Enquête sur les infrastructures au Maroc et conséquences de la COVID I- Introduction A- Contexte et objectifs de l’enquête La Banque mondiale a réalisé une étude sur les utilisateurs des infrastructures au Maroc afin de générer des données et des analyses sur l’accès et l’utilisation d’Internet, des transports et de l’énergie dans le contexte du Covid19. Dans ce contexte, l’enquête a été menée dans le but d’obtenir des réponses aux questions suivantes : • « Quel est l’accès des utilisateurs marocains à internet et aux transports ? » • « Comment les Marocains utilisent ces infrastructures ? » • « Comment la pandémie de Covid19 a modifié le comportement des utilisateurs dans leur utilisation et leur accès à internet et les transports et l’énergie ? » B- Cadre méthodologique • Mode d’administration et mise en œuvre de la collecte de données L’enquête a été réalisée au moyen d’entrevues téléphoniques assistées par ordinateur (CAPI). Elle a été réalisée sur une période de 6 semaines entre mars et avril 2021. Des rapports de collecte des données ont été réalisés sur une base hebdomadaire tout au long du processus de collecte de données afin de permettre à l’équipe de la Banque mondiale d’identifier les problèmes de qualité des données (tels que les observations manquantes, les taux d’attrition élevés, les taux élevés de refus) afin qu’ils puissent être corrigés en temps réel. • Echantillonnage La taille de l’échantillon est de 6000 répondants. Cet échantillon est représentatif des caractéristiques socio- économiques de la population marocaine, stratifié par région, zone et sélectionné selon la méthode des quotas (âge, sexe et catégorie socioprofessionnelle). Dans le tableau ci-dessous nous pouvons observer les intervalles de confiance de l'échantillon. dans les deux premières colonnes nous trouvons les valeurs inférieures ou supérieures à 50, et dans la troisième colonne l'intervalle de confiance à appliquer aux résultats de l'enquête. (par exemple, pour un résultat d'enquête qui est de 45%, alors le résultat est compris entre 43,7% et 46,3. Il est nécessaire de soustraire et d'ajouter 1,3 (intervalle de confiance) au résultat pour obtenir la valeur la plus basse possible (45-1,3) et la plus haute (45 + 1,3). 1 Éléments relatifs à l’intervalle de confiance Intervalle de Résultats >= à 50 Résultats <= à 50 confiance 50 50 1.3 55 45 1.3 60 40 1.2 65 35 1.2 70 30 1.2 72 28 1.1 Pour un échantillon 75 25 1.1 N=6000 80 20 1.0 85 15 0.9 87 13 0.9 90 10 0.8 92 8 0.7 94 6 0.6 95 5 0.5 97 3 0.4 98 2 0.4 L’échantillon a été sélectionné à partir d’un registre de numéros de téléphone fixe et mobile. La stratégie d’échantillonnage a été faite par un tirage aléatoire dont la représentativité a été vérifiée. Comparaison entre notre échantillon et la structure de la population marocaine (Tiré du Recensement de la population – 2014). Notre échantillon Population marocaine (RGPH 2014) Sexe Sexe 50% 49.9% 50% 50.2% Féminin Masculin Féminin Masculin 2 Lieu de résidence Lieu de résidence 39% 39.4% 61% 60.6% Rural Urbain Rural Urbain Régions Régions Tanger-Tetouan-Al… 10.1% Tanger-Tetouan-Al Hoceima 10.6% Souss-Massa 8.0% Souss-Massa 7.9% Rabat-Salé-Kénitra 13.1% Rabat-Salé-Kénitra 13.6% Oriental 6.6% Oriental 6.8% Marrakech-Safi 13.2% Marrakech-Safi 13.4% Laayoune-Sakia El… 1.0% Laayoune-Sakia El Hamra 1.0% Guelmim-Oued Noun 1.3% Guelmim-Oued Noun 1.2% Grand Casablanca-… 22.4% Grand Casablanca-Settat 20.4% Fès-Meknès 12.1% Fès-Meknès 12.6% Eddakhla-Oued… 0.4% Eddakhla-Oued Eddahab 0.3% Drâa-Tafilalet 4.7% Drâa-Tafilalet 4.6% Béni Mellal-Khénifra 7.2% Béni Mellal-Khénifra 7.5% 0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 0.0% 5.0%10.0%15.0%20.0%25.0% 3 Caractéristiques de l’échantillon Revenu Mensuel 3.7% 2.2% 10.1% 18.2% 33.7% 32.0% Moins de 1500 De 1500 à 2999 De 3000 à 7000 De 7001 à 12000 De 12001 à 25000 Plus de 25000 Niveau d’éducation 20.0% 18.4% 15.4% 15.0% 12.9% 13.1% 10.2% 10.0% 8.0% 7.7% 6.4% 4.8% 5.0% 1.9% 0.7% 0.7% 0.0% 4 60.0% 46.9% 40.0% 21.4% 17.5% 14.2% 20.0% 0.0% Je n'ai pas de Diplôme de Baccalauréat Diplôme diplôme formation universitaire professionnel • Questionnaire Le questionnaire contient 55 questions fermées dont 11 questions socio-démographiques. Il a été traduit en arabe (darija) et en amazigh. Il a été administré en darija et en amazigh quand cela s’est avéré nécessaire. Un protocole d’enquête téléphonique, qui décrit le déroulement des entrevues avec les enquêtés et le traitement des refus et des non-réponses a été établi. Une formation des enquêteurs a été dispensée pour l’administration du questionnaire d’enquête. Le questionnaire a fait l’objet d’une phase pilote afin de tester son contenu (formulation des questions, problèmes de compréhension, traduction, etc.) ainsi que son protocole et sa structure (y compris l’enchaînement du questionnaire et la durée de l’entrevue). Le phase pilote comprenait un échantillon d’environ 100 répondants, différents de ceux utilisés dans l’échantillon principal. s 5 II- Présentation détaillée des principaux résultats 1- Internet a) Accès et utilisation d’internet i. Accès à internet Utilisez-vous l'accès à internet ? 100.0% 5.4% 8.3% 3.5% 5.3% 5.5% 90.0% 10.3% 19.2% 19.2% 19.2% 80.0% 33.2% 70.0% 60.0% 50.0% 71.8% 57.7% 57.9% 57.5% 40.0% 35.4% 30.0% 20.0% 10.0% 17.7% 23.1% 17.6% 17.8% 14.3% 0.0% Total Rural Urbain Féminin Masculin Au moins une fois par semaine Chaque jour ou presque Jamais Moins d'une fois par semaine Plus de 80% des marocains utilisent internet. Près de 60% (57,7%) d’entre eux utilisent quotidiennement ou presque quotidiennement l’accès à internet tandis que près de 20% ne l’utilise jamais. On peut observer que l’utilisation d’internet varie en fonction du niveau de revenus, de l’éducation ou du milieu de résidence. Ainsi, en zone rurale 33% des personnes interrogées n’utilisent jamais internet contre 10% en zone urbaine. Tanger-Tetouan-Al Hoceima 11.7% 55.8% 24.7% 7.9% Souss-Massa 11.7% 55.8% 24.7% 7.9% Rabat-Salé-Kénitra 16.5% 69.7% 9.0%4.8% Oriental 15.9% 52.2% 27.3% 4.6% Marrakech-Safi 22.0% 47.5% 22.8% 7.8% Laayoune-Sakia El Hamra 27.7% 53.9% 13.9%4.6% Guelmim-Oued Noun 38.6% 26.5% 26.5% 8.4% Grand Casablanca-Settat 18.0% 66.5% 4.1% 11.4% Fès-Meknès 18.9% 49.5% 27.4% 4.3% Eddakhla-Oued Eddahab 28.0% 44.0% 28.0% 0.0% Drâa-Tafilalet 18.2% 46.4% 26.8% 8.6% Béni Mellal-Khénifra 13.4% 59.7% 20.4% 6.5% 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% Au moins une fois par semaine Chaque jour ou presque Jamais Moins d'une fois par semaine De plus au niveau régional on peut noter que les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kenitra sont les régions qui comptent le moins de personnes n’utilisant jamais internet. Ainsi, respectivement 11,3% et 6 8,9% de personnes interrogées résidant dans ces régions n’utilisent jamais internet. A contrario, certaines régions à fortes composante rurales sont celles qui compte le plus répondants qui n’utilisent jamais internet. Il s’agit notamment des régions de Fès-Meknès (27,3%), de l’Oriental (27,3%) et du Drâa-Tafilalet (26,8%). 