SFG4114 V1 REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE Honneur -Fraternité- Justice Ministère de l’Elevage Ministère de la Santé Projet Régional d’amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies (REDISSE) P161163 PLAN DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES (PGPP) Rapport final Consultant : Elisée YARO Ingénieur des Eaux et Forêts E-mail : elisyar1@yahoo.fr Février 2018 SOMMAIRE NO TABLE OF CONTENTS ENTRIES FOUND. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 2 SIGLES ET ABREVIATIONS BM Banque Mondiale CAIE Centrale d’Achat des Intrants de l’Elevage CEDEAO Communauté économique des Etats d’Afrique de l'Ouest CGES Cadre de Gestion Environnemental et Social CILSS Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CNED Conseil National Environnement et Développement CRED Conseil Régional Environnement et Développement CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté DCE Direction du Contrôle Environnemental DHP Direction de l’Hygiène Publique DPCSE Direction des Politiques, de la Coopération et du Suivi-Evaluation DSV Direction des Services Vétérinaires EIES Evaluation d’Impact Environnemental et Social FAO Organisation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture FEM Fonds pour l’Environnement Mondial IEC Information Education Communication INRSP Institut National de Recherche en Santé Publique MEDD Ministère Environnement et du Développement Durable MRO Ouguiya Mauritanien NIES Notice d’Impact Environnementale et Sociale OCB Organisation Communautaire de Base OIE Organisation Internationale de l’Elevage ONARDEL Office National de Recherches et de Développement de l’Elevage ONG Organisation Non Gouvernementale PANE Plan d’Action National pour l’Environnement PGES Plan de Gestion Environnemental et Social PNDE Plan National de Développement de l’Elevage PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement PTBA Plan de Travail Annuel et du Budget REMEMA Réseau Mauritanien d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales RSI Règlement Sanitaire International SCAPP Stratégie de Croissance Accélérée et Prospérité Partagée SDSR Stratégie de Développement du secteur Rural SNDD Stratégie Nationale de Développement Durable SPM Spécialiste en Passation des Marchés SSES Spécialiste en Sauvegardes Environnementale et Sociale UCP Unité de Coordination du Projet USB Unité de Santé de Base Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 3 RESUME EXECUTIF La Banque mondiale a accordé des subventions à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à la Mauritanie, pour la mise en œuvre par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), du Projet Régional d’amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l’Ouest ou West Africa Regional Disease Surveillance System Enhancement (REDISSE). Ainsi, à travers ce Projet, la Banque mondiale apporte son appui aux pays afin de (i) renforcer leurs systèmes de surveillance des maladies, (ii) de mieux contrôler les épidémies et les épizooties et (iii) de faire face aux situations d’urgence de santé publique. La coordination régionale du Projet REDISSE est assurée par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), qui préside le Comité de Pilotage Régional. Pour minimiser les impacts négatifs susceptibles d’être engendrés par la mise en œuvre du Projet, il devra faire l’objet d’une évaluation environnementale et sociale, et prévoir la préparation d’instruments de sauvegardes appropriés, en tenant compte de la nature des interventions. Ainsi, outre le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et le Plan de Gestion des Déchets Dangereux (PGDD), il s’avère nécessaire d’élaborer un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP). C’est donc dans l’optique de répondre aux exigences de la Banque mondiale et de la réglementation nationale en matière de gestion des pestes et pesticides en vue d’une prise en charge efficace des impacts environnementaux et sociaux négatifs de la lutte antivectorielle, que le présent PGPP est élaboré pour soutenir la mise en œuvre du Projet REDISSE en Mauritanie. Par ailleurs, le Ministère de la Santé à travers la Direction de l’Hygiène Publique (DHP) ayant déjà pris conscience de la problématique de la gestion des pestes et des pesticides inhérents à la mise en œuvre de ses activités a élaboré en 2016, un Plan National de Lutte Intégrée contre les Vecteurs (PNLIV) couvrant la période de 2017 à 2020. Le PGPP du Projet REDISSE s’aligne sur ce PNLIV et contribuera à sa mise en œuvre. Le plan de gestion des nuisibles et produits chimiques du Projet REDISSE-Mauritanie définit leurs conditions d’utilisation dans le respect de la réglementation nationale et internationale, notamment l’OP 4.09 de la Banque Mondiale en matière de lutte antiparasitaire. Il vise à terme à (i) encourager l’utilisation de méthodes biologiques ou environnementales et limiter le recours aux pesticides chimiques de synthèse ; (ii) identifier et promouvoir l’utilisation rationnelle et prudente des produits chimiques, qui de par leur nature, stockage et utilisation peuvent causer des dommage à la santé humaine, aux animaux, au milieu naturel et à (iii) renforcer la capacité des acteurs sur une utilisation acceptable du point de vue environnemental et social des produits. Le coût total du PGPP s’élève à huit millions d’Ouguiya Mauritaniens (8 000 000 MRO), soit deux cent trente-trois mille neuf-cent dix-neuf dollars US (233 919 $ US). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 4 EXECUTIVE SUMMARY The World Bank has awarded grants to the Economic Community of West African States (ECOWAS) and Mauritania for implementation of West Africa Regional Disease Surveillance System Enhancement Project (REDISSE) by the West African Health Organization (WAHO). Thus, through this Project, the World Bank supports countries to (i) strengthen their disease surveillance systems, (ii) better control epidemics and epizootics and (iii) cope with public health emergency. Regional coordination of the REDISSE Project is provided by the West African Health Organization (WAHO), which chairs the Regional Steering Committee. To minimize the negative impacts that may be caused by the implementation of the Project, it shall be subject to an environmental and social assessment, and provide for the preparation of appropriate safeguards, taking into account the nature of the project interventions. Thus, in addition to the Environmental and Social Management Framework (ESMF) and the Hazardous Waste Management Plan (HWMP), it is necessary to develop a Pests and Pesticide Management Plan (PPMP). It is therefore in line with the requirements of the World Bank and the national regulations for the management of pests and pesticides for the effective management of negative environmental and social impacts of vector control, that this PPMP is developed to support the implementation of the REDISSE Project in Mauritania. In addition, the Ministry of Health, through the Directorate of Public Hygiene (DPH), which has already become aware of the pests and pesticides management problems inherent in the implementation of its activities, developed in 2016 a National Plan for Integrated Pest Control against Vectors (NPIPV) covering the period from 2017 to 2020. The PPMP of the REDISSE Project aligns with this NPIPV and will contribute to its implementation. The pest and pesticide management plan of the Project REDISSE-Mauritania defines their conditions of use in compliance with national and international regulations, notably the World Bank OP 4.09 in the field of Pest Management. It aims ultimately to (i) promotes the use of biological or environmental control methods and reduces reliance on synthetic chemical pesticides; (ii) identify and promote the rational and safe use of chemicals, which by their nature, storage and use can cause harm to human health, animals, the natural environment and (ii) enhance the actors' capacity for environmentally and socially acceptable use of products. The total cost of the PPMP is eight million Mauritanian Ouguiya (8,000,000 MRO), or two hundred and thirty-three thousand nine hundred and nineteen US dollars (US $ 233,919). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 5 1. INTRODUCTION 1.1 Contexte de l’étude La protection de la santé humaine contre les maladies et les infections susceptibles d’être transmises directement ou indirectement des animaux à l’homme (zoonoses) constitue une préoccupation majeure et est d’une importance capitale particulièrement en République Islamique de Mauritanie où, pratiquement , chaque citoyen est éleveur, et donc en contact plus ou moins rapproché avec les animaux. En effet, le pays regorge d’un cheptel important en effectif, diversifié, très mobile et caractérisé par une transhumance transfrontalière. Dans ce cadre, des efforts considérables ont été déployés par les services vétérinaires dans un objectif de garantir au patrimoine animal un état sanitaire satisfaisant en vue de lui permettre d’extérioriser pleinement ses potentialités, d’assurer la sécurisation de ses productions et de contribuer à la protection des consommateurs. Il en est de même pour les services de santé humaine qui agissent en aval pour détecter précocement les maladies, proposer des mesures préventives et de riposte contre les épidémies et les épizooties. Toutefois, les programmes de lutte, de contrôle et de prévention des maladies doivent impérativement se baser sur une approche préventive impliquant tous les acteurs des secteurs concernés. Environ 75 % des nouvelles maladies qui ont affecté l’homme au cours de ces 10 dernières années proviennent d’animaux ; ce qui prouve que la santé des humains, des animaux et des écosystèmes sont interconnectées. D’où la pertinence de la mise en œuvre de la plateforme « One Health ». Au regard de cette situation, la Banque mondiale a accordé des subventions à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à la Mauritanie, pour la mise en œuvre par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), du Projet Régional d’amélioration des Systèmes de Surveillance des Maladies en Afrique de l’Ouest ou West Africa Regional Disease Surveillance System Enhancement (REDISSE). Ainsi, à travers ce Projet, la Banque mondiale apporte son appui aux pays afin de (i) renforcer leurs systèmes de surveillance des maladies, (ii) de mieux contrôler les épidémies et les épizooties et (iii) de faire face aux situations d’urgence de santé publique. La coordination régionale du Projet REDISSE est assurée par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), qui préside le Comité de Pilotage Régional. Le Projet REDISSE va contribuer à l’accroissement des capacités des acteurs publics dont ceux des ministères en charge de la Santé, de l’Elevage et de l’Environnement, et privés. Ce qui va se traduire par une amélioration des offres de services de santé humaine et animale. Ainsi, à moyen et à long termes, le Projet permettra d’améliorer la qualité de la vie et l’espérance de vie en Mauritanie. En outre, le Projet va promouvoir une synergie d’actions entre plusieurs départements ministériels au niveau national et renforcer la coopération au niveau régional dans le cadre de la plateforme « Une seule santé » ou « One Health ». Cependant, le Projet est susceptible de par ses activités, de générer, entre autres déchets, des déchets chimiques suite à la mise en œuvre d’actions de lutte antivectorielle. Ces déchets sont, à leur tour, susceptibles Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 6 d’entraîner de nombreuses nuisances pour la santé et l’environnement. Toutes les personnes exposées à ces déchets courent potentiellement le risque d’être intoxiquées. Nonobstant cette situation, le Projet REDISSE devra être en conformité avec les règlementations environnementales et sociales des pays bénéficiaires et aussi avec les politiques de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque mondiale. A cet effet, il devra faire l’objet d’une évaluation environnementale et sociale, et prévoir la préparation d’instruments de sauvegardes appropriés, en tenant compte de la nature des interventions. Ainsi, outre le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et le Plan de Gestion des Déchets Dangereux (PGDD), il s’avère nécessaire d’élaborer un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP). C’est donc dans l’optique de répondre aux exigences de la Banque mondiale et de la réglementation nationale en matière de gestion des pestes et pesticides en vue d’une prise en charge efficace des impacts environnementaux et sociaux négatifs de la lutte antivectorielle, que le présent PGPP est élaboré pour soutenir la mise en œuvre du Projet REDISSE en Mauritanie. Par ailleurs, le Ministère de la Santé à travers la Direction de l’Hygiène Publique (DHP) ayant déjà pris conscience de la problématique de la gestion des pestes et des pesticides inhérents à la mise en œuvre de ses activités a élaboré en 2016, un Plan National de Lutte Intégrée contre les Vecteurs (PNLIV) couvrant la période de 2017 à 2020. Le PGPP du Projet REDISSE s’aligne sur ce PNLIV et contribuera à sa mise en œuvre. 1.2 Objectif du PGPP Le plan de gestion des pestes et pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie définit leurs conditions d’utilisation dans le respect de la réglementation nationale et internationale, notamment l’OP 4.09 de la Banque Mondiale en matière de lutte antiparasitaire. Il vise à terme à (i) ) encourager l’utilisation de méthodes biologiques ou environnementales et limiter le recours aux pesticides chimiques de synthèse ; (ii) identifier et promouvoir l’utilisation rationnelle et prudente des produits chimiques, qui de par leur nature, stockage et utilisation peuvent causer des dommage à la santé humaine, aux animaux, au milieu naturel et à (ii) renforcer la capacité des acteurs sur une utilisation acceptable du point de vue environnementale et social des produits. 1.3 Méthodologie d’élaboration du PGPP La méthodologie adoptée a consisté tout d’abord à effectuer une revue documentaire sur le sujet par le rassemblement de toute la documentation disponible. Cela s’est fait à travers l’exploitation de la documentation (i) des documents personnels du consultants, entre autres , (ii) des services techniques concernés des Ministères en charge de la Santé, l’Elevage et l’Environnement, (iii) du Projet Régional d’Appui à la Promotion de l’Elevage au Sahel (PRAPS), (iv) de l’Unité de Coordination pour la préparation du REDISSE, etc. En outre, le Document d’Evaluation du Projet a été mis à la disponibilité par le consultant recruté pour sa préparation. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 7 Des entretiens ont été effectués avec plusieurs techniciens dont le Chargé des mesures environnementales et sociales du PRAPS, des responsables des départements de la Santé, de l’Elevage, de l’Environnement, de l’Agriculture, la Communauté Urbaine de Nouakchott, le Centre National de Lutte Antiacridienne, etc. II. DESCRIPTION DU PROJET 2.1 Objectifs de haut niveau auxquels le Projet apporte sa contribution Le Projet REDISSE s’inscrit dans les efforts des pays de l’Afrique de l’Ouest contre l'extrême pauvreté soutenus par la Banque mondiale. Les maladies transmissibles et non transmissibles affectent fortement la santé, l'éducation et les revenus potentiels des populations. Cet impact est encore plus accentué dans les couches les plus vulnérables de la population. D’où la nécessité d’une intervention visant à réduire le fardeau économique de ces maladies dans le pays. Ce Projet s'inscrit également dans la stratégie d'aide à l'intégration régionale (RIAS) pour l'élaboration d'interventions coordonnées de fourniture de biens publics ainsi que la priorisation du secteur de la prévention et du contrôle transfrontalier des maladies. Il s'aligne ainsi dans diverses stratégies et politiques de développement de la Mauritanie, notamment la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP), qui couvre la période 2016-2030 et le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Le Projet REDISSE contribue à la mise en œuvre du Règlement Sanitaire International (RSI)-2005 en étant considéré comme une contribution aux besoins de financement global du Code sanitaire des animaux terrestres de l'Organisation Internationale de l’Elevage (OIE), de la plateforme « One health » ou « Une seule santé », du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, de la couverture de santé universelle et de la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Le Projet contribuera ainsi à l’atteinte des objectifs de développement du Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie. 2.2 Objectif de développement du Projet Au stade de la préparation, l’Objectif de Développement du Projet (ODP) REDISSE 3, Projet à vocation régionale, est le suivant : « assurer la conduite concertée et coordonnée d’activités prioritaires devant aboutir à l’amélioration (renforcement) des compétences de prévention, de détection, et de riposte afin de réduire l’incidence des zoonoses en particulier en vue d’améliorer la productivité du cheptel, et des autres maladies émergentes et réémergentes en général ». Le Projet REDISSE abordera les faiblesses systémiques dont souffrent les systèmes de santé animale et humaine, et qui entravent l’efficacité de la surveillance et de la réponse aux maladies. Il vise à (i) renforcer les capacités intersectorielles nationales et régionales pour une surveillance collaborative de la maladie, et la préparation aux épidémies en Afrique de l’Ouest et (ii) fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence éligible. