33094 L'ALLIANCE BANQUE MONDIALE / WWF PROGRESSER GRÂCE PARTENARIAT AU RAPPORT ANNUEL DES EXERCICES FISCAUX 2001-2002 L'ALLIANCE BANQUE MONDIALE /WWF POUR LA CONSERVATION ET L'UTILISATION DURABLE DES FORÊTS PROGRESSER GRÂCE AU PARTENARIAT: CATALYSER LE CHANGEMENT DE LA POLITIQUE ET DES PRATIQUES FORESTIÈRES THE WORLD BANK 3 MISSION DE L'ALLIANCE L'Alliance Banque mondiale/WWF pour la conservation et L'Alliance multiplie les efforts pour atteindre ces trois objec- l'utilisation durable des forêts est une réponse à une crise: tifs sur un large éventail de types de forêts et de régions l'appauvrissement continu de la biodiversité des forêts au géographiques. niveau mondial ainsi que des biens et services basés sur En conjuguant l'accès au dialogue politique, le pouvoir de les forêts, essentiels au développement durable. L'objectif rassemblement, la capacité analytique et les opérations de de l'Alliance est d'obtenir une réduction significative de la financement de la Banque mondiale avec la présence sur le destruction et de la dégradation de tous les types de forêts. terrain, les partenariats avec le secteur privé et l'expérience À cet effet, l'Alliance travaille avec les gouvernements, le en matière de conservation des forêts du WWF, l'Alliance est secteur privé et les communautés locales pour atteindre à même de mener des actions de gestion forestière sur divers trois objectifs d'ici 2005 : fronts. Grâce à la collaboration de différents partenaires, depuis les gouvernements, en passant par le secteur privé, 4 50 millions d'hectares de nouvelles zones forestières jusqu'à la société civile, l'Alliance crée un effet multiplicateur protégées ; qui amplifie et approfondit son impact. 4 50 millions d'hectares de zones forestières hautement menacées dont la protection actuelle doit être renforcée par une gestion efficace et 4 200 millions d'hectares de forêts gérés dans le respect des équilibres naturels et certifiés comme tels par des organismes indépendants. 4 05 MESSAGE DE JAMES D. WOLFENSOHN ET DU DR CLAUDE MARTIN 06 INTRODUCTION 11 L'ALLIANCE EN ACTION 21 PROGRESSER GRÂCE AU PARTENARIAT 22 ACTIVITÉS SOUTENUES EN 2001 ET 2002 25 RAPPORT FINANCIER 27 ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES 29 DIRECTION 30 CARTE DES PROGRAMMES RÉGIONAUX 5 MESSAGE DE JAMES D. WOLFENSOHN ET DU DR CLAUDE MARTIN L'Alliance est arrivée cette année à la moitié de son mandat. Si l'on mondial que dans les pays clients de la Banque mondiale, où il existe dresse l'inventaire des actions menées jusqu'à ce jour, il est évident que maintenant plus de 11 millions d'hectares de forêts de production l'Alliance a fait des progrès considérables pendant ces quatre dernières certifiées. Mais avant que la certification ne se généralise, un environ- années. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Les forêts du monde nement propice devra d'abord être créé dans plusieurs pays. L'approche sont encore menacées par différents dangers. Le rythme effréné de leur de l'Alliance a donc évolué pour aider à construire les compétences dégradation n'est pas sans conséquences sur la biodiversité et les richesses humaines, les politiques institutionnelles et les régimes fiscaux qui jet- écologiques qu'elles renferment, ainsi que sur les moyens de subsistance teront les bases d'une gestion responsable des ressources forestières. de millions de personnes tributaires de la forêt. Une autre préoccupation majeure de l'Alliance fut de combattre le prob- Parmi les grands succès de l'Alliance de ces 18 derniers mois, citons l'an- lème très répandu de l'exploitation forestière illégale. Les ateliers soutenus nonce au Sommet mondial sur le développement durable en septembre par l'Alliance ont souligné la gravité du problème et ont exploré les solu- 2002 par le gouvernement du Brésil, le Fonds pour l'environnement tions régionales et nationales possibles pour renforcer l'application de la mondial, la Banque mondiale et le WWF, de la plus grande initiative loi en Asie du Sud-Est. de conservation de la forêt tropicale de toute l'histoire. Le programme Cette approche a contribué à stimuler les efforts qui ont abouti à une Aires protégées de la région amazonienne (ARPA) assigne 50 millions réunion ministérielle importante en septembre 2001 sur l'application d'hectares, soit 12 pour cent de l'Amazonie brésilienne, à divers types de la loi sur les forêts et la gouvernance. La réunion a débouché sur une de zones protégées. Totalisant une superficie comparable à celle de déclaration politique ferme et sur l'adoption d'un plan régional d'action l'Espagne, ces ajouts au système de zones protégées du Brésil dépasseront dans un climat sans précédent de reconnaissance publique de la gravité ainsi celle du « United States National Park Service » et aideront à pro- de ces problèmes. Ensemble, la déclaration et le plan promettent d'ac- téger des échantillons représentatifs des 23 éco-régions amazoniennes corder une attention politique particulière et continue au problème. Un ainsi que leur flore, faune et processus écologiques respectifs. La déclara- processus similaire est actuellement en cours en Afrique et à Madagascar. tion commune exprime le soutien inconditionnel des partenaires aux objectifs de l'ARPA et garantit un engagement financier de 81,5 millions Ces efforts colossaux sont d'excellents exemples de la capacité de l'Alliance de dollars américains pour la première phase de ce programme décennal à saisir les opportunités et à faire avancer les choses. Ils illustrent notre dont le budget total s'élève à 400 millions de dollars américains. Ce projet conviction selon laquelle une force relativement petite mais appliquée de visionnaire et ambitieux a pu se réaliser en partie grâce au rôle catalyseur manière efficace et créative peut "soulever des montagnes" en matière de de l'Alliance, celle-ci ayant fourni le savoir-faire technique, le financement conservation et de gestion durable des forêts. Essentiellement nationaux, de départ et l'obtention d'engagements politiques nécessaires durant la ces efforts sont soutenus par de puissants partenaires et comptent sur un période de gestation de quatre ans. large éventail de parties prenantes intéressées par les programmes. Parmi les initiatives d'envergure chapeautées par l'Alliance, citons Le plus gros reste encore à faire, cependant, pour inverser cette tendance également la conservation des forêts du Bassin du Congo. Cet effort infernale de destruction continue des forêts tropicales, tempérées et a également reçu un gros coup de pouce au Sommet mondial sur le boréales du monde. Dans une course contre la montre, des partenariats développement durable avec l'annonce du Partenariat pour les forêts du comme les nôtres sont encore plus critiques pour galvaniser une action Bassin du Congo. Cette initiative vise à soutenir un réseau de 10 millions concertée. Nos yeux restent rivés sur un avenir meilleur où les forêts du d'hectares de parcs et de zones protégées gérés efficacement, ainsi que monde et les hommes qui en dépendent seront préservés. Nous vous 20 millions d'hectares de concessions forestières gérées efficacement invitons à faire partie de cette grande aventure. dans six pays africains: le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo. Le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo s'appuiera sur le cadre opérationnel et l'engagement politique du processus de Yaoundé. L'Alliance était un fervent défenseur du premier Sommet de Yaoundé en 1999 et a facilité le processus de mise en oeuvre James D. Wolfensohn qui a suivi. Président La Banque mondiale Ces succès, ainsi que les diverses activités menées par l'Alliance ailleurs dans le monde, se reflètent dans les performances prometteuses de l'Alliance sur ses aires ou zones protégées. L'objectif des nouvelles zones protégées a été atteint et l'Alliance est en bonne voie en ce qui concerne l'amélioration de la gestion des zones protégées, avec des activités sou- Dr Claude Martin tenant des améliorations croissantes de la gestion de plus de 72 millions Directeur général d'hectares. Les efforts de l'Alliance en vue d'atteindre son objectif en WWF International matière de certification sont moins évidents, bien que le nombre de forêts de production certifiées ait augmenté rapidement tant au niveau INTRODUCTION 6 Le rythme de déboisement actuel, estimé à 28 hectares par minute, L'ALLIANCE représente annuellement une superficie de la taille du Népal. La dispari- tion continue des forêts du monde est le résultat d'activités préjudiciables Un catalyseur pour le changement et imputables à l'homme telles que le changement climatique, l'exploita- L'Alliance est née d'une prise de conscience partagée par la Banque mon- tion forestière illégale, les feux de forêt et la conversion en terres agri- diale et le WWF, de l'ampleur, de la complexité et de l'urgence de la crise coles. Au même moment, le monde prend de plus en plus conscience menaçant les forêts du monde entier. Les deux organisations ont uni leurs que nos ressources forestières ne sont pas infinies. Des mesures visant efforts pour trouver une solution et se sont rendues compte que leurs à garantir la mise en oeuvre de pratiques de conservation de la forêt sont missions respectives, à savoir la réduction de la pauvreté et la conserva- de plus en plus reconnues comme une priorité environnementale absolue. tion de la biodiversité, étaient en fait étroitement liées. D'une part, les L'Alliance Banque mondiale/WWF pour la conservation et l'utilisation forêts fournissent des services environnementaux essentiels, tels que le durable des forêts continue à faire des avancées stratégiques et à atteindre stockage du carbone et la filtration des eaux, et renferment des richesses des objectifs tactiques en matière de conservation des forêts. Que ce soit en matière de biodiversité. D'autre part, elles ont une importance vitale en travaillant de manière indépendante ou en tant que partenaires de pour les milliards de personnes dépendant directement des moyens de l'Alliance, la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de protection subsistance qu'elles offrent comme les plantes médicinales, les aliments, de la nature WWF, ont joué un rôle majeur en plaçant les problèmes le combustible et les revenus. de protection et de gestion durable de forêts dans l'agenda mondial de conservation. PROGRESSER GRÂCE AU PARTENARIAT Exploiter les forces de l'Alliance PORTÉE MONDIALE AVANTAGE CONCURRENTIEL DE LA BANQUE MONDIALE CONFIANCE DU PUBLIC Portée mondiale ACCÈS AU DIALOGUE POLITIQUE Accès au dialogue politique RÉFORME POLITIQUE ET Réforme politique et AVANTAGE CONCURRENTIEL FINANCEMENT DES PROJETS Financement des projets DU WWF POUVOIR DE RASSEMBLEMENT Pouvoir de rassemblement Portée mondiale Analyse économique et du secteur ANALYSE ÉCONOMIQUE ET DU SECTEUR Confiance du public LARGE ÉVENTAIL DE Large éventail de compétences techniques COMPÉTENCES TECHNIQUES Connaissances locales CONNAISSANCES LOCALES Pouvoir de rassemblement CONNAISSANCES EN MATIÈRE Connaissances en matière DE CONSERVATION THE WORLD BANK de conservation INFLUENCE SUR LE MARCHÉ Influence sur le marché 7 La Banque mondiale est le plus gros fournisseur d'aide au développement national et local--et avec un large éventail de partenaires, le WWF du monde. L'engagement de la Banque dans le secteur forestier est guidé conjugue le travail sur le terrain avec l'éducation et la sensibilisation du par la stratégie forestière récemment adoptée et la politique opération- public pour susciter les changements qui garantiront un avenir durable nelle développée en collaboration avec les parties prenantes des pays aux forêts du monde. clients de la Banque. Cette nouvelle approche souligne le lien étroit entre Le WWF et la Banque mondiale ont scellé cette Alliance afin que les la préservation des forêts