SFG1410 Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR MTPTC DE HAITI BANQUE MONDIALE SERVICES ENERGETIQUES MODERNES POUR TOUS PROJET P154351 Annexe 7 de la Procédure E&S du Projet Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) 25/05/2017 Page 1 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR TABLE DES MATIERES Acronymes/abréviations ...................................................................................................................... 3 Annexe 7 - Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) ......................................................................... 4 7.1 Objectif du CPR ............................................................................................................................ 4 7.2 Rappel du projet ............................................................................................................................ 4 7.3 Synthèse des impacts potentiels sur les personnes, les biens et les moyens de subsistance et mesures d’atténuation .......................................................................................................................... 6 7.4 Alternatives et mécanismes pour minimiser la réinstallation de personnes .................................. 8 7.5 Processus d’estimation du nombre des personnes affectées et besoins approximatifs en terres ... 9 7.5.1 Introduction ............................................................................................................................ 9 7.5.2 Critère d’éligibilité ................................................................................................................. 9 7.5.3 Information des personnes concernées –consultation – date limite d’éligibilité .................. 10 7.5.4 Enquêtes ............................................................................................................................... 10 7.5.5 Approbation .......................................................................................................................... 12 7.6 Contexte légal et institutionnel de la réinstallation ..................................................................... 12 7.6.1 Législation Haïtienne............................................................................................................ 12 7.6.2 Banque Mondiale ................................................................................................................. 13 7.6.3 Procédure en cas de divergence entre la législation haïtienne et la politique de la Banque Mondiale........................................................................................................................................ 17 7.7 Processus de préparation d’un PSR (moins de 200 personnes déplacées) ou PAR (plus de 200 personnes déplacées) ......................................................................................................................... 18 7.7.1 Etapes de la sélection sociale des sous-projets ..................................................................... 18 7.8 Actions principales et responsables ............................................................................................. 19 7.9 Arrangements institutionnels de mise en œuvre .......................................................................... 19 7.10 Suivi – Evaluation ..................................................................................................................... 20 7.10.1 Suivi.................................................................................................................................... 20 7.10.2 Evaluation ........................................................................................................................... 20 7.10.3 Budget estimatif et financement ......................................................................................... 20 7.10 Règlement des litiges................................................................................................................. 22 7.10.1 Types de conflits................................................................................................................. 22 7.10.2 Enregistrement des plaintes ................................................................................................ 22 7.10.3 Mécanisme de résolution amiable ...................................................................................... 22 7.12 Contenu d’une étude socio-économique ................................................................................... 24 7.12 Formulaire de sélection sociale pour la préparation du PSR/PAR ............................................ 26 7.13 Compte-rendus des consultations conduites les 9, 10 et 11 septembre 2015 dans le cadre de ce projet.................................................................................................................................................. 27 25/05/2017 Page 2 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Acronymes/abréviations AC Alternative Current (en français courant alternatif) AGM Absorbed Glass Mat (type de batterie acide-plomb étanche) BM Banque Mondiale BNEE Bureau National des Évaluations Environnementales CASEC Conseil Administratif de la Section Communale CO2 dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique ou anhydride carbonique, (c’est un gaz à effet de serre) CPR Cadre de Politique de Réinstallation DC Direct Current (en français courant continu) DESCO Distributed Energy Services Company (Entreprises de Services Energétiques Décentralisés) DGI Direction Générale des Impôts DUP Déclaration d’Utilité Publique EDH Electricité De Haïti EE Evaluation Environnementale EHS Environnement, Hygiène et Sécurité EIE Etude d’Impact Environnementale E&S Environnemental et Social FI Financial Intermediary (en français intermédiaire financier), catégorie de projet de la Banque Mondiale GES Gaz à Effet de Serre kW kiloWatt (unité de puissance électrique = 1000 Watt) kWh KiloWatt heure (unité de consommation électrique = Puissance x durée) LED Light-Emitting Diode Li-ion Lithium-ion (type de batterie) MDE Ministère De l’Environnement MEF Ministère de l’Economie et des Finances MTPTC Ministère des Travaux Publics Transport et Communication Na Non applicable OGEF Off-Grid Electricity Fund (fond d’électricité hors-réseau) ONG Organisation Non Gouvernementale PAP Project Affected People (en français Personnes Affectées par le Projet) PAR Plan d’Action de Réinstallation PAYG Pay As You Go (méthode de paiement avant consommation) PCB polychlorobiphényles PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PO Politique Opérationnelle (en anglais OP: Operating Procedure) de la Banque Mondiale PPP Partenariat Public Privé PSR Plan Succinct de Réinstallation PV Photovoltaïque SFI Société Financière Internationale (en anglais IFC International Finance Corporation) TDR Termes de Références VRLA Valve Regulated Lead Acid (type de batterie acide-plomb étanche) Wp Unité en Watt indiquant la puissance crête (peak en anglais) d’un panneau solaire 25/05/2017 Page 3 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Annexe 7 - Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) 7.1 Objectif du CPR Ce Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) a pour objectif la mise en place d’un processus d’évaluation de déplacement de personnes ou pertes d’actifs dans le cadre d u projet d’énergie renouvelable «Services Energétiques Modernes Pour Tous » et les modalités de déclanchement de la Politique de la Banque Mondiale PO 4.12 à travers un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) (plus de 200 personnes déplacées) ou d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR) (moins de 200 personnes déplacées). Il sera réalisé lorsque seront connus la localisation et le contenu des sous-projets qui seront soumis à financement dans le cadre de ce projet. Son but est de clarifier les règles applicables et identifier les procédures à suivre en vue d’évaluer, de dédommager et de porter assistance aux personnes touchées par un projet. Ce CPR détaille les étapes de ce processus, depuis l’analyse des impacts potentiels sur les personnes jusqu’aux actions à accomplir pour minimiser ces impacts ainsi que les responsables de leur mise en œuvre. Dans le cadre de ce projet, des rencontres et des consultations ont été menées auprès de différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet (MTPTC, autres ministères dont le Ministère de l’Environnement, universités, entreprises et distributeurs de systèmes solaires) et sur le terrain auprès de bénéficiaires potentiels dans l’Artibonite (comités de femmes, clients d’un système solaire) . Les minutes des consultations conduites les 9 et 10 septembre 2015 sont jointes à ce CPR. Ce CPR s’appuie sur les documents suivants de la Banque Mondiale et de la SFI, groupe Banque Mondiale : - PO 4.12 : Réinstallation involontaire de personnes (traduction en français de la version de décembre 2001 de Involuntary Resettlement OP 4.12 de la Banque Mondiale, qui a été mise à jour en 2013) - Norme de performance 5 de la SFI (Société Financière Internationale) : Acquisition de terres et réinstallation involontaire 7.2 Rappel du projet Ce projet «Services Energétiques Modernes Pour Tous » a pour but d’accélérer l’électrification rurale hors réseau par énergie renouvelable dans les milieux ruraux de Haïti. L’objectif sera de financer des Entreprises de Services Energétiques Décentralisées (Distributed Energy Services Company – DESCO), firmes spécialisées dans l’électrification rurale et domestiques pour l’électrification de ménages, entreprises, institutions et micro-réseaux, en majorité par panneaux solaires. Le projet d’un montant total de US$16 millions et d’une durée de 6 ans comporte 3 composantes : 1. Création d’un environnement facilitant l’électrification rurale (US$1,5 million) par une réforme légale et institutionnelle. Cette composante sera mise en œuvre par le MTPTC ; 2. Création d’un Gestionnaire de Fonds composé d’un consortium formé d’une institution financière haïtienne et d’un gestionnaire de fonds international (US$12 millions). Ce Gestionnaire de Fonds aura la responsabilité du financement des DESCO et de s’assurer de la bonne mise en œuvre de la Procédure E&S (environnementale et sociale) dont fait partie le présent CPR ; 3. Gestion du Fond (US$2,5 millions) y compris les frais de fonctionnement du Gestionnaire de Fonds et le développement des marchés. Le présent Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) concerne la composante 2 de US$12 million du projet qui sera dédiée à l’électrification à travers un fond d’électricité hors-réseau (Off-Grid Electricity Fund – OGEF), composé de fonds propres, de dettes et de financement basé sur les résultats (Result- Based Financing – RBF) accessibles aux entreprises de services énergétiques hors-réseaux. 