33459 NoteFocus N� 29 JUILLET 2005 R�GLEMENTATION EN MATI�RE DE LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME : IMPLICATIONS POUR LES INTERM�DIAIRES FINANCIERS SERVANT UNE CLIENT�LE � FAIBLE REVENU R�sum� analytique De nouvelles mesures sont mises en place un peu partout dans le monde pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Tous les prestataires de services financiers, y compris ceux qui travaillent avec les communaut�s La pr�sente note est le fruit de la � faible revenu, sont -- ou seront -- affect�s par ces mesures. La pr�sente note collaboration entre le CGAP et r�sume ce qu'implique, pour les prestataires qui servent des clients � faible revenu, la l'Unit� de promotion de l'int�grit� mise en place d'un cadre international de lutte contre le blanchiment des capitaux des march�s financiers de la Banque mondiale. Les auteurs (LBC) et le financement du terrorisme (FT). sont : Jennifer Isern, sp�cialiste S'il est vrai que chaque pays peut adapter les normes internationales de LBC/FT principal, microfinance, CGAP ; d�finies par le Groupe d'Action Financi�re sur le Blanchiment de Capitaux (GAFI), David Porteous, consultant ; Raul les interm�diaires financiers n'en sont pas moins g�n�ralement tenus : Hernandez-Coss, sp�cialiste du secteur financier, Banque mondi- de renforcer leurs dispositifs de contr�le interne pour pouvoir en particulier ale ; et Chinyere Egwuagu, junior ma�triser les risques de LBC/FT ; professional associate, Banque mondiale de mettre en oeuvre des mesures de vigilance pour tous les clients, anciens ou nouveaux ; d'exercer une surveillance accrue des op�rations suspectes et de conserver toutes les CGAP �critures relatives aux op�rations pour permettre des v�rifications ult�rieures ; et 1818 H Street, NW MSN P3-300 de d�clarer les op�rations suspectes aux autorit�s nationales. Washington DC, 20433 Ces mesures pourraient rench�rir le co�t que doivent supporter les interm�diaires �tats-Unis d'Am�rique financiers pour �tre en conformit� avec les dispositions r�glementaires ; et les T�l : 202-473-9594 Fax : 202-522-3744 mesures de vigilance � l'�gard de la client�le pourraient limiter l'acc�s des personnes Courriel : � faible revenu � des services financiers formels. Bien que le cadre s'applique � toutes cgap@worldbank.org les institutions financi�res, le risque pos� par des activit�s de blanchiment de capitaux Site web : www.cgap.org ou de financement du terrorisme varie en fonction de la situation de chaque pays, du statut juridique de l'institution concern�e et du type de service financier offert. L'instauration d'une nouvelle r�glementation ou le durcissement des mesures en place pour lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme risque d'avoir un effet impr�vu et ind�sirable, � savoir limiter l'acc�s des personnes � faible revenu � des services financiers formels. Pour �viter cet �cueil, la pr�sente note pr�conise 1) d'appliquer les nouvelles mesures de fa�on progressive ; 2) d'opter pour une approche de la r�glementation fond�e sur le risque ; et 3) d'autoriser des exemptions aux r�gles pour les cat�gories de transactions � faible risque. Edifier des syst�mes financiers accessibles aux pauvres. L'Afrique du Sud offre un exemple de la mani�re plet constitue le cadre g�n�ral dans lequel doivent dont un pays peut modifier sa r�glementation de s'inscrire les mesures l�gislatives et r�glementaires LBC/FT pour mieux tenir compte des besoins des qu'il incombe � chaque pays de prendre � l'�chelon clients � faible revenu. La r�gle de vigilance obligeant national. les banques sud-africaines � exiger des clients L'application de la r�glementation en mati�re de un num�ro de contribuable et une attestation de LBC/FT peut �tre lourde de cons�quences pour r�sidence pour ouvrir un compte bancaire se r�v�lait les institutions financi�res qui servent une client�le trop rigoureuse pour beaucoup de clients � faible � faible revenu, en particulier dans les pays en revenu. Souvent, ces clients n'ont pas de num�ro de d�veloppement. Les co�ts suppl�mentaires induits contribuable et ne sont pas en mesure de produire par la mise en conformit� aux normes et le dur- de justificatif de leur lieu de r�sidence fourni par cissement des restrictions peuvent avoir pour effet une tierce partie. Les autorit�s sud-africaines ont d'�vincer les clients � faible revenu du secteur fin- donc assoupli les proc�dures d'identification et de ancier formel. Il s'agit de trouver le point d'�quili- v�rification de l'identit� des clients en autorisant une bre auquel il est possible d'appliquer des r�gles exemption aux r�gles pour la cat�gorie de clients dite prudentielles � un co�t raisonnable pour les inter- � client�le de masse �, � savoir les clients dont le m�diaires financiers qui souhaitent servir une clien- compte se caract�rise par des soldes et des op�rations t�le d�favoris�e. Les r�gles de LBC/FT doivent de faible montant. �tre appliqu�es avec assez de souplesse pour ne pas Il s'agit l� d'un nouveau domaine de la r�gle- limiter l'acc�s des personnes � faible revenu aux mentation qui �volue rapidement, et il serait bon de services financiers formels. poursuivre les travaux d'analyse sur les probl�mes Tous les interm�diaires financiers qui effectuent particuliers que pose aux institutions servant une des op�rations financi�res, y compris ceux qui tra- client�le � faible revenu la mise en conformit� avec vaillent avec des clients � faible revenu, sont tenus les nouvelles r�gles. de se conformer � la r�glementation applicable en mati�re de LBC/FT. La sph�re des prestataires Introduction offrant des services financiers � une client�le � faible revenu englobe les institutions sp�cialis�es dans le Depuis le 11 septembre 2001, mettre en place des microfinancement, les banques commerciales, les dispositifs de lutte contre le blanchiment des capi- coop�ratives financi�res et les caisse de cr�dit taux et le financement du terrorisme est devenu la mutuel, les banques locales et/ou rurales ayant une nouvelle urgence pour les organismes interna- faible dotation en capital, les banques publiques de tionaux, les �tats et les interm�diaires financiers. d�veloppement et de cr�dit agricole, ainsi que les L'application de ces nouvelles r�gles peut poser caisses d'�pargne postale et les autres interm�diaires des probl�mes particuliers aux institutions finan- financiers postaux (voir l'annexe 1)2. Ces institu- ci�res qui servent une client�le � faible revenu. tions peuvent �tre class�es comme �tant plus ou Comme l'ont montr� r�cemment les amendes moins risqu�es en fonction des services financiers et les sanctions inflig�es � certaines banques des qu'elles offrent. Etats-Unis, le non-respect par les institutions des r�gles impos�es par la loi peut avoir un impact �conomique et financier d�vastateur. Le simple fait pour une institution de donner l'impression que ses syst�mes de contr�le sont inadapt�s peut ternir 1 Le GAFI a formul� 40 recommandations dans le domaine de la lutte sa r�putation. D'o� l'importance pour les institu- contre le blanchiment des capitaux et 9 recommandations sp�ciales tions financi�res de se doter de dispositifs de con- r�gissant la lutte contre le financement du terrorisme. 2 tr�le interne qui leur permettent de se prot�ger Aujourd'hui, les interm�diaires financiers servant une client�le � faible revenu vont bien au-del� du mod�le classique de l'organisation � but non contre les risques li�s aux activit�s de blanchiment lucratif qui �tait au d�part la structure dominante des institutions de micro- des capitaux et de financement du terrorisme et de cr�dit ou de microfinance modernes. Dans certains pays, ces premi�res respecter la r�glementation en vigueur. Le Groupe institutions � but non lucratif ont d�velopp� leurs services et sont dev- d'Action Financi�re sur le Blanchiment de enues des �tablissements soumis au contr�le prudentiel, comme des ban- Capitaux (voir l'encadr� 1) a �tabli des normes ques. De m�me, certaines banques classiques fournissent des services de internationales de LBC/FT1. Ce dispositif com- microfinancement aux clients pauvres. 2 Encadr� 1 Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux et organismes r�gionaux de type GAFI Le Groupe d'Action Financi�re sur le Blanchiment de Capitaux (GAFI) est un organisme intergouvernemental de lutte con- tre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Les membres de ce groupe comptent actuellement 33 pays, plus de 15 organisations internationales et une vingtaine d'observateurs, dont le Fonds mon�taire international et la Banque mondiale. Le GAFI dispose d'un secr�tariat, dont le si�ge est � Paris, et publie un certain nombre de documents pouvant �tre consult�s sur son site web (www.fatf-gafi.org), notamment les Quarante recommandations sur le blanchiment des capitaux et les recommandations sp�ciales sur le financement du terrorisme (pour une liste d�taill�e des pays mem- bres du GAFI et des organismes r�gionaux du m�me type, voir l'annexe 3). Des organismes r�gionaux de type GAFI ont par ailleurs �t� cr��s. Ces organismes sont d'une importance cruciale pour promouvoir et mettre en oeuvre les normes de LBC/FT dans leurs r�gions respectives. Dans le m�me esprit, les pays entreprennent des � �valuations mutuelles � de leurs r�gimes de LBC/FT et formulent des programmes d'assistance tech- nique pour faciliter l'application de la r�glementation en concertation avec les bailleurs de fonds internationaux. Les organi- sations constitu�es � ce jour sont les suivantes : � GAFISUD : Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux en Am�rique du Sud � APG : Groupe Asie/Pacifique de lutte contre le blanchiment de capitaux � ESAAMLG : Groupe Afrique de l'Est/Afrique Australe de lutte contre le blanchiment de capitaux � CGAFI : Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux dans les Cara�bes � MENAGAFI : Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux au