S.A. 484 328 728 371 541 396 U.K. 82 47 105 46 67 52 Automobiles 905 766 3,544 1,310 1,136 945 from: France 756 260 1,671 547 970 363 West Germany 332 208 913 367 696 259 Italy 20 7 133 32 88 27 U.S.A. 572 215 636 254 297 118 U.K. 187 61 250 90 303 114 Fish (dried, salted, smoked) 1,907 150 1,771 151 1,408 128 from: France 99 11 116 13 32 3 Norway 37 6 32 5 63 10 Spain 472 35 337 27 231 20 Mauritania 639 51 509 45 448 37 Cameroon 14 1 74 6 - - Canary Islands 65 5 674 52 - - Spanish Provinces of Africa - - - 3S6 32 Total Imports 122,000 7,829 122,000 8,853 1395000 9.557 TABLE 32 Co:M"ODITY TRADE BLAN\TCE BY CUFIRENCY AREAS (in billion CFAF) 1957 1958 1959 1960 1961 1962 E,aorts Franc zone 3.4 5.3 6.8 6.7 8.5 9.4 (of which France) 3.0 48 6,1 6.1 7.8 8.8 , zone 0.3 0.4 0.6 0.3 0. 0.9 L zone 0.5 0.4 0.4 0.7 0.7 0.7 Other 2.2 2.3 3.3 4.1 4.3 3.9 Total 6.3 8.. 111 11.8 13.9 14.9 of which EEC members .. 6.5 8.4 9.1 10-8 11. EEC associates .. 0.5 0.7 0.2 0.6 0,5 Imports Franc zone 5.1 5.3 4.8 5.0 5,8 6 6 (of which France) .. 5.2 4,4 4.6 5.3 6.0 $ zone 1,h 0.9 0.9 1.2 1.2 0.9 L zone 0.2 0.3 0.2 0.3 0.3 0.3 Other 0.6 0.8 0.9 1,3 16 1.7 Total 7.3 7.3 6.8 7.8 8.9 9.5 of which EEC members .. 5.2 4.8 5.4 6.4 6.9 EEC associates .. 0.4 0.3 0.2 0.r 0.6 Ba.ance Franc zone -1.7 - +2.0 +1.7 +2.7 +2.8 (of which France) .. -0.4 +1.7 +1.5 +2.5 +2.,8 zone -1.1 -0.5 -0.3 -0.9 -0.8 zone +0.3 +0.1 +0.2 +0.4 +0.4 +0.4 Other +1.5 +1.5 +2.4 +2.8 +2.7 +2.2 Total -1.1 +1.1 +4.3 +4.0 +5,o +5-3 of which EEC members .. +0.7 +3.6 +3.7 +4-4 +4.5 EEC associates .. +0.1 +0.4 - +0.1 -0.1 Source: Service de la Statistique; Bulletin Mensuel BCEAE TABLE 33 B NN-FRANC ZONE in million CFkF 1960 1961 1962 Exports '115 5276 5541 Tmports 2375 236 2361 Balance of Trade + 2740 + 284o + 3180 Invisible Transactions T,et Freight - 25 - 47 + 97 Insurance - 2 + 5 + 13 Travel - 4 + 10 - 1 Income from Jnvestment - 72 - 1- 285 Goviernment transactions Yxpenditures of foreign govIts - + 29 + 38 Other - 9 - 110 - 69 Oher current transactions Transfer of salaries - 17 - 26 - 65 Other transfirs - 48 + 23 - 79 7ot3l -nvisible transactions nat - 177 - 156 - 351 Balance of Payments on current account + 2563 + 2684 + 2829 'sital Transactions Financed by: Direct investments from:residents + E + 2 + 2 non residents + 2 + 68 + 136 Loans for longer than one year - + 2807 + 11C6 International organizations + 1 + 92 + 537 Change in reserves - 2167 - 5653 4 612 Balance of payments on capital account - 2563 - 2684 - 2829 Source : Office des Chavges - BCEAE Note sur les Statistiques Monétaires Le Gabon étant membre de l'Union monétaire de l'Afrique équatoriale et du Cameroun, il n'est pas toujours possible d'extraire des statistiques se rapportant à l'ensemble de l'Union des chiffres ayant uniquement trait au Gabon. C'est notamment le cas des renseignements relatifs aux éléments d'actif et de passif de la Banque Centrale en général, et concernant plus