et la réduction de la pauvreté, intègre les forêts forces collectives des deux organisations puissent mieux poursuivre les dans le développement économique durable et cherche à protéger les objectifs étroitement liés de réduction de la pauvreté et de conservation richesses forestières vitales du monde. Actuellement, le total des créances des forêts. Cette synergie se reflète dans l'alignement entre la politique de la Banque soutient quelques 1900 projets actifs, pour des montants forestière de la Banque et le programme « Des forêts pour la vie » du annuels d'environ 19,5 milliards de dollars américains. WWF. Grâce à sa capacité analytique, à ses connaissances en matière de Le WWF est la plus grande et la plus expérimentée des organisations de développement économique, à ses opérations de financement, à son pou- conservation de la nature indépendante au monde. Elle compte environ voir de rassemblement et à l'accès au dialogue politique, la Banque mon- 5 millions de sympathisants et possède un réseau mondial actif dans 95 diale complète parfaitement la présence et le savoir-faire du WWF sur le pays. Le WWF a lancé sa campagne « Des forêts pour la vie » en 1996 terrain, ainsi que les bases scientifiques dont il dispose, sa réputation et pour assurer la protection, la gestion et la réhabilitation des forêts ses partenariats avec le secteur privé. En unissant ces forces complémen- du monde entier. Travaillant à tous les niveaux--international, régional, taires, l'Alliance a obtenu des résultats bien plus importants que ne l'au- raient obtenus la Banque ou le WWF en travaillant séparément. ÉVALUATION DE NOS FORÊTS Avantages, biens et services Les forêts nous offrent des avantages environnementaux, économiques et culturels irremplaçables. Recouvrant approximativement 25 pour cent de la surface de la Terre, elles renferment pas moins de 90 pour cent de la biodiversité terrestre, sans compter les innombrables espèces men- acées d'extinction. Les forêts contribuent directement à 90 pour cent des moyens de subsistance de 1,2 milliard de personnes vivant dans une extrême pauvreté, 50 pour cent de l'exploitation annuelle mondiale de bois étant utilisés comme bois de chauffage. Les forêts fournissent des services environnementaux estimés à des milliers de milliards de dollars en soutenant les processus écologiques essentiels à la formation des sols, en recyclant les substances nutri- tives, en purifiant l'air et l'eau et en maintenant les cycles climatiques. Les forêts fournissent également chaque année des centaines de mil- liards de dollars en matières premières pour des produits pharmaceu- tiques, du papier et des matériaux de construction. Les biens et services étant généralement sous-évalués dans les prises de décisions économiques et politiques, ils sont rarement gérés de manière durable. In its work to promote effective protection and sustainable management of the world's forests, the Alliance seeks to incor- porate the interests of the people who depend on forests for their livelihoods. Photo: Bruce Bunting/WWF 8 Depuis 1998, l'Alliance a travaillé avec diverses parties prenantes-- RÉALISATIONS PASSÉES, décideurs politiques, gestionnaires de forêts, représentants de secteurs privés--pour introduire des idées novatrices en matière de protection DÉFIS FUTURS des forêts. Elle fut un véritable pilier et catalyseur de ce mouvement, L'efficacité du travail accompli par l'Alliance pourra être mesurée aux en dégageant des crédits pour traduire ces idées en actions de gestion résultats accomplis dans les trois objectifs qu'elle s'est fixée d'ici 2005: et de conservation forestière nationales concrètes. L'Alliance a mobilisé environ 4,5 millions de dollars américains pour le financement d'une 4 50 millions d'hectares de nouvelles zones forestières protégées; centaine de projets de conservation et de recherche. Le financement a rassemblé plus de 100 millions de dollars de subventions du Fonds pour 4 50 millions d'hectares de zones forestières hautement menacées dont l'environnement mondial (FEM) et un prêt de 120 millions de dollars la protection actuelle doit être renforcée par une gestion efficace et américains de la Banque mondiale pour les programmes du secteur 4 200 millions d'hectares de forêts gérées dans le respect des équilibres forestier. L'Alliance a également bénéficié de l'appui financier du secteur naturels et certifiées comme telles par des organismes indépendants. public et privé pour ses programmes de conservation forestière : plus de 50 millions de dollars américains pour la première phase du programme Aires protégées de la région amazonienne, dont le budget total avoisine * 1 hectare = 2.471 acres les 81,5 millions de dollars américains, proviennent des gouvernements du Brésil et d'Allemagne et de fondations privées, augmentant ainsi le capital de départ du FEM. FAIRE FACE AUX DANGERS Quatre dangers principaux menaçant nos forêts Le WWF a identifié quatre principaux dangers menaçant nos forêts: le changement climatique, l'exploitation forestière illégale, les feux de forêts et la conversion en terres agricoles. Chacun de ces dangers est soit causé ou aggravé par l'activité humaine et ils s'entremêlent bien souvent pour former un cycle infernal de dégradation débouchant sur la destruction des ressources forestières. Changement climatique Feux de forêt Les niveaux des gaz à effet de serre continuent d'augmenter et ont Le feu peut être à la fois un facteur essentiel dans le cycle éco- atteint aujourd'hui leur plus haute concentration atmosphérique sur logique du paysage forestier ou un danger anormal et destructeur. 400.000 années. La combustion de carburants fossiles est partiel- Les hommes perturbent les régimes naturels de régulation du lement responsable de cette tendance, sans oublier les activités feu soit en provoquant des feux de forêts là où ils surviendraient préjudiciables telles que le brûlis, la destruction et la dégradation rarement dans des conditions naturelles, soit en supprimant des forêts, prairies et sols. Le changement climatique peut provo- les feux naturels, donnant ainsi lieu à des feux catastrophiques quer des fluctuations des modèles de précipitations et de tem- alimentés par une accumulation de matériaux inflammables. pérature. Les fluctuations affectent à leur tour les forêts avec une Résultat: des dommages écologiques et économiques atteignant succession de périodes de sécheresse et d'inondations; la conver- des proportions significatives et durables. sion en prairies, steppes ou déserts; et une plus grande sensibilité aux insectes, feux et espèces envahissantes. Conversion à l'agriculture Au cours des vingt dernières années du vingtième siècle, 300 Exploitations forestières illégales millions d'hectares de forêts tropicales du monde entier ont été Le commerce mondial du bois illégalement exploité est une industrie convertis en terres à usage non forestier et principalement en ter- estimée à plusieurs millions de dollars. Les exploitations forestières res agricoles. En l'absence de contrôles, la conversion des forêts illégales ont un impact particulièrement dévastateur sur la biodi- pourrait atteindre une cadence effrénée, menaçant non seulement versité car elles s'attaquent bien souvent à des forêts intactes, les forêts (si) vitales mais également les écosystèmes d'eau douce, y compris des zones protégées, qui contiennent des espèces très les moyens de subsistance des personnes tributaires des forêts rares, chassées ailleurs. L'exploitation illégale affecte également les et les habitats des espèces menacées. communautés humaines en les privant des ressources forestières naturelles dont elles sont tributaires pour vivre. 9 L'Alliance a fait des progrès considérables au cours des deux dernières d'augmenter. Aujourd'hui, la superficie totale certifiée par des organismes années en matière de création et de gestion de zones protégées. Presque accrédités par le FSC ou le Conseil de gestion responsable des forêts s'élève 47 millions d'hectares de nouvelles zones protégées ont été créés ou à 28 millions d'hectares, y compris 11,5 millions parmi les pays clients engagés grâce aux efforts et partenariats de l'Alliance. L'Alliance a égale- de la Banque à l'automne 2002. L'on peut s'attendre à une augmentation ment soutenu des améliorations considérables dans la gestion des aires importante des zones forestières bénéficiant d'une certification avec la protégées existantes mais gérées de manière inefficace sur une surface de mise en place de la nouvelle politique forestière de la Banque mondiale, plus de 72 millions d'hectares. Ces progrès ont été réalisés dans chacune qui exige que la Banque utilise la certification par un organisme indépen- des régions définies par l'Alliance, avec des programmes à grande échelle dant pour contrôler ses investissements dans le secteur forestier. dans la région amazonienne, dans le Bassin du Congo et le Terai. Les fondateurs de l'Alliance ont défini ces trois objectifs pour 2005, prin- L'Alliance a découvert dès l'abord que la route vers la certification néces- cipalement en tant que repères ou étapes importantes sur le chemin qui sitait le déploiement d'efforts soutenus à long terme pour sensibiliser mène à la protection de la biodiversité des forêts et des moyens de subsis- l'opinion et mettre en place les conditions nécessaires à la gestion durable tance des personnes tributaires des forêts. Aujourd'hui à mi-parcours, alors des forêts. Par conséquent, l'Alliance a adopté une approche par étapes que l'Alliance se rapproche peu à peu du but, nous pouvons également pour atteindre cet objectif, concentrant ses efforts sur les interventions dresser l'inventaire des leçons apprises pour mieux diriger les ressources qui jetteraient les bases de la certification. Il en résulte que la gestion dans les prochaines années. durable des forêts et la certification par des organismes indépendants Les progrès accomplis en direction de ces objectifs sont la preuve concrète commencent à gagner du terrain. Lorsque l'Alliance fut créée, seule une des réalisatios en matière de conservation des forêts et des bénéfices qui poignée de forêts du monde étaient certifiées. Depuis lors, le nombre en résultent pour la biodiversité et la population. Notre expérience nous de zones forestières certifiées par un organisme indépendant n'a cessé incite toutefois à élargir notre rayon d'action afin d'avoir un impact PROGRESS TOWARD TARGETS 46.9 New Protected Areas 50 72.4 Protected Area Management 50 ACTUAL (September 2002) TARGET (for 2005) 11.5 Independent Certification* 200 0 50 100 150 200 * FSC, World Bank client countries only Million Hectares 10 encore plus grand sur l'efficacité de la conservation des forêts. Plus parti- culièrement, l'Alliance a réalisé qu'elle doit jouer un rôle plus important en influençant l'agenda mondial de conservation des forêts, afin de créer un environnement plus propice à la certification. Pour accomplir des progrès dans ce domaine, il convient de mettre davantage l'accent sur des mesures qualitatives tout en poursuivant les objectifs quantitatifs origin- aux. Il convient en fait d'évaluer les progrès axés sur les objectifs, à la lumière des avancées que l'Alliance a faites dans le renforcement de ses partenariats, dans l'élargissement de ses coalitions et dans la sensibilisa- tion de l'opinion publique. Les programmes soutenus par l'Alliance durant les exercices fiscaux 2001­ 2002, qui font l'objet de ce rapport, reflètent cette évolution. Ces 18 derniers mois furent marqués par de grandes avancées en matière d'idées nouvelles et de pratiques adoptées, de dialogues entamés, de mesures politiques approuvées et de ressources investies. Bien que ces progrès soient difficilement quantifiables, ces aspects de notre travail constituent un contrepoids adapté aux forces sous-jacentes qui provoquent la des- truction et l'usage abusif des forêts du monde.Alliance programs during the current reporting period, FY2001 and FY2002, reflect this evolution in emphasis. The past 18 months have been a period during which the Alliance has made strides in terms of new ideas and practices adopted, dialogues initiated, policies approved, and resources invested. While not explicit in our quantifiable progress toward the targets, these dimensions of our work are an appropriate counterbalance to the underlying forces that cause the destruction and misuse of the world's forests. 