Moyen-Orient et en Afrique du Nord � EAG : Groupe eurasien � GIABA* : Groupe intergouvernemental de lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l'Ouest � MONEYVAL : Comit� d'experts du Conseil de l'Europe charg� d'�valuer les dispositifs anti-blanchiment * GIABA est en passe de devenir un organisme r�gional de type GAFI. Source : GAFI, www.fatf-gafi.org Pourquoi importe-t-il de lutter contre d'une utilisation abusive. Un pays qui ne parvient le blanchiment des capitaux et le pas � faire respecter la r�glementation en mati�re financement du terrorisme? de LBC/FT risque de se faire une mauvaise r�pu- tation sur les march�s internationaux des capitaux Les activit�s de blanchiment des capitaux et de et, partant, de ne pas b�n�ficier d'apports de financement du terrorisme peuvent porter ressources ext�rieures comme des investissements atteinte aux syst�mes financiers nationaux. Les �trangers directs ou des financements des bailleurs entreprises et les avoirs financiers illicites ne con- de fonds. stituent pas des sources de capitaux fiables pour Il est donc dans l'int�r�t des �tats de veiller � ce investir dans le d�veloppement �conomique que la r�glementation en mati�re de LBC/FT soit durable. Le blanchiment de capitaux a pour effet, compl�te et tienne suffisamment compte des entre autres, de d�stabiliser les �conomies besoins des interm�diaires financiers servant une nationales en accroissant la demande de liquidit�s, client�le � faible revenu. De m�me, les institutions la volatilit� des taux d'int�r�t et des taux concern�es ont int�r�t � se prot�ger contre les con- de change, voire en contribuant � alimenter s�quences n�gatives que pourrait entra�ner pour l'inflation3. elles le fait de participer, ou de donner l'impression Les pays en d�veloppement et les �conomies en de participer, � des activit�s de blanchiment des transition s'efforcent de devenir des membres -- capitaux ou de financement du terrorisme. dont la valeur soit reconnue -- du r�seau mon- dial de paiements pour pouvoir acc�der plus facilement � des capitaux, et ils s'emploient par cons�quent � respecter les codes internationaux 3 Voir le site web de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le permettant d'�viter que le syst�me ne fasse l'objet crime (ONUDC), www.odccp.org. 3 Empilement : ces fonds ou actifs font l'objet Figure 1 Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme d'une s�rie de d�placements ou de conversions pour masquer le caract�re illicite de leur prove- Blanchiment des capitaux Financement du terrorisme nance ou de leur destination. Actifs ou fonds de source Int�gration : les fonds illicites ou les fonds Produit d'activit�s l�gitime ou provenant criminelles l�gitimes destin�s � financer des activit�s d'activit�s criminelles illicites sont r�introduits dans des activit�s Placement �conomiques d'apparence l�gitime6. Actifs d�pos�s dans le syst�me financier par l'interm�diaire d'une banque publique, d'une banque Quelles sont les institutions assujetties aux commerciale, d'une caisse postale ou d'une soci�t� r�glementations de LBC/FT ? de placement Les normes du GAFI s'appliquent � toute institu- tion qui effectue des transactions financi�res, y Empilement Fonds transf�r�s vers une autre compris les interm�diaires financiers servant une institution pour en masquer client�le � faible revenu. Dans nombre de pays, les l'origine, par exemple une compagnie d'assurance ou institutions financi�res qui servent ce type de une institution financi�re 7 non bancaire client�le sont des organismes � but non lucratif . La Recommandation Sp�ciale VIII du GAFI sur Int�gration Int�gration le financement du terrorisme traite du risque que Fonds utilis�s pour financer Les fonds sont distribu�s pour courent � cet �gard les organismes � but non des actes criminels et financer des activit�s acqu�rir des avoirs ill�gitimes, terroristes et acqu�rir des lucratif, et elle exige des pays qu'ils �laborent des par exemple des biens biens immobiliers, des immobiliers, des valeurs valeurs mobili�res ou r�glementations de nature � emp�cher que ces mobili�res ou du mat�riel du mat�riel organismes puissent �tre utilis�s � des fins de Source : Banque mondiale, 2004 En quoi le blanchiment de capitaux se 4 Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux (GAFI), distingue-t-il du terrorisme ? www.fatf-gafi.org/document/29/0,2340,en_32250379_32235720_ Le blanchiment de capitaux consiste � dissimuler 33659613_1_1_1_1,00.html, �galement appel� Financial Action Task l'origine ill�gale du produit d'activit�s criminelles Force (FATF). 5 Aux termes de l'Article 2 de la Convention internationale des Nations sans en r�v�ler la source4. Ces produits illicites sont Unies pour la r�pression du financement du terrorisme (d�cembre tir�s de diverses activit�s criminelles, notamment 1999), un acte de terrorisme est d�fini comme � tout acte destin� � des ventes ill�gales d'armes, de la contrebande, de causer la mort ou des dommages corporels graves � toute la criminalit� organis�e, de la corruption, du personne civile, ou � toute autre personne qui ne participe pas directe- d�tournement de fonds, du trafic de stup�fiants et ment aux hostilit�s dans une situation de conflit arm�, lorsque par sa na- de la traite des �tres humains. Le financement du ture ou son contexte, cet acte est destin� � intimider une population ou terrorisme consiste � lever des fonds ou � mobiliser � contraindre un gouvernement ou une organisation internationale � ac- un appui financier en faveur d'organisations ou de complir ou � s'abstenir d'accomplir un acte quelconque. � Les sig- nataires de la Convention des Nations Unies ne sont pas encore parvenus personnes impliqu�es dans des activit�s terroristes5. � s'entendre sur une d�finition commune du terrorisme, ce qui constitue Comme le montre la figure 1, le blanchiment un acte terroriste pour un peuple pouvant �tre consid�r� comme une ac- de capitaux consiste � donner une apparence tion de lutte pour la lib�ration par un autre. l�gitime au produit d'activit�s illicites par divers 6 Il importe de noter que le blanchiment de capitaux ne fait pas toujours moyens, alors que le financement du terrorisme intervenir cet encha�nement en trois �tapes (placement, empilement et recouvre des activit�s faisant appel � des fonds int�gration). En fonction du syst�me financier, le produit d'une activit� l�gitimes ou ill�gitimes pour faciliter la commis- criminelle peut �tre imm�diatement utilis� pour financer une autre ac- sion d'un acte terroriste. Les techniques tivit� criminelle ou un investissement, sans passer par les phases de place- ment ou d'empilement. employ�es dans les deux cas sont similaires : 7 M�me si les recommandations du GAFI ne mentionnent pas explicite- Placement : il s'agit de la phase initiale durant ment les institutions financi�res servant une client�le pauvre, le cadre laquelle des fonds ou actifs ill�gaux sont intro- g�n�ral de LBC/FT s'applique � toute institution assurant ce type de duits dans le syst�me financier. service. 4 Encadr� 2 Les institutions financi�res et leurs activit�s telles que d�finies par le GAFI Le terme � Institution financi�re � signifie toute personne ou entit� qui exerce � titre commercial une ou plusieurs des activit�s ou op�rations suivantes au nom ou pour le compte d'un client : 1. Acceptation de d�p�ts ou d'autres fonds remboursables du public, y compris la gestion de patrimoine. 2. Pr�ts -- y compris, notamment : cr�dits � la consommation ; cr�dits hypoth�caires ; affacturage avec ou sans recours ; financement de transactions commerciales (forfaitage inclus). 3. Cr�dit-bail -- non compris le cr�dit bail financier se rapportant � des produits de consommation. 4. Transferts d'argent ou de valeurs -- il s'agit des activit�s financi�res du secteur formel ou informel, par exemples remises de fonds alternatives. Voir la Note interpr�tative de la Recommandation Sp�ciale VI. Ne sont pas concern�es les personnes physiques ou morales qui fournissent exclusivement aux institutions financi�res un message ou tout autre syst�me de support � des fins de transmission de fonds. Voir la Note interpr�tative de la Recommandation Sp�ciale VII. 5. �mission et gestion de moyens de paiement (par exemple, cartes de cr�dit et de d�bit, ch�ques, ch�ques de voyage, virements et lettres de change, monnaie �lectronique). 6. Octroi de garanties et souscriptions d'engagements. 7. N�gociation sur : a. les instruments du march� mon�taire (ch�ques, billets, certificats de d�p�t, produits d�riv�s, etc.) ; b. le march� des changes ; c. les instruments sur devises, taux d'int�r�t et indices ; d. les valeurs mobili�res ; e. les march�s � terme de marchandises. 8. Participation � des �missions de valeurs mobili�res et prestation de services financiers connexes. 9. Gestion individuelle et collective de patrimoine. 10. Conservation et administration de valeurs mobili�res, en esp�ces ou liquides, pour le compte d'autrui. 11. Autres op�rations d'investissement, d'administration ou de gestion de fonds ou d'argent pour le compte d'autrui. 12. Souscription et placement d'assurances vie et d'autres produits d'investissement li�s � une assurance -- sont con- cern�s aussi bien les entreprises d'assurance que les interm�diaires en assurances (agents et courtiers). 