particulièrement le compte d'opérations. En effet, les données ne peuvent, dans ce cas, porter que sur les postes importants relatifs à l'ensemble de l'Union monétaire et concernant le Gabon, le Congo (Brazzaville), le Tchad et la République Centrafricaine (voir tableau 35). La plupart des statistiques monétaires figurant ci-après ne contien- nent toutefois que des chiffres se rapportant uniquement au Gabon. TABLE 34 GABON MONEY SUPPLY (Dec. 31 in million CFAF) 196 1957 191 8 1959 1960 1961 1962 Fiduciary currency 1o9: 1118 1642 2197 2958 3532 :073 Scriptural currency 2356 2010 2,96 2431 2715: 2991 Other private deposits - - - - 82 9: 129 Total .. 34770:-6T L,93: 7471 :-767*2-:-7-193 1/ Net emissiors SOURCE: BCEAE, Etudes et Statistiques TABLE 35 SEIECTION OF ACCOUNTS OF CENTAL BAKK OF EQUATORIAL AFRICA (in million CFAF) (on December 31) 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 ASETS Oneration account and other assets 1/ 2098 2164 3722 4630 5177 6352 4594 7033 Bills rediscounted at shcrt term 4320 5005 4454 460 4685 5158 8313 7484 Advances at short term 865 237 93 59 21 82 45 73 Bills rediscounted at medium term .. .. 750 778 946 783 706 LIABILITIES Notes issued 6905 7650 8413 9666 10009 11949 12835 13670 Derosits 189 277 322 378 528 503 809 1351 Transfers 166 61 38 113 153 85 123 278 With French Treasury SOURCE: BCEAE TABLE 36 GABON ]DEPOSITS (Dec. 31 in million CFAF) 1957 1958 1959 1960 1961 1962 Bank Leposits Demand Deposits 801 817 931 748 853 1148 Current Accounts 1555 1193 1565 1683 1862 18L3 Total 2356 2010 2496 2431 2715 2991 Other Denosits Private and Enterprise Deposits at Post Check Accounts - 82 95 129 De;osits of Banks and Public Accounts at Post Check Accounts - 96 151 137 Total - - - 178 2h6 266 Deposits in Savings Total - 78 101 118 134 l2 Source: BCEAE TABLE 37 GABON LOANS AID ADVANCES TO THE ECONOY (ec. 31 in million CFAF) 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 Financed from monetary resourcesl/ Short term .. 1128 1353 1546 2097 3330 4407 Medium term .. 203 230 166 375 343 242 1331 1583 1712 2472 3673 4649 Financed from non-monetary resources 2/ Long and mediun term .. 2339 4086 4636 Total loans and advances -.. 4811 7759 9285 Rediscounts: Short term 502 393 450 670 469 735 1291 in % of total .. 35% 33% 43i 22 22i 29, Medium term .. 27 152 139 375 331 235 in % of total .. 13% 66 860 1005 97% 97% 1/ From local banking. 2/ From foreign resources. Source: EC AE TAPLF 3 LOANS BY THE CATSSL C7NTAL' D' COOP -RATON 7COPCITQUE (in million CFAF) Original Anount Amounts outstanding Jan. 1, 1964 Irivate Enterprises 4844 4585 of which Corrilog 4429 4319 Public Enterprises or Enterprises with a public participation 1738 1304 Banks $68 403 Building Society $30 428 Electricity Society $8$ 426 Other Enterprises $5 47 Collectivities and public institutions 177 127 Gabon Republic 762 539 IL DeS Debt 2247 2223 Total 9768 j778 Source: Caisse Oentrale - J-aris TABLE 