DESK FILE COpy DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT . ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT DOCUMENT A USAGE INTERNE /iff Rapport No. ~-MAU EVALUATION D'UN PROJET EDUCATIF EN MAURITANIE 14 janvier 1974 .. 1. , TRADUCTION NON"()FFICIELLE Departement des projets A TITRE D'INFORMAnON Bureau regional Afrique de l'Ouest Ce rapport a ete prepare a I'usage exclusif du personnel du Groupe de Ia Banque et a des lms officielles seulernent. n ne peut ~tre pUblie. cite ou evoque sans l'autorisation du Groupe de Ia Banquet lequel ne garantit en aucune maniere son exactitude ou son caractere exhaustif. TADX DE CONVERSION 1 dollar EU 210 francs CFA 1.000 francs CFA 4.8 dollars EU Depuis jui11et 1973: 1 ouguiya (UK) 5 francs CFA 1 ouguiya (UK) 0.24 dollar EU 1.000 ouguiyas (UK) 24,00 dollars EU MESURES Systeme metrique EXERCICE FINANCIER Du 1er janvier au 31 decembre UAURITANIE EVALUATION D'UN PROJET EDUCATIF TABLE DES Ml\TIERES Pages GLOSSAIRE DONnEES DE BASE · RESUME ET CONCLUSIONS . .. . .. ... .. ... . . ... .· i-iv I. INTRODUCTION ........... .. ... . .. ... . . 1 II. GENERALITES ..... . ..... ..... ... ... .. 1 Cadre physique et ressources humaines ...... . ...· · L'enseignement traditionne1 · · · · · · · · · · · · · · · · · 1 4 L'enseignement public - Enseignement de type c1assique · · · 5 III. STRATEGIE ET EVALUATION D'UN PLM~ DE DEVELOPPEMENT DE L'ENSEIGNEMENT · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 8 Strategie relative au projet de l'IDA ... ..... .... 12 IV. LE PROJET ... .. . . . . . . . . .. . . . .. . .. . . 13 Generalites · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · 13 Etude experimenta1e portant sur 1es ecoles coraniques · · · · 14 Centre de formation et de programmation de 1a radio agrico1e 16 Centre de formation vi11ageoise · · · · · · · · · · · · · · · 17 Perfectionnement des instituteurs · · · · · · · · · · · · · · 18 Le Centre de formation professionne11e de Nouakchott ·· 19 Le Centre de formation professionne11e Mamadou Toure · · · · 19 .... Assistance technique · · · · · · · · ··· 21 Evaluation · · · · · · · · · Cout du projet · · · · · · · · · · · ... 21 22 · · · · · · V. REALISATION · ·. . .. ... .. . . . . .... ... . . . 26 VI. POINTS D'ACCORD ET RECOMMANDATIOU . . . . . . . . . . . . . .. 27 - 2 TABLE DES MATIERES (suite) APPENDICES I. Le systeme d'enseignement et de formation professionnelle II. Financement de l' enseignement III. Etude experimentale sur l'alphabetisation dans les ecoles coraniques de Mauritanie IV. Assistance technique · ANNEXES 1. Indicateurs comparatifs de la situation de l'enseignement 2. Effectifs de l'enseignement mauritanien, y compris etudiants a l'etranger, 1971-72 3. Depenses de fonctionnement au titre de l'enseignement (Budget 1973) 4. Cout du pro jet 5. Provisions pour imprevus 6. Calendrier des decaissements 7. Calendrier des decaissements pour chaque element du projet 8. Calendrier d'execution du projet ORGAi:HGRAMMES 7920 Mauritanie: Systeme d'enseignement et de formation profession nelle (1972) 7921 Organigramme du projet education/formation 7922 Organigrammedu Ministere de l'enseignement fondarnental et des affaires religieuses 7923 Organigramme du Ministere de l'enseignement technique. de la formation des cadres et de l'enseignement superieur 7924 Repartition des effectifs scolaires par classe pour l'annce 1971-72 CARTt: No 10696 RepubUque islamique de r1auritanie - Projet educatif Le present rapport a ete etabli a la suite du sejour effectue en Mauritanie, au mois de mars 1973, par une mission composee de MM. A. C. Tsantis (econo miste), M. Loewen (specialiste de l'enseignement general, MPAO), J. L. Richard '. (specialiste de l'enseignement technique, MPAO), B. Kimmins (architecte, Unesco), H. Dore (specialiste des moyens d'information de masse, Unesco) et R. Lesire (specialiste de l' enseignement agricole, FAD). ~f. M. Wilson (spe- .... cialiste de l'enseignement general) a egalement participe a l'evaluation du projet. GLOSSAlRE ET ABREVIATIONS Ecole coranique Groupe informel d',enfants d'age scolaire; son but est l'enseignement du Coran par la lecture, l'ecri ture et la repetition des textes. N'utilise aucun materiel special, en dehors de plumes, encre et tablettes. Les ecoles Ben Amer sont sernblables aux ecoles coraniques, mais s'adressent aux adultes. Marabout Maitre ou maitresse d'une ecole coranique sans forma tion pedagogique, choisi par la communaute; re~oit de temps a autre des parents une remuneration en nature ou en especes. AFPA Association pour la formation professionnelle acceleree (fran~aise) BDPA Bureau du developpement de la production agricole (organisme d'Etat fran~ais) CEAO Communaute economique de l'Afrique occidentale UDEAO Union douaniere des Etats de l'Afrique occidentale CET College d'enseignement technique CFVA Centre de formation et de vulgarisation agricoles CPN Centre pedagogique national EI1A Ecole nationale d'administration EHECOFA Ecole nationale d'enseignement commercial et familial ENI Ecole normale d'instituteurs ENS Ecole normale superieure LT Lycee techniq ue MLFAR Ministere de l'enseignement fondamental et des affaires religieuses HETFCCS Ministere de l'enseignement technique, de la formation des cadres et de l'enseignement superieur MAURELEC Societe nationale mauritanienne d'electricite 'IT FEIClA Societe anonyme des mines de fer de Mauritanie MAURITANIE OONNEES DE BASJJ:.I Population (1970) 1,2 million Urbaine 195.000 Rurale sedentaire 150.000 Nomade 850.000 Taux d'accroissement annuel de la population environ 2,0 % PIm par habitant 140 dollars EU Nombre d'emplois dans Ie secteur moderne 41.000 Effectifs scolaires Niveau d'enseignement Nomb re d' iHeves Taux de scolarisatio~1 Primaire 35.049 15,5 % Premier cycle secondaire 4.342 ) 3,2 % ) Deuxieme cycle secondaire 1.000 (envi ron) ) Depenses affectees a l'enseigne ment et a la formation professionnelle Pourcentage du total des depenses publiques de fonctionnement consacre a 1'enseignement et a la formation professionnelle 21 % Total des depenses publiques consacrees a 1 1 enseignement et a 1a formation professionnelle, en pourcentage du PIB 4,5 % II Voir a l'Annexe lIes donnees comparatives sur l'enseignement. 1/ Pourcentage d'enfants scolarises par groupe d'age (Annexe 2). MAURITANIE EVALUATION D'UN PROJET EDUCATIF RESUME ET CONCLUSIONS i. Le present rapport presente l'eva1uation d'un projet educatif qui sera realise en Mauritanie, et pour 1eque1 est envisage un credit de , 3.800.000 dollars. ii. Les principaux prob1emes a resoudre pour deve10pper l'enseignement en Mauritanie sont 1es suivants: a) trouver des solutions viab1es permettant de remp1acer 1e systeme actue1 d'enseignement primaire de fa~on a offrir a 1a majorite des jeunes Mauritaniens un enseignement de base approprie. Ce1ui-ci est actue11ement a 1a fois couteux, axe sur 1es vi11es et sur une culture etrangere, et son fonctionnement est d'autre part rendu diffici1e par 1a dispersion et 1a mobi1ite de 1a population; b) ame1iorer 1a structure administrative du systeme d'enseignement sco1aire normal, ainsi que 1a qua1ite de ses programmes d'enseigne ment et de formation, de te11e sorte que 1es dip1omes, lorsqu'ils aborderont 1es emp10is du secteur moderne, posse dent des qualifica tions plus conformes aux taches qui leur seront demandees et un mei11eur potentie1 de deve10ppement en cours d'emp1oi; c) combattre l'ana1phabetisme qui touche environ 80-90 % de 1a popu lation; d) renforcer et rendre plus efficaces 1es efforts des services de vu1gari sation en vue d'aider 1es agricu1teurs et leurs fami11es a s'adapter a de nouvelles techniques de production, notamment en ce qui con cerne 1es projets d'irrigation qui exigent un de placement des agri cu1teurs. 111. Le projet envisage, qui serait 1a premiere operation entreprise dans 1e domaine de l'enseignement et de 1a formation en Mauritanie, vise a offrir une solution aces prob1emes majeurs et constitue un complement aux taches entreprises par d'autres organisatiOns internationa1es et bi1atera1es. 11 financerait: a) En ce qui concerne 1es besoins d'enseignement de base, une etude experimenta1e (10 % du cout total, net d'impots) de l'eco1e locale et traditionne11e d 'enseignement coranique (type d' ecole tres re pandu. et dont 1e fonctionnement peu couteux est confie a 1a commu naute) visant a determiner si one aide modeste, revetant 1a forme - ii d' emissions radiophoniques. d'encadrement et de fourniture de materiel pedagogique simple. permettrait a ces ecoles d'enseigner la lecture. l'ecriture et Ie calcul a un plus grand nombre d'habi tants. Si tel etait le cas. une modification de la structure du systeme d'enseignement permettrait d'offrir un enseignement de base a une proportion plus elevee de la population d'age scolaire. L'etude permettrait egalement d'etudier les possibilites que pre sentent les ecoles autochtones du meme type. destinees aux adultes. , II conviendrait de presenter un compte rendu specifique de chaque solution proposee en vue de la reforme des structures existantes et du cout de chacune de ces solutions - a la lumiere des resultats de 1 'etude. b) En ce qui concerne les besoins du secteur moderne. i) la construction, l'equipement et l'assistance technique neces sa1res a la creation, a Nouakchott, capitale de la Mauritanie, d'un centre de formation professionnelle (30 % du coGt total, net d'impots) charge d'assurer la formation et Ie perfectionne ment d'employes de bureau, de mecaniciens d'entretien et d'ou vriers du batiment. Place sous la surveillance etroite d'un conseil de direction forme des representants de 1 'industri.e, ce centre offrirait des programmes souples, susceptibles d'une adaptation rapide a l'evolution des besoins; ii) la construction, l'equipement et l'assistance technique neces saires a l'application d'un programme de formation de techni ciens (27 % du coGt total, net d'impots) au centre de forma tion professionnelle acceleree qui existe deja a Nouadhibou. l'Objectif poursuivi etant la mauritanisation, d'ici a 1980, des emplois de technic1ens de l'industrie extractive. Une des caracteristiques importantes de ce programme sera sa realisa tion en etroite cooperation avec les deux principales entre prises du secteur qui fourn1raient notamment une partie du per sonnel et du materiel necessalres; iii) l'equipement et l'assistance technique necessaires au Centre pedagogique national (4 % du cout total, net d'impots) en vue d'assurer liorientation et Ie perfectionnement des institu teurs (lere a 7eme annees de scolarite), ce qui permettrait d'ameliorer l'efficacite du systeme d'enseignement et de re duire son cout unitaire; iv) l' assistance technique (deux hommes-annee) necessaire pour aider la Direction du Plan a mettre au point de meilleurs indicateurs de la demande de main-d'oeuvre (2 % du cout total, uet d'i~ pots) permettant de prevoir Ie nombre d'eleves a admettre a I'avenir dans Ie systeme formel d'enseignement. - iii c) En ce qui concerne lea besoins de la population rurale adulte, i) la construction, l'equipement et l'assistance technique neces saires a la creation d'un centre villageois de formation pilote (9 % du cout total, net d'impots) dans la zone du projet de riziculture irriguee de M'Pourie, en vue d'assurer la formation des agriculteurs et de leurs familIes pour leur permettre de s' ajuster aux nouvelles techniques de production et au nouveau , genre de vie familiale associes a une nouvelle forme d'agricul ture. Si ce centre donnait de bons resultats, on pourrait soit en creer d'autres, soit adapter ce systeme a des projets d'ir rigation et autres projets agricoles prevus ou en cours d'execu tion; ii) la construction, l'equipement et l'assistance technique neces saires a la creation d'un centre de programmes de radio agricole (12 % du cout total, net d'impots) a Kaedi, au coeur de la ceinture agricole de la Mauritanie, Ie long du fleuve Senegal. Ce centre contribuerait a renforcer l'impact du service de vul garisation (dont la reforme est en cours dans Ie cadre d'un pro gramme du PNUD) et a faciliter l'activite d'autres organismes dans Ie domaine de l' agriculture. 11 diffuserait, dans les lan gues locales, des conseils agricoles, sanitaires et autres, des tirles aux familIes d' agri.culteurs. Des equipes mobiles parcour raient les zones de culture, afin de noter la reaction des pay sans aux activites de vulgarisation agricole et autres services, de fa~on a permettre l'etablissement d'un dialogue entre les ser vices publics et la population. d) Les services necessaires a la gestion du projet et a la preparation d'un deuxieme projet (6 % du cout total, net d'impots). iv. Les objectifs du projet, bien qu' ambitieux, s' appuient sur une base solide. Les autorites mauritaniennes envisagent deja d'apporter a l'enseigne ment de base une reforme radicale qui lui permettrait de toucher de plus larges couches de la population et qui contribuerait en meme temps a adapter les pro grammes a la culture islamique locale. Elles sont donc favorables a l'etude experimentale envisagee, celle-ci correspondant aux objectifs sociaux et cultu rels qu'elles ont choisis. D'autre part, la reforme de l'enseignement neces sitera probablement l'amelioration des services du Centre pedagogique national mentionne ci-dessus, et de ceux de l'Ecole normale superieure qui sont charges de l'elaboration des programmes et l'adaptation de ces derniers aux besoins en main-d'oeuvre. Enfin, Ie centre de formation villageois et Ie centre des pro grammes de la radio agricole viennent completer les mesures prises par Ie gou vernement pour ameliorer les services de vulgarisation dans Ie cadre du projet du PNUD portant sur la formation et Ie perfectionnement professionnels au Cen ... tre de formation et de vulgarisation agricole de Kaedi · - iv v. Le projet interessant plusieurs ministeres, un bureau du projet serait cree au Ministere de la planification et de la recherche. Le Directeur du Plan assumerait lea fonctious de directeur de projet, et serait aide dans sa tache par un directeur adjoint, employe a plein temps. Le bureau du projet assurerait la coordination des taches accomplies par les chefs du projet desi gnes par les Ministeres de l'enseignement fondamental. de l'enseignement tech nique et du developpement rural pour assurer l'execution des divers elements du projet. En ce qui concerne les services techniques, Ie bureau du projet , serait assure du concours du Ministere de la culture et de l'information (ser vice de radiodiffusion) et du Ministere de l'industrie et de l'equipement (service de l'infrastructure - conception et surveillance des travaux). vi. Seuls les marches portant sur l'equipement et Ie materiel pedagogique (0,60 million de dollars) feraient l'objet d'appels d'offres internationaux, conformement aux directives de la Banque. Les achats de materiel coutant moins de 30.000 dollars feront l'objet d'appels d'offres nationaux et les lots de moins de 5.000 dollars (jusqu'a concurrence d'un montant global de 45.000 dol lars) seront achetes directement aux fournisseurs locaux. Les marches concer nant les travaux de construction et la fourniture de mobilier (totalisant 0,59 million de dollars) portent sur des montants peu eleves (70.000 dollars pour la construction; 5.000 dollars pour Ie mobilier); iIs seraient donc adju gea apres appel a la concurrence locale. Les producteurs locaux de materiel et de materiaux se verraient accorder une marge de preference egale a 15 % du prix ou aux tarifs douaniers en vigueur. Ie plus faible de ces deux montants etant retenu. vii. Le cout total du projet est estime a 4,3 millions de dollars, ce qui correspond a 4,1 millions de dollars, net d'impots; l'element en devises serait de 3,4 millions de dollars. Le credit de l'IDA, d'un montant de 3,8 mil lions de dollars, representerait environ 92 % du cout total du projet net d'im pots et de droits. II est recommande d'accorder jusqu'a concurrence de 40.000 dollars, Ie financement retroactif des services d'experts relatifs a la planifi cation et a l'organisation de l'etude experimentale et au demarrage des travaux et des plans. Le projet serait acheve dans un delai d'environ six ansa vii. Le projet justifierait l'octroi par l'IDA d'un credit de 3,8 millions de dollars. - MAURITANIE EVALUATION D'UN PROJET EDUCATIF I. INTRODUCTION 1.01 En juin 1972, une mission Unesco/BIRD s'est rendue en Mauritanie pour identifier un projet educatif susceptible de beneficier du financement de la Banque et de l'IDA. Le rapport de cette mission, presente en decembre 1972, recommandait la diffusion de l'enseignement fondamental a un plus grand .. nombre de Mauritaniens, l'amelioration de la formation rurale parascolaire, ainsi que la formation et Ie perfectionnement d'ouvriers et d'employes de bu reau. En fevrier 1973, ce rapport a fait l'objet d'entretiens avec les auto rites mauritaniennes, et ces entretiens ont abouti a un accord sur les elements d'un projet qui pourrait etre finance par l'IDA. Le projet a ete prepare et evalue en mars 1973 par une mission de l'IDA comprenant MM. A. C. Tsantis (economiste), M. Loewen (specialiste de l'enseignement general, lt1.ssion per manente en l'Afrique de l'Ouest), J. L. Richard (specialiste de l'enseignement technique, MPAO), B. Kimmins (architecte, Unesco), H. Dore (specialiste des moyens d'information de masse, Unesco) et R. Lesire (specialiste de l'ensei gnement agricole, FAD); M. Wilson (specialiste de l'enseignement general) a egalement travaille a ce pro jet. 1.02 Lors de ltevaluation, on a ajoute au projet initialement envisage la formation d'agents de maitrise afin de permettre la mauritanisation de l'in dustrie autochtone, notamment de ltindustrie miniere. II. GENERALITES Cadre physique et ressources humaines 2.01 La Mauritanie est un pays en grande partie desertique; l'elevage ne peut etre pratique que sur moins du 1/3 de sa superficie et ses seules terres arables se trouvent dans une etroite bande situee Ie long du fleuve Senegal, sa frontiere sud. Le pays compte environ 1,2 million d'habitants, tous musul mans, dont environ 70 %, pour la plupart des Maures de descendance araboberbere, pratiquent ltelevage nomade, vivant sous des tentes ou dans des campements semi-permanents a proximite des points d'eau. Des paysans sedentaires, pour la plupart de race noire, constituant 14 % de la population pratiquent une agriculture de subsistance Ie long du fleuve Senegal. Le reste de la popula tion (16 %) habite dans les villes, principalement Nouakchott, Nouadhibou et Rosso. Par suite de la secheresse, les nomades ont tendance a se sedentariser, s'installant souvent a proximite des puits. II est difficile de planifier pour eux des services sociaux parce qu'on ne connaft pas la duree de leur sejour en un meme campement. Ces campements sont souvent tres eloignes les uns des au tres et Ie reseau routier mauritanien est peu developpe et en mauvais etat. Afin de pallier ces difficultes de communications, les autorites utilisent la - 2 radio pour s'adresser aussi bieD a l'ensemble de la population qu'a des grou pes specifiques d'auditeurs: agriculteurs ou enseignants par exemple, en ti rant parti d'une tradition culturelle orale tres vivace dans le pays et du fait qu'un grand nombre de Mauritaniens possedent un poste de radio. En rai son de la mobilite de la population et de sa dispersion (moins de 2 habitants au k.J.!i2), les enfants (les moins de 15 ans representent 43 % de la population) ne peuvent aller a l'ecole primaire et la plupart d'entre eux ne peuvent meme pas suivre quelques annees de scolarite. Au moins 90 % des Mauritaniens adul tes sont illettres. 2.02 Connne c'est Ie cas dans d' autres pays du Sahel, les salaries ne constituent qu'un faible pourcentage de la population active (un habitant sur 60). Toutefois, l'economie mauritanienne presente un dualisme particuliere ment prononce, en raison de l'existence d'une industrie miniere, qui utilise des techniques de pointe, et qui emploie 5.000 personnes. Les emplois d'ou vriers qualifies, y compris ceux des operateurs sur machines lourdes, ont ete mauritanises, mais la grande majorite des agents de mattrise (900) et presque tous les cadres (100) sont etrangers. Or, les Mauritaniens travaillant dans l'industrie miniere manquent de connaissances generales pour pouvoir acceder aces postes d'encadrement. En dehors de l'industrie rniniere, Ie secteur ma deme emploie environ 14.000 personnes dans des activites plus caracteristiques d'un pays en voie de developpement, notamment l'administration publique (7.000 personnes), la construction et Ie batiment (3.000 personnes dont un grand nonr bre d'ouvriers originaires des pays voisins). La formation professionnelle de ces travailleurs est insuffisante et des cours de perfectionnement seraient fort utiles. Enfin, la grande majorite des Mauritaniens (550.000 personnes) sont occupes dans Ie secteur rural traditionnel, qui ne contribue pourtant que pour 31 % L..4,...PIB et a generalemente1:e neglige; les services administratifs et les agents de vulgarisation, mal prepares a leur metier et en nombre insuf fisant, ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins du developpement ru ral. 2.03 Environ 30 % des depenses de fonctionnement de 1 'Etat sont consacrees aux services sociaux, dont les deux tiers a l'enseignement. Toutefois, les couts unitaires etant tres eleves, ces depenses substantielles ne permettent pas d'assurer l'education d'un aussi grand nombre de personnes qu'on pourrait Ie penser. II serait mal avise d'accroitre sensiblement les effectifs de l'en seignement de type classique, car cet enseignement cree des ambitions et des espoirs qui ne manqueront pas d'etre de~us puisque les perspectives d'accrois sement de l'emploi dans Ie secteur modeme ne sont guere favorables. L'emploi dans Ie secteur minier, par exemple, a main tenant atteint son maximum. De meme, dans l'industrie des conserves de poisson, la sous-utilisation des installa tions et de la main-d'oeuvre est tellement flagrante que l'on pourrait tripler la production pratiquement sans augmenter la main-d'oeuvre. Dans l'ensemble, Ie nombre d'emplois dans Ie secteur modeme devrait augmenter (environ 3 %) - 3 par an au cours des dix prochaines annees, et interesser 500 a 600 personnes. C'est donc 1e programme officie1 de mauritanisation qui determinera 1e nombre des emp10is offerts aux jeunes gens a leur sortie des eco1es et des centres de formation professionne11e. Pour queen 1980, 50 a 80 % des agents de mai trise, 50 % des cadres et 100 % des ouvriers soient des Mauritaniens, i1 fau dra former 400 a 600 personnes pat an. 2.04 Le systeme actue1 d'enseignement et de formation professionne11e est en mesure de former un nombre suffisant de jeunes gens pour 1e marche du travail, mais 1es e1eves devront recevoir une formation mieux adaptee aux be soins economiques de 1a Mauritanie. On devra notamment assurer 1a formation d'emp1oyes de bureau, de mecaniciens d'entretien et d'ouvriers du batiment (pour 1a region de Nouakchott). De meme, 1es bourses d'etudes superieures de vraient etre accordees en fonction des besoins de l'economie en techniciens et en cadres. En outre, des programmes acce1eres de perfectionnement sont necessaires pour re1ever 1e niveau des connaissances techniques generales et des competences des travai11eurs mauritaniens; apres quoi i1s pourront rece voir une formation dans l'emp1oi en vue d'occuper 1es postes de techniciens et d'agents de mattrise actue11ement confies a des etrangers. En reg1e ge nera1e, i1 y a lieu de modifier 1a p1upart des programmes existants de fa~on ales rendre moins couteux et plus conformes aux besoins du pays. 2.05 Au cours des prochaines annees, 1a po1itique economique du gouverne ment devrait faire une place de choix au deve10ppement agrico1e, notamment gra ce a 1a realisation de projets d'irrigation, dont certains pourraient bene ficier du concours de l'IDA. Pour que ces projets soient menes a bien, i1 con viendra d'assurer 1a formation des agricu1teurs, pour 1a p1upart habitues aux cultures traditionne11es de c1imat sec. L'introduction de nouvelles methodes cu1tura1es modifierait ega1ement le developpement socio-economique des fami1 1es vivant dans les zones irriguees. Or, 1es services de vulgarisation ne sont pas en etat de s'attaquer a ces nouveaux prob1emes, malgre l'aide impor tante que le PNUD et 1a FAO prevoient de leur apporter. 