13. Change manuel. Lorsqu'une activit� financi�re est exerc�e par une personne physique ou morale de mani�re occasionnelle ou tr�s limit�e (selon des crit�res quantitatifs et dans l'absolu), de sorte que le risque de blanchiment des capitaux est faible, un pays peut d�cider que l'application de tout ou partie des mesures anti-blanchiment n'est pas n�cessaire. Source : GAFI, Les quarante recommandations, � Glossaire �, qui inclut � la fois des informations et des notes interpr�tatives sur les recommandations ; www.fatfgafi.org/glossary/0,2586,en_32250379_32236930_34276935_1_1_1_1,00.html#34276864 blanchiment de capitaux ou de financement server les documents appropri�s et d�clarer les du terrorisme8. transactions suspectes. Pour assurer un degr� de Recommandations du GAFI en mati�re 8 La Recommandation Sp�ciale VIII du GAFI sur le financement du ter- de LBC/FT pour interm�diaires finan- rorisme, � Organismes � but non lucratif � stipule que � les pays de- ciers servant une client�le � faible vraient entreprendre une revue de l'ad�quation de leurs lois et r�glemen- revenu tations relatives aux entit�s qui peuvent �tre utilis�es afin de financer le terrorisme. Les organismes � but non lucratif �tant particuli�rement vul- Les recommandations du GAFI orientent les n�rables, les pays devraient s'assurer qu'ils ne peuvent pas �tre utilis�s : institutions sur les mesures qu'elles doivent pren- par les organisations terroristes se pr�sentant comme des entit�s l�gitimes ; afin d'exploiter des entit�s l�gitimes comme moyens de financement du dre en interne pour moins courir le risque d'�tre terrorisme, y compris pour �viter les mesures visant le gel des biens ; et utilis�es � des fins de blanchiment de capitaux ou afin de dissimuler ou de voiler l'acheminement clandestin des fonds des- de financement du terrorisme, notamment faire tin�s � des fins l�gitimes pour approvisionner les organisations terroristes. � preuve de vigilance � l'�gard de la client�le, con- Voir GAFI, www.fatfgafi.org/dataoecd/39/19/34033761.pdf. 5 Encadr� 3 Cellules de renseignement financier Les recommandations du GAFI exigent la cr�ation d'un service administratif sp�cialis�, appel� habituellement cellule de renseignement financier (CRF), qui sert de centre national de suivi des transactions et de collecte d'informations. En outre, des organes de r�glementation locaux -- et, dans certains cas, des associations op�rant dans ce secteur d'activit� -- doivent publier des notes d'orientation sur la mani�re d'interpr�ter les diff�rentes dispositions l�gislatives ou r�glementaires. Les CRF, au minimum, recueillent, analysent et transmettent aux autorit�s comp�tentes les informations concernant les transactions financi�res suspectes ou inhabituelles effectu�es par les institutions financi�res. Le fonctionnement de ces cel- lules est r�gi par diverses directives op�rationnelles, mais certaines dispositions stipulent que les CRF peuvent �changer des informations avec leurs homologues dans d'autres pays. En outre, nombre de CRF peuvent fournir � leurs homologues d'autres donn�es administratives et informations relevant du domaine public, qui peuvent �galement faciliter les enqu�tes se rapportant � des activit�s de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme. On d�nombre actuellement 94 pays disposant de CRF op�rationnelles reconnues et d'autres cellules � diff�rents stades de d�veloppement. La multiplication des CRF � travers le monde illustre bien la volont� des pays de continuer � intensifier leurs efforts pour collecter, analyser et �changer des informations qui les aident � combattre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que d'autres crimes financiers. Source : Adapt� de The Egmont Group Financial Intelligence Units (FIUs),www.egmontgroup.org/about_egmont.pdf; www.egmontgroup.org/list_of_fius_062304.pdf. www.egmontgroup.org/list_of_fius_062304.pdf. conformit� raisonnable aux normes de LBC/FT, Mesures de LBC/FT requises � l'�chelon les pays sont invit�s � se doter de dispositifs � la institutionnel mesure des risques auxquels ils sont expos�s dans � l'�chelon institutionnel, le respect des normes de le domaine du blanchiment des capitaux et du LBC/FT fait intervenir quatre activit�s princi- financement du terrorisme. pales : mise en place de contr�les internes, exer- cice du devoir de vigilance � l'�gard de la client�le, Mesures de LBC/FT requises � l'�chelon surveillance et conservation des documents, et national d�claration des op�rations suspectes. La mise en Les pays ont l'obligation de pr�server l'int�grit� place de nouveaux m�canismes de contr�le interne de leur syst�me financier. Ils ont n�anmoins une oblige parfois les institutions financi�res � modifier certaine latitude quant � la mani�re dont ils les formulaires d'admission des nouveaux clients, r�alisent cet objectif, et ils peuvent suivre une les proc�dures op�rationnelles et les syst�mes d'in- approche fond�e sur le risque. Par exemple, si les formation qu'elles utilisent. Il est essentiel de for- mer le personnel aux nouvelles proc�dures si l'on autorit�s d�cident que les op�rations d'une insti- veut faire en sorte que les contr�les internes soient tution pr�sentent un faible risque de blanchiment bien appliqu�s, et les normes de LBC/FT, globale- ou de financement du terrorisme, elles peuvent ment respect�es. La v�rification des ant�c�dents dispenser certains interm�diaires financiers de des membres du conseil d'administration, des l'obligation de se conformer � la r�glementation actionnaires et des employ�s aide � prot�ger l'insti- en mati�re de LBC/FT. Si, sur la base de l'analyse tution. Il convient �galement de v�rifier les dona- des risques, les autorit�s nationales d�cident que tions et les contributions pour s'assurer qu'elles la r�glementation de LBC/FT doit �tre mise en proviennent de sources l�gitimes. oeuvre, elles disposent encore d'une marge de Le GAFI exige des institutions financi�res manoeuvre consid�rable pour d�terminer les qu'elles soient en mesure de v�rifier l'identit� de modalit�s de cette mise en oeuvre. Opter pour une leurs clients. L'application de mesures de vigilance strat�gie de r�glementation fond�e sur le risque � l'�gard de la client�le peut aider les institutions � exige de bien comprendre l'ampleur du risque de se conformer � cette obligation. Bien que les blanchiment de capitaux ou de financement du recommandations du GAFI en mati�re de terrorisme auquel le pays ou la juridiction est LBC/FT ne stipulent pas express�ment qu'il expos�. incombe aux institutions financi�res de v�rifier 6 l'adresse des clients, certains pays ont rendu cette aux obligations de LBC/FT tiennent � l'exercice v�rification obligatoire dans leur dispositif du devoir de vigilance � l'�gard de la client�le et national de LBC/FT. Selon le GAFI, � dans cer- aux co�ts que peut impliquer la mise en oeuvre des taines circonstances, il serait raisonnable � pour nouvelles r�glementations. La mise en place de un pays d'autoriser ses institutions financi�res � m�canismes de contr�le interne et de syst�mes de appliquer des mesures de vigilance relatives � la surveillance et de conservation de documents pose client�le � en fonction de la sensibilit� aux �galement probl�me. risques �. Un petit nombre de pays font preuve d'une certaine souplesse dans l'exercice de leur Caract�ristiques et profils de risque devoir de vigilance afin de prendre en compte les des interm�diaires financiers servant une besoins des personnes � faible revenu. L'Ouganda, client�le � faible revenu la Tanzanie et le Kenya acceptent des lettres des Les clients des institutions de microfinance pr�sen- autorit�s locales des villages ruraux pour identifier tent plusieurs caract�ristiques : ils ont un revenu les clients qui n'ont pas de carte d'identit� offi- faible, ils ne disposent pas d'actifs g�n�ralement a cielle. La question de savoir comment instaurer ccept�s comme garanties, et ils travaillent � leur des mesures de vigilance relatives � la client�le qui compte ou ont des flux de ressources irr�guliers. En assurent un niveau de s�curit� �lev� sans pour r�gle g�n�rale, la majorit� des clients servis par ces autant compromettre l'acc�s des pauvres aux ser- institutions sont des � personnes physiques � et vices doit faire l'objet d'une analyse plus pouss�e. non des personnes ou entit�s morales, comme des Les interm�diaires financiers qui collaborent entreprises ou des fiducies. Ce profil de client�le �troitement avec les associations professionnelles r�duit le risque que ces institutions soient utilis�es et les autorit�s nationales sont bien plac�s pour pour blanchir des capitaux. d�finir des m�thodes efficaces de v�rification de Les op�rations de microfinance portent aussi l'identit� de leurs clients. g�n�ralement sur des sommes d'un montant tr�s En outre, les institutions sont encourag�es � modeste--qu'il s'agisse d'op�rations d'�pargne ou assurer le suivi des transactions et � conserver une de cr�dit ou de virements. Comme les pr�ts sont le documentation d�taill�e � propos des transactions. plus souvent d'un faible montant, l'afflux soudain Pour pouvoir s'acquitter de ce devoir de surveil- de sommes importantes est facile � rep�rer. En ce lance et de conservation des documents, les qui concerne le financement du terrorisme, les interm�diaires financiers servant une client�le � autorit�s pr�tent cependant de plus en plus atten- faible revenu peuvent �tre amen�s � se doter de tion aux transactions m�me d'un montant faible9. nouveaux syst�mes d'information. Il existe en ef- Le type de service financier offert influe �gale- fet des logiciels qui permettent de se conformer ment sur le risque encouru par l'institution.Certaines plus rapidement et � un moindre co�t op�rationnel institutions sont l�galement autoris�es � mobiliser � l'obligation de suivi des op�rations et des profils l'�pargne. Certaines peuvent �tre soumises � des de transaction atypiques, rev�tant une certaine restrictions pour ce qui est des activit�s de transfert complexit� ou portant sur des montants �lev�s. de fonds, de cr�dit-bail et/ou d'assurance. Les insti- Enfin, les recommandations du GAFI stipulent tutions n'acceptant pas de d�p�ts qui n'ont pas clairement que les institutions financi�res sont acc�s au syst�me de paiement national peuvent tenues de d�clarer toutes les op�rations suspectes pr�senter un risque relativement plus faible d'�tre � leurs autorit�s nationales. utilis�es pour des op�rations de blanchiment de ca- Pour plus de d�tails sur les recommandations pitaux ou de financement du terrorisme. Parmi les du GAFI et les mesures pouvant �tre prises par les institutions pour se conformer � leurs obligations, se reporter � l'annexe 2. 