MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET BURKINA FASO DES CARRIERES ----------------- ----------------- Unité - Progrès - Justice ----------------- SOCIETE NATIONALE D’ELECTRICITE DU BURKINA (SONABEL) Téléphone : (+226) 25 30 61 00 PROJET D’APPUI AU SECTEUR DE L’ELECTRICITE (PASEL) NOTICE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE LA LIGNE ELECTRIQUE WONA -DEDOUGOU DANS LE CADRE DE LA COMPOSANTE 1 DU PROJET D’APPUI AU SECTEUR DE L’ELECTRICITE (PASEL)- FINANCEMENT ADDITIONNEL 2 VERSION DEFINITIVE Mai 2021 10 BP 13722 Ouaga 10 Mobile : +226 25 38 41 03 / 25 38 41 15 /71 94 94 13/76 67 18 15 /70 30 80 40 Email : serfburkina@gmail.com , adamaszare@yahoo.fr/ tarnagadaabdoulaye@yahoo.fr 1 SOMMAIRE LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................................................... 3 LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................... 5 LISTE DES FIGURES ......................................................................................................................... 6 LISTE DES PHOTOS .......................................................................................................................... 6 LISTE DES ANNEXES ....................................................................................................................... 6 RESUME NON TECHNIQUE ............................................................................................................ 7 NON-TECHNICAL SUMMARY ..................................................................................................... 14 1. INTRODUCTION...................................................................................................................... 20 2. DESCRIPTION DES CADRES POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ............ 25 3. PRESENTATION DU PASEL ET DESCRIPTION DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE LA LIGNE 90 KV WONA-DEDOUGOU ..................................................50 4. DESCRIPTION ET ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ............. 65 5. ANALYSE DES VARIANTES DANS LE CADRE DU SOUS PROJET ............................... 75 6. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS DU SOUS-PROJET SUR LES DIFFERENTS DOMAINES DE L’ENVIRONNEMENT .....................82 7. EVALUATION DES RISQUES................................................................................................ 98 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ............................................ 110 9. MODALITES DE CONSULTATION ET DE PARTICIPATION DU PUBLIC ................... 147 10. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP) ........................................................ 159 11. PLAN DE FERMETURE ET DE REHABILITATION ......................................................... 164 CONCLUSION ................................................................................................................................ 167 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 168 ANNEXES ....................................................................................................................................... 169 TABLE DES MATIERES ............................................................................................................... 294 2 LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS ANEVE : Agence Nationale des Evaluations Environnementales BC : Bureau de Contrôle BM : Banque Mondiale BUNEE Bureau National des Evaluations Environnementales CET : Centre d’Enfouissement Technique CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale COVID-19 : Maladie à coronavirus 2019 CVD : Comité villageois de développement DEMAC : Direction de l'Exploitation Minière, Artisanale et des Carrières DGA : Direction Générale l’Assainissement DGADI : Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation DGAT : Direction Générale de l’Administration du Territoire DGB : Direction Générale du Budget DGCT : Direction Générale des Collectivités Territoriales DGEF : Direction Générale des Eaux et Forêts DGFFOMR : Direction Générale du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du Monde Rural DGPS : Direction Générale de la Protection Sociale DGSP : Direction Générale de la santé publique DGT : Direction Générale du Travail DGTTM : Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes DGUTF : Direction Générale de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers DFSPP : Direction des Formations Sanitaires Publiques et Privées DLCTE : Direction de la Lutte Contre le Travail des Enfants DREEVCC : Direction Régionale de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique DTMF : Direction du Transport Maritime et Fluvial EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social EPI : Equipement de protection individuelle ER Énergies Renouvelables (ER) FN : Formation Naturelle IEC : Information, Education et Communication IRA : Infections Respiratoires Aigües IST : Infection Sexuellement Transmissible MDAC Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants MDC : Mission de Contrôle MAAH : Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques MATDC : Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale ME : Ministère de l’Energie MEA : Ministère de l’Eau et de l’Assainissement MEEVCC : Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique MEF : Ministère de l’Economie et des Finances MFTP : Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection sociale MGP : Mécanisme de Gestion des Plaintes 3 MHU : Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. MMC : Ministère des Mines et des Carrières MS : Ministère de la Santé MSec : Ministère de la Sécurité MST : Maladies Sexuellement Transmissibles MTMS : Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière MW : MégaWatts NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social ODD : Objectif de Développement Durable ONASER : Office National de la Sécurité Routière OP : Politique Opérationnelle PAGIRE : Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau PANA : Programme d’Action National d’Adaptation à la variabilité et aux changements Climatiques PANE : Plan d’Action National pour l’Environnement PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Action de Réinstallation PASEL : Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité PCD : Plan Communal de Développement PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNAT : Politique Nationale d’Aménagement du Territoire PNDES : Plan National de Développement Economique et Social PNAE : Plan National d’Action Environnementale PNE : Politique Nationale d’Environnement PNG : Politique Nationale Genre PNHP : Politique National d’Hygiène Publique PNP : Politique Nationale de Population PNS : Politique Sanitaire Nationale PNSFR : Politique Nationale de Sécurisation Foncière en milieu rural POI : Plan d’Opération Interne PPI : Plan Particulier d’Intervention PSR : Plan Succinct de Réinstallation PV : Procès-verbal RAF : Réorganisation Agraire et Foncière RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation SERF : Société d’Etudes de Recherches et de Formations SFI : Société Financière Internationale SGE : Système de Gestion Environnementale SIDA : Syndrome d'immunodéficience Acquise SONABEL : Société Nationale d’Electricité du Burkina TDR : Termes De Références UCP : Unité de Coordination du Projet VBG : Violences Basées sur le Genre 4 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Cadre politique ................................................................................................................25 Tableau 2: Cadre législatif de la gestion environnementale et sociale du sous projet .......................29 Tableau 3: Cadre règlementaire national ...........................................................................................38 Tableau 4 : Conventions et accords internationaux ...........................................................................39 Tableau 5 : Conventions de l’OIT pertinentes pour le présent sous projet ........................................41 Tableau 6: Politiques Opérationnelles de la Banque mondiale ..........................................................42 Tableau 7 : Institutions gouvernementales ou parapubliques concernées ..........................................43 Tableau 8: Autres parties prenantes dans la mise en œuvre du sous-projet .......................................47 Tableau 9: Composantes et activités du PASEL ...............................................................................50 Tableau 10 : Caractéristiques techniques de la ligne simple terne .....................................................54 Tableau 11: Caractéristiques techniques des conducteurs .................................................................55 Tableau 12 Caractéristiques du câble de garde à fibres optiques .......................................................55 Tableau 13 : Caractéristiques des pylônes des lignes 90 kV..............................................................56 Tableau 14 : Exemples d’isolateurs sur lignes haute tension .............................................................58 Tableau 15 : Zone d’influence du sous projet ....................................................................................58 Tableau 16 : Présentation des principales activités du sous projet ....................................................60 Tableau 17: Estimation de la main d'œuvre d’une équipe .................................................................61 Tableau 18 : Gestion des déchets .......................................................................................................63 Tableau 19: Synthèse des profils biophysique et socio-économique de la zone d’accueil du sous projet...................................................................................................................................................65 Tableau 20 : Analyse des enjeux et de la sensibilité environnementale et sociale ............................72 Tableau 21 : Coordonnées GPS du tracé initial de la ligne Wona - Dédougou .................................76 Tableau 22 : Tableau des coordonnées optimisées de la ligne Wona -Dédougou .............................80 Tableau 23: Composantes environnementales susceptibles d’être affectées par le sous projet .........83 Tableau 24 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du sous projet de construction de la ligne électrique Wona -Dédougou ............................................84 Tableau 25: Impacts du sous projet ....................................................................................................85 Tableau 26 : Valeurs des composantes de l’environnement affectées par le sous projet ...................87 Tableau 27: Evaluation des impacts positifs du sous projet...............................................................92 Tableau 28: Evaluation des impacts environnementaux négatifs du sous projet ...............................94 Tableau 29 : Evaluation des impacts socioéconomiques négatifs du sous projet ..............................96 Tableau 30 : Niveaux des facteurs de la grille d’évaluation des risques ............................................98 Tableau 31 : Grille d’évaluation des risques ......................................................................................99 Tableau 32 : Signification des couleurs de la grille d’évaluation des risques ....................................99 Tableau 33: Synthèse de l’analyse et l’évaluation des risques environnementaux et sociaux .........100 Tableau 34: Analyse des impacts cumulatifs ...................................................................................108 Tableau 35: Programme de mise en œuvre des mesures de bonification du sous projet .................111 Tableau 36 : Programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation ...........115 Tableau 37 : Plan de gestion des risques ..........................................................................................119 Tableau 38 : Programme de surveillance environnementale et sociale ...........................................133 Tableau 39 : Programme de suivi environnemental et social ...........................................................137 Tableau 40 : Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du PGES ..................139 Tableau 41 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du sous projet .......................141 Tableau 42 : Budget récapitulatif du PGES .....................................................................................146 Tableau 43 : Statistiques des consultations des parties prenantes. ...................................................148 Tableau 44 : Synthèse des consultations ..........................................................................................150 Tableau 45 : Processus de démantèlement de la ligne électrique ....................................................165 Tableau 46 : Programme de fermeture et de réhabilitation ..............................................................166 5 LISTE DES FIGURES Figure 1 : Processus de la NIES au Burkina Faso ..............................................................................22 Figure 2 : Carte de situation du tracé de la ligne 90 kV Wona -Dédougou .......................................52 Figure 3: Schéma du système de Gestion de l’Environnement de la SONABEL..............................53 Figure 4: Exemple de type de pylône .................................................................................................57 Figure 5 : Situation du tracé de la ligne 90 KV Wona-Dédougou .....................................................59 Figure 6 : Tracé de la ligne 90 kV Wona - Dédougou, Optimisation 1 .............................................77 Figure 7 : Tracé de la ligne 90 kV Wona - Dédougou : Option 2 ......................................................78 Figure 8 : Tracé global optimisé de la ligne Wona- Dédougou .........................................................79 LISTE DES PHOTOS Photo 1: Entretien avec le Directeur Régional des Ressources Animales et Halieutiques ..............156 Photo 2:Entretien avec les conseillers municipaux de la Commune de BANA...............................156 Photo 3: Entretien avec les services techniques déconcentrés de la Commune de BANA ..............156 Photo 4: Entretien avec le Directeur Régional de l’Agriculture et des Aménagements Hydro- Agricoles (DR/AAHA) de Dédougou ..............................................................................................156 Photo 5: Consultation des parties prenantes avec les ONG et associations qui luttent contre les VBG, les VCE et qui œuvrent en faveur des personnes vivant avec un handicap. ..........................156 Photo 6: Consultation des parties prenantes avec les consommateurs et les opérateurs privés du secteur de l’électricité.......................................................................................................................156 Photo 7 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Wona. .............................................157 Photo 8 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Dangouna. ......................................157 Photo 9 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Zina. ...............................................157 Photo 10: Consultation des parties prenantes avec les PAP de Kona. .............................................157 Photo 11 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Koana. ..........................................157 Photo 12 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Dafina. ..........................................157 Photo 13: Consultation des parties prenantes avec les PAP de Zéoulé ............................................158 Photo 14:Consultation des parties prenantes avec les PAP de Kari. ................................................158 Photo 15:Consultation publique avec les jeunes du village de Wona ..............................................158 Photo 16: Consultation publique des Parties Prenantes à Souri avec les exploitants et les CVD de Souri. ................................................................................................................................................158 LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Termes de référence de l’étude ......................................................................................169 Annexe 2 : Profils biophysique et socio-économique de chaque Commune de la zone d’influence du sous-projet ........................................................................................................................................191 Annexe 3: Liste des projets et programmes dans la région de la Boucle du Mouhoun ...................206 Annexe 4: Liste des parties prenantes rencontrées ...........................................................................212 Annexe 5 : Procès-verbaux et listes de présence des consultations publiques.................................216 Annexe 6 : Note de bonnes pratiques – Lutter contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d'investissement comportant de grands travaux de génie civil 6 RESUME NON TECHNIQUE A. Contexte et justification du sous projet de construction de la ligne électrique Wona- Dédougou Le projet de construction de la ligne électrique 90 kV Wona - Dédougou est réalisé dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES), notamment la politique de développement des infrastructures dans le domaine de l’énergie au Burkina Faso. La zone du sous projet est à cheval entre les Communes de Bana, de Kona (province des Balés) et Dédougou (Province du Mouhoun) dans la Région de la Boucle du Mouhoun. Il s’agit d’une bande, de 50 m d’envergure et longue de 54,70 Km, qui devra abriter la future ligne de 90 KV entre Wona et Dédougou (village de Souri). Il est réalisé dans le cadre de la mise œuvre de la composante 1 du Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASEL, financement additionnel 2, cofinancé par le Gouvernement du Burkina Faso (BF) et la Banque mondiale pour une durée de huit ans (2014-2021). La construction de cette ligne électrique va entrainer des impacts positifs mais aussi des impacts négatifs sur les milieux socio-économiques et biophysique tout au long de son tracé. C’est ainsi que la réalisation de la présente Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) a été jugée nécessaire afin de se conformer aux exigences nationales et à celles de la Banque mondiale (BM) en matière d’évaluation environnementale et sociale. B. Objectifs de la NIES L’objectif de cette Notice d’Impact environnemental et social (NIES) est :  de déterminer et mesurer la nature et le niveau des risques et effets/impacts environnementaux et sociaux potentiels, y compris les risques de violences basées sur le genre, de violence contre les enfants, d’hygiène, de santé et de sécurité, susceptibles d’être générés par les travaux de construction de la ligne électrique ;  d’évaluer et proposer des mesures de suppression, d’atténuation et de compensation des effets négatifs et de bonification des impacts positifs ;  de déterminer des indicateurs de suivi et de surveillance appropriés, ainsi que des dispositions institutionnelles à mettre en place pour la mise en œuvre desdites mesures. C. Méthodologie La méthodologie adoptée au cours de la présente étude est participative en favorisant la prise en compte de l’ensemble des parties prenantes pour l’atteinte des résultats. Elle s’est articulée comme suit : (a) réunion de cadrage entre la SONABEL et le consultant qui a permis de s’accorder sur une compréhension univoque des termes de référence (TDR) ; (b) une mission de reconnaissance du site par SERF avec l’appui de la SONABEL afin d’avoir une vue d’ensemble de la zone retenue pour la construction de la ligne électrique ; (c) la revue documentaire qui a permis de collecter les données portant sur les caractéristiques physique, démographique, sociale, économique et culturelle de la zone du sous projet ; (d) la finalisation des outils d’animation et de collecte des données pour la collecte de données socio-économiques et la conduite des consultations ; (e) le traitement et l’analyse des données. L’ensemble des données recueillies à l’issue de la revue documentaire, des entretiens a été traité et analysé à l’aide de logiciels standards (Word et Excel). D. Cadre politique, juridique et institutionnel Le contexte politique et juridique du secteur environnemental et social au Burkina Faso est défini par l'existence de documents de politiques notamment le Plan d’Action National pour l’Environnement (1991-2005) et son Plan pour l’Environnement et le Développement Durable (2005- 2020). A cela s’ajoutent le Programme Cadre de Gestion des ressources forestières et fauniques et le Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN/LCD) et, la politique sectorielle de l’énergie 2014-2025. Au plan législatif et règlementaire on peut citer principalement la Constitution du Burkina Faso, la loi N° 006-2013/AN du 02 avril 2013, portant Code de l’environnement au Burkina Faso, la Loi n° 7 034-2012/AN du 02 juillet 2012, portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF) au Burkina Faso, la Loi n°003/2011/AN du 05 Avril 2011 portant Code forestier, et le décret N°2015-1187/ PRESTRANS/ PM/MERH/ MATD/ MAE / MARHASA /MRH /MICA /MHU /MIDT/ MCT du 22 octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l’évaluation environnementale stratégique, de l’étude et de la notice d’impact environnemental et social. Le cadre légal est complété par les Conventions internationales ratifiées ou signées par l’État burkinabè qui font d’office partie intégrante de l’arsenal juridique du pays. La présente NIES est également soumise aux exigences des politiques environnementales et Sociales de la Banque mondiale jugées pertinentes pour ce sous projet. Il s’agit des OP : 4.01 (Evaluation environnementale), OP 4.11 (Ressources culturelles physique) et 4.12 (Réinstallation). Pour les aspects de VBG et de VCE, le sous projet sera mis en œuvre conformément à la Note de Bonnes Pratiques pour lutter contre les violences sexistes dans le cadre du financement de projets d’investissement comportant de grands travaux de génie civil (septembre 2018), de la Banque mondiale. Au plan institutionnel, la mise en œuvre du sous projet est sous la maîtrise d’ouvrage de la SONABEL qui est sous la tutelle technique du Ministère de l’Energie. L’Agence Nationale des Evaluations Environnementales (ANEVE) placé sous la tutelle du Ministère l’Environnement, de l’Économie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC) assure l’approbation des TDR, des rapports d’évaluation environnementale et sociale et le suivi externe de la mise en œuvre des PGES. Plusieurs ministères et organismes sont également concernés par la mise en œuvre de ce sous projet dont notamment : (i) le Ministère de l’Energie, à travers l’UCP/PASEL et la SONABEL qui dispose en son sein d’un Département Normalisation Environnement et Qualité (DNEQ) ; (ii) des structures déconcentrées et décentralisées comme les Mairies de Bana, Kona et Dédougou. E. Quelques données de base biophysique et socio-économique La zone d’accueil du sous-projet est située dans la zone soudanienne du Burkina Faso, elle est sous l’influence de l’alternance de deux (02) saisons bien distinctes régies par les précipitations, les températures, l’humidité relative, le régime éolien, l’ensoleillement, etc. Elle est comprise dans la bande dont les isohyètes sont compris entre 700 et 1000 mm (Atlas du Burkina, 2006). La saison pluvieuse dure environ 5 mois (de juin à octobre) avec une pluviométrie moyenne annuelle de 782,94 mm pour une température moyenne annuelle de 29°C et des pics pouvant atteindre 40 °C durant la saison sèche. Le relief de la zone d’accueil du sous projet est une vaste plaine d’altitude n’excédant pas 300 m au Nord de la zone du sous projet. Il est ensuite constitué d’une succession de croupes et de vallons évasés, parsemée de buttes isolées. Mis en place au cours de la période Précambrienne, le socle géologique de la zone est constitué de gneiss diversifiés, des leptynites, de migmatites à biotite, de migmatites à biotite-amphibole, de migmatites et de granites indifférenciés. Sur l’ensemble de la zone on rencontre des formations du socle (granite), des formations métamorphiques (migmatiques) associées à des formations sédimentaires et des formations volcaniques. Ce relief devient de plus en plus accidenté avec la présence de collines dans les Communes de Kona et de Bana. Le réseau hydrographique de la zone d’accueil du sous projet appartient au bassin versant inférieur du fleuve Mouhoun. Les eaux de surface reçues rejoignent en majorité le fleuve Mouhoun qui constitue le cours d’eau principal, formant un coude au Nord de la ville de Dédougou et servant de frontière naturelle avec les Communes de Sono, Bourasso et Sanaba. On note également la dispersion de cours d’eau secondaires intermittents dont les plus importants sont le Karouké et le Koyaré qui ont une incidence sur la dynamique hydrologique de la ville, avec une direction d’écoulement orientée du Nord-Ouest vers le Sud-Est. On rencontre principalement trois (03) classes de sols dans la zone d’accueil du sous projet qui sont : (i) les sols à sesquioxydes et matière organique rapidement minéralisée qui occupent près de 75 % de la zone d’emprise directe ; (ii) les sols peu évolués pour près de 16 % de couverture ; (iii) les sols 8 à Mull ou sols brunifiés pour 19 %. On rencontre des sols à texture moyenne et des sols à texture fine. La structure est polyédrique mais parfois prismatique en profondeur où s'observent souvent des caractères vertiques (slickensides). Située dans le territoire phytogéographique soudanien septentrional (GUINKO S. 1991), la zone d’accueil du sous projet renferme plusieurs types de formations végétales : - la savane arbustive à arborée constitue la formation végétale la plus dominante avec comme espèces dominantes Vitellaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Lannea microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ficus gnaphalocarpa, Detarium microcarpum, etc. ; - la strate arbustive est dominée par les combrétacées ; - les herbacées sont dominées par Andropogon gayanus ; - les forêts galeries qui sont les formations végétales les moins représentées se situent le long des cours d’eau. Dans la zone d’accueil du sous projet les ressources fauniques sont en régression, non seulement du point de vue des effectifs mais surtout de la diversité des espèces. Les ressources fauniques se résument de nos jours à de petits et quelques gros mammifères dans les zones de savane arborée (porc-épic, lièvres, phacochères, céphalophes, antilopes, etc.) ; une faune aviaire assez variée (tourterelles, sarcelles, grands calaos, pintades, perdrix, éperviers). Les ressources halieutiques rencontrées dans la zone d’accueil du sous projet, surtout dans le Mouhoun, sont composées de plus de 100 espèces réparties dans environ 24 familles et 59 genres. Neuf (09) familles sont principalement exploitées : Cichlidae, Centropomidae, Mochokidae, Clariidae, Bagridae, Claroteidae, Characidae, Mormyridae, Osteoglossidae. La population de la zone d’accueil du sous projet est estimée à 171 669 habitants selon les projections de l’INSD actualisées par SERF en 2020. Cette population compte 48,88% de femmes (Commune de Bana), 48,28 % de femmes (Commune de Kona) et 50,63 % de femmes dans la Commune de Dédougou. La structure de la population est différente selon les Communes traversées par le couloir de la future ligne HT. Les principaux groupes ethnies dans la Commune de Bana sont : les Marka qui sont les premiers habitants suivis des Bwaba, des peulhs et des Mossé. F. Enjeux environnementaux et sociaux De l’analyse de l’environnement biophysique et socio-économique, il est ressorti un certain nombre d’enjeux environnementaux auxquels il faudra accorder une attention durant l’exécution des travaux : - la protection du sol contre l’érosion ; - la préservation de la qualité de l’eau ; - la bonne gestion des déchets ; - la préservation de la végétation ; - la préservation de la santé (IST/VIH et COVID 19) et du cadre de vie ; - la préservation de la quiétude des populations riveraines; - la sécurité des travailleurs et des populations riveraines ; - le respect des us et coutumes. G. Description du sous projet La ligne Wona-Dédougou sera d’ossature 90 kV, d’une longueur totale d'environ 54,70 km, construite en simple terne avec des pylônes treillis, en conducteur ASTER de section 228 mm² et muni de câble de garde à fibre optique. Les caractéristiques de cette ligne sont présentées dans le tableau suivant. Caractéristiques techniques de la ligne Wona-Dédougou Tension nominale 90 kV Tension la plus élevée du réseau 100 kV Nombre de ternes 1 Câble de phase : 9  Type AAAC (Almélec)  Dénomination ASTER 228  Nombre par phase 1 Câble de garde à fibres optiques (CGFO) :  Nombre 1  Isolation Non Isolateurs : Type Isolateurs composites Pylônes :  Type Treillis  Armement Triangle  Fondations Béton /béton armé Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / Bm, Décembre 2016 Principales activités du sous projet Les activités techniques associées au sous projet concernant la construction et l’exploitation de la ligne sont présentées dans le tableau suivant. Phase Désignation Activités Balisage du couloir de la ligne Aménagement de la piste d’accès au couloir de la ligne Établissement de la zone des Nettoyage général du couloir de la ligne (défrichage), travaux/ Aménagement du Terrassement et nivellement du couloir de la ligne couloir de la ligne Fouille, excavation et remblais dans le couloir de la ligne Construction de bureau de chantiers Repérage des pylônes, Travaux Génie civil Etude géotechnique Fondations des pylônes, Installation de la grille de mise à la terre Construction Assemblage des pylônes, Montage des structures Installation des pylônes, d’acier et installations et des Montages des armements et des isolateurs équipements Cordage des câbles Raccordements électriques, Essai de mise en service Formation des agents d’exploitation Essai et mise en service Gestion des déchets industriels banals (DIB), des déchets verts (DV), des déchets inertes (DI), des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des déchets industriels dangereux (DID); Entretien de la piste d’accès à la ligne, Exploitation et suivi Entretien des pistes de passage, quotidien L’élagage des arbres Survol aérien Inspections périodiques Exploitation Gestion des déchets industriels banals (DIB), des Maintenance déchets verts (DV), des déchets inertes (DI), des préventive/curative déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des déchets industriels dangereux (DID) ; Remplacement équipements défaillant, 10 Phase Désignation Activités Réparation des pannes électrique et électronique SERF Burkina NIES de la ligne 225 kV Pâ- Diébougou et APD, août 2020 H. Impacts environnementaux et sociaux positifs du sous projet Les activités prévues dans le cadre du sous projet apporteront des avantages environnementaux, sociaux et économiques certains aux populations dans la zone du projet.  Au plan social, les impacts positifs se manifestent par la création d'emplois et la réduction de la pauvreté, le développement des activités commerciales et génératrices de revenus, l’amélioration de la performance des centres d’éducation et de formation, le renforcement de la capacité des élèves. I. Impacts environnementaux et sociaux négatifs du sous projet La mise en œuvre du sous projet engendrera des impacts négatifs environnementaux, sociaux et économiques certains.  Au plan social, les impacts négatifs de la mise en œuvre du sous projet sont entre autres la démolition de 75 bâtisses dans l’emprise de la ligne, les nuisances sonores, les déplacements involontaires, les pertes de revenus, la perturbation des us et coutumes, etc.  Au plan environnemental, les impacts négatifs sont : la perte de 3475 pieds d’arbres privés, la perte de la faune, la perturbation des habitats fauniques, de diverses pollutions des sols, des eaux de surface et de l’air, etc. Dans tous les cas, les différentes alternatives, l’organisation des chantiers et le renforcement de capacités des acteurs se font de façon à minimiser ces impacts. J. Les principaux risques Les principaux risques liés aux travaux sont : - les risques de conflits sociaux en cas de non emploi des travailleurs locaux ; - les risques d’accidents professionnels pendant les travaux ; - les risques de violences basées sur le genre; - les risques de propagation des MST/SIDA et de la COVID 19; - le risque d’accidents de travail et de circulation, - les risques d’électrocution en phase d’exploitation de la ligne. K. Mesures de bonification et d’atténuation Les principales mesures de bonification sont : - élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion des déchets ; - aménager et stabiliser les aires de vidange afin de les imperméabiliser ; - recueillir les huiles usées dans des contenants étanches en vue de leur recyclage ou réutilisation ; - installer des sanitaires appropriés et en nombre suffisant dans la base-vie ; - stocker de manière adéquate les hydrocarbures conformément aux normes en la matière ; - limiter la vitesse des camions à 30 km/heure; - élaborer et mettre en œuvre un Plan d’Action de Réinstallation ; - impliquer les communautés locales. L. Les principales mesures d’atténuation des risques probables liés aux travaux sont : Les principales mesures d’atténuation des risques probables liés aux travaux sont : - élaborer et mettre en œuvre un plan de recrutement des populations locales afin d’éviter les conflits sociaux ; - mettre en œuvre le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) ; - élaborer et mettre en œuvre un plan particulier de sécurité et protection de la santé pour réduire les risques d’accidents professionnels pendant les travaux ; - prendre des dispositions pour prévenir, atténuer et sanctionner les cas d’abus envers la population riveraine ; 11 - adopter et vulgariser un code de bonne conduite auprès des travailleurs et des populations riveraines ; - élaborer et mettre en œuvre un Plan d’Information Education Communication (PIEC) au profit des populations riveraines et des ouvriers sur les IRA, IST, VIH-SIDA et VBG. M. Indicateurs essentiels de performance Les indicateurs essentiels à considérer en vue d’évaluer la performance environnementale et sociale du projet sont : - % des PAP indemnisées – objectif 100% - % des plaintes enregistrées traitées - objectif 100% - % de réussite des plants mis en terre pour le reboisement compensatoire - objectif 100% - % des ouvriers respectant le port d’EPI -objectif 100% % de séances d’IEC prévues réalisées en fonction des cibles – objectif 100%. - % des personnes accidentées enregistrées prises en charge – objectif 100% - % des personnes vulnérables ayant fait l’objet d’abus sexuels par le personnel de l’entreprise identifiées et prises en charge – objectif 100% - % de bacs de collecte des déchets prévus mis en place – objectif 100% - % des sites d’emprunt réhabilités – objectif 100% - % des PAP choisies de façon aléatoire appréciant positivement le mécanisme de gestion des plaintes – objectif 100%. N. Prise en compte du genre Le sous projet intègrera des actions en faveur de la promotion des femmes, des jeunes, des personnes vivant avec un handicap et des personnes âgées afin d’accroître l’impact socio-économique en faveur des personnes les plus vulnérables. O. Rôles et responsabilités de la mise en œuvre et du suivi du PGES Plusieurs structures interviennent dans la mise en œuvre et le suivi du PGES. Il s’agit entre autres de : - la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) qui assurera la coordination du projet et aura la responsabilité de la gestion environnementale et sociale du projet. Elle dispose en son sein d’un expert chargé des questions environnementales et sociales pour préparer les dossiers et garantir l’effectivité de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux ; - l’Agence Nationale des Evaluations Environnementales (ANEVE, ex BUNEE) fait partie des structures rattachées du Ministère en charge de l'environnement. L’ANEVE représente le bras armé du ministère pour la mise en œuvre de la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement. Le ANEVE a également pour mission d’approuver la présente étude et de participer au suivi du PGES ; - le Ministère en charge de la santé assurera le suivi des maladies (IRA, IST, SIDA, etc.; - l’entreprise chargée de l’exécution physique des travaux sur le terrain, assurera également la mise en œuvre des mesures inscrites dans le PGES. Elle assurera aussi la réalisation d’éventuelles mesures d’atténuation complémentaires identifiées dans le cadre des activités de suivi et de surveillance environnementale ; - la Mission de Contrôle (MdC) assurera la supervision et le contrôle de l’ensemble des travaux exécutés par l’entreprise ; - les Communes de Bana, de Kona et de Dédougou participeront au suivi, à la sensibilisation des populations, aux activités de mobilisation sociale. Chaque Commune va assurer le suivi de proximité de la mise en œuvre des recommandations du PGES. Elle participera à l’adoption et à la diffusion de l’information contenue dans le PGES et veillera à la surveillance des infrastructures réalisées ; - les associations, ONG et autres organisations de la société civile participeront aux consultations du public et au séminaire de restitution, examineront le document du PGES, informeront et 12 sensibiliseront les parties prenantes sur les aspects environnementaux et sociaux liés aux travaux et à la mise en œuvre du projet ; - la Banque mondiale veillera à la prise en compte de toutes les exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre et le suivi du projet et ce, conformément aux politiques opérationnelles déclenchées par le projet. P. Renforcement des capacités Le renforcement des capacités visera outre les services techniques, les conseils municipaux des Communes de Bana, de Kona et de Dédougou qui vont assurer la gestion et le suivi du sous projet. Un atelier de formation sur la gestion environnementale et sociale pendant la mise en œuvre du projet sera organisé à leur profit par la SONABEL avant le lancement du Projet. Les formations comprendront des thèmes variés parmi lesquels on peut citer : le processus d’évaluation environnementale et sociale, le suivi et la surveillance environnementale et sociale, la mise en œuvre du PAR, la Santé- hygiène et sécurité, le mécanisme de gestion des plaintes, la Violence Basée sur le Genre. Q. Consultations publiques Dans le cadre de cette NIES, des séances de consultations des parties prenantes ont été réalisées du 03 au 15 Août 2020 avec les parties prenantes constituées de responsables administratifs, de structures techniques, des associations, des ONG et des populations des localités affectées par le tracé de la ligne. A l’issue de différentes rencontres de consultation publique, la population adhère pleinement à la réalisation du projet et a formulé des suggestions et recommandations qui se résument à : - dédommager les PAP pour tous les biens qui seront impactés par le projet ; - privilégier la main d’œuvre locale ; - sensibiliser les populations sur les maladies et les risques sécuritaires ; - informer, sensibiliser et initier un dialogue entre l’entreprise et les populations riveraines pour favoriser la quiétude durant les travaux ; - impliquer les populations dans la surveillance des installations du sous projet. R. Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) Le mécanisme de gestion de plaintes est bâti sur la base du Mécanisme de Gestion des Plaintes élaboré par le PASEL, qui privilégie la résolution à l’amiable des plaintes, afin de réduire sensiblement le recourt à la justice formelle qui, du fait des procédures qui lui sont spécifiques, peuvent impacter le chronogramme de mise en œuvre des travaux. Des campagnes d’information devront être menées afin que les populations soient suffisamment informées de l’existence de ce mécanisme. S. Budget global estimatif du PGES L’estimation financière du PGES s’élève sans le coût du démantèlement (453 537 906 FCFA) à 193 339 650 FCFA dont 129 289 650 FCFA sont pris en charge par le projet et 64 050 000 FCFA sont pris en charge par l’entreprise. 13 NON-TECHNICAL SUMMARY A. Context and justification of the Wona-Dédougou power line construction sub-project The 90 kV Wona - Dédougou power line construction project is being carried out as part of the implementation of the PNDES, in particular the policy for the development of energy infrastructure in Burkina Faso. The sub-project area straddles the Communes of Bana, Kona (Balés province) and Dédougou (Mouhoun province) in the Boucle du Mouhoun region. This is a strip, 50 m wide and 54.70 km long, which will house the future 90 KV line between Wona and Dédougou (village of Souri). It is carried out as part of the implementation of component 1 of the Electricity Sector Support Project (PASEL, additional financing 2 and co-financed by the Government of Burkina Faso (BF) and the World Bank for a period of eight years (2014-2021). The construction of this power line will certainly lead to positive impacts but also negative impacts on socio-economic and biophysical environments throughout its route. This is how the realization of this present Environmental and Social Impact Statement (ESIN) was deemed necessary in order to comply with national requirements and those of the World Bank (WB) for environmental and social assessments. B. ESIN goals The objective of this Environmental and Social Impact Notice (ESIN) is:  to determine and measure the nature and level of environmental and social risks and effects, including the risks of gender-based violence, hygiene and health, that may be generated by the construction of the power line, assess and propose measures to remove, mitigate and offset negative effects and improve positive impacts;  identify appropriate monitoring and monitoring indicators, as well as institutional arrangements for the implementation of these measures. C. Methodology The methodology adopted in this study has been participatory in promoting the consideration of all stakeholders in achieving the results. It was as follows: (a) framing meeting between SONABEL and the consultant, which allowed for agreement on a clear understanding of the terms of reference (ToR); (b) a SERF reconnaissance mission with the support of SONABEL to get an overview of the area selected for the construction of the power line; (c) the documentary review that collected data on the physical, demographic, social, economic and cultural characteristics of the sub-project area; (d) the finalization of animation and data collection tools for the collection of socio-economic data and the conduct of consultations; (e) data processing and analysis. All the data collected from the documentary review, interviews were processed and analyzed using standard software (Word and Excel). D. Legal and institutional framework The political and legal context of the environmental and social sector in Burkina Faso is defined by the existence of policy documents including the National Action Plan for the Environment (1991- 2005) and its Plan for Environment and Sustainable Development (2005-2020). In addition, the Framework Programme for the Management of Forest and Wildlife Resources and the National Action Plan for Combating Desertification (PAN/LCD) and the Energy Sector Policy 2014-2025. In terms of legislation and regulation, we can mainly mention the Constitution of Burkina Faso, Law No. 006-2013/AN of 02 April 2013, bearing Burkina Faso's Environment Code, Law 034-2012/AN of 02 July 2012, bringing Agrarian and Foncière Reorganization (RAF) to Burkina Faso, Law No.003/2011/AN of 05 April 2011 bearing forest code, and decree No.20151187/ PRESTRANS/ PM/MERH/ MATD/ MAE / MARHASA /MRH /MICA /MHU /MIDT/ MCT of 02 September 2015 covering conditions and procedures for the completion and validation of the strategic environmental assessment, study and environmental and social impact instructions. 14 At the institutional level, the implementation of the sub-project is under the control of SONABEL, which is under the technical tutelage of the Ministry of Energy. The National Office of Environmental Assessments (ANEVE) under the tutelage of the Ministry of Environment, Green Economy and Climate Change (MEEVCC) ensures the approval of the ToRs, environmental and social assessment reports and the monitoring of the implementation of the ESMP. Several ministries and agencies are involved in the implementation of this sub-project, including: (i) Ministry of Energy, through the UCP/PASEL and SONABEL, which has a Department for Environmental and Quality Standards (DNEQ); Deconcentrate and decentralized structures such as the municipality of Bana, Kona and Dedougou are also affected by the implementation of the sub-project. The legal framework is complemented by international conventions ratified or signed by the Burkinabe state, which are automatically an integral part of the country's legal arsenal. This ESIN is also subject to the requirements of the World Bank's Environmental and Social Policies, which are considered relevant to this sub-project. These are POs: 4.01 (Environmental Assessment), OP 4.11 (Physical Cultural Resources) and 4.12 (Resettlement). For the GBV and VAC aspects, the sub-project will be implemented in accordance with the Good Practices Note to Combat Gender-based Violence as part of the financing of investment projects involving major civil engineering works (September 2018) of the World Bank. E. Some basic biophysical and socio-economic data The sub-project area is located in the Sudanian zone of Burkina Faso, it is under the influence of the alternation of two (02) very distinct seasons governed by precipitation, temperatures, relative humidity, wind regime. , sunshine, etc. It is thus included in the band whose isohyets are between 700 and 1000 mm (Source: Atlas du Burkina, 2006). The average rainfall which lasts about 5 months (from June to October) is 782.94 mm for an average annual temperature of 29 ° C with peaks of up to 40 ° C during the dry season. The relief is a vast plain with an altitude not exceeding 300 m north of the sub-project area. It then consists of a succession of ridges and flared valleys, dotted with isolated mounds. Established during the Precambrian period, the geological base of the town consists of diversified gneisses, leptynites, biotite migmatites, biotite-amphibole migmatites, migmatites and undifferentiated granites. Throughout the area we find basement formations (granite), metamorphic formations (migmatique) associated with sedimentary formations and volcanic formations. This relief becomes more and more rugged in the municipalities of Kona and Bana. The hydrographic network of the sub-project area belongs to the lower watershed of the Mouhoun river. The surface waters received mostly join the Mouhoun River which constitutes the main watercourse, forming a bend to the north of the town of Dédougou and serving as a natural border with the municipalities of Sono, Bourasso and Sanaba. We also note the dispersion of intermittent secondary rivers, the most important of which are the Karouké and the Koyaré, which have an impact on the hydrological dynamics of the city with a flow direction oriented from the North-West to the South-East. There are mainly three (03) classes of soils in the sub-project area, which are: (i) sesquioxide soils and rapidly mineralized organic matter which occupy nearly 75% of the direct right- of-way; (ii) poorly developed soils for nearly 16% of cover; (iii) mull soils or brunified soils for 19%. The texture is medium to fine. The structure is polyhedral but sometimes prismatic in depth where vertic characters (slickensides) are often observed. Located in the northern Sudanian phytogeographic territory (Source: GUINKO S. 1991), the sub- project area contains several types of plant formations, they are: - shrub to tree savanna constitutes the most dominant plant formation with the dominant species Vitellaria paradoxa (shea), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Lannea microcarpa (grape), Tamarindus indica (tamarind), Ficus gnaphalocarpa, Detarium microcarpum, etc. - the shrub layer is dominated by the combretaceae. 15 - herbaceous plants are dominated by Andropogon gayanus. - gallery forests, which are the least represented plant formations, are located along watercourses. Wildlife resources are in decline, not only in terms of numbers but above all in terms of species diversity. Fauna resources nowadays are reduced to small and a few large mammals in wooded savannah zones (porcupine, hares, warthogs, duikers, antelopes, etc.); a fairly varied birdlife (turtledoves, teals, hornbills, guinea fowl, partridges, hawks). the halieutic resources encountered especially in Mouhoun are made up of more than 100 species distributed in approximately 24 families and 59 genera. Nine (09) families are mainly exploited: Cichlidae, Centropomidae, Mochokidae, Clariidae, Bagridae, Claroteidae, Characidae, Mormyridae, Osteoglossidae. The population of the sub-project area is estimated at 171,669 inhabitants according to INSD projections updated by SERF in 2020. This population is 48.88% women (Commune of Bana), 48.28% women (Commune of Kona) and 50.63% of women in the Commune of Dédougou. The structure of the population is different depending on the municipalities crossed by the corridor of the future HT line. The main ethnic groups in the Commune of Bana are: the Marka who are the first inhabitants, followed by the Bwaba., The Peulhs and the Mossé. F. Environmental and social issues From the analysis of the biophysical and socio-economic environment, a number of environmental issues have emerged that will need attention during the work: - Preserving the quality of the landscape in the sub-project area; - Protecting the soil from erosion - Preserving air quality - Preserving water quality - Good waste management - Preservation of vegetation - preservation of health (IST/HIV and COVID 19) and the living environment; - Preserving the tranquility of the people living along the river; - the safety of workers and people living along the river; - respect for customs and customs. G. Description of the sub-project The Wona-Dedougou line will have a 90 kV backbone, a total length of about 63 km, built in single circuit with lattice pylons, in ASTER conductor of 228 mm² section and equipped with an optical fiber ground wire. The characteristics of this line are presented in the following table. Technical characteristics of the Wona-Dédougou line Nominal voltage 90 kV Highest network voltage 100 kV Number of dull 1 Phase cable  Type AAAC (Almélec)  Dénomination ASTER 228  number per phase 1 Fiber optic ground wire  nombre 1  Isolation Non Insulation: Type Isolateurs composites Pylon:  Type Treilli 16  Armament Triangle  Concrete Béton /béton armé H. Potential positive environmental and social impacts of the project The activities planned under the project will bring certain environmental, social and economic benefits to the populations in the project area. - At the environmental level, the positive impacts are manifested by the realization of compensatory reforestation in the municipalities of Bana, Kona and Dédougou and the restoration of the site to avoid the phenomenon of erosion and soil subsidence to allow protect the biophysical environment. - At the social level, the positive impacts are manifested by job creation and poverty reduction, the development of commercial and income-generating activities, the improvement of the performance of education and training centers, the strengthening of the capacity of the pupils etc. I. Potential negative environmental and social impacts of the project I. Potential negative environmental and social impacts of the project The implementation of the project will generate certain negative environmental, social and economic impacts. - At the social level, the negative impacts of the implementation of the project are among others the demolition of 75 buildings in the right-of-way of the line, the risk of work and traffic accidents, social conflicts between local populations and site personnel following the non-recruitment of local populations, noise pollution, the risk of the spread of STD / AIDS, involuntary displacement, loss of income, disruption of habits and customs, etc. - At the environmental level, the negative impacts are: the loss of 3,475 private trees, the loss of wildlife, the disruption of wildlife habitats, various pollution of the soil, surface water and air, etc. In all cases, the various alternatives, the organization of work sites and the capacity building of stakeholders are done in such a way as to minimize these impacts. J. The main likely risks The main likely risks associated with the work are: - the average risks of social conflict if local workers are not employed; - The average risk of work-related accidents during construction; - The risks of gender-based violence - the risk of spread of STIs/HIV/AIDS - the risk of electrocution during the operating phase of the line. K. Bonus and mitigation measures The main bonus measures are: - develop and implement a compensatory reforestation plan; - develop and implement an information, education and communication plan (iec) for workers and people living along the river; - develop and implement a waste management plan - develop and stabilize drain areas to waterproof them; collect used oils in watertight containers for recycling or reuse; - install adequate and adequate sanitary facilities in the life base; - adequately storing hydrocarbons in accordance with hydrocarbon standards; - limit truck speeds to 30 km/h - develop and implement a resettlement action plan - involve local communities. L. The main measures to mitigate the likely risks associated with the work are: The main measures to mitigate the likely risks associated with the work are: 17 - develop and implement a plan to recruit local populations to avoid social conflicts. - Implementing the Complaint Management Mechanism (MGP); - Develop and implement a specific health safety and protection plan to reduce the risk of work- related accidents; - Take steps to prevent, mitigate and punish cases of abuse against the people living on the shoreline; - adopt and popularize a code of conduct with workers and people living along the river; - develop and implement an Education Communication Information Plan (PIEC) for the benefit of coastal populations and workers on IRA, STIs, HIV/AIDS and GBV. M. Key performance indicators Key indicators to consider in assessing the environmental and social performance of the project are: - % of paid PAPs - % of registered complaints dealt with - % success target of plants planted for compensatory reforestation - % of workers complying with the port of EPI - % of planned EIT sessions conducted according to targets - % of registered injured persons in care - % of vulnerable people who have been sexually abused by company staff identified and cared for % of collection bins planned waste - % of rehabilitated loan sites - % of randomly selected PAPs, positively appreciating the complaints management mechanism. N. Gender consideration In the context of gender, it is recommended that gender issues be systematically involved in the implementation of the project. O. Roles and responsibilities for implementing and monitoring the GSP Several actors are involved in the implementation and monitoring of the PGES. These include: - Burkina Faso's National Electricity Corporation (SONABEL), which will coordinate the project and will be responsible for the environmental and social management of the project. It has an expert in charge of environmental and social issues to prepare the files and ensure the effectiveness of taking environmental and social aspects into account; - The National Office of Environmental Assessments (ANEVE) is one of the structures attached to the Ministry of Environment. THE UNEE is the ministry's arm for the implementation of the environmental impact assessment procedure. THE UNEJ is also tasked with approving this study and participating in the monitoring of the PGES; - The Ministry of Health will monitor diseases (IRA, STIs, AIDS, etc.); - the company responsible for the physical execution of the field work will also ensure the implementation of the measures inscribed in the PGES. It will also ensure the implementation of possible complementary mitigation measures identified in the context of monitoring and environmental monitoring activities; - The Control Mission (MdC) will supervise and control all the work carried out by the company; - the municipality of Bana, Kona and Dedougou, will participate in the follow-up, the awareness of the population, the activities of social mobilization. Each municipality will monitor the implementation of the ESPM recommendations closely. It will participate in the social mobilization, adoption and dissemination of the information contained in the PGES and will monitor the infrastructure carried out; - associations, NGOs and other civil society organizations will participate in public consultations and restitution seminars, review the ESPM document, inform and raise stakeholder awareness of the environmental and social aspects of the project's work and implementation; 18 - The Islamic Development Bank ensures that all environmental and social requirements are taken into account in the implementation and monitoring of the project, in accordance with the operational policies triggered by the project. P. Strengthening capacities In addition to the technical services, the capacity building will include the municipal councils of the municipalities of Bana, Kona and Dedougou, which will manage and monitor the Project. A training workshop on environmental and social management during the implementation of the project will be organized for their benefit by SONABEL before the launch of the Project. The training will include a variety of topics, including: the environmental and social assessment process, environmental and social monitoring and monitoring, the implementation of the AER, Health and Health and Safety, the Complaint Management Mechanism, Gender-Based Violence. Q. Public consultations As part of this NIES, stakeholder consultation sessions were held from August 3 to 15, 2020 with stakeholders made up of administrative officials, technical structures, associations, NGOs and populations of localities affected by the route. of the line. At the end of various public consultation meetings, the population fully supports the implementation of the project and made suggestions and recommendations which can be summarized as: - compensate all property that will be impacted by the project; - favor the local workforce; - sensitize populations on diseases and security risks; - informing, raising awareness and initiating a dialogue between the company and neighboring populations to promote peace of mind in the works; - involve the populations in the monitoring of the sub-project installations R. Complaint Management Mechanism (MGP) The Complaint Management Mechanism is built on the basis of the Complaint Management Mechanism developed by PASEL, which focuses on the amicable resolution of complaints. Information campaigns will need to be carried out so that people are sufficiently informed of the existence of the Complaint Management Mechanism, which advocates an amicable resolution of complaints; anything that will significantly reduce the use of formal justice which, because of its specific procedures, can affect the chronogram of implementation of the work. S. Estimated overall budget of the PGES The financial estimate of the ESMP is without the cost of dismantling (453,537,906 FCFA) to 193,339,650 FCFA of which 129,289,650 FCFA are supported by the project and 64,050,000 FCFA are supported by the company 19 1. INTRODUCTION 1.1. Contexte Le Burkina Faso a obtenu de la Banque mondiale le financement du Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASEL) pour une durée de huit ans (2014-2021). Le projet s’exécute autour de quatre (4) composantes qui sont : - la Composante 1 mise en œuvre par la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL), vise à renforcer la sécurité de l’approvisionnement en électricité ; - la Composante 2 mise en œuvre par l’Agence Burkinabé de l’Electrification Rurale (ABER, ex-FDE), vise à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones rurales cibles ; - la Composante 3 mise en œuvre par l’Unité de Coordination du Projet (UCP/PASEL), vise à assurer l’efficacité énergétique dans les zones cibles ; - la Composante 4 exécutée par l’UCP/PASEL, vise à assurer le renforcement institutionnel et le développement des capacités. La construction de la ligne de transport électrique 90 KV Wona Dédougou relève de la composante 1 et est prise en charge dans le cadre du financement additionnel 2 du PASEL. La zone du sous projet est à cheval entre les Communes de Bana, de Kona (Province des Balés) et la Commune de Dédougou (Province du Mouhoun) dans la Région de la Boucle du Mouhoun. Il s’agit d’une bande, d e 50 m d’envergure et longue de 54,70 km, qui abritera la future ligne de 90 KV entre Wona et Dédougou (village de Souri). L’exécution d’un tel projet implique des acquisitions de terres dans le couloir de la ligne et va engendrer des impacts environnementaux et socio-économiques. Conformément au Décret n°2015- 1187 du 22 octobre 2015, portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l’EES, de l’EIES et de la NIES, les projets d’investissement publics ou privés susceptibles de porter atteinte à l’environnement, sont soumis soit à une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), soit à une Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES), soit à des prescriptions environnementales et sociales, selon leur nature techniques, leur ampleur et selon la sensibilité de leurs milieux d’implantation. Le PASEL a été classé en « catégorie B » selon les critères de catégorisation environnementale et sociale de la Banque mondiale. Toutefois, les sous-projets peuvent être classés en catégorie B ou soumis à des prescriptions environnementales et sociales (PES) conformément aux dispositions nationales en la matière. Les sous projets de catégorie A seraient inéligibles au financement. Le sous-projet de construction de la ligne Wona -Dédougou est classé dans la catégorie « B » selon les critères de catégorisation environnementale et sociale de la Banque mondiale et la règlementation du Burkina Faso. Par conséquent, une Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) avant sa réalisation est requise. C’est dans ce contexte que le PASEL a initié la réalisation de la présente Notice d’impact environnemental et social (NIES). Cette étude permettra d’identifier des mesures adéquates d’atténuation des impacts négatifs pendant les différentes phases de réalisation du sous projet. Elle est assujettie aux procédures d’instruction et de validation par l’Agence Nationale des Evaluations Environnementales (ex BUNEE) et la Banque mondiale. 1.2. Objectifs de la Notice d’Impact Environnemental et Social Les objectifs généraux de la Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) sont : - identifier les éléments sensibles existant dans l'environnement de la zone d’implantation du sous- projet de construction de la ligne 90 kV Wona-Dédougou ; - déterminer les activités du sous-projet susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement ; - évaluer les impacts et risques potentiels du sous-projet ; et - recommander des mesures et actions de bonification des impacts positifs et d'atténuation des impacts négatifs afin de garantir la durabilité environnementale et sociale du sous-projet. 20 De manière spécifique, l’étude va consister à : - décrire de façon synthétique l’ensemble du sous-projet et le contexte de sa réalisation (raisons et justifications environnementales, sociales et techniques du choix du sous-projet) ; - décrire les caractéristiques biophysiques et humaines de l’environnement dans lesquelles les activités du sous-projet auront lieu, et mettre en évidence les contraintes majeures qui nécessitent d’être prises en compte au moment de la préparation du terrain, la réalisation des infrastructures et de leur exploitation ; - faire une analyse des variantes/alternatives du projet (options avec ou sans projet) ; - identifier et analyser les impacts potentiels (positifs et négatifs ; directs et indirects, cumulatifs ou associés) du sous-projet. Cette analyse des impacts devra considérer les risques de violences basées sur le genre et les conflits sociaux ainsi que l’emploi des mineurs (travail des enfants) ; - présenter la méthodologie d'évaluation de l'importance des impacts de manière qualitative et/ou quantitative. ; - évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels dus aux activités du sous-projet ainsi que les risques portant sur les travaux de construction (analyse et gestion des risques et accidents) ; - évaluer les besoins de collectes et de gestion des déchets; - mener une revue des cadres politiques, légaux et institutionnels en matière d’environnement et en rapport avec les activités du sous-projet ; - identifier toutes les lacunes qui pourraient exister et faire des recommandations pour les combler dans le contexte des activités du sous-projet ; - examiner les conventions et protocoles dont le Burkina Faso est signataire en rapport avec les activités du sous-projet ; - évaluer les capacités disponibles (acteurs) pour mettre en œuvre les mesures environnementales et sociales et faire des recommandations appropriées, y compris les besoins en formation et renforcement des capacités ainsi que leurs coûts ; - préparer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) pour le sous-projet. Le PGES doit indiquer (a) les impacts environnementaux et sociaux potentiels résultants des activités du sous-projet ; (b) les mesures d’atténuation proposées ; (c) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures proposées ; (d) les indicateurs de suivi ; (e) les responsabilités institutionnelles pour la surveillance, le contrôle et le suivi de l’application des mesures proposées ; (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; (g) le calendrier pour l’exécution du PGES ; - définir un mécanisme de gestion des plaintes ; - réaliser des consultations des parties prenantes au sous-projet (bénéficiaires, PAPs, autorités administratives, religieuses et coutumières, populations, etc.) et les procès-verbaux y compris les listes de participants de ces consultations devront être annexés au rapport. 1.3. Résultat attendu Le résultat attendu de l’étude est la Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) des travaux de la ligne d’interconnexion Wona-Dédougou assortie d’un plan de gestion environnementale et sociale comprenant entre autres : (a) les mesures d’atténuation proposées ; (b) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures proposées ; (c) les indicateurs de suivi ; (d) les responsabilités institutionnelles pour la surveillance, le contrôle et le suivi de l’application des mesures proposées ; (e) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; (f) le calendrier pour l’exécution du PGES et (g) un mécanisme de gestion des plaintes. 1.4. Processus de réalisation de la NIES La réalisation de la Notice d’Impact Environnemental et Social s’est basée d’une part sur une analyse théorique de l’état initial de l’environnement physique, biologique et humain de la zone d’influence du projet et d’autre part, sur les résultats des enquêtes de terrain réalisées dans cette zone. Les principales étapes du processus de réalisation de la NIES en cohérence avec les exigences de la législation burkinabè sont présentées par la figure 1. 21 Figure 1 : Processus de la NIES au Burkina Faso SERF août 2020 1.5. Méthodologie La démarche de l’étude est déclinée ainsi qu’il suit : 1.5.1. Rencontre de cadrage avec les responsables du Projet Une rencontre de cadrage méthodologique avec les responsables de la SONABEL et du PASEL a eu lieu le 17 juillet 2020 pour la présentation de la démarche opérationnelle (outils de collecte de données. Aussi, au titre de l’insécurité dans les zones d’étude, il est ressorti qu’il ne s’agira pas d’assurer une escorte de sécurité aux équipes du cabinet, mais que sur le plan administratif des dispositions seront effectivement prises. Au titre de la COVID 19, il a été recommandé la réalisation des consultations des parties prenantes tout en respectant les mesures barrières. 1.5.2. Reconnaissance du site L’équipe de SERF avec l’appui de la SONABEL s’est rendue le 22 juillet 2020 sur le site. Cette sortie a permis de : - reconnaître le site et la zone d’emprise du sous-projet ; - introduire l’équipe de SERF Burkina auprès des premiers responsables des régions et des Communes concernées et des personnes ressources ; - informer les responsables des régions, des Communes et des villages concernés ainsi que des personnes ressources ; - solliciter l’appui des autorités de la zone d’étude pour la mobilisation des communautés lors du passage du consultant. 22 1.5.3. Revue bibliographique Le consultant a passé en revue la documentation disponible spécifique portant sur les données générales environnementales et sociales de la zone du sous projet (région de la Boucle du Mouhoun et Communes situées tout le long du tracé de la ligne), ainsi que sur les cadres juridiques, institutionnels et organisationnels en lien avec le sous projet. 1.5.4. Finalisation des outils d’animation et mise à niveau des équipes de collecte Après la rencontre de cadrage avec la coordination du projet et la SONABEL, le consultant a procédé à la finalisation des outils de collecte de données sur le terrain. Il s’agit des guides d’entretien, des fiches d’inventaire de la végétation et d’évaluation domaniale. Il a été ensuite constitué une équipe pour mener les entretiens rentrant dans le cadre de la consultation publique. Cette équipe a été également chargée d’actualiser l’inventaire des biens réalisé lors du « screening » environnement et social qui a abouti au choix du site. Une mise à niveau a été réalisée au niveau du bureau pour mieux expliquer aux équipes les différents paramètres à collecter et à évaluer. 1.5.5. Travaux de terrain Cette phase terrain a consisté en une visite minutieuse du site d’implantation et de ses environs, pouvant être influencés par la mise en œuvre du sous-projet. Elle a permis la collecte des données de base relatives aux caractéristiques environnementales et sociales, ainsi qu’une identification des éléments sensibles existants dans l’environnement de la zone du sous-projet (état de référence de la zone du sous projet). Cette étape a été également mise à profit pour engager des discussions avec les habitants riverains du tracé de la ligne en vue de recueillir leurs avis sur le sous projet. La démarche pour la collecte des données est décrite ci-après :  Présentation du Consultant aux responsables administratifs et techniques Les responsables du sous projet ont introduit le consultant auprès des services administratifs des localités à travers une lettre adressée au Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun. Les services techniques ont été informés du démarrage de l’étude par une correspondance du Gouverneur de la région afin de solliciter leur appui. Ces lettres ont facilité l’accès de l’équipe de SERF aux services techniques des Communes traversées par la ligne. Les rencontres avec les responsables administratifs et techniques ont permis d’établir un calendrier de rencontres pour le déroulement de l’étude dans le cadre de la consultation des parties prenantes et de la collecte des données détaillées sur l’environnement biophysique et socio-économique.  Rencontres de prise de contact avec les autorités des villages .L’équipe de SERF a rencontré les représentants des différents villages et secteurs ainsi que les propriétaires terriens pour les informer sur le projet, recenser les groupes sociaux présents en vue de l’organisation des consultations publiques et demander leur adhésion pour accompagner le processus de collecte de données.  Observation directe et collecte de données relatives à l’environnement biophysique et humain au niveau de la zone du sous-projet Dans le cadre de la présente étude, en vue d’apprécier les impacts du sous-projet sur l’environnement biophysique et humain, des visites de terrain ont été effectuées dans la zone concernée par le sous- projet (site du sous-projet). Ces visites de terrain ont permis d’avoir une idée détaillée de l’environnement biophysique et humain de la zone et du tracé de la ligne afin d’identifier les contraintes environnementales et sociales ainsi que les impacts probables durant les différentes phases du sous-projet. L’équipe a fait une analyse de l’état initial de l’environnement du site pour montrer les tendances (dégradation, équilibre, amélioration, etc.) des écosystèmes environnementaux (biophysiques, humains), en situation « sans projet », en vue d’en insérer plus tard les modifications imputables au sous-projet. Un accent particulier a été mis sur les activités d’inventaire des espèces floristiques et 23 faunistiques en précisant les espèces protégées ou espèces rares, d’intérêt de conservation ou d’intérêt socio-économique. Ainsi, cette étape a permis entre autres de : - confirmer et de cerner les limites de la zone d’influence du sous-projet ; - apprécier l’état actuel de l’environnement ; - identifier les activités des populations riveraines susceptibles d’être affectées par le sous projet ; - apprécier la sensibilité environnementale et sociale de l’emprise du sous-projet ; - faire une optimisation du tracé de la ligne ; - faire l’inventaire des personnes et des biens (bâtisses, champs, équipements, etc.) sur le tracé.  