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 8 Pour la Mauritanie, le Projet REDISSE doit servir de porte d’entrée pour réconforter la mise en œuvre de la Plateforme ‘’One health’’ afin d’atteindre les objectifs du RSI. De façon spécifique, le projet poursuit les objectifs suivants : - renforcer les systèmes de surveillance et de lutte ; - redéfinir et adapter les cadres législatifs et réglementaires ; - préserver et renforcer les acquis en matière de santé et de recherche ; - améliorer la conformité au RSI et aux normes internationales de l’OIE ; - créer une plateforme « One health » fonctionnelle ; - améliorer le nombre d’équipes pluridisciplinaires ; - renforcer les capacités des services techniques et des professionnels des secteurs de l’Elevage et de la Santé humaine ; - renforcer la collaboration entre les services de santé publique et animale pour lutter contre les zoonoses. 2.3 Résultats attendus du Projet Les résultats attendus du Projet sont les suivants. i. La mise en œuvre de la plateforme « One health » avec une structure de coordination renforcée et fonctionnelle. ii. Un mécanisme de partage d’informations (informations à échanger et outil informatique pour soutenir le partage) valorisé, pertinent et qui prend en compte les besoins globaux de la santé (humaine, animale et environnementale). iii. Une politique nationale de laboratoires élaborée, les outils pour un réseau de laboratoires élaborés et les plans de renforcement des laboratoires nationaux disponibles. iv. Une meilleure connaissance des risques épidémiques pour appuyer davantage la surveillance et la détection précoce. v. Un système d’alerte précoce et de réaction rapide est mis en place avec une capacité de surveillance, de préparation et d’intervention, et ayant des systèmes de reporting. vi. Les capacités des laboratoires fonctionnels sont renforcées. vii. Les maladies prioritaires sont contrôlées et les systèmes de surveillance épidémiologique sont renforcés et couvrent tout le pays. viii. La carte épidémiologique et une stratégie de lutte pour le contrôle des maladies sont élaborées. ix. Une couverture vaccinale appropriée contre les pathologies dominantes en vue de réduire de moitié les taux de morbidité et mortalité. 2.4 Zone d’intervention et bénéficiaires du Projet La zone d’intervention du Projet REDISSE-Mauritanie est constituée par l’ensemble du territoire national. De ce fait, les bénéficiaires directs du Projet seront constitués par l’ensemble de la population mauritanienne dont notamment les acteurs et les usagers des services de santé et les éleveurs, par le renforcement des capacités de surveillance, de prévention et de riposte contre les épizooties, les zoonoses, et l’amélioration du cadre de vie des populations à travers la gestion Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 9 efficace des déchets dangereux (biomédicaux, vétérinaires et pesticides). Cela se fera à travers un accroissement des capacités des acteurs publics dont ceux des ministères en charge de la Santé, de l’Elevage et de l’Environnement, et privés pour offrir des services de santé humaine et animale améliorés pour tous. Ainsi, la population aura une meilleure protection contre les problèmes de santé causés par les zoonoses telles que la Fièvre de la vallée du Rift (avec une incidence dans les zones touchées sur les espèces sensibles de plus de 30%), le charbon bactérien, la fièvre Crimée Congo, la rage, l’influenza aviaire hautement pathogène, la tuberculose, la fièvre aphteuse, la brucellose et la fièvre hémorragique à virus Ebola considérées comme les zoonoses les plus menaçantes pour le pays. A cela s’ajoute des maladies telles que le choléra, la fièvre jaune, la méningite, le paludisme, etc. A moyen et à long termes, le Projet permettra d’améliorer la qualité de la vie et l’espérance de vie en Mauritanie. Les bénéficiaires indirects du Projet sont les fournisseurs de services publics et privés ainsi que les institutions nationales et régionales intervenants dans la santé humaine et animale :  le personnel du système de santé (agents de santé humaine et animale, agents de santé communautaire, etc.) qui bénéficieront d’un renforcement de leurs capacitéset leur doter des moyens adéquats pour la mise en œuvre, la coordination des activités de surveillance pour mener à bien leurs missions.  les divisions en charge de la surveillance et de l’information sanitaire, les directions centrales et déconcentrées de la santé humaine et animale qui bénéficieront de moyens adéquats pour la mise en œuvre et la coordination des activités de surveillance des maladies ;  les réseaux de laboratoires nationaux et régionaux en santé humaine et animale ainsi que des décideurs qui bénéficieront d’informations précises et en temps réel sur la survenue et l’évolution des phénomènes susceptibles d’agir sur la santé publique, afin de favoriser une prise de décisions adéquates en cas de nécessité. 2.5 Composantes du Projet et structures de mise en œuvre  Description des composantes du Projet  Composante 1 : Systèmes de surveillance et d’information La première composante consistera à renforcer les compétences de prévention et appuiera essentiellement : 1/ l’environnement juridique et législatif • Conduire l’évaluation globale de la législation et renforcer la coordination et la concertation multisectorielle dans l’élaboration des textes additionnels • Adapter la législation, la réglementation et les dispositions administratives nécessaires tout en assurant la diffusion des textes législatifs, réglementaires et les décrets d’application Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 10 2/ la coordination et la communication • Créer un cadre de coordination et de communication multisectoriel et pluridisciplinaire avec des mécanismes appropriés • Elaborer une stratégie de communication 3/l'amélioration des systèmes de surveillance dans les différents volets des systèmes de santé. • Redynamiser les structures de coordination (Commission nationale, cellule de veille, etc.) • Renforcer les réseaux d’Epidémiosurveillance REMEMA et SMIR et formaliser les liens entre lesdits réseaux, échanger les informations sanitaires • Mettre en œuvre des plans de formation continue pour l’ensemble des personnels • Organiser des formations communes à la santé humaine et à la santé vétérinaire sur les zoonoses. • Former les techniciens nouvellement recrutés • Renforcer la capacité de surveillance • Doter les structures d’infrastructures aux normes de surveillance, d’équipements et de matériels • Actualiser les plans d’urgence existants et préparer les nouveaux plans de lutte pour les autres zoonoses majeures émergentes et/ou négligées. • Organiser des simulations en grandeur réelle sur des opérations de contrôle de zoonoses majeures. • Elaborer des lignes directrices en matière de sureté et sécurité biologiques, et les évaluer régulièrement • Elaborer et mettre en œuvre un programme de formation sur la sécurité et sûreté biologique. • Renforcer la gestion des déchets biomédicaux. • Elaborer un plan d’amélioration de la couverture vaccinale à travers un renforcement des ressources financières et logistiques. • Développer une stratégie de communication en matière de vaccination visant les communautés.  Composante 2 : Renforcement des capacités de laboratoire L’objectif de cette composante est de mettre en place des réseaux efficaces de laboratoires accessibles de santé publique et animal, et des laboratoires privés pour le diagnostic des maladies infectieuses humaines et animales, et d'établir une plate-forme de réseaux régionaux pour améliorer la collaboration pour la recherche en laboratoire. 1/ Renforcer les structures des laboratoires de l’ONARDEL et de l’INRSP • Mettre aux normes et assurer un système de gestion de qualité • Etendre des services des laboratoires au niveau régional • Former le personnel des laboratoires • Renforcer les capacités et organiser les systèmes de transport • Mettre un système de gestion informatisé des données Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 11 • Acquérir et maintenir des équipements, et approvisionner régulièrement les laboratoires en réactifs et consommables. 2/ Créer un cadre de coordination mettant en place les activités et responsabilités, et la nomination de laboratoires de références 3/ Les systèmes d'information intégrées de laboratoire et un système opérationnel de surveillance et de suivi des maladies 4/ systèmes d'assurance de la qualité pour les services de diagnostic et biosécurité 5/ Renforcer le programme national d’évaluation extérieure de la qualité 6/ Elaborer une politique et une stratégie nationale pour les laboratoires 7/ Mettre en place Les processus d’accréditions des laboratoires.  Composante 3 : préparation aux épidémies et interventions d'urgence Cette composante appuiera les efforts nationaux et régionaux visant à améliorer la préparation aux épidémies et la capacité d'intervention. • Elaborer un plan national opérationnel multi-dangers de préparation et d’action en cas d’urgence de santé publique, en s’inspirant des plans spécifiques et procédures associées. • Mettre en place une unité d’analyse et communication sur les risques. • Mettre en place des équipes pluridisciplinaires d’intervention • Améliorer les capacités des ressources humaines, logistiques et financières • Elaborer des procédures et plans opérationnels. • Systématiser le partage des informations sur les flambées épidémiques entre les différentes parties prenantes et les différents secteurs. • Organiser régulièrement des exercices de simulation pour évaluer le plan élaboré. • Les activités relevant de cette composante soutiendront (i) la mise à jour et / ou l'élaboration  Composante 4 : Gestion des ressources humaines pour la surveillance efficace des maladies et la préparation aux épidémies • Recenser les ressources de personnels disponibles dans les différents secteurs (santé animale, environnement, agriculture) pour être déployés lors d’urgence de santé publique. • Assurer la disponibilité des ressources humaines qualifiées • Elaborer et mettre en œuvre un plan de déploiement du personnel lors d’une urgence de santé publique, et développer les procédures pour gérer ce déploiement. • Elaborer, tester et mettre en œuvre un plan pour l’envoi et la réception de moyens médicaux lors d’une urgence de santé publique. • Elaborer et mettre en œuvre un plan de déploiement des moyens médicaux.  Composante 5 : Renforcement des capacités institutionnelles, gestion de Projet, de coordination et de plaidoyer Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 12 Ce volet se concentre sur tous les aspects liés à la gestion du Projet. Il comprend des aspects fiduciaires (gestion financière et d'approvisionnement), M&E, la production de connaissances et de la gestion, la communication et la gestion (renforcement des capacités, suivi et évaluation) des mesures de sauvegarde d'atténuation sociales et environnementales. III. CONTEXTE DU PAYS 3.1 Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du Projet 3.1.1 Situation administrative et démographique Située entre les 15ème et 27ème degrés de latitude Nord et les 5ème et 17ème degrés de longitude Ouest, la République Islamique de Mauritanie (RIM) s’étend sur une superficie de 1.030.700 km2. Elle est limitée à l'Ouest par l'Océan Atlantique sur environ 700 km de côtes, au Sud-ouest par la République du Sénégal, à l'Est et au Sud par la République du Mali et au Nord par les frontières communes avec le Sahara Occidental et l'Algérie. Au plan de l’organisation administrative et territoriale, elle est subdivisée en 15 wilayas (régions), 55 Moughataas (départements) et 218 communes. La capitale est Nouakchott. Figure 1 : Découpage Administratif du pays La population totale du pays est estimée à 3.537.368 habitants en 2013 (RGPH-2013), avec une croissance annuelle de 2,8%. La densité relativement faible est de 3,4 habitants au km2, avec toutefois une forte concentration dans la partie Sud du pays, le long du fleuve Sénégal et de ses affluents, où se trouvent les terres les plus fertiles et un herbage plus ou moins abondant. C’est une population relativement jeune (plus de la moitié de la population a moins de 20 ans) et à dominante féminine (50,7% de femmes), avec un taux de sédentarisation aujourd’hui assez élevé (98%). Plus des deux tiers de la population vit dans les villes avec une place spécifique pour Nouakchott qui abrite le quart de la population nationale. Le système d’élevage traditionnel nomade laisse la place à un système extensif sédentaire beaucoup plus vulnérable aux aléas climatiques. Cependant Depuis quelques décennies on remarque des évolutions dans les systèmes d’élevage avec la prédominance du pastoralisme et de la transhumance dans les grandes zones de concentration, et le semi-intensif particulièrement dans la zone de la vallée du fleuve. Il est toutefois, important de noter, qu’en Mauritanie, le secteur rural (primaire), avec ses deux sous composantes l’élevage et l’agriculture demeurent les principales sources de revenus de plus de la moitié de la population, en ce sens, qu’il n’emploie pas moins de 50 % des actifs du Pays et ce, malgré les conditions climatiques sévère (sécheresse successives et processus de désertification dynamique et progressive). Cette situation est exacerbée par la vulnérabilité du Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 13 pays à la variabilité et aux changements climatiques ayant entrainé la dégradation de l’environnement en général et celle des terres en particulier, mais aussi par la fragilité des ressources végétales et forestières, en plus de la raréfaction ainsi que le difficile accès à la ressource eau, aussi bien de surface que souterraine Du point de vue géographique, le pays est divisé en quatre zones caractérisées ainsi par leur capacité productive prédominante à savoir : (i) le nord minier et pastoral, (ii) le sud-est agropastoral, (iii) la vallée du fleuve Sénégal sédentarisée et agraire et (iv) le littoral étendu et riche, propice aux activités de pêche. 3.1.2 Climat et subdivision climatique Le climat de la Mauritanie est principalement désertique ; la température diurne moyenne est de 37,8 ° C, sur plus de six mois de l’année, mais les nuits sont fraîches. La région côtière est plus tempérée. On distingue deux saisons : une saison de pluies allant généralement de juin à septembre et une saison sèche s’étendant sur presque tout le reste de l’année. La saison sèche est caractérisée par une période fraîche (octobre-février) et une période chaude (février-juin). Plus spécifiquement, et tenant compte de la classification climatique, on distingue en Mauritanie trois types de climat : ‐ un climat tropical sec de type sahélo-soudanien dans l’extrême sud du pays caractérisé par huit mois secs et une pluviosité supérieure ou égale à 400 mm/an ; ‐ un climat subdésertique de type sahélo-saharien au centre caractérisé par une forte amplitude thermique et une pluviosité comprise entre 150 et 400 mm/an ; ‐ un climat désertique de type saharien au nord caractérisé par une pluviosité inférieure à 150 mm/an. (source Ministère de l’Environnement)  Subdivisons bioclimatiques et agro-écologiques La Mauritanie est caractérisée par un climat désertique aride et une disponibilité limitée de ressources en eaux, influençant fortement les systèmes de production agricole. Les zones agro- écologiques sont au nombre de quatre avec des potentialités naturelles et productives spécifiques. Il s’agit de : a. La zone aride : elle couvre 80 % du territoire et comprend les Wilayas du Tiris Zemour, de l’Adrar, du Tagant, et de l’Inchiri et les 3 Moughataa du nord de l'Assaba et des deux Hodhs. Le peuplement végétal est quasi-inexistant dans cette zone et ce, du fait des températures très élevées, de la sécheresse de l’air et de la très faible pluviométrie. Le système de production prédominant est de type oasien caractérisé par la culture du palmier et les cultures irriguées associées (céréales, luzerne, légumes et fruits). L'élevage et les cultures pluviales occupent des places secondaires. b. La zone sahélienne : cette zone comprend les 3 wilayas du sud-est mauritanien, notamment l’Assaba, les deux Hodhs (à l'exception des 3 Moughataa inclues dans la zone aride), les Moughataa du Nord du Brakna, du Gorgol, du Trarza et Ould Yengé. L’existence d’une saison des pluies estivale qui s’alterne à une saison sèche hivernale, permet la production de cultures pluviales. Dans la partie Est, l'élevage est prédominant par rapport aux cultures pluviales des céréales traditionnelles (sorgho, mil, maïs). Par Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 14 contre, la partie ouest et sud, est caractérisée par la culture des céréales traditionnelles derrière barrages, digues et au niveau des bas-fonds, notamment en Assaba (en Affolé), au Brakna (Magta lahjar et Aleg) et dans les Moughataa de M'Bout et Monguel. Dans ces zones, l'élevage est de type transhumant. c. La zone de la vallée du fleuve Sénégal : elle couvre seulement 2% de la superficie totale du pays. Elle dispose des ressources en eau et de la végétation permettant le développement des activités agro-sylvo-pastorales. Le système de production prédominant est l'agriculture sous ces diverses formes avec en tête le système de cultures en irriguées, suivi par le système de cultures de décrue naturelle ou contrôlée du walo, et celui des cultures pluviales. L'élevage est de type sédentaire, semi intensif avec une courte transhumance pendant la saison de culture. La zone couvre le sud des 4 wilayas de la vallée du fleuve (Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimakha) où les pressions anthropiques et animales sur les ressources sont de plus en plus accentuées et engendrent des processus de dégradation du milieu naturel déjà soumis aux effets de la sécheresse. d. La zone maritime : large de 50 km, elle s'étire de Nouadhibou jusqu'à l'embouchure du fleuve Sénégal pour une superficie totale de 25 000 km². L’important potentiel halieutique du littoral en fait une zone très convoitée par les pêcheurs industriels étrangers alors que la pêche artisanale reste limitée et profite essentiellement aux populations locales. Néanmoins, une possibilité de développement de l’horticulture existe dans cette zone. L’élevage de type urbain y est développé dans les zones périurbaines. Dans ces zones écologiques, on rencontre aussi des zones humides servant de transit aux oiseaux migrateur. Les principales zones humides du pays sont : (i) le fleuve Sénégal, (ii) le lac de Rkiz, (iii) le lac d’Aleg, (iv) le lac de Mâl, (v) la Tamourt N’nâj, (vi) le Parc National du Banc d’Arguin, (vii) le Parc National de Diawling, (viii) la mare de Kankossa, (ix) la zone de Vengé, et (x) la zone de Mahmouda. 