25/05/2017 Page 4 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Ce fond sera structuré selon les trois modèles de financement suivants : Fonds de roulement et subventions basées sur les résultats pour des lampes solaires de qualité (produits certifiés « Lighting Global »), permettant aux distributeurs locaux de financer l’importation d’équipements de qualité ; Financement de fonds propres et fonds de démarrage basés sur les résultats pour les entreprises DESCO et opérateurs de mini-réseaux, fournissant de l’électricité par panneaux solaires aux maisons et entreprises avec le système de paiement à la consommation (Pay-As- You-Go – PAYG). Dans ce modèle, les municipalités financeraient les infrastructures de distribution de l’électricité des mini-réseaux, aux spécifications techniques de EDH, alors que le secteur privé investirait dans la génération et la commercialisation de l’électricité et serait l’opérateur des mini-réseaux en concession municipale ; Endettement à moyen terme pour les firmes DESCO et mini-réseaux, afin que les entreprises DESCO puissent préfinancer l’achat d’équipement solaire et le rembourser par les rentrées de consommations électriques au cours du temps. Cette composante sera gérée sur une période de 10 ans par un Gestionnaire de Fonds qui sera sélectionné par appel d’offres. Des directives opérationnelles donneront les modes opératoires pour la gestion du fond, telles que l’éligibilité au projet, les procédures d’évaluation des Business Plans des entreprises, les termes légaux et financiers de chaque modèle de Business Plan et la structure de gouvernance. Ce financement devrait avoir un effet de levier sur le secteur privé pour un montant d’au moins US$48 millions. Le Gestionnaire de Fonds sera supervisé par un Comité Conseils (Advisory Committee) comportant des représentants du MTPTC, MEF et des partenaires indépendants (de l’industrie et des ONG). La Procédure Environnementale et Sociale (E&S) a pour objectif d’identifier les impacts sur l’environnement et sur les personnes, les biens et les moyens de subsistance d’un sous-projet soumis au financement par une entreprise DESCO. Dans le cas où la procédure E&S identifierait sur un sous- projet soumis au financement des impacts significatifs nécessitant des études plus détaillées ou un Plan d’Action de Réinstallation (PAR), l’entreprise DESCO ayant proposé ce sous -projet supporterait les coûts de préparation des études et les coûts de leur mise en œuvre, coût s qui seront inclus dans le financement. Le coût global de la réinstallation et de la compensation sera déterminé�? à la suite des études socioéconomiques décrites dans le présent CPR. Cette estimation comptabilisera les différentes modalités de compensation à savoir: en espèces, en nature ou sous forme d'assistance. Un budget concerté et détaillé�? pour la mise en œuvre du plan sera établi comme partie intégrante du PAR. Le financement inclura les coûts globaux dues à la réinstallation qui comporteront : les coûts d’acquisition des terres ; les coûts de compensation des pertes (agricoles, habitats, etc.) ; les coûts de réalisation des PAR/PSR ; les coûts de sensibilisation et de consultation publique ; les coûts de suivi/évaluation. L’entreprise DESCO qui soumettra un sous-projet au financement qui affecterait des personnes, des biens ou des moyens de subsistance devra appliquer les principes et objectifs du présent CPR. 25/05/2017 Page 5 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.3 Synthèse des impacts potentiels sur les personnes, les biens et les moyens de subsistance et mesures d’atténuation Le Projet d’énergie électrique renouvelable dans les milieux ruraux d’Haïti va essentiellement avoir des impacts socio-économiques positifs en apportant aux personnes et entreprises non connectées actuellement au réseau électrique les moyens d’accéder à une énergie électrique qui le ur permettra d’améliorer leur condition de vie et de soutenir des activités économiques. A l’heure de la préparation de ce CPR les sous-projets qui seront proposés au financement ne sont pas encore connus. Ils pourront concerner l’ensemble du territoire de Haïti. Des impacts négatifs sur les personnes sont possibles dans le cas des installations d’énergie électrique de grande dimension, comme les centrales solaires alimentant un micro-réseau de village et qui nécessitent l’installation de panneaux solaires et des bâtiments annexes dans un terrain qui doit être acquis pour le projet. Des perturbations d’activités économiques sont éventuellement possibles pendant la construction des composantes de cette centrale électrique et pour la pose des lignes électriques du mini-réseau. En général, les personnes affectées par le projet (PAP) sont constituées d’individus, hommes et femmes, y compris les enfants, qui perdent des biens, qui perdent l’accès à des ressources, les moyens de vie, et/ou qui doivent être déplacés ou non à cause de la réalisation d’un projet. Le tableau ci-dessous résume les impacts potentiels sur les personnes et les biens, que pourraient engendrer une installation solaire de village connectée à un micro-réseau et les mesures d’atténuation suggérées. Impacts potentiels sur les personnes et les biens Activité Impact sur les personnes et les Mesure d’atténuation biens Acquisition d’un terrain pour Expropriation de propriétaires, Chercher un terrain à faible valeur l’installation d’une unité solaire perte de bâtiment d’habitation ou agricole ou écologique, vide de d’énergie électrique (panneaux d’entreprise, perte de production végétation, de bâtiment, solaires, bâtiment de la centrale agricole (arbres fruitiers, récoltes), d’habitation ou d’activités électrique comportant batteries, perte de revenu d’une activité économiques, et si ceci s’avérait onduleur, transformateurs, départ économique. impossible, tenir des réunions de des lignes) consultation des populations, évaluer les indemnisations et compensations de manière juste, équitable et conforme à la législation Haïtienne (DUP) et à la politique de la Banque Mondiale. Travaux de construction Nuisance sur les activités Suivre les Directives EHS de la économiques (trafic, accident, Banque Mondiale (*), information bruit, poussière), occupation des populations, indemnisation en temporaire de terrain par les cas de perte temporaire de revenu. installations de chantier. Exploitation de l’installation de Risques électriques sur les Qualité des équipements production d’électricité populations. électriques, maintenance par personnel qualifié, surveillance des actes de vandalisme et de piratage de ligne électrique. (*) Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (EHS) de l’IFC-International Finance Corporation, groupe Banque Mondiale 25/05/2017 Page 6 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Les projets d’énergie électrique par d’autres systèmes que le solaire, comme la biomasse, l’hydroélectricité et l’éolien conduisent à des impacts socio-économiques d’une autre nature et qui dépendent étroitement du projet lui-même. En l’absence de projet spécifique, on peut citer d’une manière générale sur le plan des personnes et activités socio-économiques les impacts négatifs suivants : Biomasse : acquisition de terrains pour l’installation de l’unité de méthanisation, risque de danger industriel (explosion, incendie, fuite de gaz toxique) d’une installation possédant de la biomasse stockée (effluents d’élevage) et un réacteur, risques électriques sur le personnel. Hydroélectricité : perte de terrains pour la retenue d’eau et le bâtiment des turbines, conflit sur l’usage de l’eau des cours d’eau, lignes électriques traversant des terres agricoles, nuisances pendant la construction (turbidité de l’eau, poussière, bruit). Eolien : perte de terrains agricoles ou forestiers pour l’implantation des éoliennes et des routes d’accès à celles-ci, impact visuel et sonore des éoliennes sur les populations, gêne pendant la construction (trafic d’engins, bruit poussière). 25/05/2017 Page 7 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.4 Alternatives et mécanismes pour minimiser la réinstallation de personnes Les principales exigences de la politique opérationnelle OP 4.12 "Réinstallation Involontaire" sont les suivantes: minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’expropriation de terres, en étudiant les alternatives viables lors de la conception du projet; s’assurer que les personnes affectées sont consultées et ont l’opportunité�? de participer à toutes les étapes charnières du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation; déterminer les indemnités en fonction des impacts subis, afin de s’assurer qu’aucune personne affectée par le projet ne soit pénalisée de façon disproportionnée; établir un processus de compensation équitable, transparent, efficace et rassurant; assister les personnes affectées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins à les rétablir, en termes réels, à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles; concevoir et exécuter les activités de réinstallation involontaire et d’indemnisation en tant que programmes de développement durable, en fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité�? d’en partager les bénéfices; accorder une attention spéciale aux besoins des personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées ; La mise en œuvre des activités de réinstallation est connexe à l’exécution de la composante investissement du projet pour faire en sorte que le déplacement ou la restriction d’accès n’intervient pas avant que les mesures nécessaires à la réinstallation soient en place. garantir que les personnes déplacées soient pourvues avant tout déplacement d’une compensation effective au coût intégral de remplacement sans dépréciation, pour les pertes de biens directement attribuables au projet. Le coût de remplacement est la méthode d’évaluation des éléments d’actif qui permet de déterminer le montant suffisant pour remplacer les pertes subies et couvrir les coûts de transaction. Le principal impact sur les personnes est la prise de terrain pour l’installation des panneaux solaires. Les alternatives envisageables pour empêcher que des personnes ou des activités économiques soient affectées par la perte de ce terrain sont la recherche d’un terrain appartenant à la communauté, vide de bâtiments et de culture. Dans tous les cas les personnes affectées doivent être impliquées dans toutes les décisions qui les concernent. La recherche d’un terrain peut donc passer par consultations auprès du public pour trouver un accord sur un terrain sur lequel aucune personne ni aucune activité ne se trouve, occupation à titre légal ou non. Les stratégies de réinstallation sur des terres devront être privilégiées en ce qui concerne des populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. Au cas où il ne serait pas possible de trouver un terrain sans déplacer des personnes, il faudrait privilégier d’abord la réinstallation sur un autre terrain de valeur équivalente ou meilleure, que les personnes aient un titre de propriété légal ou non, en plus d’une aide à la réinstallation, plutôt qu’une seule indemnisation financière sur le prix du terrain. Ceci permettra aux personnes déplacées de bénéficier de l’appui des responsables du projet pour la recherche d’un meilleur terrain. Les personnes déplacées devront être consultées dans ce processus. Si les personnes déplacées choisissent une autre option que l’attribution de terres, ou s’il n’y a pas suffisamment de terres disponibles à un coût raisonnable, la Politique de la Banque Mondiale demande que soient proposées des options non foncières fondées sur des perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui s’ajouteront à une indemnisation en espèces pour la terre et autres moyens de production perdus. 