11 L'ALLIANCE EN ACTION Au cours des exercices fiscaux 2001­2002, l'Alliance s'est fixée deux lignes Actuellement, les forêts légalement protégées ne représentent que 10 pour d'action: les programmes régionaux et les initiatives d'éducation et de cent des forêts du monde. Dans ces 10 pour cent, certaines des zones développement de compétences. Dans cinq régions du monde--Afrique forestières du monde les plus importantes d'un point de vue biologique et Madagascar, Asie orientale et Pacifique, Europe et Asie centrale, sont soit absentes, soit sous-représentées. En outre, même certaines Amérique latine et Caraïbes, et Asie du Sud--les coordinateurs représen- zones protégées actuelles courent encore le risque de disparaître ou de tant le WWF et la Banque mondiale ont utilisé les ressources de l'Alliance se dégrader en raison d'une mauvaise gestion ou gouvernance. Ces zones pour traiter les problèmes et relever les défis en matière de conservation mal gérées n'étant protégées qu'en théorie, elles sont parfois surnommées et d'utilisation durable des forêts. En contrepartie du travail régional, "parcs sur papier." l'équipe de gestion de l'Alliance a sponsorisé le développement d'outils La récente inauguration du parc national de Tumucumaque dans la forêt analytiques pour aborder des problèmes importants au niveau mondial. tropicale amazonienne du Brésil élève la surface totale des zones protégées Ces initiatives d'éducation et de développement des compétences ont grâce au soutien de l'Alliance à presque 47 millions d'hectares. En ajoutant aidé à influencer l'agenda du dialogue international sur la conservation d'autres initiatives d'envergure encouragées par l'Alliance dans le Bassin des forêts et à valoriser les efforts des participants travaillant dans les du Congo et le Terai, l'objectif de l'Alliance qui consistait à créer 50 mil- zones protégées et les initiatives de gestion forestière durable dans toutes lions d'hectares de nouvelles zones forestières protégées d'ici 2005 semble les régions. réalisable. Un simple coup d'oeil sur les programmes régionaux et les initiatives Mais la création de zones protégées en vertu d'une loi ou d'un décret n'est d'éducation et de développement de compétences illustre la dynamique qu'une étape du processus qui consiste à garantir une gestion responsable des méthodes et partenariats de l'Alliance et montre à quel point des des zones désignées. L'Alliance s'est également fixée pour but de renforcer progrès ont été faits. la gestion dans 50 millions d'hectares de zones protégées existantes mais Bien que ces objectifs font office de repères ou d'étapes importantes sur hautement menacées. L'Alliance ayant soutenu une meilleure gestion sur le chemin qui mène à la protection de la biodiversité des forêts et des plus de 72 millions d'hectares, elle peut réellement chanter victoire. Ce moyens de subsistance des personnes tributaires des forêts, des exemples succès doit toutefois être tempéré par le fait que l'amélioration des zones représentatifs des programmes de l'Alliance, discutés dans cette section, protégées est un processus continu qui requiert la mise en place de illustrent l'évolution de l'Alliance depuis le dernier rapport. L'Alliance est niveaux d'activité de base clairement définis, d'évaluations de gestion passée d'une confiance accordée uniquement aux mesures quantitatives, et une mobilisation des ressources. Atteindre des niveaux de gestion sans déterminées en hectares, à un intérêt accru aux méthodologies d'essai cesse plus efficaces nécessite un travail constant dépassant largement le qui jettent les fondations d'un soutien systémique à long terme pour la temps imparti pour l'action de l'Alliance. conservation des forêts. Pour une liste plus détaillée des programmes de Les projets soutenus par l'Alliance et ses partenaires au cours de la période l'Alliance, voir l'annexe à ce rapport et le site Web de l'Alliance à l'adresse de ce rapport ont contribué à établir de nouvelles zones protégées et ont www.forest-alliance.org. permis des améliorations substantielles en matière de gestion des zones protégées si on les compare aux objectifs de départ. En outre, les pro- ZONES PROTÉGÉES grammes soutenus par l'Alliance décrits dans le présent document ont donné lieu à de nouvelles méthodologies et outils dont la capacité Au-delà des parcs à papier à obtenir des résultats sera testée à l'avenir. Chaque année, de plus en plus de preuves attestent que l'activité humaine Efficacité de la gestion en Afrique occidentale et centrale se fait au détriment des écosystèmes mondiaux, ce qui a pour conséquence de mettre les forêts sous une pression croissante De nombreuses espèces Les gouvernements et les parties prenantes travaillant en Afrique occiden- ne peuvent survivre que dans les conditions particulières qui se retrouvent tale et centrale conviennent que la mise en place et la gestion efficace d'un dans les écosystèmes forestiers naturels. Les zones forestières protégées réseau de zones protégées représentatif d'un point de vue écologique con- sont, par conséquent, un élément crucial pour éviter les dommages tribueront à conserver les ressources environnementales de la région et irréversibles occasionnés à la biodiversité du monde. Mais à eux seuls, à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales. Bien ils ne suffisent pas. que les accords et programmes régionaux actuellement en place visent la sauvegarde des écosystèmes de la région, de graves dangers tels que Les zones protégées doivent être intégrées dans des systèmes plus vastes, l'exploitation forestière illégale et l'exploitation minière dévastatrice ou des réseaux, qui sont à la fois représentatifs d'un point de vue éco- continuent à compromettre l'avenir des zones protégées. logique de tous les types de forêts et suffisamment grands pour contenir et pourvoir aux besoins de populations viables d'espèces menacées, pour Pour mieux comprendre les dangers persistants et l'efficacité des réponses, maintenir les processus écologiques naturels et s'adapter aux variations l'Alliance a soutenu l'Atelier sur l'efficacité de la gestion des zones pro- climatiques. Là où un tel réseau est absent, un patchwork fragmenté tégées en Afrique occidentale et centrale en juin 2002. Les objectifs de de zones forestières ne peut satisfaire à ces exigences ou sauvegarder l'atelier étaient les suivants: la biodiversité. 12 4 sensibiliser davantage l'opinion au problème de l'efficacité de la 4 Elle conclut que l'efficacité de nombreux mécanismes de financement gestion, dépendra largement de l'amélioration de la gouvernance de la région et de la création d'un cadre institutionnel favorable à l'investissement 4 débattre de l'efficacité de la gestion de la Commission mondiale du secteur privé. des aires protégées (WCPA), Lorsque l'étude sur les mécanismes financiers fut présentée lors de la 4 introduire une série d'outils d'évaluation et deuxième réunion ministérielle COMIFAC, elle invitait les délégués à 4 s'assurer l'engagement du gouvernement pour entamer les processus soutenir l'idée de développer un fonds fiduciaire pour le complexe d'aires d'évaluation. protégées qu'est la tri-nationale de la Sangha qui se situe à cheval sur les frontières du Cameroun, de la République centrafricaine et la République Réunis à Kribi, au Cameroun, les participants à l'atelier ont convenu du Congo. Le fonds aiderait à préserver la biodiversité unique de cette d'un certain nombre de stratégies et de recommandations conçues pour région trans-frontalière tout en fournissant un modèle de mécanismes harmoniser leurs activités et créer un climat institutionnel, politique et de financement novateurs qui pourraient être reproduits ailleurs dans public favorable à une gestion efficace des zones protégées. Ces résultats la région. et recommandations furent ultérieurement sanctionnés lors de la deux- ième réunion de la Conférence des Ministres en charge des Forêts Évaluation de l'efficacité de la gestion au Bhoutan d'Afrique Centrale (COMIFAC) à Yaoundé, au Cameroun, en juin 2002. En avril 2002, l'Alliance a travaillé avec le gouvernement du Bhoutan L'on s'attend à ce que l'adaptation et la mise en place fructueuses des pour évaluer l'efficacité de la gestion de quatre zones forestières protégées résultats de l'atelier contribuent à la création et à la viabilité à long terme qui avaient été créées avec le concours d'une initiative de conservation de zones protégées en Afrique occidentale et centrale. de la biodiversité de la Banque mondiale et du FEM. Les contributions de l'Alliance à l'atelier et à d'autres programmes Une enquête a identifié les forces, les faiblesses et les opportunités liées en Afrique occidentale et centrale s'inscrivent dans le cadre d'un à l'amélioration de la gestion des zones protégées. soutien permanent à des solutions plus vastes telles que la Déclaration de Yaoundé et l'initiative du Bassin du Congo récemment annoncée. Les dangers et pressions auxquels sont confrontés les écosystèmes des forêts tempérées dans ces zones protégées vont des plus importants-- Mécanismes de financement des zones protégées par exemple la transformation en pâturages et la construction de routes, pour l'Afrique centrale en passant par les plus modérés tels que le braconnage et le ramassage de produits de la forêt autres que le bois--jusqu'aux dangers mineurs Pour compléter l'atelier sur l'efficacité de la gestion, les signataires de la tels que la pêche, l'abattage d'arbres, la culture sur brûlis et le ramassage Déclaration de Yaoundé ont commandé à l'Alliance une étude de faisabil- de bois de chauffage. L'étude a examiné la prévalence et les causes de ces ité sur les mécanismes de financement pour la conservation et la gestion dangers et a obtenu des résultats intéressants. La conversion en pâturages, durable des forêts d'Afrique centrale. Etant donné que les zones protégées l'un des dangers les plus graves, semble être un phénomène très répandu requièrent un financement continu et fiable pour être gérées efficace- tandis que la construction de routes reste limitée à une seule zone pro- ment, le développement de mécanismes financiers qui le soutiennent est tégée. Le braconnage semble être dirigé par le commerce (cerf musqué, d'une importance capitale. Un financement insuffisant compromettrait ours du Tibet), la consommation personnelle (faisan/sanguin, faisan même le meilleur des plans de gestion de zones protégées. L'étude, qui alpin) et la protection des récoltes et du bétail (pièges, empoisonnement s'inspire de l'expérience vécue sur des projets tels que ARPA et autres et chasse des prédateurs). en matière de financement, prêtera son concours pour développer des mécanismes de financement pour les zones protégées en Afrique centrale. L'évaluation a identifié un certain nombre de faiblesses de gestion pour lesquelles des recommandations ont été formulées afin d'améliorer les Voici les principaux aspects de l'étude: pratiques de gestion ainsi que les structures administratives soutenant 4 Elle analyse les opportunités et les contraintes pour l'introduction les zones protégées. de nouveaux mécanismes de financement tant au niveau national que régional visant à soutenir des activités de conservation des forêts. Mécanismes de financement des zones protégées pour l'Amérique latine 4 Elle associe des activités prioritaires à des mécanismes de financement spécialisés tels que des fonds fiduciaires environnementaux, des L'Alliance a apporté son soutien à un atelier d'apprentissage sur les mécanismes d'allègement de la dette, des projets de titres compen- mécanismes de financement des zones protégées pour l'Amérique latine satoires de carbone; redevances, frais et taxes d'utilisation et des et la région des Caraïbes en novembre 2001. Organisé à Quintana Roo, initiatives du secteur privé. au Mexique, l'atelier a rassemblé des participants de 16 pays d'Amérique latine afin d'en apprendre un peu plus sur la durabilité des stratégies de 4 Elle conclut que le financement durable pour les forêts d'Afrique financement des zones protégées. centrale nécessitera la mise en place combinée d'un ensemble de mécanismes de financement. 