Série Développement Humain de la Région Afrique Document de travail Le développement humain en Afrique: Plan d'action Banque mondiale Washington, D.C. © décembre 2002 Departement du développement humain Région Afrique Banque mondiale Les vues exprimées dan ce rapport sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de la Banque mondiale ou de ses institutions affiliées. Photos en couverture : Curt Carnemark et Yosef Hadar Couverture conçue par The World Express, Inc. Table des matières Préface v Sigles et abréviations vii 1 Vue d'ensemble 1 2 Éducation 11 3 Santé, nutrition et population 45 4 Protection sociale 71 Tableaux Tableau 1.1. Exercices 95-01 : Prêts au développement humain par secteur (en millions de dollars) 3 Tableau 1.2 Plan d'action pour le développement humain en Afrique : pays dans lesquels la Banque mondiale pré- voit d'intensifier ses efforts 6 Tableau 2.1 Indicateurs clés de la performance du portefeuille 13 Tableau 2.2 Transferts de ressources en faveur de l'éducation, exercices 02-04 (en millions de dollars) 15 Tableau 2.3 Prêts à l'éducation par sous-secteur 16 Tableau 2.4 Matrice par niveau de préparation pour accélérer les opérations de développement de l'éducation et par taille de la population 21 Tableau 2.5 Pays pour lesquels un appui supplémentaire est proposé pour accélérer le développement de l'éducation 24 Tableau 2.6 Priorités des opérations d'éducation par pays 30 Tableau 2.7 Portefeuille Éducation, Région Afrique, au 8 mai 2002 42 Tableau 3.1 Priorités du secteur Santé, nutrition et population 48 Tableau 3.2 Matrice par niveau de préparation pour accélérer les opérations Santé, nutrition et population et par taille de la population 51 Tableau 3.3 Pays pour lesquels un appui supplémentaire est proposé pour accélérer le développement du secteur Santé, nutrition et population 56 Tableau 3.4 Priorités des opérations Santé, nutrition et population par pays 61 iii iv LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 3.5 Portefeuille Santé, nutrition et population, Région Afrique, au 8 mai 2002 68 Tableau 4.1 Critères de sélection des pays pour les interventions de protection sociale 71 Tableau 4.2 Aperçu des mesures de protection sociale par pays : exercices 03-05 78 Tableau 4.3 Portefeuille de protection sociale, Région Afrique, au 8 mai 2002 82 Figure Figure 3.1 Objectifs de développement pour le millénaire d'ici à 2015 : réduction du taux de mortalité infantile (TMI) et du taux de mortalité juvénile (TMJ) des deux tiers, et réduction de la malnutrition de moitié 46 Préface L 'avenir de l'Afrique sera déterminé par sa res- que subsaharienne est également la seule région où l'état source la plus précieuse, les Africains. La crois- nutritionnel des enfants et des mères se dégrade. Le taux sance économique ne permettra pas, à elle seule, de scolarisation primaire (environ 78 %) est retombé à de faire reculer la pauvreté sur le continent. Éduquer les son niveau de 1980 et plus de 40 % des adultes sont jeunes (et les moins jeunes), soigner les maladies et éviter analphabètes ; le taux d'alphabétisation des femmes est leur propagation, assurer des services de santé de base et inférieur à 50 % dans la plupart des pays. aider les communautés africaines à gérer les risques aux- Étant donné les niveaux indiqués par ces indicateurs quels sont exposés les ménages et leur vulnérabilité -- sociaux, les services et les clients de la Banque mondiale tels sont les grands objectifs des interventions qui définis- devront déployer des efforts considérables pour atteindre sent la mission de la Banque mondiale. Il est d'autant les Objectifs de développement pour le millénaire. La plus crucial d'accroître l'aide fournie à l'Afrique que les Banque travaille sur plusieurs fronts pour aider les pays catastrophes naturelles, les maladies et les crises écono- africains à sortir de cette crise du développement humain miques continuent de faire obstacle à la participation du et cherche en priorité à promouvoir ce développement, continent à l'économie mondiale. Les efforts que nous comme en témoignent aussi bien sa détermination à consacrons au développement humain dans la région accroître ses interventions dans les domaines de l'éduca- Afrique ciblent de nombreux problèmes, à commencer tion, de la santé et de la protection sociale que ses initia- par la réalisation des Objectifs de développement pour le tives de partage des connaissances, d'assistance techni- millénaire et notamment l'éducation pour tous, une que et de dialogue sur l'action à mener. La stratégie de réduction de trois quarts des taux de mortalité mater- développement humain de la Région Afrique, telle que nelle, une diminution de moitié des taux de mortalité décrite dans le Plan d'action ci-après, constitue la base juvénile et infantile, et le recul du VIH/SIDA d'ici à 2015. nécessaire à la Banque mondiale pour aider l'Afrique à Les statistiques relatives à l'Afrique sont accablantes. améliorer les conditions de vie de ses habitants. L'espérance de vie y est plus courte de 10 à 25 ans que Aux côtés des nombreux autres partenaires de déve- dans les autres régions et est encore érodée par le loppement qui s'emploient à aider ses clients à atteindre VIH/SIDA. Les maladies transmissibles et endémiques les Objectifs de développement pour le millénaire, la (VIH/SIDA, tuberculose et paludisme) freinent le déve- Banque mondiale veille à ce que son aide financière, stra- loppement. Selon les estimations, 28 millions d'Africains tégique et opérationnelle ait le plus grand impact possi- sont infectés par le VIH/SIDA, et le sida a fait plus de 2 ble. Elle établira l'ordre de priorité de ses interventions à millions de victimes rien que l'année dernière. Toujours l'appui des différents secteurs de 47 pays, et des instru- selon les estimations, 12 millions d'enfants avaient été ments auxquels elle aura recours. Le présent rapport rendus orphelins par le sida en Afrique en 2000 et ce explique clairement la méthodologie, les instruments chiffre pourrait atteindre 35 millions d'ici à 2010. L'Afri- proposés et les opérations par pays inscrites au pro- v vi LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION gramme de développement humain de la Banque mon- Le Plan d'action pour le développement humain diale. La présentation de la stratégie donne aussi lieu à un décrit dans les grandes lignes le rôle que peut jouer la exposé des ressources nécessaires pour entreprendre une Banque mondiale pour aider l'Afrique à atteindre les tâche de cette importance. Par exemple, les travaux Objectifs de développement pour le millénaire. Nous menés à l'appui de l'Éducation pour tous permettront espérons donc qu'il servira de catalyseur et permettra de d'accélérer le développement des services éducatifs dans renforcer la contribution de la Banque mondiale au certains pays. Des instruments spécialisés tels que le Pro- développement humain en Afrique par le biais d'une uti- gramme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA et les lisation efficace des ressources, d'une part, et de la mobi- Programmes de lutte contre l'onchocercose seront lisation de financements de nos partenaires de dévelop- employés sur des territoires plus étendus et serviront de pement, d'autre part. modèle pour le renforcement des services fournis au niveau des communautés. Les stratégies nationales de Callisto Madavo protection sociale seront basées sur les interventions en Vice-Président faveur des orphelins du sida, des personnes âgées et Région Afrique d'autres groupes vulnérables. Banque mondiale Sigles et abréviations ADEA Association pour le développement de l'éducation en Afrique APL Prêt à des programmes évolutifs BAD Banque africaine de développement CAA Conseil et aide à l'analyse CAS Stratégie d'aide-pays CDI Cadre de développement intégré DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté ETFP Enseignement technique et formation professionnelle IDS Institute of Development Studies at the University of Sussex IST Infection sexuellement transmissible LIL Prêt au développement des connaissances et à l'innovation MAP Programme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA NETF Fonds fiduciaire norvégien pour l'éducation ODM Objectifs de développement pour le millénaire ONG Organisation non gouvernementale PAS Prêt à l'ajustement sectoriel PPTE Pays pauvres très endettés PRSC Crédit à l'appui de la réduction de la pauvreté QAG Groupe d'assurance de la qualité SADC Communauté de développement de l'Afrique australe SIL Prêt à l'investissement sectoriel SWAp Approche sectorielle TIC Technologies de l'information et des communications UVA Université virtuelle africaine vii 1 Vue d'ensemble L es progrès accomplis par l'Afrique en direction des grès ont été lents, sinon nuls dans certains pays, la plu- Objectifs de développement pour le millénaire part des pays africains ont peu de chances d'atteindre la (ODM) dépendront de la qualité de ses program- majorité des objectifs d'ici à 2015. Par exemple, l'Afrique mes nationaux d'éducation, de santé et de protection est la seule région du monde où le nombre et la propor- sociale. Le capital humain est un facteur déterminant de tion d'enfants souffrant de malnutrition sont en hausse. la réduction de la pauvreté. Améliorer les conditions de Si l'on se base sur l'évolution des effectifs scolaires, 15 % vie des Africains en élargissant l'accès aux services d'édu- des enfants du monde entier en âge de fréquenter l'école cation et de santé et en offrant des mesures de protection primaire se trouveront en Afrique en 2015, mais 75 % sociale pour aider les groupes vulnérables, telle est la des jeunes Africains ne seront pas scolarisés. Les taux mission que s'est fixée la Banque mondiale. Que ce soit bruts de scolarisation dans des pays comme le Burkina en concevant de nouveaux instruments pour transférer Faso, l'Éthiopie, le Mali et le Niger restent inférieurs à les ressources, en renforçant les interventions en faveur 60 %. Bien que la mortalité infantile ait reculé dans plu- des groupes vulnérables ou en privilégiant les services sieurs pays africains entre 1960 et 1990, la tendance s'est plutôt que les intrants, la stratégie de développement nettement inversée au cours des dix dernières années. humain doit viser avant tout à améliorer sensiblement les Plus d'un tiers des pays du continent affichent une hausse conditions de vie des Africains. L'aptitude de l'institution des taux de mortalité infantile en 2002 de sorte que à collaborer avec ses clients dans le but de renforcer ces l'Afrique, à laquelle n'était imputable que 14 % de la piliers du développement exige une approche plus foca- mortalité infantile mondiale en 1960, pourrait voir ce lisée qui reflète les réalités du contexte africain et le rôle pourcentage passer à 50 % d'ici à 2015 si la tendance de la Banque mondiale parmi les nombreux partenaires actuelle se maintient. Les pauvres sont les plus touchés qui interviennent dans ces domaines. par les risques et les chocs multiples auxquels sont expo- Les interventions de développement humain en Afri- sés les Africains. Selon les estimations, 13 millions que se heurtent à de nombreuses difficultés, ne serait-ce d'enfants africains ont été rendus orphelins par le sida, et qu'aux fins d'aider les pays clients à