25/05/2017 Page 8 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.5 Processus d’estimation du nombre des personnes affectées et besoins approximatifs en terres 7.5.1 Introduction L'estimation précise du nombre de personnes qui seront affectées n'est pas réalisable à priori en l’absence de la connaissance du sous-projet faisant l’objet d’une demande de financement. Elle sera connue lors des enquêtes de terrain au moment de la préparation des Plans de Réinstallation (PAR) pour un sous-projet donné. Le processus d’estimation du nombre de personnes affectées passe par une étude socio-économique, un processus de consultation et d’information des personnes concernées, un recensement des personnes, basé sur des enquêtes détaillées auprès des personnes potentiellement affectées par le projet, sur les titres de propriété aussi bien que des occupations coutumières sans titre. Le programme de déplacement devra prendre en compte aussi bien les personnes qui disposent d’un droit légal que celles qui ne disposent pas de titre de propriété. Enfin les personnes concernées auront à donner leur approbation du PAR. 7.5.2 Critère d’éligibilité La législation haïtienne reconnait la propriété�? officielle (avec titre). Pour sa part, la Politique de la Banque Mondiale en matière de déplacement involontaire de populations décrit les critères d’éligibilité�? pour la définition des catégories de personnes affectées par un projet de la manière suivante : Les personnes déplacées peuvent appartenir à l’une des trois catégories suivantes : 1. les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation du pays) ; 2. celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres — sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; 3. celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Les personnes relevant des groupes (1) et (2) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres qu’elles perdent, ainsi que toute autre aide prévue dans le Plan d’Action de Réinstallation préparé par l’entreprise qui soumet un projet au financement. Les personnes relevant du groupe (3) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les objectifs énoncés dans la présente politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée par l’Emprunteur et acceptable par la Banque Mondiale. Les personnes occupant ces zones après la date limite n’ont droit à aucune compensation ni autre forme d’aide à la réinstallation. Toutes les personnes relevant des groupes (1), (2) et (3) reçoivent une compensation pour la perte d’éléments d’actif autres que le foncier. Ainsi, la politique de la Banque Mondiale s’applique à toutes les personnes affectées, quel que soit leur statut, qu’elles aient ou non des titres formels, des droits légaux ou des droits coutumiers, en autant qu’elles occupaient les lieux avant la date limite d’éligibilité�? . La Banque Mondiale demande à ce que les personnes constituant les groupes (1) et (2) ci-dessus reçoivent une pleine compensation pour la terre, les structures et les biens qu’elles perdent. Dans le cas du groupe (3), soit les ayants droits qui sont des occupants et/ou usagers de la terre ou des ressources, mais qui n’ont pas de titres ou droits coutumiers reconnus (emprunteurs de terres, locataires, occupants sur gages, femmes ou enfants majeurs, etc.), la Banque Mondiale demande à ce qu’ils reçoivent une aide à la réinstallation pour leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie. Le cas des squatters sera bien pris en considération, d’autant que même si la législation haïtienne ne les prend pas en considération, des cas d’indemnisation de personnes irrégulières ont été�? recensés dans le pays. Les personnes affectées plus vulnérables devraient avoir droit minimalement à des parcelles de terres, des logements et des infrastructures comme indemnisation. Pour rappel, les personnes vulnérables comprennent principalement : 1) les femmes célibataires (dont la subsistance ne peut être assurée par 25/05/2017 Page 9 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR un fils, un frère ou tout autre parent proche), 2) les personnes âgées (dont la réinstallation involontaire ne doit pas conduire à les séparer des personnes ou du ménage dont ils dépendent), 3) les femmes qui exercent une petite activité�? agricole ou commerciale et dont la vulnérabilité�? est liée à l’absence ou à la faiblesse des appuis dont elles bénéficient ; les besoins spécifiques de ces femmes seront pris en compte dans le Plan d’Action de Réinstallation. 7.5.3 Information des personnes concernées –consultation – date limite d’éligibilité L’OP.4.12 de la Banque Mondiale précise que « les populations devront être consultées de manière constructive et avoir la possibilité�? de participer à la planification et à la mise en œuvre des programmes de réinstallation ». Il est nécessaire de prendre suffisamment de temps pour consulter tous les acteurs concernés et veiller tout particulièrement à mettre en place des mécanismes qui garantissent leur implication effective dans la mise en œuvre du projet. La consultation publique va au-delà̀ d’une simple information des populations afin qu’elles puissent faire des observations. Toutes les communautés concernées doivent être bien informées de la nécessité�? de définir un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) dans le cas où il y aura des opérations d’expropriations et/ou de déplacements pour les activités retenues. Lors de la phase d’élaboration du PSR/PAR, parallèlement à l’étude socio-économique et au recensement des PAP, plusieurs séances de sensibilisation, d’échanges d’information et de consultation devront avoir lieu. Il s’agit de consultations participatives tenues auprès des populations affectées par le projet et des autres acteurs impliqués dans le processus. Ces séances de consultation, permettront de présenter la démarche d’informer la population sur les étapes à suivre. Les PAP devront également savoir qu’ils seront consultés pendant toutes les étapes de mise en œuvre du PAR et que leurs désirs et opinions pourront en tout temps être exprimés. Les PSR/PAR seront mis à la disposition du public et largement diffusés au niveau local régional et national. Les PAP seront informés de la date limite d’éligibilité, qui correspond à la fin de la période de recensement des personnes affectées et de leurs propriétés dans la zone d’étude. Au -delà̀ de cette date, l’occupation et/ou l’exploitation d’une terre ou d’une ressource visée par le projet ne peut plus faire l’objet d’une indemnisation. Les personnes qui viennent occuper les zones à déplacer/compenser après la date butoir ne sont pas éligibles à compensation ou à d'autres formes d'assistance. 7.5.4 Enquêtes Les personnes et les biens éligibles seront recensés par des enquêtes détaillées auprès des populations ou communautés potentiellement affectées par le projet. Il s’agit : - de recenser toutes les personnes affectées, et leurs caractéristiques démographiques (âge, sexe, handicap, relation au chef de ménage); - de caractériser chaque personne affectée au plan socio-économique, l’occupation principale, les sources de revenus et moyens de subsistance, le statut foncier, les liens temporels et sociaux avec le territoire concerné, les systèmes de production, les ressources naturelles locales exploitées, les biens culturels ou ancestraux valorisés, l’accès aux infrastructures et services. - d’évaluer les incidences physiques et monétaires liées aux déplacements involontaires ou aux pertes de constructions, de terres ou d’activités productives. Le recensement des personnes et des biens affectés doit être exhaustif. Il s’agit d’un inventaire complet : - de l’ensemble des parcelles bénéficiant de titres d’occupation légaux, coutumiers, et même sans titre (informels), - des occupants de toute nature, qu'ils soient propriétaires, locataires y compris ceux considérés comme illégaux ou informels, - des biens immeubles de toute nature (bâtiments, arbres, cultures, ouvrages, équipements, lieu de cultes, etc..), y compris ceux appartenant aux occupants informels. 25/05/2017 Page 10 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Les tableaux qui suivent fournissent des informations sur les compensations selon leur nature : Tableau 1 Compensations bien communautaires Biens affectés Compensation communautaire Compensation en nature, aménagement de nouvelles aires de pâturage et ouverture de voie Aire de d'accès pâturage Appui pour la revalorisation des espaces non affectés (reboisement, aménagement, ...) Compensation en nature, aménagements de nouvelles aires Aire d'exploitation Dotation en nouveaux plants ; forestière Plus compensation en espèces du délai d'entrée en phase productive des nouveaux plants Zone de cueillette / Evaluation du rendement économique annuel d'un pied ; exploitation Evaluation de la durée de la croissance juvénile des espèces fruitières forestière Tableau 2 Compensation structures et infrastructures Bien affecté Compensation Relocalisation dans une zone proche habitable, de qualité Terre Surface habitée égale ou supérieure ; Plus appui Compensation Surface cultivable, de même dimension, de qualité Surface cultivable ou agronomique égale ou supérieure dans la même zone ; préparée pour la culture Plus frais de préparation (main d'œuvre et matériels) Plus équivalent monétaire de la récolte annuelle moyenne Compensation à l'hectare (taux unique selon les produits Cultures pluviales cultivés) Cultures/récolte Cultures maraîchères Compensation à la valeur de la production annuelle Compensation en natures (5 plants par pied abattu) ; Productifs Plus compensation en espèce du délai d'entrée en phase productive des nouveaux plants) Arbres fruitiers Compensation en nature (5 plants par pied abattu) ; Non productifs lus compensation en espèces du retard d'entrée en phase productive des nouveaux plants par rapport aux pieds abattus Arbres ligneux Compensation des pieds suivant la valeur du bois Paiement en espèces de la valeur du bâtiment ou de Bâtiments et autres équipements l'équipement 25/05/2017 Page 11 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.5.5 Cas des propriétaires absents Il arrive fréquemment en Haïti que les propriétaires habitent à l’étranger et ne puissent pas être contactés, parce qu’ils n’ont pas laissé d’adresse. Dans ce cas les enquêteurs devront démontrer qu’ils ont exercé tous les moyens à leur portée pour contacter ces propriétaires absents, par enquête auprès des voisins ou recoupement avec d’autres propriétaires, etc. Cette recherche de propriétaires absents devra être documentée. Dans le cas de propriétaires absents, le montant de la compensation devra être versée dans un compte bancaire bloqué pendant une période d’au moins 1 an après la fin du processus de réinstallation. Au delà de ce délai d’attente, le Gestionnaire de Fonds récupérera la somme déposée pour la remettre dans le fond. 7.5.6 Approbation Les principaux acteurs et partenaires du Projet auront à donner leur approbation pour que la mise en œuvre du PAR puisse débuter. Toutes les opérations de réinstallation (expropriation, indemnisation, déménagement, réinstallation éventuelle, assistance etc..) doivent être achevées dans leur totalité�? avant que les travaux de génie civil ne commencent. Une fois que le PAR est approuvé, l’opération de réinstallation est mise en œuvre. Le PAR définit les actions à entreprendre et leur ordonnancement dans le temps et dans l’espace. 