100.0% 2.1% Par ailleurs, plus le niveau éducatif est 7.3% 5.0% 3.8% 6.1% 10.1% 1.8% élevé plus l’utilisation d’internet est 80.0% importante. A cet égard, 33 ;4% des 33.5% 60.0% personnes sans diplôme n’utilisent 72.7% 71.5% 83.4% jamais internet et 38% d’entre eux 40.0% 38.1% utilisent internet tous les jours ou 20.0% presque. Pour les répondants ayant un 21.2% 16.3% 14.7% 12.6% diplôme universitaire seulement 1,8% 0.0% d’entre eux n’utilisent jamais internet Je n'ai pas de Formation Baccalauréat Diplôme diplôme professionnel universitaire et ils sont 83,4% à utiliser internet tous les jours ou presque. Au moins une fois par semaine Chaque jour ou presque Jamais Moins d'une fois par semaine Enfin, on observe également que l’utilisation d’internet augmente selon le niveau de revenu. Ainsi, 86, 6% des répondants ayant un salaire compris entre 12 000 et 25 000 Dirhams utilisent internet chaque jour ou presque contre 39,7% des répondants ayant un revenu compris entre 1500 et 3000 Dirhams. Seulement 3,4% des répondants ayant un salaire compris entre 12 000 et 25 000 Dirhams n’utilise jamais internet. Ce taux s’élève à 25,6% chez les répondants ayant des revenus inférieurs à 1500 Dirhams par mois. Temps de connexion S’agissant du temps de connexion, 32 % des utilisateurs d’internet se connectent entre 1 et 2 heures par jour, 36% entre 3 et 5 heures et 25 % plus de 5 heures. Le temps de connexion varie Temps de connexion par jour ? beaucoup selon l’âge. Les 100.0% 16.4% répondants compris dans la 25.8% 25.9% 25.8% 28.7% tranche d’âge de 18-30 ans sont 80.0% près de 40% à se connecter entre 3 38.5% et 5 heures par jour et plus de 30% 60.0% 36.0% 34.7% 37.3% 35.2% à se connecter plus de 5 heures par 40.0% jour. Pour les répondants de plus 33.1% 35.6% de 55 ans, ce taux tombe à moins 20.0% 32.0% 30.9% 30.9% de 30% (28,6%) pour ceux qui se 0.0% 6.2% 6.4% 6.0% 9.5% 5.2% connectent entre 3 et 5 heures et à Total Féminin Masculin Rural Urbain 10,8% pour ceux qui se connectent plus de 5 heures par Moins d'une heure Entre 1h et 2h Entre 3h et 5h Plus de 5h jour. 7 100.0% 24.6% 19.3% 25.3% 28.9% 80.0% 37.3% 41.4% 60.0% 29.8% 36.3% 36.5% 38.4% 31.3% 40.0% 33.7% 33.7% 35.5% 20.0% 33.3% 28.1% 28.4% 20.2% 11.9% 9.0% 4.9% 4.6% 4.8% 0.0% 3.0% Moins de De 1500 à De 3000 à De 7001 à De 12001 à Plus de 1500 Dhs 2999 Dhs 7000 Dhs 12000 Dhs 25000 Dhs 25000 Dhs Moins d'une heure Entre 1h et 2h Entre 3h et 5h Plus de 5h On relève également que les personnes qui se connectent plus de 5 heures par jour sont plutôt urbains (28,7% contre 16,3% en milieu rural), diplômés (34,2% des diplômés universitaires contre 19,6% des non diplômés) et issus de tranches de revenus élevés (37,3% des répondants de la tranche 12 000-25 000DH contre 19,2% de la tranche 1500-3000DH) Moyen et lieu de connexion Les marocains se connectent essentiellement en utilisant leurs données mobiles (91,8%) et au Wifi de la maison (36,6%). Le Wifi du bureau ou de l’école (7,2%) et le wifi du café ou du cyber café (3,3%) sont également des lieux et types de connexion utilisés par les personnes interrogées. Connexion Internet à la maison On peut noter que l’accès à une 100% Aucune connexion 11% connexion wifi à la maison est 20% plus élevé chez les personnes Internet à la maison 9% 80% 35% 6% ayant un diplôme universitaire. Connexion Internet haut Ils sont ainsi 67% à disposer débit fixe (WiFi) 60% 24% 38% d’une connexion wifi à la maison uniquement disponible à contre 17,6% des répondants la maison Connexions Internet n’ayant pas de diplôme. haut débit mobile et fixe 40% (WiFi) tous deux 64% disponibles à la maison 50% Connexion Internet haut 20% 42% débit mobile uniquement disponible à la maison 0% Total Urbain Rural 8 100% 2.2% 4.3% 1.5% 13.2% 10.5% 5.6% 90% 26.9% 7.8% Aucune connexion Internet à la maison 33.3% 7.4% 80% 70% 7.1% 18.2% 3.3% 60% 8.2% 3.2% Connexion Internet haut débit fixe (WiFi) uniquement disponible à la maison 50% 60.6% 78.9% 91.9% 40% Connexions Internet haut débit mobile et fixe (WiFi) tous deux disponibles à la 30% 60.2% 61.2% 57.7% maison 20% Connexion Internet haut débit mobile uniquement disponible à la maison 10% 21.1% 11.2% 0% 4.4% Moins de De 1500 à De 3000 à De 7001 à De 12001 à Plus de 1500 Dhs 2999 Dhs 7000 Dhs 12000 Dhs 25000 Dhs 25000 Dhs S’agissant des revenus, les répondants appartenant aux tranches de revenus les plus élevés ont davantage un accès wifi à la maison que ceux ayant les revenus les moins élevés. Ils sont ainsi 87,5% des répondants appartenant à la tranche de revenus 12 000-25 000DH à avoir un accès wifi à la maison contre 9,4% des répondants ayant des revenus compris entre 1500 et 3000DH. Par ailleurs, les répondants situés en milieu rural ont très peu accès au Wifi de la maison (2,2%) comparé à ceux situés en milieu urbain (52,7%). Type d’équipement Quel équipement(s) utilisez-vous pour vous connecter ? 99.5% 99.6% 99.4% 100.0% 80.0% 60.0% 40.0% 27.0% 21.2% 20.0% 6.2% 8.9% 7.5% 3.2% 0.0% Total Rural Urbain Smartphone Ordinateur (portable ou fix) Tablette Le type d’équipement utilisé par les marocains pour se connecter est essentiellement le smartphone (99,5%), puis vient l’ordinateur portable ou fixe (21,2%) et la tablette (6,2%). L’usage du smartphone 9 comme équipement de connexion est commun à tous les utilisateurs qu’elle que soit leur âge, genre, niveau d’éducation, milieu de résidence ou niveau de revenus. En revanche, on note que l’usage de l’ordinateur (portable et fixe) est plus répandu chez les répondants ayant un certain niveau d’éducation, chez les répondants qui habitent en milieu urbain et chez les répondants appartenant à une tranche de revenus élevés. Ainsi, les répondants ayant un diplôme universitaire sont 48,1% à utiliser un ordinateur pour se connecter contre 7,9% des non diplômés. De plus, en milieu urbain, 27% des répondants utilisent un ordinateur pour se connecter contre 8,8% de ceux qui vivent en milieu rural. Enfin, les répondants ayant des revenus compris entre 12 000 et 25 000DH sont 51,9% à utiliser un ordinateur portable contre 8,8% des répondants ayant des revenus compris entre 1500 et 3000DH. Type d’équipement pour internet fixe L’équipement le plus utilisé pour internet fixe est l’ADSL (22,9%), suivi de la Box Wifi ou Modem (7,4%), et de la fibre optique (5,6%). L’utilisation de ces équipements est à peu près similaire selon les tranches d’âge et le genre. On note cependant une de fortes disparités selon le milieu de résidence et le niveau de revenus. En milieu rural seulement 1% des répondants est équipé d’ADSL et 1,1% de Box wifi ou Modem contre 33,3% et 10,4% en milieu urbain. Au niveau des revenus on Type d’équipement pour internet fixe observe que les répondants appartenant aux tranches de Plus de 25000 Dhs revenus les plus élevés sont les De 12001 à 25000 Dhs mieux équipés. Ainsi, dans la tranche de revenus 12 000-25 000 De 7001 à 12000 Dhs DH, 47% des répondants sont De 3000 à 7000 Dhs équipés d’ADSL, 27,2% de fibre optique et 12,9% de Box Wifi ou De 1500 à 2999 Dhs Modem. Pour les répondants Moins de 1500 Dhs situés dans la tranche de revenus 1500 – 3000 DH ces taux 0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0% d’équipement chutent Satellite Fibre optique Box Wifi ou modem ADSL Je ne sais pas respectivement à 5%, 0,2% et 3,3%. 