Rapport sur le développement dans le monde 1981 Ajustement national et international Annexe: Indicateurs du développement dans le monde 4f4 Bo Banoue mondiale A -"j -Ac)in Rapport sur le développement dans le monde 1981 Banque mondiale Washington, D.C. Aoû^ t 1981 Copyright C 1981 Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale 1818 H Street, N.W., Washington, D.C. 20433, Etats-Unis d'Amérique Tous droits réservés ISBN 2-7178-0413-7 ISSN 0271-1710 Distribué pour la Banque mondiale par Editions Economica 49, rue Héricart 75015 Paris, France et Le Diffuseur C.P. 85 Boucherville, Quebec J4B 5E6, Canada i Avant-propos Le Rapport sur le développement dans guère progressé. Sur le plan de l'extérieur a généralement aidé les le monde 1981, le quatrième à être l'énergie, le Rapport indique que la pays à s'adapter aux chocs publié depuis que la Banque mon- progression de la consommation extérieurs. Face à l'ajustement, les diale présente chaque année une mondiale enregistrée avant les pays à faible revenu ont des analyse des principaux aspects du hausses des prix du pétrole des options et une marge de développement, a pour thème années 70 était insoutenable; les manoeuvre plus limitées et ils central le contexte international pays ont déjà opéré certains des auront encore besoin d'une aide du développement; il traite ajustements nécessaires, mais la substantielle pendant les décen- d'abord des tendances passées et plupart d'entre eux se heurteront nies à venir. Le Rapport 1981 des perspectives futures dans le encore à des difficultés. Quant aux reprend également dans ce con- dontaine des échanges commer- flux de capitaux, il est probable texte nouveau la question du ciaux, de l'énergie et des flux de que les besoins d'emprunt des développement humain qui avait capitaux, et de leurs effets sur les pays à revenu intermédiaire été le thème central du Rapport pays en développement; il seront couverts en grande partie 1980. Dans ce domaine, les années examine ensuite les problèmes par le système bancaire commer- d'ajustement sont lourdes de d'ajustement à l'échelon national. cial, les institutions financières menaces, ei les problèmes, s'ils Au cours des douze derniers internationales fournissant un ne sont pas résolus, risquent mois, la conjoncture économique complément de ressources. Par d'imposer des souffrances inutiles mondiale s'est détériorée: les pays contre, il ne semble pas que les aux populations et auront égale- en développement ont vu aug- pays à faible revenu puissent ment à plus longue échéance de mener les prix de leurs importa- compter sur une aide suffisante. graves conséquences sur le plan tions, en particulier pour le Dans les derniers chapitres du international. pétrole, et diminuer leur pouvoir Rapport, l'analyse passe d'une Le prér ent Rapport est le fruit du d'achat. La croissance de leurs optique internationale à une opti- travail d'un grand nombre de mes exportations a été freinée par la que nationale; y sont examinés les collaborateurs de la Banque mon- récession persistante des pays problèmes d'ajustement de divers diale. Les opinions qui y sont industriels, le volume des groupes de pays en développe- exprimées ne sont pas nécessaire- capitaux disponibles à des condi- ment, leurs politiques actuelles et ment celles du Conseil des tions libérales a stagné, et des les leçons qui peuvent être tirées Administrateurs, ni des gouver- signes d'incertitude sont apparus de leur expérience récente. Cette nements que ceux-ci représen- sur les marchés financiers. Même analyse du processus d'ajuste- tent. Comme les années précé- si ce sont les projections relative- ment à l'échelon national est dentes, le Rapport comprend une ment optimistes de l'Hypothèse étayée par une dizaine d'études annexe intitulée "Indicateurs du haute qui se réalisent, l'écart de de cas. développement dans le monde" revenu entre pays riches et pays Les conclusions de ce second qui présente sous forme de pauvres continuera de se creuser volet du Rapport rejoignent celles tableaux des données économi- et, si l'Hypothèse basse prévaut, du premier, à savoir que l'applica- ques et sociales portant sur plus les victimes de la pauvreté absolue tion de politiques tournées vers de cent pays. seront encore plus nombreuses. Il ressort de l'analyse des échanges internationaux que les pays en développement à revenu intermédiaire ont relativement bien supporté les années 70, mais Robert S. McNamara que les pays à faible revenu n'ont 30 juin 1981 iii Le présent rapport a été établi par une équipe menée par Robert Cassen et composée de Michael Finger, Norman Hicks, Frederick Jaspersen, Robert Liebenthal, Pradeep Mitra, Rupert Pennant-Rea, Christine Wallich et Oktay Yenal. Le Département de l'analyse et des projections économiques a établi les données, les projections et les analyses qui ont servi de base au Chapitre 2, et il a égale- ment participé à la préparation de l'ensemble du rapport. Les auteurs ont aussi bénéficié de la collaboration étroite du Département des politiques et des programmes et du Centre de recherche sur le développement. Ils tiennent à leur exprimer ici leurs remerciements, ainsi qu'à tous ceux qui ont contribué à la préparation et à la publication du présent rapport. Hollis Chenery a assuré la direction générale des travaux. iv Table des matières Définitions viii 1 Introduction 1 2 La décennie en perspective 9 Croissance pendant les années 70 9 Perspectives pour les années 80 il Conséquences sur la pauvreté 19 Interdépendance 21 3 Le commerce, facteur de croissance 23 Le commerce pendant les années 70 23 Politicjue commerciale et accroissement du commerce extérieur des pays en développement 29 La politique des pays industriels 32 La coopération internationale 37 4 Energie : une ère nouvelle 41 La mutation énergétique 41 Problèmes particuliers aux combustibles traditionnels 46 Energie et croissance 49 Politique de l'énergie 50 5 Financement extérieur de l'ajustement et de la croissance 57 Financement extérieur pendant les années 70 58 Ajustement financier 61 Perspectives 63 6 L'ajustement à l'échelon national 74 Pays en développement importateurs de pétrole 74 Structures et politiques 74 Chocs extérieurs et mesures d'ajustement 76 Importateurs de pétrole à revenu intermédiaire 78 1mportateurs de pétrole à faible revenu 92 La Chine : ajustement et réforme 99 La nécessité d'une adaptation 99 Les années 80 : perspectives et options 100 Pays exportateurs de pétrole 103 Les exportateurs de pétrole à déficit de capitaux 103 Les exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 106 Perspectives des pays exportateurs de pétrole 109 Pays industriels à économie planifiée : la "stratégie de développement intensif" 109 Une stratégie en mutation 110 Relations avec les pays en développement 112 7 Le développement humain : une nécessité toujours aussi impérieuse 113 Développement humain et ajustement 113 Alimentation et nutrition 118 Population 125 Rôle de l'assistance extérieure 128 8 Vue d'ensemble 129 Nature de l'interdépendance 129 Les pays en développement pendant les années 70 et 80 130 Ajustement global 133 Programme pour la croissance 137 Note technique 140 Note bibliographique 145 Annexe : Indicateurs du développement dans le monde 151 v Tableaux du texte 1.1 Croissance du PNB par habitant, par région, 1960-90 4 2.1 Croissance du PIB des pays industriels, 1970-90 12 2.2 Croissance quantitative des exportations de biens et de services non facteurs, 1970-90 13 2.3 Exportations de l'ensemble des pays en développement, 1970-90 13 2.4 Flux financiers nets, tous pays en développement, 1970-90 15 2.5 Indicateurs de performance-Pays en développement importateurs de pétrole, 1970-90 16 2.6 Croissance du PIB, par région, 1960-90 17 2.7 Taux de croissance du PIB, 1980-90 18 2.8 Coût des importations de combustibles, 1970-90 19 2.9 Sensibilité du PIB au renchérissement du pétrole, 1980-90 19 2.10 PNB par habitant, 1980-90 21 2.11 Production et commerce mondiaux, Hypothèse haute, 1970-90 22 2.12 Solde des transactions courantes, 1970-90 22 3.1 Composition et croissance du commerce mondial de marchandises, 1970-80 23 3.2 Pouvoir d'achat des exportations de l'ensemble drs biens et des services non facteurs, 1970-80 25 3.3 Part des pays en développement dans la consommation apparente de produits manufacturés des pays industriels, 1970-78 28 3.4 Structure du commerce de marchandises, pays importateurs de pétrole à faible revenu et à revenu intermédiaire,, 1970-80 30 3.5 Application du Système généralisé de préférences, 1976 35 3.6 Augmentation du volume des échanges de produits autres que les combustibles entre les pays en développement et les pays développés, 1960-80 37 3.7 Pouvoir d'achat des exportations des pays importateurs de pétrole à faible revenu, après déduction de leur facture pétrolière, 1970 et 1980 37 4.1 Production et consommation d'énergie primaire commerciale, par groupe de pays, 1970-90 42 4.2 Indice des prix réels de l'énergie à la consommation finale : principaux pays indu*riels à économie de marché, 1974-80 43 4.3 Elasticité de la demande d'énergie par rapport au revenu et aux prix à long terme 43 4.4 Consommation d'énergie commerciale, 1960-90 44 5.1 Déficit des transactions courantes des pays en développement importateurs de pétrole et sources de financement, 1970-80 57 5.2 Dette extérieure à moyen et à long terme décaissée et non remboursée, 1970-80 66 5.3 Importateurs de pétrole : financement des déficits des transactions courantes, 1970-90 72 6.1 Groupes des pays en développement 75 6.2 Effets des chocs extérieurs sur la balance des paiements et modes d'ajustement par groupes de pays en développement importateurs de pétrole, moyennes pour 1974-78 76 6.3 Variation en pourcentage de l'indice des prix à la consommation, dans certains pays en développement, niveau maximum pour 1956-70 et moyennes annuelles pour le milieu des années 1970 77 6.4 Caractéristiques économiques de quelques pays exportateurs de pétrole à déficit de capitaux 104 7.1 Dépenses publiques de santé et d'éducation dans quelques pays, 1977 ou 1978 114 7.2 Consommation de céréales par habitant, 1961-79 119 Tableaux de la note technique T.1 Exportation de produits primaires autres que les combustibles : variations du pouvoir d'achat et du volume des exportations, par catégorie de produits et par pays, 1970-80 141 T.2 Augmentation du pouvoir d'achat des exportations de produits manufacturés, par principaux groupes de pays, 1970-80 142 T.3 Effets des chocs extérieurs sur la balance des paiements et modes d'ajustement : Kenya 143 Figures 1.1 Trente ans de progrès : revenu, santé, éducation, 1950-80 7 2.1 PIB, inflation et exportation, par groupe de pays, 1961-80 10 2.2 Exportations de marchandises des pays en développement, 1980 et 1990, Hypothèses haute et basse 12 2.3 PNB par habitant des pays en développement, 1970-90, Hypothèses haute et basse 20 2.4 Nombre de victimes de la pauvreté absolue, 1980 et 2000 21 3.1 Pouvoir d'achat des exportations des pays en développement importateurs de pétrole, 1965-80 24 3.2 Augmentations du pouvoir d'achat des exportations des pays en développement, 1970-80 25 3.3 Ex .ortations de produits primaires autres que combustibles des pays industriels et des pays en développement importateurs de pétrole, 1970-80 26 3.4 Exportations de produits manufacturés des pays industriels et des pays en développement importateurs de pétrole, 1970-80 28 vi 3.5 Exportations des pays en développement vers les pays industriels, 1968-78 30 3.6 Demande des pays industriels pour les produits manufacturés, 1970-78 35 4.1 Prix du pétrole, 1950-80 et 1972-80 41 4.2 Consommation d'énergie primaire commerciale, 1960-90 42 4.3 Effets du revenu et des prix sur la consommation d'énergie des pays industriels, 1960-90 43 4.4 Effets du revenu et des prix sur la consommation d'énergie des pays en développement importateurs de pétrole, 1960-90 44 4.5 Accroissement de l'offre mondiale d'énergie 45 4.6 Consommation de combustibles traditionnels et non traditionnels des pays en développement 47 4.7 Coûts de production comparatifs 53 5.1 Déficit des transactions courantes des pays importateurs de pétrole à revenu intermédiaire, 1970-80 57 5.2 Sources et emplois des flux financiers, pays en développement importateurs de pétrole 58 5.3 Financement extérieur des pays en développement, 1970, 1975 et 1978 62 5.4 Balance globale des transactions courantes, 1972-80 62 5.5 Sources et répartition de l'aide 65 5.6 Encours de la dette des pays en développement, par catégorie de créancier, 1970 et 1980 66 6.1 Production pétrolière des exportateurs de pétrole à excédent de capitaux, 1968-79 107 7.1 Cours mondiaux des céréales, 1966-80 118 7.2 Production, consommation et échanges nets de céréales alimentaires par groupe de pays et pour certains pays, 1970 et 1980 119 7.3 Importations mondiales de céréales par groupe de pays, 1970 et 1980 120 7.4 Pays en développement : importations et aide alimentaires 120 7.5 Taux de natalité et de mortalité pour certains groupes de pays, 1950-95 126 Encadrés Quelques autres facteurs : Sud-Nord et Sud-Sud 14 Flux de capitaux : glossaire 15 Conditions iécessaires à une accélération de la croissance 18 Comparaison des revenus réels à l'échelle internationale 20 La progressivité des droits de douane et le développement de l'industrie de transformation 27 Besoins d'investissement dans le secteur des minéraux 32 L'Arrangement multifibres 33 Importations d'acier-le mécanisme des prix de déclenchement 34 Protection de l'agriculture dans la CEE 38 Le prix de la protection 39 Des arbres pour tous : un effort collectif 48 Réserves et ressources 52 Ressources hydrauliques internationales 53 Prix intérieurs du pétrole 54 Comnent augmenter l'efficacité énergétique de l'industrie 55 Gestion de la circulation : deux expériences 55 Envois de fonds des travailleurs 60 Dette à taux variable 61 Indicateurs de la dette 67 Allégement de la dette 69 Corée du Sud 78 Brésil 80 Thaïlande 83 Jamaïque 84 Gestion des gains exceptionnels 87 Philippines 88 Uruguay 90 Zambie 91 Inde 94 Tanzanie 96 Haute-Volta 98 Nigéria 105 Le prix de l'enseignement primaire 115 Le prix des soins de santé primaires 116 La pauvreté et le développement humain en Chine 117 Subventions alimentaires : trois cas 122 Les programmes de planning familial ont vraiment un impact 127 Mécanismes d'ajustement 138 vii Définitions La composition des principaux * Exportateurs de pétrole à excé- Membres du Comité d'aide au groupes de pays cités dans le pré- dent de capitaux (non compris dans développement (CAD) de l'OCDE: sent Rapport et dans les Indi- les pays en développement) : Arabie Australie, Autriche, Belgique, cateurs du développement dans le saoudite, Emirats arabes unis, Canada, Danemark, Etats-Unis, monde est la suivante: Iraq, Koweït, Libye et Qatar. Finlande, France, Italie, Japon, e Pays en développement, répartis * Pays industriels à économie de Norvège, N ouvelle-Z élande, entre : pays à faible revenu (Produit marché : Pays membres de l'Orga- Pays-Bas, République fédérale national brut (PNB) par habitant nisation de coopération et de d'Allemagne, Royaume-Uni, inférieur ou égal à 370 dollars en développement économiques Suède, Suisse, et Commission des 1979) et pays à revenu intermédiaire (OCDE) dont la liste figure ci- communautés européennes. (PNB par habitant supérieur à 370 après (à l'exception de l'Espagne, dollars en 1979). Dans les Indica- de la Grèce, du Portugal et de la Pays membres de l'Organisation des teurs du développement dans le Turquie qui sont classés parmi les pays exportateurs de pétrole (OPEP) : monde, la Chine est incluse parmi pays en développement à revenu Algérie, Arabie saoudite, Emirats les pays en développement à fai- intermédiaire). Dans le corps du arabes unis, Equateur, Gabon, ble revenu, mais dans le Rapport, Rapport, ce groupe de pays est Indonésie, Iran, Iraq, Koweït, elle n'est comprise dans les pays souvent désigné par l'expression Libye, Nigéria, Qatar et Venezuela. désignés par les expressions "pays pays industriels. en développement" ou "pays à faible * Pays industriels à économie pla- Les termes économiques et démo- revenu" que s'il est précisé "y com- nifiée: Bulgarie, Hongrie, Pologne, graphiques sont définis dans les pris la Chine". Les pays en dévelop- République démocratique alle- Notes techniques des Indicateurs pement sont également répartis mande, Tchécoslovaquie etURSS. du développement dans le entre exportateurs de pétrole et Ce groupe de pays développés monde. importateurs de pétrole; la composi- européens est parfois désigné par Les taux de croissance sont exprimés tion de ces deux catégories figure l'expression pays à économie planifiée. en valeur réelle, sauf indication ci-dessous : entvalre l • Exportateurs de pétrole : Algérie, Pays membres de l'Organisation de contraire. Angola, Bahreïn, Bolivie, Brunei, coopération et de développement éco- Le terme "dollar" désigne le dollar Congo, Egypte, Equateur, Gabon, nomiques : Australie, Autriche, des Etats-Unis, sauf indication Indonésie, Iran, Malaisie, Belgique, Canada, Danemark, contraire. Mexique, Nigéria, Oman, Pérou, Espagne, Etats-Unis, Finlande, Syrie, Trinité-et-Tobago, Tunisie et France, Grèce, Irlande, Islande, Les signes suivants sont utilisés Venezuela. Italie, Japon, Luxembourg, dans les tableaux: • Importateurs de pétrole: tous les Norvège, Nouvelle-Zélande, . . Non connu pays en développement qui ne Pays-Bas, Portugal, République (.) Moins de la moitié de l'unité figurent pas dans la catégorie des fédérale d'Allemagne, Royaume- indiquée. exportateurs de pétrole. Uni, Suède, Suisse, et Turquie. s.o. Sans objet. viii 1 Introduction Les pressions extérieures que Ces pays doivent mainte-nt 0 l'évolution récente du com- subissent les pays en développe- faire face aux années 80, qui ont merce mondial, des marchés de ment ne semblent guère s'être mal .ommencé pour eux, sans l'énergie et des flux interna- atténuées au cours des 12 derniers entreioir aucun changement de tionaux de capitaux; et mois. Le déficit global des transac- leur sitliation en matière d'aide ou e les différents types d'ajuste- tions courantes des pays impor- de commerce. Certes, leur gestion ment, selon les pays, aux muta- tateurs de pétrole, qui était de 26 intérieure appelle de nombreuses tions de l'environnement interna- milliards de dollars en 1978, a améliorations, mais dussent-ils tional. atteint 70 milliards de dollars en faire le maximum, ils ne peuvent Ce n'est pas aller trop loin que 1980 et pourrait augmenter encore escompter mieux qu'une lente de qualifier de mutation les cette année. La lenteur de la crois- progression si leurs efforts ne sont changements survenus entre les sance des pays industriels freine pas soutenus par une amélioration années 60 et 70. Qu'il s'agisse du leur demande d'importations en de la conjoncture internationale. ralentissement de la croissance et provenance des pays en dévelop- Le clivage s'accentu:ra encore de l'accélération de l'inflation dans pement. En outre, le prix du entre pays riches et pays pauvres, les pays industriels, des fortes pétrole (produit qui représente alors que ces derniers, m-ime hausses prix du pétrole, de maintenant quelque 25 % du coût abstraction faite de la Chine, l'effondrement du système de des importations des pays en rassemblent bien plus d'un taux de change fixes, des développement) a augmenté de milliard d'hommes. Tel est donc le modifications intervenues dans le plus de 80 % en valeur réelle entre problème des années 80 : coin- rythme et la structure des 1978 et 1980. ment les pays en développement échanges internationaux (la Certes, un grand nombre des pourront-ils maintenir ou progression rapide des exporta- pays en développement les moins accélérer leur croissance et, en tions de produits manufacturés défavorisés ont pu accroître leurs particulier, comment les pays contrastant fortement avec l'aug- exportations et emprunter large- pauvres pourront-ils échapper à mentation beaucoup plus lente ment aux conditions du marché, une situation de plus en plus des exportations de produits pri- mais, pour la plupart des plus désespérée? maires), ou encore du gonflement démunis, ces nouvelles difficultés Ce quatrième Rapport sur le des emprunts des pays en surviennent à la fin d'une décen- développement dans le monde développement auprès de ban- nie de faible croissap'e, voire de propose une analyse globale des ques commerciales : bien peu de stagnation. Certains pays d'Asie problèmes économiques natio- ces transformations étaient pré- du Sud ont relativement bien sup- naux et internationaux et traite des vues il y a une douzaine d'années, porté les années 70; par contre, la principaux aspects du processus voilà pourquoi il convient d'évaluer majorité des pays pauvres d'Asie d'ajustement à l'échelon mondial, avec prudence les perspectives des et d'Afrique ont vu leur croissance de ses répercussions sur l'écono- années 80. Ainsi, ceux qui, à juste se ralentir; ils n'ont guère par- mie des divers pays et des interac- titre, s'attendent que les années 80 ticipé à l'expansion des échanges tions entre ajustement mondial et soient très difficiles pour mondiaux et n'ont bénéficié d'une national. Les principaux thèmes beaucoup de pays en développe- aide accrue que pendant une étudiés seront donc: ment, peuvent se dire que les courte période après le premier 9 les perspectives des pays en années 70 ont connu des boulever- choc pétrolier. développement pour les années 80; sements économiques au moins 1 aussigravesque tousceuxquel'on ble. Pour beaucoup d'entre eux, un redéploiement tout aussi est fondé à redouter pour les dix l'une des principales consé- rapide des échanges et des prochaines années. L'économie quences de la nouvelle conjonc- emprunts internationaux. C'est en mondiale a vu sa capacité de résis- ture extérieure est de rendre grande partie chose faite. Ainsi, tance aux chocs soumise à rude d'autant plus urgentes les l'accroissement de leurs exporta- épreuve et n'a pas pleinement améliorations de leur gestion tions a aidé les pays à revenu réussi à les surmonter. En effet, la économique qui s'imposaient intermédiaire et les pays croissance s'est ralentie et les depuis longtemps. industriels à régler leurs factures faiblesses des mécanismes com- Ces mesures internes devront pétrolières. Par contre, les pays merciaux et financiers se sont fait venir compléter l'action nationale importateurs de pétrole à faible jour, mais certain- pays du tiers et internationale qu'appelle une revenu ont moins bien réussi, monde se sont remarquablement réduction ordonnée des déficits. quoique, pour plusieurs d'entre bien tirés d'affaire. Ce sont les structures mêmes qu'il eux, le renchéris sement du L'analyse des années 70 exposée faudra modifier pour que la crois- pétrole ait eu divers avantages dans le présent Rapport est fondée sance immédiate et le développe- compensateurs (envois de fonds sur les nombreuses études, ment à plus long terme ne soient des travailleurs émigrés, par notamment celles de la Banque pas trop sacrifiés. Si les pays ne exemple). En outre, l'ajustement mondiale, consacrées à l'évolution réagissent pas de façon satisfai- exige de contenir la demande récente du développement. Il en sante et si la situation interna- d'énergie; dans ce domaine, ressort clairement que les politi- tionale n'est pas favorable à leurs l'action a démarré lentement mais ques et les performances natio- efforts, la déflation qui marquera progresse depuis peu, surtout nales et internationales sont liées la transition aura de graves consé- dans les pays industriels. Il faut les unes aux autres. Les pays en quences, qui auraient pu être aussi, ce qui prend plus de temps développement doivent s'adapter évitées, sur la production et sur encore, modifier la composition à la nouvelle conjoncture et si leur les perspectives de développe- des approvisionnements énergéti- succès est étroitement subor- ment et infligera d'inutiles ques-c'est-à-dire passer à des donné à leur propre gestion souffrances aux poFulations. combustibles plus abondants, économique, il dépend aussi des charbon surtout, et ultérieure- politiques intérieures et exté- ment à des sources d'énergie rieures des pays industriels et des Ajustement global renouvelables. pays exportateurs de pétrole. En définitive, on peut con- Une autre conclusion se dégage A l'échelle internationale, la plus sidérer que le renchérissement du du Rapport : la nécessité d'appor- grande des différences par rap- pétrole doit avoir pour contrepar- ter aux politiques économiques port aux années 60 et au début des tie le transfert de biens des pays des changements durables. Au années 70 est peut-être l'impor- importateurs aux pays expor- cours des deux dernières années, tance nouvelle qu'ont prise les tateurs de pétrole. Toute modifica- beaucoup de pays en développe- flux financiers et commerciaux tion majeure des termes de ment ont financé une partie de dans l'équilibrage des factures l'échange, entre produits pri- l'accroissement de leurs factures pétrolières. Dans ce contexte, on maires et produits manufacturés d'importation en empruntant à entend par ajustement l'action à par exemple, aurait des effets court terme et en prélevant sur mener pour atteindre cet analogues, mais l'ampleur et la leurs réserves. Par définition, ces équilibre, et pour modifier rapidité des hausses des prix du solutions ne sont que des l'utilisation de l'énergie, de façon pétrole leur confèrent une impor- palliatifs. Certes, les pays en que la croissance de l'économie tance particulière. Dans la mesure développement devront emprun- mondiale retrouve un rythme où les exportateurs de pétrole ter davantage à l'avenir, auprès de proche de ce qu'il était autrefois. Il dépensent leurs recettes supplé- sources tant privées que publi- sera peut-être impossible d'égaler mentaires, le transfert se traduit ques, mais ils seront nombreux à les taux des années 60, mais il est par un accroissement de leurs devoir aussi prendre de nouvelles sûrement possible d'excéder ceux importations; s'ils les affectent à mesures-ou intensifier leurs des sept dernières années. l'octroi de prêts aux importateurs efforts-pour accroître leurs La soudaineté des hausses des de pétrole, le transfert est retardé- exportations ou diminuer leurs prix du pétrole et leurs répercus- le prêteur acquiert un actif financier importations, de façon à ramener sions sur la structure globale des et l'emprunteur sert un intérêt. leurs déficits à un niveau soutena- déficits et des excédents ont exigé On peut envisager de multiples 2 configurations des déficits et des degré d'ouverture des marchés ment des factures pétrolières par excrdents résultant du renché- des pays industriels et ils doivent le biais des échanges et des tran- rissement du pétrole, mais elles ne obtenir une grande partie du sactions financières, le recours à sont en elles-mêmes guèie financement extérieur dont ils ont l'emprunt n'est pas illimité et le révélatrices du succès de l'ajuste- besoin auprès des organismes retour à un taux de croissance ment dans la mesure où celui-ci d'aide et de crédit des pays soutenable et supérieur à celui est également fonction de la crois- industriels. Les principaux des dernières années exige des sance de l'économie mondiale. courants de la croissance mon- changements plus fondamentaux: Les excédents d'un groupe de diale vont encore des pays maîtrise de l'inflation, améliora- paysfontnécessairementpendant développés vers les pays en tion de la productivité et aux déficits d'autres pays. Mais si développement, même si les nouveaux investissemen's les flux financiers et commerciaux mouvements en sens inverse réclamés par l'alourdissement des qu'ils reflètent sont dans l'ensem- prennent une importance crois- coûts de l'énergie. Le redéploie- ble synchronisés, les recettes sante du fait des nouveaux liens ment de la production intérieure d'exportation et les emprunts de financiers et commerciaux qui se pour accroître lez exportations, différents pays peuvent ne pas sont fait jour. 1duire les importations et s'adap- correspondre aux importations Pour l'énergie, les échanges et ter à la nouvelle situation énergéti- qu'ils souhaiteraient effectuer. Les les flux de capitaux, le Rapport met que prend nécessairement commandes des exportateurs de en évidence certaines conditions beaucoup de temps, surtout pour pétrole vont surtout aux pays essentielles au bon fonctionne- les pays à faible revenu. Ceux-ci industriels, et non aux pays en ment du processus global ne pourront procéder à ces ajuste- aéveloppement qu'elles aide- d'ajustement. Pour leur part, les ments sans avoir à réduire leurs raient pourtant à régler leurs fac- pays industriels doivent réussir à taux de croissance-qui sont déjà tares pétrolières. En outre, il maîtriserl'inflationetàsurmonter généralement faibles-ni à n'existe aucun mécanisme per- les autres contraintes qui freinent sacrifier leurs autres objectifs de mettant de répartir les flux de - croissance, éviter le protec- développement que s'ils peuvent capitaux entre les pays déficitaires tionnisme et aider les pays en compter sur l'aide de la com- en fonction des besoins de finan- développement à obtenir plus de munauté internationale. Il est cement de leur balance des capitaux du secteur privé. Les pays inévitable que l'économie mon- paiements. en développement importateurs de diale passe d'abord par une Qu'il s'agisse des flux financiers pétrole doivent accroître leurs période de transition avant que la ou commerciaux, on constate une exportations et utiliser efficace- cýructure globale des soldes des asymétrie entre les pays indus- ment les capitaux empruntés pour transactions courantes et de la triels et les pays en développe- accroître leur capacité de produc- dette extérieure puisse être gérée ment. En effet, non seulement les tion, de façon à pouvoir assurer le de façon plus satisfaisante, sans premiers financent une part service de leur dette. Les schémas que les pouvoirs publics et les importante de l'accroissement de de développement interne des organismes internationaux aient à leurs factures pétrolières par leurs pays exportatears de pétrole, sans intervenir aussi souvent. ventes aux produ,:teurs de aucune exception, sont liés à leurs pétrole, mais leur balance des choix en matière de production et paiements est beaucoup moins tri- de prix du pétrole; ces schémas Projections butaire des prix du pétrole; en déterminent leur demande Le deuxième chapitre du Rapport outre, leur ajustement et leur d'importations et sont également passe en revue les perspectives croissance dépendent essentielle- l'un des éléments clés de globales pour les années SO, en ment de leur propre politique. Ils l'équilibre global. Enfin, un rôle schématisant er deux scénarios bénéficient des investissements décisif incombe aux institutions les évolutions co asidérées comme des exportateurs de pétrole et, financières internationales qui plausibles. La première année de d"ine façon générale, ils ont plus devront intervenir plus active- la décennie ayant été marquée par faciinent accès aux capitaux. En ment pour faciliter les flux interna- une très faible croissance des pays revanche, l'ajustement des pays ticnaux de capitaux aux conditions industriels, les perspectives en développement est soumis à du mdtcA apparaissent légèrement plus de plus fortes contraintes : leurs Bon nombre de ces ajustements mauvaises que ne l'indiquait le exportations sont -ortement tri- prendront du temps. Si l'on peut Rapport de l'année dernière. Ainsi, butaires de la croissance et du rapidement faire race à l'accroisse- même dans l'Hypothèse haute, la 3 Tableau 1.1 Croissance du PNB par habitant, par région, 1960-90 des raisons des graves difficultés PNB par Taux de croissance annuel moyen qu'ils connaissent actuellement. Pupulation habitant Même abstraction faite des 1980 (dollars -i1pothèse Hypothèse (millions courants basse haute hydrocarbures, ces pays ont subi Groupe de pays d'habitants) de 1980) 1960-70 1970-80 1980-90 1980-90 une grave dété-ioration de leurs Importateurs de pétrole à termes d'échange. faible revenu 1 166 220 1,8 0,8 0,7 1,8 Il est nécessaire que les pays Afrique (subsaharienne) 175 260 1,7 -0,4 -1,0 0,1 industriels cherchent à résoudre Asie 991 210 1,8 1,1 1,0 2,1 Importateurs de pétrole à leurs problèmes commerciaux. En revenu intermédiaire 735 1 710 3,9 3,1 2,1 3,4 effet, la liberté et l'expansion des Asie de l'Est et Pacifique 183 1 242 4,9 5,7 4,3 6,0 échanges seront indispensables à Amérique latine et la santé de l'économie mondiale Caraïbes 249 1 820 2 7 3,4 2,3 3,2 au cours des années 80. Cette con- Afrique du Nord et Moyen-Orient 34 850 2,.4 2,7 0,0 0,9 dition vaut aussi bien pour la crois- Afrique (subsaharienne)a 87 520 1,7 à,4 0,0 0,3 sance des pays industriels que Europe du Sud 152 3 070 5,7 2,9 1,7 3,3 pour celle des pays en développe- Importateurs de pétrole 1 901 790 3,4 2,7 1,8 3,1 ment dont les exportations et la Exportateurs de pétrole 482 1 060 3,8 2,7 2,9 4,0 capacité d'emprunt sont interdé- Tous pays en développe- pendantes. Pourtant ce troisième ment 2 383 850 3,5 2,7 2,2 3,3 chapitre montre que les pays les A faible revenu 1 307 250 1,8 1,6 1,5 2,6 plus pauvres ne tireront générale- A revenu intermédiaire 1 075 1 580 3,9 2,8 2,2 3,4 plus pas etiont généale- Chinb 97 20 .. 4,1 2,9 4.1 mente pas beaucoup d'avantages Chine'. 977 260 .. 4,1 2,9 4.1 du commerce, à moins qu'ils ne Exportateurs de pétrole à progressent aussi dans d'autres excédent de capitaux 27 7 390 .. 4,2 2,1 2,8 pores domaines. Pays industriels 674 10 660 4,1 2,5 2,3 3,1 Pays industriels à économie Energie planifiée 356 3 720 .. 3,9 2,8 3,0 Consacré à diverses questions a. Non compris l'Afrique du Sud. b. Pour la Chine, le PNB indiqué se réfère à 1979 et le taux de croissance aux années 1970 à liées à lénergie, l Chapitre 4 1979. montre que la structure de la con- sommation et de l'accroissement de la demande d'énergie avant le choc pétrolier de 1973-74 ne pou- croissance du revenu moyen par Echanges vait être maintenue et décrit habitant ne serait que de 1,8 % par Le Chapitre 3 traite des échanges l'action nécessaire pour revenir à an dans les pays importateurs de des pays en développement et du une situation soutenable. Il sou- pétrole à faible revenu, contre 3,4 % rôle du commerce dans leur ligne aussi que les combustibles le pour les pays importateurs de ajustement. La réussite la plus plus rares pendant les années 80 pétrole à revenu intermédiaire et marquante des années 70 a été les seront le pétrole et le bois de feu, 3,1 % pour les pays industriels excellents résultats que les pays à et analyse les facteurs écono- (Tableau 1.1). revenu intermédiaire, et surtout miques régissant l'évolution des En valeur relative comme en les pays semi-industriels, ont prix de l'énergie, les modifications valeur absolue, l'écart se creusera obtenus dans le domaine des de la consommation globale encore entre les plus riches et les exportations et qu'ils devraient d'énergie, les répercussions du plus pauvres, et notamment entre pouvoir maintenir si les pays renchérissement de l'énergie sur les pays en développement à industriels préservent leur crois- les perspectives de croissance des revenu intermédiaire et à faible sance ou ne deviennent pas plus pays en développement, et enfin revenu. Si les résultats correspon- protectionnistes. Par contre, la les mesures que pourraient adop- dent tout juste à l'Hypothèse plupart des pays à faible revenu ter ces pays pour réduire leur basse, quelque 100 millions n'ont pratiquement pas participé à vulnérabilité. d'hommc's viendror» sajouter au la croissance du commerce mon- no mb -. s vic time s d e la dial, ni à celle des échanges "Sud- Flux nternationaux de capitaux pau. e absolue, qui est déjà Sud", c'est-à-dire entre pays en Le Chapitre 5 montre comment, au d'environ 750 millions, développement, et c'est là l'une milieu des années 70, les marchés 4 -1 de capitaux ont recyclé efficace- 70 - les envois de fonds des tra- relatifs d'expansion des différents ment les excédents des exporta- vailleurs émigrés -ne devrait pas secteurs devront tenir compte du teurs de pétrole, au profit notam- augmenter aussi vite qu'aupara- renchérissement de l'énergie et ment des pays en développement vant. A moins qu'ils ne reçoivent des contraintes imposées par le à revenu intermédiaire, tandis - rapidement - une aide finan- volume des devises disponibles. qu'un grand nombre des pays à cière accrue, l'avenir de ces pays Pour réussir, l'ajustement devra faible revenu recevaient une aide s'annonce très sombre. Il ne pour- consister à répondre à ces exigen- bilatérale et multilatérale corres- rait en résulter qu'un dénuement ces sans trop rdlentir la croissance pondant à leurs besoins immé- accru pour les pays les plus pau- du revenu et sans renoncer aux diats. Les augmentations des prix vres alors que le revenu par habi- objectifs de développement du pétrole intervenues en 1979-80 tant de plusieurs d'entre eux a humain et en particulier d'une nécessitent un fort accroissement déjà baissé au cours des années 70. meilleure répartition des revenus. du recours à l'emprunt pour éviter L'ajustement des économies que la croissance tombe à des nationales, comme celui de l'éco- niveaux inacceptables. Cepen- Ajustement national nomie mondiale, prend du temps dant, plusieurs sujets d'inquié- et, comme l'indique le Chapitre 6, tude sont apparus qui n'existaient A cet examen des questions inter- les résultats obtenus par les divers pas au milieu des années 70. En nationales succède un exposé des pays varient considérablement. effet, beaucoup de pays sont déjà problèmes nationaux. L'ajuste- 0 Pays importateurs de pétrole à très endettés et le système ban- ment des économies nationales faible revenu. Plusieurs d'entre caire se heurte à des contraintes exige, dans les mêmes domaines eux ont été favorisés par des fac- de plus en plus nombreuses. En qu'à l'échelon mondial, l'adoption teurs internes (bonnes récoltes, outre, le niveau élevé des taux de politiques visant à ramener politiques d'ajustement efficaces) d'intérêt accroîtra les montants à progressivement, en cinq à huit et externes (dont certains-et non emprunter pour que le transfert ans par exemple, le déficit des des moindres - liés directement net soit suffisamment important, transactions courantes à un ou non au renchérissement du tandis que le r,courcissement niveau soutenable. Il s'agira donc, pétrole : accroissement de leurs des échéances exigera des opéra- c,ns bien des cas, de ralentir l'ac- ventes aux producteurs de pétrole tions de refinancement plus fré- croibsement de la consommation, et de l'aide reçue de ces pays, et quentes. Ce sont là quelques-unes et de porter les recettes en devises envois de fonds importants des des raisons pour lesquelles les à un niveau suffisant pour finan- travailleurs émigrés). Cependant, besoins des pays à revenu inter- cer les importations indispen- la majorité des pays à faible médiaire pourraient ne pas être sables à la croissance, soit en déve- revenu ont été désavantagés par satisfaits sans une participation loppant les exportations, soit en l'évolution de la situation interna- accrue des institutions financières réduisant les importations. Dans tionale (croissance lente et irrégu- internationales et celles-ci ont la mesure où ils auront besoin de lière de la demande de produits déjà, en fait, commencé à jouer un moyens de financement supplé- primaires exportés par un grand rôle plus actif. mentaires pour éviter une contrac- nombre de ces pays, stagnation de Une fois encore cependant, tion soudaine de l'activité pen- l'aide après une brève augmenta- c'est la gravité de la situation des dant la période d'ajustement, les tion en1974-75) et par les déficien- pays à faible revenu qui exige le pays devront pouvoir attirer des ces dont souffrait depuis long- plus d'initiatives nouvelles. Ceux- capitaux étrangers. En ce qui con- temps déjà leur économie. Beau- ci devront emprunter davantage cerne l'énergie, ils devront re- coup d'entre eux ont en outre été - et surtout ces fonds devront structurer à la fois leur consom- secoués par des guerres et des leur être versés plus rapidement. mation et leur production pour troubles civils. Pourtant, l'aide qu'ils reçoivent stimuler les économies e t s Pays importateurs de pétrole à des institutions bilatérales et l'exploitation des ressources inté- revenu intermédiaire. La plupart multilatérales est et sera probable- rieures. Pendant cette période d'entre eux se sont relativement ment, d'après les projections d'austérité, il sera plus que jamais bien adaptés à l'évolution de la actuelles, loin de correspondre à nécessaire d'affecter le plus conjoncture. Grâce au développe- leurs besoins. En outre, l'une au efficacement possible les rares res- ment de leurs industries manufac- moins dos sources de devises dont sources aux objectifs économiques turières et à de meilleures possi- avaient bénéficié certains pays à et sociaux. A long terme, la straté- bilités d'emprunt, certains ont dis- faible revenu pendant les années gie de développement et les taux posé d'une marge de manoeuvre 5 suffisante pour accroître leurs lent un ajustement de la part un faible niveau au profit des exportations et maintenir leur des pays industriels à économie pauvres et celle de relever les prix croissance. Cependant, les planifiée. agricoles pour stimuler la produc- moyens employés par plusieurs tion; et enfin, l'action à mener à de ces pays - en particulier ceux l'échelon national et international qui ont eu recours à l'emprunt non Développement humain pour éliminer ce fléau si répandu pour accélérer l'ajustement mais Le Rapport sur le développement dans st la famine. pour en retarder l'échéance, ou le monde publié l'an dernier était en Ce chapitre traite aussi des qui ont lancé des programmes grande partie consacré au déve- questions démographiques. Il d'investissement trop ambitieux loppement humain. Soulignant la serait déjà tragique en soi que les - seront à l'origine de difficultés valeur intrinsèque etl'interdépen- besoins essentiels, alimentaires et au cours des années 80. La situa- dance des objectifs visés dans ce autres, des populations ne puis- tion de certains pays de produc- domaine - atténuer la pauvreté, sent pas être satisfaits et que le tion primaire, parmi les pays à améliorer la santé et la nutrition, développement humain ne pro- revenu intermédiaire les moins encourager le planning familial, gresse pas. Mais les conséquences favorisés, est en fait comparable à relever les niveaux d'instruction et d'une telle situation ne s'arrête- celle des pays à faible revenu. améliorer d'une façon générale les raient pas là. En effet, comme le e Les pays exportateurs de conditions de vie -, il faisait montrentclairementlesnombreu- pétrole. Pour ces pays, quirassem- valoir que les investissements ses recherches démographiques blent environ 20 % de la popula- nécessaires à cet effet ne répon- de ces dernières années, pauvreté tion des pays en développement, dent pas seulement à des impéra- et accroissement rapide de la popu- les changements des années 70 tifs humanitaires, mais représen- lation sont liés. La faillite du ont été bénéfiques. Cependant, tent aussi d'importantes contribu- développement entraîne ipso facto l'accroissement de leurs recettes tions à la croissance économique, l'échec des efforts visant à ralentir pétrolières n'a pas suffi à beau- Le Chapitre 7 du Rapport l'accroissement de la population coup d'entre eux pour financer la reprend ces thèmes en examinant mondiale et renforce ainsi l'un des totalité de leurs programmes d'abord les répercussions proba- nombreux engrenages dans les- d'investissement et de leurs bles des mesures nationales quels sont pris les pays en déve- besoins d'importations. En outre, d'ajustement sur les programmes loppement : l'accroissement ils doivent tous veiller à éviter une de développement humain qui démographique résultant de la accélération de l'inflation inté- sont manifestement menacés en pauvreté rend d'autant plus diffi- rieure - qui ne manquera pas de période d'austérité budgétaire. Il cile l'élimination de la pauvreté. se produire si leurs programmes n'est pas forcément nécessaire de De surcroît, les pays en déve- d'expansion excèdent leur capa- réduire ces programmes, ou du loppement ne seraient pas néces- cité de produire les biens ou servi- moins de les amputer gravement, sairement les seuls à en souffrir. ces qui ne peuvent être importés. mais au cas où des réductions La population mondiale, qui était A cela s'ajoutent, pour les pays à seraient inéluctables, le Rapport de 1,5 milliard d'habitants au excédent de capitaux, les préoc- indique comment procéder pour début du XXe siècle, avait atteint cupations que suscite le taux nuire le moins possible au déve- 4 milliards en 1975 et dépassera d'immigration qu'a inévitable- loppement humain. En effet, 6 milliards en l'an 2000. Tous les ment entraîné l'accélération de l'abandon de ces programmes pays seront alors soumis à des ten- leur croissance. Tous les exporta- accroîtrait par millions le nombre sions considérables, puisque tous teurs de pétrole ont particulière- des victimes d'une misère tragique. sont concernés par les conséquen- ment intérêt à valoriser leurs res- L'analyse de la situation alimen- ces de cet accroissement sur la sources humaines et à choisir des taire et nutritionnelle est centrée demande mondiale de denrées ali- projets dont les avantages seront sur trois thèmes : le rapport entre mentaires et de ressources finies plus durables que leurs réserves les approvisionnements alimen- et par les risques de pollution de pétrolières. taires mondiaux et les mesures l'atmosphère et des océans. Faute Le Chapitre 6 décrit également visant à accroître la sécurité ali- d'un net ralentissement de la l'évolution récente de la Chine, mentaire nationale et individuelle; croissance démographique d'ici à qui traverse actuellement sa pro- l'arbitrage que doivent effectuer la fin du siècle, la population mon- pre période "d'ajustement et de les responsables des politiques diale continuera de croître rapide- réforme", et les divers facteurs agricoles entre la nécessité de ment au-delà de l'an 2000, pour intérieurs et extérieurs qui appel- maintenir les prix alimentaires à atteindre environ 1l milliards 6 Figure 1.1 Trente ans de progrès : revenu, santé, éducation, 1950-80 Revenu PNB par habitant (dollars de 1980) PNB par habitant (dollars de 1980) 1950 1960 1980 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000 Pays industriels 4 130 5 580 10 660 1950 Pays industriels Pays à revenu intermédiaire 640 820 1 580 Pays à faible revenu 170 180 250 1980 1950 Pays à revenu Croissance annuelle moyenne, 1950-80 1950 intermédiaire (en 5 Croissance annuelle mo.yenne (pourcentage) 1950-0 1960-80 Pays à 1980 Pays revenu 4 Pays industriels 3,1 3,3 industriels intermédiaire 3,2 3,1 Pays à 3 Pays à revenu intermédiaire 2,5 3,3 1950 Pays à faible faible 2 1revenu revenu Pays à faible revenu 0,6 1,7 1,3 - 1 1980 p 0 Santé Espérance de vie à la naissance d' a nts Espérance de vie à la naissance (nombre d'années) industr els Augmentation 1950 1950 1960 1979 1950-79 1079 Pays industriels 67 70 74 7 Pays e inemrevenu_____ énemdiaire L Pays à revenu interméd ire_- intermédiaire 48 53 61 13 1950 7 7 Pays à faible 1979 revenu 37 42 51 14 Pays à faible Pays à économie revenu planifiée 60 68 72 12 1950 1979 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Adultes alphabétisés dans les =50 millions Education pays à revenu intermédiaire et à faible revenu (en =)dadu,tes Taux d'alphabétisation des adultes (pourcentage) 1950 1950 1960 1976 Alphabétisés Pays __________________ industriels 95 97 99 Non alphabétisésli#M l Pays à revenu intermédiaire 48 53 72 1976 Pays à faible Alphabétisés revenu 22 28 39 Pays à économie Non planifiée 97 97 99 alphabétisés Note : Chine non comprise. 