atteindre les Objec- étant donné les taux de prévalence du syndrome sur le tifs de développement pour le millénaire qui ont été continent, leur nombre pourrait atteindre 35 millions adoptés à l'unanimité en septembre 2000. Bien que cer- d'ici à 2010. La guerre et les conflits violents sont d'autres tains pays africains (comme le Ghana, Maurice et sources de vulnérabilité en Afrique ; plus de 15 pays sont l'Ouganda) progressent déjà en direction des ODM, la actuellement déchirés par un conflit sous une forme ou plus grande partie de l'Afrique reste confrontée à de une autre. redoutables problèmes. La probabilité qu'un pays attein- Outre le fait qu'ils sont des objectifs concrets, mettent dra les ODM est fonction des progrès qu'il a accomplis au l'accent sur l'obtention de résultats et permettent de cours des dix dernières années. Étant donné que ces pro- quantifier la réduction de la pauvreté, les ODM offrent 1 2 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION pays, une méthodologie claire pour fixer les priorités de Les objectifs de développement pour le millénaire l'appui fourni par la Banque en termes d'opportunités (1990­2015) (contexte de l'action publique), de besoins nationaux 1. Éliminer la pauvreté extrême et la famine. (indicateurs sectoriels) et des effectifs de population. Réduire de moitié la proportion de la population qui dis- D'autre part, le Plan d'action indique les approches et les pose de moins de 1 dollar par jour. instruments d'intervention les plus efficaces pour Réduire de moitié la proportion de la population qui souf- chaque secteur. Il montre aussi, en indiquant la voie à fre de la faim. suivre au cours des prochaines années, comment mieux 2. Universaliser l'enseignement primaire. Scolarisation de tous les garçons et les filles dans cibler l'assistance de la Banque tout en lui permettant de l'enseignement primaire. rester suffisamment souple pour aider les clients à amé- 3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'émancipation des liorer leurs politiques et leurs programmes de dévelop- femmes. pement humain. Éliminer les disparités entre garçons et filles à tous les niveaux de l'enseignement. Le Plan d'action pour le développement humain met 4. Réduire la mortalité infantile. · l'accent sur la façon dont la Banque peut contribuer Réduire des deux tiers les taux de mortalité chez les davantage à renforcer les politiques et les stratégies de enfants âgés de moins de cinq ans. ses clients. L'appui de l'institution au programme de 5. Améliorer la santé maternelle. Réduire des trois quarts les taux de mortalité liés à la développement humain s'effectuera dans le cadre maternité. d'études et analyses, du dialogue sur l'action à mener, du 6. Lutter contre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres remaniement du portefeuille et de la conception de nou- maladies. velles opérations de financement. Différents instruments Enrayer la propagation du VIH/SIDA. seront utilisés selon les défis à relever. Dans certains Enrayer la propagation du paludisme et de la tuberculose. pays, par exemple, le dialogue sur l'action à mener 7.. Assurer le développement écologiquement durable. contribuera dans une mesure cruciale à promouvoir les Intégrer le développement durable dans les politiques réformes qu'il importe de mettre en place (comme en nationales et mettre fin à l'épuisement des ressources Afrique du Sud). Pour être efficace dans chaque secteur, environnementales. Réduire de moitié la proportion de la population privée la Banque devra s'appuyer sur des analyses de qualité d'accès à l'eau potable. qui élargiront la base de connaissances. Des instruments 8. Former un partenariat mondial pour le développement. spécialisés tels que le programme plurinational de lutte Accroître l'aide publique au développement, tout particu- contre le VIH/SIDA (MAP) montrent à quel point il est lièrement dans les pays qui consacrent des ressources important de suivre une démarche plurisectorielle pour à la lutte contre la pauvreté. Élargir l'accès aux marchés. lutter contre l'épidémie du sida. L'approche sectorielle Encourager un degré d'endettement tolérable. (SWAp) a également des mérites largement reconnus, car elle fournit un cadre de travail propice à la coordina- tion des efforts de tous les partenaires à l'appui de la stratégie sectorielle d'un pays. Bien que la Banque base également à la Banque mondiale la possibilité d'accroître généralement son appui aux pays sur des facteurs tels l'efficacité de ses opérations et aussi d'améliorer la qua- que les besoins prioritaires et les effectifs de la popula- lité de ses produits et de ses services et la manière dont tion, il est aussi important de déterminer de quelle elle les fournit à ses clients. La Région Afrique a saisi manière elle pourrait également aider des pays plus cette opportunité pour approuver un Plan d'action pour petits pour lesquels il ne serait guère approprié d'inclure le développement humain afin de réévaluer sa stratégie des opérations ponctuelles dans les domaines de la et de recentrer ses activités sur les domaines dans les- santé, de l'éducation et/ou de la protection sociale dans quels elle peut le mieux aider ses clients à atteindre ces le cadre de crédits de l'IDA. Il serait ainsi possible de objectifs. Le Plan d'action pour le développement concevoir un projet de développement humain intégré humain définit, sur la base des stratégies établies pour couvrant plusieurs secteurs, afin d'éviter que la Banque les secteurs de l'éducation, de la santé, nutrition et ne fasse abstraction des besoins de développement population (SNP) et de la protection sociale qui détermi- humain que doivent satisfaire les petits pays pour attein- nent les objectifs et les activités envisagés dans chaque dre les ODM. VUE D'ENSEMBLE 3 Tableau 1.1 Exercices 95-01 : Programme de financement du développement humain par secteur (millions de dollars) Secteur EX. 95 EX. 96 EX. 97 EX. 98 EX. 99 EX. 00 EX. 01 Éducation Nombre de projets d'éducation 6 5 3 8 7 6 2 Montant des prêts à l'éducation 156,6 118,2 47,3 425,3 194,1 153,8 70,0 Santé/Nutrition/Population Nombre de projets SNP 8 6 3 9 5 6 8 Montant des prêts SNP 271,7 158,7 82,7 227,0 172,1 110,0 334,2 Protection sociale Nombre de projets de protection sociale 3 6 0 4 6 5 6 Montant des prêts à la protection sociale 84,4 270,9 0 93,2 112,1 139,4 453,7 Nombre total de projets 17 17 6 21 18 17 16 Montant total des prêts au dév. humain 512,7 547,8 130,0 745,5 478,3 403,2 857,9 Source : Base de données de la Banque mondiale. Prêts de la Banque mondiale au titre proportion de projets à problèmes (30 % environ) et un du développement humain pourcentage légèrement plus élevé (33 %) de projets ris- quant de devenir des projets à problèmes. Maintenant Les engagements nets de la Banque au titre de projets de que la Région Afrique s'apprête à mettre en oeuvre le développement humain représentent 4 067 millions de Plan d'action pour le développement humain, le volume dollars, soit environ 26 % de son portefeuille d'opéra- total des prêts au développement humain devrait conti- tions dans la région. En mai 2002, le portefeuille comp- nuer d'augmenter. Il faudra donc veiller tout particuliè- tait 117 projets de développement humain, dont 35 % rement à améliorer la performance du portefeuille exis- dans le secteur de l'éducation, 40 % dans le secteur tant et à renforcer la conception et l'exécution des santé, nutrition et population, et 25 % dans celui de la nouveaux programmes. La gestion du portefeuille sera protection sociale. Les engagements nets par secteur l'un des domaines d'intervention les plus importants s'établissent à 34 % pour l'éducation, 38 % pour la SNP pour le développement humain. et 28 % pour la protection sociale. L'évolution des prêts au développement humain est retracée dans le Tableau Sélection des pays 1.1. Après être tombés à leur niveau le plus bas durant l'exercice 97, les engagements nets au titre du dévelop- Afin de mieux servir ses clients, la Banque ciblera son pement humain sont en hausse de manière générale assistance sur des pays sélectionnés sur la base des critè- mais surtout dans le secteur de la protection sociale qui res d'opportunité, de nécessité et d'effectifs de la popu- a bénéficié d'un triplement du volume des prêts pendant lation. La Banque compte poursuivre ses interventions l'exercice 01. Les engagements en faveur de l'initiative dans les nombreux pays dans lesquels elle intervient Éducation pour tous (EPT) se traduiront par un accrois- déjà. Le Plan d'action pour le développement humain sement sensible des prêts à l'éducation au cours des pro- met l'accent sur les activités dont le besoin se fait le plus chaines années ; les prêts sur projets dans le secteur SNP sentir pour améliorer les résultats dans les pays qui revê- augmenteront également à l'appui des programmes sec- tent une importance cruciale mais dans lesquels la toriels et de la lutte contre le VIH/SIDA. Toutefois, par Banque ne poursuit pas d'opérations ou ne réalise pas suite des difficiles conditions qui règnent dans différents d'études préliminaires. Enfin, le Plan prévoit un appui pays (du fait, notamment, de conflits, de chocs économi- supplémentaire (dans l'éducation et/ou la santé) en ques, de catastrophes naturelles et du VIH/SIDA), le por- faveur de plusieurs pays prioritaires pour accélérer le tefeuille de développement humain compte une forte rythme des progrès. 4 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Aux fins des interventions dans les domaines de l'édu- population et le pourcentage des habitants appartenant à cation et de la santé, la nutrition et la population, les pays des groupes vulnérables. L'intervention choisie dépendra ont été classés en cinq catégories : toutefois de la nature des risques présents (détérioration des termes de l'échange, fort pourcentage d'orphelins du Catégorie 1 : Pays prêts à accélérer le développement sida et autres sources de vulnérabilité telles que l'âge et sectoriel. Ces pays affichent une performance les handicaps physiques). L'aptitude de la Banque à macroéconomique raisonnable ; ils n'ont pas de concevoir des mesures d'atténuation du risque social sera problèmes de gouvernance exceptionnels ; les pou- déterminée par les données recueillies dans le cadre des voirs publics sont déterminés à remédier aux évaluations correspondantes et par les stratégies de pro- carences institutionnelles. tection sociale lancées dans plus de 20 pays. Un grand Catégorie 2 : Pays assujettis à des contraintes liées au nombre de pays devrait également bénéficier des compo- cadre général et institutionnel. Ces pays affichent des santes d'aide aux orphelins incluses dans les programmes résultats économiques raisonnables et les éléments plurisectoriels en cours (les fonds sociaux et les projets clés des politiques sectorielles sont en place, mais MAP, par exemple). l'instabilité politique et/ou les carences institution- nelles laissent des doutes quant aux perspectives de Critères progrès durables. Catégorie 3 : Pays s'apprêtant à formuler des politi- Le Plan d'action pour le développement humain vise ques. Les besoins sont importants, mais l'environ- généralement les pays qui entrent dans les deux premiè- nement opérationnel (résultats économiques res