11 faudra mettre sur pied de nouveaux programmes qui donneront aux agriculteurs une part plus active dans le processus de deve1oppement; qui fourniront aux fami11es une education de base et des consei1s en matiere de sante et de nutrition en vue d'augmenter leur productivitej et, plus generalement, qui aideront les agriculteurs a s'adapter aux profonds changements que subira leur mode de vie. L'enseignement mauritanien 2.06 11 existe en Mauritanie deux types d'enseignement: l'enseignement traditionne1 et l'enseignement public, d'origine etrangere. Les ecoles tra ditionne11es ont permis a la religion musu1mane et a 1a culture indigene de se perpetuer a travers 1es siec1es. Un grand nombre d'enfants de 5 a 15 ans vont a l'ecole coranique, dont les frais sont couverts par les parents et dont les professeurs sont des volontaires, souvent autodidactes, qui jouissent - 4 d'un grand prestige au sein de leur communaute. Toutefois, les ecoles cora niques visent l'acquisition de connaissances religieuses et non l'apprentis sage de la vie moderne. L'enseignement public, quant a lui, ne touche qu1un petit nombre d'enfants d'age scolaire. appartenant presque exclusivement aux couches urbaines de la population. II est mal adapte, par ses programmes et ses methodes, a l'ensemble de la culture mauritanienne, bien qu'il ait genera lement repondu aux besoins de l'economie et qu'il constitue, pour Ie faible pourcentage de la population qui trouve un emploi salarie, un moyen de promo tion sociale et economique. En outre, l'enseignement mauritanien, dont les couts unitaires sont eleves, est parmi les plus onereux de la region. L'enseignement traditionnel 2.07 On appelle ecoles coraniques les ecoles primaires traditionnelles; leur objet est d'inculquer aux enfants les enseignements du Coran, essentiel lement par voie de memorisation. L'enfant commence ses etudes vers l'age de 5 ans. Lea professeurs (Marabouts) ont entre 5 et 30 eleves, generalement pas plus de 15 a la fois. Les cours ayant lieu dans la tente du Marabout, dans une cour ombragee oil a l'abri d'une dune, les problemes materiels sont tres reduits. Le Marabout ecrit les premieres lettres de l'alphabet arabe sur la tablette en bois de l'enfant et lui apprend les sons et la maniere de former les lettres. Lorsqu'il a appris l'alphabet, l'eleve commence a appren dre par coeur les premiers versets du Coran. L'enseignement est individualise: pendant qulun enfant recite ou ecrit, ou que Ie maitre lui donne de nouvelles !ignes, les autres eleves apprennent par coeur. Les eleves d ' une meme classe n'ont pas necessairement Ie meme age ni Ie meme niveau; iIs avancent uniquement en fonction du nombre de sections du Coran qu'ils ont apprises. Peu d'eleves parviennent a apprendre lea 60 sections du Coran mais lorsqutils atteignent approximativement la dixieme section, ils savent generalement lire et sont en mesure de comprendre de nouvelles !ignes. Les eleves des ecoles coraniques apprennent principalement a lire et a ecrire et acquierent des connaissances religieuses; ils peuvent egalement apprendre quelques regles de vie sociale et certains elements de l'histoire et de la culture de leur pays. Peu d' entre eux depassent la section 15 du coran, niveau qu'ils atteignent generalement vers l'age de 10 a 12 ans. Toutes les ecoles coraniques du pays se ressemblent et les cours sont generalement suivis regulierement. Ces ecoles ont probable ment un effet moins durable sur les rlverains du fleuve qui ne parlent pas chez eux une langue apparentee a I I arabe. Un village ou un carnpement nomade peut avoir plusieurs Marabouts. Le Marabout est generalement un honnne ou une femme, qui possede une tres bonne connaissance du Coran. La plupart des Marabouts savent lire et ecrire, mais ce n'est pas Ie cas pour tous. lIs dispensent leur enseignement gratuitement, puisque c'est un honneur que d'etre choisi '. comme maitre par la communaute. Lorsque les parents sont satisfaits des resul tats obtenus par leurs enfants, ils offrent des cadeaux aux Marabouts et, dans une certaine mesure, iIs Ie paient en fonction des resultats obtenus. L'impor tance de cet enseignement traditionnel est officiellement reconnu puisqu'il - 5 existe des liens etroits entre les autorites religieuses et Ie Ministere de l'enseignement fondamental et des affaires religieuses. Le Ministere, comme les autorites religieuses, souhaitent donner aces "ecoles" libres et popu laires un role plus important dans l'education des jeunes. Des ecoles reli gieuses pour adultes (ecoles Ben Amer), qui enseignent des elements de gra~ maire et de calcul en plus de la lecture, ont egalement ete creees en Mauri tanie et ont ensuite ete im1tees dans d'autres pays de l'Islam. Elles bene ficient d'un certain appui des gouvernorats. On trouvera a l'Appendice I .. une description plus complete des ecoles traditionnelles: ecoles coraniques et niveaux superieurs. L'enseignement public - Bnseignement de type classique 2.08 Le systeme d'enseignement public consiste en un cycle de sept ans d'etudes primaires, un premier cycle secondaire de quatre ans suivi d'un cycle de trois ans dans un lycee. L'enseignement superieur mauritanien forme des professeurs et des inspecteurs des ecoles et, depuis peu de temps, des fonction naires. Toutefois, a ce niveau, la plupart des Mauritaniens etudient a l'e tranger, a l'aide de bourses qui leur sont accordees par les pays etrangers. L'Annexe 2 indique les effectifs par niveau et par type d'enseignement en 1971-72. Si les taux de scolarisation sont parmi les plus faibles d'Afrique, les couts unitaires sont par contre parmi les plus eleves, cela est du a) a l'introduction d'un programme bilingue (theoriquement toutes les matieres au niveau du primaire sont enseignees en fran~ais et en arabe mais, faute d'en seignants bilingues, il s'est cree deux corps distincts de mattres, ce qui a releve a 1/1,6 Ie ratio d'encadrement par classe, soit presque deux institu teurs par classe); et b) au fait que les ecoles sont petites et que les etu diants beneficient de bourses d'etudes et de bourses d'internat, a l'origine destinees a surmonter l'opposition des parents a l'enseignement public. Pres que toutes les depenses d'investissement du secteur sont financees par l'as sistance exterieure (Appendice II). 2.09 L'administration du systeme d'enseignement est compliquee par Ie fait que l'enseignement public releve de trois ministeres differents entre lesquels la coordination est mediocre. En outre, ces ministeres n'ont que des liens assez laches avec les autres ministeres meme lorsque ces derniers recrutent les jeunes gens formes dans les ecoles publiques (par exemple, Ie Ministere de l'enseignement technique assure la formation des agents de vulgarisation qu'emploie Ie Ministere du developpement rural). En raison de cette structure, il est difficile d'assurer certains services, tels que la planification et la mise au point de programmes d'etudes qui devraient etre communs a l'ensemble du systeme. Des progres certains ont ete realises dans la collecte et l'analyse des donnees concernant tous les niveaux d'enseignement; neanmoins, Ie Bureau de planification charge de ce travail au sein du Ministere de l'enseignement se condaire a ete gene, parce qulil lui est difficile d'avoir acces a d'autres ser - vices et qu'il ne dispose pas des donnees concernant la planification de la - 6 main-d'oeuvre qui pourraien~ servir de base a une planifica~ion des effectifs scolaires. Le Centre pedagogique national doit faire face a des difficultes du neme ordre: administre par Ie Hinistere de l'enseignement fondamental et des affaires religieuses, il est theoriquement charge de la mise au point des programmes d'etudes et du perfectionnement des professeurs de ltenseignement secondaire. Toutefois, il nla jusqu'a present dispose que de ressources li mitees parce que son Ministere de tutelle a d'autres engagements et que ses autres clients ne lui apportent aucune contribution. Une fusion eventuelle des .. services charges de l' elaboration des programnes d' etudes et de I' Ecole nor male superieure (elle-meme.renforcee) donnerait a l'Etat un pUissant instrument de reforme scolaire. 2.10 L'enseignement public est PeU developpe puisqu'il n'interesse que 40.000 eleves, dont 90 % au niveau primaire. Les classes primaires qui exis tent principalement dans les villes OU les gros villages ant triple leurs ef fectifs au cours des dix dernieres annees, mais elles n'accueillent encore que 15 % des enfants ages de 6 a 13 a~. Pour les raisons decrites au paragra phe 2.08, les depenses annuelles de fonctionnement ont atteint 8.000 ouguiyas par eleve (40.000 francs CFA), soit environ 90 % du PIB par habitant en 1972; a titre de comparaison, signalons que les depenses annuelles de fonctionnement s'elevaient a 10.000 francs CFA par cleve au Senegal, 6.000 au Mali et 12.000 en Haute-Volta. L'enseignement primaire re~oit 43 % du budget de l'education nationale, chiffre eleve qui rendrait difficile tout accroissement important des effectifs de l'enseignement public, meme si la dispersion et la mobilite de la population ne s'opposaient pas a cette croissance. L'efficacite interne du systeme est faible, car la qualite de l'enseignement est mediocre (moins de 50 % des enseignants sont titulaires de diplomes d'enseignement mauritaniens), 1 'enseignement est mal adapte a la eulture mauritanienne (un grand nombre de manuels portent sur les pays d'Afrique noire au sud du Sahara) et encore dis pense en fran~ais, langue etrangihe pour la majorite des lHeves. Les insti tuteurs de langue arabe ne peuvent: souvent enseigner que la lecture et 1 'ecri ture, faute de formation et de materiel pedagogiques suffisants. Bien qu'on se soit efforce d'adapter l'enseignement aux conditions locales (il existe, par exemple, un manuel de lecture franc;aise qui. traite de themes mauritaniens), celui-ci reste essentiellemer.t oriente vers les villes et la culture importee qu'elles representent. La plupart des villages qui ant fait l'objet d'une enquete de l'UNlCEF en 1971 ne comptaient aucun titulaire du certificat d'etu des p rima! res. 2.11 Des problemes du mame ordre se rencontrent aux autres niveaux et dans les autres types d'enseignement. L'enseignement secondaire general suit Ie modele fran~ais, et puisqu'on y accede par concours, il influence l'ensei gnement primaire. Ce n'est que depuis tres peu de temps que les programmes d'histoire et de geographie des premieres annees du secondaire traitent en partie du mande arabe. L'ensei~ement secondaire technique et professionnel ne dispense pas une formati.on d assez bonne qualite a un nOnDre suffisant de - 7 - Mauritaniens pour assurer Ie remplacement des cadres rnoyens etrangers. Le Centre de formation professionnelle Mamadou Toure constitue toutefois une exception interessante. Ce centre assure la formation acceleree des techni ciens (Appendice I, paragraphe 21), mais la plupart des diplomes trouvent un emploi dans 1 'industrie rniniere du nord et du sud du pays, ou les salaires sont eleves, et les autres regions, notamment Nouakchott, Rosso et Ie sud de la Mauritanie, continuent a manquer de techniciens. Les ecoles commerciales et de secretariat dispensent un enseignement trop sernblable a l'enseignement se · condaire general, beaucoup trop long et ne comprenant presque aucune formation pratique. D'une rnaniere generale, au niveau du secondaire, Ie cout de l'ensei gnement et de la formation professionnelle est exorbitant; presque tous les eleves beneficient de bourses et les couts unitaires de l'enseignement general s'elevent a 22.000 ouguiyas (524 dollars), sans compter les subventions etran geres finan~ant les salaires des professeurs etrangers, qui constituent la moitie du corps enseignant. Le cout des etudes de secretariat a l'Ecole na tionale d'enseignement commercial et familial (ENECOFA) atteint Ie chiffre enor me de 60.000 ouguiyas (1.428 dollars) par eleve et par annee. De toute evi dence, Ie Gouvernement mauritanien devra donc prendre des rnesures energiques en vue d'utiliser les installations de maniere plus rationnelle, de reduire les subventions accordees par l'Etat a l'enseignement et de rnettre au point des programmes plus conformes aux priorites economiques de la Mauritanie (Chapitre III). Education parascolaire 2.12 Jusqu'a recemment, les pouvoirs publics ne se sont guere interesses aux besoins des Mauritaniens en matiere d'enseignement et de formation profes sionnelle qui ne pouvaient etre satisfaits par Ie systeme officiel. Le pro gramme d'alphabetisation des adultes est donc encore tres peu developpe. Les mernbres de la Federation des femmes mauritaniennes (organisme social affilie au parti) ont fait preuve d'ingeniosite et essaye de rnettre sur pied des pro grammes d'education particulierement necessaires en matiere de nutrition, de sante publique et de puericulture, mais elles ont ete genees par Ie manque de fonds. Seules les ecoles privees Ben Arner (voir Appendice I) ont tente d'eta blir un cornprornis entre l'enseignernent traditionnel et l'enseignement public en dispensant des cours pour adultes sur la religion, la lecture et l'ecriture. Cette tentative est toutefois limitee. La radio diffuse seulement sept heures par sernaine d'ernissions educatives et d'inforrnation (sur des sujets aussi di vers que la sante, l'elevage, Ie role de la femme dans la societe, par exemple, et des cours d'arabe destines aux Ouolofs); c'est la Ie seul effort visant a eduquer (au sens large) la communaute et, malheureusement, la qualite des pro grammes laisse a desirer. - 8 III. STRATEGIE ET EVALUATION D'UN PLAN DE DEVELOPPEMENT DE L'ENSEIGNEMENT 3.01 La planification du developpement futur de l'enseignement en Mauri tanie devra surmonter quatre types d'obstacles: materiels (par. 2.01), finan ciers (par. 2.06, 2.10, 2.11), administratifs (par. 2.09), et culturels (par. 2.06 et 2.07). Ces obstacles sont enormes, et c'est pourquoi il est in- · dispensable de s'ecarter radicalement des formules classiques d'enseignement et de formation appliquees a l'heure actuelle si lion veut atteindre les ob jectifs suivants: a) permettre a une fraction plus importante de la popula tion d'avoir acces a une forme quelconque d'enseignement de base; b) offrir aux populations rurales productives des conseils pratiques et mieux adaptes a leurs activites economiquesj et c) elaborer des programmes integres de develop pement social destines a la population rurale, dans des domaines tels que la sante et la nutrition. Les auto rites mauritaniennes sont d'accord sur ce point et accordent une tres haute priorite a la reforme de l'enseignement et aux innovations qui permettraient de satisfaire les besoins economiques de la nation tout en rendant a la langue arabe et a la culture islamique la place qu'elles meritent. line Commission de la reforme, creee en 1971, a re~u pour tache de proposer des solutions permettant d'atteindre ces Objectifs. 3.02 D'une fa~on generale, les propositions formulees par la Commission vont dans Ie sens des mesures provisoires prises par les pouvoirs publics pour ameliorer et developper Ie systeme d'enseignement, prevues dans Ie Plan de developpement 1970-73. Ces mesures peuvent se ranger dans deux categories. La premiere constitue la premiere etape d'une reforme a long terme de l'ensei gnement et s'attache a eliminer les contraintes les plus graves que connatt actuellement Ie systeme scolaire (par. 3.01). II est prevu a cette fin: a) d'etudier des solutions peu couteuses qui permettraient d'offrir a la masse de la population un enseignement de base compatible avec les aspirations culturelles des Mauritaniensj b) de reduire les couts de l'enseignement en utilisant de fa~on plus efficace les enseignants et les installations, et en diminuant les subventions pUbliques; c) de renforcer la capacite de l'ensemble du systeme a planifier l'ela boration des programmes ainsi que la formation et Ie perfectionne ment des enseignants; d) d'etendre l'arabisation des programmes. La seconde categorie de mesures repond plus directement aux besoins secto riels glob aux et visen t : - 9 a) a mettre a execution de nouveaux programmes, destines a ame1iorer 1a production du secteur rural, faisant participer plus directement 1es agricu1teurs aux efforts de deve10ppement et s'attachant parti cu1ierement a promouvoir 1e deve10ppement socio-economique d'exp10i tations fami1ia1es dans 1es nouveaux perimetres irrigues (par. 2.05); b) a ame1iorer 1a qua1ite de l'enseignement, en relevant 1e niveau des qualifications des enseignants et leur rendement; et c) a deve10pper ou a creer des programmes 10caux de formation destines a satisfaire 1es besoins de l'economie en ce qui concerne certains types d' emp10i de techniciens ou de cadres moyens, notsmment 1es emp10is tenus, a l'heure actuelle, par des etrangers (par. 2.04). 3.03 La solution qui permettrait 1e mieux de deve10pper de fa~on econo miquement viable un enseignement de base consisterait a effectuer une etude experimentale des eco1es coraniques traditionne11es, pour determiner si l'ame 1ioration de l'encadrement de ces eco1es et de leur materiel pedagogique per mettrait de re1ever 1e niveau de connaissances des e1eves tout en main ten ant 1es depenses dans des 1imites modestes. Cette solution beneficie de l'appui vigoureux des dirigeants re1igieux et po1itiques qui s'accordent a reconnaf tre 1a necessite d'une reforme radica1e de l'actue1 systeme d'enseignement, qui repondrait aux conditions particu1ieres dans 1esque11es 1es populations mauritaniennes doivent acceder a l'enseignement. Une aide est cependant in dispensable pour 1a conception et 1a conduite de cette etude experimentale. 3.04 11 ne fait aucun doute que 1es mesures ainsi proposees sont hardies et representent pour 1e deve10ppement de l'enseignement un changement d'orien tation qui merite d'etre encourage. D'autres recommandations de 1a Commission de 1a reforme meritent ega1ement un complement d'etude de 1a part des autorites mauritaniennes et de l'IDA, notamment en ce qui concerne leur incidence dans 1es domaines financier et de l'emp10i, et leur compatibi1ite avec 1es objectifs enonces aux paragraphes 3.02 et 3.03. Ces mesures prevoient: a) certaines modifications structure11es du systeme d'enseignement: i) 1a diminution d'un an dans chaque cas, de 1a duree de l'ensei gnement primaire et du premier cycle du secondaire, ce qui ferait baisser 1es couts unitaires - mais sans toutefois per mettre un accroissement important de 1a proportion de 1a popu lation d'Sge sco1aire au niveau du prirnaire - et ne resoudrait pas 1e prob1eme du nombre de diplomes du secondaire, 1eque1 devrait correspondre aux besoins du secteur moderne, mais leur resterait superieur; et - 10 ii) l'introduction d'un programme complementaire de deux ans parti culierement oriente vers la vie rurale et destine aux diplomes du primaire qui ne peuvent pas entreprendre des etudes secon daires; en l'absence de tout programme offrant des possibilites d'emploi salarie ou d'activite independante, on constatera pro bablement que cela revient tout simplement a deplacer Ie pro bleme. b) L'orientation d'un pourcentage determine d'eleves vers differents types et niveaux d'enseignement. Cela reste malaise en l'absence de toute indication relative a la demande en main-d'oeuvre et pour rait n'etre qu'un simple frein aux revendications sociales. c) Le developpement de possibilites d'enseignement postsecondaire en Mauritanie, ce qui entrainerait presque certainement des couts unitaires eleves. 3.05 La mesure dans laquelle les autorites mauritaniennes pourront pren dre des decisions ~ien fondees en ce qui concerne Ie developpement futur du systeme d'enseignement dependra en grande partie de leur aptitude a renforcer les institutions auxquelles seront confiees la planification et la mise en application de la reforme, et notamment l' Ecole normale superieure (Annexe II) et les organisations chargees de la planification de la main-d'oeuvre et de l'enseignement. 