0 20 40 60 80 100 d'habitants, sinon plus, alors des pays en développement seront que donne le Rapport de l'interdé- qu'elle aurait pu être stabilisée à alors cruellement détrompés. pendance des pays et de leurs pro- 8 milliards. Ceux qui s'imaginent blèmes. Après avoir présenté une encore que les pays industriels interdépendance vue d'ensemble de cette interdé- pourront d'une façon ou d'une Le thème évoqué ci-dessus n'est pendance et résumé les divers vo- autre rester à l'abri des problèmes que l'un des multiples exemples lets du Rapport, le dernier chapitre 7 propose quelques réflexions sur dollars (Figure 1.1). Certes, il ne faible revenu peuvent raisonna- les perspectives de l'économie faut pas interpréter ces chiffres de blement espérer accroître sensi- mondiale et l'action à mener pour façon trop étroite -- en effet, pour blement leur revenu au cours des les améliorer. tenir compte des différences de années à venir. pouvoir d'achat, il faudrait dou- Les questions abordées dans le Le défi du développement bler au moins ceux des pays en présent Rapport ne sont donc pas développement. Mais le contraste nouvelles. Comment les pays en C'est à la lumière des résultats n'en est pas moins frappant. développement peuvent-ils assu- antérieurs qu'il faut juger des Dans ces conditions, il n'est pas rer leur croissance dans des condi- objectifs pour les années à venir. Il surprenant que la plupart des tions favorables à l'équité et au y a moins de 20 ans qu'un grand pays en développement considè- développement humain? La situa- nombre de pays sont indépen- rent que c'est avant tout l'indus- tion internationale sera-t-elle pro- dants et il y a relativement peu de trialisation qui les mènera à la pice à leurs efforts? Par contre, cer- temps aussi qu'ils ont fait du déve- prospérité (à tel point que beau- tains éléments de réponse - et les loppement économique l'un de coup d'entre eux ont négligé la faits qui les motivent - sont nou- leurs objectifs fondamentaux; production primaire complémen- veaux. En un sens, on se souvien- pourtant, les progrès sont déjà taire et, en particulier, la produc- dra peut-être des années 70 considérables. Dans les pays à tion alimentaire). Nombreux sont comme de celles où l'économie revenu intermédiaire, le PNB réel les pays à revenu intermédiaire mondiale a changé de cours. Cela par habitant a augmenté, en 30 qui doivent leur croissance en n'aura pas été le résultat des ans, de près de deux fois et demie, grande partie à l'expansion de leur efforts déployés par les pays en passant d'environ 640 dollars en production et de leurs exporta- développement pour négocier 1950 (dollars de 1980) à 1580 dol- tions de produits manufacturés. une meilleure répartition des lars en 1980. Pour les pays à faible Cependant, dans les pays à· faible chances économiques entre les revenu, l'augmentation n'a même revenu, le secteur manufacturier diverses nations, car on n'a encore pas été de la moitié, le revenu par ne représente encore que 13 % du guère avancé sur cette voie. Les habitant moyen passant de 170 PNB, soit 2 % de plus seulement années 70 ont plutôt débouché sur dollars (dollars de 1980) en 1950 à qu'il y a 20 ans. Cela ne signifie une configuration différente du 250 dollars en 1980, soit une aug- pas que ces pays ne peuvent faire pouvoir économique, caractérisée mentation de 80 dollars seulement mieux. En effet, faire partie du par l'apparition de nouveaux cen- par habitant en 30 ans - bien que groupe des pays à faible revenu tres commerciaux, financiers et de la grande majorité de ces pays n'est pas une fatalité; ce n'est production, et de nouvelles for- aient néanmoins enregistré de qu'une caractéristique statistique. mes d'interdépendance, évolu- nets progrès dans certains domai- Le pays à revenu intermédiaire tion qui a posé de graves pro- nes : lutte contre l'analphabé- ont eux-mêmes été pauvres et plu- blèmes aux pays en développe- tisme, amélioration de l'éducation sieurs d'entre eux n'ont qu'à peine ment, mais qui leur a aussi ouvert et de la santé, abaissement des franchi le seuil qui les sépare des certaines possibilités. C'est au taux de mortalité et de fécondité. pays à faible revenu. Cependant, cours des années 80 que l'on verra Quel contraste avec les pays les progrès de certains pays, partis si ces possibilités l'emportent sur industriels dont le revenu moyen de très bas, ont été remarquable- les difficultés, même pour les pays par habitant a augmenté pendant ment rapides au cours des 20 der- les plus pauvres. la même période de plus de 6 500 nières années et plusieurs pays à 8 2 La décennie en perspective Les années 80 ont commencé dans nement extérieur sur les pays en Croissance pendant les années 70 la morosité. Dans l'ensemble, la développement. Les diverses pro- croissance des pays industriels à jections et hypothèses qu'il con- Pendant les années 60, la crois- économie de marché s'est forte- tient au sujet des trois facteurs les sance des pays industriels a été très mentralentie en1980 et restera fai- plus importants - le commerce, légèrement supérieure à 5 % par ble en 1981. Il semble peu probable l'énergie et le financement exté- an, tandis que leurs taux d'infla- que ces pays se libéreront de rieur -sont reprises des trois cha- tion et de chômage restaient relati- l'inflation héritée des années 70. pitres suivants qui traitent en vement faibles jusque vers les der- Ce n'est là qu'une des similitudes détail de chacune de ces ques- nières années de la décennie. Pen- entre les deux décennies, car il tions. Cependant, l'évolution des dant les années 70, leur progres- faut mentionner aussi le renchéris- pays en développement dépend sion a été irrégulière, atteignant sement des prix réels du pétrole, aussi de leurs propres politiques. tout juste 3,3 % par an en moyen- la persistance d'importants défi- En effet, comme le montre le Cha- ne. Leur production globale a cits commerciaux et donc d'un pitre 6, leurs résultats sont et res- diminué en 1974-75 et, malgré la recours massif à l'emprunt exté- teront fortement influencés par reprise enregistrée ultérieure- rieur par les pays en développe- leur degré de réussite dans divers ment, leur croissance n'a jamais ment, et enfin la perspective domaines : promotion de l'épar- retrouvé le rythme régulier des d'une croissance des pays à faible gne et de l'investissement, effica- années 60. C'est, de tous les grou- revenu bien inférieure à celle des cité de l'utilisation des ressources pes de pays, celui qui a accusé le pays à revenu intermédiaire. financières et humaines, accrois- ralentissement le plus net. Néanmoins, les années 80 ne sement des exportations et réduc- Les raisons de cette évolution seront pas une réplique pure et tion des importations. sont bien connues, elles sont com- simple des années 70 et les con- En fait, facteurs intérieurs et plexes et ne peuvent être exposées trastes entre ces deux décennies extérieurs sont liés. Ainsi, il peut que très brièvement ici. Les pro- pourraient être presque aussi im- être plus facile aux pays en déve- blèmes des années 70 trouvent portants que les similitudes. Par loppement de procéder à des ajus- leur origine dans les événements exemple, il est peu probable que tements internes s'ils bénéficient de la fin des années 60, époque où les prix de l' énergie diminuent en d'un environnement international plusieurs pays européens ont valeur réelle comme ils l'ont fait favorable, tandis que l'ampleur enregistré une rapide inflation pendant la seconde moitié des des ajustements nécessaires salariale tandis que les dépenses années 70. Chacun a pris son parti dépend du degré de détérioration publiques des Etats-Unis augmen- du renchérissement de l'énergie et de la situation extérieure. Par taient sensiblement, du fait de la la plupart des pays reconnaissent exemple, s'il est possible, à court guerre du Viet Nam et du lance- la nécessité de s'y adapter. Beau- et à moyen terme, de couvrir par ment de grands programmes coup des enseignements que l'on des emprunts extérieurs une sociaux - sans être financées par pouvait tirer des années 70 sont légère augmentation du déficit des un accroissement de la fiscalité. désormais assimilés, de sorte que transactions courantes, un déficit En outre, c'est au milieu des l'ajustement sera peut-être plus plus important cxige à long terme années 60 que l'agriculture et les efficace et moins nuisible à la des change- itr plus fondamen- industries manufacturières améri- r:roissance qu'auparavant. taux. I - * uns qui figurent caines ont pour la première fois vu Le présent chapitre met en évi- dans ie préseii ripi,re tiennent la croissance de leur productivité dence les influences de l'environ- compte de ces liens. se ralentir. 9 Figure 2.1 PIB, inflation et essor de l'inflation. En 1972, celle- Le net ralentissement des pays exportation, par groupe ci a dépassé pour la première fois industriels vers le milieu des de pays, 1961-80 10 % par an pour l'ensemble du années 70 a entraîné un rétablisse- PIB et exportations des pays industriels groupe et elle a de nouveau aug- ment assez rapide de l'équilibre ariatïn annuelle en pourcentae. en prix consans menté en 1973. Ces pays venaient des transactions courantes. Alors 20- d'entrer dans une période de stag- qu'en 1974 leur déficit global était flation caractérisée par des taux de 8 milliards de dollars, ces pays d'inflation et de chômage toujours enregistraient en 1978 un excédent " " Ifaiplus élevés, la relation inverse de 30 milliards. Cependant, un erre ces deux phénomènes sem- déficit réduit n'est pas nécessaire- blant ne plus jouer. ment la preuve d'un ajustement 5 La croissance de nombreux réussi; si la réduction provient PIB \ pays semblait bloquée, tant sur le seulement d'un ralentissement de O plan matériel qu'en raison des dif- l'activité, elle ne fait que renforcer ficultés croissantes posées par la les effets récessifs des hausses des -5 L 1 I i i i i I i i i I i i i i I répartition des fruits de la crois- prix du pétrole. Or, c'est là le prin- Exportations des pays en développement importateurs de pétrole sance. D'évidence, la relation cipal résultat qu'a eu la réaction Variaion annuelle en pourcentage entre la croissance et la consom- des pays industriels, après 1973, 40 mation d'énergie était insoutena- au renchérissement de l'énergie. 30 - Produits ble et devait être modifiée. Cer- Ces pays ont tardé à appliquer des marnufacturés tains observateurs estiment même mesures d'économie bien que la 20 - que ces pays étaient engagés dans rapidité avec laquelle leur con- -Marchandises un cycle de plus longue durée, sommation avait augmenté ait été autres caractérisé notamment par un partiellement responsable de ce 0 ecombustibles ralentissement fondamental de renchérissement. Pendant la l'investissement et de l'innovation période qui a immédiatement -10 - alimentaires-. technique. suivi ces hausses, leur adaptation Le renchérissement du pétrole la plus réussie a été le fort accrois- -20 L I I I I i i i i I i i i i I i i i I des années 1973-74 a été à l'ori- sement de leurs ventes aux expor- PIB des pays en développement importateurs de pétrole gine de nouvelles perturbations tateurs de pétrole, mais ses effets Variation annuele en pourcentage pour les pays industriels. En effet: ont été bien amoindris par ceux 15- e Ces hausses ont entraîné une du ralentissement de l'activité contraction de l'activité qui, conju- économique. 10 - Revenu intermédiaire guée aux effets des mesures prises La baisse des gains de producti- Faible revenu pour freiner l'expansion excessive vité a touché à ce moment-là non des années 1972-73, a paralysé seulement les Etats-Unis mais - la croissance économique en aussi l'Europe et le Japon, et rares 1974-75. sont les pays qui sont arrivés à 0 e L'imprévisibilité des futurs maîtriser l'inflation autrement Faible revenu prix du pétrole a créé un climat de qu'en réduisant nettement leur (Inde exclue) grande incertitude tant pour les croissance. L'inflation est 2ve- 1961 63 6s 67 69 73 73 7 7 investisseurs privés que pour les nue le thème central de toute poli- autorités monétaires et budgé- Lique économique. Les gouverne- taires. ments ont commencé à attacher * Le renchérissement du plus d'importance aux facteurs L'application de mesures de pétrole a lui-même contribué à liés à l'offre, redoutant qu'une redressement s'est traduite par l'inflation, encore que les avis relance de la demande aboutisse à une légère récession des écono- soient partagés sur l'influence de une augmentation non pas de la mies industrielles en 1970-71 - ce facteur. Pour ce qui est en tout production, mais des prix, si les mais sans ralentissement de l'in- cas des pays où l'inflation était capacités de production augmen- flation. Ultérieurement, sous modérée, l'accroissement des prix taient lentement. En outre, les res- l'effet de politiques expansionnis- du pétrole n'a pas beaucoup sources disponibles pour investis- tes, ces pays ont enregistré une ajouté aux poussées inflationnis- sement ont dû être affectées au vive reprise, mais aussi un nouvel tes (Figure 2.1). remplacement d'équipements 10 rendus périmés par l'évolution aux producteurs de pétrole, des médiaire a progressé de 3,6 % par des prix de l'énergie, réduisant envois de fonds des travailleurs an pendant les années 60 et de d'autant l'accroissement potentiel émigrés ou de l'aide reçue des pro- 3,1 % par an pendant les années des capacités de production. ducteurs de pétrole. 70, contre 3,9 % et 2,4 %, respecti- Après une baisse de 9 % en Pour le groupe des importateurs vement, dans les pays industriels. valeur réelle entre 1975 et 1978, les de pétrole, les événements des prix du pétrole ont augmenté de années 70 ont eu deux conséquen- Perspectives pour les années 80 83 % en 1979-80. Exprimée en ces principales : pourcentage, cette hausse ne cor- e Le déficit de leurs transac- Pour sonder l'avenir, il vaut mieux respondait même pas à la moitié tions courantes s'est aggravé, pas- raisonner en termes de scénarios de l'augmentation des années sant de 7 milliards de dollars en couvrant toute la gamme des anti- 1973-74, mais du fait que le 1973 à 33 milliards en 1974, et à 39 cipations raisonnables plutôt que pétrole représentait en 1979 une milliards en 1975 (5,2 % de leur d'essayer d'établir des prévisions part accrue des dépenses totales, PNB), puis il est tombé à 26 mil- ptécises. C'est pourquoi, comme le "transfert pétrolier" a corres- liards de dollars en 1978 en raison l'année dernière, les projections pondu dans les deux cas à 2 % du développement de leurs expor- du Rapport sont regroupées en une environ du PIB des pays indus- tations faisant suite à la reprise des Hypothèse haute et une Hypo- triels. Il est trop tôt encore pour pays industrialisés. Cependant, le thèse basse. En outre, on a étudié savoir quelle sera exactement la renchérissement du pétrole de leur sensibilité aux facteurs exté- réaction des pays industriels. Cer- 1979-80 et le ralentissement de la rieurs et à d'éventuelles modifica- tes, ils ont réussi à éviter une croissance des pays industriels tions des tendances actuelles. Les chute de la production aussi forte ont de nouveau aggravé le déficit projections présument une évolu- qu'en 1974-75 et le recul de des transactions courantes des tion régulière et ne rendent pas l'investissement n'a pas été aussi pays en développement, qui est compte des à-coups de la réalité; prononcé. En outre, le déficit glo- passé à 44 milliards de dollars en elles visent donc à cerner l'ampli- bal de leurs transactions courantes 1979 et à 70 milliards en 1980 (4,5 % tude moyenne des variations pen- n'a pas diminué aussi rapidement de leur PNB) et qui devrait rester dant l'ensemble de la décennie et qu'en 1974-75. Enfin, il est évident du même ordre en 1981, selon des non à mesurer les mouvements qe les pays industriels utilisent estimations préliminaires. d'une année à l'autre. (Dans les déso-mais le pétrole de façon plus paragraphes qui suivent, les chif- économique (voir le Chapitre 4). e Leur croissance s'est ralentie, fres pour 1980 sont considérés En conséquence, et du fait aussi mais l'on constate d'importantes comme des résultats effectifs; d'une exploitation accrue de leurs différences entre les pays à faible cependant beaucoup de ces don- propres ressources énergétiques, revenu et les pays à revenu inter- nées, notamment celles qui con- l'augmentation de leurs importa- médiaire. Dans le premier cas, la cernent les pays en développe- tions de pétrole n'a été que de 18 % croissance du revenu par habitant ment, sont en fait fondées sur des entre 1970 et 1980, alors que leur a diminué de plus de moitié (1,8 % estimations ou des projections.) PNB a progressé de 37 %, en par an au cours des années 60 et valeur réelle, au cours de la même 0,8 % pendant les années 70). Par Croissance des pays industriels à période. contre, à l'exception de certains économie de marché et à économie L'évolution des pays en dévelop- pays africains, les importateurs de planifiée peinent a été influencée à la fois par pétrole à revenu intermédiaire ont Les pays industriels jouent un rôle la conjoncture extérieure et par connu une vigoureuse expansion important dans la santé écono- leurs propres politiques intérieu- entre 1960 et 1980. La croissance mique du tiers monde. La hausse res. Pour les exportateurs de annuelle de leurs industries des prix du pétrole a contribué au pétrole, qui rassemblent un cin- manufacturières a été en moyenne ralentissement de leur croissance quième de la population des pays de 7,6 % pendant les années 60 et qui est tombée à 1,4 % en 1980, en développement, les années 70 de 6,8 % pendant la décennie sui- niveau bien inférieur à la moyenne ont été une période de croissance vante. Compte tenu de l'accroisse- annuelle (3,5 %) des années rapide. En outre, certains pays en ment démographique, ces résul- 1970-78. Il est probable qu'ils ont développement ont bénéficié indi- tats soutiennent favorablement la maintenant passé le creux de la rectement du renchérissement du comparaison avec ceux des pays vague et qu'ils amorceront une pétrole, celui-ci s'étant traduit par industriels. En effet, le PNB par reprise à la fin de l'année 1981 ou un accroissement de leurs ventes habitant des pays à revenu inter- au début de 1982. Tableau 2.1 Croissance du PIB des pays industriels, 1970-90 risque d'une croissance lente est (variation annuelle moyene en pourcentoge) moindre si l'on évite le prot tion- Projections nisme, dans la mesure où celui-ci Réali- sations Hypothèse haute HYpothèse basse réduirait les incitations à l'innova- Groupe de pays et région 1970-80 1980-85 1985-90 1980-90 1980-85 1985-90 1980-90 tion technique et à l'amélioration Pays industriels à de la productivité. L'interaction économie de marché 3,3 3,3 4,0 3,6 2,6 3,0 2,8 entre croissance et protection fait Amérique du Nord, l'objet d'une étude plus détaillée Japon, Océanie 3,6 3,6 4,2 3,9 2,9 3,2 3,1 au Chapitre 3. Europe occidentale 2,8 3,0 3,6 3,3 2,2 2,7 2,4 Pour l'ensemble du monde, la Pays industriels à croissance annuelle des exporta- économie planifiée 4,8 4,0 3,8 3,9 3,8 3,6 3,7 tions serait de 5,7 % dans l'Hy- pothèse haute et de 3,7 % seule- ment dans l'Hypothèse basse Cette récession n'a pas été aussi par an (contre 3,6 % dans l'Hypo- (Tableau 2.2 et Figure 2.2). Elle forte qu'au milieu des années 70 et thèse haute). serait de 7,0 % et de 3,9 %, respec- de même leur reprise ne devrait La conjoncture internationale se tivement, pour les seuls pays en pas être aussi vive. Les pays répercutera aussi, certes dans une développement. industriels doivent adapter leurs moindre mesure, sur les pays à En ce qui concerne les produits structures pour stimuler la pro- écono;nne planifiée. Etant donné primaires et les services, les résul- ductivité, ainsi que les économies les contraintes que connaissent tats médiocres que prévoit l'Hypo- et la production d'énergie. Pour beaucoup d'entre eux dans le thèse basse tiennent uniquement ces pays, l'impératif est de trouver domaine de l'offre de main-d'oeu- au ralentissement de la croissance le moyen de maîtriser l'inflation, vre et de l'énergie, il leur sera diffi- des pays industriels. Cependant, tout en maintenant une croissance cile d'égaler leurs résultats des pour les produits manufacturés, assez rapide pour réduire le années 70 (4,8 % par an en l'Hypothèse basse table aussi sur chômage. moyenne). Leur croissance serait une aggravation du protection- L'Hypothèse haute p ésuppose de 3,9 % par an selon l'Hypothèse nisme telle que la part des exporta- que les pays industriels réussiront haute et de 3,7 % selon l'Hypo- tions des pays en développement assez bien à faire face à ces défis thèse basse. A en juger par l'expé- dans la consommation de produits (Tableau 2.1). S'il en est ainsi, leur rience des années antérieures, manufacturés des pays industriels croissance s'améliorera sLnsible- leurs résultats influencent à peine reste inchangée. ment pendant la deuxième moitié les pays en développement. Cette éventualité aurait de pro- de la décennie, passant de 3,3 % fondes conséquences; la crois- par an en 1980-85 à 4,0 % par an en 1985-90. Ce résultat resterait tou- ECHANGES. Deux facteurs - la tefois bien inférieur aux 5,1 % croissance des pays industriels et Figure 2.2 Exportations de atteints pendant les années 60, la nature et l'ampleur du protec- marchandises des pays en mais serait à peu près égal aux tionnisme - joueront . rôle développement, 1980 et1990, chiffres du début des années 70. important dans l'évolution des Hypothèses haute et basse Si les pays industriels ne procè- échanges au cours des années 80, MAliards de dollars de 1978 dent pas aux ajustements néces- comme ce fut déjà le cas pendant 7°0 - saires, leur croissance sera vrai- les années 70. Ces deux facteurs 600 - Hypothèse semblablement plus proche des sont liés : en effet, la décélération chiffres retenus dans l'Hypothèse de la croissance non seulement 500 - basse qui correspondent à une limitera la demande d'importa- 400 - basse reprise légèrement plus lente pen- tions en provenance des pays en dant la première moitié de la développement, mais pourrait 300 - décennie. Selon ce scénario, la aussi renforcer les pressions pro- 0 - aufts persistance de problèmes macro- tectionnistes - au détriment en Produits économiques et d'éventuelles per- particulier des produits manufac- 100 - autres turbations extérieures limiteraient turés - qui accompagneraient 0 combustibles leur croissance moyenne pour l'augmentation du chômage dans 1980 1990 1990 l'ensemble de la décennie à 2,8 % les pays industriels. A l'invcrse, le 12 Tableau 2.2 Croissance quantitative des exportations de dré) ont correspondu à 3,7 % de biens et de services non facteurs, 1970-90 leur PIB, alors que leur taux (variation annitelle iioyennefl' L'nl j.>onrcen tO') d'investissement était d'environ Hi1pothèse haute lipothèlse basse 24 % du PIB. Les capitaux d'ori- Origine 1970-8) 1980-85 1985-90 1980-90 1980-85 1985-90 1980-90 gine étrangère ont donc financé Exportations mondiales 5,3 5,0 6,4 5,7 3,5 3,8 3,7 près d'un septième - part impor- Pays en développe- tante certes, mais non prépondé- ment' 4,7 5,9 8,2 7,0 3,7 4,2 3,9 rante - de leur investissement Importateurs de total. En outre, dans les pays en pétrole 6,3 6,8 9,5 8,2 4,0 4,7 4,3 développement, le bâtiment et les pétrole 1,6 3,6 4,0 3,8 3,1 2,8 2,9 autres travaux de construction Pays industriels 5,5 4,9 6,2 5 3,5 4,0 3 8 représentent la majeure partie de l'investissement brut. Ce sont Priportations des souvent des capitaux étrangers pays industriels 4,3 3,9 5,8 4,8 2,6 3,4 3,0 qui financent les importations de a. Chine non comprise. matériel et de matériaux qui ren- dent possibles d'autres investisse- ments intérieurs. Le montant des capitaux que les sance des exportations de pro- bâtiment et des travaux publics pays en développement pourront duits manufacturés des pays en par exemple. En outre, les envois ou souhaiteront emprunter aux développement ne serait plus en de fonds de leurs travailleurs émi- conditions du marché pendant les effet que de 5,1 % par an, contre grés dans les pays producteurs de années 80 est loin d'être connu 12,2 % par an dans l'Hypothèse pétrole sont une source importante avec certitude (Chapitre 5). Les haute (soit approximativement le de devises pour un grand nombre perspectives mondiales en pourcentage moyen des années de pays en développement. matière de production et d'échan- 70) (Tableau 2.3). La conjonction ges et les projections financières d'une croissance plus lente des FLUX DE CAPITAUX. Il est diffi- s'influencent mutuellement. pays de l'OCDE et d'une aggrava- cile d'estimer avec précision Ainsi, une croissance plus rapide tion du protectionnisme ramène- l'importance des capitaux étran- des pays industriels serait favora- rait l'expansion des échanges à un gers dans le développement. ble aux exportations et aux termes taux sensiblement inférieur aux Ainsi, pour l'ensemble des pays de l'échange des pays en dévelop- tendances des années 70. importateurs de pétrole et pour la pement - et améliorerait donc Les exportations des pays en période 1975-78, les transferts leur capacité de contracter des développement ne dépendent pas nets de ressources étrangères (le emprunts aux conditions du mar- totalement de la croissance et des "déficit de ressources", voir l'enca- ché. Elle pourrait aussi avoir pour politiques commerciales des pays industriels. En effet, on constate depuis 1973 une expansion du commerce entre pays en dévelop- Tableau 2.3 Exportations de l'ensemble des pays pement, due en grande partie aux en développement, 1970-90 ventes des importateurs de Valeur Taux de croissance 011illiards de (Variationi aninelle pétrole aux exportateurs de dollars de 1978) iioileiiie eii porcentage) pétrole. Ces échanges Sud-Sud 1990 deviendront d'autant plus impor- Comipositioi des exportations 1980 Hyp. haute Hyp. basse 1970-80 Hyvp. haute Hvtp. basse tants à l'avenir que les importa- Marchandises, total 264,4 550,3 386,4 4,6 7,6 3,9 tions des pays concernés conti- Mrcdis toa 2 587 nueront de croître rapidement Produits primaires autres que les (voir encadré). La demande des combustibles 88,9 131,6 123,6 3,9 4,0 3,4 pays producteurs de pétrole se Combustibles 73,0 105,3 98,0 0,0 3,7 3,0 répercute non seulement sur les Produits manufacturés 97,4 308,3 159,6 12,9 12,2 5,1 échanges visibles mais aussi sur Services 96,5 162,3 144,9 5,0 5,3 4,2 l'exportation de certaines catégo- Biens et services' 360,9 712,6 531,3 4,7 7,0 3,9 ries de services, dans le secteur du a. Services non facteurs seulement. 13 tions se révéleront peut-être trop Quelques autres facteurs : Sud-Nord et Sud-Sud prudentes si les pays en dévelop- Les projections du present chapitre mon- tableaux indiquent que la part des échan- pement sont en mesure d'amélio- trent surtoutles conséquences de l'évolu- ges Sud-Sud dans le commerce mondial rer leur capacité de service de la tion des pays industriels et des pays devrait passer (dans l'Hypothèse haute) dette en accroissant leurs exporta- exportateurs de pétrole sur les pays en de 7 à 9 % entre 1980 et 1990. Ce qui est tions. En outre, elles ne tiennent développement, Cependant, la crois- plus important encore, la part des échan- sance et les résultats de ces derniers exer- ges Sud-Sud dans les exportations totales pas compte d'un élargissement ceront aussi une grande influence sur les du Sud passera de 27 à 32 %. Cette aug- des opérations de crédit du Fonds échanges et la croissance des pays indus- mentation sera due en grande partie aux monétaire international (FMI). triels. En d'autres termes, on enregistre ventes de produits primaires aux exporta- également d'importants flux en sens teurs de pétrole et aux pays semi-indus- En 1980, le montant net des ver- opposé, c'est-à-dire du Sud vers le Nord. triels. La part des échanges Sud-Sud de Bien que cette "rétroaction" soit moins produits primaires dans le commerce sements d'Aide publique au develop- prononcée et plus difficile à mesurer, cer- mondial devrait passer de 8 à 11 1, mais peirient (APD) a atteint 35,4 mil- tains estiment que l'application de poli- pour les produits manufacturés, cette liards de dollars pour l'ensemble tiques permettant d'accroître de 1 ':! la part devrait rester inchangée, aux envi- des donateurs, dont 26,6 milliards croissance des pays en développement rons de 5 %, pendant toute la décennie. de dollars fournis par les membres aurait également un effet surla croissance La libéralisation des échanges entre pays du CAD. Ce dernier chiffre corres- des pays de l'OCDE qui s'en trouverait en developpementpourrait entraînerune renforcée d'environ 0,1 à 0,2 % (cette accé- augmentation sensible du commerce et de pond à 0,37 % du PNB combiné lération aurait à son tour une légère inci- la croissance et contribuer à compenser des pays membres du CAD, con- dence sur les pays en développement). les effets défavorables d'une croissance tre 0,34 % seulement en moyenne Ce chapitre ne traite pas non plus d'un plus lente dans les pays de l'OCDE. au cours des inq années précé- autre aspect de la question : les pays dentes. Selon 'Hypothèse haute, industriels ne sont pas les seuls acheteurs Coupates co metiu des pays en développement et les impor- Courants commerciaux le pourcentage de 0,37 % serait tants courants d'échanges Sud-Sud qui (ecpurcentage d echanges mondmux) maintenu jusqu'en 1990 et selon existent déjà vont croissant. La matrice du Origineý ' p èse basse, il tomberait à commerce international donne quelques Année destiation Nord Sud Total o,3 %. L'un et l'autre scénarios chiffres très approximatifs sur la réparti- 1980 Nord 50 24 74 révoient que l'APD fournie par tion des échanges mondiaux entre le Sud 19 7 26 poe qe l'OP fourie Nord (pays industriels à économie de 69 31 100 les pays de l'OPEP passera de marché et à économie planifiée) et le Sud 7 milliards de dollars en 1980 à 1990 Nord 51 21 72 (catégorie qui inclut à la fois les pays en Sud 19 9 28 15 milliards de dollars en 1990. développement et les pays exportateurs 7 3 de pétrole à excédent de capitaux). Ces 3 1(0 Alors que les versements nets de l'ensemble des donateurs ont dépassé 35 milliards de dollars en 1980, l'APD effectivement reçue effet d'encourager 1\ s pays in- tre leur endettement dans les parlespaysendéveloppementn'a dustriels à accroître leur aide mêmes proportions. Les exporta- été que d'environ 22 milliards de (Tableau 2.4). teurs de pétrole seront de nou- dollars. La différence entre ces Le présent Rapport suppose que veau en mesure d'emprunter mais deux chiffres correspond aux flux la croissance des flux de capitaux ils auront peut-être moins besoin d'assistance technique, qui privés pendant les années 80 sera de le faire qu'au cours des années n'apparaissent pas dans la balance moins rapide que pendant la 70. des paiements, ou aux contribu- décennie précédente. Comme le Selon l'Hypothèse haute, les tions à des organisations multila- montre le Chapitre 5, les banques flux de capitaux assortis de condi- térales, que celles-ci n'ont pas commerciales ont déjà bea- -oup tions non libérales augmente- encore décaissées ou qu'elles ont prêté aux pays en développement raient d'environ 10 % par an pen- affectées à l'octroi de prêts assortis et pourront donc hésiter davan- dant les années 80 et selon l'Fypo- de conditions non libérales. tage à leur accorder de nouveaux thèse basse, la progression serait Estimé sur cette base, le montant prêts. En outre, la hausse des taux d'environ 5 U (déduction faite des total de l'aide publique apportée d'intérêt a découragé certains remboursements). Dans la aux pays en développement emprunteurs potentiels. Plusieurs mesure où l'on prévoit aussi une atteindrait en 1990 de 54 à 66 mil- des pays qui ont le plus emprunté inflation moyenne de 7 %4 par an, liards de dollars, ce total dépen- sont aux prises avec des problè- la réalisation de l'Hypothèse basse dant en grande partie de la crois- mes de gestion de la dette qui correspondrait à une diminution sance du PNB des pays de pourraient les empêcher d'accroî- des transferts réels. Ces projec- l'OCDE. L'Hypothèse haute table 14 aussi sur d'importantes modifica- C'est dire que l'Hypothèse haute ENERGIE. Les prix de l'énergie tions de l'affectation de l'APD de est assez optimiste en ce qui con- restent l'une des principales incer- sorte que la part allant aux pays à cerne l'aide publique au dévelop- titudes qui pèsent sur les perspec- faible revenu serait en 1990 de pement destinée aux pays à faible tives de croissance. Selon les élé- 50 %, contre 34 % actuellement. revenu. ments d'information présentés au Tableau 2.4 Flux financiers nets, tous pays en développement, 1970-90 (milliards de dollars, aux prix courants) Taux de Projections croissance' Hypothèse Hypothèse Hyp. Hyp. Réalisations liaute basse haute basse Source 1970 1980 1985 1990 1985 1990 1970-80 1980-90 Aide publique au développement' 4,1 21,7 40,9 65,7 35,3 53,6 18,1 11,7 9,5 Prêts à des conditions non libérales D'origine publique 1,2 8,1 13,1 22,0 12,3 18,7 21,0 10,5 8,7 D'origine privée 6,0 36,9 54,7 94,6 38,8 55,2 19,9 9,9 4,1 Investissement direct 2,5 8,6 15,7 24,4 13,6 19,4 13,2 11,0 8,5 Total' 13,8 75,3 124,4 206,7 100,0 147,0 18,5 10,6 6,7 Total, aux prix de 1978 29,5 62,7 70,5 87,5 56,6 62,2 7,8 3,2 -0,2 Pour mémoire Exportations nettes (biens et services) -8,5 -52,0 -67,2 -128,3 -55,9 -92,1 19,9 9,5 5,9 Exportations nettes (aux prix de 1978) -18,2 -43,3 -38,1 -54,3 -31,6 -39,0 6,7 4,5 1,1 Solde des transactions courantes" -10,9 -68,6 -95,4 -173,4 -84,4 -129,6 18,4 11,5 8,2 APD fournie par les membres du CAD : PNB des membres du CAD (en pourcentage) 0,34 0,37 0,37 0,37 0,34 0,33 Note : Dans tous les cas, ces chiffres sont nets des remboursements. a. Variations annuelles moyennes en pourcentage. b. Y compris l'APD sous forme de dons (transferts publics). c. A l'exclusion des capitaux à court terme et des variations des réserves. d. A l'exclusion des transferts publics. e. Corrigé au moyen de l'indice d'ajustement du PIB des pays de l'OCDE. Flux de capitaux: glossaire Certaines expressions comme balance intérêts, les envois de fonds des travail- du revenu net des facteurs, et des trans- commerciale, solde de ressources, déficit leurs et les dividendes). ferts netsprivés etpublics. Dansle cas des de ressources et balance des transactions e Déficit de ressources. Cette expression pays en développement, en raison des courantes, pouvant prêter à confusion, le désigne la différence entre les importa- paiements d'intérêt au titre de leurs lecteur trouvera ci-dessous la significa- tions et les exportations de biens et de emprunts, le poste "paiements nets à tion qui leur est donnée dans le présent services non facteurs et correspond donc l'étranger au titre des facteurs" est généra- Rapport : au solde de ressources affecté du signe lement positif, de sorte que le déficit de * Balance connerciale. Cette expression contraire. Ce déficit représente le mon- leurs transactions courantes est exprimé désigne la différence entre les exporta- tantnet des transferts de ressources d'ori- par un chiffre négatif supérieur au solde tions et les importations de biens, c'est-à- gine extérie ire et il est égal à la différence de leurs ressources. Cependant, la Ban- dire la balance d2s marchandises. entre l'inveztissement intérieur brut et que mondiale n'inclut pas les transferts • Solde de ressources. Cette expression l'épargne intérieure brute. Les pays dont publics dans le déficit des transactions désigne la différence entre les exporta- le déficit de ressources est négatif (ou courantes. Dans la mesure où ces trans- tions et les importations de biens et de dont le solde de ressources est positif) ferts se composent essentiellement services non facteurs. Ce solde corres- épargnent plus qu'ils n'investissent et d'apports d'aide publique au développe- pond essentiellement à la somme de la transfèrent des ressources à l'étranger. ment reçus sous forme de dons, il con- balance commerciale et de la balance des • Balance des transactions courantes. vient plutôt d'y voir un moyen de finance- services (comme le tourisme et le fret Selon la définition type qu'utilisent le mentdudéficitdestransactionscourantes, maritime), mais abstraction faite des paie- FMI et d'autres institutions, cette balance ments au titre des facteurs (comme les est égale au total du solde de ressources, 15 Chapitre 4, la hausse des prix du d'équipement et de matières transactions courantes est passé pétrole pendant les années 80 premières. de 2,3% deleurPIBen1978à4,4% atteindra probablement quelque Le Tableau 2.5 indique la valeur en 1980. A plus longue échéance 3 % par an en valeur réelle, soit de divers indicateurs macro-éco- toutefois, l'accroissement de la 10 % par an en valeur nominale. nomiques dans les deux Hypothè- charge que représente le service Dans ce cas, le prix moyen du ses. Pour les pays importateurs de de leur dette, conjugué au fait que pétrole de l'OPEP serait en pétrole, le ratio entre les importa- le montant des capitaux disponi- moyenne de 42 dollars le baril (en tions nettes de produits combusti- bles à des conditions libérales sera dollars ae 1980) en 1990, contre bles et le PIB (ces deux grandeurs limité, les obligera à réduire leur 30,,') dollars en 1980. étant exprimées en prix constants) recours à l'emprunt extérieur. Le fait que l'on prévoit, pour les est passé de 3,3 % en 1970 à 2,7 % Selon l'Hypothèse haute, l'épar- prix du pétrole, une tendance en 1980 et devrait tomber à 2 % gne intérieure augmente et rem- régulière à la hausse signifie non environ d'ici à 1990.1 Atteindre ce place en partie les capitaux étran- pas que l'on n'enregistrera aucune résultat exigera de leur part des gers et la part des exportations fluctuation, mais que l'augmenta- efforts considérables pour écono- dans la valeur ajoutée totale passe tion moyenne sera de 3 % par an. miser l'énergie et remplacer les à 28 % environ d'ici à 1990, contre Cette tendance est compatible importations par leur propre pro- quelque 21 % en 1978. Compte avec la gamme des taux de crois- duction. L'expérience des années tenu des économies réalisées sur sance projetée pour les pays antérieures montre que la con- leurs importations de combusti- industriels et avec le volume pro- sommation d'énergie augmente bles, les pays importateurs de bable de l'offre d'énergie. Elle a plus vite que le PNB dans les pays pétrole réussissent à absorber le donc été incorporée dans les deux en voie d'industrialisation et renchérissement des prix pétro- scénarios. Si l'Hypothèse basse d'urbanisation. liers, tout en réduisant leur présume une diminution de la Jusqu'ici, les pays importateurs dépendance à l'égard des apports demande de pétrole, elle prévoit de pétrole ont réagi aux augmenta- de capitaux étrangers. aussi que les producteurs de tions du prix du pétrole de L'Hypothèse basse suppose pétrole limiteront leur production 1979-80 en empruntant davantage une évolution moins favorable au niveau de la demande mon- à l'étranger. Le déficit de leurs dans tous ces domaines. Exprimée diale, de sorte que les prix reste- en pourcentage du PIB, la part des raient inchangés en valeur réelle. exportations reste approximative- ' En prix constants de 1978, ce ratio reflète le ment égale au chiffre de 1980 et il Résultats des pays en développement rapport entre le volume de la production et en va de même pour l'épargne le volume des importations de pétrole. Cal- . Au cours des années 70, les pays culé en prix courants, ce ratio est de 5,2 % intérieure. La détérioration des en développement ont eu recours pour 1980. résultats intérieurs se répercute à différents moyens pour s'adap- ter à la nouvelle conjoncture mon- diale caractérisée par une crois- Tableau 2.5 Indicateurs de performance-Pays en développement sance modérée de la production et i poeurs de pétrole, 1970-90 du rommerce et par une hausse Hypothèse Hypothèse des prix réels de l'énergie. Ils haute basse devront faire de même au cours 1970 1975 1978 1980 1985 1990 1985 1990 des années 80 et leurs résultats En prix constants (1978) dépendront de plusieurs facteurs, dont leur aptitude à accroître les combustibles, nettes' 3,3 2,6 2,8 2,7 2,5 2,3 2,6 2,1 entrées de capitaux extérieurs et Autres importations 21,8 21,0 19,9 20,2 20,4 23,8 17,9 18,4 leur taux d'épargne intérieure afin deu pouv finparner lre ur a-in Exportations 19,2 19,7 21,1 21,6 23,F 28,0 21,7 22,1 de pouvoir financer la restructura- Epargne 19,9 19,2 2?,R 21.5 21,7 21,9 20,7 21,1 tion de leur économie. Un autre facteur jouera un rôle décisif, à En prix courants Déficit des transactions savoir la mesure dans laquelle ils courantes 2,4 5,1 2,3 4,4 3,2 3,0 2,9 2,4 réussiront à accélérer la croissance Importations de de leurs exportations et à réduire combustibles, nettes 1,0 2,9 2,8 5,2 5,8 6,1 5,9 5,6 leur dépendance à l'égard des a. En prix constants de 1978, ce ratio reflète le rapport entre le volume de la production et le importations de pétrole, de biens volume des importations de pétrole. 16 sur la capacité d'endettement et Ces pays sont aux prises avec des en effectuant d'autres simulations limite donc les apports de capitaux problèmes difficiles qui résultent à de l'économie mondiale. Ainsi, le étrangers, de sorte qu'il faut com- la fois d'événements extérieurs et Tableau 2.7 indique quelles primer les importations pour de facteurs internes, comme la seraient les conséquences d'un réduire le déficit des transactions médiocrité de leu-s ressources ralentissen,Lnt de la croissance de courantes. Cette contraction naturelles et les déficiences de l'OCDE et d'une réduction des entraîne inévitablement un ralen- leurs politiques internes. apports de capitaux sur les projec- tissement de la croissance En revanche, les pays importa- tions de l'Hypothèse haute. Il res- teurs de pétrole à revenu intermé- sort de ces calculs que, si la crois- PROJECTIONS RELATIVES A LA diaire, qui disposent de ressour- sance des pays de l'OCDE ne CROISSANCE DES PAYS EN DE\ELOF- ces plus abondantes et dont les dépasse pas le pourcentage retenu PEMENT. L'influence combinée politiques commerciales sont plus dans l'Hy pothèse basse, celle des de ces divers facceurs pourrait se libérales, devraient obtenir de pays importateurs de pétrole traduire par une amélioration des meilleurs résultats que les pays à pourrait tomber de 5,4 à 5,0 % par résultats des pays en développe- faible revenu. Globalement, leurs an. Dépendant davantage de leurs ment par rapport aux années 70, taux de croissance seront proba- ventes aux pays industriels, les au cours desquelles leur crois- blement de 5 à 6 % par an, en pays importateurs de pétrole à sance avait été de 5,1 % par an. moyenne, et pourraient même revenu i- 'ermédiaire en subi- Pen dant les années 80, celle-ci atteindre 8 %, selon l'Hypothèse raient l.s conséquences plus forte- serait de 5,7 % pai an selon l'Hy- haute, pour la région d'Asie de ment encore que les pays à faible pothèse ha-te et de 4,5 % par an l'Est. De ce fait, l'écart entre le revenu. Si l'on suppose en outre selon l'Hypothèse basse (Tableau revenu par habitant des pays à fai- que les flux de capitaux ne dépas- 2.6). La croissance reste soumise à ble revenu et celui des pay- à seront pas le montant retenu dans des contraintes pendant la durée revenu intermédiaire se creuser' l'Hypothèse basse, la croissance de l'ajustement. Dans l'Hypo- encore dans l'une et l'autre des pays importateurs de pétrole thèse haute, elle retrouve le Hypothèses. tombe à 4,8 % par an, car ils ne rythme des années 60 et du début peuvent plus financer les importa- des années 70, mais dans l'Hypo- SENSIBILITE A LA CROISSANCE tions requises. Les autres différen- thèse basse, elle reste inférieure MONDIALE. On peut cerner ces entre cette variante et l'Hypo- pendant toute la décennie aux l'importance relative des divers thèse basse tiennent au fait que résultats moyens des années facteurs qui influencent les résul- cette dernière table sur un plus antérieures. tats des pays en développement fort degré de protection isme et Il s'agit là de taux moyens pour l'ensemble des pays en développe- ment, qui ne rendent pas compte des différences qui se manifeste- Tableau 2.6 Croissance du PIB, par région, 1960-90 ront probablement entre les divers (ioyenne amuelle en pourcentage) groupes et entre les ays eux- Hypothèse halte Hiipjtothèse basse mêmes. Par exemple, I. croissance 1960 1970 1980 1985 1980 1980 1985 1980 des exportateurs de pétrole de- Rtgioui -770 -80 -85 -90 -90 -85 -90 -90 vrait être raisonnablement rapide Importateurs de pétrole 5,7 5,1 5,0 5,8 5,4 3,8 4,4 4,1 dans l'une et l'autre Hypothèses, Importateurs de pétroe leurs ventes de pétrole les aidant à à faible revenu 4,2 3,0 4,0 4,3 4,1 2,8 3,2 3,0 se protéger des influences exté- Afr:que subsaharienne 4,0 2,4 3,0 3,0 3,0 1,8 2,0 1,9 rieures qui toucheront les impor- Asie 4,3 3,2 4,2 4,6 4,4 3,0 3,5 3,2 tateurs de pétrole. Par contre, la Importateurs de pétrole croissance des pays d'Afrique à revenu intermédiaire 6,2 5,6 5,2 6,1 5,6 4,0 4,7 4,3 susaharienne ne sera que d'envi- Afrique subsaharienne" 4,1 3,5 3,0 3,3 3,1 2,7 3,0 -2,8 Asie de l'Est et Pacifique 7,9 8,2 7,8 8,5 8,1 6,3 6,5 6,4 ron 3 % par an, même dans lHypo- Amérique latine/Caraïbes 5,3 6,0 5,1 6,0 5,6 4,4 4,8 4,6 thèse haute. Selon l'Hypothèse Moyen-Orient, Afrique du Nord 4,1 4,9 4,1 4,1 4,1 3,0 3 3 3,2 basse, la progression de leur PNB Europe du Sud 7,0 4,6 4,3 5,0 4,6 2,5 3,5 3,0 se:a probablement moins rapide Exportateurs de pétrole 6,5 5,2 6,2 6,8 6,5 4,9 5,9 5,4 que celle de la population et infé- Tous pays en développement 5,9 5,1 5,3 6,1 5,7 4,1 4,9 4,5 rieuLe aux résultats des années 70. a. A lexclusion de l'Afrique du Sud. 17 de moins bons résultats de la part Tableau 2.7 Taux de croissance du PIB, 198t-90 des pays en développement eux- (iinoyenne annuelle en pourcentage) .é~meS. Croissance réduite dans les il va sans dire que ces simula- Croissance pays de l'OCDE tions indiquent seulement les con- réduite dans plus réduction s eHypothèse les pays de des apports de Hypothèse séquences possibles de certaines Groupe de pays liaute l'OCDE capitaux basse modifications du scénario de base. Importateurs de pétrole 5,4 5,0 4,8 4,1 Elles ne tiennent pas compte A faible revenu 4,1 4,1 3,7 3,0 d'éventuels effets compensateurs. A revenu intermédiaire 5,6 5,1 5,0 4,3 Par exemple, si les pays en déve- Expori eurs de pétrole 6,5 6,5 6,5 5,4 loppement obtenaient eux- Tous pays en développe- mêmes de meilleurs résultats, leur ment 5,7 5,4 5,3 4,5 croissance pourrait s'en trouver suppositions améliorée, même si la situation Croissance de extérieure s'aggravait. Il convient l'OCDE 1980-90 3,6 2,8 2,8 2,8 donc de ne voir dans ces projec- Déficit de ressources, 1990 tions qu'une illustration de dollars de 1978) 54,3 54,3 39,0 39,0 l'importance relative de divers fac- teurs influençant la croissance. L'avenir est toujours incertain et il est possible aussi que les projec- Conditions nécessaires à une accélération tions sous-estiment la croissance de l'OCDE et le volume des flux de de la croissance capitaux. En conséquence, on Plusieurs facteurs pourraient aider les quent l'incidence d'un doublement du p e u t é g a le m e n t e n vis a g e r pays en développement à porter leur taux de croissance des entrées de capitaux d'autres évolutions qui abouti- croissance au-delà des taux prévus dans en valeur réelle (le déficit de ressources). l'Hypothèse haute. Par exemple, les flux Dans ce cas, la valeur réelle des transferts raient à un dépassement de l'Hy- de capitaux, d'origine privée en particu- de capitaux atteindrait 83 milliards de dol- pothèse haute (voir encadré). lier, pourraient être considérablement lars en 1990 (l'Hypothèse haute prévoit 54 supérieurs aux prévisions et les pays milliards). On estime qu'une réduction CAIITAUX NECESSAIRES A UNE industriels pourraient réduire ou élimi- du protectionnisme majorerait de 1 % par ACCELERATION IDE LA CROISSANCE. ner les obstacles non tarifaires qui limi- an le taux de croissance des exportations. tent le volume des exportations des pays Cet abaissement des barrières commer- Une augmentation des apports en développement. Certes, aucune de ces ciales, même s'il touche à la fois les pro- d'APD serait bénéfique pour les deux éventualités n'est probable mais duits manufacturés et agricoles, profitera pays à faible revenu en particulier elles ne sont pas non plus à exclure. surtout aux pays à revenu intermédiaire. et pour les importateurs de pétrole Le tableau ci-après montre quels Globalement, la croissance des pays en en général. SilAPD constitue une seraient les effets d'une telle évolution. développement importateurs de pétrole enrt grlal.iv t 1pDu cot ante Les chiffres de la deuxième colonne mdi- s'en trouverait majorée de 0,5 % par an. part relativement peu importante du total des ressources de Croissance prévisionnelle du PIB, 1980-90 l'ensemble des pays en dévelop- . 1 ~(vaniation annuiielle moye1nne eni %) pement, elle représente par contre environ 14 % de linvestissement Flux de cc aptaux des pays à faible revenu et quelque riypothèse capitaux réduction du Groupe de pays haute accrus protectionnisme 20 % de leurs importations. Importateurs de pétrole 5,4 5,6 5,9 Pour que la croissance des pays A faible revenu 4,1 4,5 4,5 à faible revenu passe de 3 % par an A revenu intermédiaire 5,6 5,9 6,2 (Hypothèse basse) à 4,1 % par an Exportateurs de pétrole 6,5 6,5 6,5 (Hypothèse haute), il faudrait que Tous pays en développement 5,7 5,9 6,1 le volume de l'APD atteigne en Pour mémoire 1990 environ 30 milliards de dol- Déficit de ressources, 1990 lars de plus (en prix courants, soit (milliards de dollars . . de 1978) 54,3 83,1 83,1 environ 15 millhards de çollars aux Croissance des exportations prix de 1980) que les 54 milliards (variation annuelle de dollars prévus dans l'Hypo- moyenne en pourcentage) 7,0 7,0 8,0 thèse basse. Il faudrait pour cela 18 que l'aide des donateurs de Tableau 2.8 Coût des importations de combustibles, 1970-90 l'OCDE passe à 0,50 % de leur (en pourcentage des exportations) PNB, alors que l'Hypothèse basse 1990 table sur 0,33 %. Pour importante Hypothèse Hypothèse que puisse sembler cette augmen- Groupe de pays 1970 1980 haute basse tation au regard des tendances Importateurs de pétrole 8,6 26,3 24,4 28,7 récentes, elle ne représenterait en Exportateurs de pétrole 3,8 6,1 10,2 10,9 Tous pays en développement 7,5 19,3 19,9 22,2 enre istré en 1965. Note.: Rapport entre les importations brutes de combustibles et les exportations de biens et enreistre 1965.b é p services (toutes.catégories), aux prix courants. Une autre possibilité pour répondre aux besoins des pays à faible revenu serait d'accroître sensiblement la part de l'APD (34 % actuellement) qui leur est affectée. peu diminué en 1990 et il augmen- le Tableau 2.9 ne tiennent pas L'Hypothèse haute suppose déjà terait même dans l'Hypothèse compte de ces effets secondaires. que cette part atteindra 50 % en basse (Tableau 2.8). 