catégories, ainsi que ceux qui comptent plus de 40 inégaux, instabilité politique, problèmes de gou- millions d'habitants (voir les tableaux 2.4 et 3.2 pour un vernance et faiblesses institutionnelles persistantes) classement des pays par catégorie aux fins des interven- ne permet pas de formuler et de mettre en place tions dans les domaines de l'éducation et de la santé, res- des politiques sectorielles cohérentes. pectivement). Ces classements ne sont pas immuables et Catégorie 4 : Pays se préparant à rétablir leurs rela- les pays peuvent changer de catégorie en fonction de tions avec la Banque. Une forte instabilité politique l'évolution des besoins et des circonstances. Un suivi et/ou des conflits ont compromis les résultats écono- attentif et régulier des progrès accomplis en direction des miques de ces pays et ont empêché la poursuite des ODM et dans le cadre des réformes sectorielles permettra opérations de la Banque au cours des dernières d'évaluer le programme de la Banque mondiale et de années. Cette catégorie inclut également les pays à réévaluer au besoin les pays visés. L'objectif principal est revenu intermédiaire confrontés au problème que d'atteindre la majorité des Africains et d'intervenir dans pose le renforcement de leurs ressources humaines les domaines où la Banque peut être le plus efficace. Cela dans une économie mondiale de plus en plus com- ne signifie pas que cette dernière réduira son aide aux pétitive. L'application des conditions de la BIRD pose autres pays, mais seulement qu'elle fera un effort concerté des difficultés à un grand nombre de ces pays, qui pour accélérer son appui opérationnel et obtenir des ont accès à une aide sectorielle sous forme de dons. résultats plus marqués. Catégorie 5 : Pays dans lesquels il est peu probable Le Tableau 1.2. montre comment les pays et les sec- que la Banque puisse intervenir. Ces pays sont en teurs sont sélectionnés. Les critères servent également à proie à un conflit, affichent de mauvais résultats identifier les pays dans lesquels la Banque n'a aucune macroéconomiques et/ou ont de graves problèmes raison de ne pas intervenir et, bien que ses interventions institutionnels ; en d'autres termes, ils ne réunis- puissent être quelque peu limitées par des contraintes sent pas les conditions nécessaires à un développe- politiques et institutionnelles, elle devrait engager des ment durable. opérations. Les pays sont classés par ordre décroissant des effectifs de la population. Les cases cochées dénotent Aux fins des interventions dans le domaine de la pro- les pays dans lesquels il conviendrait de poursuivre des tection sociale, les pays sont sélectionnés en fonction des interventions supplémentaires dans les secteurs de la risques et des stratégies d'atténuation de chaque pays. La santé et de l'éducation et ceux dans lesquels des activités typologie inclut des critères tels que les effectifs de la de protection sociale sont prévues. Les pays indiqués en VUE D'ENSEMBLE 5 caractères gras recevront une aide accrue dans les domai- 1) assurer une éducation de base de qualité pour tous nes de l'éducation et/ou de la santé, la nutrition et la (EPT) d'ici à 2015, 2) améliorer l'enseignement secon- population, qui devrait leur permettre de poursuivre les daire, et notamment l'enseignement des sciences et des réformes entreprises et de mobiliser d'autres ressources mathématiques, 3) revitaliser l'enseignement supérieur et pour renforcer les interventions, compte tenu de leur les formations complémentaires, et 4) prendre en compte taille et de leurs besoins. Le codage par couleurs repré- les interdépendances entre le VIH/SIDA et l'éducation. sente la probabilité qu'un pays atteigne l'ODM considéré. Pour renforcer l'impact des ressources allouées au Les cases vertes indiquent les pays qui atteindront proba- secteur de l'éducation, la Banque s'efforcera d'améliorer blement l'ODM compte tenu des progrès réalisés au la performance de son portefeuille en procédant à des cours des dix dernières années. Les cases jaunes indi- financements à l'appui de réformes de manière à diver- quent les pays qui pourraient atteindre l'objectif en ques- sifier et accroître les transferts de ressources au secteur tion parce qu'ils ont fait des progrès au cours des dix der- de l'éducation, et développer ses services hors prêts. Les nières années bien que, s'ils continuent au même rythme, mesures prises pour accroître les financements en il leur faille deux fois plus longtemps pour y parvenir. Les faveur de l'éducation (ils tripleront durant l'exercice 03- cases roses indiquent les pays qui, en raison de la lenteur 04) continueront de cibler l'éducation de base, mais le des progrès accomplis dans le passé, devront progresser à portefeuille des prêts sera plus diversifié, et un appui un rythme sans précédent pour atteindre l'objectif. La plus important sera accordé à des titres tels que le déve- couleur rouge indique que les conditions se sont détério- loppement du jeune enfant, l'alphabétisation des adul- rées depuis 1990 et que les ODM ont peu de chances tes, l'enseignement technique et la formation profes- d'être atteints. Les cases grises indiquent que l'on ne dis- sionnelle (ETFP), et l'enseignement secondaire et pose pas des données nécessaires pour se prononcer mais supérieur. Les opérations sont de plus en plus souvent qu'il est permis de penser que la plupart de ces cases replacées dans le contexte d'approches sectorielles seraient roses ou rouges si l'on avait les informations appuyant des programmes nationaux financés par de requises. Bien que les priorités sectorielles varient selon nombreux partenaires de développement. À mesure que les pays, de nouvelles interventions dans l'éducation les prêts sectoriels se généraliseront, la Banque devra et/ou la santé sont prévues dans 27 pays qui regroupent compléter ses prêts-programmes à l'appui de réformes plus de 80 % de la population africaine. par des services hors prêts. L'adhésion des responsables à la réforme de l'éducation revêtira une importance cru- Plan d'action pour le développement humain ciale et la Banque est bien placée pour mener l'échange de connaissances et le dialogue nécessaires pour recen- Éducation trer les dépenses publiques au titre de l'éducation sur la réduction de la pauvreté. La Banque participe activement à 41 projets d'éducation Le Plan d'action pour l'éducation propose d'accroître dans 25 pays d'Afrique subsaharienne ; ses activités visent sensiblement les analyses par pays, et notamment les rap- plus particulièrement l'enseignement primaire et les pays ports sur la situation dans les pays (CSR). Ces rapports qui ont un faible taux de scolarisation (surtout pour les utilisent un cadre d'analyse commun pour formuler un filles). La Région Afrique contribue de manière détermi- diagnostic directif de la situation du système éducatif nante aux efforts déployés pour lancer un plan accéléré d'un pays. Les informations produites par les rapports qui permettra aux gouvernements d'assurer une éduca- déjà établis se sont avérées extrêmement utiles pour la tion de base gratuite à tous les enfants d'ici à 2015. Tou- conception des opérations de la Banque. Des rapports sur tefois, bien que la priorité soit donnée à l'enseignement la situation dans le secteur de l'éducation ont été publiés, primaire, la stratégie adoptée pour l'éducation dans la ou le seront prochainement, pour sept pays (Bénin, Bur- région est de portée générale, c'est-à-dire qu'elle soutient kina Faso, Madagascar, Mauritanie, Mozambique, Niger tous les niveaux et types d'éducation. Outre l'élargisse- et Togo) et des rapports sont en préparation pour dix ment de l'accès aux services éducatifs à tous les niveaux, autres pays, dont le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Éthio- la Banque mondiale s'emploie à améliorer la qualité et la pie, le Rwanda et le Tchad. La Banque devrait donc dis- pertinence de l'instruction. Pour atteindre cet objectif, le poser de plus de 20 rapports sur la situation de l'éduca- Plan d'action pour l'éducation propose d'aider les pays à : tion d'ici deux ans. 6 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 1.2 Plan d'action pour le développement humain en Afrique : pays dans lesquels la Banque mondiale propose d'intensifier ses efforts Éducation Santé Protection sociale Pays par ordre Chocs Protection- décroissant Égalité relatifs aux travail ou d'effectifs de Scolarisation des sexes Mortalité Mortalité Prévalence Orphelins Évaluation termes de régimes de population primaire à l'école infantile maternelle du VIH/SIDA du sida des risques l'échange pension Nigéria Éthiopie Congo, Rép. Dém. Afrique du Sud Soudan Tanzanie Kenya Ouganda Ghana Mozambique Côte d'Ivoire Madagascar Cameroun Zimbabwe Angola Niger Burkina Faso Mali Malawi Zambie Sénégal Rwanda Tchad Guinée Burundi Somalie Bénin Congo, Rép. Togo Sierra Leone Rép. Centrafricaine Érythrée Mauritanie Liberia Namibie Botswana Lesotho Gambie Guinée-Bissau Gabon Swaziland Maurice Comores Cap-Vert Guinée équatoriale Sao-Tomé-et- Principe Seychelles Total EDU 23 SNP 24 PS 30 22 7 10 Réalisation des ODM très peu probable Réalisation des ODM peu probable Réalisation des ODM possible Réalisation des ODM probable Pas de données disponibles Note : Les coches indiquent les pays qui feront l'objet d'interventions supplémentaires dans les secteurs de la santé et de l'éducation et ceux pour lesquels des activités de protection sociale sont prévues. Les pays indiqués en caractères gras doivent bénéficier d'un appui supplémentaire visant à accélérer les opérations de développement humain. Source : Réseau du développement humain de la Banque mondiale. VUE D'ENSEMBLE 7 Il faudra aussi réaliser des études régionales qui servi- La Banque devrait s'employer à chercher des moyens de ront de base au dialogue sur l'action à mener et renforce- créer un environnement porteur qui permette aux parte- ront les partenariats forgés par la Banque. Par exemple, naires de développement de mettre en place les interven- un rapport récent, intitulé « Financer l'éducation pour tions qu'ils sont les mieux placés pour fournir de manière tous d'ici à 20151 », basé sur des simulations faisant efficace au plan des coûts. intervenir 33 des pays africains les plus pauvres, conclut Selon le Plan d'action SNP, l'appui de la Banque doit qu'il faudrait mobiliser un financement extérieur supplé- permettre en priorité d'atteindre les quatre objectifs sui- mentaire de l'ordre de 2,1 milliards de dollars par an pen- vants : 1) réduire la prévalence des maladies transmissi- dant les 15 prochaines années pour atteindre l'objectif de bles dans les groupes de population pauvres (VIH/SIDA, l'EPT, les deux tiers de ce financement additionnel devant paludisme, tuberculose, maladies infantiles évitables par servir à couvrir les charges récurrentes des prestations de des vaccins) ; 2) améliorer la nutrition ; 3) accroître services. Ces résultats ont des implications importantes l'attention portée aux questions de population et à la non seulement pour le volume des ressources qui doivent santé génésique ; et 4) améliorer les systèmes de santé par être mobilisées, mais également pour les modalités de le biais d'une réforme des dotations en personnel, de la répartition de l'appui des bailleurs de