11 convient d'accorder la priorite a la creation de l'Ecole normale superieure, dont les caches principales seraient d'integrer et de co ordonner la formation des enseignants et la mise au point des programmes, activites qui sont, a l'heure actuelle, confiees a plusieurs institutions. La premiere mesure visant a ameliorer les possibilites de la Mauritanie en matiere d' elaboration des progranunes consistera a renforcer les programmes d'emissions radiophoniques et les cours de perfectionnement des enseignants par Ie Centre pedagogique national; i1 s'agit 13 d'elements figurant au pro jet. 3.06 Afin d'illustrer l'incidence financiere des diverses options qui pourraient contribuer 3 surmonter les obstacles auxque1s on se heurte actuel Iement, la mission d'identification de l'Unesco a determine Ie cout de quatre options (en prenant 1970 comme annee de reference) qui ont servi de base aux entretiens avec les autorites mauritaniennes. L'option A suppose Ie maintien du systeme d'enseignement actuel, a l'exclusion de I'enseignement non formel (par. 2.08-2.11). L'option B adopte les recommandations de la Commission de reforme (par. 3.04). L'option C prevoit, a partir de l'age de dix ans, un systeme d'enseignement primaire d'une duree de trois ans, faisant suite a l'enseignement coranique traditionnel universel, qui serait en outre renforce. L'option D limite l'acces aux formes d'enseignement primaire formel, au nombre d'el~ves strictement necessaire pour repondre aux besoins de main-d'oeuvre du - 11 secteur moderne de l'economie, et prevoit un renforcement de l'enseignement coranique repondant aux besoins de la majorite dans une economie de subsis tance. Dans Ie cas des options C et D, on pourrait procurer a 1a population une education d'un niveau superieur a l'enseiguement de base en prevoyant des programmes communautaires parasco1aire fonctionnant par l'intermediaire des services de vu1garisation, de sante et d'alphabetisation des adu1tes. 1970 1980 2000 A B C D A B C D Taux de sco1arisation: Enseignernent primaire 15,5 24,0 21,0 80,0 18,0 35,0 30,0 95,0 25,0 Programme complernen taire 4,8 7,5 Enseignement secondaire (premier cycle) 3,1 4,0 4,8 3,5 3,5 6,0 7,5 5,0 5,0 Enseignement secondaire (second cycle) 1,2 1,4 1,6 1,4 1,4 2,0 2,5 3,0 3,0 Enseignement superieur 0,15 0,15 0,07 0,07 0,25 0,50 0,15 0,15 Depenses totales, education sco1aire et parasco1aire (millions de francs CFA) 2.000 4.200 4.500 3.600 3.450 15.400 17.400 11.350 10.750 Total des depenses en % du PIn 3,4 4,3 4,6 3,7 3,5 4,9 5,5 3,6 3,4 r-iontant en francs CFA par habitant 1.720 3.000 3.200 2.600 2.500 6.700 7.600 4.900 4.700 Groupe d'age 10-12 ans. Francs CFA, annee de reference 1970. II est certain qu'une formu1e faisant principa1ement appe1 a des programmes d'enseignement traditionne1 et parasco1aire serait mains couteuse. Cependant, avant de retenir une te11e formu1e ou une variante, i1 convient d'etudier 1es - 12 resultats de projets comportant des innovations et des elements d'experimenta tion et qui visent a verifier, sous differents points de vue, les possibilites de realisation d'une solution faisant appel a des pratiques parascolaires. II s'agira de tenir compte, pour cette verification, de l'aspect humain (determi nation des qualifications requises des executants et de la receptivite de 1a population), de criteres administratifs et logistiques, ainsi que des couts et de l'efficacite. La strategie future a fait l'objet d'un examen complemen taire lors des negociations avec les autorites mauritaniennes et sera revue periodiquement par la suite, a la lumiere des investissements prevus dans Ie secteur (investissements qui pourraient avoir une incidence sur l'application plus etendue des resultats d'activites eA~erimentales constituant Ie noyau du projet) et sur la base de rapports d'evaluation intermediaires portant sur les differents elements du projet. Strategie relative au projet de l'IDA 3.07 Le projet jetterait les bases de programmes novateurs, dont benefi cierait en fin de compte la majorite de la population. II faudrait pour cela a) etudier dans quelle mesure l'enseignenent coranique de caractere tradition nel et parascolaire pourrait devenir partie integrante d'un systeme d'ensei gnement national etendu; et b) elaborer et mettre a l'essai de nouveaux pro grammes d'enseignement et de formation, directement axes sur les besoins des agriculteurs et de leurs familIes. qu'il s'agisse du secteur traditionnel ou du milieu technologique nouveau auquel donneront naissance les projets d'ir rigation. Ce proJet aiderait d'autre part.les autorites mauritauiennes a aug menter Ie degre de qualification des instituteurs et a satisfaire les besoins en main-d'oeuvre qualifiee et en cadres moyens du secteur moderne. - 13 IV. 1Ł PROJET Genera1ites 4.01 Le projet financerait: a) Le cout d'une etude experimenta1e des eco1es coraniques et no tamment 5,5 hommes-annee de services de specialistes. b) Les couts de 1a construction et/ou de 1'equipement necessaire a: i) un centre experimental d'instruction et de programmation de 1a radio agrico1e; ii) un centre vi11ageois experimental de formation dans un perimetre irrigue; iii) 1e Centre pedagogique national (transformation d'un eta b1issement existant); iv) un Centre de formation professionne11e a Nouakchott; et v) 1e Centre de formation professionne11e Mamadou Toure, a Nouadhibou (formation de techniciens). c) La fourniture des services suivants: i) 39 hommes-annee de services de consultants et 12,5 annees de bourses d'etudes pour 1es etab1issements mentionnes au pa ragraphe b); ii) des services de consultants pour 1,5 homme-annee et une bourse d'un an, ayant trait, dans l'un et l'autre cas, a 1a p1anification de 1a main-d'oeuvre; et iii) 2,5 hommes-annee representant 1es services du directeur adjoint du projet et 5 hommes-annee de personnel auxi1iaire. d) Les couts afferents au mobi1ier, au materiel et au fonctionnement du bureau du projet. e) Les couts des etudes pre1iminaires en vue d'un deuxieme projet. - 14 Etude experimentale portant sur les ecoles coraniques 4.02 Cet element du projet, dont la responsabilite sera confiee au Directeur du Centre pedagogique national, consiste en une etude experimen tale etalee sur trois ans, et pour laquelle on fera appel a deux ressources jusqu' a present inutilisees: l' ecole coranique traditionnelle et la radio. Cette etude experimentale visera a: a) examiner la possibilite d'introduire · tm enseignement de base (lecture, ecriture et calcul) dans les ecoles cora Diques, pour les enfants d'age a frequenter l'ecole primaire et pour les adultes, au moyen d'investissements modestes qui seront consacres a l'achat de materiel pedagogique, a la diffusion par radio d'informations et de cours, a l'amelioration de la surveillance, et b) preparer, a l'intention des auto rites mauritaDiennes des solutions de remplacement concernant la structure de l'enseignement et Ie taux de scolarisation; ces solutions seront fondees sur les resultats des experiences effectuees sur place dans les ecoles cora niques. Cette etude, dirigee par des Nauritaniens, fera largement appel au personnel local. Le Ministre de l'enseignement fondamental et des affaires religieuses (dont relevent egalement les programmes d'alphabetisation des adultes) cooperera etroitement avec les autorites religieuses en vue de 1a realisation de cette etude. Comme cela a ete precise lors d'entretiens avec des personnalites religieuses et avec la Commission du Parti pour lea affaires culturelles, l'element religieux et culturel des ecoles coraniques sera pre serve; Ie programme sera toutefois elargi afin d'inclure Ie calcul elemen taire et l'etude d'tme langue plus fonctionnelle. Cette etude exigerait 5,5 hommes-annee d'assistance technique, les services de specialistes locaux et d'eleves des classes terminales des ecoles normales; i1 conviendrait de pre voir egalement les emoluments du personnel auxiliaire et Ie paiement de depen ses connexes d'experimentation et d'evaluation. L'aide exterieure serait prin cipalement consacree a l'organisation generale, a la conception et a la coor dination des activites, ainsi qu'au soutien qui serait donne dans les domaines techniques, tels que la recherche et l'evaluation pedagogiques (axees sur la realisation d'experiences sur place), la gestion (problemes de logistique et de communications presentes par des systemes d'enseignement recouvrant des zones tres etendues), et l'utilisation des moyens d'information (programmes educatifs radiodiffuses). Les experts et les etudiants mauritaniens seraient charges de la majeure partie des travaux a effectuer sur place, et notamment des enquetes, des tests auxquels seraient soumis les enseignants et les eleves, et des tiches CODDe:xes aU leurs colUlaissances des coutumes et du milieu se raient indispensables. lIs preteraient egalement leur coneours pour Ie de pouillement des enquetes et des donnees experimentales. 4.03 L'equipe chargee de l'etude aurait pour base d'operations Ie Centre pedagogique national, ou Ie materiel pedagogique et les emissions radiodif fusees seraient prepares par du personnel local, avec les conseils, au besoin, - 15 d'experts etrangers. Pendant la duree de l'experience, des contacts seraient etablis avec les ecoles coraniques par l'entremise des inspecteurs locaux d'enseignement de l'arabe et des personnalites religieuses locales, cela afin de guider les enseignants et de connaitre les reactions de ces derniers et des eleves. Ces inspecteurs sont deja affectes a des ecoles primaires publiques de la region. lls recevraient la formation appropriee et les moyens financiers et logistiques qui leur permettraient d'effectuer des visites dans les ecoles coraniques. La premiere annee de l'etude consisterait en une enquete portant sur un echantillon d'ecoles coraniques situees dans cinq regions; cette en quete consisterait en des tests destines a mesurer Ie niveau actuel de connais sance de la langue arabe ecrite et des connaissances d'arithmetique a la fois parmi les enseignants et les eleves. Au cours de cette premiere annee aurait egalement lieu la mise au point de materiel pedagogique peu couteux et d'emis sions radiodiffusees, parallelement a la formation des inspecteurs. Pendant les deuxieme et troisieme annees auraient lieu les modestes investissements men tionnes ci-dessus. Le nombre d'ecoles experimentales seraieat a.ff1saament res treint pour permettre de suivre de pres Ie deroulement de l'experience (il est probable que les communications poseront quelques problemes), mais tout de merne assez important pour etre representatif des differentes aptitudes des po pulations et pour que les progres puissent etre evalues au moyen de tests nor malises. L'echantillon comprendrait des ecoles de regions ou l'on parle des langues africaines (par. 2.07). Les services officiels ont presque termine la premiere enquete portant sur les ecoles coraniques. Les progres seraient eva lues chaque annee; des rapports intermediaires ainsi que des recommandations definitives fondees sur les resultats des experiences seraient soumis a la Commission de reforme et a l'IDA. Au cours des negociations, Ie Gouvernement mauritanien a donne les assurances suivantes: a) Ie Directeur du Centre pe dagogique national serait nomme Directeur du Projet; b) a la fin des phases de conception de l'etude et d'experimentation, Ie Gouvernement mauritanien deman derait l'avis de l'IDA au sujet de la suite de l'etude et, lorsque l'etude se rait achevee, il consulterait l'IDA sur ses resultats et sur la mise en oeuvre des propositions qui y seraient presentees; et a moins qu'il n'en ait ete con venu autrement, la Commission nationale pour la reforme de l'enseignement assu rerait la surveillance de l'etude et consulterait les autorites religieuses sur la structure, Ie contenu et le personnel enseignant proposes pour les progra~ mes vises. Afin de permettre la planification et l'organisation de la premiere annee de l'etude, et notamment le choix de l'echantillon d'ecoles sur lequel portera l'enquete, il est recommande de financer retroactivement, jusqu'a con currence de 25.000 dollars, les services d'un conseiller technique aupres du Directeur du Projet. Au cas ou ce conseiller ne serait pas designe avant la signature de l'Accord de Credit, la nomination constituerait une condition au decaissement des fonds au titre de cet element du pro jet. Une description plus complete de l'etude figure a l'Annexe III. - 16 Centre de formation et de programmation de la radio agricole 4.04 Cet element du projet porte sur 1a construction et l'equipement a Kaedi, sur Ie fleuve Senegal, d'un modeste studio de radiodiffusion, pouvant assurer la programmation et la transmission/retransmission d'emissions et comprenant un emetteur en petites ondes (20 kW), une salle de commande et des bureaux pour la preparation, la mise au point et l'enregistrement d'emissions destinees a des familIes d'agriculteurs. Des vehicules et des appareils d'en registrement seraient fournis a deux equipes mobiles qui recueilleraient les reactions des agriculteurs au sujet des emissions preparees au centre. Les deux equipes se relaieraient afin de faire fonctionner les installations toute l'annee (40 heures par semaine). Le centre aurait pour objet principal la pre paration et la diffusion d'emissions tenant compte essentiellement des points de vue et des besoins des auditeurs et destinees a informer et a conseiller les populations locales sur des questions qui les interessent particuliere ment: agriculture, elevage, sante, vie familiale; neanmoins, certaines emis sions educatives d'interet plus general seraient retransmises du studio natio nal de radiodiffusion de Nouakchott, notanment celles qui interessent les ecoles primaires et les ecoles coraniques. Les emissions en Toucouleur et en d'autres langues de la region du fleuve toucheraient, dans la region de Kaedi, pres de 15.000 agriculteurs qui representent, avec leurs familIes, 30 % de la popula tion sedentaire, selon un recensement effectue avant la secheresse. On proce derait a des sondages reguliers afin de determiner leurs habitudes d'ecoute; leurs opinions, leurs demandes de conseils ou d'assistance constitueraient la base principale de l'activite du centre. Les programmes viendraient completer et renforcer l'orientation dispensee par les agents de vulgarisation dans les domaines de la production et de la commercialisation, en y integrant d'autres elements tels que la sante et la nutrition, qui ont une influence sur la vie et la production dans Ie milieu rural. La qualite et l'organisation du ser vice de vulgarisation etaient jusqu'ici insuffisantes; toutefois, ce service est actuellement reorganise avec Ie concours du PNUD et l'on estime que la radio constituerait un element determinant du renforcement de cette activite, tout en etablissant des liens plus directs entre les paysans et les autorites de i-louakchott. Une equipe permanente constituee par des membres des services du Uinistere du developpement rural, de l'Institut de formation agricole de Kaedi et du Ministere de la sante serait chargee de la preparation des emissions; elle beneficierait des conseils d'un specialiste de la radio agricole, qui coordonnerait ses travaux avec ceux du specialiste en radiodiffusion du Centre pedagogique national (par. 4.06). Le Ministere de la culture et de l'infor mation (qui est responsable de la radiodiffusion nationale) fournirait une as sistance technique. Afin de maximiser les avantages qu'en retireraient les auditeurs, on encouragerait les agriculteurs a organiser des groupes d'audition et de discussion. Pour etablir un dialogue entre les services de vulgaris a tion et de developpement communautaire d'une part, et la population agricole d'autre part, les equipes mobiles rendraient regulierement visite a ces groupes - 17 dont les commentaires fourniraient matiere a des emissions (demande de ren seignements techniques et remarques exprimees par les agriculteurs). Lors des negociations, les autorites se sont engagees a creer un comite charge d'assurer la participation interministerielle au fonctionnement du centre, et a donner au directeur du centre une autorite suffisante pour qu'il puisse prendre toutes 1es decisions requises en vue d' expedier 1es affaires courantes de fa~on efficace. Elles se sont egalement engagees a programmer au moins dix heures d'emissions educatives par semaine, a de bonnes heures d'ecoute. Le decaissement des fonds relatifs a cet element du projet serait soumis a la creation du comite susmentionne. Centre de formation villageoise 4.05 Cet element du projet prevoit la construction, l'equipement et Ie lancement d'un centre de formation experimentale destine a satisfaire 1es besoins d'un developpement integre de la communaute agrico1e (environ 1.000 familIes) a laque1le s'adresse Ie projet d'irrigation de M'Pourie. Pres de l'emplacement d'une ferme d'Etat, realisee avec l'aide de 1a Republique popu laire de Chine, une vaste zone de 3.000 ha a ete amenagee en vue de 1a culture irriguee du riz; elle sera occupee par des paysans dep1aces au moment de l'amenagement du site et de 1a ferme d'Etat voisine. Le centre comporterait deux salles a usages multiples, un bureau et un entrepot, ainsi qu'une cuisine en plein air (au total 290 m2). II offrirait aux agricu1teurs l'acces a certains aspects de la formation qui ne s' acquierent pas dans les champs, des cours de lecture et d'ecriture destines aux adultes, ainsi que des cours de for mation destines aux femmes d'agriculteurs et portant sur la nutrition, 1a sante, la puericu1ture et 1e jardinage. Les agriculteurs apprendraient egale ment des rudiments d'entretien de l'outillage, dans un atelier situe dans la ferme d'Etat. D'une fa~on generale, les activites qui se derouleraient au centre et la duree des cours seront determinees par 1a communaute elle-meme, avec l'aide et les consei1s des representants des divers ministeres. Une des activites primordiales du centre serait toutefois la formation des chefs des groupes de production (generalement les chefs de famille) auxquels on enseigne rait a bien exploiter leurs parcelles individuelles, a entretenir les canaux d'irrigation communaux et a gerer convenablement les ressources hydrauliques. Pour que l'enseignement dispense par Ie centre corresponde bien aux besoins des activites rurales productives, Ie centre serait place sous la responsabilite d'ensernble du ~linistere du developpement rural, ce qui, en cas de succes, per mettrait d'etendre l'application de ce modele a d'autres projets d'irrigation. Le gouvernement s'est engage a creer un comite, preside par Ie Ministre du deve loppement rural et comprenant des representants des services interesses, agricoles, sanitaires et autres, qui serait charge de survei1ler et de regle menter Ie fonctionnement et les programmes du centre. On prevoit que 4.800 familIes au mains devront etre formees dans Ie cadre de programmes d'irriga tion existants ou en cours d'amenagement. Le personnel permanent serait con~ pose d'un agronome specialiste de la formation professionne1le agricole et - 18 d'agents de vulgarisation specialises dans les techniques d'irrigation; en outre, Ie gouvernement fournirait au centre un specialiste de l'enseignement feminin, deux femmes diplomees du centre d'art menager de Nouakchott (et ayant suivi les cours ad hoc de formation agricole qui vont etre organises et dispenses par l'Institut de formation agricole de Kaedi), ainsi qu'un technicien agricole specialise dans l'entretien des digues et cinq agents de vulgarisation de niveau moyen specialises dans les techniques d'irrigation. La Federation des femmes mauritaniennes j ouerait un role predominant dans l' or ganisation des cours destines aux femmes. Lors des negociations, les auto rites ont donne les assurances suivantes: i) un cOmite, preside par Ie Ministre du developpement rural et auquel participeraient les organismes res ponsables de la sante publique et autres services interesses, serait cree; ii) Ie centre de formation envisage serait cree a proximite du projet de M'Pourie, sur un site juge acceptable par l'IDA, iii) Ie personnel feminin du centre sui vrait un stage de formation agricole de courte duree, et iv) les programmes de travail du centre et leur evaluati.on seraient examines par l'IDA, de tOOme que les plans d'extension eventuelle du projet. Le decaissement des fonds au ti tre de cet element du projet serait soumis a la creation du comite susmentionne. Perfectionnement des instituteurs 4.06 Cet element du projet, dont la responsabilite serait confiee au Di recteur du Centre pe4agogique national,comporte l'octroi d'une assistance teChnique, l'achat de materiel d'enregistrement radiophonique, l'equipement necessaire a la production de materiel didactique, et les fournitures dont a besoin Ie Centre pedagogique national pour l'elaboration des programmes de perfectionnement des instituteurs. Ces programmes seraient prepares et mon tes au centre, puis radiodiffuses en arabe et en fran~ais sur Ie reseau natio nal. Une documentation ecrite speciale, egalement preparee et produite par Ie centre, serait distribuee aux mattres pour completer les programmes radiodif fuses. Au debut, ces programmes s'adresseraient plus particulierement aux instituteurs, les emissions qui leur sont actuellement destinees etant etof fees et restructurees. Ces emissions,disposeraient initialement, deux fois par semaine, d' un temps d' antenne de 30 minutes et pourraient etre rediffusees. Elles dispenseraient des conseils pedagogiques, aideraient les enseignants a resoudre les problemes poses par certains eleves, proposeraient des schemas pour Ie deroulement des cours, ainsi qu'une tribune ou les maitres pourraient dbattre les difficultes quotidiennes de leur profession. Les actuels inspec teurs de l'enseignement primaire, assistes par Ie personnel du centre, sui vraient les resultats des programmes et recueilleraient les reactions des en seignants grace a des sondages. Tout Ie materiel pedagogique serait prepare par Ie personnel local du Centre pedagogique national, qui recevrait en ren fort cinq experts qualifies (de preference anciens inspecteurs). Ceux-ci be neficieraient d'une formation qui ferait d'eux Ie noyau d'experts de la radio diffusion educative, parlant arabe et fran~ais, et specialises dans la prepa ration et la conception des emissions, ainsi que dans l'elaboration et la - 19 production des documents annexes. La constitution de ce noyau de specialistes est indispensable a la realisation de l'etude experimentale aussi bien qu'a son elargissement ulterieur. Le gouvernement s'est engage, lors des negocia tions, a fournir les cadres, le personnel a~~iliaire et les installations sup plementaires necessaires a cette activite. Le Centre de formation professionnelle de Nouakchott 4.07 Cet element du projet, dont la responsabilite serait confiee au Di recteur de l'enseignement technique, prevoit la construction et l'equipement de trois ateliers ainsi que de quatre autres locaux destines a la formation acceleree d'ouvriers et d'employes de bureaux. Ce centre, dont le personnel comprendrait un directeur et six professeurs, pourrait accueillir 110 eleves, mais fonctionnerait de fa90n assez souple, ce qui permettra d'organiser ou d'interrompre les cours en fonction des besoins. Il proposerait pendant toute l'annee, a l'intention du personnel des secteurs public et prive, des program mes de perfectionnement en cours d'emploi dans des specialites telles que dac tylographie, comptabilite, mecanique generale d'entretien, etc. Un programme special serait mis en place (cf. Appendice IV) pour former du personnel mauri tanien destine a pourvoir tous les postes d'enseignants du pays dans un delai de trois ans a dater de l'ouverture du centre. Entre-temps, le centre devrait employer des assistants techniques pour assurer ses cours ainsi que la forma tion, en cours d'emploi, des homologues mauritaniens. Les autorites maurita niennes se sont engagees a creer un comite preside par le Ministre charge de la formation professionnelle et comprenant des representants de l'Etat et de l'industrie qui deciderait, de concert avec le directeur du centre, de la te neur des programmes de formation et de l'utilisation de son budget. Lors des negociations, le gouvernement a donne les assurances voulues a ce sujet. L'etablissement du Conseil d'administration du centre constituerait une con dition au decaissement des fonds prevus au titre de cet element du projet. Le Oeatre de formation professionnelle Hamadou Toure 4.08 Cet element du projet, qui serait place sous la responsabilite du directeur actuel du centre, auquel le Ministere de l'enseignement technique deleguerait les pouvoirs, pourvoirait au perfectionnement de jeunes Maurita niens ages de 18 a 30 ans et leur dispenserait une education technique secon daire de base. Ces jeunes seraient ulterieurement formes en cours d'emploi a des postes de supervision et de maitrise dans les departements d'entretien