13 L'atelier a souligné des études de cas consacrées aux droits de passage, Un outil pour mesurer l'efficacité de la gestion aux redevances d'utilisation d'eau, aux crédits de carbone, aux initiatives Pour compléter assez logiquement son travail de développement de d'éco-tourisme et autres sources de revenus. En outre, les participants ont stratégies de gestion efficace des zones protégées, l'Alliance a soutenu analysé la viabilité et les aspects politiques et légaux des fonds fiduciaires, le développement d'outils destinés à mesurer l'efficacité de la gestion. des services environnementaux, de l'éco-tourisme et autres mécanismes L'un d'eux consiste en un simple outil de diagnostic conçu pour de financement. Plusieurs équipes nationales se sont réunies afin d'éval- améliorer le contrôle et les compte-rendus au moyen d'évaluations uer les modèles les plus appropriés à leurs structures institutionnelles et de l'efficacité de la gestion au niveau du site. politiques en place et de développer des plans d'action pour appliquer les modèles choisis. Le Management Effectiveness Tracking Tool (outil de suivi de l'efficacité de la gestion) aide les gestionnaires des zones protégées et autres membres Les participants à cet atelier ont acquis concernés de l'équipe du site à évaluer les six éléments de la structure 4 des connaissances en matière d'estimation des frais récurrents au d'efficacité de gestion de la Commission mondiale des aires protégées niveau du parc; (WCPA). La structure, développée en 2000 avec le soutien de l'Alliance, se concentre sur le contexte, la planification, les données récoltées, les 4 une compréhension des méthodes de participation fructueuses telles processus et les résultats. L'outil vient compléter les méthodes plus que les conseils nationaux des zones protégées et les comités tech- approfondies d'évaluation dans le but d'une gestion adaptative. niques consultatifs sur site; Aspects clés du Management Effectiveness Tracking Tool devant être 4 une connaissance de l'application des baux, concessions et redevances finalisés pour le début de l'année 2003: d'utilisation; et 4 Il doit permettre la collecte de données sur une période de temps 4 des compétences en matière de développement de plans d'action. donnée. Étant donné l'expérience des partenaires de l'Alliance dans la gestion 4 L'équipe des zones protégées, y compris les personnes non spécialisées, des zones protégées et la capacité de celle-ci à trouver des fonds sub- doivent être en mesure de comprendre son utilisation. stantiels pour atteindre les objectifs de conservation des forêts, l'Alliance est bien placée pour proposer des concepts et des applications pratiques 4 Il est relativement rapide et facile à exécuter. de mécanismes de financement durables. PROTECTION DU BASSIN DU CONGO La Déclaration de Yaoundé et le processus de mise en place qui a suivi ont placé la conservation des forêts et la gestion durable au La Déclaration de Yaoundé premier plan de l'agenda régional et ont marqué un tournant décisif de l'engagement politique dans la conservation de la forêt du Bassin L'importance de préserver le Bassin du Congo--le deuxième plus du Congo. Le sommet de Yaoundé a également établi le cadre poli- vaste écosystème forestier tropical du monde abritant des arbres tique régissant la conservation et l'utilisation durable des forêts dans centenaires, des trésors de diversité biologique et de services le Bassin du Congo. En septembre 2002, lors du Sommet mondial sur écologiques--fut formellement reconnue pour la première fois au le développement durable qui s'est tenu à Johannesburg en Afrique Sommet de Yaoundé sur les forêts qui s'est tenu au Cameroun en du Sud, le processus de Yaoundé a bénéficié d'une aide précieuse du 1999. Les chefs d'État de six pays d'Afrique centrale ont pris part Secrétaire d'État américain Colin Powell lorsque celui-ci a annoncé au sommet soutenu par l'Alliance et ont signé ce que l'on a coutume la promesse américaine de dons d'un montant de 36 millions de dol- d'appeler aujourd'hui la Déclaration de Yaoundé. La déclaration con- lars sur les trois prochaines années au profit du Partenariat pour les sistait en une résolution de 12 points qui promettait des efforts de forêts du Bassin du Congo, une initiative du gouvernement américain conservation considérables pour les ressources forestières du Bassin pour promouvoir la conservation et la gestion responsable des forêts du Congo tels que la création de zones protégées transfrontalières, de la région. l'adoption de politiques nationales d'exploitation forestière et de systèmes de taxation régionaux harmonisés et de mesures pour Les partenaires de l'Alliance ont apporté leur soutien technique, sci- éviter les pratiques nuisibles telles que le braconnage et l'exploita- entifique et politique au processus de Yaoundé et au Partenariat pour tion illégale. les forêts du Bassin du Congo. Ils continuent à soutenir activement les efforts de conservation des forêts dans la région. 14 4 Il fournit un résultat pouvant être utilisé pour des comparaisons Les 200 millions d'hectares que l'Alliance désire placer en régime de ges- à travers le temps et les projets. tion durable d'ici 2005 correspondent grosso modo à un tiers du déboise- ment annuel mondial à usage industriel. Bien que des progrès aient été faits 4 Il peut être utilisé en conjonction avec des systèmes de rapports en la matière et que l'objectif demeure un repère valable, il est évident actuels pour éviter un double effort. que la certification doit être précédée par un travail préparatoire consid- Il s'agit d'un des outils de mesure de l'efficacité de la gestion compatible érable pour mettre en oeuvre une politique et un environnement com- avec la WCPA que les partenaires de l'Alliance utiliseront pour suivre les mercial propices. Par conséquent, les efforts en matière de certification performances des zones protégées au sein de leurs programmes respectifs. de l'Alliance visent essentiellement à renforcer l'environnement pour la certification. Dans cet esprit, l'Alliance soutient les efforts pour améliorer l'application des lois et des normes forestières, revoir les politiques GESTION DURABLE DES FORÊTS forestières, encourager davantage la consultation des parties concernées sur les problèmes du secteur forestier, établir de normes de gestion for- Alors que les deux premiers objectifs de l'Alliance visent les forêts dans estière nationales et encourager la transparence du régime commercial les zones protégées, le troisième objectif quant à lui se réfère aux forêts des produits forestiers. qui sont utilisées pour le bois ou pour des produits forestiers autres que le bois. Environ 600 millions d'hectares de forêts sont exploités chaque L'Alliance a adopté un ensemble de 11 critères qu'elle considère comme année pour subvenir aux besoins de la consommation mondiale de bois indispensables pour un système de certification complet. Actuellement, industriel. Le but de l'Alliance est de s'assurer que cette exploitation est le Conseil de gestion responsable des forêts (FSC) est le système de certifi- la mieux gérée possible en fonction des meilleures pratiques actuelle- cation le plus en accord avec les critères de l'Alliance, bien que celle-ci ment disponibles. Étant donné que les divers utilisateurs des ressources espère que d'autres systèmes réaligneront leur conception sur ces critères. forestières, qu'ils soient industriels, communautaires ou individuels, A ce jour, les efforts de la Banque mondiale et du WWF ont permis de présentent chacun des demandes différentes en ce qui concerne les forêts, placer 11,5 millions d'hectares de forêts sous certification FSC dans les il convient non pas d'adopter une approche unique mais bien un mélange pays clients de la Banque mondiale. d'approches. Pour illustrer ceci, citons la combinaison actuellement util- L'objectif de la certification, à l'instar des deux autres objectifs, fait office isée au Terai. Certaines zones forestières requièrent une protection com- de carte routière pour indiquer le meilleur chemin vers une gestion re- plète contre le développement économique en raison de leurs valeurs sponsable des forêts du monde. Même s'il reste encore beaucoup à faire environnementales ou sociales primordiales. D'autres régions, qui font pour atteindre cet objectif de certification, le travail de l'Alliance a déjà toujours partie des ressources naturelles d'un pays, peuvent être dévelop- permis de mieux comprendre et de clarifier les problèmes de certification. pées si ce développement s'accompagne de mesures impliquant une Bien que la certification ne puisse pas résoudre tous les problèmes de gestion durable des forêts. conservation et de gestion, elle agit comme un catalyseur pour améliorer Idéalement, lorsque des pratiques de gestion durable des forêts sont les pratiques et peut être utilisée pour définir des repères mesurables pour utilisées dans les forêts de production, les facteurs économiques, environ- contrôler le changement. Dans cet esprit, l'Alliance cherche à promouvoir nementaux et sociaux trouvent un équilibre. L'Alliance promeut la certifi- de meilleures pratiques pour une gestion durable des forêts du monde, cation par un organisme indépendant comme moyen de vérification de en étendant son impact bien au-delà de sa propre sphère d'activités. la conformité aux normes reconnues de gestion des forêts. La certifica- tion en vertu de normes internationales indique une gestion des forêts EN ROUTE VERS LA CERTIFICATION qui favorise: 4 les valeurs sociales, la conservation environnementale et les avantages En réponse aux nombreuses requêtes de pays clients de la Banque mondi- économiques; ale pour un complément d'informations sur la certification, l'Alliance s'est, au cours de cette période de rapport, concentrée sur le développement 4 la préservation de la diversité biologique; d'outils et de matériel de formation pour éduquer les gestionnaires de forêts, les responsables de gouvernements et les participants locaux sur 4 les mécanismes pour déterminer la propriété et les droits des commu- la certification, tout en renforçant la capacité d'individus et organisations nautés locales et des peuples indigènes; clés à s'engager dans le processus de certification. 