fonds. D'autres politique pharmaceutique et de la mise en place d'un études seront consacrées aux interactions entre le financement durable et équitable. VIH/SIDA et l'éducation, l'éducation et l'économie du Pour réunir les éléments d'information nécessaires et savoir, les aspects institutionnels, la décentralisation et les parvenir à un consensus sur les problèmes cruciaux aux- principaux facteurs déterminants de la qualité de l'éduca- quels sont confrontés les clients de la Banque, il sera tion. Ces études permettront aussi de préciser les démar- nécessaire d'élargir considérablement la portée des ches les plus efficaces possibles que peut suivre la Banque études régionales et d'accroître le nombre d'études sec- mondiale pour contribuer à l'accélération du rythme des torielles par pays, telles que les examens du secteur de la progrès dans les principaux pays dans lesquels elle santé et les rapports sur la situation des pays (RSP). s'efforcera par ses interventions d'améliorer la conception Comme pour l'éducation, les RSP dans les domaines de des réformes et des programmes d'investissement ­ pour la santé, de la nutrition et de la population utiliseront un relancer un processus de réforme au point mort, rétablir cadre théorique commun pour recueillir des informa- les systèmes éducatifs détruits par les conflits ou convain- tions sur les actions qui présentent un intérêt pour les cre des pays jusque là réticents à emprunter pour finan- opérations de la Banque. Au cours des deux prochaines cer l'éducation. années, celle-ci compte réaliser un minimum de 15 RSP portant sur le secteur SNP de pays tels que le Bénin, le Santé, nutrition et population (SNP) Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le La Banque mondiale participe à 47 projets de santé, Sénégal et le Tchad. Le dialogue sur l'action à mener sera nutrition et population dans 30 pays. L'alourdissement de fondé sur de nouvelles études économiques et sectoriel- la charge de morbidité (dû en particulier au VIH/SIDA) les portant, en particulier, sur le renforcement des capa- sape les progrès réalisés dans le secteur de la santé, cités institutionnelles et du système de santé, qui fourni- impose des coûts économiques considérables et freine le ront les informations nécessaires à l'établissement des développement. La malnutrition, le mauvais état de santé projets de financement, dont le montant devrait tripler et les taux de fécondité élevés sont trois des principaux en faveur d'actions concernant la nutrition et doubler en facteurs qui contribuent à maintenir les ménages dans la faveur d'interventions de population et de santé génési- pauvreté. Les efforts menés pour assurer une couverture que. Des instruments spécialisés permettent en outre de médicale par le biais d'interventions efficaces par rapport s'attaquer à des problèmes plurisectoriels tels que la au coût ont été contrariés par le manque d'attention nutrition et le VIH/SIDA. portée aux besoins de santé des pauvres, le nombre insuf- La sélection des pays doit aussi être renforcée par la fisant de médecins et d'agents sanitaires, le manque d'effi- sélection des instruments ; dans le cas du secteur SNP, cacité des dépenses publiques et les carences des c'est l'approche de portée sectorielle (SWAp) qui s'est systèmes d'approvisionnement en médicaments, en four- avérée la plus prometteuse. Étant donné l'accroissement nitures médicales, de supervision, de suivi et d'entretien. du nombre des opérations d'appui budgétaire en faveur 8 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION de réformes, il sera nécessaire de recourir à cette appro- crise à une autre. Afin d'établir la base de connaissances che dans le secteur SNP pour compléter les opérations nécessaires et d'aider les pays clients à formuler leurs pro- composites en fournissant un appui concret au renforce- pres stratégies de protection sociale, le Plan d'action pour ment des capacités matérielles et humaines. Des instru- la protection sociale définit une stratégie qui consiste à ments comme le MAP peuvent aussi être utilisés dans des concevoir les filets de protection voulus avant qu'une domaines tels que la nutrition où seule une intervention crise n'éclate. Ces mesures de protection sociale devront plurisectorielle peut produire des résultats. Outre les être intégrées dans toutes les opérations qu'il est prévu de opérations engagées, les membres des services chargés poursuivre. Pour pouvoir comprendre la stratégie opti- des activités de SNP s'attachent à renforcer les partena- male de gestion du risque, les pays doivent commencer riats stratégiques pour lutter contre des problèmes par réaliser des études systématiques et détaillées sur la comme la morbidité et la malnutrition. Le programme de base desquelles seront formulées des stratégies et des lutte contre l'onchocercose parrainé par la Banque mon- interventions appropriées. Des évaluations des risques diale a pratiquement éliminé cette maladie en Afrique de par pays et/ou des cadres stratégiques pour la protection l'Ouest et se déroule de manière satisfaisante sur le reste sociale ont été entreprises ou le seront bientôt dans plus du continent. D'autres partenariats, comme l'Initiative d'une vingtaine de pays africains. Elles sont pratiquement Faire reculer le paludisme, sont aussi un moyen crucial achevées au Burkina Faso, en Éthiopie, au Kenya et au de collaborer avec les organisations nationales et interna- Nigeria. Des stratégies nationales sont en cours d'élabora- tionales à la lutte contre le paludisme. tion pour ces pays ainsi que pour l'Érythrée, le Ghana, Madagascar, le Niger, l'Ouganda et la Tanzanie. Protection sociale Le Plan d'action pour la protection sociale prévoit éga- lement l'élargissement des activités de protection sociale Le troisième pilier du développement humain est la pro- via des fonds sociaux constitués pour des opérations de tection sociale. Celle-ci se compose d'un ensemble de développement rural, d'infrastructure et à d'autres pro- mesures visant à améliorer ou à protéger le capital jets de développement humain. Des composantes d'aide humain, qui donnent lieu aussi bien à des interventions aux orphelins seront incluses dans la mesure du possible sur le marché du travail qu'à des opérations ciblées de dans les projets plurisectoriels en cours (programme garantie des ressources en passant par des programmes MAP et développement du jeune enfant). Des travaux publics d'assurance-chômage ou vieillesse. Les interven- sont consacrés aux chocs exercés au niveau des termes de tions de la Banque dans le domaine de la protection l'échange en Zambie et l'on compte que d'autres pays sociale aident les individus, les ménages et les commu- (Éthiopie, Madagascar, Malawi et Mali, entre autres) sol- nautés à mieux gérer les risques de revenu qui contri- liciteront une aide pour gérer les perturbations économi- buent à leur vulnérabilité. Les fonds sociaux représentent ques. Il est également prévu de mettre l'accent sur la 60 % du portefeuille de protection sociale de la Région réalisation d'études de questions fondamentales telles Afrique et comptent parmi les programmes de dévelop- que la situation des orphelins, les pensions et les pays pement communautaire les plus concluants. La Banque sortant d'un conflit. mène actuellement 29 projets de protection sociale dans 24 pays. Qualité Les activités de protection sociale prévues pour les prochaines années viseront principalement à assurer une La Région Afrique, qui s'apprête à mettre en oeuvre la protection aux personnes âgées et un appui aux orphe- stratégie de développement humain au cours des pro- lins, à fournir une garantie de ressources aux ménages chaines années, veillera attentivement à maintenir la qua- touchés par les chocs économiques et à prévenir un défi- lité de son portefeuille. La qualité des études réalisées par cit de consommation chez les ménages pauvres. Ces les services de la Banque dépendra toutefois des ressour- objectifs nécessitent cependant de mettre davantage ces mises à leur disposition. Chaque plan sectoriel l'accent sur la réduction des risques plutôt que sur l'ajus- contient une section indiquant l'appui nécessaire à la tement au risque. Le manque d'informations systémati- mise en place d'un programme solide pour appuyer la ques sur le risque et la vulnérabilité signifie que la réalisation des ODM. Le succès du plan d'action passera Banque continue à intervenir au coup par coup, d'une par le recrutement de nouveaux effectifs, leur formation VUE D'ENSEMBLE 9 et l'allocation d'un budget adéquat. La Banque est l'un pour 47 pays2. La stratégie suivie par la Région Afrique des nombreux partenaires qui cherchent à promouvoir le pour les prochaines années s'appuiera sur la constitution développement humain et, à ce titre, doit continuer à d'une base de données détaillée conjuguée à la poursuite renforcer sa collaboration avec les autres organisations de programmes opérationnels à l'appui de réformes sec- nationales et internationales et les bailleurs de fonds. torielles. La Banque mondiale fournira les outils et les Bien que les plans d'action décrits ci-après portent exclu- ressources nécessaires pour permettre aux pays de pro- sivement sur les activités et les interventions de dévelop- gresser comme prévu en direction des ODM. Ces der- pement humain de la Banque mondiale, il est important niers, qui sont poursuivis dans le cadre des nombreuses de noter que la Banque a examiné ses stratégies avec la interventions prévues au niveau de chaque pays, sont plupart de ses partenaires de développement. Pour ne ambitieux. Les succès remportés seront déterminés par le pas se perdre en généralités, la participation des différents nombre de ceux qui bénéficieront de l'aide de la Banque bailleurs de fonds n'est pas évoquée dans cette étude qui et par la façon dont ses services, ses partenaires de déve- ne porte que sur le rôle de la Banque et sa détermination loppement et, surtout, les responsables africains, se ral- à collaborer étroitement et efficacement avec ses partenai- lieront à la cause du développement humain. res de développement. Notes La voie tracée 1. Alain Mingat, Ramahatra Rakotomalala et Jee-Peng Tan, Le Plan d'action décrit dans ce rapport indique comment « Financing Education For All by 2015 : Simulations for 33 la Région Afrique peut mobiliser ses ressources, ses servi- African Countries », Banque mondiale, Document de travail du Département du développement humain, Région Afri- ces et ses connaissances pour aider ses clients à atteindre que, Washington D.C., juin 2002. les ODM. Il porte sur des domaines bien définis mais 2. Bien qu'il y ait 48 pays en Afrique subsaharienne, le pro- reste un cadre flexible. La Banque fournira son appui à gramme de la Banque porte sur 47 pays car Djibouti relève des secteurs critiques et à des pays clés, dans le but de du Département Moyen-Orient/Afrique du Nord. gérer de manière stratégique un programme diversifié 2 Plan d'action pour l'éducation Les principaux problèmes et défis à relever développement), et les nouvelles démocraties créent un environnement plus favorable à la participation de la Le document de stratégie1 de la Région Afrique pour le société civile et des communautés à la formulation des secteur de l'éducation fait ressortir