Concertations et consultations des parties prenantes Sous l’égide des équipes du Consultant plusieurs entretiens ont été effectués sur le terrain auprès des parties prenantes notamment les autorités administratives et coutumières, les élus, les associations de jeunes et de femmes, les propriétaires terriens, les exploitants. Ces entretiens ont permis de collecter l’ensemble des données relatives au tracé de la ligne. De manière générale, le contrôle de la qualité des informations collectées auprès des différentes parties prenantes s’est fait par le biais de la : - triangulation des informations rassemblées auprès des parties prenantes ; - vérification des perceptions atypiques ; - restitution des informations pour validation par les acteurs concernés ; - comparaison des données ; - transparence des informations.  Analyse des données et évaluation des dédommagements L’ensemble des données recueillies à l’issue de la revue documentaire et des entretiens a été traité et analysé à l’aide des logiciels standards (Word et Excel). 1.5.6. Difficultés rencontrées durant l’étude Le déroulement de la mission en pleine saison pluvieuse n’a pas permis de mobiliser une partie des communautés concernées lors des consultations publiques. Elles ont toutefois été représentées et ces personnes ont pris l’engagement de transmettre l’information reçue. Quelques difficultés sont à noter, ce sont entre autres : - la pluie qui a occasionné le report de certains rendez-vous ; - la non-disponibilité de certains premiers responsables de services techniques ; 1.6. Structuration du rapport Le présent rapport, conformément aux textes en vigueur et aux exigences des termes de références, présente les résultats de la NIES autour des points suivants : - introduction ; - description des cadres politique, juridique et institutionnel ; - description du sous-projet de construction de la centrale solaire ; - description de l'état initial de l'environnement ; - analyse des variantes dans le cadre du sous-projet ; - identification, analyse et évaluation des impacts du sous-projet ; - évaluation des risques potentiels ; - plan de gestion environnementale et sociale ; - mécanisme de gestion des plaintes ; - modalités de consultation et de participation du public ; - plan de fermeture / réhabilitation ; - conclusion et recommandations. 24 2. DESCRIPTION DES CADRES POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 2.1. Le Cadre de politique Au Burkina Faso, les politiques de gestion environnementale et sociale se sont beaucoup développées et renforcées par plusieurs politiques sectorielles et des documents stratégiques. Il faut souligner que la réduction des risques de catastrophe et le renforcement de la résilience aux effets du changement climatique est un objectif affiché dans les politiques et plans relatifs à l'environnement et à la gestion des ressources naturelles. Le tableau 1 présente le Cadre politique. Tableau 1 : Cadre politique Description Disposition majeure en Textes rapport avec la mise en œuvre du sous-projet Le sous projet de construction de la ligne Wona-Dédougou s’inscrit en droite ligne du La mise en œuvre du sous PNDES. Son objectif principal est de projet permettra d’assainir le transformer structurellement l’économie milieu socio-économique et burkinabé, pour une croissance forte, environnemental des durable, résiliente, inclusive, créatrice populations des localités d’emploi et induisant l’amélioration du couvertes. Elle garantira bien-être social. Les objectifs spécifiques l’accès aux services Plan National de du PNDES sont également définis de sorte énergétiques de qualité et Développement à prendre en compte les ODD et leurs cibles l’efficacité énergétiques Economique et les plus pertinentes dans le contexte du comme le stipule l’objectif Social (PNDES) Burkina Faso. Ainsi, sur la période 2016- stratégique 5 (Améliorer le 2016-2020 2020, le PNDES vise à : (i) consolider la cadre de vie, l’accès à l’eau, à bonne gouvernance et améliorer la qualité l’assainissement et aux des institutions, (ii) réduire les inégalités services énergétiques de sociales et les disparités régionales, (iii) qualité) de l’axe 2 accroître la disponibilité et l'employabilité (développer le capital des ressources humaines adaptées aux humain) du PNDES. besoins de l'économie nationale, (iv) bâtir des infrastructures résilientes pour une industrialisation durable. La vision principale de cette politique est de s’appuyer sur les ressources endogènes et la coopération régionale pour assurer un accès universel aux services énergétiques Le sous-projet s’inscrit dans modernes. L’atteinte de cette vision se le cadre de cette Politique en Politique traduira par l’accès universel aux services permettant l’accès à l’énergie sectorielle de énergétiques à travers notamment électrique respectueuse de l’énergie 2014- l’approvisionnement du pays en énergie à l’environnement à moindre 2025 moindre coût, le développement de l’offre coût à toutes les couches de la d’énergie moderne en milieu rural, population accessible à toutes les couches de la population et respectueuse de l’environnement, ainsi que le développement de l’utilisation des sources d’énergies renouvelables. Plan d’Action Cette politique est pour nous un catalyseur Le sous-projet s’inscrit dans National pour pour l’atteinte de l’accès durable à l’énergie le cadre de cette Politique en 25 Description Disposition majeure en Textes rapport avec la mise en œuvre du sous-projet l’intégration du pour tous, elle s’aligne sur les priorités veillant à l’accès équitable Genre dans l’Accès nationales dans le domaine de l’énergie et des hommes et des femmes à à l’Energie du épouse la politique nationale genre. Le Plan l’énergie Burkina Faso d’Action National s’inscrit dans le cadre (PAGEB) 2020- d’une vision globale dont la mise en œuvre 2024 réussie nécessite un engagement soutenu de l’ensemble des acteurs et des partenaires pour faire du Burkina Faso un pays modèle en matière d’intégration du Genre dans l’Accès à l’Energie (PAGEB) à l’horizon 2024. La Stratégie du domaine de l'énergie 2019- 2023 du Burkina Faso repose également sur l'ODD 7 « Garantir l'accès de tous à des Le présent sous-projet va services énergétiques fiables. Cette s’exécuter dans l’esprit de Stratégie dans le stratégie nationale s'inscrit dans le cadre cette stratégie car il assure un domaine de d'une vision stratégique à court, moyen et accès durable aux services l’énergie 2019- long terme dont la réussite de sa mise en énergétiques modernes et 2023 œuvre nécessite un engagement soutenu de conforte son rôle moteur de l'ensemble des acteurs et des partenaires développement durable pour faire du Burkina Faso un pays indépendant et compétitif en matière d'énergie à l'horizon 2023. La PNE vise à créer un cadre de référence Le sous-projet devra prendre pour la prise en compte des questions les dispositions nécessaires environnementales dans les politiques et pour préserver le cadre de vie Politique Nationale stratégies de développement. Parmi les des populations des localités d’Environnement orientations qui y sont définies, on note : i) couvertes et préserver les (PNE), 2007 la gestion rationnelle des ressources ressources naturelles que sont naturelles, ii) l’assurance de la qualité de les cours d’eau, la flore, les l’environnement aux populations afin de sols, la faune, etc. leur garantir un cadre de vie sain. La PNG du Burkina Faso a été adoptée, en Au regard des objectifs et des conseil des ministres, le 08 juillet 2009. principes de la PNG, le sous- L’objectif général de la PNG est de projet intègrera des actions en Politique Nationale promouvoir un développement participatif faveur de la promotion de la Genre (PNG), 2009 et équitable des hommes et des femmes (en femme afin d’accroître leur assurant un accès et un contrôle égal et l’impact socio-économique équitable aux ressources et aux sphères de en faveur des plus décision) dans le respect de leurs droits vulnérables. fondamentaux. La PNHP vise entre autres à prévenir des Le sous-projet tiendra compte maladies et intoxications. Il importe de des orientations de cette Politique Nationale mentionner également que le Burkina Faso politique par l’inclusion dans d’Hygiène dispose depuis 1996, d’une stratégie du le cahier des charges de Publique (PNHP), sous-secteur assainissement dont les l’entreprise chargée des 1996 objectifs visent la sauvegarde des milieux travaux, de dispositions en naturel et humain. faveur du respect des règles d’hygiène dans la base-vie et 26 Description Disposition majeure en Textes rapport avec la mise en œuvre du sous-projet des normes requises d’élimination des déchets de chantier. La PNAT constitue un guide d’orientation La réalisation de ce sous- des études d’aménagement et des acteurs projet nécessitera agissant sur le terrain, afin de traduire au l’acquisition des espaces plan spatial, les orientations stratégiques fonciers actuellement contenues dans l’étude nationale valorisées sur le plan prospective 2025. Elle repose sur les trois économique et culturel par les Politique Nationale (3) orientations fondamentales ci-après : populations locales. De ce d’Aménagement -le développement économique ; point de vue, il intégrera la du Territoire -l’intégration sociale ; réhabilitation du milieu (PNAT), 2006 -la gestion durable du milieu naturel. naturel affecté et contribuera au dédommagement des personnes affectées. La conception du présent sous- projet sera, de ce fait, conforme aux orientations de la PNAT. Le Burkina Faso s’est doté d’une PNP pour la première fois en 1991 et l’a relue en 2001. Elle poursuit six objectifs généraux qui sont ci-après déclinés : Au regard des objectifs de la - contribuer à l’amélioration de la santé de la Politique Nationale de la Politique Nationale population, en particulier de la santé de la Population, la mise en œuvre de Population reproduction ; du sous-projet tiendra compte (PNP) 2001 - améliorer les connaissances en population, autant que faire se peut des genre et développement ; enjeux économiques et - favoriser une répartition spatiale mieux sociaux liés à équilibrée de la population dans le cadre de l’épanouissement de la la politique d’aménagement du territoire population locale notamment prenant en compte le phénomène migratoire en matière d’emploi, de main - promouvoir la prise en compte des d’œuvre locale, d’accès facile questions de population, genre et aux formations sanitaires et développement durable dans les projets et d’accompagnement des programmes de développement au niveau personnes affectées par le national, régional et local ; projet. - valoriser les ressources humaines ; - assurer une coordination efficace et un meilleur suivi-évaluation de la mise en œuvre de la PNP aux niveaux central et décentralisé. Politique Nationale Le Burkina Faso s’est doté d’une PNS La mise en œuvre du sous- Sanitaire et la depuis 2000 et dont le but est de contribuer projet va certainement Politique Nationale au bien-être des populations. Aussi, le favoriser le déplacement des d’IEC pour la système national de santé qui doit être un personnes en quête de travail santé, 2000 système intégré, garantissant la santé pour dans cette zone. La présence tous avec solidarité, équité, éthique et du personnel du chantier peut offrant des soins promotionnels, préventifs, favoriser la transmission des 27 Description Disposition majeure en Textes rapport avec la mise en œuvre du sous-projet curatifs et adaptatifs de qualité, accessibles maladies sexuellement géographiquement et financièrement, avec transmissibles et le la participation effective et responsable de VIH/SIDA/COVID 19 si des tous les acteurs. La PNS est mise en œuvre dispositions de prévention ne à travers des Plans Nationaux de sont pas prises. La mise en Développement Sanitaire (PNDS) planifiés œuvre du projet devra par décennie. intégrer des mesures qui confortent d’une part, la protection des travailleurs de chantier et des populations de la zone d’intervention du sous-projet contre la propagation du VIH/SIDA/COVID 19 et les IST et d’autre part, la sécurité des malades dans les formations sanitaires et la protection des jeunes des écoles primaires situées dans les environs immédiats du présent sous-projet. Le PNGIRE intervient dans l’adoption et la mise en œuvre de la Gestion Intégré des Dans le cadre de sa mise en Ressources en Eau (GIRE). Ce sont des œuvre, le sous-projet devra éléments d’une réforme très profonde de la prendre en compte le respect gestion de l’eau du pays, accompagnée par Programme des textes réglementaires et la décentralisation et les stratégies National pour la les mécanismes relatifs au nationales de croissance, de réduction de la Gestion Intégrée secteur de l’eau, notamment pauvreté, de développement durable, qui se des Ressources en la mise en place de succèdent pour s’adapter au mieux aux Eau (PNGIRE), planification, de schémas conditions toujours changeantes, qu’elles 2016 d’aménagement et système soient économiques, sociales, politiques ou d’information sur l’eau, des environnementales. localités couvertes par le L’objectif stratégique du PNGIRE 2016- sous-projet afin d’éviter sa 2030 est de contribuer durablement à la pollution. satisfaction des besoins en eau douce des usagers et des écosystèmes aquatiques. 28 Description Disposition majeure en Textes rapport avec la mise en œuvre du sous-projet Le PNA Burkina Faso est une réponse Le sous-projet provoquera durable aux changements climatiques. C’est une destruction de la le résultat d’une approche végétation qui contribue à la interinstitutionnelle, multisectorielle, séquestration du carbone dans fondée sur l’évolution de la science dans le la zone. Les engins lourds qui long terme. y seront déployés pour les Plan National La vision du PNA du Burkina Faso activités produiront des gaz à d’Adaptation aux s’intitule comme suit : « Le Burkina Faso effets de serre susceptibles de changements gère plus efficacement son développement participer aux changements Climatiques économique et social grâce à la mise en climatiques. Une attention (PNA), 2050 œuvre de mécanismes de planification et de particulière devra être mesures prenant en compte la résilience et accordée aux mesures l’adaptation aux changements climatiques à d’atténuation et de l’horizon 2050 ». compensation lors de la réalisation du sous projet dans le respect de l’esprit des orientations du PNA. Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 2.2.Cadre législatif et réglementaire de gestion environnementale et sociale 2.2.1. Cadre législatif Le tableau 2 présente le cadre législatif et réglementaire de la gestion environnementale et sociale du sous projet. Tableau 2: Cadre législatif de la gestion environnementale et sociale du sous projet Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet Dès le préambule de la constitution du Burkina adoptée le 02 juin 1991, il est mentionné la nécessité Le présent sous projet absolue de protéger l’environnement. On peut étant concerné par les surtout retenir : problèmes de préservation L’article 14 selon lequel, « les richesses et les des ressources naturelles, ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles de risque de pollution de sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions l’environnement, la Constitution du de vie et dans le respect du développement durable SONABEL devra se 02 juin 1991 ». conformer aux révisée par la loi La constitution pose également le principe du droit à dispositions des articles constitutionnelle la propriété et à l’indemnisation en cas 14 et 29 de la constitution N°072-2015/CNT d’expropriation pour cause d’utilité publique. En relative à la protection de effet, selon les dispositions de l’article 15, le droit de l’environnement et propriété est garanti pour tous et il ne peut y être l’amélioration des porté atteinte que dans les cas de nécessité publique conditions de vie des constaté dans les formes légales. Nul ne saurait être populations riveraines du privé de sa jouissance si ce n’est pour cause d’utilité sous-projet. publique et sous la condition d’une juste indemnisation fixée conformément à la loi. Cette 29 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet indemnisation doit être préalable à l’expropriation sauf cas d’urgence ou de force majeure. Par ailleurs, la Constitution reconnait aux citoyens burkinabè le droit à un environnement sain, tout en indiquant que « …la défense et la promotion de l’environnement sont un devoir pour tous » (article 29). La mise en œuvre du développement durable est Le présent sous projet régie par la Loi n°008-2014/AN du 08 Avril 2014 tiendra compte de cette portant loi sur le développement durable au Burkina Loi qui fixe les règles Faso qui fixe les règles générales d’orientation de la générales d’orientation de mise en œuvre du développement durable au la mise en œuvre du Burkina Faso. Selon l’article 2 de cette loi, la mise développement durable au Loi n°008- en œuvre du développement a pour but de : Burkina Faso. 2014/AN du 08 - créer un cadre national unifié de référence pour Avril 2014 assurer la cohérence des interventions des acteurs à portant Loi sur le travers des réformes juridiques, politiques et développement institutionnelles appropriées ; durable au - garantir l’efficacité économique, la viabilité Burkina Faso environnementale et l’équité sociale dans toutes les actions de développement. L’article 3 précise que « la présente loi s’applique à l’ensemble des lois et règlements, politiques, stratégies, plans, programmes et projets de développement publics ou privés au Burkina Faso ». Cette Loi a pour objet de déterminer les règles et les principes fondamentaux régissant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’indemnisation des personnes affectées par les projets d’utilité publique Loi n°009‐ et d’intérêt général au Burkina Faso : Les opérations 2018/AN du 3 L’article 4 révèle que les droits et matières objets d’indemnisation et de mai 2018 portant d’indemnisation ou de compensations sont les droits compensation ainsi que expropriation réels immobiliers, à savoir la propriété, le droit de l’éligibilité des PAP vont pour cause superficie, l’usufruit, l’emphytéose, les droits se faire selon les articles d’utilité publique d’usages, les droits d’habitations, les servitudes, cités. Toutefois il faut et indemnisation l’antichrèse ou nantissement immobilier, les noter que Les arrêtés des personnes privilèges, les hypothèques et les possessions ministériels pour la mise affectées par les foncières rurales. en œuvre du décret projets d’utilité L’article 9 révèle que la procédure d’expropriation d’application ne sont pas publique et pour cause d’utilité publique n’est déclenchée qu’à encore pris. Le PASEL a d’intérêt général l’issue de l’obtention de l’avis technique du ministre de ce fait élaboré son au Burkina Faso du secteur d’activité concerné et de l’avis de CPRP qui est son cadre de en citant les faisabilité environnementale et sociale du ministre référence en matière de articles en charge de l’environnement. réinstallation. pertinents Les articles 10-11 révèlent que l’autorité expropriante doit faire une déclaration d’intention de réaliser un projet d’utilité publique indiquant l’objet, le but, l’emprise, la durée, les avantages et le coût estimatif du projet. Ce qui sera diffusée pendant un 30 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet mois par les canaux officiels de communication et par tout moyen approprié à l’intention des populations. L’article 24 révèle que dans les délais fixés par la déclaration d’utilité publique, l’expropriant effectue une enquête parcellaire ayant pour objet de déterminer de façon très précise les immeubles à exproprier, connaitre, les locataires et tous ceux qui plus généralement peuvent prétendre à une indemnité. Cela permettra de faire l’état des droits exercés sur le site (article 25). Les litiges nés de de la détermination des biens et droits à exproprier en milieu rural sont réglés conformément aux dispositions de la loi portant régime foncier rural. L’article 36 révèle que le protocole d’accord, l’acte de cession amiable et le jugement d’expropriation éteignent à leur date tous les droits réels ou personnels dès lors qu’il y-a paiement définitive des indemnités. Elle est régie par les dispositions de la Loi N°034- Le sous projet qui a été 2012/AN du 2 juillet 2012 portant Réorganisation déclaré d’utilité publique Agraire et Foncière (RAF). procédera à une Réorganisation L’article 295 prévoit que « Tout titulaire de droit réinstallation des Agraire et réel immobilier peut être obligé de le céder : populations avant le Foncière (RAF) - dans le cadre d’une vente sur saisie immobilière démarrage des travaux pour le recouvrement d’une créance ; où - lorsque l'utilité publique ou l'intérêt général l'exige après une juste et préalable indemnisation ». Selon l’article 4 de ladite Loi n°0062013/AN du 02 avril 2013 portant code de l’environnement au Burkina Faso, les « évaluations environnementales » constituent des « processus systémiques qui Le sous projet respectera consistent à évaluer et à documenter les possibilités, les obligations du Code les capacités et les fonctions des ressources des de l’environnement du systèmes naturels et des systèmes humains afin de Burkina Faso en veillant faciliter la planification du développement durable à la préservation et à la et la prise de décision en général, ainsi qu’à prévoir protection de Code de et à gérer les effets négatifs et les conséquences des l’environnement tout au l’environnement propositions d’aménagements particuliers ». long de sa mise en œuvre, du Burkina Faso L’article 6 de la même Loi dispose que « la notamment la gestion des promotion d’un environnement sain est d’intérêt déchets depuis la phase de général et une obligation pour toutes les personnes préparation jusqu’à la physiques et morales ». phase de fermeture du Par ailleurs la gestion des déchets constitue une sous projet. priorité, l’article 50 de la loi stipule que les pouvoirs publics prennent toutes les mesures nécessaires pour - prévenir et réduire la production des déchets et leur nocivité notamment en agissant au niveau de la 31 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet fabrication, de l’importation et de la distribution des produits ; - prévenir l’importation et l’introduction de certains produits et matériaux non biodégradables ; - valoriser les déchets par la réutilisation, le recyclage ou tout autre action visant la récupération des matériaux réutilisables ; Cet avis est établi sur la base d’une Evaluation Environnementale Stratégique (EES), d’une Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE) ou d’une Notice d’Impact sur l’Environnement (NIE) ». Le sous projet respectera La loi N°003-2011/AN du 5 avril 2011 portant Code les obligations du Code forestier au Burkina Faso fixe les principes forestier du Burkina Code forestier du fondamentaux de gestion durable et de valorisation Faso en veillant à la Burkina Faso des ressources forestières, fauniques et halieutiques préservation et à la et vise à protéger et à valoriser lesdites ressources protection des ressources (articles 1 et 2). forestières tout au long de sa mise en œuvre La Loi n°002/2001/AN du 08 février 2001 relative à la gestion de l’eau définit le cadre juridique et le mode de gestion de la ressource eau. L’article 24 stipule que « sont soumis à autorisation ou à déclaration, les aménagements hydrauliques et, d’une manière générale, les installations, ouvrages, travaux et activités réalisés par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant, selon le cas : -des prélèvements d’eau superficielle ou souterraine, restitués ou non; -une modification du niveau ou du mode d’écoulement des eaux ; Le sous projet tiendra Loi relative à la -des déversements, écoulements, rejets ou dépôts compte des dispositifs des gestion de l’eau directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, articles 24 et 51 de cette même non polluants, sont soumis à autorisation ou Loi. à déclaration ». Cette autorisation fixe, en tant de besoin, les prescriptions imposées au bénéficiaire en vue de supprimer, réduire ou compenser les dangers ou les incidences sur l’eau et les écosystèmes aquatiques. L’article 51 prévoit qu’en cas de pollution accidentelle de l’eau, les personnes publiques intervenues matériellement ou financièrement ont droit au remboursement par la ou les personnes à qui incombent la responsabilité de l’accident, des frais d’enquête et d’expertise exposés par elles ainsi que des dépenses effectuées pour atténuer ou éviter l’aggravation des dommages. 32 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet La Loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code Le bruit, les émissions et de la santé publique définit dans ses principes les effluents du sous fondamentaux, « les droits et les devoirs inhérents à projet sont minimes et la la protection et à la promotion de la santé de la mise en œuvre des population » de même que « la promotion de la mesures d’atténuation salubrité de l’environnement ». Par ailleurs, le code assureront que le sous traite de plusieurs autres matières dans le domaine projet ne représente une de l’environnement dont la pollution atmosphérique, menace pour la santé les déchets toxiques et les bruits et nuisances publique. diverses ainsi que les sanctions encourues pour non- Code de la Santé Toute fois pendant respect des dispositions réglementaires en vigueur. Publique l’exécution des travaux, Les différents décrets relatifs à la santé publique sont l’entreprise chargée de la les suivants réalisation du sous projet  décret n° 2001-251/PRES/PM/MS du 30 mai 2001 s’efforcera de respecter (JO 2001 N°25) portant adoption des documents les dispositions intitulés « cadre stratégique de lutte contre le réglementaires en vigueur VIH/SIDA 2001-2005 » et « Plan d'action de lutte en ce qui concerne les contre le VIH/SIDA au Burkina en 2001 » ; et, différentes pollutions du  décret n° 2001-731/PRES/PM/MJDH du 28 milieu (eau, air, sol) et les décembre 2001 (JO 2002 N°05) portant adoption de nuisances sonores. la politique et du plan d'action et d'orientation pour la promotion et la protection des droits humains. La Loi n° 034-2009/AN du 16 Juin 2009 portant Le sous projet nécessitant Régime Foncier Rural s’applique aux terres rurales, la libération du couloir, entendues comme celles situées à l’intérieur des les acteurs devront limites administratives des Communes rurales et s’assurer que cette destinées aux activités de production et de libération se fasse selon la Régime Foncier conservation. Sont également soumises à la présente Loi portant Régime Rural loi, les terres des villages rattachés aux Communes Foncier Rural afin urbaines (Article 2). Elle ne s’applique pas aux terres d’éviter des conflits et les destinées à l’habitation, au commerce et aux contestations lors de la activités connexes telles que déterminées par le mise en œuvre du sous- schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme et projet. par les plans d’occupation des sols (Article 3). La Loi N°055-2004/AN du 21 Décembre 2004 portant Code Général des Collectivités Territoriales, stipule en son article 80 que les collectivités territoriales disposent d'un domaine foncier propre, constitué par les parties du domaine foncier national La mise en œuvre du sous- Code Général cédées à titre de propriété par l'État. projet impliquera les des Collectivités L’article 81 dispose que « dans le respect des CommuneMairies de Territoriales, principes et dispositions de la loi portant Bana, de Kona et ensemble ses réorganisation agraire et foncière, l’Etat peut Dédougou d’une manière modificatifs transférer aux collectivités territoriales la gestion et générale ainsi que la l’utilisation du domaine foncier national et de son SONABEL. domaine privé situés dans leurs ressorts territoriaux. Selon l’article 84, l'aménagement et la gestion du domaine foncier transféré incombent aux Communes, sur autorisation préalable de la tutelle. 33 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet La loi N° 017-2014/AN d 20 mai 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de la Dans le cadre du présent commercialisation et de la distribution des sous projet, il sera emballages et sachets plastiques non biodégradables éventuellement utilisé des Loi N° 017- a pour objet l’interdiction de la production, de emballages plastiques. Le 2014/AN d 20 l’importation, de la commercialisation et de la sous projet se conformera mai 2014 sur les distribution des emballages et des sachets plastiques aux dispositions de la Loi emballages et les non biodégradables. L’article 2 précise que la loi sur les emballages et les sachets vise entre autres à éliminer la propagation dans le sachets plastiques. plastiques milieu naturel des déchets plastiques générés par Le PGES-C devra l’utilisation non rationnelle des emballages et contenir des dispositions sachets plastiques non biodégradables, à protéger la claires sur la gestion des santé et l’hygiène publique, à préserver la qualité des déchets. sols, des eaux et de l’air, à assainir le cadre de vie des populations etc. Des sites sacrés ont été identifiés sur le terrain au moment de la présentation du tracé du projet de ligne aux populations des localités traversées et les échanges avec les populations ont permis de les circonscrire hors du site du sous projet avec l’appui de la SONABEL. La protection du patrimoine culturel au Burkina En cas de découverte Faso a été portée par la Loi n ° 024-2007 / AN fortuite d’un vestige (13/11/2007). Elle vise à protéger et à promouvoir le culturel, les mesures Loi n ° 024-2007 / patrimoine culturel dans le pays, et décrit le suivantes doivent être AN (13/11/2007) processus requis pour inscrire le patrimoine culturel prises : relative à la dans un inventaire national, et pour désigner les le vestige culturel doit protection du monuments protégés par la loi. La loi décrit être conservé et la patrimoine également les sanctions associées aux sites du découverte doit être culturel patrimoine culturel endommagés. L'ordonnance immédiatement déclarée n°2004-651 énumère les sites du patrimoine culturel à l’autorité administrative classés au Burkina Faso. par l’Entrepreneur ; l’Entrepreneur doit prendre des précautions raisonnables pour empêcher ses ouvriers ou toute autre personne d’enlever ou d’endommager ces objets ou ces choses ; il doit également avertir le maître d’ouvrage de cette découverte et exécuter ses 34 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet instructions quant à la façon d’en disposer. Cette Loi guide les relations individuelles et collectives dans le domaine du travail au Burkina Faso. L’Article 4 de cette loi stipule que : Toute discrimination en matière d’emploi et de profession est interdite. La durée légale de travail des employés ou ouvriers de l’un ou l’autre sexe, de tout âge, travaillant à temps, à la tâche ou à la pièce, est de quarante heures par semaine dans tous les établissements publics ou privés (Article 137). Dans les exploitations agricoles, les heures de travail sont fixées à deux La Loi réglementera les mille quatre cents heures par an, la durée conditions de travail des hebdomadaire étant fixée par voie réglementaire par employés pendant la mise le ministre chargé du travail après avis de la en œuvre du sous projet commission consultative du travail. par la signature d’un A conditions égales de travail, de qualification contrat entre employeur et professionnelle et de rendement, le salaire est égal employé afin d’éviter la pour tous les travailleurs quels que soient leur précarisation de l’emploi. origine, leur sexe, leur âge et leur statut (Article Par ailleurs, les 182). A défaut de conventions collectives ou dans le entreprises et les missions silence de celles-ci, le salaire est fixé d’accord de contrôle devront parties entre l’employeur et le travailleur. Loi n° 028-2008- prendre toutes les mesures En ce qui concerne la sécurité et la santé au travail, AN du 13 mai nécessaires vu la nature l’article 236 oblige le chef d’établissement à prendre 2008 portant des impacts et l’envergure toutes les mesures nécessaires pour assurer la Code du Travail. du chantier pour protéger sécurité et protéger la santé physique et mentale des la vie et la sante de leurs travailleurs de l’établissement y compris les employés, avec la mise en travailleurs temporaires, les apprentis et les place d’un Comité de stagiaires. L’article 249 appelle les employeurs à Santé et Sécurité au créer un comité de sécurité et santé au travail dans Travail. En matière de les établissements occupant au moins trente Santé et Sécurité au travailleurs. L’inspecteur du travail peut toutefois Travail l’article 236 de la ordonner la création d’un comité de sécurité et santé loi servira de ligne au travail dans un établissement occupant moins de directrice dans la conduite trente travailleurs, lorsque cette mesure est du chantier. indispensable, notamment en raison de la nature des travaux, de l’agencement ou de l’équipement des locaux. Le comité de sécurité et santé au travail assiste et conseille l’employeur et le cas échéant, les travailleurs ou leurs représentants dans l’élaboration et la mise en œuvre du programme annuel de sécurité et de santé au travail (article 250). L’article 255 stipule que : Tout employeur installé au Burkina Faso est tenu d’assurer la couverture sanitaire de ses travailleurs, conformément aux conditions définies par les textes portant organisation et fonctionnement de la sécurité et de santé au travail. 35 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet Cette Loi en son Article 1 stipule que : Il est institué au Burkina Faso un régime de sécurité sociale Cette loi est destiné à protéger les travailleurs salariés et particulièrement assimilés et leurs ayants droit. Ce régime comprend pertinente car dans le  une branche des prestations familiales chargée du cadre des travaux de service des prestations familiales et des prestations construction de la ligne de maternité ; électrique plusieurs Loi n°15-2006/an  une branche des risques professionnels, chargée de travailleurs seront portant régime la prévention et du service des prestations en cas sollicités et des risques de sécurité d’accident du travail et de maladie professionnelle ; d’accident ne sont pas à sociale  une branche des pensions, chargée du service des écarter. Fort de cela, tous applicable aux prestations de vieillesse, d’invalidité et de survivants les employeurs devront travailleurs  toute autre branche qui viendrait à être créée par la être obligatoirement salariés et loi. affiliés à la Caisse de assimilés au Sont assujettis au régime de sécurité sociale institué Sécurité Sociale. Burkina Faso par la présente loi, tous les travailleurs soumis aux L'affiliation prendra effet dispositions du code du travail sans aucune à compter de la première distinction de race, de nationalité, de sexe et embauche d'un travailleur d’origine, lorsqu’ils sont occupés en ordre principal, salarié. Également sur le territoire national pour le compte d’un ou l’entreprise devra plusieurs employeurs, nonobstant la nature, la souscrire à une assurance forme, la validité du contrat, la nature et le montant IARD. de la rémunération (Article 3). La Loi portant Code Minier est un texte de loi La réalisation des travaux composé de l’ensemble des définitions et des de construction de la ligne principes généraux applicables à tout prélèvement électrique nécessitera la de substances minérales contenues au Burkina Faso. recherche de matériaux Selon l’article 3 de la Loi, ce Code vise à encadrer le (sables, quartz, graviers, secteur minier, à favoriser et encourager la etc.) dont le prélèvement prospection, la recherche et l’exploitation sécurisées est régi par le Code Loi n° 036- des ressources minérales au service du Minier. Par conséquent, si 2015/CNT développement économique et social durable au les entreprises doivent portant code Burkina Faso (Article 3). L’autorisation exploiter des carrières, minier du d’exploitation des carrières et toutes les celles-ci devront Burkina Faso conditionnalités sont spécifiées dans les sections 1, impérativement obtenir le 2 et 3 du Chapitre 2 (Autorisations) du code. permis d’exploitation avant le début de leur exploitation, avoir un plan de gestion des emprunts et se conformer à l’article 27 de la loi. 36 Disposition majeure en Textes Description du cadre législatif national rapport avec la mise en œuvre du sous-projet L’article 3 de ce code vise la création et le développement des activités orientées vers la promotion de l’emploi et la formation d’une main- d’œuvre nationale qualifiée ; - la valorisation de matières premières locales ; - la promotion des exportations ; - la production de biens et services destinés au La mise en œuvre du sous marché intérieur ; projet va se faire dans - l’utilisation de technologies appropriées, la l’esprit de ce code modernisation des techniques locales et la LOI N°038- notamment la promotion recherche-développement ; 2018/AN portant de l’emploi et la - la mobilisation de l’épargne nationale et l’apport code des formation d’une main- de capitaux extérieurs ; investissements d’œuvre nationale - la réalisation d’investissements dans les localités se au Burkina Faso qualifiée ainsi que la situant au moins à cinquante kilomètres de protection de Ouagadougou ; l’environnement - la réhabilitation et l’extension d’entreprises ; - la promotion de l’artisanat ; - la promotion des énergies renouvelables ; - la protection de l’environnement ; - la promotion de la recherche scientifique, technologique et de l'innovation ; - toutes activités jugées comme telles par les pouvoirs publics. Il est institué, au profit des Groupements d'intérêt Loi n°058- Dans le cadre du sous public/agences de l'eau, en abrégé GIP-agences de 2009/AN projet, les entreprises en l'eau, une taxe parafiscale dénommée Contribution portant charge de sa mise en financière en matière d'eau en abrégé CFE, sur le institution d'une œuvre seront informées prélèvement de l'eau brute, la modification du taxe parafiscale de cette taxation et régime de l'eau et la pollution de l'eau (Article 1 de au profit des veillerons au respect strict la Loi n0058-2009/AN. agences de l'eau du payement de cette taxe. Loi n°061- La présente loi a pour objet de prévenir, réprimer et Dans le cadre du sous 2015/CNT du 06 réparer les violences à l’égard des femmes et des filles, projet les travaux vont septembre 2015 de protéger et prendre en charge les victimes. Elle entrainer un afflux de portant sur la s’applique à toutes les formes de violences à l’égard travailleurs dans la zone prévention, des femmes et des filles notamment les violences qui pourraient entrainer des répression et physiques, morales, psychologiques, sexuelles, comportements déviants réparation des économiques, patrimoniales et culturelles. (harcèlement sexuels, violences à violence contre les enfants l’égard des etc.). D’où la nécessiter de femmes et des sensibiliser le personnel filles et la prise en des entreprises, mission de charge des contrôle et la communauté victimes sur la sur la discrimination et les violence aux violences basées sur le femmes et aux genre filles SERF Burkina pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou, août 2020 37 2.2.2. Cadre réglementaire national Du point de vue règlementaire, plusieurs décrets assurent la mise en œuvre du code de l’environnement et des autres lois ci-dessus cités et doivent par conséquent aussi servir de référence à la mise en œuvre du présent sous-projet. Ces différents décrets servent soit à cadrer l’exécution du sous-projet pour éviter des impacts sur l’environnement soit à cadrer la NIES pour qu’elle soit conduite selon les règles de l’art. Les principaux décrets sont inscrits dans le tableau 3. Tableau 3: Cadre règlementaire national Disposition majeure en Intitulé du décret ou arrêté rapport avec la mise en œuvre du sous projet - décret n°2016-1063/ PRES/PM/MEMC/MINEFID du 14 novembre Ces décrets 2016 portant adoption de la Lettre de Politique Sectorielle de l’Energie d’application ainsi que (LPSE). Le présent décret adopte la Lettre de Politique Sectorielle de les arrêtés devront être l’Energie (LPSE) qui indique les objectifs du Gouvernement du Burkina pris en compte par le Faso pour le secteur de l’énergie sur la période 2016-2020. Elle esquisse sous-projet dans sa les principales stratégies et actions du Gouvernement en matière de mise œuvre réforme dans le secteur de l’énergie et de transition énergétique vers les énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ; - décret 2020-0515/PRES/PM/MINEFID/MATDC portant conditions et modalités de réalisation de l’enquête d’utilité publique et de l’enquête parcellaire du 13 mai 2020 ; - décret n°2001-251/PRES/PM/MS du 30 mai 2001 (JO 2001 N°25) portant adoption des documents intitulés “cadre stratégique de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005 et « Plan d'action de lutte contre le VIH/SIDA au Burkina en 2001 » ; - décret n°2015-1470/ PRES-TRANS/PM/MEF/MARHASA du 07 Décembre 2015 portant détermination des taux et des modalités de recouvrement de la taxe de prélèvement de l’eau brute ; - décret nº98-321 PRESS/PM/MEE/MIIU portant réglementation des aménagements paysagers au Burkina Faso. Le présent décret porte réglementation des conditions de création, d'aménagement et de gestion des sites d'aménagement paysager au Burkina Faso ; - décret n°2001-731/PRES/PM/MJDH du 28 décembre 2001 (JO 2002 N°05) portant adoption de la politique et du Plan d'action et d'orientation pour la promotion et la protection des droits humains ; - décret n°2003-265/ PRES/PM/MAHRH du 27 mai 2003 portant prérogatives du ministre chargé de l’eau en cas de circonstances exceptionnelles ; - décret n°2003-285/PRES/PM/MAHRH du 09 juin 2003 portant détermination des bassins et sous-bassins hydrographiques ; - décret n°2005-187/PRES/PM/MAHRH/MCE du 04 avril 2005 portant détermination de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou à déclaration ; - décret n°2005-188/PRES/PM/MAHRH/MCE du 04 avril 2005 portant conditions d’édiction des règles générales et prescriptions applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou à déclaration ; - décret n° 2005-515/PRES/PM/MAHRH du 06 octobre 2005 portant procédures d’autorisation et de déclaration des installations, ouvrages, travaux et activités ; 38 Disposition majeure en Intitulé du décret ou arrêté rapport avec la mise en œuvre du sous projet - décret n°2006-590/PRES/PM/MAHRH/MECV/MRA du 06 décembre 2006 portant protection des écosystèmes aquatiques ; - décret n°2014-481/PRES/PM/MATD/MEF/MHU du 03 juin 2014 déterminant les conditions et les modalités d’application de la loi n°034- 2012/AN du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso; - décret n°2015-1187/PRES-TRANS/PM/MERH/MATD/MME/MS/ MARHASA/MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT du 22 octobre 2015 portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l’évaluation environnementale stratégique, de l’étude et de la notice d’impact environnemental et social ; - décret n°2015-1203/PRES-TRANS/PM/MERH/MJDHPC du 28 octobre 2015 portant modalités d’organisation et de conduite de l’inspection environnementale ; - décret n°2001-185/PRES/PM/MEE du 07 mai 2001 portant fixation des normes de rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol ; - décret n°2015-1205 /PRES-TRANS /PM/MERH/ MEF/ MARHASA/ MS/ MRA/ MICA/ MME/MIDT/MATD/du 28 octobre 2015 portant normes et conditions de déversement des eaux usées ; - DECRET Nº 2014-519/PRES du 20 juin 2014 promulguant la loi n° 015- 2014/AN du 13 mai 2014 portant protection de l’enfant en conflit avec la loi ou en danger. JO N °35 DU 28 AOUT 2014 - arrêté n°2004-019/MECV du 07 juillet 2004 portant détermination de la liste des espèces forestières bénéficiant de mesures de protection particulière ; - arrêté n°2011-1556/MFPTSS/SG/DGPS/DSST du 28 décembre 2011 fixant liste des équipements soumis à vérification périodique. Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 2.3.Conventions et accords internationaux Le Burkina Faso a ratifié plusieurs conventions internationales en matière d’environnement. Les conventions internationales qui pourraient être concernées par les activités du sous projet sont inscrites dans tableau 4. Tableau 4 : Conventions et accords internationaux Intitulé de la Date de Liens possibles avec le sous projet Disposition majeure convention ratification en rapport avec la mise en œuvre du sous projet L’article 6 indique les mesures générales Le sous projet devrait en vue de la conservation et de tenir compte de ces 1'utilisation durable exigences et veiller à Convention de Cette convention dispose aussi en son une exploitation Rio sur la 02-09-1993 article 14 alinéa a et b que chaque partie durable en phase de diversité contractante à la convention devra, dans travaux et une biologique la mesure du possible : réhabilitation des a) adopter des procédures permettant zones d’emprunts d’exiger l’évaluation des impacts sur 39 Intitulé de la Date de Liens possibles avec le sous projet Disposition majeure convention ratification en rapport avec la mise en œuvre du sous projet l’environnement des projets qu’elle a proposé et qui sont susceptibles de nuire sensiblement à la diversité biologique en vue d’éviter et de réduire au minimum de tels effets, et, s’il y a lieu, permet au public de participer à ces procédures ; b) prendre les dispositions nécessaires pour qu’il soit dûment tenu compte des effets sur l’environnement de ses programmes et politiques susceptibles de nuire sensiblement à la diversité biologique. Convention Cette convention oblige en son article 5 Le sous projet à internationale les pays touchés par la sècheresse à travers le reboisement sur la lutte s’engager à accorder la priorité voulue à compensatoire et les contre la la lutte contre la désertification et à aménagements désertification l’atténuation de la sécheresse, et à y paysagers devrait dans les pays consacrer des ressources suffisantes en permettre de gravement 26-01-1996 rapport avec leur situation et leurs reconstituer le couvert touchés par la moyens. Elle appelle aux pays de végétal à travers désertification s’attaquer aux causes profondes de la notamment les et/ou la désertification et à accorder une attention essences locales. sècheresse particulière aux facteurs socio- économiques qui contribuent à ce phénomène. La mise en œuvre des activités du sous- Le sous projet tiendra projet étant potentiellement susceptibles compte de cette de favoriser l’émission de gaz à effet de convention à travers la Convention serre, donc à même de contribuer réalisation de cadre des davantage à la concentration de gaz à reboisements Nations Unies 02-09-1993 effet de serre dans l’atmosphère, la compensatoires ainsi sur les convention citée a un lien direct avec le que la gestion Changements projet et invite à adopter des pratiques adéquate des déchets Climatiques visant à empêcher toute perturbation dans le contexte des anthropique dangereuse du système changements climatique. climatiques. Convention de Les produits et substances qui seront Le sous-projet veillera Vienne pour la utilisées dans le cadre du projet devront au respect de la protection de la 28-06-1988 être choisis de sorte à ne pas entrainer convention couche d’ozone davantage de destruction de la couche d’ozone Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 2.4.Normes fondamentales du travail de l'OIT L’Organisation Internationale du Travail (OIT) énonce les principes et droits fondamentaux au travail. Ainsi les conventions de l’OIT qui sont pertinentes et actuellement en vigueur pour le présent sous projet sont données dans le tableau 5. 40 Tableau 5 : Conventions de l’OIT pertinentes pour le présent sous projet N° Conventions de l’OIT Dates de Pertinence pour le sous projet ratification Convention (n°17) sur la 30 juin 1969 1 réparation des accidents du travail, 1925 Convention (n°18) sur les 21 nov. 1960 La mise en œuvre du sous projet va se 2 maladies professionnelles, conformer à ces trois (3) conventions. 1925 Convention (n°19) sur 30 juin 1969 3 l'égalité de traitement (accidents du travail), 1925 Convention (n°26) sur les 21 nov. 1960 La mise en œuvre du sous projet va 4 méthodes de fixation des tenir compte des méthodes de fixation salaires minima, 1928 des salaires minima. Dans le cadre de la mise en œuvre de Convention (n°29) sur le 5 21 nov. 1960 ce sous projet, il sera interdit toutes travail forcé, 1930 les formes de travail forcé. Dans la mise en œuvre du sous projet, Convention (n°87) sur la il sera respecté la liberté syndicale et liberté syndicale et la 6 21 nov. 1960 la protection du droit syndical. Ainsi protection du droit syndical, nul ne sera suspendu ou licencié pour 1948 des raisons syndicales Convention (n°98) sur le droit La mise en œuvre de sous projet va se 7 d'organisation et de 16 avr. 1962 faire selon l’esprit de cette négociation collective, 1949 convention. Dans le cadre de la mise en œuvre du Convention (n°100) sur sous projet, il n’y aura pas de 8 l'égalité de rémunération, 30 juin 1969 discrimination sur la rémunération 1951 quel que soit le sexe, l’ethnie. Convention (n°105) sur Dans le cadre de ce sous projet, il est 9 l'abolition du travail forcé, 25 août 1997 interdit le travail forcé. 1957 Dans le cadre de la mise en œuvre du Convention (n°111) sous projet, les acteurs principaux 10 concernant la discrimination 16 avr. 1962 devront veiller à ce qu’il n’y ait pas de (emploi et profession), 1958 discrimination dans le recrutement des employés. Le travail de tout enfant de moins de Convention (n°138) sur l'âge 15 ans est interdit sur les chantiers et 11 minimum, 1973 Age 25 juil. 2001 toute entreprise fautive sera minimum spécifié : 15 ans sanctionnée selon l’esprit de la convention. Convention (n°182) sur les Toute forme de travail des enfants 12 pires formes de travail des 25 juil. 2001 sera réprimée selon l’esprit de cette enfants, 1999 convention Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 41 2.5.Politiques Opérationnelles et les Directives Environnementales, Sanitaires et Sécuritaires de la Banque mondiale Les projets bénéficiant du financement de la Banque Mondiale sont généralement soumis aux exigences de ses politiques opérationnelles de sauvegarde. Concernant le sous projet de construction de la ligne électrique, certaines politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale seront nécessairement observées pour garantir une mise en œuvre adéquate et harmonieuse des activités qui sont en lien avec le sous- projet. Le tableau 6 présente les Politiques Opérationnelles de la Banque mondiale. Tableau 6: Politiques Opérationnelles de la Banque mondiale Politiques Opérationnelles Description Dispositions majeures en rapport avec ou directives la mise en œuvre du sous projet Politique opérationnelle L’objectif de la PO 4.01 est de La mise en œuvre du sous projet devra 4.01 sur l’évaluation s’assurer que les projets tenir compte de cette PO de la Banque environnementale financés par la Banque sont mondiale en établissant un plan de viables et faisables sur le plan gestion environnementale et sociale environnemental, et que la prise respectueux des spécifications du site des décisions s’est améliorée à d’implantation choisi dans le contexte travers une analyse appropriée environnemental et social réel. des actions et leurs probables impacts environnementaux. Cette politique est déclenchée si un projet va probablement connaître des risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. La PO 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations ; les ressources culturelles physiques ; et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. Politique opérationnelle Cette politique consiste à aider Dans l’emprise du couloir, il sera 4.11 sur le patrimoine à la protection et à la éventuellement répertorié l’existence physique et culturel préservation des sites ayant des de patrimoines culturels ou valeurs archéologiques, archéologiques susceptible de subir paléontologiques, historiques, des impacts négatifs irréversibles dus religieuses et naturelles aux activités du sous projet. Toutes les uniques. dispositions nécessaires seront prises pour protéger ce patrimoine et le documenter. Ainsi une démarche sera proposée dans le PGES en cas de découverte fortuite. La démarche doit être entièrement documentée. Politique opérationnelle Elle cherche à éviter ou à Les cas d’expropriation et de 4.12 sur la réinstallation minimiser la réinstallation réinstallation dans le cadre du sous involontaire involontaire. Lorsqu’elle est projet suivront les dispositions inévitable alors procurer prescrites par les textes nationaux et suffisamment de moyens les exigences de la PO4.12. 42 Politiques Opérationnelles Description Dispositions majeures en rapport avec ou directives la mise en œuvre du sous projet permettant aux PAP de bénéficier des avantages du projet. En somme, la réinstallation involontaire doit être traitée comme un programme de développement. Directives Les Directives EHS générales Les Directives environnementales, environnementales, sont à utiliser avec les sanitaires et sécuritaires sont des hygiènes, sanitaires et Directives EHS pour les documents de références techniques sécuritaires générales différentes branches d’activité qui présentent des exemples de bonnes (2007) qui présentent les questions pratiques internationales, de portée d’ordre environnemental, générale ou concernant une branche sanitaire et sécuritaire propres d’activité particulière. Dans le cadre de au domaine considéré. la mise en œuvre du sous projet, il sera Directives Elles sont applicables au fait appel à ces directives à fin environnementales, transport de l’énergie entre un d’élaborer et mettre en œuvre un Code hygiènes, sanitaires et poste de production et une sous- de bonne conduite. sécuritaires pour le station qui fait partie du réseau transport et la distribution de transport, ainsi que la de l’électricité (2007) distribution de l’électricité, à partir d’une sous-station, aux consommateurs. SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 2.6.Cadre institutionnel et administratif de la gestion environnementale et sociale du sous projet 2.6.1. Institutions gouvernementales ou parapubliques Dans le cadre du sous-projet, le cadre institutionnel concerne les Institutions Publiques Nationales dont les types d’intervention seront divers, à tous les stades de mise en œuvre du sous-projet. Leurs interventions se feront sous forme de contrôle et de vérification de conformités environnementales, d’assistance et d’appui lors de l’application des mesures en vue de supprimer, réduire et de compenser les conséquences dommageables du sous projet sur l’environnement. Le tableau 7, présente les institutions nationales impliquées dans l’exécution de la politique environnementale du présent sous- projet. Tableau 7 : Institutions gouvernementales ou parapubliques concernées Institutions et missions régaliennes Missions et responsabilités en lien avec le sous-projet 1. Ministère de l’Environnement, de l’Économie Verte et du Changement Climatique Le Ministre de l’environnement et du cadre de vie assure la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière d’environnement et d’assainissement du cadre de vie. Le ministère de l’environnement réalise ses missions à travers plusieurs directions techniques et structures rattachées dont la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement (DGPE) et l’Agence Nationale des Evaluations 43 Institutions et missions régaliennes Missions et responsabilités en lien avec le sous-projet Environnementales (ANEVE), directement Dans le cadre du sous-projet, la DGPE concernées par le présent sous-projet. intervient dans la mise à disposition de La Direction Générale de la Préservation de données environnementales de base pour l’Environnement (DGPE) est chargée d’élaborer la réalisation des évaluations les Politiques et Stratégies du Développement environnementales et sociales. Durable, d’élaborer les normes et de faire la L’ANEVE aura la charge de : i) approuver Promotion du Développement Durable, d’innover les TDR de la NIES ; ii) Evaluer le rapport et de développer l’Economie verte. La DGPE a de la NIES ; iii) Surveiller la mise en aussi pour mission d’amener les entreprises à avoir œuvre du PGES. dans le cadre de leurs activités quotidiennes, des objectifs sociaux. L’Agence Nationale d’Evaluations Environnementale (ANEVE) quant à elle a pour mission de garantir la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales lors de la mise en œuvre des projets. 2. Ministère de l’Energie des Mines et des Le Ministère de l’énergie est le promoteur Carrières du sous-projet de construction du poste Le Ministère de l’énergie assure la mise en œuvre électrique de Wona. Le sous-projet est et le suivi de la politique du Gouvernement en conçu et mis en œuvre dans le cadre de la matière d’énergie. Il est subdivisé en 3 directions composante 1 du PASEL qui en assure la techniques que sont : coordination.  la Direction générale des énergies La SONABEL est responsable de la mise conventionnelles (DGEC), chargée de la en œuvre du sous projet et de sa gestion conception, de l’élaboration, de la coordination environnementale et sociale. et de l’application de la politique du Ministère . de l’Energie dans le domaine des énergies conventionnelles.  la Direction Générale de l’Efficacité Energétique (DGEE), chargée de la conception, de l’élaboration, de la coordination et de l’application de la politique du Ministère de l’Energie dans le domaine de l’efficacité énergétique.  la Direction Générale des Energies Renouvelables (DGER), chargée de la Conception, de l’élaboration, de la coordination et de l’application de la politique du Ministère en charge de l’Énergie dans le domaine des Energies Renouvelables. Trois structures respectivement rattachées aux directions générales, ont la charge d’exécuter toutes les opérations devant concourir à l’atteinte des objectifs de développement dans les domaines de l’énergie conventionnelle, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Ces structures sont :  la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) ; 44 Institutions et missions régaliennes Missions et responsabilités en lien avec le sous-projet  l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) ;  l’Agence burkinabé de l’électrification rurale (ABER). Les structures de mission sont les projets et programmes de développement concourant à l’accomplissement des missions du Ministère. On y dénombre 3 dont le Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL). 3. Ministère de l’Economie, des Finances et du Dans le cadre du sous-projet, le MINEFID Développement (MINEFID) à travers la Direction générale du Budget Le MINEFID a comme missions (i) la mobilisation (DGB) est chargé de mettre à disposition, des ressources financières internes et externes pour une partie des Fonds nécessaires à la soutenir les activités de développement ; (ii) la réalisation du sous projet y compris la mise poursuite d’un développement économique en œuvre du PGES. durable, par la conduite de stratégies et des programmes économiques ; (iii) la répartition optimum des ressources financières de l’État et le contrôle de leur utilisation à travers l’exécution des différentes lois de finances. L'organisation du Ministère de l’économie, des finances et du développement s'articule autour des structures ci-après : (i) le Cabinet du Ministre de l’économie, des finances et du développement chef de département ; (ii) le Cabinet du Ministre délégué auprès du Ministre de l’économie, des finances et du développement, chargé du budget ; (iii) le Cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’économie, des finances et du développement, chargé de l’aménagement du territoire ; (iv) le Secrétariat général. 4. Ministère de l’Administration territoriale, . de la Décentralisation et de la Cohésion Dans le cadre du sous-projet, sociale / Direction Générale des Collectivités l’intervention des autorités administratives Territoriales et Direction Générale de déconcentrées s’avère nécessaire pour l’Administration du Territoire. favoriser la diffusion de l’information L’une des missions de la Direction Générale des officielle et une bonne appropriation du Collectivités Territoriales consiste à assister et sous-projet par les populations. Dans cette encadrer les collectivités territoriales dans les optique, la Commune de Bana dont relève domaines de l'aménagement, de l'équipement et du le village de Wona, est appelée à développement local. contribuer à la mise en place du sous Quant à la Direction Générale de l’Administration projet. du territoire, elle a, entre autres missions, de veiller à l’administration des circonscriptions territoriales à travers les Gouverneurs, les Hauts Commissaires et les Préfets. 5. Ministère de la Fonction publique, du En lien avec le sous-projet, le ministère Travail et de la Protection sociale veillera à travers ses directions techniques, Le Ministère de la fonction publique, du travail et à l’application des dispositions en matière de la protection sociale assure les missions de mise de travail et de protection sociale. 45 Institutions et missions régaliennes Missions et responsabilités en lien avec le sous-projet en œuvre et le suivi de la de la politique du La DGPS sera chargée d’organiser, de gouvernement en matière de fonction publique, de diriger et de coordonner les opérations de travail, de relations professionnelles et de sécurité secours en cas de sinistre, de catastrophe sociale. Il exécute ses missions à travers 3 naturelle, technologique ou humaine. Elle directions principales : interviendra également en matière de  la Direction Générale de la Protection Sociale protection de la nature et de (DGPS) l’environnement, de même que pour le  la Direction Générale du Travail (DGT) contrôle des installations classées.  la Direction de la Lutte Contre le Travail des La DGT interviendra aussi pour Enfants (DLCTE). l’évaluation du Plan d’Opération Interne Il compte également plusieurs structures rattachées (POI) du site et pour la mise en place du dont l’inspection du travail et la Caisse Nationale Plan Particulier d’Intervention (PPI) si de Sécurité Sociale (CNSS). nécessaire. La DLCTE interviendra dans le suivi du recrutement de la main-d’œuvre en veillant au respect des textes en lien avec le travail des enfants. L’Inspection du travail devra dans le cadre du sous projet intervenir dans la régulation des conflits collectifs de travail, de même que pour le contrôle de l'application des textes en matière de travail. La CNSS est un acteur important dans la gestion du régime obligatoire de prévoyance sociale des travailleurs recrutés par l’entreprise charge des travaux du sous projet. Elle s’assurera que tous les travailleurs sont déclarés par les responsables de cette l’entreprise 6. Ministère de la Santé La DGSP et la DFSPP veilleront à la prise Le ministère de la santé assure la mise en œuvre et en compte de la situation sanitaire des le suivi de la politique du gouvernement en matière travailleurs dans la mise en œuvre du sous- de santé. projet. Elles auront également pour rôle Il est organisation autour du cabinet du ministre et de participer à la sensibilisation et à la du secrétariat auxquelles sont rattachées plusieurs promotion de l’hygiène publique et de dont la Direction Générale de la Santé Publique veiller au respect de l’environnement sur le (DGSP) et la Direction des Formations Sanitaires site du sous-projet. Publiques et Privées (DFSPP), concernées par le présent sous-projet. Ces structures principales ont pour missions de : - élaborer la politique nationale d’Hygiène Publique ; - promouvoir l’Hygiène Publique ; - évaluer, de prévenir et de gérer les risques sanitaires liés au manque d’hygiène et à l’insalubrité ; - sensibiliser les communautés à la pratique de l’hygiène publique et au respect de l’environnement ; 46 Institutions et missions régaliennes Missions et responsabilités en lien avec le sous-projet - définir la politique de l’hygiène hospitalière et de la lutte contre les infections nosocomiales ; - élaborer et suivre la mise en œuvre du plan de gestion des déchets sanitaires ; - élaborer le Code de l’Hygiène Publique ; -concevoir la réglementation en matière d’hygiène publique ; - assurer le suivi évaluation des actions en matière d’Hygiène Publique et de santé. 7. Ministère de l’Eau et de l’Assainissement / Dans le cadre du sous-projet, la DGA sera Direction Générale l’Assainissement (DGA) l’un des interlocuteurs de l’entreprise qui La DGA a pour principales missions (i) d’élaborer sera chargée de la réalisation des et mettre en œuvre la politique du Gouvernement infrastructures du poste concernant en matière de gestion de tous types de déchets notamment les dispositions à prendre pour solides et liquides, (ii) de réguler la gestion de tous une bonne gestion des déchets qui seront types de déchets solides et liquide, (iii) d’assurer la produits sur le site. Elle aura aussi pour gestion de l’assainissement. rôle d’assurer l’accès aux installations d’assainissement et de drainage. 8. Ministère des Transports, de la Mobilité Dans le cadre de ce sous-projet, la DGTT urbaine et de la Sécurité routière et l’ONASER assureront l’encadrement et Le Ministère des Transports a pour mission la sensibilisation des usagers de la route principale de suivre et de mettre en œuvre la durant les travaux et pendant la phase politique du Gouvernement en matière de d’exploitation du site. transports, en vue de moderniser le système des transports et d’organiser les activités de ce domaine. Ses missions sont exécutées au sein des trois structures techniques suivantes :  la Direction Générale des Transports Terrestres (DGTT)  la Direction Générale du Transport Maritime et Fluvial (DGTMF)  l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER) 9. Ministre de la Défense nationale et des Ils seront sollicités pour assurer la sécurité Anciens Combattants et Ministre de la des installations et des travailleurs de Sécurité / Gendarmerie nationale, Police l’entreprise à cause de l’insécurité dans la nationale et Régions militaires zone du sous projet. Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 2.6.2. Autres acteurs impliqués Les rôles des autres acteurs de la zone du sous-projet sont donnés dans le tableau 8. Tableau 8: Autres parties prenantes dans la mise en œuvre du sous-projet Intitulé des Attributions Intérêts et rôles dans la mise en œuvre du sous- structures spécifiques projet Le bureau de Le Bureau de Contrôle doit s’assurer que tous les contrôle qui sera intervenants sur le chantier (surveillants de chantier, recruté devra assurer chef de chantier, techniciens, ouvriers, autres) soient Bureau de Contrôle le contrôle de sensibilisés aux principales préoccupations l’exécution des environnementales et aux recommandations de travaux. protection du milieu liées à la réalisation des travaux 47 Intitulé des Attributions Intérêts et rôles dans la mise en œuvre du sous- structures spécifiques projet et veiller à l'application des mesures d’atténuation préconisées. L’entreprise recrutée pour les travaux est responsable de la prise en compte de l’ensemble des L’entreprise sera préoccupations environnementales et sociales Entreprise en charge chargée de soulevées et doit veiller au strict respect des des travaux l’exécution des recommandations énoncées dans le présent rapport travaux. ainsi que dans son cahier des charges aux fins de préserver la qualité de l’environnement dans la zone du sous-projet. Ce sont les populations des villages bénéficiaires du sous-projet. Il s’agit des personnes affectées directement ou indirectement par le Les consultations des parties prenantes devraient projet, les chefs de s’étendre à ces groupes sociaux de manière inclusive Communautés villages, les chefs de afin de prendre en compte leurs préoccupations. Cela locales terres (interfaces va susciter une meilleure adhésion des populations entre au sous projet et faciliter sa mise en œuvre. l’administration locale et les populations). Leur importance est décisive pour l’appropriation sociale du sous projet par tous les acteurs. Ces associations ou Dans le cadre du sous projet ces ONG ou ONG interviennent associations seront chargées de la sensibilisation des dans les secteurs populations et de tous les acteurs mais aussi, de la suivants : sensibilisation des personnels des entreprises ONG ou l’environnement, le d’exécution et des populations riveraines sur les Associations genre, le foncier et risques de contagion et de propagation des Infections l’agriculture, la Sexuellement Transmissibles (IST), le VIH- SIDA et santé, l’éducation et les violences liées au genre, le travail des mineurs au la citoyenneté. cours de l’exécution des travaux. L’organisme La Banque supervise tout le cycle du sous projet non international dans ce seulement du point de vue technique et financier sous projet est la mais aussi du point de vue environnemental et social. Banque mondiale Elle s’assure de ce fait, de l’intégration de ses Banque mondiale qui est le Partenaire politiques de sauvegarde environnementale dans la Technique et NIES. En outre, elle vérifie la conformité Financier que l’État environnementale du sous-projet par rapport à la du Burkina a législation en vigueur au Burkina et à ses propres sollicité pour le 48 Intitulé des Attributions Intérêts et rôles dans la mise en œuvre du sous- structures spécifiques projet financement du exigences et veille à la mise en œuvre des mesures PASEL. d’atténuation. Les collectivités territoriales sont des subdivisions du territoire doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elles constituent une entité Collectivités Elles assurent la d’organisation et de coordination du développement. territoriales de gestion et le Le sous projet se réalisant sur leur territoire les oblige Bana, Kona et développement de à jouer un rôle actif dans sa mise en œuvre à travers Dédougou leurs localités l’information sensibilisation des citoyens, la surveillance et l’organisation de la concertation entre les différents acteurs de la Commune autour du sous projet. La SONABEL a mis en place un Service Elle est responsable Environnement opérationnel, chargé de la gestion de la mise en œuvre des questions environnementales et sociales de ses et de la gestion SONABEL activités de production, de transport et de distribution environnementale et de l’énergie électrique. Elle sera chargée de la mise sociale du sous en œuvre et du suivi de l’application de l’ensemble projet. des mesures issues du PGES. SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne Wona-Dédougou 49 3. PRESENTATION DU PASEL ET DESCRIPTION DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE LA LIGNE 90 KV WONA-DEDOUGOU 3.1.Présentation du PASEL Le PASEL a pour objectif global de « renforcer la sécurité de l’approvisionnement en électricité, d’accroître l’accès des populations rurales à l’électricité, d’assurer une meilleure utilisation de l’énergie électrique, de renforcer et d’améliorer la gestion du sous-secteur de l’électricité ». Le PASEL est mis en œuvre par une Unité de Coordination du Projet (UCP) avec l’appui technique des agences d’exécution. Il s’exécute sur tout le territoire national et vise les objectifs spécifiques suivants : - Améliorer l’accès à l’électricité dans les zones cibles ; - Renforcer la sécurité de l’approvisionnement en électricité ; - Améliorer l’efficacité énergétique dans les zones cibles ; - Renforcer les capacités et les institutions du secteur. Le projet s’exécute autour de quatre (4) composantes qui sont : Tableau 9: Composantes et activités du PASEL Composante 1 : renforcer Cette composante comprend trois sous composantes la sécurité de 1. Sous composante 1 : renforcement des capacités de production du pôle régional l’approvisionnement en de Fada N’Gourma pour une puissance additionnelle de 7,5 MW ; électricité 2. Sous composante 2 : renforcement de la capacité de production solaire de 30 MWc (93.32 millions $US). connecté au réseau. Cette puissance sera repartie et installée sur deux sites dans les environs de Koudougou (20 MWc) et de Kaya (10 MWc) qui sont deux pôles de développement économiques et interconnectés au réseau national ; 3. Sous composante 3 : renforcement du réseau de transport (220 km) et sécurisation de postes sources. Elle réalisera des liaisons interurbaines en 90kV pour sécuriser l’alimentation d’importants pôles économiques du pays et intégrer le solaire photovoltaïque dans le réseau national Elle est mise en œuvre par la SONABEL. Composante 2 : Cette composante vise l’électrification de 229 localités rurales par la réalisation de améliorer l’accès à liaisons interurbaines classiques ou câble de garde, l’hybridation de mini centrale l’électricité dans les zones diesel, la construction de centrales hybrides avec mini réseaux électriques, la cibles construction de plateformes multifonctionnelles avec mini réseaux électriques. (51,88 millions $US) Elle est mise en œuvre par l’ABER /ex FDE. Composante 3 : assurer Cette composante vise la mise en œuvre d’actions d’économie d’énergie dans une utilisation efficiente l’éclairage public, les ménages et le secteur privé. Elle intègre le programme de l’énergie électrique « Lighting Africa » qui offre des alternatives intéressantes pour l’éclairage hors (4,70 millions $US) réseau. Elle est exécutée par l’Unité de Coordination du Projet. Composante 4 : assurer Cette composante vise principalement le renforcement institutionnel et le le renforcement développement des capacités par : institutionnel et le - la coordination des activités du projet et la gestion fiduciaire ; développement des - le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du projet ; capacités - la réalisation d’études et d’audits ; (21.55 millions $US). - le renforcement des compétences et le développement du partenariat public privé. Elle est mise en œuvre par l’Unité de Coordination du Projet. Rapport du projet PASEL, 2019. 