9Voir GAFI, 2004, Guidance for Financial Institutions, www1.oecd.org/ fatf/pdf/GuidFITF01_en.pdf. Plusieurs sp�cialistes du contr�le du re- Probl�mes rencontr�s par les interm�- spect de la l�gislation notent que le financement d'attaques terroristes diaires financiers servant une client�le n'exige pas toujours d'importantes sommes d'argent et que les trans- actions li�es � ce type d'activit� sont rarement complexes ; elles por- � faible revenu tent plut�t sur de petits montants bien en-de�� du seuil � partir duquel les transactions en liquide doivent habituellement �tre d�clar�es et, Les principales difficult�s auxquelles se heurtent dans la plupart des cas, consistent simplement en un virement t�l�- les interm�diaires financiers pour se conformer graphique. 7 services financiers offerts aux clients � faible revenu, Co�ts de mise en conformit� les transferts d'argent sont peut-�tre ceux qui Comme c'est le cas d�s qu'une activit� financi�re posent le plus de risques � cet �gard. Pour parvenir est assujettie � une r�glementation, les co�ts de � leurs fins, les criminels doivent normalement mise en conformit� avec les normes de LBC/FT utiliser les services d'institutions qui facilitent les pourraient rench�rir le co�t de la prestation des transferts de fonds nationaux et internationaux, les services. Ainsi, la surveillance des transactions sus- op�rations de change et la conversion du produit pectes pourrait co�ter cher en l'absence de sys- de ces op�rations en divers instruments financiers t�mes automatis�s ad�quats. Les institutions finan- et autres ressources. Ceux qui financent des activ- ci�res qui servent une client�le � faible revenu it�s terroristes et les blanchisseurs de capitaux peu- peuvent se voir contraintes d'acheter et d'installer vent se faire passer pour des entit�s l�gitimes en vue des syst�mes faisant appel aux nouvelles technolo- de transf�rer des fonds appel�s ult�rieurement � gies ou d'accro�tre leurs effectifs pour se conformer financer des activit�s criminelles ou afin de dis- aux obligations qui leur sont faites dans leur juri- simuler le caract�re illicite de leur provenance. Les diction. En outre, les r�gles de d�claration et de pays doivent donc r�glementer l'activit� de trans- conservation des documents peuvent obliger les fert de mani�re appropri�e pour att�nuer ou institutions � conserver toutes les pi�ces mat�rielles pr�venir le risque d'utilisation abusive de l'institu- aff�rentes aux transactions pendant un certain tion concern�e � des fins de blanchiment de capi- temps, habituellement une p�riode d'au moins taux ou de financement du terrorisme. Il convient cinq ans. Les institutions de microfinance en parti- de pousser plus loin l'analyse pour diff�rencier les culier devront se doter de syst�mes faisant appel � risques associ�s � chaque prestataire en fonction du des logiciels existants pour pouvoir se conformer � type de services financiers qu'il offre. cette obligation plus rapidement et � moindre Les institutions servant une client�le � faible co�t. Les associations professionnelles de ce revenu, comme les coop�ratives financi�res et les secteur d'activit� pourraient �tre d'un pr�cieux ONG, peuvent avoir une structure de capital qui concours aux membres en aidant � maintenir les oblige parfois les autorit�s � demander des infor- co�ts de mise en conformit� au plus bas niveau mations et � proc�der � des v�rifications suppl�- possible. Elles pourraient par exemple consulter mentaires. Les coop�ratives financi�res sont des l'association des banques du pays pour voir s'il institutions dont le capital est d�tenu par les mem- existe un logiciel susceptible de faciliter la mise en bres et qui sont dot�es d'un conseil d'administra- oeuvre de mesures de LBC/FT. Elles pourraient tion et d'autres comit�s de surveillance ; les ONG, en revanche, n'ont pas de structure d'ac- tionnariat et ne sont pas administr�es ou dirig�es 10 Pour une description des diff�rents interm�diaires financiers, y com- par des personnes nomm�es � leur poste10. pris les coop�ratives financi�res et les ONG, voir l'annexe 1. Encadr� 4 Crit�res de B�le sur le devoir de vigilance au sujet de la client�le Le document du Comit� de B�le sur le devoir de vigilance des banques au sujet de la client�le (BIS 2001) fournit quelques orientations aux institutions financi�res sur les moyens � mettre en oeuvre pour appliquer les normes de vigilance : � Les banques devraient d�finir des politiques et proc�dures d'acceptation gradu�es des nouveaux clients, c'est-�-dire qu'elles devraient requ�rir un renforcement du devoir de diligence vis-�-vis de la client�le � hauts risques ; ... Il convient de veiller, cependant, � ce que la politique d'acceptation des nouveaux clients ne soit pas � ce point restrictive qu'elle emp�che le grand public, en particulier les personnes en situation financi�re ou sociale pr�caire, d'acc�der aux services bancaires. �** Ces principes g�n�raux ont �t� d�velopp�s plus avant dans le document du Comit� de B�le intitul� General Guide to Account Opening and Customer Identification, publi� en f�vrier 2003***. Ce document, qui pr�sente les meilleures pra- tiques internationales en mati�re d'ouverture de compte et d'identification des clients, fournit la liste des renseignements qu'une banque doit avoir sur un client pour �tablir un profil de risque. Parmi les informations que la banque doit obtenir et v�rifier, citons : le nom du client, son adresse permanente, ses date et lieu de naissance, sa nationalit�, son activit� pro- fessionnelle et/ou le nom de son employeur, le type de compte ouvert par client, la nature de la relation d'affaires nou�e avec lui et sa signature. ** Banque des r�glements internationaux, Customer Due Diligence for Banks www.bis.org/publ/bcbs85.pdf. *** www.bis.org/publ/bcbs85annex.htm 8 Encadr� 5 Mise en oeuvre de mesures de LBC/FT par deux interm�diaires financiers au Mexique Le Mexique est membre du GAFI depuis 2000, bien que ce pays ait �rig� le blanchiment des capitaux et les infractions connexes en infraction � la loi p�nale d�s 1996. Les banques sont tenues de d�clarer les transactions suspectes d'un mon- tant sup�rieur � 10 000 dollars depuis 1997. En mai 2004, les autorit�s mexicaines ont publi� des r�gles de LBC/FT plus pr�cises et en ont �tendu le champ d'application aux institutions financi�res non bancaires. Deux interm�diaires financiers, BANSEFI et Compartamos, qui servent tous deux des clients � faible revenu, ont mis en oeuvre des mesures et des sys- t�mes conformes aux normes internationales et � la l�gislation nationale. BANSEFI est une caisse d'�pargne nationale cr��e en 2001 par le gouvernement f�d�ral mexicain pour appuyer le d�veloppement d'institutions d'�pargne et de cr�dit populaires. Cet �tablissement a une client�le active de plus de 2 mil- lions de personnes, pour la quasi-totalit� des particuliers dont le revenu se situe dans la tranche inf�rieure de la grille nationale des revenus. BANSEFI a �labor� une politique de LBC/FT et nomm� un responsable du suivi de l'application de la r�glementation, ainsi qu'un comit� de LBC/FT. Les m�canismes, politiques et proc�dures de contr�le interne ont �t� r�vis�es en 2004, et un suivi actif des transactions suspectes, en particulier des transferts d'argent, a �t� instaur�. Il s'est r�v�l� difficile d'appliquer certaines dispositions de la l�gislation actuelle, en particulier de v�rifier l'adresse physique des clients et de proc�der � une nouvelle identification des clients existants. BANSEFI place les proc�dures de � connaissance de la client�le � au coeur du dispositif qu'elle a mis en place pour d�tecter et pr�venir les activit�s de blanchiment des cap- itaux et de financement du terrorisme. BANSEFI a compl�t� son dispositif de LBC/FT par les mesures suivantes : � mise en place d'un nouveau syst�me informatique faisant appel aux nouvelles technologies pour faciliter l'application des mesures de LBC/FT ; � approbation en juin 2004 d'un nouveau manuel pr�sentant les m�canismes, politiques et proc�dures de contr�le interne r�vis�s ; � exercice du devoir de vigilance � l'�gard des clients, existants et nouveaux, notamment en interrogeant les clients et en proc�dant � diverses v�rifications (pi�ce d'identit� avec photo, adresse physique et num�ro de contribuable) ; � suivi de toutes les transactions et d�claration des transactions suspectes � la cellule nationale de renseignement financier, notamment les transactions portant sur un montant de 10 000 dollars ou plus ; � formation de tous les employ�s de BANSEFI � l'application des r�gles de LBC/FT et actualisation des connais- sances � ce sujet. Les candidats � l'embauche sont pass�s au crible avant d'�tre recrut�s. � conservation de tous les documents aff�rents aux transactions pendant au moins dix ans ; � BANSEFI b�n�ficie �galement d'un appui technique ext�rieur qui l'aide � mieux se conformer � la r�glementation. Financiera Compartamos est une institution mexicaine sp�cialis�e dans la microfinance, qui a d�marr� ses activit�s en 1990 comme une organisation non gouvernementale avant de se transformer, en 2000, en �tablissement financier soumis au contr�le prudentiel. (Financiera Compartamos est l�galement enregistr�e comme sociedad financieras de objeto limitado et elle est dot�e du statut d'�tablissement financier non bancaire soumis au contr�le prudentiel.) Elle sert actuelle- ment plus de 300 000 clients--essentiellement des particuliers op�rant des microentreprises qui emploient habituellement une ou deux personnes de la m�me famille, qui sont souvent la principale source de revenu de la famille. Compartamos accorde des pr�ts d'un montant moyen de 310 dollars. Lorsqu'elle a d� appliquer les nouvelles r�gles de LBC/FT r�gissant les institutions non bancaires en 2004, Compartamos a