l'importance cruciale politiques et à l'exécution des programmes. Mais s'ils d'une amélioration sensible et rapide de l'éducation aux entendent saisir cette occasion, les pays devront agir avec fins de la réduction de la pauvreté en Afrique. Il met éga- détermination pour enrayer l'épidémie du VIH/SIDA. lement en lumière les problèmes fondamentaux auxquels Qui plus est, le secteur de l'éducation doit apporter sa les pays de la région devront s'attaquer dans le secteur de propre contribution en veillant à ce que : 1) les program- l'éducation pour : mes scolaires préparent les jeunes à vivre dans un monde confronté au VIH/SIDA, et 2) les programmes éducatifs Améliorer la qualité de l'enseignement et les résul- soient conçus pour permettre au système de faire face aux tats scolaires à tous les niveaux du système conséquences du VIH/SIDA tant au plan de la fourniture éducatif ; des services d'éducation aux groupes affectés et qu'à celui Fournir à toute la population un accès équitable à de la dotation en personnel des écoles et des principales l'éducation de base ; institutions de ce secteur. Renforcer les institutions sectorielles ; et Par suite de la stagnation ou du recul observé dans de Assurer un financement durable. nombreux pays dans les années 80 et 90, et malgré la reprise amorcée ces dernières années, le taux brut de sco- Tout en reconnaissant la complexité de ces objectifs, larisation primaire en Afrique atteint aujourd'hui à peine les auteurs de la stratégie font valoir que, c'est peut-être 78 %, soit le niveau de 1980. La probabilité qu'un enfant la première fois depuis vingt ans que les conditions sont africain soit scolarisé et finisse ses études primaires est de aussi propices à une action efficace en ces domaines. La seulement 55 % (moins de 50 % pour les filles et environ croissance économique a repris dans de nombreux pays 60 % pour les garçons). L'adulte africain moyen a passé (bien que les retombées du ralentissement actuel soient moins de trois ans à l'école, soit une durée plus courte incertaines), le programme en faveur des pays pauvres que partout ailleurs dans le monde. À ce jour, aucun pays très endettés (PPTE) apporte d'importantes ressources industrialisé (nouvellement ou de longue date) n'a pu financières supplémentaires, les responsables politiques afficher un taux de croissance économique durable avant sont fermement décidés à promouvoir l'éducation (au d'avoir assuré un enseignement primaire universel à sa niveau national comme au niveau international, comme population. Si les taux de scolarisation annuels entre en témoignent l'importance accordée aux ODM et 2000 et 2015 ne doublent pas par rapport aux chiffres l'inscription de l'éducation, pour la première fois, à des années 90, plus de la moitié des pays d'Afrique sub- l'ordre du jour des réunions de printemps du Comité du saharienne seront dans l'incapacité d'atteindre l'objectif 11 12 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION d'universalisation de l'enseignement primaire d'ici à 3. Revitaliser l'enseignement supérieur et les forma- 2015. Ce serait un grave échec, étant donné l'importance tions complémentaires ; et de l'éducation de base pour les autres objectifs de déve- 4. Prendre en compte les interdépendances entre le loppement tels que la santé, la nutrition, la fécondité et la VIH/SIDA et l'éducation. mortalité, ainsi que pour des facteurs tels que la produc- tivité, l'aptitude à tirer parti de la révolution du savoir et 1. Assurer une éducation de base de qualité pour tous (EPT) des technologies de l'information et des communications d'ici à 2015. Pour atteindre cet objectif, il faut : a) que (TIC), et la formation de sociétés démocratiques fondées tous les enfants soient scolarisés (accès) ; b) que les sur la cohésion sociale. enfants scolarisés achèvent le cycle primaire (réten- La Banque mondiale est bien placée pour aider les tion) ; et c) que les enfants qui achèvent le cycle pri- pays à atteindre les ODM relatifs à l'éducation parce maire aient acquis certaines compétences de base qu'elle peut établir un lien entre les politiques de l'ensei- (résultats). Jusqu'à présent, les efforts de la Banque ont gnement et les stratégies macroéconomiques et de dépen- davantage porté sur l'élargissement de l'accès que sur ses publiques, et fournir des conseils sur l'action à mener l'amélioration de la rétention et des résultats, qui sont basés sur l'expérience qu'elle a acquise dans le monde des conditions nécessaires à la réalisation des ODM et entier. Cela dit, la Banque pourrait fortement accroître le qui dépendent dans une très large mesure de la qua- volume et l'efficacité de son assistance. Le document de lité du processus d'apprentissage en classe. Les pro- stratégie de l'éducation pour la région propose, à cette grammes éducatifs financés par la Banque couvrent fin, une stratégie en trois volets qui consiste à : généralement les aménagements, les fournitures, la formation et l'élaboration des programmes scolaires. Améliorer la performance du portefeuille ; Ils portent rarement sur la façon dont ces intrants, Utiliser des moyens d'intervention axés sur les entre autres, sont utilisés à l'école pour relever la qua- réformes pour diversifier et accroître les transferts lité de l'instruction. L'amélioration radicale de la qua- de ressources en faveur de l'éducation ; et lité de l'enseignement primaire sera probablement le Mettre l'accent sur les services hors prêts. problème le plus difficile que devront résoudre les pays africains pour assurer l'EPT. Pour les y aider, ce L'exécution de plusieurs éléments de cette stratégie a été Plan d'action définit quatre stratégies que la Banque lancée pendant l'exercice 00 et se poursuivra durant l'exer- pourra déployer au cours des trois prochaines années, cice 01. En particulier, l'appui fourni par le Fonds fidu- et qui consistent à : a) définir des bases théoriques ciaire norvégien pour l'éducation (NETF) a permis de res- pour une amélioration de la qualité adaptées aux serrer le dialogue et l'échange de connaissances, et conditions qui règnent en Afrique ; b) sensibiliser les d'accélérer l'élaboration de programmes sectoriels, en par- services de la Banque et les informer des stratégies qui ticulier dans les pays dont les taux de scolarisation sont permettent d'améliorer la qualité ; c) partager ces peu élevés. connaissances avec les pays clients de l'institution et les intégrer à leurs programmes éducatifs ; et d) doter Objectifs et finalité de la stratégie les pays des capacités nécessaires pour introduire dans de l'éducation pour l'Afrique le cadre de ces programmes les réformes nécessaires pour améliorer la qualité. Le Plan d'action pour l'éducation vise à traduire la stra- tégie régionale en un ensemble de mesures concrètes 2. Améliorer l'enseignement des sciences et des mathémati- qui permettront aux pays de suivre une voie leur per- ques dans le secondaire. Progresser en direction de l'EPT mettant d'atteindre quatre objectifs généraux : signifie que les pays devront développer l'enseigne- ment secondaire général. Il est important que cet 1. Assurer une éducation de base de qualité pour tous impératif ne se traduise pas par la détérioration de la (EPT) d'ici à 2015 ; qualité, déjà faible, de l'enseignement secondaire, en 2. Améliorer l'enseignement des sciences et des particulier pour les sciences et les mathématiques. Ce mathématiques dans le secondaire ; Plan d'action a pour but d'augmenter sensiblement le volume de prêts de la Banque pour financer l'expan- ÉDUCATION 13 sion et l'amélioration de la qualité de l'éducation recentrage sur les services hors prêts pour améliorer la donnée dans le cycle du secondaire. Pour faciliter qualité des projets à l'entrée et l'impact de toutes les res- cette assistance, la Région a lancé un vaste programme sources allouées au secteur de l'éducation. d'études sectorielles sur l'enseignement secondaire en Afrique et vient d'achever la première phase du pro- Amélioration de la performance gramme d'enseignement technique et de formation du portefeuille professionnelle (ETFP). Il faut en priorité assurer une bonne gestion du porte- 3. Donner une impulsion à l'enseignement supérieur et aux feuille existant dans ce secteur. L'accroissement de l'appui formations complémentaires. L'importance primordiale financier ne produira les résultats attendus que si les accordée dans la stratégie régionale à l'EPT ne signifie interventions au titre desquelles des financements sont pas que la Banque ne doit pas promouvoir l'enseigne- engagés sont exécutées de manière efficace. Or, la perfor- ment supérieur. Bien au contraire, ce Plan d'action mance du portefeuille est décevante depuis quelques envisage le développement de l'éducation en Afrique temps. Au 8 mai 2002, la Région poursuivait 41 projets subsaharienne dans une optique globale et accorde d'éducation dans 25 pays, au titre desquels elle avait une grande importance aux mesures visant à aider les engagé un montant total de 1,4 milliard de dollars mais pays à construire ou reconstruire leurs systèmes n'avait pas encore décaissé 900 millions de dollars. Ce d'enseignement supérieur. dernier montant représente pratiquement le volume total des prêts pour les exercices 1997-2001 ; il est égal à 4. Prendre en compte les interdépendances entre le VIH/ douze fois celui des engagements de l'exercice 01 (75 SIDA et l'éducation. Le VIH/SIDA a des effets dévasta- millions de dollars) et à plus du double des prêts sur pro- teurs sur les systèmes éducatifs, en particulier dans les jets prévus pour les exercices 02 et 03. pays à forte prévalence en raison, notamment, de l'augmentation de la mortalité et de l'absentéisme dans Recul des portefeuilles le corps enseignant. Ces effets sont mal compris et ne sont généralement pas pris en compte. D'autre part, L'amélioration de la performance du portefeuille enre- l'éducation ne contribue pas encore autant qu'elle le gistrée durant les exercices 99 et 00 ne s'est pas poursui- devrait à changer les comportements pour prévenir les vie durant l'exercice 01 (voir Tableau 2.1). cas d'infection par le VIH/SIDA dans la plupart des Le 1er janvier 2002, neuf projets, soit 22 % des projets pays. La pandémie a malheureusement provoqué un figurant dans le portefeuille Éducation de la Région Afrique, accroissement alarmant du nombre d'orphelins qui, étaient considérés comme des projets à problèmes contre, d'environ 13 millions à l'heure actuelle, pourrait en moyenne, 12 % pour les autres secteurs de la région et passer à quelques 35 millions en 2010. Pour assurer 10 % pour le secteur de l'éducation dans les autres régions. l'EPT, il est clair que ces enfants devront avoir accès à une éducation de base. Ce Plan d'action a pour but d'aider les pays à aborder ces questions dans leurs Tableau 2.1 Principaux indicateurs de la performance du portefeuille programmes d'amélioration de l'éducation. Ex. 99 Ex. 00 Ex. 01 Accroître l'impact de l'appui Nombre de projets 37 41 41 de la Banque mondiale Projets pouvant poser des problèmes 6 2 1 Projets posant des problèmes 5 4 6 Comme mentionné plus haut, la stratégie en ce domaine Projets posant des risques 11 5 7 prévoit de renforcer l'appui de la Banque mondiale au % de projets posant des risques 30 12 18 développement de l'éducation en Afrique subsaharienne % d'engagements posant des risques 23 23 30 comme suit : 1) amélioration de la performance du por- Taux de proactivité 92 100 43 tefeuille, 2) augmentation et diversification de l'aide Taux de réalisme 46 60 86 financière et recours accru à des instruments appuyant des réformes ayant un impact de portée sectorielle ; et 3) Source : Base de données de la Banque mondiale au 6 mai 2002. 