7.6 Contexte légal et institutionnel de la réinstallation 7.6.1 Législation Haïtienne En Haïti, c’est la Direction Générale des Impôts (DGI) qui pilote les procédures d’évaluation et de compensation des terres et autres structures situées dans l’emprise des projets. La procédure commence par une Déclaration d’Utilité Publique (DUP), où l’Etat Haïtien demande aux détenteurs de propriétés de déposer leur titre auprès de la DGI. Après avoir établi le bien-fondé des titres, la DGI nomme une Commission d’Evaluation qui entre en contact avec les notaires pour se renseigner sur les prix en cours dans la zone concernée et fixer le montant des indemnisations. Pour les propriétaires ayant un titre valide, l’indemnisation se fait sur la base des prix réels et actualisés, en concertation avec les propriétaires qui peut saisir les juridictions en cas de non-entente. En cas de recours, l’Etat dépose le montant proposé par la Commission à la Caisse des Dépôts et Consignations jusqu’à ce qu’une entente soit trouvée ou à ce que décision de justice soit prise à laquelle les Partis doivent se conformer. En principe les personnes sans titre ne peuvent bénéficier de compensations. Cependant l’Etat Haïtien « par souci humanitaire » a eu à effectuer des compenser à des personnes sans titre lors de l’installation de certains projets (Usine de production d’électricité�? ou construction de routes). Toutefois les compensations ne concernent que les structures ou immeubles, mais pas la terre. En ce qui concerne les cas de remboursement sur les productions agricoles de champs situés sur les axes routiers c’est « le principe du prix de la marmite » qui a été�? appliqué en tenant compte de la zone. La Loi sur le Code d’Investissement de 2002 (Journal Officiel du 26 novembre 2002), modifiant le Décret du 30 octobre 1989 relatif au Code d’Investissement, prescrit dans son Article 42 : « Toute entreprise de production de biens ou de services qui opère dans un secteur déclaré�? prioritaire pour le développement économique ou qui compte utiliser dans son processus de production de nouvelles techniques ou des sources d’énergie qui aident à la protection ou à la Conservation de l’environnement peut, dans les conditions arrêtées par le Gouvernement, conclure une convention ou un contrat avec l’Etat Haïtien dans la mesure où elle présente les qualifications et les garanties financières suffisantes». La Commission d’Evaluation est en général composée des structures suivantes (Loi du 18 Septembre 1979): Le Service d’Expropriation du Ministère des Travaux Publics Transports et Communications (MTPTC) ; La Direction Générale des Impôts (DGI); Le Ministère de l’Economie et des Finances. 25/05/2017 Page 12 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Les sections communales de la zone d’intervention du Projet par le biais de leur Conseil Administratif de la Section Communale (CASEC). Pour rappel la section communale qui est une collectivité�? territoriale a des attributions importantes dans la gestion foncière et dans la Gouvernance locale. Les CASEC exercent dans leur territoire les attributions suivantes, entre autres: Créer et organiser ses services administratifs et techniques; Préparer et exécuter le budget de la collectivité�? territoriale; Animer les processus participatifs de planification stratégique du développement; Tenir le registre de la population résidente et les registres connexes; Procéder à l'inventaire des biens meubles et immeubles composant le patrimoine de la collectivité�? territoriale; Administrer le patrimoine de la collectivité�? territoriale, gérer les infrastructures et les services de la compétence de la collectivité�? territoriale; Passer, conformément à la loi, des actes de vente, échange, acquisition de biens de la collectivité�? territoriale approuvés par l'assemblée; 7.6.2 Banque Mondiale La Banque mondiale dispose de politiques de sauvegarde environnementale et sociale et en ce qui concerne le déplacement de personnes. La Politique Opérationnelle PO 4.12 « réinstallation involontaire des populations » vise à éviter ou minimiser les déplacements ou délocalisation de personnes. La politique s’applique à toutes les catégories de personnes. Si les déplacements sont inévitables, elle fournit une assistance aux personnes déplacées pour leur permettre d'améliorer leurs revenus et leurs niveaux de vie ou, au minimum, de les reconstituer. Elle exige la préparation d'un Plan d'Action de Réinstallation (PAR). Des plans succincts de réinstallation (PSR) sont acceptables lorsque moins de 200 personnes sont déplacées. La PO 4.12 encourage la participation communautaire dans la planification et la conduite de la réinsertion et l’octroi de l’assistance aux personnes affectées, indépendamment du statut légal du régime foncier. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi toute perte de terre ou d’autres biens causant la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou de l’accès aux biens; et (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent rejoindre un autre emplacement. La politique s’applique aussi à la restriction involontaire d’accès aux parcs légalement désignés et aux aires protégées, causée par les impacts préjudiciables sur les moyens d’existence des personnes déplacées. Selon la politique OP 4.12, le Plan d’Action de Réinstallation (PAR) doit comprendre des mesures permettant de s'assurer que les personnes déplacées ont été�? informées sur les différentes possibilités et sur leurs droits à la réinstallation, qu’elles ont été�? effectivement consultées sur des options de réinstallation techniquement et économiquement réalisables et qu’elles peuvent choisir entre ces options, qu’elles bénéficient d'une indemnisation rapide et effective au coût de remplacement intégral, pour les biens perdus du fait du projet Si un déplacement physique de population doit avoir lieu en raison de la mise en place d’un projet, le Plan d’Action de Réinstallation (PAR) doit nécessairement comprendre les mesures suivantes : s’assurer que les personnes déplacées reçoivent une assistance (telle que des indemnités de déplacement) au cours du déplacement, s’assurer qu'elles puissent bénéficier de maisons d'habitation, ou de terrains à usage d'habitation, ou de terrains agricoles, pour lesquels le potentiel de production et les avantages sont au moins équivalents aux avantages du site de départ. Le tableau suivant présente la synthèse de la comparaison entre la politique de Banque Mondiale et la législation haïtienne en matière de déplacement et de compensation de population. 25/05/2017 Page 13 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Aspect Législation haïtienne Politiques de la Banque Mondiale Conclusions Projet Selon la Constitution du10 Mars PO 4.12 par. 4: 1987, An 184ème de l'Indépendance. (Section H : de la Propriété�? ), la Cette politique s’applique à toutes les propriété�? privée est reconnue et composantes du projet entrainant une garantie. L'expropriation pour cause réinstallation involontaire, quelle que d'utilité�? publique peut avoir lieu soit la source de financement de moyennant le paiement ou la celui-ci. Elle s’applique également consignation ordonnée par justice aux aux autres activités donnant lieu à une ordres de qui de droit, d'une juste et réinstallation involontaire, qui, aux préalable indemnité�? fixée à dire yeux de la Banque, sont : d'expert. a) directement et notoirement en relation avec le projet financé par la Banque ; b) nécessaires pour atteindre les objectifs tels qu’ils ont été�? fixés dans le document du projet ; et c) c) réalisées, ou planifiées pour être réalisées, en parallèle avec le projet. Bénéficiaires, Selon la loi du 18 Septembre 1979, PO 4.12, par.15: Il y a divergence entre la Critères l’expropriation pour cause d’utilité�? politique de la Banque d’éligibilité�? : n’est autorisée qu’à des fins Les personnes déplacées peuvent mondiale et la d’exécution des travaux d’intérêt appartenir à l’une des trois catégories législation haïtienne : General. Constitue une cause suivantes : Elles se rejoignent en ce essentielle, nécessaire et suffisante en a) les détenteurs d’un droit formel qui concerne les matière d’expropriation forcée, la sur les terres (y compris les mission de service public affectant personnes qui peuvent droits coutumiers et traditionnels être déplacées. l’immeuble déclaré�? d’Utilité�? Publique reconnus par la législation du pour l’exécution desdits travaux.�? pays) ; La divergence porte sur La loi haïtienne prévoit seulement b) celles qui n’ont pas de droit la compensation plutôt une compensation pour les formel sur les terres au moment que sur la réinstallation. propriétaires ayant un titre et où le recensement commence, seulement une compensation limitée mais qui ont des titres fonciers pour les personnes ayant occupé la ou autres — sous réserve que de terre pour une période 20/10 ans. tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation; c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent. Occupants Seules les personnes, physiques ou PO 4.12, par. 16: Une divergence existe irréguliers morales, pouvant soumettre leurs entre la politique de la titres, en tant que légitimes Les personnes relevant du par.15 c) Banque Mondiale et la propriétaires des parcelles, fonds et reçoivent une aide à la réinstallation législation haïtienne. En bâtisses, pourront faire valoir leurs en lieu et place de la compensation effet, la législation droits à compensation. pour les terres qu’elles occupent, et haïtienne de prévoit toute autre aide, en tant que de aucune aide ou besoin, aux fins d’atteindre les indemnisation pour objectifs énoncés dans la présente occupants irréguliers politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée. Groupes La législation haïtienne n’a pas prévu PO 4.12, par. 8: Les groupes vulnérables vulnérables de dispositions spéciales « pour les tels que prévus par la groupes vulnérables ». Pour que les objectifs de cette politique de la Banque politique soient atteints, on prêtera ne sont pas une attention particulière aux besoins spécifiquement protégés des groupes vulnérables au sein des par la législation 25/05/2017 Page 14 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Aspect Législation haïtienne Politiques de la Banque Mondiale Conclusions populations déplacées, notamment les haïtienne qui ne prévoit, personnes vivant en deçà̀ du seuil de dans le cadre de la pauvreté�? , les travailleurs sans terre, compensation que les les femmes et les enfants, les propriétaires, les populations autochtones, les minorités titulaires de droits réels. ethniques et toutes les autres personnes déplacées risquant de ne pas être protégées par la législation nationale relative à la compensation foncière. Compensa- La législation nationale n’a pas PO 4.12, par. 11: Il y a divergence tion en nature prévue de compensation en nature Les stratégies de réinstallation sur des terres devront être privilégiées en ce qui concerne des populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. A chaque fois que des terres de substitution sont proposées, les terrains fournis aux personnes réinstallées doivent afficher une combinaison de potentiel productif, d’avantages géographiques et autres facteurs au moins équivalents aux avantages des terres soustraites. Alternatives La législation haïtienne ne prévoit PO 4.12, par. 11: La politique de la de pas, en dehors des indemnisations Banque mondiale, en compensation d’alternatives, de compensation. Si les personnes déplacées choisissent matière d’alternative de une autre option que l’attribution de