3.2 Les activités pastorales La production animale reste très importante dans l’économie globale de la Mauritanie puisque la valeur ajoutée du sous-secteur, en prenant en compte les filières de transformation/distribution a été évaluée à près de 80 milliards d’UM. L’élevage représente environ 10% du Produit Intérieur Brut (PIB) national et 80% du PIB issu des activités du secteur primaire. La Mauritanie dispose d’importantes ressources animales estimées en 2016 à 1.949.000 bovins, 11.661.000 ovins, 7.772.000 caprins, 1.518.000 camelins et près de 4.100.000 volailles (cf. tableau 1). Le potentiel de production annuelle est estimé à : 180 000 tonnes viandes rouges, 213.000 tonnes de lait, 27 000 tonnes de poulets de chair et près de 5 millions de pièces de peaux brutes. Tableau 1 : Evolution des effectifs animaux durant les quatre dernières années. Evolution annuelle des effectifs Espèce 2013 2014 2015 2016 Bovins 1 773 563 1 798 393 1 823 537 1 949 101 Ovins 10 073 138 10 576 795 11 105 634 11 660 916 Caprins 6 714 042 7 079 744 7 402 232 7 772 343 Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 15 Camelins 1 389 037 1 398 796 1 408 588 1 518 448 Poulet de chair 1 800 000 2 400 000 3 200 000 4 100 000 Source : ME/ DPCSE, 2016 3.3 Etat de santé de la population La mortalité brute dans la population générale reste élevée (10 ,9‰) à côté d’une forte natalité (32,3‰) toutes deux responsables d’un accroissement annuel de la population d’environ 2, 77%. Hormis les cibles relatives au VIH-SIDA, la Mauritanie est restée loin de l’atteinte des OMD relatifs à la santé à l’horizon 2015. En effet, le ratio de la mortalité maternelle demeure élevé enregistrant une lente diminution passant de 687 décès pour 100.000 naissances vivantes (NV) en 2001 à 582 décès maternels pour 100.000 naissances plus de dix ans plus tard (2013). Toutefois, certains progrès ont été réalisés en matière de réduction de la mortalité infantile et infanto-juvénile (MIJ) qui demeurent plus élevés que les niveaux ciblés en 2015 pour les OMD et qui sont passés, respectivement de 107‰ et 127‰ en 2001 à 77‰ et 122‰ en 2007 puis à 75‰ et 118‰ en 2011 . Par ailleurs, les mortalités spécifiques en lien avec le paludisme, la tuberculose, la malnutrition et le VIH auraient connu des évolutions timides durant cette même période. En matière de morbidité, les données comparées des deux EPCV 2008 et 2014 montrent un certain renversement de la tendance de l’incidence de la morbidité qui devient plus élevé en milieu urbain, en particulier périurbain, qu’en milieu rural. En effet, le périurbain serait essentiellement habité par des populations rurales venant dans les grandes villes après avoir perdu leurs sources de revenu (ex : bétail) ou à la recherche de travail pour améliorer leurs revenus, ce qui les met en situation de forte précarité. La morbidité chez le couple mère-enfant reste largement dominée par les causes de mortalité maternelle en particulier l’éclampsie et les hémorragies de la délivrance sur un terrain d’anémie fréquente (72,6%), mais aussi par les causes de mortalité infanto-juvénile : infections respiratoires aigües, diarrhées, rougeole et paludisme sur un terrain de malnutrition plus ou moins sévère (plus de15% de malnutrition aigüe). En plus, la morbidité maternelle est marquée par la prévalence de la fistule obstétricale estimée à 3000 cas par an avec sa forte caractéristique de rejet social. Par ailleurs, le paludisme reste la principale cause de morbidité tant en milieu rural qu’en milieu urbain et la tuberculose reste également un problème de santé publique avec un faible taux de détection (45%) et une forte jonction avec le VIH malgré la faible prévalence de ce dernier (0,4%). Le pays compterait environ 10.000 personnes vivant avec le VIH dont moins de 5000 sont connues et suivies. La prévalence de l’hépatite B atteint des niveaux inquiétants avec environ un Mauritanien adulte sur quatre, alors que l’hépatite C serait encore à des niveaux négligeables. Les maladies tropicales négligées représentent un autre problème de santé publique méritant des actions préventives plus ciblées (Source Ministère de la Santé). Le pays connait de temps à autre des épidémies : fièvre Crimée Congo, fièvre de la vallée du Rift, rougeole. La Maladie à Virus Ebola (MVE) est également une menace certaine contre laquelle le pays a entrepris une préparation d’envergure pour y faire face en cas de besoin. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 16 En plus de ces maladies infectieuses et parasitaires, le profil épidémiologique du pays est marqué par une montée assez rapide de l’ampleur des maladies non transmissibles, en particulier les maladies cardiovasculaires, les broncho-pneumopathies chroniques, le diabète et les cancers qui sont devenues un problème de santé publique majeure, facilitée par l’importance croissante des facteurs de risque, en particulier le tabagisme (18% de consommateurs de tabac chez les 15-69 ans). L’activité économique croissante dans le Pays augmente le risque de décès ou d’handicap par suite d’accidents de travail ou de maladies liées aux activités professionnelles qui serait 20 fois plus élevé dans les pays en voie de développement. Ainsi, l’exploitation des mines au nord et le développement des secteurs d’industries, de construction, de pêche et d’agriculture augmenterait ce risque. Dans le même sillage, l’épidémie « silencieuse » liée aux accidents de la voie publique mérite une attention particulière dans le cadre d’une sécurité routière plus adaptées aux spécificités socio- comportementales et géographiques du Pays. Enfin, il faut noter l’importance non négligeable des affections nosocomiales, l’infection au VIH consécutive à un prélèvement ou à un traitement injectable est une des illustrations. IV.CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL 4.1 Cadre politique et juridique 4.1.1 Cadre juridique international Sur le plan international, la Mauritanie a ratifié plusieurs traités et conventions internationaux relatifs à la gestion des déchets dangereux :  convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination (PNUE 1992) ;  convention de Bamako sur les déchets dangereux (1991) ;  convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (PNUE 2004) ;  principe du « pollueur/payeur » adopté par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ;  convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone ;  approche stratégique de gestion internationale des produits chimiques (SAICM) ;  déclaration de Rio de Janeiro sur l'environnement et le développement en 1992 ;  déclaration de Libreville sur la santé et l’environnement en Afrique, en Août 2008 ;  règlement sanitaire international (RSI)- 2005 ;  règlementation du CILSS sur l’homologation des pesticides. 4.1.2 Cadre politique et juridique national  Au niveau du Ministère de l’environnement et du Développement Durable La loi N°2000-045 du 27/07/2000, portant loi-cadre sur l'environnement établit les principes généraux qui doivent fonder la politique nationale en matière de protection de l'environnement. Il sert de base pour l'harmonisation des impératifs écologiques avec les exigences d'un Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 17 développement économique et social durable. La politique nationale de l’environnement vise à garantir : - la lutte contre les pollutions et les nuisances ; - la conservation de la diversité biologique et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles ; - l’amélioration et la protection du cadre de vie ; - l’harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu naturel. Les acteurs de la mise en œuvre ainsi que leurs responsabilités sont aussi définis. Dans le cadre de la protection des ressources et du milieu naturel, certaines activités (art.26) susceptibles de porter atteinte aux ressources naturelles (Art.24) que sont (i) la faune et la flore, (ii) le sol et le sous-sol, (iii) l’air, (iv) les mers et les océans, les eaux continentales et (v) les forêts et les aires protégées sont interdites ou soumis à autorisation préalable. Certaines activités aussi sont soumises à l'évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) qui fera état lorsque pertinent de la liste des produits chimiques utilisés (Art 17). Par exemple, dans le chapitre II consacré à la protection de l'eau en vue notamment de l'alimentation en eau potable et de la santé publique, de la vie biologique du milieu récepteur en particulier la faune piscicole, certaines dispositions seront prises pour limiter les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matière de toute nature pouvant occasionner ou renforcer la dégradation des eaux superficielles ou souterraines. Le chapitre III traitant de la protection du sol et du sous-sol est plus explicite en termes d'utilisation des pesticides. En effet, les articles 45, 46 et 47 stipulent respectueusement ce qui suit. - Article 45 : il est interdit de déposer, jeter, déverser ou éparpiller des déchets ou des résidus solides, liquides, ou gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer le sol en des endroits autres que ceux exclusivement prévus à cet effet par les textes en vigueur. - Article 46 : les utilisateurs des pesticides ou d'autres substances chimiques nocives sont tenus d'en faire usage de façon rationnelle uniquement pour combattre les maladies, les déprédateurs ainsi que pour favoriser la fertilisation des sols. - Article 47 : les vendeurs et les utilisateurs des pesticides ou d’autres substances chimiques à effets nuisibles sont tenus de ne vendre et de n'utiliser que des produits entrant dans la nomenclature légalement admise par les organismes compétents. Néanmoins, on peut noter une insuffisance de textes législatifs et règlementaires spécifiques à la gestion de la pollution de l’air que pourrait par exemple engendrer l’utilisation des pesticides et autres produits chimiques.  Au niveau du Ministère de la Santé Il existe une direction centrale chargée du développement des normes et stratégies en matière d’hygiène publique depuis 2011. En effet, la Direction de l’Hygiène Publique (DHP) créée en 2011 est dédiée aux questions d’hygiène dans le pays. Cette direction a pour principale mission de coordonner au niveau national la promotion de l’hygiène publique. Sa création fait suite à l’adoption du code d’hygiène (Loi N° 42-2010 du 21 juillet 2010). Au titre des mesures d'assainissement de base, le code d’hygiène mentionne que sur les citernes enterrées, un revêtement de gazon est seul toléré, à l’exclusion de toute autre culture ; l’usage des pesticides, des fumiers organiques ou autres y est interdit (Art 22). En ce qui concerne les aliments d'origine végétale (fruits et légumes), ils doivent être conformes aux prescriptions en vigueur en matière d’hygiène, notamment en ce qui concerne les résidus de pesticides (Art 38). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 18 Cependant, ce code apparait essentiellement sous l’aspect de police sans évoquer les mesures d’information, de promotion, de sensibilisation des populations aux questions d’hygiène. C’est pour entre autres ces raisons, permettant de pallier cette insuffisance qu’une stratégie nationale a été élaborée et validée en 2015.  Au niveau du Ministère de l’Agriculture La loi N° 2000-042 relative à la protection des végétaux du 26/07/00 et le décret N° 2002-062 portant application de ladite loi ont été adoptés. Cette loi relative à la protection des végétaux et des produits dérivés intègre le contrôle de la distribution et de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques destinés à la lutte contre les nuisances aux végétaux et produits dérivés. En ce qui concerne le contrôle des pesticides, leur mise sur le marché et leur utilisation sont conditionnées par leur homologation par le Ministère de l'Agriculture après avis du Conseil Consultatif de la Protection des Végétaux (Art 26) mais aussi par le CILSS (résolution du conseil des Ministres du CILSS N° 7/27/CM/92 du 7/04/92). Ces produits sont consignés dans un registre mis à jour périodiquement. Ainsi, la liste des pesticides homologués par le CILSS fait référence dans le pays. Au chapitre II art 31, il est stipulé que les fabricants, importateurs, distributeurs doivent s'assurer de la conformité des produits phytopharmaceutiques aux normes d'homologation. De même, (Art 32), les établissements concernés par l'expérimentation, l'importation, la fabrication, le conditionnement, la vente ainsi que les prestataires de traitement phytosanitaires doivent avoir un agrément du Ministre chargé de l'Agriculture. Ces produits peuvent être néanmoins contrôlés par les agents de contrôle (examen des licences, homologation, registres) voire saisis lors du constat de leur non-conformité (Art 35/36). Le décret 2002-062 fixe les conditions du contrôle des produits phytopharmaceutiques : la procédure de demande d'homologation, l'autorisation d'expérimentation. Aussi il est bien spécifié (Art 29) que les règles relatives à l'emballage, à l'étiquetage, à la mise sur le marché, au transport, au stockage et à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques ainsi qu'à l'élimination des produits périmés sont arrêtées par le Ministre de l'Agriculture en concertation avec celui chargé du commerce, de l'industrie et de la santé. (Chap. VII, Art 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29).  Au niveau du Ministère de l’Elevage La loi N°2000-044 portant code pastoral du 26 juillet 2000 stipule à l’article 12 du chapitre II que les aspects économiques, écologiques et sociaux sont pris en compte dans l’aménagement des ressources pastorales définies à l’article 4 du chapitre I comme étant constituées des eaux superficielles ou souterraines, des pâturages herbacés ou aériens, des carrières d’amersal et des terrains à lécher (salines utilisées pour la satisfaction des besoins en sels minéraux des animaux).  Règlementations subsidiaires D’autres règlementations subsidiaires existent et sont relatives au code de l’eau et à la loi sur la gestion des oasis. o Le code de l'eau Le code de l'eau (ordonnance N° 85-144 du 04/07/1985) interdit, à l'intérieur des périmètres de protection des sources d'eau destinées à l'alimentation humaine, certaines activités notamment le dépôt d'hydrocarbures ou de toute substance présentant des risques de toxicité (engrais - Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 19 pesticides, etc.)-Art 27. Aussi, il est bien spécifié qu'aucun déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans une nappe superficielle ou souterraine, susceptible d'en modifier les caractéristiques physiques y compris thermiques, atomiques, chimiques, biologiques et bactériologiques ne peut se faire sans autorisation du Ministre chargé de l'hydraulique (Art 105). Le code attribue également la responsabilité de l'exploitant de zones irriguées en ce qui concerne l'utilisation raisonnée de l'eau mais aussi la propagation des maladies ; en ce sens, il est responsable de la lutte anti vectorielle dans les eaux utilisées. o Loi sur la gestion des oasis La loi N° 98-016 du 09 Juillet 1998 relative à la gestion participative des Oasis stipule que, dans le cadre de la mise en valeur et de la protection phytosanitaire des palmiers et des cultures sous palmiers, l'utilisation des pesticides doit se faire dans le respect de la santé publique, de la faune, de la flore ainsi que de la protection de l'environnement (Art 31, 32 section IV). Ce cadre réglementaire souffre de la prise en compte des pesticides destinés à la lutte contre les vecteurs de maladies humaines et de la définition des conditions de gestion au niveau de toute la filière (stockage primaire, transport, stockage secondaire, utilisation, élimination des contenants). Aussi, afin de favoriser l’application de toutes les dispositions arrêtées, il est essentiel de vulgariser ces textes aux fins d'application par les différents intervenants. 4.2 Acteurs institutionnels de la gestion des nuisibles et des pesticides La gestion des pestes et pesticides en Mauritanie est assurée par plusieurs départements ministériels. Il s’agit entre autres, du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Élevage créé en 2014. Au niveau du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, deux directions sont concernées par la gestion des produits chimiques et des pesticides : la Direction du Contrôle Environnemental (DCE) et la Direction des Pollutions et Urgences Environnementales (DPUE). Le secteur agricole constitue un grand utilisateur des pesticides. Les principaux acteurs impliqués dans sa gestion sont le Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA), la Direction de la Protection des Végétaux, la Direction du Développement des Filières et du Conseil Agricole et la Société Nationale de Développement Rural (SONADER). Au Ministère de la Santé, la Direction de l’Hygiène Publique dispose en son sein d’un service en charge de la lutte antivectorielle qui organise des campagnes de pulvérisation contre différents vecteurs de transmission de maladies telles que le paludisme et la dengue. En outre, des produits chimiques et mêmes radioactifs sont utilisés par les structures de santé et les laboratoires d’analyses et de recherches. Au niveau du département de l’Elevage, la Direction des Services Vétérinaires (DSV), est celle qui s’occupe de l’ensemble des services ayant trait à la question de santé animale en Mauritanie. Le Ministère de l’élevage, du fait de l’utilisation des produits chimiques pour la santé animale, est également un acteur important dans la gestion de ces produits à travers la Direction des Services Vétérinaires dont relève la Centrale d’Approvisionnement en Intrant d’Elevage (CAIE). Il en est de même de l’Office National de Recherches et de Développement de l’Elevage (ONARDEL) qui utilise des produits chimiques. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 20 En outre, il existe d’autres acteurs qui sont concernés par la gestion des pestes et des pesticides, aussi bien pour leur contrôle, que pour la sécurité des populations. Il s’agit principalement de: ➢ Le Ministère des affaires Sociales de l’enfance et de la famille (Direction de la Protection Sanitaire, Centre National d'Hygiène CNH) utilisateur de pesticides, veille et contrôle l'existence des POPs (décret n°076/2000 du 20/09/2000) ; ➢ Le Ministère du Commerce de l'artisanat et du Tourisme (Direction du Commerce Extérieur, Direction de la Protection des Consommateurs, de la Concurrence, de la Répression de la fraude) joue un rôle important dans le contrôle et la gestion des pesticides (décret n°70/98 du 10/01/1998) ; ➢ Du Ministère de l'Intérieur (Direction de la Protection Civile) est chargé de la répression, de la lutte et du contrôle des substances toxiques et dangereuses et des risques encourus par les citoyens (décret n°046/2002 du 11/03/02) ; ➢ Le Ministère des Finances (Direction Générale des Douanes) est chargé du contrôle de l'entrée et de la sortie des produits chimiques (décret n°2000/05 du 10/01/2000) ; ➢ La Société Général de Surveillance des Importations (SGSI) qui répertorie toutes les importations en Mauritanie notamment en ce qui concerne les produits chimiques. Au niveau interministériel, on note l’existence des instances ci-après : le Conseil National pour l'Environnement et le Développement durable (CNED), le Comité Consultatif de la Protection des Végétaux, le Comité Sahélien sur les Pesticides. Le bras technique du Conseil National pour l'Environnement et le Développement Durable (CNED) (décret n°95 060 du 27/12/1995) est le CTED (Comité Technique pour l'Environnement et le Développement) (arrêté n°R0146 du 08/05/1996) et au niveau déconcentré, il est représenté par les Conseils Régionaux pour l'Environnement et le Développement (CRED) (arrêté n°R0147 du 08/05/1996). Même si les pesticides et les produits chimiques jouent un rôle important dans l’assainissement du cadre de vie et la lutte contre les maladies, leurs impacts négatifs sur la santé et l’environnement constituent un inconvénient majeur. Les risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des produits chimiques dans le secteur de l’agriculture sont nombreux et variés, on peut en citer des risques de : (i) stockage des produits ; (ii) déversement et contamination sur le sol, l’eau, etc.; (iii) mauvaise utilisation du point de vue dosage ; (iv) réutilisation des emballages contaminés par des produits toxiques par les riverains ; (v) d’infiltration et de contamination de la nappe phréatique ; (vi) contamination des animaux domestiques et sauvages. A ces fins, - Prendre en compte la revue sectorielle de la protection des végétaux et de la gestion des pesticides en Mauritanie, élaborée en Mars 2011. C’est pourquoi, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, a un rôle central également à y jouer. Le tableau ci-dessous présente une synthèse des acteurs institutionnels de la gestion des pestes et des pesticides. Tableau 2 : Acteurs institutionnels de la gestion des pestes et des pesticides Ministères Structures concernées Rôles Niveau d’implication des départements MEDD Directions de la Pollution et Élaborer des politiques surveillance, contrôle de des Urgences et réglementation en l’utilisation des produits chimiques Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 21 Ministères Structures concernées Rôles Niveau d’implication des départements Environnementales matière de formation/sensibilisation (DPUE) l’Environnement des utilisateurs Direction du Contrôle transport des produits Environnemental (DCE) chimiques ME Direction des Services Assurer tous les services Vétérinaires relatifs à la santé animale MA Direction de Assurer Développement des l’approvisionnement en Filières et du Conseil intrants agricoles dont Agricole ; les pesticides et herbicides ; Centre National de Lutte Lutte anti acridienne ; Anti Acridienne (CNLA) ; Gestion de l’irrigation SONADER Ministère du SONIMEX Stockage, distribution Commerce des intrants (engrais, CIPROCHIMIE etc.); La CIPROCHIMIE société nationale spécialisée dans la composition des produits chimiques, jadis principales pourvoyeuses des produits au niveau national MINTD Direction Protection Civile Contrôle et répression Surveillance, contrôle des contre les substances substances toxiques et toxiques dangereuses des marchés parallèles. Répression contre les fraudes MF Direction Générales des Contrôle de Contrôle aux Douanes rentrée/sortie toute entrées/sorties des produits marchandise chimiques Université Université Recherche scientifique Publication des résultats de et expertise en cas de recherche pollution chimique Organisation des séminaires de formation et de vulgarisation MPEM Direction des mines Elaboration des Importation des produits Cellule nationale de politiques de l’énergie pétroliers maîtrise de l’énergie Veiller sur la bonne Transport des produits Direction des qualité des chimiques hydrocarbures hydrocarbures fournis au Stockage des produits Direction de l’électricité pays pétroliers Société de tutelle Distribution des produits SOMAGAZ, SOMIR, pétroliers SOMELEC Octroi des licences MCIAT Direction de l’Industrie Gestion des unités Octroi des agréments industrielles MPEM Direction marine Contrôle de qualité de Publication de résultats de marchande produits de mer recherche IMROP Recherches des ONISPA polluants chimiques et Information du public biologiques Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 22 Ministères Structures concernées Rôles Niveau d’implication des départements MS DHP Homologation des Développement des INRSP pesticides et des normes d’utilisation des produits d’hygiène produits chimiques Contrôles et surveillance Surveillance de la des polluants sur traçabilité des produits l’environnement chimiques Analyse des risques de contamination chimique (eau, aliment) MET Direction des transports Transport Assurer le transport sécurisé des produits chimiques Source : Profil chimique de la Mauritanie  Structures de coordination et de mise en œuvre du Projet Il est prévu que le Projet REDISSE-Mauritanie serve de porte d’entrée devant déboucher sur la réalisation et l’obtention du financement global de la plateforme « One Health». C’est pourquoi la coordination multisectorielle est de mise et importante. Le Projet vient ainsi renforcer et compléter les actions entreprises dans le cadre du Programme Régional d’Appui au Pastoralisme (PRAPS) en ce qui concerne notamment les actions de santé animale. En plus du dispositif du niveau régional, le Projet REDISSE-Mauritanie comprendra au plan national le dispositif suivant au niveau de chacune de ses phases de développement : phase préparatoire, phase mise en œuvre. La tutelle du Projet est assurée par le Ministère de l’Elevage. • Comité de Pilotage, de Suivi et de Concertation multisectorielle - Présidence : Premier Ministère - Secrétariat/rapporteur : Plateforme « One health » Et comprenant des représentants de toutes les parties prenantes (partenaires techniques et financiers, Ministères concernés et la société civile…). La mise en œuvre du Projet se fera selon les délibérations du Comité de pilotage qui se réunira de façon périodique pour examiner et valider les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA), les rapports d’activités et de suivi, donner des orientations et statuer sur la mise en œuvre de Projet REDISSE sur la base des résultats engrangés. • Comité Technique : - Président : Point Focal National RSI - Vice –président : Conseiller chargé de la santé animale Reflétant, au niveau technique Directions centrales), la composition du Comité de pilotage. Il assure les validations techniques, prépare et facilite les adoptions par le Comité de pilotage • Comités Régionaux et Départementaux de la Commission Nationale de Surveillance Epidémiologique (CNSE) Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 23 • L’Unité de Coordination du Projet (UCP) basée au niveau du Ministère de l’Elevage travaillera en partenariat étroit avec les Départements en charge de la Santé et de l’Environnement et la plateforme « One health ». Elle constitue un lien naturel et constant avec le RSI, à qui il renforcera la Communication et il fournira un soutien technique et financier pour l’atteinte des objectifs et l’accompagnement des institutions nationales concernées afin de mieux soutenir la mise en œuvre des activités du Projet. L’UCP rendra en compte au Comité technique qui recevra des orientations du Comité de pilotage. A. La Coordination et le contrôle : Un Comité de Pilotage du Projet sera mis en place. Il est l’organe de gouvernance devant fournir des orientations et une supervision à l'UCP tout au long de la réalisation du Projet. Il sera responsable, entre autres, de l’examen et de l’approbation du projet de Programme de travail et de budget annuel (PTBA), de l’approbation du rapport annuel, de l’évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre et de la validation de tout changement jugé nécessaire. Il sera donc aussi garant de la bonne mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Sa mission, sa composition et son mode de fonctionnement seront définis par un arrêté du Ministre de l’Elevage. • Exécution : Une Unité de Coordination de l’exécution du Projet sera créée au sein du Ministère de l’Elevage. Elle sera dotée d’une autonomie de fonctionnement et d’un personnel qualifié. Elle sera responsable au quotidien de la coordination, de la gestion financière, de la passation des marchés, du S&E, de la communication des rapports, la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, etc. du Projet au niveau national. V. ANALYSE DE LA GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES UTILISES DANS LA LUTTE ANTIVECTORIELLE 5.1 Principaux nuisibles dans le secteur de la santé animale Dans le secteur de l’élevage, les principaux nuisibles sont constitués principalement par les tiques, les acariens et les insectes. Les infestations aux tiques sont observées en général au lendemain de la saison pluvieuse et des suites des longs déplacements transfrontaliers des animaux. Ces infestations sont à l’origine de l’apparition des maladies telles que : les piroplasmoses et les anaplasmoses, etc.). Les acariens (Sarcoptidés, demodex, et Psoroptidés) sont responsables de l’apparition des gales. Plusieurs insectes hématophages, inventoriés au sud du pays sont également vecteurs de redoutables maladies, particulièrement chez les dromadaires (Trypanosoma evansi). Les parasites internes, objet de lutte, sont quant à eux constitués principalement de nématodes, de strongles, de ténias et de douves. Ils sont souvent à l’origine de maladies dont les effets Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 24 économiques sont assez élevés et les effets sanitaires parfois mortels, surtout en cas de période de disette. Force est de constater que les bactéries et les virus sont les causes de nuisance chez la quasi- totalité des animaux en Mauritanie. Le virus de la peste des petits ruminants, celui de la variole ovine (poxvirus) et le Mycoplasma mycoides mycoides sont responsables des deux maladies qui font l’objet de campagnes de vaccinations au niveau national. Ils sont respectivement responsables de la peste bovine, de la variole du mouton et de la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). D’autres germes existent : il s’agit de ceux responsables du botulisme (Clostridium botulinum) et de la fièvre aphteuse. La plupart de ces vecteurs sont à l’origine de zoonoses qui constituent de graves problèmes de santé pour les populations. 5.2 Principaux nuisibles dans le secteur de la santé humaine  Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique en Mauritanie de par son impact sur la mortalité, la morbidité et ses répercussions socio-économiques sur les populations. Le moustique Plasmodium falciparum est l’espèce plasmodiale la plus fréquente au cours de la saison des pluies en particulier dans la partie Sud (Abdallahi et al. 2011). Les autres espèces sont également présentes (P. malariae, P. vivax et P. ovalae) avec une nette prédominance de P. vivax notée à Nouakchott et dans les Wilayas du Nord. (Cortes et al. 2003, Lekweiry et al. 2009; 2011; Salem et al. 2013; 2015, Abdallahi et al. 2016). La densité des populations anophéliennes évolue dans le pays suivant un gradient Nord - Sud et d’une année à l’autre (Abdallahi, 2001, Ba, 2005). L’espèce anophélienne prédominante est Anopheles gambiæ s.l représentée par An. arabiensis et An. gambiae (Salem et al. 2015, Abdallahi et al. 2016, Lekweiry et al. 2016). Une étude entomologique réalisée sur la rive droite du fleuve Sénégal en 2003 a montré la présence de trois espèces anophéliennes reconnues comme des vecteurs de Plasmodium: An gambiae, An funestus, An pharaoensis, avec un taux de positivité plasmodiale très faible (Dia et al. 2009). Le paludisme qui sévit en Mauritanie est de stabilité intermédiaire à instable et les zones de transmission palustre ont été déterminées en fonction des résultats obtenus à travers des enquêtes dans les contextes écologiques ayant des implications sur la transmission. Ainsi, on distingue 3 zones/strates ou faciès épidémiologiques (Figure 1) : - la zone sahélienne située le long du bassin du fleuve Sénégal couvre quatre Wilayas dont le Trarza (Delta du fleuve Sénégal), le Brakna et le Gorgol (Moyenne vallée) et la Wilaya de Guidimagha (Haute vallée). Dans cette zone la transmission du paludisme est saisonnière et faible avec un arrêt durant plusieurs mois de l’année (Dia et al. 2009, Abdallahi et al. 2011; 2016). - la zone sahélo-saharienne située au Nord de la zone sahélienne et au Sud de l’axe Nouakchott-Néma. C'est une zone de pâturage et d’agriculture saisonnière (maraîchage) où la transmission du paludisme occasionnelle pendant l’hivernage dure moins de 3 mois. (Salem et al. 2015; Abdallahi et al. 2016). - La zone saharienne est représentée par les trois Wilayas du Nord (Tiris Zemour, Adrar et Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 25 Inchiri) et celles de la capitale Nouakchott (zone côtière). Les trois premières Wilayas sont caractérisées par la rareté des points d’eau et d’importantes palmeraies qui favorisent l’établissement d’agglomérations de taille significative. Alors que la capitale Nouakchott constitue un carrefour avec un mouvement important de populations entre les différentes Wilayas du Sud et celles du Nord. Dans cette zone que la transmission du paludisme est sporadique au Nord, très focalisée et fluctuante à Nouakchott (Salem et al. 2013; Abdallahi et al. 2016).  La présence à Nouakchott de Aedes aegypti, principal vecteur de virus (amaril, dengue, Chikungunya, …) a été confirmée (Lekweiry et al. 2015) mais cette espèce signalée auparavant dans des zones du Sud (Pichon et al, 1969) est probablement présente dans d’autres agglomérations urbaines ou périurbaines. Des phlébotomes et culicoïdes (cératopogonidés) sont également présents un peu partout.  Des épidémies d’arboviroses, ou de maladies véhiculées par des arthropodes comme les moustiques et tiques, ont été enregistrées dans le pays, de la fin des années 80 à nos jours (Digoutte et al. 1989, Diallo et al. 2000, Faye et al. 2007, El Mamy et al. 2011, Caminade et al. 2014). Les dernières en date sont celles de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR), de la Dengue et de la Fièvre hémorragique Crimée – Congo. L’épidémie de la FVR en 2015 a cumulé 57 cas confirmés par l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) dont 14 décès sur un total de 176 prélèvements analysés. La fin de l’épidémie détectée en septembre a été située en novembre 2015. S’agissant de la Dengue, une épidémie a également sévi à Nouakchott en 2015, avec 23 cas confirmés (IPD). A ce jour, aucune forme grave ni de cas de mortalité n’ont été enregistrés. Des cas suspects de la Fièvre hémorragique Crimée – Congo ont fait l’objet de 104 prélèvements en 2015 dont un (01) seul (octobre 2015) a été confirmé par IPD. Pour la Filariose lymphatique, qui est due à une infection par des vers filaires (Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et Brugia timori) qui infestent les moustiques (OMS, 2017, aide- mémoire no 102), sont présents dans 13 (6 pour les deux Hodhs, 2 pour l’Adrar et 5 pour la vallée) sur 42 Moughataas (districts) prospectés ont été trouvées endémiques. La prévalence de l’antigène filarien a varié de 0,4 à 1% au niveau des deux Hodhs, dans le bassin du fleuve Sénégal et la Wilaya de l’Adrar cette prévalence a varié de 0,5 à 1,5%. (Source Ministère de la Santé). S’agissant de la Schistosomiase urinaire (ou bilarziose), une maladie provoquée par des vers parasites, 24 sur 25 Moughataas enquêtées ont été trouvées endémiques. La prévalence a varié de 10 à 50% dans 12 des 24 Moughataas endémiques (Source Ministère de la Santé).  . Les prévalences supérieures à 50% ont été enregistrées au niveau de la Moughataa de Tintane (Hodh El Gharbi). L’existence de nombreux cours d’eau (lacs, marigots ou mares) explique ces fortes prévalences.  