14 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Au cours des quatre derniers mois, les efforts soutenus Les autres problèmes concernent la préparation et la menés pour réduire le nombre de projets à problèmes ont conception des projets. Ils sont exacerbés par le fait que permis de ramener ce nombre de neuf à six (soit 15 % des de nombreux chefs de projet, surtout ceux qui tra- projets d'éducation). Vingt-sept pour cent de tous les pro- vaillent depuis peu à la Banque, d'une part connaissent jets d'éducation de la Banque mondiale, mais 38 % des pro- mal les questions de passation de marché et de gestion jets à problèmes dans ce secteur étaient imputables à la financière et leurs implications institutionnelles, et Région Afrique. Jusqu'à 30 % des engagements de la Région d'autre part n'ont guère d'expérience directe de la ges- dans l'éducation étaient considérés « à risque », comparé à tion de l'exécution d'un projet. Qui plus est, les services une moyenne de 21 % pour les autres secteurs dans la de la Banque sont peu enclins à modifier le calendrier région et de 15 % pour le portefeuille Éducation dans les établi et sont fortement incités à soumettre les projets autres régions. L'indice de proactivité dans le secteur de aux Administrateurs, de sorte que les projets en question l'éducation était également faible (43 % contre 72 % pour sont évalués avant que les dispositions institutionnelles l'ensemble des projets dans la région). et les modalités de gestion n'aient été finalisées. Ces problèmes sont de plus en plus manifestes par Arrêter ce mouvement de recul et suite de l'évolution de la nature du portefeuille et des prévenir la réapparition des problèmes contextes nationaux. Si la Banque entend être un chef de file crédible et appuyer l'exécution des programmes Des mesures ont été prises pour régler la question des sectoriels, il lui faudra reconsidérer les méthodes tradi- projets à problèmes, et quatre des six autres projets tionnelles de budgétisation pour les travaux de prépa- devraient, d'ici à la fin de l'exercice 02, sortir de cette ration et de supervision. Plusieurs points clés doivent catégorie dans laquelle les conditions régnant dans cer- être abordés : tains pays (comme Madagascar) pourraient cependant faire basculer d'autres opérations. L'expérience de l'exer- Les programmes sont souvent préparés et exécu- cice 02 montre à quel point il faut être vigilent pour tés dans le cadre d'un partenariat qui réunit des éviter que des problèmes de performance ne recommen- membres du gouvernement, des organismes exté- cent à se poser. Un examen des projets a révélé que rieurs, la société civile et des ONG, et la gestion quatre problèmes sont responsables des mauvais résultats des services d'éducation de base est de plus en du portefeuille. Tout d'abord, dans cinq des neuf projets plus décentralisée. classés « à problèmes » en janvier 2002, les difficultés De plus en plus souvent, les programmes sont rencontrées au niveau du pays (par exemple, la suspen- approuvés avant que toutes les questions de fonds sion ou la résiliation d'accords antérieurs) ont causé des n'aient été réglées, l'idée étant que les questions en retards d'exécution, ralenti le rythme des décaissements suspens le seront durant la phase d'exécution dans et freiné la réalisation des objectifs de développement. le cadre d'autres études et du dialogue sur l'action Ensuite, dans quatre cas, la préparation au passage à un à mener. système de gestion et d'exécution décentralisé et/ou au La décentralisation de la responsabilité des presta- transfert de la responsabilité de l'exécution du bureau du tions de services et l'attribution de la responsabilité projet à des services ministériels permanents s'est révélée de leur exécution aux services ministériels concer- insuffisante dans les domaines de la gestion financière, nés sont caractéristiques de l'architecture institu- des procédures nationales d'exécution, de la dotation en tionnelle des opérations de prêt. personnel et de la formation. Troisièmement, les problè- Il est nécessaire que les ministères de l'Éducation mes de passation des marchés de travaux publics et et des Finances -- et, à la Banque, le Réseau du d'acquisition de manuels scolaires ont entraîné des dans développement humain et les services sectoriels -- quatre projets. Enfin, quatre projets comportaient de collaborent étroitement pour créer un environne- nombreuses composantes, ce qui a accru leur complexité, ment dans lequel il est possible de régler de et plusieurs composantes secondaires ont été mal prépa- manière efficace les problèmes d'utilisation des rées. Les problèmes dus aux conditions régnant dans le ressources et les obstacles financiers et d'obtenir pays sont souvent inévitables, mais un dialogue efficace l'adhésion des principales parties prenantes (ensei- sur l'action à mener peut parfois les atténuer. gnants, parents et élèves). ÉDUCATION 15 Le réaménagement de l'exécution des projets du porte- tant que source principale de l'appui au développement feuille qui a été entrepris doit se poursuivre. Il sera essen- de l'éducation, la Banque devra répondre à ces attentes. tiel de former un plus grand nombre de chefs de projet qui auront non seulement une bonne connaissance de la ges- Accroître considérablement tion et de l'exécution de projet, mais également les compé- les transferts de ressources tences nouvelles requises en matière d'analyse stratégique et de dialogue avec les parties prenantes, et qui seront Il est prévu de porter le volume moyen annuel des secondés par un petit groupe de spécialistes techniques de prêts pour les exercices 02-04 à environ 418 millions de haut niveau. Le Plan d'action pour l'éducation propose des dollars (voir Tableau 2.2). Ce chiffre est presque le triple mesures spécifiques pour la gestion du portefeuille actuel, du volume annuel des financements consentis pendant la dotation en personnel et la qualité à l'entrée, conçues les trois exercices précédents (ex. 99-01) et plus du pour accélérer l'exécution du programme et assurer une double de volume moyen pour les exercices 96-98. Mais meilleure performance. les montants globaux des prêts traditionnels donnent une image incomplète des transferts de ressources de la Recours accru à des financements Banque en faveur du développement de l'éducation. Tout en faveur de réformes d'abord, plusieurs crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté (essentiellement axés sur le développement de Les transferts de ressources à l'appui du développement l'éducation) sont à l'étude. Par exemple, le programme de l'éducation devraient augmenter sensiblement durant des prêts à l'Ouganda pour les exercices 02-04 comprend les exercices 02-04. Mais surtout, la Banque a entrepris une série de crédits à l'appui de la réduction de la pau- de recentrer son appui et d'en modifier les modalités. Le vreté dotés d'une composante Éducation à hauteur de 40 programme de prêts se diversifie à mesure que les inves- millions de dollars par an. De même, un prêt à la réforme tissements dans l'enseignement post-fondamental aug- des dépenses publiques (PERL) approuvé pour Maurice mentent. Parallèlement, les instruments ont de plus en met l'accent sur trois secteurs, dont l'éducation. Ensuite, plus une portée sectorielle, sont intégrés dans le cadre de les fonds sociaux donnent généralement lieu à un appui programmes et axés sur des réformes. Les prêts à des important à la construction de salles de classe. Il en ira programmes évolutifs (APL), la fourniture d'un appui probablement de même pour les projets de développe- budgétaire par le biais de programmes d'ajustement et ment de proximité à l'étude dans plusieurs pays. Troisiè- les crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté mement, l'appui à l'éducation des orphelins devrait aug- (PRSC), ainsi que les fonds sociaux ou les programmes menter sensiblement, que ce soit dans le cadre de projets appuyés par l'Initiative PPTE remplacent ou complé- autonomes ou de composantes d'opérations de lutte mentent les projets traditionnels. Dans la plupart des cas, ces programmes replacent le développement de ce secteur dans une perspective à long terme, sont étroite- Tableau 2.2 ment liés aux programmes de dépenses publiques Transferts de ressources en faveur de l'éducation, exercices appuyés par la Banque et sont financés en collaboration 02­04 (millions de dollars) avec d'autres organismes de financement. Cette nouvelle orientation crée de nouveaux défis et opportunités pour Moyenne Instruments Ex. 02 Ex. 03 Ex. 04 Total annuelle le secteur de l'éducation dans la Région Afrique. La Projets 465 414 375 1254 418 Banque doit être prête à prendre la direction des activi- PRSCa 50 170 165 385 128 tés de conception et d'élaboration de ces interventions, Fonds sociauxb 30 30 30 90 30 même lorsqu'elle n'est pas officiellement l'organisme res- Total partiel 545 614 570 1729 576 ponsable, car les autres organismes ne possèdent pas toujours les compétences requises. Les connaissances, PPTE 400 400 400 1200 400 les compétences et les perspectives intersectorielles et Total 945 1014 970 2929 macroéconomiques que les gouvernements et les a. Estimé à 20 % du montant des PRSC prévus dans les pays où aucun projet d'éduca- bailleurs de fonds attendent de la Banque pour ce pro- tion n'est envisagé. b. Sous réserve que le niveau des exercices 99­00 soit maintenu. cessus sont uniques. Pour maintenir sa crédibilité en Source : Base de données de la Banque mondiale. 