1990 et il n'est pas à exclure que Dans ces conditions, les pays en Conséquences sur la pauvreté cette proportion puisse alors être développement continueront dépassée. Comme l'indique le d'être touchés par les variations Dans l'une et l'autre Hypothèses, Chapitre 6, l'aide libérale répond à des prix de l'énergie. Une hausse les disparités de revenus entre une double nécessité : financer, des prix réels du pétrole de 5 % par pays en développement et pays d'une part, les investissements an pendant toutes les années 80 industriels restent importantes. indispensables à l'ajustement pourrait réduire d'environ 0,5 % En 1980, le revenu par habitant des structurel à plus long terme et, la croissance annuelle du PIB des pays industriels était environ cinq d'autre part, les besoins de liqui- importateurs de pétrole. Inverse- fois plus élevé que celui de dité à court terme résultant de la ment, en l'absence de toute aug- l'ensemble des pays en dévelop- détérioration des paiements cou- mentation en valeur réelle, la pement et douze fois supérieur à rants. Il faudrait donc qu'une part croissance de leur PIB pourrait celui des pays importateurs de importante de l'APD supplémen- atteindre non plus 5,5 % par an pétrole à faible revenu. Ces rap- taire soit fournie sous une forme comme le prévoit l'Hypothèse prochements tiennent compte des permettant à ces fonds d'être haute,mais5,8%paran.Ilvasans fortes différences de pouvoir décaissés rapidement. Cepen- dire que l'évolution des prix du d'achat d'un pays à l'autre; si dant, les projections ne font pas pétrole a d'importantes consé- l'on effectue la conversion sur la de distinction entre ces deux exi- quences aussi sur la croissance et base des taux de change, les écarts gences en matière d'aide l'inflation des pays industriels et sont bien plus importants (voir étrangère. sur le volume des excédents des encadré.). exportateurs de pétrole, ce qui se Cet écart se réduira-t-il au cours SENSIBILITE AU PRIX DE L'ENERGIE. répercute ensuite sur les pays en des années 80? Selon l'Hypothèse Malgré les économies que les pays développement. Les estimations haute, le PNB par habitant de en développement se sont effor- de la croissance qui figurent dans l'ensemble des pays en dévelop- cés de réaliser, le rapport entre les importations d'énergie des pays importateurs de pétrole et leurs exportations totales est passé d'environ 9 % en 1970 à 26 % en Tableau 2.9 Sensibilité du PIB au renchér;ssement du pétrole, 1980-90 1980. Pour les années à venir, les (taux annuels moiyens de croissance du PIB réel) efforts d'économie et de substitu- Ausimentations des prix de pétrole' tion tendront à ralentir l'accroisse- Groupe de pays 0 % 3 % 5 % ment du volume des importations Importateurs de pétrole 5,8 5,5 5,0 de combustibles, mais ce ralentis- A faible revenu 4,3 4,1 4,0 sement sera quelque peu contre- A revenu intermédiaire 6,1 5,7 5,2 balancé par la hausse escomptée Exportateurs de pétrole 6,3 6,5 6,6 des prix réels. En conséquence, ce Tous pays en développement 6,0 5,7 5,5 rapport pourrait n'avoir que très a. Taux d'augmentation des prix du pétrole en valeur réelle, 1980-90. 19 Comparaison des revenus réels à Figure 2.3 PNB par habitant des léchelle internationale pays en développement, 1970-90, Hypothèses haute et basse Exprimer le PIB de différents pays en une mesure où tout calcul du pouvoir d'achat dtous Le 1980) monnaie commune sur la base des taux de "effectif" se heurte inévitablement à de Importateurs de pétrole change en vigueur ne permet pas une nombreuses difficultés. Ainsi, il est diffi- comparaison exacte des revenus réels. En cile de comparer des biens de consomma- 240 effet, les taux de change ne reflètent pas tion de qualité et de style différents; il en Hypothèse haute nécessairement le pouvoir d'achat des est de même pour la valeur des services, monnaies concernées car ils ne tiennent surtout lorsque ceux-ci sont fournis gra- 2000 - pas compte de la part (souvent impor- tuitement par le secteur public. Néan- - Revenu Hypothèse tante) du PIB qui ne fait pas l'objet moins, les méthodes mises au point dans 1600 - intermédiaire basse d'échanges internationaux. En outre, le cadre du PCI sont les meilleures dont leurs fluctuations sont actuellement con- on dispose pour comparer les revenus à sidérables et il y a plus d'un exemple de l'échelle internationale et sont bien supé- 1200 variations de 20 %, sinon plus, en l'espace rieures aux conversions classiques sur la de douze mois, même parmi les mon- base des taux de change. 4ps naies principales. Faible revenu Le Projet de comparaison internatio- Hypothèse basse nale (PCI) vise à remédier à ces déficien- Conversion du PNB réel par 1,0 ,y y 80 8 ces, en comparant les ratios de prix pour habitant sur la base du taux de 153 catégories de dépenses du PIB total. change et du pouvoir d'achat, Exportateurs et importateurs de pétrole Les comparaisons sont effectuées sur la 1980 1600 base des prix aux Etats-Unis et sont (dollars) ensuite pondérées de façon à obtenir un T de _ Hypothèse haute d'ht '' ~~~~Taux de Pouvoir i40Hptèehue taux de change du pouvoir d'achat. Ce taux a été calculé pour 34 pays sur la base rc e de comparaisons effectuées aux prix de Importateurs de 1200 -/ Pétrole 790 1 700 ,' Hypothèse 1975. Au moyen de certaines approxima- Exportateurs - basse tions, on a ensuite généralisé ces résultats A faible revenu 220 730 i Exportateurs Hypothèse haute à l'ensemble des pays en développement. A revenu L'utilisation des méthodes de calcul riises intermédiaire 1 710 2 690 au point dans le cadre du PCI a pour effet Exportateurs de 800 Importateurs e Hypothèse d'accroître sensiblement le PNB estimatif pétrole 1 060 2 080 - par habitant, surtout pour les pays à fai- Tous pays en 600 i ble revenu (voir le tableau). développement 850 1 790 1970 75 80 85 90 Il convient de ne voir dans ces chiffres qu'une estimation approximative dans la Pays industriels 10660 8960 pement devrait augmenter légère- à revenu intermédiaire et de 0,7 % environ de la population des pays ment plus vite (3,3 % contre 3,1 % pour les pays à faible revenu. Par en développement, soit 750 mil- par an) que celui des pays indus- contre, les pays industriels pour- lions d'hommes, vivait dans la triels (Tableau 2.10). L'écart relatif ront encore améliorer de 2,3 % par pauvreté absolue. Si le taux de entre ces deux groupes diminuera an leur revenu par habitant. C'est croissance prévu dans l'Hypo- donc légèrement. Cependant, du dire que dans le meilleur des cas thèse haute se maintenait jusqu'à fait que le PNB par habitant des l'écart entre les plus riches et les l'an 2000, cette proportion pour- pays à faible revenu ne devrait plus pauvres se creusera encore au rait être ramenée à 18 %. Cepen- augmenter que de 1,8 % par an, cours des années 80, et la diffé- dant, du fait de la rapidité de l'écart qui les sépare des pays rence sera d'autant plus forte que l'accroissement démographique, à revenu intermédiaire et des les circonstances seront moins le nombre des victimes de la pau- pays industriels continuera de se favorables (Figure 2.3). vreté absolue serait néanmoins de creuser. Les perspectives des pays pau- 630 millions (Figure 2.4). Selon Selon l'Hypothèse basse, la vres s'étant détériorées, les possi- l'Hypothèse basse, ce chiffre croissance des importateurs de bilités de réduire la pauvreté pourrait même être de 850 mil- pétrole sera plus lente que celle apparaissent elles aussi moins lions à la fin d'un siècle où cer- des pays industriels et l'accroisse- bonnes. En 1980, d'après les esti- taines régions du monde auront ment annuel du PNB par haotant mations actuelles (qui ne tiennent bénéficié de progrès économiques ne sera que de 2,1 % pour les pays pas compte de la Chine), un tiers et sociaux sans précédent. 20 Bien entendu, toutes projec- Tableau 2.10 PNB par habitant, 1980-90 tions lointaines ne peuvent être Taux de croissance que des estimations approxima- (ed9olars (variaton anuele tives. En fait, la pauvreté et ses de 1980) nloyenne Ci '7) relations avec la croissance du Hypo- Hypo- revenu sont loin d'être bien défi- Hypothèse -yjpothèse thèse thèse lies. Il est possible d'atténuer li Groupe de pais 1980 liaute basse haute basse pauvreté, pour un même revenu Importateurs de pétrole 790 1 060 950 3,1 1,8 A faible revenu 220 260 230 1,8 0,7 global, si les politiques intérieures A revenu intermédiaire 1 710 2 400 2 120 3,4 2,1 permettent d'améliorer la produc- Exportateurs de pétrole 1 060 J 560 1 410 4,0 2,9 tivité des plus pauvres, de réduire la fécondité et d'élargir l'accès aux développement 850 1 180 1 050 3,3 2,2 produits et aux services de pre- Pays industriels 10 660 14 520 13 380 3,1 2,3 mière nécessité. Néanmoins, la nature des mesures d'ajustement structurel que prendront les pays en développement et l'évolution 1990, contre 15 % seulement en Ainsi, les importations des pays de leur environnement extérieur 1970. De plus, sa part de l'accrois- africains à faible revenu corres- auront de profondes répercus- sement de la production mondiale pondaient en 1978 à 25 % de leur sions sur l'ampleur de la pauvreté entre 1980 et 1990 devrait être PIB global, ce qui témoigne d'une dans les années à venir. d'environ 26 % (Hypothèse haute). forte sensibilité à la conjoncture Ses exportations représenteront internationale. Cependant, le total Interdépendance 25 % des échanges internationaux de leurs exportations représentait en 1990 et 26 % de l'accroissement moins de 1 % des échanges mon- Bien que l'écart se creuse en ce qui du commerce mondial entre 1980 diaux et leur part devrait encore concerne le revenu par habitant, la et 1990. diminuer au cours des années 80. production des pays en dévelop- Comme, à l'échelle mondiale, le pement augmente plus vite que volume des échanges croît plus celle des pays développés (Tableau vite que celui de la production, la Structure des balances des paiements 2.11). (Cela du fait de l'accroisse- part échangée de la production Pendant toute la décennie, les ment démographique plus rapide sera proche de 27 % en 1990, alors déficits des transactions courantes des pays en développement.) En qu'elle n'était que de 22 % en 1980 des pays en développement conséquence, la part du tiers et de 13 % en 1970. A mesure que devraient rester relativement monde dans le PIB mondial se développeront ces liens com- importants en termes réels, mais devrait passer à 20 % environ en merciaux, les pays en développe- diminuer en pourcentage du PNB ment s'intégreront davantage à (Tableau 2.12). Ces déficits sont l'économie mondiale. bien entendu fonction de leur Il est évidemment difficile de capacité d'endettement et de leurs Figure 2.4 Nombre de victimes de mesurer avec exactitude le degré possibilités d'accès aux marchés la pauvreté absolue, 1980 et 2000 de dépendance de divers pays ou de capitaux (Chapitre 5). La posi; Miioas régions sur la base des statistiques tion des exportateurs de pétrole, 800 Pays à Pays à revenu commerciales. En effet, le total des légèrement excédentaire en 1980, faible revenu intermédiaire échanges inclut aussi bien des pro- devrait devenir et rester déficitaire 600 - ' Pârt de la duits minéraux et alimentaires à partir de 1985. Par contre, les population essentiels que des biens de con- petits déficits par lesquels s'est sommation de moindre impor- soldée l'année 1980 pour les pays 400 - Hypothèse tance. Si l'on peut conclure sur la industriels devraient faire place à base des projections globales à un un important excédent d'ici à 1990. hase renforcement de "I'interdépen- L'accroissement de leur excédent 200 - dance", la situation de chaque fera pendant à la réduction de pays (et même groupe de pays) l'excédent des exportateurs de reste néanmoins caractérisée par pétrole à excédent de capitaux, qui 1e8o 2000 1980 2000 sa "dépendance nette" à l'égard ne sera plus que de 16 à 35 mil- de l'économie internationale. liards de dollars (dollars de 1978) 21 Tableau 2.11 Production et commerce mondiaux, Hypothèse haute, en 1990, contre 85 milliards en 1970-90 1980. Produit intérieur brut Cette diminution sera le résultat (mill fand de la croissance escomptée de uarsde dollars d18nrcenta. leurs importations, qui est toute- Grouipe le pays 1970 1980 1990 1970 198) 1990 fois sujette à de grandes incertitu- Pays industriels à des. D'après les projections économie de marché 4 334 5 973 8 539 69 65 62 actuelles, ces importations s'élève- Tous pays en développement 979 1 615 2 810 15 18 20 raient à 6 500 dollars par habitant en Importateurs de pétrole 718 1 181 1 998 11 13 14 A faible revenu 148 198 297 2 2 2 1990, date à laquelle leur PNB par A revenu intermédiaire 570 983 1 701 9 il 12 habitant serait seulement de 8 100 Exportateurs de pétrole 261 434 812 4 5 6 dollars (ces deux chiffres sont Autres ' 988 1 608 2 395 16 17 18 exprimés en dollars de 1978). Si la Total 6 301 9 196 13 744 100 100 100 croissance de leurs importations Exportations de biens et services non facteurs est inférieure de 1 % au taux pro- (milliards de dollars aux prix courants) jeté dans l'Hypothèse haute, ces 1970 198(1 1990 1970 198) 1991) pays enregistreront en 1990 un Pays industriels à excédent supérieur de 21 milliards économie de marché 274 1 531 5 412 69 61 59 aux 35 milliards de dollars actuel- Tous pays en développement 78 561 2 300 20 22 25 Importateurs de pétrole 59 357 1 565 15 14 17 lement prévus. L'ampleur des A faible revenu 7 27 88 2 1 1 excédents projetés pour les pays A revenu intermédiaire 52 330 1 478 13 13 16 de l'OPEP pourrait donc varier Exportateurs de pétrole 19 204 735 5 8 8 Autres" 42 435 1 460 il 17 6 considérablement dans l'une et Ttal 394 2 527 9 172 100 100 100 l'autre Hypothèses. Toute modifi- cation d' leurs excédents entramne- a. La rubrique "autres" comprend la Chine ainsi que les pays à économie planifiée et les pays rait évidemment des change- à excédent de capitaux. ments dans la structure des excé- dents et des déficits des autres Tableau 2.12 Solde des transactions courantes, 1970-90 groupes de pays. (Tailliards 1e eollars à 23,6 % emprunteur, ont augmenté plus ble revenu. Pour ces pays, les in di- pendant la même période. fortement encore que les ratios cateurs de la dette se sont sensi- Etant donné le relèvement des non pondérés, ce qui dénote une blement améliorés entre 1970 et taux d'intérêt et le raccourcisse- détérioration plus marquée pour 1979, mais cette amélioration est ment des échéances, l'expansion le s e m p r unte u r s q u i s o n t entièrement inputable à la pondé- des emprunts bruts entre 1970 et actuellement les plus endettés. Les ration assignée à l'Inde dans la 1980 ne s'est pas traduite par une trois quarts des principaux moyenne; les exportations et le croissance comparable des trans- emprunteurs avaient un ratio du PNB de ce pays ont augmenté suf- ferts nets. En 1970, une fois service de la dette plus élevé en fisamment pour rehausser sa sol- déduits l'amortissement et les 1979 qu'en 1970 et, dans plusieurs vabilité sur les marchés commer- intérêts, 43% environ des fonds cas, les difficultés rencontrées ciaux. Certains atitres pays pour- empruntés restaient encore dispo- étaient telles qu'ils ont dû recher- raient également obtenir des cré- nibles pour financer des importa- cher un allégement (voir encadré). dits aux conditions du marché, tions et augmenter les -éserves. La capacité de gestion de la mais pour des montants modes- Cette proportion est passée à près dette d'un grand nombre de pays tes, et ils continueront de dépen- de 50 %4 en. 1975-76, puis est tom- en développement a été réduite, dre fortement de l'aide publique. bée à 40 ( en 1978, en raison au cours de ces dernières années, * Importateurs de pétrole à notamment d'opérations de refi- par une autre tendance, à savoir revenu intermédiaire. Ces pays nancemen t. Le ralentissement des l'augmentation de la part des cré- ont vu la charge de leur dette aug- emprunts, conjugué à la montée dits liés à des exportations, qui a menter régulièrement au cours en flèche des taux d'intérêt, a fait régresser la proportion des des années 70, tendance qui reflé- réduit ce ratio à 22 <4 seulement crédits librement utilisables dans tait généralement des emprunts en 1980. le total des emprunts. Compte prudents et une économie en tenu de la diminution relative des expansion. Des différences exis- (APA( mii I'IMFu . On peut transferts nets (après amortisse- tent cependant entre les membres mesurer l'aptitude d'un emprun- ment et intérêts), la souplesse de ce groupe. Certains sont bien teur à assurer le service de sa dette acquise dans la gestion des res- plus à même d'emprunter mainte- 68 Allégement de la dette Si la plupart des pays en développement aide économique à caractère général. Pakistan (1974 et 1981) sontles seuls pays à ont pu as;urer le service des intérêts et du Au cours des 25 dernières années, avoir obtenu des allégements assortis de principal de ieur dette extérieure, certains 13 autres pays en développement ont conditions libérales (intérêt faible et Ion- ont dû demander des allégements. Les bénéficié d'allégements de leur dette gues échéances). En règle générale, conditions qui ont nécessité une renégo- publique ou garantie par J'Etat (prêts des aucun allégement n'a eté accordé pour ciation de la dette ont varié, mais, dans la Etits et crédits commerciaux assurés), par des dettes ayant déjà fait l'objet plupart des cas, on constate certaines l'intermédiaire du Club de Paris, où siè- d'aménagements. similitudes fondamentales, par exemple, gent des représentants des Etats créan- Les dispositions prises dans le cadre du une détérioration de la balance des paie- ciers occidentaux. A la différence des con- Club de Paris prévoient une restructura- ments, ou plusieurs années de politiques sortiums, le Club de Paris ne traite que de tion ordonnée des engagements exté- monétaires et budgétaires excessivement l'allégement de la dette, non des apports rieurs lorsque les pays débiteurs sont aux expansionnistes, aggravées par des chocs globaux d'aide extérieure. prises avec de graves problèmes de liqui- conjoncturels : variation en baisse par Pendant les années 70, les prêts des dité, Cependant, la durée des périodes de rapport a la tendance des exportations ou banques commerciales se sont rapidement consolidation et les conditions de rem- des envois de fonds des travailleurs émi- développés et celles-ci ont participé de boursement continuent d'opposer créan- gres, forte détérioration des termes de plus en plus souvent aux opérations ciers et débiteurs. La plupart des pays l'échange, ou catastrophes nationales. d'allégement. Ainsi, parallèlement aux créanciers estiment que l'allégement a Certaines des mesures de redressement accords du Club de Paris, le Pérou (1978), pour objet d'aider les pays débiteurs à prises dans les pays concernés ont en fait le Soudan (1980), la Turquie (1979) et le assurer de nouveau le service de leurs ajoute à leurs difficultés. Ainsi, ils ont Zaïre (1980) ont bénéficié d'une restructu- dettes selon l'échéancier prévu et ainsi à emprunté à des conditions plus dures. ration de leurs emprunts auprès de ban- rétablir leur solvabilité. C'est pourquoi ils l es crédits d'origine privée ont été parfois ques commerciales. En outre, d'autres sont en faveur de périodes de consolida- un facteur de déséquilibre. Par exemple, pays - l'Argentine (1976), la Jamaïque ion courtes, de sorte que l'allégement les banques, qui avaient prété tant que (1979), le Nicaragua (1980) et les puisse être adapté en fonction de l'évolu- les cours des produits primaires étaient Philippines (1970) - ont obtenu des refi- tion de la capacité de remboursement du en hausse, ont réduit leurs concours nancements importants de la part de ban- pays concerné. Pour leur part, les pays dés que les recettes d'exportation ont ques commerciales, sans la participation débiteurs font valoirque, lorsque les diffi- diminué. du Club de Paris. Depuis 1973, les accords cultés liées à la dette sont structurelles, de Un petit nombre de pays ont obtenu de de restructuration de la dette conclus avec courtes périodes de consolidation les obli- consortiums d'aide l'allégement de leur des banques commerciales ont porté sur gent à demander d'autres allégements; de dette; les sommes en jeu étaient très éle- 5,1 milliards de dollars, dont 3,1 milliards même, de courtes périodes de rembour- vées et les objectifs différents. Ainsi, la de dollars pour la Turquie. sement entraînent une concentration dette publique du Pakistan, qui s'élevait à Dans la plupart des cas, ces allége- dans le temps de leurs obligations au titre 990 millions de dollars, a été réaménagée ments portent sur une période de 12 à du service de leurs emprunts. Ils deman- au terme d'une série d'accords négociés 18 mois, à la condition que le débitei r dent avec insistance que l'on tienne entre 1972 et 1974, et en 1981, au cours des adopte un programme de stabilisation compte de leurs problèmes d'ajustement réunions du consortium d'aide pour ce (habituellerment, un programme et de leurs besoins de financement futurs pays. Entre 1968 et 1976, l'Inde a obtenu approuvé par le FMI dans le cadre, par et que l'évaluation de leur solvabilité d'un consortium un allégement de exemple, d'un accord de confirmation) porte sur une plus longue période. 1,25 milliard de dollars (ces accords pré- pour redresser sa balance des paiements. La communauté internationale n'a pas voyaient aussi des engagements d'aide et Le remboursement des dettes réaména- encore trouvé la meilleure solution pour la non-interruption du service) visant gées s'étale normalement sur une période aider les pays fortement endettés et dont essentiellement à améliorer la qualité de de 7 à 10 ans, dont 3 à 4 ans de différé. les perspectives d'exportation demeurent l'aide apportée à ce pays, à un moment où L'intérêt à verser sur les créances réamié- médiocres, mais l'accent est mis de plus le service de la dette limitait son accès à nagées est généralement celui qui serait en plus souvent sur la nécessité d'assortir des ressources en devises librement utili- applicable à de nouveaux prêts de même l'allégement d'une enveloppe viable de sables. De même, la Turquie a bénéficié nature. L'Inde (voir plus haut), l'Indonésie financements extérieurs à l'appui d'un en 1959, par l'intermédiaire de l'OECE, (dont l'encours total de la dette a été res- programme économique. d'allégements massifs ainsi que d'une tructuré en 1970), le Ghana (1974) et le nant qu'au milieu des années 70 à prunts aussi rapidement qu'autre- décaissée et non remt--ursée des cause de leurs excellents résultats fois; ceux-là sont presque tous pays en développement : leurs à l'exportation; dans presque tous fortement tributaires de leurs ex- performances au cours des années les cas, ce sont de gros exporta- portations de produits primaires. 80 auront une incidence majeure teurs de produits manufacturés. Considérés collectivement, les sur la croissance globale des prêts D'autres risquent par contre de importateurs de pétrole à revenu accordés par des créanciers privés rencontrer des difficultés s'ils intermédiaire détiennent près de aux pays en développement. essaient d'accroître leurs em- 58 % de l'encours total cie la dette * Exportateurs de pétrole. 69 Leurs perspectives d'emprunt limitée auprès de créanciers pri- n'a pas été aussi marqué qu'il peut semblent actuellement aussi pro- vés. Il faudra que ces pays adop- le sembler à première vue. Ainsi, metteuses que lorsque le prix du tent des politiques d'emprunt d'après les données de la Banque pétrole a augmenté en 1973-74. prudentes et qu'ils bénéficient des règlements internationaux Malgré les lourds emprunts qu'ils d'apports d'aide publique accrus (BRI), il y aurait eu une forte aug- ont déjà contractés, ils n'auront et assortis d'échéances plus lon- mcntation des emprunts à court probablement pas de difficulté à gues; il faudra aussi chercher à ter'ne non publiés-c'est-à-dire gérer leur dette, à condition remédier par divers moyens qui n'apparaissent pas dans les d'investir les fonds empruntés de (mesures appropriées, opérations statistiques des emprunts sur les manière productive et de dévelop- de refinancement et d'aménage- marchés financiers portés à la con- per leurs exportations non pé- ment de la dette) aux problèmes naissance du public. trolières. Toutefois, ils doivent de liquidités des pays débiteurs En dehors de ces facteurs à préparer leur économie à l'ajuste- pour réduire au minimum les court terme, y a-t-il lieu de penser ment auquel ils seront confrontés perturbations. que les prêts bancaires ne conti- une fois que leurs réserves de nueront pas d'augmenter? Un pétrole seront épuisées (voir le LES BANQUES EN TANT QU'INTER- examen cas par cas indique une Chapitre (). MEDIAIRES. Après une expansion certaine diminution de la capacité La capacité d'emprunt de rapide pendant les années 70, la d'emprunt de certains pays en chaque pays dépendra essentielle- croissance des prêts à moyen et à développement et une légère aug- ment de ses résultats sur le plan de long terme accordés par les ban- mentation de la concentration de la croissance et des exportations, ques privées aux pays en dévelop- la dette au cours de la décennie. et de la structure de sa dette. Il est pement s'est considérablement Cependant, compte tenu de la peu probable que les banques ralentie en 1980. Ce ralentisse- rentabilité des prêts aux pays en commerciales veuillent accroître ment s'est accompagné d'un dur- développement, de la façon exem- leurs prêts aux pays dont les pers- cissement des conditions de prêt: plaire (à quelques exceptions près) pectives d'exportation sont marges plus larges, commissions dont ils se sont acquittés de leurs médiocres. Par contre, des pays plus élevées et échéances plus obligations, et de leurs besoins comme le Brésil, la Corée du Sud courtes. Devant cette accalmie, on persistants de financements exté- et le Mexique ont montré qu'il s'est inquiété de savoir si les ban- rieurs, il est peu probable que les était possible d'assurer le service ques commerciales continueraient intermédiaires financiers adopte- de lourds emprunts, à condition de jouer le même rôle dans le recy- ront une attitude discriminatoire à que la croissance de l'économie et clage qu'en 1973-79. l'égard de ces pays en tant que des exportations soit rapide. Toutefois, cet état de choses groupe. Toutefois, deux contrain- Ainsi, la dette de la Corée du Sud tient en partie à des évolutions à tes d'ordre institutionnel risquent est passée de 1,8 milliard de dol- court terme. Les principaux de peser sur leur politique de prêt. lars en 1970 à 15 milliards de dol- emprunteurs avaient contracté de lars en 1979, mais l'essor de ses lourds emprunts en 1978, parce CAPITAL DISPONIBLE. L'asser- exportationsaétésirapide(dépas- qu'ils voulaient tirer parti de tion selon laquelle les ratios de sant la croissance du PNB) que le l'étroitesse des marges et des structure financière des banques service de sa dette a été grande- liquidités élevées des banques diminuent depuis 1973 n'est pas ment facilité au cours de la décen- pour rembourser par anticipation sans fondement, mais l'ampleur nie. La capacité d'emprunt du des emprunts antérieurs assortis de ce phénomène et ses effets sur Mexique s'est également amélio- de marges plus fortes. Le ralentis- les prêts aux pays en développe- rée lorsque les recettes de ses sement des emprunts enregistré mentsontmoins évidents. Cepen- exportations de pétrole ont com- en 1980 peut également être dant, l'expansion des avoirs inter- mencé à augmenter. imputé en partie au niveau élevé nationaux par rapport aux avoirs Les banques commerciales des taux d'intérêt à court terme intérieurs, qui fait que la crois- seront circonspectes à l'égard des pratiqués aux Etats-Unis et à leur sance du capital n'a pas suivi celle pays qui se sont excessivement incidence sur le taux clé des euro- des avoirs internationaux, est un engagés a leur égard ou dont devises (LIBOR). En outre, pour changement plus significatif. Les l'endettement global comprend des raisons particulières, certains créances brutes des banques sur une part disproportionnée de cré- pays n'ont pas beaucoup em- les importateurs de pétrole, qui dits obtenus aux conditions du prunté aux banques. Il est proba- représentaient 49,6 % du capital marché et pour une durée assez ble que le ralentissement des prêts total des banques en 1975, ont 70 atteint 61,5 %r en 1978, tandis que ter davantage que si d'autres ban- dans les pays en développement. les créances sur les pays en déve- ques sont prêtes à accroître leurs C'est pour ces raisons, entre loppement, en pourcentage des concours. autres, que les banques qui esti- avoirs totaux, passaient de 2,6 à Pour résumer ces diverses ment avoir pris trop de risques sur 2,9 %. Pour les banques des Etats- influences sur les banques con- le plan international sont généra- Unis, le ratio des prêts aux pays en merciales, il est fort probable que lement relayées par d'autres, développement au capital est les emprunteurs comme les pré- comme ce fut le cas dans une cer- passé de 49,4 % (1975) à 57,7 7 teurs s'adapteront à l'évolution de taine mesure vers la fin des années (1978), et le ratio des prêts aux la situation sans provoquer de 70. Les prêts internationaux des avoirs totaux de 3,6 à 4,0 %. Toute- crise générale de confiance. Cer- banques allemandes, suisses et fois, comme les dépôts des pays Laines économies auront peut-être néerlandaises se sont accélérés en en développement dans les ban- plus de mal à assurer le service de 1976-77, et ceux des banques japo- ques commerciales ont également leur dette, alors que, pour naises en 1978-79, lorsque les ban- augmen té, l'accroissement des ris- d'autres, ce sera plus facile. Les ques américaines ont ralenti leurs ques nets assumés par les banques divers pays traitent avec des ban- opérations à l'étranger. est beaucoup mois élevé. ques différentes et le volume de Plus récemment, les banques de Dans quelle mesure cet accrois- leurs opérations varie également. pays arabes membres de l'OPEP sement des risques ralentira-t-il Il est rare que les prêts arrivent à ont accru leur participation aux les prêts bancaires aux pays en échéance aux mêmes dates. Par eurocrédits consortiaux accordés développement? Cela dépendra ailleurs, aucun pays en dévelop- aux pays en développement d'un certain nombre de facteurs, pement ne représente plus de 3 7 importateurs de pétrole. L'ana- tels que la rentabilité de ces prêts, du total des avoirs internationaux lyse de leur rôle dans le montage les limites que les banquieis des banques et les risques liés à de ces opérations fait apparaître souhaitent fixer à leur portefeuille leurs créances sur les pays en une augmentation. de leur contri- et l'incidence de la croissance des développement ne sont pas bution aux prêts internationaux, avoirs extérieurs sur le coût de synchronisés. ainsi qu'une réorientation en mobilisation de nouveaux capi- Les relations des banques pri- faveur des pays en développe- taux. Les créances sur l'étranger vées étrangères avec les pays en ment importateurs de pétrole. ne semblent pas moins rentables développement se sont beaucoup Alors qu'en 1977-78, environ 80 % que les prêts intérieurs; en fait, diversifiées; elles sont devenues de leurs prêts étaient allés à des elles ont probablement été plus plus complexes au cours de ces pays arabes et à des exportateurs rentables au cours des années 70. dernières années et vont au-delà de pétrole et 10 % seulement aux Les banques ont enregistré moins du simple rapport prêteur- pays en développement importa- de défauts de paiement sur leurs emprunteur. Les dépôts des pays teurs de pétrole, la part de ces der- prêts extérieurs que sur leurs opé- en développement, dont une niers est passée à 20-30 % en rations intérieures. Toutefois, il est grande proportion de leurs réser- 1980-81. En conséquence, les ban- possible que les banquiers et leurs ves en devises, se chiffraient à 90 ques de pays arabes membres de actionnaires ne soient pas d'ac- milliards de dollars en 1979. Les l'OPEP représentent maintenant cord sur l'opportunité de prêter à banques privées servent égale- environ 4,4 % du total des prêts l'étranger et, dans ce cas, les ban- ment de correspondants; elles ont internationaux et 4,3 % des prêts ques pourraient avoir plus de mal à ouvert des succursales locales, accordés aux pays en développe- mobiliser de nouveaux capitaux. financent le commerce, jouent un ment importateurs de pétrole. rôle consultatif auprès des autori- L'existence de possibilités de prêts PLAFOND DE PRET PAR PAYS. Par tés et s'occupent des opérations rentables finit toujours par attirer prudence, les banques se fixent un bancaires des sociétés qui opèrent de nouveaux capitaux vers les plafond pour chaque pays. Ces dans les pays en développement. prêts à l'étranger et peut même limites ne sont pas formellement Ces relations avec leurs clients se susciter la mise en. place de nou- définies, ni publiées, de sorte qu'il développeront probablement à velles institutions. n'y a aucun moyen de savoir si mesure que ceux-ci élargiront et Cette confiance dans la faculté elles sont. près d'être atteintes. diversifieront leurs opérations d'adaptation des marchés finan- Toutefois, certaines banques ont financières; l'attrait que présentent ciers ne doit pas cependant faire sûrement déjà atteint, ou presque, toutes ces possibilités jouera un oublier la nécessité, pour les leur plafond pour certains pays; rôle important dans l'expansion emprunteurs comme pour les prê- ceux-ci ne pourront donc emprun- des activités des banques privées teurs, de suivre de près l'évolu- 71 tion des marchés, ni l'importance d'attitude peut lui-même détermi- pétrole à effectuer des placements du soutien que peuvent apporter ner l'apparition du phénomène directs dans les pays en dévelop- les institutions financières inter- anticipé en provoquant des diffi- pement et les institutions financiè- nationales. La part des pays en cultés de service de la dette pour res internationales devraieni jouer développement dans le total des les emprunteurs. Pour réduire ces un rôle plus actif en tant qu'inter- avoirs des banques privées étant risques et ces incertitudes et pour médiaire-soit directement, soit faible, de légères modifications améliorer l'accès des pays en conjointement avec des banques des anticipations des banques développement à des flux stables privées, peuvent aboutir à une réduction de crédits assortis de conditions sensible du montant qu'un pays non libérales, il conviendrait TENDANCES ET INCERTITUDES. peut emprunter. Ce changement d'encourager les exportateurs de Au Chapitre 2, deux scénarios Tableau 5.3 Importateurs de pétrole : financement des déficits des transactions courantes, 1970-90 imilliards de dollar' corts)iIt) Timx annuiel de Taux annuel de croissance croissance Projecions (en prix cournits) (en prix ciostlanls) 1985 1990 1980-90 1980-9) Hipo- H I ipo- Ht: o- H y po- H iypo- HY po- Hypo- Hypu- thèse thèse thèse thèse thèse fhèse thèse thèse 1 97 1 "80 haute basse haute basse 1970-80l haute basse 1970-80 haute basse Halatl des transalions Déficit de ressources -8,8 -65,2 -71,6 -58,0 -116,5 -83.0 22,2 6,0 2,4 11,2 -1,0 -4,3 Envois de fonds des travailleurs 2,3 16,7 25,7 23,8 36,8 33,5 21,9 8,2 7,2 11,0 1,2 0,2 Paiements d'intérêts -1,4 -22,5 -41,9 -39,8 -65,6 -55,5 32,0 11,3 9,4 20,0 4,0 2,3 Autres transactions courantes -0,7 1,5 1,7 2,3 4,0 3,7 Solde des transactions courantes -8,6 -69,6 -86,1 -71,7 -141,3 -101,3 23,3 7,3 3,8 12,1 0,3 -3,0 Financemlent Flux nets de capitaux 9,1 55,3 96,2 76,1 161,6 112,2 19,8 11,3 7,3 9,0 4,0 0,3 APD: Dons 1,0 8,3 16,7 13,7 27,9 20,9 23,6 12,9 9,7 12,6 5,5 2,5 Prêts à des conditions libérales 2,1 8,0 16,2 13,5 26,4 20,6 14,3 12,7 9,9 4,1 5,3 2,6 Total 3,1 16,3 32,9 27,2 54,3 41,5 18,1 12,8 9,8 7,5 5,4 2,6 Emprunts à moyen et à long terme: Crédits publics à l'exportation 0,5 2,6 3,6 3,6 6,7 5,5 17,9 9,9 7,8 7,2 2,4 0,4 Prêts multilatéraux 0,5 3,2 6,3 5,5 9,0 8,1 20,4 10,9 9,7 9,4 3,5 2,3 Prêts privés 3,4 27,5 42,8 30,5 74,6 43,6 23,3 10,5 4,7 19,7 3,3 -2,1 Total 4,3 33,4 52,5 39,6 90,3 57,2 22,8 10,5 5,5 16,6 3,2 -1,4 Investissements directs privés 1,7 5,6 10,8 9,3 17,0 13,5 12,7 11,7 9,2 2,7 4,4 1,9 Variations des réserves" et emprunts à court terme 0,5 14,3 -10,1 -4,4 -20,3 -10,9 Pour mémoir : Encours de la dette (milliards de dollars) 48,0 301,3 577,3 539,0 1 047,0 872,7 20,2 13,3 11,2 9,1 5,9 3,9 Déficit de ressources.PNB (pourcentage) 2,5 4,6 2,7 2,3 2,5 2,0 Déficit des transactions courantes,PNB (pourcentage) 2,4 4,9 3,3 2,9 3,0 2,4 Flux nets de capitaux'PNB (pourcentage) 2,6 3,9 3,- 3,1 3,4 2,7 Service de la detteý PNB (pourcentage) 1,2 3,9 3,8 3,8 3,8 3,7 Paiements d'intérêts, PNB (pourcentage) 0,4 1,6 1,6 1,6 1,4 1,3 à. Fstimations. b. t augmentation). 72 d'ajustement et de croissance Ces projections sont également continuation du recyclage dépen- ont été analysés pour les pays en modestes par rapport aux besoins dra des résultats des pays en déve- développement au cours de la de capitaux des pays en dévelop loppement. Il est encore plus diffi- prochaine décennie. Les Hlypo- pement et aux possibilités qu'ils cile de prévoir les tendances futu- thèses haute et basse retenues ontdelesutiliser productivement. res des flux de capitaux publics pour les apports de capitaux sont En outre, elles sont liées à des pré- puisque ceux-ci dépendent essen- compatibles avec les considéra- visions de balance commerciale et tiellement de décisions politiques. Lions exposées ci-dessus. D'après de balance des transactions cou- La plupart de ces incertitudes ces projections, la croissance des rantes qui ne supposent aucun ne peuvent être éliminées. Cepen- flux nets de capitaux destinés aux changement brusque de l'envi- dant, les pouvoirs publics peu- importateurs de pétrole se ralen- ronnement extér:eur. Beaucoup vent, par leur action, faciliter tira par rapport aux taux élevés de pays pourraient utiliser effica- l'accès des pays en développe- enregistrés pendant les années 70, cernent des ressources accrues ment aux sources de financement mais les apports nets continueront s'ils pouvaient les obtenir à des privées. Il y aurait lieu de complé- de représenter de 2,7 à 3,6 9% de conditions raisonnables. Cepen- ter les prêts des banques commer- leir PNB (Tableau 5.3). Ce pour- dant, si les circonstances sont ciales par un accroissement des cen,age est plus faible que ceux moins favorables, ils auront crédits publics, de mettre au point qui ont été enregistrés pendant davantage besoin d'aide exté- de nouveaux moyens de recyclage certaines années de la de inière rieure (à des conditions libérales) pour les excédents des exporta- décennie, mais il est plus élevé pour soutenir un effort minimum teurs de pétrole et de renforcer les qu'avant 1973. de développement. mécanismes existants. Il faudrait Les projections de l'Hypothèse Il va sans dire que l'évolution également améliorer le cadre insti- haute du Chapitre 2 ne sont pas future des flux de capitaux est tutionnel des opérations de refi- ambitieuses par rappoit à l'offre entourée d'une grande incerti- nancement et d'aménagement de future de capitaux. Les excédents tude. Les conditions "ré-' " la dette de façon à faire face dans des exportateurs de pétrole et, dont dépendront ces flux- les meilleurs délais aux dans quelques années, 'eux des à-dire l'excédent et le déficit b roblèmes de liquidité (voir pays industriels pourraient avoir bal-seront influencées par les encadré: Allégement de la dette, pour contrepartie une épargne politiques commerciales, moné- page 69). C'est sur les pays à accrue; les intermédiaires finan- taires et budgétaires des pays revenu intermédiaire que ces ciers pourraient canaliser un développés, des pays en dévelop- changements auront le plus volume de financement plus pemente t des pays de l'OPEP. Ces d'influence mais, pour les pays à important et les pays riches pour- politiques auront des répercus- faible revenu, la solution-amé- raient augmenter leur aide libérale sions plus directes en( ire sur les liorer les apports de capitaux à des sans imposer une lourde charge à opérations des intermédiaires conditions libérales-est plus leurs citoyens. Par conséquent, il financiers. La situation et la poli- facile à décrire qu'à appliquer. est tout à fait possible que les flux tique financières des principaux de capitaux augmentent plus rapi- pays industriels joueront un rôle dement que ne le prévoit l'Hypo- important îurle plan de l'offre. En thèse haute. ce qui concerne la demande, la 73 6 L'ajustement à l'échelon national Les trois chapitres précédents ont faire face à des problèmes inté- de divers groupes de pays et de analysé les réactions de l'écono- rieurs et n'ont pu ni accroître leurs certains pays; y sont examinés mie mondiale devant les difficul- exportations ni emprunter des successivement les pays en déve- tés des années 70, et ont montré sommes importantes; ils ont été loppement importateurs de comment un certain nombre de contraints de réduire leurs impor- pétrole, les pays exportateurs de facteurs ont contribué à l'ajuste- tations et de subir une stagnation pétrole à déficit de capitaux et à ment mondial: la baisse légère des économique. excédent de capitaux; la Chine; et prix réels entre 1974 et 1978; la vive Le présent chapitre comporte enfin les pays industriels à écono- accélération des importations des une analyse détaillée des résultats mie non planifiée. pays exportateurs de pétrole; l'augmentation des mouvements de capitaux des pays excédentai- res vers les pays déficitaires. Tou- tefois, ces facteurs n'ont pas été Pays en développement importateurs suffisants pour éviter le dernier des modes d'ajustement, à savoir le ralentissement de la croissance, particulièrement dans les pays industriels, ce qui sous-entend de louides conséquences pour le Un certain nombre de problèmes Structures et politiques reste du monde. d'ajustement ont été communs à Chaque pays a procédé à son tous les pays importateurs de Les relations entre les struccures ajustement de façon différente. pétrole, mais l'intensité des chocs de l'économie, les principes Dans l'ensemble, les pays indus- extérieurs et la façon d'y parer ont d'action adoptés et les chocs exté- triels ont accru leurs exportations été très différentes d'un pays à rieurs ont été analysées pour 47 pays vers les pays à excédent de capi- l'autre. Les gouvernements ont dû en développement importateurs taux et ont ralenti leur croissance. s'efforcer d'ajuster la balance des de pétrole. Ces pays ont été répar- Les pays à revenu intermédiaire paiements, et ils ont dû aussi defi- tis en quatre groupes représenta- ont effectué de lourds emprunts nir leurs priorités en matière tifs, selon leurs caractéristiques sur les marchés des capitaux et d'investissement et de produc- économiques fondamentales et les certains ont remplacé les importa- tion, de façon à minimiser le ralen- principes d'action pour lesquels tions par des produits de substitu- tissement de la croissance lié au ils ont opté. Cette subdivision va tion et ont élargi leur accès aux redressement des comptes exté- donc au-delà des distinctions éta- marchés des pays industriels. rieurs. Certains d'entre eux y sont blies dans les chapitres précédents Quelques pays à faible revenu ont parvenus, d'autres ont échoué. sur la base du revenu et de la eu la chance d'avoir de bonnes Dans chaque cas toutefois, les structure des échanges. récoltes et d'enregistrer une aug- résultats économiques ont été Les pays importateurs de mentation de l'aide et des envois fonction de la structure de l'écono- pétrole à revenu intermédiaire sont de fonds des travailleurs émigrés. mie, des politiques adoptées, et répartis entre : Toutefois, certains pays, notam- enfin de la nature et de l'intensité e Pays semi-industriels, et ment les pays africains, ont eu à du choc, • Pays de production primaire. 74 Tableau 6.1 Groupes des pays en développenent Pa as it i n iire Ihu, a tiiNe relttli Pays semi- Afrique du Sud Israël* industriels Argentine* Mexique* Brésil* Philippines* Colombie* Portugal* Corée du Sud* Roumanie Egypte* Singapour* Espagne Turquie* Grece Urugua?y* long Kong Yougoslavie* Pavs de Albanie Malaisie* Birmanie* produetion Bolivie* Maroc* Chine primaire Cameroun* Mongolie Karnpuchea démocratique Chili* Nicaragua Miadagascar* Corée, Rép. dén. Panama Maurita nie* populaire de Papouasie- Mozambique Costa Rica* Nouvelle- Sierra leone* Côte d'Ivoire* Guinée* Sri Lanka* Cuba Paraguav Togo El Salvador Pérou* Viet Narn, République socialiste du Ghana* République Zaire* Guatemala dorninicaine Honduras* Sénégal lamaqu?I.e* Thaïylnde* jordanie Tunisie* Kenva* Zambie* Liban Zirmbabwe Libéria* Pavs très Bangladesh* peuplés de Inde* l'Asie du Sud Pakistan* Pays de l'Ariquel sbSaharieyjnn t) 4une revnu Autres pays Pavs les moins Bénin Ouganda* Afghanstan avancés" Burundi République Bhoutan Ethiopie* centrafricaine* Haïti Guinée Rwanda Népal I-aute- Volta Somalie* République arabe Lesotho Soudan* du Yérnen Malawi* Tanzanie* Rép, dém. pop. lao Mali* Tchad Yémen, Rép. dém. Niger pop. Pavs Algérie** Nigéria** Indonésie** exportateurs Angola Rép. arabe de pétrole Congo, Rép. svrienne pop. du Trinité-et- Equateur** Tobago** Iran Venezuela'* \,tt- Le tableau comprend les pavs avant une population d'au moins I million d'habitants. Les pays dont le nom est en itafiqw font l'objet dune étude de cas. *Pays compris dan-, le cailcul du total afférent au grouipe analytique, ableau 6.2. **Ilav eltudifi dans la section "Exportateurs de pétrole a deficit de capitau\". a. Eat au'i partict des paks les moins avanos b. londe iir la dassititaun des Nations UMCes, l es päv, inptortateurs de pétrele å 'Afrique subsabha rie nn e). Le principes d'action adoptés dans le snt r'epartis entre Tableau t1 donne la liste des pays passé. Parmi ces caractéristiques, * t m'l ~,ixb'r: "c '' wJwllsriu- inclus dans chaque groupe. figurent la mesure dans laquelle : l" par s k ra s peu-pcs d'Asie Les caractéristiques structurel- l'économie est tributaire, pour ses du 1-ugd vt les d'une économie sent bien recettes d'exportation, d'un petit * '':.s e - ':: u ed n~ntendu le résultat de circonstan- nombre de produits de base, la Sprincipaement dus pays de ces historiques aussi bien que des part du secteur manufacturier 75 dans le PIB, le niveau du dévelop- Tableau 6.2 Effets des chocs extérieurs sur la balance des pement des ressources humaines, paiements et modes d'ajustement par groupes de pays en et le rôle de 'Etat dans la vie é - développement importateurs de pétrole, moyennes pour 1974-78 (pourcentage du PNB) nomique. Certaines ce ces carac- téristiques sont susceptibles de Pforeinent limiter la gamme des mesures scmi- Pui sle mis d'ajustement qu'un pays peut indlustriels prinairel du Sud avances adopter. Chocs extérieurs La politIque économique inté- Effets des prix rieure joue également un rôle internationaux 0,90 1,65 1,26 0,14 décisif et des pays dont les caracté- dont Effets des prix à ristiques structurelles sont large- l'exportation -0,83 -3,21 -0,19 -2,07 ment similaires ont réagi de façon Effets des prix à très différente à des chocs exté- l'importation 1,73 4,86 1,45 2,21 rieurs comparables. Le présent Effets du volume des exportations 0,91 1,99 0,69 1,39 chapitre examine séparément le Total 1,81 3,64 1,95 1,53 cas de plusieurs pays afin de cer- Modes d'ajustement ner le rôle des politiques d'action Ajustement structurel 0,78 0,61 -0,31 -2,03 dans l'ajustement, compte tenu dont des contraintes structurelles gé- Pénétration des marchés nérales caractérisant le groupe d'exportation 0,09 0,30 -0,51 -3,49 Remplacement des intéressé. importations 0,69 0,31 0,20 1,46 Financement extérieur réel additionne2P3 0,45 2,54 2,35 3,03 Chocs extérieurs et mesures Ralentissement de la croissance 0,58 0,49 -0,09 0,53 d'ajustement Total 1,81 3,64 1,95 1,53 Le Tableau 6.2 indique les réper- 1. Les chiffres indiqués pour ce groupe représentent les moyennes pour 1974-77. 