compensation, notam- terres ..., ou s’il n’y a pas ment celle fondée sur suffisamment de terres disponibles à des perspectives un coût raisonnable, il faudra d’emploi ou de travail proposer des options non foncières indépendant n’est pas fondées sur des perspectives d’emploi prise en compte par la ou de travail indépendant qui législation haïtienne. En s’ajouteront à une indemnisation en règle générale, seules les espèces pour la terre et autres moyens indemnisations sont de production perdus. usitées en Haïti. Compensa- La compensation en espèces constitue PO 4.12, par. 12: La politique de la tion en le principe dans la législation Banque mondiale et la espèces haïtienne, lorsqu’il s’agit d’une Le paiement en espèces d’une législation haïtienne se expropriation pour cause d’utilité�? compensation pour perte de biens est rejoignent en matière de publique. Les indemnités doivent être acceptable dans les cas où : compensation en suffisantes pour compenser les pertes a) les moyens d’existence étant espèces. Mieux la subies. Elles doivent réparer tirés des ressources foncières, les législation haïtienne l’intégralité�? du préjudice. terres prises par le projet ne prévoit des indemnités représentent qu’une faible justes, en ce sens fraction de l’actif affecté et le qu’elles doivent réparer reste de l’actif est l’intégralité�? du préju- économiquement viable ; dice. b) des marchés actifs existent pour les terres, les logements et le travail, les personnes déplacées utilisent de tels marchés et il y a une offre disponible suffisante de terres et d’habitations ; c) les moyens d’existence ne sont pas fondés sur les ressources foncières. Les niveaux de compensation en espèces devront être suffisants pour 25/05/2017 Page 15 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Aspect Législation haïtienne Politiques de la Banque Mondiale Conclusions financer le remplacement des terrains perdus et autres actifs au coût intégral de remplacement sur les marchés locaux. Délais pour Les textes prévoient une juste et PO 4.12, par. 10: La politique de la les compen- préalable indemnité�? avant la prise en Banque mondiale et la sations: possession du terrain concerné par La mise en œuvre des activités de législation haïtienne l’expropriation. réinstallation est connexe à poursuivent les mêmes l’exécution de la composante objectifs, en ce qui Le déplacement ne peut donc investissement du projet pour faire en concerne les délais pour intervenir qu’après le paiement ou la sorte que le déplacement ou la les compensations. Les consignation des sommes dues. restriction d’accès n’intervient pas indemnités doivent être avant que les mesures nécessaires à la versées avant tout réinstallation soient en place. En ce déplacement. qui concerne les impacts relevant du par. 3 a) de cette politique, ces mesures incluent la fourniture, avant que le déplacement n’intervienne, d’une compensation et des autres formes d’assistance requises pour la relocalisation, ainsi que la préparation et l’attribution de terrains de réinstallation assortis des équipements appropries, là où cela est requis. La prise des terres et des biens qui lui sont attachés, notamment, ne peut se faire qu’après le versement de l’indemnisation et, là où cela s’applique, la fourniture aux personnes déplacées de terrains de réinstallation et d’indemnités de déplacement. Consultations La loi prévoit la consultation des PO 4.12 par. 2 b: Le processus participatif personnes concernées voulu par la Banque Les populations déplacées devront Mondiale nécessite la être consultées de manière saisine directe des constructive et avoir la possibilité�? de intéressés dès le début et participer à la planification et à la ils participeront à toutes mise en œuvre des programmes de les étapes de la réinstallation. procédure. 25/05/2017 Page 16 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.6.3 Procédure en cas de divergence entre la législation haïtienne et la politique de la Banque Mondiale Dans les cas de divergence entre la législation haïtienne et la politique de la Banque Mondiale, l’entreprise ayant proposé un sous-projet au financement devra respecter le standard le plus contraignant, parce que de cette manière le standard le moins inclusif sera nécessairement aussi appliqué. Les principaux cas de divergence sont les suivants : - La Politique de la Banque Mondiale stipule que lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation d’un niveau correspondant au coût intégral de remplacement, la compensation au titre de la législation nationale est complétée par les mesures additionnelles permettant de combler l’écart avec le coût de remplacement en vigueur. - Lorsque l'emprunteur a offert de verser une indemnité à une personne touchée conformément à un plan de réinstallation approuvé et que l'offre a été rejetée, la prise de terrains et d'actifs connexes ne peut avoir lieu que si l'emprunteur a déposé des fonds correspondant au montant offert plus 10 pour cent sous une forme sécurisée de séquestre ou autre dépôt portant intérêt acceptable pour la Banque Mondiale, et a fourni un moyen satisfaisant pour la Banque Mondiale pour résoudre le différend concernant ladite offre d'indemnisation dans un délai raisonnable et équitable. - Consultation des populations : La consultation de l’ensemble des parties prenantes au Projet devra être réalisée durant tout le cycle du projet au niveau national (Ministères concernés) et local (communes, services techniques, etc.). La consultation s’inscrira dans une approche participative. Outre la consultation des parties prenantes, les populations affectées devant faire l’objet de réinstallation involontaire et celles des sites potentiels d’accueil des déplacés, seront informées à travers des campagnes d’information/sensibilisation. Pour l’élaboration du PAR, l’enquête socio-économique sera une occasion d’information et de consultations des populations affectées. - Indemnisation des occupants irréguliers : Les personnes qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les objectifs énoncés dans la politique de la Banque Mondiale, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée. - Indemnisation des groupes vulnérables : la politique de la Banque Mondiale accorde une attention spéciale aux besoins des personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées. Un des principes fondamentaux de la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire est que les personnes affectées par la perte de terre doivent être après le déplacement « au moins aussi bien économiquement, et socialement mieux » qu'avant le déplacement. - La politique de la Banque Mondiale privilégie en matière d’alternative une c ompensation fondée sur des perspectives d’emploi ou de travail indépendant. 25/05/2017 Page 17 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.7 Processus de préparation d’un PSR (moins de 200 personnes déplacées) ou PAR (plus de 200 personnes déplacées) 7.7.1 Etapes de la sélection sociale des sous-projets La sélection sociale (screening) des microprojets sera effectuée lors de leur identification et avant leur mise en œuvre. Une fiche de sélection est donnée en chapitre 7.12. Les étapes suivantes du screening seront suivies : Etape 1: Identification et sélection sociale du sous-projet La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité�? à réaliser dans le cadre du sous-projet soumis à financement, pour pouvoir apprécier ses impacts au plan social, notamment en termes de déplacement de population et de réinstallation. La sélection sociale est effectuée par l’Expert Social qui sera recruté à temps partiel par le Projet pour appuyer le Gestionnaire de Fonds et le MTPTC. Le formulaire de sélection sociale comprend les éléments d’appréciation contenus dans le formulaire décrit en chapitre 7.12 du présent CPR. Etape 2: Détermination du travail social à faire Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé�? l’ampleur de l’étude sociale requise, l’Expert Social fera une recommandation pour dire si un travail social sera nécessaire : l’élaboration d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) dans le cas de plus de 200 personnes déplacées ou d’un Plan Succinct de Réinstallation (PSR) dans le cas contraire. Le processus de préparation d’un PSR ou PAR comporte les étapes suivantes : Processus de préparation des PAR/PSR Activités/Tâches Acteurs Stratégie Période Information des Gestionnaire de Fonds ; Affichage, Radio locale, Au début du processus organisations de MTPTC; Collectivités Assemblée villageoise base concernées Détermination du Gestionnaire de Fonds ; Recrutement d’un consultant Avant l’élaboration du sous-projet à MTPTC pour la sélection sociale PAR/PSR financer Elaboration d’un Gestionnaire de Fonds ; Recrutement d’un consultant Après les résultats de la PAR/PSR MTPTC ; Collectivités pour : sélection sociale concernées ; Commissions - la réalisation de l’étude d’expropriation socio- économique, - la négociation des barèmes de compen- sations /indemnisations - la planification Approbation du Gestionnaire de Fonds ; Restitution des résultats de A la fin de l’élaboration PAR/PSR MTPTC; Banque Mondiale ; l’étude socio-économique aux des PAR/PSR Collectivités concernées PAPs, Collectivités concer- (PAPs) nées Transmission du document validé au Gestionnaire de Fonds 25/05/2017 Page 18 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.8 Actions principales et responsables Pour la préparation et la destination du PAR ou PSR les actions et responsables suivants sont impliqués : Action Responsable Préparation du PAR/PSR : Entrepreneur proposant son projet au financement Approbation par les autorités locales : Commission d’évaluation de la Direction Générale des Impôts (DGI) Diffusion : Direction Générale des Impôts (DGI) Evaluation : Gestionnaire de Fonds Mise en œuvre : Entrepreneur proposant son projet au financement Paiement et compensation : Commission d’évaluation du DGI (sur Fonds de l’Entrepreneur proposant son projet au financement) Suivi Cellule énergie du MTPTC Evaluation finale Gestionnaire de Fonds, Banque Mondiale 7.9 Arrangements institutionnels de mise en œuvre Les acteurs institutionnels de la mise en œuvre du PAR/PSR et leur responsabilité sont donnés dans le tableau ci-après : Acteurs institutionnels Responsabilité DGI - Préparation du décret de DUP - Mise en place de la Commission d’évaluation - Approbation et diffusion des PSR/PAR Commission d’évaluation du DGI - Evaluation des biens affectés - Paiement des compensations (sur les fonds de l’entrepreneur proposant le sous-projet) MTPTC - Approbation des PSR/PAR - Suivi et évaluation de la mise en œuvre des PSR/PAR Gestionnaire de Fonds - Recrutement d’un expert social - Evaluation des PSR/PAR après approbation par la DGI - Suivi de la mise en œuvre des PSR/PAR Collectivités locales et CASEC - Identification et libération des sites devant faire l’objet d’expropriation - Enregistrement des plaintes et réclamations - Traitement selon la procédure de résolution des conflits - Suivi de la réinstallation et des indemnisations - Diffusion des PAR et des PSR - Traitement selon la procédure de résolution des conflits - Participation au suivi de proximité�? 