4 les cadres pour la résolution de conflits sur l'utilisation des ressources forestières; Centre d'information de l'Asie de l'Est 4 la transparence tant de la gestion de la forêt que du commerce des Un nombre croissant d'entreprises forestières en Asie de l'Est et dans produits forestiers; et la région du Pacifique se montrent très intéressés par la certification. Cependant, ces entreprises requièrent un soutien considérable afin 4 l'offre aux industries forestières, aux consommateurs de produits d'abandonner les pratiques de gestion actuelles et atteindre le niveau forestiers et autres d'une garantie crédible de gestion forestière légale requis pour répondre aux normes de certification. Par exemple, elles et responsable. ont besoin d'informations pratiques sur les exigences de la certification 15 et d'une assistance technique adéquate et fiable. La solution de l'Alliance: En 2001, trois objectifs principaux furent fixés pour l'association: soutenir le développement d'un organisme d'échange d'informations qui (1) augmenter le nombre d'adhérents, en particulier en Russie orientale organiserait des forums de communication transparents et crédibles, tant et en Sibérie; (2) créer et mettre en place des politiques écologiques indi- à l'échelle nationale que régionale. Avec le concours d'autres partisans de viduelles pour les entreprises membres, ainsi que des systèmes de surveil- la certification des forêts, l'équipe de ce centre d'information soutenue lance pour assurer le respect de ces politiques; et (3) améliorer les liens par l'Alliance : avec les partenaires commerciaux européens et asiatiques. 4 dissémine des informations de base sur la gestion durable des forêts Dans le cadre de ses activités, l'association a contacté un certain nombre et la certification, d'importateurs de produits en bois de Russie, ainsi qu'une trentaine de sociétés d'Europe, en leur proposant de générer une demande pour 4 organise des forums nationaux pour débattre des questions de certifi- du bois issu de forêts gérées de manière durable. Ces entreprises ont été cation, invitées à une série d'ateliers pour discuter de problèmes environnemen- 4 améliore l'accès aux connaissances sur la mise en oeuvre de meilleures taux et des avantages que procure l'appartenance à cette association. pratiques forestières et Résultat : 4 partage les leçons apprises au cours du travail avec les gestionnaires 4 les exploitants et les entreprises chargées de la transformation du bois de forêts dans la région. ont été rassemblés, le commerce entre les deux segments du marché La centre d'information fait office de tremplin pour la mise en place de est actuellement en cours; Réseaux Forêts et Commerce (FTN) régionaux en Asie du Sud-Est, en 4 le nombre d'adhérents a augmenté; Chine et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'objectif: créer des liens entre les producteurs de bois certifié (et bois de transition sur le point d'être 4 les membres ont adopté une approche par étapes des systèmes certifié) et les acheteurs dans des marchés discriminatoires d'un point de de certification et de contrôle, sous la surveillance du WWF; vue environnemental. La chambre de compensation d'informations offre également son soutien à des groupes de travail nationaux travaillant sur 4 une base de données complète reprenant les fournisseurs de bois russes et les groupes d'acheteurs a été créée; la certification. En fournissant des informations ciblées, elle encourage la certification, les pratiques responsables de la part des entreprises du bois 4 un bulletin d'information de l'association est publié; et et promeut des outils de certification tels que des critères de sélection sociaux et environnementaux par donateurs et par organisations non- 4 les membres de l'association participent régulièrement à des con- gouvernementales. férences et à des foires commerciales nationales et internationales. Lors de la première phase de ce projet, l'équipe du centre d'information Étude de faisabilité en Afrique centrale a coordonné le développement d'un service régional d'échange d'infor- La nécessité de créer un groupe de producteurs s'est fait sentir en Afrique mations sur Internet (www.forestandtradeasia.org) qui rassemble les centrale au vu de la dégradation et la destruction massive des zones forest- réseaux consultatifs de certification. Le service identifie tant les besoins ières causées par des exploitations illégales et non durables. Ces pratiques que les sources d'information et de conseils spécifiques aux pays et fournit mettent en péril la viabilité à long terme de toute une série de produits du matériel promotionnel pour faire la publicité de ce service d'informa- forestiers issus de la région. Afin d'évaluer les méthodes permettant tion aux utilisateurs et donateurs potentiels. Lors de la prochaine phase, d'enrayer ces pratiques de gestion forestière peu orthodoxes, l'Alliance le service d'information sera élargi pour répondre aux besoins spécifiques a commandé une étude de faisabilité sur l'établissement d'un groupe de des pays, par exemple la traduction des documents, et pour promouvoir producteurs d'Afrique centrale. Le concept de groupe de producteurs s'in- le message de certification au travers d'initiatives ciblées. L'on tentera scrit aujourd'hui comme un moyen efficace pour aider les gestionnaires également par la suite d'identifier les organisations locales ou réseaux de forêts à améliorer de façon substantielle les opérations forestières tout qui pourront prendre la relève du centre d'information. en développant des liens importants avec les grossistes et détaillants dans Groupe de producteurs de Russie des marchés écologiquement discriminatoires. En réponse à la déforestation et à la dégradation rapide des forêts bor- L'étude de faisabilité de l'Alliance a examiné les obstacles à la certification éales de Russie, l'Alliance a soutenu le développement d'une association dans la région et est parvenue à la conclusion que les défis techniques regroupant des entreprises de bois écologiquement responsables en 2000. qui se posent à la certification, les coûts élevés de mise en place de nou- Ensemble, les entreprises membres de l'association russe des entreprises velles pratiques d'exploitation et les mauvaises relations entre les sociétés de bois écologiquement responsables représentent plus de 30 pour cent d'exploitation forestière et les organismes de certification pouvaient être du papier journal, 20 pour cent du carton, 10 pour cent de la pâte à papier gérés par un groupe de producteurs. L'étude a également suggéré que le et 2 pour cent du bois scié produit en Russie. groupe de producteurs constituait le meilleur mécanisme pour aider les gestionnaires de forêts à passer des pratiques actuelles au niveau requis pour la certification. 16 L'étude s'achève sur un ensemble de critères minimums que tout ges- Manuel de contrôle à l'usage des gestionnaires tionnaire de forêt se doit d'atteindre pour être accepté dans le groupe de forêts d'Amérique centrale de producteurs, tels qu'exploiter une unité forestière légale, prouver la légalité de n'importe quelle autre activité dans le domaine du commerce Développer et maintenir des pratiques forestières durables est une tâche de produits forestiers et s'engager à améliorer la gestion des forêts pour complexe. Au coeur de cette tâche se trouve le contrôle, qui exige la col- se conformer aux normes requises pour la certification. lecte et l'utilisation d'informations de haute qualité concernant l'applica- tion et les conséquences des activités de gestion forestière. Pour être pratique et utile, le contrôle doit être efficace et rentable et il doit fournir aux gestionnaires de forêts les informations pertinentes pour évaluer les CONSERVATION DES FORÊTS AU TERAI utilisée. L'Alliance a fourni un soutien aux responsables de la con- servation et du développement de la Banque mondiale et du WWF Zones protégées et foresterie pour concevoir et mettre en place un programme qui promeut le communautaire développement de plans de gestion des forêts communautaires durables, ce compris des activités à petite échelle comme l'éco- Le Terai est un croissant de forêts et de prés s'étalant sur 1 500 tourisme, avec une gestion efficace des zones protégées. kilomètres partagés entre l'Inde et le Népal. Au sein du Terai À travers ces activités, l'Alliance espère définir un modèle de con- se trouvent 11 zones protégées de plus en plus fragmentées et servation des forêts qui compte sur l'engagement actif des partici- entourées par des forêts bénéficiant d'une gestion. La zone abrite pants, y compris des gouvernements et des communautés locales, des communautés humaines ainsi que des espèces mammifères et qui intègre les objectifs de conservation dans la gestion des menacées d'extinction telles que les éléphants d'Asie, les tigres ressources locales. et les rhinocéros. La population d'espèces sauvages du Terai étant menacée par la Effective community forest management in the Terai Arc is dégradation des habitats forestiers et la pression de la croissance helping to protect species like the Royal Bengal tiger. démographique, une approche holistique d'intégration de zones protégées et d'une foresterie communautaire responsable doit être Photo: WWF-Canon/Martin Harvey 17 effets de leurs activités et modifier leurs comportements lorsque néces- comprendre et prendre en compte les aspects problématiques et donc saire. Le développement d'un système de contrôle pratique et utile est à mieux concentrer leurs efforts pour promouvoir et mettre en place le un défi sans précédent car les systèmes forestiers sont complexes tout système de certification. comme le sont les interactions entre les forêts et ceux qui cherchent à les gérer. Trousse à outils pour les groupes nationaux de travail Le manuel de contrôle à l'usage des gestionnaires de forêts d'Amérique La trousse à outils du Groupe national de travail (GNT) occupe une place centrale facilite un contrôle et une certification écologiques efficaces, importante dans la stratégie d'éducation et de développement des compé- rentables et instructifs dans les forêts néo-tropicales d'Amérique centrale tences de l'Alliance. La trousse à outils, une publication basée sur Inter- et plus particulièrement dans la région de Petén au Guatemala. Rédigé net (disponible en ligne à l'adresse http://www.pienviroconsult.com/ avec le soutien de l'Alliance, le manuel est imprégné des principes établis mswg_toolkit) accompagnée d'un CD, fournit un matériel de référence par le FSC pour l'évaluation des opérations forestières. valable et des outils pratiques concernant la mise en place et le fonction- nement de groupes de travail et le développement de normes nationales Le manuel spécifie que le contrôle devrait être effectué à une échelle pour la gestion des forêts. Ce sont ces mêmes normes nationales qui égale à l'ampleur et à l'intensité de l'opération de gestion; que le contrôle guideront l'auditeur externe au moment de certifier les pratiques d'une devrait, au minimum, suivre les conditions forestières, la composition unité de gestion forestière. La trousse à outils contient une série d'études et les changements au niveau de la faune et de la flore des forêts et les de cas et identifie, résume et présente ce qui s'est avéré concluant dans les impacts environnementaux de l'exploitation forestière et autres activités; groupes nationaux de travail. Elle évalue également les facteurs politiques et que les résultats de ce contrôle devraient être utilisés pour mettre en et les niveaux de participation des parties intéressées ainsi que leurs oeuvre et corriger le plan de gestion. impacts sur les résultats du travail. L'utilisation du manuel par les gestionnaires de forêts en Amérique Les groupes nationaux de travail constituent un bon moyen d'impliquer centrale a permis d'analyser plusieurs aspects problématiques liés au l'ensemble des parties dans l'élaboration de normes pour une bonne contrôle: gestion forestière. Un groupe comprenant plusieurs parties prenantes peut aborder un large éventail de problèmes forestiers et garantir une 4 Primo, les équipes de certification ne fournissent bien souvent qu'une compréhension commune des questions sous-jacentes. Malheureusement, orientation générale concernant les éléments à contrôler. Bien que la plupart des pays les moins développés manquent de capacités institu- ces lacunes au niveau des conditions de certification laissent aux ges- tionnelles et techniques pour développer des normes de