du materiel des entreprises minieres. La promotion interne au sein de l'industrie permet bien de pourvoir certains de ces postes, mais 1'obstacle majeur, en l'occurrence, provient du fait que le niveau des connaissances et des qualifi cations techniques des employes est tres bas, ce qui resulte en partie du caractere academique de l'enseignement secondaire du premier cycle. La plus rrande societe miniere, la Societe anonyme des mines de fer de Mauritanie - 20 (lUFElGfA). assure actuellement la formation d'ouvriers specialises et quali fies et offre egalement des cours elementaires de lecture et d'ecriture; tou tefois, au niveau secondaire. la formation technique generale s'effectue au Lycee technique de Nouakchott (dont les cours sont juges trop peu axes sur la pratique et qui, dans Ie cas de l'industrie miniere, est en outre trop eloigne des lieux de travail). Les futurs contremaitres - jeunes gens deja employes dans l'industrie et nouvelles recrues - seraient choisis parmi des candidats ayant suivi au moins trois annees d' etudes secondaires; ils suivraient un pro gramme de deux ans qui, tout en relevant Ie niveau de leurs connaissances et qualifications techniques, leur permettrait de se familiariser avec les types de machines dont ils auraient probablement l'occasion de s'occuper dans leur vie professionnelle (materiel electromecanique et hydraulique extremement coG teux et prevu pour des usages intensifs). La moitie de leur temps serait con sacree a des etudes techniques generales, l'autre moitie a du travail en ate lier. Ce programme de formation utiliserait les installations (salles de classe et certains" ateliers) du centre de formation professionnelle Mamadou Toure de Nouadhibou, institution qui a deja nombre de succes a son actif. Les eleves pourraient ainsi avoir acces au type de materiel mentionne ci-dessus et la participation active du personnel de la MIFER~ seen trouverait assuree; en outre, cet arrangement permettrait de reduirele cout du projet. A l'issue de ce programme de deux ans, Ie niveau des eleves serait suffisant pour que leur formation puisse se poursuivre sur Ie tas et les dip lames beneficieraient encore pendant deux ans d'un perfectionnement dans l'industrie meme avant de se voir confier la direction d'equipes d'entretien du materiel. Sur une pe riode de six ans, 150 personnes pourraient etre entrainees pour une formation ulterieure dans l'emploi; dans l'hypothese ou celles-ci assureraient ensuite des postes de chefs d'equipe. cela permettrait de confier a des Mauritaniens 50 % des postes actuellement identifiables a ce niveau. La proximite de la MIFERMA permettrait aux eleves d'y effectuer des visites et des stages. L'in dustrie miniere serait notamment consultee sur les procedures et niveaux de selection ainsi que sur les methodes de formation et la teneur du programme. Sur demande du Gouvernement mauritanien, la MIFERMA, principale societe miniere interessee, a, en principe, accepte de participer au programme en mettant son materiel lourd et les services de son personnel a la disposition des stagiaires. Dans 1 'hypothese aU 1a MIFERMA fournirait environ 12 honmes-annee de services d'experts, une assistance technique correspondant a 18 hommes-annee serait financee, dans Ie cadre du projet. sur one periode de six ana. Lors des nego ciations, Ie gouvernement a donne l'assurance que a) un comite reun1ssant des representants de l'Htat, des representants des societes minieres, Ie directeur du Centre Mamadou Toure et Ie directeur du programme envisage et preside par Ie Ministre charge de la formation professionnelle serait constitue pour orga niser, reglementer et evaluer Ie programme et b) des rapports d'evaluation seraient communiques a l'IDA pour examen. La creation de ce comite constitue rait une condition au decaissement des fonds prevus au titre de cet element du - 21 projet. Dne fois satisfaits les besoins de formation, les installations de ce projet seraient affectees a d'autres emplois educatifs ou communautaires, l'investissement etant considere comme amorti. Assistance technique 4.09 Outre l'assistance technique necessaire a l'etude experimentale (par. 4.02) et aux Centres de formation professionnelle de Nouakchott (par. 4.07) et de Mamadou Toure (par. 4.08), Ie projet comprendrait l'attribution de neuf annees et demi de services d'experts pour Ie centre villageois, les programmes agricoles radiodiffuses, Ie Centre pedagogique national et Ie 111 nistere de la planification (pour les previSions de main-d'oeuvre). Ces pos tes exigent des qualifications hautement specialisees que ne possede pas 1& Mauritanie et qui ont une influence determinante sur Ie succes des differents elements du projet. L'accent serait mis tout particulierement, sur la des cription du mandat de ces consultants, sur l'importance de la formation d'ho mologues mauritaniens, qui aurait lieu en partie a l'etranger (12,5 annees de bourses sont prevues), mais pour la plus grande part, sur Ie tas, a partir des problemes pratiques rencontres lors de l'execution du projet. Le poste de directeur adjoint serait egalement finance au titre du projet. Celui-ci serait responsable de la gestion courante des services techniques fournis aux chefs de projet par Ie bureau du projet (etudes d'architectes, surveillance sur place, passation des marches, comptabilite) (par. 5.01). Afin de permet tre la preparation d'un deuxieme projet eventuel (dont l'objet serait d'eten dre l'application des resultats des elements du projet, si ceux-ci sont fruc tueux), il est prevu, au titre du present projet, une assistance technique de huit hommes-mois dans les domaines generaux de la planification de l'education, de la preparation des programmes scolaires et de la conception des ecoles. Tous les specialistes devront etre juges acceptables par l'IDA et employes a des conditions considerees satisfaisantes par l'IDA. Evaluation 4.10 En raison du caractere novateur et experimental de certains de ses elements, il est particulierement iMportant d'integrer au projet meme une pro cedure d'evaluation. Afin de donner au gouvernement et a l'IDA des indica tions de nature a les guider lors de leurs examens periodiques des objectifs et de la strategie du developpement de l'education (par. 3.04 et 3.06), Ie mandat des specialistes occupant des postes cles (par. 4.02 et 4.08) compor terait la mise au point d'un systeme d'evaluation, qui devrait etre accepta ble par l'IDA et qui permettrait de suivre la progression du projet et, Ie cas eCheant, de modifier les procedures et methodes pendant la duree du pro jet. La strategie d'evaluation pour l'etude experimentale de l'education coranique est donnee a l'Appendice III. On attacherait une importance parti culiere aux conditions dans lesquelles les elements du pro jet pourraient etre ~ppliques dans d'autres parties du pays. - 22 - Cout: du projet 4.11 Le cout total du projet: est estime a 181 millions d'ouguiyas, impots compris, soit la contre-valeur de 4,3 millions de dollars. L'Annexe IV donne la ventilation des couts bruts du projet. Les cout:s net:s se repartissent comme suit: - 23 Ouguiy~1 (En millions) Dollars EU (En mi11iers) Monnale Mannaie % du nationale Devises Total nationale Devises Total total A. Etude experimenta1e 2,73 11.55 14 2 28 65 275 340 10,00 B. Enseignement rural et radiodiffuse, Kaedi 1,73 15.15 16.88 41 360 401 12,00 Travaux de genie civil 0,49 2,79 3,28 IT 66 78 Mobilier 0,06 0,14 0,20 1 3 4 Materiel 0,38 8,82 9,20 9 210 219 Assistance technique 0,80 3,40 4,20 19 81 100 C. Centre vi11ageois de formation, M'Pourie 2,11 10.53 12.64 50 251 301 9,00 Travaux de genie civil 0,59 3,40 3,99 14 81 as Mobi1ier 0,05 0,08 0,13 1 2 3 Materiel 0,08 0,84 0,92 2 20 22 Assistance technique 1,39 6,21 7,60 33 148 181 D. Ecole norma1e d'institu teurs, Nouakchott 0,87 5,35 6,22 21 127 148 4,00 Travaux de genie civil 0,03 0,19 0,22 1 -5 6' Mobi1ier 0,05 0,11 0,16 1 2 3 Materiel 0,09 2,07 2,16 2 49 51 Assistance technique 0,07 2,98 3,68 17 71 88 E. Centre de formation et de perfectionnement, N/Chott 6,97 35.91 42.88 166 855 1.021 30,00 Travaux de genie civil 1,62 9,18 10,80 38 219 257 Mobilier 0,24 0,52 0,76 6 12 18 Materiel 0,22 5,38 5,60 6 128 134 Assistance technique 4,89 20,83 25,72 116 496 612 F. Formation de technicians, Nouadhibou 6,98 31 2 58 38.56 166 752 918 27,00 Travaux de genie civil 0,73 4,11 4,84 17 98 115 Mobi1ier 0,12 0,28 0,40 3 7 10 Materiel 0,13 3,02 3,15 3 72 75 Assistance technique 6,00 24,17 30,17 143 575 718 G. Specialiste de 1a main- d'oeuvre 0,59 2,52 3,11 14 60 74 2,00 H. Services de consultants en vue de 1a preparation d'un deuxieme projet eventuel 0,42 1,43 1,85 10 34 44 1,00 I. Bureau du projet 1,17 5,84 7,01 28 139 167 5,00 Total partie1 23 2 57 119 , 86 143,43 561 2.853 3.414 100,00 Depassement des quantites 0,79 5,42 6,21 19 129 148 Hausse des prix 5.00 18.73 23.73 120 446 566 Tat;:l (net d' imeots) 29.36 144 201 173,37 700 3.428 4.128 Lta1 (imp6ts compris) 37,17 144,01 181,18 886 3.428 4.314 11 Taux de change: 1 dollar. 42 ouguiyas (210 francs CFA). - 24 4.12 Le coGt global du projet est estime, impots compris, a quelque 4,3 millions de dollars, ce qui correspond a 4,1 millions de dollars net d'impots, dont un element en devises de 3,4 millions et des depenses en monnaies natio nales pour la contre-valeur de 0,7 million de dollars. Le credit de l'IDA (3,8 millions de dollars) financerait 92 % du coGt total du pro jet (net d'im pots). On a calcule Ie coGt des travaux, net d'impots, en deduisant de leur coGt estimatif global (etabli a partir de marches de travaux de genie civil identiques a ceux du projet) Ie montant approximatif des taxes et droits (en viron 20 %) frappant les materiaux et autres elements du marche, qulils soient importes ou d'origine locale. Non compris les provisions pour impre vus, l'etude representerait 10 % du coGt du projet; les travaux de construc tion, 16 %; Ie mobilier et Ie materiel, 16 %; les services d'experts, 53 %; et Ie bureau du projet, 5 %. A Nouakchott, Ie coGt unitaire estimatif de la construction se situe entre 140 et 190 dollars Ie metre carre, de superficie brute; ce chiffre eleve s'explique par la penurie quasi totale de materiaux de construction dans Ie pays. L'importance inhabituelle de l'element d'assis tance technique tient en grande partie au caractere prioritaire des programmes de formation professionnelle et technique, qui doivent repondre immediatement a des besoins en main-d'oeuvre specifiques et qui n'auront plus de raison d'etre par la suite. L'autre solution, qui aurait consiste a former d'abord des enseignants locaux, Ie cas echeant, au moyen de programmes intensifs, a egalement ete envisagee mais n'a pu etre retenue en raison de l'urgence des besoins, et en ce qui concerne l'enseignement professionnel, a cause du man que de personnel indigene pourvu d'une experience suffisante, au niveau de competence recherche. On a egalement estime que la formation technique ou professionnelle, sur Ie tas, etait preferable a la formation a l'etranger, laquelle pose souvent un probleme de readaptation lors du retour au pays. 4.13 I~reVU8. Des provisions ont ete prevues dans les coGts du projet: a) au titre de facteurs imprevus, 10 % du cout estimatif des travaux de ge nie civil, des services d'experts, du mobilier, du materiel et de l'etude experimentale; et b) au titre de la hausse des prix, de 5 a 7 % par an pour chacune des differentes categories de couts en mannaie nationale et en devi ses presentees a l'Annexe 5. Au total, les provisions pour imprevus se chif frent a 17 % du coGt global du projet et a 21 % de ce coGt, provisions non comprises. 4.14 Element payable en devises. L'element payable en devises sera de l'ordre de la contre-valeur de 3,4 millions de dollars, soit environ 83 % du coGt global du projet, net d'impots. Cet element a ete estime comme suit: i) 85 % pour les travaux de genie civil, ii) 71 % pour Ie mabilier, iii) 96 % pour Ie materiel, iv) 80 % pour I'assistance technique, v) 100 % pour les bourses, et vi) 83 h pour Ie bureau du projet. L'element payable en mannaie nationale porterait surtout sur de la main-d'oeuvre et des services. - 25 4.15 Couts defonctionnement du projet. En 1980, derniere annee ou serait dispense Ie cours special de formation de techniciens (cf. Appendice II), les depenses ordinaires liees au fonctionnement de tous les etablissements inclus dans Ie projet seraient de l'ordre de 13 millions d'ouguiyas. A cette date, elles representeraient quelque 1,7 % du montant projete dans les options C) et D) pour les depenses de fonctionnen~nt du.secteur de l'education (par. 3.06). La demande de fonds supplementaires de fonctionnement au titre du projet n'est excessive ni dans un cas ni dans l'autre. Le montant unitaire des depenses de fonctionnement du studio radio de Kaedi aerait de 215 ouguiyas (5 dollars) par paysan dans la zone d'incidence immediate du projet; pour Ie centre villageois de formation professionnelle, il serait de 300 ouguiyas (7 dollars) par personne vivant dans Ie perimetre d'irrigation, ce qui paratt . raisonnable etant donne Ie caractere experimental du programme. - 26 v. REALISATION 5.01 Administration. Un bureau du projet, constitue au sein du Ministere de la planification, serait charge: i) de surveiller la realisation du projet; Ii) de veiller a la coordination avec les autres ministeres et parties con cernes par Ie projet; et iii) d' assurer la liaison avec I'Association. Le directeur du projet - Ie Directeur du Plan - serait employe a temps partiel. Son assistant serait recrute a temps plein et porterait Ie titre de Directeur adjoint (par. 4.09); il serait habilite a prendre toutes les decisions ordinai res qu'appelle Ie fonctionnement du bureau,et notam.eat la coordination de l'assistance technique; il s'occuperait egalement de la passation des marches de biens et services necessaires au projet. Apres consultation de l'IDA et sous reserve de l'approbation de cette derniere, Ie directeur du projet serait habilite a etablir des contrats a court terme pour des services de consultants de nature a faciliter la realisation du pro jet, sur une base ad hoc, et ce, a concurrence d'un total de deux hommes-annee. Chacun des cinq ministeres par ticipant au projet nommerait un chef de projet a temps partiel qui serait res ponsable des aspects techniques de 1a realisation de I' element du projet rele vant de la competence de son ministe~e, ainsi que de la coordination avec Ie bureau du projet. Les chefs de projet seraient responsables des divisions administratives et operationnelles chargees des divers elements du projet. L'entree en vigueur du credit serait subordonnee au recrutement du directeur adjoint. Afin de faciliter l'execution du projet, l'Emprunteur ouvrirait un compte special aupres du Tresor et veillerait a ce que ce compte soit appro visionne en fonds suffisants pour couvrir trois mois de depenses. Un autre compte serait ouvert pour les depenses de fonctionnement du bureau du projet et approvisionne par virement sur Ie compte mentionne precedemment. 5.02 Services d1experts. Les prest&tions de services d' experts charges de 1& conception et de 1a supervision des travaux prevus par lea quatre (He ments du projet seraient assurees par les services architecturaux du Bureau regional de l'Unesco pour l'Afrique, en etroite collaboration avec Ie Service de l'infrastructure du Ministere de l'equipement, qui connatt deja les proce dures de l'IDA ainsi que les travaux de construction des etablissements d'en seigneroent. Pour accelerer la realisation du projet, qui devrait commencer en novembre 1973, la mission recommande Ie finance~nt retroactif, jusqu'a concurrence de 15.000 dollars, du cout des materiaux et du materiel necessai res a l'etablissement des plans. 5.03 Emplacement des divers elements du projet. Au cours des negocia tions, Ie Gouvernement mauritanien a donne l'assurance que toutes les forma lites juridiques relatives a l'acquisition des terrains necessaires a l'exe cution des divers elements du projet seraient terminees avant la date prevue pour Ie debut des travaux. - 27 5.04 Passation des marches. Seuls les marches d'equipement et de materiel didactique (600.000 dollars) seraient adjuges a l'issue d'une procedure d'appel d'offre international conforme aux Directives de la Banque. Afin de faci liter les livraisons, l'Emprunteur veillerait a ce que les marches portant sur des lots de materiel se montent normalement a 30.000 dollars au moins. Pour les lots d'une valeur inferieure a cette somme, on appliquera une procedure d'appel d'offre local. Les lots d'une valeur inferieure a 5.000 dollars se raient achetes directement aux fournisseurs, jusqu'a concurrence d'une somme globale de 45.000 dollars environ. Quant aux marches de travaux de genie civil (550.000 dollars) et de mobilier (40.000 dollars), ils seraient passes apres appel a la concurrence nationale (jusqu'a concurrence de 70.000 dollars pour les travaux de genie civil et de 5.000 dollars pour Ie mobilier). 5.05 Decaissements. Les decaissements au titre du credit, dont Ie mon tant, egal a la contre-valeur de 3,8 millions de dollars, correspondra a quelque 90 2 % des coGts globaux du projet (nets d'impots), serviront a finan cer i) 100 % des coGts c.a.f. du mobilier, du materiel, et de materiaux i~ portes; ii) 100 % des couts totaux des services de consultants pour l'etude experimentale; iii) 69 % du coGt global des travaux de genie civil; iv) 91 % du coGt du mobilier, du materiel et des materiaux produits sur place; et v) 86 % du cout global de l'assistance technique, et des bourses. II sera prevu un financement retroactif des depenses encourues apres Ie ler novembre 1973, a concurrence de 25.000 dollars pour les services afferents a l'etude expe rimentale et a concurrence de 15.000 dollars pour Ie materiel et les materiaux importes a utiliser au stade de la conception du projet. Les calendriers es timatifs des decaissements sont presentes aux Annexes 6 et 7. Les travaux devraient etre termines dans un delai d'environ deux ans a dater de la signa ture de l'Accord de Credit, mais il faudrait jusqu'a six ans pour mener a bien la realisation des elements de formation professionnelle du projet (cf. Annexe 8). 5.06 A la date de cloture du pro jet, tout solde non decaisse du credit serait affecte a l'achat de biens et services utilisables en relation avec Ie projet et qui seraient juges acceptables par Ie Gouvernement mauritanien et l'IDA. VI. POINTS D' ACCORD ET RECOMHANDATION 6.01 Au cours des negociations, les parties sont ,parvenues a un accord sur les points suivants: - 28 i) Ie gouvernement procedera, avec l'Association, a des echanges de vues au sujet de ses objectifs en matiere d'education scolaire et para scolaire et de formation professionnelle, au sujet des investisse ments qU'il envisage de realiser dans Ie secteur et des rapports d'evaIuation intermediaires et/ou des recommandations concernant les divers elements du projet (par. 3.06, 4.02-4.10); ii) Ie gouvernement creera et maintiendra des comites charges d'adminis trer et de contrSler Ie centre de radiodiffusion, Ie centre vil lageois de formation et les centres de formation professionnelle de Mamadou Toure et de Nouakchott (par. 4.04, 4.05, 4.07 et 4.08); la Commission nationale pour la reforme de l'enseignement surveil lera l' etude experimentale de l'enseignement coranique et consultera a ce sujet les autorites religieuses (par. 4.03); iii) Ie gouvernement fournira au Centre pedagogique national Ie personnel et les installations supplementaires dont il aura besoin pour rea liser l'etude experimentale et assurer Ie perfectionnement des instituteurs (par. 4.06); 6.02 Le Directeur du Plan a ete nomme directeur du projet; il sera assiste d'un directeur adjoint qui assumera les fonctions decrites au par. 5.01. 6.03 L'entree en vigueur du credit sera soumise a la creation du bureau du projet et a la nomination du directeur et du directeur adjoint du projet (par. 5.01). 6.04 Le decaissement du credit au titre de chaque element du projet sera soumis a la constitution des comites charges de l'administration et du con trSle de ces elements (par. 4.04, 4.05, 4.07 et 4.08). 6.05 Un financement retroactif est recommande pour les services du specialiste charge de la planification et de l'organisation de l'etude expe rimentale des ecoles coraniques (a concurrence de 25.000 dollars) (par. 4.03), ainsi que pour les services des experts qui seront charges d'etablir les plans et de surveiller les travaux de genie civil (a concurrence de 15.000 dollars) (par. 5.02). 6.06 Le projet justifie l'octroi a la Mauritanie d'un credit de l'IDA de la contre-vaIeur de 3,8 millions de dollars. APPENDICE I Page 1 . MAURITANIE LE SYSTEME D'ENSEIGNffi1ENT ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE Administration et structure 1. L'enseignement public est administre par trois ministeres, Ie Minis tere de l'enseignement fondarnental et des affaires religieuses (MEFAR), Ie Iftnistere de l'enseignement secondaire, de la jeunesse et des sports et Ie Iftnistere de l'enseignement technique, de la formation des cadres et de l'en seignement superieur (METFC). II n'existe aucun appareil de coordination a proprement parler, si ce n'est la nouvelle Commission pour la reforme de l'en seignement, qui comprend egalement des representants d'autres ministeres in teresses, notamment celui du developpement rural. Le Service de planification de l'education au Ministere de l'enseignement secondaire s'occupe du rassem blement et de l'analyse des donnees statistiques sur l'enseignement, a tous les niveaux et dans toutes les disciplines, ainsi que de l'elaboration et de l'execution des projets. La tache de ce service est rendue difficile par les reticences des autres minis teres a fournir des renseignements sur leurs acti vites. Le Centre pedagogique national (MEFAR) qui est, lui, charge de l'ela boration des programmes et du perfectionnement des enseignants, rencontre Ie mme genre de difficultes, aggravees par Ie manque de personnel et de ressour ces. Le projet permettrait un renforcement de l'infrastructure dans les do maines de la planification, de l'elaboration de programmes d'etudes et du per fectionnement du corps enseignant. 