10 Raisons d’absence d’accès à internet fixe Pourquoi n'êtes-vous pas abonné à internet fixe ? 60.0% 51.4% 50.0% 40.0% 35.9% 30.0% 20.0% 16.9% 10.0% 3.7% 0.0% Autre Contrainte Couverture non Mobilité fréquente financière disponible Les raisons de l’absence d’accès à internet fixe sont financières (35,9%), une couverture non disponible (16,9%) ou d’autres raisons (54,1%). La contrainte financière affecte de façon presque uniforme les différentes tranches d’âge. Elle affecte cependant plus les personnes non diplômées (38,5%) que les personnes ayant un diplôme universitaire (19,5%). La contrainte de la couverture réseau est plus marquée en milieu rural (26,2%) qu’en milieu urbain (7,8%). Au niveau régional, on peut ainsi relever que c’est dans les régions fortement rurales que le pourcentage de répondants qui déclarent ne pas être abonné en raison d’une couverture non disponible est le plus élevé. Il s’agit notamment du Drâa-Tafilalet (31,5%), de l’Oriental (27,2%), de Fès-Meknès (26,1%), de Tanger- Tétouan-El Hoceima (21,9%) et de Marrakech-Safi (20,8%). 11 ii. Utilisation d’internet Finalités d’utilisation A quelles fins vous connectez-vous habituellement? Services bancaires 18.4% Services administratifs en ligne 16.4% Scolaire, professionel 41.2% Pour faire du shopping 21.2% Divertissement 43.3% Communication 90.7% 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% Les personnes interrogées utilisent habituellement internet à des fins de communication (91%), de divertissement (43,2%), professionnelles et scolaires (41%), de shopping (21,2%), de services bancaires (18,4%) et de services administratifs en ligne (16,4%). Ces finalités d’utilisation varient principalement selon le milieu de résidence. Ainsi en milieu rural, les répondants utilisent moins internet à des fins professionnels (28,2%), pour des services administratifs en ligne (9,6%), et pour des services bancaires (8,9%) qu’en milieu urbain qui utilisent internet à ces fins respectivement à hauteur de 42,7%, 19 ,6%, et 22,9%. L’usage de l’ensemble des finalités Services bancaires d’internet est généralement plus Services administratifs en ligne élevé pour les répondants ayant les revenus les plus élevés. Ainsi, les Scolaire, professionel répondants situés dans la tranche de Pour faire du shopping revenu allant de 12 000 à 25 000 Divertissement DH sont 67,7% à utiliser internet à des fins professionnels ou scolaire Communication et 41% à l’utiliser pour des services 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% administratifs en ligne. Ces finalités d’utilisation sont Plus de 25000 Dhs De 12001 à 25000 Dhs respectivement de 27,7% et 7,2% De 7001 à 12000 Dhs De 3000 à 7000 Dhs pour les répondants situés dans la De 1500 à 2999 Dhs Moins de 1500 Dhs tranche de revenus allant de 1500 à 3000 DH. 12 Compétences des utilisateurs Sur le plan des compétences liés à l’usage d’internet, les utilisateurs estiment en majorité qu’elles sont moyennes (54,5%) tandis que 27,7% des répondants estiment qu’elles sont faibles ou inexistantes. Ces résultats diffèrent selon la tranche d’âge, le milieu de résidence et le niveau de revenus des répondants. Pourriez-vous noter vos compétences numériques? S’agissant des 100.0% différences selon la 15.9% 14.7% 11.6% 9.5% 4.2% 2.9% tranche d’âge on 80.0% 2.5% 3.3% observe que c’est 41.0% chez les plus de 55 60.0% 49.5% 58.6% 55.7% ans qu’on trouve le plus de personnes 40.0% 28.9% ayant des 20.0% 22.6% compétences faibles 16.1% 18.8% 17.6% (28,9%) ou 7.0% 7.5% 12.2% 0.0% inexistantes (17,5%) 18-30 ans 31-40 ans 41-54 ans 55+ ans contre inexistantes faibles moyennes très élevés élevés respectivement 16% et 7% pour la tranche 18-30 ans. Au niveau rural, le pourcentage de répondants ayant des compétences faibles (25,7%) ou inexistantes (12,7%) est bien plus élevé qu’en milieu urbain (respectivement16% et 7%). Au niveau des revenus, le pourcentage de personnes ayant des compétences élevées ou très élevées est plus important dans les tranches ayant des revenus élevés. Ainsi, les répondants ayant des revenus compris entre 12 000 et 25 000 sont 8% à déclarer des compétences très élevées et 29,4% à déclarer des compétences élevées contre respectivement 1,1% et 7,2% des répondants ayant des revenus compris entre 1500 et 3000DH. Formations aux utilisations d’internet Les personnes interrogées pensent qu’une formation serait intéressante pour la protection des données personnelles (43,5%), pour la recherche d’informations et l’utilisation de services en ligne (31,7%), et pour une introduction à l’informatique (24,7%). Les caractéristiques socio-économiques et le milieu de résidence influent peu sur la nature des formations mentionnées par les répondants. Conclusions : Accès et utilisation d’internet Les données issues de l’enquête nous permettent de tirer plusieurs conclusions sur le profil des utilisateurs d’internet et l’utilisation qu’en font ces derniers. La majeure partie des marocains ont accès à internet et l’utilise quotidiennement. L’usage et l’accès à internet varient selon les caractéristiques socio- démographiques. On apprend ainsi que l’usage d’internet est plus répandu dans les couches les plus éduquées de la population, celles qui ont les revenus les plus élevés et qui habitent en milieu urbain. Nous observons également que l’accès et l’usage d’internet est plus répandu dans les régions les plus dynamiques économiquement et les plus urbanisées. 13 Les moyens utilisés par les marocains pour se connecter sont essentiellement les données 4G de leurs téléphone mobile. Près d’un tiers des marocains ont cependant une connexion Wifi et près d’un quart d’entre eux utilisent des ordinateurs pour se connecter. Les personnes les plus aisées, les mieux éduquées et résidantes en milieu urbain ont plus largement accès à des connexions fixes et à du matériel informatique pour se connecter. L’absence d’accès à internet fixe est essentiellement due à des raisons financières et à des problèmes de réseaux. Les problèmes de réseaux sont beaucoup plus courants dans les régions ayant un forte partie de leur population qui vit en milieu rural. Les marocains utilisent essentiellement internet à des fins de communication et de divertissement. On observe qu’une partie significative d’entre eux utilisent internet pour travailler et pour des services bancaires ou administratifs. Ici encore les usages diffèrent selon le milieu de résidence et le niveau de revenus. Les personnes qui résident en milieu rural utilisent globalement moins internet à des fins professionnels ou de services que celles en milieu urbain. On peut également tirer des données de l’enquête que l’ensemble des finalités d’usage offertes par internet s’élèvent en fonction du niveau de revenus des répondants. b) Prix et qualité des services d’internet i. Prix d’internet Montant dépensé La majorité des marocains (58,3%) dépense moins de 200 DH par mois pour accéder à internet. 32,1% dépense de 200 à 400 DH et 9,5% plus de 400 DH. Combien dépensez-vous mensuellement pour accéder à internet ? 