gestion forestière. tionnaires une latitude bénéfique concernant les approches du con- Ils n'ont généralement pas accès à des informations sur les expériences trôle, d'autres gestionnaires peuvent être mal parés pour bien évaluer des pays qui ont adopté avec succès des normes nationales. les éléments écologiques devant être contrôlés ainsi que les approches et protocoles de contrôle les plus appropriés. En 2001, l'équipe du projet s'est assurée le soutien de plusieurs groupes nationaux de travail sur la certification pour partager leurs expériences 4 Secundo, dans certains cas, seuls des objectifs superficiels ont été en rédigeant des études de cas nationales de pays tels que la Bolivie, le atteints grâce au contrôle car les gestionnaires de forêts n'ont pas Cameroun, la Colombie, le Ghana, l'Indonésie et la Lettonie. Les pays compris comment l'intégrer dans leurs plans de gestion. Même si ont été choisis de manière à obtenir un équilibre tant au niveau de la géo- les directives de certification exigent généralement l'incorporation graphie que des approches. Les études de cas ont été rédigées conformé- des résultats de contrôle dans la mise en oeuvre et la révision des ment à un canevas standard donnant des indications sur la sélection des plans de gestion, plusieurs rapports de gestionnaires de forêts ne les représentants, les protocoles comportementaux, la gestion des conflits et mentionnent que de manière abstraite, quand ils ne sont tout simple- les stratégies à utiliser pour traiter les questions les plus épineuses. ment pas absents. Les leçons de cet exercice se concentrent sur des aspects pratiques tels que 4 Tertio, puisque les équipes d'évaluation de la certification mettent l'engagement d'organisations de ressources ou d'individus expérimentés, souvent l'accent sur l'importance de contrôler la régénération, la la rédaction de normes nationales, la consultation des parties prenantes, croissance et le rendement des opérations forestières, l'efficacité du l'obtention d'une reconnaissance ainsi que le développement et la mise en contrôle écologique pourrait être améliorée en demandant aux ges- place d'une stratégie de financement et d'un plan d'action pour atteindre tionnaires de forêts de combiner l'inventaire du bois et les activités les objectifs et priorités du groupe. de contrôle afférentes avec leur contrôle écologique. De plus en plus de pays disposent aujourd'hui de groupes de travail com- Les membres de la communauté semblent avoir compris que les forêts prenant plusieurs acteurs engagés dans l'élaboration de normes nationales fournissent un certain nombre de biens et services essentiels aux commu- de certification des forêts. La trousse à outils élargit par conséquent nautés locales. Par conséquent, ils semblent être très désireux de gérer les l'horizon et les résultats des efforts de l'Alliance en matière d'éducation forêts de manière à garantir des avantages à long terme. Le manuel de et de développement des compétences en facilitant le création de groupes contrôle de l'Alliance aide les parties intéressées par la certification, que nationaux de travail qui seront mieux équipés pour travailler dans le sens ce soit les équipes d'évaluation ou les gestionnaires de forêts, à identifier, de la certification. 18 AMÉLIORER LA GOUVERNANCE Le principe de l'Alliance est qu'une certification, pour être valable, doit ÉLIGIBILITÉ être soutenue par un environnement politique favorable et de solides Critères pour la certification structures institutionnelles. Pour créer un environnement propice à la certification, l'Alliance concentre ses ressources sur la promotion L'Alliance a adopté un ensemble de 11 critères qu'elle considère d'améliorations de la gouvernance forestière et d'une responsabilité comme indispensables pour un système de certification complet. au sein du commerce international de produits forestiers en abordant L'Alliance utilisera ces critères comme base pour déterminer la des problèmes tels que l'exploitation illégale. meilleure façon d'aider les initiatives nationales à renforcer les systèmes de certification. Réforme législative au Pérou Pour atteindre l'objectif de l'Alliance, un système de certification Au début de l'année 2001, après trois années d'implication de l'Alliance, des forêts doit : le Congrès péruvien a entériné une nouvelle loi forestière exigeant un remaniement important et une modernisation de son secteur forestier. 1. être institutionnellement et politiquement adapté aux Avec cette nouvelle loi mise en place, l'Alliance a fourni son soutien à conditions locales l'Institut national des ressources naturelles péruvien (INRENA) pour lancer un processus d'enchères publiques pour des contrats de concession 2. être axé sur les objectifs et être efficace dans le but de garantir l'application effective de la nouvelle loi. Le projet 3. être acceptable aux yeux de toutes les parties concernées était d'une grande importance écologique et pour cause: toutes les con- cessions forestières en question sont situées autour de sites présentant une 4. être basé sur des critères de performance définis au niveau biodiversité phénoménale au sein de l'Amazonie du sud-ouest, éco-région national, compatibles avec les principes de gestion durable d'une grande importance à l'échelle mondiale. des forêts communément admis Avec le soutien de l'Alliance, le WWF et l'institut INRENA ont dressé des 5. être basé sur des critères objectifs et mesurables inventaires pour déterminer et quantifier les types et espèces de forêts 6. être basé sur des évaluations fiables et indépendantes qui seraient désignées comme forêts de production permanentes. Dans le cadre du processus, des cartes de types de forêts furent dressées et vérifiées 7. être crédible aux yeux des principaux groupes de participants sur le terrain. Ces informations furent d'un grand secours pour l'INRENA (y compris les consommateurs, les producteurs et les organ- puisqu'elles déterminaient les frontières géographiques des concessions isations de conservation et les organisations non gouverne- tout en servant de base au dossier technique pour le processus d'enchères. mentales) Les inventaires forestiers ont posé les jalons d'une gestion durable, à con- 8. prendre des décisions libres de tout conflit d'intérêt dition d'être correctement utilisés. Le projet a également fourni un soutien de la part de parties intéressées technique aux exploitants moins bien lotis, en les aidant à rassembler les 9. être rentable informations légales et techniques pour le processus de mise aux enchères. Les propositions ayant bénéficié d'une assistance du projet ont été conçues 10. être transparent sur base des principes de gestion durable des forêts; par conséquent, il est fort probable que ces concessions sont éligibles à la certification forestière 11. offrir un accès équitable à tous les pays même en vertu des normes internationales les plus strictes. Le travail d'inventaire et d'assistance technique fournis par le projet s'inscrivaient dans le cadre d'une stratégie de communications publique. Les objectifs: promouvoir une meilleure compréhension du processus d'enchères publiques et sensibiliser l'opinion à la nécessité d'appliquer la loi forestière et de moderniser le secteur forestier. La campagne de communications comprenait des annonces dans la presse écrite, à la radio et à la télévision. 19 ÊTRE À LA PORTEE DU PUBLIC comme appartenant aux communautés traditionnelles, qui à leur tour vendent des « droits sur des souches » sur le marché libre. À ce Formation novatrice dans jour, il n'existe aucune exploitation forestière certifiée au Nicaragua, la langue locale encore moins dans la région de Mosquitia. Le groupe national de travail FSC du Nicaragua a récemment La région nicaraguayenne de Mosquitia fait partie d'un complexe achevé un projet de quatre années destiné à développer des normes honduro-nicaraguayen plus vaste qui constitue la plus grande, la nationales de certification. Dans le cadre de ce projet, une éducation moins peuplée et la plus intacte des zones forestières d'Amérique substantielle des ONG, des représentants du gouvernement et du centrale. La Mosquitia nicaraguayenne est la principale source de secteur privé industriel a été prodiguée mais peu d'attention a été bois dur tropical du pays tant pour le marché intérieur qu'extérieur accordée aux propriétaires indigènes ou aux petites exploitations et subit des pressions de plus en plus importantes pour fournir du forestières. L'Alliance a soutenu un projet de trois ateliers commu- travail et des revenus au secteur forestier. La région est également nautaires en langue Miskito et Sumo, basés sur les manuels de considérée comme "Autonome" en vertu de la législation nicara- formation préparés dans ces langues, pour communiquer les guayenne et est dirigée en partie par les gouvernements indigènes processus et normes de certification au public le plus important: qui représentent les populations dominantes Miskito et Sumo. La les propriétaires forestiers eux-mêmes. plupart des forêts de la région sont reconnues par le gouvernement 20 Le 30 avril 2001, en vertu de la nouvelle loi, le gouvernement du Pérou a assigné 1,5 million d'hectares de forêts à 51 entreprises forestières pour des concessions de 40 années sur des surfaces allant de 5 000 à 50 000 hectares. L'Alliance a joué un rôle non négligeable dans la réforme du secteur forestier au Pérou. à présent, le défi qui se pose au gouvernement est de mettre en place ces réformes, une tâche potentiellement difficile si le secteur exploitant proteste en arguant que l'accès aux ressources forestières a été limité. Atelier sur le suivi du bois au Cambodge L'Alliance, en collaboration avec les gouvernements des Pays-Bas et du Royaume-Uni, a inauguré un atelier à Phnom Penh, au Cambodge, intit- ulé "Suivi du bois et chaîne de responsabilité en matière de foresterie et de produits forestiers." Suivi par des représentants d'agences gouverne- mentales, d'organisations de développement internationales, d'organisa- tions non-gouvernementales, d'universités et du secteur privé, l'atelier a jeté les bases d'une étude future financée par l'Alliance sur les méthodes de pointe en matière de suivi du bois le long de la chaîne de responsabil- ité ou de traçabilité, depuis la forêt jusqu'au consommateur. Cet atelier trouvait sa raison d'être dans la fréquence des exploitations illégales, identifiées comme étant le danger principal et croissant menaçant l'environnement, l'économie et la stabilité sociale en Asie orientale et autres régions du monde, en particulier l'Europe orientale, l'Afrique et l'Amérique latine. L'exploitation illégale et la criminalité forestière sont non seulement préjudiciables au marché du bois, mais elles n'encouragent guère une gestion durable des forêts et dans certains cas, elles alimentent des conflits armés et ébranlent le climat général d'ordre et de droit. La vérification efficace de la chaîne de responsabilité et de traçabilité des produits en bois implique des retombées importantes dans le combat contre les exploitations illégales et la gestion non durable. Par exemple, un système de responsabilité ou de traçabilité vérifiable peut accroître la confiance, essentielle pour motiver les consommateurs, détaillants, fabri- cants, entreprises chargées de la transformation et producteurs pour spé- cifier ou fabriquer leurs produits à partir de bois issus de forêts gérées de manière responsable. La conclusion sans doute la plus importante à laquelle est parvenue l'ate- lier est que peu importe le degré d'avancement des technologies et des systèmes, les facteurs les plus importants pour la mise en oeuvre du suivi du bois restent les conditions humaines et institutionnelles dans lesquelles le système fonctionne. Les systèmes seront inefficaces si les utilisateurs sont insuffisamment motivés et entraînés. Il en sera de même en l'absence d'une réelle volonté politique. 