2. Financement extérieur nominal ajusté en fonction de l'indice des prix internationaux. cussions de la conjoncture mon- 3. Comprend les variations des flux de capitaux des réserves, des services et des transferts. diale des années 1974-78 sur la balance des paiements de divers groupes de pays. Les calculs sont e Tous les groupes de pays ont Toutefois, l'ampleur de ces expliqués en détail dans la Note eu à souffrir de l'évolution des effets a été très différente pour les technique mais tes facteurs clés prix internationaux parce que les pays à faible revenu. sont 1) les etfets des prix interna- effets défavorables des prix à e Pour les pays très peuplés tionaux (c'est-à-dire la mesure l'importation (mesure dans d'Asie du Sud, les effets du dans laquelle les dépenses laquelle l'augmentation des prix à volume des exportations ont re- d'importation et les recettes l'importation d'un groupe de pays présenté approximativement55 % d'exportation d'un pays ont été a été supérieure à la hausse géné- des effets des prix internationaux, affectées par les mouvements rale des cours mondiaux) ont plus du fait que les exportations de défavorables - par rapport aux qu'annulé les effets favorables des produits manufacturés de l'Inde niveaux de 1971-73 - de ses prix à prix à l'exportation (mesure dans et du Pakistan, qui constituent une l'importation et à l'exportation laquelle l'augmentation des prix à part importante de leurs expor- relativement aux cours mondiaux) l'exportation d'un groupe de pays tations de marchandises, sont et 2) les effets du volume des a été supérieure à celle des cours allées pour la plupart à d'autres exportations (c'est-à-dire le tasse- mondiaux). pays en développement, plutôt ment des exportations résultant de e Les effets du volume des qu'aux pays industriels qui étaient la récession mondiale). Les deux exportations, à la suite de la réces- aux prises avec une récession. catégo.7es d'effets sont exprimées sion enregistrée en 1974-75 dans e Dans les pays les moins avan- en pourcentage du PNB et, prises les pays de l'OCDE ont été à peu cés, les effets du volume des ensemble, permettent de mesurer près équivalents aux effets des exportations ont été dix fois plus l'incidence des chocs extérieurs prix internationaux pour les pays importants que ceux des prix sur la balance des paiements. semi-industriels et un peu plus internationaux. Ces pays expor- Le Tableau 6.2 souligne quatre accentués pour les pays de pro- tent essentiellement des produits aspects des chocs extérieurs. duction primaire. primaires, pour lesquels la 76 demande a augmenté lentement indiqué au C'lapitre 4, les pro- de cette question dans le Rapport du fait de la récession des pays de grammes de aéveloppement éner- sur le développement dans le monde l'OCDE. gétique nécessiteront à eux seuls de 1980). Dans une économie Les trois moyens essentiels d'énormes dépenses d'investisse- d'expansion, il est possible de auxquels les pays ont pu recourir ment. Deuxièmement, si l'inves- répartir plus équitablement le far- pour répondre à ces chocs exter- tissement est élevé, l'économie est deau de l'ajustement, comme on nes sont les suivants : à même de "renouveler" rapide- le verra dans le prochain chapitre. a procéder à un ajustement ment son stock de capital pour S'il est préférable de procéder à structurel, c'est-à-dire réorienter s'adapter à l'évolution de la con- l'ajustement aux chocs extérieurs les ressources vers la production joncture et, en particulier, au ren- par le truchement de la croissance, de biens exportables ou destinés à chérissement de l'énergie. Troisiè- il convient toutefois de reconnaî- remplacer des importations mement, si l'épargne intérieure tre que les pays en développe- (notamment énergétiques). Cette augmente, l'économie est à même ment, au cours des années 70, ont réaffectation, lorsqu'elle s'accom- de financer les nouveaux investis- eu également à contenir de fortes pagne d'une amélioration de sernents nécessaires, de contenir pressions inflationnistes. Selon l'épargne intérieure, a pour effet la demande intérieure de produits une étude portant sur 25 pays en de réduire le déficit commercial et exportables et de produits locaux développement et ne comprenant constitue par conséquent une remplaçant des importations, et ni l'Argentine ni le Chili (tous forme permanente d'ajustement. de comprimer le déficit commer- deux aux prises avec une hyperin- Ce processus peut être facilité cial. Quatrièmement, il est plus flation), la plupart des pays, au par : facile de consentir les sacrifices milieu des années 70, ont enregis- * l'apport de financements exté- exigés par l'épargne et l'investis- tré des taux d'inflation égaux, rieurs, qui peut avoir pour effet sement dans une économie en voire supérieurs, aux taux les plus d'accélérer les importations et expansion; dans ce cas, en effet, il élevés du passé (Tableau 6.3). Cer- d'accroître l'investissement et n'est pas forcément nécessaire de tes, la politique intérieure a joué donne aux pays le temps d'effec- réduire la consommation pour un rôle important dans ce proces- tuer, grâce aux capitaux em- qu'augmente l'épargne inté- sus, mais l'augmentation des prix pruntés, des investissements qui rieure. Enfin, il y a tout lieu de à l'importation a contribué de contribueront ultérieurement à penser que la croissance écono- façon notable à synchroniser l'infla- l'ajuste n e n t des structures. inique contribue généralement à ton mondiale. Il convient d'ajouter à Cependani, tôt ou tard, il est in- la réduction de la pauvreté (on cela que le renchérissement du dispensable de ramener le déficit trouvera un exposé plus nuancé pétrole et des importations de biens commercial à des niveaux qu'il soit possible le financer à long terme. Certains pays n'ont pas eu d'autre option que d'accepter : Tableau 6.3 Variation en pourcentage de l'indice des prix * un ralentissement de la crois- à la consommation, dans certains pays en développement, sance, qui a pour effet de réduire niveau maximum pour 1956-70 et moyennes annuelles pour le milieu des annees 1970 le déficit des transactions couran- Maxiii Moyenne annuelle' Moienne annuelle tes en limitant les importations. Pays 1956-70 1973-74 1975-76 Pour un grand nombre de rai- Bolivie 11,2 47,8 6,3 sons, l'-ajustement accompagné de Brésil 87,0 20,2 35,3 taux d'épargne intérieure et d'in- Corée du Sud 27,9 13,4 28,4 vestissement élevés, n'impliquant Egypte 14,9 7,6 10,0 El Salvador 5,7 11,6 15,1 qu'une interruption temporaire de Ghana 25,4 17,2 46,9 la croissance, est préférable à un Inde 13,8 22,4 -1,0 ajustement qui s'appuierait essen- Maroc 6,1 10,9 8,2 tiellement sur un ralentissement Nigéria 13,9 9,2 27,6 prolongé de la croissance. Premiè- Philippines 14,4 22,7 7,1 rement, les programmes destinés à Soudan 12,6 22,0 12,8 accroître la production d'énergie et Sri Lanka 7,4 10,9 4,0 debes ca Thaïlande 6,2 17,5 4,1 de biens échangeables avec l'exté- 1Veneuela ,0 6,2 8,9 rieur 'exigent u-e forte intensifica- a. Moyenne des hausses des prix au cours des années mentionnées. tion 'de l'investissement; comme Source: Bhalla. 77 intermédiaires manufacturés, en Corée du Sud majorant les coûts de production, a entraîné un tassement de l'offre de Au milieu des années 50, la Corée du Sud ont suivi, le PIB a augmenté de plus de biens et de services. La combinaison possédait un secteur "moderne" limité. 9 % par an. La part des investissements des hausses de prix et de la crois- La contribution du secteur manufacturier dans le PIB, en grande partie financée par sance médiocre de la production a eu au PIB était de 6 %, du fait que la plupart l'épargne intérieure, a presque doublé. pour effet de créer un environne- de la capacité industrielle et une grande Les capitaux ont été utilisés de façon très nient de stagflation. Dans ces condi- partie de l'infrastructure se trouvaient en efficace : le coefficient marginal de capital mi D Corée du Nord. Les exportations de biens (l'investissement supplémentaire néces- tions,ilne pouvaitqu'êtreparticuliè- manufacturés étaient pratiquement sa;re pour produire une unité supplé- rementdifficile d'opérerl'ajustement inexistantes. Jusqu'en 1962, la politique mentaire) a été en moyenne de 2,5 au sans sacrifier la croissance, économique du pays mettait l'accent sur cours de la période 1964-73, c'est-à-dire l'industrialisation axée sur le remplace- l'un des plus faibles du tiers monde. ment des importations, puis, assez tôt L'expansion rapide de la productivité, dans le processus d'industrialisation, elle grâce à une main-d'oeuvre qualifiée et Importateurs de pétrole a changé d'orientation pour privilégierles éduquée, a permis de concilier de fortes à revenu intermédiaire exportations. Pendant les dix années qui augmentations de salaires et un taux d'inflation modéré. En 1973, le PIB a pro- Pays seiiii-ildustriels gressé au rythme remarquable de 15 % et Le groupe des pays semi-indus- le taux d'inflation a été de 3 % seulement. triels rassemble les plus riches Corée du Sud Toutefois, cette industrialisation rapide a rendu la Corée du Sud fortement tribu- des pays en développement VouedesexporLitions taire des importations de pétrole. importateurs de pétrole, leur PNB . Lorsqu'en 1973-74 le prix du pétrole a par habitant allant de moins de 7000 augmenté, la détérioration des termes de 500 dollars par an (Egypte) à plus 6000 l'échange a entraînéune perte deressour- ces équivalente à 4,5 % du \lB et a porté de 4 000 dollars par an (Israël et - 000 Exportations le déficit des transactions courantes à Il % Espagne). La place importante du PNB, soit cinq fois plus qu'avant. Dans qu'occipent les produits manu- 4000 une première étape, le Gouvernement, facturés dans leur production et 3 000 - pour faire face à cette situation, a accéléré leurs exportations a rendu leur les emprunts extérieurs (lesquels ont économie extrêmement souple et 2 représenté 11,3 % du PNB en 1974 et 9,5 % soable au cours des a pnnées 70, ce i000 - Importation en 1975). Par la suite, il s'est efforcé de solvae aréduire le déficit en agissant sur le com- qui leur a permis d'emprunter sur merceextérieur-expansion des exporta- les marchés des capitaux privés. 1 2 3 4 7 7 7 7 tions et remplacement d'importations - Au début de la période 1974-78, Balanceedetransactionscourantestcomposantes plutôt que par un ralentissement de la Mu,ar . .croissance. ces pays ont eu recours à des capi- - salance des services et transferts Entre 1974 et 1978 (voir figure), la pro- taux extérieurs et entre 1972 et 1978 gression de ses exportations, composées la part des créances de prêteurs de produits manufacturés très divers, a commerciaux dans leur dette -1 -été spectaculaire. Cette expansion a été publiux anier 'Ette a rendue possible par un certain nombre de publique et garantie par l'Etat a - li .7 - mesures : la monnaie a été dévaluée de de 27 %c. Leur ratio A 22 % en 1974; les entreprises exportatnces dette décaissée/PNB est passé de non ont continué à pouvoir automatiquement moins de 10 % à 16 % au cours de la orantes se procurer les matières premières impor- même période, et le coefficient du -4 tées aux prix mondiaux et à bénéficier de service de la dette de 9 % à 15 %. bonifications d'intérêt, lorsqu'elles -5 empruntaient pour financer leurs fonds Toutefois, ces pays, considérés Moyenne 7 70 7 7 " 79 de roulement, à un moment où, par ail- collectivement, ont accéléré leurs 69 leurs, des restrictions de crédit étaient efforts pour accroître leur pénétra- tion des marchés d'exportation (principalement pour les produits manufacturés) et pour remplacer dant la période 1974-78, 25 7 de mondiale a été dû à un ralentisse- les importations, de sorte qu'en l'ajustement a été imputable à une ment de la croissance. définitive plus de 40 Ç' de l'ajuste- augmentation du financement La structure générale de l'ajus- ment global de leur économie aux extérieur. Près d'un tiers de l'ajus- tement recouvre des différences chocs extérieurs peut être attribué tement de la balance des paie- considérables d'un pays à l'autre. à un ajustement structurel. Pen- ments à la nouvelle conjoncture On peut analyser le comporte- 78 En valeur, les exportations ont presque réels, qui avaient diminué de 6 % en 1974, Corée du Sud doublé entre 1974 et 1976 et, en 1977, ont été maintenus au même niveau par Termes de léchange,1970-79 l'écart entre exportations et importations rapport aux salaires étrangers pendant les avait presque disparu. La balance com- deux années qui ont suivi la dévaluation an I, 1merciale s'est très nettement améliorée de 22 % du won en décembre 1974, ce qui no entre 1974 et 1977 (voir figure). Ce résultat a permis au pays de rester compétitif bien peut être attribué à peu près pour moitié à que le taux de change réel (c'est-à-dire le 105 la production sur place de biens autrefois taux de change nominal ajusté en fonc- importés (machines et biens de consom- Lion du rapport existant entre les prix sud- 100 mation durables surtout) et à une aug- coréens et les prix des Etats-Unis) ait com- mentation de la part relative des exporta- mencé à augmenter. Entre 1972 et1978, les tions sud-coréennes sur le marché coûts internes ont augmenté de 20 % par 90 mondial. rapport aux coûts mondiaux. La deuxième hausse du prix du pétrole, 85 en 1979-80, est intervenue à un moment \f_ où le pays, réagissant à la surchauffe de 80 l'économie, optait pour une politique d'austérité. Le transfert de ressources qui o 7 5 Corée du Sud: Taux d'épargne en a résulté, a représenté 6,6 % du PIB et 1970 71 72 7374757677178979 et d'investissement, s'est traduit, en 1979 et 1980, par un déficit 1963-73 et 1973-79 des transactions courantes de l'ordre de Ptrcentage Iu PIB, en prix constants 7 % du PIB. L'assassinat du Président, en 40 - octobre 1979, a aggravé les tensions poli- appliquées aux entreprises produisant tiques et provoqué des troubles et un des biens destinés à remplacer des impor- 35 changement de gouvernement, Il s'est tations ou non exportables. D'autre part 30 - révélé difficile de freiner une expansion les entreprises coréennes ont remporte qui n'avait cessé de s'accélérer au cours des marchés au Moyen-Orient où le sec- 25 - des dernières années. Une forte demande teur de la construction était en pleine d'investissement a entraîné des tensions expansion; en 1978, la valeur de ces mar- 20 - sur le marché du travail et provoqué une chés était de 15 milliards de dolla.s et les Investisse- hausse des salaires et, devenues moins envois de fonds des travailleurs émigrés 15- ment compétitives, les exportations coréennes ont contribué à accroître les recettes en > E argne ont baissé en termes réels par rapport à devises. 10 1979. La haus,e des prix du pétrole, très Toutefois, plus que les mesures à court vite répercutée sur l'économie natonale, terme, c'est une politique délibérée de Éa entraîné une augmentation des coûts de promotion des exportations qui a permis o production et aggravé la situation. La ces résultats. Deux institutions créées' Moyenne Moyenne dévaluation de 20 % du won en janvier pendant les années 60 - le système 1963-73 1973-79 1980 a encore augmenté le coût des pro- d'objectifs d'exportation et la Conférence duits importés. Tous ces facteurs, joints à sur la promotion des exportations (prési- une récolte désastreuse, ont concouru à dée personnellement par le Chef de l'Etat) porter le taux d'inflation de 18 % en 1979 à -- ont été utilisées pour encourager les 28 % en 1980, année pendant laquelle le exportations. Elles ont aidé à coordonner Pendant la période quinquennale PNB réel a diminué de 5,7 %. les réactions des pouvoirs publics et du 1974-79, le PNB a augmenté en moyenne En 1980, le Gouvernement a pris une secteur privé chaque fois que se posait un de 10,1 % par an. La consommation, qui série de mesures visant à améliorer la problème ou que s'ouvrait un débouché. représentait 82 % du PIB en 1971-73, est balance extérieure grâce à des ajuste- Les activités et les systèmes d'information tombée à 78 % en 1974-76. Les taux ments structurels. Des dispositions ont de l'organisme officiel de commercialisa- d'épargne et d'investissement ont aug- notamment été prises pour faciliter Lion des exportations (KOTRA) et des menté proportionnellement (voir figure). l'octroi de crédits aux exportateurs, pour associations professionnelles regroupant L'inflation, alimentée par la hausse du suivre une politique de change ayant des les entreprises exportatrices ont égale- prix du pétrole, a atteint 24 % en 1974, effets stimulants, et pour modérer la ment joué un rôle important. pour retomber à 15 % en 1976. Les salaires hausse des salaires. ment de ces pays en se référant, Corée du Sud fournit l'exemple période 1974-78. Son expérience d'une part, à leur stratégie de déve- d'un pays qui a obtenu des résul- des marchés étr-.igers et la déva- loppement avant 1974 et, d'autre tats spectaculaires en axant sa luation de sa monnaie en 1974 lui part, aux réformes introduites à la croissance sur le développement ont permis d'accroître encore sa suite des chocs extérieurs. des exportations et qui n'a pas part des marchés d'exportation et • Ouverture vers l'extérieur. La modifié sa stratégie pendant la d'obtenir d'importants résultats en 79 matière de remplacement des part des marchés d'exportation importations. L'épargne inté- revenant à la Turquie a diminué et Brésil rieure ainsi que l'investissement le pays est devenu plus fortement De 1967 à 1973, l'industrie brésilienne a ont nettement progressé, l'effica- tributaire des importations et par connu une expansion sans précédent : cité des investissements s'est amé- conséquent plus vulnérable aux 13 % par an en moyenne, tandis que le liorée et les efforts d'ajustement chocs extérieurs de 1979. En 1980 PNB par habitant progressait de plus de n'ont pas nui à la poursuite de la et 1981, pour relancer la croissance 7% par an. Les avantages de la croissance ont été répartis de façon inégale mais il croissance (voir encadré sur la e t juguler l'inflation, ce pays a pro- semble que, par un effet d'infiltration, les Corée du Sud). cédé à une réorientation profonde revenus à tous les niveaux aient enregis- Parmi les pays qui, au début, et globale de sa politique écono- tré une amélioration en chiffres absolus. avaient adopté une stratégie de mique, en mettant l'accent sur Les investissements ont été en grande repli sur le marché intérieur, l'expansion des exportations et le partie financés par les ressources inté- dans une moindre libre jeu du marché. Le Gouverne- rieures. La part exportée de la production l'Uruguay et, dde biens manufacturés a augmenté, sous mesure, les Philippines ont ment a adopté une politique sou- l'effet de mesures d'encouragement à répondu aux chocs extérieurs des ple en matière de taux de change, a l'exportation. années 70 par une libéralisation débloqué les taux d'intérêt et les Le déficit annuel des transactions cou- des échanges et par des réformes prix pratiqués par les entreprises rantes a été en moyenne de 2 % seule- ment du PIB de 1967 à 1973, mais a atteint structurelles. Ces pays ont dis- d'Etat et a entrepris une vaste % en1974et5,6%en1975.Lerenchéris- posé de financements extérieurs réforme fiscale. sement du pétrole en 1973-74 a coïncidé substantiels qui leur ont permis Des pays comme le Brésil, Israël avec la période de pointe de l'expansion d'acheter les importations néces- et la Yougoslavie, qui avaient déjà économique du pays. Le volume des saires à leurs industries d'exporta- réduit les obstacles à l'exportation importations, sous le double effet d'une tion et ont facilité la soudure entre après de nombreuses années ucation e e une ac uulatio de tock l'augmentation des prix à l'impor- d'une industrialisation axée sur le comme protection contre l'inflation crois- tation et l'expansion du volume de marché intérieur, ont ensuite sante, a augmenté d'environ 30 % en 1974 leurs exportations. L'épargne et laissé s'affaiblir les incitations à (voir figure). L'économie était fortement l'investissement y ont également l'exportation. En 1974 et 1975, le tributaire des importations de pétrole progressé et la croissance s'est Brésil a effectué de lourds (malgré de vigoureux efforts de prospec- progressivement améliorée. emprunts sans pour cela aban- 80 % du pétrole dont il a besoin). • Stratégie de repli sur le mar- donner ses efforts de croissance. D'autre part, en 1974-75, les termes de ché intérieur. La Turquie et, Toutefois, ses politiques intérieu- l'échange ont subi une détérioratioa de jusqu'en 1976, l'Argen tine ont res n'ont pas encouragé l'épargne 20 %. Ainsi la hausse des prix a repré- maintenu, face aux chocs exté- ni l'efficacité dans l'utilisation des senté environ 50 % de l'alourdissement, ieu, faces auxit chcs exé mepli. fonds eia i s poutilsaness par rapport à 1972-73, de la facture glo- rieurs, leurs politiques de repli, fonds disponibles pour l'investis- bale d'importation (dont environ 25 % L'ampleur de ces chocs a été égale sement, et l'augmentation du far- imputables au renchérissement des à 1 7c du PNB dans le cas de deau de la dette nominale, aggra- importations de biens manufacturés); le l'Argentine qui se heurtait aussi à vée par de mauvaises récoltes, a reste était dû à une augmentation du s pvolume des importations. En 1974-75, le des problèmes intérieurs et à une falement abouti à une reduction ralentissement de la croissance des mar- inflation galopante. Son ajuste- de la croissance (voir encadré sur chés d'exportation a eu des effets moins ment s'est effectué surtout par le le Brésil). Israël et la Yougoslavie, sérieux que le fléchissement des termes remplacement d'importations pour leur part, ont réduit leurs de l'échange; toutefois, ces derniers se pendant toute la période et grâce à dépenses d'importation. Leur sont par la suite améliorés avec la hausse une plus grande pénétration des épargne intérieure ne s'est pas du cisement de la conjoncture éco- marchés d'exportation des pro- améliorée de façon notable et nomique mondiale n'a pas fait abandon- duits primaires en 1977 et 1978. l'ajustement structurel a été ner totalement au Brésil sa politique de L'adoption de mesures restricti- limité. Ces deux pays, qui ont croissance. Lesentiment"d'appeldudes- ves en matière de gestion de la compté sur un ralentissenrent de tin" y était trop ancré et le nouveau gou- demande, apres 1976, a entrainé la croissance pour réduire le défi- vernement, arrivé au pouvoir en 1974, se un net ralentissement de la crois- cit de leur balance des paiements, sance économique. En Turquie, le ont toutefois enregistré une légère financement extérieur a dépassé reprise vers la fin de la période, ont le plus misé sur l'ajustement de plus d e 25 li le choc extérieur et Comme l'indique le Tableau 6.2, structurel. Il leur a été possible a été utilisé pour accélérer le taux de tous les groupes de pays, ce d'adopter cette solution en raison de croissance de 1974 à 1978. La sont les pays semi-industriels qui de la souplesse de la structure de 80 taux d'intérêt ont été relevés ultérieure- ments visant à réduire sa dépendance à Bresil ment, mais n'ont pas suivi l'inflation galo- l'égard des importations de pétrole, wlume de4 e,poraitns pante dont le taux a atteint 100 % par an à grâce, notamment, à la conversion de etde%nmportaiuons partir de 1979. Ces taux d'intérêt réels sucre de canne en alcool. Le potentiel négatifs ont détourné l'épargne des hydro-électrique du pays est estimé à importation, investissements productifs. L'épargne, plus de 200 millions de kilowatts (environ qui avait augmenté rapidement depuis le dix fois la puissance installée actuelle). milieu des années 60, a commencé à dimi- Les gisements de charbon et de schistes nuer pendant la deuxième moitié des bitumineux laissent également envisager années 70. d'autres possibilités de diversification en i L•'encours de la dette a presque qua- matière d'énergie. druplé de 1973 à 1978, atteignant l'équiva- lent de 25 % du PIB et le coefficient du service de la dette (y compris la dette n 0 1 7 privée à moyen et long termes) a atteint Brésil 56,4 %. L'augmentation des emprunts rermes de l'echange, 1970-79 Balc textérieurs a élargi l'écart entre l'épargne intérieure et l'investissement. Dans le cas Balance commerciale de ceux-ci, la priorité a été donnée à 130 +B alance des services et ir-iferts r qc et l'infrastructure lourde et à des industries capitalistiques de remplacement des 1o 41 importations. De 1974 à 1978, le PNB a augmenté en moyenne de 7 % par an, contre 8 % par - an de 1966 à 1973 et 11,5 % par an de 1967 à 1973, 90 De 1974 à 1978, le taux je change réel de la monnaie brésilienne (c'est-à-dire le so Balance dces ransactions courantes taux de change nominal ajusté en fonc- tion du rapport entre les prix brésiliens et i les prix des Etats-Unis) a peu varié si on le 0_i \eusrn,e 70 71 72 , 7 -5 78 7 compare au taux de cb,nge réel de 1973, 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 1*3 du fait que l'appréciation réelle enregis- trée en 1975 a été suivie par une déprécia- tion, En pourcentage de la demande, les importations sont tombées au-dessous de La hausse des prix pétroliers en 1979-80 prédécesseur et peut-être même leur niveau de 1973 (voir figure) à la suite a été lourde de conséquences. En 1980, la d'essayer d'aller plus loin. La croissance d'une majoration des droits de douane, et facture pétrolière atteignait 44 % du total semblait être d'autre part un élément sous l'effet de mesures imposant notam- des importations de marchandises. nécessaire au processus de décompres- ment le versement d'un dépôt préalable D'autre part, les taux d'intérêt appliqués à sion politique. Cette situation a entraîné et de restrictions à l'importation. La situa- la dette extérieure du pays ont augmenté l'adoption d'une politique intérieure tion défavorable dans laquelle se trou- considérablement et le déficit des transac- ciexpansion et un accroissement sensible vaient les exportations a été en partie con- tions courantes a atteint 5 % du PIB. Une des emprunts extérieurs, un ajournement trebalancée par des avantages fiscaux et série de mesures bt, Igétaires et monétai- des alustements et, finalement, un ralen- par des crédits subventionnés. Grâce à res et de nouvelles politiques des prix ont tissement de la croissance. ces mesures, jointes à une amélioration, alors été adoptées pour freiner la * La demande a été maintenue gràce a en 1977, des termes de l'échange, la demande; et les exportations ont été sti- des déficits du secteur public et à des balance commerciale a été pratiquement mulées par la forte dévaluation appliquée subventions fournies dans le cadre du équilibrée cette même année. En 1978, à la en 1979 (le taux de change passant de 21 à svstème de credit. Les taux d'intérêt suite notamment d'une récolte désas- 43 cruzeiros pour un dollar). Mais, malgré appliqués aux programmes de crédit treuse, on a enregistré un déficit relative- les efforts d'ajustement, le fardeau de la dépendant de la Banque centrale et de la ment léger. dette s'est alourdi et le pays est devenu Banque du Bresil sont restés presque L.e Brésil opère rapidement les ajuste- plus vulnérable aux chocs monétaires constanUs alors que le taux d'inflation pas- ments qu'appelle le renchérissement de internationaux et au ralentissement de la "ait de 13 'n 1973 à 44 9 en 1977. Ces l'énergie. Il a réalisé de gros investisse- demande pour les produits qu'il exporte. leur production et de leurs échan- tions, ainsi que de l'importance de mode d'ajustement structurel, et, ges, comme en temoigne la part leurs ressources mat'rielles et pour l'ensemble du groupe, la elevee des produits manufactres humaines. Le rem place ment pênétration des march s d'expor- dans leur 1B113 et leurs exporta- d'importations a été le principal tation, laquelle a touitefois été 81 positive, n'a joué qu'un rôle en Malaisie et au Sénégal et un peu pendant la pétiode 1974-77. Leur secondaire. Pendant la période moins de 40 .1 en Thaïlande. Dans ajustement structurel, qui s'est par- 1974-78, les pays semi-industriels, l'ensemble, les économies fon- tagé presque également entre la bien qu'ils aient assez facilement dées sur l'exploitation minière pénétration des marchés d'exporta- accès aux marchés de capitaux pri- sont encore moins diversifiées. La tion et le remplacement des impor- vés, n'ont pas aussi largement part de minéraux dans leurs tation, a été limité (moins de 20 % recouru au financement extérieur exportations dépasse en effet 80 % de l'ajustement global) en raison, que d'autres groupes de pays en en Mauritanie, au Zaïre et en Zam- d'une part, du manque de sou- développement importateurs de bie; elle atteint près de 70 % en ples, -- de leur production et, pétrole. Ce ralentissement de la Bolivie et au Chili et environ 60 ' d'autre part, de leur politique de croissance a représenté 32 % de au Pérou. La spécialisation dans développement. Dans certains de leur ajustement global, taux qui les productions arbustives ou ces pays, le processus d'industriali- n'a été dépassé que par les pays minières, compte tenu des infra- sation a conduit à une dépendance les moins avancés (35 9/ ). Ce résul- structures qu'elle supposent, rend de plus en plus grande à l'égard des tat tient au fléchissement notable la structure de production très importations de biens d'équipe- de la croissance au cours de la rigide et extrêmement vulnérable ment et de produits manufacturés. période 1974-79 en Israël, au aux fluctuations des cours mon- La structure générale de l'ajuste- Portugal, à Singapour et, dans une diaux et aux variations en baisse ment, pour ce groupe de pays, moindre mesure, en Yougoslavie, des volumes d'exportations. recouvre d'importantes différen- par rapport ax taux enregistrés Les pays de production pri- ces; aussi, on peut distinguer cinq de 1963 à 1973. maire ont été les plus touchés par modes d'ajustement. Les pays qui ont le mieux réussi les chocs extérieurs. Pour l'ensem- • Ouverture vers l'extérieur et a s'adapter tout en poursuivant ble de ce groupe, les effets du diversification d'économies à leur croissance sont, semble-t-il, volume des exportations ont dominante agricole. La Côte ceux qui : dépassé de 20 % ceux. des prix d'Ivoire, la Thaïlande et la Tunisie * ont maintenu ou adopté une internationaux entre 1974 et 1977. sont autant d'exemples de pays politique non discriminatoire à Les pays à dominante agricole qui ont continué de suivre une l'egard de la production destinée n'ont pas été très affectés par les politique uournée vers l'extérieur a l'eNportation par rapport à la elfets des prix internationaux du et de diversifier leurs exporta- production destinée au marché fait que les mouvements défavora- tions. Cette stratégie leur a permis intérieur; bles des prix à l'importation ont de produire des matières premiè- a ont accéléré l'épargne privée été pratiquement contrebalancés es pourles industries de transfor- et publique; et par la montée des cours du cacao, mation, de créer des débouchés a ont intensifié l'investisse- du café et du thé en 1976-77. Tou- intérieurs pour la production ment sans perte d'efficacité. tefois, leur économie a été très industrielle et de dégager des SLi, marquée par la lenteur de l'expan- recettes en devises pour l'achat sion des marchés de produits agri- des facteurs de production impor- Ce groupe se compose d'un grand coles, c'est pourquoi le choc exté- tés nécessaires à leurs industries nombre de pays pour la plupart à rieur, d.ns son ensemble, a porté manufacturières. En ce qui con- revenu intermédiaire, dont l'éco- préjudice aux pays de production cerne la Côte d'Ivoire etla Tunisie, nomie est centrée sur le secteur piaitaire à dominante agricole. Par les conditions extérieures se sont agricole ou minier. Cela veut dire contre, dans les pa,s dont l'écono- en fait améliorées de 1974 à 1978. que leur bien-etre économique et mie est fondée sur le secteur Les emprunts extérieurs ont été leurs recettes d'exportation minier, les effets des prix interna- modérés dans tous les pays à dependent d'un petit nombre de tionaux ont été particulièrement l'exception de la Tunisie, et l'ajus- produits primaires, par exemple sévères et environ deux fois plus fement s'est opéré enmajeure par- the, café, cacao, phosphate, étain élevés que les effets du volume tie par le Liiais des échanges. En ou caoutchouc. l)ans les pays dont des exportations. Thaïlande, les progrès réalisés l'économie est essentiellement Comme l'indique le Tableau 6.2, dans le développement des expor- agricole, la part des trois produits les pays de production primaire ont tations et le remplace men t des priraires les plus importarY eu recours a un financement exté- importations, dans le cadre d'une pour leur recettes d'exportation, rieurconsidérable puisqu'ila repré- économie très ouverte, ont été va d'environ 70 '' (Côte d'Ivoire, senté en moyenne près de 70 ' de spectaculaires. Toutefois, ce pays Ghana et Sri I.anka) à pres de 50 ; l'adaptation aux chocs extérieurs n'a modifié ses politiques en 82 Thaïlande Au cours des années 60, le PIB a pro- figure). La nécessité d'un ajustement gressé en moyenne de 7,6 % par an. De n'est donc pas apparue immédiatement Thaïlande 1970 à 1975, il n'a augmenté que de 6,2 % bien que la part du pétrole dans le total par an, mais ce ralentissement n'est pas des importations ait doublé, passant à Termesdelechange,1970-79 imputable principalement au renchérisse- 21 %. ment du pétrole. L'effet inidal sur la A partir de 1975, les pouvoirs publics 130 balance des paiements de la hausse des ont adopté des mesures visant à soutenir prix pétroliers a été amorti par la hausse la croissance (réglementation des prix de 120 A des prix d'exportation, l'augmentation l'énergie et du ciment, fixation d'un pla- des recettes provenant des services et la fond pour les taux d'intérêt, durcisse- 110 progression des transferts privés (voir ment des mesures de protection, accrois- 1 sement des dépenses et des déficits du 1 secteur public, et mise en place rapide de dispositifs de crédit pour soutenir \0 l'expansion de la demande). La crois- Thaïlande sance des exportations a été exception- Volunie des es,Ioriion.. nelle pendant cette période (voir figure). 70 ei deimportation De 1975 à 1979, le PIB a augmenté de 8 % 450 par an, mais les investissements impor- 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 400 - tants n'ont été possibles que grâce à des _50 déficits, qui ont augmenté avecla détério- ration des terme, de l'échange après 1976 300 - et le déclin des recettes tirées des services 250 et des transferts privés. 1980, les importations de pétrole attei- 200 - Importations Jusqu'à (. cs temps derniers, les pou- gnant 25 % du total des importations. voirs publics n'avaient pas pris les mesu- Cette situation a fait comprendre la néces- 150 res nécessaires pour encourager les éco- sité d'un ajustement structurel dans 100 - nomies d'énergie et promouvoir la pro- l'équité. Le projet de plan pour 1982-86 ___________ duction intérieure. Après la hausse des marque un changement de politique : la NttNeglne 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 prix de détail de la quasi-totalité des pro- répartition des richesses, et notamment _ae elq s non ourntescicomposantes duits pétroliers, survenue de juillet1973 à l'amélioration du sort des pauvres, et février1974, ces prix sont restés constants l'équilibre de la balance extérieure pre- Balance des services jusqu'en mars 1977, d'une part, pour des nant le pas sur la croisbance. Il prévoit des et transferts raisons politiques et, d'autre part, parce politiques budgétaires et monétaires qu'on pensait que des augmentations nui- moins libérales. Les principales préoccu- u raient à la croissance. Toutefois, les prix pations sont l'intensification de l'agricul- des produits pétroliers ont été relevés en ture, l'amélioration de l'efficacité indus- commriale< janvier 1979, juillet 1979, février 1980 et trielle, la création d'emplois supplémen- 'o -njanvier 1981, l'augmentation cumulative taires et l'augmentation des exportations représentant environ 120 %, et les tarifs de produÏts manufacturés. Le plan insiste wacion. de l'électricité ont été majorés en vue également sur la nécessité de réduire la d'éliminer les subventions jusque-là ver- consommation d'énergie, notamment de sées à l'office de production d'électricité. pétrole, grâce à des programmes de con- Le doublement des prix pétroliers fin trôle des prix et d'économies d'énergie, et N1ý%senne 70 , n 7, 76 77 -8 79 1979 a accru le déficit des transactions cou- d'exploiter les ressources énergétiques rantes (voir figure), qui est passé à 2,4 intérieures, notamment lignite, gaz natu- milliards de dollars, soit 7 % du PIB, en rel et sources d'énergie renouvelable. matiere de prix intérieurs de La part de l'investissement bien manufacturés pour le marché l'énergie et de taux d'intérêt que n'a pas baissé et l'ajustement intérieur au détriment des cultu- vers la fin de la décennie (voir s'est fait sans ralenti,sement de res commerciales pour l'exporta- encadré), de sorte que l'économie la croissance. tion. Cette orientation a été ren- est restée vulnérable aux chocs * Repli sur le marché intérieur forcée après les chocs extérieurs extérieurs de 1979-80. La Côte dans les pays à dominante agri- de 1974-78 et s'est accompagnée d'Ivoire et la Tunisie ont, pour leur cole. Le Keiniia est passé d'une éco- de pertes dans le secteur des part, augien té leur part des mar- nomie ouverte pendant les années exportations de biens manufactu- chés d'exportation pour toute une 60 à in système d'encourage- rés et de produits primaires non gamme de produits primaires. ments favorisant la production de traditionnels, à la suite notam- 83 ment de l'éclatement de la Com- taires importants et d'un taux munauté est-africaine. Le pays n'a élevé d'inflation. fait appel qu'assez peu au finance- e Réforme structurelle dans les Jamaïque ment extérieur et la situation de pays à dominante minière. On Pendantles années 60, lePNBaprogressé l'épargne intérieure a été satisfai- peut citer à cet égard l'exemple d L de 4,6 % par an. La croissance a été lente sante. L'ajustement s'est appuyé Chili. Comme l'Uruguay et, à Un dans l'agriculture, l'exode rural s'est accé- surtout sur le remplacement des moindre degré, les Philippines, léré et de vigoureuses mesures protec- importations, dont l·s effets, qui ont été étudié,L dans les sec- tionnistes ont encouragé l'expansion joints au ralentissement de la tio.s précédentes, le Chili, jus- industrielle. Les investissements privés coinssaucralntissemden tois deus que-làlaroc tion nis e , e C us~ étrangers ont joué un rôle majeur dans le croissance, ont été deux fois plus que-là protectionnis te, a trans- développement du tourisme et de la pro- importants que les chocs exté- formé son économie lorsque duction de bauxite, qui sont les deux rieurs. Ce mode d'ajustement a eu l'effondrement des cours du cui- moteurs de la croissance économique du pour conséquence de réduire la vre, à une époque marquée déjà pays. Le développement de l'industrie et souplesse des structures et vers la par des troubles intérieurs, a des services a été surtout activé par les soupdels décenies rcues eta est a des rfo es mrdiees, a investissements intérieurs privés. fin de la décennie, le Kenya s'est entraîné des réformes radicales d e Le Gouvernement mis en place en 1972 e fforcé d'ouvrir davan tage son structures. Les mesures prises par a adopté une stratégie du développement économie. le Gouvernement ont comporté fondée sur les objectifs suivants :1) élar- une dévaluation réelle massive de gissement du rôle du secteur public pour .diversifier davantage l'économie; 2) créa- e Ralentissement de la crois- la monnaie et l'adoption de poli- tion de nouvelles possibilités d'emplois sance sans réforme, dans les éco- tiques monétaires et budgétaires nomies à dominante minière. La déflationnistes. L'épargne et Jamaïque, le Pérou, le Zaïre et la l'investissement ont augmenté en Zaimbile ont été contraints de ralen- pourcentage du PNB et les capi- tir leur croissance et ont en fin de taux ont été utilisés cavec une plus compte enregistré une baisse de grande efficacité. L Chili a accru leur PNB. L'effet conjugué des sa part des marchés d'exportation Jamaïque politiques intérieures et des chocs de produits manufacturés et a volume des exportations extérieurs a mis la Jamaïque au aussi obtenu de très bons résultats et des importatos bord de la faillite et son PNB a en matière de .emplacement des 300 diminué régulièrement à partir de importations. Le taux de crois- 1973 (voir encadré). Le Pérou a sance, après avoir baissé, s'est massivement emprunté à l'étran- amélioré depuis 1976 mais s'est 200 ger et ne s'est pas véritablement accompagné d'un taux de chô- Importations efforcé d'adapter ses structures mage relativement élevé. 1" avant 1978. L'économie du Zaïre et • "Surajustement". Des papsrtto celle de la Zambie, qui sont forte- comme le Maroc et le Sénégal ment tributaires du cuivre et du illustrent bien les problèmes que 50 - cobalt, ont été très touchées par peut entraîner l'instabilité des prix les fluctuation; des cours du cui- des produits primaires (voir 1970 72 73 74 75 76 77 7 79 vre, et les pertes résultant de la l'encadré sur la gestion des bénéfi- Balance des transactions courantes et composantes détérioration de leurs termes de ces exceptionnels). Leurs recettes Anstilamr>'e t,îttlar,îax inxourant, l'échange ont été catastrophiqLes d'exportation découlent en +2 Balancedesserviceset transferts pour ces deux pays. Ils ont obtenu grande partie de leurs ventes de + Balance comerciate des financements extérieurs con- phosphate. La montée en flèche | L L sidérables jusqu'au milieu des des cours mondiaux du phosphate - -L années 70, après quoi ils ont dû en 1974-75, que l'on croyait devoir -2 ralentir leur croissance: ce ralentis- être plus durable que ce ne fut le - sement a représenté environ 50 9 cas, les a encouragés à effectuer de de l'ajustement de leur balance lourds emprunts extérieurs et à -5 - des paiements entre 1974 et 1978. formuler des plans d'investisse- Dans les quatre pays, l'évolution ment qui se sont révélés trop Balance des transactions courantes de l'épargne intérieure a été ambitieux lorsque le produit des 1970 71 7273 74 7 76 77779 médiocre en raison d'incitations ventes de phosphate a diminué à insuffis'ntes, de déficits budgé- partir de 1975. Ces deux pays ont 84 Le Gouvernement a essayé de négocier construction (58 %) et le secteur minier Jamaïque avec le Fonds monétaire international un (10 %), qui, pendant les années 60 et au programme de soutien à moyen terme, début des années 70, avait été une source Termies de F'ech ange, 1970-79 mais a finalement rejeté les recommanda- considérable de devises et l'un des tions prescrites par le programme en moteurs de la croissance. Un taux élevé 175 question. Il a eu recours,pour équilibrer de chômage (15 % de la population active), les dépenses et les ressources disponi- la rareté croissante des biens de consom- 160 bles, à des moyens différents d'une année mation sur le marché intérieur et l'affecta- à l'autre : resserrement du contrôle des tion de ressources insuffisantes à l'entre- 145 prix, mesures budgétaires restrictives tien - t à l'amélioration des services 130 (consistant surtout à alourdir les impôts sociaux ont porté un coup sérieux au 1 -plutôt qu'à réduire les dépenses), et déva- niveau de vie relativement élevé qui avait 115 luation de la monnaie pour corriger les été celui de plupart des Jamaïcains au effets de l'écart entre le taux d'inflation début des années 70. 100 interne et le taux d'inflation mondial. Ala fin de 1980, une nouvelle équipe est Malgré les efforts déployés pour encoura- arrivée au pouvoir. Les nouveaux diri- 85 ger le secteur privé, les investisseurs ont geants ont négocié un programme de of _de plus en plus hésité à se lancer dans de trois ans avec le FMI, sont convenus avec 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 nouveaux projets. la Banque mondiale d'un programme de réformes structurelles et on t mis au poin t une stratégie de développement à moyen Jamaïque: Taux d'épargne terme qui a reçu l'appui de l'étrangei sous etinvesi forme de promesses d'aide substantiel- et63-73 d'ivesisemetles. Cette stratégie du développement pour la masse des chômeurs des zones comprend : urbaines; et 3) redistribution du revenu. Poiircentage'du PIB, en prix constants e Une réforme de la fiscalité, la sup- La hausse marquée de la taxe sur la 30 - pression des réglementations et la réduc- bauxite payée par les sociétés étrangères tion de la participation de l'Etat au capital et les polémiques politiques ont eu pour 25- social des sociétés (celles qui autrefois effet de réduire l'investissement privé. Le étaient privées et sont aujourd'hui entre ralentissement de la croissance écono- les mains de l'Etat). mique qui s'en est suivi a encore été 20-- • L'adoption de mesures visant à aggrmvé par les chocs extérieurs (équiva- accroître la production agricole, notam- lant à 9 7 du PNB), notamment le qua- 15 - ment une aide spéciale aux coopératives druplement des prix du pétrole et le sucrières, la relance de la production de déclin du tourisme provoqué par la réces- bananes et le renforcement des services sion qui a frappé les pays d'Amérique du 10m-ede vulgarisation et des installations de druplement~ien des prxdvérl tl uristla relac des lanprodutions de Nord en 1974-75 et, plus encore, par les pargne commercialisation. troubles sociaux et politiques dont le pays 5 - e Des mesures d'encouragement en était la proie et qui eux-mêmes étaient dus faveur des exportations et une réduction en partie à la détérioration de la situation 0 El progressive de la protection dont jouis- économique. Moyenne Moyenne sent certaines industries. Les exporta- A cause d'une politique expansion- 1963-73 1973-78 tions non traditionnelles de la Jamaïque niste, le déficit de l'adininistration cen- sont pour la plupart vendues à l'intérieur trale est passé de 4% du PIB en 1972 à près du marché commun des Caraïbes. de 20 % en 1976. Pendant cette période, En fait, c'est surtout en réduisant ses Comme l'exiguïté de ce marché risque de les augmentations salariales ont été consi- importations que la Jamaïque est parve- limiter l'expansion des exportations, il dérablesetlaconsommationestpasséede nue à compenser la détérioration de sa deviendra de plus en plus important 78 % du PIB en 1972 à plus de 90 % en balance des paiements pendant cette d'accéder à d'autres marchés. 1976. Un important déficit des transac- période. Il s'en est suivi une baisse de la e Le lancement d'une campagne tions courantes qui a atteint 10 % du PIB production intérieure et des modifica- vigoureuse en faveur du tourisme, en vue en 1976, une émigration de la main-d'oeu- tions de la structure des dépenses, la con- d'améliorer le taux d'occupation des ins- vre qualifiée (qui, après avoir été l'un des sommation de biens produits dans le pays tallations hôtelières, qui est faible à principaux résultats de la baisse de pro- prenant le pas sur les investissements exi- l'heure actuelle, accompagné de mesures duction, en est devenu l'une des causes geant de grosses importations. En 1980, le visant à stimuler l'investissement privé les plus importantes) et trois ans de baisse PIB était inférieur de près de 18 % à son dans de nouveaux hôtels. de la production ont pratiquement épuisé niveau de 1973; la baisse s'est fait particu- e La promotion énergique des investis- les réserves en devises et la capacité lièrement sentir dans le secteur des pro- sements privés dans l'extraction de la d'emprunt de la Jamaïque. duits manufacturés (31 r), le secteurde la bauxite et le raffinage de l'aluminium. 85 dû se résoudre à adopter des développement importateurs de PENETRATION DES MARCHES mesures restrictives et à freiner pétrole sont amenés à envisager D'EXPORTATION. Il n'est pas sur- leur croissance. deux options. La première con- prenant que les économies ouver- L'expérience des pays de pro- siste à adopter des politiques tes vers l'extérieur aient obtenu de duction primaire amène à consta- davantage tournées vers l'exté- meilleurs résultats à l'exportation. ter que ceux qui ont encouragé et rieur, à produire des biens pour Cette supériorité est due en partie diversifié leurs exportations et qui lesquels le pays bénéficie d'un à des taux de change compétitifs, à ont amélioré leur taux d'épargne avantage comparatif et à laisser l'existence d'un système unifié ont réussi à ajuster leur économie jouer la concurrence entre les d'incitations et à la possibilité sans sacrifier la croissance. Mais importations et tous les biens pro- pour les entreprises exportatrices dans un grand nombre de ces duits localement, à l'exception de d'importer en franchise leurs fac- pays, particulièrement certains quelques-uns. La deuxième teurs de production. Mais le rule producteurs de minéraux, la optionconsisteàaccroîtrele degré des producteurs a été tout aussi structure de la production et des d'auto-approvisionnement pour important; ceux-ci sont au plus échanges limite la gamme des un plus grand nombre de biens et haut point conscients de l'impor- options à moyen terme, et les con- à réduire les échanges commer- tance du contrôle de la qualité et traint soit à recourir - finance- ciaux avec le reste du monde plus de la rapidité des livraisons et ils ment extérieur, soit t ralentir leur que ne le justifient les avat sages savent modifier leur gamme de croissance. comparatifs- dans l'espoir de ren- production en réponse à l'évolu- dre l'économie moins vulnérable tion de la demande extérieure. aux chocs extérieurs. L'encadré concernant la Corée du Problèmes et perspectives Dans l'ensemble, le groupe des Sud montre bien l'essor que peut d'ailustemient pays qui ont adopté la première prendre l'économie lorsqu'il Cette analyse dugroupe des pays seuii- option (par exemple, le Chili, la existe une volonté unanime de iduustriels et du groupe des pays de Corée du Sud, la Côte d'Ivoire, développer les exportations pour production priiaire ie suggère qlu'un les Philippines, Sing.pour, stimuler la croissance. lieu assez lâc/ie entre l'aipleur des la Thaïlande, la Tunisie e t chocs extérie'urs subis eii 1971-78 et l'Uruguay) ont réussi à ajuster REMPLACEMENT DES IMPORTA- l'évoliitioi des taux de croissance éco- leur économie avec une interrup- TIONS. Dans ce domaine égale- iomiique après 1973, par rapport à tion de la croissance qui n'a été ment, les pays ouverts vers l'exté- celix des aiiées 1963-73. Cela ne que temporaire. A la différence rieur enregistrent de meilleurs signifie pas que les chocs n'ont pas des pays qui ont maintenu ou résultats. La raison en est qu'à la été importants, mais plutôt que adopté une stratégie de repli (par différence des économies tour- leurs effets, en ce qui concerne ces exemple, l'Argentine, le Brésil, la nées vers l'intérieur, ils veillent à pays, ont été fonction en grande Colombie, Israël, la Jamaïque, le encourager à égalité la production partie de la situation du commerce Kenya, le Maroc, le Mexique, le destinée à l'exportation et celle qui extérieur et des flux de capitaux Pérou, le Portugal, la Turquie, la est destinée au marché intérieur. internationaux, de la gestion et Yougoslavie et la Zambie), ces La production intérieure doit des événements intérieurs, et des pays sont parvenus à : donc soutenir la concurrence des structures fondamentales de l'éco- 0 accroître leur pénétration des importations qui, conformément à nomie. Certains pays à revenu marchés d'exportation tout en la stratégie d'ouverture, englo- intermédiaire ont pu effectuer accélérant le remplacement des bent généralement toute une d'importants emprunts aux condi- importations; et gamme de produits allant de tions du marché et accroître leur * réduire, en fin de compte, matières premières jusqu'aux pro- exportations pendant les années leur recours à des financements duits finis destinés à la consom- 70. Pour ce qui est de la présente extérieurs add'T onnels. En outre, mation finale, ce qui offre une décennie, la principale question les économies tournées vers marge considérable aux activités pour eux est de savoir jusqu'à quel l'extérieur ont toutes enregistré de remplacement des impc :t- point ils doivent modifier leur une amélioration de l'épargne tions quand les prix des impo.a stratégie de développement pour intérieure et de l'efficacité de tions augmentent. Au contraire, être à même de faire lace à l'évolu- l'investi-sement. (Cela est vrai les systèmes compliqués de tion de la situation internationale. aussi de certains pays dont l'éco- licence et de contrôle qu'appli- Lorsque l'économie mondiale nomie est restée tournée vers quent les pays dont l'économie est devient plus instable, les pays en l'intérieur.) tournée vers l'intérieur, peuvent 86 rendre les produits de remplace- FINANCENIENT ExTERNE ET EPAR- autrement. Les capitaux emprun- ment des importations pratique- G N E IN r ERuI R. Les pays tés au début des années 1974-78 ment non échangeables. En géné- ouverts vers l'extérieur ont fait ont été investis de façon produc- ral, les importations se limitent appel à des capitaux extérieurs tive. Dans tous ces pays, la aux facteurs de production et à pour couvrir la hausse des prix de majeure partie des investisse- l'outillage essentiels difficiles à leurs importations jusqu'à ce que ments supplémentaires nécessai- remplacer par des productions le développement de leurs expor- res à l'ajustement ont été financés locales. tations leur permette de faire grâce à l'augmentation de l'épar- GeÂion des gains exceptionnels De 1974 à 1977, les prix du phosphate, du tenir ses programmes grâce à des développement ont toutefois été très café, du cacao, de l'uranium et de plu- emprunts extérieurs. Toutefois, le coeffi- insuffisantes. De même, en 1979, le Niger sieurs autres produits de base importants cient du service de la dette extérieure a n'avait utilisé que 75 % des capitaux accu- pour les pays en développement ont à considérablement augmenté entre 1975 et mulés depuis la flambée, en 1975, des prix diverses reprises enregistré de fortes 1978 (atteignant cette année-là 21,8 %) et il de l'uranium. hausses. Il est paradoxal de constater est devenu évident qu'un retranchement Ces exemples soulignent la nécessité qu'un grand nombre des exportateurs de s'imposait. Au Togo également, les gains d'un certain nombre de mesures : ces produits connaissent aujourd'hui des exceptionnels provenant des ventes de s Une analyse approfondie des pers- difficultés qui viennent en partie de la phosphate ont été investis. Là encore, pectives concernant les prix des exporta- façon dont ils ont géré leurs gains excep- après la chute des cours du phosphate en tions. il est plus facile de planifier comme tionnels. Le plus souvent, les recettes 1975, le pays s'est trouvé aux prises avec il convient le niveau des dépenses et de publiques, gonflées par l'augmentation des difficultés financières, malgré l'essor l'épargne si l'on considère que l'emballe- des recettes d'exportation (grâce à la fisca- des cours du café et du cacao, amorcé en ment des cours risque de ne pas durer. lité ou à la participation aux bénéfices), 1976. Le Sénégal a lui aussi accéléré les ont servi à firiancer des dépenses inté- investissements du secteur public, mais s Un contrôle effectif des dépenses. La rieures dont l'ampleur a atteint un niveau le montant global des investissements n'a gestion de la Caisse de stabilisation des impossible à soutenir quand les cours pas augmenté. L'effort du secteur public pnx agrcoles a joué un rôle important s'effondrent. Pour financer leurs dépen- a surtout porté sur des domaines non dans la prgessIore es invetisse ses, ces pays utilisent alors leur capacité productifs et en raison principalement de ments en Côte d'ivoire. Les opérations de d'emprunt pour obtenir des prêts aux la politique de participation de l'Etat aux cette "Caisse", à laquelle étaient versés les conditions du marché. entreprises, les investissements du sec- excédents réalisés à l'exportation, échap- Dans le cas où l'accroissement initial teur privé n'ont pas été encouragés. La fin paient en grande partie au contrôle bud- des dépenses publiques entraîne une de la flambée des cours du phosphate a gétaire officiel. Au Togo, les procédures augmentation de la croissance (et particu- coïncidé avec la hausse des cours de budgétaires ont été contournées ou lièrement des exportations) dans un délai l'arachide (principal produit -'exporta- abandonnées. relativement court, il est possible de les tion) et le pays n'a pas été contraint de • Des investissements productifs fon- financer. Par contre, si la croissance n'est réduire imm 'riatement le niveau des dés sur une sélection rigoureuse des pro- pas suffisante, on aboutit à un alourdisse- dépenses publiques. C'est en 1977 qu'a jets. Environ 17 % du programme d'inves- ment du fardeau de la dette et, en défini- commencé la période de compressions tissement ivoirien étaient destinés à tive, à des réductions brutales et forcées budgétaires. 