2. En Hauritanie, l'enseignement est gratuit et, comme avant l'inde pendance, organise de fac;on a attirer les l1auritaniens vers un systeme d'ins truction importe (il est a noter que cette strategie est encore appliquee, alors que les pressions sociales en matiere de scolarisation la rendent super flue). L'Etat verse des subventions elevees aux parents sous la forme de bourses d'etudes, de fournitures et de remboursement de frais divers (par. 5 et 6, Appendice II). II prend egalement a sa charge la construction de toutes les ecoles et fournit les manuels et autres fournitures scolaires (bien que l'approvisionnement en livres et en fournitures soit insuffisant au niveau primaire) · Enseignement fondamental 3. En Mauritanie, 1 'enseignement fondamental revet deux aspects: l'pcole coranigue traditionnelle, qui touche jusqu'a 60 % des jeunes enfants et l'ecole primaire, prevue a l'origine pour la formation d'un petit nombre de Mauritaniens appeles a remplir les emplois subalternes de l'administration coloniale. APPENDICE I Page 2 4. L'enseignement primaire (dont les effectifs, pour l'annee scolaire 1971/1972, s'elevaient a 35.000 eleves) touche encore seulement 16 % des enfants scolarisables, bien que l'arabe ait ete introduit dans cet enseignement en vue de l'adapter aux conditions locales. Les couts eleves du systeme et Ie fait qu'il repose sur des structures fixes (l'administrateur, Ie maitre et l'ecole), alors qu'il s'adresse a une population essentiellement mobile et dispersee sont, entre autres, a l'origine de cette situation. En outre, les mediocres taux de scolarisation enregistres a l'echelon national cachent d'amples ecarts; ils varient en effet selon les regions; 4 % dans la premiere region (en grande partie desertique), mais 50 % ou plus dans les villes telles que Nouakchott ou Rosso. Les tentatives d'adaptation de l'enseignement primaire aux conditions locales se sont revelees onereuses. En raison des difficultes de recrutement d'un personnel enseignant bilingue aux qualifications satisfaisantes, pour met tre en application Ie programme bilingue, adopte en 1969, il existe maintenant pratiquement deux corps d'enseignants distincts, l'un de langue arabe, l'autre de langue fran~aise, ce qui aboutit a un taux d'encadrement trop eleve, de pres que deux professeurs par classe (1,6); chaque fois qu'un ou plusieurs maitres francophones est nomme, il faut s'assurer que Ie nombre d'enseignants de langue arabe reste suffisant par rapport au nombre de francophones. Ainsi, dans les ecoles ou les effectifs sont inferieurs a la capacite totale et les classes peu nombreuses, Ie nombre d'heures de classe disponibles est souvent bien superieur aux besoins reels. D'autres desequilibres proviennent de ce que souvent la formation generale ou pedagogique des instituteurs de langue arabe ne leur permet d'enseigner que la lecture, l'ecriture et la grammaire. Les difficultes de deplacement a l'interieur du pays constituent un serieux obstacle au perfec tionnement des maitres. On espere que les emissions radiophoniques destinees a donner aux maitres des conseils pratiques et a fournir matiere a leurs cours pourront etre renforcees et elargies. Aussi mal adaptee qu'elle soit, l'ecole primaire - de meme que les autres formes institutionnelles d'ducation - sera probablement maintenue pour assurer la formation de la main-d'oeuvre necessaire au secteur moderne jusqu'a ce que les recherches conduisent a des solutions de rechange qui permettront, d'une part, de toucher une plus grande portion de la population et, d'autre part, d'orienter, vers un enseignement plus pousse, un nonbre d'eleves conforme aux besoins de l'economie. Dans ses modalites actuel les, l'ecole primaire demeure une forme onereuse de selection sociale: 20 % seulement des cleves de derniere annee poursuivent leurs etudes et Ie reste~ armes de connaissances et d'aptitudes qu'ils n'auront pas l'occasion d'utiliser, vont grossir les rangs des chomeurs urbains (selon une etude de l'UNICEF faite en 1971, on trouve peu de diplomes de l'enseignement primaire dans les villages de l'interieur). 5. L'objet essentiel de l'ecole coranique est de maintenir et de pro pager la culture islamique. Les Mauritaniens sont presque tous musulmans et parlent~ en grande majorite, l'arabe. Les maitres, hommes ou femmes respec tea pour leur savoir, n'ont generale~nt aucune formation pedagogique et ap pliquent Ie plus souvent les methodes traditionnelles d'instruction de la APPENDICE I Page 3 lecture et de l'ecriture arabes. Le Coran est la matiere enseignee, chaque vers est lu, ecrit et recite jusqu'a ce qu'il soit parfaitement memorise par les eleves. Les parents remunerent les services du maitre, en especes ou en nature, selon les resultats obtenus, mais ces remunerations ne sont pas sys tematiques et les pratiques varient. On refuse rarement les eleves qui ne sont pas en mesure de payer. II n'y a pas de salle de classe conventionnelle, les enfants s'assoient a l'ombre, generalement sur Ie sable, parfois sur des nattes de paille et ecrivent sur des tablettes de bois avec des baguettes trempees dans de l'encre lavable (obtenue a partir d'une poudre achetee a un colporteur ou au commer~ant du village). L'ouverture d'une ecole coranique n'est subordonnee Ii aucune condition speciale; la presence d'un maitre et d'eleves est suffisante. C'est la seule ecole qui soit compatible avec Ie no madisme. L'instruction y est egalement individualisee dans la mesure ou les eleves de chaque classe sont souvent d'age et de niveaux d'instruction diffe rents. Aucune evaluation scientifique du role precis de l'instruction cora nique n'a encore ete faite (c'est la l'un des objectifs de l'etude experimen tale), mais certains de ces aspects donnent Ii penser qu'elle constitue peut etre Ie point de depart prometteur d'un systeme d'education plus coherent, no tamment parce qu'elle n'est pas formelle et qu'elle ne necessite pas ou peu d'infrastructure, fait partie integrante de la communaute, s'appuie sur la langue nationale (Ii vrai dire, 20 % de la population parlent differentes lan gues africaines) et ouvre la voie vers une education plus poussee grace a l'etu de de textes ecrits dans une langue tres usitee qui permet d'acceder au monde moderne. En outre, l'ecole coranique a Ie merite de perpetuer la culture in digene, si riche en poemes et en chansons et qui jouit, dans Ie monde arabe, d'une reputation depassant largement les frontieres nationales. 6. L' echelon superieur est constitue par les ecoles Mahadras (qui com prennent deux niveaux: adolescents et adultes) ou sont enseignes trois groupes de disciplines: i) les etudes islamiques: droit, philosophie, commentaires du Coran; ii) la linguistique: langue et syntaxe arabea, etc.; iii) les scien ces: mathematiques, astronomie, optique, medecine, histoire (Ie contenu des cours est evidemment herite de la tradition et est Ie meme depuis plusieurs siecle~ 11 est assez surprenant de cons tater que ces trois groupes de disci plines sont parfois enseignees par un seul et meme maitre. Comme les ecoles coraniques, les Hahadras ne coOtent rien Ii l'Etat et sont parfaitement adaptees au milieu social et culturel du pays. 7. L'assiduite aux cours et l'horaire quotidien varient selon que l"ecole" est situee dans un campement permanent, ou les eleves sont sedentaires, ou qu'elle fait partie d'un groupe nomade. Les jeunes gens parcourent parfois des distances appreciables pour pouvoir suivre les cours de maitres reputes et ont un tres vif desir d'apprendre. lIs apportent parfois avec eux de l'argent ou des moutons et des boeufs, soit pour en faire cadeau au maitre, soit pour assurer leur propre subsistance pendant leur sejour. L'Etat s'efforce d'aider lea eC0les coraniques, tout en leur laissant la pl~s grande liberte, et sans chercher a intervenir dans leur enseignem~nt. Lorsqu'il existe plusieurs ecoles .APPENDICE I Page 4 dans une meme communaute, Ie J-Iinistere de l' enseignement fondamental et des affaires religieuses ~mFAR) conseille un regroupement de ces ecoles, qui permettrait une diversification des cours, les maitres ayant chacun leurs specialites. Les instituteurs, notamment ceux de langue arabe, sont encoura ges a completer leur horaire de travail en participant aux activites des ecoles coraniques. La voie est donc ouverte a la modernisation, qui sera facilitee par l'amelioration du niveau des instituteurs parlant l'arabe (c'est la un des objectifs vises par Ie projet de perfectionnement des instituteurs). De temps a autre, l'Etat accorde de modestes subventions aux ecoles coraniques pour encourager les instituteurs a participer a cette forme d'enseignement (Ie budget total prevu a cet effet pour 1974 est de 8 millions de francs CFA, soit 38.000 dollars). Par ailleurs, Ie MEFAR renforce Ie role de la mosquee comme instrument de culture et d'education: il existe deux mosquees "officielles n dans chaque region (qui beneficient de l'aide financiere de l'Etat); elles administrent des ecoles coraniques et re~oivent de modestes subventions (budget envisage pour 1974: 6 millions de francs CFA, soit environ 28.000 dollars). 8. La Direction des affaires religieuses du MEFAR a mene, dans certaines regions, une enquete qui constituait la premiere phase de l'etude experimen tale; il ressort de cette enquete que les effectifs de l'enseignement tradi tionnel (a l'exclusion des ecoles associees aux mosquees officielles) seraient les suivants: "Ecoles" "Eleves" Niveau superieur 70 852 Niveau moyen 100 3.109 (est. ) Niveau primaire 330 6.607 500 10.568 Ces chiffres sont loin de comprendre toutes les ecoles nomades, dont beaucoup ont ete dispersees par la secheresse, et ils n'englobent pas non plus la region de Boutilimit, ou l'influence religieuse est tres forte et la langue arabe pre ponderante. En outre, l'ecole coranique ayant une structure souple, puisque les eleves vont et viennent selon leurs besoins ou leurs aptitudes, ces chiffres ne representent les effectifs qu'a un moment bien precis. Les eleves sont proba blement beaucoup plus nombreux pendant une periode donnee de l'annee, par exem pIe, au Sud, la saison seche ou ailleurs, la saison des pluies, durant laquelle les eleveurs nomades restent plus longtemps dans un meme paturage. L'exis tence d'un fort courant spontane et populaire ne fait toutefois aucun doute. La radiodiffusion religieuse presente egalement des aspects educatifs. Elle diffuse trois emissions par semaine, deux en langue arabe et une en langue fran ~aise, qui sont retransmises u1terieurement en Sarako1e, Ouo1of, Toucou1eur (langues africaines) et en Hassaniya (dia1ecte berbero-arabe). La Direction des affaires religieuses assume 1a responsabilite de ces emissions qui traitent des prob1emes de 1a modernisation et connaissent un certain succes parmi 1es jeunes. APPENDICE I Page 5 9. Des efforts de modernisation ont ete entrepris dans des ecoles tra ditionnelles; par exemple, El Hadj Mahmoud Bah a ouvert des ecoles privees non subventionnees d'un nouveau genre, qui associent l'instruction traditionnelle a l'enseignement de disciplines modernes, de l'education physique et du chant. Un autre exemple est fourni par les ecoles privees liSen ADler" creees il y a quelques annees. Ces ecoles de langue arabe (45 en 1970, comptant 85 classes) enseignent Ie Coran et d'autres disciplines telles que Ie fran~ais. Les couts unitaires peu eleves sont de 2.500 francs CFA par an, soit environ 11 dollars. Enseignement secondaire du premier cycle 10. C'est au niveau de la derniere annee de l'enseignement primaire que les press ions sociales se font Ie plus sentir en faveur du prolongement des etudes. Sur les 4.342 eleves inscrits dans cette classe en 1970/1971, environ 35 % ont redouble l'annee suivante pour pouvoir se representer a l'examen d'en tree du premier cycle de l'enseignement secondaire. La ventilation des effec tifs sortants pour l'annee scolaire 1971/1972 est la suivante: a) Passage dans: Nombre % Premier cycle de l'enseignement secondaire general (lere annee) 730 17 College d' enseignement technique (CET) 80 2 Ecole nationale d'enseignement commercial et familial (ENECOFA) 47 1 Centre de formation et de vulgarisation agricoles (CFVA) (pas de recrutement en 1971/72) Ecole d'infirmieres 10 b) Redoublants en derniere annee 1.550 35 c) A la recherche d' un emploi 1.295 45 Total 4.342 100 Des colleges d'enseignement general (CEG) existent deja dans les capitales regionales ou sont en cours de creation, avec l'aide du FED, dans les princi pales villes des differents departements. Le programme d'etudes de ces eta blissements n'est absolument pas scientifique; a ce niveau, l'instruction techni que est censee remplacer l'instruction scientifique, mais les cours font peu de place aux travaux pratiques, ils portent davantage sur la theorie et Ie dessin industriel plutot que sur la manipulation des outils ou l'acquisition d'un metier. Se.lon les rcnseignements obtenus, 60 % du modeste materiel distribue .lUX ecoles, il y a deja quelques annees, a ete detruit ou perdu dans les deux annees qtd ont suivi sa mise en service. Une section de l'Ecole normale supe rieure (ENS) forme maintenant des enseignants dans les matieres techniques, ~ais peu des ma!tres ont re~u une formation specialisee dans ce domaine, en APPENDlCE I Page 6 dehors de quelques reunions d'information. Les autres ressources pedagogiques sont egalement reduites. Environ 50 % des maftres de l'enseignement secondaire sont recrutes a l'etranger; lorsque l'Ecole normale superieure sera installee dans ses nouveaux locaux, elle sera en mesure de former un grand nombre d' ensei 5nants pour Ie premier cycle secondaire. L'Institut de Boutilimit (fondation religieuse de langue arabe) dispense des cours du niveau du premier cycle se condaire, dont les deux principales disciplines sont les langues et la religion et prepare ses etudiants aux sections de langue arabe du Lycee national et de l'Ecole norrnale d'instituteurs. 11. Les 636 eleves inscrits en 1970/1971 dans la classe de 3eme, der niere annee du premier cycle du secondaire, ont suivi les voies ci-apres en 1971/1972 : a. Passage: Nombre % Lycee 345 54 Ecole normale d'~tituteurs (ENI) 53 8 Ecole nationale d'Administration (ENA) 37 6 Ecole d'Infirmieres 20 4 Ecole nationale d'~seignement commercial et familial (ENECOFA) 5 1 b. Redoublants (3eme) 147 23 c. Marche du travail 29 4 636 100 A ce niveau, la plupart des diplomes trouvent un emploi et, sauf pour la classe de troisieme, qui est une classe d'examen, Ie rendement est satisfaisant, les redoublants representant 12 % du total des effectifs inscrits. Toutefois, l'ouverture de nouveaux colleges d'enseignement general dans les villes prin cipales des departements risque de diminuer les possibilites d'emploi a ce niveau et d'encourager les eleves a poursuivre leurs etudes. 12. Le Lycee national ne remonte qu'a 1961, annee ou a ete creee une universite dans un pays voisin, au Senegal. Ce lycee, dont 1 'effectif etait de 711 eleves en 1971/72, suit Ie programme d'enseignement fran~ais sanctionne par Ie baccalaureat, examen qui donne acces a l'enseignement superieur et dont les epreuves sont etablies et corrigees par l'Office fran~ais du baccalaureat de Dakar (Senegal). Comme cet etablissement est Ie seul lycee dans Ie pays APPENDlCE I Page 7 (l'ancien lycee de Rosso a ete ferme puis transforme en CEG a la suite de mani festations estudiantines), 56 % des eleves sont internes. Pour faire face a l'accroissement d'effectif quisuivra l'ouverture de nouveaux colleges d'ensei gnement general, il est prevu dans cet etablissement, cinq nouvelles salles de classe et deux nouveaux laboratoires de sciences finances par un pret de la Libye. 13. Le lycee dispose de salles speciales pour l'enseignement des disci plines scientifiques qui ne semblent pas etre utilisees de fa~on systematique; l'equipement est d'ailleurs incomplet et d'origines diverses (Chine, URSS, Etats Unis, etc.). Des bourses d'etudes sont offertes sur place aux bacheliers s'ins crivant a l'Ecole norma1e superieure (ENS) ou a l'Eco1e nationa1e d'administra tion (ENA) qui forme principalement les futurs fonctionnaires. Ces etab1isse ments sont diriges par des Mauritaniens, mais les professeurs sont en majorite etrangers, dont les services sont fournis dans Ie cadre du programme d'assistance technique fran~ais. D'autres bache1iers vont poursuivre leurs etudes a l'etran ger grace a des bourses qui leur sont accordees par l'Etat mauritanien ou par l'etranger. 14. Les e1eves sortant d'une classe terminale de lycee suivent presque tous l'une ou l'autre de ces fi1ieres; par exemp1e, en 1971/1972, 113 etudiants suivaient, a l'etranger, des cours de premiere annee d'universite. Ce chiffre comprenait, bien entendu, des etudiants d'age superieur a l'age normal, ainsi que des redoub1ants, mais on peut supposer qu'il englobait aussi un fort pour centage d'e1eves de 1a c1asse termina1e de 1970/1971, dont Ie nombre etait ega lement de 113. Les etudiants sortant de l'Ecole normale superieure, qui forme des enseignants du premier cycle secondaire, peuvent ega1ement acceder aux etudes universitaires a l'etranger, car ce programme de deux ans est sanctionne par un dip10me equivalant au dip10me universitaire fran~ais d'etudes litteraires (DUEL) ou au diplome universitaire d'etudes scientifiques (DUES). 15. L'enseignement secondaire greve 10urdement Ie budget. Au cours de l'annee 1970/1971, 2.410 e1eves de l'enseignement secondaire (70 % des effectifs globaux) ont beneficie de bourses d'internat de 47.500 francs CFA par an (206 dollars) et 568 e1eves (17 %) de bourses d'externat de 35.000 francs CFA (152 dollars). Formation des enseignants 16. La formation des instituteurs est assuree par l'Eco1e norma1e d'ins tituteurs (ENI). II n'existe pas de programme d'etudes fixe et l'emp1oi du temps a change plusieurs fois au cours de la derniere annee scolaire. A l'heure actuelle, l'ecole offre deux series de cours; tout d'abord, Ie cycle A (86 etudiants en 1971/1972), qui forme en quatre ans des instituteurs adjoints, APPENDICE I Page 8 dont Ie programme est parallele au premier cycle de l'enseignement secondaire et qui ne donne qu'une formation pedagogique tres reduite. A juste titre, ce programme va etre progressivement supprime et remplace par une annee de for mation pedagogique destinee aux titulaires du BEPC. L'autre programme, d'une duree de trois ans (145 inscriptions en 1971/1972), s'adresse aux titulaires du BEPC. Une section est reservee aux diplomes de langue arabe de l'Institut de Boutilimit. 17. L'Ecole normale super1eure (ENS) forme les professeurs du premier cycle de l'enseignement secondaire et des inspecteurs suppleants de l'ensei gnement primaire. La Maison des jeunes abrite provisoirement cette ecole, qui utilise les laboratoires de l'ENI et du Lycee national. Des locaux seront pro bablement construits pour elles avec l'aide de la France. L'objectif pour suivi est la formation, d'ici a 1980, de 303 professeurs et 60 inspecteurs suppleants. La selection des candidats se fait au niveau du baccalaureat. II y a 14 enseignants, dont deux Hauritaniens, pour 63 etudiants. A leur sortie de l'ENS, les etudiants re~oivent un diplome equivalant au diplome obtenu apres une annee d'universite fran~aise. Sur les 15 heures de cours hebdomadaires, 8 sont consacrees aux disciplines qui seront enseignees par les stagiaires, 4 a la pedagogie et trois a 1a langue arabe. I.e programme pour 1es inspec teurs assure la formation aux taches administratives et a l'orientation peda gogique; 14 heures sont consacrees a des sujets d'enseignement general et 10 heures aux theories et methodes educatives ainsi qu'aux taches d'inspection et d'administration des ecoles. L'examen final comprend une epreuve pratique d'inspection scolaire. 18. L'Ecole nationale d'administration (ENA), qui comptait SO inscrits en 1973, dispense une formation et un enseignement complementaires pour les fonctionnaires et prepare les candidats a l'entree dans la fonction publique selon les besoins en personnel des differentes administrations. Chaque annee, des sections sont ouvertes ou fermees en fonction de 1a demande, pour assurer la formation soit de specialistes des questions financieres ou fiscales, soit d'agents des douanes ou des services postaux, soit du personnel des services des travaux publics, de la justice ou de l'administration generale. La for mation est dispensee a trois niveaux: Ie niveau A (programme de trois ans pour bacheliers) Ie niveau B (deux ans apres Ie BEPC) et Ie niveau C (au moins un an apres Ie Certificat d'etudes primaires); ces programmes preparent a l'entree, a differents echelons, dans l'administration publique. En 1973, un peu plus de la moitie des inscriptions ont ete prises au niveau B, Ie reste allant au niveau C. Le programme A (cadres superieurs) n' a enregistreque dix inscrits en 1972 et n'en aura probablement que trois en 1974. L'elargis sement du programme est prevu pour obtenir 50 inscriptions, ce qui ferait de l' ENA un e tab lissemen t d' enseignement superieur; mais il se peut que les couts et la qualite de la formation a l'ENA supportent mal la comparaison avec la formation a l'etranger. Pour les candidats n'appartenant pas a la fonction publique, Ie recrutement se fait par voie de concours. Avant de pouvoir se APPENDlCE I Page 9 presenter au concours d'entree, les candidats doivent avoir exerce leurs fonc tions pendant trois ans et avoir suivi Ie cours preparatoire d'ete. Depuis sa creation, en 1968, l'eeole a assure la formation de 182 fonctionnaires; Ie personnel se compose de 9 enseignants a plein temps - dont 1 t \Dl est Mauritanien et de 26 fonctionnaires qui enseignent a temps partiel. On envisage, a l'avenir, d'elargir Ie programme A et d'eliminer progressivement Ie programme C. Les programmes de l'ENA sont essentiellement theoriques, sauf en ce qui concerne les cours de secretariat, qui comprennent quelques seances de travaux pratiques malheureusement insuffisantes (15 % du total des cours). Pour l'instant, les structures de l'ecole sont trop rigides. Des possibilites de formation en cours d'emploi pour Ie personnel de la fonction publique et des programmes plus concrets, qui placeraient enseignants et eleves dans les conditions de travail de l'administration, s'imposent d'urgence. A leur retour en Mauritanie, les etudiants diplomes a l'etranger posent Ie probleme de la creation de programmes ad hoc, d'orientation et de formation, pour les postes de cadres administratifs. L'ENS et l'ENA sont les seuls etablissements mauritaniens d'enseignement supe rieur; la majorite des diplomes de l'enseignement superieur font leurs etudes a l'etranger. Enseignement superieur (a l'etranger) 19. Au cours de l'annee 1971/1972, 303 ~lauritaniens etudiaient a l'etran ger, dont SO % Ie droit et les disciplines litteraires, 14 % les sciences, 14 % la medecine et 22 % des disciplines techniques. L'URSS, Ie Senegal, la France, l'Egypte et l'Algerie ont ete les principaux pays d'accueil. Le nombre des etudiants par discipline est relativement peu eleve et les domaines prioritaires (agriculture, mines et geologie, medecine veterinaire, commerce) n'attirent que 13 % du total. Les pays africains ont accueilli 50 % de ces etudiants. Les etudiants a l'etranger commen~aient, pour la plupart, leurs etudes, puisque 63 % d'entre eux etaient en premiere et deuxieme annees. La majorite beneficiait de bourses d'etudes, dont 27 % financees par la Mauritanie. Enseignement technique et professionnel 20. Six etablissements publics d'enseignement et de formation se parta gent 600 etudiants. La Societe des mines de fer de Mauritanie (MIFERMA) gere, a Nouadhibou et Zouerate, des centres de formation professionnelle pour travail leurs specialises, dont les effectifs sont du meme ordre. 