b�n�fici� de son statut d'�tablissement soumis au contr�le prudentiel, en ce sens que les syst�mes, les effectifs et les proc�dures n�cessaires � la mise en oeuvre des normes applicables �taient d�j� en place. En outre, la m�thodologie suivie par Compartamos pour accorder des pr�ts contenait d�j� des dispositions pr�voyant la visite hebdomadaire des clients par les charg�s de pr�ts, qui connaissaient d�j� bien leurs clients. L'emploi des fonds du cr�dit fait l'objet d'un suivi gr�ce au syst�me de pr�t collectif qui oblige les clients � r�v�ler aux autres membres du groupe � quoi ils utilisent les fonds pr�t�s. Depuis 2000, Compartamos est tenue de d�clarer aux autorit�s bancaires mexicaines toute op�ration d'un montant sup�rieur � 10 000 dollars effectu�e par un client, m�me si elle n'a jamais eu � traiter de transaction de cette taille. Compartamos a, elle aussi, compl�t� son dispositif de LBC/FT par les mesures suivantes : � conservation des documents aff�rents aux transactions pendant dix ans ; � suivi de toutes les transactions au moyen d'un logiciel adapt� � ses besoins, qui permet � Compartamos d'identifier toute transaction inhabituelle, complexe ou d'un montant important effectu�e par ses clients ; � recrutement d'un responsable du suivi de l'application de la r�glementation de LBC/FT, le gestionnaire de risques. Conform�ment � la r�glementation applicable, constitution d'un comit� sp�cial de LBC/FT compos� du directeur g�n�ral, du gestionnaire de risques, du contr�leur de gestion et du responsable juridique ; � formation de tous les employ�s aux questions de LBC/FT et aux normes � respecter en la mati�re, et offre annuelle de cours de mise � niveau. En outre, dans le cadre du recrutement de nouveaux employ�s, Compartamos v�rifie les ant�c�dents judiciaires des candidats avant de leur faire une offre d'emploi ; � v�rification de la conformit� aux normes de LBC/FT par les services de contr�le de gestion et par des auditeurs externes dans le cadre d'audits annuels. Sources : Questionnaire d'enqu�te du CGAP-Banque mondiale aupr�s du Chef de cabinet de BANSEFI David Estefan et de la responsable du suivi de l'application de la r�glementation LBC/FT Norma Figueroa, janvier 2005 ; questionnaire d'enqu�te du CGAP-Banque mondiale aupr�s du directeur g�n�ral de Compartamos Carlos LaBarthe Costas et du gestionnaire de risques Lizette Escamilla Miranda, janvier 2005. 9 �galement, en collaboration avec les autorit�s client�le en Afrique du Sud, encore que les institu- nationales, s'employer � mettre un logiciel de ce tions financi�res de ce pays aient du mal � se con- type � disposition et prendre l'initiative d'assurer former � cette obligation, car au moins un tiers des une formation pour sensibiliser le public aux dis- m�nages sud-africains n'a pas d'adresse formelle11. positifs de LBC/FT et � l'importance de se con- La question qui se pose est celle de savoir com- former � ces dispositifs. ment concevoir un dispositif de vigilance � l'�gard La mise en place d'une r�glementation implique de la client�le qui soit adapt� � des cat�gories sp�- toujours un co�t, mais ce co�t tend � �tre plus cifiques de clients, sur le mod�le de ce que pro- �lev� dans les pays dont la culture ne privil�gie pose le Comit� de B�le pour les banques des �tats g�n�ralement pas l'observation de ce type de membres (voir l'encadr� 4). On pourrait par r�gles. Les mesures qui visent � d�velopper et exemple exercer une certaine vigilance � l'�gard encourager l'acceptation et le respect des r�gles des clients � normaux � ou � faible risque de l'in- par le plus grand nombre pr�sentent un meilleur stitution et une vigilance renforc�e dans le cas de rapport co�t-efficacit�, car elles r�duisent le risque clients pr�sentant des risques plus importants. de fraude, aident � prot�ger les �pargnants et les Comme les recommandations du GAFI ne pr�- investisseurs et renforcent l'int�grit� de l'institu- cisent pas la marche � suivre pour �tablir et v�rifier tion. l'identit� des clients, il importe que les interm�di- L'encadr� 5 illustre le cas de deux types d'insti- aires financiers qui servent une client�le � faible tutions fournissant des services financiers � une revenu s'emploient, en collaboration avec les client�le � faible revenu au Mexique, qui est mem- autorit�s charg�es de la r�glementation, � formuler bre du GAFI. BANSEFI et Compartamos ont des r�gles qui conviennent � chaque juridiction toutes deux mis en place des politiques et des sys- nationale de sorte que : t�mes qui sont conformes aux normes interna- les clients qui ont ou sont susceptibles d'avoir tionales et � la l�gislation nationale. En outre, un faible revenu ne soient pas priv�s d'acc�s l'Association nationale des institutions financi�res aux services, et non bancaires du Mexique (AMSFOL) a pris que la r�glementation ne limite pas l'aptitude l'initiative de former les nouvelles institutions des banques � recourir aux services d'institu- membres aux questions de blanchiment de capi- tions de microfinancement comme interm�di- taux et de financement du terrorisme, d'offrir des aires pour accepter ou payer des envois de cours sur les nouvelles r�gles de LBC/FT et d'�la- fonds de travailleurs migrants ou d'autres borer un manuel de proc�dures pour aider les transferts d'argent. membres � veiller au respect de l'application des normes de LBC/FT. Que devraient faire les interm�diaires financiers servant une client�le � faible Devoir de vigilance relatif � la client�le revenu? Identifier les clients en se conformant � des normes internationales pose un probl�me � tous Il importe que les institutions de microfinance en les interm�diaires financiers. Dans les pays en s'effor�ant de se conformer � la r�glementation en d�veloppement et les �conomies � revenu interm�- mati�re de LBC/FT, ne compromettent pas leur diaire, par exemple, les clients ont souvent du mal mission fondamentale, qui est de fournir des ser- � fournir certains des documents exig�s d'eux en vices financiers � une client�le tr�s diversifi�e de application des r�gles de vigilance permettant personnes � faible revenu. Dans le m�me temps, de v�rifier leur identit� sur la base d'un num�ro pour assurer leur viabilit� � long terme et r�pondre d'identification nationale ou de l'attestation par aux besoins de leurs clients, ces institutions doivent un tiers de l'adresse de leur domicile physique. Ces se prot�ger contre toute utilisation abusive de leurs documents font d�j� partie des pi�ces � fournir en application des r�gles de vigilance � l'�gard de la 11Voir Genesis Analytics, Access to Financial Services. 10 services par des terroristes et des blanchisseurs de leur incombe en mati�re de LBC/FT dans le capitaux. En s'employant � se conformer aux cas de transactions d'un montant inf�rieur � un normes de LBC/FT, les autorit�s charg�es de la seuil sp�cifi�. r�glementation et les entit�s qui fournissent des Comme les pressions qui s'exercent sur les insti- services financiers aux clients � faible revenu tutions financi�res servant des clients � faible doivent collaborer pour parvenir � concilier effi- revenu pour qu'elles se conforment � des normes cacement les objectifs de r�glementation et de de LBC/FT de plus en plus rigoureuses vont gran- viabilit� � long terme, d'une part, et les besoins des dissant dans de nombreux pays, ces institutions clients, d'autre part : devraient chercher � conna�tre et � comprendre les Mise en oeuvre progressive de la r�glementa- lois et r�glements nationaux qui leur sont applica- tion. Les interm�diaires financiers devraient bles et s'efforcer de s'y conformer14. M�me si le travailler en coordination avec les autorit�s pays dans lequel elles op�rent ne s'est pas dot� r�glementaires nationales pour formuler et d'une r�glementation nationale en mati�re de mettre progressivement en oeuvre de nou- LBC/FT ou ne dispose pas d'une capacit� de veaux dispositifs de LBC/FT, de mani�re � supervision suffisante, les institutions devraient disposer de suffisamment de temps pour met- prendre l'initiative de mettre en place des disposi- tre leurs proc�dures internes en conformit� tifs fond�s sur des pratiques internationalement avec la nouvelle r�glementation. Une telle reconnues pour se prot�ger contre toute utilisation approche devrait permettre de perturber le de leurs services � des fins de blanchiment de capi- moins possible la prestation de services aux taux ou de financement du terrorisme. Les inter- clients. m�diaires financiers servant une client�le � faible revenu devraient �laborer une politique de Une approche fond�e sur le risque. Le risque qu'un prestataire de services financiers soit util- LBC/FT qui pr�cise les domaines pr�sentant des is� � des fins de blanchiment de capitaux ou de risques, compte tenu de la situation du pays, du financement du terrorisme varie en fonction du profil de la client�le et du type de produit, et qui pays, du type d'institution consid�r� et des ser- renforce les capacit�s institutionnelles. Sur la base vices financiers fournis. La Recommandation V des effets induits par la l�gislation existante ou du GAFI stipule que � pour les cat�gories � plus envisag�e, les institutions de microfinancement haut risque, les institutions financi�res devraient devraient �galement nouer un dialogue avec les prendre des mesures de vigilance renforc�e. Dans responsables de l'action publique et les sp�cialistes des circonstances d�termin�es, lorsque les risques du suivi de l'application des lois sur les change- sont faibles, les pays peuvent d�cider d'autoriser ments apport�s aux dispositions l�gislatives et les institutions financi�res � appliquer des r�glementaires qui pourraient avoir un impact sur mesures r�duites ou simplifi�es �12. Ainsi, les leur activit�15. pays pourraient dispenser de cette obligation les Depuis les �v�nements du 11 septembre, le institutions qui n'acceptent pas de d�p�ts, car monde ne peut plus ignorer la r�glementation en elles offrent des produits financiers � faible risque mati�re de LBC/FT. Il s'agit l� d'un nouveau et n'ont pas de lien avec le syst�me de paiement. domaine de la r�glementation qui �volue rapide- ment, et il serait bon de poursuivre les travaux Autoriser des exemptions appropri�es. Les d'analyse sur les probl�mes particuliers que pose recommandations du GAFI reconnaissent le aux institutions servant une client�le � faible droit aux autorit�s nationales d'exon�rer les transactions d'un montant inf�rieur � un cer- tain seuil de l'application des r�gles de 12 GAFI, 2003, � Les quarante recommandations �, www1.oecd.org/ LBC/FT. Ainsi, la Recommandation sp�ciale fatf/ 40Recs_en.htm IX du GAFI exige des passeurs de fonds qu'ils 13 Recommandation sp�ciale IX du GAFI et sa note interpr�tative, d�clarent les sommes d'un montant sup�rieur www1.oecd.org/fatf/SRecsTF_en.htm#IX.