Pour les géo helminthiases, encore une maladie transmise par des vers parasites, toutes les 28 Moughataas enquêtées se sont révélées endémiques. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 26 5.3 Principaux nuisibles dans le secteur de l’agriculture Plusieurs vecteurs et ravageurs des récoltes peuvent être dénombrés dans le secteur de l’agriculture. Ces nuisibles sont de plusieurs nature, et on peut citer principalement :  Les rongeurs Les rongeurs sont très répandus en Mauritanie. Les espèces rencontrées sont Rattus rattus, Avicanthis niloticus, Mastomys sp. et gerbillus sp. L’ampleur des dégâts varient selon le système de culture : les cultures maraîchères sont constamment menacées et les dégâts peuvent atteindre 70 % de la récolte (Kaédi, 1996). La submersion en riziculture détruit l’habitat des rongeurs. La lutte est faite sur la base d’appâts empoisonnés au chlorophacinon. 5.4 Situation actuelle et principaux produits chimiques utilisés dans les secteurs agropastoral et de la santé Les principaux pesticides utilisés dans les domaines de l’agriculture, l’élevage et la santé se présentent dans le commerce sous forme de poudres et liquides utilisés dans la lutte contre (i) les vecteurs de maladies chez l’homme et chez l’animal, et (ii) les organismes ravageurs des plantes, principalement les acridiens, les oiseaux granivores, etc. L’utilisation de ces pesticides a eu pour conséquences, l’accumulation de stocks importants de produits obsolètes et d’emballages vides contaminés ainsi que la contamination des sols et des ressources en eau. Actuellement, au niveau national, on estime qu’il y’a 113,25 tonnes de pesticides obsolètes en poudres repartis dans presque toutes les régions de la Mauritanie, et 187 768 litres de pesticides liquides, principalement à Nouakchott, au niveau du CNLA, et à Rosso au niveau de la SONIMEX et de la Délégation Régionale de l’Agriculture. Ces stocks renferment des pesticides hautement toxiques, par conséquent très dangereux pour la santé et l’Environnement. Tableau 3 : Récapitulatif (par ordre alphabétique) des produits chimiques obsolètes. Quantités (en litres ou kilogrammes) N° d’orde Pesticides Litres Kilogrammes 1. 2-4-D 5 110 - 2. Asmithion ULV 250 - 3. Béta-Cyfluthrine 0.05 MG - 19 650 4. Bulgran 0.05 MG - 29 575 5. Bulldock 0.05 MG - 6 240 Chlorpyrifos 240, Malathion 6. 163 250 - 96%, Nomolt 7. Chlorpyrifos ULV 800 - 8. Coumatetraly - 335 9. Cypermethrine EC 10 - 10. Cypha ULV 25 - 11. Diamontox EC 20 - 12. Fenical 3 % DP - 1 400 13. Fenitrothion 3 % DP - 33 350 Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 27 Quantités (en litres ou kilogrammes) N° d’orde Pesticides Litres Kilogrammes 14. Fenthion 640 ULV 25 - 15. Fongicide (TMDT) - 28 16. Imidacloprid 01% WP - 9 050 17. Malathion 50 ULV 8 350 - 18. Non identifié 610 - 19. Non identifié (appât) - 800 20. Perical 3 % DP - 12 025 21. Propanil 9 300 - 22. Sevin EC 18,9 - 23. Soufre - 350 Cumul total 187 768,5 113 253 Source : PGPP_Projet PARIIS, novembre 2016 5.5 Approches de gestion des pestes et des produits chimiques utilisés dans l’élevage et la santé humaine Pour minimiser, voire éliminer les risques liés à la manipulation des produits chimiques (pestes et pesticides) dans le domaine de l’élevage, plusieurs types de méthodes de lutte existent et sont utilisées comme suit. ♦ Méthode de lutte chimique Elle est utilisée contre les parasitoses. Pour les parasites externes, la méthode de lutte utilisée est le traitement basé sur injection ou en percutanée du produit acaricide. L'acaricide doit à la fois s'accumuler dans les tissus de l'hôte à un taux suffisant pour avoir une rémanence et un effet sur les parasites, à telle enseigne qu’il ne soit pas toxique pour l'animal et pour le consommateur de lait et de viande. La presque totalité des utilisateurs des médicaments (services publics et vétérinaires privés, éleveurs) préfèrent l’emploi des ivermectines, qui peut se faire par simple injection sous cutanée. En Mauritanie, les organochlorés (les lindanes), les organophosphorés et les amidines dont l’Amitraze ne font plus l’objet d’usage dans le pays. La lutte antivectorielle, à l’endroit des tabanidés n’est jamais faite. La lutte contre les parasites internes passe par l’administration de molécules dont les plus utilisées sont le thiabendazole, le tartrate de morantel, le levamisol, l’ivermectine et le bithionol. A l’exception de l’ivermectine, tous les autres antiparasitaires sont administrés sous forme de médicaments administrés en une seule dose contre la plupart des maladies infectieuses. Ces produits sont acquis pour la plupart à travers la Centrale d’Achat des Intrants d’Elevage (CAIE) qui en assure la vente. On peut citer à titre d’exemple, les vaccins contre la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la peste des petits ruminants et la variole du mouton (clavelée). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 28 La détention et la vente des autres types de vaccins peuvent être assurées par des privés, après autorisation. ♦ Lutte intégrée et biologique La lutte intégrée en Mauritanie se fait à travers l’intervention de tous les départements ministériels concernés, et les services étatiques et privés qui sont affiliées à la gestion de la problématique des pestes et pesticides. Cette forme de lutte est très peu expérimentée dans le pays. ♦ La lutte contre le paludisme La Mauritanie étant exposée au paludisme et à la dengue, la lutte antivectorielle apparait comme une priorité. C’est ainsi qu’au niveau du Ministère de la Santé, les pesticides deltaméthrine et diamonthox sont utilisés dans la lutte contre les vecteurs du paludisme et de la dengue (voir Annexe 1). De façon spécifique, on peut noter : a) le cas d’épandages ciblés et ponctuel d’insecticide en cas d’épidémie avérée dans les zones non exposées habituellement au paludisme ; b) la mise à disposition de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA) avec l’utilisation de la deltaméthrine. Les MILDA sont à ce jour les seuls matériaux imprégnés d’insecticides utilisés en Mauritanie pour la lutte contre les vecteurs de la maladie. Depuis leur adoption en 1997 comme intervention majeure pour la prévention du paludisme, d’importantes activités de marketing social et de distribution de MILDA ont été régulièrement mises en œuvre dans les 8 Wilayas du Sud, avec une transmission confirmée de paludisme. Deux principales stratégies ont guidé l’implantation des MILDA dans les zones endémiques : ‐ implication des services décentralisés du ministère de la santé (les centres de santé et les postes de santé) ; ‐ mise à l’avant-garde du secteur de la Société Civile notamment les ONG encadrées par le personnel de santé. Pour la Pulvérisation Intra Domiciliaire d’insecticide à effet rémanent (PID) et la lutte anti- larvaire, bien que faisant partie des priorités identifiées dans le document de politique nationale de lutte antipaludique, elles n’ont pas encore reçu les financements nécessaires à leur mise en œuvre dans les zones ciblées. Aucune étude de faisabilité n’a été réalisée pour collecter des données de base et surtout développer un plaidoyer pour mobiliser des ressources spécifiques. Par ailleurs, la sensibilité des vecteurs du paludisme aux pyréthrinoïdes a fait l’objet d’une étude en 2002, dans 4 localités où a été notée une bonne sensibilité de An. gambiae, An. arabiensis et An. pharoensis à la Perméthrine à Boghé, Sélibaby, Aïoun, Rosso et de An. pharoensis à la Deltaméthrine à Rosso (Traoré 2002). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 29 Les Organisations de la société civile (OSC) impliquées dans les campagnes de sensibilisation, ont été renforcées en matière technique et en logistique nécessaire à la bonne exécution de leurs actions. Il faut noter que leur implication, s’est faite sur la base d’un accord de collaboration avec les services de la santé publique. 5.6 Risques environnementaux et sanitaires de l’utilisation des produits chimiques Les risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des produits chimiques sont nombreux et variés. Principalement, on peut citer les risques ci-après : - Risque de corrosion, d’irritation, d’inflammation pendant le transport et la manutention ou le stockage des produits ; - Risque de contamination lié au déversement et contamination du sol, de l’eau, etc.; - Risque de propagation des germes pathogènes liés à la manipulation des vaccins vivant contenant des germes pathogènes sur l’eau, la végétation ou le sol ; - Risque de mortalité liée à la mauvaise utilisation du point de vue dosage, qui peut causer la mortalité des animaux, ou des intoxications alimentaires sur la viande consommée ou le lait par l’homme ; - Risque d’intoxication causé par la réutilisation des emballages contaminés par des produits toxiques par les riverains ; - Risque de résistance des germes aux antibiotiques et aux pesticides avec une mauvaise utilisation des dosages recommandés. - Risque d’infiltration et de contamination de la nappe phréatique ; - Risque de contamination des animaux domestiques et sauvages. VI.PLAN DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES 6.1 Mesure de gestion et de suivi proposées Elles sont constituées de : ‐ l’application effective de la réglementation portant notamment sur la détention et la manipulation des produits, de façon à les limiter aux professionnels ; ‐ l’information et la sensibilisation des agriculteurs sur les mesures préconisées pour la gestion et l’utilisation et produits ; ‐ l’information et la sensibilisation des éleveurs et des professionnels sur les risques encourus par le non-respect des périodes d’attente des différents médicaments utilisés ; ‐ l’élaboration de prospectus (guide) imagés, destinés aux éleveurs et portant sur la conduite à tenir après l’utilisation des médicaments A. Produits recommandés (cf en Annexes) Confère Annexe 1 : tableau relatif à la liste des pesticides autorisés par le CSP. B. Mesures d’utilisation et de protection Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 30 Les mesures de précaution passent nécessairement par des actions suivantes : ‐ un bon choix des produits réputés par leur qualité et leur efficacité. ‐ conseil ou expertise pour la manipulation des produits et procéder aux campagnes d’informations, sensibilisation et éducation de la population et des professionnels de la santé humaine et animale sur les enjeux, risques sanitaires et environnementaux. ‐ bonne formation des ouvriers et ceux chargés de la manutention sur les bonnes pratiques sécuritaires et mise à disposition du matériel de sécurité et de protection personnelle. C. Mesures de Lutte Antiparasitaire Intégrée (LAI) dans le Secteur de la Santé Plutôt que de compter principalement (ou seulement) sur les pesticides pour gérer les insectes et autres nuisibles, une approche intégrée qui combine plusieurs méthodes est retenue par la politique de la Banque mondiale OP 4.09 La lutte antiparasitaire intégrée (LAI) combine l'utilisation de répulsifs, la modification du comportement (vêtements, temps et lieu d'activité, etc.), la réduction à la source et la surveillance de l'apparition et de la propagation des populations de moustiques et autres vecteurs. Les autorités pourraient également envisager un rôle pour les larvicides et / ou les adulticides. Cette stratégie implique également un réseau de bons soins médicaux pour ceux qui tombent malades. L'utilisation de plusieurs tactiques qui se complètent renforce l'efficacité globale d'un programme et réduit le risque que les vecteurs développent une résistance aux pesticides ou contournent autrement les efforts de gestion. Une campagne LAI exige que la population soit sensibilisée et participe aux efforts de la réduction des risques en utilisant des répulsifs, en s'habillant pour minimiser la peau exposée et en limitant les activités extérieures pendant les périodes d'activité des moustiques (au crépuscule et à l'aube). Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 31 Moustiques La gestion intégrée des moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, vecteurs du Zika, de la dengue et du chikungunya est décrite ; cette gestion est similaire pour les vecteurs du paludisme (esp. Anopheles). Les autorités peuvent utiliser une LAI utilisant un complément de méthodes pour prévenir et contrôler les moustiques. Les méthodes LAI pour contrôler les moustiques sont basées sur la compréhension de la biologie, le cycle de vie, et la façon dont les moustiques propagent les virus pour développer des plans de contrôle. Lorsqu’elles sont suivies correctement, ces méthodes sont sûres et scientifiquement prouvées pour réduire les populations de moustiques. Elles consistent en la création de plans de lutte contre les moustiques ; mise en œuvre des plans ; et évaluer leur efficacité à posteriori. Le rôle des communautés est également inclus dans la LAI. Les plans comprennent des mesures pour contrôler les populations de vecteurs avant l’apparition des premières infections virales. Dans un premier temps, les autorités doivent identifier les types et les quantités de moustiques dans une zone à travers : • La surveillance des endroits où les moustiques adultes pondent des œufs ; • Le suivi des populations de moustiques et des virus qu'elles peuvent transporter ; • Déterminer si les insecticides autorisés seront efficaces. Ces activités aident les autorités à déterminer si, quand et où des activités de lutte sont nécessaires pour gérer les populations de moustiques avant que les gens commencent à être infectés. Si les autorités découvrent que les moustiques locaux sont porteurs de virus (comme la dengue, le Zika ou d'autres), ils commencent à mettre en œuvre d'autres activités identifiées dans leurs plans de lutte antivectorielle. Eliminer/réduire les endroits où les moustiques pondent des œufs en est une étape importante. Les moustiques pondent leurs œufs dans l'eau parce que les larves ont besoin d'eau pour survivre. Les autorités et le public peuvent réduire l'eau stagnante pour réduire le nombre de larves et empêcher leur développement au stade adulte (ramassage et élimination de pneus, nettoyer et entretenir les espaces publics, nettoyer les dépotoirs illégaux et les déchets routiers). La communauté peut réduire les points d’eau stagnante (les articles qui retiennent l'eau comme les pneus, les seaux, les jardinières, les jouets, les piscines, les bains d'oiseaux, les soucoupes et les poubelles peuvent être vidés, nettoyés, retournés ou jetés). Un événement de nettoyage de la communauté peut être organisé pour retirer les gros objets comme les pneus qui collectent l'eau. Le contrôle des larves et des pupes (nymphes) dans les eaux stagnantes est fait en déversant des pesticides ou éliminer les points d'eau stagnante. Pour l'eau stagnante qui ne peut pas être jetée ou drainée (fontaines, fosses septiques, couvercles de piscine), un larvicide autorisé peut être Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 32 utilisé, conformément aux instructions affichées, pour tuer les larves. Le contrôle des larves et des nymphes peut minimiser l'utilisation répandue d'insecticides pour moustiques adultes. Lorsque la surveillance montre que les populations de moustiques adultes augmentent ou qu'elles propagent des virus, le contrôle des moustiques adultes par adulticides (insecticides) peut se faire. La pulvérisation peut être faite sur de plus grandes surfaces par des pulvérisateurs à dos, des camions ou des avions. Pour s'assurer que les activités de contrôle fonctionnent, la surveillance de l'efficacité des efforts doivent être effectuée. En cas de défaillance, par exemple si un insecticide ne fonctionne pas aussi bien que prévu, les autorités doivent mener des études supplémentaires sur la résistance aux insecticides ou évaluer l'équipement utilisé pour appliquer les insecticides. Pièges à moustiques Les pièges à moustiques utilisent le dioxyde de carbone comme principal attractif, l'octenol ou d'autres attractifs. Certains pièges capturent grand nombre de moustiques et peuvent aider à réduire la nuisance des moustiques. Cependant, l’efficacité des pièges pour la réduction des maladies reste à démontrer scientifiquement. Contrôle biologique des larves La lutte biologique par pulvérisation d’un agent biologique larvicide efficace présentant un risque environnemental et toxicologique minimal est la Bti (Bacillus thuringiensis israelensis) C’est une bactérie naturelle qui tue certaines larves d’insectes volants, mais pas d'autres. La Bti tue les larves de moustiques et de mouches noires mais ne nuit pas aux poissons, mammifères, amphibiens, reptiles ou autres insectes bénéfiques (y compris les libellules, les demoiselles, les bateliers, les phryganes, les éphémères et les perles). Cependant, l'utilisation de Bti présente plusieurs inconvénients dont le besoin de multiples traitements. D. Mesures de formation et d’Information Education Communication (IEC) Il est indispensable de procéder à des campagnes de sensibilisation sur les risques environnementaux et sanitaires liés à la manipulation des produits chimiques, dispenser des formations sur les conduites sécuritaires, et procéder à une large communication avec les médias ruraux (radios, affiche, sketchs, affiches etc.). Le contenu des formations s’articulera autour de thématiques comme celles qui suivent : • Utilisation saine de pesticides (cibles : éleveurs et transformateurs) • Prise de décision pour utilisation de pesticides • Transport, emmagasinement, manipulation et distribution de pesticides et destruction des emballages • Application saine des pesticides • Risques dans la manipulation et utilisation des pesticides • Gestion des risques et d'empoisonnement des pesticides Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 33 • Equipement de protection ; utilisation et entretien • Prise de conscience publique sur l'utilisation saine des pesticides : débats radio diffusés, etc. La formation se déroulera en tranches annuelles et sera intégrée aux campagnes de traitement ainsi que par des actions spécifiques. E. Mesures de suivi ‐ Un suivi rapproché doit être de rigueur surtout pendant les périodes de mise en œuvre des mesures de gestion. Ce suivi devra intéresser toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des activités du Projet (acteurs institutionnels, bénéficiaires, OSP). Il s’agira d’un processus continu, qui est du ressort de l’Unité de Coordination du REDISSE, mais aussi du niveau régional. Ce suivi va s’intéresser à la manière d’élimination des emballages. Le suivi sera fait par les équipes responsabilisées dans les ministères en utilisant les documents cadres sous formes de grilles de contrôle et de supervision. le contrôle de la qualité des produits ; ‐ les conditions de transport des produits ; ‐ les conditions de stockages des produits ; ‐ les mesures de protection des ouvriers et des techniciens de la santé humaine et animale ; ‐ la manière d’élimination des emballages. Les mesures sont décrites dans le tableau 4 ci-dessous, particulièrement les mesures et les responsables. 