50 3.2.Localisation du sous projet La zone du sous projet est à cheval entre les Communes de Bana, de Kona (province des Balé) et la Commune de Dédougou (Province du Mouhoun), dans la Région de la Boucle du Mouhoun. Il s’agit d’une bande, de 50 m d’envergure et longue de 54,70 km, qui devra abriter la future ligne de 90 KV entre Wona (ou Ouona sur les cartes) et Dédougou (village de Souri). Selon la projection de l’Universal Transverse Mercator (UTM) du système géodésique mondial WGS 84 (World Geodetic System 1984), cette zone appartient à la zone 30 P et elle est comprise entre les longitudes 440539 et 445841 Est d’une part et entre 1324414 et 1371621.00 m Nord d’autre part. Le tracé de la ligne Wona-Dédougou part du poste existant 90/33 kV de Wona, prend la direction d’abord Est puis le Nord en côtoyant l’emprise de la Mine de SEMAFO jusqu’à la Commune de Kona qu’elle traverse du côté Est de sa mairie. De Kona, elle chemine en pleine brousse pour rejoindre la route nationale N°10 (Dédougou-Bobo Dioulasso) à Kari qu’elle côtoie jusqu’au site du poste 90/33 kV à l’ouest de Dédougou dans le village de Souri. La figure 2 donne la situation géographique de la ligne 90 kV Wona-Dédougou. 51 Figure 2 : Carte de situation du tracé de la ligne 90 kV Wona -Dédougou SERF Burkina, NIES construction de la ligne 90 kV Wona -Dédougou août 2020 52 3.3.Présentation du promoteur Le promoteur du projet est le Ministère de l’Energie (ME). Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du gouvernement en matière d’énergie à travers l’Unité de Coordination du Projet d’Appui au Secteur de l’Electricité (UCP/PASEL) et la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) qui est responsable de la mise en œuvre du sous projet et sa gestion environnementale et sociale. L’UCP devra également assurer un suivi proche du sous projet ainsi que la mise en œuvre du PGES. La SONABEL a mis en place un Service Environnement opérationnel, chargé de la gestion des questions environnementales et sociales de ses activités de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique. Dans ce cadre, une Politique Environnementale a été adoptée par la SONABEL en mai 2002. Un Système de Gestion Environnementale (SGE) est mis en œuvre depuis 2002. Il a permis l’intégration progressive de la Gestion Environnementale à toutes les activités de la SONABEL. Le cycle du SGE de la SONABEL est présenté dans la figure 3. Figure 3: Schéma du système de Gestion de l’Environnement de la SONABEL Politique Environnementale Objectifs, cibles et indicateurs Priorités Plan d’Action Environnementale Mise en œuvre du PAE Évaluation Revue de Direction Système de Gestion Environnementale (SGE) de la SONABEL, 2015 3.4.Justification du sous-projet Le Gouvernement du Burkina Faso a décidé de mettre en œuvre le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020, qui a comme objectif global, la transformation structurelle de l'économie nationale pour une croissance forte et inclusive. Pour atteindre l'objectif global du PNDES, le modèle de développement adopté par le Gouvernement repose sur trois axes stratégiques dont celui relatif au " développement des infrastructures à même de transformer structurellement l’économie et favoriser la création d’emplois, notamment dans le domaine de l’énergie". Relever le défi de cet axe stratégique exige de garantir une offre suffisante et permanente d’électricité à moindre coût. En vue d’une bonne planification des ouvrages pour une desserte convenable au regard des prévisions d’évolution de la demande, le Schéma Directeur d’Electrification du Burkina a préconisé le renforcement de certaines liaisons interurbaines par la construction de lignes électriques HT. 53 Au regard des échéances prévisionnelles, la réalisation de ces infrastructures s’avère de nos jours nécessaires pour une meilleure gestion des échanges d’énergie. Ce renforcement des liaisons interurbains permettra d’accroitre la capacité d’évacuation sur le Réseau National Interconnecté (RNI) pour le raccordement de certaines centrales de production solaire planifiées. L’objectif stratégique est l’approvisionnement énergétique du pays dans les meilleures conditions de coût et de sécurité et l’accessibilité à l’énergie à tous les citoyens de l’ensemble de la région de la Boucle du Mouhoun. Ainsi, le sous projet de construction d’une liaison électrique interurbaine de la ligne 90 kV Wona -Dédougou contribuera à la stratégie du gouvernement en matière d’approvisionnement en électricité en permettant une meilleure desserte en électricité de la région de la Boucle du Mouhoun. 3.5.Principales composantes du sous projet Une ligne électrique interurbaine est un élément essentiel d’un système d’approvisionnement en énergie électrique. Elle permet le transport de l'énergie électrique des sites de production électriques vers les centres de consommation d’énergie. Les lignes à haute tension aériennes sont composées de conducteurs, généralement en alliage d'aluminium, suspendus à des supports de types pylônes ou poteaux à travers des isolateurs. La ligne Wona -Dédougou sera d’ossature 90 kV, d’une longueur totale d'environ 54.70 km, construite en simple terne avec des pylônes Treillis, en conducteur ASTER de section 228 mm² et muni de câble de garde à fibre optique. Le tableau 10 résume les caractéristiques de la ligne Wona -Dédougou. Tableau 10 : Caractéristiques techniques de la ligne simple terne Tension nominale 90 kV Tension la plus élevée du réseau 100 kV Nombre de ternes 1 Câble de phase :  Type AAAC (Almélec)  Dénomination ASTER 228  Nombre par phase 1 Câble de garde à fibres optiques (CGFO) :  Nombre 1  Isolation Non Isolateurs : Type Isolateurs composites Pylônes :  Type Treilli  Armement Triangle  Fondations Béton /béton armé Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / BM, Décembre 2016 3.5.1. Les conducteurs de phase Le conducteur de phase est en câble ASTER 228 mm². Le tableau 11 précise les caractéristiques constructives, mécaniques et électriques auxquelles répond le câble. Ces caractéristiques sont conformes à la norme française NFC34-125. 54 Tableau 11: Caractéristiques techniques des conducteurs Caractéristiques Unités Valeurs Section nominale mm² 228 Section effective almélec mm² 227,83 Diamètre extérieur Mm 19,60 Poids moyen non graissé daN/m 0,627 Module d'élasticité final daN/mm² 5700 Coefficient de dilatation linéaire 10-6/°C 23,0 Charge de rupture calculée daN 7405 Résistance ohmique en CC à 20 °C Ω/km 0,146 Fils en almélec : NNombre de fils - 37 DDiamètre nominal Mm 2,80 Sens de câblage de la couche extérieure - gauche Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / BM, Décembre 2016 3.5.2. Le câble de garde à fibre optique Les fibres optiques seront du type monomodal non décalé, conformes à la recommandation G.652 de l'ITU. Elles seront contenues dans des tubes en plastique logés librement dans le noyau du câble. Le CGFO comprendra 24 fibres optiques. 12 (douze) fibres seront du type monomodal à dispersion décalée conformément à la recommandation G.655 de l'ITU. La construction du CGFO comprendra un noyau en alliage d'aluminium à gorges hélicoïdales contenant les fibres optiques installées dans des gaines intermédiaires libres. Des câbles en acier plaqué d'aluminium ou un mélange de câbles en acier plaqué d'aluminium et de câbles en alliage d'aluminium seront toronnés autour du noyau pour obtenir les caractéristiques mécanique et électriques désirées. Toutes les dispositions seront prises pour mettre les fibres optiques à l'abri de l'humidité et de l'hydrogène (gel de bourrage dans les gaines de protection des fibres ainsi que dans le noyau optique). Le tableau 12 donne les caractéristiques essentielles du câble de garde à fibres optiques. Tableau 12 Caractéristiques du câble de garde à fibres optiques Caractéristiques Unités Valeurs Couches Conducteur Central ACS Diamètre mm 2,85 Première couche : Tube d'acier max 24 fibres optiques Nombre de fils ACS 5 Diamètre des fils et tube mm 2,75 Couche extérieure : Nombre de fils AA 12 Diamètre des fils mm 2,75 Diamètre du câble mm 13,4 mm 13,4 Masse linéique kg/km 446 Section portante mm² 99,9 Charge de rupture (RTS) daN 6320 Module d'élasticité final daN/mm² 9490 55 Caractéristiques Unités Valeurs Coefficient de dilatation linéaire 10-6 /°C 16,8 Tension max de travail daN/mm² 26,59 Tension exceptionnelle daN/mm² 45,59 EDS (% RTS) 16 EDS daN/mm² 10,13 Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / BM, Décembre 2016 3.5.3. Les pylônes Le rôle des pylônes est de maintenir les câbles à une distance minimale de sécurité du sol et des obstacles environnants, afin d’assurer la sécurité des personnes et des installations situées au voisinage des lignes. Le choix des pylônes se fait en fonction des contraintes mécaniques liées au terrain et aux conditions climatiques de la zone et du mode d’insertion paysagère recherché. Pour le sous projet, les pylônes sont à simple circuit (un circuit électrique par file de pylônes) et sont constitués de structures en treillis métallique galvanisé. Les différents types de pylônes seront les suivants : - type T - Pylône d’alignement : Equipé de chaînes d’isolateurs de suspension et pouvant aussi être utilisé, si nécessaire, comme support d’angle faible (0 à 2 degrés maximum) sous réserve de portée vent réduite. - type A - Pylône d'ancrage d'alignement - pylône anti-cascade : Il sert à créer un point de fixation pour la ligne et n'est utilisé que dans les sections rectilignes ou pour des angles de déflexion de ligne inférieurs ou égaux à 2 grades. Il est utilisé comme support anti-cascade qui limite la longueur des cantons à 4 km ; il sera capable de supporter une différence de tension longitudinale de 10 à 15 %, en cas de paramètres différents dans les cantons adjacents - type WA30 - Pylône d’angle faible (2°-30°) et pylône d’ancrage : Il sert à créer un point de fixation de la ligne et à supporter en outre l'angle de déflexion de la ligne. Equipé de chaînes d’isolateurs d’ancrage, il sera utilisé comme support d’angle pouvant atteindre 30 degrés (cas de charge normal) ; il sera capable de supporter une différence de tension longitudinale de 10 à 15 %, en cas de paramètres différents dans les cantons adjacents ; - type WA70 - Pylône d’angle fort (30°-70°) et pylône d’ancrage : Il sert à créer un point de fixation de la ligne et à supporter en outre l'angle de déflexion de la ligne. Equipé de chaînes d’isolateurs d’ancrage, il sera utilisé comme support d’angle fort, entre 30 et 70° maximal (cas de charge normal) ; il sera capable de supporter une différence de tension longitudinale de 10 à 15 % en cas de paramètres différents dans des cartons adjacents. Afin de s’adapter aux conditions du terrain, chaque type de pylône comprendra : - un corps principal pouvant être réduit ou prolongé en hauteur par des extensions. Pour le pylône d’alignement (type T) les extensions permettront de réaliser les hauteurs -6 m, 0 et +6 m et pour les pylônes d’angle et d’ancrage (types WA30 et WA70), la hauteur -6 m et la hauteur standard. - une série de pieds interchangeables de -2,0 m à +3 m par pas de 1 m pour l’utilisation en terrain dénivelé. Les caractéristiques des pylônes sont résumées dans le tableau 13. Tableau 13 : Caractéristiques des pylônes des lignes 90 kV Type de pylône Angle Nombre de Portée vent Portée poids Portée géométrique conducteurs rompus maximum T - suspension 0° 1 300 m 400 m 400 m T – suspension 0 à 2° 1 < 300 m 400 m 400 m A – ancrage 0 4 300 m 500 m 500 m Anti-cascade 56 Type de pylône Angle Nombre de Portée vent Portée poids Portée géométrique conducteurs rompus maximum WA30 – ancrage 2 à 2 300 m 500 m 500 m Angles faibles 30° WA70 – ancrage 30° à 2 300 m 500 m 500 m Angles forts 70° E - ancrage arrêt 2 300 m 800 m 700 m Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / BM, Décembre 2016 Le rapport de la portée poids sur la portée vent ne sera pas inférieur à 0.5. Le calcul du pylône devra prendre en compte les hypothèses de montage et d’entretien suivantes : - le poids de trois hommes de 100 kgf et les accessoires de levage du même poids ; - la charge résultante d’un ancrage au sol des conducteurs et câbles de garde à un angle de 45 ; - la stabilité des pylônes est assurée par des massifs superficiels en béton ou des fondations profondes de type pieux suivant la nature des terrains. Les prises de terre des pylônes sont réalisées soit par des boucles de câble enterrées en fond de fouilles autour de chaque massif, soit par des piquets ou câblettes insérés dans un trou foré verticalement. Figure 4: Exemple de types de pylône Etude de faisabilité-renforcement de lignes interurbaines, SONABEL / BM, Décembre 2016 3.5.4. Les isolateurs La fixation et l'isolation entre les conducteurs et les pylônes est assurée par des isolateurs, ils ont un rôle à la fois mécanique et électrique. Ceux-ci sont réalisés en verre, en céramique, ou en matériau synthétique. Les isolateurs en verre ou céramique ont en général la forme d'un empilement d'assiettes. Il en existe deux types : les isolateurs rigides (assiettes collées) et les éléments de chaîne (assiettes emboîtées). Plus la tension de la ligne est élevée, plus le nombre d'assiettes est important. Les chaînes peuvent être simples (câbles légers en suspension), doubles droites (horizontales pour les câbles en amarrage et verticales pour les câbles lourds en suspension), doubles en V (câbles en suspension anti-balancement) voire triples (supportant plusieurs câbles). 57 Tableau 14 : Exemples d’isolateurs sur lignes haute tension Tension de la ligne 400 kV 225 kV 90 kV Nombre d’isolateurs 19 12 à 14 9 Illustration Wikipédia isolateurs lignes haute tension fr.wikipedia.org 3.6. Zone d’étude et d’influence du sous-projet La délimitation de la zone d’étude du sous projet se décompose comme présenté dans le tableau 15. Tableau 15 : Zone d’influence du sous projet Zones Zone d’étude Description d’influence Emprise du site du Zone d’étude détaillée pour le milieu humain et le sous-projet (54,70 km Directe milieu environnemental (où sont réalisés les inventaires de long axé sur un détaillés sur l’environnement et les données sociales.). couloir de 50 m) Milieu humain : il comprend toutes les Communes Social : Communes (Bana, Dédougou et Kona) dans la région de la Boucle traversées par la ligne du Mouhoun traversées par la ligne où s’effectueront la et les Communes collecte d’informations auprès des services Indirecte ou limitrophes à celles-ci décentralisés, des populations et les recherches Zone d’étude bibliographiques. élargie Environnement : Communes traversées Milieu physique : il s’agit de l’environnement naturel par la ligne et les et du milieu physique dans les Communes traversées Communes par la ligne et les Communes limitrophes à celles-ci. limitrophes à celles-ci Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona -Dédougou La figure 5 montre les zones d’influence du sous-projet. 58 Figure 5 : Situation du tracé de la ligne 90 KV Wona-Dédougou SERF 2020 59 3.7.Activités du sous-projet Les activités techniques associées au sous projet concernant la construction de la ligne aérienne 90 KV Wona -Dédougou sont résumées dans le tableau 16. Tableau 16 : Présentation des principales activités du sous projet Phase Activités du sous projet Description • recrutement de la main d’œuvre et installation des employés sur le site • nettoyage et délimitation du site de la base vie • aménagement des accès, des aires de service et des sites Installation de la base vie d’entreposage des matériaux • ouverture des zones d’emprunt • acheminement du matériel ; Préparation • constructions des bâtiments de la base vie. Etudes techniques • lever topographiques et autres études • balisage du site • aménagement de la voie d’accès, Établissement de la • installation générale de chantier, zone des • défrichage prévu le long de la ligne, travaux/ Aménagement • exploitation des zones d’emprunts (ramassage et du couloir de la ligne stockage des agrégats) ; • terrassement et nivellement du site, • fouille, excavation et remblais. • construction de bureau de chantiers • repérage des pylônes, • étude des sols Travaux Génie civil/ • fondations des pylônes, • réalisation de tranchées et pose des câbles souterrains • installation de la grille de mise à la terre Construction • assemblage des pylônes, Montage des structures • installation des pylônes, d’acier et installations et • montages des armements et des isolateurs des équipements • cordage des câbles, • raccordements électriques, Essai et mise en service • essai de mise en service de la ligne • formation des exploitants • Gestion des déchets • collecte et évacuation des huiles usées ; • tri et évacuation des déchets • entretien du couloir d’accès à la ligne, Exploitation et suivi • entretien du couloir de passage, Exploitation quotidien • élagage de la végétation • surveillance aérienne Maintenance • inspections périodiques ; préventive/curative • remplacement équipements défaillant, • réparation des pannes électrique et électronique 60 Phase Activités du sous projet Description - désinstallation des équipements et retrait des  Fermeture et engins ; Réhabilitation réhabilitation de la base - tri et évacuation des déchets produits tout au long de chantier et des sites du tracé de la ligne ; d’emprunt - remise en état du couloir de la ligne et des zones d’emprunt. • mise hors service Fermeture/ Fermeture • démontage et évacuation des structures et matériels et réhabilitation de la ligne hors sol ; électrique • évacuation des déchets • remise en état du tracé de la ligne Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona -Dédougou 3.7.1. Estimation de la main d’œuvre Sur la base des échanges avec les responsables de la SONABEL et l’expérience de SERF Burkina, une estimation de la main-d'œuvre requise par le sous projet est donnée dans le tableau 17. Les équipes de travaux seront itinérantes. Chaque équipe complète comportera pour le terrassement et le béton environ 40 personnes, et 15 personnes pour le montage des pylônes et de la ligne. Ce qui porte à 55 employés par équipe en phase de travaux. Pendant les travaux, plusieurs équipes complètes seront mobilisées en même temps. En fonction des plans de l’entreprise en charge des travaux, jusqu’à 5 équipes complètes (de 55 employés) pourraient être mobilisées. L’entreprise chargée des travaux va ainsi recruter potentiellement 275 employés (5 équipes de 55 employés) uniquement pour la phase de construction. Par la suite en phase d’exploitation 15 employés seront recrutés ou affectés par la SONABEL pour assurer le fonctionnement et la maintenance de la ligne A la phase de démantèlement l’entreprise chargée des travaux devra recruter 26 employés. Tableau 17: Estimation de la main d'œuvre d’une équipe N° Main d’œuvre Construction Exploitation Démantèlement 1 Qualifiée 5 X 10 +50 06 03 2 Semi-qualifiée 5 X 15 = 75 5 8 3 Non qualifiée 5 X 30 = 150 04 15 Total 5 X 55 = 275 15 26 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 3.7.2. Trafic routier En phase de construction, le nombre de camions est estimé à 10. Le trafic qui sera généré par le sous-projet est estimé en moyenne à vingt allers retours par semaine, incluant : - environ 10 camions par semaine pour l’approvisionnement en matériaux et la livraison des équipements à destination de Dédougou ou transitant par Dédougou en direction de Wona; - environ 5 bus par jour pour le transport du personnel (moins de 150 personnes considérant les emplois pourvus aux communautés) entre Dédougou et Wona. En phase d’opération, le trafic généré par le sous-projet se limitera au transport du personnel (estimé à 10 personnes) entre Dédougou et/ou Wona et le couloir de la ligne du sous-projet, soit un (1) bus en rotation deux fois par jour (matin et soir). 61 3.7.3. Consommation d’eau Sur la base d’hypothèse classiquement utilisée, les besoins en eau pour le chantier (lavage des véhicules, arrosage des pistes, eau potable, béton de fondation et des bâtiments, etc.) peuvent être estimés comme suit :  une consommation d’environ 20 m3 /jour pour les activités de chantier ;  une consommation spécifique de 50 L/personnes/jour ; L’entreprise pourra s’approvisionner au niveau des plans d’eau existants dans les Communes de Bana, Kona et Dédougou en phase de construction. 3.7.4. Consommation de carburant Pendant la phase de construction, la consommation estimée de carburant sera d’environ 200 litres de gasoil par jour pour les générateurs. Du gasoil supplémentaire sera utilisé par le parc de construction au besoin. La demande en carburant pendant la phase d’exploitation sera minime. 3.7.5. Gestion des émissions, effluents et déchets  Emissions atmosphériques Durant la phase de construction, les émissions atmosphériques seront principalement liées aux envols de poussières générées par les différentes activités comme le déblaiement du site, les fouilles pour fondation, les mouvements du personnel et des visiteurs sur le site, la fabrication du béton et le passage des véhicules sur des voies non bitumées. Au vu de la configuration du terrain et de la nature du substrat, ces émissions seront limitées. Les moteurs des véhicules et engins de chantier génèreront également des rejets atmosphériques. La consommation journalière des moteurs diesel des véhicules utilisés n’est pas constante durant toute la phase de construction. En effet elle évoluera au fil de l’avancement des travaux de construction. Durant la phase d’exploitation, les émissions atmosphériques seront principalement liées aux poussières générées par les travaux d’entretien du couloir de la ligne ainsi qu’au déplacement du personnel lors des inspections. Il s’agira d’émissions très limitées et donc négligeables.  Emissions sonores Les émissions sonores liées aux activités de construction proviendront essentiellement des engins de construction et des travaux de déblaiement. Il n’est prévu aucune activité génératrice d’un bruit significatif entre 18 h le soir et 7 h le matin, sauf en cas d’impératif majeur lié au planning de la phase de construction. En effet, des contraintes d’ordre divers (climatique, sécuritaire, sociale, etc.) peuvent amener à l’augmentation du temps de travail journalier obligeant ainsi l’entreprise à faire des travaux de nuit avec l’autorisation de la MdC.  Effluents aqueux Les différents flux de rejets aqueux seront les suivants : - eaux usées sanitaires ; - eau de lavage des matériels (camions) ; - eaux pluviales de ruissellement. Les rejets d’eaux usées sanitaires en provenance des bâtiments temporaires de la base-vie seront collectés et stockés dans une fosse septique temporaire durant la phase de construction. La fosse septique sera vidangée par un prestataire qualifié à raison d’environ deux à trois fois par mois et les eaux usées seront traitées par ce dernier. Les eaux pluviales seront potentiellement chargées en matières en suspension du fait des activités de chantier ainsi qu’en hydrocarbures en cas de déversement accidentel. 62  Gestion des déchets Les principaux déchets générés par le sous-projet seront des palettes, emballages carton, films plastiques. Il y aura également quelques chutes de câble en aluminium et cuivre, ainsi que quelques chutes en acier. Les principaux flux de déchets et les options de gestion des déchets considérés pendant la construction et l'exploitation sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les palettes seront revalorisées localement si elles sont en bon état. Les palettes endommagées, les cartons, les films plastiques et les chutes de câble et chutes métalliques seront triés sur site et traités selon les filières de traitement disponibles dans le pays en maintenant une traçabilité du traitement des déchets. A ce stade d’avancement du sous projet, à l’exception des palettes estimées à 800 pour l’ensemble du sous-projet, les quantités de déchets attendues ne sont pas connues mais étant donné que le procédé ne génère pas directement de déchets, il est attendu qu’elles soient peu significatives. Les seules eaux usées produites sur site proviendront des sanitaires et sont donc considérées comme des eaux usées domestiques. Le tableau 18 présente la gestion des déchets. Tableau 18 : Gestion des déchets Manipulation, stockage et Type de déchets Origine Transporteur élimination Déchets industriels banals (DIB), déchets verts (DV) et déchets inertes (DI) Benne de stockage – mise à Bois ne contenant Défrichement / disposition des produits de Population pas de substances débroussaillage défrichement à la population riveraine dangereuses locale Stockage de la terre arable et réutilisation pour la réhabilitation Terres et cailloux Terrassement du site. Stockage des terres Société agréée excavées et réutilisation pour les remblaiements Papier, carton Emballage Transport des Papier/carton Stockage dans des containers de Société agréée équipements et Emballage recyclage puis évacuation au sein emballages des Papier/carton d’une installation de recyclage matériaux Emballage Recycleurs métallique locaux Déchets Poubelle fermée et récupération biodégradables Bureau chantier par le système de collecte Société agréée Déchets ménagers d’ordures ménagères Stockage dans la fosse septique Boue de fosse Bureau chantier régulièrement vidée par une Société agréée septique société spécialisée Déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) Transformateur de Stockage dans un container puis EPC Déballage et tension et de courant évacuation (Europe ou ailleurs) en contracteur / installation endommagé fin de chantier pour recyclage SONABEL Equipements de EPC Déballage et Stockage dans une zone dédiée protection et contracteur / installation puis recyclage commande SONABEL Déchets industriels dangereux (DID) Maintenance Stockage sélectif sur site de Huile et graisse Société agréée véhicules, fuite de manière à éviter les fuites de 63 Manipulation, stockage et Type de déchets Origine Transporteur élimination transformateur ou produits chimiques dans le sol, les autre générateur eaux de surface ou souterraines. Maintenance des Envoyé dans une filière Filtres à huile engins spécialisée d’élimination, voire Maintenance des recyclage si existant Piles batteries et engins et autres assimilés équipements Déversement Terres souillées par accidentel des les hydrocarbures hydrocarbures Présence de Déchets médicaux Société agréée travailleurs Mission de SERF Burkina août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona -Dédougou 64 4. DESCRIPTION ET ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 4.1.Profils biophysique et socio-économique de la zone d’accueil du projet La synthèse des profils biophysique et socio-économique de la zone de l’étude est donnée par le tableau 19. Tableau 19: Synthèse des profils biophysique et socio-économique de la zone d’accueil du sous projet VOLETS Profil physique de la zone d’accueil du sous projet La zone d’accueil du sous-projet est située dans la zone soudanienne du Burkina Faso, elle est sous l’influence de l’alternance de deux (02) saisons bien distinctes régies par les précipitations, les températures, l’humidité relative, le régime éolien, l’ensoleillement, etc. Elle est comprise dans la bande dont les isohyètes sont compris entre 700 et 1000 mm (Atlas du Burkina, 2006). La pluviométrie moyenne qui dure environ 5 mois (de juin à octobre) est de 782,94 mm pour une température moyenne annuelle de 29°C avec des pics pouvant atteindre 40 °C durant la saison sèche.  Liens entre le sous projet et les changements climatiques : Les manifestations du changement climatique telles que l’augmentation de la température ou de la vitesse des vents, les orages de plus en plus puissants, la survenue de foudres, la chute de grêle, etc., peuvent avoir des impacts et présenter des risques pour les installations de la ligne : les vents de poussière, Climat les pluies torrentielles, la foudre, la grêle et les vents violents peuvent détruire les équipements (rupture des câbles, chute des pylônes, etc). Il peut s’en suivre une rupture de la fourniture d’électricité avec comme corollaire des perturbations du fonctionnement des activités des administrations et services techniques, des services sociaux de base, des activités socio-économiques et des activités des services de sécurité. Le sous projet, pendant sa phase de construction et d’exploitation peut avoir des effets négatifs sur le climat. En effet la construction de la ligne nécessitera le défrichement/déboisement d’une zone de 54,70 km avec un couloir large de 50 m tout au long. Ce déboisement limitera la capacité de séquestration du carbone et contribuera à la modification du climat. Aussi une mauvaise gestion des déchets solides pendant la construction et l’exploitation (incinération anarchique) produiront des gaz à effets de serre (COx, NOx, …). Le relief de la zone d’accueil du sous-projet est une vaste plaine d’altitude n’excédant pas 300 m au Nord de la zone du sous projet. Il est ensuite constitué d’une succession de croupes et de vallons évasés, parsemés de buttes isolées. Mis en place au cours de la période Précambrienne, le socle géologique de la zone est constitué de gneiss diversifiés, des leptynites, de Relief migmatites à biotite, de migmatites à biotite-amphibole, de migmatites et de granites indifférenciés. Sur l’ensemble de la zone on rencontre des formations du socle (granite), des formations métamorphiques (migmatiques) associées à des formations sédimentaires et des formations volcaniques. Ce relief devient de plus en plus accidenté dans les Communes de Kona et de Bana. Le réseau hydrographique de la zone d’accueil du sous projet appartient au Hydrographie bassin versant inférieur du fleuve Mouhoun. Les eaux de surface reçues rejoignent en majorité le fleuve Mouhoun qui constitue le cours d’eau principal, formant un coude au Nord de la ville de Dédougou et servant de 65 VOLETS frontière naturelle avec les Communes de Sono, Bourasso et Sanaba. On note également la dispersion de cours d’eau secondaires intermittents dont les plus importants sont le Karouké et le Koyaré qui ont une incidence sur la dynamique hydrologique de la ville avec une direction d’écoulement orientée du Nord-ouest vers le Sud-Est. On rencontre principalement 03 classes de sols dans la zone d’accueil du sous projet qui sont : - Des sols à sesquioxydes et matière organique rapidement minéralisée qui occupent près de 75 % de la zone d’emprise directe. Ces sols se caractérisent par une individualisation des sesquioxydes de fer et de manganèse qui leur confère une teinte se situant dans les gammes 7,5 YR et 10 YR, une structure massive des horizons A et B, une présence éventuelle d'horizon induré en cuirasse ou carapace, une décomposition rapide de la matière organique, une Type de Sols pauvreté en éléments minéraux. - Des sols peu évolués pour près de 16 % de couverture. Ces sols présentent un profil peu différencié dans lequel l'horizon humifère passe au matériau originel par une transition plus ou moins rapide. Ce sont également des sols peu profonds (40 cm). L'érosion hydrique est très active en raison de leur position physiographique (talus à forte pente, chanfrein). - Des sols à Mull ou sols brunifiés pour 19%. Ce sont des sols profonds (> 120 cm) se développant principalement sur des roches birrimiennes. Ils sont bruns foncé dans l'ensemble du profil. La texture est moyenne à fine. La structure est polyédrique mais parfois prismatique en profondeur où s'observent souvent des caractères vertiques (slickensides). Profil biologique de la zone d’accueil du sous projet Située dans le territoire phytogéographique soudanien septentrional (GUINKO S. 1991), la zone d’accueil du sous projet renferme plusieurs types de formations végétales, il s’agit de : La savane arbustive à arborée qui constitue la formation végétale la plus dominante avec comme espèces dominantes Vitellaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Lannea microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ficus gnaphalocarpa, Detarium microcarpum. Il y a des espèces protégées telles que Vitellaria paradoxa Végétation (karité), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Tamarindus indica (tamarinier). La strate arbustive est dominée par les combrétacées. Les herbacées sont dominées par Andropogon gayanus. Les forêts galeries qui sont les formations végétales les moins représentées se situent le long des cours d’eau. L’ouverture du couloir pour l’implantation de la ligne va entrainer l’abattage de 5315 arbres dénombrés lors de l’inventaire (SONABEL). Ces arbres font partie du domaine privé. Les ressources fauniques de la zone d’accueil du sous-projet sont en régression, non seulement du point de vue des effectifs mais surtout de la diversité des espèces. Les ressources fauniques se résument de nos jours à de Faune petits et quelques gros mammifères dans les zones de savane arborée (porc- épic, lièvres, phacochères, céphalophes, antilopes, etc.) ; une faune aviaire assez variée (tourterelles, sarcelles, grands calaos, pintades, perdrix, éperviers). 66 VOLETS Les ressources halieutiques rencontrées surtout dans le Mouhoun sont composées de plus de 100 espèces réparties dans environ 24 familles et 59 genres. Neuf (09) familles sont principalement exploitées : Cichlidae, Centropomidae, Mochokidae, Clariidae, Bagridae, Claroteidae, Characidae, Mormyridae, Osteoglossidae Profil socio culturel et économique de la zone d’accueil du sous projet La population de la zone d’accueil du sous projet est estimée à 171 669 habitants selon les projections de l’INSD actualisées par SERF en 2020. Cette Populations population compte 48,88% de femmes (Commune de Bana), 48,28% de femmes (Commune de Kona) et 50,63% de femmes dans la Commune de Dédougou. Les principaux groupes ethniques dans la Commune de Bana abritant le sous projet sont : les Marka qui sont les premiers habitants suivis des Bwaba., des peulhs et des Mossé Dans la Commune de Kona on rencontre principalement les Marka, les Bwabas, les Mossis et les Peulhs qui constituent l’ethnie minoritaire. Dans la Commune de Dédougou par contre ce sont les Bwaba qui constituent l’ethnie autochtone de la Commune ; ils cohabitent avec d’autres populations que sont Structure les Marka, Mossi, Peulh, Samo, Gourounsi, Bobo et Kô. sociale Dans l’ensemble de la zone du sous projet, la langue de communication est le Dioula qui est la langue du commerce et des affaires. En termes de religions pratiquées, l’islam compte le plus grand nombre d’adeptes, il est suivi par les religions traditionnelles puis le christianisme. Toutefois la réalité du syncrétisme reste très forte au point que d’aucuns pourraient penser que la religion traditionnelle est plus pratiquée que les autres. Dans la plupart des villages de la zone d’accueil du sous-projetCommune, il existe plusieurs types d’habitats dont les murs sont en banco et la toiture en terre battue supportée par une charpente en bois. Les types d’habitats rencontrés sont :  L’habitat regroupé en masse compact et propre aux Bwabas et aux Dafins ;  L’habitat dispersé unicellulaire se retrouve aux tours des périphéries et des villages, propre aux Mossi et aux Peulhs ; Habitat  L’habitat en grappe de concession qui s’identifie généralement aux migrants Mossi. De nos jours on rencontre dans la zone d’accueil du sous projet et surtout à Dédougou en plus des bâtiments administratifs, des concessions modernes construites soit en parpaings de ciment, en blocs de terre comprimés, en blocs de latérite taillés ou d’autres matériaux similaires et recouverts de tôles ou de dalle en béton. Il existe une forte tendance à la résolution à l’amiable des conflits dans les régions traversées par la ligne ; le règlement se fait d’abord entre les deux parties opposées. En cas de non conciliation, elles font recours au Comité Villageois de Développement (CVD), aux chefs de villages, aux chefs de Gestion des terre, ou aux autorités religieuses. En cas de non conciliation au niveau conflits communautaire, les parties opposées ont recours à l’administration publique : maire, préfet, voir la police ou la gendarmerie et rarement la justice. Les conflits généralement traités sont liés au foncier : - les conflits entre agriculteurs et éleveurs ; 67 VOLETS - les conflits entre autochtones et orpailleurs pour la gestion de l’espace : - les conflits liés à l’empiètement sur les limites du champ ou du domaine d’autrui ; - les conflits liés à la définition des limites entre villages d’une même Commune ou de villages appartenant à des Communes différentes partageant une frontière Commune. Généralement, ce sont des conflits latents rarement ouverts. Il existe deux systèmes de gestion du foncier dans la zone d’accueil du sous- projet : le système de gestion traditionnel et le système de gestion moderne. - Le système de gestion traditionnel L’accès à la terre est soumis à une réglementation traditionnelle. Le demandeur de lopin de terre s’adresse à son tuteur ou à son chef de famille. Celui-ci lui en concède en cas de disponibilité. Dans le cas échéant, le tuteur prend contact avec le propriétaire terrien qui donne un avis favorable ou défavorable. Si la demande est agréée, le bénéficiaire offre de la volaille, des Régime foncier noix de colas ou encore de l’argent au propriétaire terrien. A chaque récolte, il est recommandé que le bénéficiaire fasse un don de récolte au chef de terre. A Kona, le chef de village est en même temps le chef de terre. - Le système de gestion moderne La gestion des terres au plan moderne, s’effectue dans le cadre du Droit Foncier National (DFN). En effet, depuis l’érection des Communes, elles ont la compétence de la gestion des terres de son ressort conformément à la loi n°0055-2004 /AN du 21 Décembre 2004 portant Code Général des Collectivités Territoriales au Burkina Faso. La question sécuritaire n’est pas pour le moment très préoccupante dans zone d’accueil du sous-projetCommune. Toutefois les attaques terroristes existent dans certaines localités de la région de la Boucle du Mouhoun. Il faut noter que les Communes de Bana Kona et Dédougou ainsi que les localités aux Sécurité alentours jusqu’à lors sont épargnée des attaques terroristes. Cependant il faut souligner qu’il existe des attaques à mains armées, des conflits intercommunautaires, des vols avec leurs corollaires sur la quiétude des communautés. L’existence de la mine SEMAFO contribue à renforcer la sécurité au niveau de la zone du sous projet. Dans la zone d’accueil du sous-projet, l’éducation formelle au Burkina est organisée en deux grands blocs : l’éducation formelle (le préscolaire, le primaire, le secondaire et le supérieur) et l’éducation non formelle (Alphabétisation) Les Communes de Bana et de Kona ne disposent que l’enseignement primaire et secondaire. Au niveau du primaire ces 02 Communes ont une offre scolaire de 33 écoles primaires dont une école franco-arabe réalisée par la population de Bana Education Au niveau du secondaire Ces Communes comptent 02 collèges pour Bana, et 01 collège pour Kona Depuis 2010 la Commune de Kona dispose d’un CEG à cinq (5) salles de classes. En ce qui concerne l’alphabétisation plusieurs partenaires sont associés Ce sont : le Fonds National pour l’Education Non Formelle (FONAEF), le Projet de Développement Local de l’Ouest (PDLO), l’ADA/PAMR (qui est le principal sur le terrain) 68 VOLETS Pour la Commune de Dédougou, qui abrite le Chef-lieu de la Région on note la présence de trois (3) Circonscriptions d’Enseignement de Base (CEB) qui coiffent l’éducation préscolaire, primaire ainsi que l’alphabétisation. Elle compte également une Direction Provinciale de l’Enseignement Préscolaire, Primaire et Non-formel (DPEPPNF). Pour l’enseignement secondaire et supérieur, la Commune dispose d’une Direction Régionale du ministère des Enseignements Secondaires. Il existe également une Ecole Nationale des Enseignants du Primaire (ENEP) située le long de la RN10 à proximité de la localité de Massala et des ENEP privées. L’enseignement supérieur s’est progressivement développé dans la Commune depuis 2010. Ainsi, on compte dans la Commune un institut supérieur, à savoir l’Institut supérieur Saint Augustin de Dédougou (IPSAD) et une université publique, l’Université Polytechnique de Dédougou ouverts respectivement en 2010 et en 2011. L’offre sanitaire est de 07 CSPS pour la zone d’accueil du sous- projetCommune. La Commune de Dédougou abrite le district sanitaire qui couvre les Communes de Dédougou, Bondokuy, Douroula, Kona, Ouarkoye, Safané et Tchériba. Les infrastructures sanitaires publiques selon le type du district de Dédougou sont : un Centre Hospitalier Régional (CHR), deux Centre Médicaux ( CM), quarante Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS), huit dispensaires isolés, un dispensaire de Garnison et quatre Santé infirmeries, soit un total de cinquante-six pour le district. Les infrastructures sanitaires privées selon le type du district de Dédougou sont : un Centre Médical (CM), deux Cabinets de soins infirmiers, trois dispensaires, trois Officines et sept Dépôts pharmaceutiques. (MS, 2017). Les principales pathologies sont : le paludisme, les affections digestives et respiratoires, les affections de la peau, la diarrhée, les affections de l’appareil cardio- vasculaire, les affections de l’appareil génitale la malnutrition et les parasitoses intestinales. Dans la zone d’accueil du sous projet, le bois de chauffe et le charbon de bois constituent les principales sources d’énergie pour la population, notamment pour la cuisson des aliments, loin devant les produits pétroliers et l’énergie électrique. Cependant la plupart des populations utilisent les batteries, la lampe tempête, la lampe torche (à piles), les plaques solaires, les lampes Energie solaires et de façon marginale les lampes à gaz et les groupes électrogènes pour éclairer les maisons. L’énergie électrique produite et distribuée par la Société Nationale Burkinabé d’Electricité (SONABEL) ne touche qu’une infime partie des populations et surtout les localités de Dédougou, de Wona et de Kona. L’alimentation en eau potable de Dédougou est assurée par diverses sources. En effet, l’alimentation à travers les puits vient en tête des sources d’approvisionnement avec 56,33% des personnes enquêtées (soit 46,80% par puits traditionnels et 9,53 puits modernes) suivi par le réseau de l’Office National de l’Eau et de l'Assainissement (ONEA) avec 39,80% (19,80% par les bornes fontaines et 20% par branchements privés), suivi des forages Eau potable (3,20%). Malgré cette diversité de sources d’approvisionnement, certains ménages (soit 0,60%) s’approvisionnent tout de même au niveau du marigot. (MHU, 2012) En ce qui concerne les Communes de Bana et de Kona, elles disposent de 77 forages pour approvisionner leurs populations respectives. En se référant à la norme de 300 habitants par forage, la Commune de Kona connaît un déficit 69 VOLETS de 21 forages que la population comble avec l’utilisation des eaux non potables. En matière d’assainissement dans la zone d’accueil du sous-projet, les infrastructures d’hygiène et d’assainissement sont à l’état embryonnaire. Le système d’évacuation des eaux usées et des déchets ménagers est quasi inexistant dans la zone du sous projet. Cette situation n’exclut pas la ville de Dédougou qui pourtant fait un effort avec la mise en œuvre de son Plan Stratégique d’Assainissement (PSA) élaboré en 2009 à l’horizon 2020. Ce document prévoit un investissement de 1.291.711.750FCFA à l’horizon 2020 conjointement financé par l’ONEA, la Commune de Dédougou et les Assainissement populations. Ce plan d’assainissement accorde une priorité à l’équipement des ménages en latrines, fosses septiques et puisards, représentant 637.021.750FCFA, soit 49.3% des investissements prévus. L’équipement des lieux publics, budgétisé à 259.800.000FCFA représente 20.1% des investissements prévus. Enfin, la sensibilisation et l’accompagnement au fonctionnement budgétisé à 394.890.000FCFA représente 30.6% des investissements prévus. (Commune de Dédougou , 2018) . A l’instar de la province du Mouhoun, l’agriculture dans la zone d’accueil du sous-projet est la principale activité économique de la zone du sous projet. Elle occupe plus de 90% des actifs. D’une manière générale, on distingue deux types de cultures : les cultures de rente et les cultures céréalières. L’agriculture céréalière est de loin la première activité économique et la première source de revenu des populations de la Commune de Dédougou. Elle est dominée par ordre d’importance par le Sorgho, le mil, le maïs, le Agriculture fonio, le riz, le niébé, le voandzou et la patate. Les principales cultures de rente dans la Commune sont constituées du coton, de l’arachide, du soja, du sésame et du niébé. La zone produit également des cultures maraîchères dont les principales spéculations sont le chou, les oignons, les pastèques, la tomate le chou, les aubergines, le haricot vert etc. Cette production reste toutefois une activité de contre saison qui touche seulement quelques localités. Dans la zone d’accueil du sous-projet l’élevage est la deuxième activité génératrice de revenus après l’agriculture. L’élevage est pratiqué selon trois (03) modes d’élevage : l’élevage extensif, l’élevage semi-extensif et l’élevage transhumant. Il est orienté principalement sur l’élevage des bovins, des ovins, des caprins, des porcins, les asins et de la volaille. A partir de l’Enquête Nationale sur les Effectifs du Cheptel (ENEC, 2003), le cheptel de la Commune de Kona était estimée à 83 700 têtes, pour la Commune de Bana. Elevage Ces effectifs comprenaient : des bovins (3 637 têtes), des ovins (6 874 têtes), Caprins (8 849 têtes), Porcins (4 709 têtes), Asins (1501 têtes), Volailles (41046 têtes). (ZATE Bana, Mai 2013). Les principales pathologies animales rencontrées sont : la Péripneumonie Contagieuse Bovine (PPCB), la trypanosomiase animale (microbienne), les pasteurelloses bovines et des petits ruminants, le charbon symptomatique, la pseudopeste aviaire et enfin des maladies parasitaires (diarrhée). L’activité commerciale de la zone d’accueil du sous-projet est dominée par les transactions des produits agrosylvopastoraux (Céréales, bétail, fruits et Commerce légumes), les produits industriels et de consommation courante. Les lieux d’échanges sont principalement les marchés. A ces marchés s’ajoutent de petits commerces, des unités de production artisanales, des 70 VOLETS cabarets et autres débits de boisson, de petits restaurants de rue, des espaces ambulants et autres revendeurs à la sauvette. Dans la zone d’accueil du sous projet, et surtout dans les localités urbaines, il existe trois types d’artisanat : - l’artisanat d’art : ce sont les secteurs de la peinture, de la poterie, de la sculpture, de la pyrographie et du batik ; - l’artisanat utilitaire ou de production : il regroupe les activités telles que la soudure, la forge, la bijouterie, la menuiserie (métallique et de bois), le tissage/tricotage, la filature, la coupe/couture/broderie, la poterie, la Artisanat boulangerie/pâtisserie, la fabrication de savon, la vannerie, la cordonnerie et l’extraction de pierres. - l’artisanat de service :il regroupe toutes les activités fournissant un service d’entretien ou de réparation tel que la mécanique, l’électricité, la plomberie, la maçonnerie, la blanchisserie, la teinture, le carrelage, la vitrerie, etc. Dans l’ensemble le secteur évolue dans l’informel et les produits commercialisés sont de faibles valeurs ajoutées. Le sous-secteur industriel dans zone d’accueil du sous-projet reste embryonnaire, avec la Société burkinabé des fibres textiles (Sofitex), la Société de Production Industrielle du Mouhoun (SOPRIMO), les Boulangeries et les petites entités de transformation telles que les laiteries, les Mine et huileries, le décorticage de riz, les unités de production de l’eau préemballées industrie (Wendi Homy) et celles du domaine des jus avec l’entité de production de jus à base de produits locaux. Quant à l’industrie extractive, on note dans la Boucle du Mouhoun, Mana Mineral qui a obtenu un permis d’exploitation par décret n°2007- 144/PRES/ MCE/MFB/MEDE/MECV. Elle a procédé le lundi 30 juin 2008 à l’inauguration de la mine d’or de Mana. D’une manière générale, les Communes de Bana et de Kona sont enclavées : il existe un seul axe principal qui est la route départementale (D80) qui relie Safané à Ouarkoye traversant Kona d’Est en Ouest et la piste rurale partant de la route nationale N°10 à Kari qui le traverse du Nord au Sud. De même que l’accès à la Commune est rendu possible grâce à la seule route départementale qui traverse la Commune du Nord au Sud reliant les villages de Wona et de Bana à ceux de Mana et Bagassi au Sud pour rejoindre la Route Nationale N°1 (RN1) à Ouahabou. Cette voie est impraticable en saison hivernale et sa praticabilité en saison sèche n’est pas aisée. Cependant et en raison de son statut de capitale régionale, Dédougou constitue le centre d’un transit non négligeable de marchandises et de Transport personnes en direction des localités de son hinterland, de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou, de Koudougou et du Mali. Les principales compagnies de transport qui desservent la Commune de Dédougou sont : STAF, Farafina tour, SADJA transport, SKI, EMAF, STKF, SOLIDARITE-EXPRESS, TSR, MINTE et Frères, DASSI, TPF, FTS, etc. Les axes routiers, Koudougou-Dédougou, Dédougou-Nouna, Dédougou- Bobo qui sont bitumés représentent des atouts importants en matière de transport et d’échanges commerciaux. Le réseau interne de la zone d’accueil du sous-projetCommune est cependant peu développé, et les efforts doivent être recentrés à ce niveau. Il faut également noter que la Commune dispose d’un aérodrome praticable Tourisme et Dans zone d’accueil du sous-projet le tourisme est un secteur embryonnaire, l’hôtellerie malgré l’existence de plusieurs sites touristiques : les puits Dognou , les 71 VOLETS bosquets sacrés (08) à Dédougou , les sites archéologiques de Kari qui sont de beaux sites naturels très peu valorisés sur le plan de l’exploitation touristique. Quant à l’hôtellerie, elle n’existe qu’à Dédougou où elle est en voie de développement. On dénombre comme infrastructures d’hébergement : sept (7) hôtel pour une capacité de 223 chambres et 465 lits ; trois (3) auberges pour une capacité de 32 chambres et 38 lits ; sept (7) campements, foyers et centre d’accueil pour 95 chambres et 248 lits ; une demi-dizaine de suites. La capacité d’accueil total de la Commune de Dédougou s’élève à 800 places environ. (Commune de Dédougou , 2018) SERF Burkina pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou Août 2020 4.2.Analyse de la sensibilité du milieu L’évaluation de la sensibilité du milieu prend en compte ses différents éléments qui sont susceptibles d’être influencés directement ou indirectement par le sous projet. L’analyse a été faite par thème et l’évaluation du degré de sensibilité ou niveau d’enjeux découlera de la compatibilité entre le sous projet et son milieu d’intégration. Cette compatibilité résulte de la confrontation des données sur les caractéristiques de la zone avec celles du sous projet. Ainsi, l’analyse va aboutir à la nature de l’enjeu qui est soit positif ou négatif et à son degré de sensibilité (fort, moyen, moyen à faible ou faible) comme l’indique le tableau 20. Tableau 20 : Analyse des enjeux et de la sensibilité environnementale et sociale Thèmes Caractéristiques de la zone du Évaluation enjeux Compatibilité avec le projet projet (nature et degré de sensibilité) Erosion des sols : Les sols au P La destruction du couvert niveau du tracé de la ligne sont végétal pour les besoins exposés aux érosions dues aux d’ouverture du couloir de la pluies et aux actions anthropiques ligne accéléra le processus d’érosion déjà entamé. Cette situation menacera les infrastructures en place notamment les équipements des panneaux solaires. La pollution des eaux de surface et N La présence de nombreux souterraines : Le tracé du sous barrages dans la zone du sous projet appartient au bassin versant projet laisse entrevoir des du Mouhoun. possibilités de pollution de ENVIRONNEMENTAUX l’eau de ces structures par les déchets solides et aqueux produits sur le chantier de la ligne. Mais cette possibilité est minime compte tenu du fait que les activités de construction de la ligne ne vont pas entraîner un grand ruissellement d'eau 72 La réduction du couvert végétal : N Le promoteur du sous projet l’ouverture du couloir pour doit réaliser un reboisement de l’implantation de la ligne va compensation en fonction de entrainer l’abattage de 5315 arbres la disponibilité des terrains dénombrés lors de l’inventaire dans les Communes du tracé (SONABEL) de la ligne Biodiversité : La faune et la flore de P Le défrichement qu’impose la la zone du sous-projet connaissent construction de la ligne va une forte pression du fait de la coupe détruire un nombre important abusive du bois, des défrichements d’arbres (5315 au total) et pour l’installation des champs, du perturber une faune déjà sous braconnage, etc. pression. Les reboisements de Il y a lieu donc de préserver cette compensation devraient faune et cette flore contre cette permettre d’atténuer cette pression. situation en privilégiant la plantation des espèces locales détruites. Occupation et usage du sol : La N Les activités du sous-projet zone du sous-projet est caractérisée affecteront 278 personnes par la présence de bâtisses et de dont 19 femmes. Ces PAP champs en exploitation. reconnaissent les nombreux avantages du projet et sont prêts à libérer le site pour sa réalisation dès qu’elles seront dédommagées. Emploi : La question du chômage P La non-prise en compte de la notamment chez les jeunes se pose main d’œuvre locale et avec acuité dans les Communes du l’absence d’une politique de tracé du sous projet recrutement de main-d’œuvre locale durant la construction de la ligne pourrait constituer une source de tension sociale Actes terroristes : les Communes N Les installations de la ligne de la région de la Boucle du électrique peuvent faire Mouhoun font l’objet d’attaque l’objet d’actes de sabotage si terroriste. Ce qui accentue la aucune mesure n’est prise. La question d’insécurité de la région mise en place d’un système de surveillance combinant la participation des populations locales et des caméras SOCIO-ECONOMIQUES détecteurs permettraient de protéger la ligne. Violences basées sur le genre : Les N La présence d’ouvriers échanges avec les parties prenantes salariés pourrait, augmenter la ont montré l’existence de VBG dans survenue de cas de violences la zone du sous projet, basées sur le genre imputable au sous-projet si un code de bonne conduite n’est pas appliqué. 73 Augmentation des risques de N Le sous projet de construction contamination par les IST/SIDA et de la ligne va se réaliser en la COVID 19 suite à l’afflux massif pleine pandémie de la COVID de la main d’œuvre 19. Toutes les personnes impliquées dans le cadre du sous projet et le brassage des ouvriers avec les populations pourraient augmenter la prévalence des MST/SIDA et de la COVID 19 dans la zone si un code de bonne conduite n’est pas vulgarisé et si des sanctions dissuasives ne sont pas infligées aux contrevenants. P N Positif Négatif Fort Moyen Moyen à Faible faible Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90kV Wona –Dédougou 74 5. ANALYSE DES VARIANTES DANS LE CADRE DU SOUS PROJET Il s’agit ici de décrire et comparer les alternatives du sous projet afin de retenir la meilleure variante tant sur le plan environnemental et social que technique et économique. 5.1.Alternatives techniques Un projet de transport d’électricité à haute tension, nécessite un éventail de possibilités. Ces possibilités ou option ont trait non seulement au choix de la source d’énergie, au type de ligne (aérienne ou enterrée) qu’aux caractéristiques des supports qui doivent servir de base pour le transport, le tracé de la ligne, l’emplacement des postes de transformation. Les variantes les plus pertinentes du sous projet sont donc sélectionnées, en insistant sur les éléments distinctifs susceptibles d'intervenir dans le choix de la variante optimale, tant sur les plans environnemental et social que technique et économique. 5.1.1. La source d’énergie Dans le cadre du sous-projet de renforcement des liaisons électriques interurbaines 90 kV Wona- Dédougou, des sources d’énergie alternatives telles qu’une centrale thermique ou une centrale solaire ou encore une centrale hydro-électrique pourraient permettre de satisfaire les besoins de la zone de Dédougou en électricité. Cependant, la construction d’une centrale thermique engendre des coûts de production d’électricité très élevés liées au coût des combustibles fossiles en constante augmentation. Les centrales solaires surtout photovoltaïque pourraient elles aussi constituées une alternative intéressante au regard du coût de production du kilowattheure (kWh) solaire photovoltaïque qui est aujourd’hui 2 à 3 fois plus compétitif que le coût du kilowattheure (kWh) thermique. Le principal handicap est que les centrales solaires photovoltaïques fonctionnent au fil du soleil et sans stockage si bien que la centrale solaire seule ne peut pas satisfaire de façon permanente de jour et de nuit les besoins en électricité. Le choix de la production de l’énergie par une centrale hydro-électrique pour une satisfaction permanente toute l’année des besoins en énergie électrique n’est pas non la solution optimale compte tenu du régime saisonnier des cours d’eau au Burkina. La lon gueur de la saison sèche qui dure entre 8 et 9 mois occasionnent bien souvent le tarissement des points de retenue d’eau. Au regard de ce qui précède, le choix du projet d’une liaison interurbaine connectée au réseau national interconnecté (RNI) devient le choix le plus judicieux surtout si l’on tient compte des aspects économiques, de l’accessibilité de l’électricité au plus grand nombre dans la zone de Dédougou avec la possibilité d’électrifier les localités le long du parcours de la ligne. Dans la lettre de politique du secteur de l’Energie 2016, le Burkina Faso, en vue de bénéficier de coûts d’approvisionnement moindre en énergie, s’est engagé à renforcer le processus d’interconnexion électrique avec les pays voisins à un coût deux fois inférieur à celui de la production thermique. 5.1.2. Lignes souterraines L'enfouissement des lignes électriques est confronté à plusieurs types de contraintes.  contraintes d’ordre technique : les câbles d'une ligne souterraine doivent être isolés par une gaine, contrairement à une ligne aérienne où l'air joue le rôle d'isolant. Pour éviter la fonte de l'isolant, les câbles souterrains doivent être de plus grande section que ceux aériens.  contraintes d’ordre économique : le coût de la mise en place des lignes souterraines est certainement une des contraintes majeures. Le surcoût du souterrain par rapport à l'aérien serait proportionnel à la tension. Le coût est la conséquence des contraintes techniques énoncées précédemment (section câble plus importante, gaine), l'installation de lignes souterraines est possible à un "coût économiquement 75 acceptable" que pour les tensions inférieures à 90 kV et sur des distances limitées (en raison des pertes en ligne). 5.1.3. Les supports de transport En prenant en compte les objectifs du sous projet, l’emploi des poteaux en bois ou en bétons comme structure de transport de l’électricité pour des projets d’une telle envergure s’avère inadéquate. Le transport d’énergie pour les tensions élevées requière des hauteurs adéquates pour des raisons de sécurité. La solidité, la sécurité, et la sûreté des poteaux en bois ou en béton ne peuvent pas être assurées justifiant ainsi le choix des pylônes en treillis. Pour les lignes aériennes, il est utilisé en général, des pylônes réalisés en treillis d’acier pour supporter et maintenir les câbles conducteurs à une distance suffisante du sol et des obstacles. Cela permet de garantir la sécurité et l’isolement par rapport à la terre, les câbles étant nus. 5.1.4. Le tracé de la ligne Wona-Dédougou Les principaux critères techniques pris en compte pour la définition du tracé de ligne sont :  la travée de départ de la ligne au poste existant de Wona ;  les aires protégées et autres sites d’intérêt socio-économique et culturel à éviter ;  l’emplacement du poste de transformation à l’arrivée de Dédougou. Le tracé initial de la ligne prévoyait 13 points d’angles (WD1 à WD13) dont les coordonnées GPS dans le système WGS84, projection UTM 30P, sont données dans le tableau 21. Tableau 21 : Coordonnées GPS du tracé initial de la ligne Wona - Dédougou N° DISTANCES CUMUL Déflexion X Y POINTS [m] [m] [gr] WD01 453 916 1 324 421 175,56 175,56 WD02 453 902 1 324 596 65,44 660,53 836,09 WD03 453 311 1 324 891 -19,12 737,69 1 573,79 WD04 452 778 1 325 401 -87,52 5 077,16 6 650,94 WD05 455 506 1 329 683 45,74 4 322,31 10 973,25 WD06 454 855 1 333 956 31,71 7 872,13 18 845,38 WD07 450 095 1 340 226 -17,71 9 014,61 27 859,99 WD08 446 826 1 348 627 32,79 5 193,19 33 053,18 WD09 442 803 1 351 911 -38,61 9 142,32 42 195,49 WD10 440 279 1 360 698 -35,68 16 025,63 58 221,12 WD11 444 720 1 376 096 -43,60 39 79,73 62 200,85 76 N° DISTANCES CUMUL Déflexion X Y POINTS [m] [m] [gr] WD12 447 993 1 378 360 -71,87 237,90 62 438,75 WD13 448 199 1 378 241 96,87 184,46 62 623,21 WD14 448 299 1 378 396 -92,95 305,00 62 928,21 WD15 448 572 1 378 260 SONABEL / BM décembre 2016. Etude de faisabilité Renforcement des capacités de trois (3) liaisons électriques interurbaines. Les investigations de terrain ont permis d’identifier deux (2) obstacles majeurs pour la réalisation de ce premier tracé à savoir la zone lotie de Kona, et trois (3) sites sacrés à Kari et à Zéhoulé. Ces deux sites sont des sites d’importance majeure pour les populations. Ce faisant, le Consultant a procédé à une optimisation du tracé avec l’accord de la SONABEL. Cette optimisation se présente ainsi qu’il suit :  optimisation 1 : Changement de position du point d’angle WD 07 par WD 07 NEW et par la création d’un PA intermédiaire WD 07 nommé WD 07 NEW afin d’éviter la zone lotie de Kona (Voir figure 6) ;  optimisation 2 : Changement de position du point d’angle WD10 par WD10 New et par la création d’un PA intermédiaire WD 09 nommé WD 09A afin d’éviter trois (3) sites sacrés à Kari et à Zéhoulé, (Voir figure 7). Figure 6 : Tracé de la ligne 90 kV Wona - Dédougou, Optimisation 1 77 Figure 7 : Tracé de la ligne 90 kV Wona - Dédougou : Option 2 La modification de ces deux points d’angle du fait de ces sites sacrés a permis d’obtenir un tracé global optimisé de la ligne Wona-Dédougou se présentant ainsi qu’il suit (Voir figure 8) 78 Figure 8 : Tracé global optimisé de la ligne Wona- Dédougou . 79 Les points d’angles du tracé global optimisé sont présentés dans le tableau 22 qui suit : Tableau 22 : Tableau des coordonnées optimisées de la ligne Wona -Dédougou Nom PA UTM X Y OBSERVATIONS WD01 30P 453922 1324414 PA maintenu WD02 30P 453967 1324504 PA maintenu WD03 30P 453912 1324635 PA maintenu WD04 30P 453176 1324997 PA maintenu WD05 30P 452736 1325405 PA maintenu WD06 30P 455481 1329740 PA maintenu PA déplacé pour éviter la zone lotie WD07 new 30P 455000 1333755 de Kona PA Nouveau pour rallier le couloir WD07A 30P 454366 1334654 prédéfini WD08 30P 447414 1346385 PA maintenu WD09 30P 443781 1349619 PA maintenu PA Nouveau pour rallier le PA WD09A 30P 441948 1355349 WD10 NEW WD10 PA déplacé pour éviter la zone lotie 30P 440539 1360375 NEW de Kona WD11 30P 443639 1370297 PA maintenu WD12 30P 445766 1371453 PA maintenu WD13 30P 445841 1371621 PA maintenu SERF / SONABEL, août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 5.2.Alternative avec et sans le sous-projet 5.2.1. Alternative sans le sous-projet L’alternative sans sous-projet correspond à la situation de référence sans la réalisation de la ligne électrique Wona-Dédougou. Le milieu évoluerait alors sous la seule influence de son mode de gestion actuel. Ainsi, les écosystèmes des zones occupées par le sous-projet ne seraient pas perturbés, les développements urbains constatés aujourd’hui autour des villes ne seraient pas entravés par la présence du sous-projet en développement et les problèmes d’accès à un réseau électrique fiable en milieu urbain et rural seraient maintenus. A noter cependant qu’avec l’urbanisation de la Commune de Bana, Kona et de la ville de Dédougou, les habitats naturels encore épargnés aujourd’hui tendraient à perdre leur écosystème initial, même en l’absence de la mise en œuvre du présent sous-projet. Concernant l’énergie électrique, des simulations réalisées avec le logiciel NEPLAN en considérant la situation actuelle où la ligne alimente Dédougou en 33 kV (situation sans projet) et en considérant un renforcement de cette liaison par la construction d’une ligne 90 kV et un poste 90 kV de 25 MVA à Dédougou (situation avec projet) a donné les résultats suivants 1:  à la pointe de 2017, les pertes actives s’élèvent à 0,88 MW pour une puissance importée de 6,88 MW soit 12,8%. La tension au jeu de barre 33 kV de Dédougou 84,96% et est hors des normes d’exploitation ;  à la charge intermédiaire de 2017, les pertes actives s’élèvent à 0,3 MW pour une puissance importée de 3,9 MW soit 7,69%. La tension au jeu de barre 33 kV de Dédougou reste dans les plages d’exploitation. 1 Source APD 80  à la pointe de 2019, les pertes actives s’élèvent à 1,75 MW pour une puissance importée de 9,01 MW soit 19,42%. La tension au jeu de barre 33 kV de Dédougou chute à 74,12% et est hors des normes d’exploitation.  à la charge intermédiaire de 2019, les pertes actives s’élèvent à 0,4 MW pour une puissance importée de 4,76 MW soit 8,4%. La tension au jeu de barre 33 kV de Dédougou chute à 94,44% et est hors des normes d’exploitation. Cette situation sans le sous-projet engendre des pertes d’exploitation importantes pour la SONABEL et dégrade la qualité de desserte des populations en énergie électrique. Au plan environnemental, sans le sous projet le milieu naturel continuerait à se dégrader progressivement sous la pression humaine (développement de l’habitat spontané) du fait de sa proximité avec les zones urbaines de Bana, Kona et Dédougou avec la coupe abusive du bois et une surexploitation agricole des terres. 5.2.2. Alternative avec le sous-projet En faisant une simulation avec le logiciel NEPLAN en considérant la mise en œuvre du sous projet de la ligne 90 kV Wona-Dédougou, on obtient les résultats suivants : Si à la pointe de 2019 la ligne 90 kV Wona-Dédougou est mise en service, les pertes actives s’élèvent à 0,065 MW pour une puissance importée de 7,57 MW soit 0,86%. A la charge intermédiaire de 2019, les pertes actives s’élèvent à 0,024 MW pour une puissance importée de 4,63 MW soit 0,52%. En conclusion on peut retenir que la construction de la ligne 90 kV Wona-Dédougou abaisse des pertes de transport et permet une économie de 3892 MWh pour l’année 2019 La construction de la ligne en 90 kV va diminuer le taux d’indisponibilité de la liaison Wona- Dédougou qui passera de 1,7% en 33 kV (2% pour 100 km observé pour les lignes en 33 kV) à 0,85% en 90 kV (en considérant 1% pour 100 km observé pour les lignes de transport 90 kV). Ainsi, la réalisation de ce renforcement permettrait de réaliser un gain sur l’énergie non distribuée (END) évalué à 335 MWh en 2019. En conclusion, la construction de la ligne Wona - Dédougou 90 kV est bénéfique sur les plans (i) qualité de la desserte (la tension de desserte est améliorée) et (ii) efficacité de l’exploitation (les pertes de transport et l’énergie non distribuée sont substantiellement diminuées), ce qui justifie techniquement sa réalisation. 81 6. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS DU SOUS-PROJET SUR LES DIFFERENTS DOMAINES DE L’ENVIRONNEMENT Les impacts qui seront générés par le sous projet sur les composantes sociales et environnementales sont pris en compte à travers deux grandes étapes : l'identification et l'analyse des impacts sociaux et-environnementaux puis, l'évaluation de l'importance relative des impacts identifiés. 6.1.Méthodologie d’identification des impacts L’identification des impacts se fait par la confrontation des composantes du milieu récepteur aux activités de chaque phase du sous projet. La méthode la plus fréquemment utilisée est la matrice de Luna Léopold (1971). C’est une matrice d’interrelation, mettant en relation les activités du sous projet sources d’impacts, avec les composantes de l’environnement du sous projet. Chaque interrelation identifiée représente un impact d’une activité du sous projet sur une composante de l’environnement. La synthèse de la matrice d’impacts se fait sous forme de tableau. Matrice d’interactions des sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du sous projet de construction de la ligne électrique Wona -Dédougou. 6.1.1.Identification des sources d’impacts Il s’agit des activités du sous-projet pouvant engendrer des impacts (positifs ou négatifs) sur les différentes composantes du milieu. Selon l’étape du sous-projet, ces activités sources d’impacts sont décrites ci-après. Les détails sur ces activités sont donnés dans le tableau 16 (Présentation des principales activités du sous projet). a) Phase préparatoire A la phase préparatoire, les activités sources d’impacts sont : - installation de la base vie ; - études techniques - établissement de la zone des travaux / aménagement du couloir de la ligne. b) Phase de construction En phase de construction, les activités sources d’impact sont les suivantes : - travaux de génie civil ; - montage des structures d’acier et installations des équipements ; - essai et mise en service de la ligne électrique ; - gestion des déchets. c) Phase d’exploitation Les impacts proviennent de la mise en œuvre des activités suivantes : - exploitation et suivi quotidien de la ligne électrique ; - maintenance préventive ; - maintenance curative. d) Phase de fermeture et de réhabilitation Les activités de cette phase se dérouleront en deux étapes : - fermeture et réhabilitation de la base de chantier et des sites d’emprunt ; - fermeture et réhabilitation de la ligne électrique. 82 6.1.2.Identification des récepteurs d’impacts L’identification des impacts positifs ou négatifs dus à l’exécution du sous projet se base sur l’analyse des effets résultant des interactions entre un milieu affecté et les différents équipements ou activités mises en œuvre. L’analyse permet l’établissement d’une relation entre les sources des impacts ou activités du sous projet et les composantes des différents milieux qui pourraient être affectées. A ce titre, dans le cadre de ce sous projet, les récepteurs sont consignés dans le tableau 23. Tableau 23: Composantes environnementales susceptibles d’être affectées par le sous projet Milieu Récepteurs - le paysage et la morphologie - l’air ; - l’ambiance sonore ; Biophysique - les eaux de surface et les eaux souterraines ; - les sols ; - la végétation/ la faune et son habitat - la santé et la sécurité ; - l’emploi ; - les activités socio-économiques ; - les conditions de vie des populations ; Socioéconomique - le patrimoine culturel et archéologique (monuments, sites sacrés, etc.) ; - le foncier (les terres agricoles, les habitations, etc.) ; - la cohésion sociale ; - les personnes vulnérables (femmes, jeunes filles, veuves et enfants). SERF / SONABEL, NIES de la ligne 90 kV Wona Dédougou, aout 2020 83 Tableau 24 : Matrice d’interactions des potentielles sources d’impacts et des récepteurs d’impacts du sous projet de construction de la ligne électrique Wona -Dédougou Désignation Milieux biophysique Milieu socio-économique Activités socio- Conditions de vie Végétation/ Faune et et Eaux de surface et Récepteurs d’impacts Ambiance sonore Cohésion sociale Santé et sécurité des populations archéologique économiques morphologie souterraines vulnérables Patrimoine Personnes Préparatoire PHASES et habitat Paysage Foncier culturel Emploi Sols Sources d’impacts Air Installation de la base vie N N N N N N N P P N Etudes techniques N P P Etablissement de la zone des travaux / aménagement N N O N N N N P P N N N N N du couloir de la ligne Travaux de génie civil N N N N N N N P P N N N N N Construction Montage des structures d’acier et installations des O N N N P P équipements Essai et mise en service de la ligne N P P Gestion des déchets P P P P P P P Exploitatio Exploitation et suivi quotidien de la ligne N N P P Maintenance préventive N N N N P P P Maintenance curative O N P P P n réhabilitati Fermeture Fermeture et réhabilitation du site de la base-vie N N O P P P N P O P Fermeture et réhabilitation du site de la ligne à la fin N N O P P N P O P de sa vie utile on et Légende- O : Négligeable, P : Positif, N : Négatif. Aucune indication : Absence d’impact SERF / SONABEL, août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 84 6.2.. Résultats de l’identification des impacts Les impacts du sous projet sont indiqués dans le tableau 25. Tableau 25: Impacts du sous projet Composantes de l’environnement Impacts potentiels Air - dégradation de la qualité de l’air Ambiance sonore - vibrations et nuisances sonores - pollution des eaux Eaux de surface et eaux - réduction de la quantité des eaux de surface souterraines - -perturbation de l’écoulement naturel des eaux de surface - modification et fragilisation de la structure et de la texture des Sols sols ; - -pollution des sols - destruction d’arbres et d’arbustes Paysage, végétation / faune et - son perte d’habitat de la faune habitat - perturbation de la quiétude de la faune - -modification du paysage naturel accroissement des infections respiratoires (pour les employés de l’entreprise qui travaillent sur le site) - accroissement du taux de prévalence des IST/SIDA et de la COVID-19 Santé et sécurité - accroissement des grossesses non désirées accidents de circulation, - Accident de travail et incidents sur les chantiers travaux aussi bien pour les travailleurs que les membres des communautés riveraines Emploi - création d’emplois permanents et temporaires Activités socio- économiques - développement des activités économiques - opportunités d’affaires pour les entreprises nationales et Opportunités d’affaires et recettes fiscales accroissement des recettes fiscales - -amélioration des conditions de vie Conditions de vie - -amélioration de l’accès aux services sociaux de base - -renforcement des capacités techniques ; - -outils pédagogiques pour les écoles professionnelles et les Formation technique universitaires dans le domaine de développement des technologies propres - -pertes de terres cultivables, d’arbres et autres moyens de Foncier subsistance - -profanation de lieux de cultes et objets culturels/sacrés Patrimoine culturel et archéologique (monuments, sites sacrés, etc.) - -perte d’objets culturels Cohésion sociale - -perturbation de la cohésion sociale (Conflits sociaux) Personnes vulnérables - -détérioration de la situation des personnes vulnérables SERF / SONABEL, août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 6.3.Méthodologie de l’évaluation des impacts Elle vise à déterminer le degré d’importance des impacts dans la perturbation de l’environnement. La méthode utilisée consiste à déterminer, par la combinaison de critères bien définis, l’importance (absolue ou relative) de l’impact sur le milieu socioéconomique et biophysique. L’importance relative de l’impact, qu’il soit de nature positive ou négative, est déterminée en fonction de son intensité, de son étendue, de sa durée, mais également de la valeur accordée à la composante 85 touchée. L’importance relative de l’impact est en fait proportionnelle à ces quatre critères spécifiques et sera qualifiée de faible, de moyenne ou de forte. L’importance absolue quant à elle est déterminée en combinant les critères d’intensité, de l’étendue et de durée. Elle est qualifiée de mineure, moyenne ou majeure. 