21 PROGRESSER GRÂCE AU PARTENARIAT Une période d'auto-évaluation et d'audit externe depuis notre dernier 4 les activités axées sur les objectifs ayant le potentiel pour fournir rapport a confirmé que l'Alliance est sur le bon chemin. Les initiatives des avantages significatifs en termes de réalités sur le terrain, et visant à protéger les forêts tropicales humides d'Amazonie et du Bassin du Congo sont sans précédent et elles démontrent la nature créatrice et 4 les activités visant à influencer les agendas et les moyens des institu- tions ayant un intérêt dans la manière dont sont gouvernées et gérées ambitieuse des projets soutenus par l'Alliance. L'émergence de la certifi- les forêts du monde. cation par un organisme indépendant en tant qu'outil de gestion durable des forêts constitue également un grand pas vers un consensus mondial sur Il reste encore beaucoup à faire pour protéger les forêts, leur biodiversité la nécessité de protéger les forêts du monde pour les générations futures. et les moyens de subsistance des personnes tributaires des forêts. Dans les prochaines années, l'Alliance canalisera ses activités de manière plus effi- Malgré ces avancées, les écosystèmes forestiers et les communautés tribu- cace dans les Programmes d'assistance aux pays de la Banque mondiale taires des forêts continuent à faire face à un éventail impressionnant de ainsi que le programme forestier axé sur les objectifs et les programmes dangers menaçant leur survie. Consciente de l'urgence de ce défi, l'Alliance d'action dans les éco-régions du WWF. Elle soulignera et renforcera les tentera de tirer profit des réalisations de l'année précédente en concen- liens entre la gestion des forêts et les objectifs de réduction de la pauvreté. trant ses efforts sur les pays forestiers clés et sur les activités qui utilisent Et elle mettra sur pied des projets de grande envergure en augmentant la au maximum les forces de la Banque mondiale, du WWF et de leurs part- mobilisation des ressources. C'est ainsi que l'Alliance continuera à ampli- enaires. Deux courants principaux continueront à guider cette approche: fier l'impact de ses activités à travers le monde. Photo: Dennis Glick/WWF ACTIVITÉS SOUTENUES EN 2001 ET 2002 22 PROGRAMMES RÉGIONAUX DE L'ALLIANCE Amérique latine et Caraïbes Les programmes régionaux de l'Alliance soutiennent la conservation et Régional l'utilisation durable des forêts en fournissant un financement de départ Atelier international qui s'est tenu au Mexique sur les mécanismes pour développer des projets susceptibles d'attirer des sommes d'argent de financement des zones protégées pour l'Amérique latine. plus importantes de sources externes. Les programmes soutiennent également de petites activités pilotes conçues pour développer et tester Partenaires: RedLAC. des approches novatrices de gestion et de protection des forêts. Amérique centrale Afrique et Madagascar Contrôle biologique pour la gestion des forêts dans les forêts ayant une valeur de conservation élevée. Développement d'un outil de contrôle à Mise en oeuvre du processus de Yaoundé l'usage des gestionnaires de forêts pour le contrôle écologique et la certifi- Étude sur les mécanismes institutionnels pour la mise en place et le cation des forêts dans les forêts néo-tropicales à valeur de conservation contrôle des activités prioritaires en vertu de la Déclaration de Yaoundé. élevée, avec un accent sur les opérations de gestion communautaire. Étude sur les mécanismes financiers pour identifier et évaluer la faisabil- ité de nouveaux mécanismes de financement pour les objectifs de conser- Partenaires: FSC, CATIE. vation et d'utilisation durable des forêts convenus en vertu de la ARPA Déclaration de Yaoundé. Deuxième réunion COMIFAC. Ateliers de planification de participation dans trois zones protégées. Partenaires: Gouvernements signataires de Yaoundé, ADIE, OAB, IFIA, OIBT, FAO, UE, GTZ, France, GFW, CARPE, CARPO, ACDI, CIFOR, Financement de la mise en oeuvre de la première phase (création de DFID, UICN, CEFDHAC, OCFSA, PNUD, UNESCO, ONUDI, WCS. 9 millions d'hectares de zones strictement protégées et de 9 millions d'hectares de régions protégées d'utilisation durable). Région d'Afrique centrale Partenaires: FEM, gouvernement du Brésil, MMA, IBAMA, États/ Jeter les bases d'un système de gestion durable des forêts en Afrique. municipalités (pour les zones protégées appartenant à un état ou Évaluation des différences en matière d'application des lois à l'échelle à une municipalité), FUNBIO. mondiale et le lien entre la gouvernance et le niveau de conformité et d'application des lois et règlements actuels en utilisant l'outil de Pérou planification et de diagnostic pyramidal. Soutien pour le développement de règlements solides dans la Loi sur la Partenaires: Gouvernements du Cameroun, du Gabon, de la Tanzanie, faune et la flore sauvages et les forêts du Pérou à travers le développement du Bénin, du Ghana, de la République centrafricaine et de la République d'une politique forestière et de l'analyse du secteur. du Congo. Partenaires: Foro Ecológico, INRENA, ONG Région d'Afrique centrale Pérou Étude de faisabilité sur l'établissement d'un réseau d'entreprises du Projets pilotes pour les petits exploitants forestiers de Tahuamanu, Madre secteur privé impliquées dans l'industrie forestière en Afrique centrale Dios, afin de développer les premières concessions forestières du Pérou et désireuses de travailler avec d'autres parties prenantes sur la gestion pour la gestion durable et la certification des forêts. durable des forêts et la certification. Partenaires: INRENA, CORMADERA et la Chambre nationale des forêts Partenaires: Gouvernements de sous-régions, industries forestières (Pérou), petits exploitants de bois, peuples indigènes, ONG environ- du secteur privé, GTZ, DFID, OAB, OIBT. nementales et le Ministère de l'Agriculture. Régions d'Afrique occidentale et centrale Colombie L'atelier qui s'est tenu au Cameroun pour promouvoir les méthodologies Renforcement des zones forestières protégées et des stratégies de certi- d'évaluation de l'efficacité de la gestion des zones protégées en Afrique fication. Projet pilote de gestion forestière communautaire dans la occidentale et centrale. région de la Vallée de Cimitarra avec l'Association des petits fermiers Partenaires: Gouvernements de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Nigeria, (Campesino) pour appliquer l'outil de contrôle de l'efficacité des zones du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République protégées. Analyse des zones potentielles pour la certification (basées démocratique du Congo, du Gabon, de la République du Congo, sur le communautés et les petites entreprises). ECOFAC, CARPE, UICN, CI, WCS, PNUD, FFI, CEDEAO, CEMAC, Partenaires: Gouvernement de Colombie, autorités locales, corporations BAD, CEFDHAC, COMIFAC, GTZ. de développement régional, représentants du secteur privé, membres du groupe national de travail sur la certification des forêts. 23 Nicaragua Asie de l'Est et Pacifique Certification des opérations forestières de la communauté indigène et Régional de l'industrie dans la région de Mesquitia. Normes nationales pour une approche par étapes au protocole de certification des forêts ayant une Centre d'information régional basé sur le Web pour le réseau d'informa- valeur de conservation élevée et certification de groupe. Formation tions de certification afin d'éduquer les parties prenantes et promouvoir des propriétaires forestiers indigènes dans le processus de certification la certification en Asie du Sud-Est, en Chine et en Papouasie-Nouvelle- du FSC. Guinée. Partenaires: Université de CIUM-BICU, PROARCA/APM, CCAD, Partenaires: TFF, GTZ, Tropical Forest Trust, organismes de certification, USAID, TNC, RA. FSC. Europe et Asie centrale Régional Atelier régional sur le suivi du bois, tenu au Cambodge. Rapport sur les Régional technologies pour les systèmes comparatifs d'évaluation de la traçabilité Trousses à outils et formations visant à faciliter la certification des du bois pour vérifier la provenance du bois et le respect de la législation forêts en Europe et en Asie centrale. Stages de formation pilotes sur le en la matière. développement de normes de certification transparentes et participatives Partenaires: DFID, gouvernement des Pays-Bas (Fonds fiduciaire hol- conformes aux schémas de certification internationaux, au travers d'ate- landais de la Banque mondiale), gouvernement du Cambodge. liers en Bulgarie et en Croatie pour 15 pays participants. Stages de forma- tion pilotes sur l'audit pour des participants de 16 pays durant les ateliers Cambodge de Roumanie et de Croatie. Pré-évaluation pour la certification et établissement d'un groupe Partenaires: ONG locales et parties prenantes. national de travail sur les normes nationales de gestion des forêts. Russie Partenaires: Gouvernement du Cambodge. Développement d'une association d'entreprises de bois écologiquement Indonésie responsables. Évaluation de l'exploitation forestière illégale. Aperçu du cadre politique, Partenaires: Groupe IKEA, entreprises de bois de Russie telles que administratif, légal/réglementaire du secteur forestier; quantification de Ilimpulp PPM, Solikamskbumprom PPM, Svetogorsk PPM. l'activité illégale et évaluation de l'efficacité de l'application. Russie Partenaires: Gouvernement d'Indonésie, Bureau de liaison forestière de l'Union européenne, Projet de gestion des ressources naturelles de Analyse du commerce du bois pour accroître la transparence du l'USAID, Projet comportant plusieurs parties prenantes du DFID, CIFOR, commerce du bois russo-chinois. Observatoire indonésien des Forêts, TRAFFIC, EIA, Telapak, ICEL, Partenaires: Principales entreprises de bois russes telles que Ilimpulp ELSAM. PPM, Solikamskbumprom PPM, Svetogorsk PPM; Groupe IKEA; gouvernements de la Fédération de Russie et de la République de Chine Chine; Administrations régionales et ONG. Étude sur l'empreinte écologique nette, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Chine, de la demande chinoise pour le bois et l'impact des réformes Russie orientale sur le secteur forestier. Conférence sur la Foresterie commerciale dans la Russie orientale pour Partenaires: TRAFFIC Asie de l'Est. discuter des problèmes critiques auxquels est confronté le secteur forestier et approches pour améliorer la contribution de la foresterie au dévelop- Chine pement économique des communautés locales. Création d'un groupe national de travail sur les normes nationales Partenaires: Forest Trends, Sakhalin Environment Watch, FEFRI, Pacific de gestion des forêts. Environment, Terneiles, Greenpeace, Sakhalin Administration, Economic Research Institute, Centre de certification des forêts, IGES. Partenaires: Gouvernement de la République populaire de Chine. 