100.0% 1.0% 3.2% 1.2% 0.9% 8.5% 11.0% 18.2% 80.0% 32.2% 38.6% 60.0% 40.0% 77.5% 58.3% 49.5% 20.0% 0.0% Total Rural Urbain Moins de 200 Dhs De 201 à 400 Dhs De 401 à 999 Dhs Plus de 999 Dhs 14 100% 2.0% 5.3% 7.3% 10.9% 90% 12.8% 80% 42.0% Connexion Internet haut débit fixe 70% (WiFi) uniquement disponible à la 49.4% maison 60% 71.4% Connexions Internet haut débit 50% mobile et fixe (WiFi) tous deux 40% 81.9% disponibles à la maison Connexion Internet haut débit mobile 30% 56.0% uniquement disponible à la maison 20% 39.7% 10% 21.3% 0% Moins de 200 De 201 à 400 De 401 à 999 Plus de 999 Dhs Dhs Dhs Dhs Nous notons que les dépenses internet diffèrent principalement en fonction du milieu de résidence et des revenus. Les urbains ont tendance à plus dépenser pour utiliser internet que les ruraux. Ainsi, en milieu rural, les répondants sont 77,4% à dépenser moins de 200 DH par mois contre 49,4% en milieu urbain. Plus de 25000 Dhs 12.1% 24.2% 55.3% 8.3% De 12001 à 25000 Dhs 21.2% 41.4% 34.2% 3.2% De 7001 à 12000 Dhs 39.2% 45.8% 14.4% 0.6% De 3000 à 7000 Dhs 57.0% 37.3% 5.1% 0.6% De 1500 à 2999 Dhs 78.5% 19.0% 1.9%0.6% Moins de 1500 Dhs 75.1% 20.8% 2.8%1.3% 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% Moins de 200 Dhs De 201 à 400 Dhs De 401 à 999 Dhs Plus de 999 Dhs Les répondants ayant des revenus plus élevés dépensent plus. Ainsi, 41,4% des personnes ayant des revenus compris entre 12 000 et 25 000 DH dépensent entre 200 et 400 DH par mois contre 18,9% des répondants ayant des revenus compris entre 1500 et 3000 DH. Appréciation du prix Les personnes interrogées considèrent en majorité que les prix d’internet sont raisonnables (54,3%) tandis que 40% considère son prix couteux et 5,6% pas cher. Cette appréciation du prix varie peu selon les tranches d’âge, le niveau d’éducation, le genre et le lieu de résidence. 15 Comment juger vous les prix d’internet ? Plus de 25000 Dhs 8.3% 76.5% 15.2% De 12001 à 25000 Dhs 5.0% 67.6% 27.5% De 7001 à 12000 Dhs 6.4% 59.3% 34.3% De 3000 à 7000 Dhs 5.8% 52.7% 41.5% De 1500 à 2999 Dhs 4.9% 50.8% 44.3% Moins de 1500 Dhs 5.2% 47.6% 47.2% 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% Pas cher Raisonnables Couteux Cependant, on observe une variation en fonction des tranches de revenus des répondants. Ainsi, 27,4% des personnes appartenant à la tranche de revenus allant de 12 000 à 25 000DH considèrent qu’internet est couteux contre 47,1% des répondant ayant des revenus inférieurs à 1500 DH par mois. ii. Qualité des services d’internet Comment juger vous votre qualité d’internet ? 100.0% 17.1% 17.1% 17.0% 80.0% 60.0% 44.0% 43.5% 44.2% 40.0% 20.0% 38.9% 39.4% 38.7% 0.0% Total Rural Urbain Insatisfaisante Moyennement satisfaisante Très satisfaisante 16 Tanger-Tetouan-Al Hoceima 48.2% 41.3% 10.5% Souss-Massa 39.1% 42.3% 18.6% Rabat-Salé-Kénitra 37.4% 47.7% 14.9% Oriental 42.2% 39.5% 18.2% Marrakech-Safi 31.0% 50.6% 18.5% Laayoune-Sakia El Hamra 41.1% 44.6% 14.3% Guelmim-Oued Noun 21.3% 72.1% 6.6% Grand Casablanca-Settat 39.9% 38.1% 22.1% Fès-Meknès 27.4% 56.4% 16.3% Eddakhla-Oued Eddahab 50.0% 50.0% 0.0% Drâa-Tafilalet 37.9% 42.2% 19.9% Béni Mellal-Khénifra 57.7% 31.1% 11.1% 0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0% 100.0% Insatisfaisante Moyennement satisfaisante Très satisfaisante 100.0% 12.2% 14.4% 28.9% 33.3% 80.0% 45.5% 60.0% 51.0% 41.9% 40.0% 66.7% 20.0% 42.3% 34.6% 29.3% 0.0% ADSL Box Wifi ou modem Fibre optique Satellite Insatisfaisante Moyennement satisfaisante Très satisfaisante 43,9% des personnes interrogées considèrent que la qualité des services d’internet est moyennement satisfaisante, 38,9% insatisfaisante, 17% très satisfaisante. Contre toute attente, l’appréciation de qualité des services internet ne varie pas selon le milieu de résidence des répondants. Au niveau régional, c’est dans les régions de Tanger-Tétouan El Hoceima (48,1%) et Béni Mellal-Khénifra (57,7%) que le taux d’insatisfaction sur la qualité d’internet est le plus élevé. C’est dans la région de Casablanca-Settat (22%) qu’on relève le taux le plus élevé de personnes qui considèrent comme très satisfaisant la qualité d’internet. Conclusions : prix et qualité des services d’internet La plus grande partie des marocains dépense moins de 200DH par mois pour internet, un montant qui augmente en fonction du niveau de revenus. Le niveau de dépense de moins de 200DH par mois est plus particulièrement marqué en milieu rural. Plus de la moitié des marocains considèrent que les prix d’internet sont raisonnables bien qu’une part significative (40%) des usagers trouve cela couteux. Dans l’ensemble, une grande majorité des marocains trouvent que les services d’internet ne sont pas de bonne qualité tandis que moins d’un cinquième d’entre eux trouve ces services très satisfaisant. On note à 17 nouveau que certaines régions à dominante rurale comptent le plus de personnes insatisfaites par les services d’internet. c) Sécurité d’internet i. Confiance dans les services numériques La majorité des répondants ont une confiance moyenne dans les services numériques (60,1%), près d’un quart ont une faible confiance en ces services (23,2%) et 16,5% ont fortement confiance en ces services. Comment jugez-vous votre confiance en les services numériques ? 100.0% 80.0% 60.2% 59.0% 60.7% 60.0% 40.0% 16.6% 13.4% 18.0% 20.0% 23.3% 27.6% 21.3% 0.0% Total Rural Urbain Faible Forte Moyenne ii. Piratage et type de piratage Le piratage sur internet semble peu courant pour les utilisateurs marocains. En effet, 85,2% des sondés n’ont jamais fait l’objet d’un piratage, 13% rarement et 1,6% souvent. Les piratages sont essentiellement des piratages de compte de messagerie (69%), puis le piratage de données personnelles (24,7%), et enfin le piratage de données bancaires (6,2%). Est ce que vous avez été déjà victime d’un virus, piratage, ou arnaque en ligne ? 100.0% 1.7% 1.4% 1.8% 13.0% 8.5% 15.1% 80.0% 60.0% 85.3% 90.1% 40.0% 83.0% 20.0% 0.0% Total Rural Urbain Jamais Rarement Souvent 18 Conclusion : Sécurité d’internet Les marocains semblent faire moyennement ou faiblement confiance dans les services numériques bien que les piratages soient peu courants puisque plus des quatre cinquièmes des répondants n’en ont jamais fait l’objet. Le piratage le plus courant vise les comptes de messageries. d) Les services publics en ligne i. Utilisation des services publics numériques Les personnes ayant recours aux services publics numériques représentent 66% des sondés. Les répondants situés en milieu urbain utilisent davantage ces services (73,2%) que ceux situés en milieu rural (50,5%). De la même manière, les répondants ayant des revenus plus élevés (84% pour la tranche 12 000 – 25 000DH) utilisent plus ces services que les répondants situés dans les tranches de revenus les moins élevées (53% pour la tranche 1500-3000DH). Utilisation des services publics numériques 100% 80% 50.6% 66.0% 60% 73.3% 40% 49.4% 20% 34.0% 26.7% 0% Total Rural Urbain Non Oui ii. Les services e-gov les plus utiles S’agissant de l’utilité des services e-gov, 62,1% des personnes interrogées considèrent qu’aucun service de e-gov n’est utile ou ne sait pas lesquels sont utiles tandis que 7,9% des sondés considèrent que tous les services de e-gov sont utiles. Ce sont le paiement de la vignette des impôts (10%) et le paiement des factures d’eau et d’électricité (6,7%) qui sont considérés les plus utiles par les répondants. iii. Les services e-gov les plus attendus La majorité des sondés ne sait pas ou n’attend pas le mise en place de services e-gov (69,3%). Les utilisateurs d’internet souhaitent en priorité la mise en place de services e-gov concernant la mise en ligne d’informations (5,2%), la mise en ligne des documents administratifs (3,5%), les services liés à l’éducation (3%), les services administratifs (2,6%), les services de recherche d’emploi (2%). 