6.3.1. Etapes de l’évaluation des impacts L'évaluation de l’importance relative des impacts comprend quatre étapes, à savoir :  étape 1 : établir la liste des activités-sources d'impact et déterminer les composantes environnementales susceptibles d'être affectées par celles-ci ;  étape 2 : évaluer l'intensité de la perturbation imposée à chaque composante et déterminer la durée et l'étendue des effets générés par chaque activité ;  étape 3 : après la caractérisation de l’impact suivant les critères d’intensité, de durée et de l’étendue, on utilise la matrice de Fecteau afin de déterminer l’importance absolue des impacts. Cette matrice respecte les principes suivants : - tous les critères utilisés ont le même poids ; - si deux critères ont le même niveau de gravité, on accorde la côte d’importance correspondant à ce niveau, indépendamment du niveau de gravité du troisième critère ; - si les valeurs des trois critères sont différentes, on accorde la côte d’importance moyenne. La matrice résultante de ces règles comporte autant de côtes d’importance majeure que mineure. Cet agencement des critères, discutable, offre l’avantage d’être transparent et d’éviter les distorsions en faveur des impacts mineurs ou majeurs. Ainsi l’importance absolue est qualifiée de : - mineure : lorsque les dommages sont observés sans toutefois affecter les milieux récepteurs. L’impact n’est pas très important, mais devrait tout de même être amoindri par des mesures d’atténuation ou de compensation adéquates ; - moyenne : lorsqu’on observe une dégradation partielle des milieux récepteurs. L’impact est perceptible et indésirable. Il est fortement recommandé de mettre en œuvre des mesures d’atténuation ou de compensation ; - majeure : en cas de dégradation des milieux récepteurs. L’impact potentiel est inacceptable. Des mesures d’atténuation ou de compensation doivent obligatoirement être mises en œuvre. Les autres paramètres de caractérisation de l’impact sont : la réversibilité, l’occurrence, la valeur de la composante touchée et le caractère cumulatif. La situation est préoccupante lorsque l’impact est irréversible, certain, cumulatif et l’élément affecté hautement valorisé (ou de valeur forte). La mesure environnementale ou sociale est proposée en fonction de l’importance relative. Après application de cette mesure, il peut subsister un impact résiduel. Il est envisagé en considérant l’efficacité de la mesure environnementale proposée. L’ensemble des impacts résiduels va permettre de faire l’évaluation globale du sous projet sur l’environnement. Globalement, l’évaluation finale des effets du sous projet sur l’environnement sera faite sur la base de l’importance des impacts résiduels. 6.3.2. Critères d’évaluation de l’impact  l’intensité de l’impact Elle traduit l'ampleur des modifications observées sur la composante affectée.  forte : l’activité affecte lourdement l’intégrité de la composante ou son utilisation et compromet sa pérennité. Cela signifie que l’activité altère ou améliore de façon significative un ou plusieurs éléments environnementaux, remettant en cause leur intégrité ou diminuant considérablement leur utilisation, leur caractéristique ou leur qualité. ;  moyenne : l’activité affecte sensiblement l’intégrité de la composante ou son utilisation, mais sans compromettre sa pérennité ; 86  faible : l’activité affecte peu l’intégrité de la composante ou son utilisation c’est à dire que l’activité altère ou améliore de façon peu perceptible un ou deux éléments environnementaux, sans modifier significativement leur utilisation, leur caractéristique ou leur qualité.  la durée de l’impact Elle se réfère à la période pendant laquelle se font sentir les effets d'une intervention sur le milieu. On distingue ainsi les variantes suivantes :  longue : la durée est longue lorsque la perturbation va au-delà de 5 ans et se prolonge même après la fin du sous projet;  moyenne : la durée est moyenne lorsque la perturbation se prolonge après la fin de l’activité et peut atteindre environ 5 ans;  courte ou temporaire : l’impact est limité à la durée de construction du sous projet ou moins. Cela signifie que la perturbation est bien circonscrite dans le temps et s’arrête avec la fin de l’activité source d’impact.  l’étendue de l’impact Elle traduit la portée de l’impact. - régionale : l’impact s’étend sur la Commune de Bana, Kona et de Dédougou ; - locale : l’impact s’étend sur les villages ou quartiers environnant du sous projet; - ponctuelle : l’impact s’étend sur l’emprise du tracé du site jusqu’à 500 mètres, ou n’affecte que quelques personnes. On peut aussi intégrer dans l’analyse, les éléments suivants :  l’interaction Elle donne la relation entre le sous projet et l’impact. Elle peut être directe ou indirecte. Un impact est direct lorsqu’il est directement causé par le sous projet. Dans le cas contraire, il est dit indirect.  l’occurrence ou probabilité d’apparition Elle exprime les chances que peut avoir un impact de se réaliser. L’impact peut ainsi être de réalisation certaine ou de réalisation probable. C’est ainsi que trois (3) classes d’occurrence ont été considérées : certaine, probable et peu probable.  la valeur de la composante affectée C’est l’importance qu’on donne à la composante affectée. Elle peut être juridique, scientifique, économique, socioculturelle ou liée à la disponibilité de la composante étudiée. Trois classes de valeur sont distinguées : Hautement valorisé (HV) ou valeur forte : lorsqu’on peut attribuer à l’élément considéré plus de deux critères de valorisation ; Valorisé (V) ou valeur moyenne : lorsqu’on peut attribuer à l’élément considéré au moins un et au plus deux critères de valorisation ; Non valorisé (NV) ou valeur faible : lorsque l’élément considéré n’a aucun critère de valorisation. Tableau 26 : Valeurs des composantes de l’environnement affectées par le sous projet Valeur de la composante affectée Milieu Récepteur (faible, moyenne et forte) Air Moyen Ambiance sonore Faible Sols Moyen Biophysique Eaux souterraines et de surface Moyen Végétation, Faune et son habitat Moyen Paysage Faible SERF / SONABEL, août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 87  la réversibilité C’est la possibilité donnée à un élément de l’environnement affecté de revenir ou non à son état initial, même dans le temps. Deux classes ont été retenues : - réversible : pour indiquer que l’élément de l’environnement affecté est susceptible de revenir à son état initial ; - irréversible : pour indiquer que l’élément de l’environnement affecté ne peut plus revenir à son état initial.  la « cumulativité » L’affectation d’un élément par le sous projet peut être influencée par un autre projet en cours de réalisation dans la zone d’étude ; ou lorsque le sous projet peut amplifier un impact existant. Ainsi, un impact est dit cumulatif ou non. 6.4.Analyse des impacts du sous projet 6.4.1. Analyse des impacts positifs sur les milieux biophysique et socioéconomique  réduction des émissions de gaz à effet de serre La ligne Wona -Dédougou est destinée principalement au transport de l’électricité pour l’alimentation des villes de Dédougou, de Bana, de Kona et des localités environnantes. Ainsi, elle permettra de renforcer l’approvisionnement en électricité de la Région de la Boucle du Mouhoun, de favoriser de nouveaux branchements et de réduire ainsi l’utilisation par les populations des groupes électrogènes qui sont des sources d’émissions de gaz à effet de serre, facteurs du changement climatique.  création d’emplois et d’opportunités d’emplois Le sous projet permettra la création d’emplois directs et indirects. Des emplois tant permanents que temporaires seront ainsi créés en phase de construction et d’exploitation et participeront à la réduction du taux de chômage au niveau des Communes traversées par le tracé du sous projet. En phase d’installation, les travaux de construction nécessiteront un besoin important en main d’œuvre. C’est une opportunité d’emplois pour les jeunes des Communes de Bana, Kona et de Dédougou. En phase d’exploitation, la disponibilité permanente de l’électricité va favoriser la création d’emplois surtout pour les jeunes. L’impact sera de portée régionale et va se manifester à court terme en phase d’installation et à long terme en phase d’exploitation avec une forte intensité. En phase d’installation, l’impact aura une importance relative moyenne et une importance forte en phase d’exploitation.  opportunités d’affaires pour les entreprises nationales et contribution à l’accroissement des recettes fiscales La mise en œuvre du sous projet notamment dans ses phases d’installation et de construction, contribuera à augmenter les revenus fiscaux des Communes de Bana, Kona, Dédougou et de l’État par le biais de l'impôt sur les revenus et les droits d'entrée des articles. Aussi, le recrutement d’entreprises, de sous-traitants et d’employés occasionnera des bénéfices pour l’État grâce au prélèvement d'impôts. Les emplois directs et indirects créés seront également des sources de prélèvement d’impôts : retenue à la source pour les prestataires et impôt unique sur le traitement des salaires (IUTS) pour les employés. Cet impact positif et certain a une envergure régionale avec une intensité moyenne en phase de construction et d’exploitation. Il s’exercera à court terme en phase d’installation et à moyen terme en phase d’exploitation. En phase d’exploitation, l’importance relative sera forte. 88  approvisionnement en électricité et développement des activités socioéconomiques L’impact positif majeur est l’accessibilité et la disponibilité de l’énergie électrique pour les populations locales. L’accès des populations à l’électricité aura des effets induits positifs sur les conditions de vie des populations des Communes de Bana, Kona et Dédougou (santé, éducation, qualité de vie…). L’impact y relatif sera d’étendue régionale, durée longue, d’intensité moyenne et d’importance relative forte.  amélioration des conditions de vie des populations Pendant les phases/ de préparation et de travaux, de petites activités économiques (vente de denrées alimentaires, vente d’eau, etc.) se développeront le long de la ligne. Ces activités vont générer des revenus pour les tenanciers et contribuera à l’amélioration de leurs conditions de vie. La construction de la ligne électrique Wona- Dédougou renforcera la disponibilité de l’énergie dans la région de la Boucle du Mouhoun et contribuera à la connexion d’un nombre important de ménages au réseau électrique. Elle permettra également d’insuffler une nouvelle dynamique dans la vie de la communauté locale et d’améliorer durablement leurs conditions de vie à travers le développement de l’économie formelle et informelle locale. 6.4.2.Analyse des impacts négatifs sur les milieux biophysique et socioéconomique 6.4.2.1. Analyse des impacts négatifs sur le milieu biophysique  modification du paysage et de la morphologie La construction de la ligne électrique occasionnera une modification visuelle du paysage actuel. Le phénomène d’accoutumance contribuera à réduire l’impact de la modification visuelle du paysage. Ces impacts sont de faibles portées géographiques car confinés tout au long du tracé du sous projet. L’impact y relatif sera d’étendue locale, durée longue, d’intensité moyenne et d’importance relative moyenne.  dégradation de la qualité de l'air Durant la phase de préparation et de construction, les émissions atmosphériques seront principalement liées aux envols de poussières générées par les différentes activités comme l’aménagement du site de la base-vie, le déblaiement du couloir de la ligne, la fabrication du béton et le passage des véhicules sur des voies non bitumées. Au vu de la configuration du terrain, ces émissions seront limitées. Les moteurs des véhicules et engins de chantier génèreront également des gaz nocifs tels que le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d'azote (NOx) et le monoxyde de carbone (CO). L’impact de l’émission des poussières sera accentué avec l'action des vents. Durant la phase d’exploitation, les émissions atmosphériques seront principalement liées au fonctionnement temporaire et limité du groupe électrogène d’appoint, ainsi qu’au déplacement du personnel sur le couloir de la ligne. Il s’agira d’émissions très limitées et donc négligeables. Des émissions gazeuses pourront également survenir en cas de mauvaise gestion des déchets de chantier (incinération sauvage des déchets). Les émissions atmosphériques peuvent causer des troubles et des maladies respiratoires chez le personnel de chantier. Parallèlement, les plantations prévues dans le cadre du sous-projet vont contribuer à l’atténuation de la pollution de l’air par l’absorption du CO2 émis participant ainsi à la lutte contre les gaz à effet de serre. La facilitation du transport de l’électricité produite à partir de l’énergie solaire comparativement à l’énergie fossile permettra de ne pas augmenter les émissions des GES. L’impact relatif aux émissions atmosphériques sera d’étendue locale, de durée moyenne, d’intensité faible et d’importance relative faible.  nuisances sonores Les émissions sonores liées aux activités du sous-projet proviendront essentiellement des camions et des engins d’abattage d’arbres et de construction. Ces bruits seront plus perceptibles la nuit si les 89 travaux se poursuivent. Il n’est prévu aucune activité génératrice d’un bruit significatif entre 18 h le soir et 7 h le matin, sauf en cas d’impératif majeur lié au planning de la phase de construction. Ces nuisances seront continues tout au long du tracé de la ligne lors de la construction ainsi que sur les sites de prélèvement d'agrégats. Par contre, elles seront ponctuelles sur la route d’accès. Il existe des risques pour la santé des communautés et des employés tels que des troubles auditifs. L’impact y relatif sera d’étendue locale, de durée moyenne, d’intensité Faible et d’importance relative faible. L’exploitation de la ligne électrique ne génèrera aucune source sonore.  pollution des eaux et réduction de la quantité des eaux La construction de la ligne électrique ne nécessite pas le prélèvement de grandes quantités d’eau. De ce fait, pendant la phase des travaux, il ne devrait pas avoir de grands effets significatifs sur les quantités des eaux de surface. Les eaux usées provenant de la base vie et le déversement accidentels des huiles de vidange ou de la peinture pourraient être drainées vers les cours d’eaux (rivières) et affecter la qualité des eaux de surface. L’impact y sera d’étendue locale, de durée courte, d’intensité faible et de faible importance relative. On assistera aussi à une production de déchets solides tels que les chutes de câble en aluminium et cuivre, les déchets liquides (eaux usées domestiques), carburant et lubrifiants des véhicules et engins d’entretiens qui pourraient polluer les sols et les eaux. L’impact y sera d’étendue locale, de durée longue, de faible intensité et de faible importance relative.  pollution, modification et fragilisation de la structure et de la texture des sols La circulation des véhicules de chantier, la construction des bâtiments et l’installation des équipements engendreront un tassement des sols. Cela va donc entraîner des changements au niveau de la structure et de la texture des sols par endroit. Aussi, le déboisement du couloir va favoriser l’érosion du sol. Pendant la phase des travaux, le déversement accidentel des hydrocarbures au sol et la mauvaise gestion des déchets solides et des eaux usées pourraient entrainer une pollution des sols. Des mesures fortes doivent être prises pour réduire ou éviter d’accentuer la pollution des sols. L’impact y relatif sera d’étendue locale, de durée courte, d’intensité moyenne et d’importance relative moyenne.  perte d’arbres et perturbation de la quiétude de la faune /destruction de l’habitat faunique L’installation du chantier et de la base vie entrainera l’abattage d’arbres. A cela s’ajoute 3475 pieds arbres identifiés dans l’emprise du couloir de 50 m sur 54,70 km dont les propriétaires ont été recensés et le processus de dédommagement est en cours et défini dans un plan d’action de réinstallation. Cet abattage aura un effet direct destructeur de la végétation dans l’emprise de la ligne. Cela peut entrainer la disparition de certaines espèces végétales. L’impact y relatif sera d’étendue locale, de durée longue, d’intensité forte et d’importance relative forte. Pendant les phases de préparation et de travaux l’abattage des arbres dans le couloir aura pour corollaire la perturbation de la quiétude de la faune, la destruction de son habitat et la réduction de l’espace favorable à la microfaune. L’impact y relatif sera d’étendue locale, de durée longue, d’intensité moyenne et d’importance relative moyenne.  pollution par les déchets Pendant les phases des travaux et d’exploitation, on assistera à une production de déchets solides (palettes, emballages carton et films plastiques des transformateurs, chutes de câble en aluminium, cuivre, acier, etc.), de déchets liquides, ainsi qu’à des déversements accidentels de carburant ou de lubrifiants lors du ravitaillement et de l’entretien des équipements des chantiers. Ces déchets doivent être éliminés de façon à ne pas générer de nouvelles pollutions et nuisances. L’impact y relatif sera d’étendue locale, de durée moyenne, d’intensité faible et d’importance relative faible. 90 6.4.2.2. Analyse des impacts négatifs sur le milieu socio-économique  perte de terres cultivables et autres ressources foncières Le sous projet a un impact sur la disponibilité des ressources foncières des populations locales dans la mesure où 278 personnes dont 19 femmes sont directement affectées, des champs agricoles et/ou de pâturages et 79 bâtisses privées sont perdues. Des opérations d’indemnisation des PAP sont prises en compte dans le PAR relatif au sous projet. 6.5.Evaluation des impacts du sous-projet 6.5.1.Evaluation des impacts positifs du sous projet L’évaluation des impacts positifs du sous projet est résumée dans le tableau 27. 91 Tableau 27: Evaluation des impacts positifs du sous projet Phase du Activités/ Composante du Impacts potentiels Intensité Etendue Durée Importance Valeur de la Importance sous projet sources d’impact milieu affectée absolue composante relative Installation de la Emploi Création d’emplois Forte Régionale Courte Moyenne Forte Forte CONSTRUCTION CONSTRUCTION PREPARATOIRE base-vie et d’opportunités (recrutement du d’emplois personnel) ET Travaux de génie Activités socio- Opportunités Moyenne Régionale Courte Moyenne Forte Forte civil économiques d’affaires pour les entreprises Emploi nationales et contribution à l’accroissement des recettes fiscales Exploitation et Activités Approvisionnement Forte Régionale Longue Majeure Forte Forte maintenance de la socioéconomiques en électricité et ligne électrique Emploi développement des EXPLOITATION activités socioéconomiques Création d’emploi Conditions de vie Amélioration des Moyenne Locale Longue Moyenne Forte Forte conditions de vie des populations Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona- Dédougou 92 6.5.2. Evaluation des impacts négatifs du sous projet Les impacts potentiels négatifs sur l’environnement physique, biologique et socio-économique se manifestent essentiellement pendant les travaux de construction et d’exploitation de la ligne. Le sous projet va induire des modifications négatives du milieu environnemental et social. Ces modifications sont en lien avec l’abattage et/ou élagage des arbres sur l’emprise du tracé de la ligne, la nuisance sonore, la pollution atmosphérique, la pollution des sols et des eaux, les risques sanitaires et sécuritaires liés au transport et à la circulation des engins de chantier. Ces impacts négatifs environnementaux et sociaux ainsi que leurs caractéristiques sont consignées respectivement dans les tableaux 28 et 29. 93 6.5.2.1. Evaluation des impacts négatifs du sous projet Les fiches de déclaration d’impact ont permis d’établir l’évaluation des impacts environnementaux négatifs à travers le tableau 28. Tableau 28: Evaluation des impacts environnementaux négatifs du sous projet Phases du Activités/sources Composante du Importan Valeur de la Importance Impacts potentiels Intensité Etendue Durée sous projet d’impact milieu affectée ce absolue composante relative Installation de la base vie (Nettoyage PREPARATOIRE ET CONSTRUCTION PREPARATOIRE et délimitation, aménagement des Modification du Paysage et Longu accès, des aires de paysage et de la Faible Locale Mineure Faible Faible service et des sites topographie e morphologie du sol d’entreposage des matériaux, ouverture des zones d’emprunt) Installation de la Dégradation de la Moye Air Faible Locale Mineure Forte Faible base vie qualité de l’air nne Etablissement de la Nuisances sonores zone des travaux / Ambiance Moye Faible Locale Mineure Faible Faible aménagement du sonore nne couloir de la ligne (Défrichage prévu, pour un couloir de 54,70 km sur 50 m) Travaux de génie civil (Terrassement, nivellement du site, Pollution des eaux et Eaux de surface Court fouilles, excavation et réduction de la Faible Locale Mineure Moyenne Faible et sous-terraines e remblais, réalisation quantité des eaux. de tranchées, réalisation des fondations et construction de bâtiments) CON UCT Travaux de génie Pollution, modification Court STR ION Sols Moyenne Locale Moyenne Moyenne Moyenne civil (Terrassement, et fragilisation de la e 94 Phases du Activités/sources Composante du Importan Valeur de la Importance Impacts potentiels Intensité Etendue Durée sous projet d’impact milieu affectée ce absolue composante relative nivellement du site, structure et de la texture fouilles, excavation des sols et remblais, Longu Végétation Perte d’arbres Forte Locale Moyenne Moyenne Forte réalisation de e tranchées, Perturbation de la réalisation des quiétude de la faune / Longu Faune Moyenne Locale Moyenne Moyenne Moyenne fondations et destruction de e construction des l’habitat faunique pylônes) Production de Moye Sols, eaux, air Faible Locale Mineure Moyenne Fable déchets nne EXPLOITATION Exploitation et suivi quotidien de la ligne Réduction de la Eaux Maintenance quantité des eaux, Longu souterraines Faible Locale Mineure Moyenne Faible préventive pollution des eaux et e Sols Maintenance des sols. curative FERMETURE ET REHABILITATION Fermeture et réhabilitation du site de la base-vie Sol Détérioration de la Court Fermeture et Eaux qualité du sol, de Faible Locale Mineure Moyenne Faible e réhabilitation du Air l’eau et de l’air couloir de la ligne à la fin de sa vie utile Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona- Dédougou 95 6.5.2.2.Evaluation des impacts socioéconomiques négatifs du sous projet Les fiches de déclarations d’impact ont permis d’établir l’évaluation des impacts socioéconomiques négatifs le tableau 29. Tableau 29 : Evaluation des impacts socioéconomiques négatifs du sous projet Valeur Phases Composante Importa Importa Activités/ sources Intens Etendu de la du sous du milieu Impacts potentiels Durée nce nce d’impact ité e composa projet affectée absolue relative nte DE Installation base vie Etablissement de la zone PREPARATION des travaux / Perte de terres Longu aménagement du couloir Foncier cultivables et autres Forte Locale Majeure Forte Forte e de la ligne ressources foncières (Acquisition de terre et PHASE libération de l’emprise du tracé de la ligne) Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona- Dédougou 96 Il existe certes des impacts environnementaux et sociaux négatifs importants dans le cadre de la construction de la ligne électrique, à savoir les pertes de 75 bâtis, de terres agricoles pour les exploitants et l’abattage de 3 475 pieds d’arbres. Les opérations d’indemnisation des PAP sont en cours et le processus est définit dans un plan d’action de réinstallation (Cf. PAR ligne Wona-Dédougou). La mise en œuvre de mesures d’atténuation et de compensation pourra conférer à ces impacts une faible importance. Pour les conflits, il existe des moyens de prévention sur le terrain notamment la sensibilisation des populations. Ainsi, si les mesures d’atténuation et de compensation sont appliquées, il subsistera peu d’impacts résiduels du sous projet. Le projet est donc réalisable sur le plan environnemental et social. 97 7. EVALUATION DES RISQUES L’évaluation des risques sert à planifier des actions de prévention lors des travaux de réalisation, en tenant compte des priorités. La méthodologie utilisée comporte principalement trois étapes : - l’identification des situations à risques liées au travail de construction de la ligne électrique ; - l’estimation pour chaque situation dangereuse de la gravité des dommages potentiels et de la fréquence d’exposition ; - la hiérarchisation des risques pour déterminer les priorités du plan d’action. 7.1.Identification et évaluation des risques L’identification des risques a été basée sur le retour d’expérience (accidents et maladies professionnels sur les chantiers d’infrastructures et de construction d’une ligne électrique) et les visites de site. La consultation des parties prenantes a aussi été un moyen de recensement et d’appréciation des risques potentiels du sous-projet sur l’environnement biophysique et humain de la zone. Les risques identifiés dans le cadre du sous projet sont : - risque de troubles auditifs pour les riverains et le personnel des chantiers ; - risques d’accidents et d’incidents de travail et maladies professionnelles liées à la manipulation d’engins ; - risques de chutes de plain-pied et lors des travaux en hauteur ; - risque de EAS/HS ; - risque de conflits sociaux ; - risque de propagation de IST/SIDA et de la COVID-19 ; - risque de dégradation de la santé, la sécurité et l’hygiène des travailleurs et de la population riveraine ; - risque de détérioration des vestiges archéologiques ; - risque d’incendie et d’électrocution ;; - risque de prolifération des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) ; - vandalisme des installations de la ligne (pylônes). Pour l’évaluation des risques, un système de notation a été adopté. Cette notation est faite dans le but de définir les risques importants et prioriser les actions de prévention. Les critères qui ont été pris en compte dans cette évaluation sont : la fréquence de la tâche à accomplir qui contient le risque et la gravité de l’accident/incident 7.2. Présentation de la grille d’évaluation L’estimation du risque consiste à considérer pour chaque situation dangereuse deux facteurs : la fréquence d’exposition au danger et la gravité des dommages potentiels. Les niveaux de fréquence peuvent aller de faible à très fréquente et les niveaux de gravité de faible à très grave. Tableau 30 : Niveaux des facteurs de la grille d’évaluation des risques Echelle de probabilité (P) Echelle de gravité (G) Score Signification Score Signification Une fois par 10 ans, Accident ou maladie réversible sans arrêt de P1 G1 = faible Très improbable travail Une fois par an, G2 = Accident ou maladie réversible avec arrêt de P2 Improbable moyenne travail 98 Une fois par mois, Accident ou maladie avec incapacité P3 G3 = grave Probable permanente partielle Une fois par semaine G4 = très P4 Accident ou maladie mortelle ou plus, Très probable grave Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona - Dédougou Le risque est évalué par la formule : R (risque) = G (gravité) * P (probabilité). Une « matrice de criticité » est établie et permet de voir les risques acceptables et les risques non acceptables mais également la priorisation des actions qui vont de 1 à 3. Le croisement de la fréquence et de la gravité donne le niveau de priorité/ Tableau 31 : Grille d’évaluation des risques P1 P2 P3 P4 G4 4 8 12 16 G3 3 6 9 12 G2 2 4 6 8 G1 1 2 3 4 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona - Dédougou Tableau 32 : Signification des couleurs de la grille d’évaluation des risques Code couleur Niveau de priorité Signification des couleurs La couleur rouge représente un risque élevé Priorité 1 inacceptable qui nécessite une ou des actions prioritaires de premières importances La couleur jaune matérialise un risque important. Priorité 2 Dans ce cas la priorité sur les actions à mener est de 2 Un risque très limité aura une couleur verte. Dans Priorité 3 ce cas la priorité sur les actions à mener est du troisième ordre Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona - Dédougou 7.3.Analyse des risques environnementaux et sociaux du sous-projet Au nombre des situations à risques liées au sous-projet, la présente étude a permis d’identifier : les risques de troubles auditifs pour les riverains et le personnel des chantiers, de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines, d’accidents et d’incidents de travail et de maladies professionnelles liées à la manipulation d’engins, de chutes de plain-pied lors des travaux en hauteur, de développement de violences contre les enfants (VCE), de EAS/HS, de conflits sociaux, de propagation de la COVID- 19 et des IST/SIDA, et des risques d’accidents et d’incidents des travailleurs et de la population riveraine, de prolifération des DEEE, d’incendie et d’électrocution, de destruction des installations et de rupture de la production d’énergie due aux effets du changement climatique, de sureté (vandalisme du parc, vol). Les risques d’incendie et d’électrocution, de propagation de la COVID-19, de développement de EAHS, d’accidents et d’incidents de travail et de maladies professionnelles sont appréciés à un niveau élevé et vont nécessiter la mise en œuvre d’actions prioritaires. La synthèse des résultats de l’analyse des risques identifiés est consignée respectivement dans le tableau 33. . 99 7.4.Synthèse des analyses et des évaluations des risques environnementaux et sociaux Tableau 33: Synthèse de l’analyse et l’évaluation des risques environnementaux et sociaux Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque Les principaux risques découlant de la réalisation du projet proviennent du débit de circulation des camions, de leur vitesse, du bruit engendré. En ce qui concerne le bruit, rappelons que l’organisation Risque de troubles auditifs pour mondiale de la santé suggère des pointes maximales Ambiance sonore les riverains et le personnel des 2 2 4 de 45 dB(a) la nuit dans une chambre à coucher. chantiers Durant le jour, on propose un niveau maximal de 55 dB(a) à l’extérieur. Le niveau extérieur risque d’être dépassé occasionnellement lors du passage de camions L’approvisionnement, le stockage et la distribution d’hydrocarbure pourraient engendrer des déversements accidentels et des rejets d’huiles usées Eaux de surface et eaux Contamination des eaux de issues du fonctionnement des engins. Le rejet de ces 2 2 4 souterraines surface et des eaux souterraines déchets contribuerait à polluer les sols et par le phénomène du ruissèlement/infiltration les eaux de surface et souterraines dont la consommation pourrait entrainer des maladies Pendant la phase préparatoire et des travaux, il surviendra des risques d’accidents et d’incidents liés Accidents et incidents de travail aux mouvements des engins de chantier, le transport Santé et sécurité et maladies professionnelles 3 3 9 du personnel et la circulation des populations. On liées à la manipulation d’engins peut aussi noter de maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques ou à des gestes 100 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque répétitifs et mauvaises postures, etc. Ces risques d’accidents et de maladies professionnelles sont liés aux activités de manutention. Mais, ils pourraient provenir également de la circulation des engins mobiles (collision, dérapage), de la charge manutentionnée (chute d’objets, renversement), ou de la mauvaise manipulation d’outils de travail. Les maladies peuvent aussi provenir de l’inhalation des différentes poussières de chantier. Des chutes libres de personnes ou d’objets pourraient être occasionnées lors des travaux en hauteur (construction des pylônes, fixation des Chutes de plain-pied et lors des Santé et sécurité lignes électriques, etc.). Les chutes de plain-pied et 3 3 9 travaux en hauteur les chutes en hauteur sont respectivement les deuxièmes et troisièmes causes des accidents de travail dans la construction. Le sous projet de construction de la ligne va se réaliser en pleine pandémie de la COVID 19. En effet, pendant la phase préparatoire, d’exécution et d’exploitation les entreprises, les missions de contrôles, les fournisseurs et autres prestataires de Santé et sécurité Propagation de la COVID-19 4 4 16 service vont recruter la main d’œuvre locale. Tous les acteurs de chantiers sont exposés au risque de la COVID-19 et le brassage de ces acteurs avec les populations riveraines pourrait entrainer une situation aggravante. Dégradation de la santé, la Pendant la phase de préparation, de construction et Santé et sécurité 2 2 4 sécurité et l’hygiène des d’exploitation, la mauvaise gestion des déchets 101 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque travailleurs et de la population pourrait entrainer une dégradation de la santé, la riveraine sécurité et donc à court moyen terme provoquer des maladies professionnelles. Aussi le travail intense sans repos pourrait également entrainer des problèmes de santé. C’est un risque grave de brûlure ou de blessure de personnes consécutives à un incendie ou une électrocution. Ils peuvent entrainer des dégâts matériels et corporels (pour le personnel lors des activités d’entretien et de maintenance du réseau de lignes) ou même pour les populations bénéficiaires. Risque d’incendie et Ces situations dangereuses peuvent bien être Santé et sécurité 4 4 16 d’électrocution rencontrées dans la zone de travail et chez les nouveaux abonnés ; En effet, la méconnaissance des risques liés à l’électricité peut entraîner des électrocutions des utilisateurs non avertis et le non- respect des consignes de sécurité peut engendrer ce phénomène chez les travailleurs lors des entretiens de la ligne. Pendant la phase de construction le sous projet pourrait entrainer l’afflux des travailleurs dans cette Accroissement de violences zone. Ces afflux de travailleurs de divers horizons VBG 3 3 9 basées sur le genre (VBG) pourraient entrainer des comportements déviants (harcèlement sexuels, violence contre les enfants etc.). L'arrivée du personnel des entreprises Humain Risque de conflits sociaux adjudicataires, contribuera certes, énormément à 2 2 4 l’animation de la vie sociale des localités 102 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque concernées par le sous projet, mais elle est aussi susceptible d'engendrer des conflits et de véritables bouleversements dans les rapports sociaux existants. En effet, le personnel disposant de moyens financiers relativement importants, pourrait bouleverser de manière volontaire ou involontaire l'ordre social préexistant dans les villages attenants au tracé du sous projet et causer la dislocation de certains liens sociaux (familles, foyers, traditionnels, etc.). De telles situations seraient éventuellement sources de conflits et/ou d'affrontements pouvant constituer une menace pour la cohésion et la paix sociale. Par ailleurs, les conflits sociaux pourraient éventuellement survenir suite au non-recrutement des jeunes des localités concernées ou du non-respect des us et coutumes locaux (actes d’adultères, non-respect des interdits, vols, etc.). Les comportements défiants les mœurs et coutumes locales (actes d’adultères, vols, non respects des interdits, etc.…) Imputables aux personnels de chantier peuvent entrainer des conflits et constituer un blocage pour l’avancement des travaux. Il en serait de même des violences basées sur le genre, notamment le harcèlement sexuel et moral, les abus sexuels, tentatives de viol et viol sur les jeunes filles, les veuves et les filles mineures sans oublier le recours à des services de prostituées. 103 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque Aucun patrimoine culturel ne sera affecté dans la mesure ou des dispositions seront prise par la SONABEL pour optimiser le tracé en contournant les deux sites sacrés identifié lors des investigations de terrain et durant les différentes rencontres avec Détérioration des vestiges Vestiges archéologiques les principales parties prenantes. Toutefois, il est 2 2 4 archéologiques possible que des biens culturels soient découverts lors des activités de fouille. Les découvertes fortuites feront l’objet de mesures appropriées conformément aux bonnes pratiques internationales. Les manifestations du changement climatique telles que l’augmentation de la température, l’augmentation de la vitesse des vents, les orages de plus en plus puissants, la survenue de foudres, la chute de grêle, etc., peuvent avoir des impacts et présenter des risques pour les installations de la ligne Risque de destruction des - les températures élevées peuvent entrainer un Fonctionnement des installations et de rupture de la réchauffement des isolateurs ; 4 2 8 services et sécurité production d’énergie liée aux - les vents de poussière peuvent endommager la effets du changement climatique fonctionnalité des isolateurs ; - les pluies torrentielles, la foudre, la grêle et les vents violents peuvent détruire les pylônes. Il peut s’en suivre une rupture de la fourniture d’électricité avec comme corollaire des perturbations du fonctionnement des activités des administrations et services techniques, des services 104 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque sociaux de base, des activités socio-économiques et des activités des services de sécurité. A la construction et à l’exploitation, les activités du sous-projet vont engendrer la production de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et de déchets industriels dangereux (DID). S’ils ne sont pas pris en charge dans le cadre d’un système de gestion contrôlé, ces déchets peuvent être frauduleusement utilisés ou proliférer dans la nature avec des impacts négatifs sur l’environnement et la santé. L’atteinte à l’environnement est plus nocive Risque de prolifération des lors de l’élimination finale de ces déchets, car les Climat 2 4 8 DEEE substances toxiques sont directement déchargées sur les sols pouvant les contaminer et contaminer les eaux. En cas de brûlage, les DEEE et les DID, contribuent à polluer l’air ambiant et à former des amas de cendres polluants et de substances qui contribuent à produire des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La mise en place de dispositifs de gestion des déchets dangereux permettra d’assainir l’environnement de la zone et donc de protéger le milieu biophysique et le climat. En phase de préexploitation les installations de la ligne peuvent faire l’objet de destruction dont les Vandalisme du poste (pylônes), Sécurité des installations causes pourraient être : 2 4 8 vol - L’attrait des équipements pour un certain groupe de personnes de manière frauduleuse. 105 Appréciation des risques avant Composante de prévention Risques Commentaire et analyse des risques l’environnement Niveau de Probabilité Gravité risque - la non satisfaction des attentes des populations vis- à-vis du sous projet pouvant entrainer des mouvements de foules mécontentes dont les pylônes peuvent être la cible de leur colère. Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona- Dédougou 106 7.5.Analyse des impacts cumulatifs Dans le cadre de la présente notice d’impact, la méthode utilisée pour évaluer les impacts cumulatifs a consisté à : - Identifier les différents projets en cours ou futurs susceptibles d’engendrer des impacts cumulativement avec ceux liés à l a construction de la ligne. Ce recensement a été fait auprès des Directions techniques régionales et des Mairies des localités. - Faire une analyse des interactions des impacts potentiels de ces projets avec ceux de la ligne. - Proposer des mesures de gestion pour mitiger les impacts cumulatifs. 7.5.1. Identification des différents projets dans la zone du sous-projet Des entretiens avec la DRED de la Boucle du Mouhoun, il ressort l’existence de 27 projets dans la Région de la Boucle du Mouhoun. Ces projets à proximité directe, peuvent être intégrés dans l’étude afin d’analyser les impacts cumulatifs qu’ils peuvent porter sur le milieu biophysique et humain. Ces projets sont des projets de développement intervenant dans les domaines suivants : environnement ; gestion des déchets, agriculture, élevage, sécurité alimentaire, la santé, l’assainissement, la protection des droits humains, et l’éducation. 7.5.2. Analyse des impacts cumulatifs L’analyse des impacts cumulatifs est faite au niveau environnemental et social. Ces différents projets de développement dans la zone du sous-projet induiront pendant leur phase de construction les impacts suivants : - la réduction des terres agricoles et pastorales : le tracé du sous projet va affecter 278 personnes. La compensation financière des PAPs doit être effectuée ; - la destruction des biens agricoles et la perte de revenus : la réalisation de la majorité des projets cités ci-dessus pourraient occasionner la destruction des biens agricoles ; - la destruction de la biodiversité : la réalisation de la majorité des projets cités ci-dessus pourraient occasionner la destruction de la biodiversité ; - l’augmentation de la production des déchets : les travaux de construction de ces projets engendreront des déchets qui augmenteront globalement la quantité de déchets produits dans le village, les Communes de Bana, Kona dans la province des Balés et Dédougou dans la province du Mouhoun tous dans la de la Boucle du Mouhoun ; - la pression sur les ressources des régions (eau et énergie) ; - la pollution de l’air liée aux émissions de fumées : les émissions de fumées des travaux seront générées pendant la phase de travaux. Les émissions de fumées générées par les mouvements des engins du sous projet de la ligne électrique pourront s’ajouter à celles produites par les activités en cours. Cependant, en phase d’exploitation, les impacts négatifs sont minimes car les avantages de ces projets sont énormes pour la population. L’analyse des impacts cumulatifs relatifs en phase des travaux et d’exploitation sont donnés par le tableau 34. L’analyse de cet effet cumulatif appelle à poser deux hypothèses (s) : (i) Si les travaux de ces projets futurs connus s’achèvent préalablement avant la construction de la ligne électrique, alors les impacts ne se cumuleront pas avec ceux de la ligne électrique pendant la phase des travaux. Ainsi donc, l’on peut considérer que les impacts cumulatifs concerneront uniquement pendant la phase exploitation des ouvrages. (ii) dans l’hypothèse où les projets futurs connus se réaliseront en même temps que le sous projet de construction de la ligne électrique, alors il y aura des impacts cumulatifs pendant la phase des travaux et celle d’exploitation des ouvrages. 107 Tableau 34: Analyse des impacts cumulatifs Composante de Description des impacts cumulatifs pendant Résultat l’environnement les phase des travaux et d’exploitation d’évaluation Ces projets, ONG et associations généreront tous l’amélioration de la qualité de l’air pendant la Milieu Air phase d’exploitation avec la plantation d’arbres à Fort physique croissance rapide et autres aménagements paysagers. Si un certain nombre de ces projets, ONG et associations vont se réaliser dans la même emprise que le sous projet de construction de la Milieu Sol ligne électrique alors cela pourrait induire un Modéré physique cumul d’impact simple (nuisances sonores, poussières et vibrations notamment) sur l’emprise dudit sous projet. La mise en œuvre de ces projets ONG et Milieu associations va entrainer une pression sur les Eau Modéré physique ressources en eau de la région pendant la phase de construction. Milieu Impacts cumulatifs des projets, ONG et Flore Modéré biologique associations relatifs à la végétation Milieu Faune et La réalisation de la majorité des projets pourrait Modéré biologique biodiversité occasionner la destruction de la biodiversité. Pendant la phase des travaux et d’exploitation de ces projets, ONG et associations futurs connus associés au sous projet de construction de la ligne électrique, il y a risque des effets cumulatifs Milieu négatifs de contamination de COVID-19 si les Santé et sécurité Fort humain travailleurs et usagers de ces chantiers n’observent pas les mesures barrières. L’afflux des travailleurs sera un facteur de propagation et de contamination de COVID19 si les mesures barrières ne sont pas observées. Ces projets, ONG et associations vont induire des Milieu Activités effets cumulatifs négatifs de déplacement des Modéré humain socioéconomiques biens et des personnes dans les emprises de la zone du présent sous projet Si ces projets, ONG et associations se réalise dans les Communes de Bana Kona et de Milieu Activités Dédougou alors ils auront des impacts cumulatifs Fort humain socioéconomiques positifs par rapport au recrutement de la main d’œuvre locale avec la création d’emploi pour de nombreux jeunes hommes et femmes La réalisation de la majorité des projets, ONG et Milieu Activités associations pourraient occasionner la Fort humain socioéconomiques destruction des biens agricoles et donc entrainer des pertes de revenus Les projets, ONG et associations futurs associés Milieu Patrimoine et au sous projet de construction de la ligne Fort humain paysage électrique vont induire des impacts cumulatifs 108 Composante de Description des impacts cumulatifs pendant Résultat l’environnement les phase des travaux et d’exploitation d’évaluation positifs d’acquisition de patrimoine des Communes avec des aménagements paysagers appropriés pour chaque projet. Toutes ces infrastructures seront comptabilisées pour le patrimoine des Communes de Bana, Kona et Dédougou. La mise en œuvre de ces projets associés à la Milieu construction de la ligne électrique va entrainer la Foncier Fort humain réduction des terres agricoles et pastorales avec l’acquisition de terrain pour leur réalisation Les travaux de construction de ces projets engendreront des déchets qui augmenteront la quantité de déchets produits dans les Communes Milieu Santé et sécurité traversées et pourraient être à l’origine de Fort humain certaines maladies comme le paludisme et les maladies diarrhéiques (dysenterie, choléra, typhoïde, etc.). Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona - Dédougou 7.5.3. Mesure de gestion des impacts cumulatifs Pour limiter les impacts cumulatifs des projets, les différents promoteurs de ces projets futurs doivent réaliser des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) ou des Notices d’Impact Environnemental et Social (NIES) et/ou un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) en vue de l’indemnisation des populations impactées. Concernant les activités en cours, les responsables de ces activités doivent réaliser des audits environnementaux et sociaux. 109 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) vise à s’assurer que les mesures proposées par la NIES sont efficaces et produisent des résultats anticipés. Il définit (i) l’ensemble des réponses à apporter aux nuisances que pourraient causer le projet ; (ii) détermine les conditions requises pour que ces réponses soient apportées en temps voulu et de manière efficace, et (iii) décrit les moyens nécessaires pour satisfaire à ces conditions. Le PGES traite aussi de la surveillance, et du suivi environnemental, ainsi que des besoins de renforcement des capacités des intervenants. 8.1.Programme de mise en œuvre des mesures de bonification Une fois réalisée, la ligne électrique renforcera les capacités d’approvisionnement en électricité ainsi que les besoins énergétiques de la population de la région de la Boucle du Mouhoun. L'exploitation de la ligne dans sa capacité maximale permettra d'augmenter la desserte pour la population locale et sera aussi une opportunité pour le développement de nouvelles activités génératrices de revenus et l’attrait de nouvelles activités économiques dans les zones des Communes de Bana, Kona et Dédougou afin de booster l’économie locale. Les mesures de bonification consignées dans le tableau 35 visent à renforcer l’impact positif des activités qui seront conduites par le sous projet. 110 Tableau 35: Programme de mise en œuvre des mesures de bonification du sous projet Composante Suivi de performance Responsabilités Phase du Activité source du milieu Impact potentiel Mesures de bonification sous projet d’impact Exécution Surveillance Suivi affecté  favoriser le recrutement au PREPARATION ET CONSTRUCTION niveau local et tenir compte Installation de du Genre ; Nombre de contrats chantier et de base-  encourager l’emploi des SONABEL d’emplois locaux ; vie Création d’emplois et ouvriers locaux ; PASEL Emplois Entreprise MdC  favoriser d’opportunités d’emplois l’établissement Mairie Ratio de femmes (recrutement du des contrats avec les OSC recrutées personnel) associations de jeunes et les femmes des Communes de Bana, Kona et Dédougou Installation de Opportunités d’affaires chantier et de base ANEVE Activités pour les entreprises favoriser le recrutement des vie (Achat et Nombre d’entreprises MdC PASEL socio- nationales et contribution entreprises et prestataires Entreprise acheminement du locales recrutées PASEL Mairie économiques à l’accroissement des locaux. matériel et des OSC recettes fiscales matériaux) Création d’emplois et d’opportunités d’emplois Opportunités d’affaires Nombre d’entreprises pour les entreprises locales recrutées Activités  favoriser le recrutement au nationales et contribution ANEVE CONSTRUCTION socio- niveau local et tenir compte Travaux de génie à l’accroissement des Nombre de contrats MdC PASEL économiques du Genre ; Entreprise civil recettes fiscales d’emplois locaux ; PASEL Mairie  encourager l’emploi des OSC Emploi ouvriers locaux ; Création d’emplois et Ratio de femmes favoriser l’établissement d’opportunités d’emplois recrutées des contrats avec les associations de jeunes et les 111 Composante Suivi de performance Responsabilités Phase du Activité source du milieu Impact potentiel Mesures de bonification sous projet d’impact Exécution Surveillance Suivi affecté femmes des Communes de Bana, Kona et Dédougou  assurer la maintenance (préventive et curative) des Approvisionnement en PASEL équipements de la ligne ; Nombre de nouveaux Activités électricité et Projet Mairie  subventionner l’éclairage de sites d’activités socio- socio- développement des SONABEL OSC sites d’activités socio- économiques économiques activités socio- SONABEL Ministère Exploitation zt économiques (marchés, bénéficiant d’éclairage économiques de l’énergie suivi quotidien de voies d’accès, centres de EXPLOITATION la ligne santé, écoles, etc.) PASEL Amélioration des Entretien de la ligne 90 KV Production Mairie Conditions de conditions de vie des pour lui permettre de bien ininterrompue SONABEL SONABEL OSC vie populations fonctionner d’électricité Ministère de l’énergie Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES da la ligne 90 kV Wona- Dédougou 112 8.2.Programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation Ce programme définit des mesures pour atténuer ou compenser les impacts négatifs des activités du sous-projet sur les éléments du milieu physique et humain. Plusieurs mesures globales ont été ainsi proposées. Les détails sont décrits ci-après : a) Au plan environnemental :  mise en œuvre d’un Plan d’Exploitation et de remise en état des sites d’emprunt au niveau des zones de travaux - délimiter la zone des travaux pour éviter d’endommager des zones au-delà de celles requises pour les besoins de construction à court terme ; - limiter le décapage des sols au minimum requis ; - installer des ouvrages de lutte contre l’érosion ; - séparer et conserver la terre végétale lors des opérations de terrassement ; - remettre en état le sol dans les zones de dépôt et de parking.  mise en œuvre d’un plan de réduction des émissions de poussières et de gaz : - arroser régulièrement voire 2 fois par jour pendant la saison sèche le site et les voies d’accès ; - prévoir des ralentisseurs et les panneaux de signalisation ; - informer et sensibiliser les chauffeurs sur le respect de la limitation de vitesse (30 km/h) dans les zones des travaux et dans les agglomérations traversées ; - rendre obligatoire la couverture des camions de transport de matériaux par des bâches en saison sèche ou l’humectation des matériaux pulvérulents lors du transport ; - entretenir régulièrement les engins.  mise en œuvre d’un plan de réduction ou de suppression des nuisances sonores : - entretenir régulièrement les engins et les véhicules de chantier ; - éviter le travail de nuit et arrêt des travaux aux heures sensibles ;  mise en œuvre d’un Plan de Protection des sols : - privilégier l’exploitation d’une zone d’emprunt existante ; - réhabiliter les zones d’emprunt à la fin de leur exploitation ; - limiter le décapage des sols au minimum requis, afin d’éviter que la dénudation ne soit profondément soumise aux effets de l’érosion différentielle ; - appliquer les recommandations visant la conservation de la terre végétale et à sa réutilisation pour la végétalisation dans les nouvelles emprises, entre-autres, le décapage et le stockage de cette terre végétale sans la mélanger aux autres déchets de chantier (produits de débroussaillage, matières polluantes, etc).  mise en œuvre d’un plan de reboisement compensatoire des arbres abattus sur le site du sous - projet et les zones d’emprunt : - collaborer avec les services techniques de l'Environnement dans le choix des espèces à planter ; - procéder à un reboisement compensatoire des arbres qui seront abattus.  mise en œuvre d’un Plan de restauration et de protection des habitats fauniques naturels : - minimiser la perte du couvert végétal en préconisant le maintien de la végétation située hors emprise de la ligne ; - sensibiliser les travailleurs sur l'interdiction de la chasse dans la zone d'évolution des travaux ; - procéder à un reboisement compensatoire. 113  mise en œuvre d’un plan de gestion des déchets : - trier et stocker les déchets spéciaux (câbles, cartouches d’encre, piles, pots de peintures, les contenants des produits chimiques, les restes de produits chimiques, les fuites d’hydrocarbures, etc.) selon leur nature dans des bacs à compartiments, sur rétention et à l’abri des intempéries ; - utiliser les déchets inertes (restes de gravats, de graviers ou de sables) produits en phase de construction pour l’aménagement du site ; - trier et stocker les déchets banals (déchets de bureau, cartons, emballages, déchets ménagers, déchets verts, fragments de textiles) dans des poubelles spécifiques.  élaboration et mise en œuvre d’un Plan de fermeture et de réhabilitation en fin d e travaux et en fin de vie de la ligne : - désinstaller les équipements de la base-vie en fin des travaux de la ligne en fin de vie ; - retirer du sol tout autre appareil contenant de l’huile (câbles, fosses séparateur eau/huiles ; etc.) ; - procéder au tri des différents déchets produits et à les évacuer vers des sites de traitement appropriés ; - procéder à la remise en état (mesures CES/DRS, végétalisation) du site de la base-vie .  mise en œuvre d’un plan de sécurité pour l’exécution des travaux : - mettre en place des panneaux de limitation de vitesse et des ralentisseurs à l’entrée et à la sortie du site du sous-projet ; - réaliser des séances d’IEC en direction des ouvriers et des populations riveraines au site des travaux - exiger le port des Equipements de Protection Individuelle (EPI) sur le site des travaux. b) Au plan humain :  mise en œuvre du Mécanisme de Gestion des plaintes - opérationnaliser le MGP afin de prendre en charge et gérer les risques et les impacts des EAS/HS au plus tôt.  mise en œuvre du plan d’indemnisation des Personnes Affectées par le Projet par la SONABEL . - indemniser les PAP identifiées par la SONABEL avant les travaux. La synthèse des mesures d’atténuation et de compensation est présentée dans le tableau 36. 114 Tableau 36 : Programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation Phases Composante Impacts Mesures Indicateurs de suivi Responsabilité Calendrier Coûts (X du projet du milieu potentiels d’atténuation ou de de performance Exécution Surveillanc Suivi de 1 000 000 affectée compensation e réalisation FCFA) Au plan environnemental ET Paysage et Modification du Mise en œuvre 100% des Entreprise MdC, SONABEL/ Pendant les Entreprise =0,5 topographie paysage et de la d’un Plan superficies Expert CE-PROJET travaux d’Exploitation et de dégradées ont été CONSTRUTION morphologie environnem ANEVE Projet=0 PREPARATION mise en Etat des mises en état ; ent de sites d’emprunt 100% des plants l’entreprise mis en terre ont atteint une hauteur de 1.5m Air Dégradation de Mise en œuvre Deux arrosages par Entreprise MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise=0,6 la qualité de l’air d’un plan de jour (un le matin et Expert SONABEL, travaux de réduction des un le soir) de la environnem DREEVCC constriction Projet=0 émissions de plateforme et de la ent de Mairie poussières et de gaz voie d’accès l’entreprise OSC pendant la saison sèche et les poches de sécheresse en hivernage. Ambiance Nuisances Mise en œuvre 100% des ouvriers Entreprise MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise=2.2 sonore sonores d’un plan de sont équipés et Expert SONABEL, travaux de 5 CONSTRUCTION réduction ou de porte les EPI y environnem DREEVCC constriction Projet=0 suppression des compris les casques ent de Mairie nuisances sonores anti-bruit l’entreprise OSC 100% des engins sur le chantier sont en bon état. 115 Phases Composante Impacts Mesures Indicateurs de suivi Responsabilité Calendrier Coûts (X du projet du milieu potentiels d’atténuation ou de de performance Exécution Surveillanc Suivi de 1 000 000 affectée compensation e réalisation FCFA) Eaux de Pollution des Mise en œuvre 100% des bacs de Entreprise MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise= 2 surface et eaux et d’un Plan de stockage et de Expert SONABEL, travaux de Projet=0 sous- réduction de la Protection des rétention ont été environnem DREEVCC constriction terraines quantité des Eaux de surface et installés ent de Mairie eaux. souterraine 100% des déchets l’entreprise OSC solides et liquides sont collectés et transférer à la décharge de la ville pour recyclage Sols Pollution, Mise en œuvre 100% des Projet et MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise= 0.4 modification et d’un Plan de superficies Enterprise Expert SONABEL, travaux Projet =0 fragilisation de Protection des sols dégradées sont environnem DREEVCC la structure et de restaurées ent de Mairie la texture des l’entreprise OSC, sols Végétation Perte d’arbres Reboisement de 100% des arbres Projet et MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise compensation des abattus ont été Entreprise Expert SONABEL travaux (zone arbres abattus dans compensés environnem DREEVCC d’emprunt) = le couloir et les ent de Mairie PM zones d’emprunt 100% des plants l’entreprise OSC mis en terre ont Projet =9,7439 atteint une hauteur de 1.5m CONSTRUCTION Faune Perturbation de Mise en œuvre 100% des parties Projet MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise=0 la quiétude de la d’un Plan de prenantes Expert SONABEL travaux Projet=0,54 faune / restauration et de identifiées sont environnem DREEVCC destruction de protection des touchées par les ent de Mairie l’habitat habitats fauniques actions IEC l’entreprise OSC faunique naturels (Information 116 Phases Composante Impacts Mesures Indicateurs de suivi Responsabilité Calendrier Coûts (X du projet du milieu potentiels d’atténuation ou de de performance Exécution Surveillanc Suivi de 1 000 000 affectée compensation e réalisation FCFA) Education - Communication) Sols, eaux, Production de Mise en œuvre 100% des DEEE et Entreprise MdC, ANEVE, Pendant les Entreprise= 2 air déchets d’un plan de des DID produits Expert SONABEL, travaux Projet=0 gestion des déchets sont triés. environnem DREEVCC (fosses Les sites de ent de Mairie imperméabilisées ; traitement des l’entreprise OSC CONSTRUCTION des bacs de collecte DEEE et DID sont des déchets) identifiés ; Un protocole de transfert vers les sites de traitements est établi. Sol Détérioration de Elaboration et mise Existence d’un plan Projet MdC, ANEVE, Fin de Entreprise=PM Eaux la qualité du sol, en œuvre d’un Plan de fermeture Expert SONABEL, l’exploitatio projet= 0 FERMETURE Air de l’eau et de de fermeture et de environnem DREEVCC n l’air réhabilitation en fin 100% des plaintes ent de Mairie de travaux et en fin enregistrées sont l’entreprise OSC de vie de la ligne traitées Total 1 Entreprise=7. 75 Projet=10,283 Au plan humain Foncier Perte de terres Mise en œuvre du 100% des PAP ont Projet MdC, Acteurs de Avant les Projet = CONSTRUC cultivables et plan été indemnisées Expert suivi travaux 76,603 autres d’indemnisation environnem PASEL TION ressources des Personnes ent de SONABEL foncières Affectées par le l’entreprise DREEVCC 117 Phases Composante Impacts Mesures Indicateurs de suivi Responsabilité Calendrier Coûts (X du projet du milieu potentiels d’atténuation ou de de performance Exécution Surveillanc Suivi de 1 000 000 affectée compensation e réalisation FCFA) Projet par la Acteurs de Mairie- SONABEL surveillance Mise en œuvre du MGP Total 2 Entreprise=2, 85 Projet=76,60 3 Total général (+5%) Entreprise=1 0.6 Projet=91,22 7 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 118 8.3.Plan de gestion des risques Le tableau 37 présente le plan de gestion des risques. Tableau 37 : Plan de gestion des risques Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total Santé et sécurité Risques Mise en œuvre d’un plan de MDC  DREEVCC 3 000 000 - 3 000 000 d’accidents liés prévention des accidents et Entreprise  SONABEL aux de sécurité :  ANEVE mouvements  informer les usagers, les des engins pour populations riveraines des le personnel et consignes de sécurité au les riverains niveau du site ;  installer les panneaux de signalisation à l’intérieur et à l’extérieur du site  s’assurer de la bonne formation des conducteurs ;  effectuer un entretien adéquat et des essais réguliers pour réduire la possibilité d’une défaillance des freins ;  équiper tous les engins d’une structure de protection CONSTRUCTION associée à une ceinture de sécurité maintenant le conducteur lors d’un renversement éventuel, de système de visualisation et de signalement marche arrière, d’accès ergonomique, de 119 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total cabines adaptées, d’une protection contre les chutes d’objets ;  établir un règlement intérieur et afficher les consignes de sécurité sur le chantier. Eaux de surface Contamination Mise en œuvre des mesures MDC  DREEVCC 500 000  500 000 et eaux des eaux de de réduction de la Entreprise  SONABEL souterraines surface et des contamination des eaux de ANEVE eaux surface et des eaux souterraines souterraines :  préparer et mettre en œuvre un plan de gestion et d’élimination de déchets de chantier ;  réaliser des IEC envers des travailleurs et les populations riveraines ;  mettre en place des bacs de stockage et de rétention des déchets ; Santé et Accidents et Mise en œuvre d’un Plan de MDC  DREEVCC 2 700 000  2 700 000 sécurité incidents de prévention des accidents et Entreprise  SONABEL CONSTRUCTION travail et des maladies ANEVE maladies professionnelles : Direction régionale du professionnelles  s’assurer de la bonne travail liées à la formation des conducteurs ; manipulation  effectuer un entretien d’engins adéquat et des essais réguliers pour réduire la 120 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total possibilité d’une défaillance des freins ;  équiper les engins d’une structure de protection associée à une ceinture de sécurité maintenant le conducteur lors d’un renversement éventuel, de système de visualisation et de signalement marche arrière, d’accès ergonomique, de cabines adaptées, d’une protection contre les chutes d’objets ;  établir un règlement intérieur et afficher les consignes de sécurité sur le chantier ;  former le personnel à la sécurité sur le poste de travail ;  établir des fiches de procédure d’utilisation des machines ;  veiller au port des équipements de protection individuelle (EPI) : casques, bottes de sécurité, gants appropriés etc. 121 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total Sécurité Chutes de plain- Mise en œuvre des mesures MDC  DREEVCC 240 000  240 000 pied et lors des de réduction de chutes de Entreprise  SONABEL travaux en plain-pied et lors des ANEVE hauteur travaux en hauteur : Direction Régionale Protections collectives : du travail  organiser les stockages (emplacements réservés, modes de stockage adaptés aux objets, largeur des allées compatibles avec les moyens de manutention utilisés).  utiliser les échelles appropriées pour les travaux en hauteur ;  limiter les hauteurs de stockage ;  baliser les zones à risques ;  remblayer les fouilles ;  arrimer de manière correcte les charges manutentionnées ;  sensibiliser le personnel de CONSTRUCTION chantier sur les mesures de sécurité. Protections individuelles  faire porter des équipements de protection individuelle (Harnett, chaussures de sécurité, casques…) 122 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total Santé publique Accroissement Mise en œuvre des mesures MDC ANEVE 4 400 000 4 400 000 de violences de réduction des violences Entreprise PASEL basées sur le basées sur le genre (VBG) : OSC SONABEL genre (VBG)  prendre en compte les Action sociale aspects des VBG/EAS/HS Autres services lors de l’élaboration des techniques de la santé clauses contractuelles (CSPS…) environnementales et Coutumiers sociales ; Religieux  former les travailleurs sur les VBG/EAS/HS (y compris le code de bonne conduite, le règlement intérieur, la gestion des cas, le MGP, etc.) ;  faire signer le Code de bonne conduite par les travailleurs avant de les engager sur le chantier ;  identifier et former les sensibilisateurs communautaires pour informer la communauté sur les risques VBG ; CONSTRUCTION  sensibiliser la communauté sur les risques VBG/EAS/HS ainsi que le VIH - assurer une large diffusion des offres d’emplois afin d’assurer une égalité de chance à tous les demandeurs ; 123 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total  aménager des toilettes et vestiaires séparés pour les hommes et les femmes et verrouillables de l’intérieur ;  sensibiliser le personnel des entreprises, mission de contrôle et la communauté sur les violences basées sur le genre ;  les établissements de soins de santé primaires et secondaires seront sollicités pour la prise en charge des survivants de la violence basée sur le genre. Ils peuvent se référer aux hôpitaux si nécessaire. Les parcours de référence en matière de VBG doivent être mis à jour pour refléter ces établissements de santé ;  favoriser la prise en charge psychosociale des femmes et des filles victimes survivantes de VBG ; Cohésion Risques de Mise en œuvre d’un plan de MDC ANEVE CONSTRUCTI sociale conflits sociaux réduction des risques de Entreprise PASEL conflits sociaux : Préfet SONABEL  solliciter l'appui des Autorités Action sociale Autorités Administratives traditionnelles ON (Gouverneurs, préfets), OSC 124 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total communales (Maires, conseillers), villageoises (CVD) et coutumières (Chefs de villages/Chef de terre), des Associations de jeunes et de femmes, ainsi que les Organisations Non Gouvernementales (ONG), etc. pour la sensibilisation des employés des entreprises sur les us et coutumes des zones du projet ;  recruter la majorité de la main d'œuvre non qualifiée au niveau local surtout dans la Commune de Bana, Kona et Dédougou ;  élaborer et diffuser un code de conduite pour lutter contre le harcèlement et les abus sexuels (jeunes filles, mineures, veuves, etc.) et sensibiliser le personnel des chantiers sur les peines encourues prévues par les dispositions des lois en vigueur ;  élaborer et mettre en œuvre un plan d’action de lutte contre les VBG et les 125 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total violences contre les enfants au niveau des chantiers ;  interdire tout recrutement d'enfants mineurs (âges inférieurs à 16 ans) sur les chantiers et sensibiliser les employeurs sur les peines prévues par les dispositions de la loi en vigueur. Santé publique Contamination Mise en œuvre d’un plan de  Mairie ANEVE 4 800 000 4 800 000 et sécurité de la COVID- prévention et de réduction  MDC PASEL 19 des risques de  Entreprise SONABEL contamination à la COVID-  CORUS 19 :  OSC  élaborer un plan de prévention de la pandémie de grippe à COVID19 afin de prendre en compte les risques et les sources d'exposition, les voies de transmission ;  sensibiliser les travailleurs et les populations riveraines sur CONSTRUCTION la lutte contre la COVID19;  port obligatoire des masques médicalisés ou tout autre masque fabriqué localement ;  appliquer la distanciation sociale sur toute l’emprise du sous projet ; 126 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total  mettre en quarantaine les personnes contaminées par la COVID-19 ;  Observer les mesures barrières ;  élaboration et mise en œuvre par les entreprises des procédures de protection des travailleurs et de lutte contre les infections.  veiller à ce que les femmes soient en mesure d'obtenir des informations sur la manière de prévenir et de répondre à l'épidémie de manière compréhensible  élaborer des stratégies ciblées d’émancipation économique des femmes Santé publique Dégradation de Mise en œuvre d’un plan de Mairie ANEVE  2 400 000 2 400 000 et sécurité la santé, de la santé, de la sécurité et de MDC PASEL sécurité et de l’hygiène des travailleurs et Entreprise SONABEL l’hygiène des de la population riveraine : Service de santé travailleurs et mettre en place des panneaux de la population temporaires d’indication de riveraine sorties/entrées des engins;  sensibiliser aux modes d’utilisation et de stockage des produits dangereux ; 127 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total  assurer une bonne gestion des déchets (tri, stockage et évacuation ;  respecter le temps de travail et éviter un travail intellectuel intense  doter les infrastructures d’extincteurs et former le personnel à son utilisation. Santé et sécurité Risque Mise en œuvre d’un plan de  Mairie ANEVE  1 000 000 1 000 000 d’incendie et réduction des risques  MDC PASEL d’électrocution d’incendie et  Brigade des sapeurs- SONABEL d’électrocution : pompiers  sensibiliser la population face aux risques d’électrocution liés à une mauvaise utilisation ou à de mauvais branchements domestiques ;  élaborer et distribuer des manuels de sensibilisation sur les bonnes pratiques de l’utilisation du courant électrique ; EXPLOITATION  doter le personnel du chantier d’EPI ;  exiger le port des EPI adapter lors des travaux d’entretien et de maintenance du réseau électrique ; 128 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total  former le personnel et l’entraîner en extinction incendie. Fonctionnement Risque de  tenir compte de la vitesse des  -Mission de SONABEL,    des services et destruction des vents et des pluies Contrôle (MdC) ; DREEVCC de la sécurité installations et torrentielles dans le  Expert Boucle du Mouhoun de rupture de la dimensionnement des environnement et Direction générale de production supports des plaques ; sécurité de la météo d’énergie liée  tenir compte du déficit dans l’entreprise aux effets du la gestion de la distribution changement d’énergie en cas climatique d’augmentation de la température ;  prévoir un groupe de secours pour combler le déficit en énergie ;  prévoir des réserves d’eau suffisantes pour le nettoyage des panneaux solaires (0,10 litres pour un mètre carré de panneau).  