12 complexes sucriers (dont le nombre a des dépenses-avec les conséquences A la suite de la hausse des cours du café été ultérieurement ramené à 6) qui fâcheuses que cela entraîne-souvent à et du cacao, la Côte d'Ivoire a augmenté de auraient produit un excédent exportable à un moment où les cours des produits 120 % en valeur réelle le montant global un coût très supérieur aux cours mon- d'exportation commencent à baisser. des investissements de 1973-75 à 1977-79 diaux. Un pays aussi petit et pauvre que le Voici quelques exemples de cet engre- et, pa' la suite, a maintenu ce niveau Togo s'est lancé dans d'ambitieux projets nage, et de cas d'exception, En 1974, les grâce à des emprunts extérieurs aux con- tels que la construction d'une raffinerie prix du phosphate ont rapidement monté ditions du marché. En 1978, en raison du de pétrole, d'une aciérie, d'une centrale et tout laissait présager de nouvelles taux élevé d'inflation enregistré dans le thermique et d'hôtels. hausses dans l'avenir. C'est pourquoi, an pays, le Gouvernement a dû réduire les Ces principes ne peuvent être Maroc, l'investissement a doublé, en investissements. Par contre, le Kenya n'a appliqués si le pays ne dispose pas des pourcentage du PIB, de 1974 à 1977. Les pas canalisé vers le secteur public une moyens qu'exigent l'analyse de l'évolu- dépenses ordinaires de l'Etat ont égale- partie aussi importante des ressources tion des prix, l'évaluation et le choix des ment augmenté pendant la même provenant du boom du café; tout en aug- projets d'investissement, et la mise au période, pour financer, notamment, des men ant le niveau des dépenses point d'une stratégie de développement, programmes sociaux urgents. Malheu- publiques, notamment pour la défense et tous moyens qui font défaut à beaucoup reusement, lorsque les cours du phos- le remplacement des institutions de de pays, notamment en Afrique. Il fau- phate ont commencé à baisser, les res- l'ancienne Communauté est-africaine, il a drait accorder une priorité élevée au ren- sources disponible, i'ont pas ete suffi- maintenu son budget global dans des forcement des ministères des finances et santes pour couvrir les depenses. Dans limites raisonnables. Les dépenses du Plan et utiliser davantage leurs servi- une première phase, le Maroc a pu mair- renouvelables affectées aux activités de ces pour prendre les décisions. 87 gne intérieure et, en raison des que les capitaux empruntés à d'une dévaluation (laquelle forme résultats satisfaisants enregistrés l'étranger servent à financer des, souvent l'élément central des pro- dans le domaine des exportations, projets productifs qui accroîtront grammes de libéralisation), qui le ratio du service de la dette n'a l'aptitude du pays à produire pour majore d'autant le prix en mon- que légèrement augmenté. Par l'exportation et à contenir ses naie nationale des produits impor- contre, les pays tournés vers importations. C'est pourquoi tés. En l'absence d'emprunts l'intérieur, qui n'ont fait aucun l'affectation des capitaux exté- extérieurs, les gouvernements effort d'ajustement structurel, ont rieurs doit être suivie de très près. beaucoup plus compté sur (Voir également à ce sujet l'enca- l'emprunt extérieur. dré sur la gestion des gains excepý Philippines tionnels.) Pour cela, il conviendra Le chimgement de la situation politique CONCLUSIONS SUR LE PLAN DE de faire preuve de plus de rigueur qui est intervenu au début des années,70, L'ACTION. Dans les pays qui ont dans le choix des projets, surtout s'est accompagné d'âne réorientation adopté une stratégie d'ouverture, si ceux-ci exigent beaucoup économique, allant dans le sens d'une plus grande ouverture sur l'extérieur. Les la part du commerce extérieur d'énergie et de devises. investissements publics dans 'i,nfrastruc dans le PNB est plus importante Il n'est certes pas facile de pro- ture ont pris davantage d'importance et que dans les pays repliés sur le céder à de telles réformes des poli- des programmes de planning familial marché intérieur. De ce fait, kcà tiques intérieures. Le passage à un ainsi qu'une réforme agraire partielle ont chocs extérieurs leur ont infligé de système d'incitations qui encou- été entrepris poui permettre, respective- ment, de fi-einer l'accroissement de la plus lourdes pertes en proportion rage également la production des- de leur PNB. Toutefois, leurs tinée à l'exportation et la produc- population et de rendre le pays moins tributaire des importations alimentaires. résultats économiques souffrent tion destinée au marché intérieur Mais après 1973, l'économie a subi le moins des chocs extérieurs et sont ne se traduit pas immédiatement contrecoup de problèmes extérieurs, tels en définitive moins tributaires du par un accroissement de l'offre de que la contraction des marchés I'exporta- financement extérieur. Ces pays biens exportables. Il ne saurait y tion rla hausse considé-able du coût des doivent parfois accepter un ralen- avoir d'augmentation de l'épargne tissement temporaire de leur sans que le pays ait confiance dans Philippines croissance pendant la durée de l'aptitude des pouvoirs publics à "p l'ajustement, tandis qu'ils s'effor- gérer l'économie. Tout cela tend à 300 cent d'accroître leurs exportations, prouver deux choses. Première- de réduire leurs importations et de ment, il est important de maintenir lutter contre l'inflation importée. de tels principes d'action, même Exportatiàns Mais ils peuvent s'attendre à une s'ils entraînent un ralentissement reprise de la croissance, du fait temporaire. Deuxièmement, il 200 Importations que leur stratégie d'ajistement sera en général indispensable, n'exige généralement pas l'appli- pendant la période de transition, 150 cation de mesures déflationnistes d'appuyer toute réforme des prin- pendant une longue période. cipes d'action par un financement 100 C'est là peut-êtrè la leçon la plus extérieur considérable, comme MOnane70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 valable à tirer de l'ajustement des cela a été le cas aux Philippines et - a es t a pays semi-industriels et des pays en Uruguay (voir les encadrés sur ViffardsdedoI>am aux prix,corant de production primaire. ces deux pages). et transferts Il s'ensuit que les pays qui, pen- L'emprunt de devises, à l'appui 0 ts t ! dant les années 80, devront faire d'un programme de libéralisation, face à des chocs extérieurs, auront peut permettre d'acquérir il. fac- intérêt à encourager également la teurs deý production essentiels aux \ B 'ance production destinée à l'exporta- industries d'exportation. Il peut des a -1, -sact ons tion et au marché intériev, et à également servir à financer des courantes stimuler l'épargne. Cette conclu- importations qui permettront Ealan sion demanderait toutefois à être d'alléger les pressions inflation- nuancée si l'on enregistrait une nistes. L'infclation peut être la con- -1 grave détérioration de la situation séquence non seulement de la 1 2 3 4 5 6 7 mondiale, en matière d'échanges hausse initiale du prix des impor- et de financement. Il est important tations de pétrole, mais également 88 peuvent renoncer à remanier les politiques intérieures risque pays à ievenu intermédiaire ana- politiques intérieures de crainte d'avoir pour effet non pas d'éviter lysés ci-dessus, il a été important de susciter des troubles internes la cdise, rnais seulement d'en pour certains pays de production et de déclencher une crise de retarder l'échéance. primaire plus pauvres et dont change. Par ailleurs, un finance- Bien que le lien entre les chocs l'économie est plus rigide. Dans le ment extérieur qui ne s'accompa- extérieurs et la croissance écono- cas de la Zambie (voir encadré), gnerait pas d'une réforme des mique ait été assez lâche pour les une stratégie de diversification, structurels et ajustements des politiques, ses des structures. Le pays continue de Philippines et notamment 1) une augmentation du tirer plus des deux tiers de ses recettes en pourcentage du PNB consacré aux inves- devises de ses exportations traditionnel- Termes de l'échange,1970-79 tissements fixes, et ceci en faveur surtout les de produits primaires et l'industrie (1971-73 - de l'infrastructure, de l'énergie et des pèse encore trop lourdement, en termes 130_ _ industries à forte intensité de main- de coûts nets, sur la balance drs paie- d'oeuvre et à vocation exportatrice; 2) une ments. Le pétrole importé couvre plus de,ý 120 augmentation du rapport entre l'épargne 80 % des besoins d'énergie de sorte que la intérieure et le PNB, en partie grâce à un part du'pétrole dans le total des importa- 110 vigoureux effort fiscal; et 3) une politique tions de marchandises est passée de efficace de gestion de la demande. Ces moins de 12 % au début des années 70 à 100 objectifs Ont dans l'ensemble été atteints; plus de 25 % en 198P,. Il n'existe pas dans 90 les tarifs de l'électricité et le prix de l'immédiat d'obstacles aux emprunts l'essence et des transports ont été majo- extérieurs mais il est évident que l'on ne 80 rés; les droits de douane ont été réduits et peut financer indéfiniment des déficits de le crédit intérieur et les emprunts à l'ordre de 6 % du PNB. L'année dernière, 70 l'étranger efficacement contrôlés. L'épar- le Gouvernement a donc pris, en collabo- Of__ gne intérieure est passée de 20 % du PIB ration étroite avec la Banque mondiale, 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 en 1963-73 à 25 % en 1978 (voir figure) et un certain nombre de mesures visant à les exportations des industries à forte promouvoir l'ajustement structurel, con- intensité"de main-d'oeuvre ont augmenté sistant notamment à stimuler une crois- de 40 % par an. Pendant la période sance rapide des exportations de biens 1976-78, les Philippines ont acheté un manufacturés, à améliorer l'efficacité des montant supplémentaire de 206 millions investissements industriels, et à libérali- importations pétrolières. Les termes de de dollars environ au titre des mécanis- ser la réglementation du secteur financier l'échange ont accusé une détérioration de mes de financement compensatoire, afin de faciliter la mobilisation des res- 36 % entre 1973 et 1976 (voir figure). Les pétrolier, et de financement des stocks sources. Ce programme d'ajustement exportations, qui avaient baissé de 11 % en régulateurs du FMI. structurel devrait ramener le déficit des 1974, ont rapidement repris en 1975 et La deuxième forte hausse du pétrole, transactions courantes à un niveau soute- 1976, le pays augmentant sensiblement sa en 1979, a entraîné une nouvelle détério- nable d'ici à 1985. part sur les marchés d'exportation de pro- ration de la balance des paiements. Mal- duits primaires non traditionnels et de gré un redressement du cours de certains produits manufacturés. La volonté du produits de base, qui a contribué à une Philippines: Taux d'épargne Gouvernement de poursuivre les efforts amélioration considérable, en valeur et d'investissement, 1963-73 de cioissance a abouti à une progression nominale, des recettes d'exportation,, le et 1973-79 continue de la demande intérieure, à un déficit des transactions courantes est ratio investi,3sements/PIB élevé, à passé à 1,6 milliard de dollars (5,4 % du Pourcentage d PIB en prix constants l'accroissement des importations et au PNB) en 1979 et à un montant estimatif de 30 gonflement du déficit des transactions 2,2 milliards de dollars (5,8 % du PNB) en courantes (voir figure). 1980. La croissance du PNB est tombée de -... C'.st alors que le Gouvernement a con- 6,3 % en 1978 à 5,8 % en 1979 et, selon les clu avec le Fonds monétaire international estimations, à 4,7 % en 1980, sous l'effet 20 - un accord de crédit élargi équivalant à de la détérioration des termes de environ 266 millions de dollars pour la l'échange. L'inflation, qui était passée à 15 - période 1976-78; les principaux objectifs 19 % en 1979, s'est ralentie sensiblement Investisse- Epargne ment quantitatifs du programme étaientles sui- depuis - malgré la décision prise par 10 vants : un taux annuel moyen de crois- le Gouvernement de répercuter sur les sance du PNB de 7 %, un taux annuel usagers les augmentations du prix de 5 - d'inflation ne dépassant pas 7 %, et une l'énergie. réduction du déficit des transactions cou- Malgré les améliorations apportées aux rantes de 6 % du PNB en 1975 à 4 % en politiques générales au début des années Mo enne Moyenne 1978. Pour atteindre ces objectifs, le pro- 70, la balance des paiements n'en reflète 293-73 1973-79 grainme envisageait divers changements pas moins un certain nombre de faibles- 89 Uruguay Les efforts déployés depuis le début du déficit moyen de 4,4 % du PIB (voir siècle pour instituer un Etat-providence figure). Pour couvrir ce déficit, le pays a Uruguay sur le modèle européen ont donné des tout d'abord compté sur les emprunts résultats très satisfaisants dans plusieurs extérieurs (de 1974 à 1976, l'encours de la Termes de l'échange, 1970-79 - (1970-73 =100W domaines, notamment la santé et l'espé- dette a augmenté de 35 %) et sur ses réser- rance de vie, la représentation politique, ves internationales. 1 le niveau d'instruction et la répartition équitable du revenu. £ n'en a pas été de 120 - même de la situation économique, carac- Uruguay térisée par l'inflation, des crises pério- volume des exportations et 100 diques de la balance des paiements et des importations (190d I(i» un revenu par habitant en régression. 300 80 L'élevage et l'agriculture, secteurs où l'Uruguay jouit d'un avantage comparatif, 250 Exportations 60 ont supporté à eux seuls le fardeau des dépenses sociales et d'industries de reni- 200 placement des importations peu vigou- 0 reuses et limitées par la faible taille du 150 mportatons marché. L'application de politiques pro- - 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 tectionnistes de repli a défavorisé les sec- 100 teuro -raditionnels d'exportation et freiné toute expansion potentielle des exporta- t Moyenne 70 71 72 73 74 75 7F 77 78 79 tions ne produits manufacturés. La 19 modernisation et l'augmentation du stock Balance des transactions courantes et composantes de capital ont souffert du niveau élevé de Milliards de dollars, aux prix ctttrats ristournes, de crédits à des conditions pri- la consommation. Pendant une tren'aine +0,2 vilégiées et d'exonérations fiscales aur d'années, jusqu'en 1974, la croissance exportateurs. Les limites jusque-là inpo- économique a été très lente; de 1964 à Ba ance des servces sées aux taux d'intérêt ont été éliminées 1973, la progression du PIB a été en pour encourager l'épargne et améliorer moyenne de 1,2 % par an seulement (et le l l'affectation des ressources disponibles PIB a même baissé de 1,5 % par an de 1971 pour investissement. à 1973). Toutes ces mesures n'ont pas eu les Le calme politique n'a pu survivre à la mêmes effets sur tous les secteurs mais stagnation économique. A mesure que le Badance elles ont donné un certain nombre de chômage s'aggravait, notamment chez les transactions résultats jeunes, et que les mécanismes de redistri- 0,3- courantes La croissance du PIB s'est accélérée bution n'avaient plus à répartir entre une t t t 1 t t 1 1 rapidement, pour atteindre une moyenne population toujours croissante que des Moyenne 70 71 72 73 74 7s 76 77 78 79 de 3,9 % par an en 1974-79, L'emploi s'est 1963 avantages décroissants, le pays a com- -69 développé encore que les salaires réels mencé à connaître des troubles politiques aient peut-être légèrement diminué entre qui menacaient de détruire le tissu social 1973 et 1979. dont la création avait pris plusieurs Toutefois, en 1973, le nouveau Gouver- a La part du marché international prise décennies. nement a préféré modifier la stratégie de par les exportations de produits manufac- Les bouleversements subis par l'écono- développement et ouvrir progressive-' turés a plus que triplé de 1973 à 1978; le mie mondiale après 1973 ont eu sur la ment l'économie au commerce internatio- remplacement des importations n'a joué situation de la balance des paiements de nal plutôt que de réduire les importa- qu'un faible rôle dans la réduction du l'Uruguay des effets dramatiques. Les tions, Le contrôle de la plupart des prix déficit commercial. Le déficit des transac- prix des importations ont doublé alors intérieurs a été supprimé, les contingents tions courantes qui, en 1975, était de queles prix de la viande de boeuf et de la d'importation ont été éliminés et les 189 millions de dollars, est tombé à laine (les principaux produits d'exporta- droits de douane et autres mesurps res- 127 millions de dollars en 1978. tion) baissaient de 35 % et 24 %, respecti- trictives ont été réduits peu à peu. En • La part de l'investissement et de vement, en 1975. D'autre part, l'Uruguay outre, les mouvements de capitaux étran- l'épargne dans le PIB a augmenté (voir a subi les conséquences de la politique gers ont été facilités et le taux de change figure), en même temps que les taux d'uti- agricole de la Communauté économique réel (taux nominal ajusté en fonction du lisation du capital s'amélioraient. européenne qui, au cours des annéës 70, rapport entre l'évolution des prix uru- e L'encours de la dette, qui était passé s'est mise à exporter beaucoup plus de guayens et celle des prix des Etats-Unis) de 12,5 % du PNB en 1973 à 19,9 % en 1976 viande de boeuf qu'elle n'en importe. Le s'est dévalué de plus de 20 % entre 1974 et a baissé à 17,7 % en 1978. compte courant, qui était excédentaire 1977. L'encouragement ainsi donné à En 1979, à la suite de la hausse du prix jusqu'en 1973, a accusé, en 1974-75, un l'exportation a été renforcé par l'octroi de mondial du pétrole, la facture pétrolière a 90 Zambie augmenté de 40 %. Les réactions du pays Les termes de l'échange de la Zambie ont Z b ont été très différentes de ce qu'elles subi une détérioration de 52 % de 1974 à Zambie avaient été en 1974. Pour réduire l'infla- 1978. Les cours du cuivre, ui avaient Produit intérieur brut et revenu ï 198. es cursdu c.ive, q i aaien i-têrieur brut par habitant et ton intérieure, le Gouvernement n'a rien atteint en 1974 un niveau record, accu- terme+ de 'échange,1970-o fait pour empêcher l'appréciation du taux saient un fléchissement de 40 % en 1975, - d 1ttars 170 de change réel. Toutefois, à moins que alors que les prix à l'importation ont aug 600 l'inflation ne soit freinée assez rapide- menté en moyenne de 16 % par an. Les ' ment, les exportations et les activités de guerres qui sévissaient dans les pays voi- son remplacement d'importations risquent sins- Angola, Zaïre et Zimbabwe (elors d'en souffrir appelé Rhodésie) - ont perturbé les liai- .100 A certains égards, l'économie de sons ferroviaires entre la Zambie et le lit- P an l'Uruguay est mieux à même de faire fare toral,-st accru les coûts de transport. En à une augmentation du déficit qu'en 1973. 1979, -la suite d'une grave sécheresse, la - Sa dépendance à l'égard des importations production agricole a baissé de 9 % de pétrole diminue progressivement avec Les produ5its miniers q sont au pre- 20te l'expansion de la capacité hydro-élec- mier rang des exportations zambiennes, trig. et son économie est manifeste- reprKentent 95 % de la valeur dès mar- 1t0 ment capable de s'ajuster avec souplesse chandues exportées; d'autre part, les 2s- aux chocs externes. Il sera probablement exortations zambiennes fornissent indispensable de recourir à des emprunts 40 % du PIB. C'est pourquoi la détériora. extérieurs considérables au début des tion des termes de l'écha ge a considéra- 1970 72 74 76 78 FO années 80, de sorte que le coefficient du blement réduit le revenu national. Si l'on Balance des transactions courantes et composantes service de la dette augmentera probable- ajuste le PIB en fonction de- variations itt,Ar lac,at,ri. con ment. Toutefois, si le Gouvernement con- des termes de l'échange, on obtient le +1,00 alance commerciale tinue, pour réduire l'inflation, de coor- revenu intérieur brut. Ce revenu.. rap- esser ces et donner ses politiques d'action dans les porté au nombre d'habitants, ne zesse de +C 50 - domaines du budget, du crédit et des baisser depuis 1965 et cette baisse a été +0,25 droits de douane, et s'il est possible de particulièrement accusée en 1974-78, renforcer les mesures d'encouragement à période pendant laquelle il est tombé à l'épargne intérieure, l'Uruguay devrait moins de 50 % de son nivc-au de 1965 être à même de consolider la situation de (figure). sa balance des paiements et de maintenir Cette chute du revenu intérieur brut - - les taux de croissance favorables des s'est traduite par une réduction des inves- - Balance des transactions courantes années 70. tissements mais également par une baisse très accusée de la consommation indivi- 1970 7l 72 73 74 75 76 7 78 79 duelle. Le revenu des ménages ruraux, Uruguay: Taux d'épargne notamment ceux des zones périphé- et d'investissement, 1963-73 riques, qui était déjà faible, a encore baissé; le pays fait face à de sérieues termes de l'échange entre les zones rura- et 1973-78 pénuries en matière de produits de con- les et les zones urbaines se sont renversés Poturcelntae du PIB, en prix constants sommation essentiels, de produitr phar- au détriment de l'agriculture. Malgré des 25 - maceutiques, de matériel ùiaire et de hausses des prix officiels à la production, transports; les conditions sanitaires et la les prix des denrées agricoles ont en géné- nutrition des enfants se sont probable- ral été inférieurs aux prix des importa- 20- ment détériorées comme le montre, par tions. Les services de soutien publics sont exemple, l'extension de la gale, maladie insuffisants et se sont détériorés sous associée à de mauvaises conditions l'effet des difficultés budgétaires; les 15- d'hygiène; de 1973 à 1978, 18 fois plus de fermes d'Etat, plutôt que les petits agri-. cas qu'auparavant ont été déclarés. Dans culteurs, ont absorbé des ressources 10 Epargne les zones urbaines, le nombre d'emplois considérables; la lourdeur de l'ap- salariés a diminué, les salaires réels ont pareil de commercialisation entraîne >Ltvestissemnent. Îe t baissé et les dépenses consacrées aux ser- des gaspillages. 5 _ vices collectifs ont été réduites. • La politique indus trielle a mis Depuis l'accession du pays à l'indépen- l'accent sur le remplacement des importa- dance en 1964, le Gouvernement n'a tions, bien que l'industrie soit dans une 0 Rguère réussi à diversifier une économie grande mesure tributaire de facteurs de Moyenne Moyenne reposant jusque-là sur le secteur minier. production importés. En 1978, les impor- 1)63-73 1973-78 e L'agriculture, dont le potentiel est tations de facteurs de production indus- pourtant considérable, a été négligée. Les triels représentaien t 56 % du total. Avec la 91 le niveau du PIB et la situation de diminution des ressourcés,-en devises, les exportations de produits non miniers à emploi dépendent 'essentielle- elles ont dû être réduites, 'ce qui a abouti à 20 % du total des exportations Lx 1974 (ce ment du secteur agricole. 'oute- la sous-utilisation de la capacité de pro- qui aurait nécessité une augmentation en fois, à la différence d'un grand ductir'i-e et au chômage. volume de plus de 20 % par an pendant la nombre de pays de l'Afrique sub- e La structure- des investissements a période 1965-74). Si ces exportations non saharienne, l'Inde et le Pakistan généralement favorisé les projets renta- traditionnelles avaient continué de pro- bles à long terme, limitant ainsi les avan- gresser de 5 % par an après 1974 et si les énéficient d'industries manufac- tages du point de vue de l'emploi et de la mouvements des prix avaient été modéré- turières largement développées, production à court et à moyen terme. La ment favorables, et si d'autre -part il avait diversifiées et d'une main-d'oeu- pririté est allée aux nouveaux investisse- été possible de remplacerles importations vre qualifiée très abondante. Au metits, plutôt qu'à l'entretien et à l'achè- alimentaires par la production intérieure, cours des deux dernières décen- vement des proets en cours, ce qtj a eu un tiers environ de la baisse du revenu pour effet de majorer les coûts, de créer inté,ieur brut enregistrée de 1974 à 1978 des goulets d'étraiglement'et de rduire aurait pu être évité. Pour les deux autres manufacturier a progressé d'un la rentabilité. Le niveau élevé des salaires tiers toutefois, cette baisse était inévitable peu moins de 5 % par an en Inde; urbrins réels a découragé les activités à du fait que le secteur du cuivre était la clé ' au Pakistan, elle a augmetié de forte utilisation de main-d'oeuvre. de voûte de l'économie p La hausse des cours du cuivre en 1979 et è d deuis 197alg ux delange sréelux un programme d'ajustement bénéficiant mais de 4 % sc;ý1ement pendant- depuis 1975, le taux de change réel (taux d'une aide du,FMI ont contribué à ralentir les années 70. Icontribution éle- desopix iajéurs par foncior e 'eou l'inflation, mais le PIB a baissé de 9 % et, vée du secteur manufacturier au mond ila,ux) a aug men té d'e nvir on selon des indications préliminaires, le PIB PIB (plus de 15 %) et aux exporta- 25 % d 1974 à 1979. Cette appréciation, n'aurait augmenté que de 1 % en 1980. tion3 de marchandises (plus de jointe -2es droits de douane élevés et à la Pour assurer la croissance, srdonne ces pays une struc- réglementation des importations, a pensable, à court,,erme, d'affecter plus de drégesto e moration, a q devises au secteur minieret, à long terme, ture pratiquement semi-indus- découragé les exporWions autres que les de rïiettre davantage l'accent sur la-diver- trielle et ils ont donc de plus 'nom- exportations mirieres. sification et sur un certain nombre de breuses possibilités de s'adapter * L'adoption d'un système de prix réformes fondamentales des institutions imposés a eu pour effet de comprimer les et des politiques économiques. Il faudra que d'autres pays aussi pauvres revenus des entreprises semi-publiques de nombreuses années pour corriger la qu'eux. et a entraîné de fortes subventions. rigidité des structures de l'économie zam- Il convient de rappeler que les De 1965 à 1973, les dépenses publiques, y bienne et, dans l'intervalle, le pays conti- pays très peuplés d'Asie du Sud compris les subventions, ont augmenté nuera d'être vulnérable aux fluctuations sont le seul groupe pour lequelles presque deux fois plus vite que les des termes de l'échange. Ilsera doncdiffi- effets du volume des exportations recette. cile de procéder à des ajustements sans Si le pays avait adopté des politiques un soutien de la balance des paiements d'action différentes, il aurait été à même (qu'assurera en partie le crédit de1040 mil- effets des prix. Trois facteurs les de ralentir le déclin des revenus enregis- lions de dollars approuvé parle FMIen mai ont aidés à s'ajuster (voir l'encadré tré à partir de 1974, mais l'économie n'en 1981 au titre dumécanisme de financement sur l'Inde) aurait pas été moins sérieusement élargi), etilfaudraveillerà sauvegarderles e d'excellents résultats dans le touchée. Par exemple, il aurait pu portir intérêts des populations pauvres. secteur agricole, à la suite de l'adoptioi,L de variétés de semen- ces,à hau rendement, combinée à pour que l'économie ne dépende tement aux chocs extérieurs dans l'utilisation d'engrais et à l'irriga- plus autant du secteur minier, les économies tributaires du sec- tion (ce qui a réduit les besoins n'aurait probablement permis de teur minier, jusqu'à ce que les d'importations alimentaires); réduire que d'un tiers, au mieux, efforts de diversification commen- 0 les envois de fonds des travail- la baisse considérable du revenu cent à porter leurs fruits. leurs émigrés dans les pays expor- national enregistrée entre 1974 à tateurs de pétrole à excédent de 1978. Les deux autres tiers étaient capitaux; et liés à des problèmes structurels. Importateurs de pétrole * l'augmentation de l'aide On voit donc l'importance qu'il à faible revenu extérieure. convient d'attribuer à : Leur croissance, qui avait été en * la promotion des exportations Pays très peuplés d'Asie du Sud moyenne de 3,5 % pendant la agricoles et autres exportations Dans les grands pays très peuplés décennie 1963-73, est passée à non minières; et de l'Asie du Sud-Bangladesh, près de 4,2 % par an de 1973 à 1979, * l'obtention de concours finan- Inde et Pakistan-tout comme grâce à la vigueur du secteur ciers permettant de faciliter l'ajus- dans d'autres pays à faible revenu, agricole. 92 En matière d'ajustement, les de l'Inde, la part des importations tions, en raison de la faible crois- choik du Bangladesh sont plus pétrolières a augmenté de plus sance des marchés des produits limites que ceux de l'Inde ou dü d'une fois et demie, passant de primaires, ont été dix fois plus Pakistan. Ce pays, oui, selon la 24 % à plus de 40 %. importants que les effets des prix classification des Nations Unies, La situation de ces pays est cer- pour les pays les moins avancés. fait partie du groupe des pays les tes difficile, mais elle n'est pas Mais le déclin de leur part des moins avancés, n'a pas réussi à désespérée. Le volume des expor- marchés d'exportation - c(nsé- assurer, depuis son accession à tations de l'Inde a augmenté de quence des déficiences intérieu- l'indépendance en 1971, une pro- près de 7 % de 1975-76 à 1978-79 à res, notamment dans le secteur gression de la production agricole la suite d'une libéralisation des agricole - a été plus de deux fois suffisante pour satisfaire les échanges, ce qui laisse penser que supérieur au choc extérieur ýtotal. besoins d'une population qui aug- le secteur manufacturier est en Cette situation s'explique en partie mente de 3 % par an. L'alourdisse- mesure de contribuer, aux côtés par l'absence de recherches visant ment de la facture des importa- d'un secteur agricole en pleine la mise au point de méthodes cul- tions de céréales vivrières, du fait expansion, au développement des turales adaptées aux différents aussi de la hausse des cours mon- exportations, à la réduction des sols et climats du continent afri- diaux, a contribué aux chocs exté- importations et à un ajustement cain et en partie par la pénurie de rieurs. Cette facture, au milieu des, souple aux chocs extérieurs. personnel suffisamment formé années 70, représentait 40 % des pour appliquer les méthodes déjà importations de marchandises. Les pays les mciis avancés connues. Mais à cela sont venus Pendant cette même période, Pour les -nays les moins avancés s'ajouter d'autres facteurs. Les l'instabilité politique est venue (pour la plupart des pays de gouvernements, en maintenant s'ajouter aux difficultés écono- l'Afrique subsaharienne, voir le les prix agricoles à des niveaux fai- miques. Les mesures visant à pro- Tableau 6.1), le plus difficile est de bles, se sont servis des excédents mouvoir l'ajustement structurel distinguer entre ajustement et agricoles pour fournir aux popula- ont été peu nombreuses et le pays dévelopgement global. Leurs sec- tions urbaines des produits ali- a surtout compté sur l'aide exté- teurs productifs sont faibles et mentaires bon marché et d'autres rieure et sur les envois de fonds rigides. Ils ne possèdent ni les avantages. La situation s'est trou- des travailleurs émigrés (ces trans- compétences ni l'infrastructure ni vée encore aggravée par l'ineffica- ferts venant en deuxième place, les institutions commerciales et cité des dispositifs de distribution après les exportations de jute, financières qui leur permettraient des facteurs de production agri- comme source de devises). L.e d'ajuster rapidement leur écono- coles, et des mécanismes de Gouvernement a pris récemment mie aux chocs extérieurs. La plu- commercialisation des produits des mesures en vue d'acheminer part d'entre eux doivent la agricoles. D'autre part, certains des ressources plus importantes majeure partie de leurs recettes pays ont été ravagés par la séche- vers le secteur agricole, notam- d'exportation à un petit nombre resse, des guerres ou des luttes nient vers des projets d'irrigation de cultures: c'est ainsi que les trois intestines. pouvant être réalisés rapidement principaux produits primaires En raison du peu de cas qu'ils à faible coût, et il a adopté représentent plus de 80 % des ont fait du secteur agricole, ces aussi un certain nombre de exportations totales du Burundi, pays ont eu de plus en plus mesures d'encouragemen t des de la Gambie et de l'Ouganda. Ces recours à des importations alimen- exportations. pays sont pauvres du fait de leur taires et ont dû faire appel à une La nouvelle hausse du prix du lenteur à saisir les possibilités éco- aide extérieure croissante pour pétrole survenue en 1979-80, com- nomiques qui se présentent; mais financer ces importations. Cette binée à la mauvaise mousson de on peut également dire que cette situation, venant s'ajouter à la fai- 1979, a aggravé la situation de la lenteur est due à leur pauvreté. blesse des exportations, a contraint balance extérieure des pays les Tous les pays du tiers monde sont des pays comme le Soudan et la plus grands de la région. Les pris dans le cercle vicieux de la Tanzanie à réduire leurs importa- importations de pétrole (déduc- pauvreté, mais nulle part ailleurs tions à un point tel que toute com- tion faite des réexportations de ce cercle n'est aussi difficile à pression supplémentaire aurait produits pétroliers) ont repré- briser que dans les pays les moins pour effet de déprimer les revenus senté Il et 13 %, respectivement, avancés. courants et de mettre sérieusement des importations du Bangladesh Comme l'indique le Tableau 6.2, en danger les perspectives et du Pakistan en 1978; dans le cas les effets du volume des exporta- d'expansion des exportations et de 93 Inde menté. Leurs envoi3 de fonds annuels Inde sont passés de moins de 250 millions de Après avoir progressé en moyenne de Termes de l'échange,1970-79 dollars en 1974 à un montant estimatif de 3,4 % par an de 1964 à 1973, le PNB a 2,4 milliards de dollars en 1980. augmenté de 4,3 % par an de 1974 à 1979, L'augmentation de ces envois de fonds, malgré la forte hausse des prix pétroliers. 120 jointe aux économies en devises résultant Ce résultat remarquable est attri>uable à de la suppression des importations de des facteurs à court et à long terme. Les 110 céréales, a permis à l'Inde d'enregistrer changements les plus importants ont été un excédent du compte courant pendant enregistrés dans les secteurs suivants 100 chacune des trois années de la période e Agriculture. Au cours des quatre der- '1976-77 à 1978-79 (voir figure). En consé- nières années, l'Inde n'a pratiquement quence, les réserves en devises du pays pas importé de céréales alimentaires et a ont culminé à plus de 7 milliards de dol- accumulé des stocks qui ont atteint des lars en 1979. Dès 1977, le Gouvernement niveaux sans précédent (voir figure), et 70 central a pu lever certaines rýstrictions qui lui ont permis de faire face aux effets aux importations dans certains secteurs: de la grave sécheresse qui a sévi en 1979 60 ¯ L'industrie. La politique de rempla- sans devoir recourir à des importations cement des importations adoptéé par 1970 71 72 73 74 75 76 77 7s 79 linde a permis au paysý de;diversifier sa. base industrielle. Les investissements, Inde financés pendant la plupart des 20 années Vniume des exportations écoulées par l'épargne intérieure, ont notables. Pendant les années 70, la pro- considérablement augmenté. Toutefois, 200 duction de céréales alimentaires a pro- du moins dans le secteur de l'industrie, gressé en moyenne de pres de 3 % par an, cette augmentation n'a pas entraîné une alors que la population augmentait de accélération de la croissance. Depuis le 2,2 % par an. milieu des années 60, là croissancendus- Le climat joue encore un rôle essentiel trielle s'est en fait ralentie (voir figure). Exportations dans l'agriculture, mais le développe- Cette situation est en partie imputable à la so ment de l'irrigation et l'adoption de faible progression de la demande inté- méthodes culturales modernes ont per- rieure et au fait que l'industrie n'a que peu mis de réduire les aléas. A ce jour, l'amé- bénéficié des économies d'échelle permi- liora-iion s'est fait surtout sentir dans la sepalsexotinSvSlemrcé culture du blé, dans les États du Punjab, mondiaux. D'nutre part, le système des 10_ _Haryana et Uttar Pradesh au nord-ouest patentes industrielles a limité la création Moyenne70 71 2 73 74 75 76 77 78 79 du pays, et progresse vers l'est, au d'entreprises dans certaines branches et, -69 lPengale occidental. L'utilisation dans d'autres, il a freiné l'expansion Balance des transactions courantes et composantes d\,ngrais ét de variétés de semences à d'entreprises existànfl s. Toutefois, la len- +2ar- te lar, n,a,n reridment élevé commenct à s'étendre à teur de la croi ;sance industrielle est la üziculture, notamment dans certains davantage attribuable à des contraintes +1,s - tanctdes des Etats les plus pauvres de l'est et du d'ordre interne et liées à l'offre. On peut courantes sud du pays. citer notamment : +1 En cessant pratiquement ses importa- e L'infrastructure. Au cours des Balancedesservices tions de céréales alimentaires, l'Inde a années 70, les coupures d'électricité ont 0,5 - et transferts réalisé une économie considérable de été chroniques. Plutôt que d'une insuffi- - commerciale devises, ce qui lui a permis de faire face à sance de capacité, elles proviennent e L ' l'augmentation de sa facture pétrolière d'une mauvaise utilisation de la puis- sans pour autant réduire d'autres impor- sance installée, imputable elle-même à 0,5 tations. La situation s'est également amé- des pénuries de facteurs de production liorée grâce à d'autres facteurs: aggravées par un mauvais entretien et une -1 - ' Les envois de fonds des travailleurs gestion peu satisfaisante. De 1975 à 1980, Moyenne 70 73 74 7 76 77 78 9 émigrés. Au milieu des années 70, le selonles estimations du Gouvernement, la 19e3 nombre d'Indiens travaillant dans les production aurait été insuffisante de Etats du Golfe a considérablement aug- 12 % par an. S'il n'y avait pas eu ces pénu- croissance économique. gression du PNB, qui avait été en toute cette période, le taux de Les taux de croissance enregis- moyenne d'environ 3,5 % par an croissance démographique a lar- trés dans les pays les moins avan- en 1963-73, est tombée à près de gement dépassé 2 % par an, d'où cés de l'Afrique subsaharienne 3 % par an en 1970-73 et ne s'est le déclin des revenus moyens ont été décourageants. La pro- pas améliorée en1973-79. Pendant enregistré dans plusiecrs pays. 94 accru leurs emprunts extérieurs à l'infrastructure, le Sixième plan (qui des conditions rigoureuses et prend fin en1985) prévoitune augmenta- ont augmenté les dépenses tion considérable des investissements publiques. Après la baisse des prix dans les secteurs du charbon, de l'électri- des produits primaires er 1978 et Inde Production cité et des chemins de fer. A court terme, ces mesures n'auront la hausse des prix pétroliers de industrielle, 1947-80 que peu d'effets sur la pénurie de devises 1979-80, les pays d'Afrique sub- croissaiceannueloyieî.snpourcentage apparue en 1980 et 1981. Les achats de saharienne se sont trouvés pris 10 pétrole ont représenté près de 45 % de la dans une crise économique et facture totale des importations en 1980-81. financière des plus graves. Des 8 Les envois de fonds des travailleurs emi- grés n'augmenteront probablement pas négociations se déroulent à 6 au même rythme que pendant la décen- l'heure actuelle pour réaménager nie précédente et il en sera de mème de le calendrier de la dette de certains 4l'aide, qui avait joué un rôle important pays et de nouvelles s'ouvriront dans le soutien de la balance des paie- 2 ments après la hausse des prix pétroliers probablement, en raison des arrié- de 1973-74. La nécessité de procéder à un res de paiements considérables ajustement est donc plus impérative que que plusieurs pays ont accumulés. 1947- 51- 55- 60- 65- 76_ jamais. Toutefois, si les progrès agricoles 51 55 60 65 70 76 80 se poursuivent, si les pouvoirs publics adoptent en matière d'échanges une poli- Problèmes et perspectives tique d'action davantage tournée vers d'ajustement l'extérieur, si l'industrie peut s'appuyer sur une meilleure infrastructure et si le En matière de croissance, la diffé- ries, le PIB aurait peut-être été supérieur pays continue de bénéficier dans ses rence entre les pays très peuplés deLa rodctin d'électricité a également Inde: Production, importations et d'Asie du Sud et les pays les plus été affectée par des pénuries de charbon. stocks de céréales alimentaires, pauvres de l'Afrique subsaha- La production de charbon, restée station- 1955-81 rienne repose principalement sur naire au cours des trois années 1977-78 à Millions "" les résultats obtenu ans le sec- 1979-80, a enregistré une reprise en '13_ teur agricole. L'Inde, en raison 1980-81. Des conflits sociaux et le manque des progrès considérables réalisés d'électricité ont perturbé les activités fer- 120 - dans le domaine de la pouit roviaires, ce qui a entravé le transport du Do-s productivite charbon. Les difficultés dont ont souffert agricole, n'a pratiquement plus trois secteurs clés de l'infrastructure, le 100 L Produe.ion' besoin d'importer de céréales charbon, l'électricité et les transports, ont 90 - vivrières. Il reste encore beaucoup été étroitement liées. - Production moyenne àf dans e'A d Sud, 80 -mobile sur à aire, dastoute 1lAsie uud Les pouvoirs publics ont pris des mesu- cinq ans i poraéoerlsen mnt res visant à remédier à tous ces obstacles 70 pour améliorer les rendements intérieurs. La réglementation des paten- 60L Stocks de clôture * agricoles, mais le potentiel de ce tes a été relâchée; les sociétés des secteurs 1 Importations secteur a déjà été démontré, et les clés pourront accroître leur capacité de 10 - rroyens de le réaliser sont connus. 