16 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION contre le VIH/SIDA, par le biais de fonds sociaux et/ou parties prenantes. Les prêts à l'enseignement post-pri- d'opérations de développement de proximité. Enfin, les maire augmentent donc rapidement (Tableau 2.3). Des engagements pris par ces pays dans le cadre de l'initiative financements annuels de l'ordre de 75 millions de dollars PPTE devraient se traduire par une forte augmentation en faveur de l'enseignement secondaire sont prévus pour des allocations budgétaires à l'éducation. Le Tableau 2.2 les exercices 02-04, soit un montant cinq fois plus élevé indique les transferts de ressources à l'éducation prévus que le montant annuel enregistré pour les exercices 96- pour les exercices 02-04, y compris l'appui fourni dans le 01. Cet accroissement est en réalité encore plus impor- cadre d'opérations de prêt qui ne sont pas classées tant car l'appui à l'éducation de base inclut maintenant comme des projets d'éducation, et une estimation de souvent le premier cycle de l'enseignement secondaire l'accroissement des budgets de l'éducation résultant de depuis que de nombreux pays redéfinissent l'éducation l'Initiative PPTE2. Le tableau ne contient pas d'estima- de base comme un programme en huit ou neuf ans. Plu- tions de l'aide au développement de proximité ni des sieurs projets prévus pour le Mozambique, la Tanzanie et prêts à l'éducation des orphelins. la Zambie doivent donner lieu au financement d'une nouvelle génération d'investissements dans l'ETFP. Élargir la portée des prêts à l'éducation Les prêts à l'enseignement supérieur devraient connaî- tre une forte hausse. Le volume annuel moyen inscrit au Bien que l'accroissement des transferts de ressources programme pour les exercices 02-04, soit près de 80 en faveur de l'éducation continue à privilégier l'éducation millions de dollars, est près de huit fois supérieur à la de base, le portefeuille de prêts se diversifie. En effet, la moyenne pour les exercices 96-01. Ce montant comprend Région cherche à étendre son appui à des domaines tels des crédits au titre de projets indépendants au Mozambi- que le développement du jeune enfant, l'alphabétisation que, au Nigéria et, très probablement, en Mauritanie. des adultes, l'enseignement technique et la formation D'autre part, plusieurs prêts à des programmes évolutifs professionnelle (ETFP), l'enseignement secondaire et doivent financer un appui très ciblé sous forme d'investis- l'enseignement supérieur et intensifie, à cette fin, les sements dans l'enseignement supérieur afin de créer les efforts qu'elle consacre aux études économiques et secto- conditions nécessaires à la réalisation d'un ensemble de rielles, aux analyses stratégiques et au dialogue avec les réformes. Les programmes pour la Guinée, le Mali et le Tableau 2.3 Prêts à l'éducation par sous-secteur Programme de prêts Prêts antérieurs Ex. 02­04 Ex. 99­01 Ex. 96­98 Nombre Montants Montants Montants de prêts consacrés au consacrés au consacrés au contenant sous-secteur sous-secteur sous-secteur cette (millions (millions (millions Composante composante de dollars) % de dollars) % de dollars) % Dév. du jeune enfant 2 11 1 0 0 11 2 Primaire 14 559 41 176 44 251 47 Secondaire 10 225 16 28 7 57 11 Supérieur 8 235 17 8 2 59 11 ETFP 3 23 2 75 19 17 3 Ajustement/réforme de l'enseignement 7 180 13 52 13 130 24 Divers 3 134 10 59 15 11 2 Total 1368 100 398 100 536 100 Source : Base de données de la Banque mondiale. ÉDUCATION 17 Sénégal ont déjà été approuvés et l'appui sectoriel proposé Replacer dans une plus large mesure les pour le Ghana et la Tanzanie inclura selon toute attente opérations dans le cadre de prêts-programmes d'importants investissements dans l'enseignement supé- et de prêts en faveur de réformes dans rieur. La Banque collabore également avec la Banque afri- le secteur de l'éducation caine de développement (BAD) pour mettre sur pied, sous la tutelle de cette dernière, un programme régional en Le développement de l'éducation est de plus en plus faveur de l'enseignement supérieur dans les pays franco- financé dans le cadre d'opérations sectorielles. Cette évo- phones d'Afrique de l'Ouest. lution reflète la transformation fondamentale de la nature Par suite des récentes études économiques et sectoriel- des prêts à l'éducation. Les deux premières opérations de les consacrées à l'alphabétisation des adultes et au déve- cette nouvelle génération de financements ont été loppement du jeune enfant, les prêts ont fortement aug- approuvées (en faveur de l'Éthiopie et de la Gambie) menté dans ces secteurs ; les chiffres indiqués sont durant l'exercice 99. Ces opérations, dont le nombre aug- toutefois inférieurs à la réalité car les opérations menées mente régulièrement, appuient pour la plupart la mise en à ces titres sont souvent des composantes de projets de oeuvre par étapes d'un programme sectoriel à plus long plus grande portée et ne sont pas identifiées de manière terme dans le cadre d'un prêt à des programmes évolu- distincte dans la ventilation des futurs financements. tifs. D'autres (par exemple en Tanzanie et en Ouganda) Enfin, grâce aux prêts accordés et à l'application de la sont conçues comme des opérations d'ajustement secto- nouvelle stratégie de la Région pour l'enseignement à dis- riel, et fournissent un appui direct à la balance des paie- tance, l'appui à ce secteur et aux TIC est en hausse, ments en contrepartie à l'exécution de programmes de notamment à deux titres. D'une part, les projets d'ensei- réforme et de dépenses dans le secteur de l'éducation. De gnement supérieur permettent d'équiper les universités 10 à 12 des 25 projets prévus pour les exercices 02-04 de TIC, surtout dans le contexte de l'Université virtuelle devraient être des opérations sectorielles. africaine (UVA). D'autre part, les composantes de forma- Les opérations sectorielles concernent généralement tion des enseignants incluent un appui croissant à l'ensei- des programmes en faveur de réformes étroitement liés gnement à distance. aux programmes associés à l'Initiative PPTE et aux pro- Néanmoins, malgré la diversification du programme de grammes de dépenses publiques appuyés par la Banque. prêts, la priorité continue d'être donnée à la fourniture Elles sont censées être mises en oeuvre par les ministères d'un appui permettant aux pays de progresser plus rapide- d'exécution, en suivant les procédures nationales. Elles ment en direction de l'objectif d'une éducation de base donnent toutefois aussi lieu à un important effort d'inclu- pour tous. Le volume total des prêts à l'éducation de base sion de tous les bailleurs de fonds dans la préparation et prévus pour les exercices 02-04 représente plus du double l'examen des programmes (approche à l'échelle du sec- du total enregistré pour les exercices 96-98 et plus du teur, dite SWAp) pour assurer la cohésion de l'appui triple du total pour les exercices 99-01. L'appui à l'éduca- extérieur au secteur. Elles sont normalement conçues tion de base est en fait beaucoup plus important que ne non plus comme des projets traditionnels d'investisse- l'indique la classification des prêts sur projets. La plupart ment à un titre spécifique mais comme des instruments des « programmes de réforme et d'ajustement » financent sectoriels ou un appui budgétaire général. D'autres en priorité des réformes et des investissements dans l'édu- bailleurs de fonds suivent l'exemple de la Banque dans cation de base, tout particulièrement dans la première plusieurs pays. On assiste à un mouvement général en phase de l'exécution. De même, la conditionnalité de faveur de financements sectoriels. Cette approche offre la l'Initiative PPTE, les opérations d'ajustement sectoriel et les possibilité d'améliorer sensiblement l'efficacité des prêts à crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté donnent la l'éducation mais elle impose aussi une charge accrue aux priorité à l'éducation de base. Par ailleurs, les programmes services des ministères, de la Banque et des autres orga- d'éducation de base dépassent aujourd'hui le cadre de nismes de financement. Les spécialistes de l'éducation l'enseignement primaire puisqu'ils incluent une aide au des ministères et des organismes participent de plus en premier cycle de l'enseignement secondaire, à la formation plus à l'examen des programmes de dépenses publiques, de base des adultes et au développement du jeune enfant des cadres de dépenses à moyen terme et des documents via des opérations autonomes ou des composantes de pro- de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), ainsi grammes sectoriels à plus long terme. qu'à l'analyse des questions relatives au financement et à 18 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION la politique de l'éducation, au développement institu- gue sur l'action à mener en intensifiant l'appui fourni tionnel et aux procédures nationales de gestion financière sous forme de conseil et d'aide à l'analyse (CAA) au et de passation des marchés. niveau national, et sous forme d'analyses des politiques et de consultations régionales. D'autre part, le travail d'ana- Mettre l'accent sur les services hors prêts lyse ne prend plus fin lorsqu'un prêt est approuvé mais se poursuit dans le cadre de l'exécution des programmes L'expérience des vingt dernières années donne à penser de manière à fournir des éléments d'appréciation pour que le développement de l'éducation en Afrique a été l'examen des activités d'exécution qui sont de plus en freiné davantage par les carences des politiques et des plus axées sur les réformes. Or, à part les rapports sur la institutions que par un manque de ressources financières. situation dans les pays (CSR), très peu d'activités formel- Il est donc impératif de redoubler d'efforts pour complé- les de type CAA ont été menées dans la région au cours ter les prêts par des services hors prêts. Trois points revê- des dernières années -- à l'exception des analyses finan- tent une importance particulière. Premièrement, et sur- cées dans le cadre de la préparation des projets, généra- tout, la Banque doit traiter de manière plus efficace la lement par des dons pour l'élaboration de politiques et la question de la réforme de l'enseignement et du dévelop- valorisation des ressources humaines (PHRD), le Fonds pement institutionnel dans un système éducatif décentra- fiduciaire norvégien pour l'éducation et d'autres fonds lisé. Deuxièmement, pour que l'élargissement de la base fiduciaires, ou par le mécanisme de financement de la de connaissances permette d'obtenir des résultats concrets préparation des projets (PPF). Les efforts déployés pour sur le terrain, il faudra resserrer considérablement les liens élargir l'appui aux clients au-delà des transferts de res- entre les travaux de recherche, le dialogue avec les clients sources se sont sensiblement accrus durant les exercices et la conception des opérations pendant la préparation et 00 et 01 et ont porté sur deux domaines particuliers : l'exécution des programmes. Troisièmement, la Banque CAA par pays. L'amélioration la plus notable au devrait promouvoir davantage la lutte contre la pauvreté niveau des CAA dans le secteur de l'éducation au cours dans le cadre des dépenses publiques d'éducation. Trop des deux dernières années a été le renforcement des peu de programmes d'éducation sont assortis de stratégies études économiques et financières dans les pays admis bien conçues pour que les pauvres, en particulier dans les à bénéficier de l'Initiative PPTE : 1) plusieurs économis- zones rurales, ne soient pas privés d'accès à l'éducation tes rompus à ce type d'activités ont été recrutés par les parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer et puissent unités sectorielles mais, surtout, la direction des travaux envoyer leurs enfants dans des écoles qui dispensent un a été confiée à une équipe de valorisation des ressources enseignement de qualité acceptable. Les financements humaines PPTE/DSRP constituée à cette fin ; 2) les bud- publics favorisent souvent l'octroi de subventions aux gets de la Banque (régionaux et par pays) ont bénéficié catégories de revenu supérieur et/ou aux groupes politi- d'un appui considérable des fonds fiduciaires ; et 3) les quement influents. Enfin, étant donné l'évolution en travaux d'analyse ont été réorganisés grâce à la défini- hausse des transferts de ressources en faveur de réformes, tion d'un format « type » pour les rapports sur la situa- il est impératif d'accroître les services hors prêts de la tion des pays et à l'attribution de la responsabilité de la Banque sous trois formes : 1) l'analyse des questions de gestion du programme