entretenir une forte collaboration avec la météo pour disposer des données actualisées ;  faire un aménagement paysager (pour créer un microclimat, constituer un brise-vent et atténuer la poussière); 129 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total Climat Risque de  stockage des DEEE dans un  -Mission de SONABEL,    prolifération container puis évacuation Contrôle (MdC) ; DREEVCC de la des DEEE et (Europe ou ailleurs) en fin de  Expert en sécurité du Boucle du Mouhoun des huiles et chantier par l’entreprise Ministère de l ANEVE hydrocarbures chargée des travaux défense PASEL  stockage des DEEE dans une Mairie zone dédiée puis recyclage par l’entreprise chargée des travaux  stockage sélectif sur site des huiles et des hydrocarbures par l’entreprise chargée des travaux de manière à éviter les fuites dans le sol, les eaux CONSTRUCTION ET EXPLOITATION de surface ou souterraines. Envoyer dans une filière spécialisée d’élimination, voire recyclage si existant ;  campagne d’IEC sur les déchets dangereux pour les populations et les travailleurs. Sécurité des Vandalisme de  installer des caméras de  -Mission de SONABEL,   2 000 000 installations la ligne, vol, surveillance ; Contrôle (MdC) ; Mairie attaque  solliciter l’appui des forces  Expert en sécurité du Gendarmerie terroriste de l’ordre pour la sécurité du Ministère de la chantier et de la base vie ; défense  collaborer avec les conseils municipaux. 130 Phase Composante de Risques Mesure de prévention Responsabilités Coûts l’environnement Surveillance Suivi Entreprise Projet Total  sensibiliser les populations sur la protection des installations. TOTAL 3 740 000 19.710.000 23.450.000 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 131 8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental et social 8.4.1. Programme de surveillance environnementale et sociale La surveillance environnementale et sociale a pour objectif de s’assurer que le promoteur respecte ses engagements et ses obligations de prise en compte de l’environnement et d’application des mesures envisagées dans l’étude. Elle vise à s’assurer également que les mesures d’atténuation et de bonification sont mises en œuvre, qu'elles produisent les résultats escomptés ; ou si elles s’avèrent inadéquates qu'elles puissent être modifiées, interrompues ou remplacées. La surveillance environnementale et sociale devra être effectuée par le Maître d’œuvre. Ce dernier veillera à ce que les éléments relatifs à l’environnement et à la sécurité soient consignés dans les PV de chantier et les PV de réception provisoire. Pendant la phase de construction, l’ingénieur conseil chargé de la supervision des travaux sur le chantier devra prendre les services d’un responsable en environnement qui aura comme principales missions de : - faire respecter toutes les mesures d’atténuations courantes et particulières du sous projet; - rappeler aux entrepreneurs leurs obligations en matière environnementale et sociale et s’assurer que celles-ci sont respectées lors de la période de construction; - rédiger des rapports de surveillance environnementale tout au long des travaux; - inspecter les travaux et demander les correctifs appropriés le cas échéant; - rédiger le compte-rendu final du programme de surveillance environnementale et sociale. De plus, l’ingénieur conseil pourra jouer le rôle d’interface entre les populations riveraines et les entrepreneurs en cas de plaintes. Le programme de surveillance environnementale et sociale est donné par la matrice dans le tableau 38. 132 Tableau 38 : Programme de surveillance environnementale et sociale Élément du Aspect à contrôler Finalité Moyen de contrôle Périodicité du Niveau de qualité Responsab Coûts (X 1000 milieu contrôle à maintenir ilité 000 FCFA) Biophysiqu Application des Appliquer des Visite de chantier et Hebdomadaire Minimiser l’impact MdC Entreprise= 0 e et socio- consignes consignes consultation sur Expert économique environnementales et environnementales d’experts en l’environnement, environne sécuritaires sur le et sécuritaires sur le Environnement la santé et la ment de Projet = 2,4 chantier chantier sécurité du l’entreprise personnel de chantier et des riverains Sols  Existences de zones Limiter les dégâts Observation visuelle Hebdomadaire Perte minimale des MdC dénudées, de physiques sur les sols, réduction de Expert ravinements, etc. sols tout piétinement et environne induits par le sous projet limiter les processus dégât au sol ment de  Entreposage de terre érosifs et réduire le l’entreprise végétale piétinement Qualité des Vérification de la Prévenir, limiter ou Observation visuelle Journalière Respect de la MdC eaux et des gestion des déchets et éviter la production des opérations. législation en Expert sols rejets liquides des déchets et rejets Contrôle des vigueur. environne liquides, directs ou documents. ment de accidentels  Gestion des l’entreprise autorisations  Enregistrement des déchets et rejets Santé Respect des Prévenir et éviter Diagnostic sécurité Journalière Zéro accident et MdC publique et dispositions sécuritaires tout accident, et de la santé zéro sinistre. Expert sécurité et sanitaires maladies, risques Tenue d’un registre environne IST/VIH & SIDA des sinistres ment de ainsi que les l’entreprise EAS/HS 133 Élément du Aspect à contrôler Finalité Moyen de contrôle Périodicité du Niveau de qualité Responsab Coûts (X 1000 milieu contrôle à maintenir ilité 000 FCFA) Milieu  Perception des riverains Faire appliquer le Communication Bimensuel, et à Communication MdC socio- avant le développement MGP du projet avec les autorités chaque incident. fluide Expert économique du sous projet. Respect locales et les environne de l’emploi de la main Respecter la populations ment de d’œuvre locale législation nationale riveraines ; l’entreprise  respect d’affiliation à la en matière d’emploi  listes des personnes CNSS embauchées ;  respect d’application du  Bordereau de SMIG pour le paiement versement des des travailleurs sur le cotisations des chantier y compris des travailleurs à la prestataires et CNSS ; fournisseurs de  contrat de travail ou Services état de paiement des employés et prestataires. Milieu Mise en place d’un Réussir une Compte rendu du Mensuel Forte implication MdC socio- meilleure intégration comité local de suivi et comité local de suivi des populations Expert économique d’accompagnement et une bonne gestion environne social sociale du sous ment de projet l’entreprise Qualité des Pollution des eaux et Prévenir, limiter ou Observation visuelle Hebdomadaire Respect de la MdC eaux et des des sols éviter la production des opérations. législation en Expert sols des déchets et rejets Contrôle des vigueur. environne liquides, directs ou documents. ment de accidentels  Gestion des l’entreprise autorisations  Inventaires et  enregistrement des déchets et rejets 134 Élément du Aspect à contrôler Finalité Moyen de contrôle Périodicité du Niveau de qualité Responsab Coûts (X 1000 milieu contrôle à maintenir ilité 000 FCFA) Santé Respect des Prévenir et éviter Diagnostic sécurité Mensuel Zéro accident et MdC publique et dispositions de sécurité tout accident, et de la santé zéro sinistre et Expert sécurité et de santé maladies, risques maladie. environne IST/VIH & SIDA ment de ainsi que les l’entreprise EAS/HS Milieu Discrimination basée Mettre en place une Statut de la cellule Avant Zéro MdC socio- sur le genre et les cellule genre et genre exploitation discrimination Expert économique groupes vulnérables groupe vulnérable environne ment de l’entreprise TOTAL Entreprise = 0 Projet = 2,4 Total=2,4 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 135 8.4.2. Programme de suivi environnemental et social Le suivi environnemental et social consacre une veille sur les impacts prédits. Il permet de vérifier la justesse des prévisions et de mesurer les impacts réels du sous projet et d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation et de compensation proposées. Le suivi peut amener le promoteur à réagir promptement à la défaillance d’une mesure d’atténuation ou à toute nouvelle perturbation du milieu par la mise en place des mesures plus appropriées ou de nouvelles mesures pour les impacts non prévus. Le programme de suivi environnemental et social s’appuie sur des indicateurs environnementaux et sociaux pour vérifier la conformité par rapport aux normes nationales en vigueur et aux politiques de sauvegardes de la Banque mondiale. Les différentes composantes importantes à suivre pour éviter que les activités du sous projet ne favorisent la production des impacts négatifs sur l’environnement sont développées dans le tableau 39. 136 Tableau 39 : Programme de suivi environnemental et social Aspects Indicateurs de suivi Fréquence Méthodologie de suivi Acteurs de suivi Coûts de environnementaux et suivi (en sociaux CFA) Qualité de l’air Teneurs en particules (PM10, PM Annuelle Mesures qualitatives et ANEVE 4 000 000 5 et PM 2,5) quantitatives des rejets dans l'air Qualité de l’eau de Teneur de l’eau en métaux lourds Trimestrielle Mesures qualitatives des ONEA 4 000 000 boisson en nitrates/nitrites, coliformes échantillons d’eau ANEVE totaux, DBO5, DCO5 Reboisement % de plantation par rapport aux Annuelle Dénombrement des plants mis en Riverains 8 000 000 compensatoire exigences terre Service déconcentré /végétation Taux de survie des arbres plantés du MEEVCC ANEVE PAP % de PAP indemnisées Mensuelle Recueil des informations au niveau SONABEL 8 000 000 Nombre de plaintes enregistrées des PAP PAP Niveau de satisfaction vis-à-vis des mesures de compensation Emplois et services Nombres d’emplois créés Mensuelle Recueil des informations au niveau SONABEL 2 000 000 locaux Pourcentages de locaux des populations Riverains Prise en compte du genre Pourcentage de femmes Statistiques de l’entreprise ANEVE Pourcentage de jeunes Recueil des informations au niveau % de travailleurs ayant un contrat des populations Droit du travail Semestrielle Inspection du travail PM conforme Statistiques de l’entreprise Santé-sécurité des Existence d’un plan H&S mis à Continue Statistiques de l’entreprise et de la SONABEL 3 000 000 travailleurs et des jour avec identification des Annuelle MDC Riverains communautés dangers, risques, mesures de Recueil et traitement des données ANEVE prévention et de protection enregistrées par les Services de Nombre d’accidents santé de la zone Nombres d’incidents Recueil des informations au niveau des populations 137 Aspects Indicateurs de suivi Fréquence Méthodologie de suivi Acteurs de suivi Coûts de environnementaux et suivi (en sociaux CFA) Prévalence des IST/VIH, COVID 19, de Grossesses Non Désirées Nombre de maladies professionnelles Gestion des déchets Présence de tri et de Mensuelle Statistiques de la SONABEL SONABEL 3 000 000 valorisation/revalorisation ANEVE Gestion des plaintes et Présence d’un MGP opérationnel Continu Recueil des informations au niveau Riverains 3 000 000 des griefs des populations ANEVE SONABEL TOTAL 35 000 000 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 138 8.5. Synthèse des responsabilités pour la mise en œuvre et le suivi du PGES Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du PGES, les arrangements suivants sont proposés dans le tableau 40. Tableau 40 : Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du PGES Responsabilité à la fin Catégories d’acteurs Responsabilité sur le plan environnemental et social des travaux  assurer le suivi environnemental et social du sous projet en collaboration avec l’Unité de Coordination du projet ;  veiller au respect des dispositions de protection de l’environnement par les entreprises des travaux ; Département  veiller à l’exécution scrupuleuse des mesures Associer les services Normalisation environnementale et sociale du PGES ; techniques dans la Environnement et  participer à la validation du PGES-Chantier, du Plan réception provisoire et Qualité (DNEQ) de Particulier de Gestion et d’Elimination des Déchets définitive des SONABEL (PPGED), du Plan d’Assurance Environnement (PAE) et du infrastructures. Plan Particulier de Sécurité et Protection de la Santé Exiger de la mission de (PPSPS) de l’entreprise au démarrage des travaux ; contrôle un rapport  élaborer les rapports trimestriels d’activités (ou global sur l’état de mise semestriels). en œuvre des mesures de  appuyer et suivre la mise en œuvre du sous-projet ; gestion  Veiller à la mise en œuvre effective des mesures environnementale et Unité de d'atténuation décrites dans le présent rapport ; sociale Coordination  veiller à l’obtention des autorisations nécessaires (ex. du PASEL exploitation des carrières et zones d’emprunt) et à l’élaboration des rapports trimestriels d’activités (ou semestriels).  veiller à la mise selon les règles de l’art, des activités du sous-projet et rendre compte ;  veiller à la mise en œuvre de toutes les mesures environnementales et sociales contenues dans le PGES  mettre à disposition à plein temps un environnementaliste qui devra s’assurer de la mise en application du PGES / Rapport de fin de Mission de contrôle chantier ; mission  approuver le Plan de Gestion Environnementale et Sociale des travaux élaborés par l’entreprise en charge des travaux avant le début des travaux ;  veiller au respect du code de travail ;  veiller au respect du code de bonne conduite du PASEL. L’entreprise chargée de l’exécution des travaux de construction de la ligne 90 KV assurera l’application des Repli de chantier Entreprise en mesures d’atténuation, de compensation et de bonification charge des travaux mentionnées dans le présent rapport de la NIES et des Garantie de l’exécution conditions règlementaires fixées par le Code du Travail. Exiger un rapport global L’ANEVE est chargée de valider le présent rapport et de Agence Nationale sur l’état de mise en délivrer un arrêté d’Approbation dudit rapport avant le des Evaluations œuvre des mesures de démarrage des travaux. L’ANEVE vérifiera la conformité Environnementales gestion des activités menées dans le cadre du PGES et les lois (ANEVE) environnementale et nationales. sociale permettant de 139 Responsabilité à la fin Catégories d’acteurs Responsabilité sur le plan environnemental et social des travaux certifier l’exécution conforme du PGES. Les Communes de Bana, Kona et de Dédougou participeront au suivi, à l’information, la sensibilisation et Les Communes la mobilisation des populations. Elles assureront le suivi de Veiller à la sauvegarde Bana, Kona et de proximité de la mise en œuvre des recommandations du de l’ouvrage Dédougou PGES et participeront au comité de surveillance des infrastructures réalisées. - accompagner le sous-projet dans la surveillance environnementale ; - sensibiliser sur les VBG, EAS/HS - prendre en charge des victimes de VBG, EAS/HS Administrations - mettre en œuvre les procédures judiciaires en matière déconcentrées de VBG, EAS/HS ; Rapport de fin de (Action sociale, - participer aux séances d’informations et de mission Justice) renforcement des capacités ; - participer à la réception provisoire et définitive des travaux ; - informer, éduquer et conscientiser les populations locales. Dans le cadre du sous-projet, les ONG seront chargées de la sensibilisation des populations et de tous les acteurs pour Organisations non leur intégration dans le présent sous-projet. Elles veilleront Participer à la gouvernementales également à sensibiliser les personnels des entreprises conscientisation des (ONG) et d’exécution du sous-projet et les populations riveraines sur populations riveraines associations locales les risques de contagion et de propagation des IST, le VIH, le SIDA, la COVID 19 et les violences liées au genre, le travail des mineurs au cours de l’exécution des travaux.  la Direction Régionale en charge du Travail pour les questions liées aux accidents du travail et au traitement des employés sur le chantier ;  la Direction Régionale de la Santé pour le suivi des maladies Autres acteurs et la sensibilisation des travailleurs et des populations Rapport de fin de impliqués riveraines sur les IST/Sida et la COVID 19 ; mission  les détachements des forces de l’ordre (police, gendarmerie, militaire) seront sollicités pour la sécurisation des infrastructures et des travailleurs lors des phases de construction et d’exploitation Assurer des missions de supervision permettant de veiller à Missions de la prise en compte de toutes les exigences Rapport de fin de supervision de la environnementales et sociales dans la mise en œuvre et le mission Banque mondiale suivi du sous projet Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 8.6. Programme de renforcement des capacités Dans le but d’une mise en œuvre efficace et dans les délais des mesures environnementales et sociales du sous projet, il est indiqué dans le présent PGES une description précise : - des dispositifs institutionnels ; 140 - de l’entité chargée de l’exécution des mesures d’atténuation et de suivi (notamment concernant l’exploitation, la supervision, la mise en œuvre, le suivi, les mesures correctives, le financement, l’établissement des rapports et la formation du personnel) ; Afin de renforcer les capacités de gestion environnementale et sociale des structures chargée de la mise en œuvre du sous projet, il est recommandé dans le PGES : - la création ou renforcement des entités concernées ; - la formation du personnel et toute mesure supplémentaire qui pourrait s’avérer nécessaire pour soutenir la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; - toute autre recommandation issue de l’évaluation environnementale et sociale. Formation des acteurs du chantier Tous les acteurs du chantier devront recevoir une formation générale sur les questions de santé, de sécurité et d’environnement, en insistant sur la responsabilité de chaque employé. La formation portera particulièrement sur les éléments suivants : les risques pour la santé liée à certaines activités de chantier ; les premiers secours en cas d’accidents ; les procédures d’intervention d’urgence, les IST et VIH/SIDA/COVID 19, les risques et les conséquences des VBG/EAS/HS, le code de bonne conduite et les sanctions relatives aux incidents VBG, le fonctionnement du MGP-VBG/EAS/HS, la réponse aux survivants (es) de ces incidents, et la gestion des déchets ; plus généralement sur le SGE de la SONABEL, incluant sa politique environnementale. Un programme détaillé de ces formations devra être défini dans un plan de formation et de sensibilisation à mettre en œuvre par l’entreprise en charge des travaux. Le programme de formation de santé et de sécurité afin de réduire les risques liés aux opérations du projet devra inclure au minimum : - un récapitulatif des obligations légales, réglementaires et les politiques locales, nationales et autres s’appliquant au sous projet et au site ; - la formation à l’évaluation des risques professionnels, des procédures de sécurité et des sources d’information (fiches de sécurité, etc.) ; - un plan d’évacuation d’urgence ; - les procédures de lutte anti-incendie et interventions d’urgence ; les risques en matière de santé et de sécurité liés à certaines tâches et ; - les premiers soins. Les entrepreneurs, sous–traitants, consultants qui vont travailler pour le sous projet devront adhérer à l’ensemble des politiques et procédures en matière de sécurité, d’environnement intégrées dans le DAO et le cahier des prescriptions techniques des travaux, et ce, sur la durée de leur participation aux travaux. Tableau 41 : Formation proposée pour différentes parties prenantes du sous projet Phase du sous Responsable de la Coût de la mise Public ciblé Actions projet mise en œuvre et Suivi en œuvre Autorités administratives, Elus locaux, Associations locales information publique sur le (de protection de la sous projet ; PASEL, SONABEL nature, de  information sur la durée des Inclus dans le et ONG Spécialisée Études Riverains, ...) travaux réunion publique de budget du en Communautés locales sensibilisation projet VIH/SIDA et VBG Habitants,  Sensibilisation sur les Acteurs économiques actes de vandalisme locaux (Agriculteurs, commerçants, etc.) 141 Phase du sous Responsable de la Coût de la mise Public ciblé Actions projet mise en œuvre et Suivi en œuvre  formation et sensibilisation à l’évaluation des risques professionnels, des procédures de sécurité et des sources d’information (fiches de sécurité…) et sur le plan d’évacuation d’urgence ;  formation et sensibilisation sur les procédures de lutte anti-incendie et interventions d’urgence ;  formation et sensibilisation sur les risques en matière de santé et de sécurité liés à Personnel Entreprise certaines tâches et les Sous-traitants premiers soins aux Budget Autorités et accidentés ; Entreprise, PASEL populations locales  information – Education et Mission de FF 20 000 000 Travaux Autorités Communication (IEC) sur contrôle FFCA Inclus administratives les IST/VIH Sida et la Acteurs de chantiers dans le coût de Gestionnaires de COVID 19 ; la prestation réseaux, Conseillers  formation et IEC sur la municipaux. violence basée sur le genre (VBG) ;  information, éducation et communication (IEC) sur les dispositions appropriées envisagées en matière d’information des usagers de la route ;  formation et IEC sur le dispositif de veille et de traitement des plaintes des populations locales ;  réalisation d'un film sur le sous projet et diffusion auprès des populations ;  gestion des déchets Inclus dans le Comité de suivi du Information sur budget du PASEL, SONABEL projet et comité de l'avancement des travaux et projet Suivi et MdC pilotage la mise en œuvre du PGES FF 3 000 000 contrôle des FCFA travaux, Formation en Engagement 2 jours x30 marketing Citoyen (rôles et personnes x Social PASEL, SONABEL ONG et Associations responsabilités) dans le cas 50 000 = MdC du suivi de la mise en œuvre 3 000 000 du PGES FCFA Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona – Dédougou 142 8.7.Plan de gestion des déchets générés lors des travaux de construction de la ligne 90 KV Wona – Dédougou 8.7.1. Gestion des déchets solides Pendant les travaux, pour tout enlèvement de déchets solides, l’entreprise des travaux s’assurera que la structure ou l’entreprise qui fera l’enlèvement des déchets a un agrément délivré par les autorités compétentes. Elle veillera à ce qu’il n’y ait pas de pollution de l’Environnement lors de l’enlèvement de ces déchets. Après ces différentes vérifications, l’entreprise des travaux fera renseigner un bordereau de suivi des déchets par la structure d’enlèvement avant le transfert desdits déchets. Le bordereau de suivi des déchets doit contenir les mentions utiles suivantes : le nom de la structure d’enlèvement ; la nature de déchets à enlever ; la quantité des déchets ; la destination des déchets ; la date d’enlèvement des déchets ; le nom et la signature du responsable de la gestion du poste de groupage ou de la structure de traitement. 8.7.2. Gestion des déchets banals Pendant les phases des travaux et d’exploitation de la ligne, des déchets banals peuvent être produits. Ils se composent de déchets de bureau (papiers, cartons, emballages), de déchets ménagers (restes d’aliments, bouteilles plastiques, boites de conserve), déchets verts (feuilles, tiges, tontes de gazon), fragments de textiles (chiffons, vêtements usés, sac en jute). Ces déchets seront triés, stockés dans des poubelles spécifiques. Des niches à ordures seront aménagées pour le stockage des déchets. Des bacs à ordures seront également disposés dans l’enceinte et les environs de la zone du sous projet. Tous ces déchets seront enlevés et acheminés vers le poste de groupage communal par une structure agréée. Les opérations d’enlèvement des déchets banals se feront sous la supervision du sous projet et les Communes. 8.7.3. Gestion des déchets inertes Les déchets inertes (restes de gravats, de graviers ou de sables) produits en phase de construction seront utilisés pour l’aménagement du site de la base-vie. 8.7.4. Gestion des déchets spéciaux (DEEE et DID) Les déchets électriques et électroniques (modules, câbles, cartouches d’encre, piles) et les déchets industriels dangereux (DID) tels que les pots de peintures, les contenants des produits chimiques, les restes de produits chimiques, les fuites d’hydrocarbures seront stockées selon leur nature dans des bacs à compartiments, sur rétention et à l’abri des intempéries. Ils seront ensuite enlevés par une structure agréée pour leur transfert vers des sites de traitements (en Europe ou dans la sous-région). 8.7.5. Gestion des eaux pluviales Il est prévu un système de drainage des eaux pluviales composé principalement de buses de dimensions variables dont la pente moyenne tient compte de la topographie du site. Ce système sera muni de dispositifs de couronnement et de fermeture pour les zones de circulation utilisées par les piétons et les véhicules. Cela permettra d’assurer la sécurité des piétons et des Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Ces caniveaux doivent être régulièrement curés pour éviter tout débordement des eaux pendant la grande saison des pluies. 8.8. Mesures d’hygiène et de protection de la santé Pour une meilleure hygiène en vue de la protection de la santé des travailleurs et des usagers, les dispositions suivantes doivent être prises : 143  les locaux doivent être nettoyés à une fréquence adaptée aux risques encourus dans la zone concernée: nettoyage quotidien, désinfection hebdomadaire, au minimum ;  un plan de nettoyage désinfection écrit doit être tenu à jour (zone, méthode, responsabilité, fréquence...) ;  le personnel qui gèrent la cantine doit observer des mesures d’hygiène strictes , afin d’éviter la contamination les produits (blessures infectées par exemple).  des panneaux d’information sur l’hygiène doivent être prévus dans les endroits adéquats: - rappel de l’obligation du lavage des mains après usage des toilettes; - rappel de l’obligation du lavage des mains avant et après le repas ; - rappel de l’interdiction de fumer, manger ou boire l’alcool dans les salles de travail, les chambres et la cour ;  l’enlèvement régulier des déchets ménagers afin d’éviter que le stockage ne constitue pas des sources de contamination microbienne, n’attire pas les ravageurs et les insectes susceptibles de contaminer les zones de travail ;  la mise à disposition du personnel de vestiaires et de toilettes . Les toilettes ne doivent pas communiquer directement avec les bureaux. Elles doivent être convenablement éclairées, aérées et comporter des installations de lavage (privilégier les lavabos à commande non manuelle) et de séchage hygiénique des mains ;  en cas de présences de fosses septiques, vidanger périodiquement celles-ci par une structure agréée. 8.9. Gestion des ressources énergétiques et des ressources naturelles 8.9.1. Gestion de la consommation d’électricité La gestion de la consommation électrique consiste essentiellement à contrôler les équipements de chauffage et de climatisation de sorte à éviter toute consommation abusive ou inutile. Il s’agira d’entreprendre les actions suivantes :  entretien de la centrale de climatisation et des filtres des climatiseurs individuels (ventilo- convecteurs) ;  installation de moteurs électriques à démarrage progressif (variateur de vitesses) ;  programmation centralisée de l’utilisation de la centrale de climatisation ;  réglage ou remise en état des systèmes de régulation installés au sein de l’exploitation ;  ajustement des points de consigne de toutes les machines ;  mise en œuvre d’une série d’actions permettant d’économiser l’énergie électrique ; De façon spécifique, les usagers de la ligne (responsables de la ligne) doivent :  poser des ampoules économiques fluo compactes et à diodes dans certains locaux ;  utiliser des ampoules électriques basse consommation ;  utiliser des réfrigérateurs et chambres froides de haute performance ;  poser un film antireflet sur les vitrages exposés au soleil ;  remplacer les équipements vétustes ;  sensibiliser tout le personnel sur l’utilisation des équipements et appareillage ;  poser des interrupteurs crépusculaires sur l’éclairage extérieur et les façades ;  poser des batteries de condensateurs en vue d’améliorer le facteur de puissance ;  conduire et suivre les consommations électriques ;  choisir des équipements peu consommateurs lors de la commande des équipements. 8.9.2. Plantation d’arbres et protection de la végétation Dans le cadre du sous projet, il est prévu une plantation d’arbres sur les sites d’emprunts. Cette plantation aura la fonction de contribuer à une réduction du CO2. Pour créer un puits de carbone non négligeable, il faudrait y ajouter les essences à diamètre et hauteur élevés notamment le Tectona grandis, Acacia sp, le Gmelina arborea et Khaya senegalensis déjà adaptées aux conditions climatiques de la région. Il serait aussi souhaitable qu’il y’ait des mesures d’accompagnements afin 144 de protéger les espèces endémiques rares et vulnérables. Pour la protection des espèces vulnérables identifiées sur le site, les recommandations suivantes sont à prendre en compte :  dans le cas où la plante est adulte, il faudrait collecter les semences pour les replanter dans une zone en dehors du site du sous-projet ;  replanter les espèces vulnérables dans le site ;  associer la Direction Régionale de l’environnement au sous-projet au reboisement des espèces vulnérables ;  financer des projets de reboisement des espèces vulnérables identifiées sur le site du sous-projet sur un autre site. 8.10 Exécution des activités du PGES ou clauses environnementales et sociales pendant les travaux L’entreprise adjudicataire des travaux, prendra toutes les mesures appropriées, pour minimiser ou réduire les atteintes à l’environnement biophysique et surtout aux populations riveraines, en appliquant correctement les dispositions décrites dans le présent PGES et veillera à ce que son personnel les respecte. En outre, l’entreprise fournira à la mission de contrôle un PGES-Chantier, un Plan Particulier de Gestion et d’Élimination des Déchets du chantier (PPGED), un Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), un mécanisme de gestion des plaintes adapté au de la ligne 90 KV Wona – Dédougou (cf. MGP PASEL) et un Plan d’Assurance Environnement (PAE). Les principales dispositions environnementales à prendre en compte pendant la phase de réalisation du sous-projet, comprennent les recommandations d’atténuation des impacts négatifs sur l’environnement biophysique (qualité des sols, de l’air, de l’ambiance sonore et des ressources en eau) et l’environnement humain (populations, activités économiques, cadre de vie, sécurité et circulation routière). L’exécution des activités du PGES se fera selon les phases suivantes :  phase 1 : avant le début des travaux  vérifier l’effectivité de l’indemnisation des personnes affectées par le sous-projet (PAP) ;  phase 2 : pendant les travaux ou phase de construction  contrôler la mise en place des mesures de sécurité au travail ;  contrôler la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales préconisées.  phase 3 : à la fin des travaux et pendant la phase d’exploitation et d’entretien  contrôler la reconstitution de la végétation dans la zone dégradée ;  dresser le bilan environnemental et socio- économique (rapport d’évaluation des travaux environnementaux et sociaux). 145 8.11. Budget du PGES La mise en œuvre du PGES sans le coût du démantèlement (453 537 906 FCFA) est estimée à 193 339 650 FCFA dont 129 289 650 FCFA sont pris en charge par le projet et 64 050 000 FCFA sont pris en charge par l’entreprise. Le tableau 42 indique le budget récapitulatif du PGES. Tableau 42 : Budget récapitulatif du PGES Eléments du budget en franc CFA Programme de mise en Total Programme de Programme de Programme Mécanisme Plan de œuvre des Plan de PGES sans Total PGES + Sous suivi surveillance de de gestion fermeture et mesures gestion des coût du coût du plan projet environnemental environnementale renforcement des de d’atténuation risques plan de de fermeture et social et sociale des capacités plaintes réhabilitation et de fermeture compensation Totaux 86,883,000 23,450,000 12,800,000 35,000,000 26,000,000 PM 184,133,000 431,940,863 616,073,863 Imprévus 4,344,150 1,172,500 640,000 1,750,000 1,300,000 PM 9,206,650 21,597,043 30,803,693 (5%) Total 91,227,150 24,622,500 13,440,000 36,750,000 27,300,000 PM 193,339,650 453,537,906 646,877,556 général Total Projet + 5% 129,289,650 Total Entreprise + 5% 64,050,000 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 146 9. MODALITES DE CONSULTATION ET DE PARTICIPATION DU PUBLIC 9.1.Objectifs de la consultation publique L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation et l’engagement des populations et des acteurs impliqués dans le sous projet de manière à favoriser la prise en compte de leurs avis, attentes, préoccupations et recommandations dans le processus de préparation, de mise en œuvre et de suivi du projet. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont de : - fournir aux acteurs concernés et principalement les personnes affectées, une information juste et pertinente sur le sous-projet, notamment son objectif, sa description assortie de ses impacts tant positifs que négatifs ; - inviter les acteurs à donner leurs avis et suggestions sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue ; - recueillir les attentes, préoccupations et craintes et solutions de ces acteurs ; - négocier leur implication dans la mise en œuvre du sous - projet ; - asseoir les bases d'une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le sous-projet ; - obtenir l’adhésion des acteurs rencontrés au projet. 9.2. Démarche de la consultation publique Pour atteindre les objectifs visés par la participation publique dans le cadre de la construction de la ligne Wona- Dédougou, il a été adopté la méthode de la consultation publique réalisée sur la base d’une approche méthodologique participative des différents acteurs rencontrés comme suit : - négociation de rendez-vous pour les rencontres de concertation et d’échange ; - tenue des rencontres de consultations publiques sur les points suivants : - le contexte et la justification du projet, objectifs et résultats attendus de la rencontre ; - la brève présentation du projet d’interconnexion électrique 90 KV Wona Dédougou ; - les activités d’inventaires des biens impactés et d’identification des personnes affectées par le projet; - la présentation et échange sur les enjeux sociaux et environnementaux ; - la présentation et échange sur les impacts négatifs et des mesures d’atténuation possibles ; - le recueil des préoccupations des participants : craintes, suggestions, attentes vis-à-vis du projet ; - l’élaboration et la diffusion des communiqués officiels d’information et sensibilisation sur le projet et ses activités, le recensement des PAP, la date butoir, etc. 9.3.Acteurs rencontrés Les consultations publiques se sont déroulées du 09 au 22 août 2020 et a connu la participation des autorités administratives et techniques, des autorités coutumières (chef de village, chef de terre, notables) des localités traversées par le couloir de la ligne électrique, les populations desdites localités, les PAP, les associations des jeunes et de femmes, etc. 9.4. Avis général sur le sous projet Dans l’ensemble le sous projet est très bien apprécié par les différents acteurs rencontrés lors des consultations publiques. Tous les acteurs s’accordent pour dire que le sous projet est le bienvenu car il est attendu depuis très longtemps et contribuera énormément à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers : 147 - la diminution des délestages ; - le développement des activités socio-économiques et des services ; - la création d’emploi par le recrutement de la main d’œuvre locale par les entreprises des travaux ; - l’augmentation des recettes pour la SONABEL et l’Etat ; - l’amélioration des conditions de vie des populations à travers l’accès à l’énergie électrique; - etc. 9.5. Résultats de la consultation publique Les tableaux 43 et 44 indiquent les statistiques des consultations des parties prenantes dans les Communes traversées par le couloir de la ligne électrique ainsi que la synthèse des consultations. Tableau 43 : Statistiques des consultations des parties prenantes. Date Province Commune / Activité Nombre de personne Localité Femmes Hommes Total Moins Plus Moins Plus de 35 de de 35 de ans 35 ans 35 ans ans 09/08/2020 Kadiogo/Mouhoun Ouagadougou- Equipe de Voyage - - - - - Kona Consultants Ouagadougou - Kona 12/08/2020 Mouhoun BANA Equipe des Consultation 02 00 07 17 26 consultants avec les PAP de Wona 13/08/2020 Mouhoun KONA Equipe des Consultation 00 00 07 26 33 consultants avec les PAP de Dangouna Consultation 00 00 00 12 12 avec les PAP de ZINA 14/08/2020 Mouhoun KONA Equipe des Consultation 01 03 12 46 62 consultants avec les PAP de Kona 15/08/2020 Mouhoun KONA Equipe des Consultation 00 01 05 19 25 consultants avec les PAP de Koana Consultation 02 02 04 14 22 avec les PAP de Dafina 17/08/2020 Mouhoun KONA Equipe des Consultation 00 00 01 11 12 consultants avec les PAP de Zéoulé Consultation 00 00 00 09 09 avec les 148 Date Province Commune / Activité Nombre de personne Localité Femmes Hommes Total Moins Plus Moins Plus de 35 de de 35 de ans 35 ans 35 ans ans responsables coutumiers de Zéoulé Consultation 00 01 01 12 14 avec les PAP de Kari 18/08/2020 Mouhoun Dédougou Equipe des Consultation 00 00 00 12 12 consultants avec les PAP de Koukatenga Consultation 01 01 06 18 26 avec les PAP de Kamandéna 19/08/2020 Mouhoun Dédougou Equipe des Consultation 00 02 04 12 18 consultants avec les PAP de Souri Consultation 00 00 00 05 05 avec les responsables coutumiers de Kari 20/08/2020 Mouhoun KONA Consultants Recensement - - - - - Equipe de des PAP de balisage Kari à Zéoulé Equipe des (Après agents l’optimisation). recenseurs 21/08/2020 Mouhoun KONA Consultants Recensement - - - - - Equipe de des PAP de balisage Kona (Après Equipe des l’optimisation). agents recenseurs 22/08/2020 Mouhoun/Kadiogo KONA Consultants Suite du - - - - - Equipe de recensement balisage des PAP de Equipe des Kona (Après agents l’optimisation). recenseurs Départ à Ouagadougou TOTAL 276 Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou 149 Tableau 44 : Synthèse des consultations Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes Les canaux Mettre en place un plan de et moyens Il ressort des échanges qu’il n’existe pas de radio communication sur le projet de communautaire dans la plupart des villages impactés par pour mieux informer et communica le projet et que la majorité des PAP ne savent ni lire ni sensibiliser les populations tion écrire. des localités concernées - en collaboration avec les autorités Les participants aux consultations ont recommandé de : administratives, approcher les sages - -prendre attache avec les CVD pour organiser les (autorités coutumières et religieuses) rencontres ou pour communiquer avec les PAP ; des localités concernées pour des - -faire recours aux services des crieurs publics pour les orientations sur les mesures à prendre communiqués à l’endroit des PAP ; en matières coutumières afin d’éviter - -utiliser le canal des réseaux téléphoniques pour tout conflits ou blocage des travaux ; communiquer avec les PAP (Réseau orange et telmob). - en collaboration avec les - -utiliser de préférence le dioula, le bwaba et le mooré administrations, les autorités (uniquement pour les villages de Kamandéna et coutumières et religieuses et les Koukatenga) comme langue de communication avec les associations locales, sensibiliser la PAP ; population sur le civisme et le respect - -utiliser les chaines de radio Salaki de Dédougou et de la des mesures de sécurité et des radio Burkina pour la diffusion de communiqué. pour les réalisations du sous-projet ; villages de Kari, Koukatenga, Kamandéna et Souri . - en collaboration avec les autorités Les pertes Il ressort des échanges que les PAP perdent un petit Mettre en œuvre le PAR administratives, les autorités d’usage des espace par l’implantation des poteaux électriques. Il est coutumières et religieuses et les terres également ressorti des échanges que les portions de terre associations, réaliser une campagne qui seront occupées par la ligne électrique ne pourront pas de communication avant le démarrage accueillir des bâtis ou d’autres investissements des travaux, sur les dangers liés aux immobiliers. travaux et aux installations futures, Les participants aux consultations ont recommandé de : les risques liés à la pandémie de la 150 Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes --faire les travaux d’installation de la ligne électrique après COVID-19 et les mesures de les récoltes pour minimiser les dommages sur les cultures prévention, les risques d’infections appartenant aux PAP. par les IST/SIDA ; - -faire une compensation financière pour les pertes de terre - prévoir une réinstallation sur un site aménagé - mettre en place les mesures barrières - -faire une installation de qualité pour minimiser les contre la covid-19 au niveau des base- risques de chute de pylônes vie et des chantiers ; - collaborer avec les directions Les pertes Il ressort des échanges que les PAP vont perdre : - faire un reboisement régionales de la santé afin qu’elles d’espèces - -les fruits des arbres impactés compensatoire affectent des agents pour le suivi ligneuses - -les noix des ligneux (vitellaria paradoxa ) - dédommager les espèces médical (COVID-19 et autres - -les arbres ou plantes médicinales (exemple écorce du ligneuses impactées pathologies) du personnel des vitellaria paradoxa) - Encourager et appuyer les entreprises lors de l’exécution du - de l’ombrage pour s’abriter pendant les travaux activités génératrices de projet ; champêtres revenus (AGR). - -des revenus résultant de la vente des fruits issus des - procéder à une large diffusion du arbres impactés. mécanisme de gestion des plaintes - -la protection des cultures contre les vents forts (ou du PASEL qui servira à dans la ralentissement des vents par les arbres) gestion des conflits ou litiges qui Il est recommandé de : pourraient survenir pendant la mise - faire un reboisement compensatoire en œuvre du sous-projet ; - dédommager les espèces ligneuses impactées - sécuriser les lieux de travail en - encourager et appuyer les activités génératrices de collaboration avec forces de défense revenus (AGR). et de sécurité ; Les pertes Les échanges ont révélé la difficulté d’obtenir un nouveau Mettre en œuvre un PAR - sensibiliser les employés à plus de bâtis site pour la reconstruction des bâtis impactés. de vigilance dans la conduite des Il a été recommandé de: engins, au respect de la limitation de - dédommager les pertes de bâtis à la hauteur de vitesse, des consignes de sécurité et l’investissement réalisé ; d’hygiène, à l’adoption d’attitudes - bien évaluer les pertes de bâtis avant le dédommagement ; 151 Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes - prendre des mesures d’accompagnement pour faciliter les responsables dans les rapports qu’ils réinstallations des PAP (aider à trouver un site pour la établissent avec les populations réinstallation). ; locales, au respect des us et coutumes - prendre en charge la totalité du coût de la réinstallation de la localité ; La gestion Au cas où il y a des PAP sans CNIB ou des PAP absentes, - d’utiliser la CNIB du - collaborer avec les services en charge des PAP il est recommandé de : représentant mentionné sur la de l’urbanisme et des transports pour sans CNIB- d’utiliser la CNIB du représentant mentionné sur la fiche fiche de recensement pour installer des signalisations adaptées ou des PAP de recensement pour procéder au paiement des procéder au paiement des devant guider les populations lors de absentes compensations compensations l’exécution du projet ; - utiliser les références d’un membre de la famille pour - utiliser les références d’un - mettre l’accent sur la communication procéder au paiement des compensations en cas membre de la famille pour autour du projet en privilégiant les d’absence du PAP procéder au paiement des radios locales et communautaires, les - utiliser les références du CVD de la localité pour procéder compensations en cas rencontres, les appels téléphoniques, au paiement des compensations si aucun membre du PAP d’absence du PAP etc. n’est disponible. - utiliser les références du - tenir compte de la prise en charge CVD de la localité pour des accidents de travail dans procéder au paiement des l’établissement des contrats de compensations si aucun travail ; membre du PAP n’est - respecter tous les textes qui rentrent disponible. en ligne de compte dans la réalisation La gestion Les PAP ont recommandé pour ces cas de : Impliquer les autorités du projet ; des biens - associer le chef du village et les autres notables pour gérer coutumières pour le - prendre des mesures contraignantes acquis par à l’amiable ces cas. traitement des litiges liés à la afin d’obliger les entreprises à doter héritage ou - dédommager l’exploitant trouvé au moment du gestion des biens acquis par leurs employés d’équipements de par don recensement héritage ou par don. protection ; 152 Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes Les critères Les échanges ont permis d’énumérer dans la localité les Prendre des mesures - donner la priorité aux de critères de vulnérabilité suivants : spécifiques pour ces populations locales lors du vulnérabilit - les personnes très âgées sans soutien ; vulnérabilités lors du recrutement de la main-d’œuvre non é - les personnes chroniquement malades ; traitement des spécialisée ; - les handicapés moteurs ou physiques ; compensations. - veiller à ce que les entreprises fassent - les veuves ; viser les contrats de travail par - les orphelins. l’inspection du travail afin de Les participants aux consultations ont recommandé de prévenir les litiges. tenir compte de ces couches vulnérables dans le traitement des compensations. L’existence Il est ressorti des échanges qu’il est difficile de nos jours Mettre en œuvre un PAR d’un site ou de trouver un site ou un espace pour y mener des activités d’un espace de compensation dû à la rareté des terres. pour les . activités de compensati on Le type et la La majorité des PAP a recommandé d’être payé en Payer les compensations procédure espèces et selon la procédure de main à main dans un lieu financières en espèces selon de paiement public désigné et communiqué aux PAP par le biais des la formule de main à main. CVD. Suivi des Les échanges ont fait ressortir que les PAP ne souhaitent Laisser les PAP décider de PAP dans la pas de suivi après la phase de post paiement. l’usage des fonds découlant phase post Les PAP ont recommandé que l’initiative de la gestion des compensations. paiement des frais de dédommagement soit laissée à chaque PAP (pas de suivi). 153 Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes Le Les échanges ont permis aux PAP de formuler les Privilégier le règlement à règlement recommandations suivantes en cas de litiges : l’amiable en impliquant les de litiges - prendre attache avec les CVD pour trouver les termes de parties prenantes (CVD, résolutions ; autorités coutumières, les -faire recours aux autorités coutumières pour la PAP concernés et les conciliation des parties ; représentant du projet). - privilégier le règlement à l’amiable en impliquant les parties prenantes (CVD, autorités coutumières, les PAP concernés et les représentant du projet). L’expérienc Les PAP recommandent que ce présent dédommagement Dédommager tous les biens e sur le soit réalisé en utilisant les méthodes et procédures lors des impactés par le projet. dédommage précédents dédommagements. ment La gestion Les PAP ont signalé l’existence de site sacré dont un est Pour la construction de la des sites impacté dans le village de Zéoulé et deux dans le village ligne électrique contourner sacrés de Kari. les sites sacrés conformément Elles ont recommandé de contourner obligatoirement les à la demande des autorités sites sacrés. coutumières. Les attentes Les attentes vis-à-vis du projet ont été formulées : Mettre en place un plan de vis-à-vis du - -électrifier les villages impactés par le projet ; réalisation progressive des projet - -appuyer les villages dans la construction des châteaux attentes formulées par les d’eau, des forages ou des points d’eau populations affectées par le - -électrifier les espaces publics des localités impactées par projet. le projet ; - -appuyer les villages dans la construction de barrages (wona, ) ; - -clôturer l’école primaire publique de Dangouna ; - aménager un espace de rencontre (Zina, Koukatenga ) ; - faire des branchements électriques à coût social pour les ménages des villages impactés ; 154 Thématique Réponses données lors des consultations Mesures préconisées à Synthèse recommandations du Consultant prendre par le projet sur les préoccupations des parties prenantes --faire un plaidoyer pour auprès des entreprises de télécommunications pour améliorer la qualité des réseaux téléphoniques (village de Koana) ; - -faire un plaidoyer auprès, des entreprises en charge de l’installation des lignes électriques pour le recrutement de la main d’œuvre locale ; - -appuyer les villages dans la construction des maisons des jeunes (Kona) ; - -appuyer le village de Zéoulé dans l’implantation d’un moulin communautaire ; - -appuyer les villages de Kamandéna et de Souri par la construction d’un CSPS ; - -appuyer les villages de Kamandéna et de Souri par la construction d’un Collège d’enseignement général (CEG). SERF Burkina NIES de la ligne 90 kV Wona - Dédougou Août 2020 Les photos ci-après illustrent les rencontres avec quelques acteurs lors des consultations publiques. 155 Photo 1: Entretien avec le Directeur Régional des Ressources Animales et Halieutiques Photo 2:Entretien avec les conseillers municipaux de la Commune de BANA Photo 3: Entretien avec les services techniques Photo 4: Entretien avec le Directeur Régional de déconcentrés de la Commune de BANA l’Agriculture et des Aménagements Hydro- Agricoles (DR/AAHA) de Dédougou Photo 5: Consultation des parties prenantes avec Photo 6: Consultation des parties prenantes avec les les ONG et associations qui luttent contre les consommateurs et les opérateurs privés du secteur de VBG, les VCE et qui œuvrent en faveur des l’électricité. personnes vivant avec un handicap. 156 Photo 7 : Consultation des parties prenantes Photo 8 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Wona. avec les PAP de Dangouna. Photo 9 : Consultation des parties prenantes Photo 10: Consultation des parties prenantes avec les PAP de Zina. avec les PAP de Kona. Photo 11 : Consultation des parties prenantes Photo 12 : Consultation des parties prenantes avec les PAP de Koana. avec les PAP de Dafina. 157 Photo 13: Consultation des parties prenantes Photo 14:Consultation des parties prenantes avec les PAP de Zéoulé avec les PAP de Kari. Photo 15:Consultation publique avec les jeunes Photo 16: Consultation publique des Parties du village de Wona Prenantes à Souri avec les exploitants et les CVD de Souri. Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES de la ligne 90 kV Wona Dédougou 158 10. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP) Le MGP élaboré par le PASEL en mai 2019 sera mis en œuvre durant l’implémentation du sous projet. L’objectif global ce MGP est d’offrir d’une part un cadre accessible et fluide aux parties prenantes du projet afin de leur permettre de poser leurs plaintes et de soumettre leurs doléances et suggestions. D’autre part, il vise à s’assurer que les préoccupations, plaintes/griefs/réclamations, doléances et suggestions venant des communautés ou autres parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de ce projet soient promptement écoutées, enregistrées, analysées, traitées dans le but de détecter les causes et prendre des actions correctives et/ou préventives afin d’éviter une aggravation qui pourrait aller au-delà du contrôle du projet. Dans cette optique, le MGP a fait l’objet d’une large diffusion auprès de toutes les parties prenantes du projet (mairies, CVD, autorités religieuses et coutumières, entreprises, bureaux d’études et de contrôle, etc.). 10.1. Typologie des plaintes Conformément au MGP du PASEL et à la nature des activités à mettre en œuvre, les plaintes ont été regroupées en quatre (04) types comme suit : 1) Type 1 : demande d’informations ou doléances Des demandes d’informations relatives au processus de réinstallation, à des offres de services, aux opportunités offertes en termes d’emploi, etc. peuvent être adressées au projet. Les doléances peuvent concerner des demandes d’aides de diverses sortes. En tous les cas, les activités et les domaines d’intervention du projet devront être clairement expliquées aux différentes parties prenantes, pour éviter certaines confusions. 2) Type 2 : Plaintes ou réclamations liées à la gestion environnementale et sociale du sous projet Ces plaintes peuvent porter sur les éléments suivants : - le respect des mesures convenues dans, les PGES chantier et les PHQSE; - les conflits de propriété ; - les compensations des différentes pertes de biens. - l’apparition de nouveaux risques et d’impacts non appréhendés au cours de l’évaluation. 3) Type 3 : Plaintes liées aux travaux et prestations Il s’agit entre autres des plaintes liées à : - la compétition sur les ressources naturelles limitées (eaux) ; - le choix et la sélection de prestataires ; - la qualité des services fournis aux clients, le paiement des contrats quel que soit le format (formel, informel ou tacite) ; - la gestion ou le comportement des travailleurs des entreprises, des sous-traitants, etc. - le choix des bénéficiaires et du traitement administratif des dossiers ; - les actions de l’ entreprises en charge des travaux en rapport avec les communautés riveraines ; - les dommages matériels sur les biens et les personnes (travailleurs et populations locales) occasionnés durant les travaux ; - les manquements des entreprises par rapport à leurs employés, les travailleurs des entreprises et les populations, etc. 4) Type 4 : Plaintes liées à la violation du code de conduite - les cas de corruption, de concussion et de fraude ; - les cas d’exploitation, d’abus/sévices sexuels, de harcèlement, etc. ; - l’embauche de mineur-e-s sur les chantiers ; - le non-respect des us et coutumes de la localité ; 159 - les cas d’incidents et accidents (hommes et animaux) Les plaintes de type 4 sont des plaintes de nature sensible, pour lesquelles les usagers doivent avoir l’assurance que le traitement se fera de manière confidentielle, et sans risques pour eux. De même, un mode de traitement particulier sera réservé à ce type de plaintes, pour préserver la confidentialité dans le traitement des données. Ainsi, il est permis pour ce type de plainte que la victime puisse prendre directement attache avec le comité national de gestion des plaintes ou la coordination du projet pour adresser sa plainte sans se référer au comité villageois ou communal. Et cela, pendant les jours ouvrables et aux heures de service. Avant le début des travaux, le sous projet veillera à l’identification, au mapping par rapport aux sites des travaux prévus et à l’évaluation des capacités des structures offrant déjà des services de prises en charge de ces types de plaintes en vue de les impliquer comme parties prenantes aux dispositions du MGP. 10.2. Parties prenantes impliquées Il s’agit de toute personne (physique ou morale), groupe de personnes affectées directement ou indirectement par les activités du projet, ainsi que les personnes, groupes de personnes, ou organisations qui peuvent avoir des intérêts dans la mise en œuvre des activités du PASEL, ou la capacité d’en influencer les résultats. Il s’agit en l’occurrence : - des personnes affectées par le sous projet ; - des bénéficiaires des activités du sous projet ; - des communautés riveraines aux sites des travaux ; - des travailleurs des entreprises ; - des ingénieurs conseils en charge de faire le suivi de conformité des travaux ; - des élus locaux ; - des CVD ; - des ONG, OSC, groupements, coopératives ; - des autorités déconcentrées (préfets, haut-commissaire) ; - des services techniques déconcentrés (action sociale, santé, environnement…) ; - des forces de sécurité et de défense (police, gendarmerie) ; - de la justice. 10.3. Délai de saisine du présent mécanisme de gestion des plaintes Toutes les personnes ou groupements cités plus haut auront jusqu’à six (06) mois après la fin notifiée des travaux pour introduire leur plainte. Passé ce délai, les plaintes entrant dans le cadre de l’exécution des travaux ne feront plus l’objet d’examen au niveau du MGP, sauf celles de type 4, en l’occurrence les plaintes relatives aux VBG. 10.4. Organisation et fonctionnement De manière générale, les plaintes qui résulteront de la mise en œuvre du sous projet seront gérées à la base par un comité de la Commune, sous la supervision des spécialistes en sauvegardes environnementale et sociale des agences d’exécution de la SONABEL et suivies par les spécialistes du PASEL. En somme, des instances de règlement seront mises en place avec une procédure claire de traitement des plaintes, aux différents niveaux suivants : 10.4.1. Instances de règlement Pour ce qui concerne les plaintes sensibles, notamment celles liées au EAS/HS, il est permis que la victime puisse prendre directement attache avec le comité national de gestion des plaintes ou la coordination du projet pour adresser sa plainte sans se référer au comité villageois ou communal. Et cela, pendant les jours ouvrables et aux heures de service. Quant aux plaintes de type 1 à 3, le dispositif est le suivant : 160  Au niveau du village Au niveau de chacune des localités touchées par le sous projet, un comité de gestion des plaintes comprenant obligatoirement une femme, et une personne sachant lire et écrire sera mis en place. Ce comité sera composé de : - le président du Conseil Villageois de Développement (CVD) qui présidera le comité au niveau du village ; - un représentant des autorités coutumières ou religieuses ; - deux représentantes des personnes affectées par le projet ; - un (e) représentant (e) des bénéficiaires du projet ou d’un membre de la COOPEL s’il en existe déjà au niveau du village. Son rôle est d’enregistrer les plaintes à l’échelle du village, et de les transmettre au comité communal pour le tri, le classement et la suite à donner  Au niveau de la Commune Le comité communal de gestion des plaintes sera composé de : - le Maire de la Commune qui en assure la présidence, ou son représentant ; - les responsables des services techniques déconcentrés (agriculture, élevage, environnement) ; - un responsable du service des domaines de la mairie ou des affaires sociales ; - un représentant des OSC/ONG, groupements (groupement de production, associations de femmes, jeunes). Le responsable des services départementaux de l’environnement sera le point focal du comité communal de gestion des plaintes. Dès réception, le point focal remplit le registre disponible au niveau de la Commune Si les plaintes requièrent des investigations sur le terrain, des sorties de vérifications sont organisées par des membres désignés par le Président, en fonction de leur domaine de compétence. A l’issue de ces vérifications, le comité communal dresse un compte-rendu de la situation, avec des propositions de solutions, qu’il soumet à la SONABEL pour avis. Au cas où la plainte présente des aspects techniques qui requièrent l’intervention d’un membre de l’équipe du projet, les dispositions sont prises par le projet pour l’intervention des personnes dont l’expertise est requise. Le délai maximal de traitement des plaintes par le comité communal ne doit pas excéder un (01) mois à compter de la date de réception. Pour les plaintes ne nécessitant pas d’investigation supplémentaire, la notification de la résolution est partagée dans les deux (2) semaines suivant la date de réception. Pour celles nécessitant une investigation, la résolution sera engagée dans un délai maximal de quatre (4) semaines à partir de la date de réception de la plainte au niveau du comité communal. NB : Les copies des différents formulaires de plaintes ainsi que toute la documentation sur le processus de traitement et de résolution des plaintes enregistrées des niveaux villageois et communaux, sont transmises au moins une fois par mois au point focal du comité national, pour faciliter le suivi et la mise à jour régulière de la base de données. Toutes les plaintes feront l’objet d’enregistrement dans le registre des plaintes disponible au niveau de la Commune, et la base de données gérée par les points focaux au niveau du projet. En outre, les décisions prises seront documentées au moyen de procès-verbaux, prenant en compte l’acceptation ou non par le plaignant, des solutions proposées.  Au niveau national Au plan national, les membres du comité sont les suivants : o Le coordonnateur du PASEL qui en assure la présidence ; - les spécialistes en sauvegardes environnementale et sociale du PASEL ; - les spécialistes en sauvegardes environnementale et sociale de la SONABEL ; - un représentant du service des ressources humaines de la SONABEL ; - un représentant du département de la communication du PASEL ; - un représentant du service de passation des marchés du PASEL ; 161 Les plaintes de type 1, 2 et 3 soumises au niveau du comité communal sont communiquées aux spécialistes en sauvegarde environnementale de la SONABEL et le spécialiste en développement social de l’UCP. Ces derniers examinent les comptes rendus transmis par les comités et si les solutions proposées sont acceptables, des dispositions sont alors prises pour le règlement. Si des vérifications supplémentaires ou l’intervention d’autres personnes au niveau du projet sont nécessaires, les points focaux se réfèrent au président du comité pour que ce dernier donne les instructions nécessaires. Le comité national se réunit lorsqu’une plainte de niveaux 4 est enregistrée. Ainsi, ces types de plaintes sont directement transférés aux points focaux du comité national, par le président de l’instance concernée dès leur réception avec ampliation aux instances inférieures. La plainte peut également être directement adressée à tout membre du comité national. Le Président du comité national peut alors faire appel aux personnes ressources nécessaires, y compris celles qui n’interviennent pas dans le mécanisme, pour le règlement de la plainte. La base de données des plaintes est gérée par les points focaux, qui rédigent également les rapports correspondants. Par ailleurs, le projet veillera à ce que l’entreprise chargée des travaux de construction de la ligne ait en son sein un spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale à temps plein. De même, à l’embauche, chaque nouvel employé de l’entreprise devra suivre une induction en hygiène, environnement, sécurité et genre pour connaître les règles de base à suivre dans le cadre du projet. 10.5. Circuit opérationnel de traitement La procédure de gestion des plaintes suivra ces différentes étapes : 10.5.1. Réception Les plaintes sont recevables du lundi au vendredi, aux heures ouvrables, à tous les niveaux : - Au niveau communal, les plaintes peuvent être déposées auprès du point focal ou au secrétariat de la mairie par voie orale et écrite ; - Au niveau national, les plaintes sont reçues par le point focal de la SONABEL par voie orale, écrite. Les plaintes de type 4 sont recevables par tous les membres du comité national mais doivent faire l’objet de centralisation au niveau des points focaux. De même, toutes les autres plaintes, transmises par quel que canal que ce soit, doivent être communiquées aux points focaux. Ainsi, les plaintes et réclamations peuvent être transmises par plusieurs canaux (voie orale, voie écrite, usage de téléphone) selon les niveaux, mais doivent faire l’objet de centralisation par les points focaux de chaque niveau. Toutes les plaintes seront enregistrées dans les registres prévus à cet effet. L’enregistrement présente l’avantage d’éviter les oublis et de faciliter le suivi. Un dossier individuel sera créé pour chaque requérant, et ces dossiers seront classés dans des chronos au niveau des agences d’exécution. Le dossier comportera le formulaire de plainte, le formulaire de clôture, les PV issus des sorties de vérification, les états de paiement si le requérant a obtenu à terme une compensation financière, et toute pièce rentrant dans le cadre de la gestion de la plainte. NB : Les plaintes sensibles notamment celles en rapport avec les questions de violence sexistes, exploitation et sévices sexuels, etc. seront triées et transférées directement au niveau national pour traitement et suivi. 10.5.2. Procédure judiciaire Tous les efforts seront déployés par le projet pour procéder à un règlement à l’amiable des différentes plaintes. Toutefois, si le plaignant n’est pas satisfait des propositions de solution qui lui sont faites, il pourra saisir le Tribunal Département ou le Tribunal de Grande Instance (TGI) territorialement compétent. Les frais générés par cette procédure seront à la charge du plaignant jusqu’à la décision de justice sur la plainte. 162 10.5.3. Pénalités En cas d’inobservation des mesures recommandées dans la présente étude et sans préjudice des pouvoirs compétentes, les sanctions prévues par le Code de l’Environnement, peuvent être imputées aux entreprises adjudicataires. Ainsi, en cas d’atteinte grave à l’intégrité du milieu naturel (pollution et /ou dégradation de la qualité des sols, de l’air, des eaux souterraines et de surface) ou du milieu humain (destruction même bénigne de biens sociaux ou économiques situés hors emprises des travaux, abandon de déchets banals ou dangereux de chantier sur site non autorisé, etc.), l’entreprise responsable s’assujettira aux pénalités prévues par le Maîtres d’œuvre de sa zone, suite à une mise en demeure restée sans effet. Toutefois, en cas de danger ou d’urgence, les sanctions seront prises sans aucune mise en demeure préalable. En référence à l’Article 9 « Principe "Pollueur-Payeur » du Code de l’Environnement de du Burkina Faso stipulant que « le principe du pollueur-payeur selon lequel les frais résultant des mesures de prévention et de réduction des atteintes à l’environnement doivent être supportés par le pollueur » ; en référence au Code de l’Environnement et à la Politique Opérationnelle PO4.12 de la Banque mondiale, toute entreprise adjudicataire des travaux s’expose aux pénalités conformément au Code de l’environnement.. Des séances d’information sensibilisation seront organisées à l’attention des mairies et des villages concernés ou traversés par la ligne. Il en sera de même pour l’entreprise et ses sous-traitants ainsi que l’ingénieur conseils. Le présent MGP du sous projet tire sa source du MGP du PASEL duquel il s’est inspiré pour son élaboration. De ce point de vue, il est en phase avec le mécanisme global de gestion des plaintes du projet PASEL 163 11. PLAN DE FERMETURE ET DE REHABILITATION Un plan de gestion du démantèlement doit être élaboré par la SONABEL à la fin de vie de l’ensemble des équipements composant la ligne 95 kV Wona-Dédougou dont on estime la durée de vie à 40 ans. La restauration doit permettre un retour des terres à leur état initial. Les pylônes, les routes d’accès et les voies seront supprimées si elles ne sont pas utiles pour les personnes vivant dans la zone et un couvert végétal sera réintroduit sur les zones déboisées avec l’objectif de restaurer à court ou moyen terme les fonctions écologiques du milieu impacté. 11.1. Objectifs Le plan de fermeture et de réhabilitation vise à remettre le tracé du sous-projet dans un état similaire à celui d’avant l’intervention du sous projet. Cela commandera de : - respecter toutes les obligations légales et réglementaires nationales et internationales ; - réhabiliter les différents sites occupés par le projet de manière à retrouver un environnement le plus proche possible de l’état initial et compatible avec les caractéristiques environnantes futures ; - minimiser les impacts socio-économiques négatifs liés à la fin de l’exploitation des sites ; - anticiper le devenir des composantes de l’installation (pylônes, câbles ; isolateurs maçonneries, etc. .) en favorisant le recyclage ou la réutilisation ; - prévoir des moyens financiers qui permettront de réaliser les activités prévues et d’atteindre les objectifs. 11.2. Objectifs spécifiques - réhabiliter les sols des bases de chantier à la fin des travaux ; - procéder au démantèlement de toutes les installations (transformateurs, jeu de barres, câble, supports, fondations des supports, locaux, etc.) ; - élaborer un protocole de dépollution du site et de gestion des différentes composantes de la ligne démantelée (isolateurs, câbles, supports, etc.). Ce plan de démantèlement doit prendre en compte les trois étapes majeures suivantes : - la mise hors service ; - la réhabilitation ; - le démantèlement. 11.3. Réhabilitation de la base de chantier Les travaux de fermeture et de réhabilitation des bases enregistreront la présence des équipements et engins lourds sur le site. Ils consisteront à la désinstallation des équipements et leur réaffectation sur d’autres chantiers de la société. Il sera procédé aux tries des différents déchets produits sur ces sites et à leur recyclage ou à leur destruction. Il sera procédé à la re-végétalisation du site et l’aménagement de structures de CES/DRS afin de récupérer le sol occupé par la base vie. 11.4. Remise en état des lieux après les travaux À la fin des travaux, l’entreprise doit procéder systématiquement à la remise en état des lieux. Pour ce faire, elle doit assurer : - le nettoyage qui consiste à enlever tous les débris et les déchets ; - le nivellement du terrain ; - le démantèlement des accès temporaires (chemins, ponts, ponceaux) ; - la réparation des infrastructures qui ont pu être endommagées par les travaux, telles que les chemins, les clôtures et autres ; - et lorsque nécessaire, la végétalisation ou l’ensemencement adaptés aux aires de travail. 164 11.5. Démantèlement des installations de la ligne électrique Ce processus de démantèlement des installations de la ligne électrique est décrit dans le tableau 45 Tableau 45 : Processus de démantèlement de la ligne électrique Méthode Équipements Éléments Type de fixations démantèlement Conducteurs Isolateurs de tension Pylônes Câbles de garde Assemblés en structure Désassemblage Balises diurnes ou nocturnes Supports Pylônes Fixé au sol Démontage Terrassement et broyage Structure béton Aménagée au le sol Ancrage des composantes Plots béton Posés sur le sol Ramassage des plots Réouverture des Enfouis dans la terre dans Câbles Ligne électrique primaire tranchées et enlèvement une tranchée électriques des câbles Ligne électrique aérienne Dévissage et démontage Câble de garde Fixés à des poteaux des éléments Sécurité Attachés à des poteaux Clôture Démontage des éléments enfoncés dans le sol A considérer suivant l’utilisation ultérieure du site : soit Circulation Pistes réhabilitation à l’initial (revégétalisée) soit réutilisée à des fins agricoles ou autre Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES ligne électrique Wona-Dédougou 11.6. Recyclage ou valorisation de certaines composantes L’acier et le cuivre tout comme les pylônes feront l’objet d’un recyclage des m étaux. Les aménagements paysagers et les plantations réalisés dans le cadre de l'intégration paysagère du site seront laissés en l'état. Il en est de même des pistes d’accès si le besoin est exprimé par les collectivités territoriales. 11.7. Réhabilitation du site de la ligne de HT A l’issue du démantèlement, les sols contaminés devront être décapés et les déchets transférés sur un site de traitement. Les trous laissés par les fondations des pylônes seront rebouchés et tassés. À la fin de la dépollution du tracé du sous projet, un rapport sera produit. Il inclura les éléments suivants (liste non-exhaustive) : - le géoréférencement du site ; - les dates de début et de fin d’occupation ; - les images avant, pendant et après l’exploitation ; - les commentaires sur les opérations de réhabilitation du site et des impacts environnementaux des opérations. Une nouvelle inspection de tout le couloir du sous projet pourra être réalisée au moins un an après la fin des opérations pour valider la bonne application et la fiabilité des mesures de réhabilitation. 