39 LCC3 GRANTEID BY TH EJE GABONAISU ~E DEUELOFEMENT (in million CFAF) 'From 1948 to : :: / :: :: u. u e< oal on 1960/61 1 961/62 1962/63r cu :June 30, 1960 :: 0 ::_ -_ ::_ __ _____2::_ June j,0,1963 No. :Ar,ount: % of:. No,:Amount:: No. :Anount:: No. :Amount: % of:: No. :Amount: % of total:: ::::: : totEl: : : total : _ _:vaue:: : : :: :: _: value: _: :value Agriculture 91 : 110.3: 12%:: 40 : 38.; 38 : 57.8:: 12 l'.?: 2% :: 181: 2'22.9: 1% Rural improvements : 66 : 28.6 : 3%:: 3 : 40. 6 : 2.1:: 3 : 0.6: e 78: 31.1: 8% Ha,ndicraft-Industry: 98 :146.2 : 16%: : 73 113.1:: 115 1154:: 144 : 222.9: 341:: 430: 597.6: 22, -trc.ns-jort Forestry : - : - : - :: 27 57.0:: 12 : 25.5:: 1 : 66.86 10%:: 50: 14.2: 5% Real Estate : 1564: 619.4: 165:: 559 341.3:: 439 : 372.2:: 401 : 339.0: 51':: 2c63:1671.9: 61% Consuier Credit : 794: 25.8: 35:: 270 : 12.:: 272 : 12.3:: 449 : 19.8: 3:: 1785: 70.1: 3% Total : 2613: 930.2: 100%:: 972 566.2:: 882 : 585.3::1020 665.3: 100%:: 5487:2742.8: 100% Prefinancing of Public Equipment 12:1126.4: GranG total -3869.2: of wich short term : : : :: : :: :: : : :: 2125: 392.3: 105 medium term : : : :: : :: :: : : :: ¯770:2495.9: 65% long term : : : :: 1604: 981.0: 25% Source: Banque Gabonaise de Developpement TABLE 40 BANQUE GABONAISE DE DEVELOPPR4ENT LOANS OUTSTANDING , MATURED AND IN DEFAULT ON JUNE 30, 1963 (in million CFAF) : : Defaults in % of: Long term : Med. term : Short term Total Total: Maturities : Total : out-: :Defaults : :stand-: ing: Agriculture - Outstanding 20.7 10.6 11.1 42.4 - Matured 2.7 3.. - 6.2 - Defaults 1.2 2.2 - 3.4 8% 56% 5% Rural Improvements - Outstanding 3.6 2.4 0.7 6.7 - Matured 0.6 1.8 1.1 3.5 - Defaults 0.2 0.2 0.7 1.0 15% 30% 2% Handicrafts - Industry Transport - Forestry - Outstanding 0.3 227.7 66.8 292.3 - Matured - 37.3 37.8 125.1 - Defaults - 8.3 3.2 11.L % 9% 19% Real Estate - outstanding Ub5.7 278.7 1.1 728.8 - Matured 189.0 60.2 5.7 21L.9 - Defaults 18.1 23.b 0.1 111.6 6% 19% 68% Consumer Credit - Outstanding - - 13.0 13.0 - Matured - - 22.5 22.5 - Defalilt - - . .5 27% 15% 6% Total - Outstanding 470.3 519. 91.0 1O83.7 - Matured 152.3 152.7 97.1 372.2 - Defaults 19.5 3h.1 7.5 60.9 6% 16% 100% Excluding prefinancing of Public Works 2 Excluding doubtful and disputed claims SOURCE: Banque Gabonaise de Developpement TABLE 41 CURRENT REVENUE OF THE GOVERNMENT (in million CFAF) In % of % of 1955 1956 1957 1958 1959 1960 total 1961 1962 19631/ 19641 total Fiscal Receipts 625.8 650.5 773.0 1665.0 2577.6 3768.7 75% 4741.7 5550.0 5628.9 6723.5 91% Direct taxes 461.5 2178.3 526.5 724.8 934.1 977.5 19% 1081.8 1755.6 1861.L 1968.5 27% Income tax 365.6 347.9 377.1 542.3 709.9 722.8 14% 783.9 1076.1 1093.0 1318.9 18% Turnover tax 2/ - - - - - - - - 290.5 406.0 585.0 8% Indirect taxes 148.7 154.4 226.2 773.0 1489.5 2606.0 52% 3b61.4 379t.5 3582.0 651o.o 61% Import duties - - - - 608.6 105.1 29% 1837.9 122.2 1756.0 1963.0 27% Export duties - - - 