24 Région de l'Asie du Sud-Est Pakistan Étude du Réseau Forêts et Commerce de l'Asie du Sud-Est sur la faisabil- Atelier pour améliorer l'efficacité de la gestion des zones protégées, ité de la mise en place d'un réseau commercial et forestier ANSEA. y compris l'utilisation d'indicateurs de performance. Partenaires: FSC, LEI, Tropical Forest Trust, SGS, Smartwood, Berau Partenaires: Gouvernement du Pakistan, ONG. Forest Management Project. Bhoutan Mongolie Évaluation de l'efficacité de la gestion des zones protégées du Bhoutan. Évaluation des exportations légales et illégales de bois, étude du statut des Partenaires: Gouvernement du Bhoutan, Société Royale de Protection de exportations de bois en provenance de Mongolie, y compris la réexporta- la nature, Fonds fiduciaire pour la conservation environnementale du tion du bois russe et des impacts sociaux et environnementaux. Bhoutan, Centre national de la biodiversité, PNUD. Partenaires: PNUD, FAO. Le Terai Mongolie Évaluations biologiques et socio-économiques et développement d'un Conservation des forêts sacrées en collaboration avec la Communauté plan d'action quinquennal pour gérer les corridors forestiers existants bouddhiste via la recréation de réserves bouddhistes et la réintroduction reliant les zones protégées du complexe du Terai de l'Inde et du Népal. de l'interdiction traditionnelle centenaire d'exploiter ou de chasser sur Partenaires: Gouvernements d'Inde et du Népal, King Mahendra Trust, les sites sacrés bouddhistes, le livre Sites sacrés de Mongolie et les projets PNUD, USAID, DGIS, UE, Fondation des NU, CARE, ICIMOD, Save the pilotes de conservation dans lesquels sont impliqués des monastères Tiger Fund, U.S. Fish and Wildlife Service, Agence d'aide au développe- locaux. ment des Pays-Bas. Partenaires: ARC, Monastère de Gandan. Papouasie-Nouvelle-Guinée ÉDUCATION ET DÉVELOPPEMENT Études de faisabilité et développement d'une proposition pour un Service DES COMPÉTENCES national de certification des forêts pour les petits producteurs. Mettant à profit le précédent travail de recherche et d'analyse de l'Alliance, Asie du Sud les éléments d'éducation et de développement des compétences des activ- ités du programme promeuvent de meilleures pratiques et encouragent la Inde gestion durable des forêts en formant, en développant des méthodologies Évaluation par les communautés locales des activités communes de et des trousses d'outils et en propageant des informations. Le développe- gestion des forêts dans la région de Maharastra de l'ouest du Ghats. ment des outils suivants est aujourd'hui achevé : Partenaires: Département des forêts de Maharastra, IIFM. La Pyramide: un outil de planification et de diagnostic pour la bonne gouvernance des forêts Inde Structure pyramidale pour l'évaluation participative et la détermination Méthodologie pour mesurer l'impact sur la pauvreté du programme d'objectifs dans le gouvernance des forêts. forestier. Partenaires: IIED. Partenaires: Madhya Pradesh Forest Department, Oxford Policy Management. Évaluation rapide et méthodologie de définition des priorités Une méthodologie pour analyser le statut de gestion d'un système de Inde zones protégées national ou régional et pour mettre en corrélation les Formation des formateurs: Mesures fructueuses dans le domaine zones ayant besoin d'une amélioration dans le cadre de la Commission de la gestion durable des forêts. mondiale des aires protégées. Partenaires: IIFM, départements forestiers de Karnataka, Madhya Partenaires: Université du Queensland, UICN WCPA. Pradesh, Chhattisgarh, Andhra Pradesh, Groupe de travail national sur les critères et indicateurs, DFID, Ford Foundation, IIED. Rapport sur les progrès en matière d'efficacité de gestion Fiche de score de la Commission mondiale des aires protégées (WCPA) pour évaluer l'efficacité de la gestion au niveau du site. Partenaires: Université du Queensland, UICN WCPA. 25 2001 FINANCIAL REPORT 2002FINANCIAL REPORT 26 27 ABRÉVIATIONS & ACRONYMES ACDI DFID Agence canadienne de développement international Ministère du Développement international (Royaume-Uni) ADIE DGIS Association pour le développement de l'information environnementale Dresden Geo Information Service ANSEA ECOFAC Association des nations du Sud-Est asiatique Programme pour la conservation et l'utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale ARC Alliance des religions et de la conservation EIA Agence de protection de l'environnement ARPA Aires protégées de la région amazonienne ELSAM Institute for Policy Research and Advocacy BAD Groupe de la Banque africaine de développement FAO Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture CARE Coopérative pour l'aide américaine au monde entier. FEFRI Far Eastern Forestry Research Institute CARPE Programme régional pour l'environnement en Afrique centrale (USAID) FEM Fonds pour l'environnement mondial CARPO Bureau régional du WWF du Programme régional pour l'environnement FFI en Afrique centrale Organisation internationale pour la faune et la flore CATIE FSC Centre de recherche et d'éducation en matière d'agriculture tropicale Forest Stewardship Council/ Conseil de gestion responsable des forêts (Costa Rica) FUNBIO CCAD Fonds brésilien pour la biodiversité Commission d'Amérique centrale pour l'environnement et le développement GFW CEDEAO Observatoire mondial des forêts Communauté Économique des États de l'Afrique de l'ouest GTZ CEFDHAC Organisme allemand de coopération bilatérale Conférence sur les écosystèmes de forêts denses et humides IBAMA d'Afrique centrale Institut brésilien pour l'environnement et les ressources naturelles CEMAC renouvelables Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale ICEL CI Indonesian Center for Environmental Law Conservation International ICIMOD CIFOR International Centre for Integrated Mountain Development Centre de recherche forestière internationale IFIA CIUM-BICU Association interafricaine des industries forestières BlueFields Indian and Caribbean University IGES COMIFAC Institute for Global Environmental Strategies Conférence des ministres en charge des forêts d'Afrique centrale IIED CORMADERA Institut international pour l'environnement et le développement Société de développement des forêts et du bois en Équateur IIFM Indian Institute for Forest Management (Inde) 28 IIPA UAESPNN Indian Institute for Public Administration (Costa Rica) Unité administrative spéciale des parcs nationaux (Colombie) INRENA UE Institut national des ressources naturelles (Pérou) Union européenne KfW UICN Banque allemande de développement Union mondiale pour la conservation de la nature et de ses ressources LEI UNESCO Agricultural Economics Research Institute Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture MMA USAID Ministère de l'Environnement (Brésil et Colombie) Agence américaine pour le développement international OAB USDA Organisation africaine du bois Ministère de l'Agriculture des États-Unis OCFSA WCMC Organisation pour la conservation de la faune sauvage en Afrique Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature OIBT WCPA Organisation internationale des bois tropicaux Commission mondiale des aires protégées (UICN) ONUDI WCS Organisation des nations unies pour le développement industriel Société pour la conservation de la faune PEFC WSSD Programme européen de certification des forêts Sommet mondial sur le développement durable PNG WWF Papouasie-Nouvelle-Guinée Organisation mondiale de protection de la nature PNUD Programme des Nations unies pour le développement PNUE Programme des Nations unies pour l'environnement PROARCA/APM Zones protégées et commerce environnemental du Programme régional environnemental pour l'Amérique centrale RA Rainforest Alliance RedLAC Réseau de fonds environnementaux de la région Amérique latine et Caraïbes SGS Société générale de surveillance TFF Fondation pour les forêts tropicales TNC The Nature Conservancy TRAFFIC Réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages du WWF et de l'UICN 29 EQUIPE DE GESTION DE L'ALLIANCE BANQUE MONDIALE/WWF L'équipe de gestion de l'Alliance a pour mission de coordonner les activ- ités de l'Alliance: planification stratégique, orientation opérationnelle, développement de politiques, mobilisation des ressources (collecte de fonds, budgétisation et surveillance financière), contrôle et évaluation, et recherche et développement. L'équipe comprend les co-présidents de l'Alliance, les coordinateurs centraux, les coordinateurs des communica- tions et les coordinateurs régionaux pour chacune des régions suivantes: Afrique et Madagascar, Asie de l'est et Pacifique, Europe et Asie centrale, Amérique latine et Caraïbes et Asie du sud. Une équipe de gestion principale, comprenant les co-présidents et coordinateurs centraux de l'Alliance, est responsable pour la gestion au jour le jour de l'Alliance. BANQUE MONDIALE WWF Co-présidents David Cassells dcassells@worldbank.org Bruce Cabarle bruce.cabarle@wwfus.org Coordinateurs Christian Peter cpeter@worldbank.org Stephen Kelleher stephen.kelleher@wwfus.org Coordinateurs des communications Samira Leakey sleakey@worldbank.org Mark Hurley mark.hurley@wwfus.org Points de contact régionaux Afrique et Madagascar Giuseppe Topa gtopa@worldbank.org Adewale Adeleke aadeleke@wwf.cm Clotilde Ngomba cngomba@worldbank.org Asie de l'Est et Pacifique Susan Shen sshen@worldbank.org Rod Taylor rodtaylor@wwfnet.org Europe et Asie centrale Gerhard Dieterle gdieterle@worldbank.org Duncan Pollard dpollard@wwfint.org Amérique latine et Caraïbes Claudia Sobrevila csobrevila@worldbank.org Darron Collins darron.collins@wwfus.org Asie du Sud Jessica Mott jmott@worldbank.org Mingma Sherpa sherpa@wwfus.org Peter Jipp pjipp@worldbank.org PROGRAMMES RÉGIONAUX 30 This map has been prepared exclusively for the convenience of the reader. The designations used and data depicted on this map do not imply any judgement on the legal status of any territory or an endorsement or acceptance of any boundaries. Russia Mongolia--1. assessment of 1. increasing transparency of legal and illegal timber trade Russia­China timber trade 2. conservation of the sacred forests 2. association of environmentally within the Buddhist community responsible timber producers 3. conference on critical issues of forestry sector in Russian Far East Bulgaria and Croatia-- workshops on transparent national forest certification Pakistan--performance process for 15 countries indicators for assessing protected area management Bhutan--assessment of protected area management effectiveness Mexico--workshop on Colombia--community- protected area financing Terai Arc (India and Nepal) based forest management China--1. report on regional footprint 1. biological and socioeconomic assessments of China's demand for wood and fiber 2. five-year management plan for forest 2. national working group on forest Central America Brazil--financing corridors management standards ecological monitoring and certification workshops for for community management operations Amazon protected areas Papua New Guinea--national forest in neotropical forests certification service for small-scale producers Cameroon--assessing the effectiveness of Cambodia--certification East Asia and Pacific Nicaragua--1. national standards protected areas management pre-assessment and 1. Web-based clearinghouse for stepwise approach to certification national working group for certification information 2. certification of industrial and on forest management 2. regional workshop on indigenous forest operations Central Africa and Congo Basin standards log tracking mechanisms 1. institutional and funding mechanisms 3. study on SE Asia forest for Yaoundé Declaration implementation India--1. forest management and trade network Peru--1. managing small scale 2. assessment of forest law enforcement assessment by local communities forest concessions for certification 3. producers group of progressive logging 2. methodology for measuring 2. sound regulations in national companies to support responsible practices poverty impact of forestry Forest & Wildlife Law Indonesia--1. analysis of programs forest sector law enforcement 2. quantification of illegal logging activity concept & design: Designfarm 31 WORLD BANK / WWF ALLIANCE www.forest-alliance.org Email: wbwwfalliance@worldbank.org WWF INTERNATIONAL Ave. du Mont Blanc CH-1196 Gland Switzerland www.panda.org Tel: +41 22 364 9111 Fax: +41 22 364 0640 THE WORLD BANK 1818 H St., NW Washington, DC 20433 USA www.worldbank.org Tel: +1 202 473 1000 Fax: +1 202 522 1142 © WWF. Tous droits réservés par World Wildlife Fund, Inc. WWF Logo © 1986, WWF--connu au niveau mondial sous le nom de World Wide Fund for Nature (en français Organisation mondiale de protection de la nature), ® Marque déposée. 2­2003/3000