5 % par an pendant cinq ans. Pour toutes oD les centrales, la production destinée à ' l'exportation échappe à cette réglementa- 1955 6C 65 70 75 80 81 également, l'Asie du Sud possède tion, e' les centrales qui exportent la tota- a. La campagne agricole sachève le o juin. un vaste potentiel d'expansion de lité de leur production seront exonérées Estimations pour 1960 et s la producti,n et des exportations. de tout contrôle et de toute taxe à l'impor- L'étude de cas, consacrée à l'Inde tation, bénéficieront d'un régime fiscal efforts de développement d'un soutien (voir encadré) a identifié, parmi favorable et les lois en vigueur sur les extérieur, il devrait être à même de redres- prises de participation étrangère ne leur ser sa balance des paiements sans ralentir les obstacles à la production et à seront pas appliquées. En ce qui concerne notablement sa croissance. l'exportation de produits manu- facturés, la présence de goulets d'étranglement dans l'infrastruc- ture de base. De tels obstacles à Les chocs extérieurs, qui subsaharienne vers la fin de la l'accroissement de la production n'avaient pas provoqué de diffi- décennie. A la suite de la forte de produits échangeables avec cultés majeures au milieu des hausse des prix des produits pri- l'extérieur devront être surmontés années 70, ont fortement affecté maires en 1976-77, plusieurs de par divers moyens, mais tout par- les économies des pays d'Afrique ces pays ont considérablement ticulièrement grâce à la combinai- 95 son de financements extérieurs et d'épargne intérieure, qui permet- Tanzanie tra d'accroître la capacité de pro- -a,_Tazanie_e_troue_à_l'eureatuell duction de biens non échiangeables, La Tanzanie se trouve à l'heure actuelle dans une situation économique précaire. Tanzanie par exemple dans les secteurs de Alors que ce pays est déjà l'un des plus l'énergie et des transports. De tels pauvres dumonde, son PIB par habitanta Termes de l'échange, 1970-79 résultats ne sauraient être obtenus baissé de près de 5 % en 1980 et la situa- G -0 à l'aide de prêts à court et moyen tion actuelle des comptes extérieurs est 150 termes destinés à soutenir la critique. En 1980, la valeur réelle des 1so balance des paiements. Cette importations était tombée au-dessous du 140 - niveau de 1973, malgré une augmentation situation prouve une fois de plus réelle de 150 % des versements bruts 130 - que l'ajustenient dles pays à faible d'aide extérieure. La même année, 40 % / \ reenu exige nfinancent extéreur du total des recettes d'exportation rÎt été 120 - à long tenne, absorbés par les importations pétrolières, En oiig terqi. conern l20 % par les importations de céréales ali- 110 En ce qui concerne l'Afrique mentaires rendues necessaires par la 0 subsaharienne, il conviendra en priorité de promouvoir l'agricul- 90 ture et les exportations agricoles. Tanzanie Les désavantages dont souffrent Volume des exportatiors 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 la production et les exportations et "s agricoles, tiennent en grande par- tie aux efforts réalisés pour indus- 175 - trialiser l'économie à l'abri de 150 Tsc monniessuréalues. intrêtToutefois, les progrès économiques et monnaies surévaluées. LUintérêt - - moortations sociaux réilisés par la Tanzanie pour- porté à cette stratégie tient en par- 1 _ _ raient ne pds être compromis à condition tie au fait que l'autre solution, à qu'elle adopte les mesures appropriées et savoir axer le développement sur 75 - 5rtatns reçoive une aide extérieure supplémen- la production primaire et la diver- 50 taire. Le choix des mesures "appropriées" sification progressive des exporta- se heurte toutefois au problème fonda- ions, était associée, dans les mental du conflit possible entre l'ajuste- 0 et' socé,dnslst,ment et les priorités économiques et esprits, au colonialisme. On pen- 1970 772 73 74 75 76 77 78 79 sociales de la Tanzanie. Ces dernières sait aussi qu'elle ouvrirait la voie à Balancedes transactionscourantesetcomposates mettent l'accent sur un régime socialiste une industrialis, Lon rapide, . d'autosuffisance et sur le développement laquelle semblait être garantie It"n, ces rural fondé sur l'ujatnaa,qui est une forme laulesmli teune gaateet transferts . +1 - Balance commerciale assez lâche de production coopérative. contre les fluctuations et les bais- Cette stratégie a guidé les efforts déployés ses imprévisibles des prix des pro- - U _ par le pays au cours des dernières années duits primaireg -.1 pour ajuster son économie, bien qu'en Or, l'évolution de la situation au 2 pratique la Tanzanie soit devenue de plus cours des dernières années con- 3 - en plus tributaire de l'aide extérieure, et que le développement rural ait été duit de conclusions différentes.négligé. Le Tableau 6.2 montre que pour aanceEn 1974-75, la balance des paiements les pays les plus pauvres de courantes s'est considérablement détériorée à la l'Afrique subsaharienne, les fac- suite du renchérissement du pétrole, teurs qui ont fait obstacle à l'aug- mais surtout en raison des importations -8 1 t 1 1 1 1 1 1 1 alimentaires (à un moment où les cours mentation de leur part des mar- 1970 71 72 73 74 75 76 77 78 79 mondiauxavaientatteintunsommet)ren- chés d'exportai4on, ont été bien, dues nécessaires par la sécheresse, et de davantage liés à l'offre qu'aux la c-tute dramatique des exportations. effets défavorables des chocs exté- sécheresse et 9 % ont fLiancé le service de Devant cette situation, les pouvoirs rieurs. Par ailleurs, les pays la dette. A la fin de 1980, le cniffre des publics ont optépour une hausse des prix réserves nettes était négatif et les arriérés des produits agricoles (notamment des comme la Côte d'Ivoire, le Malawi des paiements extérieurs avaient atteint produits vivriers), un resserrement du et, au cours des années 60, le 286 millions de dollars, soit 50 % de la crédit, une majoration des impôts et une Kenya, qui ont limité les mesures valeur des exportations de marchandises. réglementation plus stricte des importa- discriminatoirez à l'égard de la production et des exportations de 96 produits primaires, ont réussi à ac,roître le volume de leurs expor- tations et à améliorer considéra- tions, tout en maintenantl'expansion des des exportations arnorcé au début des bl1ment leur pouvoir d'achat. programmes sociaux (particulièrement années 70. Les efforts déployés pour Dans tous ces pays, l'agriculture a dans les domaines de l'éducation et de la accroître rapidement la production se 1 santé) et en relevant le salaire minimum. sont heurtés notamment à des déficiences réagi favorablement aux prix et En 1975, le shilling a été dévalué et en structurelles (faible productivité, manque aux autres mesures d'incitations; 1975-7, les investissements publics ont d'entretien, insuffisance de l'infrastruc- ce secteur, pour peu qu'il soit été réduits. ture, problèmes de main-d'oeuvre). Tou- encouragé comme il convient et La réalisation du programme s'est faite tefois, d'autres facteurs, qui se prêtent enugécome .l c ent et dans un esprit de sacrifice et d'austérité. davantage à une intervention de l'Etat, qu'on lu en donne le temps, est En 1974 et 1975, le déficit de la balance des ont également empêché les mesures capable de tirer profit des possibi- paiements a pu être comblé grâce à une d'ajustementd'avoirtousleseffets prévus: lités offertes par la conjoncture augmentation de l'pide extérieure (à des e La transformation des institutions - internationale. conditions libérales), à l'utilisation d'une notamment, la campagne nationale de Le rôle important que peut partie des réserves et à des emprunts "villagisation", le remplacement de coo- . auprès du FMI. En 1976 et 1977, le déficit pératives par des organismes semi- jouer le secteur agricole dans les du compte cc arant a diminué (voir figure) publics et le chevauchement des respon- efforts d'ajustement, d'une part, grâce, surtout, à l'amélioration des prix sabilités des organismes du parti et des et la ponction sur les excédents des produits d'exportation, notamment organismes gouve nementaux - a changé courants qui résulte des politiques du café. Malheureusement, les problè- plusieurs fois de cap et perturbé l'agricul- actuelles, d'autre part, devraient mes ont refait surface en 1978, avec la ture pendant une période beaucoup plus . . baisse des prix et du volume des exporta- longue que prévu. inciter les pays de lAfrique sub- tions et l'ouverture des hostilités entre la a Les prix à la production des cultures saharienne à envisager immédia- Tanzanie et l'Ouganda, à un moment où cd'exportation ont baissé de près d'un tiers tement des réformes portant sur les effets de la dissolution de la Comrnu- en valeur réelle, ce qui a entièrement les taux de change, le niveau des nauté est-africaine se faisaient sentir annulé les avantages potentiels de la prix intérieurs et les subventions et où la production alimentaire subis- dévaluation de 1975. sait les effets de mauvaises conditions a Les plans d'investissement ont été au secteur public. Ils se heurteront météorologiques. trop ambitieux, de sorte que la réalisation à l'opposition de puissants inté- Pendant un certa-n temps, le nays est d'un grand nombre de prùjets a traîné en réts, mais ils ne peuvent guère se parvenu à réduire les importations ali- longueur et que certains projets sont res- permettre de tolérer les inefficaci- mentaires, mais les tentatives d'ajuste- tés inachevés pendant très longtemps. Le tés résultant des orientations ment des années 70 n'ont réassi ni à financement des budgets d'entretien a actuelles pendant une décennie relancer les secteurs productifs et monéti- été insuffisant. sés ni à renverser la tendance au déclin e Le dirigisme dont a fait preuve le qui connaîtra probablement des Gouvernement dans tous les secteurs, chocs extérieurs au moins aussi pendant les périodes de pénurie, a contri- puissants que ceux de 1979-80. Tanzanie: Taux d'épargne et bué au dévelop!ement de marchés paral- L'aide extérieure et une réforme d'investissement, 1963-73 lèles et de la contrebande, et a découragé des politiques intérieures peuvent d e nt,1963-73les producteurs. et1973-79 Aucun des facteurs qui font obstacle à et doivent être mutuellement rouren«e(irB enr l'ajustement n'exige des modifications bénéfiques. S'il est urgent de pro- 25 - qui iraient à l'encontre des objectifs de céder à des réformes, cet impératif développement de la Tanzanie. Toutefois, doit être tempéré par une appré- 20- pavesassementil est urgent de modifier certains éléments ciation réaliste des résultats 2- -Investissement de la stratégie de développement. Le cu'ation réalisteldes rseults pr fonctionnement des ujamaa n'interdit pas qu'elles peuvent à elles seules per- une certaine acceptation du jeu de l'offre mettre d'obtenir dans les pays les 15 et de la demande et n'empêche pas de plus pauvres, notamment à court > reconnaître que l'intervention de l'Etat terme. Le rôle que l'aide exté- dans certains domaines risque d'avoir des . 10- Investisse- effets négatifs, quand la main-d'oeuvre neure peut jouer pour aider ces ment qualifiée est limitée. Le maintien pays à s'adapter sans trop sacrifier 5p Epargne d'appuis extérieurs, notamment à des leur croissance, ne saurait être fins d'aide alimentaire et pour financer les sous-estimé. En ce qui concerne coûts de fonctionnement des program- l'ensemble des pays africains 0- A Il mes sociaux, facilitLrqit les efforts d'ajtus- l d étrcine Moyenne Moyenne tement et permettrait également de importateurs de petrole, une 7963-73 1973-79 réduire le conflit - si tant est qu'il y a réforme des orientations intérieu- cornflit - entre croissance et équité. res (voir les exemples de la Zambie et de la Tanzanie dans les enca- dr4s) pourrait permettre d'amélio- 97 rer à concurrence de 2 % leur taux de croissance pendant les années 80, qui passeraient ainsi de 2,4 à 4,2 % dans l'Hypothèse basse, et Haute-Volta de 3,0 à 5,0 % dans l'Hypothèse haute (Chapitre 2). Toutefois, il est La Haute-Volta, pays sans littoral au coeur les importations sans ralentir la crois- peu probable que ce genre de de l'Afrique de l'Ouest, est l'une des sance, la marge d'ajustement, en matière nations les plus pauvres du monde. En de commerce extérieur, est minime. Le réformes soit possible dans la 1979, son PNB par habitant était de 180 pays devra donc compter dans l'avenir situation que suppose l'Hypo- dollars. Le pays ne possède pas la plupart sur l'aide extérieure et les envois de fonds thèse basse, c'est-à-dire en cas de des ressources humaines et matérielles des travailleurs émigrés. Malheureuse- diminution du revenu par habi- nécessaires pour stimuler le développe- ment, en ce qui concerne l'aide exté- tant. La combinaison d'une réforme ment. Le taux d'alphabétisation n'y était rieure, les perspectives s'assombrissent que de 5 % en 1972, alors qu'il était de (en raison, notamment, de la médiocrité des politiques intérieures et d'une 39 % en moyenne dans les pays à faible des résultats obtenus jusqu'ici); pour ce aide correspondant aux prévi- revenu en 1976; un grand nombre de jeu- qui est des envois de fonds des travail- sions de l'Hypothèse haute pour- nes, parmi les plus inst'tits, émigrent. leurs émigrés, leur progression risque de rait améliorer de façon spectacu- Plus de 80 % de la population vivent de se ralentir à mesure que les émigrés sont laire les perspectives de croissance l'agriculture, laquelle représente 40 % du de plus en plus nombreux à s'installer de PIB et 90 % des exportations, malgré une façon permanente à l'étranger. Quelles des pays africains. Cependant, terre pauvre et fortement marquée par que soient pratiquement les hypothèses leurs perspectives de croissance, l'érosion. Les précipitations sont irrégu- considérées, la Haute-Volta est vouée au même s'ils adoptent des orienta- lières. Les rares gisements de minerais dénuement pendant plusieurs décennies. tions satisfaisantes, sont tellement (principalement manganèse et phospha- Deux priorités se dégagent : limitées par des obstacles maté- tes naturels) sont coûteux à exploiter. a Une augmentation notable de la pro- Compte tenu de ces obstacles énormes, ductivité agricole. Tout programme devra riels et économiques que ces pays les possibilités d'ajustemcnt à la nouvelle comporter une expansion de la recherche continueront, pendant les années conjoncture mondiale sont très limitées. agricole, en vue d'adapter aux conditions à venir, d'être fortement tributai- Dans l'ensemble, les pouvoirs publics ont locales les résultats des recherches agro- res de l'aide extérieure (voir adopté des principes d'action favorables nomiques. A l'heure actuelle, il n'estpos- l'encadré sur la Haute-Volta). au développement; les investissements sible d'appliquer de façon rentable les ont progressé, de même que la part des techniques agricoles modernes qu'à un importations dans le PIB (qui est passée petit nombre de cultures dans les zones de 21 % en 1970 à 40 % en 1977). L'expan- où les conditions écologiques sont les Consécuences sion des investissements et des importa- plus propices. La mise au point de métho- L'ajustement à la hausse de 80 % tions a été en grande partie rendue possi- des culturales améliorées devrait viser à des prix réels du pétrole survenue ble par l'aide considérable que le pays a accroître l'efficacité de la production ai- en1 1979-80 et à la récession (m'elle reçue à des conditions libérales, par les mentaire et à conserver les ressources en e envois de fonds des travailleurs émigrés terres et en eau, qui sont peu abondantes, a entraînée dans les pays indus- et, dans une plus faible mesure, p r l'aug- notamment sur le plateau central où la triels commence à prendre forme. mentation des recettes d'exportation. population est la plus dense. Les solutions dont disposent les Toutefois, la croissance du PNB n'a e Le développement humain. La renta- pays en développement importa- dépassé que très légèrement le taux oilité économique et sociale d'investisse- teurs de pétrole sont à l'heure d'accroissement de la population au cours ments dans les domaines de l'en- teus snt 1hure des deux dernières décennies. seignement de base et des soins de santé actuelle plus limitées qu'elles ne La situation de la balance des paie- primaires serait, à long terme, considéra- l'étaient au milieu des années 70, ments est devenue un peu plus difficile ble. Toutefois, les pouvoirs publics n'arri- en raison du coût plus élevé des en 1979-81, à la suite de la hausse ds prix vent déjà pas à financer les coûts de fonc- capitaux privés, des perspectives pétroliers et de la détérioration des ter- tionnement des programmes actuels, qui moins encourageantes en matière mes de l'échange. En 1979, dans le cadre sont pourtant très modestes, et il n'est d'un programme de stabilisation auquel guère possible d'accroître l'accès des d'aide libérale et du tassement le Fonds monétaire international a prêté populations à ces services par une redis- modéré des envois de fonds des son concours, les importations ont baissé tribution des crédits ou la restructuration travailleurs à l'étranger. Il existe de 13 %. Etant donné que la Haute-Volta des services existants. Un programme de toutefois un grand nombre de exporte essentiellement des produits pri- l'envergure voulue exigerait donc un points communs entre les deux maires et qu'il est impossible de réduire apport massif d'aide extérieure. situations, particulièrement en ce qui concerne la nature des chocs extérieurs auxquels doivent faire face les pays en développement. ont marqué la période 1974-78 politiques d'ajustement capables Les conclusions tirées de la pré- devraient être particulièrement de promouvoir la croissance sans sente étude des événements qui utiles pour orienter le choix de nuire à l'équité. 98 La Chine ajustement et réforme La stratégie de développement de d'importants progrès dans ces dernières années. Tous ont du tra- la Chine a toujours visé deux deux domaines priorit?ires. A vail; le ravitaillement en vivres est objectifs : premièrement, l'indus- l'heure actuelle, la part de l'indus- garanti grâce à un système de trialisation, et en particulier la trie dans le PIB (de l'ordre de 40 %) répartition à l'échelon national et mise en place d'industries lour- correspond à la moyenne des pays aiux mesures prises à l'échelon des des; deuxièmement, l'élimination en développement à revenu inter- collectivités. La plupart des des pires aspects de la pauvreté. médiaire. La part des services enfants sont non seulement scola- Cette stratégie a également été étant toutefois particulièrement risés, mais l'enseignement qu'ils modelée par deux contraintes faible par rapport à d'autres pays, reçoivent est comparativement majeures: l'extrême rareté des ter- l'agriculture représente encore bon; et la grande majorité a accès res arables par rapport au nombre 34 % du PIB et plus de 70 % des aux soins de santé primaires et aux d'habitants, et l'isolement très emplois-taux similaires à la services de planning familial. marqué du pays sur le plar inter- moyenne des pays à faible revenu. L'espérance de vie - qui, du fait national. De plus, environ 85 % de la de sa sensibilité à bien d'autres Ces contraintes ont amené la population habite dans les régions variables économiques et sociales, Chine à adopter deux tactiques rurales. constitue sans - doute le meilleur différentes pour atteindre ses Compte tenu des ajustements indicateur de l'étendi, de la pau- objectifs. Après une phase initiale qu'implique la structure inhabi- vreté réelle d'un pays - est ex- de redistribution de la propriété, tuelle des prix en Chine, le taux ceptionnellement élevée (64 ans), elle s'est attachée à réduire la pau- annuel de croissance du PNB par eu égard au niveau du revenu par vreté - par des interventions habitant semble avoir atteint 2,5 à habitant (voir l'encadré sur la pau- visant essentiellement à stimuler 3,0 % dans la période 1957-79. Ce vreté et le développement humain le développement rural et à assu- taux est nettement supérieur à la en Chine, p. 117). rer des services sociaux de base - moyenne d'autres pays en déve- en faisant largement appel à l'ini- loppement à faible revenu (1,6 % La nécessité d'une adaptation tiative et aux ressources locales, le entre 1960 et 1979), mais bien infé- mo& d'ordre étant l'économie et rieur à la moyenne des pays en Ces dernières années, la politique l'i provisation technique. Quel- développement à revenu intermé- économique de la Chine a été pro- ques industries ont aussi été diaire (3,S, %), et il n'est pas suffi- fondément modifiée avec l'élabo- créées dans les campagnes, sous sant p-uur permettre à la Chine de ration du programme "de réforme, l'impulsion des communes, uni- quitter le groupe des pays à faible d'ajustement, de consolidation et tés de base de l'économie rurale. A revenu. L'importance de l'épar- d'amélioration". Celui-ci se caracté- l'opposé, le programme d'action gne intérieure (aux prix de 1970, le rise essentiellement par la réforme adopté pour assurer l'industriali- taux marginal excédait 40 % dans du système de gestion écono- sation générale du pays reposait la période 1957-79) a facilité l'accé- mique, qui implique notamment essentiellement sur une injection lération rapide de l'industrialisa- un élargissement de la place faite au massive de ressources mobilisées tion, mais elle a aussi freiné la marché, et par la diminution de la à l'échelon central; il accordait consommation, qui a pi gressé part relative de l'investissement au moins d'importance à l'efficacité nettement plus lentement que les profit de la consommation. économique et s'appuyait sur des revenus. Ces nouvelles orientations techniques largement inspirées de En tout état de cause, la condi- résultent en partie de l'évolution celles des Soviétiques dans les tion des groupes à faible revenu politique du pays, mais elles sont années 50. est, sur le plan des besoins essen- également motivées par d'impor- La dualité de ces méthodes tiels, bien meilleure en Chine que tantes considérations écono- d'approche a contribué à de brus- dans la plupart des autres pays miques. Jusqu'à une période ques changements d'orientation. pauvres, c'est le résultat le plus récente, la Chine a augmenté sa La Chine a cependant enregistré remarquable du bilan de ces trente production grâce à la mobilisation 99 massive des ressources et à la dans les secteurs de l'industrie et mesures visant à accroître la pro- transformation radicale des struc- de l'énergie. Dans le domaine des ductivité de l'agriculture et à déve- tures institutionnelles; mais échanges internationaux, la poli- lopper l'industrie des communes, désormais les progrès dans ce tique d'ouverture vers l'extérieur et même de l'augmentation des domaine dépendront davantage donnera une impulsion certaine prix agricoles (étant donné que de l'efficacité de l'utilisation des aux exportations. A court et à beaucoup de communes sont ressources. De plus, si l'isolement moyen terme, la Chine pourrait acheteurs nets de produits ali- du pays sur le plan technique a recourir à d'importants emprunts mentaires). Pour éviter que les dis- stimulé l'improvisation, les avan- en devises pour faciliter la restruc- parités rurales ne s'accentuent, tages qu'il en a retirés sont contre- turation de son économie. l'Etat devra accroître l'aide appor- balancés par les problèmes que tée aux régions défavorisées afin posent le retard technologique et Agriculture de promouvoir les activités agrico- les goulets d'étranglement. Enfin, Dans les années 80, les problèmes les et autres et pour améliorer les remarquables progrès en, egis- du secteur agricole seront très l'approvisionnement en denrées trés en matière d'industrialisation comparables à ceux du passé. Du alimentaires et les services et de satisfaction des besoins côté de la demande, il sera néces- sociaux. Tout comme l'augmenta- essentiels n'ont pas été accompa- saire de continuer à accorder une tion générale des prix des produits gnés par une amélioration compa- priorité élevée à la production de agricoles, ce programme d'action rable du niveau de vie, alors -qu'ils céréales vivrières et à la sécurité pourrait être en partie financé ont suscité au sein de la popula- alimentaire. Mais le choix de l'uti- grâce à des impôts progressifs sur tion un désir de mieux-être. lisation des terres sera rendu plus les revenus ou les terres agricoles. difficile encore du fait de l'accent Les populations rurales pauvres Les années 80 : perspectives mis sur l'augmentation du niveau devraient peu à peu être autori- et options de vie, qui implique un approvi- sées à s'installer dans d'autres sionnement relativement plus régions, lorsque cette solution se Le ralentissement de la croissance important de produits vivriers de réveg moins coûteuse que d'aug- démographique, la plus grande meilleure qualité et de matières mencer leur revenu sur place. Ces ouverture du pays sur l'extérieur premières agricoles pour l'indus- populations pourraient en outre (marchés et technologie) et la trie légère. bénéficer de plans de développe- réforme du système sont autant En ce qui concerne l'offre, les ment régionaux à long terme; de facteurs positifs pour l'avenir superficies disponibles par agri- ceux-ci pourraient permettre de économique de la Chine, surtout à culteur ont diminué et certains des résoudre les problèmes particu- plus long terme. Dans les dix facteurs qui ont été à l'origine de liers à certaines localités, de cana- prochaines années toutefois, l'augmentation spectaculaire des liser les ressources financières et l'action menée par le Gouverne- rendements -irrigation, engrais, humaines nécessaires à cette fin, ment en vue d'améliorer le niveau modification de l'assolement - ne et de promouvoir la coordination de vie de la population sera entra- joueront vraisemblablement plus au sein des différents organismes vée par un ensemble de contrain- un rôle aussi important à l'avenir. d'Etat. tes interdépendantes. Certaines Les nouvelles orientations et d'entre elles sont des contraintes l'amélioration de la gestion au- Production d'énergie de longue date - terres arables, torisent toutefois des progrès Les perspectives de production devises, main-d'oeuvre qualifiée. substantiels. Particulièrement d'énergie se sont récemment D'autressontplusrécentes-pro- importantes à cet égard sont les assombries. La production de duction intérieure d'énergie, et dispositions prises par le Gouve-l- pétrole a culminé à 2,12 millions financement des nouveaux inves- nement pour renforcer les mesu- de barils par jour en1979. Elle tom- tissements (rendu problématique res d'incitation, donner plus bera sans doute à 2 millions de par le fait que, d'une part, le Gou- d'autonomie aux producteurs, en- barils par jour environ en 1985, et verrement souhaite réduire le courager les collectivités locales à il y a peu de chances qu'elle taux d'épargne et que, d'autre spécialiser leur production en remonte dans la deuxième moitié part, le programme d'investisse- fonction des avantages compara- de la décennie. Pour éviter un ment actuel est considérable). tifs de leur région, et stimuler la fléchissement plus important Les possibilités d'améliorer les recherche. encore, des mesures immédiates performances économiques sont Ce sont les populations rurales doivent être prises afin de mieux particulièrement importantes qui bénéficieront le. moins des étudier les gisements actuels et 100 d'améliorer l'efficacité des activi- sont assez limitées. Les économies sement qu'elles représenteraient tés d'exploïation. Pour le charbon réalisées dépendront de ce fait sont bien inférieures à celles (qui représente approximative- presque entièrement de l'indus- qu'impliquerait une augmenta- ment 70 % de l'énergie commer- trie (et notamment du secteur tion équivalente de la production ciale), les perspectives sont meil- énergétique lui-même). Les mesu- énergétique. Mais cela nécessite leures, mais, dans les années 80, res de rééquilibrage entre l'indus- une planification minutieuse des l'augmentation de la production tr;e lourde et l'industrie légère au principaux sous-secteurs et un sera plus lente que par le passé, profit de cette dernière ont déjà programme d'action intégré même si ce secteur bénéficie d'une permis de réduire notablement la englobant économies d'énergie, priorité élevée. consommation d'énergie, et les restructuration et modernisation Au cours des années 80, l'aug- effets de ces mesures continue- du secteur industriel. Cela mentation de la production totale ront à se faire sentir jusqu'au implique également une réforme d'énergie primaire ne sera donc milieu de la décennie. Par la suite, des procédures de répartition des guère supérieure à 2,8 % par an, et il ne sera guère possible d'accen- ressources énergétiques. La mise sans doute pas supérieure à 2,2 % tuer beaucoup le décalage de en oeuvxm de ces mesures serait dans la période 1980-85, soit croissance entre ces deux types grandement facilitée si les autori- moins du quart de la croissance d'industrie, étant donné que tés décidaient de modifier les prix enregistrée entre 1952 et 1980. l'industrie lourde produit la plus de l'énergie (et notamment de Le secteur de l'énergie absorbe grande partie de l'équipement et *majorer fortement le prix du fuel), déjà plus de 40 % des investisse- des matériaux nécessaires à tout en introduisant d'autres ments industriels. Les dépenses l'industrie légère, et aux secteurs réformes visant à renforcer l'effet d'équipement supplémentaires de l'agriculture et des services. d'incitation des prix. qu'il fau? rait effectuer dans la pre- Des résultats plus intéressants mièr - moitié de la décennie pour et plus durables seront donc obte- Autres problèmes du secteur donner une nouvelle impulsion à nus par des interventions visant à inclustriel la production énergétique dans la réduire la consommation d'éner- Dans les quelques années à venir, deuxième moitié de la décennie - gie et à remplacer le pétrole par le l'expansion de l'industrie ne sera en admettant que le pays dispose charbon dans les diverses bran- pas seulement entravée par des de la main-d'oeuvre spécialisée et ches industrielles. Les économies contraintes énergétiques; elle ris- de l'équipement que cela implique d'énergie réalisables sont impor- que également de l'être par des - seraient telles que le pays tantes, surtout dans l'industrie problèmes de matières premières, devrait renoncer à des investisse- lourde. de devises et de capitaux pour les ments d'une importance vitale Des améliorations mineures au nouveaux investissements. dans d'autres secteurs. Dans les niveau de l'exploitation permet- L'essor de l'industrie légère est années 80, l'amélioration de l'effi- traient - à très peu de frais - de déjà freiné par la pénurie de cacité énergétique sera donc une réduire nettement le consomma- matières premières - tant indus- condition sine qua non de la crois- tion d'énergie. Il serait possible de trielles (pétrochimie et métaux) sance économique. Ceci est parti- réaliser d'autres économies, et de qu'agricoles. Etant donné que les culièrement vrai pour le pétrole, remplacer le pétrole par le char- possibilités d'expansion de la pro- dans la mesure où les perspectives bon, en modifiant quelque peu les duction nationale demeureront de croissance du pays dépendent équipements et les techniques, ce extrêmement limitées pour les en grande partie des quantités qui qui ne représenterait qu'un inves- matières premières agricoles et le pourront être fournies aux indus- tissement limité. Au-delà, les pétrole, il est souhaitable que le tries qui l'utilisent comme matière changements nécessaires seraient pays accroisse ses importations. première de plus grande envergure. Dans Pour pouvoir soutenir un certaines branches (et surtout la rythme de croissance rapide tout Economies d'énergie dans le métallurgie), il sera à la fois sou- en réduisant le taux global secteur idustriel haitable et possible d'éliminer la d'investissement et en augmen- L'agriculture, ,i commerce, les majorité des petites usines. tant les investissements dans les ménages et les transports coitsom- Ces diverses mesures permet- secteurs non productifs, la Chine mant relativement moins d'éner- traient de réduire très sensible- devra impérativement chercher à gie, les possibilités d'économies et ment la consommation d'énergie rationaliser ses investissements de recours à des combustibles de par unité de production indus- industriels. La diminution de la substitution dans ces secteurs trielle, et les dépenses d'investis- part relative de l'industrie lourde 101 au profit de l'industrie légère et les les. Il pourra cependant être emprunts à l'étranger par rapport réformes de gestion économique atteint plus rapidement et à moin- au rendement de l'investisse- se traduiront non seulement, dre coût si les responsables s'at- ment, et il a annulé des contrats comme on l'a vu, par l'améliora- tachent à promouvoir plus vigou- d'importation relatifs à plusieurs tion de l'efficacité énergétique reusementl'innovation et s'ils font projets insuffisamment préparés. mais aussi par une réduction nota- preuve de discernement en déci- A plus long, terme, certains fac- ble du coefficient de capital par dant s'il y a lieu de recourir à des teurs déterminants dans l'évalua- unité de production. importations de technologie, et tion du niveau optimal des Etant donné l'insuffisance de ses quand et comment il convient de emprunts à l'étranger, notamment ressources en devises et les avan- le faire. la croissance des exportations de tages que présenterait une ouver- , . produits manufacturés et l'effica- ture sur les marchés mondiaux, la prunts exteneurs cité de l'utilisation des capitaux et Chine doit impérativement accor- Les exportations de pétrole de la de l'énergie, dépendront en der- der une priorité élevée à l'expan- Chine vont ctiminuer, et il est pos- nière analyse de la réforme du sys- sion des exportations de produits sible qu'elles cessent d'ici à la fin tème économique et notamment manufacturés. L'abondance de la de la décennie. La faible crois- de l'amélioration de la gestion main-d'oeuvre qualifiée, le faible sance du secteur agricole restrein- dans les divers secteurs d'activité. niveau des salaires et les immen- dra l'expansion des exportations Toutefois, les emprunts à l'étranger ses possibilités d'économies de produits primaires, qui ne pro- pourraient eux-mêmes contribuer d'échelle offrent à cet égard des gressera au mieux que de 4 à 5 % de façon notable à améliorer l'effi- perspectives prometteuses. par an. Les rentrées de devises cacité, ce qui est indispensable à A l'heure actuelle, les trois cin- seront donc essentiellement fonc- l'accélération de la croissance. quièmes des exportations chinoi- tion des exportations de produits , ses de produits manufacturés sont manufacturés. Vue d"ensemble constituées de produits autres que La Chine devra recourir à des Dans les années 80, la Chine devra des machines et de l'équipment, importations massives. Il lui fau- traverser une période de transi- qu'elle vend aux pays en dévelop- dra importer des quantités impor- tion difficile car les options qui pement ou aux pays industriels à tantes de matières premières pour s'offrent à elle seront limitées à économie planifiée. Pour enregis- maintenir un taux de croissance plusieurs égards. Mais le Gouver- trer un taux de croissance élevé, la rapide dans le secteur industriel. nement dispose d'une marge de Chine doit renforcer sa présence Les pressions exercées sur le plan manoeuvre dans deux grands sur les marchés plus riches, et de la consommation et les con- domaines. Le premier concerne la notamment celui de la zone traintes qui pèsent sur la produc- répartition des ressources entre la OCDE, où elle occupe, à l'heure tion agricole interdiront vraisem- consommation actuelle et future, actuelle, une part très modeste. blablement toute réduction des et la structure de la consommation Si elle y réussit, le volume de ses inportations alimentaires. En tout par niveau de revenu, sur lesquel- exportations de produits manufac- état de cause, un programme les il peut agir par le jeu des déci- turés pourrait augmenter de 10 % rationnel d'importations de biens sions d'investissement. Le par,an environ dans les années 80, d'équipement faciliterait grande- deuxième concerne l'efficacité; il et il est même fort possible que ce ment le processus de modernisa- peut notamment améliorer l'utili- taux atteigne 15 %. Dans ce dernier tion et permettrait d'aplanir les sation de l'énergie, des matières cas, la valeur des exportations de obstacles qui freinent la croissance premières et du capital par une produits manufacturés pourrait de nombreux secteurs. série d'actions concertées : ratio- excéder 60 milliards de dollars en A l'heure actuelle, le ratio du nalisation des options et de la pla- 1990 (aux prix de 1990). service de la dette est faible, S'il nification, réforme du système, ex- De façon générale, la moderni- peut être maintenu à l'intérieur ploitation des possibilités d'échan- sation des techniques industriel- d'une fourchette raisonnable, les ges avec l'extérieur, emprunts et les peut r duire par une amé- décisions d'emprunt seront essen- transferts de technologie. lioratio-,'r -.. tante de la produc- tiellement fondées sur la valeur La liberté d'action du Gouver- tivité L; a qualité de la produc- des ressources supplémentaires nement dans le premier domaine tion, tant dans l'industrie que obtenues par rapport au coût réel dépendra, dans une large mesure, dans les secteurs d'aval. C'est de l'emprunt. du succès de la politique suivie l'objectif vers lequel tendent la L'année dernière, le Gouverne- dans le deuxième, laquelle a plupart des branches industriel- ment a étudié le coût des jusqu'à présent donné des résul- 102 tats inégaux. Par exemple, sil'utili- tracter à l'étranger pour atteindre options et de la politique du Gou- sation du capital est plus efficace, un taux de croissap.ce donné. Et si vernement, mais également de le problème du choix entre con- la croissance s'accélère, il sera pos- facteurs imprévisibles, tels que les sommation et investissement se sible d'apporter une aide accrue conditions météorologiques, les posera avec moins d'acuité. De aux pauvres, sans avoir à ralentir résultats des recherches pétroliè- même, les économies d'énergie et l'amélioration du niveau de vie du res, le développement des débou- de matières premières permet- reste de la population. chés extérieurs, et les possibilités tront de réduire le volume des Il va de soi que le résultat final ne d'obtenir des capitaux étrangers à emprunts que la Chine devra con- dépendra pas seulement des des conditions libérales. Pays exportateurs de pétrole Cette section expose les problè- de capitaux dans les dernières mes de gestion économique à mes et les perspectives de deux années, et ils auront sans doute court et moyen termes soulevés groupes de pays exportateurs de besoin de capitaux étrangers à par les gains exceptionnels enre- pétrole, ceux dont les capitaux l'avenir. gistrés après les hausses de prix sont déficitaires et ceux dont les Les pays que la nature a dotés des années 70. capitaux sont excédentaires.' Le d'or noir constituent un enisemble A la suite du quadruplement PNB de ces deux groupes a aug- hétérogène. Ils vont de la Trinité- des prix du brut en 1973-74, les menté de façon importante dans et-Tobago, très petit pays quant au termes de l'échange des pays à les années 70. L'un et l'autre ont nombre d'habitants, à l'Indonésie, déficit de capitaux se sont amélio- aussi d'immenses possibilités qui cinquième nation du monde par sa rés de 120 %, ce qui leur a permis autorisent des progrès rapides à population, laquelle compte éga- d'accroître leurs exportations de l'avenir; mais, pour pouvoir les lement parmi les plus pauvres des 16 % par an en moyenne entre 1972 exploiter, ils doivent faire des pays exportateurs de pétrole (voir et 1976. En 1972, le solde de leurs choix difficiles. Tableau 6.4). Ils partagent cepen- ressources atteignait en moyenne dant des caractéristiques commu- 1,5 % du PIB. Il est passé briève- Les exportateurs de pétrole à nes. La principale est le problème ment à 15 % en 1974, puis il a déficit de capitaux qui se pose en matière de politique plongé à -3 % en 1977, époque à de développement - à savoir la laquelle seules l'Indonésie et la Ces pays se classent entre le nécessité d'utiliser les recettes de Trinité-et-Tobago maintenaient un groupe des pays exportateurs de leurs exportations de pétrole de excédent. Dans l'ensemble, le pétrole à excédent de capitaux et le façon à mettre leur économie sur solde de ressources de ces pays ne groupe des pays en développe- la voie d'une croissance soutena- s'est pas amélioré de façon notable ment importateurs de pétrole. ble et équitable. Dans l'ensemble, jusqu'à la deuxième vague de Tout comme le premier groupe, ils les ressources dont ils disposent hausses pétrolières de 1979-80. cherchent à améliorer la renta- leur offriront une marge de sécu- Les déficits enregistrés ont été en bilité de leurs exportations de rité importante dans les 10 à 20 grande partie financés par des pétrole; et tout comme le deuxiè- prochaines années. Mais ce n'est emprunts sur les marchés interna- me, ils ont été importateurs nets pas tellement long, lorsqu'il s'agit tionaux de capitaux, très facile- d'opérer des changements struc- ment obtenus avec la garantie que turels fondamentaux (gageure représentaient leurs réserves 1. Les pays exportateurs de pétrole à cependant tenue par le Japon et la pétrolières. déficit de capitaux figurent au Tableau 6.1 Corée du Sud), en particulier dans Dans la plupart des pays expor- sous la catégorie "exportateurs de pétrole". l'agriculture. La deuxième carac- tateurs de pétrole, les liens finan- Les pays exportateurs à excédent de capitaux sont les suivants Arabie saoudite, Emurats téristique commune de ce groupe ciers entre le secteur pétrolier et arabes unis, Iraq, Koweït, Libye et Qatar, de pays est la nature des problè- l'Etat sont très étroits. En général, 103 plus de la moitié des recettes vite que les recettes pétrolières, de pétrole dans l'industrie concer- publiques provient de la taxation libellées en dollars. Elles ont égale- nent en général d'importants pro- de la rente pétrolière. L'augmen- ment compromis les exportations jets capitalistiques intéressant sou- tation des recettes pétrolières a non pétrolières, qui ont fléchi entre vent le -teur des hydrocarbures, entraîné une accélération particu- 1970 et 1980. mais éb, ..nent ceux de l'acier, des lièrement forte des investisse- Devant les difficultés que présen- engrais et du ciment. La montée en ments publics. Le taux de crois- taientla compression des dépenses production de ces projets exige de sance de l'investissement est publiques liées aux programmes longs délais; de ce fait, le coefficient passé en moyenne de 9,2 % par an d'expansion et la réduction des marginal de capital (c'est-à-dire en 1970-73 à 14,3 % par an en déficits du secteur public et de la l'investissement supplémentaire à 1973-77. Entre le début des années balance commerciale qui en décou- effectuer pour une unité de pro- 70 et 1974, la part de l'épargne laient, les pays concernés ont ducten additionnelle) a générale- dans le PIB a bondi de 22 % envi- adopté une politique de "surajuste- ment augmenté pendant les ron à 41 %, mais elle est retombée à ment". A la fin des années 70, années 70, bien que les éléments les 34 % en 1977. L'épargne publique l'Algérie, l'Equateur, l'Indonésie et plus dynamiques du secteur non a suivi une évolution similaire, en le Nigéria instauraient une poli- pétrolier aient été la construction et partie parce que les recettes fisca- tique d'austérité. Dans le cas de les services, branches dont l'inten- les d'autres origines que le pétrole l'Indonésie, celle-ci comportait sité en main-d'oeuvre est générale- ont progressé lentement. Or, dans notamment une dévaluation de ment assez forte. L'agriculture en le même temps, les dépenses 34 % de la roupie à la fin de 1978. particulier est souvent négligée; d'équipement du secteur public Dès le milieu de l'année 1980, les certains pays producteurs de restaient généralement élevées en gains obtenus grâce à la compétiti- pétrole, tels que l'Indonésie, ont raison de la mise en oeuvre des vité accrue des exportations de pro- toutefois réussi dans une certaine plans élaborés immédiatement duits manufacturés et des activités mesure à canaliser leurs ressources après la hausse des prix du de remplacement des importations vers les secteurs ruraux. pétrole. Entre 1976 et 1979, le défi- avaient été érodés à plus de 50 % Pour lutter contre l'inflation, un cit du secteur public a atteint des par l'inflation intérieure, le taux de certain nombre de pays exporta- niveaux jamais connus --16 % du change réel revenant à sa position teurs de pétrole ont décidé de sub- PIB au Nigéria, par exemple, en antérieure. Dans le processus ventionner les prix intérieurs des 1978-79 (voir encadré). d'ajustement, les investissements produits pétroliers. Outre qu'elles Une grande partie de l'augmen- privés ont stagné par rapport au grèvent les budgets, les subven- tation des dépenses publiques dynamisme du secteur public. Plu- tions n'encouragent nullement les avait pour but de docer les pays sieurs pays du groupe se sont trou- économies d'énergie. L'augmenta- concernés de l'infrastructure vés dans cette situation après 1974, tion de la consommation de pétrole nécessaire et d'autres services de l'épargne privée étant canalisée au dans ces pays ne manquera pas base. L'accroissement de la profit des programmes d'investis- d'être un obstacle majeur à la crois- demande dans les secteurs de la sements publics. sance, si ce n'est même au main- construction et d'autres biens et Les investissements publics tien, des exportations nettes de services difficiles à importer a pro- effectués par les pays producteurs pétrole. voqué une hausse des prix de ces secteurs et une inflation générali- sée. Les taux de change réels par Tableau 6.4 Caractéristiques économiques de quelques pays rapport au dollar (taux nominal exportateurs de pétrole à déficit de capitaux ajusté pour tenir compte du rap- Part du Part du Prt de secteur port entre le taux d'inflation du secteur lagriculture manufacturier pays concerné et celui des Etats- Tiniaxer dans dans le PIB dans les pasTaux de croissanice réel le PIB nonr 1: lier exportations Unis) se sont appréciés entre 1972 du PIB (pourcentage annuel) (%) (%) (%) et 1977 - par exemple, au Nigéria Pays 1960-73 1973-77 1976-79 1977 1970 1977 1977 (50 %), en Indonésie (70 %), au Algérie 3,3 5,3 8,4 30 15 13 1 Gabon (40 %) et en Equateur (25 %). Equateur 5,7 7,8 5,3 12 28 23 2 Ces hausses ont entraîné un gonfle- Indonésie 5,3' 6,6 6,6 19 50 39 2 Nigérîa 5,3 6,5 4,7 28 54 47 1 ment des déficits du secteur public Trinité 3,7 4,4 5,5 40 5 5 5 du fait que le coût des biens et ser- Venezuela 5,4 6,3 5,1 22 9 8 2 vices intérieurs augmentait plus a. 1965-73. 104 Nigéria Av début des années 70, l'agriculture sont, quant à elles, passées de moins de représentait à peu près 50 ' du PIB nigé- 20', du PIB en 1970-73 à 35 ', environ en Nigéria: Dépenses publiques rian. Le service de la dette était peu 1974-77. En 1976-77, le budget fédéral d'investissement et balance des important et, grâce au développement était en déficit. transactions courantes, 1973-/8 rapide de l'industrie pétrolière, les pro- Les dépenses d'investissement de blèmes de balance des paiements com- l'Etat ont augmenté de 2 9' du PIB en 25 » mençaient à s'atténuer et les recettes de 1973-74 à près de 20 ', en 1975-79 (voir l'Etat augmentaient. Entre 1970 et 1973, le figure). Le Gouvernement fédéral, les 2 PIB du pays a augmenté au rythme de 7 % Etats, les collectivités locales et les entre- par an, pourcentage très supérieur à celui prises publiques ont absorbé au moins Dépenses d'investissement des années 60. 70 1 des investissements du pays entre La hausse des prix du pétroi a trans- 1974 et 1977. La répartition des dépenses formé la structure de l'économie. En 1972, courantes dénotait l'importance accordée l'or noir représentait déjà 83 17 des ex- aux services sociaux, et notamment à clrane des transactons portations nigérianes. A la suite de la pre- l'éducation. En 1960, le taux de scolarisa- a mière hausse des prix du pétrole, les ter- tion primaire était de 36 %; en 1976, il mes de l'échange du pays se sont s'établissaità60%,etd'icià1985,laquasi- -s améliorés dans un rapport de 1 à 3 % - totalité des jeunes devrait etre scolarisée. -10 L J gain équivalant à environ 15 <% du PIB de L'accroissement de la demande a sti- 1973 74 75 76 77 78 1974. La part du pétrole dans les recettes mulé l'inflation, d'où une appréciation du fédérales est passée de 67 % en 1973-74 à taux de change en valeur réelle étant 78 %en 1976-77. Les dépenses publiques donné le niveau relatif des prix nigérians par rapport aux prix des Etats-Unis (appréciation de 50 % entre 1973 et 1978). De ce fait, la part des exportations non La production agricole n'a pas pro- pétrolières dans le marché mondial a gressé de façon notable dans les années Nigéria diminué: celle des exportations tradition- 70, et le rapport entre les revenus urbains 1,1lume des exportations nelles a régressé d'un tiers, et celles des et ruraux est passé de 2,6 en 1960 à 4,6 en et les imr.srtiltin" exportations non traditionnelles de pro- 1977. Beaucoup de ruraux ont quitté la 1000 duits primaires et de produits manufactu- terrIe pour s'établir dans les zones urbai- rés ont respectivement baissé de 44 % et nes ou pour se consacrer à des activités 71%. En 1976, la consommation avait aug- rurales non agricoles, et en particulier la Exportations menté à un point tel que le solde des construction. transactions courantes était à nouveau Malgré d'importants investissements à déficitaire, et le pays a dû recourir à gestation lente dans l'infrastructure, le d'importants emprunts à l'étranger. PIB nigérian a progressé au rythme 4 -annuel de 8 % entre 1974 et 1977. Le très vaste programme d'investissement du "insecteur public excédait toutefois la capa- cité administrative du pays. Comme à ces contraintes s'ajoutaient des goulets YnO ka.1 - Nigenia d'étranglement dans l'économie, certains Termes de l'echange, 197-71) projets ont été trop hâtivement conçus, faI,s,'de'. tran'.1Çts)n% Lninte'.et snmPo%an1eS d'où une perte de ressources. Après les augmentations du prix du n 3sa pétrole de 1979-80, les dépenses d'inves- bslance tissement de l'Etat ont à nouveau brutale- cnmmerciale 300 alance ment augmenté (les dépenses de fonc- ,,ictin' .tionnement également, mais dans une nn moindre mesure). Des dispositions ont j 200 .été prises pour encourager les investisse- +1 ments dans le secteur agricole, et le prix 150 intérieur du pétrole a été augmenté. Au rythme actuel de production, les réserves i I-prouvées de pétrole ne dureront que Balance des L 15 ans. Mais si la consommation inté- ervices et tranwfert - rieure continue à progresser aussi rapide- ment que dans les années 70, les exporta- 1971~ -1 273 1 -1 -1 -7 " tions de pétrole seront réduites d'ici moins de 10 ans. 105 '1rsp'tiv l'échange entre 1978 et 1980 repré- réelle, et d'e-ntraîner 1' "envahisse- A la suite de la nouvelle vague de sentaient plus de 6 % du PIB. En ment" du marché par le secteur hausse des prix du pétrole en 1979 1980, le pétrole comptait pour 45',4 public, aux dépens du secteur et l90S, les pays à déficit de capitaux des exportations de marchandises privé producteur de produits pri- ont vu le solde de leurs transactions et 30 <4 des recettes fédérales. Mal- maires. La dévaluation ne peut courantes passer d'un déficit de gré cela, le déficit des transactions restaurer pendant longtemps la 20 milliards de dollars en 1978 à un courantes de ce pays a augmenté compétitivité d'un pays si elle ne excédent de 5 milliards de dollars de 2 milliards de dollars (75 %) s'accompagne pas d'une certaine en 1979. En pourcentage, la entre 1978 et 1979. En Egypte, le modération des dépenses nationa- deuxième vague de hausses était pétrole représentait en 1980 18 % les. Sinon, le déplacement de la moins forte que la première, mais du PIB et 65 nnels, ce qui reflète La différence entre les importa- Tableau T3 Effets des chocs extérieurs sur la balance des paiements et modes d'ajustement : Kenya (millions de dollars, prix de 1971-73) Moyenne Moyenne 1974-78 1974 1975 1976 1977 1978 1974-78 (en pourcentage du PNB) I. Chocs '>xtérieurs 1. Effets des prix internationaux a. Effets des prix à l'exportation -88 -35 -132 -313 -116 -137 (-4,6) b. Effets des prix à l'importation 206 65 85 215 278 170 (5,7) Somme (la + lb) 118 30 -47 -98 162 33 (1,1) 2. Effets du volume des exportations a. Exportations tendancielles 436 468 504 544 588 508 b. Exportations hypothétiques 423 418 471 464 492 453 Différence (2a - 2b) 13 50 33 80 96 55 (1,8) 3. Total (= 1 + 2) 131 80 -14 -18 258 88 (2.9) II. Modes d'ajustement 1. Ajustement structurel a. Pénétration sur les marchés d'exportation (i) Exportations effectives 375 370 391 373 364 375 (ii) Exportations hypothétiques 423 418 471 464 492 453 Différence [(i) - (ii)] -48 -48 -80 -91 -128 -78 (-2,6) b. Remplacement des importations (i) Importations hypothétiques 635 681 717 790 858 736 (ii) Importations effectives 571 573 550 642 580 583 Différence [(i) - (ii)] 64 108 167 148 278 153 (5,1) Somme (= la + lb) 16 60 87 57 150 75 (2,5) 2. Financement extérieur réel additionnel a. Déficit réel de ressources 314 233 112 171 378 241 b. Déficit tendanciel de ressources 220 236 251 266 280 250 Différence (2a - 2b) 94 -3 -139 -95 98 -9 (-0,3) 3. Ralentissement de la croissance a. Importations tendancielles 656 704 755 810 868 758 b. Importations hypothétiques 635 681 717 790 858 736 Différence (3a .