393.4 481.2 549.9 11% 864.6 874.8 939.0 1L55.o 20% Production and trans- action taxes 2/ 61.3 67.8 136.9 284.6 295.8 320.4 6% 237.8 - - Local production taxes - - - 47.7 0.2 78.0 2% - - - - Taxe unique 2/ - - - - - - 105.2 109.7 111.0 130.0 2% Fees and Dues 0.3 0.2 - 11.1 124.9 136.9 3% 142.8 152.9 15L.0 210.0 3% Other taxes 15.4 17.5 20.3 26.2 29.9 48.7 1% 55.8 38.8 30.0 35.0 - Property income 5.3 15.2 13.2 490.7 588.8 661.9 13% 736.1 812.7 849.0 501.0 7% Forestry - - - 47.9 513.6 574.5 11% 585.4 525.7 497.0 130.0 2% Mining - - - 3.9 3.7 7.1 - 7.1 198.7 203.0 230.0 3% Mineral oil - - - 5.0 37.3 60.6 1% 47.1 16.8 36.0 o.o 0.5% Goverrment services and enterprises 36.0 34.9 33.3 33.5 10.6 134.2 3% 125.9 75.7 87.6 92.9 1% Contribution Subsidies 625.2 770.4 874.9 492.9 392.7 17.6 0.5% 123.45/ 187.26/ 16.5 42.5 0.5% Subsidy of Federal Budget 488.7 582.8 812.4 422.2 324.h/ - - - - - - - Drawing on Reserve Fund - 8.5 75.6 43.5 73.0 46.5 9% 530.0 600.9 P.M. - - Total 1292.3 1479.5 1769.8 2725.6 3772.8 50h6.8 100% 6257.1 7418.h 6580.4 7359.9 100% YEstimates Transaction tax becomes turnover tax and is transferred to direct tax section in 1962. Paid by enterprises within the Customs Union which are not subject to pay import duties. Repayment by the General Budget. French subvention of 106 million CFAF for military purposes only. Loans 88 million CFAF; repayment of 93 million CFAF by Caisse Centrale for already paid maturities of consolidated Fides debt. SOURCE: Budgets du Territoire du Gabon; Budgets de la R6publique Gabonaise. TABLE 42 CURRENT EFr-ITURY OF TIE GOVLI,UNT -(in million CFAF) :iLn 1cC: : in % of *--955: 1956 1957 : 1958 1959 1960 :,otal: 1961: 1962 :1963- :1964 ':total . .. va~lue_:_:_________ . ___ _value Public Debt .0.2: 14.6 : 17.7: 27.5 : 33.5 :12.4: 4 .2% :193..1 568.5: 17.9 40.9: 0.5% Loans : - : 14.4 : 17.5: 27.2 : '8.9 :176.2.: 4.1% :182.2.: 550.9: - 2/: - - Pensi ns : .2: 0.2 : 0.2: 0.3 : 4.6 : 6.2 : 0.1% : 10.9 : 17.6: 17.9: 40.9 0.5% olitic.1 Administration :1 1: 17.2 : 71.9:115.9 :116.0 :198.4: 4.6% :306.7: 412.5: 464.3:503.8 6.8% Armed Forces - : - : - : - : - 4- : - :358.4. 523.7! 628.8:638.0 : 8.7% General Administration :194.5:311.0 : 280.2:294.8 :44.81i641.1- 15.0% :809.52/ 858.1: 970.8:1128.8:15.4% ,,conomic - productiv..re services :109.6:123.0 : 134.4:209.1 :265.0 :232.7 : 5.4% :271.9 : 389.3: 463.7: 480.2: 6.5% Social skrvices :323.6:361.6 : 409.8:565.9 :747.2 :867.7 :20.3% :954.3 :107,.0:1289.5:1414.2:19.3% Cormon Expenditure :202.7:137.1 : 151.9:195.2 :292.5 :528.1 :12.4% :664.1 : 702.6: 683.2: 731.1:10.0% Public Works :113.5:135.1 : 145.6:20/4.0 :302.0 :412.6 : 9.6% :404.8 : 424.1: 467.6: 766.1:10.4% New works - purchases : - : - : -: : - : - : - : - : - : - : 259.0: 3.5% Maintenance buildings : 32.9: 34.9 : 33.1: 37.5 : 47.3 : 69.9 : 1.6% : 85.8 : 95.5: 100.0: 100.0: 1.3% Maintenance trancport infrastructure : 74.6: 94.8 : 112.5:166.6 :25/.'7 :34?.8 : 