21. Le College d'enseignement technique (CET) assure trois annees de for mation pour ouvriers qualifies, dont certains poursuivront leurs etudes au Lycee technique (LT), en cours d'amenagement pres du CET (39 etudiants sur 286 en 1973). Ceux des diplomes du CET, qui ont une experience pratique, peuvent acceder a une quatrieme annee d'etudes de formation superieure pour devenir contremaitres, Ne sont admis au CET que les candidats ayant suivi au moins six :nnees d' ens eignement primaire, sur la base de leurs notes scolaires et de leurs resultats aux tests d'aptitude psychologique. L'enseignement du CET est dispen se en trois annees et conduit au Certificat d'aptitude professionnelle (CAP). La premiere annee est essentiellement consacree a l'orientation, une place a APPENDICE I Page 10 peu pres egale etant faite aux matieres pratiques et techniques et a 1 'enseigne nent general. Au cours de 1a deuxiene annee, les etudiants peuvent choisir entre quatre programmes: la tolerie, la mecanique aut01OObile, la mecanique generale et l'electricite. Cette annee la encore, a peu pres la moitie du programme porte sur la formation generale complementaire, mais les travaux pra tiques constituent, a ce stade, une formation professionnelle a proprement parler. La troisieme annee est consacree a une specialisation dans l'un des quatre domaines choisis; Ie programme sera elargi a 16 metiers. Un cOmite, ou est representee l'industrie, decide de l'orientation des etudiants a l'issue de la premiere annee. Les representants de l'industrie font egalement partie du jury de CAP. Jusqu'a present, environ 70 % des candidats a l'examen et en viron 50 % des inscrits de premiere annee obtiennent Ie CAP. Bien que Ie pro gramme comprenne un stage pratique de six semaines au cours de la troisieme annee, les diplomes de cette ecole ont la reputation de ne pas avoir les quali fications effectivement recherchees par l'industrie. Cette situation tient peut-etre au fait que l'orientation de l'ecole et les aspirations des etudiants ont un caractere plus academique que pratique. Pour la plupart des etudiants, Ie CET remplace l'enseignement du premier cycle secondaire et constitue un moyen d'acces au deuxieme cycle secondaire. En effet, une quatrieme annee, ouverte aux meilleurs eleves, leur permet d'ameliorer leurs connaissances gene rales et de suivre ulterieurement les cours du Lycee technique (LT). En ce sens, Ie programme du CAP est, dans une certaine mesure, oriente vers la pour suite d'etudes superieures. Environ 50 % des eleves (20) du Lycee technique accomplissent Ie cycle de trois anneesj sur ce nombre, 50 % suivent l'annee finale de formation de techniciens (baccalaureat technique - BT) pour l'instant dispensee en France. Pour ce petit nombre, ces etudes etalees sur huit annees sont tres onereuses, Ie BT leur donnant acces a l'enseignement superieur plutot qu'aux emplois techniques pour lesquels ils auraient, de toute fa~on, besoin d'une formation complementaire en cours d'emploi. Pour ameliorer l'efficacite du CET et du LT, il faudrait completement les dissocier l'un de l'autre. Le GET devrait avoir un programme plus court et plus pratique, qui preparerait des stagiaires plus ages a entrer directement dans Ie monde du travail. L:. Lycee technique deviendrai t un etablissement specialise dans les disciplines sden tifiques et techniques et recruterait ses effectifs parmi les etudiants du premier cycle secondaire. L'admission se ferait sur concours et Ie niveau pourrait etre plus eleve grace a l'elargissement du recrutement. Quoi qu'il en soit, Ie niveau d'entree resterait mediocre en raison du caractere essentiel lement non scientifique de l'enseignement du premier cycle secondaire. Grace a l'aide du FAC, Ie college et Ie lycee techniques ont pu etre progressivement agrandis. De nouvelles tranches de travaux sont prevues pour 1974 et 1975 et on compte que les effectifs atteindront au moins 400 eleves en 1977. A ce stade, si les programmes n'ont pas change, les installations seront sous-uti lisees. Pour 400 etudiants, on envisage un personnel de 49 enseignants (dont 42 etrangers), soit un ratio d'encadrement eleve de 1:8. Le budget de fonc tionnement necessaire serait de 380 millions de francs CFA, soit 1,6 million de dollars, en grande partie finance par la France. APPENDICE I Page 11 Centre de formation technique de la Compagnie mauritanienne d'electricite (MAURELEC) 22. La Compagnie mauritanienne d'electricite a construit, au centre de Nouakchott, pres du CET/LT, un petit etablissement de formation profession nelle (30 stagiaires) pour Ie perfectionnement de son personnel. Le centre est equipe d'un materiel pedagogique mis au point par l'Electricite de France et les ensegnants sont recrutes dans Ie cadre de l'assistance technique fran ~aise. Ce centre, qui est ouvert depuis Ie mois de mai 1972, dispense des cours dont la duree varie de 18 mois a 2 ans (2 ans dans Ie cas des travailleurs analphabetes) et porte essentiellement sur la formation technique pratique (electricite, circuits electriques des automobiles); des cours d'alphabetisation y sont egalement donnes; les cours ont lieu pendant la journee normale de tra vail. Le Centre d la MAURELEC maintient une etroite collaboration avec Ie college et Ie lycee techniques qui peuvent utiliser ses ateliers et vice versa. Le Ministere des travaux publics a ouvert un centre comparable a Ksar (Nouakchott) pour la formation complementaire de ses mecaniciens, ajusteurs et conducteurs d'engins, notamment pour ceux qui participent au projet des ponts et chaussees finance par l'IDA. Centre de formation professionnelle acceleree Mamadou Toure 23. Ce centre peut accueillir 160 stagiaires; a l'heure actuelle, les effectifs inscrits sont de 123 repartis en 10 sections (3 sections maritimes peche, construction navale et moteurs diesel; trois sections industrielles tolerie, mecanique automobile et generale; quatre sections des metiers du bati ment - ma~onnerie, charpenterie, electricite, construction). Les candidats doivent avoir au moins 18 ans et ont generalement suivi six ou sept ans dfen seignement primaire. En 1972, les stagiaires etaient tous pensionnaires, mais desormais, 50 % d'entre eux logent en dehors de l'ecole. La formation, qui dure 9 mois, est essentiellement pratique (32 heures consacrees a la pratique sur 40 heures de cours par semaine) et a leur sortie, les stagiaires diplomes ont Ie titre d'ouvriers semi-qualifies. Les programmes elabores par lfAssocia tion fran~aise pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) ont ete adaptes aux besoins locaux. Ce programme, qui est bien gere, donne de bons resultats. Le nombre des abandons est peu eleve. (10 %) et la plupart des sta giaires qui restent reussissent l'examen de fin d'annee. Le taux d'utilisation des installations est, dans lfensemble, satisfaisant, mais Ie coefficient dfen cadrement (qui, pour un tel etablissement devrait etre 1:4) est de 1:9, ce qui est trop eleve. Toutefois, ce coefficient tient compte des Mauritaniens qui sont formes sur place au metier dfinstructeur et de deux administrateurs etran gers. Les sections maritimes semblent etre les plus defavorisees du programme. Bien que la Hauritanie ait une industrie de la peche, tous les batiments y bat tent pavilIon etranger et les armateurs mauritanienR n'achetent pas les petites embarcations de bois que les charpentiers de navires sont formes a construire. APPENDICE I Page 12 L'ecale maritime, qui disposerait d'un chalutier-ecole et dont la construction serait realisee avec l'assistance du Japon, et les travaux d'agrandissement portuaire prevus, fourniront l'occasion d'evaluer l'utilite de ces sections par rapport aux besoins futurs de la Hauritanie. Le centre a prevu lui-meme la mise en place de cooperatives pour ouvrir des debouches tant aux bateaux qu'aux stagiaires, mais Ie projet semble premature. 24. L'Ecole nationale d'enseignement commercial et familial (ENECOFA) (l04 inscriptions en 1973), qui a ete creee avec l'aide de l'Unesco et de l'UNICEF, fonctionne depuis janvier 1971. Le but de l'Ecole est la formation a des emplois du commerce et du secretariat et 1a formation de monitrices d'en seignement menager. L'enseignement commercial est divise en deux parties: un cours d'une duree de deux ans sanctionne par Ie certificat d'aptitude pro fessionnelle (CAP) et un cours de deux annees egalement, ouvert aux titulaires du BEPC et sanctionne par Ie "brevet de technicien lt · La moitie du programme porte sur l'instruction generale. La section d'enseignement menager dispense des cours d'une duree de trois ans a des jeunes filles du niveau du certificat d'etudes primaires et conduit au CAP d'enseignement menager. L'instruction generale constitue 50 % du programme au cours des deux premieres annees et 30 % au cours de la troisieme annee, qui comprend aussi 4 mois de formation pratique sur Ie terrain. Le personnel enseignant est compose de 2 experts de l'Unesco, de 2 assistants techniques fran~ais, de 2 Mauritaniens et de 17 professeurs a temps partiel. L'Ecole occupe une ancienne villa et n'a aucune possibilite d'elargissement sur cet emplacement. Les perspectives d'emplois pour les di plomes de la section commerciale sont assez bonnes; en ce qui concerne les monitrices d'enseignement menager, elles peuvent de toute evidence etre tres utiles a la fois dans les zones urbaines (notamment aupres des familIes de chomeurs vivant sous la tente) et dans les zones rurales (notamment en associa tion avec les activites agricoles, telles que Ie projet de H'Pourie, qui auront probablement: de nombreuses repercussions sur la cellule de production et de vie sociale qu'est la famille). Les problemes de sante et de nutrition sont particulierement preoccupants parmi les populations nomades ou la mortalite infantile est tres elevee. Pour toutes ces raisons, la Federation des femmes mauritaniennes est une fervente defenderesse de cette ecole. En outre, il conviendrait de transferer ses sections commerciales (deux tiers des inscrip tions), de meme que Ie programme de secretariat de l'ENA, a un emplacement plus pratique (caDlE Ie Centre de formation professionuelle, dont la construc tion est envisagee a Nouakchott). Pour l'instant, l'avenir de l'ecole est incertain. Dans les conditions actuelles, les couts de fonctionnement sont eleves; toutefois, Ie PNUD lui apportera une aide jusqu'en 1976 et la Federa tion des femmes mauritaniennes insiste pour que l'ecole reste ouverte. On espere que Ie Centre villageois de formation (Rapport d'evaluation, par. 4.05) permettra d'.evaluer avec plus de precision Ie type d' assistance sociale que requierent les conditions de travail en milieu rural et que les renseignements ainsi obtenus pourront aider les responsahles a decider du sort de l'ecole. APPENDICE I Page 13 Formation et vulgarisation agricoles 25. Le Centre de formation et de vulgarisation agricoles de Kaedi, Ie seul de son espece en Mauritanie, comptait 60 inscrits en 1973. Ce centre est situe sur les rives du Senegal, dans la zone la plus peuplee et la mieux mise en valeur; il forme des techniciens agricoles auxiliaires (programme de 3 ans ouvert aux jeunes munis d'une instruction primaire) et, depuis 1972, des agents de vulgarisation agricole de niveau moyen (recrutes au niveau du BEPC). Depuis 1968, annee de la premiere promotion, Ie centre a forme 76 diplomes, dont 50 agents agricoles, qui ont ete embauches par Ie Ministere du developpement rural. Les aspirations des stagiaires (ils ont tendance a considerer Ie centre comme l'occasion de poursuivre des etudes secondaires auxquelles ils n'ont pu acceder en raison de leur age ou de qualifications insuffisantes) et leurs origines,(ils viennent plus souvent des villes que des campagnes) compromettent les resultats du programme. En outre, ce programme est de moins en moins adapte aux besoins de la Mauritanie; il porte essentiel lement sur les cultures non irriguees des regions de climat sec et non sur les nouvelles techniques agricoles que n~cessitent les cultures extensives irriguees que les pouvoirs publics, les pr~teurs et donateurs d'aide s'efforcent de promouvoir dans les regions riveraines du Senegal et du Sud-Est (zones ou les precipitations atteignent un minimum de 400 mm). Non comprises les exploita tions agricoles de l'Etat (qui doivent etre creees au sein de chaque perimetre a la fois comme unites de production, femes modeles et fonds de ressources dans lesquels pourront puiser les agriculteurs), environ 18.700 ha de terre seront finalement irrigues, dont environ 13.000 distribues a de petits exploi tants; d'ou la necessite de former quelque 4.000 chefs de famille aux nouvelles methodes culturales et de mettre a leur disposition, sur place, en permanence, un service d'aide et de consultation. L'importance d'un corps d'agents de vulgarisation agricole efficace et bien adapte aux techniques nouvelles est incontestable. Le PNUD a prolonge l'aide financiere qu'il donne a l'ecole depuis cinq ans, pour qu'elle puisse se reorganiser en fonction des nouvelles taches. Au cours de, l'annee 1972/1973, un expert de la FAD a remanie Ie pro gramme de l'ecole et a ete nomme conseiller technique principal pour en surveil ler l'application. Le nouveau programme, qui comprend 30 % de travaux prati ques, assurera la formation en trois ans de techniciens auxiliaires (programme C) et de niveau moyen (programme B). Les programmes C et B comportent respec tivement un an et deux ans de specialisation et pour Ie programme C, les can didats doivent avoir entre 15 et 19 ans, passer un concours d'entree et etre au minimum titulaires du certificat d'etudes primaires. Le recrutement pour Ie programme B se fait a deux niveaux: d'une part, aupres des etudiants du deuxierne cycle secondaire (ages de 16 a 20 ans) et, d'autre part, aupres des fonctionnaires du Hinistere du developpement rural ages de moins de 35 ans, et ayant exerce trois ans dans un poste immediatement inferieur a celui auxquels ils aspirent. La encore, l'admission a lieu sur concours. Tous les candidats APPENDlCE I Page 14 re~us beneficient de bourses d'etudes (environ 40.000 francs CFA). A l'heure actuelle, l'ecole peut recevoir 75 stagiaires, mais elle pourrait en accueillir 115 si ses installations etaient mieux utilisees. Pour l'annee 1972/1973, 33 stagiaires suivaient Ie programme C et 27 Ie programme B (dont c'etait la pre miere annee de fonctionnement). En 1975, Ie nombre des diplomes sera d'environ 15 pour Ie programme C et 20 pour Ie programme B, en tenant compte d'abandons eventuels. Le personnel de l'ecole est compose de cinq experts du PNUD et d'un Mauritanien. assistes pour les travaux pratiques par 8 techniciens auxi liaires mauritaniens. Les cours d'enseignement general devaient etre confie.5 a 3 volontaires des Nations Unies, qui n'ont toutefois pas encore ete recrutes. Encore 8 instructeurs mauritaniens suivent actuellement des cours de formation en France; leur retour est prevu pour 1974. Le nouveau directeur et son con seiller technique auront pour tache essentielle de restaurer la con fiance dans l'ecole (des changements frequents de personnel et des desordres estudiantins ont terni sa reputation au cours des dernieres annees) et de renforcer ses liens avec les differents services du Hinistere du developpement rural qui sont les principaux preneurs. L'ecole depend encore du Ministere de l'enseignement technique et de la formation des cadres, ce qui explique peut-etre en partie la mauvaise coordination constatee par Ie passe. II serait sans doute souhai table dtenvisager la dissociation de l'element formation de l'element perfec tionnement au sein du programme R, dans Ie cas des fonctionnaires en poste, ne serait-ce qu'en raison des differences d'age et d'experience pratique entre les stagiaires. En outre, un recrutement plus selectif devrait etre de regIe pour eviter que ne resurgissent les problemes rencontres naguere du manque de gout au travail dont faisaient preuve les stagiaires. Une autre tache ur gente est Ie recyclage des agents deja en poste en vue de leur enseigner les techniques d'irrigation. Le projet de reporter Ie recrutement de l'annee 1974/1975 a l'annee suivante, afin de pouvoir consacrer Ie temps et la place ainsi liberes au recyclage et a l'evaluation simultanee de tout Ie personnel de vulgarisation deja au travail. semble tout a fait justif1e s1 l'on consi dere les resultats peu satisfaisants obtenus jusqu'ici. Les couts unitaires par annee sont eleves (2.140 dollars), ce qui rend souhaitable un accroissement du taux d'utiIisation du personnel et des installations. Bien qu'une reforme du Centre de formation agricole ait ete amorcee, les services officiels de la Direction de l'agriculture continuent a critiquer les diplomes de cette ecole et se montrent fort sceptiques quant a ses resultats futurs. lIs estiment notamment que les agents de vulgarisation devraient etre d'origine pays anne d'anciens agriculteurs ayant bien reussi dans leur metier - ce qui n'est pas Ie cas actuellement. C'est pourquoi ils sont tres favorables a l'idee d'un centre villageois de formation, qui repondrait a ce critere particulier rnieux que ne pourrait Ie faire un etabiissement scolaire. Formation agricole de niveau superieur 26. Au cours des 4 prochaines annees, 12 ingenieurs agronomes, 3 vete rinaires et 8 techniciens de niveau moyen rentreront de l'etranger. Sur les 12 ingenieurs agronomes. 8 suivent les cours du Bureau de la production agri cole en France en vue d'enseigner au Centre de Kaedi. APPENDICE II Page 1 MAURITANIE FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT Generalites 1. Les depenses de fonctionnement affectees par l'Etat a l'enseignement et a la formation professionnelle (Annexe 3) ont sensiblement augmente au cours des cinq dernieres annees (d'environ 15 % par an), passant de 1.248 millions de francs CFA en 1969 a 2.172 millions de francs CFA en 1973 (il s'agit la d'une estimation budgetaire, dont, aux fins de comparaison, a ete exclue la con tribution apportee par l'Etat au titre du personnel d'assistance technique et autres transferts, d'un montant total de 200 millions de francs CFA). En 1973, ces depenses de fonctionnement au titre de l'enseignement representaient envi ron 21 % du total. La part accordee a ce secteur dans Ie budget de fonction nement est restee sensiblement la meme au cours des cinq dernieres annees, mais elle a nettement augmente depuis l'independance (en 1960, l'enseignement repre sentait 14 % du budget de fonctionnement), ce qui reflete la priorite que Ie gouvernement accorde a ce secteur. 2. Les autorites regionales contribuent egalement aux couts de l'ensei gnement, mais uniquement au niveau des ecoles primaires publiques. On ne dis pose de donnees comparatives que pour les annees 1969 et 1970, au cours des quelles les regions ont consacre a l'enseignement 56 et 61 millions de francs CFA, soit 9,3 et 8,5 % respectivement de leurs depenses totales de fonctionne mente Ces montants ont finance les frais de pension des etudiants dans les regions faiblement peuplees de nomades, ainsi que Ie cout des cantines scolaires. Les depenses regionales varient de moins de 1 % du total dans Ie District de Nouakchott, a 15,2 % dans la Cinquieme Region (chiffres de 1970). 3. Les autres depenses de fonctionnement au titre de l'enseignement comprennent les depenses consacrees a l'enseignement prive (ecoles Ben AIDer et ecoles administrees par les societes minieres) estiw.ees a 100 millions de francs eFA par an (voir rapport de l'Unesco - Mauritanie - Education et deve loppement), et les remunerations offertes par les parents aux mattres des ecoles coraniques, dont Ie montant peut difficilement etre evalue. 4. Une part non negligeable des depenses de fonctionnement et la plus grande partie des depenses d'investissement sont financees par l'assistance exterieure, accordee notamment par la France, qui fournit instituteurs et ma teriel pedagogique et finance bourses d'etudes et construction de locaux. En 1972-1973, les programmes d'assistance technique ont fourn! a la Mauritanie 183 enseignants et administrateurs. Le developpement des etablissements d'en seignement secondaire a oblige la Mauritanie a faire appel a un plus grand APPENDI CE II Page 2 nombre d'enseignants etrangers qui~ dans bien des cas~ representent de 90 a 100 r, du personnel de ces ecoles. Les depenses couvertes par l'Etat au titre de l'assistance technique, y compris les frais de logement, sont sensiblement egales aux traitements du personnel enseignant mauritanien. Elles s'elevent a 360.000 francs CFA par personne pour les assistants techniques fran~ais, allemands et yougoslaves, mais peuvent atteindre 900.000 francs CFA pour Ie personnel originaire d'autres pays. Les frais de logement s'elevent en moyenne a 80.000 francs CFA par mois. On trouvera a la page 4 du present Appendice une liste des principaux investissements finances a l'aide de ressources exte rieures ces dernieres annees ainsi que des projets a l'etude. 5. Les frais administratifs totaux representent une part raisonnable, quelque 3 %, du total des depenses de fonctionnement consacrees a l'education. En raison des couts unitaires eleves au niveau de l'enseignement primaire, quelque 43 % des depenses globales de fonctionnement lui sont affectees; 95 % representent les traitements des instituteurs. La part du budget affectee a l'achat de materiel pedagogique destine aux diverses classes d'enseignement secondaire et de formation professionnelle est tres faible, ce qui ne ressort pas clairement du chiffre figurant au poste "materiel" du budget, lequel com prend les bourses et allocations accordees aux etudiants; par exemple, sur les 1.079 millions de francs CFA affectes a l'enseignement secondaire general, technique et professionnel, environ 180 millions sont destines a l'achat de materiel et 491 millions aux bourses d'etudes. 6. Les bourses ont ete utilisees pour inciter les etudiants a entre prendre des etudes. De toute evidence, leur cout est exorbitant; elles varient entre 35.000 francs CFA (bourse d'externat la plus modeste pour un eleve de CEG) a 240.000 francs CFA pour un etudiant dans Ie programme A de l'ENA. Ces bourses comprennent des allocations pour achat de fournitures (4.500 a 13.500 francs CFA), vetements et argent de poche (10.000 a 54.000 francs CFA) et pen sion complete (9.000 a 81.000 francs CFA). Comme la plupart des ecoles sont situees dans les deux villes principales (Nouakchott et Nouadhibou)~ Ie budget de l'Etat prevoit egalement des provisions pour 1es frais de de placement de tous les eleves originaires d'autres regions, qui suivent des cours dans ces vil1es. Ces diverses raisons~ auxquelles il faut ajouter la sous-utilisation des locaux et du personnel, expliquent Ie niveau tres eleve des couts unitai res: 41.000 francs CFA pour les classes primaires, 169.000 francs CFA pour Ie premier cycle secondaire et 235.000 francs CFA pour Ie deuxieme cycle secon daire, ces deux derniers chiffres representant une moyenne entre divers types d'enseignement. Certains programmes sout trop onereux; par exemp1e, en 1973, les couts unitaires a l'ENECOFA se montaient a 288.000 francs CFA pour 1es cleves du premier cycle et 363.000 francs CFA pour ceux du second cycle. Au niveau de l'enseignement superieur, 1a majorite des etudiants vont etudier a l'etranger, pour 1a p1upart dans des pays arabes. En 1973, 1a Mauritanie finan~ait directement 1es etudes superieures de moins de 100 etudiants. APPEND! CE II Page 3 Depenses projetees 7. Les auteurs du rapport de l'Unesco ont calcule les depenses futures a partir des principales hypotheses suivantes: croissance annuelle de la popu lation de 2 % de 1970 a 1980 et 2,5 % de 1980 a l'an 2000; croissance annuelle du PIB de 5,3 % de 1970 a 1980 et de 6 % par la suite; hausse des traitements moyens des enseignants de 1,75 % par an au minimum, soit la moitie de la crois sance reelle du PIB par habitant. Enfin, l'equipe de l'Unesco a suppose que les depenses de fonctionnement par eleve augmenteraient au meme rythme que les traitements des enseignants. 