25/05/2017 Page 19 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.10 Suivi – Evaluation L’objectif principal du plan d’action de réinstallation est d’assurer aux personnes affectées un niveau de vie et des conditions de vie équivalents ou meilleurs à ce qu’elles connaissaient avant la réalisation du projet. Ainsi, le suivi et l’évaluation des actions proposées dans le plan d’action de réinstallation devront porter prioritairement sur l’atteinte de cet objectif. Les deux éta pes, suivi et évaluation de la réinstallation, sont complémentaires. 7.10.1 Suivi L’objectif général du suivi est de s’assurer que toutes les PAP sont indemnisées, déménagées et réinstallées dans le délai le plus court possible et sans impact négatif. Le suivi traite essentiellement des aspects suivants : (i) suivi social et économique : suivi de la situation des déplacés et réinstallés, évolution éventuelle du coût du foncier dans la zone de déplacement et dans celle de réinstallation, état de l'environnement et de l'hygiène, restauration des moyens d'existence, notamment l'agriculture, le commerce et l'artisanat, l'emploi salarié, et les autres activités; (ii) suivi des personnes vulnérables ; (iii) suivi des aspects techniques: supervision et contrôle des travaux de construction ou d'aménagement de terrains, réception des composantes techniques des actions de réinstallation; (iv) suivi du système de traitement des plaintes et conflits; (v) assistance à la restauration des moyens d'existence. Les groupes vulnérables (peuples autochtones, femmes veuves, refugiés, etc.) font l’objet d’un suivi spécifique. 7.10.2 Evaluation L’évaluation se fixe les objectifs suivants: - évaluation générale de la conformité�? de l'exécution avec les objectifs et méthodes précisés dans le Cadre de Politique de Réinstallation, le PAR/PSR ; - évaluation de la conformité�? de l'exécution avec les lois et règlements nationaux, ainsi qu'avec la politique OP 4.12 de la Banque Mondiale ; - évaluation des procédures mises en œuvre pour les indemnisations, le déplacement, la réinstallation ; - évaluation de l'adéquation des indemnisations et des mesures de réinstallation par rapport aux pertes subies ; - évaluation de l'impact des programmes de réinstallation sur les revenus, les niveaux de vie, et les moyens d'existence; - évaluation des actions correctives à prendre éventuellement dans le cadre du suivi. L'évaluation utilise les documents et matériaux issus du suivi interne, et en supplément, les évaluateurs procèderont à leurs propres analyses de terrain par enquêtes auprès des intervenants et des personnes affectées par le projet. L'évaluation des actions de compensation et éventuellement de réinstallation est menée par des auditeurs compétents choisis sur la base de critères objectifs. Cette évaluation est entreprise après l'achèvement des opérations de réinstallation, à la fin du projet. 7.10.3 Budget estimatif et financement Les sous-projets qui seront présentés par les entreprises DESCO ne sont pas encore connus. A ce stade, il n’est pas possible d’avoir le nombre exact de personnes qui seront effectivement affectées, ni de connaitre l’ampleur des plans de réinstallation. L’estimation du coût global de la réinstallation et de la compensation sera déterminée après les études socioéconomiques et les enquêtes détaillées. Il est néanmoins possible d’estimer à titre indicatif le coût des études du PAR, des campagnes de consultations et de sensibilisation du public, du renforcement des capacités, du suivi et de l’évaluation. Le tableau ci-dessous en donne une estimation à titre budgétaire : 25/05/2017 Page 20 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Budget estimatif des études relatives au PAR Actions proposées Description Coûts en US$ Réalisation d’Études PAR Réalisation des études par des 0 US$ consultants de l’entreprise proposant un sous-projet Sur fonds de l’entreprise Information et Sensibilisation Elaboration d’un programme et 0 US$ avant et pendant les travaux campagnes d’information, de sensibilisation et plaidoyer sur les enjeux économiques, environ- nementaux et sociaux des sous- projets Sur fonds de l’entreprise Renforcement des capacités Recrutements d’un Expert Social 60 000 US$ par le Gestionnaire de Fonds Elaboration d’un programme de 20 000 US$ formation sur les procédures de réinstallation (préparation, évalua- tion, compensation, suivi, évaluat- ion) en approche participative et consultation Suivi environnemental et Suivi pendant la mise en œuvre par 80 000 US$ surveillance environnementale des le MTPTC, Le Gestionnaire de sous-projets Fonds, les collectivités territoriales (CASEC), etc. Evaluation A mi-parcours et final 50 000 US$ TOTAL 210 000 US$ Ce budget ne comporte pas le coût des réinstallations et des compensations des personnes affectées et des biens qui seront à inclure dans le montant des sous-projets soumis à financement. 25/05/2017 Page 21 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.10 Règlement des litiges 7.10.1 Types de conflits Ce mécanisme doit permettre à l’entrepreneur de recevoir et de traiter en temps opportun les préoccupations précises liées à l’indemnisation et à la réinstallation soulevées par les personnes déplacées ou les membres des communautés hôtes, notamment un mécanisme de recours destiné à la résolution impartiale des litiges. Plusieurs types de conflits peuvent surgir en cas de réinstallation. Ces conflits sont généralement liés aux aspects suivants : Erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens, Désaccord sur des limites de parcelles, soit entre la personne affectée et l'agence d'expropriation, ou entre deux voisins, Conflit sur la propriété�? d'un bien (deux personnes affectées, ou plus, déclarent être le propriétaire d'un certain bien), Désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien, Successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété�? , ou sur les parts de propriété�? , d'un bien donné, Désaccord sur les mesures de réinstallation, par exemple sur l'emplacement du site de réinstallation, sur le type d'habitat proposé ou sur les caractéristiques de la parcelle de réinstallation, Pour résoudre ces conflits, les mécanismes suivants sont souvent utilisés : Des explications supplémentaires : expliquer en détail comment le Projet a calculé l'indemnité�? de l’exproprié et lui montrer qu’il s’agit de règles applicables à toutes les PAP ; Le recours à l’arbitrage des notables de la communauté�? . La Commission de Conciliation Le recours aux tribunaux. L’information des PAP sur le mécanisme de gestion de plaintes se fera à travers la mise en place d’un registre de doléances auprès des chefs des quartiers concernés. Ensuite, le projet informera les PAP sur la procédure à suivre pour pouvoir se plaindre. 7.10.2 Enregistrement des plaintes Au niveau de chaque communauté�? concernée par le projet, il sera déposé�? un registre de plainte au niveau de la mairie de la localité�? . Ces institutions recevront toutes les plaintes et réclamations liés au processus de réinstallation, analyseront les faits et statueront en même temps et veilleront à ce que la réinstallation soit bien menée par le projet dans la localité�? . 7.10.3 Mécanisme de résolution amiable Les Lois haïtiennes sur l’Expropriation pour cause d’utilité�? publique et l’occupation temporaire stipulent qu’à défaut d’une entente, les parties peuvent saisir les juridictions. Dans le cadre du Projet, les mécanismes suivants sont proposés pour résoudre les conflits qui peuvent naitre en raison du déplacement des populations : Toute personne se sentant lésée par le processus d’évaluation/indemnisation devra déposer, dans sa localité�? , une requête auprès de la Mairie qui analyse les faits et statue. La Mairie pourra faire appel au CASEC et à la commission d’évaluation pour une résolution à l’amiable. Si le litige n’est pas réglé�? , il est fait recours à l’Autorité�? Administrative de la localité�? ; cette voie de recours (recours gracieux préalable) est à encourager et à soutenir très fortement ; Si le requérant n’est pas satisfait, il peut saisir la justice. Le recours à la justice est possible en cas de l’échec de la voie amiable. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une voie de blocage et de retard des activités. Le recours aux tribunaux nécessite souvent des délais longs avant qu'une affaire soit traitée. Cette 25/05/2017 Page 22 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR situation peut entrainer des frais importants pour le plaignant, et nécessite un mécanisme complexe (avec experts et juristes) qui souvent peut échapper complètement au plaignant et finalement se retourner contre lui. Enfin, les tribunaux ne sont pas censés connaitre de litiges portant sur des propriétés détenues de façon informelle. Cette option est à éviter à tout prix. Le recours à une procédure judiciaire doit être évité�? autant que faire se peut et le dialogue, la concertation et les solutions à l’amiable doivent être privilégiés. Il convient donc de favoriser la mise en place d’un mécanisme extrajudiciaire de traitement des litiges faisant appel à l'explication et à la médiation par des tiers sinon l’intervention d’une commission locale de conciliation dont le rôle peut être joué par le Comité d’Evaluation et de Compensation formé pour la mise en œuvre des PAR. A titre de suggestion, les membres actifs du Comité pourraient être choisis parmi les organisations suivantes: représentant/e/s du MTPTC représentant/e des CASEC pour chaque section communale concernée; membres des PAP désigné�? /e en Assemblée publique par l’ensemble des PAP bénéficiaires du PAR; représentant/e d’une ONG nationale ou d’une association civile. Ce Comité sera également chargé de la gestion des litiges. Le Comité s’assurera de la transparence du processus de compensation et du bon déroulement du PAR et pourra intervenir aux différentes étapes de la procédure de gestion des plaintes. 25/05/2017 Page 23 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.12 Contenu d’une étude socio-économique Le processus de préparation d’un PSR ou PAR comporte une étude socio-économique qui conduira à déterminer les modalités des compensations. Le contenu de cette étude est le suivant : 1 . Description du sous-projet et de ses impacts éventuels sur les terres : 1.1 Description générale du sous-projet et identification de la zone d'intervention 1.2 Impacts. Identification de: 1.2.1 La composante ou les actions du projet qui vont occasionner le déplacement 1.2.2 La zone d'impact de ces composantes ou actions 1.2.3 Les alternatives envisagées pour éviter ou minimiser le déplacement 1.2.4 Les mécanismes mis en place au cours de la mise en œuvre pour min imiser dans la mesure du possible le déplacement 2. Objectifs. Principaux objectifs du programme de réinstallation 3. Etudes socio-économiques et recensement des personnes, des biens et des moyens d'existence affectés. Les conclusions des études et du recensement doivent comprendre les points suivants: 3.1 Résultats d'un recensement couvrant les occupants actuels de la zone affectée, pour établir la base de la conception du programme de réinstallation et pour exclure les personnes qui arriveraient après le recensement de l'éligibilité�? aux bénéfices du programme de réinstallation. 3.2 Caractéristiques des ménages déplacés: description des systèmes de production, de l'organisation des ménages, comprenant les niveaux de production et de revenues issus des activités formelles et informelles, et les niveaux de vie (notamment sur le plan de la santé) de la population déplacée 3.3 Ampleur des pertes - totales ou partielles - de biens, et ampleur du déplacement physique et économique. 