8% :319.0 : 328.6: 367.6: 407.1: 5.5% Contributions - subsidies - repayments :l96:220: 2220 Total Government Services :1245.9:1320.6:1474.2:2066.8:2835.8:4254.6: 100% :5297.0:6457.8:6580.4:7319.9:100% of which vares and salaries : 620.5: 689.3: 758.7:1105.3:1363.0:1588.1: 37% :2108.4:2269.9:2526.9:2632.7: 36% tu lieé & e-uipmqent h/: 221.1.: 235.6: ?7/.7: 328.8: 467-7: 735.8: 17% : 99)3.8:1317.0:1600.8:1899.9: 26% T-ansfer to Development Buget 5/ :_3L.4: 91.0:-252.Q: 567. 4:490.9: 259.9. -:: 568.5:___:__40. 0: - TOTAL :1276.2:1411.6:1726.3:2634.2:3326.7:4514.5: - :5653.9:7026.3:6580.4:7359.9: 1/ Estimnate s. 2/ ublic debt on loLns is in 1963 tranzsfered to the Develop-ment Budgt. 2/ NInistry of National Lconomy included for this year J.n General Administration. á/ Not inc.lx1ing expenditure under"Public ,orks" section. 2/ Before 1963: participation in Equipment Budget. SOURCE: Budgets du Ter-itoire du Gabon de la Republique Gabonaise 'FCETET OF CArIT L BULGET (in million CFAF) 195 156 1957 1-58 1959 1960 1961 1962 1963 1/ 196 1/ n. a. Participation of Current Budget 30.4 91.3 252.0 50!.9 298.8 356.8 568.5 Carry-over of preceding budget - 40.2 63.6 271.6 668.7 512.9 445.1 Advances from the Caisse Centrale 10.0 1.0 38.1 68.8 31.7 169.5 20( .0 Other contributi,ns - 5.9 10.4 50.2 50.0 188.0 25.5 U.N. - - - - - - 25.5 France - - - - 150.0 - Loans - - - - 50.0 38.0 - Special taxes - - - 42.2 - - Development Budget Taxes and duties 1020.0 1080.0 Special Taxes 600.0 540.0 Carry over of preceding bud ;ct P.M. P.M. Receipts from loan operations 400.0 200.0 Surplus of current budget P.* T* * Other revenues 462.0 P.M. Total E05 139.3 36i.1 96.0. 10459.3 1227.2 1239,1 2477.0 T75o0 21 Estimates SOURCE: Budgets du Territcir! d1i Gabon de la Republique Gabonaise TABLE 44 EXPENDITURE OF TH CAPITAL BUDGET J (in million CFAF) in of~ In % of In $ of 1955 1956 1957 1958 1959 1960 total 1961 1962 19632/ total 196L / total value value value n.a. Development Budget Participations - 6.8 2L.2 121.5 36.1 6.7% 169.5 293.5 346.o 13.9% 115.0 6.2% Participations in capi- tal of Pub.Bnterprises - - - - 0.8% - 215.2 346.0 13.9% 72.0 3.9% Contributions -Subsidies- 6.8 24.2 121.5 31.7 5.9% 169.5 78.3 - - 43.0 2.3% Infrastructure 5.6 1[.9 122.7 36h.8 163.1 30.9% 33.3 203.9 651.0 26.2% 465.0 25.2% Road construction 5.6 14.9 119.2 .. 13.6 2.5% 7.4 180.5 651.02/ 26.2% 415.02/ 22.5% Road bldg equipment - - - .. 17.3 3.2% 0.7 16.6 - - - - Real Estate 19.2 92.3 17[.5 389.0 204.1 38.0% 323.8 386.5 897.0 36.1% - - for Public Services 19.2 92.3 88.6 207.8 113.9 21.2% 111.2 262.0 544.o 21.9% - - Housing / - - 85.9 181.2 90.2 16.8% 212.6 124.5 72.5 2.9% - - Other - - - - - - - - 280.5 11.3% - - Regional programs 5.3 24.3 37.8 52.9 19.2 3.5% 9.9 2.7 - - - - Purchases - - 5.0 9.8 113.9 21.2% 245.6 123.3 - - - - Mui7dings - - 5.0 9.8 107.3 20.0% 238.9 35.3 - - - - Equipment - - - - 6.6 1.2% 6.7 87.9 - - - - Public Debt 2o.5 8.2% 673.5 