8. Les depenses annuelles de fonctionnement attribuables aux differents elements du projet sont estimees pour 1980 aux chiffres suivants: Millions de francs CFA Centre de radiodiffusion de Kaedi 14 /1 Centre villageois M'Pourie 7,4 Perfectionnement des maftres (CPN) Centre de formation de Nouakchott 21,2 l..l Centre de formation de Nouadhibou 20,2 Total 62,8 soit 12,6 millions d'ouguiyas /1 Depenses supplementaires, 11 millions de francs CFA. /2 Y compris les allocations accordees aux etudiants (frais de transport, bourses d'externat et cantine), de l'ordre de 9 millions de francs CFA, jugees necessaires compte tenu de la dispersion de la population mauri tanienne. .. Montant milliers enl Millions de francs Origine But du projet de dollars CFA I P:;riode I Remal:ques A. Pro eta en cours PNUD nesco FNUD/Unesco PNUD/FAO Enseignement de disciplines techniques au niveau secondaire E:IECOFA, Nouakchott CFn., Kaadi 30, IJ 182,0 1.14),3 I 1972 1972-76 1 1971-75 I 2eme stade UNICEF Bourses de stage, cours de perfection nement pour enseignants, bourses a I' ElUDO F'A 57,21 1972-73 PA.'.\{ Repas seo lai res 91 O,1J 1971-75 France Pro fes3eurs 1972 )130 ensei gnants FED ConS+,T1.lcti.on de 10ca'.l.X d'ecoles pr...maires (Nouakchott, Ka~di, Kiffa, Aioun, Atar, MedB~dra, Bogh~, Tidjikja) et d'ecoles seco~iaires (Kaedi, B05h~) 291.250 ! 1970-72 /2 B. Projets a l'etude PNUD/Unesco Assistance technique au Bureau des etudes sur l'enseignel1'.ent 240,0 Fo~ation rurale praliminaire ~ PNUD/BIT ]70,0 PNUD Centre de formation de l'industrie lainiere 65,0 France France France Construction de l' Ecole normale sup.3rieure Agr~ndissement du Lfcee technique Fourniture d'un emetteur radio en petites 1972 g France ondes de 100 kW Construction de l'Ecole nationale /4 .. d'administration Services de France Participation au projet de formation volontaires rurale preliminalre a fournir Libye Construction du Lycee islamique de Boutilimit _ _ _-___ J ~ A l'exclusion du finanC9[lent des bourses. ~ A l'exclusion de la poursuite des 'Projets en cours. ~ ~ OQ"'d Projets qui semblent avoir definHivement ete approl.lves. m~ lE Approuve (novembre 1973) Source: Renseignements rassembles par les H missions Unesco/BIRD. (") t<:l APPENDICE III Page 1 MAURITANIE ETUDE EXPERIMENTALE SUR L' ALPHABET ISAT ION DANS LES ECOLES CORANIQUES DE MAURITANIE Objecti fs 1.01 A cote du systerne scolaire herite de l'epoque coloniale, il existe en Nauritanie tnl systeme d'education traditionnel qui consiste a enseigner Ie Coran aux enfants; a cette fin, ils apprennent d'abord a lire et a ecrire l'arabe. Comme la proposition de reforme de l'education comprend l'utilisa tion accrue de l'arabe dans les ecoles de l'Etat, les deux systemes visent l'alphabetisation. Si la capacite de lire et d'ecrire permet d'acceder a d'autres disciplines, la necessite pour un enfant de maftriser deux langues constitue un handicap a sa reussite scolaire dans Ie cadre d'tnl enseignement de type classique. Dans Ie cas de regions ou l'on parle egalement une langue non arabo-berbere, il doit en fait etre trilingue. 1.02 Les ecoles publiques ont des frais eleves (Appendice II, par. 6), ce qui exclut toute extension importante; quant aux programmes, ils sont orientes de maniere a preparer les eleves a l'enseignement secondaire et non a leur don ner des qualifications et des connaissances leur permettant de reussir en r1auritanie. Comme les possibili tes d' emploi dans Ie secteur modeme sont limi tees, l'ecole primaire suscite d'une part des espoirs qui ne peuvent pas etre combles et represente d'autre part une preparation extremement couteuse des quelques enfants qui accederont effectivement a l'enseignement secondaire. L'Etat desire donc incorporer - mais pas necessairement etatiser - l'ecole co ranique dans un programme national qui diffuserait l'alphabetisation parmi les eleves en age de frequenter l'ecole primaire sans augmenter indGment les couts de fonctionnement. L'Etat desire aussi explorer la possibilite d'alphabetiser les adultes par Ie truchement des ecoles arabes libres existantes ou par celui d'un programme d'alphabetisation qu'il organiserait. Une fois la population alphabetisee, l'Etat pourrait mettre sur pied des programmes de formation extra-scolaire destines aux jeunes et aux adultes et utiliser les moyens' de grande information de maniere plus efficace afin de diffuser les connaissances et les qualifications necessaires au developpement du pays. Si Ie systeme coran"ique traditionnel s'averait capable, peut-etre au prix d'apports modestes, de fournir une education de base (lecture, ecriture, calcul) jusqu'au niveau du cours eH~mentaire lcre ou 2eme annee, 1 'Etat autoriserait Ie passage des leves des ecoles coraniques dans les clas~es superieures de l'ecole primaire dans la mesure ou Ie developpement du secteur modeme permettrait d'elargir la scolarisation. APPENDICE III Page 2 1.03 Le systeme traditionnel comporte trois niveaux: les ecoles corani ques ou les enfants d'age Bcolaire apprennent a lire~ a ecrire et a memoriser Ie Cor~m~ les ecoles ~iahadra pour adolescents et pour adultes. II y a aussi les ecoles Ben Amer libres pour adultes (Appendice I, par. 9) dont les methodes sont semblables a celles des ecoles coraniques. Etant donne Ie fsible taux d'alphabetisation en Mauritanie~ ces ecoles pour adultes pourraient etre ineluses dans l'experience afin de determiner si leur organisation pourrait etre amelio ree au moyen d'apports simples. 1.04 L'etude experimentale envisagee couvrirait les trois niveaux d'ensei gnement afin d'examiner les connaissanees effeetivement acquises par les etu diants des ecoles coraniques et de determiner ce que de modestes apports et conseils aux enseignants permettraient de realiser; elle determinerait aussi les differentes formes que pourrai t prendre un programme national d t education de base elabore a partir de ces resultats. Enfin, des recommandations detail lees seraient soumises au gouvernement sous forme de plans assortis des prix de revient. Des experiences Menees sur place permettraient de concevoir~ mettre au point et tester certains moyens (radio, textes connexes~ methodes pedagogiques) necessaires a l'eventuelle extension de l'education de base. 1.05 Pendant la eremiere annee~ un groupe d'etude (compose en grande par- tie de Mauritaniens) selectionnerait les ecoles qui participeraient a l'expe rience~ choisirait les textes et les methodes~ preparerait les emissions radio phoniques, ainsi que la documentation complementaire et mettrait au point des tests permettant d'evaluer sussi bien les resultats obtenus par l'enseignement actuel que les ameliorations realisees grace aux apports. Les parents et les conseils des villages participants seront soigneusement informes des objectifs de l'experience pour eviter qu'ils n'aient Ie sentiment que les buts religieux de l'ecole coranique sont compromis. Le gouvernement mauritanien a accepte que la Commission nationale pour la reforme de l'enseigne~cnt assure la surveil lance de l'etude et collabore etroitement avec les autorites religieuses. 2.01 L'etude aurait les objectifs specifiques suivants: i) Hesurer Ie niveau actuel d' alphabetisation en arabe (lecture et ecriture) et d'arithmetique atteint par les enfants des ecoles coraniques et, au moyen d'experiences, determiner quel niveau fonc tionnel d'alphabetisation pourrait etre atteint en arabe, grace a un materiel pedagogique peu couteux, des emissions radiophoniques destinees aux etudiants et aux enseignants et la surveillance par des conseillers pedagogiques (musulmans et de langue arabe). ii) Evaluer les ameliorations pedagogiques obtenues dans les ecoles pour adolescents et adultes grace a des apports ~galement modestes, sous forme de surveillance, textes et emissions. APPENDICE In Page 3 iii) Faire l'analyse cout-rentabilite des ecoles ameliorees a tous les ni veaux. iv) Presenter des recommandations au gouvernement sur la politique a sui vre pour les ecoles libres coraniques a tous les niveaux. 3.01 L'etude experimentale Responsabili tes: a) Le directeur du Centre pedagogique national (CPN) du Hinistere de l'enseignement fondamental et des affaires religieuses assume rait la responsabilite de l'etude. II serait aide par du person nel mauritanien et etranger qualifie. b) Le directeur du projet educatif serait responsable de la compta bilite et devrait adresser a l'IDA, a intervalles reguliers, des rapports sur l'etude - notamment a la fin des phases de concep tion et d'experimentatioo - et sur les resultats de l'etude. Ressources necessaires 4.01 Un personnel d'encadrement serait affecte aux ecoles experimentales. Pour que l' on puisse disposer d' un personnel suffisant, possedant les connais sances et l'experience necessaires, il serait bon d'avoir recours aux inspec teurs d'ecole primaire de langue arabe (diplomes de l'ENS) attaches a chaque region. Des dispositions seraient prises (en ce qui concerne Ie temps disponi ble, les indemnites de voyage et les transports) pour permettre aces inspec teurs de rendre visite aux enseignants des ecoles coraniques et de les conseil ler. Un cours de formation intensive serait organise pour familiariser les ins pecteurs avec les objectifs de l'etude. Le fait que les inspecteurs eux-memes aient generalement frequente l' ecole coranique consti tuerait tm atout. 4.02 Des textes completant l'enseignement du Coran seraient prepares a par tir d'une analyse pedagogique detaillee des pratiques pedagogiques actuellement sui vies dans les ecoles et seraient fournis aux enseignants des ecoles coraniques (Marabouts) et a leurs eleves. Ces documents elargiraient la portee de l'ensei gnement de l'arabe et comporteraient des mots fonctionnels de la langue courante; i1s introduiraient de maniere systematique des methodes pedagogiques adaptees aux capacites des ~~rabouts, ce qui faciliterait l'apprentissage de la langue. Dans les cas ou Ie Marabout aurait des connaissances de base en calcul, des manuels et des methodes appropries l'aideraient a introduire cette discipline dans son enseignement. APPENDICE III Page 4 4.03 Des emissions de radio, courtes mais frequentes, destinees aux en seignants et aux eleves seraient utilisees pour renforcer et completer les ma nuels et pour conseiller les enseigaants. Au moyen de la radio, on pourrait obtenir l'appui actif de dirigeants culturels et religieux connus. Premiere annee 5.01 Les donnees demographiques connues (voir SEDES: Etude demographique pour 1965, pages 44, 189, 190; et sondage de la CEA de 1973) et les visites sur place ont permis de delimiter cinq regions administratives aux fins de l'etude. Quatre de ces regions compteraient surtout une population nomade (sans doute les reg10ns 2, 5, 6 et 7), tandis qu'une region aurait une population Tou couleur plus fixe (probablement la region 4). 5.02 Des tests normalises et objectifs seraient prepares pour sonder Ie ni veau d'alphabetisation en arabe et d'arithmetique atteint dans les ecoles co raniques et les ecoles Ben Amer situees dans les regions selectionnees. Une utilisation prealable de ces tests serait realisee dans les environs i!ll1ll.diats de Nouakchott. Ces tests devraient correspondre a une gamme de connaissances allant de zero a un niveau correspondant a la quatrieme annee de scolarite, compte tenu du vaste eventail que couvriraient probablement les resultats obte nus par les etudiants. Comme une partie des eleves de l'ecole coranique va en meme temps a Itecole primaire, des questionnaires porteraient sur la frequenta tion scolaire et Ie milieu familial afin d'isoler Ie groupe des eleves frequen tant l'ecole primaire. Parallelement, il serait utile d'examiner comment Ie fait de frequenter l'ecole coranique influe sur les resultats dans les matieres enseignees en arabe a l'ecole primaire. Etapes de la conception et de la mise au point 6.01 Apres e&sai sur place et remaniement des tests et des questionnaires, Ie personnel du CPN, les etudiants de l'ENS et les inspecteurs regionauy d'arabe les distribueraient aussi bien aux eleves qu'aux enseignants de quelques ecoles coraniques dans chaque region. Les renseignement:s ainsi obtenus permettraient d'obtenir Ie profil (aussi bien pedagogique que sociologique) des enseignants et des eleves des ecoles coraniques et d'explorer d'autres caracteristiques de ce type de scolarite libre, comme par exemple: quel est Ie nombre d'enseignants et de classes que compte un village d'une dimension donnee; comment devient-on enseignant ou eleve d'une ecole coranique; quel accueil recevrait Ie changement ou l'extension des programmes et methodes actuels; la frequentation de l'ecole coranique varie-t-elle d'apres Ie groupe tribal ou d'apres Ie mode de vie; ians quelle mesure la surveillance et d'autres controles seraient-ils tolres? II faudrait reDonore a ces questions et a beaucoup d'autres si l'on veut eva luer les avantages et les difficultes inherentes a la transformation de l'ecole coranique en pierre de touche d'un systeme d'education nationale restructure. APPENDICE III Page 5 6.02 En ce qui concerne les ecoles pour adultes, il serait interessant de les comparer avec les cours du service public d'alphabetisation sur Ie plan du coot, de la rentabilite et des preferences temoignees par la population. 11 conviendrait aussi de se demander si une alphabetisation fonctionnelle serait, par exemple, meilleur marche et mieux accueillie par les interesses ou bien si l'element religieux/culturel est indispensable a leur motivation. Deuxieme annee Phase experimentale 7.01 Dans chacune des cinq reg10ns, un echantillon d'ecoles de chaque niveau serait retenu aux fins de l'experience. L'echantillon devrait etre mo deste, a Cause des difficultes de communication, mais suffisamment important pour que l'on puisse se faire une idee de l'adaptation necessaire des manuels, des methodes et des emissions radiophoniques. Un groupe temoin dlecoles pour rait etre choisi si necessaire. Les apports pourraient aussi varier dans les echantillons secondaires pour qulil soit possible d'evaluer ou se produisent des ~odifications importantes dans les resu1tats. 7.02 Les emissions radiophoniques a l'intention des eleves des ecoles coraniques seraient preparees en rapport direct avec les textes etablis. Le directeur adjoint de l' etude serait charge de coordonner le calendrier de tra vail des equipes du CPN preparant les emissions radiophoniques et les textes en tenant compte des problemes de logistique poses par la distribution des textes. L'une des solutions possibles consisterait a faire produire les textes par les inspecteurs d'arabe; toutefois, comrne dans ce cas il faudrait livrer chaque fois les textes se rapportant a deux mois de ~rogramme, il convdendrait de pJanifier 1a production en consequence. Les insoecteurs devraient visiter les ecoles participant a l'experience au moins trois fois pendant l'annee (on pourrait peut-etre faire preuve d'une certaine souplesse pour tirer profit du temps libre des inspecteurs, l'eco1e coranique fonctionnant sur une base per manente et toute l'annee); les inspecteurs passeraient au moins l'equivalent d'une journee entiere dans ces ecoles et observeraient les cours a chaque vi site. A 1a fin de la periode, les equipes d' etude sur place (personnel et etudiants du CPi'T et de 1 'EnS, ainsi que specialistes exterieurs) feraient subir des eprcuves et remp1ir des questionnaires dans 1es ecoles participantes de ~aniere a examiner 1es progres et les changements d'attitude. Troisi~Me annee 8.01 Pendant la troisieme annee, 1es experiences et les renseignements relatifs aux deux premieres annees seraient analyses en vue de la formulation d'un ou de plusieurs programmes economiquement viables en vue d'une recommanda tion au gouvernement. L' analyse devrai t repondre au moins aux questions sui vantes: APPENDlCE III Page 6 a) A-t-on observe des ameliorations dans l'acquisition des connaissances? b) Quel est Ie cout de l'experience? c) Quels apports ont Ie plus contribue a ameliorer l'acquisition des connaissances (textes, emissions, encadrement~ chan~ments de moti vation connexes)? d) Quelles sont les le~ons a tirer des rapports avec les enseignants des ecoles coraniques~ leurs eleves et les villages, qui pourraient ins pirer la conception d'un programme elargi? e) Quelle forme (especes ou nature) a Ie plus souvent prise la remunera tion offerte par les parents aux ecoles coraniques? Quelle en etait la valeur et la frequence? f) Les problemes logistiques ont-ils ete resolus? g) Quels types d'enseignants d'ecole coranique et d'inspecteur sont les mieux adaptes a la prolongation du programme? h) Quels problemes operationnels susciterait Ie rattachement de l'ecole coranique libre a l'enseignement public ou a une version modifiee de ce dernier? 8.02 Somme point de depart, sur la ba~e de cette analyse, differents choix seraient Łormules et utilises pour un exercice de planification detaillee apres examen par le gouvernement et l'IDA. Les differents plans devraient mentionner: i) les investissements supplementaires necessaires pour concevoir, met tre au point et produire des textes/emissions de radio et pour former du personnel (inspecteurs/conseillers pedagogiques, personnel techni que); ii) Ie nombre d'habitants vises et leurs caracteristiques; iii) Ie cout de fonctionnement d'un programme continu; iv) un calendrier detaille d'execution. APPENnICE III Page 7 PERSONNEL NECESSAIRE A L'EZECUTION DE L'ETUDE Personnel mauritanien Homme/mois 1. Lc directeur du CPN, employe a 1/4 temps et responsable 9 hIm de l'etude pendant 3 ans 70.000 x 9 = 630.000 FCFA 2. Un inspecteur d'ecole primaire charge d' aider a preparer les tests et a distribuer les textes; 36 hIm a plein temps pendant 3 ans 60.000 x 36 s 2.160.000 3. Un inspecteur d'ecole primaire charge de preparer des emissions radiophoniques a l'intention des ecoles coraniques et des ecoles pour adultes, a plein . 36 hIm temps pendant 3 ans 60.000 x 36 = 2.160.000 4. Cinq inspecteurs regionaux d'arabe pour travailler comme surveillants a temps partiel dans les ecoles coraniques, et employes a 1/3 de temps 60 hIm pendant 3 ans x 5 60.000 x 60 = 3.600.000 5. lJix etudiants de 1 'E~:S ou de l' en charges de faire passer les tests et de distribuer les questionnaires, les codifier et les analyser, pendant 1 mois, pendant chacune des 3 annees = 1 mois x 3 ans x 10 (boursier~) 30 hIm Fournitnre de personnel par l'Etat 8.550.000 FCFA ($ 41.000) Personnel etranger Un specialiste parlant l' arabe, affecte au CPN a plein temps pendant 3 ans 36 hIm $ 130.000 Plusieurs consultants pour s'occuper de l' a1 phabet isation fonctionnelle, de la preparation des ter,ts, de la selection des e~issions radiophoniques, des probll5mes logistiques, de l' analyse par cont, etc. 30 hIm $ 110.000 Total pour Ie personnel etranger $ 240.000 APPENDICE III Page 8 MATERIEL NECESSAIRE A L'ETUDE 5 petits vehicules pour les inspecteurs, 5 x 4.000 20.000 1 vehicule pour Ie CPN 7.000 Textes d'alphabetisation et de calcul 20.000 Autres fournitures scolaires 3.0no Fournitures et materiei pour l'experience 8.000 Frais d'exploitation de 6 vehicuies pendant 3 ans = 10.000 km/ao x 3 ans x 6 = 180.000 km 27.000 180.000 x 15 t/. Depenses sur Ie terrain afferentes aux etudiants et allx autres membres de l'equipe 9.000 $ 94.000 Recapitulation des decaissements Personnel: mauritanien" 6.000 etranger 240.000 l'iateriel et fourni tures 94.000 $ 340.000 r Chauffeur et secretaire. APPENDICE IV Page 1 HAURITANIE ASSISTANCE TECHNIQUE 1. Le projet prevoit la fourniture de quelque 46 hommes/annee de ser vices de specialistes afin d'aider l'Etat a executer Ie projet et a former Ie personnel de contrepartie mauritanien. Le cont de cette assistance technique est evalue a 1.860.200 dollars; non cOmpris les services des specialistes con cernant l' etude sur l' enseignenlent fondamental (Annexe 1 du present appendice). En outre, ce projet prevoi t la fourniture de quelque 12,5 hornmes /annee de bour ses pour la formation du personnel mauritanien a l'etranger. Le cont total des bourses, y compris des bourses speciaies accordees en 11auri tanie au ti tre du programme dp. radio agricole et du centre villageois, est evalue a 93.000 dollars. L'Annexe 1 au present appendice indique les periodes sur lesquelies portent les services des specialistes et les bourses. 2. Deux des programmes d'assistance technique compris dans les chiffres ci-dessus, d'un cont total de 1.239.000 dollars, seraient examines separement. Le premier concerne Ie Centre de formation professionnelle de Nouakchott et Ie second Ie programme special de formation de techniciens qui serait in!'ltit.~ au Centre de formation professionnelle ""famadou Toure ii Nouadhibou. 3. Le Centre de formation professionnelle de Nouakchott, qui assurerait la formation et Ie perfectionnement d'ouvriers et d'emploves de bureau, entre rait en service avec a sa tete un directeur ctranger et, pour les postes adminis tratifs et l'enseignement, trois Mauritaniens et quatre specialistes etrangers. Pendant les trois premieres annees de fonctionnement on formerait quatre Mauri taniens de plus; apres une breve periode au cours de laquelle ils travaille raient aux cotes des specialistes de l'assistance technique, ils assumeraient des postes d'enseignants. II n'est pas prevu de programme de formation pour rem placer Ie specialiste en dessin industriel; on compte que la faible demande de dessinateurs pourrait etre satisfaite en deux ans, duree du programme special; apres quelques annees, Ie directeur du Centre examinerait la necessite d'ouvrir un nouveau cours de preparation au dessin industriel. Enfin, la formation du futur directeur mauritanien comprendrait deux phases: la premiere couvri rait sa formation et son perfectionnement en tant qu'enseignant et la seconde sa formation d'administrateur/directeur. Le programme initial de formation du directeur mauritanien dependrait de ses connaissances, qui devraient toucher, de preference, au domaine administratif/commercial. 