3.4 Information sur les groupes ou personnes vulnérables pour lesquels des dispositions spécifiques doivent être prises. 3.5 Dispositions relatives à l'actualisation de l'information sur les personnes déplacées, notamment leurs moyens d'existence et leur niveau de vie, de sorte à ce que des informations actuelles soient disponibles lors du déplacement 3.6 Autres études décrivant les points suivants Système foncier et transactions foncières, comprenant notamment l'inventaire des ressources naturelles communautaires utilisées par les personnes affectées, les droits d'usage ne faisant pas l'objet de titres écrits (notamment la pèche, le pâturage, ou l'utilisation de la forêt) et gouvernés par des systèmes traditionnels, et toute autre question relative au système foncier dans la zone Interaction sociale dans les communautés affectées, comprenant les réseaux sociaux et de solidarité�? , et comment ils seront affectés par le déplacement Infrastructure et services publics susceptibles d'être affectés Caractéristiques sociales et culturelles des communautés déplacées, dont la description des institutions formelles et informelles (organisations communautaires, groupes religieux, ONGs), qui peuvent être associés à la stratégie de consultation et de participation à la conception des actions de réinstallation 4. Contexte légal et institutionnel 4.1 Résumé�? des informations continues dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation 4.2 Particularités locales éventuelles 4.3 Spécificités locales en matière institutionnelle et organisationnelle 25/05/2017 Page 24 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 4.3.1 Identification des organismes responsables de la réinstallation, et des ONG qui pourraient avoir un rôle dans la mise en œuvre 4.3.2 Evaluation de la capacité institutionnelle de ces organismes et ONG 5. Eligibilité�? et droits à indemnisation / réinstallation. Sur la base des définitions et des catégories présentées dans ce Cadre de Politique de Réinstallation, définition des personnes déplacées éligibles, règles de détermination de l'éligibilité�? à l'indemnisation ou autre assistance à la réinstallation, dont notamment la règle de fixation de la date limite 6. Evaluation et compensation des pertes. Méthodologies d'évaluation destinées à déterminer le coût intégral de remplacement, description des méthodes et niveaux de compensation prévus par la législation locale, et mesures nécessaires pour parvenir à l'indemnisation au coût intégral de remplacement (Voir Tableaux 1 et 2 ci-après) 7. Mesures de réinstallation: 7.1 Description des mesures prévues (indemnisation et/ou réinstallation) pour assister chacune des catégories de personnes affectées 7.2 Sélection des sites de réinstallation, préparation des sites, et réinstallation, en incluant la description des alternatives 7.3 Mécanismes légaux d'attribution et de régularisation foncière pour les personnes réinstallées 7.4 Habitat, infrastructure, et services sociaux 7.5 Protection et gestion de l'environnement 7.6 Participation communautaire, participation des personnes déplacées, participation des communautés hôtes 7.7 Intégration des personnes réinstallées avec les populations hôtes. Mesures destinées à alléger l'impact de la réinstallation sur les communautés hôtes 7.8 Mesures spécifiques d'assistance destinées aux personnes et groupes vulnérables 8. Procédures de gestion des plaintes et conflits. Sur la base des principes présentes dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation, description de mécanismes simples et abordables pour l'arbitrage et le règlement par des tierces parties des litiges et conflits relatifs à la réinstallation. Ces mécanismes doivent prendre en compte les recours judiciaires effectivement possibles et les mécanismes traditionnels de règlement des conflits. 9. Responsabilités organisationnelles. Le cadre organisationnel pour la mise en œuvre de la réinstallation, notamment l'identification des organismes responsables des mesures de réinstallation, les mécanismes de coordination des actions, et les mesures de renforcement de capacités, ainsi que les dispositions relatives au transfert aux autorités locales ou aux personnes réinstallées elles-mêmes de la responsabilité�? des équipements ou services créés par le Projet, etc.. 10. Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu'à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux personnes réinstallées des actions du projet et des diverses formes d'assistance prévues. Le calendrier doit indiquer comment les actions de réinstallation sont liées au calendrier d'exécution de l'ensemble du projet 11. Coût et budget. Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour la réinstallation, y compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. Prévisions de dépense, source de financement et mécanismes de mise à disposition des fonds. 12. Suivi et évaluation. Organisation du suivi des actions de réinstallation par l'organisme chargé de la mise en œuvre, intervention d'agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes déplacées au processus de réinstallation. 25/05/2017 Page 25 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.12 Formulaire de sélection sociale pour la préparation du PSR/PAR Elément Description Données du sous-projet proposé par l’Entreprise : - Nom : - Type et puissance électrique installée - Caractéristiques du terrain nécessaire - Durée des travaux de construction Acquisition de terres : - Perte permanente ou temporaire - Superficie du terrain envisagé - Nombre de propriétaires - Nombre de personnes (régulières et irrégulières) déplacées (PAP) - Perte de bâtiment - Pertes de récoltes ou d’arbres fruitiers - Perte d’entreprises et d’activité artisanale - Nombre de salariés affectés - Perte de Revenus Processus de réinstallation : - Indemnisation financière - Compensation matérielle - Relocalisation sur un autre terrain Validation de la réinstallation : - DUP (oui/non) - Décision de la Commission d’Evaluation - Dates des consultations avec les PAP : - Présence de PAP lors de la consultation - Présence DGI (Direction Générale des Impôts) lors de la consultation - validation des accords (procès-verbal de la consultation) Plaintes et conflits (oui/non) Calendrier de mise en œuvre Conclusion du Gestionnaire de Fonds sur le PAR/PSR Commentaires 25/05/2017 Page 26 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7.13 Compte-rendus des consultations conduites les 9, 10 et 11 septembre 2015 dans le cadre de ce projet PROJET SERVICES ENERGETIQUES MODERNES POUR TOUS (MTPTC-Banque Mondiale) Rapport de l’Atelier de Consultation Publique Date de la rencontre : 9 septembre 2015 25/05/2017 Page 27 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Questions/ Requêtes Réponses Serge Petit-Frère de SOFIHDES-- Pas de préférence pour une énergie renouvelable à une autre. Toutes les énergies renouvelables sont considérées identiques. Un entrepreneur est toujours à la recherche des opportunités, il serait bien indiqué d’avoir une La priorité est surtout liée aux impacts environnementaux et sociaux. politique plus claire en spécifiant les types C’est pour cette raison que le consultant fait d’abord une analyse des d’énergies priorisées sur une période déterminée. impacts des énergies renouvelables. Politiquement On évite les énergies fossiles pour leurs effets néfastes sur l’environnement. Jean Christophe Duchier de Palmis energy-> Le Gestionnaire de fonds doit respecter les principes imposés par le Gouvernement et la Banque Mondiale, puisqu’il est soumis à la Questions sur les modalités de financement ! supervision de ces instances. Les procédures de qualité doivent être Les entreprises éligibles doivent elles respecter respectées. les critères de qualités ? Est-ce au il y a des limites strictes pour les entreprises éligibles ? Critères difficiles ? La procédure de la Banque Mondiale permet-elle la facilitation des entrepreneurs ? Jimmy Bruce D&E Enterprises- Ce plan a connu pas mal de détour, pour l’instant le plan est à l’étape de réactualisation. En ce qui concerne le Plan de redressement de l’énergie 2007-2017, Il y a-t-il un réaménagent, Les partenaires privilégiés sont le Ministère de la Planification et de la quelle est la situation actuelle ? Pour un secteur Coopération externe et le Ministère de l’Economie et des Finances. aussi transversal, il y a-t-il l’implication d’autres ministères ? Yvens Cheremond Faculté des Sciences UEH-- Ajout sur des batteries des pictogrammes de danger qui indiquerait le -> niveau de danger que ça représente 1) Questions par rapport à la gestion des Renforcement des capacités pour l’entretien des systèmes solaires déchets, surtout en ce qui concerne les batteries usagées. Projet RENET : Renewable Energies Education C’est une bonne chose d’apprendre que la Faculté des Sciences se lance Network--- > Former des techniciens des cadres dans la formation du personnel en ce qui a trait aux énergies pour tout ce qui a rapport aux énergies renouvelables renouvelables. En outre, la Banque Mondiale fait de plus en plus des exigences aux La Banque Mondiale est en rendez-vous avec bénéficiaires de ses fonds, des entrepreneurs, par rapport au devenir des l’UEH dans le cadre du programme RENET. batteries usagées. Avant de parler de politique Energétique, il Actuellement, le Ministre de l’environnement et le PNUD sont en train faudrait d’abord parles des impacts de renforcer les capacités en ce qui a trait aux études d’impacts de environnementaux au niveau régional l’environnement. Charles Jean Noel- Sogebank Le travail en la matière est en cours, cela requiert beaucoup de temps vu qu’il n’y a pas grand-chose pour l’instant dans le secteur. Qu’en est-il du cadre légal ? A noter qu’il n’y a pas que le cadre légal du secteur de l’énergie à revoir, mais aussi celui du MTPTC. Le Gouvernement a déjà formulé ses intentions à revoir la taxation en ce qui concerne l’importation des matériels des énergies renouvelables. 