165 11.8. Programme de fermeture et de réhabilitation Tableau 46 : Programme de fermeture et de réhabilitation Mesures Activités Localisation Période Responsables Désinstallation des équipements Entreprises Réhabilitation de Gestion des déchets produits DREEVCC la base de Base de En fin de Mairie chantier et des Végétalisation et aménagement de chantier travaux PASEL lieux structures de CES/DRS SONABEL Séparation mécanique des composantes de la ligne HT Tri et recyclage des composantes Démantèlement de la ligne HT des installations En fin de Extraction et recyclage des et devenir des Emprise du vie de la SONABEL composantes de la ligne matériaux site de la ligne DREEVCC Rebouchage des trous des ligne (environ Mairie fondations et des tranchées des 40 ans) câbles Réhabilitation de Mise en œuvre d’un protocole de l’emprise du site dépollution du site de la ligne HT Mission de SERF Burkina Août 2020 pour l’élaboration de la NIES ligne électrique Wona-Dédougou 11.9. Coûts du Programme de fermeture et de réhabilitation Le Coût de construction de la ligne 90 kV Wona-Dédougou est de 2,879,605,753 FCFA. On estime le coût de démantèlement à 15% du coût de construction de la ligne 90 kV Wona-Dédougou. Ainsi le coût du démantèlement est estimé à 453,537,906 FCFA. 166 CONCLUSION La présente NIES a été réalisée conformément aux normes environnementales et sociales de la Banque mondiale, à la législation nationale en vigueur au Burkina ainsi qu’aux conventions internationales en matière d’environnement ratifiées par le pays. Elle a permis de sélectionner le tracé de moindre impact, de faire un état des lieux des milieux traversés et d’évaluer les impacts potentiels de la ligne. Fort de ces résultats, il est possible d’affirmer que la mise en œuvre de la ligne de 90 KV Wona-Dédougou va générer des impacts de moindre envergure qui sont considérés par les autorités locales et les communautés comme maîtrisables. Le sous-projet suscite d’ailleurs beaucoup d’espoir de la part des communautés concernées. Il est perçu comme un premier pas vers l’électrification et le développement. La construction de la ligne va contribuer également à fiabiliser la fourniture et améliorer la qualité de service de l’électricité, accroitre l’accès à l’électricité dans les localités de la Boucle du Mouhoun et améliorer les performances financière et opérationnelle du secteur électrique Burkinabè. Sur la base de l’évaluation des impacts qui a été faite, il est à noter que l’importance des principaux impacts négatifs qui ont été identifiés est estimée faible ou mineure pendant la période des travaux de construction et lors de l’exploitation de la ligne électrique. S’agissant des impacts positifs, ils sont estimés d’importance majeure pour la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) et pour les populations. En effet, la construction de la nouvelle ligne va permettre à la SONABEL d’améliorer la qualité de l’électricité qu’elle met à la disposition de sa clientèle dans de la Boucle du Mouhoun et les régions environnantes. Les mesures environnementales et sociales qui sont proposées dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) permettent de bonifier et renforcer les impacts positifs d’une part, et d’autre part d’atténuer, de réduire, de compenser les impacts négatifs qui ont été identifiés, analysés et évalués. Il est donc recommandé de réaliser ce présent sous projet dont les impacts positifs, pour les populations, dépassent largement les impacts négatifs. De l’analyse de l’environnement biophysique et socio-économique de la zone du sous projet et des consultations du public, il est ressorti un certain nombre d’enjeux et défis environnementaux et sociaux essentiels auxquels il faudra accorder une attention durant l’exécution des travaux : - la protection du sol contre l’érosion ; - la préservation de la qualité de l’eau ; - la bonne gestion des déchets ; - la préservation de la végétation ; - la préservation de la santé (IST/VIH et COVID 19) et du cadre de vie ; - la sécurité des travailleurs et des populations riveraines ; - le respect des us et coutumes. Au regard des résultats obtenus, il est possible d’affirmer que si les mesures du PGES sont effectivement mises œuvre, elles seront suffisamment efficaces pour atténuer les impacts négatifs identifiés. Par conséquent, le sous projet est réalisable au plan environnemental et socio-économique. 167 BIBLIOGRAPHIE Décret N°2015-1187/PRES-TRANS/ PM/ MERH/ MATD/ MME/ MS/ MARHASA/ MRA/ MICA/MHU/MITD/MCT portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l’évaluation environnementale stratégique, de l’étude et de la notice d’impact environnemental et social. SONABEL, Décembre 2016. Etude de faisabilité pour le renforcement de trois (3) liaisons électriques interurbaines 90 kV Pâ – Diébougou, Wona – Dédougou et Ziniaré – Kaya. SOS SAHEL International Burkina Faso et TERRE VERTE, (Décembre 2019). Etude de faisabilité environnementale du projet de récupération des terres dégradées et d’augmentation de la productivité agro-sylvo-pastorale dans la zone d’intervention de la Grande muraille verte au Burkina Faso : Beog- Puuto « Les champs de l’avenir » BURKINA FASO, 2004 : - Analyse environnementale et Sociale du quatrième Crédit d'Appui à la Réduction de la Pauvreté (CASRP-4) du Burkina Faso. BURKINA FASO ; 2005 : Loi 055-2004/AN portant Code Général des collectivités Territoriales au Burkina Faso ; 103 pages SONABEL (2002) : Politique environnementale de la SONABEL. Directive du 31 mai 2002. Ouagadougou INSD. (2006). Recensement Général de la Population et de l’Habitat. Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) et cadre politique de réinstallation du PASEL MEEVCC. (2007). Situation des forêts classées du Burkina Faso et Plan de Réhabilitation. INSD, août 2009. Projections démographiques de 2007 à 2020 par région et province SONABEL/PASEL (Rapport final, Mai 2020) : Mission de réalisation de l’audit social du processus d’acquisition de terrains des centrales solaires de Koudougou et Kaya et des postes électriques de Dédougou et de Diébougou par la SONABEL dans le cadre de la composante 1 du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL) - Financement additionnel 2. SONABEL/PEREL (Rapport final, Mars 2020). Notice d’impact environnemental et social pour la construction d’une ligne d’interconnexion électrique 90 kV Kossodo – Ziniaré BURKINA FASO, 2001 : Décret N°2001 – 342 /PRES/PM/MEE portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement, 10 pages SONABEL (2002) : Politique environnementale de la SONABEL. Directive du 31 mai 2002. Ouagadougou Commune de Dédougou. (2018) : Plan Communal de Développement de Dédougou horizon 2019-2023. Commune de Bana : Rapport de diagnostic pour l'élaboration du plan communal de développement (PCD) 2020-2024 de la Commune de Bana, province des Balés, région de la boucle du Mouhoun, mars 2020 SERF ; 2020 : Notice d’impact environnemental et social du projet de construction du Poste électrique de Dédougou et son raccordement avec la ligne électrique en provenance de Wona 168 ANNEXES Annexe 1 : Termes de référence de l’étude 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 Annexe 2 : Profils biophysique et socio-économique de chaque Commune de la zone d’influence du sous-projet PROFIL BIOPHYSIQUE ET SOCIO ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BANA VOLETS DESCRIPTION Profil physique La Commune rurale de Bana est située dans la province des Balé, région de la Boucle du Mouhoun, à environ 75km de Boromo (chef-lieu de la province des Balé) sur l’axe Boromo- Ouahabou-Bagassi-Bana (Chef-lieu de la Commune). Situation Elle couvre une superficie d’environ 157,87 km2 et est limitée : géographique - Au Nord par les Communes de Kona et Safané dans la province du Mouhoun ; - Au Sud par les Communes de Yaho et de Bagassi dans la province des Balé; - À l’Est par la Commune de Pompoi dans la province des Balé; - À l’Ouest par la Commune de Bondokouy dans la province du Mouhoun. La Commune rurale de Bana se situe dans la zone climatique pré- guinéenne entre les isohyètes 700 et 1000 mm On y distingue deux (02) saisons : une saison sèche de novembre à avril et une saison pluvieuse de mai à octobre. La saison sèche est caractérisée par des vents froids et secs (harmattan) de décembre à février et des vents chauds et secs entre mars et avril. La saison pluvieuse est caractérisée par une pluviosité assez importante mais mal répartie dans le temps comme dans l’espace ; Climat L’observation au cours de ces dernières années indique un début tardif des précipitations, une baisse de la quantité d’eau tombée, une mauvaise répartition des précipitations dans le temps et dans l’espace. Cette fluctuation des précipitations affecte de plus en plus les pays sahéliens qui sont soumis aux effets néfastes des changements climatiques se traduisant par la baisse des précipitations, des sécheresses, des inondations, un tarissement précoce des cours d’eau, une disparition de la faune. Le relief de la Commune rurale de Bana est très accidenté. On distingue deux principales formes géomorphologiques, il s’agit des chaînes de collines Relief auxquelles succèdent des plaines et des bas-fonds. Ces formes du relief exposent les terres agricoles à une forte érosion hydrique. Malgré la bonne pluviométrie, la Commune rurale de Bana dispose d’un réseau hydrographique très faible. Il n’existe pas de cours d’eau important qui traverse la Commune. On note seulement quelques bretelles de cours d’eau qui collectent Hydrographie les eaux de ruissellement vers le fleuve Mouhoun. Ces rares ressources en eau temporaires rendent la pratique d’activités de contre-saison et de l’élevage très difficile. Dans la Commune rurale de Bana, on rencontre quatre (04) types de sols : (i) les sols brunifiés de couleur brune qui occupent environ 60% du terroir. Ce sont des sols très riches ; (ii) les sols gravillonnaires au niveau des buttes cuirassées ; (iii) Type de Sols les sols hydro morphes au niveau des plaines et des bas-fonds ; (iv) les sols sableux ; Ces ressources en sols sont soumises à une érosion hydrique très prononcée due aux pratiques culturales et surtout à la configuration du relief. Par conséquent, 191 VOLETS DESCRIPTION des actions de vulgarisation des méthodes de DRS/CES pourraient contribuer à la conservation et à la restauration de ces ressources pédologiques. Profil biologique La végétation, jadis abondante, est de nos jours soumise à une forte pression du fait des activités de l’homme (agriculture et élevage extensifs, coupe abusive de bois, feux de brousse). Cela a contribué à la dégrader fortement si bien qu’aujourd’hui, les formations végétales rencontrées dans la Commune sont de types savanes arbustives à arborées avec comme espèces dominantes Vittelaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Lannea microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ficus gnaphalocarpa, Detarium microcarpum. La strate arbustive est dominée par les combrétacées. Les herbacées sont dominées par Andropogon gayanus. Les forêts galeries qui sont les formations végétales les moins représentées se situent le long des cours d’eau. Végétation Toutes ces ressources végétales encore abondantes sont confrontées à une dégradation croissante du fait des aléas climatiques (effets du changement climatique) et de la pression humaine et animale. Il est donc urgent de prendre des mesures appropriées (restauration, protection des sols, reboisement) pour faire face à la forte dégradation des formations végétales et atténuer son effet sur les populations et sur le développement de la Commune. Des actions de sensibilisation des populations sur les enjeux de l’environnement et l’instauration d’une campagne annuelle de reboisement dans la Commune soutenue par la Société d’Exploitation Minière de l’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) et d’autres partenaires, peuvent contribuer à une meilleure gestion des ressources végétales. Selon la situation des forêts classées du Burkina Faso et plan de réhabilitation Aires protégées réalisé en 2007, il n’existe pas de foret classé dans la Commune de Kona. La Commune ne disposant pas d’eau de surface, les ressources halieutiques sont donc rares. Quant aux ressources fauniques de la Commune rurale de Bana, elles sont constituées essentiellement du petit gibier. Ce sont des francolins, des lièvres, des pintades sauvages, des poules de montagne, des singes, des porcs épics et des biches, etc. Faune et Les collines constituent les zones de cache de ces espèces animales. Il faut ressources souligner que celles-ci ont tendance à s’éloigner du terroir à cause des nuisances halieutiques provoquées par les travaux de la mine d’or. De plus, certains oiseaux meurent après avoir bu l’eau souillée par des produits chimiques issus du traitement du minerai. Pour la protection des ressources fauniques, la mise en place d’un plan de gestion des ressources fauniques de la Commune avec l’implication de la Société d'Exploration Minière en Afrique de l'Ouest (SEMAFO) peut être envisagée pour une meilleure gestion des ressources fauniques de la Commune. Profil socio culturel et économique En 2006 la Commune rurale de Bana disposait d’une population de 13000 habitants soient 6646 hommes et 6354 femmes (RGPH, 2006). Celle du village Populations de Wona est estimée à 3035 dont 1549 Hommes et 1486 femmes soit 48.96% de femmes. Cette population est repartie dans 2 420 ménages et représente 0,91% de la population régionale et 6,08% de la population provinciale. Les femmes 192 VOLETS DESCRIPTION représentent 48,88% de la population communale. Avec le taux régional de croissance naturelle qui est de 2,45%, la population est estimée à 18244 habitants en 2020. Les principaux groupes ethniques dans la Commune sont : les Marka qui sont les premiers habitants suivis des Bwaba, les peulhs et les Mossé. La langue dafing (celle des Marka) est la plus pratiquée dans la Commune. Elle est suivie du bwamu, du mooré et du fulfuldé. Le dioula est utilisé pour les échanges commerciaux. Malgré leurs différences, ces groupes ethniques vivent en bons termes entre eux. Structure sociale En matière de pratiques religieuses, la population de Bana estime à l’heure actuelle que les musulmans représentent 50% de la population totale, les traditionnels 25%, les catholiques et les protestants respectivement 15 et 10%. Toutefois la réalité du syncrétisme reste très forte au point que d’aucuns pourraient penser que la religion traditionnelle est plus pratiquée que les autres. Il n’ya aucune forme de conflit entre ces groupes religieux. Dans la Commune, trois (03) principaux types d’habitat peuvent être distingués. Il s’agit de l’habitat dit moderne, de l’habitat traditionnel et de l’habitat semi - moderne. L’habitat traditionnel : les bâtiments sont en banco avec toiture et terrasse en banco et des bâtiments en banco, couverts de paille ou de tôles ; Habitat L’habitat semi-moderne : Les bâtiments sont construits en banco ou en blocs de latérite taillés, ils sont recouverts de tôles et enduits au mortier de ciment ; L’habitat moderne : les bâtiments sont soit construits en parpaings de ciment, en blocs de terre comprimés, en blocs de latérite taillés ou d’autres matériaux similaires et recouverts de tôles ou de dalle en béton. Zone fortement rurale, la gestion des terres est régie dans la pratique par deux (02) droits qui se superposent : (i) le droit moderne régi par la loi portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF )et mis en application par l’administration locale ; (ii) le droit traditionnel détenu par le coutumier en la personne du chef de terre. Des deux (02) droits qui régissent la gestion des terres, découlent deux (02) modes d’accès à celle-ci : - le mode traditionnel : la terre est considérée comme un patrimoine lignager ou familial. En effet, l’accès à la terre et l’exploitation qui peut en être faite suivent des règles bien précises, selon le principe suivant : Régime foncier tout le monde n’a pas les mêmes droits sur la terre et tout le monde n’a pas le pouvoir de donner la terre. Ainsi, les étrangers et les femmes (socialement considérées comme étrangères tant dans leur famille d’origine que dans la famille d’alliance) ne peuvent tirer de la terre qu’un droit d’usufruit. Le type d’exploitation et la durée de l’occupation sont rigoureusement contrôlés par le propriétaire coutumier ; - le mode moderne : selon celui-ci, la terre relève du domaine foncier national et l’Etat en est le propriétaire exclusif au plan juridique. Le droit moderne garantit un accès libre et équitable à la terre. Il permet, en principe, de stabiliser le droit à la terre pour ceux qui la travaillent déjà et d’assurer un accès libre à ceux qui ont les capacités de la mettre en 193 VOLETS DESCRIPTION valeur. Mais dans les faits, le droit moderne accepte et tolère le droit coutumier Les principaux conflits rencontrés dans la Commune rurale de Bana se résument le plus souvent aux conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs liés à la non- délimitation de zones de pâture et de pistes à bétail. Il existe également des conflits entre autochtones pour les questions d’usurpation de droit de gestion de la terre. Par ailleurs, beaucoup de conflits fonciers naissent dans les villages entre Gestion des les migrants et les autochtones du fait de la pression foncière. De plus en plus conflits avec les sites miniers, on assiste à des conflits entre propriétaires terriens et les miniers. Les conflits sont d’abord gérés à l’amiable ; si un consensus n’est pas trouvé, les protagonistes se réfèrent à la médiation de la préfecture, de la mairie, ou de certains services techniques ; généralement des solutions sont vite trouvées. L’éducation formelle au Burkina est organisée en deux grands blocs : l’éducation formel (le préscolaire, le primaire, le secondaire et le supérieur) et l’éducation non formel (Alphabétisation). La Commune de Bana ne dispose que l’enseignement primaire et secondaire. Pour l’Enseignement primaire, la Circonscription d’Education de Base (CEB) de Bana a ouvert ses portes seulement à l’année scolaire 2012-2013. Sur le plan éducatif la Commune dépendait de la CEB de Yaho. Désormais c’est la nouvelle CEB qui a la charge de l’encadrement des activités pédagogiques dans la Commune rurale de Bana. A nos jours on compte 13 écoles primaires dont trois Education (3) dans le village de Wona. L’enseignement secondaire compte deux (2) Lycées et un Collège d’Enseignement Général (CEG) concentrés à Bana et Ouona. L’éducation non formelle est dispensée dans les Centres Permanents d’Alphabétisation et de Formation (CPAF) ou dans des lieux aménagés à cet effet conformément aux objectifs définis lors des états généraux de l’éducation en 1994. On dénombre dix (10) centres ne sont pas tous fonctionnels. Les principaux opérateurs dans le secteur de l’éducation non formelle sont: le Fond National pour l’Education Non Formel (FONAEF), le Projet de Développement Local de l’Ouest (PDLO), l’ADA/PAMR (qui est le principal sur le terrain). La Commune rurale de Bana abrite trois (3) Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) situés à Bana chef-lieu de la Commune, à Ouona et à Yona. Toutes ces formations sanitaires sont fonctionnelles. Elles relèvent du district sanitaire de Boromo. En plus elle dispose d’un dépôt privé de médicament. Les pathologies les plus fréquentes sont : (i) le paludisme surtout au niveau des enfants de 0 à 5 ans entre juin à Novembre, (ii) les bronchites au niveau des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes entre Octobre à Mars et (iii) les Santé lésions cutanées et les diarrhées des personnes de tout âge entre Juillet et décembre. La Commune de Bana se trouve à 75 km de Boromo. Les évacuations sanitaires sont pénibles avec des routes peu praticables surtout en saison des pluies. Les différentes prestations offertes à la population dans les formations sanitaires se résument aux soins curatifs, aux soins préventifs, à la disponibilité des médicaments essentiels génériques. L’apport du secteur privé dans le domaine de la santé est quasi inexistant. Cependant, on distingue un cabinet privé de soins 194 VOLETS DESCRIPTION installé par SEMAFO à l’usine mais qui prend en charge uniquement les demandes en santé de son personnel. En ce qui concerne le taux de fréquentation, il a été établi une forte corrélation entre la distance et l’utilisation des centres de santé. La population des villages situés à plus de 5 km utilisent moins les centres de santé. La principale source de production énergétique pour la majorité de la population est le bois et le charbon de bois, ensuite viennent les hydrocarbures. En outre la plupart des populations utilisent les piles, les batteries pour éclairer les maisons. Cependant, il faut signaler que la société SEMAFO produit à plein temps, à l’aide d’un groupe électrogène, l’électricité pour satisfaire ses différents besoins en énergie électrique. On notre l’existence d’un poste électrique dans le village de Wona réalisé par la SONABEL. Au regard du développement assez important des activités économiques dans la Energie Commune, il urge d’entreprendre des démarches en vue de l’électrification du chef-lieu de la Commune et de la localité de Ouona qui est un important pool commercial. Des partenaires dans ce domaine existent tels que le Fonds de Développement de l’électrification rurale. Par ailleurs, il peut être adopté une approche partenariat public privé (PPP) avec la société SEMAFO ou un privé local disposant de la capacité de production de l’énergie (un opérateur existe à cet effet) suivant un cahier de charge pour satisfaire les besoins en énergie de la Commune (Diagnostic communale de Bana,2020). Dans le domaine de l’hydraulique 54 forages ont été répertoriés parmi lesquels 08 non fonctionnels. Le nombre de puits à grand diamètre est de 13 dont 03 non fonctionnels. Il n’y a ni barrage, ni de retenue d’eau, ni d’Adduction d’Eau Potable Simplifiés (AEPS) dans la Commune, sinon la retenue réalisée par la SEMAFO pour ses besoins de traitement du minerai d’or. En faisant le rapport Eau potable forages existants/nombre de population, on constate que le ratio serait donc de 1forage pour 285 personnes ; ce qui respecte la norme nationale qui est de 1forage pour 300habitants. Néanmoins, la mauvaise répartition des forages jointe à la non fonctionnalité de certains font que le besoin en eau potable reste réel. (Commune de Bana,2013) Dans le domaine de l’assainissement, la gestion des ordures ménagères se fait de façon traditionnelle. Cette charge revient souvent aux femmes qui jettent les déchets ménagers dans les eaux sales et dans la nature. On note l’existence d’un centre de traitement de déchets ménagers de Wona depuis 2012. En matière d’aménagement, les voiries et les canalisations sont inexistantes. Les eaux de pluies suivent toujours leur cours naturel engendrant des fois quelques désagréments. De nombreuses familles construisent des latrines. Elles sont Assainissement favorables et expriment vivement le besoin d’en acquérir. La plupart des latrines publiques dans la Commune sont celles des services et des écoles. On dénombre 83 latrines publiques et 1502 latrines familiales dont 31 latrines pleines. Mais une inquiétude subsiste quant à l’usage des latrines familiales. Selon les témoignages presque toutes les familles veulent posséder des latrines mais ils sont majoritaires ceux qui les abandonnent et rejoignent la nature pour leurs besoins de soulagement (Commune de Bana,2020). 195 VOLETS DESCRIPTION A l'image du pays dans son ensemble l’agriculture reste le secteur qui occupe plus de personnes. Les sources de diversification des revenus ne sont pas nombreuses (inexistence de points d’eau pour les activités de contre saison, difficulté d’accès au crédit…). Cette situation pourrait avoir des solutions par la formation professionnelle des jeunes à d'autres activités et par l'aménagement des bas-fonds et points d'eau pour les cultures de contre saison. Ces formations nécessitent la construction d’infrastructures adaptées. Le chômage des jeunes, la pluviométrie capricieuse, le changement climatique et les crises financières et alimentaires au niveau international sont autant de réalités qui rendent les populations encore plus vulnérables. Au vu de cela, des mesures appropriées doivent être prises pour lutter contre la pauvreté et le Formation chômage des jeunes. Et cela passe par un engagement ferme et une application professionnelle et des autorités communales à chercher des solutions à travers la mise en œu vre emploi d’actions concrètes sur le terrain à savoir : - La Promotion des femmes en mettant des crédits AGR à leur portée ; - La réalisation d’aménagements hydro agricoles spécifiquement en direction des jeunes et des femmes ; - La Création de centres de formation professionnelle (apprentissage de métiers) au profit des jeunes ; - La facilitation de l’accès aux micros crédits pour les jeunes ; - La promotion de l’auto emploi et le soutien à l’initiative privée ; - La bonne redistribution des retombées des efforts au développement. Pour y parvenir, elles devraient faire appel aux partenaires déjà existants et à toutes les bonnes volontés, mais aussi développer la coopération décentralisée. L’agriculture constitue la principale activité menée dans la Commune. Cependant, la dégradation croissante des terres et les méthodes culturales inadaptées (feux de brousse, défrichement anarchique) sont les contraintes qui menacent l’agriculture et la flore dans son ensemble. Les principales spéculations sont le maïs, le sorgho blanc, le riz pluvial. L’analyse du bilan céréalier révèle la prédominance de la culture du maïs sur les autres spéculations comme le sorgho, le niébé et le riz. Ces produits agricoles sont prioritairement destinés à la consommation ; néanmoins le surplus est vendu pour assurer certaines dépenses familiales. Les cultures de rente concernent les spéculations qui sont principalement destinées à la vente comme l’arachide, le coton, le sésame, le niébé et le soja. La Agriculture production de coton constitue la principale culture de rente dans la Commune. Elle est suivie de la culture de l’arachide, du sésame et du niébé. Principalement destiné à la vente, ces cultures de rente occupent de plus en plus de grandes superficies au détriment de celles destinées à la consommation. L’absence de retenue d’eau conséquente dans la Commune empêche le développement de la production maraîchère qui aurait pu constituer une source complémentaire en alimentation et en revenu. Son état d’organisation et la faiblesse du dispositif d’encadrement (ratio d’agent par village encadré) ne permettent pas un suivi et une estimation quantitative des productions comme les autres types de cultures. La production maraichère concerne la culture de pastèques, d’oignons, d’aubergines, de tomates, de choux ; cette culture est 196 VOLETS DESCRIPTION pratiquée essentiellement en saison sèche et constitue l’essentiel des cultures de contre saison. L’élevage est la deuxième activité économique de la Commune après l’agriculture. Il est de type extensif. Les troupeaux sont conduits par les enfants vers les zones de pâturage et d’abreuvement. En saison sèche, les animaux sont le plus souvent laissés en divagation sans aucun suivi. En saison pluvieuse, les ovins et les bovins sont conduits vers les zones de pâturage tandis que les porcins et caprins sont gardés (attachés) et nourris avec le son ou les feuilles vertes. Ce secteur, en raison de plusieurs facteurs (rareté des pâturages en saison sèche, insuffisance de pistes à bétail et de couloirs de transhumance, l’insuffisance de l’hydraulique pastorale) connaît d’énormes difficultés. Les principales maladies rencontrées dans la Commune sont principalement : la peste de petits ruminants, Elevage les pasteurelloses bovine et caprine, la pseudopeste aviaire. Les produits concernés par la commercialisation sont essentiellement les animaux vivants, le lait frais, les peaux en faible quantité. Les lieux de vente sont : les marchés locaux surtout celui de Boromo. Ces produits sont également écoulés vers les pays voisins tels que le Ghana et la Côte d’Ivoire. L’inexistence d’un quai d’embarquement est aussi une problématique dans la commercialisation du bétail. En effet, en termes d’infrastructures agrosylvopastorales, la Commune ne dispose que de deux parcs à vaccinations et d’une unité de transformation et de conservation agrosylvopastorale. La Commune ne disposant pas d’eau de surface, les ressources halieutiques sont donc rares. Les activités commerciales dans la Commune rurale de Bana sont assez développées particulièrement au niveau du village de Ouona. Les produits échangés sont entre autres des produits de l’agriculture, de l’élevage, des produits manufacturés et des produits de cueillette. Au regard de l’affluence le jour du marché de Ouona, du volume très important des échanges qui y ont lieu, le marché de Ouona est un carrefour commercial et son extension par la Commerce construction de nouvelles boutiques et hangars ne fera qu’impulser une économie locale en plein décollage dans la Commune depuis le démarrage de l’exploitation de la mine de Bana par la société SEMAFO en mars 2008. Dans les villages, les AGR sont menées par la plupart des femmes en vue de générer des revenus à même d’aider à faire face aux nombreuses dépenses de consommation des ménages et de la scolarité des enfants. Pour plus de viabilité, les acteurs et actrices de ce secteur doivent s’organisés en corps de métiers. La communication concerne principalement les canaux de communication et les médias. Il prend également en compte les postes et télécommunications. Pour la communication dans la Commune rurale de Bana, les informations passent plus facilement par les marchés, les crieurs publics, le porte en porte, les lieux de cultes, les services techniques et les organisations paysannes que par les Communication et moyens modernes de communication tels que les téléphones mobiles, les radios télécommunication et la presse écrite. Il faut ajouter à cela les tableaux d’affichages qui existent par endroit mais qui ne sont pas lus par tous du fait de l’analphabétisme. Sur le plan médiatique, la connexion avec le monde extérieur est rendue possible par le biais de la télévision nationale et la radio nationale. Les conditions d’accès à ces chaînes restent difficiles et posséder un poste téléviseur reste un luxe pour 197 VOLETS DESCRIPTION la plupart des populations. Cependant la réception de la radio nationale est plus facile et les postes radios sont plus faciles d’accès pour les populations par rapport à la télévision. La Commune ne dispose pas de radio communale toute chose qui rend difficile la fluidité de l’information. La presse écrite n'y existe pas et l'accès à cette source est très difficile par l'absence de point de vente et l'analphabétisme des populations. Des efforts restent encore à fournir dans ce secteur afin de permettre la fluidité de l’information notamment pour la diffusion des informations communales en langues locales. La couverture téléphonique de la Commune est assurée par les trois opérateurs de téléphones mobiles. En effet, toute la Commune est couverte par les réseaux TELMOB, ORANGE et TELECEL. L’artisanat n’est pas un secteur remarquable dans la Commune de Bana. Il mobilise un nombre limité d’acteurs qui n’y sont pas toujours de façon continue ou exclusive. Les activités artisanales au niveau de la Commune rurale de Bana s’articulent autour de l’artisanat d’art, de production et de l’artisanat utilitaire. Artisanat Les activités sont essentiellement tournées vers la forge, la vannerie, la poterie, la teinture (femmes), le tissage, la mécanique, la maçonnerie, la menuiserie, etc. L’artisanat pourrait donc être valorisé aux moyens du renforcement des capacités des acteurs du point de vue technique et de l’esprit d’entreprise. La Commune de Bana présente de potentialités minières dont certaines sont déjà en exploitation de façon industrielle. L’orpaillage occupe également une part importante des populations jeunes et attire celles d’autres contrées. C’est en 1996 que des permis d’exploration minière à Mana, Fobiri et Kona ont été accordés par le Gouvernement du Burkina Faso à la Société d’Exploitation des Mines de l’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) à travers sa filiale Mana Minéral S.A. Il s’agit de l’arrêté ministériel N°02/040/MCE /SG/ DGMGC/DG du 31 mai 2001, le permis de recherche de Kona d’une superficie de 112.5km2 situé dans les environs du village de Dangouna. En mars 2007, le projet Mana a reçu par décret N2007- 144/PRES/PM/MCE/MFB/MEDEV/MECV, son permis d’exploitation attribué par le Gouvernement burkinabé. En mai 2006, les travaux de construction de la Mines et carrières mine de Mana ont été officiellement lancés et en mars 2008, la première coulée d’or est réalisée. Il s’agit d’un gisement aurifère, minerai de type volcano- sédimentaire (oxydé, transition + sulfuré). Une convention minière a été signée entre la partie burkinabè et la Société d’Exploration Minière en Afrique de l’Ouest (SEMAFO) pour régir les modalités relatives à la fiscalité, a l’emploi, aux garanties immobilières et minières, ainsi qu’à la protection de l’environnement. Le projet d’exploitation couvre les Communes de Bana et Yaho dans la province des Balés et Kona dans la province du Mouhoun. Ces dernières années la société a accru ses activités d’extension de la mine, augmentant ainsi le nombre de déplacés. Cette exploitation qui cause des dommages environnementaux devrait faire l’objet de prélèvement fiscal pour prévenir la dégradation de l’environnement. Cela pourrait aussi améliorer l’assiette fiscale de la Commune. L’activité de transport se mène essentiellement par la route dans la Commune de Routes et moyens Bana. L’accès à la Commune est rendu possible grâce à la route départementale de transport qui traverse la Commune du Nord au Sud reliant les villages de Ouona et de Bana 198 VOLETS DESCRIPTION à ceux de Mana et Bagassi au Sud pour rejoindre la Route Nationale N°1 (RN1) à Ouahabou. Cette voie est impraticable en saison hivernale et sa praticabilité en saison sèche n’est pas aisée. A celle-ci, s’ajoutent des pistes et des sentiers à peine cyclables qui relient les villages de la Commune entre eux. La Commune présente ainsi un espace plus ou moins enclavé. Le transport en commun est assuré par des minis cars disponibles tous les jours de la semaine. Il existe quelques véhicules pour des particuliers. Les tricycles et certains camions assurent le transport des marchandises à destination des marchés de la Commune mais aussi à destination d’autres marchés hors de la Commune. Les charrettes assurent le transport des produits agro-sylvo-pastoraux des paysans. Le moyen de déplacement de la plupart des populations reste le vélo et les motocyclettes. Elle est également desservie par les cars de SEMAFO pour le transport du personnel. La Commune de Bana dispose comme infrastructures culturelles, d’une maison de la femme et de trois maisons des jeunes Les activités touristiques de même que celles liées à l’hôtellerie sont assez rares dans la Commune rurale de Bana. Ainsi, l’offre d’hébergement est très limitée. On note quelques centres d’hébergements situés dans le village de Ouona. A cela s’ajouter les centres Tourisme et d’hébergement des agents de la SEMAFO. La construction d’une auberge l’Hôtellerie communale serait une solution aux problèmes d'hébergement des touristes et autres étrangers. Des actions telles la construction et l’électrification des marchés pourraient données une bouffée d'oxygène à l'économie de la Commune. Aussi, le conseil municipal devra user d’ingéniosité pour créer/identifier des sites et des activités attractives, notamment dans la perspective du regain économique que va connaître la Commune dans les années à venir. 199 PROFILS BIOPHYSIQUE ET SOCIO ECONOMIQUEDE LA COMMUNE DE DEDOUGOU VOLETS DESCRIPTION Profil physique La Commune de Dédougou se trouve dans la province du Mouhoun et fait partie des sept (07) Communes qui la composent. Elle est à la fois chef-lieu de la Commune urbaine, chef-lieu de la province et chef-lieu de la région. Elle est limitée : - à l’Est par la Commune rurale de Douroula ; Situation - à l’Ouest par les Communes rurales de Sanaba et Bourasso ; géographique - au Nord par les Communes rurales de Sono et Gassan ; - au Sud par les Communes rurales de Ouarkoye, Kona et Safané. Le site est situé dans le village de Souri, Commune de Dédougou et est localisable par les coordonnées suivantes : X :30P0445300 ; Y :1371669 Située dans la zone soudanienne du Burkina Faso, la Commune de Dédougou est sous l’influence de l’alternance de deux (02) saisons bien distinctes régie par les précipitations, les températures, l’humidité relative, le régime éolien, Climat l’ensoleillement, etc. La ville de Dédougou est située dans la bande dont les isohyètes sont comprises entre 700 et 1000 mm (Source : Atlas du Burkina, 2006). La pluviométrie moyenne est de 782,94 mm pour une température moyenne annuelle de 29°C. Le territoire communal de Dédougou est une vaste plaine d’altitude n’excédant pas 300 m. Le relief est constitué d’une succession de croupes et de vallons évasés, parsemée de buttes isolées. Mis en place au cours de la période précambrienne, le socle géologique de la Commune est constitué de gneiss Relief diversifiés, des leptynites, de migmatites à biotite, de migmatites à biotite- amphibole, de migmatites et de granites indifférenciés. Sur l’ensemble du territoire communal, on rencontre des formations du socle (granite), des formations métamorphiques (magmatiques) associées à des formations sédimentaires et des formations volcaniques. Le réseau hydrographique de la Commune de Dédougou s’organise autour du bassin versant inférieur du fleuve Mouhoun. L’agglomération urbaine est en grande partie implantée sur ce bassin versant, mais elle n’est pas traversée par un cours d’eau important. Les eaux de surface reçues proviennent en majorité Hydrographie du fleuve Mouhoun qui constitue le cours d’eau principal de la province, formant un coude au nord de la ville et servant de frontière naturelle avec les Communes de Sono, Bourasso et Sanaba. On note également la dispersion de cours d’eau secondaires intermittents dont les plus importants sont le Karouké et le Koyaré qui ont une incidence sur la dynamique hydrologique de la ville avec une direction d’écoulement orientée du Nord-ouest vers le Sud-est. On rencontre quatre types de sols dans la Commune qui sont : - Des sols à sesquioxydes et matière organique rapidement minéralisée qui occupent 676.16km2, soit près de la moitié (49.57%) de la superficie de la Type de Sols Commune. - Des sols peu évolués sur 338.85km2, soit 24.84% de la Commune. - Des sols hydromorphes sur 317.98km2, soit 23.31% de la Commune. 200 VOLETS DESCRIPTION - Des sols minéraux bruts qui se limitent à 30.99km2, soit 2.27% de la Commune. Profil biologique Située dans le territoire phytogéographique soudanien septentrional (Source : GUINKO S. 1991), la Commune de Dédougou est sous l’influence de quatre (04) types de formations végétales réparties sur l’ensemble du territoire communal : (i) une savane arbustive à l’Ouest et à l’Est occupant 43,50% de la Végétation superficie communale (soit 588,37 km²) ; (ii) une savane arborée à l’Ouest couvrant 2,22% de la superficie communale (soit 30,02 km²) ; (iii) une forêt claire au Sud et à l’Ouest couvrant 0,43% de la superficie communale (soit 5,79 km²). La savane arbustive constitue la formation végétale la plus dominante. La zone végétale est constituée des réserves naturelles, des bois sacrés, des bandes et espaces verts de la ville. Il en existe peu dans la ville de Dédougou. On en rencontre tout de même quelques espaces naturels le long du principal Aires protégées fleuve et à l’intérieur de la ville. La forêt sacrée du Loba constitue, en effet, un et approche de important poumon vert pour la ville. Il y a cependant la présence d’une forêt gestion communale localisée entre les secteurs n°03, 04 et 06, d’un bosquet, d’espaces verts, de bois sacrés et quelques plantations d’alignement le long de certaines artères de la ville. Ces espaces méritent d’être mieux valorisés pour leur permettre de jouer entièrement leur rôle dans la ville. Les ressources fauniques de la Commune sont en régression, non seulement du point de vue des effectifs, mais surtout de la diversité des espèces. Les ressources fauniques se résument de nos jours à de petits et quelques gros mammifères dans les zones de savane arborée (porc-épic, lièvres, phacochères, Faune et céphalophes, antilopes, etc.) ; une faune aviaire assez variée (tourterelles, ressources sarcelles, grands calaos, pintades, perdrix, éperviers). Les ressources halieutiques halieutiques sont composées de plus de 100 espèces réparties dans environ 24 familles et 59 genres. Neuf (09) familles sont principalement exploitées : Cichlidae, Centropomidae, Mochokidae, Clariidae, Bagridae, Claroteidae, Characidae, Mormyridae, Osteoglossidae. Profil socio culturel et économique Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2006, et les projections démographiques 2007 à 2020 de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), la population de la Commune de Populations Dédougou en 2006 est de 86.965 habitants répartie entre 15.792 ménages ; et en 2015 de 111.065 habitants répartis entre 21.418 ménages. La population projetée à l’horizon du plan en 2019 est de 124.090 habitants répartie entre 23.494 ménages. (Commune de Dédougou , 2018) La Commune de Dédougou connait un brassage ethnique et socio culturelle importants. Cela s’explique par la présence de nombreux groupes ethniques qui y vivent en parfaite harmonie. Les Bwaba constituent l’ethnie autochtone de la Structure Commune ; ils cohabitent avec d’autres populations que sont les Marka, Mossi, sociale Peulh, Samo, Gourounsi, Bobo et Kô. Les principales langues parlées dans la Commune sont par ordre d’importance, le Bwamu, le Mooré, le San, le Marka, et le Fulfuldé. Les principales religions par ordre d’importance dans la 201 VOLETS DESCRIPTION Commune sont l’Islam, l’Animisme, le Catholicisme et le Protestantisme. Les chrétiens et les musulmans sont majoritaires dans la ville de Dédougou tandis que l’animisme est pratiqué par la majorité de la population vivant en zone rurale surtout par les autochtones. (Commune de Dédougou , 2018) Dans la Commune de Dédougou, trois (03) principaux types d’habitats peuvent être distingués. Il s’agit de l’habitat dit moderne, de l’habitat traditionnel et de l’habitat semi-moderne. L’habitat traditionnel : les bâtiments sont en banco avec toiture et terrasse en banco et des bâtiments en banco, couverts de paille ou de tôles. L’habitat semi-moderne : Les bâtiments Habitat sont construits en banco ou en blocs de latérite taillés, ils sont recouverts de tôles et enduits au mortier de ciment. L’habitat moderne : les bâtiments sont soit construits en parpaings de ciment, en blocs de terre comprimés, en blocs de latérite taillés ou d’autres matériaux similaires et recouverts de tôles ou de dalle en béton. La gestion foncière locale révèle la coexistence de deux (02) systèmes. Un système traditionnel qui repose sur la coutume et l’oralité et un système moderne qui repose sur le droit écrit. Dans la pratique du terroir, la terre présente un caractère sacré pour les populations. Pour cette raison quiconque voulant de ses faveurs lui doit des offrandes sous forme de sacrifice, souvent l’œuvre des chefs de terre. Contrairement au système traditionnel, le système moderne est régi par des textes normatifs dont les principaux sont : Régime foncier - la loi n°034-2012/AN du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière (RUF) et son décret d’application n°2014- 481/PRES/PM/MATD/MEF/MHU du 03 juin 2014 ; - la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural (RFR) et ses textes d’application ; - la loi n° 017-2006/AN du 18 mai 2006 portant Code de l’Urbanisme et de la Construction (CUC). (MHA, 2012) La Commune de Dédougou renferme trois (3) Circonscriptions d’Enseignement de Base (CEB) qui coiffent l’éducation préscolaire, primaire ainsi que l’alphabétisation. Elle compte également une Direction Provinciale de l’Enseignement Préscolaire, Primaire et Non-formel (DPEPPNF). Pour l’enseignement secondaire et supérieur, la Commune dispose d’une Direction Régionale des ministères des Enseignements Secondaires. Il existe également Education une Ecole Nationale des Enseignants du Primaire (ENEP) située le long de la RN10 à proximité de la localité de Massala et des ENEP privées. L’enseignement supérieur s’est progressivement développé dans la Commune depuis 2010. Ainsi, on compte dans la Commune un institut supérieur, à savoir l’Institut supérieur Saint Augustin de Dédougou (IPSAD ) et une université publique, l’Université Polytechnique de Dédougou ouvert respectivement en 2010 et en 2011. Le district sanitaire de Dédougou couvre les Communes de Dédougou, Bondokyu, Douroula, Kona, Ouarkaye, Safané et Tchériba, soit une superficie Santé de 6 873km2 pour une population de 328 669 habitants en 2010. (MS, 2017) Les infrastructures sanitaires publiques selon le type du district de Dédougou sont : un Centre Hospitalier Régional (CHR), deux Centres médicaux ( CM), 202 VOLETS DESCRIPTION quarante Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS), huit dispensaire isole, un dispensaire de Garnison et quatre infirmeries, soit un total de cinquante-six pour le district. Les infrastructures sanitaires privées selon le type du district de Dédougou sont :un Centre médical (CM) ,deux Cabinets de soins infirmiers ,trois dispensaires , trois Officines et sept Dépôts pharmaceutiques. (MS, 2017).Les principales pathologies sont :le paludisme ,les affections de la peau ,la diarrhée ,la malnutrition et les parasitoses intestinales (Commune de Dédougou , 2018) La ville de Dédougou est alimentée en électricité par la Société Nationale burkinabè d’Electricité (SONABEL) depuis 1982. La source d’énergie est essentiellement d’origine thermique et la production est assurée de façon permanente. En plus de l’électricité de la SONABEL, il existe d’autres modes Energie d'éclairage à Dédougou que sont : la lampe tempête, la lampe torche (à piles), les plaques solaires, les lampes solaires et de façon marginale les lampes à gaz et les groupes électrogènes. Les principales sources d'énergie utilisées pour la cuisine sont : le bois de chauffe, le gaz et au charbon de bois. L’alimentation en eau potable de Dédougou est assurée par diverses sources. En effet, l’alimentation à travers les puits vient en tête des sources d’approvisionnement avec 56,33% des personnes enquêtées (soit 46,80% par puits traditionnels et 9,53 puits modernes) suivi par le réseau de l’Office Eau potable National de l’Eau et de l'Assainissement (ONEA) avec 39,80% (19,80% par les bornes-fontaines et 20% par branchements privés), suivi des forages (3,20%). Malgré cette diversité de sources d’approvisionnement, certains ménages (soit 0,60%) s’approvisionnent tout de même au niveau du marigot. (MHU, 2012) La Commune de Dédougou dispose pour sa zone urbaine d’un Plan Stratégique d’Assainissement (PSA) élaboré en 2009 à l’horizon 2020. Ce document prévoit un investissement de 1.291.711.750FCFA à l’horizon 2020 conjointement financé par l’ONEA, la Commune de Dédougou et les populations. Ce plan d’assainissement accorde une priorité à l’équipement des Assainissement ménages en latrines, fosses septiques et puisards, représentant 637.021.750FCFA 49.3% des investissements prévus. L’équipement des lieux publics, budgétisé à 259.800.000FCFA représente 20.1% des investissements prévus. Enfin, la sensibilisation et l’accompagnement au fonctionnement budgétisé à 394.890.000FCFA représente 30.6% des investissements prévus. (Commune de Dédougou , 2018) . La région de la Boucle du Mouhoun est l’un des greniers du Burkina Faso. L’agriculture céréalière est de loin la première activité économique et la première source de revenus des populations de la Commune de Dédougou. Elle est dominée par ordre d’importance par le Sorgho, le mil, le maïs, le fonio, le riz, le niébé, le voandzou et la patate. Aux années de pluviométrie Agriculture exceptionnelle, le taux de couverture des besoins avoisine 200%. Les principales cultures de rentes dans la Commune sont constituées du coton, de l’arachide, du soja, du sésame et du niébé. La Commune produit également des cultures maraichères dont les principales spéculations sont le chou, les oignons, la tomate le chou, les aubergines, le haricot vert, etc. 203 VOLETS DESCRIPTION L’élevage est la deuxième activité génératrice de revenus après l’agriculture. L’élevage est pratiqué selon trois (03) modes d’élevage : l’élevage extensif, l’élevage semi-extensif et l’élevage transhumant le long du fleuve Mouhoun. La Commune de Dédougou héberge un effectif important en cheptel avec des Elevage taux de croissance de 1% pour les équins, 2% pour les bovins, porcins et asins et 3% pour les ovins, les caprins et la volaille. L’existence d’une biomasse importante et des axes de transhumance sont les principaux atouts de l’élevage dans la Commune. L’activité commerciale est dominée par les transactions des produits agrosylvopastoraux (Céréales, bétail, fruits et légumes), les produits industriels et de consommation courante. La Commune de Dédougou compte au total dix (10) marchés et 02 marchés secondaires (secteurs 3 et 6) qui sont les marchés de : Kamandéna, Toroba, Zéoula, Kari, Soukuy, Passakongo, Fakouna, Oulani, commerce Secteur 06 et le marché central de Dédougou. Ces marchés permettent également à la Commune de collecter des recettes communales avec les droits de marchés, les loyers des boutiques, des hangars et autres espaces publics. On note une représentation de la chambre de commerce au plan régional. Un aménagement ou une réhabilitation des marchés et des routes sont à prévoir pour améliorer la fluidité des échanges commerciaux dans la Commune . Dans la Commune de Dédougou, il existe trois types d’artisanat : - l’artisanat d’art : ce sont les secteurs de la peinture, de la poterie, de la sculpture, de la pyrographie et du batik ; - l’artisanat utilitaire ou de production : il regroupe les activités telles que la soudure, la forge, la bijouterie, la menuiserie (métallique et de bois), le tissage/tricotage, la filature, la coupe/couture/broderie, la poterie, la Artisanat boulangerie/pâtisserie, la fabrication de savon, la vannerie, la cordonnerie et l’extraction de pierres. - l’artisanat de service :il regroupe toutes les activités fournissant un service d’entretien ou de réparation tel que la mécanique, l’électricité, la plomberie, la maçonnerie, la blanchisserie, la teinture, le carrelage, la vitrerie, etc. Dans l’ensemble le secteur évolue dans l’informel et les produits commercialisés sont de faibles valeurs ajoutées. Le sous-secteur industriel reste embryonnaire, avec la Société burkinabé des fibres textiles (Sofitex), la Société de Production Industrielle du Mouhoun (SOPRIMO), les Boulangeries et les petites entités de transformation telles que les laiteries, les huileries, le décorticage de riz, de l’eau (Wendi Homy) et celles Mine et du domaine des jus avec l’entité de production de jus à base de produits locaux. industrie Quant à l’industrie extractive, on note dans la Boucle du Mouhoun, Mana Mineral qui a obtenu un permis d’exploitation par décret n°2007- 144/PRES/ MCE/MFB/MEDE/MECV. Elle a procédé le lundi 30 juin 2008 à l’inauguration de la mine d’or de mana . En raison de son statut de capitale régionale, Dédougou constitue le centre d’un transit non négligeable de marchandises et de personnes en direction des Le transport localités de son hinterland, de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou, de Koudougou et du Mali. Les principales compagnies de transport de la 204 VOLETS DESCRIPTION Commune : STAF, farafina tour, SADJA transport, SKI, EMAF, STKF, SOLIDARITE-EXPRESS, TSR, MINTE et Frères, DASSI, TPF, FTS, etc. Les axes routiers, Koudougou-Dédougou, Dédougou-Nouna, Dédougou-Bobo qui sont bitumés représentent des atouts importants en matière de transport et d’échanges commerciaux. Le réseau interne de la Commune est cependant peu développé, et les efforts doivent être recentrés à ce niveau. Il faut également noter que la Commune dispose d’un aérodrome praticable. Le tourisme est un secteur embryonnaire, malgré l’existence de plusieurs sites touristiques : les puits Dognou , les bosquets sacrés (08) à Dédougou , les sites archéologiques de Kari qui sont de beaux sites naturels très peu valorisés sur le plan de l’exploitation touristique. Le tourisme et Quant à l’hôtellerie, elle est en voie de développement. On dénombre comme l’hôtellerie infrastructures d’hébergement : sept (7) hôtels pour une capacité de 223 chambres et 465 lits ; trois (3) auberges pour une capacité de 32 chambres et 38 lits ; sept (7) campements, foyers et centre d’accueil pour 95 chambres et 248 lits ; une demi-dizaine de suites. La capacité d’accueil total de la Commune de Dédougou s’élève à 800 places environ. (Commune de Dédougou , 2018) 205 Annexe 3: Liste des projets et programmes dans la région de la Boucle du Mouhoun Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) Réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements Environn climatiques et ement renforcer leur 2,04 (changem Projet résilience en ETAT 18,5 ent d'Adaptation 2014 - mettant l’accent sur MEE FPMA 8 SP/CND 1 climatiqu Basée sur les 2020 les secteurs de la VCC PNUD 0,5 D e) Ecosystèmes gestion des Autres 78,8 Agricultu ressources 8 re naturelles dans le Elevage corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi. Moyens d'existenc MAAH, Amélioration des e et MRAH, 2020- PNUD 2 PAMED moyens d'existence Protection PNU _ MEA, 2025 ETAT durable de D MEEVC l'Environ C nement améliorati APROS Projet d'appui Mars on des SA/AV Est, Hauts Amélioration de la à la 2017 à revenu 100 B et Bassins, 3 commercialisation LWR USDA commercialisa Août des % autres Boucle de du sésame tion du sésame 2021 producteu partenai Mouhoun rs res mesure appuyer à spécifique du l'installation de ponctue MJFI DRJFIP/ 4 gouvernement micro entreprise lle P DPJFIP relative à agricole par des l'installation jeunes formés aux 206 Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) des jeunes métiers de formés aux l'agriculture métiers Dédougou, financem Ouarkoye, ent Boromo, initiave Coopé Conseil Bagassi, des ration Régiona Fara, Nouna, Commun Autric Employabilité des l de la Djibasso, TUUMA/BM 2019_2 es, des MAT hienne 5 jeunes et des 100 Boucle Nouna, H 024 Associati D pour le femmes du Solenzo, ons et Dévelo Mouhou Kouka, Centre de ppmen n Tougan, formation t Kassoum, Professio Toma, nnels Gassan Kossi, Amélioration de la Projet d'Appui Mouhoun, sécurité alimentaire Sécurité aux Filières 2019- Banwa, 6 des populations et alimentair Etat agricoles 2025 Ballé, sécurisation des e (PAFA) Nayala; marchés agricoles Sourou Programme de Renforcement contribuer à Etat de la 2016- Agricultu MAA 7 accroitre la Burkin DGPV National Mécanisation 2020 re H production agricole abé Agricole(PR MA) Contribuer à Programme de l'augmentation de la Lutte de Lutte production agricole Agricultu MAA SE/CNS 8 Contre les par une meilleure ETAT National re H A Fléaux gestion des fléaux et (PLCF) des autres nuisibles des cultures Innovation et Améliorer Sécurité Banwa, Mobilisation 2015- durablement la UGC 9 alimentair #REF! 100 UGCPA Mouhoun, pour la 2020 sécurité alimentaire PA e Kossi, Sécurité des populations 207 Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) Alimentaire(I vulnérables (toute Nayala, MSA) personne n’ayant Balé, Tuy; pas accès à une alimentation réguliere et équilibrée) de la région de la Boucle du Mouhoun Amélioration des Appui à la Banwa, conditions de vie Structuration Mouhoun, des membres de Sécurité et aux 2017- UGC Kossi, 10 l’Union à travers la alimentair #REF! 100 UGCPA Exploitations 2021 PA Nayala, promotion d’une e Familiales Balé, Tuy; agriculture (SOS Faim) Houet familiale durable Minis satisfaire tère durablement les de SP/GI voir Bassin SP/GIRE- besoins en eau l'Eau RE à le voir le versant du AGENCE DE ILLIMI potable des Ressource et de travers 11 SP/ SP/GIR Mouhoun L'EAU DU TE populations en s en Eau l'Assa ASI- GIR E avec 99% de MOUHOUN quantité et en inisse DANI E la RBMH qualité. Il contribue ment DA à la réalisation des (ME Objectifs du A) Développement Durable (ODD) notamment l’objectif 6 « Garantir l’accès de tous à des 2016- Eau DREA- Toute la 12 PN-AEP services MEA 2030 potable BMH région d’approvisionneme nt en eau et d’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ». 208 Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) Assurer un assainissement durable des eaux usées et excreta et améliorer la gouvernance du secteur de l’eau à travers notamment 2016- le financement Assainiss DREA- Toute la 13 PN-AEUE MEA 2031 durable de ement BMH région l’assainissement des eaux usées et excreta ainsi que la promotion de la recherche et le renforcement des capacités des acteurs Minist La fourniture des ère services par les allema 14 PEA-GIZ acteurs du secteur nd de Eau et la Solenzo, Assainissement est coopér 100 PEA Dedougou, très améliorée ation % GIZ Toma Agricultu re 18,3 Etat Projet 1000ha (Aménag MAA % 15 ND ND UEM National -UEMOA ement H 81,7 OA Hydrauliq % ues) DGPV Projet d’Appui Agricultu Régional à re 11,6 l’Initiative 2017- (Aménag MAA Etat % DGAH A 16 ND pour 2022 ement H IDA 88,4 DI Déterminer l’Irrigation au Hydrauliq % Sahel ues) (PARIIS) 209 Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) Secrétariat Exécutif du Conseil Sécurité MAA SE/CNS 17 National de la ND ND Alimentai Etat 100 National H A Sécurité re Alimentaire (SE-CNSA) Projet national d'infrastructur MAA 18 ND ND ETAT DGPER National es agricoles H (PNIA) Programme Risque MAA 19 Agricole et ND ND Etat DGPER National H Alimentaire (PRAA) Opération Spéciale 2016- MAA 20 ND ETAT DGPV National Semences 2020 H (OSS) Contrat plan ETAT-AMVS MAA DGAH Boucle du 22 dans le cadre ND ND H DI Mouhoun du MCC (AMVS) Programme de Nord, Sahel, Croissance Est, Centre- 36,9 DGPER Economique Etat Est, Centre- 2013- MAA % SP- 23 dans le ND DANI Ouest et 2020 H 63,1 CPSA; Secteur DA niveau % DGESS Agricole national pour (PCESA) le PNSR Programme d'Intensificati on de la 2016- MAA 24 ND ETAT DGPV National Production 2020 H Agricole (PIPA) 210 Zone d'intervention Structure Tutell Source de : Envergure Domaines de mise Projets, Période e financement du projet au N0 Objectif global d'intervent en œuvre Programmes couverte techni niveau ion Régional que Bailleu Part rs (%) Projet de renforcement de la résilience des populations rurales aux effets des 2017- MAA SE/CNS 24 changements ND ND National 2020 H A climatiques par l’amélioration de la productivité agricole (PRAPA) Société Nationale des Terres et de MAA 25 ND ND ND DGESS National l’Equipement H Rural (SONATER) Projet d'appui aux filières 26 agricoles (PROFIL) Programme MAA ETAT DGPV National National de H Vulgarisation 2016- 27 et d'Appui 2020 conseil Agricole (PNVACA) DRED Boucle du Mouhoun 211 Annexe 4: Liste des parties prenantes rencontrées Date de la Province Commune/ Structures/ Personnalités Activité Nombre de personne consultation Localité Femmes Hommes Total Moins de Plus de Moins de Plus de 35 ans 35 ans 35 ans 35 ans 03/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Mairie/SG Entretien 0 0 1 0 1 03/08/2020 Bale Bana/ Bana  Mairie/SG Entretien 0 0 1 0 1 04/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Projet ECED – BM Entretien 0 1 0 2 3 Dédougou 04/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Mairie Consultation 0 0 3 10 13  Préfecture publique  Services techniques  Responsables CVD de la zone du sous projet  Responsable chef du village  Responsables religieux 05/08/2020 Bale Bana/  Responsables CVD Consultation 0 0 4 8 12 Somona  Conseillers publique  Chef de terre  Responsables religieux  Population 05/08/2020 Mouhoun Kona/ Zina  Le président CVD Consultation 2 2 8 10 22  Le chef de terre publique  Le conseiller  Population 05/08/2020 Mouhoun Kona/  Responsables CVD Consultation 2 2 6 18 28 Dangouna  Conseillers publique  Représentantes des femmes 212 Date de la Province Commune/ Structures/ Personnalités Activité Nombre de personne consultation Localité Femmes Hommes Total Moins de Plus de Moins de Plus de 35 ans 35 ans 35 ans 35 ans  Population 05/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Préfecture/représentant du Entretien 0 0 1 0 1 préfet 05/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona ZATE /chef ZATE Entretien 0 0 0 1 1 05/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona ZAT /chef UAT Entretien 0 0 0 1 1 05/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Service social communal/ Entretien 0 0 0 1 1 responsable du service 06/08/2020 Mouhoun Kona/  Le président CVD Consultation 6 5 4 15 30 Kouana  Le conseiller publique  La représentante des femmes  Le responsable coutumier  Le pasteur La population 06/08/2020 Mouhoun  Les responsables CVD Kona/ Dafina Consultation 3 13 4 18 38  Le chef de terre publique  Le conseiller  L’association des femmes  La population 07/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Coordination communale des Entretien 2 3 0 5 femmes 07/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona CSPS/ adjointe au major Entretien 0 1 0 0 1 07/08/2020 Mouhoun Kona/ Kona Exploitation piscicole/la Entretien 0 1 1 0 2 promotrice 08/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Le CVD Consultation 5 3 0 14 22 Zéoule  Le chef du village publique  Le conseiller  Des notables 213 Date de la Province Commune/ Structures/ Personnalités Activité Nombre de personne consultation Localité Femmes Hommes Total Moins de Plus de Moins de Plus de 35 ans 35 ans 35 ans 35 ans  Représentantes associations des femmes  Population 08/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Les responsables CVD Consultation 0 3 6 10 19 Zakuy  Le chef du village publique  Le conseiller  Représentante associations des femmes  Population 08/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Le CVD Consultation 1 0 3 4 8 Kari  Chef du village publique  Echantillon de la population 09/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Le CVD Consultation 0 0 6 9 15 Ouetina  Le chef du village publique  Pasteurs  Population 10/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Les responsables CVD Consultation 1 4 2 11 18 Makuy  Le chef du village publique  Le pasteur  La population 10/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Le CVD Consultation 0 8 1 22 31 Sagala  Le chef du village publique  Le conseiller  Président des jeunes  Présidente des femmes  Population 214 Date de la Province Commune/ Structures/ Personnalités Activité Nombre de personne consultation Localité Femmes Hommes Total Moins de Plus de Moins de Plus de 35 ans 35 ans 35 ans 35 ans 10/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Les responsables CVD Consultation 0 0 1 7 08 Ouorokuy  Le chef du village publique  Les conseillers  Quelques habitants 11/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Les responsables CVD Consultation 0 1 5 26 32 Kamandena Le représentant du chef de publique village  Le conseiller  L’imam  Le pasteur  La population 11/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Les responsables CVD Consultation 2 9 11 20 42 Koran  Le représentant du chef publique coutumier  Le conseiller  Le pasteur  Le catéchiste  La population 11/08/2020 Mouhoun Dédougou/  Haut-commissariat / SG Entretien 0 0 01 1 2 Dédougou 215 Annexe 5 : Procès-verbaux et listes de présence des consultations publiques 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 Procès-verbaux des consultations des parties prenantes et liste des personnes et structures rencontrées ligne 90 kV, Wona Dédougou 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 Annexe 6 : Note de bonnes pratiques – Lutter contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel dans le cadre du financement de projets d'investissement comportant de grands travaux de génie civil Glossaire Approche centrée L’approche centrée sur les survivants se fonde sur un ensemble de principes sur les survivants et de compétences conçus pour guider les professionnels — quel que soit leur rôle — dans leurs échanges avec les survivants de violences sexuelles ou d’autres formes de violence (surtout des femmes et des filles, mais aussi des hommes et des garçons). L’approche centrée sur les survivants vise à créer un environnement favorable dans lequel les intérêts des survivants sont respectés et privilégiés, et dans lequel les survivants sont traités avec dignité et respect. Cette approche favorise le rétablissement du survivant et sa capacité à identifier et exprimer ses besoins et ses souhaits, ainsi qu’à renforcer sa capacité à prendre des décisions sur d’éventuelles interventions. Exploitation et Exploitation sexuelle : Le fait de profiter ou de tenter de profiter d’un état de abus sexuels vulnérabilité, d’un rapport de force inégal ou de rapports de confiance à des fins sexuelles, y compris mais non exclusivement en vue d’en tirer un avantage pécuniaire, social ou politique (Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les abus sexuels, 2017, p.6). Abus sexuel: Toute intrusion physique à caractère sexuel commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ou la menace d’une telle intrusion (Glossaire des Nations Unies sur l’exploitation et les atteintes sexuelles, 2017, p. 5). Harcèlement Toute avance sexuelle importune ou demande de faveurs sexuelles ou tout sexuel autre comportement verbal ou physique à connotation sexuelle. Maître d’œuvre Représentant de l’Emprunteur chargé de la supervision des travaux. Le maître d’œuvre est désigné par l’Emprunteur, qui énonce les tâches qu’il lui confie (souvent dans des termes de référence – TdR). Ces tâches peuvent comprendre la surveillance du site, du ou des entrepreneurs et du personnel afin de s’assurer que le marché ou contrat est exécuté selon les conditions convenues ; l’évaluation des résultats de l’entrepreneur par rapport à des indicateurs de performance ; la prise de décisions pour le compte de l’Emprunteur dans les domaines qui lui sont délégués pour l’exercice de ses activités quotidiennes de contrôle ; et la supervision des questions environnementales et sociales. Selon les besoins du projet et les TdR du maître d’œuvre, il est possible que l’équipe formée pour appuyer le travail du maître d’œuvre comprenne des individus possédant des compétences particulières, par exemple des spécialistes des questions environnementales et sociales et des spécialistes de la VBG. 245 Introduction La Banque mondiale a préparé la présente Note de bonnes pratiques pour aider les équipes de projet à déterminer les risques d’EAS/HS — par rapport à toutes les formes de VBG qui peuvent se produire dans le cadre du financement de projets d’investissement (FPI) comportant des marchés de grands travaux de génie civil — et à conseiller les Emprunteurs sur la meilleure façon de gérer ces risques. La Note s’appuie sur l’expérience de la Banque mondiale, sur les instruments internationaux pertinents et sur les bonnes pratiques en usage dans ce secteur au niveau international, y compris celles d’autres partenaires de développement. Si elle est destinée principalement à l’usage des équipes de projet de la Banque mondiale, elle a également pour objectif de contribuer à la constitution d’une base de connaissances grandissante sur le sujet. Les Notes de bonnes pratiques sont préparées pour accompagner la mise en œuvre du Cadre environnemental et social (CES) dans les opérations financées par la Banque mondiale. Cela dit, la présente Note a vocation non seulement à s’appliquer aux nouveaux projets régis par le CES, mais aussi à aider à remédier aux risques d’EAS/HS dans le cadre de projets en préparation avant l’adoption du CES. Les normes environnementales et sociales (NES) du CES fixent les conditions applicables aux Emprunteurs et ayant trait à la détermination et l’évaluation des risques et effets environnementaux et sociaux associés aux projets financés par la Banque mondiale. Tandis que le CES en lui-même ne fait pas expressément mention de l’exploitation et des abus sexuels ou du harcèlement sexuel, diverses NES sont en adéquation avec les recommandations de la présente Note en ce qui concerne la gestion des questions d’EAS/HS, notamment : NES no 1 : Évaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux ; NES no 2 : Emploi et conditions de travail ; NES no 4 : Santé et sécurité des populations ; et NES no 10 : Mobilisation des parties prenantes et information La présente Note fait aussi partie de la suite donnée par la Banque mondiale aux recommandations formulées en 2017 par un groupe de travail indépendant 2 composé d’experts externes (ci-après « rapport 2017 du Groupe de travail sur la VBG »), qui a formulé des orientations sur la façon dont la Banque mondiale pourrait renforcer ses systèmes afin de prévenir et d’atténuer la VBG, en particulier l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, dans les projets qu’elle finance. Cette Note de bonnes pratiques s’inspire de plusieurs grands principes, à savoir : Centrer son action sur les survivants : Privilégier une approche de prévention et d’atténuation des VBG et de lutte contre celles-ci à travers le prisme des survivants 3, le respect de la confidentialité les concernant, en reconnaissant qu’il leur revient au premier chef de décider de leur prise en charge et en les traitant avec considération, dignité et respect en ce qui concerne leurs besoins et leurs souhaits. Mettre l’accent sur la prévention : Adopter des approches fondées sur les risques qui visent à recenser les principaux risques d’EAS/HS et à prendre des mesures pour prévenir ou réduire au minimum leurs conséquences. S’appuyer sur les connaissances locales : Mobiliser des partenaires au sein de la population locale — autorités locales, organisations de la société civile, défenseurs de l’égalité des sexes et des enfants — 2 Gupta, Geeta Rao et Katherine Sierra (2017). Working Together to Prevent Sexual Exploitation and Abuse: Recommendations for World Bank Investment Projects. Report of the Global Gender-based Violence Task Force. Washington, D.C. World Bank Group. http://documents.worldbank.org/curated/en/482251502095751999/Working-together-to-prevent- sexual-exploitation-andabuse-recommendations-for-World-Bank-investment-projects. 3 Voir le glossaire pour la définition d’une approche centrée sur les rescapés, que nous désignons par survivants dans la présente Note. 246 en tant que sources de connaissance des risques au niveau local, facteurs de protection efficaces et mécanismes de soutien tout au long du cycle de projet. S’appuyer sur des données factuelles : S’appuyer sur la recherche et les connaissances mondiales portant sur la façon de lutter efficacement contre la VBG. S’adapter : Adapter et aménager les mesures d’atténuation pour tenir compte des vecteurs et du contexte uniques d’un environnement donné, en ayant recours au guide des opérations décrit dans la présente Note, qui pose les bases d’une approche efficace de gestion du risque d’EAS/HS. Réduire au minimum les méfaits sur les femmes et les filles 4 : Le personnel du projet doit être formé à la manière de préserver la sécurité des femmes pendant qu’il procède à des enquêtes ou à la collecte de données sur ce sujet. Les femmes peuvent subir des préjudices corporels et d’autres formes de violence si leurs partenaires/les auteurs découvrent qu’elles parlent de leurs relations personnelles avec des tiers. Étant donné que de nombreux partenaires/auteurs contrôlent les actions des femmes avec qui ils entretiennent une relation amoureuse, même le fait de parler à une tierce personne sans leur permission peut donner lieu à une bastonnade. Ainsi, tout entretien avec des femmes sur le sujet des violences doit être confidentiel, et se dérouler en toute intimité, hormis la présence d’enfants de moins de deux ans. Le consentement doit être obtenu pour toute collecte de données, même dans le cadre de la constitution d’un dossier judiciaire, et si l’anonymat peut être garanti, il devrait aussi être assuré. Permettre un suivi et un apprentissage continus : Faire en sorte que les opérations intègrent des mécanismes de suivi et de retour réguliers afin de surveiller leur efficacité et d’accumuler des connaissances sur ce qui fonctionne pour prévenir, atténuer et combattre l’EAS/HS. Portée et structure de la Note La présente Note s’applique aux opérations de FPI financées par la Banque dans tel ou tel Pôle mondial d’expertise de la Banque comportant de grands travaux de génie civil, lesquels sont définis ici comme étant des travaux de génie civil suffisamment importants pour être réalisés par une entreprise, c’est-à- dire qu’il ne s’agit pas de petits projets tels que les investissements de développement d’initiative communautaire qui impliquent que les communautés bénéficiaires entreprennent elles-mêmes les travaux de construction. Les recommandations formulées ici ne s’appliquent pas aux opérations de financement à l’appui des politiques de développement et aux opérations de financement de programmes pour les résultats. En outre, cette Note ne met pas l’accent sur la prévention de la VBG au moyen d’interventions liées à la conception d’infrastructures particulières (par exemple, l’éclairage adéquat des espaces publics de transit, la construction d’écoles avec des toilettes verrouillables et physiquement situées dans des zones opposées pour les filles et les garçons). On peut trouver quelques exemples de la manière de prévenir la VBG et d’agir sur celle-ci à travers la conception et la mise en œuvre de projets dans le Guide de ressources sur la violence à l’égard des femmes et des filles. La Note s’articule autour de trois étapes clés couvrant la préparation et la mise en œuvre des projets. Premièrement, identifier et évaluer les risques d’EAS/HS, y compris au travers d’une analyse sociale et d’une évaluation des capacités. En théorie, cela se fait pendant la préparation du projet, étant entendu que l’évaluation du risque d’EAS/HS est un processus continu et doit avoir lieu durant tout le cycle de vie du projet, des cas d’EAS/HS pouvant se produire à tout moment. Deuxièmement, agir sur les risques d’EAS/HS en définissant et en mettant en œuvre des stratégies appropriées d’atténuation desdits risques. Troisièmement, répondre à toutes les allégations de VBG signalées, qu’elles soient liées au projet ou non. Les projets doivent comporter des mécanismes efficaces de suivi et d’évaluation (S&E) — qui répondent aux exigences de la Banque en matière d’EAS/HS et permettent de rendre compte des allégations liées au projet et d’en assurer le suivi. Les équipes de projet peuvent accéder à des ressources documentaires destinées à accompagner la mise en œuvre des recommandations de la Note, notamment des termes de référence et des exemples de 4 VAWG Resource guide — Introduction – www.vawgresourceguide.org, consulté en octobre 2019. 