19 Conclusion : les services publics en ligne Plus des trois cinquièmes des marocains ont recours aux services publics en ligne. Bien que ces services publics en ligne soient largement utilisés en milieu rural et dans les tranches de revenus les plus basses, ils sont plus utilisés par les personnes issus du milieu urbain et ayant des revenus plus élevés. Le paiement de la vignette d’impôt et le paiement des factures sont les services en ligne qui sont le plus plébiscités par les utilisateurs de ces services. La plus grande partie des personnes interrogées n’attendent pas la mise en place de services e-gov en particulier mais la mise en ligne d’informations sur les démarches administratives et la mise en ligne des documents administratifs sont les services les plus attendus par les citoyens marocains. e) Internet pendant la crise du Covid-19 i. Modification des habitudes d’utilisation Est-ce que votre utilisation internet a changé durant la crise Covid-19 ? 100% 23.7% 29.2% 21.1% 80% 9.0% 8.0% 10.9% 60% 40% 67.3% 70.9% 59.8% 20% 0% Total Rural Urbain A augementé A diminué La même Pendant la crise du Covid 19, les habitudes d’utilisation d’internet ont été amplement modifiées. Ainsi, l’utilisation d’internet a augmenté pour 37,2% des sondés et considérablement augmenté pour 30% des sondés. Elle est restée la même pour 23,7% des sondés et a diminué pour 9% d’entre eux. Ces modifications sont sensiblement les mêmes selon les tranches d’âge et le genre des répondants. Au niveau rural on note que le pourcentage de personnes pour lesquels l’utilisation d’internet a considérablement augmenté est moindre (21,3%) comparé au milieu urbain (34,1%). Enfin, c’est dans les régions du Sud que le pourcentage de répondants ayant déclaré avoir augmenté leur utilisation d’internet est le plus important. Ainsi, elle a augmenté pour 78,6% des répondant s de la région de Guelmim-Oued Noun, de 67,8% des répondants de la région de Laayoune-Sakia El Hamra et 55,5% des répondants de la région de Eddakhla-Oued Eddahab. Enfin, c’est dans la région de Casablanca-Settat que le pourcentage de personnes répondants (40,6%) que leur utilisation d’internet a considérablement augmenté est le plus élevé. ii. Changement d’abonnement La crise du Covid19 ne semble pas avoir entrainé une modification de la souscription aux abonnements internet des personnes interrogées. Ainsi, 87% des répondants n’ont pas changé leur abonnement pendant 20 cette période. On note que 8,3% des sondés ont souscrit un nouvel abonnement ou un abonnement supplémentaire. Ces tendances varient peu selon le milieu, le genre, la tranche d’âge, la région ou l es revenus. Conclusion Internet pendant la pandémie du Covid-19 Pendant la crise du Coronavirus, les usagers d’internet ont modifié leurs habitudes d’utilisation. Ils sont plus de deux tiers à avoir augmenté leurs consommation d’internet. On remarque que l’augmentation de l’utilisation d’internet est moindre pour les personnes habitant en milieu rural. Malgré cette augmentation généralisée, les marocains ne semblent pas avoir modifié leurs abonnements internet en souscrivant à de nouveaux abonnements. 2- Transports A- Les transports avant la pandémie a) Transports pour le travail i. Fréquence des déplacements au travail Avant la pandémie, 58% des sondés se rendaient au travail cinq à sept fois par semaine, 11,8% une à quatre fois et 0,4% étaient en télétravail. ii. Temps de déplacement au travail 67,2% des sondés avaient un temps de trajet pour aller au travail inférieur à 30 minutes, 36,8% un temps de trajet compris entre 30 et 60 minutes et 8% un temps de trajet compris entre 60 et 90 minutes. s 21 iii. Mode de transport au travail Les modes de transport utilisés par les répondants pour aller au travail avant la pandémie se répartissaient comme suit : le véhicule particulier (26,5%), à pied (20,5%), le deux ou trois roues motorisé (14,6%), grand taxi (13,4%), le petit taxi (6,7%), le bus (11%), le vélo (3%), le transport informel (2,3%), et le tramway (1,6%). b) Mode de transport pour les courses S’agissant des modes de transport utilisés pour faire les courses avant la pandémie, nous apprenons que plus d’un tiers de répondants ne faisaient pas leurs courses eux-mêmes (35%). Une partie significative des répondants faisaient ses courses à pieds (31,7%). Les autres modes de transport utilisés étaient le véhicule particulier (14,6%), les transports en commun (10,3%), les 2/3 roues motorisées (6,6%), et le vélo (1,5%). c) Mode de transport interurbain Avant la pandémie, les principaux modes de transport interurbain utilisés par les répondants étaient l’autocar (34%), le véhicule particulier (32,3%), le train (12,3%) et le grand taxi (12%). 22 On relève des différences selon le milieu de résidence. Ainsi, en milieu rural les autocars sont utilisés par 47% des répondants contre 25% des répondants situés en milieu urbain. Les grands taxi sont également plus utilisés en milieu rural (17%) qu’en milieu urbain (8,8%). Enfin les répondants situés en milieu urbain utilisent beaucoup le véhicule particulier pour leurs déplacement interurbain (42,6%) que ceux situés en milieu rural (16,1%). Au niveau régional on peut noter que c’est dans la région de Rabat Salé-Kénitra que les grands taxi sont les plus utilisés (19%), que c’est dans la région de Casablanca-Settat que les véhicules sont les plus utilisés (41,4%) et que c’est dans le Draa Tafilalet que les autocar sont les plus utilisés (49,1%). d) Nombre de déplacements quotidien Près de 40% des répondants effectuaient deux déplacements par jour avant le confinement et environ un tiers des répondants (33,2%) effectuaient trois à quatre déplacements par jour. Ils étaient seulement 16,3% à ne faire qu’un déplacement par jour. Ces résultats sont sensiblement les mêmes selon le milieu de résidence des répondants. 