4. Le programme special de formation de techniciens qui serait cree au Centre de formation professionnelle Hamadou Toure necessi terait au total 29 hommes/annee pour Ie personnel administratif et enseignant et un homme/annee pour la preparation du programme, l'etablissement de listes de materiel, etc. APPENDICE IV Page 2 On compte que Ie personnel se repartira comme suit: un directeur pendant quatre ans, trois enseignants pendant deux ans et cinq enseignants pendant quatre ans. S1 nous presumons que la MIFERMA fourn1rait,au moins onze hommes /annee des ser vices d' enseignants requis et un homme/annee en ce qui concerne la mise au point du programme et la preparation des listes de materiel, i1 resterait 18 hommes/annee a financer au titre du projet et les provisions correspondantes ont ete prevues a cet effet. MAURITANIE Personnel d'assistance technique necessaire (Etude non comprise) Periode d'execution Nom- 2 4 Total A. Specialistes!elements du projet bre Trimestre 56 7 8 13 lIi 15 16 Hommes-mois CoUt Programme de radio agricole 1 x x x x x x x x 24 88.000 Formation &gricole 2 x x x x x x x x 48 176.000 Formation d'enseignants 2 x x x x 24 88.000 Formation d'ouvriers et d'employes de burea~ N/Chott 7!1 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 530.000 Formation de techniciens (Nouadhibou) 4 x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 709.000 Specialiste en main-d'oeuvre 1 x x x x x x 18 66.000 Chef de projet 1 x x x x x x x x x x 30 110.000 Total partiel 1. 767 .000 B. Bourses Programme de radio &gricole Ei 10.000 2.200 Formation &gricole E.I x Formation d'ouvriers et d'employes de bureau 7 x x x x x x x x x x x x x x x 138 74.000 Specialiste en main-d'oeuvre x x x x 7.000 I 1 ....1d. Total partiel 22·200 I-' TOTAL II" I-:: » ~ Pour la description detai11ee de l'assistance technique et du programme de mauritanisation des postes, voir Annexe 2 a l'Appendice IV. .~ 'iI Visite de projets similaires realises dans d'autre s pays africains par deux personnes (h 2.500 dollars chacune) et dix brefs sejours au Senegal pour echange de renseignements (h 500 dollars chacun). sf Bourses pour un programme special de formation agrico1e du personnel qui travaillera a titre permanent au centre vil1ageois de formation. I"l H <1 30 novembre 1973 MAURITANIE Plan d'assistance technique et de mauritanisation pour Ie Centre de formation et de perfectionnement de Nouakchott Coats (milliers de $) AT Bourses Calendrier d'execution!l A~ Bourses Total Postes/profession Hommes-~nnee Hommes-annee Q 1 2 3 4~ 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Directeur Sp.killli ate 4 x x x x x x x x xxxx xxxx 176 176 Mauritanien 2,5 T T T T T T T T T T 19 19 B~timent groB oeuvre 1,5 T T T T T T B~timent autres trave.ux 9 9 1,5 T T T T T T 9 9 Dacty10graphie 1,5 T T T T T T 9 Dessinateur 2 9 xxx x x x x x 66 66 Comptab1e Specialiste 2 xxx x x x x x 66 66 Mauritanien 1,5 T T T T T T 9 9 Secretaire-aide comptah1e Specialiste 2 xxx x x x x x 66 66 Mauritanien 1,5 T T T T T T 9 9 Mecanique, entretien general Specialiste Mauritanien 2 1,5 xxx x x x x T T T T T T x 66 9 66 9 i l:'d I\) {lY Divers i-' ACi1ii'ts x x x x 11 11 ;". Mise au point/evaluation du programme xxxx x TOTAL 13 11,5 x x x 88 88 " l:l .... p, 222 T5 'bl2 () x assistance technique; T formation de Mauriteniens; - periode pendant 1aque11e lea Mauritaniens travai11ent aux cStes des etrengers; ··· ensegnement par des Mauritaniens. " f-f Dans l'hypoth~se ou Ie credit entrerait en vigueur (Q) en janvier-mars 1974; Ie centre entreralt en service a l'automne de 1975 (7eme trimestre). <: Eva1ue a 40.000 dollars par an pour Ie directeur et l'expert charge de l'evaluation et a 30.000 dollars par en pour les autres specialistes. , . PFFEtTIFS DE L'ENSEIGNEMENT MAURITANIEN, Y COMPRIS ETUDIANTS A L'ETRANGER 1971-72 Pourcen- Taux de Pourcen tage d1en Rapport scolari Hombre tage seignants neves/ Classes GrouEe d'ige Ef'fectifs sation dlenseients d I etr!!,!&ers ~alifies mattre Primaire 1/ 12e_7 e Systeme formel 6-14 35.049 67,0 1.565 0 52 22 :1 Enseignement secon ddreS6nlr81 1er cycle 1er cycle A l ' etranger 6 e _3 e 14-17 3.034 127 1 2_e cycle 2_e cycle A ll~tranger 2e.term. 16-20 711 61 J 10,0 15631 51 50 24 :1 Enseij2!ement tecbnigue 1er cycle 2_e cycle 6 e _3 e 2e-term. 14-17 16-20 207) 27) 1 3#1 30 95 7 :1 Enseij2!ement ~rofessionnel 6 :1 2_ Centre Mamadou Tour~ EN1!XX)FA 1er cycle cycle 6 e _3 e 2 e.term. 16 145 73) 94 21 ) 2,0 18 61'dont 4 AT SO .v ENA 80 36!fJ 28 ZI !mole normale d'instituteurs 237 EnseieElllent suEerieur "} !mole normale superieure 14 76 100 5:1 10 1,0 Programme A (mu) post-term. 18- (2 ana) Etudes a l'etranger 303 m;tl 11 n n'existe pas de systeme d1enseignement prive paralle:le au systeme public. Toutefois, les societes minieres ont quelques ecoles pour les enfants de leurs employes. En outre, on estime a 20.000 le nombre des enfants qui vont a l ' ecole coranique et non a 11 ecole publique et a environ 2.000 le nombre des adultes suivant 11 ens eigne ment des ecoles Ben Amer. 2/ Premier et deuxi~e cycles. ~ J/ n y a environ 20 professeurs employes a temps partiel. ~ 4/ Y compris 26 enseignants employes a temps partial (pour la plupart des fonctionnaires). rv 5/ La rapport 8leves/ma.ttre ne signifie pas grand-chose, du fait qu1une forte proportion des enseignants sont em-· - ployes a temps partial. nmrCl\'mJJlS OO! d'H).-ves du Rapport i ~lltve3 de conse.cre .. d~penses secondaire dans ~nves/prof · 1 t enseigne Taux e1l8eignGlent publiauea l'en centres de for- dans l'en ment sup~rieur PNB pe.r d'e.lphab~ .. ment par (D~enses ooneacr~ dans l' en seignement seignement dana ~t&blis Popul.&tion habi tant t1sat1ou habi tant publiques ~ ens eigne seigne:nent sKondaire sl!II'lents agri (i d'adulte.) (prix du uniauement) . .nt pr:1.mAire (net) en- coles et mArch~ s ~ teehniquea temps complet) Annee (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (ll) (l?) (13) PAYS IliOOSTRIALISES Autriche 1970 7.5 G 2,200 G 99 73 4.3 9.9 99 24 46 60 12 24 778 C&,..t)e.da 1970 21.6 G 4,140 G 9) 309 8.1 22.5 E 99 E 25 80 0 12 E 11 9 513 Allemsgne, Rep, r~d. d' 1970 61.3 G 3,210 G 99 85 3.1 9.1 D 96 28 66 Y 28 21 25 230 Japon 1970 104.6 G 2~UO G 99 50 c 3.9 20.5 99 26 90 20 21 21 308 eur Pays-Bas 1970 G 2,620 G 99 180 20,0 99 D 30 66 41 19 25 230 Nouve11e-Ze1s.nde 1970 2,470 99 110 M 16.5 M 99 27 68 18 18 281 dans Ie Norvl!ge 1970 G 3,130 G 99 169 6.7 17.5 99 23 11 E 22E 16 22 64 C reeueillies par les Suede 1970 4,240 G 99 311 9.0 15.0 100 18 88 51 14 14 240 Royaume... Uni 2,430 G 91 13,8 98 28 58 18 16 188 & e.upres des servi ces Etats-Unis 5,160 G 99 16.0 97 25 94 20 7 520 lee e.utres Bont deB estimations des de la. Banoue on donnees de l' Unesco. Des efforts ant fa! ts l'our normaJ..iser les definitions et, dans certaines limites, ~ "ffll"1.fier l'exe.ctitude des donn~es. ees donnees sont encore impe.r- 1. Qrl!:ce 1971 8.9 1,250 82 E 23 E 2.2 9.3 E 99 E 33 E 59 E 16 E 31 E 14 E 86 r R, Irlande 1912 3.0 G 1,510 G 98 58 5.1 14.8 91 35 75 22 19 12 154 fai tee des ~ga..rd.s et les servi ees de Ie. s' efforcent de les Bm~liorer 3. E.spagne 1970 34.0 G 1,100 G 94 0 20 2.4 12.S E 91 35 29 22 C 30 19 ne progresai vement a l'occasion de leurs ac AFRIQ1J'lO tiviMs operationnelles. n eonvient, pour utilia:er ees chiffres, de tcnir compte y des reserves . 4. 14.4 360 25 8 34 F 9.0 F 29.8 F ~ 13 18 26 22 5. 5.8 G 200 G 6 3.0 20.0 M U 8 23 25 7 L'''enseignementl!, tel l"'u'i1 est compris 6. 1970 1.6G 150 G 5 4.0 N 20.0 73X M 4 X 18 30 7. Tehad 1910 3.7 G 80 G 1 3 D 4.3 N 14.3 0 33 12 2 8 30 le tablee.u, comprend tous les enaeigne~ 8. Congo (B) 1910 LIG 270 G et le. formation professiormelle, ofŁ1 delle ou non; 9. 10. Ethiopie Gabon 1971 1968 25.3 0.5 G 80 50 ? 1 30 1) ? 14 3 lle 5.8 4.0 F 23.2 \9.5 c ~X U " 51 ~. 13 3 10 2 28 34 17 ,"~:::=~~;"!':;:!,':~~:!~;:~ 1I. 1970 1966 B.8 G 700 G 250 G 13 3.3 4.7 C Q " M M n 10 8 18 4 18 E 18 1 15 E 13 E 2) . est ce1ui secondaire" " ,~n lR. 13. d'Ivoire 5.2 G 11. 7 G 320 G 160 G 9 A )0 D 10 8 H 4.2 5,3 C H M " ~ 6 10 8 2 23 22 29 D 5 A 14. 1.6G 210 G 15 8 3.1 HX A 12X 6 16 12 C 9 c 15. Mali 1972 5.1 G 70 G 10 3 4.6 N 32,3 ~ ~ 4 6 11 36 5 16. Mauri tani e 1970 G 170 G 10 2 4.5 21. 0 ilX 22 3 13 24 15 17. Maroc 1970 G 260 G 20 9 11.4 ~ 12 3 22 3 7 A 18. 19. Nig~ria S~negal 197t 1911 140 250 3 lip H N ~x HX " 31 4 11 · 18 8 23 25 16 2 C 6 12 20. Sierra Leone 1968 2.7 G 250 G 10 21 4 3.8 N H e 32 " A 13 4 7 C 25 22 14 9 H Somalie 21. 22. 23. Soudan Tan?anie 2.9 16.1 G 10 120 G 5 2 4 A 3.5 8 22.0 B 13 Ax " UA 2 A 2 3 C 25 17 A 23. 1 lOe 1971 13.3 4.5 ~ 29 24. 25. 19)0 1972 10.1 G G 110 G 130 G 70 G 25 A 5 4 2 6 5.2 N 4.0 16.4 24.3 Q 27.6 " un 10 " ~ 2 4 U 2 6 II 5 21 23 11 10 6 3 5 1 26. ZaIre 1970 G 90 G 13 8 5.7 N 19.0 E n M 8 20 24 10 2 · 'ZJ. Zemb1e 1971 4.2 380 43 28 5.6 17.4 Mx ~ 12 5 17 8 2 AMERIQUE CENT'RALE ~ (,.A.llAIBES 28. 1911 590 89 30 84 29 26 25 11 29. Rlrpubltoue Dominicaine 1969 430 G 55 6 80 56 17 26 10 16 e 30. 31. El Salvador lluateJ!l8.16 1969 1966 G 32Q G 391 G 49 YA 38 'fA 10 BV 6 · · 8 21.4 CQ 17.6 63 43 c 31 38 15 c 6 32 22 e 26 15 C 10 7 A 6 32. Honduras 1972 2.6 G 300 G 52 11 18.2 81 x 37 14 · 17 14 8 4 E 33. Ja.:me.!que 1969 1.9 G 720 G 86 24 86 x 52 43 9 A 19 llA 34. Me:xil"'ue 52.4 G 100 G 16 18 2.6 11 46 19 23 c 23 26 C 22 6) Les "taux de sco1e.risation" (Col. 35. Nicaragua 2.1 G 450 G 53 10 2.4 60 36 13 8 23 20 r 15 9) portent sur les annees seolaires et 36. Trinitl!-et-'!'obago l.0 940 90 40 5.1 95 35 49 11 25 19 14 signent deB fiUvee inscrits dans les et priv~es, dans Ie niveau ("lui leur age. 11a sont souvent sujet h une marge dterreur Br~sil 1969 G 460 G 65 0 10 14.0 64 31 16 17 18 C 35 C dans les en voie rhili 1969 G 760 G 90 32 29.0 F 90 F 40 35 31 32A 28 e 41 A raison de des dorm~es de d'habita.nts et Colombie Eouateur 1970 1968 G 6.3 G 370 G G 14 H 68 A 12 8 V · V 10.9 21.5 C 99 · 71 36 38 19 · 18 21 29 0 14 13A 29 29 c 30 21 C Guyane 19M 0.7 G G 83 A 15 14.4 90 x 33A 18 c 3 c 28 3 e 1970 2.4 G 280 G 79 5 2.2 14 69 x 26 17 · 2 15 12 31 1971 14.4 460 12 16 4.5 21.1 80 31 30 15 22 23 III Veneruela 1970 10.6 G 1,060 G 81 45 4.9 22.0 80 33 35 32 22 18 59 par une de be.s de page, ASIE augmen tel' Ul.LJt. 45. Chine (Tdwan) 1973 430 82 19.3 3.3 14 98 40 61 23 U 32 299 46. Inde 1971 110 29 3 AV 2.6 AVY 79 X 43 A 28 · 6 Ay G~ 11 AY 52 AY 47. Indonesie 119.2 80 56 1 Q 2.6 NY 13.0 F 77. 39 15 · 26 ~X 8 48. Iran 29.8 450 31 11 3.1 62 33 23 3 HF 23 39 F 49. Ir!\k 1910 9.) G 370 G 26 19 6.1 64 22 25 3 U 17 80 50. Jordanie 1970 2.4 G 260 G 55 A 4.6 Q 90 34 G 35 9 22 1 46 1971 31.8 290 85 B 16.7 X 51. 52. Cor~e Liban 1971 2.8 660 86 F F 2l.0 100 19 56 18 u 46 34 49 36 " 23 28 4 ll7 120 53. Me.1a 1sie 1972 ILl G 400 G 60 32 20.9 90 · 32 33 · 2 U 19 80 54. 1972 0.6 G G 20 12 2.3 24 X 33 0.2 · 23 9 55· 1972 62.7 G G 39 1.3 48 35 8 5 UE 1 E 41 · 56. Phili ppines 1972 37.9 G 240 G 72 4.6 119 X 30 71 8 H 10 457 57. 1972 2.1 G G 75 F 3.1 N 107 X 33 47 4 M 20 172 58. 1911 37.3 70 8V 3.7 H 83 X 34 13. 13 25 15 37 59. Turauie 1969 36.2 G 340 G 49 A 9 3.5 92 X 42 25 x 14 33 26 41 60. Yemen, R~. arahe de 1971 5.9 90 10 1 P 1.0 P 9.4 P 12 H 40 H 1 H 3 H UH 1 H RICAPITULA.TION :rom LEs PAYS EN VOlE DE DE'VE'LOFPoom !tombre de "P&ys 54 60 59 58 60 60 60 60 58 53 50 Ordre de grandeur (5-98) (1-58) (1.0-9.0) (3.8-32.3) (10-119) (22-72) (0.2-75) (1-49) (9-36) (1-36) (1-457) 79 18 4.1 2l.0 86 46 29 20 26 20 29 55 25 10 6 4.0 3.0 17.5 14.3 6, 14 31 33 15 8 II 5 23 20 15 10 22 1 Symboles; NOtes: A =: 1965 au ava.nt M Prix courants Sources: ColormeB (1) et (2) ~~i~::: ~i~L (rl2}t B 1966 N = PPm o C 191>7 P : : ; Y eompTis l' aide ~tr&ngllre de l'Uneseo D · 1968 Q .. Gouvernement central uniq.teaent camprh etud:tants ~ temps partiel E 191>9 U .. Enae1gnement public uniq~ent F · 1970 V Y eompris depenses du seŁ.teur pri v~ G 1971 X .. 'l compria ~nvea d' ige avmce 10 Janvier 1974 H · 1972 Y Renseigpements fourn1s par Unesco ANNEXE 3 MAURITANIE DEPENSES DE FONCTIONNEMENT AU TITRE DE L'ENSEIGNEMENT (BUDGEI' 1973 ~ (milliers de francs CFA) Minlst~re de l'enselgne- Ministere de Ministere de ment technique, forma llenseignsnent llenseignement tion des cadres et en !lEe de cJ.eEenses fondamental secondaire seiŁ!ement sUI:!erieur Total Frais generawe des ministeres Personnel 18.995 15.815 16.600 51 .410 Materiel 5.240 9.890 4.170 19.300 Enseignement fon damental Personnel 972.700 972.700 Materiel 46.340 46.340 Enseignement se condaire Personnel MaMriel 301 .90\1 301.905 247.900 247.900 Enseignement tech nique et professionnel Personnel 72.250 72.250 Materiel 338.910Y 338.910 Ecoles normales Personnel 22.845 11 .410 34.255 Hateriel 29.345 56.27021 85.615 Centre pedagogique national Personnel 9.530 9.530 Materiel 2.500 2.500 Education des adultes personnel 2.355 2.355 Materiel 2.000 2.000 Total partiel 1.111.850 575.510 499.610 2.186.970 Contribution de la Mauri tanie a 11 as siatance technique Personnel 19.710 36.720 25.830 82.260 Depenses communes Personnel 14.390 7.450 6.510 28.350 Materiel 45.780 23.700 20.700 90. lElO TOTAL : 1.191. 730 643.380 552.650 2.387.760 dont: mate.riel 11,0 % 43,8 % 76,0 % 34,9 .t 1/ :200.000 francs eFA de bourses et 31.200 francs eFA pour le transport. I compris 7f./ I compr1s 35.000 francs eFA de bourses et traitements verses awe etudiants de - lIEN! at 206.800 francs eFA de bourses accordees awe &leves dl~tres etablisse ments. 3/ Y compris 48.800 francs eFA de bourses et traitements verses awe etudiants de - liENS. Source: Ministere de llenseigneJllent fondamental, Ministere de llenseignsnent secondaire, Ministere de l'enseignement technique, de la formation des cadres et de llenseignement superieur et Ministere des finances. MAURITANIE - PROJEl' IDUCATIF Co'l!t du pro jet %dull Milliers de dol- Millions d10uguiyaJl ImpOts Milliers de Millions d'ouguiyas El81ent du projet col!t totaJ. lars net d1impOts net d1impOts % dollars brut brut --- 1· Travaux de genie civil (y compris am~nagement des terrains) 16,14 551 23,14 20,.16 690 28,98 2. Mobilier 1,11 38 1,60 28,95 53 2,22 3. Mat~riel 14,68 501 21,04 501 21,04 4. Assistance technique 51,93 1.773 74,47 1.773 74,47 5. Services d1experts et preparation d1un deu xieme projet eventuel 1,29 44 1,85 44 1,85 6. Etude experimentale 9,96 340 14,28 340 14,28 7. BUreau du projet 4,89 167 7,01 167 7,01 8. Total partiel 100,00 3.414 143,39 3.568 149,85 9. Imprevus 20,911" 714 29,98 20,9111 746 31,33 10. Co1tt total brut 4.314 181 ,18 11. Total, net d'impOts 4.128 173,37 ]j Co~t total du projet, net d'impots. 2/ Taux de change: 1 dollar Ell = 42 ouguiJlSS (210 francs CFA). II % du co'l!t total net avant imprevus et du co~t total brut avant imprevus respectivement. I~ J:"" Pays: Mauri tarde Projet: Premier projet educatif Date: 12 octobre 1973 Provisions pour imprevus (en mil1iers de dollars Taux de change: 1 dollar EU 42 ouguiyas (210 francs Amenagement Assistance Services Etude expe Bureau du Total A Pourcentage d'imprevus des terrains Batiments Mobilier Materiel technique d'experts rimentale projet partiel Total B Montant des imprevus Monnaie Monnaie Monnaie Monnaie Monnaie Monnaie Monnaie Monnaie Monnai.e Monnaie nationale nationale nationale nationale nationale nationale nationale nationale nationale nationalE Devises Devises Devises Devi ses Devises Devises Devises Devises Devises Devises A a. Facteurs imprevus MN 10 10 10 - 10 10 - D 10 10 10 - 10 10 - b. Hausse des prix MN 16 16 15 25 10 14 12 D 15 14 12 18 10 14 12 c. Total a + b MN 26 26 25 25 20 24 12 D 25 24 22 18 20 24 12 B a. Facteurs imprevus MN 8 1 2 - 1 - 19 D $EUMN .g 47 3 45 - 3 - ~ r:Il r:Il $EUD ~*~ U"\ b. Hausse des prix MN +'r-IQ 13 2 1 120 (!:j 0 3 89 9 3 D o Q ..... 70 4 58 255 3 17 446 t) 0 +' 39 $EUM.N '" t) '" Q+' fI.l + +++ Mobilier LT TTT 000 000 000 H+ +++ Mat'riel LL TTT TOO 000 000 +++ +++ D~penses Travaux de senie c1 viI 551.000 ,9.00 155.00 20? .00 69.00 27,00 11,00 21,00 2::',00 Mobilier ,8.000 ,.00 4,00 10.,00 9.00 10,00 1.00 1,00 M&~riel 501.000 50,00 141,00 54,00 179,00 10;00 67,00 Assistance tttchnique $ 1.773~OOO 20,00 90,00 1),2,00 124,00 1114.00 154,00 176.00 149,00 147,00 1,1,00 101,00 99,00 78,00 65,00 2:;,00 23,00 23,00 32,00 21,00 21,00 10,00 10,00 10,00 10,00 Pr~r.tion d t un dewt.H.!me proJet + se:tvices d' experts 44.000 6,00 5,00 5,00 2,00 2,00 2,00 ,,00 ,,00 3,00 ,,00 ,,00 ,,00 4,00 Etude 340.000 ,1,00 31,00 ~1,OO ,1 tOO 15,00 36,00 15,00 15,00 15,00 2l.i-.OO 24,00 21+,00 24,00 24,00 Bureau du proJet 167.000 14,22 12,25 1~,2:: 15,22 15,25 12,25 1:h 22 15,25 15,25 12,25 15,25 Total. p8.rtiel $ ,.414.000 20,50 71,25 194,25 344,25 ;191,25 571,25 297 ,25 503,25 182,25 192,25 195.25 150,00 12'7,00 18,00 65,00 47,00 47,00 2,,00 32,00 21,00 21 1 00 10,00 10.,00 10 , 00 lOsOO Imp:reV'Us 714.000 10.50 14,70 45.20 41,00 12,70 65.20 58.10 49,;0 lf9,')O 45,50 45,50 4;,50 45,50 45,50 45.50 47,50 47,50 TOTAL $ 4.128.000 20,50 71,25 194,25 344,25 401.75 585,95 ,42,45 344,25 182,25 204,9; 260.45 208,10 127,00 78,00 65,00 96,50 96.50 1;8,50 77 1 ')0 1;6,50 66,50 55.50 '55,50 51,,0 57,30 Calendr1er des trav&ux de genie civil Ca1endrier re1aUf a l' achat du mobilier fit du maUrie1 S5 Leves de terrain LL '" Preparation des listes de mobilier et materiel Avs.nt-projet TT Appe1s d' offres - adjudica.tlons CC "" Travaux de construction 00 Fassation des marches III -= Ete.b1issement du projet d'ex~cuUon ++ = Periode de garantie I~ TT = Appels d!of:fres - adjudications Feriode de garantie Assiste.nee teChnique x = debut des prestations de services (un calendrier detaiU' est donne en Annexe ~ l' Appendice IV) 30 novell1bre 1m MAURI~TANIE: SYSTEME D'ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE (1972) Enseignement non formel * . Ecoles coraniques .i enseignement individuaUse Cour· .ralphabiitisation des adulle$ Centres feminins Enseignement general mai'tres at administration CET LT Enseignement proff}$ional Duree des etudes et age des Y campti;; enseignement agricol e et reol e d"infirmieres <> CFEF e1eVe5 variables - Examen officiel - Certifieat de fin d'erudes ENA Ecole nationale fondamentales d'administration BAC - Baccalaureat ("T" - techniquel LYCEE NATIONAL E2 BEPC - Brevet d~etudes du premier cycle CET Colillge d'enseignement CAP - Certifieat d' aptitude technique professionne~le LT Lye';e technique ENECOFA Ecole Nationale d'en seignement commercial · E E' ·-Coneaurs Travanleurs Qualifies Comptables et familial E2 - Professeurs dtensetgnement menagerl MAMAOOU TOURE - Cenu. de formation 3 Assistantes sociales professionneUe Secreta.res E4 acctHeree CFVA -- Ope.rateurs sur machines semi· ES CfVA - Centre de formation et qualifies de vulgarisa:tion agri fa E7 - Agents de vulgatisat,on ler degre Ea coles Agents de vulgarisation 2 erne degre E7 Ea Aides soignantes ECOLE INFIRMIERS E9 Infirmieres diplomees Eg EB World Bank-7920lRl MAURITANIE: ORGANIGRAMME DU PROJET EDUCATION/FORMATION M.P.R. _____ d~pendence a ............. naison I JJ DIRECTEUR DU PROJET I 2J M.E.D.1. SERVICES/CONSEI LS DIRECTEUR M.C.1. (SERVICE DE ADJOINT TECHNIQUES L'INFRASTRUCTURE) · · · · : . . . . . . .a ~ ... ~ · · · · · "'.... ···· a·a ···· · ···· ····. ····· ..a *.. ..·. ······ ···· ..a _.. ··.·· ..... ···· ···· a·a ··· · ··· ..... .'" ...... . . . ..... ..... . . ... .·.. ····· ···· 4>.* a.. ,.,a ...·. ..·· ",... ..a ···. . . ··.. ... ..... .... ... a.. ..... , .····(Al ····· (B) ···· (C) (D) ···· (E) ····· IF) .---..:..-.::;. I I i CHEFS DE CENTRE DE RADIO CENTRE VILLAGEOIS CENTRE DE CENTRE C.P.N. ETUDE NDUAKCHOTT EDUCATIVE RURALE DE FORMATION MAMADOU TOURE PROJET 5 l~ MINISTERES CONSEIL RESPONSABLES DES INTERMINISTERIEL SOUS PROJETS ~ / 1I Directeur du Projet - Project Director 2/ Directeur Adjoint - Deputy Director A Perfectionnement des enseignants. Centre national pedagogique 3/ Services et conseils techniques pour I'utilisation de la radio A, B, C - Technical B. Etude experimentale consultation and services for radio items A, B, C C Centre de radio agricole 4/ Services et conseils architecturaux des sous-projets Architectural services for all project items D Centre villageois de formation E Centre de formation profosionnelle de 5/ Chef du Projet - Project Managers Nonakchott 6/ Ministres respondables des sous-proiets - Ministries responsible for Project Items F Centre de formation Professionelle de Nonadhison M.P.A. - Ministere de la Planification et de la Recherche Ministry of Planning and Research - Ministere de la Culture et de l'lnformation - Ministry of Culture and Information M.E.D.1. Ministere de I'Equipement et du Developpement Industriel - Ministry of Equipment and Industrial Development M.E.F.A.R. - Ministere de I'Enseignement Fondamental et des Aftaires Religieuses Ministry of Primary Education and Religious Affairs M.D.R. - Minister. du Developpm M.D.A. . Ministere du Developpement Rural - Ministry of Rural Development World Bank-7921 (R) M.E.T.F.C.E.S. - Ministere de l'Enseignement Technique et de Formation des Cadres et de I'Enseignement Superieur - Ministry of Technical/ Vocational/Higher Education ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL ET DES AFFAIRES RELIGIEUSES Counseillers I J MINISTRE I Secnitai re particu Iier I I I Secretariat I Secreta ire general Bureau des relations publiques Service de traduction I I I Services financiers I I Service du personnel I I Service de I'educationl des adultes Directorat Direction des de l'Education affaires re- Primaire Iigieuses ,..a Ecole normale d' insti tu teu rs I · Inspection ..... · · Service de la Services recherche adm inistratifs Centre pedagogique Commission national nation ale pour les affaires rei igieuses World Bank-7922(Rl ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE, DE LA FORMATION DES CADRES ET DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR de I'orientation Ecole normale Ecole nationale superieure d'administration Ecoles tech n i ques et professionnelles CET et Iycees techniques Centre de formation professionnelle (NOUAKCHOTT) industrie (NOUADHIBOU) - commerce, enseignement menager (NOUAKCHOTT) - agriculture (KAEDIl World Bank-7923(R) REPARTITION DES EFFECTIFS SCOLAIRES PAR CLASSE POUR L'ANNEE 1971-1972 11 % des effectifs totaux t Ens:ignement 1 supeneur 376 V ~. 14 Deuxieme Enseignement gene- 711 ~ cycle_ ral technique et 270 13 186 3 secondaire normal 'JJ 12 ... - 981 397 630 I 11 '" 10 Premier Enseignement gene 3.034 J. 699 I 9 8 .-cycle secondaire ral tech nique et normal 703 3,737~ j 781 924 I 9 7 I 4,360 J 6 I 2,684 J 5 Enseignement ,. primaire I 2,997 I 4 35.049 fjJ I 5,289 J 87 3 I 5,917 I 2 I 6,390 I 1 I 7,412 1 100 Notes: 1. On ne connaft pas la repartition exacte des effectifs des ecoles primaires par age et par sexe pour les annees posterieures a 1967-68. 2. Dont 20";1, en Mauritanie (17% dans les ecoles normales, 3% it I' ecole d'administrationl. 3. Dont 7% dans I'enseignement technique et professionnel, 15% dans les ecoles normales, 10% de I'enseignement general. 4. Dont 16% dans I'enseignement technique et professionnel, 2% dans les ecoles norm ales, 12'% de filles. 5. Dont 25% de filles. [::::J Enseignement general . . Autres types Sources: Direction de la statistique, Ministere de la planification-Nouakchott. World Bank-7924(R) BIRD 11179 'S· REPUBLIQUE ISLAMI9\i~DE MAURITANIE PROJET EDUCATIF · CENTRES DE FORMATION PROFESSIONNELLE · CENTRES V1LLAGEOIS DE FORMATION .. CENTRE DE RADIQ eDUCATIVE RURALE .. CENTRE PEOAGOGIQUE NATIONAL ROUTES BITUMEES A ROC ROUTES BITUMEES EN CONSTRUCTION ROUTES EN GRAVIER PISTES VOlE FERREE * AERODROMES FRONTIERES INTEFINATIONAlES ! t a · 50 · .00 ! '50 t 200 1 250 I SAHARA KILOMETRES Z4· ESPAGNOL zoo .6 16· M A L 5 E N EGA L IZ' .