247 codes de conduite et d’évaluations, en saisissant le terme « GBV » sur un navigateur utilisé par la Banque mondiale 5. Considérations relatives à la VBG dans le financement de projets d’investissement comportant de grands travaux de génie civil Le présent chapitre décrit le contexte plus vaste de la violence basée sur le genre (VBG), puis met en relief les éléments spécifiques à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel. Ce sont ces deux formes de VBG qui sont principalement visées par les mesures de prévention et d’atténuation, bien que la Banque condamne fermement tous les actes de violence basée sur le genre et en sachant que tout incident présumé de VBG en lien avec une opération de FPI financée par la Banque sera renvoyé aux prestataires de services compétents disponibles. La VBG — une expression générique La violence basée sur le genr est une expression générique qui s’entend de tout acte préjudiciable perpétré contre le gré d’une personne et fondé sur les différences que la société établit entre les hommes et les femmes. Elle englobe des actes qui provoquent un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, la menace de tels actes, la contrainte, et d’autres formes de privation de liberté, que ce soit dans la sphère publique ou dans la sphère privée. La VBG touche de manière disproportionnée les femmes et les filles au cours de leur vie et prend de nombreuses formes, y compris des abus sexuels, physiques et psychologiques. Elle se produit au sein du foyer, dans la rue, dans les établissements d’enseignement, au travail, dans les plantations agricoles et les camps de réfugiés aussi bien en temps de paix qu’en période de conflit et de crise. L’expression violence basée sur le genre est le plus généralement utilisée pour souligner les inégalités systémiques entre hommes et femmes 6 — qui existent dans toutes les sociétés du monde — et agit comme une notion fondatrice et fédératrice de la plupart des formes de violences perpétrées contre les femmes et les filles 7. Elle tire son origine de la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes adoptée par les Nations Unies en 1993, qui définit la violence contre les femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques ». La discrimination fondée sur le sexe ou l’identité de genre n’est pas seulement une cause de nombreuses formes de VBG, mais aussi contribue à l’acceptation et l’invisibilité généralisées de cette violence — si bien que les auteurs n’ont pas à rendre compte de leurs actes et que les victimes sont dissuadées de s’exprimer et de solliciter une aide. Pour déterminer si un acte peut être assimilé à de la VBG, il faut considérer si cet acte reflète et/ou renforce les rapports de force inégaux entre hommes et femmes. Bien des formes de VBG — mais pas toutes — sont considérées comme des actes criminels dans les lois et politiques nationales. La situation diffère d’un pays à l’autre, et la mise en œuvre effective des 5 Lien direct : https://worldbankgroup.sharepoint.com/sites/gsg/SPS/Pages/FocusAreas/GenderBased%20Violence.as px 6 Bien qu’elle renvoie généralement à la violence perpétrée par les hommes contre les femmes, la VBG touche également la communauté de personnes « lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et transgenres » (LGBT). Les mesures d’atténuation proposées dans la présente Note s’appliquent à toutes les personnes touchées par l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. 7 L’expression « VBG » est souvent utilisée de façon interchangeable avec celle de « violence à l’égard des femmes et des filles ». Voir Arango, D., M. Morton, Gennari, F., Kiplesund, S. et ELLSBERG, M. (2014). Interventions to Prevent and Reduce Violence Against Women and Girls: A Systematic Review of Reviews. Women's Voice, Agency, and Participation Research Series. Washington, DC: World Bank. 248 lois et politiques peut varier grandement. L’impunité généralisée constitue un obstacle — aussi bien dans les nations développées que dans les pays en développement — et la faible application des lois est caractéristique des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire 8. Exploitation et abus sexuels et harcèlement sexuel L’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel sont des manifestations de VBG. Il existe quatre grandes catégories de violences basée sur le genre qui peuvent être exacerbées par des opérations de financement de projets d’investissement de la Banque mondiale comportant de grands travaux de génie civil. Cependant, étant donné que l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel au travail sont des types de VBG qui sont le plus susceptibles de se produire dans des opérations de FPI ou d’être exacerbés par ces dernières, les modalités de détermination et d’atténuation de ces formes de VBG sont l’objet principal de la présente Note. Figure 2 : Types de violences basée sur le genre susceptibles d’être exacerbées par des opérations de FPI comportant de grands travaux de génie civil Dans le cadre de projets financés par la Banque mondiale, des bénéficiaires du projet ou des membres de communautés touchées par le projet (femmes, filles, hommes et garçons) peuvent être confrontés à l’exploitation et aux abus sexuels. Les projets financés par la Banque peuvent permettre à une communauté qu’ils touchent d’avoir accès à certains avantages, fournitures ou services, de façon temporaire ou permanente. Il se peut que les travailleurs du projet facilitent l’accès aux biens, avantages ou services que la Banque finance. Cette intermédiation crée un déséquilibre des pouvoirs entre les membres de la communauté et le travailleur du projet qui utilise l’accès auxdits biens, avantages ou services pour soutirer aux personnes qui en ont besoin un avantage ou une faveur. Le déséquilibre des pouvoirs est créé lorsqu’un travailleur du projet possède un pouvoir réel ou perçu sur une ressource, qui peut ensuite être utilisé pour pousser ou contraindre un membre de la communauté à 8 Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme https://www.ohchr.org/EN/Issues/Women/WRGS/Pages/VAW.aspx consulté en décembre 2019. 249 s’engager dans un acte sexuel contre son gré. Si le travailleur du projet utilise ce déséquilibre des forces pour soutirer un avantage sexuel, il exploite sexuellement un bénéficiaire du projet. Exploitation et abus sexuels contre harcèlement sexuel : L’exploitation et les abus sexuels sont perpétrées contre un bénéficiaire ou un membre de la communauté. Le harcèlement sexuel se produit entre membres du personnel et fait référence à toute avance sexuelle importune ou tout comportement verbal ou physique à connotation sexuelle. Il est important de faire la distinction entre ces deux notions afin que les politiques des organismes d’exécution et la formation de leur personnel puissent prévoir des instructions spécifiques sur les procédures de signalement de chaque acte. 250 Tableau 1 : Prise en compte des définitions de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel sur le plan opérationnel Définition officielle Utilisation par la Banque Exemple Exploitation sexuelle : Tout abus Dans les opérations/projets Un membre de la communauté ou toute tentative d’abus de financés par la Banque, obtient une promesse d’emploi dans position de vulnérabilité, de l’exploitation sexuelle se un projet financé par la Banque pouvoir différentiel ou de produit lorsque l’accès à mondiale en échange de rapports confiance, à des fins sexuelles, y des biens, des travaux, des sexuels. compris, mais sans s’y limiter, le services de consultants ou Un travailleur du projet chargé de fait de profiter financièrement, d’autres services ou bien à raccorder des foyers au réseau socialement ou politiquement de des avantages découlant de d’adduction d’eau demande une l’exploitation sexuelle d’une autre tels biens, travaux ou faveur sexuelle en échange du personne. services, est utilisé pour raccordement. obtenir des avantages Un travailleur du projet refuse à une sexuels. femme de passer par le chantier à moins qu’elle lui offre des faveurs sexuelles. Abus sexuels : Intrusion physique Dans les opérations/projets – Un travailleur du projet reste à la effective ou menace d’intrusion financés par la Banque, des cantine après le dîner et agresse physique de nature abus sexuels sont perpétrées sexuelle, par la force, sous la lorsqu’un travailleur du sexuellement une employée de contrainte ou dans des conditions projet (personnel de cuisine. inégalitaires. l’entreprise, du sous- Un travailleur du projet touche les seins d’un agent administratif et lui traitant, du maître d’œuvre) fait savoir que la suite est à venir. a recours à la force ou tire avantage d’un rapport de Le responsable d’une société de force inégal à l’égard d’un sous-traitance demande à une membre de la communauté collègue de se joindre à lui pour un ou d’un collègue pour dîner d’affaires avec l’entrepreneur perpétrer ou menacer de principal. Après le dîner, il demande à celle-ci de divertir « le patron » perpétrer un acte sexuel non désiré. dans sa chambre en signe de remerciement pour le contrat et pour son travail. Harcèlement sexuel : Toute Dans les opérations/projets Un travailleur du projet envoie des avance sexuelle importune ou financés par la Banque, le messages texte sexuellement demande de faveurs sexuelles ou harcèlement sexuel se explicites à une collègue. tout autre comportement produit au sein de Un travailleur du projet laisse une verbal ou physique à connotation l’entreprise d’un prestataire photo offensante et sexuellement sexuelle raisonnablement propre à ou d’un sous-traitant et se explicite sur le bureau d’un ou d’une choquer ou humilier, lorsqu’il rapporte à des avances collègue. entrave la bonne marche du sexuelles importunes ou des Un travailleur du projet demande à service, est présenté comme une demandes de faveurs tous les employés de sexe féminin condition d’emploi ou crée au lieu sexuelles ou encore des de le saluer tous les jours avant le de travail un climat actes à connotation sexuelle travail en l’embrassant sur la joue. d’intimidation, d’hostilité ou de de nature à choquer ou vexation. 251 humilier perpétrés par des employés de l’entreprise sur d’autres employés de la même entreprise. EAS/HS et consentement Le consentement est un élément clé de la VBG, particulièrement pour ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Il y a dès lors que le consentement n’est pas donné de manière libre et volontaire. Le consentement doit être éclairé, fondé sur une appréciation et une compréhension claires des faits, des implications et des conséquences futures d’une action. Afin de donner son consentement, la personne concernée doit être en possession de tous les faits pertinents au moment où le consentement est donné et être en mesure d’évaluer et de comprendre les conséquences d’une action. Elle doit aussi être consciente du droit de refuser de s’engager dans une action et/ou de ne pas y être contrainte (c’est-à-dire par des considérations financières, la force ou des menaces), et pouvoir exercer ce droit. Il y a des cas où le consentement peut ne pas être possible en raison d’une déficience intellectuelle et/ou d’un handicap physique, sensoriel, ou d’un trouble du développement. Il n’y a pas de consentement lorsqu’un accord est obtenu par les moyens suivants : Par la menace, la force ou d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, ou par une fausse déclaration ; Par le recours à la menace pour priver une personne d’un avantage auquel elle a déjà droit ; ou En promettant à la personne de lui octroyer un avantage dans le cadre du projet. VBG et enfants On considère que les enfants ne sont pas en mesure de donner un consentement parce qu’ils n’ont pas la capacité et/ou l’expérience requises pour anticiper les conséquences d’une action, et ils peuvent ne pas comprendre leur droit au refus ou être habilités à l’exercer. La Banque mondiale considère comme enfant toute personne âgée de moins de 18 ans — même si la législation nationale prévoit un âge inférieur — et qui, à ce titre, ne peut donner un consentement libre et volontaire 9. Comme indiqué à l’annexe 1, cette définition est reprise dans les dispositions du code de conduite pour les dossiers types de passation des marchés (DTPM) de la Banque mondiale. Toute méprise sur l’âge de l’enfant et son consentement ne peut être invoquée comme moyen de défense contre l’exploitation et les abus sexuels sur enfant. Toute relation sexuelle avec des personnes âgées de moins de 18 ans est donc considérée comme un acte d’exploitation sexuelle sur enfant, sauf en cas de mariage préexistant.10 9 L’article premier de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant définit un enfant comme tout être humain âgé de moins de 18 ans. La Circulaire du Secrétaire général des Nations Unies sur les dispositions spéciales visant à prévenir l’exploitation et les abus sexuels, en date du 9 octobre 2003 (ST/SGB/2003/13), définit également l’enfant comme toute personne âgée de moins de 18 ans et interdit expressément toute relation sexuelle avec un enfant, quel que soit l’âge de la majorité ou du consentement dans le pays considéré (paragraphe 3.2 b). 10 L’âge du consentement a des implications importantes pour les travailleurs employés dans le cadre de projets financés par la Banque mondiale. Si un travailleur est marié à une personne âgée de moins de 18 ans et que le mariage est reconnu par une autorité gouvernementale, religieuse ou coutumière et conforme à l’âge légal de mariage dans le pays, un tel mariage avant l’âge légal n’est pas un motif pour ne pas employer le travailleur en question. En dehors de ces circonstances, les codes de conduite doivent interdire aux travailleurs d’avoir des rapports sexuels avec une personne âgée de moins de 18 ans. Si un travailleur a des rapports sexuels avec une personne âgée de moins de 18 ans alors qu’il est 252 Les abus sexuels sur enfant comprennent toute forme de rapports sexuels avec un enfant, étant donné qu’un enfant ne peut être consentant. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que 10 % des filles de moins de 18 ans dans le monde (environ 120 millions) ont été victimes de viols ou d’autres actes sexuels non désirés. Les garçons signalent aussi des abus sexuels, bien que la proportion soit généralement inférieure à celle des filles. Il y a une forte cooccurrence des violences à l’égard des femmes et de la violence contre les enfants, les deux ayant des facteurs de risque communs : normes inégales pour les hommes et les femmes et discrimination, absence d’institutions adaptées, faiblesse des sanctions légales et impunité en cas de violence exercée sur les enfants, acceptation culturelle et juridique de certains types de violences contre les enfants, domination masculine au sein de la famille, conflits conjugaux et recours à la violence pour la résolution desdits conflits, et usage nocif de l’alcool et des stupéfiants. En outre, le lien entre avoir été témoin de violence dans son enfance et l’exercer ou la subir à l’âge adulte est si fort qu’en évitant l’exposition à la violence dans l’enfance, on a de fortes chances de la prévenir à l’âge adulte et pour les générations futures. Le traitement des enfants ayant subi des violences, y compris la violence sexuelle, nécessite des mesures spécifiques qui diffèrent des réponses apportées à la VBG sur certaines questions clés et sortent du cadre de la présente Note.11 Auteurs potentiels d’EAS/HS Aux fins de la présente Note, les auteurs potentiels d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel peuvent être toute personne associée au projet, non seulement les ouvriers du bâtiment, mais aussi les consultants et les employés du projet chargés de superviser les travaux de génie civil ou d’entreprendre des activités d’assistance technique ou des études, ou le personnel de sécurité embauché pour protéger un chantier. Si l’afflux massif de main-d’œuvre accroît le risque, les changements dans la dynamique des rapports de force au niveau local que peut provoquer un nouveau projet peuvent accroître le risque que des violences basée sur le genre soient perpétrées par les travailleurs locaux ou les partenaires des femmes et des filles de la localité. Par conséquent, il convient de considérer globalement l’ensemble des auteurs potentiels, de même que d’autres risques liés au contexte et au projet, pour s’assurer que les activités du projet intègrent des stratégies adaptées d’atténuation du risque d’EAS/HS. Il ne suffit pas de se focaliser uniquement sur les travailleurs non locaux qui seront embauchés dans le cadre du projet comme pouvant être des auteurs potentiels. Dans les activités de sensibilisation à la VBG et à la prestation de services, il convient de traiter de la violence comme pouvant être le fait d’une diversité d’auteurs. Le cadre de la Banque mondiale pour l’évaluation des risques liés à la main-d’œuvre est décrit dans la Note d’orientation de 2016 sur l’afflux de main-d’œuvre. Ce cadre vise à aider les équipes de projets à passer ceux-ci au crible afin de dresser le profil de risque d’afflux de main-d’œuvre servant de base à la conception de mesures d’atténuation. Les deux éléments clés du profil de risque d’impact d’un afflux de main-d’œuvre sont : i) l’ampleur de l’afflux ; et ii) la « capacité d’absorption » de cet afflux par la communauté locale. Par exemple, un afflux de 100 travailleurs dans un grand centre urbain a employé par un projet, il s’expose à une série de sanctions administratives prévues par le code de conduite, après un examen approfondi et équitable de l’affaire. 11 Les ressources externes couvrant les réponses aux violences exercées sur les enfants comprennent : i) le guide de l’Organisation mondiale de la santé sur la prise en charge des enfants et des adolescents ayant subi des agressions sexuelles, Responding to children and adolescents who have been sexually abused : WHO Clinical Guidelines ; ii) le guide préparé par International Rescue Committee et l’UNICEF sur La prise en charge des enfants ayant subi des violences sexuelles en situations de crise humanitaire ; et iii) INSPIRE : sept stratégies pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants de l’OMS. 253 généralement une faible incidence, tandis que le même nombre dans une région rurale isolée ou dans un habitat de Peuples autochtones devrait normalement avoir un impact majeur. D’autres facteurs (notamment culturels ou relatifs à la durée des travaux) peuvent affiner l’évaluation des risques. Le risque d’afflux de main-d’œuvre est un élément clé à prendre en considération dans l’évaluation du risque d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel. La Note d’orientation 2016 sur l’afflux de main-d’œuvre fournit de plus amples informations à ce sujet. Évaluer les risques d’EAS/HS et la capacité à y faire face Au moment d’identifier les risques, il est important de comprendre qu’il n’y a pas de vecteur unique de violences basée sur le genre, y compris d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel. La recherche a permis d’identifier de nombreux facteurs de risque de VBG au niveau individuel, relationnel, communautaire, institutionnel et politique. Il s’agit notamment de ménages dominés par les hommes pour ce qui concerne la prise de décisions et les revenus, de politiques et lois discriminatoires à l’égard des femmes, et de normes culturelles qui justifient ou tolèrent l’utilisation de la violence contre les femmes et les filles comme une forme de solution aux conflits ou de discipline. La VBG est surtout exercée à l’encontre des femmes dans tous les groupes sociaux et toutes les catégories de revenu. ans le rapport 2017 du Groupe de travail sur la VBG, le tableau 1 (reproduit ci-dessous dans la Figure 3) utilise le modèle du cadre écologique 12 pour déterminer la manière dont les opérations de FPI comportant de grands travaux de génie civil peuvent accentuer les risques d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel ou en créer de nouveaux. L’identification et la compréhension des facteurs de risque liés au projet par rapport à d’autres facteurs de risque contextuels sont essentielles pour la mise au point de mesures de prévention et d’atténuation adaptées durant la conception du projet. Les risques évoluant avec le temps, il conviendra de les surveiller constamment tout au long du cycle de vie du projet. 12 Le cadre écologique pour appréhender la VBG est présenté de façon exhaustive dans le rapport 2017 du Groupe de travail sur la VBG et dans l’introduction du Guide de ressources sur la violence à l’égard des femmes et des filles. 254 Figure 3 : Facteurs de risque d’EAS/HS dans les projets financés par la Banque mondiale SOCIETE COMMUNAUTE AUTEUR DE FAMILLE INDIVIDU SEXE MASCULIN LIES A DES PROJETS DE LA BANQUE MONDIALE Travailleurs du Travailler Manque Taille du projet Échelle nationale, projet seulement avec d’information sur • Étendue régionale Non locaux des hommes ou la géographique des Niveaux élevés de Absence de des femmes dans façon de déposer projets et des VBG par rapport à la sanctions de la part un ménage plainte pour des communautés moyenne régionale du maître incidents causés touchées par le Faible niveau d’ouvrage pour par le projet projet (p. ex. des d’instruction de la comportement projets de plus main-d’œuvre inapproprié grande envergure nationale L’augmentation traversent Services limités ; des revenus des davantage de faible capacité des travailleurs rompt communautés et services d’aide aux l’équilibre des sont plus survivants, en forces entre difficiles à particulier peu ou travailleurs et contrôler) communautés pas de services Durée : les • L’augmentation judiciaires ou de projets à long des revenus services de police terme favorise des pour faciliter les augmentent le relations sexuelles recours pour les risque monnayées et des survivants rapports • Absence de d’exploitation législation portant Population spécifiquement sur la touchée par le VBG projet Petite communauté d’accueil, incapable d’absorber un grand afflux de travailleurs Communauté d’accueil en milieu rural n’ayant pas accès aux services et 255 institutions, faible capacité d’absorption Participation inégale des membres de la communauté aux consultations communautaires Il convient d’évaluer les risques d’EAS/HS que pourrait présenter l’ensemble des opérations de FPI comportant de grands travaux de génie civil qui sont en cours d’élaboration et seront financés par la Banque mondiale, et de définir et mettre en œuvre des mesures de prévention et d’atténuation visant à pallier ces risques. Deux considérations entrent en jeu : L’évaluation du risque d’EAS/HS présenté par le projet : évaluation du risque d’aggravation/d’apparition de cas d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel à l’échelle communautaire ; et L’évaluation des capacités : évaluation des capacités locales permettant de prévenir la VBG et de répondre à celle-ci, y compris l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, et de la disponibilité de services sûrs et éthiques accessibles aux survivants. L’évaluation du risque d’aggravation des cas d’EAS/HS liés au projet doit prendre en considération deux aspects essentiels. Premièrement, le contexte national et/ou régional dans lequel le projet s’inscrit et, deuxièmement, les risques potentiels pouvant découler du projet lui-même. Ces risques d’EAS/HS doivent être évalués tout au long du cycle de vie du projet en surveillant la situation, en évaluant l’efficacité des mesures d’atténuation des risques, et en les adaptant en conséquence (voir figure 4). Lorsque les mesures de suivi continu révèlent que les risques d’EAS/HS identifiés et/ou l’incidence réelle de ceux-ci ont évolué, les projets ajusteront le niveau de risque d’EAS/HS et adapteront la stratégie d’atténuation en conséquence. On trouvera d’autres conseils utiles pour le suivi continu du risque d’EAS/HS sous l’onglet « Integrate » du Guide de ressources sur la violence à l’égard des femmes et des filles et dans chaque rapport sectoriel d’accompagnement. Figure 4 : Cycle de gestion des risques d’EAS/HS pendant la durée du projet 256 Évaluation des risques L’évaluation des risques d’EAS/HS doit être réalisée aussi bien par le client que par l’équipe de projet de la Banque mondiale. Pour le client, cette évaluation est normalement réalisée dans le cadre de la préparation du projet, en particulier pendant les consultations avec les populations locales. Pour l’équipe de projet, elle doit être faite au moyen de l’outil d’évaluation des risques d’EAS/HS de la Banque mondiale. Les deux évaluations sont détaillées ci-dessous. Lorsqu’on examine les risques d’EAS/HS, différentes « zones d’impact » influent à la fois sur la nature du risque et sur les mesures de prévention et d’atténuation qu’un projet peut mettre en œuvre : Le site du projet est l’endroit où se déroulent les activités du projet. Il comprend les chantiers de travaux de génie civil et les espaces associés tels que le camp de base des ouvriers, les carrières, etc. La zone d’impact au-delà du site du projet inclut les communautés riveraines du projet. Elle s’étend au- delà de l’endroit précis où ont lieu les travaux. Les communautés riveraines sont exposées au risque d’EAS/HS, surtout lorsque les travailleurs sont très mobiles. Il y a aussi des zones d’impact au niveau régional et national qui ne seront pas touchées par les interventions spécifiques d’un projet, mais qui pourraient bénéficier d’un renforcement institutionnel et d’autres mesures pour faire face aux risques d’EAS/HS. Une évaluation à l’échelon régional et/ou national peut permettre aux équipes de l’Emprunteur et de la Banque mondiale de prendre la mesure des problèmes d’EAS/HS dans la région ou le pays, ainsi que du type de violence, de son ampleur et de son acceptabilité dans les communautés où sont mis en œuvre des projets financés par la Banque mondiale. Par exemple, moins il y a d’égalité entre hommes et femmes, plus la violence contre les femmes et les filles augmente, et plus grand est le risque que le projet accentue inopinément ces situations s’il n’est pas anticipé et si on ne cherche pas à l’atténuer. Dans la plupart des cas, l’information requise sur la prévalence de la VBG, du niveau du projet jusqu’à l’échelle nationale, est déjà disponible. Les équipes de l’Emprunteur et de la Banque mondiale doivent 257 s’appuyer sur les études et travaux de recherche existants pour orienter leurs décisions. Il faudrait éviter d’engager des enquêtes de référence sur la VBG pour évaluer le risque. Comme il est expliqué à l’annexe 2, toutes les précautions doivent être prises lorsqu’on envisage de recueillir des informations sur l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel dans le but d’en évaluer les risques. Les milieux fragiles ou touchés par un conflit doivent faire l’objet d’une attention particulière durant l’évaluation des risques d’EAS/HS d’un projet. Dans de tels milieux, il se peut que les communautés aient vécu des expériences traumatiques et que le tissu social se soit désintégré. De plus, en raison de l’insécurité et des conflits, les services de soutien et les soins nécessaires sont souvent limités. Les populations peuvent souffrir du manque de sécurité et de l’impunité généralisée pour les crimes commis. La supervision des projets dans ces zones est difficile et, dans certains cas, il faudra renforcer les dispositifs de sécurité. Il peut être nécessaire pour les entrepreneurs de recruter des policiers, des forces de maintien de la paix ou des soldats pour assurer la sécurité. Cependant, il se peut que ces forces ne soient pas assujetties au système judiciaire national, mais qu’elles possèdent leurs propres mécanismes de justice interne qui peuvent ne pas s’appliquer de façon adéquate, ou ne pas interdire spécifiquement la VBG, en particulier l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. La combinaison de ces facteurs peut accroître considérablement le risque d’EAS/HS et devrait être examinée soigneusement lors de la préparation et la mise en œuvre du projet. Outil d’évaluation du risque d’EAS/HS de la Banque mondiale La Banque mondiale a mis au point un outil permettant aux équipes de projet d’évaluer le risque de VBG, en particulier d’EAS, que l’on peut trouver en ligne 13. Cet outil d’évaluation du risque d’EAS/HS aide les équipes de projet à comprendre les enjeux et les risques d’EAS/HS dans les zones d’implantation d’un projet. Il tient compte tant des caractéristiques spécifiques au projet, telles que le degré d’afflux de main-d’œuvre, que du contexte national 14 dans lequel le projet est mis en œuvre tel que l’existence de situations de conflit. À partir des réponses apportées aux 25 questions qu’il comporte, dont 12 auxquelles l’équipe de projet doit répondre et 13 préremplies, l’outil recueille des informations qui permettent d’attribuer à chaque projet une « note » de risque. Les questions servent uniquement de point de départ et ne sont pas censées être exhaustives. Étant donné que de nombreuses formes de VBG présentent les mêmes facteurs et vecteurs de risque, l’outil peut être utilisé pour comprendre le contexte global et la manière dont le projet peut influer sur les multiples formes de VBG, pas seulement l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. On attribuera à chaque critère une note comprise entre 0 et 25. Les projets ayant une note de 0 à 12,25 sont considérés comme étant exposés à un risque « faible » ; de 12,5 à 16 à un risque « modéré » ; de 16,25 à 18 à un risque « substantiel » ; et de 18,25 à 25 à un risque « élevé ». L’outil d’évaluation du risque d’EAS/HS est conçu pour être appliqué dès le démarrage de la préparation d’un nouveau projet. Il est recommandé que la classification du risque d’EAS/HS soit intégrée dans la Note conceptuelle du projet pour considération à l’occasion de la réunion consacrée à l’examen de cette note. Sur la base d’informations complémentaires recueillies au cours de la préparation du projet, le risque doit être actualisé au besoin avant la réunion d’examen de la qualité (QER) ou durant la réunion décisionnelle (Decision Review Meeting). 13 https://worldbankgroup.sharepoint.com/sites/gsg/SPS/Pages/FocusAreas/GenderBased%20Violence.as px 14 Les renseignements liés au contexte national sont préremplis automatiquement et ne nécessitent pas de commentaires. 258 Comme pour tout outil, il se peut que l’on considère prudent d’adopter une catégorie de risque plus élevée que ce que suggère l’outil, si les conditions locales le justifient. Il convient de souligner que l’estimation du risque d’EAS/HS n’est pas une science exacte. L’outil vise à aider l’équipe de projet à comprendre en quoi le projet proposé peut favoriser l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Il fera l’objet d’un suivi périodique en vue de déterminer son utilité et la précision avec laquelle il définit le niveau de risque d’EAS/HS. Pour plus d’informations sur l’outil, consulter l’annexe 3. Évaluation du risque d’EAS/HS sous la direction de l’Emprunteur Mobilisation des parties prenantes Comme indiqué dans la NES no 10, la mobilisation des parties prenantes est un processus visant toutes les personnes concernées et qui est mené tout au long du cycle de vie du projet. Elle est importante pour la gestion des risques associés au projet. Les parties prenantes 15 qui se trouvent dans les communautés riveraines du projet doivent en comprendre les risques et avantages. Il est nécessaire que les projets élaborent un Plan de mobilisation des parties prenantes (PMPP) qui sera mis en œuvre pendant toute leur durée de vie afin que les populations locales et d’autres intervenants soient informés de ce qui s’y passe, et pour permettre une collaboration et des retours continus des communautés touchées. Pour les projets exposés à un risque substantiel ou élevé, il est recommandé que le PMPP comprenne des éléments spécifiques à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel afin de mener à bien les consultations (voir ci-dessous). La technologie peut faciliter la communication et les échanges en continu avec les populations locales, en particulier pour assurer le suivi des perceptions du risque d’EAS/HS lié au projet. Elle peut également être un atout pour aider la communauté à accéder aux services et à disposer d’informations actualisées sur la VBG. Voir la note sur les mécanismes de gestion des plaintes pour EAS/HS dans le cadre des projets financés par la Banque mondiale16 pour en savoir plus sur les technologies disponibles et sur l’usage qui en est fait actuellement dans certaines opérations de la Banque mondiale en vue du suivi des risques d’EAS/HS. Il faudrait veiller à obtenir le conseil des parties prenantes afin de déterminer les risques d’EAS/HS potentiels au niveau local, et à les consulter sur les actions qui pourraient être mises en œuvre et les mesures qui pourraient être prises pour atténuer ces risques. Les consultations avec des femmes occupant des postes de responsabilité et avec ceux qui travaillent avec les adolescentes et les adolescents ainsi que d’autres groupes à risque devraient être privilégiées pour bien comprendre les risques d’EAS/HS et les tendances en la matière au sein de la communauté. Les équipes de projet doivent veiller attentivement à ce que de réelles consultations soient menées et qu’elles visent bien toutes les parties concernées. Les consultations sont généralement organisées par l’agence d’exécution 17 avec l’appui des spécialistes des questions environnementales et sociales du maître d’œuvre. Si les besoins du projet sont très importants, alors il serait peut-être plus efficace de recourir à un consultant indépendant pour appuyer l’agence d’exécution. Ces consultations doivent se 15 Les parties prenantes d’un projet varieront en fonction des caractéristiques du projet. Il peut s’agir de communautés locales, d’autorités nationales et locales, de projets voisins et d’organisations non gouvernementales. 16 https://worldbankgroup.sharepoint.com/sites/ESFImplementationSupportUnit/Documents/Focus%20Ar eas/ESS10/GMs%20f or%20SEA%26SH_Interim%20Technical%20Note_4.15.2020.pdf 17 Les Emprunteurs doivent envisager le recrutement d’un spécialiste de la VBG chargé de mener les consultations et entretiens importants pour recueillir des informations sur cette question. On pourra ainsi garantir l’application d’une méthodologie appropriée et le respect des normes internationales d’éthique et de sécurité. 259 poursuivre tout au long du cycle de vie du projet et ne sauraient se limiter uniquement à la phase de préparation. Pour bien comprendre les recommandations relatives aux consultations sur la VBG menées dans des conditions de sécurité et de respect de l’éthique, il est bon de se référer à la section Ethics du Guide de ressources sur la violence à l’égard des femmes et des filles. Les consultations des parties prenantes ne doivent jamais porter directement sur les expériences personnelles de VBG. Elles doivent plutôt être axées sur la nécessité de comprendre l’expérience des femmes et des filles dans les communautés touchées, notamment leurs préoccupations par rapport à leur bien-être, leur santé et leur sécurité. Lorsque ces consultations ciblent des enfants, elles doivent être menées par une personne ayant reçu une formation en la matière et ayant une bonne connaissance de la culture et des coutumes locales. Avant de commencer les consultations, les équipes doivent être bien préparées et disposer d’informations sur les services de secours offerts aux survivants au sein de la communauté, de sorte que toute personne qui signale des violences puisse y être orientée immédiatement. En tenant compte de ces principes d’éthique et de sécurité, on peut éviter de causer malencontreusement des préjudices aux membres de la communauté lors des consultations. Les aspects clés de la consultation (voir NES no 10 pour plus de détails) sont les suivants : Recenser les communautés riveraines du projet et planifier les consultations des parties prenantes sur cette base. Mener les consultations conformément à la Note d’orientation sur la consultation des parties prenantes pour les projets d’investissement. Les consultations des populations locales doivent être organisées pour permettre aux personnes touchées par le projet d’être bien informées et de pouvoir donner leurs avis sur la conception du projet et les questions environnementales et sociales. Veiller à ce que les activités de consultation soient l’occasion de partager des informations avec les parties prenantes sur les risques liés au projet et les mesures proposées pour signaler les incidents et intervenir au besoin, un accent particulier étant mis sur les femmes, les enfants et d’autres groupes à risque — chaque groupe pouvant nécessiter des approches différentes de façon à créer un espace de discussion sûr. Compte tenu du rapport de force entre les sexes et de la dynamique sociale au sein d’une communauté ainsi que de la manière dont ceux-ci peuvent inhiber la participation, il est essentiel de s’assurer que les femmes, les hommes et les enfants touchés par le projet disposent des espaces nécessaires pour prendre part aux consultations. Il importe que les parties prenantes aient conscience, à tout le moins : de l’objet, la nature et l’envergure du projet ; o de la durée des activités envisagées pour le projet ; des risques et effets potentiels sur les populations locales, et en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel : des répercussions de l’afflux de main-d’œuvre ; des risques environnementaux, sociaux, sanitaires et sécuritaires (ESSS) et des risques d’EAS/HS pouvant être associés au projet ; de la politique ESSS du maître d’ouvrage (l’État) telle qu’exigée dans les dossiers types de passation des marchés (DTPM) de la Banque mondiale ; des normes du code de conduite devant être utilisé dans le cadre du projet (par exemple extraites des DTPM) comportant des informations claires sur ce qui constitue une infraction et comment celle-ci peut être signalée ; de l’identité des prestataires locaux de services de lutte contre la VBG, des moyens de les contacter et de la nature de l’aide qu’ils offrent ; du projet de plan de mobilisation des parties prenantes et de la façon dont celles-ci peuvent faire des observations sur le projet ; et des voies de recours existantes via le mécanisme de gestion des plaintes et de la façon dont celles-ci sont traitées. 260 Il est également recommandé que les agences d’exécution et le consultant pour les questions environnementales et sociales échangent avec des organisations locales, des groupes de femmes, des organisations non gouvernementales (ONG) et des organisations multilatérales ou des institutions des Nations Unies concernées en vue de : comprendre les types de VBG qui touchent la communauté et peuvent être exacerbés par le projet ; identifier notamment les groupes de personnes les plus vulnérables auxdites violences, les lieux où les femmes et les filles se sentent le moins en sécurité, la manière dont la communauté traite actuellement les allégations de VBG, et pourquoi les questions d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel peuvent être suscitées ou exacerbées par le projet ; cartographier les services et les espaces sûrs offerts aux victimes de la VBG ainsi que les zones où elle est signalée actuellement  ; déterminer les mesures à prendre pour atténuer les risques liés au projet. Pendant les activités d’évaluation du risque d’EAS/HS, ni l’agence d’exécution ni le consultant pour les questions environnementales et sociales ne devraient essayer de communiquer avec des survivants de VBG et de les interroger sur les incidents qui les concernent 18. Documents environnementaux et sociaux L’évaluation environnementale et sociale (EES) détermine les effets environnementaux et sociaux potentiels du projet à un stade précoce de sa préparation et constitue généralement le principal moyen d’évaluer les risques d’EAS/HS dans une opération de FPI comportant de grands travaux de génie civil. L’Emprunteur procède à une évaluation environnementale et sociale du projet pour apprécier les risques environnementaux et sociaux qu’il pourrait présenter tout au long de son cycle de vie. Dans les zones où le risque d’EAS/HS est élevé et substantiel, tel que déterminé par l’Outil d’évaluation du risque d’EAS/HS, l’EES devrait veiller particulièrement à recenser de tels risques. Les consultants chargés de la réalisation de l’EES pour de tels projets devraient idéalement faire intervenir un spécialiste de la VBG afin que les défis liés à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel puissent être évalués convenablement et que des mesures de prévention et d’atténuation appropriées soient proposées 19. Pour que l’évaluation environnementale et sociale prenne bien en compte le contexte socioéconomique et culturel et les risques qui en découlent pour les femmes et les filles, elle doit considérer les éléments suivants : Les diagnostics et plans d’action nationaux existants sur le genre ; Les données sur la violence physique à l’égard des femmes exercée par un partenaire ou une autre personne 20; Les données et/ou informations sur les pratiques culturelles vis-à-vis des femmes et des filles (mariage précoce, pratiques physiques) ; 18 Voir i) la page Ethics du Guide de ressources sur la violence à l’égard des femmes et des filles ; https://www.vawgresourceguide.org/ethics ; ii) Ellsberg, M. et L. Heise. 2005. Researching Violence Against Women: A Practical Guide for Researchers and Activists. Washington DC, United States: World Health Organization, PATH; iii) Organisation mondiale de la santé. 2001. Putting women first: Ethical and safety recommendations for research on domestic violence against women; et iv) Organisation mondiale de la santé. 2007. WHO Ethical and safety recommendations for researching, documenting and monitoring sexual violence in emergencies. Genève, Suisse. 19 On trouvera une liste de spécialistes de la VBG agréés sur la page Web du groupe thématique sur la VBG. 20 Ces données sont disponibles dans de nombreux rapports d’enquêtes démographiques et sanitaires, et résumées dans le cadre des Objectifs de développement durable relatifs au genre ; elles existent pour plus de 90 pays. Voir la base de données d’ONUfemmes sur la violence à l’égard des femmes : Global Database on Violence against Women. 261 Les services de lutte contre la VBG offerts par les prestataires concernés ; La localisation des centres de santé et les types de services qu’ils offrent (par exemple, savoir s’ils traitent les maladies sexuellement transmissibles, gèrent les questions de santé reproductive, disposent de kits de viol, y compris la prophylaxie post-exposition et la contraception d’urgence, etc.) ; La question de savoir si les femmes et les filles ont facilement accès à ces services, et si elles sont confrontées à des obstacles économiques ou des contraintes de mobilité qui peuvent leur limiter l’accès ; et, L’information issue des consultations menées dans le cadre de la préparation du projet. Une méthodologie rigoureuse d’évaluation et d’analyse du risque social peut permettre d’identifier les marqueurs critiques servant à pallier les risques liés au projet. Des outils tels que les entretiens avec des informateurs clés, l’observation, l’inscription sur des répertoires gratuits, le classement par paire, les chronologies et les calendriers saisonniers, l’analyse de liens de causalité et les histoires à dénouements multiples ont tous été utilisés dans le domaine de la recherche sur la VBG. Pour plus d’informations sur l’application de ces outils de manière sûre et éthique, voir le chapitre 9 du manuel Researching Violence Against Women: A Practical Guide for Researchers and Activists 21. Il est essentiel que l’évaluation environnementale et sociale détermine correctement les risques d’EAS/HS. Le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet définira ensuite les façons dont les risques d’EAS/HS doivent être traités dans le cadre du projet en indiquant des mesures de prévention et d’atténuation, notamment via l’élaboration d’un plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Le PGES est habituellement inclus dans le dossier d’appel d’offres et fait donc partie du marché de construction, l’entrepreneur utilisant le PGES du projet pour établir le sien (PGES-E) 22. L’annexe 4 donne des recommandations sur le PGES-E et décrit le PGES du projet et le PGES-E pour ce qui concerne les questions d’EAS/HS. Le PGES du projet apporte les premiers éléments à l’appui de la gestion des risques d’EAS/HS, et devrait constituer le cadre global approprié pour toute mesure proposée afin de prévenir et d’atténuer les risques d’EAS/HS, en particulier celles suggérées dans la présente Note de bonnes pratiques. Les mesures adoptées au niveau du projet pour faire face aux risques d’EAS/HS devraient prendre en compte les autres actions en cours pour prévenir et réprimer la VBG de façon plus générale, et la manière dont le projet entend les compléter ou les utiliser. Les interventions de prévention de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel dans le cadre du projet doivent être reliées dans la mesure du possible aux activités menées dans le secteur de la santé et par d’autres prestataires de services de lutte contre la VBG tels que des programmes d’aide judiciaire/policière, de prise en charge psychosociale et d’autonomisation économique. Plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS Pour gérer correctement les risques de VBG, il est recommandé de disposer d’un véritable « plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS » qui explique : La manière dont le projet mettra en place les protocoles et mécanismes nécessaires à la gestion des risques d’EAS/HS ; et Le mode de traitement des allégations éventuelles d’EAS/HS. 21 Une méthodologie adéquate à utiliser dans les évaluations de risques est celle d’Ellsberg M. et Heise L. (2005). Researching Violence Against Women: A Practical Guide for Researchers and Activists. Washington DC, United States: World Health Organization, PATH. 22 Les dispositions pertinentes du PGES doivent être incluses dans le cahier des charges du marché, de sorte que l’entreprise sache clairement ce qui est attendu d’elle, combien sa mise en œuvre va coûter et qu’il soit inclus dans le contrat, car cela permet de s’assurer que les exigences sont présentées d’une manière facile à comprendre et à appliquer par les entreprises. 262 Un plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS est recommandé pour des projets à risque modéré, substantiel et élevé, mais les activités qui y sont décrites varieront en fonction du niveau de risque : plus le risque est élevé, plus il faudra expliquer comment y faire face dans le cadre du plan d’action. Il va sans dire que les éléments du plan d’action doivent être adaptés à chaque projet, compte tenu de la législation du travail et des conventions collectives locales (voir l’annexe 1). L’agence d’exécution est chargée de la préparation du Plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Tel qu’indiqué plus haut, le PGES du projet apporte les premiers éléments à l’appui de la gestion des risques d’EAS/HS et devrait constituer la base du Plan d’action. La version définitive du Plan d’action prend en compte les contributions de l’entrepreneur. Par exemple, la démarche proposée pour la mise en œuvre et le suivi du plan d’action, notamment les sanctions convenues au titre du cadre de responsabilisation et d’intervention (voir ci- dessous), doit être décrite par l’entrepreneur et les consultants dans le PGESE. Le plan d’action doit comprendre des dispositions spécifiques grâce auxquelles on agira sur les risques d’EAS/HS liés au projet. Il s’agit d’éléments comme : Une stratégie de sensibilisation qui décrit la façon dont les travailleurs et la population locale seront sensibilisés aux risques d’EAS/HS, ainsi que les responsabilités des travailleurs en vertu du code de conduite ; Les modalités d’information des employés et de la population locale sur la façon de signaler au mécanisme de gestion des plaintes les cas d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel et les infractions au code de conduite ; La procédure de notification des allégations à l’entrepreneur ; et Les prestataires de services de lutte contre la VBG vers lesquels les survivants de cette violence, y compris d’EAS/HS, seront orientés, et les services qui y seront offerts. Le Plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS devrait inclure un cadre de responsabilisation et d’intervention qui décrit de manière détaillée comment les allégations d’EAS/HS seront traitées (procédures d’enquête) et quelles mesures disciplinaires seront prises en cas de violation du code de conduite par les travailleurs. Le Cadre de responsabilisation et d’intervention doit indiquer au minimum : Comment les allégations seront traitées, dans quels délais, ainsi que l’éventail des mesures disciplinaires possibles en cas de violation du code de conduite par les travailleurs, compte tenu des procédures régulières ; Les procédures internes pour signaler des incidents présumés d’EAS/HS afin d’établir les responsabilités ; Un mécanisme d’orientation des survivants vers des services de soutien appropriés ; et Des procédures exposant clairement les clauses de confidentialité à respecter dans la gestion des cas. Il est essentiel que toute mesure disciplinaire à prendre en cas de violation du code de conduite par les travailleurs soit déterminée et appliquée d’une manière conforme à la législation locale du travail et aux conventions collectives applicables, sinon, le code de conduite risque de ne pas être réellement mis en œuvre. Il importe de noter que, dans chaque cas, les sanctions disciplinaires ont vocation à faire partie d’une procédure entièrement interne au maître d’ouvrage, placée pleinement sous le contrôle et la responsabilité de ses dirigeants et menée conformément aux dispositions du droit du travail en vigueur dans le pays et du contrat d’embauche de l’employé. Les sanctions proposées doivent être conformes à la législation locale, car celle-ci peut interdire certains types de mesures disciplinaires, y compris la résiliation du contrat de travail de l’employé. Alors que le plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel est recommandé pour des projets à risque modéré, substantiel ou élevé, le cadre de responsabilisation et d’intervention devrait s’appliquer à tous les projets. Les DTPM de la Banque mondiale pour des marchés de grands travaux de génie civil ayant fait l’objet d’un appel d’offres international exigent qu’un code de conduite soit mis à la disposition de tous les employés de 263 l’entrepreneur (qui en accusent réception), donc il est important que chaque projet dispose d’un cadre de responsabilisation et d’intervention décrivant comment les allégations d’infractions au code de conduite seront gérées. Dans les cas où un plan d’action n’est pas exigé pour un projet, le cadre peut être établi comme un document autonome en lien avec le code de conduite. Le maître d’œuvre doit suivre la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel afin d’atténuer les risques d’EAS/HS associés au projet, et rendre compte de son efficacité. Les rapports doivent être établis sur une base mensuelle (vous trouverez de plus amples informations sur les rapports dans le Tableau 3 : Suggestion de rapport sur l’EAS/HS pendant la mise en œuvre du projet). Évaluer la capacité d’agir contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel Une réponse appropriée face aux risques d’EAS/HS dépend de la capacité du projet à fournir aux survivants l’accès à des services sûrs et conformes à l’éthique. Les services de lutte contre la VBG et/ou les organisations communautaires jouent un rôle essentiel non seulement en ce qu’ils aident le projet à faire face aux cas d’EAS/HS, mais aussi à les prévenir activement. Le chapitre 5 et l’annexe 5 fournissent des recommandations sur la façon d’identifier des des prestataires de services contre la VBG et de collaborer avec eux. S’il y a lieu, les équipes en charge de projets à risque substantiel ou élevé doivent vérifier que le prestataire de services contre la VBG retenu est en mesure d’offrir des services conformément aux normes internationales qui définissent un paquet minimum de services de base, comprenant théoriquement l’appui à la prise en charge des cas, des services de santé, la prise en charge psychosociale, des services de police et de sécurité, l’accès à des services juridiques et un refuge, le cas échéant 23. La qualité des prestations offertes devrait constituer un facteur clé pour la sélection du prestataire de services de lutte contre la VBG 24. Pour optimiser l’accès à tous les services dont un survivant de VBG pourrait avoir besoin, un prestataire de services devrait être en mesure d’orienter activement les survivants vers d’autres prestataires de sorte que ceux- là puissent bénéficier de l’éventail des services qui leur permettront de s’engager sur la voie du rétablissement. Dans la plupart des cas, les prestataires offrent un ou deux services, mais pas tout l’éventail applicable. La documentation sur la façon dont l’orientation doit être faite constitue ce qu’on qualifie souvent de parcours clinique. Agir sur les risques d’EAS/HS Mesures d’atténuation et de gestion des risques d’EAS/HS Une fois que l’équipe de projet a évalué et déterminé le niveau de risque d’EAS/HS comme décrit au chapitre 3, elle devra travailler avec l’Emprunteur à définir un train de mesures de prévention et d’atténuation pour gérer et surveiller ces risques tout au long du cycle de vie du projet. Ces mesures de prévention et d’atténuation sont mises en place par l’Emprunteur. Le tableau 2 présente un récapitulatif des mesures proposées pour atténuer les risques d’EAS/HS en fonction desdits risques et de la phase de préparation ou de mise en œuvre du projet. En général, le niveau d’effort associé aux mesures d’atténuation dans le tableau 2 variera selon le risque. Par 23 Pour en savoir plus sur les services dont ont besoin les victimes de cette violence, voir : http://www.vawgresourceguide.org/overview. 24 Les normes de qualité des soins médicaux sont accessibles à l’adresse suivante : http://www.who.int/reproductivehealth/publications/post-violence-care-in-health-facilities/en/. On trouvera d’autres normes de service aux adresses suivantes : http://www.unwomen.org/en/digital- library/publications/2015/12/essential-servicespackage-for-women-and-girls-subject-to-violence et https://www.unfpa.org/sites/default/files/pubpdf/GBVIE.Minimum.Standards.Publication.FINAL_.EN G_.pdf 264 exemple, il se pourrait que la conception du mécanisme de gestion des plaintes soit fonction du risque d’EAS/HS. Pour les projets qui n’ont pas recours aux fonds de prêts/crédits/dons pour recruter des prestataires de services de lutte contre la VBG au début de leur mise en œuvre, il est recommandé que les Emprunteurs incluent une clause d’indexation dans le Plan d’engagement environnemental et social (PEES) si les risques d’EAS/HS se matérialisent pendant la phase d’exécution. Les Emprunteurs peuvent s’engager, par exemple, à recruter d’autres prestataires de services de lutte contre la VBG en utilisant les fonds de prêts/crédits/dons lorsque l’incidence des questions d’EAS/HS requiert un soutien supplémentaire. Des exemples de termes de référence, de codes de conduite, de plans d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS et d’autres textes d’appui à la mise en œuvre des recommandations sont disponibles à l’adresse suivante : https://worldbankgroup.sharepoint.com/sites/gsg/SPS/Pages/FocusAreas/GenderBased%20Violenc e.aspx. 265 Tableau 2 : Actions recommandées pour réduire les risques d’EAS/HS induits par les projets = Actions recommandées eu égard au niveau de risque ; = Actions qui devraient être envisagées et adoptées le cas échéant, compte tenu de la nature du projet et des risques associés ; = Actions peu probables compte tenu du niveau de risque Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel Sensibiliser l’agence d’exécution à o Préparation. o o Équipe de projet. o L’équipe de projet l’importance de tenir compte des Mise en œuvre. devra assurer le suivi et risques d’EAS/HS dans le cadre du fournir, si nécessaire, projet et d’envisager des des conseils mécanismes d’atténuation. supplémentaires. Inclure dans l’évaluation sociale du Préparation. o Mise Agence d’exécution o Examen continu projet l’appréciation de la situation en œuvre (avant le pour l’évaluation pendant les missions sociale et des risques d’EAS/HS démarrage des sociale et le PGES. d’appui à la mise en sousjacents, en s’aidant de l’outil travaux de génie Entreprise pour le œuvre. o Mise à jour du d’évaluation des risques d’EAS/HS civil). PGES-E. PGES et du PGES-E si pour définir des orientations et en Note conceptuelle Équipe de projet pour le niveau de risque tenant compte des considérations du projet et examen l’outil d’évaluation des évolue. d’ordre sécuritaire et éthique liées à de la risques d’EAS/HS. la collecte de données sur la VBG. qualité/réunion Aucune donnée de prévalence ni de décisionnelle (Outil référence ne doit être recueillie dans d’évaluation des le cadre de l’évaluation des risques. risques d’EAS/HS). Recenser les acteurs de la o Préparation. o o Agence d’exécution o Mettre à jour la carte prévention et la lutte contre la VBG Mise en œuvre. des services, en tant que dans les communautés riveraines du de besoin. 266 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel projet 25. Il s’agirait notamment de procéder à une évaluation de la capacité des prestataires à offrir des services de qualité centrés sur les survivants, y compris pour prendre en charge les cas de VBG, assurer la défense de la victime et fournir des recommandations pour faire le lien avec d’autres services non fournis par l’organisation elle-même. S’assurer que les risques d’EAS/HS o Préparation. o Agence d’exécution o Examen continu sont suffisamment pris en compte Mise en œuvre pour l’évaluation pendant les missions dans toute la documentation (avant le démarrage sociale et le PGES. d’appui à la mise en environnementale et sociale (c’est- des travaux de Entreprise pour le œuvre. Mise à jour du àdire le PGES et le PGES-E du génie civil). PGES-E. PGES et du PGES-E si projet). Inclure le recensement des le niveau de risque prestataires services de lutte contre évolue. la VBG dans ces instruments. Élaborer un plan d’action pour la Préparation. o Agence d’exécution o Revue continue prévention et la lutte contre Mise en œuvre pendant la mise en l’EAS/HS, y compris un Cadre de (avant le démarrage œuvre. responsabilisation et d’intervention, des travaux de et l’intégrer dans le PGES. La génie civil). 25 Un exercice de recensement des acteurs de la prévention et la lutte contre la VBG doit en théorie être réalisé au niveau national et partagé avec toutes les équipes du projet. 267 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel réponse de l’entreprise/du consultant à ces exigences devra être reflétée dans le PGES-E. Examiner la capacité de l’agence o Préparation. o o Équipe de projet o Revue continue d’exécution à prévenir l’EAS/HS et Mise en œuvre. pendant les missions à y faire face dans le cadre de la d’appui à la mise en préparation de mesures œuvre. environnementales et sociales. Mettre à jour le PGES du projet si le niveau de risque évolue. Dans le cadre des consultations des o Les consultations o Agence d’exécution. Suivi de la mise en parties prenantes au projet, informer doivent se œuvre du PMPP. dûment les personnes touchées par poursuivre tout au Consultations en le projet des risques d’EAS/HS et long du cycle de vie continu, en particulier des activités du projet afin de du projet, et ne pas lorsque le PGES-E est recueillir en retour leurs se limiter seulement mis à jour. commentaires sur la conception du à la phase projet et les questions préparation. environnementales et sociales. Des consultations doivent être menées avec une diversité de parties prenantes (autorités politiques, culturelles ou religieuses, équipes de santé, administrations locales, travailleurs sociaux, organisations de femmes et groupes travaillant 268 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel avec les enfants), au début et tout au long de la mise en œuvre du projet. Traiter expressément des questions o Les consultations o Agence d’exécution. Suivi de la mise en d’EAS/HS dans le PMPP du projet, doivent se œuvre du PMPP. qui sera mis en œuvre tout au long poursuivre tout au Consultations en du projet afin de tenir les long du cycle de vie continu, en particulier populations locales et autres parties du projet, et ne pas lorsque le PGES-E est prenantes informées des activités se limiter seulement mis à jour. menées. à la phase de préparation. S’assurer de la disponibilité d’un o Avant la o Agence d’exécution, o Suivi continu du mécanisme de gestion des plaintes mobilisation de mais discussion et fonctionnement du efficace doté de canaux multiples l’entreprise. accord avec l’équipe de mécanisme de gestion pour porter plainte. Ce mécanisme projet. des plaintes et rapports doit prévoir des procédures réguliers y relatifs. particulières pour les questions d’EAS/HS, notamment le signalement confidentiel des cas et leur enregistrement en toute sécurité et dans des conditions éthiques. Lorsque le risque est substantiel ou élevé, il peut être nécessaire d’établir un mécanisme externe de gestion des plaintes qui fonctionnera parallèlement à celui du projet. S’assurer que l’Agence d’exécution o Préparation. o Agence d’exécution. o Rapports réguliers. dispose d’un spécialiste de la VBG 269 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel pour appuyer la mise en œuvre du projet. Pour la supervision, avoir dans o Pendant le o Agence d’exécution. o Rapports réguliers. l’équipe du maître d’œuvre un processus spécialiste des questions d’évaluation de la environnementales et sociales doté passation de de compétences spécifiques en marchés. matière de VBG pour superviser les questions d’EAS/HS (comme encadrer la signature des codes de conduite, vérifier qu’un mécanisme de gestion des plaintes d’EAS/HS est en place et fonctionne, orienter les cas vers les services compétents, le cas échéant) et travailler avec les prestataires de services de lutte contre la VBG en première ligne pour faire connaître le mécanisme de gestion des plaintes. Veiller à ce qu’un organisme de suivi o Préparation. o Agence d’exécution. o Rapports réguliers. effectué par des tiers ou un vérificateur indépendant (organisation de la société civile, ONG locale ou internationale, université partenaire, entreprise privée) disposant d’un personnel expérimenté en matière de VBG 270 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel assure le suivi de la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel et veiller à ce que toutes les parties s’acquittent de leurs responsabilités. Veiller à ce que des fonds soient o Préparation o Agence d’exécution. o Agence d’exécution. disponibles pour permettre à l’Agence d’exécution de recruter des prestataires de services de lutte contre la VBG afin de faciliter l’accès des survivants à des services sûrs, en temps utile et en toute confidentialité (y compris pour couvrir les frais de transport, de documentation, et d’hébergement si nécessaire). S’agissant des projets qui n’utilisent o Préparation. o Équipe de projet. o Équipe de projet. pas les fonds du prêt/crédit/don pour recruter des prestataires de services de lutte contre la VBG au début de leur mise en œuvre, encourager les Emprunteurs à inclure une clause d’indexation dans le PEES au cas où les risques de EAS/HS se 271 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel matérialiseraient pendant la phase d’exécution. Définir clairement les exigences et o Passation des o Agence d’exécution. o Revue par l’équipe de attentes en matière d’EAS/HS dans marchés. projet. les dossiers d’appel d’offres. Sur la base des besoins du projet, les o Passation des o Agence d’exécution. o Revue par l’équipe de DTPM de la Banque et les politiques marchés. projet. et objectifs de l’agence d’exécution, définir les dispositions à inclure dans les dossiers d’appel d’offres pour aboutir à un code de conduite qui tient compte des questions d’EAS/HS. Envisager d’adopter les exigences o Passation des o Agence d’exécution. o Agence d’exécution des DTPM par voie d’appels d’offres marchés. avec revue par l’équipe internationaux concernant la lutte de projet. contre l’EAS/HS dans les marchés passés suivant une procédure d’appel d’offres national (AON). Indiquer clairement dans les dossiers o Passation des o Agence d’exécution. o Revue par l’équipe de de passation de marchés la façon marchés. projet. dont les coûts raisonnablement associés aux questions d’EAS/HS seront couverts dans le contrat. Par exemple, on peut inclure : i) dans le cahier des charges, des postes spécifiques pour des activités de lutte 272 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel contre l’EAS/HS clairement définies (telles que la préparation de plans pertinents) ou ii) des montants provisionnels spécifiques pour des activités qui ne peuvent être prédéfinies (comme la mise en œuvre de plan(s) pertinent(s), le recrutement de prestataires de services de lutte contre la VBG, si nécessaire). Définir et expliquer clairement les o Passation des o Agence d’exécution. o Revue par l’équipe de dispositions du code de conduite aux marchés. projet. soumissionnaires avant le dépôt de leurs offres. Évaluer le cadre de o Passation des o Agence d’exécution. o Revue par l’équipe de responsabilisation et d’intervention marchés. projet. face aux questions d’EAS/HS dans le PGES-E et confirmer, avant de finaliser le contrat, la capacité de l’entrepreneur à répondre aux exigences du projet en matière de prévention et de lutte contre l’EAS/HS. Examiner le PGES-E pour vérifier o Mise en œuvre. o Agence d’exécution. Revue par l’Agence qu’il comprend des mesures d’exécution. d’atténuation appropriées. Revue par l’équipe de projet. 273 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel Vérifier comment le mécanisme de o Mise en œuvre. o Équipe de projet. o Rapports réguliers. gestion des plaintes reçoit et traite Agence d’exécution. Suivi et résolution des les plaintes afin de s’assurer que les plaintes. protocoles sont suivis avec diligence et que les plaintes sont orientées vers un mécanisme établi chargé d’examiner et de juger les plaintes pour EAS/HS. S’assurer que les codes de conduite o Lancer cette o Entreprise, Revue des risques sont signés et bien compris activité avant la consultant, agence d’EAS/HS pendant la S’assurer que ceux qui signent les mobilisation de d’exécution. supervision du projet (p. codes de conduite en comprennent l’entreprise et la ex., revue à mi-parcours) bien les dispositions. o S’assurer que poursuivre pendant pour évaluer l’évolution les codes de conduite ont bien été la mise en œuvre. du risque. o signés par tous ceux qui seront Confirmation par le physiquement présents sur le site du maître d’œuvre que les projet. codes de conduite sont Former le personnel du projet aux signés et que les comportements exigés en vertu des travailleurs ont été codes de conduite. o Diffuser les formés et comprennent codes de conduite (y compris au bien leurs obligations moyen d’illustrations visuelles) et en 26. discuter avec les employés et les Suivi du populations locales. 26 Les rapports mensuels du maître d’œuvre doivent confirmer que toutes les personnes physiquement présentes sur le site du projet ont signé un code de conduite et ont été formées. 274 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel Établir un cadre de mécanisme de gestion responsabilisation et d’intervention. des plaintes pour ce qui concerne les plaintes pour EAS/HS. Discussion lors de consultations publiques. S’assurer que les travailleurs du o Mise en œuvre. o Agence d’exécution, o Rapports réguliers. projet et les populations locales ont entreprises, suivi une formation aux questions consultants. d’EAS/HS. Procéder régulièrement au suivi et à o Mise en œuvre. o Agence d’exécution, Suivi du l’évaluation des progrès accomplis entreprises, mécanisme de gestion dans les activités de prévention et consultants. des plaintes. de lutte contre l’EAS/HS, y compris Rapports réguliers. la réévaluation des risques, le cas échéant. Mettre en œuvre des mesures o Avant le Entreprise (mise en Rapports réguliers. appropriées au niveau du projet démarrage des œuvre) Revues pendant les pour réduire les risques d’EAS/HS travaux. Maître d’œuvre missions d’appui à la avant le démarrage des travaux de (supervision/exécutio mise en œuvre. génie civil telles que : n du marché) o Équipe Se doter d’équipements séparés, de projet. sûrs et facilement accessibles pour les femmes et les hommes qui travaillent sur le chantier. Les vestiaires et/ou latrines doivent être situés dans des zones séparées et 275 Étape Action pour pallier les risques Délais Responsabilités Gestion continue des Action recommandée ou du d’EAS/HS risques souhaitable par niveau de projet risque d’EAS/HS Faibl Modér Élevé Subst e é antiel bien éclairées, et doivent pouvoir être verrouillés de l’intérieur. Installer de manière visible des panneaux autour du site du projet (le cas échéant) qui signalent aux travailleurs et à la population locale que les actes d’EAS/HS sont interdits sur ce site. S’assurer, le cas échéant, que les espaces publics autour du chantier du projet sont bien éclairés. 276 Réduire les risques d’EAS/HS à travers le processus de passation des marchés L’intégration des dispositions applicables à la lutte contre l’EAS/HS dans le processus de passation de marchés est essentielle pour s’assurer que, dans le cadre des projets, les auteurs d’EAS/HS seront légalement tenus de rendre des comptes. Les récentes révisions des directives de la Banque mondiale en matière de passation de marchés ont renforcé les mesures visant à pallier les risques d’EAS/HS dans les activités financées par la Banque. Les dossiers types de passation des marchés (DTPM) et les dossiers types d’appel d’offres (DTAO), que l’Emprunteur convient d’adopter pour la passation de marchés faisant l’objet d’un appel à la concurrence internationale, constituent le fondement permettant de s’assurer que les entrepreneurs et les consultants remplissent leurs obligations en matière de VBG. Les exigences à respecter sont inscrites dans les clauses de l’Accord de financement 29. Dossiers d’appel d’offres (passation de marchés) Il est important que les dossiers d’appel d’offres reflètent fidèlement les conclusions de toute évaluation environnementale et sociale ainsi que les exigences du PGES pour ce qui concerne la lutte contre l’EAS/HS et les risques ESSS en général. Les DTPM et les DTAO de la Banque (concernant les travaux et utilisés par le maître d’œuvre) fournissent le cadre et contiennent des explications et notes pour l’inclusion des dispositions relatives aux questions d’EAS/HS dans les dossiers de passation de marchés, par exemple par le biais de spécifications appropriées incluses dans les conditions spécifiques/termes de référence du maître d’ouvrage. Il est essentiel que les équipes de projet s’assurent que les dossiers d’appel d’offres définissent clairement les exigences du projet relatives aux questions d’EAS/HS à travers le cahier des charges et les conditions impose maître d’ouvrage. Les considérations essentielles sont les suivantes, entre autres : Les dossiers d’appel d’offres à utiliser devraient être examinés pour confirmer que les risques potentiels d’EAS/HS sont traités comme il se doit eu égard à la nature du projet. Cet examen est particulièrement important lorsqu’on prévoit que : le projet donnera lieu à un gros afflux de main-d’œuvre ; ou l’appel à la concurrence nationale sera utilisé mais les dossiers d’appel d’offres nationaux ne traitent pas suffisamment des questions d’EAS/HS et des risques ESSS. S’il est décidé de recourir aux procédures nationales de passation de marchés, le dossier d’appel d’offres national devrait être évalué pour déterminer comment et où introduire des dispositions en matière d’EAS/HS. L’équipe de projet de la Banque (y compris les spécialistes de la passation des marchés et des questions environnementales et sociales) doit travailler avec l’Emprunteur pour identifier le meilleur mécanisme permettant d’intégrer les dispositions nécessaires. S’il s’avère que ce processus est peu pratique pour le projet (par exemple, s’il nécessite de longues procédures d’autorisation par de multiples autorités à plusieurs niveaux), une autre approche intérimaire consisterait à faire adopter par l’Emprunteur un code de conduite minimum auquel tous les soumissionnaires doivent se tenir, et qui reflète les exigences ESSS et les dispositions relatives à l’EAS/HS. Il est recommandé que pour les projets à risque élevé, il soit fait obligation aux soumissionnaires d’inclure dans leurs offres non seulement un code de conduite, mais aussi un plan de gestion de l’afflux de main-d’œuvre pour la bonne gestion du personnel du projet. 