23 Principaux enseignements sur l’accès et l’utilisation des transports avant la pandémie a) Transports pour le travail L’enquête réalisée nous permet de connaitre les types de transports utilisés et les habitudes de déplacement des marocains avant le confinement. On peut noter que le télétravail était pratiquement inexistant et que la quasi-totalité des marocains qui travaillaient se rendaient physiquement sur leur lieu de travail avant la pandémie de Covid19. Les modes de transports utilisés pour aller au travail étaient des moyens de locomotions privés tels que la voiture, les deux ou trois roues pour deux cinquièmes des marocains tandis que les transports en commun ou partagé comme le grand ou petit taxi étaient sollicités par un tiers des marocains et qu’un cinquième s’y rendait à pieds. b) Transports pour les courses Pour faire leurs courses, les marocains étaient plus d’un tiers à ne pas faire leurs courses eux-mêmes et un autre tiers à les faire à pieds. Le reste de la population utilisait un moyen de locomotion privé ou un moyen de transport public ou partagé. c) Transports interurbain Pour les déplacements interurbain on peut noter que plus d’un tiers des marocains utilisaient l’autocar et un autre tiers le véhicule particulier. Le reste de la population utilisaient les grands taxi ou le train. Les résultats nous permettent de relever que l’usage de l’autocar étaient bien plus répandu en milieu rural tandis que l’usage du véhicule particulier l’était plus en milieu urbain. 3- Impact du COVID sur l’accès et l’utilisation des transports et de l’énergie 24 a) Transport pendant et après le confinement 1- Pendant le confinement i. Déplacement au travail pendant le confinement Pendant la pandémie, 16,3% des sondés se rendaient au travail cinq à sept fois par semaine contre 58% avant la pandémie. En outre, 20% étaient en télétravail contre 0,6% avant la pandémie et 46,1% des sondés ne travaillaient pas pendant la pandémie. On observe que le télétravail était plus répandu chez les 18-30 ans (32,1%) que dans les autres tranches d’âge (10 à 15% selon les tranches). En milieu rural, le télétravail était moins courant (10,6%) qu’en milieu urbain (26%). Nous pouvons également noter que les répondants en milieu rural étaient presque deux fois plus nombreux à ne pas travailler pendant le confinement (61%) qu’en milieu urbain (36%). 25 ii. Durée de trajet domicile-travail pendant le confinement Pendant le confinement, la durée du trajet domicile travail était inférieure à 30 minutes pour 43,9% des personnes interrogées contre 54,2% avant le confinement. Ce temps de trajet était de compris entre 30 et 60 minutes pour 15% des répondants contre 36,8% avant le confinement. Une part significative des répondants étaient également en télétravail (37%) et n’avaient donc pas de trajet domicile-travail. iii. Mode de transport pendant le confinement pour le travail Pendant le confinement, on observe une diminution générale de l’usage de l’ensemble des modes de transport par rapport à avant la pandémie. Ainsi, les modes de transport pour aller au travail étaient pendant la pandémie se répartissaient comme suit : le véhicule particulier (19%), à pied (11,4%), le deux ou trois roues motorisé (9,6%), grand taxi (8,4%), le petit taxi (5%), le bus (4,8%), le vélo (2,3%), le transport informel (1,5%), et le tramway (0,6%). Les personnes en télétravail représentaient 37,2%. 26 iv. Mode de transport pendant le confinement pour les courses S’agissant des modes de transport utilisés pour faire les courses pendant la pandémie, nous pouvons noter une augmentation du pourcentage de répondants ne faisant pas leurs courses eux-mêmes (41,5% contre 35% avant la pandémie). Comme avant la pandémie, une partie significative des répondants faisait ses courses à pieds (28,7%) pendant le confinement. Les autres modes de transport utilisés étaient quasi identiques entre avant et pendant la pandémie sauf pour les transports en commun pour lesquels on note un recul (7,7% pendant la pandémie contre 10,3%). v. Nombre de déplacement par jour pendant le confinement Pendant le confinement, les habitudes de déplacement ont été amplement modifiées. Ainsi, 44,3% des sondés de ne faisaient aucun déplacements par jour, 18,5% en faisait un par jour et 27,6% en faisait 2 par jour. Les personnes faisant trois à quatre déplacements par jour ne représentaient plus de 7,7% des sondés. Conclusion sur l’accès et l’utilisation des transports pendant le confinement Les habitudes de déplacement et d’utilisation des transports ont été modifié pendant le confinement. S’agissant des déplacements au travail, nous apprenons ainsi que moins d’un cinquième des marocains se rendaient au travail 5 à 7 fois par jour pendant le confinement contre près de deux tiers avant la pandémie. Jusqu’alors quasiment inexistant, la crise a entrainé le développement du télétravail puisqu’il a été pratiqué 27 par un cinquième de la population. On observe également que près de la moitié des personnes ne se rendaient plus au travail pendant le confinement. Les modes de transport utilisés avant la pandémie ont connu une diminution générale de l’usage de l’ensemble des modes de transports. S’agissant des modes de transport utilisés pour faire les courses pendant la pandémie, nous avons pu noter une augmentation du nombre de personnes qui ne faisaient pas leurs courses eux-mêmes et une légère diminution de l’utilisation des transports en commun. Pendant le confinement, les marocains ont beaucoup réduit leurs déplacements quotidiens. Alors qu’un tiers des personnes faisait trois à quatre déplacement par jour avant la pandémie de Covid19, ils étaient moins de dix pourcent pendant le confinement. En outre, les marocains étaient près de la moitié à ne plus faire aucun déplacement par jour pendant le confinement, une proportion trois fois plus élevée par rapport à avant la pandémie. 2- Après le confinement i. Mode de transport pour les courses après le confinement Les pourcentages relatifs aux modes de transport utilisés après le confinement pour aller faire les courses sont redevenus quasiment identiques à ceux d’avant le confinement. ii. Mode de transport pour les déplacements interurbains après le confinement Limitation des déplacements interurbains Après le confinement les déplacements interurbains ont été très affectés puisque près de 40% des répondants ont limité leurs déplacements. Nous pouvons noter que c’est en milieu rural que les répondants ont le plus limité leurs déplacements (44,6% contre 35 ;7% en milieu urbain). 28 Par ailleurs, les personnes appartenant aux tranches de revenus les moins élevés sont celles qui ont le plus limité leurs déplacements interurbain. A cet égard, les personnes ayant des revenus compris entre 1500 et 3000 DH sont 46,6% à avoir limité leurs déplacements interurbains contre 31% pour les répondants appartenant à la tranche de revenus compris entre 12 000 et 25 000 DH. Modification des modes de transports utilisés Au niveau des modes de transports utilisés on observe une nette diminution de l’usage de l’ensemble d’entre eux. Ainsi, l’usage de l’autocar a fortement diminué en n’étant plus qu’utilisé que par 16% des répondants contre 34% avant le confinement. L’usage des autres modes de transport utilisés pour les déplacements interurbains a également diminué en passant de 12% à 8,1% pour les grands taxi, de 12,3% à 7,6% pour le train et de 32,3% à 21,4% pour les véhicules particuliers. 