%20Cash%20courriers 14 Pour une liste des dispositions l�gislatives prises par les pays afin de se au plafond pr�-�tabli de 15 000 dollars13. Les mettre en conformit� avec la r�glementation de LBC/FT, consulter le associations d'interm�diaires financiers servant site web du GAFI, www1.oecd.org/fatf/Legislation_en.htm. une client�le � faible revenu seraient bien 15 Voir la M�thodologie du GAFI, 31.2. Les associations d'interm�di- avis�es de se pr�valoir de cette possibilit� pour aires financiers servant une client�le � faible revenu auraient int�r�t � par- n�gocier avec leurs autorit�s respectives l'as- ticiper � l'examen du syst�me mis en place � l'�chelon national pour lut- souplissement ou la lev�e des obligations qui ter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. 11 Encadr� 6 Afrique du Sud : Cadre de vigilance � l'�gard de la client�le En juin 2003, l'Afrique du Sud est devenue le cinqui�me pays en d�veloppement membre du GAFI. Une loi adopt�e en 2001 (FICA) a port� cr�ation du Centre de renseignement financier (FIC). Ce centre, qui rel�ve du Tr�sor national sud- africain, a �t� charg� de surveiller les transactions suspectes et de coordonner l'action de lutte des pouvoirs publics con- tre le blanchiment des capitaux dans le pays. (Une l�gislation visant � criminaliser les activit�s de financement du terror- isme est en cours d'�laboration par le parlement.) La FICA s'applique � un large �ventail d'institutions, depuis les banques jusqu'aux compagnies d'assurances en passant par les services de transfert de fonds. Les institutions de microfinancement n'acceptant pas de d�p�ts ne sont pas sp�- cifiquement assujetties � la loi si elles n'op�rent pas de transferts de fonds, mais les �tablissements soumis au contr�le prudentiel qui offrent des produits bas de gamme sont � comptables � devant la loi. � ce jour, le FIC a promulgu� des r�gles qui r�gissent les mesures de vigilance � l'�gard de la client�le et qui exigent des institutions tenues de rendre compte de leurs activit�s de d�clarer toutes transactions suspectes ou inhabituelles. Ces r�gles de � connaissance de la client�le �, qui sont devenues applicables aux nouveaux clients � compter de juin 2003 et qui ont �t� progressivement mises en place pour les clients existants � partir de 2004, sont conformes aux pra- tiques internationales et imposent aux institutions financi�res l'obligation de v�rifier le num�ro d'identit�, la date de nais- sance, le num�ro de contribuable (cette r�gle ne s'applique pas actuellement en raison de probl�mes li�s au syst�me), et l'adresse du domicile des clients en comparant les renseignements fournis par le client avec des informations pouvant raisonnablement servir � en v�rifier l'exactitude et pouvant �tre obtenues par des moyens raisonnablement pratiques. Concr�tement, le secteur bancaire s'acquitte de cette obligation en demandant des factures d'�lectricit� ou d'autres services de r�seau, comme c'est g�n�ralement le cas dans d'autres pays. Beaucoup de clients � faible revenu n'ont pas de num�ro de contribuable et ne sont pas en mesure de produire de doc- uments �tablis par des tiers qui permettent de v�rifier leur adresse -- on estime en effet � un tiers la proportion des m�nages sud-africains n'ayant pas d'adresse formelle. Le fait d'exiger de telles informations emp�che donc les person- nes � faible revenu et certains travailleurs ind�pendants d'ouvrir un compte bancaire. Une note d'orientation publi�e par le FIC en avril 2004 pr�conise une approche fond�e sur le risque pour la mise en oeuvre des proc�dures d'identification et de v�rification de l'identit� des clients. La FICA pr�voit un assouplissement des r�gles de � connaissance de la client�le � pour les clients tombant dans la cat�gorie dite � client�le de masse �. Cette exemption (num�ro 17) s'applique aux comptes dont le solde maximum se situe � tout moment aux environs de 4 000 dollars, qui sont cr�dit�s ou d�bit�s de montants toujours modestes et qui ne permettent pas d'op�rer de trans- ferts de fonds internationaux. Cette exemption s'�tant r�v�l�e difficile � appliquer, le Conseil consultatif sur le blanchiment des capitaux a soulev� la question en juin 2004 avec le ministre des Finances. Celui-ci a demand� au Conseil de proposer une exemption qui favorise l'�largissement de l'acc�s aux services financiers en faisant de cet objectif une priorit� nationale. La nouvelle r�gle d'exemption promulgu�e en novembre 2004 apporte certains �claircissements et tient compte des pr�occupations exprim�es par les op�rateurs � propos de l'exercice du devoir de vigilance � l'�gard des clients � faible revenu. Des observateurs bien inform�s estiment cependant que les changements devraient aller plus loin et que l'obligation faite aux op�rateurs d'obtenir le num�ro de contribuable du client et de v�rifier son adresse devrait �tre lev�e, sauf si l'op�rateur a des raisons de soup�onner que les informations fournies par le client sont fausses. Source : FIC: www.fic.gov.za; Genesis Analytics, A Brief Case Study of the Effect of the Implementation of the GAFI Recommendations, L.. de Koker, Client Identification and Money Laundering Control: Perspectives on the FIC Act 38 of 2001. revenu la mise en conformit� avec les nouvelles l'int�grit� du syst�me financier. Il est donc dans r�gles. La mise en place de mesures qui auraient l'int�r�t de tous -- aussi bien des autorit�s de con- pour effet de ramener les personnes � faible tr�le que des institutions -- de prendre ces prob- revenu vers des circuits informels d'�pargne et de l�mes � bras-le-corps et de rechercher des solu- cr�dit irait cependant � l'encontre du but recher- tions qui prennent en compte les besoins des ch� et ajouterait encore � la difficult� d'assurer clients � faible revenu. 12 Annexes tutions d'origine ont depuis �largi leur champ d'activit�s en devenant des �tablissements finan- Annexe 1 : Institutions de microfinance et ciers commerciaux soumis au contr�le prudentiel, comme des banques. Des banques classiques se autres interm�diaires financiers servant une sont lanc�es avec succ�s dans l'offre de d�tail pour client�le � faible revenu toucher une client�le int�ress�e par la micro- Une institution de microfinance est une entit� finance. � l'heure actuelle, les interm�diaires finan- qui fournit des services financiers aux personnes � ciers servant une client�le � faible revenu rev�tent faible revenu. Cette entit� moderne avait initiale- les formes juridiques les plus diverses. ment vocation � accorder des microcr�dits, � Selon des travaux r�cents du CGAP, nombre savoir des pr�ts d'un montant modeste sur de d'institutions financi�res n'�taient pas recens�es courtes p�riodes pour financer le fonds de roule- jusqu'ici comme des institutions de microfinance- ment de microentreprises g�n�ralement ment alors qu'elles fournissent des services � exploit�es par des personnes � faible revenu. Son quelque 750 millions de personnes � faible revenu champ d'activit� s'est pourtant beaucoup �largi titulaires d'un compte un peu partout dans le pour d�passer le simple octroi de cr�dit et monde�. Au nombre de ces institutions citons les englober la micro�pargne, la micro-assurance, les coop�ratives et les caisses de cr�dit mutuel, les envois de fonds des travailleurs �migr�s et caisses d'�pargne postale et les banques agricoles d'autres paiements, autant de services influant et rurales, qui repr�sentent encore une part impor- grandement sur la vie des pauvres. tante du march� dans les pays en d�veloppement. Cette �volution a permis de mieux comprendre La figure A1 ci-dessous, qui est tir�e de l'�tude que ces services �taient assur�s par des entit�s bien plus diverses que le mod�le d'organisation � � Tir� de l'�tude sp�ciale n� 8 de CGAP, Financial Institutions with a but non lucratif qui dominait la microfinance aux "Double Bottom Line": Implications for the Future of Microfinance, premiers temps de cette activit�. Certaines insti- www.cgap.org/docs/OccasionalPaper_8.pdf. Figure A1 Synth�se des comptes de pr�t et d'�pargne des IFA* (en milliers) R�gion IMF** Coops et Banques Banques Banques Total % du mutuelles rurales Agricoles/de postales total de cr�dit d�veloppement publiques AFR 6 246 5 940 1 117 634 12 854 26 790 4% EAP (Chine 81 430 12 145 6 054 78 772 141 005 319 406 48% comprise) Chine seule 154 200 � 46 570 110 000 156 924 24% ECA 495 5 692 � 28 11 503 17 718 3% MENA 1 422 11 � 30 712 16 980 48 670 7% SA (Inde 25 825 2 434 11 623 61 980 136 383 238 245 36% comprise) Inde seule 5 589 392 � 57 821 124 010 187 812 28% Total 120 573 34 843 18 955 172 207 318 450 685 028 100% % du total 18% 5% 3% 26% 48% 100% L�gende AFR-- Afrique (subsaharienne) LAC--Am�rique latine et Cara�bes ECA-- Europe et Asie centrale EAP-- Asie de l'Est et Pacifique MENA-- Moyen-Orient et Afrique du Nord SA-- Asie du Sud * Pour les institutions financi�res alternatives (IFA) d�clarant leurs comptes de pr�t et leurs comptes d'�pargne s�par�ment, seul le plus �lev� de ces deux nombres est indiqu� dans le tableau. ** Y compris