29 Le bénéficiaire s’assurera que tous les dossiers d’appel d’offres et les marchés de travaux ou les contrats de services autres que des services de consultants utilisés dans le cadre du projet exigent que l’entrepreneur, le sous-traitant ou le consultant adopte un code de conduite qui sera remis à tous leurs travailleurs et signé par ceux-ci, s’appliquant à des travaux ou des services, autres que des services de consultants, commandés ou exécutés conformément auxdits marchés ou contrats, et qui devra, entre autres, traiter de la VBG, la violence à l’égard des enfants et l’exploitation et les abus sexuels, 277 accompagnés d’un plan d’action conçu pour la mise en œuvre effective dudit code de conduite, y compris la formation appropriée audit code de conduite. C’est dans le cahier des charges (de préférence) et/ou les conditions particulières du contrat que l’on doit traiter comme il se doit des risques d’EAS/HS et plus généralement de l’amélioration des performances ESSS. Le PGES du projet et d’autres documents environnementaux et sociaux doivent pleinement décrire le risque d’EAS/HS (et le plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS) et plus généralement les attentes en matière ESSS, y compris les mesures d’atténuation adaptées. Cela devrait être inscrit dans le cahier de charges. Comme décrit plus en détail dans les DTPM (Works SPD PCC 4.1), le contrat doit inclure une clause faisant obligation à l’entreprise de ne pas réaliser de travaux, comme procéder à la mobilisation et/ou aux activités de préconstruction, à moins que le maître d’œuvre ne soit convaincu que des mesures adéquates ont été prises pour faire face aux risques et effets environnementaux et sociaux (tel qu’indiqué dans les DTPM). Au minimum, l’entreprise est tenue d’appliquer les stratégies de gestion et les plans de mise en œuvre ainsi que le code de conduite inclus dans son offre et convenu dans le cadre du contrat. Il convient d’examiner soigneusement la manière dont les coûts assumés par l’entreprise pour appliquer les dispositions relatives à l’EAS/HS seront traités dans l’offre, évalués, et couverts en tant que tels. Le budget du projet doit être réaliste concernant ces coûts. Une option à considérer est d’indiquer un montant provisoire qui couvrirait les frais raisonnables engagés par l’entreprise au titre de la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS. L’avantage de cette approche réside dans le fait que tous les soumissionnaires auront alors un niveau identique de financement dans leurs offres, neutralisant ainsi les conséquences de la sous-évaluation ou de la surévaluation. Procédure de soumission Il est essentiel d’attirer l’attention des soumissionnaires sur les exigences spécifiques en matière d’EAS/HS auxquelles ils devront répondre dans le cadre du projet. Cela peut se faire, par exemple, pendant la phase de mobilisation du marché (durant l’élaboration de la stratégie de passation de marchés du projet de développement), par le recours à des notes explicatives et/ou au cours des réunions précédant l’appel d’offres. Des précisions sur la manière de procéder sont fournies dans les DTPM et la directive sur les enjeux environnementaux, sociaux, sanitaires et sécuritaires dans la passation des marchés. Il est recommandé de décrire le plus clairement possible la forme et la nature des risques d’EAS/HS connus durant ce processus, ainsi que les mesures que les soumissionnaires devront prendre. Les principales informations à fournir aux soumissionnaires sont les suivantes, entre autres : Les dispositions du PGES, notamment en ce qui concerne les attentes ESSS, ainsi que les exigences en matière d’EAS/HS (y compris en réponse au plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS) seront communiquées ; Les travaux de génie civil ne devront pas commencer tant que le PGES-E n’aura pas été approuvé par l’agence d’exécution ou le maître d’œuvre 27 ; et 27 Pour les projets complexes ou de longue durée, il peut être acceptable d’avoir un PGES-E progressif. Cela signifie que le PGESE serait approuvé par phases, selon l’ordre dans lequel les travaux de génie civil seront réalisés. Par exemple, si dans le cadre d’un projet quinquennal de construction d’une autoroute, la chaussée n’est revêtue d’asphalte qu’à la quatrième année, alors il n’y aura pas lieu d’inclure les dispositions environnementales relatives à l’usine d’asphalte dans le PGES-E initial, celui- ci devant plutôt être axé sur des activités en amont telles que le démarrage du projet et les terrassements. 278 Le PGES-E — y compris le plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS — pourra être publié sur le site Web de l’agence d’exécution 28, et l’entreprise devra participer aux consultations publiques à ses propres frais. Évaluation des offres Le cahier des charges ou le PGES inclus dans le dossier d’appel d’offres doit contenir des dispositions permettant de faire face aux risques ou aux effets prévisibles en matière d’EAS/HS. Le plan de gestion sociale de l’entreprise, qui doit être soumis avec l’offre, doit comporter des informations détaillées sur : L’approche que l’entreprise se propose d’utiliser pour la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’EAS/HS, y compris le cadre de responsabilisation et d’intervention (en réponse aux exigences du PGES) ; Le code de conduite de l’entreprise ; et D’autres activités visant à faire face aux risques d’EAS/HS liés au projet (par exemple, un plan de gestion de l’afflux de main-d’œuvre). Ces informations doivent être examinées par l’Emprunteur dans le cadre de l’évaluation de l’offre. Lorsque les écarts ou omissions ne sont pas jugés importants, ce qui entraînerait le rejet de l’offre, l’Emprunteur peut demander au soumissionnaire de fournir des précisions et/ou des informations supplémentaires pour la suite de l’évaluation. Dans les procédures de passation de marchés incluant des critères notés ou un système de points, les exigences relatives à l’EAS/HS peuvent faire partie du système de notation proposé. Lorsque celui-ci est utilisé, l’équipe de projet doit s’assurer que les exigences sont claires et précises, et que l’attribution des points par rapport à d’autres facteurs est équilibrée. Le soumissionnaire est tenu de déclarer s’il est arrivé qu’un de ses contrats ait été résilié ou suspendu ou qu’une garantie ait été annulée pour des motifs liés à des déficiences passées en matière de gestion environnementale, sociale, sanitaire et sécuritaire. Cette déclaration doit en préciser les motifs. S’il est établi que la cause tient à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel, un examen préalable devrait être effectué par l’agence d’exécution pour déterminer si le soumissionnaire a tiré des leçons de cette expérience antérieure et de quelle manière il a modifié ou mis en place un système de garde-fous pour prévenir des récidives. Si rien ne démontre qu’un tel système a été mis en place, l’équipe de projet doit passer en revue l’évaluation et la recommandation faites par l’agence d’exécution sur les prochaines étapes et consulter, le cas échéant, l’agence d’exécution sur la manière de s’assurer que des mesures de contrôle appropriées sont en place. Code de conduite Depuis 2017, les DTMP de la Banque mondiale pour de grands travaux exigent qu’il soit remis un code de conduite à tous les travailleurs de l’entrepreneur (dont ils accusent réception). Un code de conduite précise la mission, les valeurs et les principes d’une organisation en les reliant aux normes de conduite professionnelle 29. Le code de conduite énonce les valeurs que l’organisation souhaite voir ses dirigeants et employés cultiver et, ce faisant, définit le comportement qu’elle attend d’eux. En conséquence, un code de conduite écrit peut devenir une référence à l’aune de laquelle peuvent se mesurer les performances individuelles et institutionnelles. Les conditions prévues pour le code de conduite dans les dossiers types de passation des marchés comportent notamment des dispositions visant à lutter contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel et prévoient l’interdiction de tout rapport sexuel avec une personne de moins de 18 ans. Toute méprise quant à l’âge 28 Ceci n’est pas exigé par la Banque mondiale, mais l’expérience a montré qu’il était avantageux de le faire pour que les populations locales restent bien informées des activités spécifiques de construction du projet qui peuvent les toucher. Tandis que le PGES est publié par la Banque mondiale sur son site Web externe, le PGES-E ne doit pas l’être, car il ne fait pas l’objet d’une non-objection de la part de la Banque. Il est uniquement recommandé de le placer sur le site Web de l’agence d’exécution. 29 http://www.ethics.org/resources/free-toolkit/code-of-conduct 279 et au consentement de l’enfant ne peut être invoquée comme moyen de défense pour se livrer à des activités sexuelles avec des mineurs. Comme indiqué plus haut, le code de conduite est associé à un plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel qui comprend un cadre de responsabilisation et d’intervention, lequel décrit la manière dont les plaintes seront traitées et dans quels délais, ainsi que l’éventail de conséquences éventuelles pour les auteurs de violences basée sur le genre, afin que le code de conduite puisse être réellement appliqué. Les DTPM fournissent un modèle de code de conduite (voir l’annexe 1) qui donne des orientations sur le contenu minimum des questions qui doivent y être traitées. Obligation est également faite aux soumissionnaires de décrire les modalités d’application du code de conduite. Comme il ressort de l’annexe 1, pour certains projets situés dans des environnements pauvres en ressources, les équipes de projet ont travaillé avec les agences d’exécution à l’élaboration du code de conduite de ces dernières, qui sert ensuite de norme minimale acceptable pour les soumissionnaires dans leurs offres. Le code de conduite des agences d’exécution peut être utilisé par les soumissionnaires s’ils n’en ont pas un qui leur soit propre. Des exemples de codes de conduite de plusieurs organisations à travers le monde sont accessibles en ligne. Ils peuvent être utilisés comme documents de référence lors de la préparation de codes de conduite par les agences d’exécution ou de l’évaluation des codes de conduite des entreprises. Les sanctions éventuellement applicables lorsqu’il est confirmé qu’un employé s’est rendu coupable d’EAS/HS constituent un élément clé du code de conduite. Elles doivent être proportionnelles à la transgression. Avant d’imposer des sanctions, si un travailleur soulève une objection crédible contre une violation présumée du code de conduite, le maître d’ouvrage doit mettre l’intéressé en congé administratif en attendant un examen juste et exhaustif de l’affaire en vue de déterminer la véracité de l’allégation. Entre autres exemples de sanctions éventuelles, on peut citer : l’avertissement informel ; l’avertissement formel ; une formation complémentaire ; la perte d’une semaine de salaire au maximum ; la mise à pied (soit un congé administratif comme ci-dessus, soit un congé sans solde), pour un mois au moins et six mois au plus ; le licenciement ; et/ou le renvoi à la police ou à d’autres autorités, comme il convient. PGES de l’Entrepreneur Comme indiqué au chapitre 3, les documents environnementaux et sociaux du client doivent déterminer le risque d’EAS/HS et proposer des mesures de prévention et d’atténuation, en particulier à travers le PGES du projet. Le PGES du projet est généralement à l’origine du PGES de l’entrepreneur (PGES-E), ce dernier étant le plan préparé par celui-ci pour décrire de manière précise comment il entend réaliser les travaux de génie civil conformément aux prescriptions du PGES du projet et au contrat 30. Le PGES-E est par conséquent un instrument fondamental permettant d’assurer la surveillance et la gestion des risques d’EAS/HS. L’annexe 4 montre en quoi un PGES-E est essentiel pour faire face aux risques d’EAS/HS durant la mise en œuvre. Contractuellement, l’entreprise doit suivre le PGES-E, raison pour laquelle il est important que celui-ci s’appuie sur les conclusions dégagées et les mesures déterminées par 30 Dans son offre, l’entrepreneur présente des stratégies de gestion, des plans de mise en œuvre et un code de conduite. Il soumet également, de manière continue, à l’approbation préalable du maître d’œuvre, les stratégies de gestion et les plans de mise en œuvre supplémentaires nécessaires à la gestion des risques et des effets ESSS des travaux en cours. Ces stratégies de gestion et plans de mise en œuvre constituent collectivement le PGES-E. 280 l’évaluation environnementale et sociale et le PGES du projet. Dans les rares cas où une opération de FPI comportant de grands travaux de génie civil ne dispose ni d’un PGES ni d’un PGES-E, il faudra trouver une autre modalité. La publication du PGES-E et les consultations publiques à son sujet — notamment pour ce qui concerne l’atténuation des risques d’EAS/HS — sont utiles (mais pas obligatoires) dans la mesure où elles permettent aux populations locales de se tenir au courant des mesures de réduction des risques proposées. L’idéal serait que le contrat de travaux exige que l’entreprise participe à ses frais aux consultations puisque celles-ci ont trait à l’exécution du projet. Formation des Emprunteurs, des entrepreneurs et des consultants à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel La formation et la sensibilisation des travailleurs sont essentielles pour lutter correctement contre l’EAS/HS. Par travailleurs, on entend le personnel de l’entreprise de travaux de génie civil (y compris celui de ses sous-traitants et fournisseurs), le maître d’œuvre, les consultants qui peuvent être présents au sein des communautés riveraines du projet, ainsi que le personnel de l’agence d’exécution. Les projets peuvent essayer d’associer des modules de formation intégrant les questions d’EAS/HS aux réunions sur la « panoplie de mesures » relatives à la santé et la sécurité au travail tenues régulièrement avec les travailleurs, aux programmes de formation officiels et/ou aux activités de formation ponctuelles. Il peut être utile de collaborer avec des professionnels de la santé et de l’éducation à la mise au point du programme de formation. La formation sur les questions d’EAS/HS doit être exhaustive et proportionnelle au risque identifié. Les modalités, la fréquence et le contenu de la formation doivent être présentés en détail dans le plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Au minimum, la formation devrait décrire : Ce que sont l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel ainsi que la manière dont le projet pourrait en exacerber les risques ; Les rôles et responsabilités des acteurs associés au projet (normes de conduite du personnel associé au projet, qui sont reprises dans les codes de conduite) ; Le mécanisme de notification des allégations d’EAS/HS, les structures de responsabilisation et les procédures de renvoi au sein des agences et celles devant permettre aux membres de la communauté de signaler les affaires impliquant le personnel du projet ; Les services offerts aux survivants de VBG ; et Les activités de suivi afin de renforcer le contenu de la formation. La formation et la sensibilisation constituent une étape importante vers le changement de comportement. Au fur et à mesure que les projets sont mis en œuvre, une formation aux questions d’EAS/HS devrait être offerte aux populations touchées par le projet pour qu’elles puissent apprendre quels sont les rôles et responsabilités des acteurs associés au projet, les procédures de signalement des allégations d’EAS/HS et les structures de responsabilisation correspondantes. La formation tant des membres des communautés riveraines du projet que des organismes chargés de la mise en œuvre du projet permet à toutes les parties prenantes de comprendre les risques d’EAS/HS, ainsi que les mesures d’atténuation et d’intervention appropriées, ce qui met tout le monde sur la même longueur d’onde. La formation du personnel des agences d’exécution les aidera également à mieux appréhender le potentiel d’EAS/HS qu’un projet peut engendrer. L’annexe 7 contient un exemple de formation menée par la Banque mondiale avec des clients en Ouganda ainsi que d’autres recommandations sur la formation et des exemples tirés de plusieurs projets. Mécanisme de gestion des plaintes Toutes les opérations de FPI financées par la Banque mondiale sont tenues d’avoir un mécanisme de gestion des plaintes. Pour s’attaquer efficacement aux risques d’EAS/HS, il faut que le mécanisme de gestion des plaintes soit en place avant que les entreprises ne démarrent leurs activités. Si le mécanisme 281 de gestion des plaintes mis en place dans de nombreux projets a été généralement envisagé dans le contexte d’une réinstallation, le CES de la Banque mondiale exige que les opérations de FPI disposent d’un mécanisme de gestion des plaintes « proportionnel aux risques et effets potentiels du projet » 31. Cela est censé s’appliquer à tous les aspects du projet 32. Tout mécanisme parallèle de gestion des plaintes adopté par les entreprises et les consultants doit prévoir des procédures permettant de transférer des plaintes au mécanisme de gestion des plaintes du projet afin de s’assurer qu’on dispose toujours d’un cadre permettant d’avoir une bonne compréhension des plaintes liées au projet. Concernant les plaintes pour VBG — et surtout l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel —, les survivants encourent des risques de stigmatisation, de rejet et de représailles, ce qui crée et renforce une culture du silence, les survivants hésitant à saisir directement les responsables du projet. Certains survivants choisiront de s’adresser directement aux services d’aide et n’auront jamais recours au Mécanisme de gestion des plaintes, ce qui peut donner lieu à des écarts entre le nombre de cas signalés à la Banque par les prestataires de services et ceux rapportés par les responsables du mécanisme. Pour permettre aux femmes un accès sans danger au mécanisme de gestion des plaintes, de multiples canaux peuvent être employés dans le but d’enregistrer les plaintes en toute sécurité et confidentialité. Les considérations spécifiques concernant le mécanisme de gestion des plaintes dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel sont les suivantes : Le mécanisme de gestion des plaintes est généralement administré par l’agence d’exécution ou par l’unité de gestion du projet (UGP) pour le compte de l’agence d’exécution. Lorsqu’il existe des projets à risque d’EAS/HS substantiel ou élevé, il serait bon d’envisager la mise en place d’un système distinct de traitement des plaintes relatives à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel, géré éventuellement par un prestataire de services de lutte contre la VBG — avec une procédure de saisine du mécanisme de gestion des plaintes du projet semblable à celle utilisée pour les mécanismes parallèles administrés par les entreprises et les consultants. Une note distincte relative aux mécanismes de gestion des plaintes pour exploitation et abus sexuels ainsi que harcèlement sexuel dans le cadre de projets financés par la Banque mondiale donne des précisions complémentaires sur les avantages et les inconvénients relatifs d’un dispositif de lutte contre l’EAS/HS reposant soit sur le mécanisme général de gestion des plaintes du projet, soit sur un système parallèle indépendant. Les responsables du mécanisme de gestion des plaintes doivent être formés à l’enregistrement des cas d’EAS/HS avec compassion (sans émettre de jugement) et en toute confidentialité. Voir l’annexe 2 pour plus de détails. Les projets doivent prévoir plusieurs canaux pour le dépôt de plaintes, et ceux-ci doivent avoir la confiance des usagers. Les consultations avec les communautés peuvent représenter un moyen d’identifier des canaux efficaces (par exemple, les organisations communautaires locales, les services de santé, etc.). Aucune information susceptible de révéler l’identité de la victime ne doit être conservée au niveau du mécanisme de gestion des plaintes. Le mécanisme ne doit pas demander ou enregistrer d’informations autres que sur les quatre aspects suivants relatifs aux allégations d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel : La nature de la plainte (ce que le plaignant dit avec ses propres mots sans être interrogé directement) ; Si, à la connaissance du survivant, l’auteur de l’acte était associé au projet ; o Si possible, l’âge et le sexe du survivant ; et 31 Paragraphe 27 de la NES no 10. 32 La NES no 10 indique que le même mécanisme de gestion des plaintes peut être utilisé pour l’acquisition de terres et la réinstallation (NES no 5) et les peuples autochtones (NES no 7), mais en recommande un autre pour les travailleurs du projet au titre de la NES no 2. 282 Si possible, des informations permettant de déterminer si le survivant a été orienté vers des services compétents. Immédiatement après avoir directement reçu la plainte d’un survivant d’EAS/HS, le mécanisme de gestion des plaintes doit aider ce dernier en l’orientant vers des services de lutte contre la VBG pour qu’il y soit pris en charge. Cela devrait être possible grâce à la liste de prestataires qui aura été dressée durant le recensement effectué avant le démarrage des travaux (tableau 2). Les informations conservées par le mécanisme sont absolument confidentielles, surtout lorsqu’elles ont trait à l’identité du plaignant. En ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, le mécanisme de gestion des plaintes doit servir essentiellement à : i) orienter les plaignants vers les services de lutte contre la VBG ; et ii) enregistrer la suite donnée à la plainte (voir le chapitre 5). Partage des données : Le prestataire de services de lutte contre la VBG disposera de son propre processus de prise en charge, qui sera utilisé pour recueillir les données détaillées nécessaires à l’appui à apporter au plaignant et pour faciliter la résolution de l’affaire transmise par le responsable du mécanisme de gestion des plaintes. Ce prestataire devra conclure un protocole d’échange d’informations avec le responsable du mécanisme pour pouvoir classer l’affaire. Ces informations ne doivent pas aller au-delà de la résolution de l’incident, la date à laquelle l’incident a été résolu, et le classement de l’affaire comme indiqué au chapitre 5. Les prestataires de services ne sont nullement tenus de fournir des informations sur une affaire à qui que ce soit sans le consentement du survivant. Si celui-ci consent à ce que des informations du dossier soient partagées, le prestataire de services peut communiquer de telles informations quand et si cela ne présente aucun danger, ce qui signifie que le partage d’informations ne doit pas exposer le survivant ou le prestataire de services à plus de violence. Pour plus d’informations sur le partage des données concernant la VBG, voir : http://www.gbvims.com/gbvims-tools/isp/. Le coût de fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes est généralement modeste et devrait être supporté par le projet dans le cadre des frais généraux liés à la gestion de projet 33. Le mécanisme de gestion des plaintes devrait mettre en place des procédures permettant de notifier immédiatement une plainte pour EAS/HS à l’agence d’exécution et à la Banque mondiale, avec le consentement du survivant. À propos du protocole de notification de la Banque mondiale, consulter le Référentiel d’intervention en cas d’incidents d’ordre environnemental et social (ESIRT) décrit au chapitre 5. Suivi et rapports Il est essentiel d’assurer le suivi des activités de prévention de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel. Le suivi-évaluation joue un rôle clé pour déterminer l’efficacité des mesures de prévention et d’atténuation. Dans le cadre de ce processus, des indicateurs doivent être choisis pour être intégrés dans le cadre de résultats du projet. Indicateurs du cadre de résultats Le cadre de résultats du projet doit inclure des indicateurs concernant : i) les activités de prévention de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel menées par le projet ; et ii) le mécanisme de gestion des plaintes. Parmi les indicateurs relatifs à la prévention de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel, on peut citer : La mise en œuvre réussie du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel (Oui/Non) ; 33 Le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes n’inclut pas le coût du traitement des plaintes pour exploitation et abus sexuels ainsi que harcèlement sexuel (par exemple, services de soutien aux survivants) qui, selon le niveau de risque et le mécanisme en place, peut être plus élevé. 283 Le nombre de cours de formation dispensés sur la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel ; Le pourcentage de travailleurs ayant signé un code de conduite ; et/ou Le pourcentage de travailleurs ayant participé à une formation sur le code de conduite. Indicateurs du mécanisme de gestion des plaintes : Un indicateur du mécanisme de gestion des plaintes qu’il serait utile de suivre est le temps qu’il a fallu pour statuer sur une plainte pour exploitation et abus sexuels ainsi que harcèlement sexuel. Établissement de rapports durant la mise en œuvre Les projets ont un rôle important à jouer pour maintenir des espaces sanctuarisés permettant aux femmes et aux enfants de relater leur expérience de la violence. Il convient de noter que l’accroissement du nombre de cas déclarés par un projet n’est pas nécessairement synonyme d’augmentation de l’incidence de l’EAS/HS ; il peut aussi être le reflet de l’amélioration des mécanismes de notification en toute sécurité et confidentialité, et de l’intérêt accru pour les services de soutien aux survivants de VBG. Le tableau 3 propose des mécanismes de notification à des fins de suivi des actions de prévention de l’exploitation et des abus sexuels ainsi que du harcèlement sexuel. Il convient de souligner que les rapports ne doivent contenir aucune information de nature à révéler l’identité des protagonistes d’affaires particulières. La confidentialité et la sécurité des survivants doivent absolument être préservées. Tableau 3 : Suggestion de rapport sur l’EAS/HS pendant la mise en œuvre du projet Qui À qui Quoi Quand Objectif Responsable Agence • Allégations d’EAS/HS Dès que L’agence du d’exécution comportant quatre principaux l’incident est d’exécution suit la mécanisme (et Banque éléments : connu mesure de gestion mondiale par Nature de l’incident ; o d’intervention. des plaintes l’intermédiaire Lien avec le projet de l’agence (Oui/Non) ; et o Âge et/ou La Banque rend d’exécution) sexe (si connu) ; compte à Le survivant a-t-il été orienté sa direction vers des services compétents ? conformément au référentiel ESIRT (voir le chapitre 5). Services de Agence Données globales sur le nombre Mensuellement Responsabiliser le lutte contre d’exécution et de cas : prestataire de la VBG maître Nombre de cas d’EAS/HS services de lutte (sous contrat d’œuvre reçus/transmis par le mécanisme contre la VBG, avec le de gestion des plaintes, ventilés surtout si des projet) par âge et par sexe ; ressources Nombre de dossiers ouverts, et financières sont durée moyenne depuis leur mises à sa enregistrement ; et disposition pour le Nombre d’affaires closes, et soutien aux durée moyenne de l’instance. survivants. 284 Qui À qui Quoi Quand Objectif Maître Agence État de la mise en œuvre du Mensuellement Fait partie de la d’œuvre d’exécution plan d’action pour la prévention mission du maître et la lutte contre l’exploitation d’œuvre de suivre et les abus sexuels ainsi que le les activités du harcèlement sexuel ; projet au jour le Exemples d’indicateurs jour et le respect EAS/HS convenus : du code de La mise en œuvre réussie du conduite. plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel (Oui/Non) ; Le nombre de cours de formation dispensés sur la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel ; Le pourcentage de travailleurs ayant signé un code de conduite ; et/ou Le pourcentage de travailleurs ayant participé à une formation sur le code de conduite. Le mécanisme fonctionne correctement pour ce qui est de recevoir et traiter les plaintes ; Indicateurs du mécanisme de gestion des plaintes ; et Un mécanisme approprié pour gérer les plaintes pour EAS/HS est en place et fonctionne. Agence Banque Indicateurs EAS/HS du projet ; Conformément Conformément à d’exécution et aux accords la pratique Indicateurs du mécanisme de juridiques du normale de gestion des plaintes (tels que projet préparation de fournis par le maître d’œuvre) rapports sur le cadre de résultats. Organisme Agence Mise en œuvre du plan d’action Trimestrielle Fait partie de la de suivi par d’exécution pour la prévention et la lutte mission générale des tiers ou (et Banque contre l’exploitation et les abus de l’organisme de vérificateur mondiale par sexuels ainsi que le harcèlement suivi par des tiers indépendant l’intermédiaire sexuel ; ou du vérificateur (s’il y a lieu) de l’agence Fonctionnement d’un indépendant de d’exécution) mécanisme approprié pour surveiller le traiter et juger les plaintes pour respect du code de EAS/HS ; conduite. 285 Qui À qui Quoi Quand Objectif Fonctionnement des services de lutte contre la VBG ; et Fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes pour EAS/HS et état des indicateurs y relatifs. Aide-mémoire : L’aide-mémoire devrait contenir les données mises à disposition par l’agence d’exécution par l’entremise du maître d’œuvre ainsi que toutes les informations émanant de l’organisme de suivi par des tiers ou du vérificateur indépendant. Rapports sur l’état d’avancement du projet (ISR) : Les ISR devraient traiter de l’évolution des activités de prévention de l’EAS/HS au niveau du projet, ainsi que des indicateurs du cadre de résultats. Mobilisation des parties prenantes Comme indiqué au chapitre 3, les consultations avec les populations riveraines doivent se poursuivre pendant toute la durée du projet. Ces consultations régulières devraient permettre de partager des informations sur les risques liés au projet et les mesures de notification et d’intervention, et d’identifier les questions susceptibles d’être soulevées en rapport avec l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. Cela signifie que les consultations devraient mettre un accent particulier sur les femmes, les enfants et d’autres groupes à risque — chaque groupe pouvant nécessiter des approches différentes afin de créer un espace de discussion sûr. Supervision et contrôle Les entreprises intervenant dans des projets de génie civil sont généralement supervisées par un bureau d’études pour le compte de l’agence d’exécution. L’un des principaux défis auxquels sont confrontés de nombreux projets est l’insuffisance de supervision et de contrôle des activités de prévention de l’EAS/HS pendant l’exécution des travaux de génie civil. La présente section décrit les mesures qui peuvent être intégrées dans le projet afin de permettre une supervision et un contrôle plus proactifs. Modalités de supervision L’efficacité de la supervision et du contrôle des mesures de prévention de l’EAS/HS est vitale et doit donc être soigneusement prise en considération pendant la préparation du projet. Comme indiqué à la Figure 5, une surveillance efficace exige la participation de différents acteurs, et l’adjonction d’autres dans le cas de projets à risque élevé ou substantiel. Toutes les entités concernées — maître d’œuvre, agence d’exécution, entités de contrôle indépendantes, ainsi que d’autres entités telles que les comités de pilotage et la société civile, doivent avoir des rôles et des responsabilités clairement définis tout au long de la mise en œuvre du projet. Tous ceux qui participent à des activités de prévention de l’EAS/HS doivent être formés et posséder les compétences voulues pour effectuer les tâches qui leur sont confiées. Figure 5 : Modalités de supervision et de contrôle des projets à haut risque sur la base du projet d’autoroute Hubei Yiba (Chine) 286 Maître d’œuvre Les termes de référence du maître d’œuvre doivent préciser clairement le rôle qu’il est censé jouer pour veiller à ce que les mesures de prévention et d’atténuation des risques d’EAS/HS soient correctement prises en compte dans le PGES-E et mises en œuvre. Il est essentiel que le maître d’œuvre dispose de spécialistes des questions sociales et environnementales bien qualifiés. En outre, pour les projets à risque modéré, substantiel ou élevé, les consultants doivent démontrer qu’ils ont les capacités qu’il faut pour endosser des responsabilités liées à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel, comme encadrer la signature de codes de conduite, vérifier qu’un mécanisme de gestion des plaintes est en place et fonctionne effectivement afin d’y transférer les affaires EAS/HS le cas échéant, et travailler avec les prestataires de services de lutte contre la VBG en première ligne (selon les besoins) pour faire connaître le mécanisme de gestion des plaintes. Ils ont aussi un rôle à jouer dans le traitement des plaintes pour EAS/HS déposées auprès du mécanisme de gestion des plaintes, non seulement pour le compte du projet, mais aussi pour veiller à l’application des sanctions prises à l’encontre de leur propre personnel. S’agissant des projets à risque d’EAS/HS substantiel ou élevé, il est prudent d’exiger des inspections trimestrielles afin de suivre la mise en œuvre des mesures de prévention et d’atténuation de l’EAS/HS. Les inspections devraient se faire en présence : i) du maître d’œuvre qui est chargé d’assurer le contrôle de l’entreprise au quotidien ; ii) du spécialiste en VBG du maître d’œuvre ; et iii) du spécialiste en VBG de l’agence d’exécution. La présence du spécialiste de la VBG de l’agence d’exécution — qui peut être le spécialiste des questions sociales pour le projet — aidera le maître d’œuvre à déterminer si les normes EAS/HS requises sont respectées. Elle offre aussi à l’Emprunteur la possibilité de vérifier que les rapports pertinents reflètent fidèlement la réalité sur le terrain en ce qui concerne l’atténuation des risques d’EAS/HS. Personnel de l’agence d’exécution Il est recommandé que l’agence d’exécution dispose de spécialistes des questions environnementales et sociales qualifiés. Sans eux, il sera très difficile de gérer les risques ESSS du projet — notamment ceux liés à la VBG. Pour les projets à risque de VBG substantiel ou élevé, il est recommandé que l’agence d’exécution intègre un spécialiste de la VBG dans l’équipe des spécialistes des questions environnementales et sociales de sorte que les activités et services liés à la VBG aient lieu conformément aux normes mondiales d’éthique et de qualité. Suivi indépendant de la VBG S’il existe un risque d’EAS/HS élevé dans un projet, il est recommandé d’avoir recours à un organisme indépendant de suivi par des tiers pour les questions d’EAS/HS. L’organisme de suivi par des tiers ou 287 le vérificateur indépendant est une entité chargée d’assurer le suivi de façon indépendante et de rendre compte de l’efficacité de la mise en œuvre du plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel en vue de prévenir et d’atténuer les risques d’EAS/HS au niveau du projet 34. L’organisme de suivi par des tiers ou le vérificateur indépendant n’a vocation ni à suivre des cas individuels d’EAS/HS, ni à enquêter sur eux, ni à les traiter. Il assure le contrôle à plus haut niveau pour confirmer que tous les acteurs du projet, y compris les services de lutte contre la VBG et le comité ou les points focaux désignés pour traiter et juger les plaintes pour EAS/HS, appliquent le plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel. L’organisme de suivi par des tiers ou le vérificateur indépendant vérifie que les dispositifs de prévention et de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel sont en place et fonctionnent, et il est également en mesure de donner rapidement l’alerte sur les problèmes qui pourraient apparaître. La sélection de l’organisme de suivi par des tiers ou du vérificateur indépendant doit être fonction du contexte du projet, de son envergure et de la réalité sur le terrain ; il peut s’agir d’une organisation de la société civile, d’une ONG locale ou internationale, d’un partenaire universitaire, d’une entreprise privée ou d’un mécanisme de règlement des différends. L’organisme de suivi par des tiers ou le vérificateur indépendant est tenu d’avoir une expérience en matière de VBG pour qu’une partie du contrôle effectué puisse servir à évaluer la qualité des mesures prises. Il adresse des rapports réguliers (au moins trimestriels) directement à l’agence d’exécution, qui les transmet à l’équipe de projet. L’organisme de suivi par des tiers ou le vérificateur indépendant joue un rôle clé, particulièrement dans le cadre de projets à risque élevé, pour le suivi : i) des mesures prises par les entreprises et leur mise en œuvre ; ii) du fonctionnement des mécanismes de gestion des plaintes ; et iii) de l’efficacité des canaux d’orientation et de prestation de services sous-traités (le plus souvent à des ONG spécialisées). Pour veiller à ce que l’organisme de suivi par des tiers ou le vérificateur indépendant assume en toute indépendance les tâches ci-dessus mentionnées durant la mise en œuvre, il serait préférable que cette fonction soit confiée à des entités (y compris des ONG) autres que celles chargées de la prestation des services — afin d’éviter tout conflit d’intérêts. Cela dit, dans des milieux disposant de moyens limités ou en situation de FCV où il peut être difficile de trouver une entité distincte pour jouer le rôle d’un organisme de suivi par des tiers ou d’un vérificateur indépendant, un prestataire de services autre qu’une entité gouvernementale pourrait également assumer cette fonction, à condition que des mesures soient prises pour réduire au minimum les conflits d’intérêts potentiels. Répondre aux allégations d’EAS/HS Une approche centrée sur les survivants Selon les meilleures pratiques à l’échelle mondiale, il est essentiel de répondre convenablement à la plainte du survivant en respectant ses choix. Cela signifie qu’il faut privilégier les droits, les besoins et les souhaits du survivant dans toute décision liée à l’incident. Tout survivant d’exploitation et d’abus sexuels ainsi que de harcèlement sexuel qui a le courage de dénoncer de tels actes doit être toujours traité avec dignité et respect. Aucun effort ne devrait être ménagé pour assurer la sécurité et le bien-être du survivant et aucune décision ne devrait être prise sans son consentement. Il s’agit, par ces mesures, de réduire au minimum la possibilité pour le survivant de subir un nouveau traumatisme et de nouvelles violences. 34 L’organisme de suivi par des tiers est généralement une entité rémunérée à partir de financements externes au projet et assure la vérification des résultats obtenus, alors que le vérificateur indépendant joue un rôle de contrôle similaire, mais peut être rémunéré par les fonds du projet. Dans bien des cas, on utilise le terme « organisme de suivi par des tiers » pour désigner le « vérificateur indépendant », y compris dans le Rapport 2017 du Groupe de travail sur la VBG. 288 La confidentialité est essentielle pendant tout le processus, faute de quoi le survivant peut subir des représailles ou vivre dans l’insécurité. Si l’auteur présumé est employé par l’entrepreneur, le consultant ou l’agence d’exécution, afin d’assurer la sécurité du survivant et du lieu de travail en général, l’entrepreneur, le consultant ou l’agence d’exécution devrait évaluer le risque que les sévices se poursuivent à l’égard du survivant et sur le lieu de travail. Cela devrait se faire en consultation avec le survivant et avec l’appui des services de lutte contre la VBG. Des aménagements raisonnables devraient être apportés au programme et au cadre de travail de l’auteur présumé ou du survivant — de préférence en déplaçant l’auteur présumé plutôt que le survivant — le cas échéant. L’employeur devrait accorder un congé suffisant aux survivants qui cherchent à obtenir de l’aide après avoir subi des violences. Services de lutte contre la VBG Comme indiqué au chapitre 3 et à l’annexe 5, l’un des moyens les plus efficaces de faire face aux risques d’EAS/HS et aux actes connexes consiste à travailler avec les services de lutte contre la VBG et les organisations locales qui sont en mesure d’aider le projet à gérer tous les cas d’EAS/HS en s’attachant activement à les prévenir. Recenser les services de lutte contre la VBG : Il est recommandé que tous les projets répertorient des prestataires de services de lutte contre la VBG — avant la phase d’évaluation — quel que soit le niveau de risque. La raison en est que des allégations d’EAS/HS peuvent survenir dans le cadre de n’importe quel projet et qu’il faut disposer de mécanismes appropriés pour y faire face. Il se peut que les acteurs chargés de la prévention et la lutte contre la VBG aient déjà été recensés dans une localité donnée, particulièrement en situation de crise humanitaire. Lorsque ces informations font défaut ou sont insuffisantes, l’Unité de gestion-pays devrait, dans l’idéal, dresser un état des lieux au moyen d’une approche par portefeuille permettant de recenser les prestataires de services qualifiés, les ONG et les organisations locales dans les communautés riveraines du projet. À défaut, les équipes de projet peuvent aussi se charger de l’état des lieux. Dans tous les cas, une vérification s’impose pendant la préparation du projet, car les ressources pour financer les services de lutte contre la VBG sont modiques, et peuvent être réaffectées rapidement. S’il n’existe pas d’organisation de ce type dans la zone du projet, il est recommandé de recourir à des prestataires de services venus d’ailleurs (au niveau national ou international) et qui répondent aux normes internationales. Si cela n’est pas possible, l’équipe de projet, en consultation avec les spécialistes de la santé ou de la VBG, devrait déterminer s’il est possible, dans le cadre du projet, de financer un programme de renforcement des capacités afin de fournir l’appui voulu en matière de lutte contre la VBG. Cette option doit être planifiée et examinée avec soin 35. Financer des services de lutte contre la VBG : s’agissant de projets à risque élevé ou substantiel mis en œuvre dans des zones reculées pour lesquels il n’existe pas encore de mécanismes permettant de prendre en charge le coût des services de lutte contre la VBG, il peut être prudent que l’agence d’exécution engage un ou plusieurs prestataires chargés de fournir des services précis (généralement en recourant aux fonds du prêt/crédit/don). Il sera ainsi plus facile de garantir que tous les survivants reçoivent le soutien nécessaire. Aucune indemnisation monétaire ne devrait être octroyée directement aux survivants ; tous les services d’appui et les frais de transport, de logement et de soutien connexes (par exemple, l’argent pour les documents officiels ou la collecte de preuves médico-légales) sont payés par l’entremise du prestataire de services. 35 Un exemple en est le projet d’investissement dans l’aviation aux Tuvalu (Tuvalu Aviation Investment Project), dans le cadre duquel une activité a été ajoutée au titre du troisième financement additionnel à l’effet de mettre en place des services d’appui aux survivants d’EAS/HS, car de tels services faisaient défaut dans le pays. C’est ainsi que le Fiji Women’s Crisis Centre a mené des activités de formation et de renforcement des capacités financées par le projet. 289 S’il est financé par le projet, le prestataire de services doit tenir un registre détaillant le soutien apporté aux survivants, y compris les affaires orientées vers d’autres prestataires. Au-delà des principales données d’ensemble non identifiables (par exemple le nombre de cas reçus, la nature des cas et, si possible, l’âge et le sexe des personnes concernées – voir le tableau 3 pour des détails), l’on ne devrait jamais demander au prestataire de services de fournir d’autres renseignements sur les affaires. Lorsque le prestataire de services doit, à titre exceptionnel, communiquer des données plus détaillées à un tiers, il doit le faire avec la permission du survivant. Celui-ci doit donner son consentement au partage des données et savoir quelles données seront partagées, avec qui et à quelles fins. Pour en savoir plus sur le partage de données, consulter le site : http://www.gbvims.com/gbvims-tools/isp/. Il importe que le prestataire de services de lutte contre la VBG comprenne bien ses obligations juridiques, les limites légales de la confidentialité ainsi que les règles de déontologie, en particulier pour ce qui est de signaler des cas d’EAS/HS à la police. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne recommande pas de signaler obligatoirement les cas de VBG à la police 36. Toutefois, si la législation du pays l’exige, le prestataire de services devrait informer l’agence d’exécution et le survivant présumé de cette obligation, ainsi que de toutes autres limites à la confidentialité. Gestion des plaintes pour EAS/HS Tous les projets doivent disposer d’un cadre de gestion appropriée des allégations d’EAS/HS qui doit être décrit dans le Cadre de responsabilisation et d’intervention (voir le chapitre 3). Au moins trois acteurs majeurs travaillent à donner suite à ces allégations : i) le responsable du mécanisme de gestion des plaintes ; ii) le service de lutte contre la VBG ; et iii) le représentant de l’agence d’exécution. Il est donc essentiel qu’avant de recevoir des plaintes pour EAS/HS, tous les projets déterminent clairement la personne qui sera spécifiquement responsable du traitement de la plainte, c’est-à-dire qui évaluera la nature de la plainte, déterminera la sanction appropriée à appliquer à l’auteur, vérifiera que le survivant a reçu un soutien et que les sanctions sont appliquées, etc. Les équipes doivent noter que les modalités existantes en matière de signalement des plaintes peuvent ne pas être appropriées, étant donné la sensibilité des questions associées à l’exploitation et aux abus sexuels ainsi qu’au harcèlement sexuel. Les équipes peuvent donc avoir besoin de déterminer d’autres canaux de communication, tels que le service de lutte contre la VBG. L’agence d’exécution devrait mettre en place un cadre de responsabilisation et d’intervention pour régler les affaires d’EAS/HS. Si la procédure de règlement et les parties prenantes peuvent varier, le principe fondamental sur lequel il repose devrait être de garantir la confidentialité totale des informations sur le survivant, une approche centrée sur le survivant, une évaluation juste et une procédure équitable pour toutes les parties concernées, un règlement rapide et l’application effective de la procédure décrite dans le cadre de responsabilisation et d’intervention convenu. Toute personne participant au processus de règlement devrait avoir reçu une formation adaptée 37 pour traiter et régler les plaintes pour EAS/HS et, dans la mesure du possible, un point focal du service de lutte contre la VBG devrait participer au processus de règlement. Le processus de traitement des plaintes s’articule généralement autour des axes suivants (voir la note séparée sur les mécanismes de gestion des plaintes pour EAS/HS dans le cadre de projets financés par la Banque mondiale) : 36 Pour en savoir plus, voir Organisation mondiale de la Santé. Lutter contre la violence entre partenaires intimes et la violence sexuelle à l’encontre des femmes : recommandations cliniques et politiques. (2013). 37 Certains pays peuvent exiger que les parties prenantes au traitement d’affaires d’EAS/HS aient reçu une formation et une certification appropriée, étant donné qu’une enquête sera menée en cas d’accusations, pouvant donner lieu à une décision comportant des conséquences. 290 Le responsable du mécanisme de gestion des plaintes veille à la confidentialité des allégations et, sauf si la plainte a été reçue par l’intermédiaire du service de lutte contre la VBG ou par d’autres canaux de communication désignés, oriente immédiatement le survivant vers ledit service 38. Si la plainte est d’abord reçue par le service de lutte contre la VBG ou par le biais d’autres canaux de communication désignés, celle-ci est transmise au responsable du mécanisme de gestion des plaintes pour être enregistrée dans le système. Le service de lutte contre la VBG apporte le soutien nécessaire au survivant jusqu’à ce que cela ne soit plus nécessaire (voir le chapitre 5). À la demande de l’agence d’exécution, un représentant/avocat du survivant envoyé par le service de lutte contre la VBG participera à la procédure de règlement de la plainte pour EAS/HS, y compris, le cas échéant, son renvoi à la police si cela est nécessaire et demandé par le survivant (sauf dans le cas de pays où la dénonciation est obligatoire en droit). Le survivant doit donner son consentement pour que le représentant du service participe au processus de règlement de la plainte en son nom. Dans le cadre du mécanisme de règlement mis en place, les allégations d’EAS/HS sont examinées selon des règles de procédure équitable pour toutes les parties concernées. Un accord est trouvé sur un plan de règlement ainsi que sur les mesures disciplinaires applicables à l’auteur, le tout dans les meilleurs délais afin d’éviter d’autres traumatismes au survivant. En consultation avec le service de lutte contre la VBG, le représentant agréé de l’agence d’exécution est chargé de mettre en œuvre le plan convenu, qui doit toujours être conforme à la législation locale, au contrat de travail et au code de conduite. Par le biais du service de lutte contre la VBG, le mécanisme de règlement des plaintes pour EAS/HS informe le responsable du mécanisme de gestion des plaintes que le dossier a été réglé ; il est alors clos à ce niveau. L’agence d’exécution et la Banque mondiale sont informées de la clôture du dossier. Comme indiqué plus haut, le prestataire de services de lutte contre la VBG et les représentants de l’agence d’exécution pour le règlement de l’affaire d’EAS/HS doivent bien comprendre leurs obligations légales pour ce qui est de signaler des cas d’EAS/HS à la police. Ils doivent à cet égard se conformer à la loi, en particulier lorsqu’il est obligatoire de signaler certains types d’allégations de VBG, tels que les abus sexuels commises sur mineur. Lorsque la législation locale n’oblige pas de signaler les cas de VBG, il revient aux survivants de décider de les signaler ou non au mécanisme de gestion des plaintes pour règlement et à tout autre prestataire de services. Un cas de VBG ne peut être signalé à quiconque qu’avec le consentement du survivant. Assurer un soutien adéquat aux survivants L’assistance apportée aux survivants par l’intermédiaire des services de lutte contre la VBG devrait comprendre : i) des soins de santé ; ii) un soutien psychosocial ; et iii) un appui juridique. Ces services devraient être fournis selon les normes et directives mondiales 39. Tout survivant qui signale un cas de VBG par le biais d’un mécanisme de notification dans le cadre d’une opération de FPI financée par la Banque mondiale devrait recevoir des soins, que l’auteur soit associé ou non au projet. La raison en est que : 38 Les victimes d’EAS/HS peuvent avoir besoin d’accéder à des services de police, de justice, de santé et de soutien psychosocial ainsi qu’à des refuges sûrs et des moyens de subsistance pour commencer à se remettre de leur expérience de la violence. Le service de lutte contre la VBG se chargera de les y aider, conformément à leurs souhaits. 39 Les normes de qualité pour les soins médicaux sont accessibles à l’adresse suivante : http://www.who.int/reproductivehealth/publications/post-violence-care-in-health-facilities/en/. On trouvera d’autres normes de service à l’adresse : https://www.unfpa.org/sites/default/files/pub- pdf/GBVIE.Minimum.Standards.Publication.FINAL_.ENG_.pdf 291 Souvent, les renseignements concernant l’auteur peuvent ne pas être connus au moment où commence la prestation de services de soutien. Toutefois, une fois que celle-ci a commencé, le survivant devrait pouvoir continuer à recevoir des soins. L’augmentation des activités de sensibilisation des communautés riveraines à l’EAS/HS dans le cadre de projets financés par la Banque peut amener les survivants dans ces communautés à solliciter les services par l’entremise du projet, que l’auteur soit lié au projet ou non 40. En ce qui concerne l’aide accordée par un service de lutte contre la VBG à un survivant, selon l’approche centrée sur les survivants, le dossier n’est clos que lorsque la victime n’a plus besoin d’aide. Rapports à la direction La Banque mondiale a publié récemment un référentiel d’intervention en cas d’incidents d’ordre environnemental et social (ESIRT) qui décrit les procédures à suivre par son personnel pour signaler les incidents d’ordre environnemental et social dans le cadre d’une opération de FPI. Le référentiel ESIRT énonce les obligations de notification de cas d’EAS/HS et prévoit un protocole qui définit les incidents selon trois catégories. Les faits « ayant une valeur indicative » sont traités au sein de l’équipe de projet et les faits « graves » doivent être transmis au représentant résident ou au directeur des opérations, au chef de service du Pôle mondial d’expertise, aux chefs de service et directeurs du Pôle Environnement et développement social, aux chefs de programme concernés, et au conseiller pour les normes environnementales et sociales (auparavant conseiller régional en matière de sauvegardes), qui peuvent ensuite saisir les vice-présidents concernés. Enfin, les équipes de projet doivent signaler les faits « extrêmement graves » aux vice-présidents dans les 24 ou 48 heures suivant la notification. 41. Les informations à fournir pour signaler convenablement à la direction les cas d’EAS/HS doivent provenir des activités de suivi de cas d’EAS/HS par le mécanisme de gestion des plaintes et des rapports réguliers du maître d’œuvre. Comme indiqué au chapitre 4, les équipes de projet devraient inclure des données importantes sur l’EAS/HS dans les aide-mémoires et les ISR. Règlement et clôture d’un dossier Le règlement et la clôture d’un dossier d’EAS/HS reposent sur deux éléments : Le système interne au projet, dans le cadre duquel l’affaire est transmise au service de lutte contre la VBG afin qu’il apporte une aide au survivant, et des mesures appropriées sont prises à l’encontre des auteurs par le biais du mécanisme créé pour traiter des cas d’EAS/HS ; et Le soutien que le survivant reçoit du service de lutte contre la VBG. Comme indiqué précédemment, lorsqu’une plainte est reçue, elle est enregistrée par le mécanisme de gestion des plaintes du projet et transmise au service de lutte contre la VBG avec le consentement du plaignant ou de la plaignante. Le prestataire de services entame une procédure pour établir les responsabilités avec le consentement du survivant. Si le survivant ne souhaite pas porter plainte officiellement auprès du maître d’ouvrage, la plainte est classée. Lorsque le survivant porte plainte, l’affaire est examinée par le mécanisme de règlement des cas d’EAS/HS en place et un plan d’action est convenu. La partie qui emploie l’auteur (c’està-dire 40 Si d’aucuns ont exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que les projets incitent à signaler les cas de VBG, l’expérience a montré que ces cas sont généralement peu dénoncés de manière globale. Même si le tiers des femmes est victime de violences perpétrées par un partenaire intime ou de violence sexuelle commise par quelqu’un d’autre, seulement 7 % des femmes et des filles ayant subi des actes de VBG les signalent à une source officielle (cela varie de 2 % en Inde et en Asie de l’Est à 14 % en Amérique latine et dans les Caraïbes). 41 Voir la figure 2 du référentiel ESIRT pour les orientations à l’intention du personnel de la Banque mondiale (novembre 2018) : https://wbdocs.worldbank.org/wbdocs/component/drl?objectId=090224b08664566d&Reload=1579900 748523&__dmfClientId =1579900748523 292 l’entreprise, le consultant ou l’agent d’exécution) engage l’action disciplinaire retenue conformément à la législation locale, au contrat de travail et au code de conduite. Le mécanisme de règlement des cas d’EAS/HS confirme que l’action est appropriée, puis informe le mécanisme de gestion des plaintes du projet que le dossier est clos. Tous les survivants d’EAS/HS qui se signalent avant la date de clôture du projet doivent être orientés immédiatement vers le service de lutte contre la VBG pour obtenir un soutien médical, psychosocial et juridique. Si un projet se termine alors que des dossiers d’EAS/HS sont pendants, des arrangements appropriés doivent être conclus avec le prestataire de services afin de garantir qu’il y aura des ressources pour aider le survivant pendant un délai approprié suivant la clôture du projet, et au minimum pendant deux ans à compter de la date à laquelle ce soutien a débuté. Le projet ne pouvant fournir le financement nécessaire après la date de clôture, d’autres dispositions devront être prises, telles que le financement par l’Emprunteur, l’intervention d’autres projets du portefeuille qui pourraient avoir des objectifs similaires et une flexibilité budgétaire ou, dans des circonstances extrêmes, la date de clôture du projet devra peut-être être repoussée. 293 TABLE DES MATIERES LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS .......................................................................................... 3 LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................... 5 LISTE DES FIGURES .............................................................................................................................. 6 LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................................... 6 LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................ 6 RESUME NON TECHNIQUE ................................................................................................................. 7 NON-TECHNICAL SUMMARY........................................................................................................... 14 1. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 20 1.1. Contexte ................................................................................................................................... 20 1.2. Objectifs de la Notice d’Impact Environnemental et Social ................................................... 20 1.3. Résultat attendu ....................................................................................................................... 21 1.4. Processus de réalisation de la NIES ....................................................................................... 21 1.5. Méthodologie ........................................................................................................................... 22 1.5.1. Rencontre de cadrage avec les responsables du Projet .......................................................... 22 1.5.2. Reconnaissance du site ............................................................................................................ 22 1.5.3. Revue bibliographique ............................................................................................................ 23 1.5.4. Finalisation des outils d’animation et mise à niveau des équipes de collecte ........................ 23 1.5.5. Travaux de terrain ................................................................................................................... 23 1.5.6. Difficultés rencontrées durant l’étude ..................................................................................... 24 1.6. Structuration du rapport ......................................................................................................... 24 2. DESCRIPTION DES CADRES POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ................. 25 2.1. Le Cadre de politique .............................................................................................................. 25 2.2. Cadre législatif et réglementaire de gestion environnementale et sociale ............................. 29 2.2.1. Cadre législatif ........................................................................................................................ 29 2.2.2. Cadre réglementaire national ................................................................................................. 38 2.3. Conventions et accords internationaux ................................................................................... 39 2.4. Normes fondamentales du travail de l'OIT ............................................................................. 40 2.5. Politiques Opérationnelles et les Directives Environnementales, Sanitaires et Sécuritaires de la Banque mondiale ............................................................................................................................. 42 2.6. Cadre institutionnel et administratif de la gestion environnementale et sociale du sous projet 43 2.6.1. Institutions gouvernementales ou parapubliques .................................................................... 43 2.6.2. Autres acteurs impliqués ......................................................................................................... 47 3. PRESENTATION DU PASEL ET DESCRIPTION DU SOUS PROJET DE CONSTRUCTION DE LA LIGNE 90 KV WONA-DEDOUGOU ....................................................... 50 3.1. Présentation du PASEL ........................................................................................................... 50 3.2. Localisation du sous projet ..................................................................................................... 51 3.3. Présentation du promoteur ...................................................................................................... 53 3.4. Justification du sous-projet ..................................................................................................... 53 3.5. Principales composantes du sous projet ................................................................................. 54 3.5.1. Les conducteurs de phase ........................................................................................................ 54 3.5.2. Le câble de garde à fibre optique ............................................................................................ 55 3.5.3. Les pylônes .............................................................................................................................. 56 3.5.4. Les isolateurs ........................................................................................................................... 57 3.6. Zone d’étude et d’influence du sous-projet ............................................................................. 58 3.7. Activités du sous-projet ........................................................................................................... 60 Installation de la base vie .................................................................................................................... 60 294 Etudes techniques ................................................................................................................................ 60 Établissement de la zone des travaux/ Aménagement du couloir de la ligne...................................... 60 3.7.1. Estimation de la main d’œuvre ................................................................................................ 61 3.7.2. Trafic routier ........................................................................................................................... 61 3.7.3. Consommation d’eau ............................................................................................................... 62 3.7.4. Consommation de carburant ................................................................................................... 62 3.7.5. Gestion des émissions, effluents et déchets ............................................................................. 62 4. DESCRIPTION ET ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ................... 65 4.1. Profils biophysique et socio-économique de la zone d’accueil du projet ............................... 65 4.2. Analyse de la sensibilité du milieu .......................................................................................... 72 5. ANALYSE DES VARIANTES DANS LE CADRE DU SOUS PROJET .................................... 75 5.1. Alternatives techniques............................................................................................................ 75 5.1.1. La source d’énergie ................................................................................................................. 75 5.1.2. Lignes souterraines ................................................................................................................. 75 5.1.3. Les supports de transport ........................................................................................................ 76 5.1.4. Le tracé de la ligne Wona-Dédougou...................................................................................... 76 5.2. Alternative avec et sans le sous-projet .................................................................................... 80 5.2.1. Alternative sans le sous-projet ................................................................................................ 80 5.2.2. Alternative avec le sous-projet ................................................................................................ 81 6. IDENTIFICATION, ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS DU SOUS-PROJET SUR LES DIFFERENTS DOMAINES DE L’ENVIRONNEMENT .......................... 82 6.1. Méthodologie d’identification des impacts ............................................................................. 82 6.1.1. Identification des sources d’impacts ....................................................................................... 82 6.1.2. Identification des récepteurs d’impacts .................................................................................. 83 6.2. . Résultats de l’identification des impacts ............................................................................... 85 6.3. Méthodologie de l’évaluation des impacts .............................................................................. 85 6.4. Analyse des impacts du sous projet ......................................................................................... 88 6.5. Evaluation des impacts du sous-projet .................................................................................... 91 6.5.2. Evaluation des impacts négatifs du sous projet ...................................................................... 93 6.5.2.1. Evaluation des impacts négatifs du sous projet .................................................................. 94 6.5.2.2. Evaluation des impacts socioéconomiques négatifs du sous projet .................................... 96 7. EVALUATION DES RISQUES ..................................................................................................... 98 7.1. Identification et évaluation des risques ................................................................................... 98 7.2. Présentation de la grille d’évaluation ..................................................................................... 98 7.3. Analyse des risques environnementaux et sociaux du sous-projet .......................................... 99 7.4. Synthèse des analyses et des évaluations des risques environnementaux et sociaux ............ 100 7.5. Analyse des impacts cumulatifs ............................................................................................. 107 7.5.1. Identification des différents projets dans la zone du sous-projet ...................................... 107 7.5.2. Analyse des impacts cumulatifs ........................................................................................ 107 7.5.3. Mesure de gestion des impacts cumulatifs ........................................................................ 109 8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ................................................. 110 8.1. Programme de mise en œuvre des mesures de bonification .................................................. 110 8.2. Programme de mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation .................... 113 8.3. Plan de gestion des risques ................................................................................................... 119 8.4. Programme de surveillance et de suivi environnemental et social ....................................... 132 8.4.1. Programme de surveillance environnementale et sociale .................................................. 132 8.4.2. Programme de suivi environnemental et social ................................................................. 136 8.5. Synthèse des responsabilités pour la mise en œuvre et le suivi du PGES ............................. 139 8.6. Programme de renforcement des capacités .......................................................................... 140 295 8.7. Plan de gestion des déchets générés lors des travaux de construction de la ligne 90 KV Wona – Dédougou ....................................................................................................................................... 143 8.7.1. Gestion des déchets solides ................................................................................................... 143 8.7.2. Gestion des déchets banals.................................................................................................... 143 8.7.3. Gestion des déchets inertes ................................................................................................... 143 8.7.4. Gestion des déchets spéciaux (DEEE et DID) ...................................................................... 143 8.7.5. Gestion des eaux pluviales .................................................................................................... 143 8.8. Mesures d’hygiène et de protection de la santé .................................................................... 143 8.9. Gestion des ressources énergétiques et des ressources naturelles ....................................... 144 8.9.1. Gestion de la consommation d’électricité ............................................................................. 144 8.9.2. Plantation d’arbres et protection de la végétation ............................................................... 144 8.10 Exécution des activités du PGES ou clauses environnementales et sociales pendant les travaux ............................................................................................................................................... 145 8.11 . Budget du PGES .................................................................................................................. 146 9. MODALITES DE CONSULTATION ET DE PARTICIPATION DU PUBLIC ........................ 147 9.1. Objectifs de la consultation publique .................................................................................... 147 9.2. Démarche de la consultation publique .................................................................................. 147 9.3. Acteurs rencontrés ................................................................................................................. 147 9.4. Avis général sur le sous projet .............................................................................................. 147 9.5. Résultats de la consultation publique .................................................................................... 148 10. MECANISME DE GESTION DES PLAINTES (MGP) .......................................................... 159 10.1. Typologie des plaintes ........................................................................................................... 159 10.2. Parties prenantes impliquées ................................................................................................ 160 10.3. Délai de saisine du présent mécanisme de gestion des plaintes ........................................... 160 10.4. Organisation et fonctionnement ............................................................................................ 160 10.4.1. Instances de règlement ...................................................................................................... 160 10.5. Circuit opérationnel de traitement ........................................................................................ 162 10.5.1. Réception ....................................................................................................................... 162 10.5.2. Procédure judiciaire ....................................................................................................... 162 10.5.3. Pénalités......................................................................................................................... 163 11. PLAN DE FERMETURE ET DE REHABILITATION........................................................... 164 11.1. Objectifs................................................................................................................................. 164 11.2. Objectifs spécifiques .............................................................................................................. 164 11.3. Réhabilitation de la base de chantier .................................................................................... 164 11.4. Remise en état des lieux après les travaux ............................................................................ 164 11.5. Démantèlement des installations de la ligne électrique ........................................................ 165 11.6. Recyclage ou valorisation de certaines composantes ........................................................... 165 11.7. Réhabilitation du site de la ligne de HT ................................................................................ 165 11.8. Programme de fermeture et de réhabilitation ....................................................................... 166 11.9. Coûts du Programme de fermeture et de réhabilitation........................................................ 166 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 168 ANNEXES ............................................................................................................................................ 169 TABLE DES MATIERES .................................................................................................................... 294 296