- 3b) 21 23 38 20 10 22 (0,7) 4. Total (= 1 + 2 + 3) 131 80 -14 -18 258 88 (2,9) 143 tions hypothétiques (736 millions tation de la balance des paiements commerce de marchandises et de dollars en 1974-78) et les impor- aux chocs extérieurs entre 1974 et excluent les services non facteurs. tations effectives (583 millions de 1978. La différence entre le déficit réel dollars en 1974-78) représente le a Financement extérieur réel addi- (241 millions de dollars en 1974-78) remplacement des importations. tionnel: C'est la différence entre le et le déficit tenaanciel de ressour- Atteignant153millions de dollars, déficit de ressources réel et ces (250 millions de dollars en soit 5,1 % du PNB, le remplace- tendanciel. 1974-78) représente le finance- ment des importations a été, de 1) Le déficit réel de ressources ment extérieur réel additionnel, loin, le principal mode d'ajuste- est la différence entre la valeur c'est-à-dire un financement sup- ment au Kenya, ce qui peut s'expli- nominale des importations effecti- plémentaire corrigé en fonction de quer par un recours accru aux Ies- ves et celle des exportations effec- la hausse générale des cours mon- trictions à l'importation et à un twes, corrigée en fonction de la diaux. Cette différence a été en usage plus fréquent de la procé- hausse générale des cours mon- moyenne de 9 millions de dollars. dure (Letter of No Objection) qui diaux; et Le financement nominal addition- donne aux entreprises un droit de 2) le déficit de ressources ten- nel n'a donc pas augmenté aussi veto effectif sur les importations. danciel est la différence entre les rapidement que l'inflation mon- L'ajustement structurel (c'est-à- importations et les exportations diale, de sorte que le Kenya a dire la pénétration sur les marchés tendancielles, mesurée sur la base essentiellement eu recours à des d'exportation plus le remplace- des prix de 1971-73. modes d'ajustement internes ment des importations) a repré- Ces deux déficits de ressources pour faire face aux chocs exté- senté en moyenne 85 % de l'adap- se rapportent uniquement au rieurs enregistrés en 1974 et 1978. 144 Note bibliographique Le présent Rapport s'appuie large- Principales sources, tats du projet de comparaison ment sur les recherches effectuées par chapitre internationale. par les services de la Banque mon- diale et à l'extérieur de la Banque. Chapitre 2 Chapitre 3 Les principales sources utilisées Frank analyse un certain nombre pour chacun des chapitres font Les projections de base présentées de questions commerciales inté- l'objet d'une note succincte, puis dans ce chapitre sont établies à ressant particulièrement les pays sont classées par ordre alphabé- l'aide du Modèle global de la Ban- en développement. Hughes et tique. Les documents émanant de que mondiale. Les données utili- Waelbroeck font la synthèse de la Banque mondiale sont des étu- sées pour cet exercice sont analo- plusieurs études sur la pénétra- des de politique sectorielle, des gues à celles de l'Atlas de la Banque tion des exportations des pays en analyses et des rechqrches écono- mondiale, 1980 et des World Tables, développement sur les marchés des miques en cours, ainsi que des seconde édition. Les hypothèses pays industriels et Havrylyshyn recherches consacrées à l'ensem- sur lesquelles reposent les projec- et Wolf analysent l'évolution des ble ou à certains secteurs de l'éco- :Ions sont exposées dans l'ouvrage échanges Sud-Sud. La politique nomie des différents pays, et aux de Cheetham, Gupta et Schwartz, commerciale des pays en dévelop- projets qui y sont réalisés. En etdansundocumentdelaBanque pement est examinée dans le outre, une série de documents de mondiale (à paraître). Rappport sur le développement dans le référence est établie spécialement L'analyse de sensibilité repose monde, 1979, dans les sources qui y en vue de la rédaction du Rapport; sur des simulations effectuées au sont citées, et dans Balassa ces documents ont essentielle- moyen du Modèle global de déve- (1980b). Wolf, Finger (1981) et ment pour objet de faire la syn- loppement de Bruxelles, qui est Nelson analysent la politique des thèse des publications extérieures compatible avec le Modèle global pays industriels. Pour l'analyse et des travaux de la Banque perti- de la Banque. Les projections rela- des mécanismes permettant aux nents. (Les sources citées dans ces tives à la répartition des parts du pays industriels d'administrer documents ne sont pas énumé- commerce entre le Nord et le Sud leur politique commerciale, on rées séparément.) Un grand nom- ont également été établies avec le consultera Finger, Hall et Nelson; bre d'entre eux sont ensuite Modèle de Bruxelles, lequel est VerreydtetWaelbroeck; et Hughes publiés dans la série "Documents décrit par Waelbroeck et al. Le et Waelbroeck. Murray est une de travail de la Banque mondiale", nombre des victimes de la pau- source utile de renseignements et peuvent être obtenus gratuite- vreté est calculé au moyen de sur le Système généralisé de préfé- ment au Bureau des publications méthodes mises au point par rences, Yeats sur l'escalade des de la Banque. Toutefois, les opi- Ahluwalia, Carter et Chenery et tarifs, Bale et Lutz sur la protec- nions qui y sont exprimées ne sur la base des projections actuel- tion agricole et Finger (1975) sur reflètent pas nécessairement cel- les du revenu et de la population. les dispositions relatives aux acti- les de la Banque, ni celles qui sont Kravis, Heston et Summers expo- vités de montage délocalisées. Les exposées dans le présent Rapport, sent la méthodologie et les résul- questions relatives à la transfor- 145 mation des produits primaires pétrole à excédent de capitaux, et marché et les domaines qui appel- dans les pays en développement les questions qui les concernent. lent des interventions. Fleming sont examinées dans un rapport L'"autre crise de l'énergie", traite des aspects généraux des de la Banque mondiale et du c'est-à-dire la crise du bois de feu flux de capitaux privés vers les Secrétariat du Commonwealth (à et ses conséquences humaines et pays en développement, O'Brien paraître). L'intérêt que peuvent écologiques, est le sujet traité par décrit l'évolution des relations présenter les nouveaux codes du Spears. Noronha passe en revue entre ces pays et les banques pri- GATTpourlespays en développe- les projets visant à assurer vées. Hope analyse la situation de ment est analysé dans le Rapport l'approvisionnement énergétique la dette et ses conséquences pour sur le développement dans le monde, des pauvres. les emprunts futurs. Swamy traite 1980 et dans les sources qui y sont Manne évalue l'incidence de la des tendances passées et des pers- citées. L'étude de Hufbauer et hausse des prix de l'énergie sur la pectives en ce qui concerne la Shelton sur les incitations à croissance. Berndt et Wood pas- migration des envois de fonds des l'exportation et les contre-mesures sent en revue les estimations travailleurs. et l'étude de Merciai sur les sauve- empiriques de plusieurs études Chapitre 6 gardes donnent des renseigne- sur les possibilités de substitution Les calculs de l'ajustement aux ments utiles sur les mécanismes entre l'énergie et autres facteurs chocs reposent sur un cadre de règlement des différends dans de production. Ridker fournit des d'analyse qu'a innové Balassa le domaine des échanges interna- données de base sur les répercus- (1980a à 1981, et à paraître). Une tionaux. Le tableau qui figure dans sions sectorielles du renchérisse- partie de ses travaux ont été égale- l'encadré sur l'escalade des tarifs ment de l'énergie. ment publiés dans Balassa et est tiré de Yeats; le tableau de Le Rapport de la Banque mon- Barsony, rapport publié par le l'encadré sur les investissements diale (1980) analyse les éléments Centre de développement de miniers est emprunté à Mikesell. permettant d'estimer le volume de l'OCDE. Les estimations du capitaux nécessaires aux program- Tableau 6.2 sont tirées de ces docu- Chapitre 4 mes énergétiques des pays en ments. Mitra développe cette La situation globale de l'énergie - développement. La Figure 4.7 est approche et explore également le tendances de la demande et pers- tirée de Bechtel. rôle de l'épargne et de l'investisse- pectives de l'offre - tant pour les ment dans le processus d'ajuste- pays industriels que pour les pays Chapitre 5 ment. Le Tableau 6.3 est tiré de en développement est examinée Diverses institutions internationa- l'étude de Bhalla. Les descriptions par Choe, Lambertini et Pollak. les rassemblent des données sur le de l'ajustement à l'échelon natio- L'Agence internationale de l'éner- financement extérieur. Celles de la nuai sont fondées en grande partie gie analyse les tendances des prix Banque mondiale sont établies sur sur les études économiques par intérieurs pour l'utilisateur final et la base de son Système de notifica- pays effectuées par la Banque et de la fiscalité de l'énergie. Choe a tion de la dette et des documents sur les documents ci-après : Jas- étudié à fond l'incidence des prix suivants: Borrowoing in International persen, Liebenthal et Wallich pour de l'énergie sur la consommation, Capital Markets (Banque mon- les pays en développement etlarelation entre la croissance du. diale), Statistiques financières importateurs de pétrole; Gelb revenu et la demande d'énergie internationales (Fonds monétaire pour les exportateurs de pétrole à dans les pays en développement. international), rapports annuels déficit de capitaux; et Hablützel, Les élasticités pour les pays indus- et trimestriels de la Banque de pour les exportateurs de pétrole à triels sont examinées dans Energy règlements internationaux et excédent de capitaux. La docu- Modelling Forum. Coopération pour le développement mentation sur les pays industriels Le document de la Banque mon- (publication annuelle du Comité à économie planifiée est tirée de diale (1980) analyse les perspecti- d'aide au développement de Schrenk. ves de mise en valeur de diverses l'OCDE). Chapitre 7 sources d'énergie dans les pays en Bryant et Joshi analysent l'un et Les données sur la pauvreté, la développement au cours de la l'autre l'ajustement international croissance et le développement prochaine décennie. Hughart étù- sous l'angle macro-économique. humain proviennent essentielle- die les ressources non tradition- Bryant insiste sur l'interdépen- ment du Rapport sur le développe- nelles de ces pays et Hablützel dance des flux commerciaux et ient dans le jmonde, 1980 et des examine les stratégies de produc- financiers et Joshi met en évidence documents de référence qui y sont tion des pays exportateurs de les défaillances potentielles du cités, notamment ceux de Hicks, 146 et de Haq et Burki. L'incidence du secteur agricole effectuées par la examinées par Clay (1981a et b), processus budgétaire sur les pro- Banque pour plusieurs pays. Les Chambers, Singer et Lipton. Les grammes de développement questions relatives à la distribu- résultats des recherches récentes humain est examinée dans l'étude tion des produits alimentaires, sur les facteurs déterminants de la de Knight, en particulier dans le notamment les aspects qui baisse de la fécondité et les liens chapitre de Meerman. L'analyse touchent aux pressions écono- entre celle-ci et les programmes de des problèmes de production ali- miques externes et aux conflits développement humain sont mentaire repose sur les études du potentiels avec la production sont exposés dans Birdsall. Principales sources Agence internationale de l'énergie. Politiques et programmes énergétiques des pays membres de l'AIE--Examen 1979. Paris : OCDE, 1979. Ahluwalia, Montek, Nicholas Carter et Hollis B. Chenery. "Growth and Poverty in Developing Countries." Journal of Developinent Economics 6:3 (septembre 1979), 299-341. Balassa, Bela. "Adjustment to External Shocks in Developing Economies". Document de travail de la Banque mondiale, 1981* (à paraître). __ . "The Newly Industrializing Developing Countries After the Oil Crisis". Document de travail de la Banque mondiale, No 437, octobre 1980a. __ . "The Process of Industrial Development and Alternative Development Strategies". 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Tableau 6 : Industrialisation 168 Valeur ajoutée dans l'alimentation et l'agriculture E les textiles et vêtements E les machines et le matériel de transport E les produits chimiques E les autres industries manufacturières E Valeur ajoutée dans le service manufacturier E Production manufacturière brute par habitant Tableau 7: Energie commerciale 170 Croissance de la production d'énergie E Croissance de la consommation d'énergie E Consommation d'énergie par habitant E Importations d'énergie en pourcentage des recettes d'exportations de marchandises Tableau 8: Commerce de marchandises 172 Valeur des exportations E Valeur des importations E Croissance des exportations E Croissance des importations E Termes de l'échange Tableau 9 : Structure des exportations de marchandises 174 Combustibles, minéraux et métaux E Autres produits primaires E Textiles et vêtements E Machines et matériel de transport E Autres biens manufacturés Tableau 10 : Structure des importations de marchandises 176 Produits alimentaires E Combustibles E Autres produits primaires E Machines et matériel de transport E Autres biens manufacturés Tableau 11 : Destination des exportations de marchandises 178 Pays industriels à économie de marché E Pays en développement E Pays industriels à économie planifiée E Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux Tableau 12 : Commerce de biens manufacturés 180 A destination des pays industriels à économie de marché E des pays en développement 0 des pays industriels à économie planifiée E des exportateurs de pétrole à excédent de capitaux E Valeur des exportations de biens manufacturés 152 Tableau 13 : Balance des paiements et coefficient du service de la dette 182 Balance des transactions courantes avant paiement des intérêts au titre de la dette publique extérieure ci Versements d'intérêts au titre de la dette publique extérieure il Service de la dette en pourcentage du PNB c en pourcentage des exportations de biens et de services Tableau 14: Flux de capitaux extérieurs 184 Entrées brutes de capitaux à moyen et à long terme empruntés ou garantis par l'Etat ci Remboursement du principal il Entrées nettes de capitaux à moyen et à long terme empruntés ou garantis par l'Etat E: Investissement direct privé net Tableau 15 : Dette publique extérieure et réserves internationales 186 Encours de la dette publique extérieure ci en pourcentage du PNB El Réserves internationales brutes il en mois d'importations Tableau 16 : Aide publique au développement provenant des pays membres de l'OCDE et de l'OPEP 188 Flux net en dollars E en pourcentage du PNB du pays donneur El en monnaie nationale El Flux bilatéral net vers les pays à faible revenu Tableau 17 : Accroissement passé et projeté de la population, et population stationnaire hypothétique 190 Accroissement passé de la population c Population projetée El Population stationnaire hypothétique E Année où le taux net de reproduction atteindra 1 El Année où sera atteinte la population stationnaire Tableau 18: Indicateurs démographiques et indicateurs relatifs à la fécondité 192 Taux brut de natalité El Taux brut de mortalité El Indice synthétique de fécondité E Pourcentage de femmes en âge de procréer El Pourcentage de femmes mariées utilisant des moyens de contraception Tableau 19: Population active 194 Population en âge de travailler El Population active travaillant dans l'agriculture E l'industrie El les services E Accroissement passé et projeté de la population active Tableau 20: Urbanisation 196 Population urbaine en pourcentage de la population totale El Accroissement de la population urbaine E Pourcentage de la population urbaine vivant dans la plus grande ville El dans des villes de plus de 500 000 habitants El Nombre de villes de plus de 500 000 habitants Tableau 21 : Indicateurs relatifs à l'espérance de vie 198 Espérance de vie El Taux de mortalité infantile El Taux de mortalité juvénile Tableau 22: Indicateurs relatifs à la santé 200 Nombre d'habitants par médecin El par infirmier(e) El Pourcentage de la population ayant accès à une source d'eau potable El Apport journalier de calories par habitant Tableau 23 : Education 202 Nombre d'inscrits à l'école primaire en pourcentage du groupe d'âge pertinent E l'école secondaire El dans l'enseignement supérieur El Alphabétisation des adultes 153 Tableau 24 : Dépenses militaires et sociales 204 Dépenses militaires en pourcentage du PNB O des dépenses de l'Administration centrale c Dépenses de l'Administration centrale par habitant pour la défense o l'éducation i la santé Tableau 25 : Répartition des venus 206 Pourcentage dt .evenu des ménages, par tranches de revenu Notes techniques 208 Bibliographie des sources utilisées 154 Comment lire les tableaux Non connu Les chiffres inscrits sur les bandes de cou- (.) Moins de la moitié de l'unité utilisée leur résument les statistiques relatives a Sur les. tableaux, les pays sont énumérés, à chaque groupe de pays. Il s'agit de moyen- Tous les taux de croissance sont exprimés l'intérieur du groupe auquel ils appartien- nes pondérées, si l'intitulé de ce groupe de en termes réels. nent, par ordre croissant de revenu par pays est suivi de la lettre w; de valeurs Les chiffres en italique se rapportent à des habitant. C'est cet ordre qu'indiquent les médianes, s'il est suivi de la lettre in; d'un années ou à des périodes autres que celles numéros de référence. total s'il est suivi de la lettre t. qui sont indiquées. Afghanistari il Honduras 47 Pérou 57 Afrique du Sud 81 Hong Kong 92 Philippines 51 Albanie 60 Hongrie 121 Pologne 120 Algérie 78 Inde 15 Portugal 87 Angola 41 Indonésie 35 Rép. arabe syrienne 64 Arabie saoudite 116 Iran 86 Rép. centrafricaine 29 Argentine 88 Iraq 115 Rép. de Corée 77 Australie 104 Irlande 97 Rép. dém. allemande 124 Autriche 102 Israël 95 Rép. dém. pop. lao 2 Bangladesh 4 Italie 98 Rép. dominicain 61 Belgique 110 Jamahiriya arabe libyenne 117 Rép. féd. d'Allemagne 111 Bénin 19 Jamaïque 72 Rép. pop. dém. de Corée 69 Bhoutan 3 Japon 103 Roumanie 84 Birmanie 10 Jordanie 70 Royaume-Uni 100 Bolivie 48 Kampuchea démocratique 1 Rwanda 17 Brésil 82 Kenya 37 Sénégal 40 Bulgarie 119 Koweït 118 Sierra Leone 21 Burundi 13 Lesotho 33 Singapour 93 Cameroun 49 Liban 71 Somalie 8 Canada 105 Libéria 45 Soudan 36 Chili 80 Madagascar 30 Sri Lanka 18 Chine 22 Malaisie 74 Suède 113 Colombie 62 Malawi 16 Suisse 114 Congo 52 Mali 9 Tanzanie 25 Costa Rica 83 Maroc 58 Tchad 5 Côte d'Ivoire 65 Mauritanie 32 Tchécoslovaquie 123 Cuba 76 Mexique 79 Thaïlande 50 Danemark 112 Mongolie 59 Togo 34 Egypte 43 Mozambique 20 Trinité-et-Tobago 91 El Salvador 55 Népal 7 Tunisie 68 Equateur 66 Nicaragua 53 Turquie 73 Espagne 96 Niger 27 Union des républiques Etats-Unis 108 Nigéria 56 socialistes soviétiques 122 Ethiopie 6 Norvège 109 Uruguay 85 Finlande 101 Nouvelle-Zélande 99 Venezuela 90 France 106 Ouganda 31 Viet Nam 12 Ghana 38 Pakistan 24 Yémen 39 Grèce 94 Panama 75 Yémen démocratique 44 Guatemala 63 Papouasie-Nouvelle- Yougoslavie 89 Guinée 28 Guinée 54 Zaïre 26 Haïti 23 Paraguay 67 Zambie 46 Haute-Volta 14 Pays-Bas 107 Zimbabwe 42 155 Introduction Le recueil des Indicateurs du 1970-79, ou 1970-78 lorsque les de capitaux; et 6 pays industriels à développement dans le monde données pour 1979 n'étaient pas économie planifiée. Un certain vise à informer le lecteur sur les connues, Tous sont exprimés en nombre de pays ont été reclassés principales caractéris tiques du valeur réelle et ont été calculés, cette année pour améliorer la pré- développement économique et sauf indication contraire, par la sentation. social. L'édition 1981 respecte méthode des moindres carrés. A l'intérieur de chaque groupe, dans une large mesure la présen- Comme cette méthode tient les pays sont classés selon leur tation de celles qui l'ont précédée. compte de toutes les observations revenu par habitant, les plus pau- Toutefois, on a modifié les classifi- qui ont pu être faites pendant la vres figurant en premier; ce même cations des pays pour faciliter période considérée, les taux de ordre est repris dans tous les l'analyse; on a ajouté de nouvelles croissance obtenus expriment des tableaux. La liste alphabétique qui valeurs centrales ainsi qu'un nou- tendances générales qui ne sont précède l'Introduction donne le veau tableau faisant apparaître les pas influencées à l'excès par des numéro de référence de chaque dépenses consacrées à la défense valeurs exceptionnelles. Sur les pays. Les pays qui comptent et aux principaux services sociaux. tableaux, les chiffres inscrits en moins de 1 million d'habitants ne Les indicateurs figurant au italique se rapportent à des sontpas couverts, essentiellement Tableau 1 esquissent le profil des années ou à des périodes autres parce que l'on manque de don- différents pays. Quant aux don- que celles qui sont indiquées. Tous nées exhaustives à leur sujet. Les nées rassemblées dans les autres les montants exprimés en dollars notes techniques relatives au tableaux, elles relèvent des gran- s'entendent en dollars des Etats- Tableau 1 donnent les indicateurs des catégories suivantes: comptes Unis. de base relatifs à 31 petits pays nationaux, industrialisation, éner- Certains des chiffres présentés membres des Nations Unies, de la gie, comptes extérieurs, flux s'écartent de ceux de l'année der- Banque mondiale, ou des deux. d'aide, démographie, population nière. Ces écarts s'expliquent par On n'a calculé de valeurs cen- active, urbanisation, indicateurs une révision des séries historiques trales - moyenne pondérée, sociaux, dépenses militaires et fournies par le pays intéressé et valeur médiane, ou total - pour sociales, répartition des revenus. par une révision des estimations les différents groupes de pays que La plupart des renseignements de population en fonction de ren- lorsque l'on disposait de données ayant servi au calcul des indica- seignements nouveaux tirés de suffisantes, permettant d'obtenir teurs proviennent des dossiers et recensements et d'enquêtes des statistiques valables. Comme publications de la Banque mon- démographiques. la Chine et l'Inde biaisent forte- diale et du Fonds monétaire inter- Les pays ont été groupés dans ment les valeurs centrales pour national ainsi que de l'Organisa- les tableaux comme suit : 36 pays l'ensemble des pays à faible tion des Nations Unies et de ses en développement à faible revenu, celles-ci ont en outre été institutions spécialisées. revenu, ayant un revenu par habi- établies séparément pour ces deux Pour plus de commodité, on a tant égal ou inférieur à 370 dollars pays et pour les autres pays à fai- utilisé des ratios et des taux de en 1979; 60 pays en développe- ble revenu. Et du fait que le com- croissance, les valeurs absolues ment à revenu intermédiaire ayant merce pétrolier influe sur les n'étant signalées que dans quel- un revenu par habitant supérieur caractéristiques et les résultats ques cas. La plupart des taux de à 370 dollars; 18 pays industriels à économiques des pays à revenu croissance ont été calculés pour économie de marché; 4 pays intermédiaire, les valeurs centra- deux périodes : 1960-70 et exportateurs de pétrole à excédent les ont également été calculées 156 séparément pour les importateurs l'autre, d'un groupe de pays à dans les données présentées que et les exportateurs de pétrole. La l'autre ou entre diverses années des indicateurs de tendances per- pondération utilisée est exposée ou périodes - qu'avec la pru- mettant de cerner des différences dans les notes techniques concer- dence de rigueur. importantes entre pays. nant chaque indicateur. La lettre w La même prudence s'impose Le lecteur est invité à se référer indique qu'il s'agit d'une lorsque l'on compare les indica- aux notes techniques chaque fois moyenne pondérée; la lettre i, teurs d'un pays à l'autre. Bien que qu'il utilisera les présentes don- qu'il s'agit de valeurs médianes; la les statistiques présentées pro- nées. Ces notes exposent en effet lettre t, qu'il s'agit d'un total. La viennent de sources généralement dans leurs grandes lignes les con- médiane est la valeur d'une série considérées comme les plus auto- cepts, définitions, méthodes et de valeurs classées par ordre de risées et les plus fiables, certaines sources utilisés, tandis que la grandeur. Comme, d'une part, les d'entre elles, et en particulier cel- bibliographie donne tous les pays ne sont pas couverts de façon les qui décrivent certaines caracté- détails voulus sur ces sources de uniforme pour tous les indica- ristiques sociales et la répartition données, dans lesquelles on trou- teurs, et que, d'autre part, la varia- des revenus, peuvent être sujettes vera une définition complète des tion autour de la tendance cen trale à une marge d'erreur considéra- concepts utilisés. peut être importante, le lecteur est ble. En outre, les chiffres ne sont Les Indicateurs du développe- invité à n'effectuer de comparai- pas toujours strictement compara- ment dans le monde ont été éta- sons entre ces valeurs centrales - bles car les pratiques varient d'un blis sous la direction de Ramesh que ce soit d'un indicateur à pays à l'autre. Il ne faut donc voir Chander. 157 Tableau 1: Indicateurs de base PNB ar abitnt_Indice Popula- PNB par habitant Taux Espé- moyen de la tion Crois- Taux annuel d'alpha- rance de production (millions sance moyen bétisa- vie à la alimentaire d'habi- Super- annuelle d'inflation tion des nais- par habitant tants) ficie moyenne (%) adultes sance (1969-71 Milieu de (milliers (Dollars) (%) (%) (années) = 100) 1979 de km2) 1979 1960-79 1960-70a 1970-79 1976b 1979 1977-79 Pays à faible revenu 2 260,2 t 33 778 t 230 w 1,6 w 3,0 m 10,8 mn 51 w 57 w 105 w Chine et Inde 1 623,7 t 12 885 t 230 w 54 w 59 w 108 w Autres pays 636,5 t 20 893 t 240w 1,8 w 3,0 n 10,9 m 43 w 50 w 97 w 1 Kampuchea démocratique 181 . 3,8 . 2 Rép. dém. pop. lào 3,3 237 . 42 87 3 Bhoutan 1,3 47 80 -0,1 . 44 100 4 Bangladesh 88,9 144 90 -0,1 3,7 15,8 26 49 92 5 Tchad 4,4 1 284 110 -1,4 4,6 7,9 15 41 91 6 Ethiopie 30,9 1 222 130 1,3 2,1 4,3 15 40 84 7 Népal 14,0 141 130 0,2 7,7 8,7 19 44 88 8 Somalie 3,8 638 -0,5 4,5 11,3 60 44 85 9 Mali 6,8 1 240 140 1,1 5,0 9,7 10 43 88 10 Birmanie 32,9 677 160 1,1 2,7 12,1 67 54 97 11 Afghanistan 15,5 648 170 0,5 11,9 4,4 12 41 94 12 Viet Nam 52,9 330 87 63 106 13 Burundi 4,0 28 180 2,1 2,8 11,2 25 42 105 14 Haute-Volta 5,6 274 180 0,3 1,3 9,8 43 93 15 Inde 659,2 3288 190 1,4 7,1 7,8 36 52 99 16 Malawi 5,8 118 200 2,9 2,4 9,1 25 47 100 17 Rwanda 4,9 26 200 1,5 13,1 14,6 47 107 18 Sri Lanka 14,5 66 230 2,2 1,8 12,3 85 66 124 19 Bénin 3,4 113 250 0,6 1,9 9,2 . 47 97 20 Mozambique 10,2 783 250 0,1 2,8 11,0 47 75 21 Sierra Leone 3,4 72 250 0,4 2,9 11,3 47 87 22 Chine 964,5 9 597 260 66 64 114 23 Haïti 4,9 28 260 0,3 4,1 10,9 . 53 90 24 Pakistan 79,7 804 260 2,9 3,3 13,9 24 52 101 25 Tanzanie 18,0 945 260 2,3 1,8 13,0 66 52 94 26 Zaïre 27,5 2345 260 0,7 29,9 31,4 15 47 90 27 Niger 5,2 1 267 270 -1,3 2,1 10,8 8 43 89 28 Guinee 5,3 246 280 0,3 1,5 4,4 20 44 86 29 Rep. centrafricaine 2,0 623 290 0,7 4,1 9,1 44 102 30 Madagascar 8,5 587 290 -0,4 3,2 10,1 50 47 94 31 Ouganda 12,8 236 290 -0,2 3,0 28,3 . 54 90 32 Mauritanie 1,6 1 031 320 1,9 1,6 10,1 17 43 75 33 Lesotho 1,3 30 340 6,0 2,5 11,6 52 51 100 34 Togo 2,4 57 350 3,6 1,1 10,3 18 47 81 35 Indonésie 142,9 1 919 370 4,1 20,1 62 53 103 36 Soudan 17,9 2 506 370 0,3 3,7 6,8 20 47 105 Pays à revenu intermédiaire 985,0 t 38 705 t 1 420 w 3,8 w 3,0 ni 13,3 ni 72 w 61 w 107 w Exportateurs de pétrole 324,8 t 13 781 t 1 120 w 3,1 w 3,0 n 14,0 in 64 w 57 w 97 w Importateurs de pétrole 660,2 t 24 924 t 1 550 w 4,1 w 3,0 in 12,2 ni 76 w 63 w 113 w 37 Kenya 15,3 583 380 2,7 1,5 11,1 45 55 92 38 Ghana 11,3 239 400 -0,8 7,6 32,4 49 82 39 Yemen 5,7 195 420 10,9 . 17,8 13 42 95 40 Sénégal 5,5 197 430 -0,2 1,7 7,6 10 43 88 41 Angola 6,9 1 247 440 -2,1 3,3 21,6 42 85 42 Zimbabwe 7,1 391 470 0,8 1,3 8,4 . . 55 100 43 Egypte 38,9 1 001 480 3,4 2,7 8,0 44 57 93 44 Yémen démocratique 1,9 333 480 11.8 . . . . 27 45 106 45 Libéria 1,8 111 500 1,6 1,9 9,4 30 54 101 46 Zambie 5,6 753 500 0,8 7,6 6,8 39 49 99 47 Honduras 3,6 112 530 1,1 2,9 8,4 60 58 82 48 Bolivie 5,4 1 099 550 2,2 3,5 32,4 63 50 108 49 Cameroun 8,2 475 560 2,5 4,2 10,3 . . 47 110 50 Thailande 45,5 514 590 4,6 1,8 9,5 84 62 126 51 Philippines 46,7 300 600 2,6 5,8 13,3 88 62 115 52 Congo 1,5 342 630 0,9 5,4 10,9 . . 47 81 53 Nicaragua 2,6 130 660 1,6 1,9 12,2 90 56 104 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 2,9 462 660 2,8 3,6 9,5 . . 51 106 55 El Salvador 4,4 21 670 2,0 0,5 10,8 62 63 113 56 Nigeria 82.6 924 670 3,7 2,6 19,0 . . 49 87 57 Perou 17,1 1 285 730 1,7 10,4 26,8 80 58 88 58 Maroc 19.5 447 740 2.6 2,0 7,3 28 56 83 59 Mongolie 1,6 1 565 780 3,0 . . . . . 63 97 60 Albanie 2,7 29 840 4,2 ., . . 70 105 61 Rép. dominicaine 5,3 49 990 3,4 2,1 8,4 67 61 94 62 Colombie 26,1 1 139 1 010 3.0 11,9 21,5 . . 63 119 63 Guatemala 6,8 109 1 020 2.9 0,1 10,6 . . 59 107 64 Rép. arabe syrienne 8,6 185 1 030 4,0 1,9 12,7 58 65 145 158 PNB par habitant Indice Popula- Taux Espé- moyen de la tion Crois- Taux annuel d'alpha- rance de production (millions sance moyen bétisa- vie à la alimentaire d'habi- Super- annuelle d'inflation tion des nais- par habitant tants) ficie moyenne (oN adultes sance (1969-71 Milieu de (milliers (Dollars) (%) (%) (années) = 100) 1979 de km2) 1979 1960-79 1960 .70a 1970-79 1976b 1979 1977-79 65 Côte d'Ivoire 8,2 322 1 040 2,4 2. 13,5 20 47 102 66 Equateur 8,1 284 1 050 4,3 14,7 77 61 102 67 Paraguay 3,0 407 1 070 2,8 3,1 9,3 84 64 109 68 Tunisie 6,2 164 1 120 4,8 3,7 7,5 62 58 118 69 Rép. dém. de Corée 17,5 121 1 130 3,5 63 133 70 Jordanie 3,1 98 1 180 5,6 . 70 61 89 71 Liban 2,7 10 1,4 . 66 86 72 Jamaique 2,2 il 1 260 1,7 3,9 17.4 71 98 73 Turquie 44,2 781 1 330 3,8 5,6 24,6 60 62 110 74 Malaisie 13,1 &30 1 370 4,0 -03 7,3 60 68 112 75 Panama 1,8 77 1 400 3,1 1,6 7,4 70 102 76 Cuba 9,8 115 1 410 4,4 96 72 100 77 Rép. de Corée 37,8 98 1 480 7,1 17,5 19,5 93 63 138 78 Algérie 18,2 2 382 1 590 2,4 2,3 13,3 35 56 75 79 Mexique 65,5 1 973 1 640 2,7 3,6 18,3 82 66 104 80 Chili 10,9 757 1 690 1,2 32,9 242.6 . 67 95 81 Afrique du Sud 28,5 1 221 1 720 2,3 3,0 11,8 61 102 82 Brésil 116,5 8512 1 780 4,8 46,1 32,4 76 63 115 83 Costa Rica 2,2 51 1 820 3,4 1,9 15,4 90 70 110 84 Roumanie 22,1 238 1 900 9,2 -0,2 0,8 98 71 146 85 Uruguay 2.9 176 2 100 0,9 51,1 64,0 94 71 96 86 Iran 37,0 1 648 -0,5 50 54 109 87 Portugal 9,8 92 2 180 5,5 3,0 16.1 70 71 77 88 Argentine 27,3 2 767 2230 2,4 21,7 128,2 94 70 119 89 Yougoslavie 22,1 256 2430 5,4 12,6 17,8 85 70 116 90 Venezuela 14,5 912 3 l20 2,7 1,3 10,4 82 67 100 91 Trinité-et-Tobago 1,2 5 5 390 2,4 3,2 19,5 95 70 90 92 Hong Kong 5,0 1 3 760 7,0 2,4 7,9 90 76 55 93 Singapour 2,4 1 3830 7.4 1,1 5,5 71 159 94 Grèce 9.3 132 3960 5,9 3,2 14,1 . 74 118 95 Israël 3,8 21 4 150 l,0 6,2 34,3 . 72 110 96 Espagne 37,0 505 4 380 4,7 8,2 15,9 73 125 Pays Industriels à économie de marché 671,2 t 30 430 t 9 440 w 4,0 w 4,3 ni 9,4 n 99 w 74 w 110 w 97 Irlande 3,3 70 4 210 3,2 5,2 14,6 98 73 121 98 Italie 56,8 301 5 250 3,6 4,4 15,6 98 73 105 99 Nouvelle-Zélande 3,2 269 5930 1,9 3,3 12,3 99 73 106 100 Royaume-Uni 55,9 245 6320 2,2 4,1 13,9 99 73 115 101 Finlande 4.8 337 8 160 4,1 5,6 12,9 100 73 105 102 Autriche 7,5 84 8 630 4,1 3,7 6,5 99 72 107 103 Japon 115,7 372 8810 9,4 4,9 8,2 99 76 98 104 Australie 14,3 7 687 9 120 2.8 3,1 11,7 100 74 124 105 Canada 23.7 9 976 9 640 3,5 3,1 9,1 99 74 109 106 France 53,4 547 9 950 4,0 4,2 9,6 99 74 109 107 Pays-Bas 14,0 41 10 230 3,4 5,4 8,3 99 75 122 108 Etats-Unis 223,6 9363 10 630 2,4 2,8 6,9 99 74 116 109 Norvège 4,1 324 10 700 3,5 4,3 8,2 99 75 115 110 Belgique 9,8 31 10 920 3,9 3,6 8,1 99 72 104 111 Rép. féd. d'Allemagne 61,2 249 11 730 3.3 3,2 5,3 99 73 109 112 Danemark 5,1 43 il 900 3,4 5,5 9,8 99 75 107 1.3 Suède 8,3 450 11 930 2,4 4,4 9,8 99 76 113 114 Suisse 6,5 41 13920 2,1 4.4 5,4 99 75 115 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 25,4 t 4 363 t 5 470 w 5,0 w 1,7 ni 18,2 m . 56 w 93 w 115 Iraq 12,6 435 2410 4,6 1,7 14,1 56 86 116 Arabie saoudite 8,6 2 150 7 280 6,3 .. 25,2 54 96 117 Jamahiriya arabe libyenne 2,9 1 760 8 170 5,8 5,2 18,7 50 56 113 118 Koweït 1,3 18 17 100 -1,6 0,6 17,7 60 70 Pays Industriels à économie , planifiée 351,2 t 23266 t 4 230 w 4,3 w 72 w 111 w 119 Bulgarie 9,0 111 3690 5,6 . 73 112 120 Pologne 35,4 313 3830 5,2 . . 98 72 106 121 Hongrie 10,7 93 3350 4.8 . 98 71 127 122 URSS 264,1 22402 4110 4.1 100 73 110 123 Tchécoslovaquie 15,2 128 5290 4,1 . . 71 117 124 Rép. dém, allemande 16,8 108 6 430 4,7 . 72 128 a. Les chiffres en italique se rapportent aux années 1961-70 et non a 1960-70. b. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que 1976. Voir notes techniques. 159 Tableau 2 : Croissance de la production Taux annuel moyen de croissance (%) Secteur PIB Agriculture Industrie manufacturier Services 1960-7Oa 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b Pays à faible revenu 4.5 w 4,7 w 2,5 mi 2,0 m 6,6 n 4,2 ni 6,5 m 3,7 m 3,8 ni 4,5 i Chine et Inde 4,5 w 4,9 w 1,8 i 2,7 n 8,8 m 6,6m .. .. 3,9 n 4,1 m Autres pays 4,3 w 3,8 wo 2,7 in 1,9 nm 6,6 w 3,6 ni 6,6 ni 3,6 ni 3,8 ni 4,6 m 1 Kampuchea démocratique 3,1 . . . 2 Rép, dém. pop. lao . . - . . - 3 Bhoutan . 4 Bangladesh 3,6 3,3 2,7 1,9 7,9 7,0 6,6 5,9 3,8 4,9 5 Tchad 0,5 -0,2 . 0,7 . 0,2 -1,2 -2,6 6 Ethiopie 4,4 1,9 2,2 0,4 7,4 0,4 8,0 1,3 7,8 4,6 7 Népal 2,5 2,7 0,8 . 8 Somalie 1,0 3,1 -1,5 2,7 3,3 -2,6 14,3 2,5 6,8 9 Mali 3,3 5,0 4,2 4,2 . 6,1 10 Birmanie 2,6 4,3 4,1 3,9 2,8 5,4 3,3 5,0 1,5 4,3 11 Afghanistan 2,0 4,5 12 Viet Nam.. .. 13 Burundi 4,4 3 0 1,8 . ,7 5,1 4,0 14 Haute-Volta 3,0 -0,1 .. -3,3 1,0 2,3 2,9 15 Inde 3,4 3,4 1,9 2,1 5,5 4,4 4,8 4,5 4,6 4,5 16 Malawi 4,9 6,3 4,1 . 7,0 . 6,7 9,1 17 Rwanda 2,7 4,1 18 Sri Lanka 4,6 3,8 3,0 2,6 6,6 3,6 6,3 1,7 4,6 4,5 19 Bénin 2,6 3,3 . . . 20 Mozambique 4,6 -2,9 2,1 -1,8 9,5 -5,6 6,6 -5,8 6,4 -3,0 21 Sierra Leone 4,3 1,6 .. 2,3 .. -3,8 4,4 4,4 22 Chine 5,2 5,8 1,6 3,2 11,2 8,7 3,1 3,7 23 Haïti -0,2 4,0 -0,6 2,2 0,1 8,3 -0,1 7,1 0,9 3,7 24 Pakistan 6,7 4,5 4,9 2,1 10.0 4,9 9,4 3,7 7,0 6,3 25 Tanzanie 6,0 4,9 4,9 . 1,9 3,6 . 5,9 26 Zaïre 3,6 -0,7 1,2 -1,1 --1,5 . (.) 27 Niger 2,9 3,7 3,3 -1,5 13,9 10,2 . (.) 4,6 28 Guinée 3,5 3,6 29 Rép. centrafricaine 1,9 3,3 0,8 2,4 5,4 5,1 1,8 3,3 30 Madagascar 2,7 0,3 0,1 . 1,0 0,1 31 Ouganda 5,9 -0,4 . 0,8 .. -7,9 -5,0 0,1 32 Mauritanie 1,8 -1,4 0,1 1,0 7,2 33 Lesotho 4,6 7,0 . . 1,8 . . 7,0 . . 10,2 . . 13,9 34 Togo 8,5 3,6 . . 0,3 . . 7,8 . .. . . . 4,0 35 Indonésie 3,9 7,6 2,7 3,6 5,2 11,3 3,3 12,5 4,8 9,2 36 Soudan 1,3 4,3 . . 2,7 . . 3,3 . . 1,5 . 6,9 Pays à revenu intermédiaire 6,1 w 5,5 w 3,6 n 3,0 m 7,4 w 6,5 w 7,0 ni 6,6 ni 5,5 mn 6,0wm Exportateurs de pétrole 6,5 tw 5,5 w 3,4 ni 2,2 ni 7,6 ni 7,8 ni 7,0 ni 8,2 ni 5,1 w 7,2 w Importateurs de pétrole 5,9 w 5,5 w 3,9 m 3,3 n 7,1 in 5,7 ni 7,5 m 6,6 m 5,7 mi 5,7 n 37 Kenya 6,0 6,5 . . 5,4 . . 10,2 . . 11,4 . . 5,8 38 Ghana 2,1 -0,1 . . -0,2 . . -1,5 . . 4,4 . . 1,0 39 Yémen . . 8,4 . . 4,5 . . 13,5 . . 12,8 . 11,0 40 Sénégal 2,5 2,5 2,9 3,6 4,4 3,5 6,2 . . 1,7 1,6 41 Angola 4,8 -9,2 4,0 -10,2 11,0 -3,9 7,2 -12,0 4,2 -10,9 42 Zimbabwe 4,3 1,6 . . -0,5 . . 1,8 .. .2,8 . . 2,1 43 Egypte 4,2 7,6 2,9 2,2 5,3 7,8 4,7 8.2 4,7 11,6 44 Yémen démocratique . . . . . . .. . . .. 45 Libéria 5,1 1,8 . . 5,0 . . - 0,6 . . 8,3 . . 1,9 46 Zambie 5,0 1,5 . . 2,3 . . 1,5 . . 0,4 . . 1,2 47 Honduras 5,3 3,5 5,7 1,3 5,4 5,0 4,5 5,5 4,8 4,4 48 Bolivie 5,2 5,2 3,0 3,1 6,2 4,8 5,4 6,7 5,4 6,0 49 Cameroun 3.7 5,4 . . 3,5 . . 6,5 . . 5,4 . . 6,3 50 Thaïlande 8,2 7,7 5,5 5,4 11,6 10,4 11,0 11,4 9,0 7.7 51 Philippines 5,1 6.2 4,3 4,9 6,0 8,4 6,7 6,7 5,2 5,4 52 Congo 2,7 2,9 1,0 0,1 7,0 10,6 6,8 2,2 2.1 -0,1 53 Nicaragua 7,2 2,6 6,7 4.2 11,0 3,2 11,1 3,3 5,7 1,3 54 Papouasie-Nouvele-Guinee 6,5 2,2 . . . . 55 El Salvador 5,9 4.9 3,û 3,2 8,5 6,0 8,8 4,3 6,5 5,1 56 Nigeria 3,1 7,5 -0,4 -0,3 12.0 11,2 9.1 11,8 4,9 11,0 57 Perou 4,9 3,1 3,7 0.1 5,0 3.7 5.7 3,2 5,3 3,6 58 Maroc 4,2 6,1 4,7 -0,3 4,0 7,3 3,8 6,3 4,0 7,4 59 Mongolie 2.8 6.0 60 Albanie 7,3 6,8 . . .. . . . . .. . . . . 61 Rep. dominicaine 5 7, 21 33 6 10,1 5,0 7,4 50 7,7 62 Colombie 5.1 6,0 3,5 4,8 6,0 5.0 5,7 6,6 5,7 7.2 63 Guatemala 5,6 5,9 4.3 5,1 7,8 8,0 8,2 6.6 5.5 5.5 64 Rep. arabe svrienne 5,7 9.0 4,4 6,4 6,3 10,8 5,6 13,2 6,2 9.1 160 Taux annuel moyen de croissance (%) Secteur PIB Agriculture Industrie manufacturier Services 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 65 Côte d'voire 8,0 6,7 4,2 3,4 11,5 10,5 11,6 7,2 9,7 7,0 66 Equateur 8,3 . 0,7 13,4 10,2 8,6 67 Paraguay 4,2 8,3 6,8 . 9,9 7,4 8,6 68 Tunisie 4,7 7,6 2,0 5,1 8,2 8,6 7,8 10,6 4,5 8,1 69 Rép. dém. de Corée 7,8 6,2 . . . 70 Jordanie . . 71 Liban 4,9 6,3 4,5 5,0 4,8 72 Jamaïque 4,5 -0,9 1,5 1,3 5,0 -3,1 5,7 -1,3 4,7 0,2 73 Turquie 6,0 6,6 2,5 3,7 9,6 7,9 10,9 7,7 6,9 7,5 74 Malaisie 6,5 7,9 5,0 9,9 12,4 8,4 75 Panama 7,8 3,4 5,7 2,2 10,1 0,5 10,5 .-0,6 7,6 4,9 76 Cuba 1,1 6,0 . . 77 Rép. de Coree 8,6 10,3 4,4 4,8 17,2 16,5 17,6 17,8 8,9 8,8 78 Algérie 4,6 5,8 0,4 0,6 12,9 6,5 7,7 8,8 -3,0 6,1 79 Mexique 7,2 5,1 3,8 2,2 9,1 6,4 9,4 6,4 6,9 4,7 80 Chili 4,5 1,9 2,6 3,5 5,0 0,3 5,5 - 1,0 4,5 2,8 81 Afrique du Sud 6,4 3,6 . . . ... 82 Brésil 5,4 8,7 5,0 . . 9,6 10,9 . 8,7 83 Costa Rica 6,5 6,0 5,7 2,6 9,4 8,5 10,6 8,4 5,7 6,0 84 Roumanie 8,6 10,6 . 6,2 . 11,2 . . . . 85 Uruguay 1,2 2,5 1,9 0,2 1,1 4,2 1,5 3,9 1,0 2,0 86 Iran 11,3 4,4 . 13,4 12,0 . 10,0 87 Portugal 6,2 4,5 1,3 -1,5 8,8 4,6 8,9 4,6 5,9 6,3 88 Argentine 4,2 2,5 2,2 2,5 5,9 2,4 5,7 1,9 3,4 2,5 89 Yougoslavie 5,8 5,9 3,3 3,0 6,3 7,2 5,7 7,6 6,9 5,7 90 Venezuela 6,0 5,5 5,8 3,8 4,6 3,1 6,4 5,7 7,3 7,2 91 Trinité-et-Tobago 3,9 5,2 , 92 Hong Kong 10,0 9,4 -11,0 4,3 6,1 . 10,1 93 Singapour 8,8 8,4 5,0 1,7 12,5 8,6 13,0 9,3 7,7 8,5 94 Grèce 6,9 4,9 3,5 1,4 9,4 5,3 10,2 6,4 7,1 5,7 95 Israël 8,1 4,6 . .. . . . . 96 Espagne 7,1 4,4 . . 2,5 4,3 6,6 . . 4,9 Pays industriels à économie de marché 5,1 w 3,2 w 1,3 n 0,9 mi 6,2 ni 3,2 m 6,2 ni 3,0 ni 4,8 ni 3,4 ni 97 Irlande 4,2 3,7 0,9 6,1 . 4,3 98 Italie 5,3 2,9 2,8 0,8 6,2 2,8 7,2 5,1 3,3 99 Nouvelle-Zélande 3,9 2,4 . . . . . . . 100 Royaume-Uni 2,9 2,1 2,3 0,8 3,1 1,3 3,4 0,6 2,7 2,4 101 Finlande 4.6 2,8 0,6 -0,9 6,3 3,2 6,2 2,8 5,3 3,9 102 Autriche 4,5 3,7 1,2 2,0 4.9 3,4 4,8 3,5 4,5 4,2 103 Japon 10,5 5,2 4,0 1,1 10,9 5,6 11,0 6,2 11,7 4,9 104 Australie 5,5 3,2 2,7 . 4,6 5,6 . 4,0 105 Canada 5,6 4,2 2,5 2,2 6,8 3,5 6,7 3,5 5,5 4,7 106 France 5,7 3,7 1,8 0,1 6,4 3,2 6,6 3,7 5,7 4,3 107 Pays-Bas 5,5 3,1 2,9 3,7 6,8 3,3 6,6 3,0 5,1 3,3 108 Etats-Unis 4.3 3,1 0,3 0,9 5,2 2,7 5,3 2,9 4,3 3,4 109 Norvège 4,9 4,8 0,1 2,1 5,5 4,9 5,3 1,7 5,0 4,6 110 Belgique 4,8 3,2 -0,5 -0,7 6,0 3,3 6,2 3,2 4,6 3,3 111 Rép. fêd. d'Allemagne 4.4 2.6 1,5 1,5 5,2 2,1 5,4 2,0 4,2 1,7 112 Danemark 4,7 2,8 0,2 . . 5,5 . . 5,4 . 4,9 113 Suède 4,4 2,0 0,6 -1,3 6,2 0,9 6,2 0,8 3,9 2,8 114 Suisse 4,3 0,2 .. .. .. . . . . Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 6,5 w 4,2 ni 11,1 i . 14,4 i . 11,9 m,1 115 Iraq 6,1 10,5 5,7 -1,8 4,7 13,6 5,9 14,4 8,3 10,4 116 Arabie saoudie . . 11,1 . 4,2 . 11,1 . 5,9 . . 11,9 117 Jamahiriya arabe libyenne 24,4 1,9 . . 11,8 . . - 1,7 . 18,9 . . 16,4 118 Koweit 5,7 2.0 Pays industriels à économie planifiée 4,8 w 5,2 w 119 Bu1lgarir 5.9 6,2 120 Poloqne 4.3 6,1 121 H1ne 3.8 5.3 122 URSS 5.2 5,1 123 Tchécoslovaquie 3.1 4,8 124 Rep. nem. allemande 3,1 4,5 i. Les chfres e-n da'qu- se raort~ent aux annes 196 /0 et noi à 19630- [ b. Les chiffres en dalque se rapportent au années 1970-78 et non à 1910 -79. 161 Tableau 3 : Structure de la production Répartition du produit intérieur brut (%) PIB (Secteur (millions de dollars) Agriculture Industrie manufacturier)a Services 1960b 1979c 1960b 1979c 1960b 1979c (1960b 1979c) 1960b 1979c Pays à faible revenu 51 w 34 w 17 w 36 w 11 w 13 w 32 w 30 w Chine et Inde 33 w 41 w 26 w Autres pays 52 w 38 w 13 w 23 w 9 w 9 w 35 w 39 w 1 Kampuchea démocratique 2 Rép. dém. pop. lao .. . . 3 Bhoutan 4 Bangladesh 3 100 7 670 61 56 8 13 6 8 31 31 5 Tchad 180 570 52 70 12 il 4 8 36 19 6 Ethiopie 900 3 530 65 46 12 15 6 9 23 39 7 P'al 410 1 760 58 8 Somalie 160 1030 67 60 13 il 3 7 20 29 9 Mali 270 1 220 55 42 10 11 5 6 35 47 10 Birmanie 1 280 4950 33 45 12 14 8 10 55 41 11 Afghanistan 1 190 3 760 . 12 Viet Nam ..0.. 13 Burundi 190 730 55 . 15 10 30 14 Haute-Volta 200 860 62 38 14 20 8 14 24 42 15 Inde 29 550 112000 50 38 20 27 14 18 30 35 16 Malawi 170 1 220 58 43 11 20 6 12 31 37 17 Rwanda 120 860 81 42 7 21 1 15 12 37 18 Sri Lanka 1 500 3 160 32 27 20 31 15 21 48 42 19 Bénin 160 850 55 43 8 12 3 8 37 45 20 Mozambique 830 2360 55 44 9 16 8 9 36 40 21 Sierra Leone .. 790 .. 36 .. 23 5 .. 41 22 Chine 252230 .. 31 .. 47 22 23 Haïti 270 1 180 24 Pakistan 3500 17 940 46 32 16 24 12 16 38 44 25 Tanzanie 550 4 130 57 54 il 13 5 9 32 33 26 Zaïre 130 6 020 30 33 27 24 13 4 43 43 27 Niger 250 1 710 69 44 9 32 4 10 22 24 28 Guinee 370 1 540 41 .. 26 .. 5 .. 33 29 Rép. centrafricaine 110 640 51 37 10 18 4 8 39 45 30 Madagascar 540 2810 37 34 10 20 4 53 46 31 Ouganda 540 8410 52 55 13 7 9 6 35 38 32 Mauritanie 70 470 27 33 8 40 33 Lesotho 30 240 73 36 .. 15 .. 2 49 34 Togo 120 1 000 55 25 16 23 8 7 29 52 35 Indonésie 8 670 49 210 54 30 14 33 8 9 32 37 36 Soudan 1 470 7640 58 38 15 13 5 6 27 49 Pays à revenu intermédiaire 22 w 14 w 30 w 38 w 21 w 24 w 47 w 48 w Exportateurs de pétrole 23 w 14 w 26 w 42 w 17 w 19 w 51 w 44 w Importateurs de pétrole 21 w 14 w 32 w 36 w 23 w £ w 46 w 50 w 37 Kenya 730 5280 38 34 18 21 9 13 44 45 38 Ghana 1 220 10 160 41 66 21 10 13 39 Yémen 2910 .. 32 . 5 40 Sénégal 610 2480 24 29 17 24 12 19 59 47 41 Angola 690 2490 50 48 8 23 4 3 42 29 42 Zimbabwe 780 3640 18 12 35 39 17 25 47 49 43 Egypte 3880 17 050 30 23 24 35 20 28 46 42 44 Yémen démocratique 520 . . 13 . . 26 . . il . . 61 45 Libéria 220 940 . . 35 . 26 . . 6 . . 39 46 Zambie 680 3240 il 15 63 41 4 16 26 44 47 Honduras 300 1 900 37 32 19 26 13 17 44 42 48 Bolivie 460 4 930 26 17 25 29 15 13 49 54 49 Cameroun 550 5330 32 . . 16 . . 9 . . 52 50 Thailande 2 560 27 640 40 26 19 28 13 19 41 46 51 Philippines 6 980 29 380 26 24 28 35 20 24 46 41 52 Congo 130 1 120 23 13 17 36 10 16 60 51 53 Nicaragua 340 1 560 24 29 21 28 16 24 55 43 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 230 2 050 49 37 13 . . 3 8 38 55 El Salvador 570 3520 32 28 19 22 15 15 49 50 56 Nigeria 3 150 75 170 63 22 il 45 5 5 26 33 57 Pérou 2410 14770 18 10 33 43 24 26 49 47 58 Maroc 2040 14950 23 19 27 32 16 17 50 49 59 Mongolie . . . . . . . . . . . . . 60 Albanie 61 Rép. dominicaine 720 5 20 27 19 23 26 1 1 50 55 62 Colombie 4010 25 250 34 29 26 28 17 21 40 43 63 Guatemala 1 040 6 890 .. ..... 64 Rép. arabe syrienne '800 9 110 16 . . 22 . . . . . . 62 162 Répartition du produit intérieur brut (%) PIB (Secteu r (millions de dollars) Agriculture Industrie manufacturier)a Services 1960b 1979c 1960b 1979C 1960b 1979c (1960b 1979c) 1960l 1979c 65 Côte d'Ivoire 570 9 130 43 26 14 23 7 12 43 51 66 Equateur 910 9510 33 15 19 37 14 19 48 48 67 Paraguay 300 3 420 36 31 20 24 17 16 44 45 68 Tunisie 770 6 070 24 16 18 33 8 12 58 51 69 Rep. dém, de Corée 70 Jordanie 1 870 8 32 16 60 71 Liban 830 12 20 13 68 72 Jamaïque 700 2390 10 7 36 40 15 15 54 53 73 Turquie 8 820 56 460 41 23 21 29 13 21 38 48 74 Malaisie 2 290 20340 37 24 18 33 9 16 45 43 75 Panama 420 2770 23 21 13 56 76 Cuba 77 Rép. de Corée 3810 60 660 37 20 20 39 14 27 43 41 78 Algérne 2800 29 810 21 7 33 58 10 il 46 35 79 Mexique 12040 121 330 16 10 29 38 23 29 55 52 80 Chili 3 780 20 920 il 8 38 37 23 24 51 55 81 Afrique du Sud 6980 52 920 12 7 40 48 21 22 48 45 82 Brésil 24 080 204 480 16 il 35 38 26 28 49 51 83 Costa Rica 510 3 990 26 19 20 26 14 19 54 55 84 Roumanie 42 200 14 50 36 85 Uruguay 1 110 6060 19 13 28 37 21 31 53 50 86 Iran 4120 29 33 il 38 87 Portugal 2340 18 560 25 13 36 47 29 37 39 40 88 Argentine il 080 95 120 16 13 38 46 32 37 46 41 89 Yougoslavie 9 860 61 500 24 12 45 44 36 31 31 44 90 Venezuela 7570 48970 6 6 22 47 16 72 47 91 Trinité-et-Tobago 470 4 070 8 3 46 54 24 11 46 43 92 Hong Kong 950 17390 4 1 34 25 19 62 93 Singapour 700 9010 4 2 18 36 12 28 78 62 94 Grèce 3 110 33370 23 16 26 32 16 19 51 52 95 Israël 2 030 15 300 11 5 32 36 23 24 57 59 96 Espagne 10350 180800 9 31 60 Pays industriels à économie de marché 6 w 4 w 40 w 37 w 30 w 27 w 54 w 59 w 97 Irlande 1 770 14810 22 26 52 98 Italie 37 190 323 600 13 7 41 43 31 46 50 99 Nouvelle-Zélande 3 760 18320 il 31 23 58 100 Royaume-Uni 71 380 401 580 4 2 43 36 32 25 53 62 101 Finlande 4 940 41 410 18 8 35 35 24 26 47 57 102 Autriche 6 280 68 390 il 4 49 41 38 29 40 55 103 Japon 43060 974 040 13 5 45 42 34 30 42 53 1C4 Australie 16310 127820 12 37 26 51 105 Canada 39 940 227 000 6 4 34 33 23 19 60 63 106 France 60 060 571 300 10 5 38 34 29 25 52 61 107 Pays-Bas il 010 149060 9 4 46 37 34 29 45 59 108 Etats-Unis 506 700 2 350 000 4 3 38 34 29 24 58 63 109 Norvège 4 640 53970 9 5 33 37 21 18 58 58 110 Belgique 11 280 110 920 6 2 41 37 30 26 53 61 111 Rép. féd. d'Allemagne 72 100 763 930 6 2 53 49 40 38 41 49 112 Danemark 5 900 66 230 il 32 22 57 113 Suède 13950 101 490 7 3 40 32 27 23 53 65 114 Suisse 8550 95010 Pays exportateurs de pétrole a excedent de capitaux 2 w 75 w . 5 w . 23 w 115 Iraq 1 580 30 710 17 8 52 73 10 6 31 19 116 Arabie saoudite 74 060 1 74 5 25 117 Jamahiriya arabe libyenne 310 24 570 2 73 3 25 118 Koweit 23300 (.) 81 5 19 Pays industriels à économie planifiée 21 w 15 w 62 w 63 w 52 w 17 w 22 w 119 Bulgarie 32 19 53 63 46 . 15 18 120 Pologne 26 16 57 64 47 17 20 121 Hongrie . 24 15 69 59 59 7 26 122 URSS 21 16 62 62 52 17 22 123 Tchécoslovaquie . 16 8 73 74 63 , 11 18 124 Rep. dem, allemande - . 10 69 . . 21 a. Ltnaustro- manufacturere fart par½ du secteur industrel mais sa oart dans ýe PI8 est indiquée séparément parce qui s'it généraement de la branche la plus dynam que- du secteu, ndustri b Les t,hiffres en tabque se rapportent a 1961 et non à 1960. c. Les chffres en taîque se rapportent à 1978 et non à 1979. 163 Tableau 4: Croissance de la consommation et de l'investissement Taux annuel moyen de croissance (%) Consommation Consommation Investissement du secteur public du secteur privé intérieur brut 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b Pays à faible revenu 4,4 ni 4,5 ni 3,7 in 3,7 n 5,2 n 6,4 ni Chine et Inde 3,3 ni 4,6 in 7,7 ni 6,3 in Autres pays 4,5 ni 4,4 ni 3,7 i 3,7 ni 4,8 ni 6,4 ni 1 Kampuchea cernocratique 2,6 . . 3,2 . 0,3 2 Rep. dem. pop, lac 3 Bhcutan 4 Bangladesh c c 3,4 3,1 11.1 -1,4 5 Tchad 4,4 -1,7 -0,7 0,3 2,3 -0.5 6 Eth!opie 4.7 4.5 4,7 4.0 5,7 -1,8 7 Nepal . . . . . . - - - - 11,7 8 Somale 3.7 11,7 -0.5 2,7 4,3 8,5 9 Mal 6.2 7.7 2,8 5,5 4,9 3,2 10 Birmanie c c 2.8 3,9 3,6 6,6 11 Afghanstan c 9,8 2.5 3,5 -1,0 12,4 12 Viet Nam 13 Burundi 19,2 6,0 3,2 3.1 4,3 16,5 14 Haute-Volta . . 3,8 . . 1.1 . 1,2 15 ince --1,5 4.5 3,9 2.7 5,5 5,8 16 Malawi 4,6 6,1 4.1 5,7 15,4 2.3 17 Rwanda 1,1 14,0 4,2 1,6 3,5 18,9 18 Sri Lanka c c 2,1 3,0 6,6 6,4 19 Benin 1,7 1,0 4,9 3,8 4,2 8,3 20 Mozambique 6,8 -4,0 4,4 -2.3 8,3 -8,4 21 Sierra Leone . . 4,5 . . 1,5 . . - 1,3 22 Chine c c 2,7 5,4 9,8 6,8 23 Haitl c 0.6 -1,0 3,8 1,7 12,5 24 Pakistan 7.3 4,3 7,1 4,7 6,9 0,6 25 Tanzanie c c 5,2 6,0 9,8 3,0 26 Zaire 8,5 -2,2 3,9 -1,8 9,6 -5,0 27 Niger 2,0 3,8 3,9 3,2 3,0 6,8 28 Guinee . . 29 Rep. centrafricaine 2,2 1.1 3,0 4,4 1,3 0,3 30 Madagascar 2,7 0,2 2.0 -0,6 5,4 -1,8 31 Ouganda 5.9 1.3 5.6 1,1 9,8 -13,1 32 Maurtanie . . 18.9 . . 5,0 . . 6,9 33 Lesotho 0,3 12,0 6,0 10,9 18,5 24,4 34 Togo 6,7 10,7 7.6 5,7 11,1 14,5 35 Indonésie 0,9 11,4 4,1 7,9 4,6 14,8 36 Soucan 12,1 -3,2 -1,2 7,3 -1,3 8,0 Pays à revenu intermédiaire 6,3 i 7,4 ni 5,1 n 5,2 ni 7,4 ni 7,0 n Exportateurs de pétrole 7,4 ni 9,4 ni 4,3 ni 7,0 ni 7,2 in 10,3 in Importateurs de pétrole 6,1 in 6,4 ni 5,5 ni 4,6 m 7,9 m 6,0 n 37 Kenya 10,0 9,0 4,6 6,9 7,0 1,2 38 Ghana 6,1 -0,2 2,0 0.3 -3,2 -7,9 39 Yemen .. .. .. -- . 40 Sénégal -0,2 c 3,2 3.3 1.1 1,8 41 Angola 9,1 3,0 4.0 -7,9 9,7 -9,0 42 Zimbabwe . . 9,7 . . 0,4 . . -2,1 43 Egypte 10,3 5,0 5.4 7.0 3,1 21,5 44 Yemen democratique . . . . .. . . . 45 Liberia 5,6 2,3 1,7 4.3 -4.2 5,2 46 Zambie 11,0 1,8 6.8 -2,2 10,6 -5,6 47 Honduras 5,3 7.4 4,8 3,8 10,2 9,6 48 Bolivie 8,9 8,0 4,1 5,2 9,6 6,3 49 Cameroun 6.1 5,4 2,7 5,3 9,3 7,9 50 Thailanie 9.7 9,1 7.0 6,9 15,8 7,7 51 Philippines 5,0 8,4 4.7 4.7 8,2 10,6 52 Congo 5,4 5.8 -0.3 2.8 2,9 0,2 53 Nicaragua 3,6 11,8 6,8 2.3. 10,7 -2,2 54 Papouasie-Nouvelle-Guine 6,5 -1,0 6,9 2,3 21,2 -9,4 55 El Salvador 6,4 7,2 6,1 4,3 3.5 11,7 56 Nioena 10.0 12.4 1.1 6,3 7,4 17,8 7Perou 63 6,5 7.1 2.9 1,0 2,7 58 Maroc 4,5 12 5 4,0 4.5 8.0 15,2 09 Mongob,e 60 Albanie. 61 Rep. dominicaine 1,9 -0,5 6.3 7,2 11,4 10,6 >2 Colombie 55 4,5 5.5 6,1 4,5 5,5 63 Guatemala 4,7 6.0 4,7 5.3 7,q 9,8 64 Réo. arabe syrienne . . 11,8 . . 10,0 . . 16,5 164 Taux annuel moyen de croissance (%) Consommation Consommation Investissement du secteur public du secteur privé intérieur brut 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 1960-70a 1970-79b 65 Côte d'Ivoire 11,8 10.0 8,0 7,3 12,7 13,8 66 Equateur . . 12,1 . 8,9 . . 10,3 67 Paraguay 6,9 4,8 4,5 7,4 5,8 18,7 68 Tunisie 5,2 9,8 3,2 8,2 4, 11,4 69 Rep. dem, de Corée . . . . . . . . 70 Jordanie . . . . .. .. . 71 Liban 5,9 . . 4,4 . . 6,2 72 Jamaique 8.6 8,0 3,1 -0,6 7,8 -9,6 73 Turquie 6,7 6.2 5,1 5,2 8,8 10,1 74 Malaisie 7,4 9,6 4,2 7,0 7,2 10,3 75 Panarna 7.8 6,5 6,7 2,1 12,4 0,6 76 Cuba .,... 77 Rép, de Corée 5.5 8,7 7,0 8 ,0 23,6 14,9 78 Algérie 1,7 9,4 4,6 11,1 1.9 11,4 79 Mexique 9,5 10,0 6,6 3,8 9,6 6,9 80 Chili 4.7 -0,5 4,8 1,9 3,7 -2,0 81 Afrique au Sud 7,1 . 6,2 . 9,5 82 Bresil 3.5 8,6 5,1 9,1 7,0 10,1 83 Costa Rica 8,0 6,2 6,1 5,3 7,1 9,1 84 Roumanie . . . . . . . . 11,2 10,7 85 Uruguay 4,4 1,5 0,7 (.) -1,8 7,5 86 Iran 16,0 . . 10,0 . . 12,2 87 Portugal 7.7 9,0 5,5 4,0 7,7 0,8 88 Argentine 1,2 12.1 4,1 -2,2 4,1 3,0 89 Yougoslavie 0,6 4,7 9,5 6,6 4,7 7,0 90 Venezuela 6,3 8,2 5,0 11.0 7,6 10,2 91 Trnite-et-Tobago 6,2 . . 