29 iii. Impact sur le budget des déplacements urbains après le confinement S’agissant de l’impact sur le budget des déplacements urbains après le confinement, 36,2% des répondants déclarent que cela n’a eu aucun impact, 20,4% une augmentation de cinq à dix pourcent, 14,2% une augmentation de plus de 10%. Pour 14,1% des personnes sondées le déconfinement a entrainé une réduction de 5 à 10% de leur budget de déplacements urbains et 15% une réduction supérieur à 10% de leur budget. Les répondants situés en milieu urbain sont plus touchés par ces augmentations que ceux vivant en milieu rural : 16,3% des personnes situés en milieu urbain ont vu une augmentation de plus de 10% de leur budget pour les déplacements urbains contre 10,9% des répondants situés en milieu rural. Au niveau des revenus, les différents impacts d’augmentation ou de réduction du budget ne touchent pas de tranches spécifiques. iv. Impact sur le budget des déplacements interurbains après le confinement Concernant l’impact budgétaire sur les déplacements interurbains, 40,2% des répondants déclarent qu’il n’y a eu aucun impact sur leur budget après le confinement. Pour 12,8% des répondants la fin du confinement a entrainé une augmentation de 5 à 10% de leur budget sur les déplacements interurbains et 30 pour 9,7% d’entre eux une augmentation de plus de 10%. A contrario, après le confinement, 16% des répondants déclarent que leur budget pour les déplacements interurbains a diminué de 5 à 10% et 21% qu’il a diminué de plus de 10%. Ces différents impacts budgétaires sont plus marqués selon le milieu de résidence. Ainsi, avec une augmentation de 5 à plus de 10% pour 26,2% des répondants résidants en milieu urbain le budget a eu tendance à plus augmenter qu’en milieu rural (16,8%). Ces impacts ne sont pas spécifiquement marqués selon les tranches de revenus des répondants. v. Utilisation du vélo après le confinement À la suite du confinement, 54,2% des sondés déclarent qu’ils seraient prêts à opter pour le vélo pour leurs déplacements de courte et moyenne distance. Ce taux de réponse est identique selon le milieu de résidence des répondants. En revanche, il est plus élevé chez les jeunes (66,7% des répondants de la tranche 18-30 ans contre 36,9% des plus de 55 ans) et chez les répondants ayant les revenus les plus modestes (58% des personnes de la tranche 1500-3000DH contre 46,1% de la tranche 12 000-25 000DH). 31 vi. Mesures restrictives et limitation des déplacements interurbains Au niveau des limitations et mesures restrictives des déplacements, l’introduction ou la possibilité de mesures additionnelles décourage 56.2% des répondants de planifier d’éventuels futurs voyages interurbains. Les restrictions envisagées découragent plus particulièrement les jeunes (60% des 18-30 ans contre 48,6% pour les plus de 55 ans), les urbains (59% contre 51,7% des ruraux) et les répondants les plus aisés (64,2% de le tranche 12 000 à 25 000DH contre 49,1% des répondants ayant moins de 1500 DH de revenus). Au niveau régional, c’est dans les régions de Laayoune-Sakia El Hamra (73.8%) , Guelmim Oued-Noun (74.7%), Tanger- Tétouan El Hoceima (63,5%), Casablanca-Settat (60,6%), Rabat Salé-Kénitra (59,6%) que le pourcentage de répondants qui limiteraient de futurs voyages en cas de mesures restrictives de déplacement additionnelles est le plus élevé. 32 Conclusion sur l’accès et l’utilisation des transports après le confinement Après le confinement, on observe un retour à la situation antérieure à la pandémie concernant les transports utilisés pour les courses. S’agissant des déplacements interurbains, une grande partie des marocains ont limité leurs déplacements. On peut noter que deux cinquièmes des personnes interrogées ont limité leurs déplacements et en particulier les marocains appartenant aux tranches de revenus les moins élevés. Au niveau des modes de transports utilisés on observe une nette diminution de l’usage de l’ensemble d’entre eux et particulièrement de l’autocar. Sur le plan budgétaire, une partie significative des marocains a vu ses dépenses diminuer à la suite du confinement. Plus d’un tiers des personnes interrogées a vu ses dépenses diminuer que ce soit pour des déplacements urbains ou interurbains. Cependant une partie de la population a vu ses dépenses augmenter après le confinement pour leurs déplacements urbains ou interurbains. Près d’un tiers a été impacté pour les déplacements urbains et un cinquième pour les déplacements interurbains. Les marocains sont majoritairement prêts à limiter leurs déplacements en cas de mesures restrictives de limitation des déplacements. Cependant, on peut noter que ces mesures décourageraient plus les personnes résidants en milieu urbain, les jeunes et les personnes appartenant à une tranche de revenus élevé. b) Les énergies pendant le confinement 1- Evolution de la consommation du butane et de l’électricité pendant le confinement Evolution de la consommation - Electricité Evolution de la consommation - Butane Le confinement a profondément modifié la consommation en énergies des personnes interrogées. Pour une très grande majorité de répondants la consommation de butane (60,4%) et d’électricité (69,6%) a augmenté. Pour une autre partie des répondants, la consommation de butane (19,2%) et d’électricité (14,6%) a peu varié. Ces changements d’habitudes de consommation ne diffèrent pas sensiblement selon les tranches d’âge, le genre, et le milieu de résidence des répondants sauf pour la consommation d’électricité qui a plus augmenté en milieu urbain (72,3%) que rural (65,3%). 33 En outre, on relève que plus le niveau de revenus est élevé plus la consommation en électricité a eu tendance à augmenter. Ainsi, 78% des répondants appartenant à la tranche de revenu allant de 12 000 à 25 000 DH ont déclaré que leur consommation d’électricité a augmenté contre 68,5% des répondants appartenant à la tranche de revenus compris entre 1500 et 3000 DH. On note le même phénomène pour la consommation de butane (66,3% des répondants de la tranche 12 000-25 000DH contre 59,8% des répondants de la tranche 1500 à 3000DH). Enfin au niveau régional, on observe que c’est dans les régions de Casablanca-Settat (77,8%) et Marrakech Safi (77,6%) que le pourcentage de répondants qui ont augmenté leur consommation électrique est le plus élevé. Même constat pour le butane avec respectivement une augmentation touchant 70,6% et 70,4% des répondants. 2- Approvisionnement en gaz butane pendant le confinement S’agissant de l’approvisionnement en gaz butane pendant le confinement la majorité des répondants considèrent qu’il a été normal (69,5%) tandis que le reste des répondant considèrent qu’il a été insuffisant (30,5%). Cette perception ne change pas selon les tranches d’âge des répondants ni selon le genre. On relève cependant qu’en milieu rural plus de répondants considèrent que l’approvisionnement a été insuffisant (35,1% contre 27,6% en milieu urbain). 34 On note également que plus les répondants appartiennent à une tranche de revenus basse, plus ils considèrent que l’approvisionnement en gaz butane a été insuffisant. A cet égard, 34,7% des répondants appartenant à la tranche de revenus allant de 1500DH à 3000DH évaluent l’approvisionnement insuffisant contre 20,6% des répondant appartenant à la tranche 12 000-25 000DH. Au niveau régional, c’est dans les régions du Sud qu’il y le plus de répondants qui considèrent que l’approvisionnement en butane a été insuffisant : 47.6% des répondants résidant à Laayoune-Sakia El Hamra, 44.5% à Guelmim-Oued Eddahab, et 40% à Eddakhla-Oued Eddahab. 