6.2 Coût des mesures de gestion et de suivi des pestes et des pesticides Le coût des mesures de gestion et de suivi des pestes et des pesticides préconisés se présente comme l’indique le tableau suivant. Tableau 4 : Les mesures techniques et environnementales, la surveillance et le suivi Mesures prévues Description des actions envisagées Responsable Coûts estimatifs MRO $ • Formation du personnel en charge - SSES 3 500 000 102 339 de la lutte antivectorielle au sein de - Responsable de la DHP de la DSV et du CNLA pour la une meilleure prise de conscience Communication des risques professionnels et leur - DPUE équipement en matériel de Assurer une lutte protection individuelle adaptés et antivectorielle répondant aux normes en vigueur respectueuse de (nationales ou internationales en la santé de la cas d’absence de normes population et de nationales). l’environnement • Bonne Gestion par lasurveillance, suivi évaluation de la qualité et de l’utilisation des pestes et pesticides • Sensibilisation de la population à travers des concertations avec des Organisations de la Société Civile Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 34 Mesures prévues Description des actions envisagées Responsable Coûts estimatifs MRO $ et la diffusion d’émission sur les radiodiffusions et télévisions sur les interventions et les règles relatives aux produits, les résultats attendus et les risques si les populations ne respectent par les règles données, ainsi que les contacts en cas de problèmes. Réaliser des campagnes de - SSES 1 500 000 43 860 pulvérisation des structures de - DHP, DSV santé DPUE • Réaliser le suivi environnemental et - SSES 1 500 000 43 860 social de la lutte antivectorielle - Consultants (NIES, Audits environnemental et - DHP, DSV et social) DCE • Transfert à des industriels pour - SSES 1 500 000 43 860 retraitement des pesticides - DHP, DSV DPUE Minimisation des obsolètes ou périmés risques de • Transfert au CNLA à Riyad en contamination 1 attendant leur destruction des autres pesticides - SSES 1 500 000 43 860 Surveillance, suivi et évaluation - DHP, DSV et DCE TOTAL 9 500 000 277 777 Tableau 5 : actvités et coûts des mesures Actvités prévues Coûts estimatifs MRO dollars Réaliser des campagnes de pulvérisation des structures de 1 500 000 43 860 santé Réaliser le suivi environnemental et social de la lutte 1 500 000 43 860 antivectorielle (NIES, Audits environnemental et social) Transfert à des industriels pour retraitement des pesticides 1 500 000 43 860 obsolètes ou périmés Transfert au CNLA à Riyad en attendant leur destruction des autres pesticides Surveillance, suivi et évaluation 1 500 000 43 860 TOTAL 9 500 000 277 777 Le coût total du PGPP s’élève à neuf millions cinq cent mille de Ouguiya Mauritaniens (9 500 000 MRO), soit deux cent soixante-dix-sept mille sept-cent soixante-dix-sept dollars US (277 777 $ US). 1 Estimation Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 35 QUELQUES RECOMMANDATIONS Au vu des risques connus (p.ex. PGPP du PARIIS), les recommandations suivantes sont formulées. R 1. Prendre en considération la revue sectorielle de la protection des végétaux et de la gestion des pesticides en Mauritanie2 élaborée en mars 2011. 1.1. Pesticides obsolètes. Dans presque toutes les wilayas, il a été remarqué la présence d’importantes quantités de pesticides stockées au niveau des délégations régionales et des inspections départementales. En plus, dans plusieurs délégations, les pesticides ne sont pas souvent acheminés au niveau départemental. R 2. Eviter la fourniture de quantités d’insecticides excessives qui constitue une source de gaspillage et de stocks obsolètes. R 3. Pour les pesticides qui ont atteint leurs dates de péremption et qui ne sont pas encore décomposés, Il est souhaitable de procéder à leurs tests d’efficacité biologique avant de les évacuer pour la destruction. S’il s’avère que ces pesticides sont toujours conformes, il est plus économique de les utiliser. Un mauvais stockage des pesticides a été observé dans tous les magasins visités ; les produits sont souvent mélangés et les anciens produits se retrouvent au fond du magasin, ce qui fait que c’est le nouveau produit qui est livré au détriment de l’ancien qui devient ainsi obsolète ; les sacs sont mal rangés (pas d’allées entre les différentes rimes de sacs). Ceci pourra éviter l’accumulation des pesticides qui deviennent obsolètes s’ils ne sont pas utilisés dans le délai requis. R 5. Tous les pesticides obsolètes doivent être acheminés à Nouakchott et stockés dans l’enceinte du complexe de stockage de pesticides du CNLA à Riyad en attendant leurs destructions définitives. R 6. Il sera pertinent de trouver des promoteurs intéressés par la reformulation ou par le reconditionnement des pesticides obsolètes. R 7. Tous les produits qui ne pourront pas être reformulés ou reconditionnés doivent être détruits et il faudra à cet effet trouver un financement pour cette opération. 1.1. Pesticides dans le délai d’utilisation. R 8. Compte tenu de l’importance des quantités de pesticides disponibles au niveau des délégations, il est vivement recommandé de ne pas acheter, pour les campagnes à venir, des pesticides pour la lutte antivectorielle jusqu’à l’utilisation quasi-totale des stocks en cours. Par ailleurs, sur les stocks actuels, des quantités peuvent être redéployées de certaines wilayas à d’autres en fonction des infestations ou des besoins. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 36 R 9. Il est indispensable de désigner au niveau de chaque wilaya, des personnes responsables de la gestion des magasins. Ces personnes doivent être formées sur la gestion des stocks de pesticides. R 10. Il est indispensable de tenir régulièrement la situation des stocks (les entrées et les sorties) ; cette situation doit être disponible à tout moment. R 11. Les produits doivent être bien arrangés et accessibles dans le magasin. Les premières quantités arrivées doivent sortir les premières en cas de besoin. L’acheminement des dotations en pesticides se fait souvent par le transport en commun (dans des véhicules qui transportent des personnes et des produits alimentaires). Le plus souvent, les pesticides sont distribués aléatoirement aux communes comme on distribue des vivres, sans tenir compte du niveau d’infestation ; ces distributions ne sont ni précédés par de pré évaluations des zones infestées, ni de suivis de post-évaluations des infestations déclarées. R 12. Doter chaque Délégation Régionale d’au moins un camion qui sera dédié au transport de pesticides et engrais au niveau départemental. 1.2. Magasins de stockage des pesticides Hormis les magasins du CNLA, il n’existe pas, au niveau des délégations régionales, de magasins spécifiques aux pesticides, obéissant aux conditions minimales de stockage. Les locaux affectés à cet usage sont inadéquats. La plupart des magasins sont au milieu des habitations, sans clôture, ni pictogrammes (symboles de tête de mort, inflammable, …), ni sécurité (pas de gardiens). Parfois, des bureaux et des logements sont utilisés pour stocker des pesticides ou des engrais mélangés avec du matériel horticole, fer à béton, ciment, motos, etc. R 13. Des dispositions devraient être prises en vue de réduire au maximum les risques inhérents au stockage des pesticides pour prévenir ou atténuer leurs effets sur l’environnement physique et humain. R 14. Il est vivement recommandé de construire, au niveau des Délégations, des petits entrepôts éloignés des zones d’habitations, pour le stockage des pesticides. Sans être de grandes dimensions, ces locaux devraient satisfaire à un minimum de caractéristiques de sécurité. R 15. Dans l’attente de la réhabilitation et la construction des magasins adéquats, les pesticides doivent être stockés au moins dans les conditions minimales de sécurité des lieux de stockage, les bonnes conditions d’humidité et de température d’entreposage, également d’aération et de contrôle d’accès. VII. CONSULTATION PUBLIQUE 1.1 Objectifs ciblés et méthodologie L’objectif général des consultations publiques est d’améliorer : • la connaissance du Projet, ses objectifs, sa méthodologie, son montage institutionnel et ses résultats tangibles et intangibles et ; Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 37 • l’implication des parties prenantes et le renforcement du consensus et de leur engagement dans la mise en œuvre du Projet. De façon spécifique, la consultation publique visait les objectifs suivants : o informer les participants sur les instruments de sauvegardes environnementale et sociale prévus pour accompagner la mise en œuvre du Projet REDISSE ; o recueillir les appréciations et recommandations des participants ; o solliciter l’implication et l’accompagnement des différents acteurs et partenaires dans la mise en œuvre du Projet REDISSE-Mauritanie. L’atelier de consultation publique s’est tenu à Nouakchott, le 18 janvier 2018 avec les principales parties prenantes au niveau central concernées par le Projet REDISSE. Il s’agit des représentants des structures centrales des Ministères de la Santé, de l’Elevage, de l’Environnement et de l’Agriculture, des représentants de la Banque mondiale, de l’OMS, de la FAO, du PNUD, de la Communauté Urbaine de Nouakchott, des Organisations de la société civile, etc. L’approche méthodologique adoptée est la démarche participative : rencontre d’information, d’échange et de discussion autour du document d’évaluation du Projet, du Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), du Plan de gestion des déchets dangereux (PGDD) et du Plan de gestion des pestes et des pesticides. 1.2 Les points discutés Les points ci-après ont été soulevés et discutés à l’atelier après la présentation des différents documents relatifs au Projet REDISSE_Mauritanie :  les axes stratégiques de mise en œuvre du Projet ;  l’implication de la société civile au niveau de toutes les composantes du Projet ;  la clarification des dimensions du concept « renforcement des capacités » et sa mise en exergue de façon cohérente dans le document du Projet ;  la pertinence, la cohérence et le réalisme des activités proposées dans le document du Projet ;  l’amendement des trois documents de sauvegarde environnementale et sociale du Projet REDISSE_Mauritanie. 1.3 Analyse des résultats des consultations  Observations et propositions sur le document d’évaluation du Projet Axe 1 : Les participants recommandent l’élaboration d’un état des lieux, la détermination de la composition du Comité proposé, l’adaptation de l’arsenal juridique à ce sujet (réactualiser la liste des déchets dangereux, combler les éventuels vides juridiques, etc.) et enfin, la mobilisation des ressources humaines pour assurer une meilleure mise en œuvre du projet. Axe 2 : Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 38 i. Insistance sur la révision du libellé de cet axe, sur l’identification des acteurs et sur la précision du contenu du concept « renforcement des capacités » ; ii. Ajout du Ministère de l’environnement et de la Société civile ; iii. Remplacement, dans le point 5, de l’hygiène publique par gestion des déchets dangereux ; iv. Mobilisation du secteur privé pour s’acquitter honorablement de son rôle dans la réalisation des objectifs du Projet ; Axe 3 : v. Recherche d’un libellé tel que ‘’Acquisition de technologies adaptées au contexte mauritanien et satisfaisant les exigences spécifiques de la gestion des déchets dangereux ’’. Il s’agit de choisir une technologie pouvant débarrasser de toutes les composantes des déchets biomédicaux; vi. Prise en compte des questions de maintenance et de services après-vente dans le choix et l’acquisition des équipements. Axe 4 : vii.Insistance encore sur le respect de l’échelle à suivre en ce qui concerne les libellés des axes et des actions ; viii. Actualisation de la cartographie, notamment en ce qui concerne les gîtes larvaires ; ix. Ajout de l’inventaire des vecteurs et de l’étude d’impact ; Axe 5 : x. Nécessité de revoir le passage d’un axe à une activité ou une action comme s’il s’agit, dans le présent texte, d’un plan d’action.  Observations et propositions sur le Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP) du Projet Les participants ont fait un ensemble d’observations se rapportant à : - la précision de la liste des pesticides autorisés en Mauritanie ; - l’utilisation abusive des pesticides et à l’élimination des produits obsolètes; - la nécessité de cerner le circuit d’importation des pesticides (monopole ou limitation des importateurs, contrôle des entrées, des stockages et des distributions, etc.) ; - la ratification des Conventions liées aux pesticides et prise en compte de ces conventions et des particularités des zones humides lors de la révision de l’arsenal juridique national ; ces zones humides constituant un réservoir des vecteurs et, en conséquence, un danger pour les populations environnantes ; - la réalisation des campagnes de pulvérisations des structures de santé situées dans les zones d’intervention du Projet REDISSE. NB : Le détail des consultations sur le présent PGPP est fourni en Annexe.  Intégration des recommandations dans le PGPP Sur la base des recommandations formulées, les actions ainsi que les activités programmées dans le PGPP ont été bien révisées. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 39 ANNEXES Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 40 Annexe 1 : Liste des pesticides autorisés par le CSP Mars 1994-Juin 2003 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS DIMILI OF 6 II Uniroyal chemical Diflubenzuron (60g/l) Insecticides contre les locustes DURSBAN 450 ULV II Dow Agro-sciences Chlorpyriphos-éthyl (450g/l) Insecticides contre les locustes et les sautériaux en traitement foliaire DURSBAN 5% DP III Dow Agro-sciences Chlorpyriphos-éthyl (50g/kg) Insecticides contre les sautériaux, les fourmis et les termites DURSBAN 5G III Dow Agro-sciences Chlorpyriphos-éthyl (50g/kg) Insecticides contre les termites, les n octuelle, les tampins, les vers blancs sur maïs et sorgho DURSBAN 24 ULV II Dow Agro-sciences Chlorpyriphos-éthyl (240g/l) Insecticides contre les sautériaux et les criquets pélerin DURSBAN 4EC II Dow Agro-sciences Chlorpyriphos-éthyl (480g/l) Insecticides contre les ravageurs des agrumes, du caféieer, du cotonnier, et des cultures maraîchères RELDAN 50 EC U Dow Agrosciences Chlorpyriphos-méthyl (500g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides, les pucerons et les insectes des denrées stockées. RELDAN 500 ULV U Dow Agrosciences Chlorpyriphos-méthyl (500g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides RELDAN 170 ULV U Dow Agrosciences Chlorpyriphos-méthyl (170g/l) Insecticides contre les sautériaux et les cantharides, les pucerons et les insectes des denrées stockées. Tracker 16,5 ULV III Du pont de Tralomèthrine (66g/l) Insecticides contre les locustes les insectes ravageurs du cotonnier, et des cultures Nemours maraîchères UNDEN 75 WP II Bayer AG Propoxur (750g/kg) Insecticides contre les locustes les insectes ravageurs du cotonnier, et des cultures maraîchères ASULOX 40 SL III Bayer CropScience Asulame (400 g/l) Herbicide contre les graminées annuelles et pérennes de la canne à sucre RONSTAR 25 EC III Bayer CropScience Oxadiazon (250 g/l) Herbicide contre les adventices annuelles du riz FUJI-ONE 40 EC III Calliope Isoprothiolane (400 g/l) Fongicide contre la pyriculariose du riz AVAUNT 150 SC III Asteria Cyperméthrine (50 g/l) Insecticide contre les principaux ravageurs phyllophages et carpophages du cotonnier MARSHAL 2%DP III FMC Europe Indoxacarb (150 g/l) Insecticide contre les principaux ravageurs phyllophages et carpophages du cotonnier ELSAN 50 EC II Tomen Phenthoate (500 g/l) Insecticide / ovicide contre les insectes (lépidoptères, hémiptères et coléoptères) du riz, du maïs, des cultures maraîchères, du niébé, des arbres fruitiers et du cotonnier LONDAX 60 DF III Dupont de Bensulfuron-méthyl (600 g/l) Herbicide sélectif du riz irrigué recommandé contre les cypéracées et aussi efficace Nemours contre les dicotylédones et possédant un effet complémentaire contre les graminées ADONIS 12.5 UL III Rhône Poulenc Fipronil (12.5 g/l) Insecticide autorisé pour lutter contre les larves et les bandes larvaires des acridiens en traitements en barrières ou en couverture totale ADONIS 4 UL III Rhône Poulenc Fipronil (4g/l) Insecticide autorisé pour lutter contre les larves et adulte des acridiens en traitements en barrières ou en couverture totale ACTRIL DS II Bayer Ioxynil (100g/l) et 2,4 D Herbicide autorisé pour lutter contre les dicotylédones de la canne à sucre CropSciences (577g/l) POLO 500 SC III Novartis Diafenthiuron (500 g/l) Insecticide/acaricide autorisé contre les insectes et les acariens du cotonnier, des cultures maraîchères et des arbres fruitiers. Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS ATOLL 500 SC II Bayer Atracine (500g/l) et Herbicides sélectif en post demis prélevé contre les adventis annuelles du maïs CropSciences isoxaflutote (38g/l) TOPSTAR 400 SC III Bayer Oxadiargyl (400 g/l) Herbicides autorisé en prélevée contre les adventis du riz pluvial CropSciences ACTION 800 SC U STEPC Diuron (800 g/l) Herbicides systémique autorisé contre les adventis en prélevé et post semis du cotonnier TOUCHDOWN 480 II Zeneca Glyphosate-trimésium (480 g/l Herbicides non sélectif autorisé contre les adventis des cultures et les mauvaises herbes SC en général POLYTRINE C230 SC III Novartis Cypermèthrine (30 g/l) et Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et fructiphages du cotonnier, profénofos (200 g/l) COTOGARD 500 SC III Agan Chemical Fluométuron (250 g/l) et Herbicide autorisé en prélevée contre les adventices du cotonnier prométryne (250 g/l) TREBON 10 EC II Africa Agro Service Ethofenprox (100 g/l) Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et fructiphages du cotonnier, riz, arbres fruitiers et légumineuses alimentaires TREBON 40 EC II Africa Agri Service Ethofenprox (200 g/l) Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et fructiphages du cotonnier, riz, arbres fruitiers et légumineuses alimentaires OFUNACK 40 EC II Bayer Pyridaphenthion (400 g/l) Insecticide autorisé contre les locustes et les sautériaux OFUNACK 25 ULV II Afridis Pyridaphenthion (250 g/l) Insecticide autorisé contre les locustes et les sautériaux SOLFAC 050 FW III Zeneca Cyfluthrine (5o g/l) Insecticide autorisé usage domestique contre les vecteurs en santé publique ATRAVIC 500 SC III Afridid Atrazine (500 g/l) Herbicides sélectif en post demis prélevé contre les adventis annuelles du maïs GRAMOXONE II Zeneca Paraquat (200 g/l) Herbicides non sélectifs de contact autorisé contre les mauvaises herbes en général SUPER ACTALM SUPER U ALM International Pyrimiphos-méthyl (17 g/l) et Insecticide autorisé contre les coléoptères, les charançons et les acariens de denrées cyfluthrine (3 g/l) stockées AGRAZINE U STEPC Atrazine (500 g/l) Herbicide sélectif contre les adventices du maïs SUMICOMBI 30 EC II Sumitomo Fénitrothion (250 g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation fenvalérate (50g/l) sautériaux SUMICOMBI-ALPHA II Sumitomo Fénitrothion (245 g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux 25 ULV corporation esfenvalérate (5g/l) SUMIYHION 3D II Sumitomo Fénitrothion (30g/kg) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux SUMITHION 5D U Sumitomo Fénitrothion (50g/kg) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux SUMITHION 50 EC U Sumitomo Fénitrothion (500 g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux SUMITHION L-20 II Sumitomo Fénitrothion (200g/l Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux SUMITHION L-50 U Sumitomo Fénitrothion (500g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux SUMITHION L-100 II Sumitomo Fénitrothion (1000g/l) Insecticide contre les principaux insectes des cultures et contre les locustes et les corporation sautériaux Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 42 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS CYANOX L-50 II Sumitomo Cyanophos (500g/l) Insecticide/avicide contre les locustes et les sautériaux et contre le Quelea quelea corporation UNDEN 2 DP III Bayer Propoxur (20 g/kg) Insecticide contre les locustes et les sautériaux, les insectes du riz et des cultures maraîchères ALSYSTIN 050 UL III Bayer Triflumuron (50g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux en traitement de bandes larvaires APPLAUD 40 SC III Nithon Nohyaku Buprofezine (400 g/l) Insecticide contre les mouches blanches et les acariens du cotonnier et contre les chenilles farineuses des arbres fruitiers. TRIAZOPHOS II Bayer Cropscience Triazophos (420 g/l) Insecticide contre les insectes piqueurs suceurs du cotonnier HOSTATHION 40 EC CONQUEST 88 EC II Bayer Cropscience Acétamipride (16 g/l) et Insecticide contre les chenilles et les pucerons du cotonnier cyperméthrine (72 g/l) ADONIS 8 EC III Aventis Fipronil (8g/l) Insecticide contre les locustes et les sautériaux FURY D 412 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide / aphicide contre les principales espèces carpophages et les insectes et diméthoate (400 g/l) piqueurs suceurs du cotonnier FURY P 162 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les et profénofos (150 g/l) acariens du cotonnier FURY P 212 EC II FMC Zéta - cyperméthrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les et profénofos (200 g/l) acariens du cotonnier CURACRON 500 EC III Novartis Profénofos (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier GLYPHOGAN 480 SL III Agan Glyphosate (480 g/l) Herbicide systémique non sélectif à large spectre QUELETOX 640 UL II Bayer Fenthion (640 g/l) Avicide contre les mange-mil (quele quelea) uniquement dans les dortoirs CYPERCAL P 186 EC II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les profénofos (150 g/l) acariens du cotonnier CYPERCAL P230 EC II Calliope Cyperméthrine (30 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les profénofos (200 g/l) acariens du cotonnier CYPERCAL P 236 EC II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les profénofos (200 g/l) acariens du cotonnier CYPERCAL P 336 EC II Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide/acaricide contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les profénofos (300 g/l) acariens du cotonnier LORSBAN B7/150 SC II Dow Agrosciences b-cyfluthrine (7 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnier pour lutter contre les principaux lépidoptères chlopyrifos (150 g/l) ravageurs du cotonnier LORSBAN B7/200 SC II Dow Agrosciences b-cyfluthrine (7 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnier pour lutter contre les principaux lépidoptères chlopyrifos (200 g/l) ravageurs du cotonnier STOMP 500 EC III BASF Pendimenthaline (500g/l) Herbicide utilisé contre les adventices du cotonnier et du maïs DUEL 230 EC II Senchim AG Cyperméthrine (30 g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier profénofos (200 g/l) TENOR 500 SC II Senchim AG profénofos (400 g/l) Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier CYTOATE 436 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages, les profènofos (400 g/l) piqueurs suceurs des acariens du cotonnier Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 43 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS THIOFANEX 500 EC II Senchim AG Endosulfan Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages, les piqueurs suceurs des acariens du cotonnier CYCLOFOS 236 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier chlorpyriphos (200 g/l) COTOFORCE 500 EC IV Senchim AG Fluométuron (250 g/l) et Herbicide systémique utilisé contre les graminées et les dicotylédonées annuelles du prométryne (250 g/l) cotonnier SPECTRAL 450 DP II Senchim AG Thirame (250 g/kg) et lindane Insecticide et fongicide utilisé contre les agents de fonte de semis et les ravageurs du sol (200g/kg) DUEL 186 EC II Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier profènofos (150 g/l) THIONEX 350 EC II Senchim AG Endosulfan (350 g/l) Insecticide et acaricide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages , les piqueurs suceurs des acariens du cotonnier ATRAFOR 500 SC IV Senchim AG Atrazine (500 g/l) Herbicide systémique utilisé contre les adventices annuelles du maïs DUO 171 EC II Senchim AG Cyperméthrine high-cis (21 Insecticide utilisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier g/l) et profènofos (150 g/l) GARIL II Dow Agrosciences Triclopyr (72 g/l) et propanil Herbicide sélectif de post levée utilisé pour lutter contre les adventices du riz (360 g/l) GALLANT SUPER II Dow Agrosciences Haloxyfop-R méthyl (104 g/l) Herbicide sélectif de post levée utilisé pour lutter contre les graminées du cotonnier NURELLE D 36/150 II Dow Agrosciences Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les principaux lépidoptères EC chlorpyrifos éthyl (150 g/l) ravageurs du cotonnier NURELLE D 36/200 II Dow Agrosciences Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les principaux lépidoptères EC chlorpyrifos éthyl (150 g/l) ravageurs du cotonnier ALAZINE 250/250 SE III Agan chemicals Alchlore (250 g/l) atrazine Herbicide sélectif de pré et post levée précoce utilisé pour lutter contre les graminées et (250 g/l) les dicotylédones de la canne à sucre et du maïs ALAZINE 350/200 SE III Agan chemicals Alchlore (350 g/l) atrazine Herbicide sélectif de pré et post levée précoce utilisé pour lutter contre les graminées et (200 g/l) les dicotylédones de la canne à sucre et du maïs GREEN MUSCLE III Calliope Métarhizium flavoviride Myco insecticide antiacridien utilisé pour lutter contre les locustes et les sautériaux (5.1010 spores/g) PRIMAGRAMGOLD III Syngenta s-métochlore (290 g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du maïs et du sorgho 660 SC atrazine (370 g/l) K-OTHRINE 1%SC III Aventis Deltaméthrine (10 g/l) Insecticide contre les moustiques en imprégnation de moustiquaire K-O TAB 25% II Aventis Deltamèthrine (250 g/l) Insecticide contre les moustiques en imprégnation de moustiquaire LASER 480 SC IV Dow Agrosciences Spinausad (480 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages du cotonnier YASODION IV Tomen Diphacinone (5 g/kg) Rodenticide contre les rongeurs DELTAPHOS 159 EC II Aventis Deltaméthrine (9 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et les piqueurs suceurs du triazophos (150 g/l) cotonnier CYREN C 186 EC II ALM international Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et les acariens du cotonnier chlorpyrifos-ethyl (150 g/l) CYREN C 236 EC II ALM international Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et les acariens du cotonnier chlorpyrifos-ethyl (200 g/l) Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 44 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS CYREN 480 EC II ALM international chlorpyrifos-ethyl (480 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages du cotonnier GALAXY 450 EC III FMC Clomazone (150g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du cotonnier et du riz pendiméthaline (300 g/l) COTOFAN 350 EC II ALM international Endosulfan (350 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et autres ravageurs du cotonnier PHASER ULTACAPS II Aventis Endosulfan (330 g g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, les mouches blanches, les pucerons et les acariens du cotonnier CONFIDOR 010 UL III Bayer Imidacloprid (10 g/l) Insecticide contre les locustes CALFOS 500 EC II Calliope Profénofos (500 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophagesles piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CALFOS 375 EC II Calliope Profénofos (375 g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophagesles piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CYERCAL P286 EC II Calliope Cypermethrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages, carpophages et les acariens du cotonnier profénofos (250 g/l) ATEMI 500 SC III Senchim AG Atrazine (250 g/l) et alachlore Herbicide de prélevée contre les adventices annuelles du maïs (250 g/l) CYCLOFOS 720 EC II Senchim AG Cypermethrine (120 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier chlorpyrifos (600 g/l) KARAZINE 50 SC III Comptoir 2000 Atrazine (500g/l) Herbicide de prélévée sélectif contre les dicotylédones et graminées adventices du maïs CYHALON 4 ULV II Syngenta Cyalothrine (40 g/l) Insecticide utilisé pour la lutte contre les sautériaux et les locustes CALLITRAZ 500 SC III Calliope Atrazine (500g/l) Herbicide systémique sélectif contre adventices annuelles en prélevée des cultures CALLIFOR 500 SC III Calliope Fluométuron (250 g/l) et Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée de lacultures et des adventices prométryne (250 g/l) ALLIZINE 500 SC III Calliope Alachlore (250 g/l) et atrazine Herbicide de contre les mauvaises herbes du maïs 250 g/l) AMIRAL 165 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (15 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acariens du et profénofos (150 g/l) cotonnier AMIRAL 212 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acariens du et profénofos (200 g/l) cotonnier AMIRAL 660 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (60 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acariens du et profénofos (600 g/l) cotonnier TENOR C 168 II Senchim AG Cyfluthrine (18 g/l) et Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages profénofos (150 g/l) TORPEDO L 212 EC II Senchim AG Lambda cyahalothrine (12 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acariens du et profénofos (200 g/l) cotonnier ONCOL 10 EC II Sumitomo Benfuracard (100 g/l) Insecticide/nématicide contre les pucerons, jassides et thrips du cotonnier ainsi que des corporation mineuses de feuilles en cultures maraîchères ONCOL 5G II Sumitomo Benfuracad (50 g/kg) Insecticide/nématicide contre les ravageurs du riz, du maïs, du sorgho et des cultures corporation maraîchères Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 45 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS ATILLA 500SC III Senchim AG Atrazine (250 g/l) et Herbicide systémique utilisé en pré et post levée des monocotyléones annuelles et métolachlore (250 g/l) dicotylédones à petites graines. CALLIFOR G III Calliope Prométryne (250g/l), Herbicide utilisé en prélevée du cotonnier fluométuron (250 g/l) et glyphosate (60 g/l PADAN 4 G II Sumitomo Cartap (4 g/kg) Insecticide systémique contre les foreurs, les chenilles enrouleuses de feuilles, les corporation hispides, et chenilles mineuses du riz ROCKY 350 EC II Calliope Endosulfan (350 g/l) Insecticides acaricide non systémique contre les insectes piqueurs suceurs, les défoliateurs, les chenilles mineuses ainsi que les acariens du cotonnier HERBEXTRA 720 SL II La Cigogne 2,4 - D(720 g/l) Herbicide systémique de post levée contre les mauvaises herbes de cultures ACTION 80 DF IV La Cigogne Diuron (800 g/l) Herbicide de prélevée contre les dicotylédonées annuelles et certaines graminées du cotonnier RELDAN 40 EC III Dow Agrosciences Chlorpyriphos-méthyl (400 g/l) Insecticide contre les défoliateurs des cultures vivrières et maraïchères ATRALM SUPER III ALM International Alachlor (350g/l) et atrazine Herbicide de pré et post levée utilisé contre les graminées et dicotylédonées du maïs et (200 g/l) de la canne à sucre ROUNDUP 360 SL IV Monsanto Glyphosate (360 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes annuelles pérennes et vivaces ROUNDUP 68 SG IV Monsanto Glyphosate (68 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes annuelles pérennes et (mon 14420) vivaces MAGNUM 388 EC II Senchim AG Cyperméthrine (72 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages, les piqueurs acétamipride (16 g/l) et suceurs et les acariens du cotonnier triazophos (300 g/l) PHOENIX 44 EC IV Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les piqueurs acétamipride (8 g/l) suceurs du cotonnier GLYPHOVIC 360 SL III Afridis Glyphosate (360 g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes pérennes COTOVIC 500 SC III Afridis Fluométuron (250 g/l) et Herbicide prométryne (250 g/l) ROCKY 500 EC II Calliopeo Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide non systémique contre les insectes piqueurs suceurs, les défoliateurs, les chenilles mineuses et les acariens du cotonnier GAUCHO 70 WS III Bayer Imidacloprid (700 g/l) Insecticide contre les piqueurs -suceurs du cotonnier en traitements de semences Cropsciences ATRALM 500 SC II ALM International Atrazine (500 g/l) Herbicide sélectif contre les adventices annuelles du maïs, du sorgho et du mil FANGA 500 EC II ALM International Profénofos (500 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du cotonnier FLUORALM P 500 SC IV ALM International Fluométuron (250 g/l) et Herbicide sélectif contre les adventices annuelles du cotonnier prométryne (250 g/l) CYCLOPE 684 EC II Senchim AG Cypermétrine high cis (80 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du cotonnier et chlopyriphos (600 g/l) TORPEDO D 210 EC II Senchim AG Deltamétrine (10 g/l) et Insecticide /acaricide en culture cotonnière triazophos (200 g/l) Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 46 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS DUO 684 EC II Senchim AG Cypermétrine high cis (84 g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du cotonnier et chlopyriphos (600 g/l) CRUISER 350 FS III Syngenta Thiamethoxam (350 g/l) Insecticide en traitement des semences COTODON PLUS III Syngenta s-métolachlore (245 g/l) et Herbicide de prélevée contre les adventices du cotonnier GOLD 450 EC terbutryne (196 g/l) LASSO GD III Monsanto Alachlore (350 g/l) et atrazine Herbicide sélectif de pré émergence contre les adventices du maïs et de la canne à (250 g/l) sucre LASSO GD III Monsanto Alachlore (300 g/l) et atrazine Herbicide sélectif de pré émergence contre les adventices du maïs et de la canne à MICROTECH (180 g/l) sucre RICAL 345 EC III Calliope Propanyl (230 g/l) et Herbicide systémique sélectif appliqué en post levée (adventices et riz) contre les thiobencarb (115 g/l) adventices du riz ATRAMET COMBI 50 III Agan chemical Atrazine (250 g/l) et amétryne Herbicide sélectif appliqué en pré et post levée précoce contre les adventices de la SC (250 g/l) canne à sucre CAÏMAN 500 EC II STEPC Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acacriens du cotonnier BERETA 221 EC II Senchim AG Cyperméthrine high cis (21 Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les acacriens