4,3 . . -2.8 6,3 92 Hong Kong 8,6 9.3 8,6 9,2 6,9 12,5 93 Singapour 12,6 6,4 5,4 7,2 20,5 6,0 94 Grece 6.6 7,4 7,1 4,6 10,4 2,0 95 lsraël 13,8 3,9 7,4 5,7 5,7 1,0 96 Espagne 3,8 5.6 7,0 4,4 11,4 2,5 Pays industriels à économie de marché 4,8 mn 3,7 mn 4,3 ni 3,6 in 5,6 in 1,4 n 97 Irlande 3.9 5,5 3,7 2,8 8,8 5,2 98 talie 3,9 3.0 6,1 2,6 3.8 0,1 99 Nouvelle-Zelande 100 Royaumne-Uni 2 .2 2 ,8 2,.3 1,7 5 ,0 0 ,8 101 Finlande 5,7 5.4 4.3 2,8 4,3 -0,8 102 Autriche 2,9 3,8 4,4 4,4 5,6 3,2 103 Japon 6,4 5,0 9,0 5,3 14,0 3,2 104 Australie 6,8 5,6 2,7 3,6 6,2 1,4 105 Canada 6,2 2,9 4,9 5.2 5,8 4,5 106 France 34 3,3 5,5 4,3 7,3 2,0 107 Pays-Bas 3,1 2,8 6,1 3.8 6,8 (.) 108 Etats-Unis 4,1 1,7 4,4 3,6 4,8 1,9 109 Norvège 6,4 5,3 4,1 4.1 5,1 4,3 110 Belgique 5,7 4,7 3,8 3,9 6,0 1,7 111 Rep. fed. d'Allemagne 4,1 3,7 4,6 2,9 4,1 0,9 112 Danemark 6,0 3,9 4.3 2,9 6,7 0,5 113 Suède 5,4 3.2 3.8 2,0 5,0 -1,1 114 Suisse 4,8 1,9 4.3 1,4 4,1 -3,3 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 18,7 n 24,8 ni 115 Iraq 8,1 c 4,9 17,0 3,0 27,2 116 Arabie saoudite . . c . . 18,8 . . 46,7 117 Jamahiriya arabe libyenne . . 21,6 . . 18,7 16,3 10,6 118 Koweit . . c . . . . . . 22,4 Pays industriels à économie planifiée 119 Bulgarie 120 Pologne 8.5 . . 4,7 7. 121 Hongrie 6.5 . . 4,6 7 2 122 URSS 123 Tchecoslovaquie 124 Rep. dem. allemande a. Les chifres en talaue se raoourtent, 196 i0 et ron à 196à-7 b. Les chifres en italique se rappor+ent à 1970-78 et non à 1970-79. c. On ne dispose pas de rh;ffres d,st,nc!s io' i 5 21 1 039 51 Philippines 91 78 9 20 0 (.) (.) 2 26 1 136 52 Congo 85 62 15 38 0 0 0 (.) 14 42 53 Nicaragua 1 99 0 .. 0 142 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 100 . . 0 . . 2 16 55 El Salvador 1 5 99 95 0 0 0 0 18 217 56 Nigeria 91 88 9 12 0 0 0 (.) 34 162 57 Pérou 53 42 47 56 0 2 0 (.) 5 205 58 Maroc 49 73 49 20 2 2 (.) 5 28 345 59 Mongolie . . (.) . 46 . . 54 0 . . 33 60 Albanie .. 33 67 0 . .. 44 61 Rép. dominicaine . . 93 7 . 0 . . . 127 62 Colombie 57 43 43 56 0 1 0 (. 16 430 63 Guatemala .. 6 . 94 . O . 0 230 64 Rép. arabe syrienne . il . 33 33 . . 23 21 89 180 Destination des exportations de biens manufacturés (pourcentage du total) Valeur des exportations Pays Pays Exportateurs de biens industriels industriels de pétrole manufacturés à économie Pays en à économie à excédent (en millions de marché développement planifiée de capitaux de dollars) Origine 1962a 1978 1962a 1978 1962a 1978 1962a 1978 1962a 1978b 65 Côte d'Ivoire 58 33 42 67 0 0 0 0 2 155 66 Equateur 46 21 54 79 0 0 0 0 2 27 67 Paraguay 83 46 17 54 0 0 0 0 4 29 68 Tunisie 59 77 33 15 0 1 8 7 10 429 69 Rëp. dëm. de Corée 5 41 .-.-45 9 242 70 Jordanie 15 26 0 59 1 134 71 Liban 9 32 (.) 59 8 402 72 Jamaïque 72 80 28 18 0 2 0 0 20 475 73 Turquie 73 70 10 15 17 4 (.) 11 4 501 74 Malaisie il 55 89 44 0 (.) (.) 1 58 1 714 75 Panama 24 17 76 83 0 0 0 0 1 30 76 Cub:. 39 49 . 12 0 39 77 Rép. de Corée 83 74 17 17 0 O (.) 9 10 11 220 78 Algérie 68 22 6 4 35 79 Mexique 71 69 29 31 0 (.) 0 () 122 1 620 80 Chili 44 38 56 62 0 0 ¯ () 20 118 81 Afrique du Sud 67 29 0 . 4 318 2 576 82 Brésil 54 50 44 47 2 1 0 2 39 4335 83 Costa Rica 27 73 0 . .. 263 84 Roumanie .. 36 52 il 1 5712 85 Uruguay .. 65 34 1 (.) 290 86 Iran 64 82 28 7 1 6 7 5 33 597 87 Portugal 53 80 46 18 (.) 2 1 (.) 205 1 157 88 Argentine 61 40 36 56 3 4 (.) (.) 39 1 674 89 Yougoslavie 31 28 40 19 28 46 1 7 344 4 054 90 Venezuela 93 55 7 45 0 0 0 0 158 144 91 Trinité-et-Tobago 34 64 66 36 0 0 0 0 13 147 92 Hong Kong 62 71 37 26 0 (.) 1 3 642 10693 93 Singapour 5 48 95 48 0 (.) (.) 4 328 4679 94 Grèce 52 61 41 18 4 3 3 18 27 1 543 95 Israël 66 61 32 39 2 0 0 0 184 3 195 96 Espagne 57 59 41 34 1 2 1 5 205 9620 Pays industriels à économie de marché 62 w 64 w 33 w 28 w 3 w 3 w 2 w 5 w 97 Irlande 76 90 24 8 0 1 () 1 134 3093 98 Italie 64 65 29 24 5 4 2 7 3490 47493 99 Nouvelle-Zélande 90 67 10 32 0 0 0 1 23 850 100 Royaume-Uni 57 63 38 28 3 2 2 7 8 17 57 872 101 Finlande 55 63 13 11 31 24 1 2 b, 6413 102 Autriche 65 66 17 16 16 16 1 2 931 10 238 103 Japon 44 45 50 45 4 3 2 7 4340 93954 104 Australie 61 29 39 70 (.) () (.) 1 263 4 198 105 Canada 89 89 11 9 () 1 (.) 1 1 959 23922 106 France 58 63 38 29 4 4 (.) 4 5317 58238 107 Pays-Bas 76 78 20 16 2 2 2 4 2443 27434 108 Etats-Unis 47 55 51 39 () 1 2 5 13957 99083 109 Norvège 79 74 19 21 2 4 () 1 442 5346 110 Belgique 82 82 15 13 2 2 1 3 3257 35498 111 Rép. féd. d'Allemagne 73 69 23 22 3 5 1 4 11 623 125 246 112 Danemark 75 77 17 17 7 3 1 3 627 6417 113 Suède 76 75 19 18 5 4 () 3 1 958 17590 114 Suisse 72 66 25 26 2 4 1 4 2005 21 653 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 20 w 72 w. 1 w. 7 w 115 Iraq (, 18 21 82 (. 0 79 0 5 53 116 Arabie saoudite . - 16 . . 73 . . 1 10 237 117 Jamahïriya arabe libyenne 68 46 32 54 0 () 0 0 (.) 40 118 Koweit . . 9 . . -. . . 959 Pays industriels à économie planifiée 13 7. 36 w 49 w. 2 w 119 Bulgari? - 5 . . 35 . . 57 . - 3 . . 4926 120 Pologne . 19 . 38 . 42 . 1 .- 9836 121 Hongrie . - 20 . 42 . . 34 4 4329 122 URSS . . . . 25456 123 Tchécoslovaquie . 13. 17 68 2 . 10296 124 Rêp. dém. allemande . . 9 . . 49 41 - - 1 . . 11 412 a, Li,s ch ffres en tahque se rappodent à 1963 et non à 1962. b. Les chiffres en ita,que se rapportent à 1977 et non à 1978. 181 Tableau 13 : Balance des paiements et coefficient du service de la dette Balance des transactions Service de la dette courantes avant paiement en pourcentage des intérêts au titre de Versements d'intérêts la dette publique au titre de la dette des exportations extérieure publique extérieure de biens (millions de dollars) (millions de dollars) du PNB et de services 1970 1979a 1970 1979 1970 1979a 1970 1979a Pays à faible revenu 1,1 w 1,8 w 12,6 w 10,8w Chine et Inde Autres pays 1,4 w 2,8 w 9,1w 10,8w 1 Kampuchea démircratique 2 Rép, dém, pop. lao 3 Bhoutan 4 Bangladesh -60 -1 269 . 41 0,9 8,4 5 Tchad 2 -72 (.) 4 1,0 3,3 3,9 14,4 6 Ethiopie -26 -79 6 13 1,2 0,7 11,4 4,9 7 Népal -7 (.) 2 0,3 0,2 1,4 8 Somalie -5 -205 (.) 1 0,3 0,2 2,1 1,4 9 Mali -2 -64 (.) 3 0,2 0,7 1,2 8,5 10 Birmanie -61 -328 3 31 0,9 1,8 15,8 22,0 11 Afghanistan . . 9 4 2,5 1,4 . 12 Viet Nam . .. .. . .. .. ·· .. 13 Burundi 2 -38 1 0,3 0,4 2,3 3,1 14 Haute-Volta 9 -68 (.) 4 0,6 0,8 4,0 3,8 15 Inde -205 1 395 189 375 0,9 0,8 20,9 9,5 16 Malawi -32 -185 3 16 1,8 2,1 7,0 9,4 17 Rwanda 6 44 (.) 1 0,2 0,1 1,4 0,6 18 Sr Lanka -47 -203 12 28 2,0 2,3 10,3 6,5 19 Bénin -1 -87 (.) 3 0,7 1,4 2,2 5,1 20 Mozambique . . . . . . .. .. .. - 21 Sierra Leone -14 -109 2 12 2,9 8,6 10,1 22,2 22 Chine *. .. .. . .. 0 . ·· ·· 23 Haïti 2 -57 (. 3 1,0 0,7 5,8 2,9 24 Pakistan -591 -984 76 213 1,9 2,3 23,6 12,0 25 Tanzanie -29 -457 6 23 1,2 0,9 8,2 7,4 26 Zaïre -55 -463 9 95 2,0 2,3 4,4 9,1 27 Niger 1 -96 1 7 0,6 0,8 3,8 3,6 28 Guinée . . 4 24 2,4 5,7 26,7 22,2 29 Rép. centrafricaine -11 9 (.) (.) 1,1 (.) 3,3 0,1 30 Madagascar 12 -425 2 8 0,8 0,7 3,5 3,9 31 Ouganda 24 32 4 5 0,6 0,3 3,4 7,4 32 Mauritanie -5 -70 (.) 16 2,0 13,6 3,2 32,4 33 Lesotho . -22 (.) 1 0,5 0,3 . . 0,6 34 Togo 4 -219 1 16 0,9 6,9 3,0 24,4 35 Indonésie -286 1 711 24 772 0,9 4,5 6,9 13,4 36 Soudan -29 -151 13 86 1,3 4,5 10,7 33,0 Pays à revenu intermédiaire 1,5 w 3,2 w 9,0 w 14,2w Exportateurs de pétrole 2,0 w 5,3 w 11,2 w 20,1 w Importateurs de pétrole 1,3 w 2,4 v) 8,1 w 11,5 w 37 Kenya -38 -419 il 60 1,7 1,8 7,9 7,5 38 Ghana -56 282 12 26 1,1 0,5 5,2 4,2 39 Yémen . . -118 . . 6 0,2 1,2 . . 1,8 40 Sénégal -14 -394 2 43 0,8 5,0 2,7 13,7 41 Angola . . . . .. . . .. . . . 42 Zimbabwe -13 -61 .. .. . . . 42. Egypte -116 -1 316 38 237 4,1 5,5 28,7 15,8 44 Yémen démocratique -4 -31 . . 2 . . 1,3 . . 2,8 45 Libéria . . -91 6 22 5,5 8,1 . . 13,8 46 Zambie 131 264 23 93 3,2 9,7 5,8 19,7 47 Honduras -61 -154 3 45 0,8 5.3 2,8 12,7 48 Bolivie -16 -350 6 116 2,2 5,4 10,9 29,6 49 Cameroun -26 -290 4 65 0,8 2,5 3,2 9,5 50 Thaïlande -234 -1 945 16 146 0,6 1,0 3,3 4,2 51 Philippines -23 -1 266 25 298 1,4 2,7 7,5 12,6 52 Congo . -144 3 38 3,4 10,1 . . 7,3 53 Nicaragua -32 202 7 41 3,2 3,2 11,1 8,1 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée . . 87 1 26 0,1 2,3 . . 4,3 55 El Salvador 12 1 128 4 22 0,9 1,0 3,6 3,2 56 Nigéria -348 1 429 20 205 0,7 0,4 4,2 1,5 57 Pérou 284 1 055 44 437 2,1 6,6 11,6 22,3 58 Maroc -101 -1 110 23 411 1,5 5,2 7,7 21,8 59 Mongolie . . . . . . .. . . . . . . 60 Albanie . , . . . . . . . , 61 Rép, dominicaine -98 -287 4 54 0,8 3,1 4,5 13,9 62 Colombie -249 759 44 231 1,7 2,4 11 6 12,5 63 Guatemala -2 -187 6 19 1,4 0,5 7.4 2,2 64 Rép, arabe syrienne -63 173 6 86 2,1 3,8 1 » 16,5 182 Balance des transactions Service de la dette courantes avant paiement en pourcentage des intérêts au titre de Versements d'intérêts la dette publique au titre de la dette des exportations extérieure publique extérieure de biens (millions de dollars) (millions de dollars) du PNB et de services 1970 1979a 1970 1979 1970 1979a 1970 1979a 65 Côte d'Ivoire -26 -560 11 225 2,8 6,0 6,8 15,2 66 Equateur -106 -424 7 161 1,5 7,4 9,1 29,6 67 Paraguay -13 -239 4 22 1,8 1,5 11,8 8,5 68 Tunisie -35 -134 18 163 4,5 4,8 18,5 11,8 69 Rép. dém, de Corée 70 Jordanie -15 31 2 39 0,7 3,5 3,6 5,3 71 Liban . 4 0,2 72 Jamaïque -145 -47 8 95 1,1 8,7 2,5 15,9 73 Turquie -28 -752 42 253 1,3 1,1 16,3 12,9 74 Malaisie 29 1 564 21 189 1,7 2,9 3,6 4,7 75 Panama -57 -113 7 202 3,0 15,7 7,7 18,8 76 Cuba 77 Rép. de Corée -553 -3 216 70 937 3,1 4,4 19,4 13,5 78 Algérie -116 -568 10 1 162 0,8 8,6 3,2 25,6 79 Mexique -844 -1 672 216 2 874 2,1 8,8 24,1 64,1 80 Chili -13 -522 78 354 3,1 6,2 18,9 26,2 81 Afrique du Sud -1 156 4447 59 890 1,2 4,1 5,1 10,6 82 Brésil -704 -7 600 133 2865 0,9 3,1 12,4 34,8 83 Costa Rica - -67 -498 7 80 2,9 6,6 9,9 23,1 84 Roumanie 85 Urugu,q -29 -248 16 69 2,6 1,8 25,2 9,9 86 Iran -422 3 084 85 394 3,0 12,2 87 Portugal 98 373 28 235 1,3 1,9 4,4 5,3 88 Argentine -37 158 121 584 1,9 1,5 21,5 15,5 89 Yougoslavie -276 -3442 72 219 1,7 0,8 8,3 4,2 90 Venezuela -64 366 40 655 0,7 3,2 2,9 9,4 91 Trinité-et-Tobago -74 327 6 39 1,9 1,2 4,4 2,3 92 Hong Kong -810 11 (.) 0,1 93 Singapour -566 -1 091 6 86 0,6 2,5 0,6 1,3 94 Grèce -364 -1 591 41 301 1,0 1,9 7,1 8,4 95 lsraël -600 -1 093 13 379 0,7 4,7 2,6 10,5 96 Espagne 151 2309 72 853 0,5 0,9 3,6 5,6 Pays industriels à économie de marchéb 97 Irlande -189 -1 283 98 Italie 902 5 110 99 Nouvelle-Zelande -29 -545 100 Royaume-Uni 1 881 -3 814 101 Finlande -239 -284 102 Autriche -23 -1 782 103 Japon 1 980 -8 695 104 Australie -832 -1 932 105 Canada 1 078 -4 358 106 France 72 1 535 107 Pays-Bas -520 -2 348 108 Etats-Unis 2 357 -685 109 Norvege -242 -1 156 110 Belgique 715 -3 810 111 Rép. féd. d'Allemagne 850 -6 357 112 Danemark -544 -2 983 113 Suède -266 -2 619 114 Suisse 70 2 434 Pays exportateurs de pétrole à excedent de capitaux 115 Iraq 110 3250 9 37 0,9 1,0 2,2 116 Arabie saoudite 71 10 857 117 Jamahiriya arabe libyenne 645 7 364 118 Koweït 14219 Pays industriels à économie planifiéeb 119 Bulgarie 120 Pologne 121 Hongrie 122 URSS 123 Tchecoslovaquie 124 Rep. dém. allemande a. Les chiffres en taboue se rapportent à 1978 et non à 1979. b. Voir Notes techniques. 183 Tableau 14 : Flux de capitaux extérieurs Capitaux à moyen et à long terme Investissement empruntés ou garantis par l'Etat direct (millions de dollars) privé net Remboursement (millions Entrées brutes du principal Entrées nettes de dollars) 1970 1979a 1970 1979a 1970 1979a 1970 1979a Pays à faible revenu Chine et Inde Autres pays 1 Kampuchea démocratique 2 Rép. dém, pop. lao 3 Bhoutan50 3. Banuladesh 543 43 500 5 Tchad 6 27 2 15 4 12 1 31 6 Ethiopie 27 122 15 13 12 109 4 7 Népal 1 41 2 2 -1 39 8 Somalie 4 87 (.) 1 4 86 5 (.) 9 Mali 21 79 (.) 6 21 73 -5 10 Birmanie 16 409 18 60 -2 349 11 Afghanistan 31 41 15 5 16 36 12 Viet Nam 13 Burundi 1 38 (.) 2 1 36 14 Haute-Volta 2 68 2 4 (.) 64 1 15 Inde 890 1 164 307 588 583 576 6 16 Malawi 38 138 3 il 35 127 9 13 17 Rwanda (.) 42 (.) 1 (-) 41 (·) 13 18 Sri Lanka 61 187 27 48 34 139 (.) 47 19 Bénin 2 51 1 10 1 41 7 20 Mozambique 21 Sierra Leone 8 96 10 42 -2 54 8 il 22 Chine 23 Haïti 4 42 4 5 (.) 37 3 15 24 Pakistan 484. 882 114 272 370 610 31 61 25 Tanzanie 50 215 10 17 40 198 26 Zaïre 31 216 28 73 3 143 42 30 27 Niger 12 85 1 7 il 78 1 12 28 Guinée 90 131 10 59 80 72 29 Rép, centrafricaine 2 12 2 (.) (.) 12 1 22 30 Madagascar 10 81 5 10 5 71 10 -7 31 Ouganda 26 35 4 22 22 13 4 2 32 Mauritanie 4 79 3 51 1 28 1 84 33 Lesotho (.) 19 (.) i (·) 18 34 Togo 5 290 2 52 3 238 1 35 Indonésie 441 1 945 59 1 335 382 610 83 226 36 Soudan 54 384 22 191 32 193 Pays à revenu intermédiaire Exportateurs de pétrole Importateurs de pétrole 37 Kenya 30 370 15 44 15 326 14 65 38 Ghana 40 143 12 23 28 120 8 -1 39 Yémen 141 25 116 -5 40 Sénégal 15 219 5 79 10 140 5 45 41 Angola 43 Erptabwe 302 2 2b 247 804 55 1 489 1 211 44 Yemen démocratique 1 102 . 10 1 92 45 Libéria 7 173 12 54 -5 119 46 Zambie 351 369 32 208 319 161 47 Honduras 29 211 3 63 26 148 8 10 48 Bolivie 54 330 17 142 37 188 -76 18 49 Cameroun 28 506 4 62 24 444 16 54 50 Thaïlande 55 1 124 23 132 32 992 43 52 51 Philippines 132 1 677 73 506 59 1 171 -29 75 52 Congo 35 101 6 68 29 33 . . 4 53 Nicaragua 44 112 17 14 27 98 15 3 54 Papouasie-Nouvele-Guinée 25 53 (.) 20 25 33 . 41 55 El Salvador 8 77 6 13 2 64 4 23 56 Nigéria 62 1 583 36 60 26 1 523 205 304 57 Pérou 148 1 113 101 482 47 631 -70 70 58 Maroc 163 1 434 36 388 127 1 046 20 39 59 Mongolie 60 Albanie 61 Rép. dominicaine 36 228 7 105 29 123 72 -13 62 Colombie 235 1 036 75 433 160 603 39 124 63 Guatemala 37 129 20 14 17 115 29 117 64 Rep, arabe syrienne 59 571 30 264 29 307 . . -52 184 Capitaux à moyen et à long terme Investissement empruntés ou garantis par l'Etat diret (millions de dollars) direct privé net Remboursement (millions Entrées brutes du principal Entrées nettes de dollars) 1970 1979a 1970 1979a 1970 1979a 1970 1979a 65 Côte d'Ivoire 77 967 27 307 50 660 31 36 66 Equateur 42 1 148 16 553 26 595 89 50 67 Paraguay 15 82 7 29 8 53 4 53 68 Tunisie 89 765 45 174 44 591 16 49 69 Rép. dém. de Corée 70 Jordanie 14 249 3 56 il 193 26 71 Liban 12 51 2 6 10 45 72 Jamaïque 15 227 6 113 9 114 161 -26 73 Turquie 328 4 150 128 387 200 3763 58 129 74 Malaisie 43 793 45 386 -2 407 94 873 75 Panama 67 407 24 192 43 215 33 40 76 Cuba 77 Rép. de Corée 440 4 648 198 1 699 242 2 949 66 17 78 Algérie 292 4 172 33 1 525 259 2 647 45 72 79 Mexique 772 10 667 476 7 484 296 3 183 323 668 80 Chili .97 1 315 163 904 234 411 -79 233 81 Afrique du Sud 519 2 129 146 1 266 373 863 145 -359 82 Brésil 882 8 760 254 3 387 628 5 373 407 2 220 83 Costa Rica 30 501 21 175 9 326 26 46 84 Roumanie 85 Uruguay 37 173 47 54 -10 119 216 86 Iran 940 1 752 235 663 705 1 089 25 216 87 Portugal 21 1 014 62 175 -41 839 50 59 83 Argentine 487 3018 342 902 145 2 116 il 234 8) Yougoslavie 180 526 168 344 12 182 9> Venezuela 224 3 836 42 890 182 2 946 -23 81 9 Trinite-et-Tobago 8 20 10 10 -2 10 83 130 92 Hong Kong (.) 180 (.) 11 (.) 169 £3 Singapour 58 353 6 133 52 220 93 815 c4 Grèce 164 798 61 440 103 358 50 19 95 Israël 410 1 199 25 477 385 722 40 9 96 Espagne 268 1 788 122 850 146 938 179 623 Pays industriels à économie de marchéb 17 Irlande 32 381 38 Italie 496 -182 99 Nouvelle-Zélande 22 26 30 Royaume-Uni -440 -3 091 ,J1 Finlande -34 -98 102 Autriche 84 107 103 Japon -261 -2 662 104 Australie 787 1 092 105 Canada 566 -373 106 France 248 508 107 Pays-Bas -14 -1 092 108 Etats-Unis -6 130 -14638 109 Norvege 32 399 110 Belgique 162 -278 111 Rép. féd. d'Alleagne -290 -3 527 112 Danemark 75 103 113 Suède -105 -526 114 Suisse ._._._._. Pays exportateurs de pétrole Ž excédent de capitaux 115 Iraq 63 308 18 95 45 113 24 116 Arabie saoudite . . 20 -1 173 117 Jamah:riya arabe libyenne . . . . . . . 139 -319 118 Koweit 145 Pays industriels à économie planifiéeb 119 Bulgarie 120 Pologne 121 Hongrie 122 URSS 123 Tchécoslovaquie 124 Rep. dem. allemande a. Les chiffres en itahque se rapportent a 1978 et non à1979. b. Vo!r Notes technques. 185 Tableau 15: Dette publique extérieure et rée ves internationales Encours de la dette publique extérieure Réserves internationales brutes Millions de En pourcentage Millions de En mois dollars du PNB dollars d'importations 1970 1979 1970 1979a 1970 1979a 1979a Pays à faible revenu 22,2 w 29,5 w 4,2 w Chine et Inde •• ·· ·· Autres pays 17,9 21,3 w 2,8 w 1 Kampuchea démocratique 2 Rep. dem pop, lao 3 Bhoutar 4 Banglaciaesh 2842 29,6 412 2,4 5 Tchad 32 172 11,8 30,8 2 17 0,5 6 Ethiopie 169 620 9,5 15,7 72 321 5,4 7 Nepal 3 125 0,3 6,9 95 241 8,9 8 Somalie 77 546 24,4 40,4 21 54 1,4 9 Mah 238 545 88,1 44,2 1 17 0,5 1( Birmanie 101 1 141 4,7 23,2 98 331 4,8 11 Afghanistan 454 1 143 48,2 29,1 50 933 12 Viet Nam1 13 Burundi 7 103 3,1 12,9 15 95 5,7 14 Haute-Volta 21 256 6,4 25,4 36 67 2,0 15 Inde 7935 15641 14,8 12,3 1 023 11 816 10,2 16 Malawi 121 423 38,7 33,1 29 75 1,7 17 Rwanda 2 124 0,9 13,0 8 153 5,8 18 Sri Lanka 317 1 086 16,1 32,4 43 547 4,1 19 Bénin 41 186 16,0 19,2 16 20 20 Mozambique 21 Sierra Leone 59 289 14,3 33,4 39 47 1,3 22 Hine 40 209 10,3 18,0 4 66 2 3 24 Pakistan 3 059 7 998 30,5 38,5 194 1 120 2,5 25 Tanzanie 248 1 153 19,4 25,3 65 69 0,9 26 Zaire 311 3780 17,1 51,8 189 335 1,4 27 Niger 32 234 8.7 14,4 19 137 28 Guinee 314 990 51,7 68,6 13 35 1,0 29 Rep. centrafricaine 19 150 11,2 24,0 1 49 2,7 30 Madagascar 93 348 10,8 12,6 37 5 0,1 31 Ouganda 128 245 9,8 2,6 57 . 32 Mauritanie 27 590 16,8 120,9 3 118 3,6 33 Lesotho 8 52 9,2 11,1 . 34 Togo 40 851 16,0 85,9 35 71 2,0 35 Indonesie 2 443 13 326 27,1 28,3 160 4 205 3,4 36 Soudan 309 2 114 11.6 34,5 22 67 0.7 Pays å revenu intermédiaire 10,4 w 17,4 w 5,2 w Exportateurs de pétrole 10,9 w 24,5 w 4,9 w Importateurs de pétrole 10,2 w 14,8 w 5,4 w 37 Kenya 313 1 427 20.3 24,3 220 669 3,7 38 Ghana 489 977 22,6 9,6 58 404 4,8 39 Yemen . 466 . . 11,9 . . 1 433 10,3 40 Senegial 98 786 11,6 32,3 22 35 41 Angola 42 Zimbabw( . . 43 ECypte 1 641 11 40 23 .8 60,4 165 1 794 2 6 44 ýemen nemocratique 1 441 . . 49,0 60 230 5,7 45 Libeia 158 454 49.6 48,4 55 46 Zambe 596 1 559 34,5 50,5 515 193 1,8 47 Honouras 90 746 12,8 36.3 20 215 2.4 48 B 477 1 835 46,4 38,7 46 526 4,5 49 Caroun 1 31 1 634 12,1 32,9 81 141 0,5 5 Thaa ,'2 2 699 4.9 9.9 911 3 102 4,2 51 Phippres - 5180 9,2 17.3 255 3 120 4,6 52 Conao 1q3 799 54.5 75.8 9 47 0,2 ,3 Nicarijua 1 1 111 20,6 62,9 50 58 0,9 54 Papkuase Nouvel.--G n, e 36 393 6,2 19.,5 . 555 5,8 55 El Sa adOrl 88 397 8.6 11.5 03 401 3,5 56 Nera 478 3 74.1 6.4 5,1 223 5 870 4,5 57 PrU 856 6931 12.7 42,9 338 2 114 7,0 58 Mar. 711 J 227 18,6 40,3 141 916 2,1 59 M rna.chel 60 A ibanW 61 Re. dogn . 212 428 14,6 16.2 32 295 2.2 62 Coln 1 241 3 426 18.1 12.6 207 5 032 12.7 63 Guatemaia 106 482 5.7i 7. 80 963 6.,1 i4 Rep arabe srnenro 22 2 283 1 3.6 241.9 57 1 006 3.2 186 Encours de la dette publique extérieure Réserves internationales brutes Millions de En pourcentage Millions de En mois dollars du PNB dollars d'importations 1970 1979a 1970 1979a 1970 1979a 1979a 65 Côte d'ivoire 256.l 3647 18,3 40,3 119 168 1,6 66 Equaeur 213'- 2207 13,3 22,8 85 932 3,7 67 Paraguay 112 491 19,1 14,4 18 629 8,8 68 Tunisie 545 3 057 38,5 43,5 60 667 2,5 69 R4p. dém, de Corée . 70 Jordanie 118 1 047 38,1 258 1 586 7,7 71 Liban 64 93 4,2 405 6 253 72 Jamaïque 154 1 182 11,5 49,4 139 68" 0,6 73 TurquiÈ 1 854 10 972 14,4 19,0 440 2 697 5,3 74 Malaisie 390 3004 10,0 15,4 667 5006 5, C 75'Panama 194 2 106 19,0 83,9 16 119 0,6 76 Cuba 77 Rép. de Corée 1 797 14 694 20,9 24,5 610 3 112 1,5 78 Algérie 937 15330 18,5 49,1 352 5505 5,4 79 Mexique 3206 28805 9,7 24,5 756 3406 1,7 80 Chili 2066 4767 , 26,4 23,6 392 g 2716, 5,7 81 Afrique du Sud 1 089 7 399 6,3 13,9 1 057 5 569 3,9 82 Brésil 3227 35092 7,2 " 17,7 1 190 9 837 4,1 83 Costa Rica 134 1 277 13,8 33,0 16 165 1,2 84 Roumanie . . 2338 85 Uruguay 267 914 11,0 13,3 186 2331 17,8 86 Iran 2 193 7372 20,8 217 17205 87 Portugal 471 3 708 7,0 16,8 1 565 1< 262 19,2 88 Argentine 1 878 8 716 7,6 8,6 682 1il 625 13,4 89 Yougoslavie 1 198 3 700 8,5 5,2 144 2 137 90 Venezuela 728 9 797 6,6 20,0 1 047 13 152 9,7 91 Trinité-et-Tobago 101 422 12,5 10,5 43 2 164 14,6 92 Hong Kong 2 405 0,1 2,2 93 Singapour 152 1 323 7,9 14,8 1 012 5819 4,1 94 Grèce 905 3 531 8,9 8,9 318 2 902 3,2 95 Israël 2 274 9954 41,3 55,1 451 3694 3,7 96 Espagne 1 209 8 656 3,3 4,4 1 851 20705 8,2 Pays industriels à économie de marchéb w5,0w 97 Iriunde 698 2408 2,7 98 Italie 5 547 52353 - 7,0 99 Nouvelle-Zélande 258 476 1,0" 100 Royaume-Uni 2918 29087 101 Finlande 456 2047 1,8 102 Autriche 1 806 15395 6,8 103 Japon 4876 31 927 2,9 104 Australie 1 709 5484 2,8 105 Canada 4732 14220 2,4 106 France 5 199 59 523 5,5 107 Pays-Bas 3362 ii30 104 4,4 108 Etats-Unis 15237 143259 " 6,1 109 Norvège' 813 4820 2,6 110 Belgique 2947 22930 3,7 111 Rép. féd. d'Allemagne 13 879 101 316 5,9 112 Danemark 488 4075 2,0 113 Suède 775' 6442 2,2 114 Suisse 5317 59074_ 19,9 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 6,9 w 115 Iraq 274 878 8,8 3,9 472 116 Arabie saoudite . . . . . . . 670 21 614 5,3 117 Jamahiriya arabe libyenne . . . . . . . . 1 596 7 604 11,0 118 Koweit . . . . . 209 4 171 6,5 Pays industriels à économie planifiéeb 119 Bulgarie 120 Pologne 121 Hongrie 122 URSS 123 Tchécoslovaquie 124 Rép. dém. allemande a. Les chiffres en italique se rapportent à 1978 et non à 1979. b. Voir Notes techniques. 187 Tableau 16: Aide publique au développement provenant des pays membres de 1'OCDE et de l'OPEP Flux nets 190 1965 1970 1975 1976 1977 1978 1979 1980a OCDE Millions de dollars 98 Italie 77 60 147 182 226 186 375 279 600 99 Nouvelle-Zélande 14 66 53 52 55 62 63 100 Royaume-Uni 407 472 500 910 885 1 120 1 456 2 067 1 766 101 Finlande 2 7 48 51 49 55 86 106 102 Autriche 10 il 79 48 108 166 127 174 103 Japon 105 244 458 1 148 1 105 1 424 2215 2 638 3300 104 Australie 59 119 212 552 377 400 588 620 653 105 Canada 75 96 337 848 763 945 1 060 1 042 1 035 106 France 823 752 971 2093 2 146 2267 2705 3358 4041 107 Pays-Bas 35 70 196 608 728 908 1 074 1 404 1 577 108 Etats-Unis 2 702 4023 3 153 4 161 4360 4682 5664 4567 7 091 109 Norvège 5 il 37 184 218 295 355 428 472 110 Belgique 101 102 120 378 340 371 536 631 575 111 Rép. féd, d'Allemagne 223 456 599 1 689 1 592 1 717 2 347 3 350 3 512 112 Danerrark 5 13 59 205 214 258 388 448 464 113 Suède 7 38 117 566 608 779 783 956 928 114 Suisse 4 12 30 104 112 119 173 205 246 Total 4628 6478 6967 13.820 13829 15680 19994 22267 26603 OCDE En pourcentage du PNB du pays donneur 98 Italie 0,22 0,10 0,16 0,11 0,13 0,10 0,14 0,09 0,15 99 Nouveile-Zélande 0,23 0,52 0,41 0,39 0,34 0,30 0,27 100 Royaume-Uni 0,56 0,47 0,41 0,39 0,40 0,46 0,48 0,52 0,34 101 Finlande 0,02 0,06. 0,18 0,17 0,16 0,17 0,21 0,22 102 Autriche . 0,11 0,07 0,21 0,12 0,22 0,29 0,19 0,22 103 Japon 0,24 0,27 0,23 G,23 0,20 0,21 0,23 0,26 0,32 104 Australie 0,37 0,53- 0,59 0,59 0,41 0,42 0,54 0,52 0,47 105 Canada 0,19, 0.19 0,41 0,52 0,39 0,48 0,52 0,47 0,42 106 France 1,35 0,76 0,66 0,62 0,62 0,60 0,57 0,59 0,62 107 Pays-Bas 0,31 0,36 0,61 0,75 0,83 0,86 0,82 0,93 0,99 108 Etats-Unis 0,53 0,58 Oc32 0,27 0,26 0,25 0,27 0,19 0,27 109 Norvège 0,11 0,16 0,32 Ov66 0,70 0,83 0,90 0,93 0,82 110 Belgique 0,88 0,60 0,46 0,59 0,51 0,46 0,55 0,56 0,48 111 Rép, féd. d'Allemagne 0,31 0,40 0,32 0,40 0,36 0,33 0,37 0,44 0,43 112 Danemark 0,09 0,13 0,38 0,58 0,56 0,60 0,75 0,75 0,72 113 Suède 0,05 0,19 0,38 0,82 0,82 0,99 0,90 0,94 0,76 114 Suisse 0,04 0,09 0,15 0,19 0,19 0,19 0,20 0,21 0,24 OCDE En monnal nationale 98 Italie (milliards de lires) 48 38 92 119 188 148 318 233 505 99 Nouvelle-Zélande (millions de dollars) 13 55 53 54 53 61 64 100 Royaume-Uni (millions de livres) 145 168 208 411 490 642 759 -974 762 101 Finlande (millions de marks) . 6 29 177 195 196 226 335 392 102 Autriche (millions de schillings) . 260 286 1 376 861 1 785 2411 1 698 2214 103 Japon (milliards de yen) 38 88 165 341 328 383 466 578 767 104 Australie (millions de dollars) 53 106 189 422 308 361 514 555 575 105 Canada (millions de dollars) 73 104 353 863 752 1 005 1 209 1 221 1 203 106 France (millions de francs) , 4063 3713 5 393 8975 10255 11 762 12207 14287 16 797 107 Pays-Bas (millions de florins) 133 253 710 1 538 1 925 2 229 2 323 2 817 3 086 108 Etats-Unis (millions de dollars) 2 702 4 023 3 153 4 161 4 360 4 682 5 664 4 567 7 091 109 Norvège (millions de couronnes) 36 78 264 962 1 190 1 570 1 861 2 167 2 313 110 Belgique (millions de francs) 5050 5100 6,000 13903 13129 13234 16836 18500 16511 111 Rép. fed. d'Allemagne (millins de deutsche mark) 937 1 824 2 192 4 156 4 009 3 987 4 715 6 140 6 276 112 Danemark (millions de couronnes) 35 90 443 1 178 1 294 1 549 2 140 2 357 2 575 113 Suède (millions de couronnes) 36 196 605 2 350 2 647 3 504 3 538 4 098 3 897 114 Suisse (millions de francs) 17 52 131 260 281 284 309 341 408 OCDE Résumé APD (milliards de dollars EU, prix nominaux) 4,6 6,5 7,0 13,8 13,8 15,7 20,0 22,3 25,6 APD en pourcentagi du PNB 0,51 0,49 0,34 0,36 0,33 0,33 0,35 0,34 0,37 APD (milliards de dollars EU, prix constants de 1978) 13,1 16,7 14,9 17,9 17,3 18.0 20,0 20,3 22,2 PNB (trillions de dollars EU, prix nominaux) 0,9 1,3 2,0 3,8 4,2 4,7 5,6 6,5 7,1 Deflateur de lAPDc 0,35 0,39 0,47 0,77 0,80 0,87 1,00 1,10 1,20 188 Flux nets 1981a 1982a 1983a 1984a 1985ae 1975 1976 1977 1978 1979 1980d OPEP Millions de dollars 821 1 020 1 248 1 r15 1 749 54 Nigéria 14 83 64 38 31 42 71 76 81 86 91 78 Algérie 41 54 47 44 272 83 2 777 2689 2971 3 199 3440 86,lran 593 752 221 278 21 29 150 194 245 321 402 90 Venezuela 31 103 52 109 82 130 208 252 292 336 385 115 Iràq 218 282 61 '172 868 854 3595 4 107 4 807 5 437 6 323 116 Arable saoudite 1 997 2 407 2 409 1 470 2 298 3 033 798 897 1 002 1 116 1 240 117 Jamahiriya arabe libyenne 261 94 115 169 108 281 1 213 1 400 1 564 1 741 1 934 118 Koweït 976 616 1 517 1 268 1 053 1 186 4490 4968 5500 6 157 6861 Emirats arabes unis 1 046 1 059 1 175 684 1 113d 1 062 1 808 2060 2280 2463 2 730 Qatar 339 195 197 106 277 299 7295 7885 8437 8588 9070 Total OPAEPe 4878 4657 5521 3913 5 989 6,8 561 669 777 889 993 Total OPEP 5516 5595 5858 4338 6 123 6 j99 729 888 1 010 1 142 1 264 3 726 4 163 4 595 5 043 5 504 OPEP En pourcentage du PNB du pays donneur 548 598 667 731 810 1 214 1 431 1 599 1 779 1 970 54 Nigéria 0,04 0,19 0,13 0,06 0,04 0.05 260 357 422 480 544 78 Algérie 0,28 0,33 0,24 0,18 0,87 0,21 30264 33654 37497, 41 023 45310 86 Iran 1,12 1,16 0,29 0,37 0,03 0,03 90 Venezuela 0,11 0,33 0,14 0,27 0,17 0,23 115 Iraq 1,64 1,44 0,33 0,76 2,60 2,19 116 Arabie saoudite . 5,62 5,13 4,09 2,27 3,01 2,60 0,18 0,20 0,22 0,24 0,25 117 Jamahiriyaarabelibyenne 2,30 0,63 0,65 0,99 0,46 0,92 0,23 0,25 0,24 0.23 0.22 118 .Koweit 8,11 4,52 10,02 7,36 4,08 3.87 0,48 0,42 0,42 0,41 0,40 Emirats arabes unis 11,68 9,21 8,05 4,82 6,17 3,96 0,26 0,30 0,34 0,40 0,45 Qatar 15,62 7,95 7,90 3,56 5,89 4,50 0,25 0,27 0,28 0,29 0,30 Total OPAEPe 4,99 3,83 3,75 2,39 2,80 2,34 0,31 0,31 0,32 0,32 033 Total OPEP 2,59 2,14 1,91 1,29 1,49 1,36 0,49 0,49 0,49 0,49 0,49 0,43 0,44 0,44 0,44 0,44 0,62 0,62 0,62 0,63 0,64 1,02 1,04 1,03 1,00 1,00 0,26 025 0,24 0,22 0,21 0,90 0/95 0,98 1,00 1,00 0,55 0,60 0,61 0,62 0,62 0,43 0,44 0,45 0,45 0,45 0,74 0,73 0,73 0,72 0,72 0,90 0,95 0,95 0,95 0,95 Flux bilatéral net vers les pays à faible revenu 0,25 0.31 0,33 0.34 0,35 1960 1965 1970 1975 1976 1977 1978 1979 OCDE En pourcentage du PNB du pays donneur 696 864 1 058 1 284 1 482 98 Italie 0,03 0,04 0,06 0,01 0,01 9,02 0,01 0,01 73 78 83 88 93 99 Nouvelle-Zélande . . . . . . 0,14 0,06 tl,04 0,03 0,02 1 172 1 135 1 254 1 350 1 452 100 Royaume-Uni 0,22 0,23 0,15 0,11 0,14 L,11 0,15 0,16 550 711 898 1 176 1 473 101 Finlande 0,06 0,07 0,06 0,04 0,06 2 638 3 196 3 703 4 261 4 883 102 Autriche 0,06 0,05 0,02 0,02 0,01 0,01 0,02 807 922 1 079 1 221 1 420 103 Japon 0,12 0,13 0,11 0,08 0,08 0,06 0,07 0,11 690 775 866 964 1 072 164 Australie . . 0,)8 0,09 0,10 0,07 0,07 0,08 0,09 1 406 1 623 1 813 2018 2 242 105 Canada 0,11 0,10 0,22 0,24 0,14 0,13 0,17 0,13 18 634 20 618 22 826 25 553 28 475 106 France 0,01 0,12 0,09 0,10 0,10 0,07 0,08 0,08 3 525 4 015 4 445 4 802 5 322 107 Pays-Bas 0,19 0,08 0,24 0,24 0,26 0,33 0,34 0,30 7 295 7 885 8 487 8 588 9 070 108 Etats-Unis 0,22 0,26 0,14 0,08 0,05 0,03 0,04 0,03 2 730 3 256 3 782 4 327 4 833 109 Norvège 0,02 0,04 0,12 0,25 0,22 0,30 0,39 0,34 20 875 25 428 28 921 32 701 36 195 110 Belgique 0,27 0,56 0,30 0,31 0,26 0,24 0,23 0,28 111 Rép. féd, d'Allemagne 0,13 0,14 0,10 0,12 0,09 0,07 0,10 0,10 6 670 7 453 8 225 9 027 9 853 112 Danernark . . 0,02 0,10 0,20 0,21 0,24 0,21 0,26 3034 3 311 3693 4047 4484 113 Suède 0,01 0,07 0,12 0,41 0,40 0,44 0,37 0,40 5069 5 975 6676 7428 8226 114 Suisse . . 0,02 0,05 0,10 0,07 0,05 0,08 0,06 429 589 697 793 898 Total 0,18 0,20 0,13 0,11 0,09 0,07 0,09 0,09 30,3 33,7 37.5 41,0 45,3b 0,38 0,38 0,38 0,38 0,37b a. Estimation. b, Ces chiffres ont été calculés à l'aide des taux de change en rigueur en octobre 1980. Si les taux de mai 1981 avaient été utilisés, lAPD en 1985 se chiffrerait à 39,8 milliards de 23,1 23,7 24,5 24,9 25,7 dollars, soit 0,36%du PNB. c. Voir Notes techniques. d, Chiffres provisoires, e. Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole. 7,9 8,8 9,8 10,9 12,1 1,31 1,42 1,53 1,65 1,76 189 Tableau 17. Accroissement passé et projeté de la population, et population stationnaire hypothétiquea Population Taux annuel moyen projetée Population Année où, d'accroissement (millions stationnaire par hypothèse, Année où ( c e) d'habitants) hypothétique le taux net sera atteinte (millions' de rep-oduction la population 1960-70 1970-79 1980 2000 d'habitants) atteindra 1 stationnaire Pays à faible revenu 2,2 w 2,1 w 2 300 t 3 275 t Chine et Inde, 2,1 w 1,9 zw7 1 650 t 2 214 t Autres pays 2,4 w 2,6 v 650 t 1 061 t 1 Kampuchea démocratique 2,7 2 Rép. dern, pop. lao 2,2 1,4 3 5 il 2035 2130 3 Bhoutan 2,0 2,1 1 2 4 2035 2130 4 Bangladesh 2,4 3,0 92 148 338 2035 2105 5 Tchad 1,8 2,0 4 7 19 2045 2140 6 Ethiopie 2,4 2,1, 31 53 162 2045 2140 7 Népal 2,0 2,2 14 21 44 2035 2130 8 Somalie 2,4 2,3 4 6 17 2040 2130 9 Mali 2,4 2,6 7 12 35 2040 2130 10 Birmanie 2,2 2,2 34 50 90 2020 2110 Il Afghanistan 2,3 2,6 16 25 59 2040 2135 12 Viet Nam 3,1 2,9 54 88 153 2015 2075 13 Burundi 1,6 2,0 4 7 17 2040 2135 14 Haute-Volta 1,6 1,6 6 10 28 2040 2130 1F Inde 2,3 2,1 673 975 1,621 2020 2115 16 fAalawi 2,8 2,8 6 il 36 2040 2110 17 Rwanda 2,8 2,8 5 9 29 2040 2110 18 Sri Lankoe 2,4 1,7 15 21 31 2010 2065 19 Bénin 2,6 2,9 4 6 19 2040 2110 20 Mozambique 2,2 2,5 10 20 51 2040 2130 21 Sierra Leone 2,2 2,5 3 6 17 2040 2130 22 Chine 1,9 1,9 977 1 239 1 564 2005 2070 23 Haïti 1,5 1,7 5 8 17 2030 2090 24 Pakistan 2,8 3,1 82 141 340 2035 2100 25 Tanzanie 2,7 3,4 19 35 97 2035 2100 26 Zaïre 2,0 2,7 .28 49 139 2040 -2130 27 Niger 3,3 2,8 5 10 29 2040 2130 28 Guinée 2,8 -2,9 5 9 23 2040 2130 29 Rép. centrafricaine 2,2 2,2 2 3 9 2040 2130 3O Madagascar 2,1 2,5 9 15 4b 2040 2110 31 Ouganda 3,7 3,0 13 24 67 2035 2100 32 Mauritanie 2,5 2,7 2 3 9 2045 2135 33 Lesotho 2,0 2,3 1 2 5 2035< 2105 34 Togo 2,7 2,4 2 4 13 2040 2110 35 Indonésie 2,0 2,3 146 220 388 2020 2110 36 Soudan 2,2 2,6 18 31 86 2040 2105 Pays à revenu intermédiaire 2,5 w 2,4 w 1 008 t 1 569 t Exportateurs de pétrole 2,7 w 2,7 w 334 t 565 t Importateurs de pétrole 2,3 w 2,2 w 674 t 1 004 t 37 Kenya 3,2 3,4 16 34 109 2035 2095 38 Ghana 2,4 3,0 12 21 52 2035 2100 39 Yémen 1,8 1,8 6 9 22 2040 2130 40 Sénégal 2,4 2,6 6 10 30 2045 2135 41 Angola 1,5 2,3 7 12 35 2045 2135 42 Zimbabwe 3,9 3,3 7 15. 42 2035 2095 43 Egypte 2,2 2,0 40 6U- 104 2020 2080 44 Yémen démocratique 1,9 2,3 2 3 8 2040 2110 45 Libéria 3,1 3,3 2 4 il 2035 2095 46 Zambie 2,8 3,0 6 il 31 2035 2125 47 Honduras 3,1 3,3 4 7 16 2030 2090 48 Bolivie 2,3 2,5 6 9 20 2035 2095 49 Cameroun 1,8 2,2 8 14 37 2040 2130 50 Thaïlande 2,9 2,4 46 68 103 2005 2070 5. Philippines 3,0 2,6 48 75 125 2015 2075 52 Congo 2,1 2,5 2 3 7 2040 2130 53 Nicaragua 2,9 3,3 3 5 il 2030 2090 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 2,1 2,3 3 4 9 2035 2125 55 El Salvador 2,9 2,9 5 8 15 2020 2080 56 Nigéria 2,5 2,5 85 161 459 2035 2105 57 Pérou 2,8 2,7 18 28 55 2025 2085 58 Maroc 2,5 2,9 20 36 81 2030 2090 59 Mongolie 2,9 2,9 2 3 5 2020 2080 60 Albanie 2,8 2,5 3 4 6 2005 2060 61 Rép. dominicaine 2,9 2,9 5 9 16 2015 2075 62 Colombie 3,0 2,3 27 40 61 2010 2070 63 Guatemala 2,8 2,9 7 12 23 2025 2085 64 Rép. arabe syrienne 3,2 3,6 9 16 33 2020 2080 190 Population Taux annuel moyen projetée Population Année où, d'accroissement (millions stationnaire par hypothèse, Année où (%) d'habitants) hypothétique le taux net sera atteinte (millions de reproduction la population 1960-70 1970-79 1980 2000 d'habitants) atteindra 1 stationnaire 65 Côte d'Ivoire 3,7 5,5 9 15 45 2040 2110 66 Equateur 3,1 3,3 8 14 28 2025 2085 67 Paraguay 2,6 2,9 3 5 9 2020 2080 68 Tunisie 1,9 2,1 6 9 16 2020 2070 69 Rép. dém. de Corée 2,8 2,5 18 28 47 2020 2085 70 Jordanie 3,0 3,4 3 6 13 2025 2085 71 Liban 2,8 0,8 3 4 6 2010 2070 72 Jamaïque 1,4 1,6 2 3 5 2005 2065 73 Turquie 2,5 2,5 46 69 114 2015 2075 74 Malaisie 2,9 2,2 13 20 30 2010 2120 75 Panama 2,9 2,3 2 3 4 2010 2070 76 Cuba 2,0 1,4 10 13 15 2000 2045 77 Rép, de Corée 2,4 1,9 38 53 72 2005 2065 78 Algérie 2,8 3,3 19 34 79 2030 2090 79 Mexique 3,2 2,9 67 109 188 2015 2075 80 Chili 2,1 1,7 il 15 19 2005 2070 81 Afrique du Sud 2,6 2,7 29 50 107 2025 2090 82 Brésil 2,9 2,2 119 177 281 2015 2075 83 Costa Rira 3,4 2,5 2 3 5 2005 2065 84 Roumanie 1,0 0,9 22 26 29 2000 2075 85 Uruguay 1,1 0,3 3 4 4 2010 2075 86 Iran 2,7 2,9 38 64 140 2030 2090 87 Portugal --0,2 1,4 10 il 14 2000 2070 88 Argentine 1,4 1,6 28 34 <43 2010 2075 89 Yougoslavie 1,0 0,9 22 2 6,29 2005 2065 90 Venezuela 3,4 3,3 15 24 41 2015 2075 91 Trinité-et-Tobago 2,0 1,3 1 2 2 2000 2365 92 Hong Kong 2,5 2,6 5 6 8 2000 2035 93 Singapour 2,4 1,4 2 3 4 2000 2035 94 Grèce - 0,5 0,6 9 10 il 2000 2065 95 Israël 3,4 2,7 4 5 7 2010 2080 96 Spain 1,1 1,0 37 43 50 2000 2065 Pays industriels à économie de marché 1,0 w 0,7 w 675 t 744 t 97 Irlande 0,4 1,1 3 4 5 2000 2060 98 Italie 0,6 0,6 57 61 63 2000 2030 99 Nouvelle-Zélande 1,7 1,5 3 4 5 2000 2070 100 Royaume-Uni 0,5 n.1 56 58 60 2000 2025 101 Finlande 0,4 0,5 5 5 5 2000 2020 102 Autriche 0,6 0,1 7 8 8 2000 2025 103 Japon 1,0 1,1 117 130 133 2000 2015 104 Australie 2,0 1,5 14 17 19 2000 2075 105 Canada 1,8 1,1 24 28 31 2000 2030 106 France 1,0 0,6 54 58 61 2000 2030 107 Pays-Bas 1,3 0,8 14 16 16 2000 2025 108 Etats-Unis 1,3 1,0 227 259 283 2000 2030 109 Norvège 0,8 0,5 4 4 5 2000 2030 110 Belgique 0,5 0,2 10 10 10 2000 2025 111 Rép. féd. d'Allemagne 0,9 0,1 61 62 62 2000 2000 112 Danemark 0,7 0,4 5 5 5 2000 2020 113 Suède 0,7 0,3 8 8 8 2000 2000 114 Suisse 1,6 0,3 6 7 7 2000 2005 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 3,6 w 4,0 w 26 t 45 t 115 Iraq 3,1 3,3 13 23 52 2030 2090 116 Arabie saoudite 3,4 4,5 9 15 37 2035 2095 117 Jamahiriya arabe libyenne 3,8 4,1 3 5 12 2030 2090 118 Koweït 9,8 6,0 1 2 5 2030 2085 Pays industriels à économie planifiée 1,1 w 0,8 w 355 t 410 t 119 Bulgarie 0,8 0,6 9 10 10 2000 2055 120 Pologne 1,0 0,9 36 41, 47 2000 2060 121 Hongrie 0,4 0,4 il il 12 2000 2030 122 URSS 1,3 0,9 267 314 356 2000 2060 123 Tchécoslovaquie 0,5 0,7 15 17 19 2000 2085 124 Rép. dém. allemande -0,1 -0,1 17 17 18 2000 2015 Totalb 4 364 6 048, a. Voir dans les notes techniques les hypothèses utilisées pour ces projections. b. A l'exclusion des pays comptant moins de un million d'habitants. 191 Tableau 18: Indicateurs démographiques et indicateurs relatifs à la fécondité Pourcentage de femmes Variation mariées Taux brut Taux brut en pourcentage Indice Pourcentage utilisant de natalité de mortalité synthé- de femmes des pour mille pour mille du taux du taux tique en âge moyens de habitants habitants brut de brut de de de procréer contraceptiona natalité mortalité fécondité (15 à 44 ans) 1960 1979 1960 1979 1960-79 1960-79 1979 1979 1970 1978 Pays à faible revenu. 40 w 29 w 18W 11 w -27,5 w -38,2 w 4,5 w 46 w Chine et Inde 38 w 24 w f6 w 9 w -35,7 w -40,8 w 4,0 w 47,w Autres pays 47 w 42 w 24 w 16 w -11,6 w -35,0 w 5,7-w 42w ü 1 Kampuchea démocratique 49 22 2 Rép. dém. pop, lao 44 42 23 21 -3,4 -6,7 6,2 40 3 Bhoutan 46 41 28 20 -9,4 -29,3 6,0 43 4 Bangladesh 49 44 23 16 -11,6 -30,2 5,7 44 9 5 Tchad 45 44 29 24 -2,4 -18,4 5,9 42 6 Ethiopie 51 50 .28 24 -1,8 -13,2 6,7 42 7 Népal 46 42 29 20 -8,3 -29,7 6,2 41 1 4 8 Somalie 49 46 29 20 -5,9 -30,0 6,1 41 9 Mali 50 49 27 22 -0,8 -18,9 6,7 41 10 Birmanie 43 37 22 14 -13,1 -38,5 5,3 42 . . . 11 Afghanistan 50 47 30 23 -6,4 -23,6 6,7 42 1 12 Viet Nam 47 36 21 9 -21,8 -58,2 5,3 42 13 Burundi 47 45 27 22 -3, 2 --15,8 5,9 43 14 Haute-Volta 49 48 27 21 -1,4 -19,2 6,E 41 15 Inde 44 34 23 14 -23,1 -40,5 4,8 45 12 23 16 Malawi 53 51 27 19 -3,6 -31,0 7,0 40 17 Rwanda 51 50 27 19 -2,9 -30,5 6,9 40 18 Sri Lanka 36 28 9 7 -22,3 -18,7 3,8 47 8 41 19 Bénin 51 49 27 19 -3,6 -30,2 6,7 41 20 Mozambique 46 45 26 18 -2,4 -29,5 6,1 41 21 Sierra Leone 47 46 27 19 -2,8 -30,5 61 41 22 Chineb 34 18 11 6 -47,4 -42,6 2,7 49 23 Haïti 45 41 19 14 -8,7 -27,5 5,7 42 5 24 Pakistan 48 44 23 14 -8,3 -36,7 6,5 42 4 6 25 Tanzanie 47 46 22 15 -0,6 -31,5 6,5 40 26 Zaïre 48 46 24- 18 -4,6. -25,2 6,1 42 (.) 27 Niger 52 52 27 22 -0,6 -18,1 7,1 41 28 Guinée 47 46 30 20 --1,9 -32,8 6,2 42 29 Rép. centrafricaine 43 44 28 21 3,0 -23,8 5,9 41 30 Madagascar 47 46 27 18 -1,9 -31,6 6,5 41 31 Ouganda 45 45 20 14 -0,4 -32,0 6,1 41 32 Mauritanie 51 50 27 22 -0,8 -19,4 6,9 41 33 Lesotho 40 40 23 16 -1,7 -30,7 5,4 42 34 Togo 51 48 27 18 -5,3 -30,9 6,5 41 35 Indonésie 47 36 25 13 -22,5 -46,4 4,8 43 (.) 27 36 Soudan 45 46 25 18 0,9 -26,2 6,6 42 Pays à revenu intermédiaire 41 w 34 w 15 w 10 w -16,9 w -32,7 w 4,8 w 43 w Exportateurs de pétrole 47 w 41 w 19 w 12 w -12,6 w -35,8 w 5,8 w 42 w Importateurs de pétrole 38 w 31 w 14 w 9 w -20,0 w -31,3 w 4,4 w 43 w 37 Kenya 52 51 24 13 -1,3 -42,7 7,8 37 1 38 Ghana 49 48 24 17 -1,4 -30,0 6,7 41 2 4 39 Yémen 50 47 29 23 -5,0 -19,5 6,5 41 40 Sénégal 48 48 26 21 0,2 -18,0 6,5 41 41 Angola 50 48 31 22 -4,0 -27,5 6,4 42 42 Zimbabwe 47 47 19 13 0,6 -30,9 6,6 40 14 43 Egypte 44 37 19 12 -14,7 -35,1 4,9 44 9 17 44 Yémen démocratique 50 46 29 20 -7,9 -30,1 6,8 41 45 Libéria 50 48 21 14 -4,2 -33,0 6,9 40 46 Zambie 51 49 24 17 -2,8 -31,4 6,9 40 . 47 Honduras 51 46 19 11 -10,6 -39,5 6,8 40 9 48 Bolivie 46 43 22 16 -6,7 -25,5 6,2 42 . 49 Cameroun 43 42 27 19 -1,2 -30,2 5,7 41 50 Thaïlande 44 31 16 8 -29,8 -50,0 4,3 44 8 39 51 Philippines 46 34 16 8 -24,7 -47,4 4,8 45 8 37 52 Congo 46 45 27 18 -2,2 -29,8 6,0 41 . 53 Nicaragua 51 45 19 12 -10,3 -37,4 6,3 41 . 19 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 44 37 23 15 -15,5 -32,5 5,3 42 3 55 El Salvador 48 39 17 9 -19,1 -48,2 5,8 41 34 56 Nigéria 52 50 25 17 -4,2 -31,6 6,9 41 . 57 Pérou 46 38 20 il -18,5 -43,7 5,3 43 58 Maroc 50 44 21 13 -12,0 -38,5 6,6 41 1 5 59 Mongolie 41 36 15 8 -12,4 -46,9 5,2 42 , 60 Albanie 41 30 il 6 -26,8 -44,0 3,9 45 61 Rép. dominicaine 5C) 36 16 9 -27,9 -45,6 4,8 43 31 62 Colombie 46 30 14 8 -33,8 -41,0 3,9 45. 46 63 Guatemala 48 40 18 il -16,8 -41,8 5,5 43 . 64 Rep. arabe syrnnrie 47 45 18 8 -4,7 -52,0 7,0 40 . (.) 192 Pourcentage de femmes Variation mariées deTaxl Tx mortt enpourcentage_: Indice Pourcentage utilisant de natalité de mortalité synthé- de femmes 'des pour mille pour mille du taux du taux tique en âge moyens de habitants habitants brut de brut de de de procréer contraceptiona natalité mortalité fécondité (15 à 44 ans) 1960 1979 1960 1979 1960-79 1960-79 1979 1979 1970 1978 65 Côte d'Ivoire 50 47 26 18 -6,4 -32,0 6,7 41 66 Equateur 47 40 14 10 -13,3 -29,9 6,1 42 6 67 Paraguay 43 38 13 8 -11,0 -36,3 5,5 42 16 68 Tunisie 47 31 19 il -33,5 -43,4 4,4 43 10 21 69 Rép. dém. de Corée 41 32 13 8 20,6 -37,8 4,4 44 70 Jordanie 47 45 20 10 -5,5 -50,3 7,0 4.0 71 Liban 43 30 14 8 -30,3 -40,4 4,1 43 14 . 72 Jamaïque 39 29 9 7 -27,8 -30,9 3,9 41 40 73 Turquie 43 34 1F 10 -19,5 -37,4 4,8 43 3 38 74 Malaisie 39 28 9 6 -27,6 -37,4 3,8 45 7 36 75 Panama 41 31 10 6 -24,4 -42,0 4,0 44 47 76 Cuba 32 18 9 6 -45,1 -29,7 2,2 47 77 Rép. de Corée 43 25 14 8 -39,9 -41,5 3,3 48 -32 49 78 Algérie 51 46 20 1l -9,1 --32,8 7,0 40 79 Mexique 45 36 12 7 -20,0 -36,0 5,0 41 40 80 Chili 37 23 12 7 -36,3 -42,3 2,8 47 . 81 Afrique du Sud 39 38 15 10 -2,6 -33,1 5,1 42 82 Brésil 43 29 13 9 -27,1 -32,6, 4,1 45 2 83 Costa Rica 47 29 10 5 -38,1 -46,4 3,5 47 64 84 Roumanie 20 18 9 10 -5,7 5,6 2,5 40 85 Uruguay 22 20 9 10 -9,5 4,3 2,8 40 86 Iran 47 43 21 13 -8,1 -36,4 6,1 42 3 23 87 Portugal 24 18 8 10 -24,5 2P,0 2,4 42 88 Argentine 24 21 9 8 -11,5 -9,3 2,8 43 89 Yougoslavie 23 18 10 9 -24,6 -13,3 2,2 44 59 .. 90 Venezuela 45 35 10 6 -22,1 -37,3 4,7 44 91 Trinité-et-Tobago 38 22 8 6 -40,3 -30,5 2,6 48 44 92 Hong Kong 35 19 7 5 -44,2 -28,8 2,3 48 50 79 93 Singapour 38 18 8 5 -50,3 -33,8 2,1 54 45 71 94 Grèce 19 16 8 10 -16,1 30,3 2,3 40 . 95 Israël 27 26 6 7 -2,3 18,0 3,4 42 96 Espagne 21 18 9 9 -17,3 -4,4 2,6 4. . Pays industriels à écono.ie de marché ,0w 15 w 10 w 10 w -27,5 w -2,2 w -1,9 w 43 w 97 Irlande 22 21 12 10 -1,9 -16,8 3,3 40 98 Italie 18 14 10 10 -27,0 3,1 2,0 41 99 Nouvelle-Zélande 26 18 9 8 -31,0 -12,2 2,2 45 100 Royaume-Uni 17 12 12 12 -29,1 0,8 1,8 40 72 93 101 Finlande 19 1 ,X 9 10 -26,6 3,3 1,7 44 77 102 Autriche 18 12, 13 13 -32,0 0,8 1,7 40 103 Japon 18 15 8 7 -17,6 -12,0 1,8 45 56 61 104 Australie 22 17 9 8 -24,8 -9,2 2,1 45 66 . 105 Canada 27 17 8 7 -36,9 -8,9 1,9 48 106 France 18 14 12 11 -23,1 -5,3 1,9 41 64 79 107 Pays-Bas 21 13 8 9 -38,9 13,0 1,6 45 59 75 108 Etats-Unis 24 17 9 9 -29,8 -3,2 1,9 45 65 68 109 Norvège 18 13 9 11 -24,9 16,3 1,9 40 84 110 Belgique 17 13 12 12 -25,1 -0,8 1,8 41 . . 87 111 Rep. féd. d'Allemagne 17 10 il 12 -40,2 9,7 1,5 41 . . . 112 Danemark 17 13 9 il -24,9 13,7 1,8 42 67 113 Suède 15 12 10 12 -20,0 19,4 1,7 40 . 114 Suisse 18 12 10 10 -34,8 2,1 1,6 43 . Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 49 w 45 w 21 w 12 w -8,9 w -39,9 w 6,8 w 41 w 115 Iraq 49 45 20 12 -8,1 -37,6 6,7 41 23 116 Arable aoudite 49 44 23 14 -10,2 -39,0 7,0 40 . 117 Jamahirya arabe libyenne 49 45 19 12 -7,0 - 36,5 7,1 40 118 Koweït 44 42 10 4 -6,3 --54,2 6,3 a2 Pays industriels à économie planifiée 22 w 18 w 8 w 9 w -20,2 w -14,1 w 2,3 w 43 w 119 Bulgarie 18 15 9 il -14,2 23,5 2,2 41 . 120 Pologne 24 19 8 9 -17,9 9,8 2,3 44 57 121 Hongrie 16 15 10 12 0,7 16,7 2,1 41 . . 73 122 URSS 24 18 7 9 -22,1 17,6 2,3 43 . . 123 Tchécoslovaquie 17 18 10 11 2,9 14,6 2,3 41 66 124 Rép, dém, allemande 17 14 13 13 -20,1 0,0 1,8 41 a. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres oue celles qui sont indiquées. Voir Notes techniques. b. Les chiffres en italique se rapportent à 1957 ou à la période 1957-79 et non à 1960 ou à la période 1960-79. 193 Tableau 19: Population active Pourcentage de la population Pourcentage de la population active Taux annuel moyen en âge de taalatdn travailler d'accroissement (15 à 64 ans) l'agriculture l'industrie les services de la population active (%) 1960 1979 1960 1979 1960 1979 1960 1979 1960-70 1970-80 1980-2000 Pays à faible revenu 56 w 59 w 76zW 71 w 10 w 14 w 14 w 15w 16 w 1,9 w 1,6 w Chine et inde 61w 71 w 15 w 14 o. 1,8 v 1,3 w Autres pays 55 w 54w 79 w 70ýîw 8 w 11 w 13 w 19 w 1,8 w 2,3 w 2,3 v 1 Kampuchea démocratique 53 82 4 14 2,1 .. 2 Rép. dém. pop. lao 56 51 83 76 4 6 13 18 1,4 0,3 2,0 3 Bhoutan 56 55 95 93 2 2 3 5 1,7 2,0 2,0 4 Bangladesh 53 54 87 74 3 11 10 15 2,1 3,3 2,6 5 Tchad 57 54 95 85 2 7 j 8 1,5 1,8 2,4 6 Ethiopie 54 53 88 80 5 7 7 13 2,0 1,7 2,6 7 Népal 57 55 95 93 2 2 3 5 1,5 2,1 2,1 8 Somalie 54 54 88 84 4 8 8 8 1,7 2,2e 2,0 9 Mali 54 52 94 88 3 5 3 7 2,0 2,2 2,9 10 Birmanie 59 55 . . 67 10 . 23 1,1 1,5 2,0 11 Afghanistan 55 53 85 79 6 8 9 13 2,0 2,1 2,4 12 Viet Narn .. 51 71 5 10 14 19 .. 2,6 13 Burundi 55 55 90 84 3 5 7 11 1,2 1. 5 2,2 14 Haute-Volta 54 53 92 83 5 12 3 5 1,2 1,2 2.7 15 Inde 57 56 74 71 il 11W 15 18 1,5 1,7 2,0 16 Malawi 52 49 92 86 3 5 5 9 2,3 2,2 2,3 1/ PRvanda 53 51 95 91 1 2 4 7 2,4 2,4 3,2 18 Sri Lanka 54 69 56 54 14 14 30 32 2,1 2,0 2,0 19 Bénir 53 51 54 46 9 16 37 38 2,1 2,3 2,6 20 Mozambique 56 53 81 67 8 17 11 16 1,9 1,7 2,4 21 Sierra Leone 55 53 78 66 12 19 10 15 1,5 1,8 2,7 22 Chine 64 . 71 17 12 . 1,9 0,9 23 Haïti 55 53 80 74 6 7 14 19 0,7 1,2 2,5 24 Pakistan 52 51 61 57 18 20 21 23 1,9 2,6 3,0 25 Tanzanie 54 51 89 83 4 6 7 11 2,1 2,7 3,1 26 Zaïre 53 53 83 75 9 13 8 12 1,4 2,1 2,7 27 Niger 53 51 95 91 1 3 4 6 3,0 2,6 3,4 28 Guinée 55 53 88 82 6 11 6 7 2,5 2,2 2,3 29 Rép. centrafricaine 58 55 94 88 2 f 4 8 1,7 1,7 2,3 30 Madagascar 55 53 93 87 2 4 5 9 1,7 2,0 2,8 31 Ouganda 54- 52 89 83 4 6 7 11 3,3 2,5 3,3 32 Mauritanie 53 52 91 85 3 5 6 10 2,2 2,4 2,8 33 Lesotho 57 55 93 87 2 4 5 9 1,6 1,9 2,4 34 Togo 53 51 80 68 8 15 12 17 2,2 1,7 2,9 35 Indonésie 56 56 75 59 8 12 17 29 1,7 2,5 2,0 36 Soudan 53 53 86 78 6 10 8 12 2,2 2,4 2,7 Pays à revenu intermédiaire 55 w 55 w ,58'7w 43 w 17 w 23 w' 25 w 34 w 1,9 w 2,3 d 2, Exportateurs de pétrole 52 w 52 w 60 w 44 w 16 w 24 w 24 w 32'w 2,1 w 2,5 w 3,2 w Importateurs de pétrole '56 w 57 w 57 w 42 w 17 w 23 w 25 w 35 w 1,9 w 2,2 w 2,3 w 37 Kenya 50 48 86 78 5 10 9 12 2,7 2,8 3,9 38 Ghana 53 51 64 54 14 20 22 26 1,6 2,4 3,2 39 Yémen 54 51 83 76 7 11 10 13 1,1 0,7 2,7 40 Sénégal 54 53 84 76 5 10 11 14 1,9 1,9 2,5 41 Angola 55 53 69 60 12 16 19 24 1,0 1,9 2,7 42 Zimbabwe 52 50 69 60 il 15 20 25 3,2 2,6 3,5 43 Egypte 55 57 58 50 12 29 30 21 1,9 2,0 2,5 44 Yémen démocratique 52 51 73 47 15 15 15 38 1,4 1,6 2,9 45 Libéria 52 50 80 71 10 14 10 15 2,4 2,6 3,5 46 Zambie 53 50 79 68 7 il 14 21 2,3 2,4 3,0 47 Honduras 52 50 70 63 il 14 19 23 2,5 3,1 3,5 48 Bolivie 55 53 61 50 18 24 21 26 1,7 2,3 2,9 49 Cameroun 57 54 87 83 5 7 8 10 1,3 1,3 1,8 50 Thaïlande 53 54 84 77 4 9 12 14 2,0 2,7 2,2 51 Philippines 52 53 61 47 15 17 24 36 2,2 2,4 2,8 52 Congo 56 53 52 35 17 26 31 39 1,5 2,0 2,9 53 Nicaragua 50 50 62 40 16 14 22 46 2,6 3,3 3,8 54 Papouasie-Nouvelle-Guinée 57 55 89 82 4 8 7 10 1,6 1,8 1,5 55 El Salvador 52 51 62 51 17 22 21 27 2,6 2,8 3,5 56 Nigéria 52 50 71 55 10 18 19 27 1,8 1,7 3,3 57 Pérou 52 54 53 38 19 20 28 42 2,0 3,0 , 3,1 58 Maroc 5' 50 63 53 14 21 23 26 1,6 3,0 3,5 59 Mongolie 54 53 70 56 13 22 17 22 2,1 2,5 3,3 60 Alhanie 54 57 71 61 18 25 il 14 2,3 2,8 2,4 61 Rép. dominicaine 49 52 67 50 12 18 21 32 2,3 3,4 3,3 62 Colombie 50 59 51 27 19 21 30 52 3,0 3,6 2,5 63 Guatemala 51 53 67 56 14 21 19 23 2,5 3,0 2,9 64 Rép. arabe syrienne 52 48 54 32 19 31 27 37 2,1 3,3 3,7 194 Pourcentage de la population Pourcentage de la population activ en âge de travaillant dans : iTaux annuel moyen travailler d'accroissement (15 à 64 ans) l'agriculture l'industrie les services de la population active (%) 1960 1979 1960 1979 1960 1979 1960 1979 1960-70 1970-80 1980-2000 65 Côte d'Ivoire 54 54 89 .79 2 4 9 17 3,6 5,0 2,8 66 Equateur 52 52 57 52 19 18 24 30 3,0 3,3 3,3 67 Paraguay 51 52 56 50 19 19 25 31 2,4 3,1 3,4 68 Tunisie 53 55 56 35 18 32 26 33 0,7 3.0 2,7 69 Rép. dém. de Corée 53 56 62 50 23 32 15 18 2,3 2,9 2,8 70 Jordanie 52 51 44 21 26 19 30 60 2,8 3,1 3,4 71 Liban 53 55 38 12 23 26 39 62 2,1 1,3 2,8 72 Jarnaïque 54 52 39 22 25 25 36 53 .0,4 2,2 3,3 73 Turquie 55 56 78 54 il 13 11 33 1,4 2,2 2,4 74 Malaisie 51 55 63 51 12 16 25 33 2,8 2,6 2,9 75 Panama 52 56, 51 34 14 18 35 48 3,4 2,4 2,6 76 Cuba 61 601 39 24 22 31 39 45 0,8 2,0 1,9 77 Rép. de Corée 54 61 66 36 9 30 25 34 3,0 2,8 2,1 78 Algérie 52 49 67 32 12 24 21 44 1,0 3,4 3,5 79 Mexique 51 51 55 37 20 26 25 37 2,8 3,0 3,6 80 Chili 57 62 30 20 20 20 50 60 1,4 1,9 2,1 81 Afrique du Sud 55 54 32 30 30 29 38 41 3,2 2,6 3,2 82 Brésil 54 55 52 40 15 22 33 38 2,8 2,2 2,7 83 Costa Rica 50 57 51 30 19 23 30 47 3,5 3,6 2,7 84 Roumanie 65 64 65 33 15 34 20 33 0,9 0,6 0,7 85 Uruguay 64 63 21 il 29 32 50 57 0,9 0,1 1,1 86 1ran 51 52 54 40 23 33 23 27 2,5 2,7 3,2 87 Poruga! 63 63 44 25 29 36 27 39 (.) 1,1 0,9 88 Argentine 64 63 20 13 36 28 44 59 1,3 1,4 1,2 89 Yougoslavie 63 66 63 31 18 33 19 36 0,6 0,6 0,6 90 Venezuela 51 55 35 19 22 27 43 -4 2 ;8 4,0 3,2 91 Trinité-et-Tobago 53 61 22 16 34 36 44 48 2,4 ;2,6 2,1 92 Hong Kong 56 65 8 3 52. 57 401 40 3,2 3,8 1,2 93 Singapour 55 66 8 2 23 ?8 69 60 2,8 2,7 1,4 94 Grèce 65 64 56 38 20 28 24 34 (.) 0,5 0,5 95 Israël 59 .59 14 7 35 36 51 57 3,6 2,5- 2,1 96 Espagne 64 63 42 15 31 40 27 45 0,2 1,1 0,9 Pays industriels à économie de marché 63 w 66 w . 16 w 6 w 39 w 38 w 45 w 56 w 1,2 w 1,2 1V 0,6 w 97 Irlande 58 58 36 19 25 37 39 44 (.) 1,0 1,5 98 Italie 66 65 31 11 40 45 29 44 -0,1 0,7 0,4 99 Nouvelle-Zélande 59 63 15 9 37 35 48 56 2,2 2,1 1,2 100 Royaume-Uni 65 64 4 2 48 42 48 56 0,6 0,3 0,3 101 Finlande 62 68 36 12 31 35 33 53 0,4 1,1 0,4 102 Autriche 66 64 24 9 46 37 30 54 -0,6 0,8 0,4 103 Japon 64 68 33 13 30 38 37 49 1,9 1,3 0,8 104 Australie 61 65 il 6 40 33 49 61 2,6 1,8 1,0 105 Canada 59 67 13 5 35 29 52 66 2,6 2,0 0,9 106 France 62 64 22 9 39 39 39 52 0,6 1,0 0,6 107 Pays-Bas 61 66 11 6 42 45 47 49 1,6 1,3 0,6 108 Etats-Unis 60 66 7 2 36 32 57 66 1,8 1,8 0,9 109 Norvèqe 63 63 20 8 37 38 43 54 0, 0,7 0,6 110 Belgiq,e 65 65 8 3 48 41 44 56 0'. 0,7 0,2 111 Rép. féd. d'Allemagne 68 66 14 4 48 47 38 49 0,2 0,7 (.) 112 Danemat k 64 65 18 7 37 36 45 57 11. 0,6 0,5 113 Suède 66 64 14 5 45 35 41 60 1,0 0,3 0,3 114 Suisse 66 66 11 5 50 46 39 49 2,0 0,5 0,3 Pays exportateurs de pétrole à excedent de capitaux 53 w 51 w 58 w 44 w 16w '2 w 26 w 34 w 3,2 w 3,6 w 3,1 w 115 Iraq 51 51 53 43 18 26 29 31 2,9 2,9 3,3 116 Arabie saoudite 54 52 71 62 10 14 19 24 3,1 4,5 2,7 117 Janahiriya arabe libyenne 53 51 53 20 17 27 30 53 3,6 3,7 3,1 118 Koweït 63 52 1 2 34 34 65 64 7,5 4,5 3,1 Pays industriels à économie planifiée 63 w 66 wV 41 w 17 w 31 V 44 w 28 w 39 w 0,8 w 1,2 w 0,6 w 119 Bulgarie 66 66 57 38 25 38 18 24 0,7 0,4 0,4 120 Pologne 61 66 48 31 29 39 23 30 1,8 1,5 0,8 121 Hongrie 66 66 38 16 35 52 27 32 0,5 0,4 0,2 122 URSS 63 66 42 15 29 44 29 41 0,7 1,3 0,6 123 Tchecoslovaquie 64 64 26 11 46 48 28 41 0,9 0,8 0,7 124 Rép. dém. allemande 65 64 18 10 48 50 34 40 -0,2 0,5 0,3 195 Tableau 20: Urbanisation Pourcentage de la population Population urbaine urbaine vivant Taux annuel Dans des Nombre de En pourcentage moyen Dans la villes de plus villes de plus de la population d'accroissement plus grande de 500 000 de 500 000 totale (%) ville habitants habitants 1960 10Qà0 1960-70 1970-80 1960 1980 1960 1980 1960 1980 Pays à faible revenu 15 w 17 w 3,8 w 3,7 wv 11'