3- Electricité i. Qualité de fourniture de l’électricité pendant le confinement et réactivité du fournisseur Les services de fournitures en électricité sont globalement restés inchangés puisque 47,6% des répondants ont trouvé la fourniture bonne et 40,6% inchangée. On notre cependant que 12,1% des sondés estiment que la fourniture s’est dégradée pendant le confinement. L’appréciation de la qualité des services en électricité est sensiblement la même selon le milieu de résidence des répondants. 35 La qualité des services en électricité varie cependant en fonction de la tranche de revenus des répondants. Ils sont plus nombreux à trouver ces services dégradés dans la tranche de revenus la plus basse càd ayant moins de 1500DH mensuel (17,7%) que dans la tranche la plus haute allant de 12 000 à 25 000DH (7,7%). Au niveau régional, c’est dans les régions de Laayoune-Sakia El Hamra (21,5% des répondants), Beni Mellal Khenifra (15,6%) et Tanger Tétouan el Hoceima (14,4%) que la fourniture d’électricité semble s’être la plus dégradée. Lorsque que les usagers ont fait face à des interruptions de courant, ils sont 40,3% à estimer que la réactivité du fournisseur a été bonne, 42,8% inchangée et 16,8% dégradée. Ces tendances sont quasiment identiques selon le milieu de résidence des personnes interrogées. Cependant, ces tendances varient selon le niveau de revenu des sondés. Ainsi, la réactivité du fournisseur a été plus dégradée pour les répondants ayant les revenus les moins élevés. Pour les répondants ayant des revenus inférieurs à 1500DH la réactivité a été dégradée pour 21% d’entre eux contre 10,7% des répondants ayant des revenus compris entre 12 000 et 25 000DH. Au niveau régional, c’est dans les régions de Eddakhla-Oued Eddahab (24% des répondants), de Laayoune- Sakia El Hamra (23 % des répondants), Beni Mellal Khenifra (20,5%) et Tanger Tétouan el Hoceima (20,2%) que la réactivité du fournisseur d’électricité semble s’être la plus dégradée. 36 ii. Impact sur la capacité à payer les factures Le confinement a entrainé des difficultés à payer les factures pour 50,4% des personnes interrogées. Ce taux est plus élevé en milieu rural (56%) qu’en milieu urbain (48,8%). Le confinement a essentiellement impacté les répondants ayant les revenus les moins élevés. Ainsi, 68,7% des personnes ayant moins de 1500DH de revenus et 59,8% des personnes appartenant à la tranche de revenus compris entre 1500 et 3000 DH ont eu des difficultés à payer leurs factures d’électricité. Ce taux descend à 23,7% pour les personnes ayant des revenus compris entre 12 000 et 25 000 DH. Au niveau régional, ce sont les répondants situés dans les régions de Rabat-Salé Kénitra (60,6%), de Tanger-Tétouan El Hoceima (54,5%) et du DrâaTafilalet (53,9%) qui ont eu le plus de difficultés à payer leurs factures d’électricité pendant le confinement. Les répondants situés dans les régions du Sud ont été également très impactés (Guelmim-Oued Noun 55,4%, Ed Dakhla Oued Eddahab - 56%, Laayoune-Sakia El Hamra -58,4%) 37 iii. Assistance apportée par le fournisseur d’électricité Les personnes ayant eu des difficultés à payer leurs factures sont 25,2% à avoir demandé de l’aide à leur fournisseur d’électricité pour payer leurs factures. L’âge et le genre n’influent pas sur ces résultats. En revanche, en milieu rural il y a plus de répondants qui ont demandé de l’assistance (30,5%) qu’en milieu urbain (21,9%). Les personnes ayant les revenus les moins élevés sont également plus nombreux à avoir demandé de l’assistance (34% pour la tranche 1500-3000DH) que les personnes appartenant aux tranches supérieures (12,9% pour la tranche 12 000 – 25 000). Lorsqu’une assistance a été apportée par le fournisseur d’électricité, il s’est agi d’un rééchelonnement des factures (50,3%), d’une réduction des montants des factures (42,8%), et dans une moindre mesure de l’annulation des factures (6,8%). Les types d’assistance varient peu selon l’âge et le genre tandis qu’on observe d’importantes différences selon le milieu de résidence. Ainsi, les fournisseurs d’électricité ont eu plus tendance à annuler (9,5%) et réduire les factures (48,9%) qu’en milieu urbain (contre respectivement 4,4% et 44%). Les réductions de factures ont été plus courantes pour les répondants ayant les revenus les 38 plus faibles (47,3% pour ceux gagnant moins de 1500 DH) que pour les répondants appartenant aux tranches les plus hautes (40% pour la tranche 12 000-25 000 DH). iv. Moyen utilisé pour transmettre les factures Les moyens utilisés par le fournisseur d’électricité pour transmettre les factures sont un imprimé papier distribués par courrier (63,6%), un paiement direct auprès des agences du fournisseur (21,2%), une messagerie SMS (7,2%), un courrier électronique (4,5%), le paiement en ligne (1,7%), le virement bancaire (1,4%), le site internet du fournisseur (0,35%). En milieu rural le paiement direct auprès des agences du fournisseur est plus élevé (35,6%) qu’en milieu urbain (12%). En milieu urbain le paiement par voie électronique (6,2%) et par imprimé papier (68,5%) est plus élevé qu’en milieu rural (respectivement 1,7% et 55,8%). Conclusion sur l’accès et l’utilisation des énergies pendant le confinement Le confinement a entrainé une hausse de la consommation des énergies. L’augmentation de la consommation d’électricité est la plus marquée car elle concerne plus de deux tiers des marocains. Pour le butane, on relève que trois cinquièmes des personnes interrogées ont augmenté leur consommation. L’augmentation de la consommation électrique a été plus importante dans les couches de la société ayant des revenus plus élevés. Au niveau de l’approvisionnement en énergies, les marocains semblent estimer qu’elle a été normale même si une partie significative de la population considère qu’elle a été insuffisante. On peut ainsi relever que près d’un tiers des marocains considèrent que l’approvisionnement en gaz butane a été insuffisant. Cette opinion est plus répandue chez les personnes issus du milieu rural et chez les personnes ayant les revenus les plus bas. Pour l’électricité un peu plus d’un dixième de la population considère que la fourniture était dégradée pendant le confinement, une proportion qui tend à augmenter pour les personnes ayant les revenus les moins élevés. Le confinement a eu un impact sur la capacité des marocains à payer leurs factures d’électricité pour plus de la moitié d’entre eux. Cette impact a été plus marqué chez les couches de la population ayant les revenus les plus bas et pour ceux qui résident en milieu rural. Un quart des personnes ayant fait face à des difficultés de paiement ont demandé de l’assistance à leur fournisseur d’électricité. Ils sont plus nombreux en milieu rural et dans les tranches de revenus les moins élevés à avoir demandé de l’assistance. Lorsqu’une assistance a été apportée par le fournisseur d’électricité, il s’est agi essentiellement d’un rééchelonnement des factures et d’une réduction des montants des factures et dans une moindre mesure de l’annulation des factures . 39