les ONG, les banques et les institutions financi�res non bancaires qui sont sp�cialis�es dans la microfinance, ainsi que les pro- grammes de microfinancement des banques commerciales offrant une gamme compl�te de services. Source : CGAP 13 cit�e en r�f�rence, indique le nombre de comptes ment sp�cial aux interm�diaires financiers autres d�tenus par des personnes � faible revenu dans ces que des coop�ratives, qui op�rent � petite institutions financi�res, par r�gion. �chelle et dont le capital est contr�l� par des in- L'�tude du CGAP �tablit une distinction entre t�r�ts nationaux ; c'est le cas par exemple des les cat�gories d'IFA suivantes : banques rurales aux Philippines, des banques IMF sp�cialis�es. Ces IMF sont des organisa- populaires de cr�dit (BPR) en Indon�sie, des tions non gouvernementales ou des institutions banques communautaires au Nigeria, des ban- financi�res non bancaires officiellement ques rurales au Ghana et des coop�ratives de agr��es. Certaines IMF ont �t� habilit�es (et cr�dit rural en Chine. Dans certains cas, le cap- sont assujetties au contr�le des autorit�s finan- ital est d�tenu par des individus, dans d'autres, ci�res) � fournir des services de d�p�t volon- il est contr�l� par des int�r�ts publics � la fois taire � leur client�le cible et � financer leurs nationaux et r�gionaux. op�rations au moyen des d�p�ts des clients ou Banques agricoles et de d�veloppement de ressources commerciales. publiques. Certains secteurs n'�tant pas servis Banques commerciales. Les banques commer- par les banques commerciales, nombre d'�tats ciales prises dans leur ensemble ne partagent cr�ent des banques publiques pour promou- pas les objectifs sociaux qui caract�risent la plu- voir l'agriculture ou d'autres activit�s consid- part des IFA (institutions financieres �r�es comme prioritaires pour le d�veloppe- alternatives). Un certain nombre d'IMF sp�- ment. Ces banques sont souvent de large cialis�es sont toutefois organis�es comme des envergure. banques commerciales. En outre, certaines Caisses d'�pargne postales. Beaucoup de pays banques commerciales se sont dot�es de ser- mettent � profit leur infrastructure postale vices ou d�partements sp�cialis�s dans la pour fournir des services financiers. Les ban- microfinance pour compl�ter leur offre de pro- ques postales n'accordent g�n�ralement pas de duits plus classiques. pr�ts : elles se bornent � offrir des services Coop�ratives financi�res (y compris les d'�pargne et de paiement/transfert. Les avoirs mutuelles de cr�dit). Cette cat�gorie couvre un en compte et les transactions sont en g�n�ral large �ventail d'institutions de pr�ts et de cr�dit d'un montant modeste. dont le capital est d�tenu par les membres. Les Caisses d'�pargne non postales. Cette cat�gorie membres de ces institutions sont g�n�ralement regroupe des institutions priv�es et des institu- unis par des liens particuliers (ils sont employ�s tions publiques, souvent de tr�s grande enver- par la m�me entreprise, par exemple, ou gure pour ces derni�res. Comme leur nom habitent le m�me village). l'indique, ces �tablissements offrent essentielle- Banques locales et/ou rurales � faible dotation ment des services d'�pargne. en capital. Plusieurs pays accordent un agr�- 14 Annexe 2 : Mesures recommand�es pour peuvent prendre, les dispositifs de pr�vention � les interm�diaires financiers servant une mettre en place par les institutions financi�res et client�le � faible revenu les autres interm�diaires financiers, et les moyens � Les mesures de LBC/FT visent � promouvoir des mettre en oeuvre par les pays pour coop�rer normes internationales qui permettent d'assurer la (notamment en �changeant des informations). transparence des transactions financi�res et l'in- Le tableau A2 d�crit certaines des dispositions allant dans le sens des normes de LBC/FT que les t�grit� du secteur financier. Le GAFI tient compte interm�diaires financier peuvent prendre, ind�pen- de la diversit� des syst�mes juridiques et financiers damment de la mesure dans laquelle leur pays se des diff�rents pays et recommande l'application de conforme aux directives internationales en la normes minimales en fonction des caract�ristiques mati�re. propres � chaque pays. Les recommandations du GAFI d�crivent les mesures r�glementaires et de Voir le site web du GAFI, r�pression que les autorit�s de contr�le nationales www.fatf-gafi.org/dataoecd/38/47/34030579.PDF Tableau A2 Mesures de LBC/FT Mesures de LBC/FT Mesures recommand�es pour les prestataires de services financiers aux personnes � faible revenu Dispositifs de contr�le interne (Voir la Les interm�diaires financiers servant une client�le � Recommandation XV du GAFI et la note interpr�tative.) faible revenu devraient envisager de former une associ- ation sur la LBC/FT, d'examiner les dispositifs de Les institutions financi�res devraient mettre en place LBC/FT dans le cadre d'une association existante dans des dispositifs de contr�le interne adapt�s au risque de ce domaine et/ou de travailler en concertation avec le blanchiment de capitaux et de financement du terror- comit� de LBC/FT constitu� par le gouvernement pour isme auquel elles sont expos�es, ainsi qu'� la dimen- formuler des politiques internes et instaurer des pra- sion de l'activit� commerciale concern�e. tiques communes. La mise en place de nouveaux pro- grammes internes exigera parfois de modifier les formu- laires � remplir par les nouveaux clients, les proc�dures, les syst�mes d'information, le suivi des transactions, les politiques de ressources humaines et les m�canismes de contr�le interne. Il faudra par exemple : � pr�senter les mesures de LBC/FT dans un manuel pouvant �tre facilement distribu� aux employ�s ; � fixer des seuils pour les virements �lectroniques de mani�re � d�tecter les transactions suspectes ; � dispenser chaque ann�e aux employ�s une forma- tion sur les questions de LBC/FT et les obligations � respecter en la mati�re ; � proc�der � une v�rification approfondie des ant�c�- dents des candidats � l'embauche ou � l'entr�e dans le capital ou au conseil d'administration de l'institution concern�e ; � veiller � ce que les actionnaires d�tenant une part de contr�le du capital ou les personnes occupant des postes d'administration ou de direction de l'in- stitution ne sont pas des criminels ou associ�es � des criminels ; � v�rifier que les donations et les contributions provi- ennent de sources l�gitimes. 15 Tableau A2 Mesures de LBC/FT (suite) Devoir de vigilance relatif � la client�le (voir les Pour les institutions qui fournissent des services finan- Recommandations V, VI et VIII du GAFI, et les notes ciers � des clients � faible revenu, la mise en oeuvre de interpr�tatives, le cas �ch�ant) mesures de � connaissance de la client�le � et de vigi- lance � l'�gard des clients suppose : Les institutions financi�res devraient �tre en mesure d'i- dentifier leurs clients et de v�rifier cette identit�, ainsi � qu'elles v�rifient l'identit� des nouveaux clients et que la nature des activit�s commerciales et la structure des clients existants ; et du capital des entit�s qu'elles servent. Les transactions � qu'elles obtiennent l'autorisation des responsables commerciales anonymes et/ou qui n'impliquent pas la pr�sence physique des parties, ainsi que les nouvelles de l'institution de nouer des relations avecdes per- sonnes politiquement expos�es (PPE) et d'as- technologies qui favorisent l'anonymat, pr�sentent des surer par la suite un suivi constant de la relation. risques particuliers et devraient faire l'objet d'une atten- tion sp�ciale. Le Glossaire figurant dans les Quarante recomman- dations du GAFI d�finit une � personne politiquement D'apr�s le GAFI, � la r�gle g�n�rale veut que les expos�e � (PPE) comme une personne qui exerce ou a clients soient soumis � l'ensemble des mesures de vigi- exerc� d'importantes fonctions publiques dans un pays lance. Toutefois, il y a des circonstances dans lesquelles �tranger ; par exemple, de Chef d'�tat ou de gouverne- il serait raisonnable pour un pays d'autoriser ses institu- ment, de politiciens de haut rang, de hauts respons- tions financi�res � appliquer proportionnellement les ables au sein des pouvoirs publics, de magistrats ou mesures de vigilance en fonction d'une appr�ciation des militaires de haut rang, de dirigeants d'une entreprise risques. � publique ou de responsables de parti politique. Les rela- tions d'affaires avec les membres de la famille d'une GAFI, 2004, � M�thodologie d'�valuation de la conformit� PPE ou les personnes qui lui sont �troitement asso- aux 40 Recommandations et aux 9 Recommandations ci�es pr�sentent, sur le plan de la r�putation, des Sp�ciales du GAFI � ; Recommandation V du GAFI et note risques similaires � ceux li�s aux PPE elles-m�mes. interpr�tative. Cette expression ne couvre pas les personnes de rang moyen ou inf�rieur relevant des cat�gories mention- n�es ci-dessus. Devoir de surveillance et de conservation de docu- Le devoir de surveillance et de conservation de docu- ments (voir les Recommandations X et XI du GAFI, et ments qui incombe aux interm�diaires financiers servant les notes interpr�tatives, le cas �ch�ant) une client�le � faible revenu exige de leur part : Les institutions sont encourag�es � assurer le suivi des � qu'ils veillent � disposer de syst�mes d'information transactions et � conserver des documents d�taill�s qui leur permettent de conserver les documents relatifs rendant effectivement compte des transactions pour aux transactions. Dans certaines juridictions, les inter- faciliter l'�change rapide d'informations avec les m�diaires financiers sont tenus de conserver tous les autorit�s comp�tentes. documents mat�riels se rapportant aux transactions pendant une p�riode d�termin�e ; � qu'ils pr�tent une attention sp�ciale � toutes les transactions inhabituelles rev�tant un caract�re com- plexe ou portant sur des montants �lev�s, et � tous les profils de transactions