du g/l) et triazophos (200 g/l) cotonnier TENOR C 218 EC II Senchim AG Cyfluthrine (18 g/l) et Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages et les homoptères piqueurs profénodos (200 g/l) suceurs du cotonnier MISTRAL 450 DP II Senchim AG Endosulfan (250 g/l) et Insecticide fongicide contre les chenilles phyllophages, carpophages, les piqueurs et chlorothalonil (200 g/l) suceurs du cotonnier FOURRALAN 480 SL III Agan chemical Glyphosate (480 g/l) Herbicide systémique non sélectif appliqué avant le semis de la culture et en post levée des adventices MARSHAL 25 EC Ib FMC Europe Carbosulfan (250 g/l) Insecticide contre les pucerons et les thrips du cotonnier PHASER 350 EC Ib Bayer Endosulfan (350 g/l) Insecticide autorisé en première fenêtre contre les chenilles phyllophages, la mouche Cropsciences blance, les pucerons et les acariens du cotonnier CONQUEST PLUS Ib Aventis Acétamique (16 g/l), Insecticide autorisé contre les chenilles, pucerons, aleurodes, acariens, thrips et 388 EC cyperméthrine (72 g/l) et cochenilles triazophos (300) CAÏMAN 350 EC Ib STEPC Endosulfan (350 g/l) Insecticide/acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages, les piqueurs suceurs et les acacriens du cotonnier PHASER 500 EC Ib Bayer Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, phyllophages, les Cropsciences pucerons et les acacriens du cotonnier ENDOCOTON 350 EC Ib Makhteshim Endosulfan (350 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, phyllophages, les pucerons et les acacriens du cotonnier ENDOCOTON 500 EC Ib Makhteshim Endosulfan (500 g/l) Insecticide/acaricide contre les principales espèces carpophages, phyllophages, les pucerons et les acacriens du cotonnier DURSBAN-B 18/150 Ib Dow Cropsciences Cyfuthrine (18 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les principaux lépidoptères EC chlorpyrifos (150 g/l) ravageurs du cotonnier Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 47 Spécialité Classe Firme Matière(s) active(s) Domaine d'utilisation commerciale OMS DURSBAN-B 18/200 Ib Dow Cropsciences Cyfuthrine (18 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les principaux lépidoptères EC chlorpyrifos (200 g/l ravageurs du cotonnier DELTAPHOS 210 EC Ib Aventis Deltaméthrine (10 g/l) et Insecticide utilisé en culture cotonnière pour lutter contre les principaux lépidoptères triazophos (200 g/l) ravageurs du cotonnier CYPERCAL MM 336 Ib Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier SL méthamidophos (300 g/l) CYPERCAL MO 286 Ib Calliope Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier SL monocrotophos (300 g/l) PLEXUS E 510 EC Ib Senchim AG Deltaméthrine (10 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages les piqueurs suceurs et les Endosulfan (500 g/l) acariens du cotonnier CYPERFOS 336 EC Ib Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide systémique et acaricide pour lutter contre les chenilles carpophages les méthamidophos (300 g/l) piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier CYTOFOS 286 EC Ib Senchim AG Cyperméthrine (36 g/l) et Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier monocrotophos (2501 g/l) Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 48 Adventices à Matière active recommandée Nom commercial Dose Date application Remarques combattre /ha Dicotylédones 2,4 – d Herbozol, Calliope,2,4-D720 ALM 2-3 l Post-levée Absorbé principalement par les feuilles (Convolvulaceae 2,4-m.c.p.a U46 fluid 2-3 l Post-levée Systémique à pénétration foliaire , Fabaceae, Triclopyr Callio M 400 2-3 l Post-levée Systémique absorbé principalement par les Euphorbiaceae, Garlon 4 feuilles Sphenocleaceae ) graminées T.C.A Calliact 12 kg Post-levée Systémique absorbé principalement par les racines Fénoxaprop-p-éthyl Puma super 75 EW 1-1,5L Absorbé par pénétration foliaire Dicotylédones + Triclopyr + Propanil Garil 6-7 L Post-levée Association de m.a systémique et par contact graminées Bentazone+ Propanil Basagran PL 2 5-6 L Post-levée Agit par contact +cypéracées Oxadiazon+Propanil Ronstar PL 5L Pré- Post-levée Systémique absorbé par feuilles et racines Bensulfuron+Méthyle Londax 60 DF 0,1kg Post-levée absorbé par feuilles et racines Piperophos+Dimétamétryne Avirosan 500 EC 2-4 L Post-levée Dicotylédones + Propanil Propanil 360 8-10L Post-levée Agit par contact sur jeunes adventices graminées Oxadiazon Ronstar 25 3-5 L Pré-levée Agit par contact sur jeunes adventices Pendimethaline Stomp 500 EC 2,5-3L Pré-levée Actif en pré-levée des adventices Propanil+Thiobencarbe Rical 5-7 L Post-levée Satanil 60 EC 4-6 L Post-levée Tamariz 6-8 L Post-levée Clodinatop+Propargyl Topik 240 EC 0,2-0,3 Post-levée Conduct 100 EC 0,5 L Post-levée Systémique absorbé par les feuilles Piperophos+Propanil Rilof S 395 EC 3L Prétilachtore+Dimétamétryne Rifit extra 500 4L Post-levée A utiliser en pré-émergence des adventices Large spectre Glyphosate Kalach 360 SL 4-5 L Post-levée Systémique, non sélectif, absorbé par les Glyphosate Trimesium Ouragan 2-4 L Pré-levée (riz) feuilles Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 49 Liste des pesticides autorises en sante publique contre les moustiques vecteurs du paludisme Substances actives Classe OMS Date d’expiration de l’autorisation Deltamethrine 8,5 g/kg III Novembre 2018 Deltamethrine 250 g/kg II Juin 2020 Combinaison (alléthrine, U Novembre 2019 chlorpyrfos, perméthrine et tétramétrine) Lambda-cyhalothrine 100g/l III Décembre 2020 Bendiocarbe 800 g/kg II Juin 2018 Diflubenzuron 200 g/kg contre les III Mai 2020 larves Camphre (25%) huile de II Mai 2020 citronnelle 10% Clothianidin 50% U Mai 2018 Esbiothrine 2 g/l II Novembre 2017 D-Allethrine 0,2% II Mai 2018 Permethrine 0,2% II Novembre 2017 Transfluthrine 0,25% Transfluthrine 0,45% II Mai 2018 Mépermethrine 0,08 g/l Mai 2020 Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 50 Annexe 2 : Compte rendu de l’atelier de concertation et de consultation publique du Projet REDISSE, organisé le 18 janvier 2018 à l’hôtel Alkhaime/Nouakchott Ouverture des travaux de l’atelier : Après la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de l’atelier, Dr Fall Moctar, consultant de la Banque Mondiale, a présenté le Projet mauritanien, c'est-à-dire son objectif et les différentes étapes du processus de son élaboration et ses relations avec le grand Projet REDISSE financé par la Banque Mondiale pour les pays de la CEDEAO. Ensuite, le Directeur des Aires Protégées et du Littoral du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, Dr Mohamed Elhacen Ould Khouna, a présenté, au nom du consultant absent, l’étude relative aux documents suivants : 1. Document CGES_REDISSE 2. Document PGDD_REDISSE 3. Document PGPP_REDISSE Enfin, le modérateur de l’atelier, Dr Ethmane Monane, a procédé à la synthèse des deux premières interventions et proposé un canevas pour l’étude des documents du Projet, objet du dit atelier. Examen et discussion des documents du projet : A travers les discussions qui ont suivi les présentations introductives, le Directeur des Aires Marines Protégées et les consultants ont jugé nécessaire d’apporter des éclaircissements utiles aux participants pour qu’ils puissent concentrer leurs éventuelles interventions sur le vif du sujet et pour ainsi permettre aux travaux de progresser rapidement. Il s’est agit notamment de rappeler les éléments suivants : • Le projet Régional de Renforcement des Systèmes de Surveillance en Afrique de l’Ouest (REDISSE), est un projet financé par la Banque Mondiale dans le cadre de sa coopération avec la CEDEAO et il est exécuté par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) ; • Etant appelé à bénéficier de ce projet régional dans sa phase actuelle, notre pays prépare le présent projet national pour le soumettre au bailleur de fonds, en l’occurrence la Banque Mondiale. Celui-ci consiste à un renforcement des capacités de nos systèmes de surveillance des maladies au niveau du Ministère de la Santé et de celui de l’Elevage et d’intégrer, à ces deux systèmes, une composante environnementale. • Les documents qui font l’objet de cet atelier, sont réalisés sur la base d’un diagnostic détaillé de nos actuels systèmes de surveillance des maladies et proposent des améliorations jugées, par les parties concernées, comme étant prioritaires ; • Les participants sont donc invités à étudier la forme et le contenu de ces trois documents provisoires en vue d’améliorer leur lisibilité ainsi que la pertinence et la cohérence des axes et des actions proposés. Suite à cet éclairage et aux interventions des participants sur les documents soumis pour discussion, s’est dégagé un consensus que résument les observations et suggestions suivantes : Observations générales :  Les axes doivent être revus de manière à: (i) avoir une même échelle (traduire les axes en thèmes ou objectifs spécifiques et éviter de confondre une action avec un thème ou un objectif), (ii) refléter une répartition logique et cohérente de l’ensemble des actions arrêtées, issues, elles aussi, des objectifs visés par les parties prenantes au projet, (iii) avoir, à la lumière des de ces observations, des libellés courts et précis pour chaque axe, etc.  La nécessité de préciser la durée du Projet, de définir explicitent tous ses acteurs (par axe) et d’impliquer davantage la Société civile au niveau de toutes les composantes du Projet ;  Le besoin de rappeler les dimensions du concept « renforcement des capacités» et de les voir ressortir, de façon cohérente, dans le projet national proposé;  La pertinence, la cohérence et le réalisme des actions proposées par la Mauritanie, les résultats attendus et les impacts du projet, constituent tant la première préoccupation de la Banque Mondiale que la base du calcul du financement devant être octroyé ;  Les trois documents d’étude seront mis, d’urgence, à la disposition de tous les participants à l’atelier pour qu’ils puissent compléter leurs observations et proposer des améliorations; de telles contributions devant parvenir au Coordinateur du projet avant la date limite ( ? ). Observations et propositions par document : Document 1: Cadre de gestion environnemental et social Axe 1 : Les participants recommandent l’élaboration d’un état des lieux, la détermination de la composition du Comité proposé, l’adaptation de l’arsenal juridique à ce sujet (réactualiser la liste des déchets dangereux, combler les éventuels vides juridiques, etc.) et enfin, la mobilisation des ressources humaines pour assurer une meilleure mise en œuvre du projet. Axe 2 : - Insistance sur la révision du libellé de cet axe, sur l’identification des acteurs et sur la précision du contenu du concept « renforcement des capacités » ; - Ajout de l’environnement et de la Société civile ; - Remplacement, dans le point 5, de l’hygiène publique par GDD ; - Mobilisation du secteur pour s’acquitter honorablement de son rôle dans la réalisation des objectifs du Projet ; - Ajout encore de ‘’valider’’ au point 5. Axe 3 : - Contraction du libellé de l’axe ; - Recherche d’un libellé tel que ‘’Acquisition de technologies adaptées au contexte mauritanien et satisfaisant les exigences spécifiques de la GDD’’. Il s’agit de choisir une technologie pouvant débarrasser de toutes les composantes des déchets biomédicaux; - Prise en compte des questions de maintenance et de services après-vente dans le choix et l’acquisition des équipements. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 52 Axe 4 : - Insistance encore sur le respect de l’échelle à suivre en ce qui concerne les libellés des axes et des actions ; - l’actualisation de la cartographie, notamment en ce qui concerne les gîtes larvaires ; - ajout de l’inventaire des vecteurs et de l’étude d’impact ; - enlèvement de ‘’des activer’’ dans ‘’ réaliser des activités de formation ’’ Axe 5 : - Nécessité de revoir le passage d’un axe à une activité ou une action comme s’il s’agit, dans le présent texte, d’un plan d’action. Document 2 : Plan de gestion des déchêts dangereux La version word n’ayant pas pu être ouverte, le document a été présenté sous sa forme power point. Par rapport au texte projeté, les participants ont fait un ensemble d’observations se rapportent à: - La précision de la liste des pesticides autorisés en Mauritanie ; - L’utilisation abusive des pesticides et à l’élimination des produits obsolètes; - La nécessité d’ajouter un troisième objectif relatif à l’impact de la mise en œuvre du plan d’action ; - La définition de mesures correctives ou d’atténuation ; - La nécessité de cerner le circuit d’importation des pesticides (monopole ou limitation des importateurs, contrôle des entrées, des stockages et des distributions, etc.) ; - La ratification des Conventions liées aux pesticides et prise en compte de ces conventions et des particularités des zones humides lors de la révision de l’arsenal juridique national ; ces zones humides constituant un réservoir des vecteurs et, en conséquence, un danger pour les populations environnantes; - Instauration de sites de surveillance dans les Parcs et dans les points d’entrée et sortie les plus névralgiques. Document 3 : Plan de gestion des pestes et des pesticides Vu la contrainte du temps, il a été décidé de faire envoyer tous les documents aux participants pour qu’ils puissent les étudier attentivement et apporter, par écrit, leurs contributions. En conclusion, les participants invitent les pouvoirs publics à valoriser le diagnostic de systèmes nationaux de surveillance des maladies, réalisé dans le cadre de ce projet pour revoir ses fondements et déployer un effort supplémentaire destiné à surmonter les difficultés les plus pénalisantes constatées par les consultants et à pérenniser les acquis du projet au-delà de la fin de sa période. Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 53 LE RAPPORTEUR LE PRESIDENT DE LA SOCIETE MAURITANIENNE DE BIODIVERSITE ET DES ECOSYSTEMES MARINS ET LITTORAUX. Dr. SIDI EL MOCTAR TALEB HAMME Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 54 Annexe 3 : Liste des personnes rencontrées lors de la recherche documentaire et des entretiens N° Noms & Adresses Structures/Fonction d’ordre Prénoms (téléphone et e-mail) Ministère de la +222 22 24 37 88 Brahim Santé/Service de la 1. +222 46 46 75 48 DIAKITE surveillance brahimdiakitequatre@gmail.com épidémiologique Ministère de la Santé Moussa Coordinateur nationale de la +222 49 92 70 54 2. ABDELLAHI surveillance +222 26 66 95 48 épidémiologique Mohamed Banque mondiale +222 26 18 16 81 3. Vadel Taleb El Point focal Santé mtalebelhassen@worldbank.org HASSEN Ministère de l’Elevage +222 26 23 70 70 EL ARBI Directeur des Politiques, de 4. +222 22 24 55 60 Ahmed Salem la Coopération et du Suivi- salem3tr@yahoo.fr évaluation SOW PRAPS 5. Mamadou Chargé des Sauvegardes +222 47 50 90 35 Samba Environnementale et Sociale Direction de l'Hygiène Publique El Hacen Chef du service de la 6. +222 47464854 NDIAYE règlementation et des normes d’hygiène hospitalière Direction de l'Hygiène 7. Hacen HADI Publique Chef de service de +222 20875886 la lutte antivectorielle Banque mondiale +222 42 31 40 88 SALL Brahim 8. TTL du REDISSE- bsall@worldbank.org Mauritanie Consultant +222 36 33 39 08 Dr FALL Chargé de la rédaction du 9. Mocktar PAD du Projet REDISSE- Mauritanie Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 55 N° Noms & Adresses Structures/Fonction d’ordre Prénoms (téléphone et e-mail) Ministère de l’Elevage Dr Ahmed Directeur des Politiques, de 10. Salem EL +222 26 23 70 70 la Coopération et du Suivi- ARBI Evaluation DIEYE Ministère de la Santé 47514697 11. Lamine Agent du centre d’appel DICKO Ministère de la Santé 47918429 12. Abdoulaye Agent du centre d’appel Ministère de la Santé 46903799 13. Mme LALY Agent du centre d’appel Ministère de l’environnement 14. SELME +222 46 46 09 08 Directeur du Contrôle Environnementale Ministère de l’Elevage +222 42 80 18 21 Brahim / Taleb 15. Directeur des Services +222 22 24 55 58 Moussa Vétérinaires talebmoussa2@yahoo.fr Dr Ahmed Ministère de l’Elevage +222 22 24 55 52 16. Bezeid EL Chef de service de +222 44 22 31 77 MAMAY pathologies infectieuses bezeid07@yahoo.fr Ministère de l’Elevage Dr Mohamed Directeur Office National de +222 44 04 40 60 17. Yahya BAH Recherches et du bmohamedyahya@gmail.com Développement de l’Elevage (ONARDEL) Ministère de l’Elevage +222 46 56 68 22 Dr BARRY Office National de Barryyahya07@gmail.com 18. Yahiya Recherches et du Développement de l’Elevage (ONARDEL) Dr Ministère de l’Elevage +222 22444940 19. Habiboullah ONARDEL habiboullah@gmail.com Ministère de la Santé Laboratoire National de Dr. Brahim El +222 45244838 20. Contrôle de Qualité du Kowry, melkory69@yahoo.fr Médicament/ le Directeur courriel Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 56 N° Noms & Adresses Structures/Fonction d’ordre Prénoms (téléphone et e-mail) Directeur de cabinet de la BIDDIH O. Présidente de la 21. +222 37374744 Haye Communauté Urbaine de Nouakchott Ministère de la Santé Directeur adjoint du Dr Hampâté +222 46900023 22. Laboratoire de l'Institut BA hampateba2001@yahoo.fr National de Recherche en Santé Publique Aminetou Direction de l'Hygiène 23. AHMED +222 22905977 Publique/Directrice LOULY Sid Ahmed Centre National de Lutte 24. Ould +222 46773440 Antiacridienne/Directeur Mohamed Centre d’Approvisionnement en +222 42801809 Dr Ahmedou 25. Intrants +222 22070790 O. Taleb Amar d’Elevage/Directeur ahmedou62@yahoo.fr Direction des Aires Dr Mohamed +222 46012525 Protégées et du 26. El Hacen +222 22328121 Littoral/Directeur KHOUNA predasrim@gmail.com Direction des Aires El Moctar +222 46469070 27. Protégées et du DADDAH omoctar@yahoo.fr Littoral/Directeur Adjoint Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 57 Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 58 Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides du Projet REDISSE-Mauritanie (version provisoire) 59