25/05/2017 Page 28 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Hugo Coles : Ministère de l’environnement- Nous n’avions pas fait mention du Bureau des Mines et de l’Energie et du Ministère de l’environnement, puisque nous étions dans un cadre bien Question par rapport aux partenaires privilégiés : précis, celui de l’Electricité Le Bureau des Mines et de l’Energie, le Ministère de l’environnement ne sont pas listés. Le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la N’en font-ils pas partis de vos partenaires Planification et de la Coopération Externe sont nos principaux privilégiés ? partenaires en électricité. Le Ministère du Commerce est notre partenaire pour les énergies fossiles. Nous vous remercions de votre aide future promise dans la préparation des études d’impacts environnementaux. J.R Altidor : Bureau des Mines et de Ajout d’une nouvelle question dans le questionnaire qui va être soumis l’Energie aux entrepreneurs « Avez-vous fait une demande de non objection au Ministère de l’Environnement » -Question par rapport aux impacts environnementaux, Comment l’expert va-t-il Il ne sera pas convenable de faire des demandes de non objection pour s’arranger pour avoir la non objection du chaque sous-projet, il serait plus approprié qu’on fasse une demande pour Ministère de l’environnement ? le projet global. -Il y a beaucoup de projets pour les énergies La Cellule Energie requiert toujours l’appui du Ministère de renouvelables, sollicitez-vous toujours l’accord l’Environnement des qu’elle reçoit un projet concernant les Energies du Ministère de l’environnement ? Renouvelables. - Financement Energie Solaire, pourquoi Dans le cadre du Projet Services Energétiques pour tous, la biomasse ou exceptionnellement la biomasse, l’énergie l’éolienne serait un peu trop lourd, ce sont des projets qui se réalisent sur éolienne une plus longue durée, avec des études de projets plus longues. Concrètement c’est le solaire qui est convenable. Nous avons connaissance du projet D&E Enterprises qui se développe dans le Sud, il s’agit de la production de l’énergie Electrique avec la technique de Biomasse. Ce projet est passé à la Cellule, et nous lui avons fait obligation du respect des niveaux de tension afin d’éviter toute confusion des tensions utilisées dans la Capitale et celles utilisées dans les villes de province. L. Demarais : Earth Spark Int’l- C’est une centrale qui est construite suivant les normes, la production est correcte, le réseau de distribution construit dans le respect des normes. Question par rapport au recouvrement : Le prix Cette entreprise utilise les normes américaines, assez proche du système en KW/h est généralement plus cher que celui de de l’EDH. l’EDH, toutefois l’électricité est disponible 24/24 Jean Christophe Duchier de Palmis energy La Cellule assure le suivi du point de vue technique, mais c’est le gestionnaire de fonds qui a la mission de suivi/ évaluation et de contrôle. Il y aurait-il des contraintes en termes de suivi pour les entreprises qui vont recevoir les fonds de la Banque Mondiale ? Qui va assurer le suivi ? Des fonds additionnels sont prévus pour la mise en œuvre du suivi et évaluation par le gestionnaire de fonds. J.R Altidor : Bureau des Mines et de Il n’y a pas un montant précis alloué à un système déterminé, c’est très l’Energie ouvert. Pas de contrainte de montant. Evidemment si un projet est l’équivalent du budget alloué au projet Services Energétiques Modernes Quel montant serait alloué pour un système pour Tous, le financement ne serait pas possible. hybride Les aspects financiers du projet sont en conception, pas de restrictions Comment se fait la répartition des fonds de la par rapport au versement dans les 1eres années. C’est à l’entrepreneur de Banque Mondiale ? Par tranche ? Par année ? faire la demande de ce dont il aura besoin, et le gestionnaire de fonds décidera après analyse du dossier à octroyer le montant ou pas. 25/05/2017 Page 29 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Gerard Boulos : Home Control Pour les projets de plus grandes envergures, il n’y a pas que le CTF. Pour un investisseur qui n’est pas dans le domaine des énergies renouvelables, Monsieur Boulos ne sent pas l’engagement des la Banque Mondiale met d’autres fonds à leur disposition, il suffit de se acteurs étatiques pour soutenir la viabilité du renseigner, et le gestionnaire de fonds pourra les accompagner dans la projet. mesure du possible. Yvens Cheremond Faculté des Sciences UEH-- -> Critères de sélection techniques (Société locale ou Internationale) Est-ce que ce projet favorise la main d’œuvre locale ? 25/05/2017 Page 30 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 25/05/2017 Page 31 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 25/05/2017 Page 32 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR RAPPORT DE MISSION Hans Charles, Ing.-Agr. Consultant local Energie Domestique et Biomasse Septembre 2015 25/05/2017 Page 33 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR Rapport Mission dans l’Artibonite La Chapelle et Verrettes Délégation : Lucine Lominy, Energy Specialist, Banque Mondiale Asli Gurkan, Consultante, Banque Mondiale Nicolas Kotschoubey, Consultant, Banque Mondiale Jean Michel Simon, Consultant Evaluation environnementale et sociale – Cellule Energie Hans Charles, Consultant local Energie Domestique et Biomasse – Cellule Energie Durée : 2 jours du 10 au 11 Septembre 2015 Objectif de la Mission : Evaluer l’impact social et environnemental du développement des énergies renouvelables en milieu rural dans le cadre du plan d’investissement SREP. Déroulement de la Mission Jour 1 / Visite 1 Jeudi 10 Septembre 2015 : Clients de "Re-Volt" Système d’éclairage solaire 1. Dans la ville de La Chapelle, l’objectif premier de la délégation était de rencontrer des utilisateurs du système d’éclairage solaire de la compagne Digicel dénommée Re -Volt. Ce qui nous a amené à rencontrer, Monsieur Salomon Thomas qui est membre d’un réseau de 20 poulaillers en augmentation continue. 2. Pour Monsieur Salomon, le système est d’un grand support puisqu’il ne peut pas faire grandir et grossir ses poussins sans éclairage. En effet, les poules sont naturellement le produit de la quantité de nourriture consommée. Or, la nuit lorsqu’il fait noir, s’il n’y a pas d’éclairage alternatif, les poussins ne mangent pas et sont stressés. Alors, comme l’électricité n’arrive pas jusqu’à sa ferme, grâce au système solaire Re-Volt, il peut éclairer aisément ses poussins durant toute une nuit sans difficulté. 3. Le seul souci des utilisateurs de ces lampes, c’est la sécurisation du panneau facilement transportable par les voleurs. Pour palier cet état de fait, ils le gardent de préférence chez eux pour recharger le système durant le jour et ensuite l’utiliser sur place la nuit. 4. Cependant, une visite dans une boutique utilisant le même système nous a permis de constater le manque d’informations disponibles pour les clients de Re-Volt. Certains n’arrivent pas à le recharger parce qu’ils ne maitrisent pas tous les détails. Il n’existe pas un vrai service après- vente, car si l’appareil a un problème, il n’y a personne sur place pour aider les utilisateurs. De plus, les lampes sont de très bas de gamme, alors que le prix a plus que doublé après la période de lancement, passant ainsi de 400 à 1000 Gourdes pour le dépôt sur le système. Jour 1 / Visite 2 Jeudi 10 Septembre 2015 : Visite association de femmes « AFOLA » 5. Au niveau de la 2ème Section Bossou, Commune de La Chapelle - AFOLA : Association des Femmes Organisées de Lachapelle, 1500 membres. - Personne contact : Madame Elton, Coordonnatrice - Objet de la rencontre: s’informer sur la disponibilité énergétique et son utilisation dans la zone. 6. Vu le niveau de déboisement de la zone entrainant une baisse de la productivité des sols et de la capacité des hommes à s’adonner à une agriculture intensive, les femmes jouent un rôle prépondérant dans les familles en assurant les besoins primaires grâce à des activités commerciales (Produits agricoles et produits alimentaires importés). 25/05/2017 Page 34 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 7. La Chapelle bénéficie du courant électrique à partir du barrage de Peligre, de la 2ème Section Communale Bossou, se trouvant sur la route de la ligne jusqu’au Centre -Ville. La 1ère Section Martineau, située un peu plus vers Desarmes, n’est pas alime ntée. Cependant, il faut noter qu’aucun des clients connectés à la ligne de transmission via des fils électriques de mauvaise qualité, ne dispose d’un compteur. Cela est dû au fait que la ligne qui alimente la zone a été mise en place sur une base politique sans de vrais liens commerciaux réels avec la compagnie EDH. Aussi, lorsqu’il y a un problème sur le réseau, les réparations s’avèrent difficiles. Les connections se font par les bénéficiaires eux-mêmes sans aucune norme. 8. Pour la cuisson, la majorité des membres de l’organisation de femmes utilisent le charbon de bois et des lampes à kérosène et des bougies pour l’éclairage nocturne et matinal. Cependant, une ou deux d’entre-elles disposent d’un réchaud à kérosène pour cuire à manger, mais en support au réchaud à charbon. 9. Toutefois, la présence du courant électrique entraine le développement d’autres types d’activités commerciales, comme la vente de boissons gazeuses fraiches et de la crème à la glace dans les sachets au niveau des écoles. Et ceci à un point tel que la demande actuelle dépasse l’offre. 10. D’où la recommandation de la délégation Banque Mondiale/Cellule Energie d’aller vers d’autres sources renouvelables de production d’énergie. Les femmes ont compris, mais ne disposent pas d’assez de moyens pour consentir, les premiers gros investissements. Aussi, pense-t-elle à un système de crédit remboursable grâce à une utilisation efficace de l’énergie dans la zone. Jour 1 / Visite 3 Jeudi 10 Septembre 2015 : Visite Associations de femmes AFASDAH 11. Au niveau de la 1ère Section Martineau, Commune de La Chapelle -AFASDAH : Asosiyasyon Fanm Sent Terèz Davila Haiti, 900 membres. -Personne contact : Madame Effoisie Dorcéus, Coordonnatrice -Objet de la rencontre: s’informer sur la disponibilité énergétique et son utilisation dans la zone. 12. La principale activité de cette association demeure l’agriculture et le reboisement. Elle est financée par les avoir des membres, la vente de produits agricoles, de sous-produits transformés et l’ONG dénommée Plan de Développement Intégré (PDI), 13. Entre 2008 et 2009, environ 60,000 plantules sont distribuées aux femmes membres de l’association qui en ont pris soin durant plus de 4 à 5 ans, puis les fruits récoltés sont revendus à AFASDAH qui les transforme en confitures et autres sous produits. 14. La 1ère Section Martineau n’est pas alimentée en courant électrique (non connecté au réseau de l’EdH). Toutefois, l’association dispose de 2 systèmes solaires, d’un moulin couplé à un moteur pour la transformation des grains et de deux moulins à mamba (beurre d’arachide). 15. L’un des systèmes solaires est couplé à un séchoir artisanal pour le séchage des feuilles de Moringa de son nom scientifique moringa oleifera un arbre résistant à la sécheresse qui est originaire d’Asie Tropicale et dont les feuilles et les graines ont de multiples vertus. Il faut noter que la commercialisation des sous-produits du Moringa est de plus en plus courante en Haïti. 16. L’autre système solaire est couplé à 4 batteries et fait marcher un congélateur qui sert à conserver les produits sensibles à la chaleur et à congeler les boissons gazeuses destinées à la vente aux membres et au reste de la population. 25/05/2017 Page 35 sur 36 Jean-Michel Simon Banque Mondiale - Projet P154351-Haïti Procédure E&S – Annexe 7 CPR 17. La visite auprès de cette association a permis à la délégation de découvrir les multiples options de production de richesse grâce à l’électricité en général et à partir des énergies renouvelables en particulier avec les membres présents à la rencontre ainsi que Mme Dorcéus la Coordonnatrice, elle-même primée entrepreneure de l’année pour la Région Artibonite en 2014 par la Digicel comme. Jour 1 / Visite 4 Jeudi 10 Septembre 2015 : Visite Hôtel en construction et barrage à Verrettes 18. L’hôtel en construction visité fait comprendre la prédisposition des investisseurs haïtiens à investir dans leurs villages indépendamment de la disponibilité du courant électrique vu qu’il n’existe aucun système d’alimentation au niveau de la 6ème Section Terre Natte. Aussi, sont-ils près à utiliser d’autres sources de production d’énergie en particulier le solaire pour l’électrification des infrastructures mises en place. Jour 2 : Retour sur Port-au-Prince – Débriefing au bureau de la Banque Mondial avec les autres membres de la Mission CTF/Banque Mondiale et la Cellule Energie. 25/05/2017 Page 36 sur 36 Jean-Michel Simon