atypiques sans finalit� �conomique apparente ou sans objet licite visible ; et qu'ils conservent les pi�ces documentant les tenants et les aboutissants desdites transactions. Certains interm�diaires financiers mettent en place des sys- t�mes plus �labor�s en y incorporant des logiciels disponibles sur le march� ou en modifiant leurs sys- t�mes existants d'information sur les clients et de traitement des transactions, de mani�re � pouvoir se conformer plus rapidement et � un moindre co�t op�ra- tionnel � leurs obligations en la mati�re. 16 Tableau A2 Mesures de LBC/FT (suite) D�claration d'op�rations suspectes (voir en partic- Afin de se prot�ger contre les transactions suspectes, les ulier les Recommandations XII, XIV et XV du GAFI, interm�diaires financiers dont la client�le est compos�e ainsi que les notes interpr�tatives) de personnes � faible revenu peuvent travailler en con- certation avec leur CRF nationale et mettre au point des Les institutions ont l'obligation de documenter et de syst�mes de suivi et de d�claration des op�rations sus- d�clarer sans tarder toutes les op�rations suspectes � pectes ; dans les pays d�pourvus d'une CRF, ils doivent leur cellule nationale de renseignement financier ou d�clarer toute transaction suspecte aux services r�pres- CRF (voir l'encadr� 3 dans le texte), qui est l'organe sifs et aux autorit�s comp�tentes. administratif charg� d'assurer la conformit� du pays aux normes de LBC/FT. Il incombe aux autorit�s comp�tentes de d�finir les directives et les m�canismes d'information en retour qui aident toutes les institutions concern�es, y compris celles qui fournissent des services aux pauvres, � met- tre en oeuvre les mesures de LBC/FT (les pays devraient consulter le code de bonne conduite du GAFI intitul� Best Practice Guidelines, 1998). Toutes les institutions ainsi que leurs employ�s doivent b�n�ficier d'une protection juridique garantissant que leur responsabilit� civile ou p�nale ne peut �tre engag�e lorsqu'ils d�clarent des activit�s suspectes, et ils sont tenus par la loi de respecter le caract�re confidentiel des informations relatives � ces dossiers. 17 Annexe 3 : Liste des �tats membres du GAFI organismes r�gionaux de type GAFI ont une forme et des organismes r�gionaux de type GAFI et des fonctions similaires � celles du GAFI, et cer- Le tableau A3 indique la liste des pays, territoires tains membres du GAFI sont aussi membres de ces et organisations members du GAFI et des dif- organismes r�gionaux. f�rents organismes r�gionaux de type GAFI. Les Tableau A3 Pays membres du GAFI et des organismes r�gionaux de type GAFI GAFI APG CGAFI EAG ESAAMLG Allemagne Nouvelle-Z�lande Australie Anguilla B�larus Afrique du Sud Afrique du Sud Norv�ge Bangladesh Antigua-et-Barbuda Chine Botswana Argentine Portugal Brunei Darussalam Antilles n�erlandaises Kazakhstan Kenya Australie Royaume des �tats-Unis Aruba Kirghizistan Malawi Autriche Pays-Bas Fidji Bahamas Russie Maurice Belgique Royaume-Uni Hong Kong, Chine Barbade Tadjikistan Mozambique Br�sil Singapour �les Cook Belize Namibie Canada Su�de �les Marshall Bermudes Ouganda Chine (observateur) Suisse Inde Costa Rica Seychelles Commission Turquie Indon�sie Dominique Swaziland europ�enne Japon Grenade Tanzanie Conseil de coop�ration Macao, Chine Ha�ti du Golfe Malaisie �les Ca�mans �tats n'ayant pas Danemark N�pal �les Turques et ratifi� le protocole Espagne Niou� Ca�ques Lesotho �tats-Unis Nouvelle-Z�lande �les vierges Zambie F�d�ration Pakistan britanniques Zimbabwe de Russie Palaos Jama�que Finlande Philippines Montserrat France R�p. de Cor�e Nicaragua Gr�ce Samoa Panama Hong Kong, Chine Singapour R�p. dominicaine Irlande Sri Lanka St-Kitts-et-Nevis Islande Taipei chinois St-Vincent-et-les- Italie Tha�lande Grenadines Japon Vanuatu Ste Lucie Luxembourg Suriname Mexique Trinit�-et-Tobago Venezuela GAFISUD GIABA* MENAGAFI MONEYVAL Argentine B�nin Alg�rie Albanie ERY de Mac�doine Bolivie Burkina Faso Arabie saoudite Andorre F�d�ration de Russie Br�sil C�te d'Ivoire Bahrein Arm�nie Malte Chili Gambie Egypte Azerba�djan Monaco Colombie Ghana �mirats arabes Bosnie- Pologne Equateur Guin�e unis Herz�govine Roumanie Paraguay Guin�e-Bissau Jordanie Bulgarie Saint-Marin P�rou �les du Cap-vert Koweit Chypre Serbie-et-Mont�n�gro Uruguay Lib�ria Liban Croatie Slovaquie Mauritanie Maroc Estonie Slov�nie Mali Oman G�orgie Ukraine Niger Qatar Hongrie Nigeria Syrie Lettonie S�n�gal Tunisie Liechtenstein Togo Y�men Lituanie Moldova R�p. tch�que *Actuellement observateur du GAFI, en passe de devenir un organisme de type GAFI. 18 Bibliographie Banque asiatique de d�veloppement. Manual on Countering Money Laundering and the Financing of Terrorism. Manille, Philippines: AsDB, mars 2003. Banque des r�glements internationaux. Customer Due Diligence for Banks. Berne, Suisse : BRI, octobre 2001, www.bis.org/publ/bcbs85.pdf. Banque mondiale. The World Bank in the Global Fight against Money Laundering and Terrorist Financing. Vice-pr�sidence Secteur financier, Unit� de promotion de l'int�grit� des march�s financiers. Washington, Banque mondiale 2003. BBC News. Bali bombs `work of experts', novembre 2002, news.bbc.co.uk/1/hi/world/asiapacific/2384509. stm. Christen, Robert Peck, Richard Rosenberg et Veena Jayadeva. Financial Institutions with a "Double Bottom Line": Implications for the Future of Microfinance. �tude sp�ciale n� 8 du CGAP, Washington : CGAP, juillet 2004, www.cgap.org/publications/occa- sional_papers.html Christen, Robert Peck, Timothy Lyman et Richard Rosenberg. Principes directeurs en mati�re de r�glementation et de supervision en microfinance. Directives concert�es pour la microfinance. Washington : CGAP, 2003, www.cgap.org/publications/guide- lines.html De Koker, L. Client Identification and Money Laundering Control: Perspectives on the Financial Intelligence Act 38 of 2001, Journal of South African Law 715 (2004). Fonds mon�taire international. Suppressing the Financing of Terrorism: A Handbook for Legislative Drafting. D�partement juridique. Washington : FMI, 2003. Fonds mon�taire international et Groupe de la Banque mondiale. Financial Intelligence Units: An Overview. Washington : Groupe de la Banque mondiale, 2004. Genesis Analytics. Access to Financial Services in South Africa: A Brief Case Study of the Effect of the Implementation of the Finan- cial Action Task Force Recommendations. Johannesburg, Afrique du Sud : Genesis Analytics (Pty) Ltd., 2004, www.finmark- trust.org.za/research. Groupe d'action financi�re sur le blanchiment de capitaux. Guidance for Financial Institutions in Detecting Terrorist Financing. Paris : GAFI/GAPI, avril 2002, www.fatf-gafi.org/dataoecd/39/21/34033955.pdf. . � M�thodologie d'�valuation de la conformit� aux 40 Recommandations et aux 9 Recommandations Sp�ciales du GAFI �. Paris : GAFI/GAPI, f�vrier 2004, www.fatf-gafi.org/dataoecd/53/28/34893449.pdf. . � Les quarante recommandations �. Paris : GAFI/GAPI, 2003, www.fatf-gafi.org/dataoecd/7/55/34850891.PDF. . Best Practice Guidelines on Providing Feedback to Reporting Financial Institutions and Other Persons. Paris : GAFI/GAPI, juin 1998, www.fatf-gafi.org/dataoecd/32/46/34046950.pdf. . Non-cooperative Countries and Territories. Paris : GAFI/GAPI, octobre 2004, www.fatf- gafi.org/document/4/0,2340,en_32250379_32236992_33916420_1 _1 _1 _1,00.html. . � Les Recommandations Sp�ciales sur le financement du terrorisme � Paris, www.fatf- gafi.org/dataoecd/7/41/34849487.pdf. Institut de la Banque mondiale. Microfinance Regulation Framework and Guiding Principles. Washington : Banque mondiale, 2004. Nations Unies. � Convention internationale des Nations Unies pour la r�pression du financement du terrorisme �. New York: Na- tions Unies, 1999, http://untreaty.un.org/French/Terrorism/Conv12.pdf. Schott, Paul Allan. Reference Guide to Anti-Money Laundering and Combating the Financing of Terrorism. Deuxi�me �dition. Wash- ington : Banque mondiale, 2004. Treasury Guidelines Working Group of Charitable Sector Organizations and Advisors. Principles of International Charity. Projet de document, Council on Foundations working group, Washington, mars 2005. Turnbull, Wayne. A Tangled Web of Southeast Asian Islamic Terrorism: The Jemaah Islamiyah Terrorist Network. Monterey Institute of International Studies. Monterey, Calif.: US Army, juillet 2003, www.terrorismcentral.com/Library/terroristgroups/JemaahIs- lamiyah/JITerror/BaliTactPlan. html van Greuning, Hennie, Joselito Gallardo et Bikki Randhawa. A Framework for Regulating Microfinance Institutions. D�partement d�veloppement du secteur financier. Washington, Banque mondiale, d�cembre 1998. 19 NoteFocus No 29 N'h�sitez pas � faire lire cette note � vos coll�gues ou � nous demander des exemplaires suppl�mentaires du pr�sent num�ro ou d'autres num�ros de la s�rie.Les lecteurs sont invit�s � faire part de leurs commentaires sur cette note. Les auteurs tiennent � remercier les personnes et les institutions dont le concours a �t� pr�cieux : Anuradha Pillai du CGAP pour son travail incessant de recherche et l'aide qu'elle a apport�e � la r�daction et � la finalisation de la pr�sente note ; et Isaku Endo de la Banque mon- diale pour avoir corrig� et revu les graphiques. Les observations des personnes suivantes ont �gale- ment contribu� � la r�flexion : Latifah Osman Merican, Jean Denis Pesme, Emile van der Does de Willebois, Pierre-Laurent Chatain, Bikki Randhawa, Heba Mahmoud Mokhtar Shamseldin et Martin Comley de la Banque mondiale ; Maud Bokkerink du Fonds mon�taire international ; et Elizabeth Littlefield, Jeanette Thomas, Brigit Helms, Richard Rosenberg et Timothy Lyman du CGAP. Les auteurs voudraient �galement remercier David Estefan et Norma Figueroa de BANSEFI, ainsi que Carlos Labarthe Costas et Lizette Escamilla Miranda de Compartamos pour avoir fourni des �l�ments d'information sur la mise en oeuvre des dispositifs de LBC/FT dans leurs institutions respectives.