36.6% Studies 161.0 6.4% 25I.0 13.8% Production 130.0 5.2% 230.0 12.5% Forestry 85.0 3.4% 190.0 10.3% Agriculture 45.0 1.8% 40.0 2.2% Investment fbr Cultural and Social Services 92.0 3.7% 102.5 5.5% Total 30.1 138.3 366.1 938.0 536.4 100% 782.1 1009 .8 2L82.0 100% 18,40.0 100% Expenditures include carry over of expenditures from preceding year. Estimates. j Including prefinancing of road construction. Includes purchases. ,OURCE: Budgets du Territoire du Gabon; Budgets de la R6publique Gabonaise. TABLE B5 BUDGETARY RESULTS (in million CFAF) 1955 1956 1157 158 195c 1960 1061 1962 Current BudgEt Gross receipts 1292.3 1479.5 1769.8 2725.6 3772.8 5046.8 6257.1 7418.4 Gross expenditure 1276.2 1411.6 172L. 2634. 16.7 l 3 26m Surplus + 16.0 + 67.9 + 43.5 + 91.5 +446.1 +532.3 +603.2 +392.1 Reserve Fund On May 31 Balance 0.1 0.2 7.7 - - 18.5 0.1 2.4 Surplus (preceding year) 0.1 16.0 '7.9 43.5 91.5 446.1 532.3 603.2 Total 0.2 16.2 75.6 43.5 91.5 464.6 532.4 605.6 Drawing - 8.5 75.6 43.5 73.0 464.5 530.0 600.9 Disponibilities 0.2 7.7 - - 18.5 0.1 2.4 4.7 SOURCE: Budgets du Territaire du Gabon de la Republique Gabonaise TABLE h6 EMTERNAL, PUBLIC DEBT (in million CFAF) Repayments made Outstanding original Amount until Jan. 1, 1964 January 1, 1964 Capital Interestl/ Capital Interest Capital Interest Caisse Centrale Consolidation of Govern- ment debt under FIDES plans 2246.5 531.8 23.9 33.6 2222.6 498.2 Gabonese part of loans of the ex-Federation 11.5 2.2 1.5 1.4 7.0 o.8 Miscellaneous loans 609.0 111.2 187.3 47.3 h2l.7 63.9 By B.G.D.2/on the French market 550.0 220.6 26.4 25.0 523.6 195.6 Total 3h17.0 865.8 242.1 107.3 3174.9 758.5 Loans under Negotiation Caisse Centrale 110.0 2nd Government loan on French market 500.0 Loan from the Federal Republic of West Germanry 650.0 1/ Accrued Interest. 2/ Banque Gabonaise de D6veloppement. SOURCE: Ministere des Finances. TABLE 47 INVESTMENT UNDEP THE VIDES PLANS (in milli.cn CFAF) First Plan Second Plan Total 1947-1953 1956-1959 in $ General Expenditure - 11.5 11,5 0.1" studies, research Troduction 353.1 641.3 9.4 12.2% Infrastracture 3143.7 2675.2 5818.9 71l Social Services 3191.7 921.5 1313.2 16ol# Total 3833.6 429.5 8137.0 100 S 1/ Excluding investrmnt under the general AF section of FIDES. Source: irnistIre de la Coop6retion - J7ris TABLE 48 FOREIGN GRANT AID CO RITI: ,NTS (in million CFAF) l99 1960 1961 1962 1963 FAC Studies 44.5 26.5 - 151.5 65.7 Production 66.9 188.3 197.6 298.9 407.3 Tnfrastructure 241.8 587.5 676.0 354,5 239.0 Social Services 127.0 133.3 179.5 95.0 42.0 Total 480.2 935.6 1053.1 b99.9 754,0 FED Studies - - - 44.5 - Production - - 82.0 - Infrastructure - 1000.8 - 8t4.5 30.3 Social Services 172.1 100.3 738.0 240.1 - Total 172.1 1101.7 738.0 1211.1 30.3 AID 1/ Studies 24.7 Infrastructure - - - - 33.8 (eouiprment) Social Services 5- - .6 123.5 I'iscellanecus - - - 43.2 B.6 Total - - 98.8 190.6 1/ Program Source: Information IC - F 7L - AlI