de travail de préparation de ces politique sectorielle pour mieux comprendre les problè- rapports pour l'ensemble des pays à l'économiste prin- mes existants ; 2) le dialogue avec les clients sur l'action à cipal de l'équipe PPTE/DSRP. Il a été ainsi possible mener en ces domaines pour renforcer la volonté de d'améliorer la qualité et de réduire les coûts de ces opé- réforme et améliorer la qualité à l'entrée et l'exécution des rations en réalisant des économies d'échelle. Les rap- programmes sectoriels ; et 3) les partenariats avec des ports sur la situation dans les pays ont pour but de dia- organismes de financement extérieurs et des établisse- gnostiquer les problèmes qui se posent au niveau du ments d'enseignement professionnel africains. financement et de la gestion de l'éducation et d'éclairer les débats sur l'orientation à suivre dans le contexte de Renforcement des travaux d'analyse l'Initiative PPTE, des DSRP et des programmes secto- riels. Pour promouvoir le renforcement des capacités et Il est généralement admis qu'il est nécessaire de ren- l'adhésion des pays, les équipes nationales préparent forcer les bases de la conception des projets et du dialo- généralement le rapport sur la situation dans les pays ÉDUCATION 19 avec le concours de l'équipe de valorisation des ressour- le développement du jeune enfant, la formation de base ces humaines PPTE/DSRP. des adultes, l'éducation des filles, l'ETFP, l'enseignement Études régionales/plurinationales. Si l'on fait abstraction à distance, les manuels scolaires, l'enseignement secon- de la préparation des rapports sur la situation des pays, daire général et les questions de santé scolaire. Ces acti- la plupart des études sur le secteur de l'éducation réali- vités ont contribué à jeter les bases d'un dialogue beau- sées au cours des cinq dernières années avaient une coup plus productif sur des points fondamentaux : portée régionale et ont été financées principalement par rémunération des enseignants, manuels scolaires, ensei- le Fonds fiduciaire norvégien pour l'éducation et, dans gnement à distance, écoles communautaires, développe- une certaine mesure, par les budgets de la Région et par ment du jeune enfant, éducation des filles, eau, assainis- pays de la Banque. Les études préparées aux fins des sement et santé à l'école, interventions sectorielles pour prêts à la formation de base des adultes, au développe- lutter contre le VIH/SIDA, amélioration de la qualité, et ment du jeune enfant et à l'enseignement à distance sont élargissement de la portée des réformes. Grâce à ces achevées, et un important programme d'études sur mesures : 1) plusieurs pays du Sahel ont modifié leur l'ETFP, les manuels scolaires et les matériels didactiques, politique de recrutement et de rémunération des ensei- ainsi que l'éducation des filles, sera mené à terme durant gnants ; 2) des programmes sectoriels seront mis en place l'exercice 02. Enfin, un important programme d'études dans 14 des 16 pays à faible taux de scolarisation d'ici à sectorielles sur l'enseignement secondaire en Afrique l'exercice 03 ; et 3) le volume des prêts au développe- vient d'être lancé. ment du jeune enfant et pour la formation de base des adultes a augmenté dans une douzaine de pays. Renforcer l'adhésion à l'effort de réforme Des partenariats efficaces sont essentiels L'élargissement de la portée des analyses a pour objectif à la réussite des programmes sectoriels principal de permettre à la Banque d'aider plus efficace- ment les pays à préparer et à mettre en oeuvre les types de Pour renforcer les liens entre les travaux d'analyse et le programmes d'éducation nécessaires à une accélération du dialogue avec les clients, ainsi qu'avec nos partenaires développement de l'éducation, et notamment la réalisation extérieurs pendant la préparation et l'exécution des pro- des ODM relatifs à l'éducation. À cette fin, les échanges de grammes, il est nécessaire de forger des partenariats soli- connaissances et un dialogue de qualité sur l'action à des. Les programmes sectoriels sont généralement finan- mener avec nos clients revêtent une importance critique. cés par plusieurs organismes extérieurs. Cet appui est Le programme d'accélération du développement de fourni par des moyens très différents, qui vont de simples l'éducation de base dans les pays à faible taux de scolari- mécanismes pour assurer la cohésion de l'appui aux pro- sation3 est un bon point de départ. Ce programme est jets et des examens conjoints à des fonds communs, des financé en grande partie par le Fonds fiduciaire norvé- financements groupés ou des mécanismes d'appui budgé- gien pour l'éducation (environ 15 millions de dollars au taire conjoint pour un programme de développement de cours des quatre dernières années), et par les budgets de l'éducation convenu. La Banque mène alors souvent, offi- la Banque pour les études sectorielles et les partenariats ciellement ou non, les débats sur les questions budgétai- régionaux. Le programme couvre maintenant plus que res et stratégiques, ainsi que sur les questions de gestion les 16 « pays à faible taux de scolarisation » (taux infé- financière et de passation des marchés. Parvenir à une rieur à 60 % en 1998) et a contribué à renforcer le dialo- véritable coopération dans le cadre de ces partenariats gue et les examens menés avec les emprunteurs et les par- formé avec des organismes qui ont des procédures, des tenaires extérieurs sur les principaux obstacles au modes de fonctionnement et des spécialistes formés de développement de l'éducation. Le programme fournit un façon très différente de ceux de la Banque est une tâche de appui à des activités telles que la préparation des projets longue haleine qui exige de bonnes « aptitudes de parte- dans 27 pays, une quarantaine d'ateliers au profit des naire ». La coopération avec d'importants partenaires principales parties prenantes, des voyages d'étude, la for- comme la BAD, les organismes d'aide bilatérale et multila- mation de journalistes et de représentants du gouverne- térale et l'Association pour le développement de l'éduca- ment pour améliorer les rapports consacrés aux ques- tion en Afrique (ADEA) s'est nettement améliorée. Durant tions d'éducation, et des études sectorielles régionales sur les exercices 02-04, priorité sera faite au maintien de ces 20 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION partenariats, ainsi qu'au renforcement de la coopération posantes de développement institutionnel et des avec l'Union européenne, les principales institutions afri- modalités d'exécution et de gestion des programmes. caines du secteur de l'éducation (comme les réseaux de 2. Redoubler d'efforts au niveau de la région pour renfor- recherche pédagogique, l'Association des universités afri- cer le lien entre les travaux d'analyse et les opérations caines, l'Université virtuelle africaine) et les initiatives lan- en réalisant des missions de CAA par pays ainsi que des cées par les pays africains comme le Nouveau partenariat études sectorielles régionales. Ces efforts devraient pour le développement de l'Afrique (NEPAD). contribuer à mieux préparer les pays et à les doter des moyens de s'attaquer aux grands problèmes Application de la stratégie pour stratégiques de la réforme de l'éducation et du l'éducation de la Région Afrique développement institutionnel et à recentrer les dépenses publiques d'éducation sur la lutte contre La mise à exécution de la stratégie d'éducation régionale la pauvreté. a bien démarré mais de graves problèmes subsistent. 3. Mettre l'accent sur l'accélération des progrès dans les L'appui financier de la Banque à l'éducation augmente et pays clés où une aide accrue de la Banque a de sa nature se modifie à plusieurs égards. Si le montant des bonnes chances d'améliorer la conception des pro- prêts au titre de projets traditionnels stagne, les nouveaux grammes de réforme et d'investissement. Ce fai- types d'appui engendrent des transferts de ressources de sant, il devrait être possible de relancer un pro- plus en plus importants au secteur de l'éducation. De gramme de réformes actuellement au point mort, manière plus générale, les négociations internationales en d'aider à reconstruire les systèmes éducatifs cours, notamment dans le cadre du G-8, pourraient détruits par les conflits ou de motiver les pays qui déboucher sur un soutien accru à l'éducation aux fins de hésitaient jusqu'à présent à emprunter pour finan- la réalisation des ODM. Par ailleurs, les programmes éta- cer l'éducation. Comme il sera crucial de faire blis pour le secteur de l'éducation ont une portée de plus preuve de sélectivité dans le contexte de ressources en plus sectorielle, soutiennent des réformes ambitieuses toujours limitées, l'appui de la Banque visera à des modes de financement et de gestion de l'éducation, et atteindre le plus grand nombre d'Africains possible font intervenir tous les grands partenaires extérieurs. Les (Tableau 2.4). Les pays figurant dans les cases travaux de préparation et de supervision nécessiteront ombrées sont ceux dans lesquels la Banque inter- des budgets et des compétences qui permettront, d'une viendra en priorité. Onze d'entre eux (indiqués par part, de bien s'acquitter des tâches traditionnelles de pas- un astérisque) recevront une aide supplémentaire sation des marchés et de gestion financière, et d'autre en plus de celle qui leur est déjà fournie. part, de poursuivre l'analyse et le dialogue sur l'action à mener au titre des opérations liées à l'Initiative PPTE, aux Il est indispensable de poursuivre un dialogue sur les DSRP, aux PRSC, aux prêts à la réforme des dépenses questions de fonds avec les emprunteurs et les autres par- publiques (PERL), à la lutte contre le VIH/SIDA et aux tenaires, fondé sur des études économiques et sectoriel- projets de développement de proximité. Il importera de les récentes et de bonne qualité, pour procéder à des exa- choisir les chefs de projet en fonction de leur aptitude à mens valables de l'exécution. Mais à moins que l'appui au mener les opérations dans tous ces domaines. La Banque niveau des grandes orientations ne soit conjugué à un ne pourra jouer un rôle de chef de file à l'appui du déve- appui au niveau de l'exécution dans le but de renforcer loppement de l'éducation en Afrique subsaharienne que les institutions, les systèmes de gestion financière et les si elle peut mener à bien ce programme. Trois lignes mécanismes de passation des marchés pour le secteur -- d'action, décrites ci-après, sont particulièrement impor- souvent dans le contexte de la décentralisation de la ges- tantes à cet égard. tion des prestations de services -- l'appui fourni par la Banque sera beaucoup moins efficace qu'il ne pourrait 1. Améliorer la qualité du portefeuille existant, ainsi que l'être car l'effort de réforme s'enlisera et les transferts de celle des nouvelles opérations, en procédant à des ressources seront compromis. L'expérience montre que la études, en accroissant l'efficacité du dialogue, en Banque ne peut assurer une bonne supervision que si ses renforçant les partenariats et en accordant une plus services non seulement sont compétents à mener un dia- grande attention à la conception détaillée des com- logue sur la politique et les questions sectorielles mais ÉDUCATION 21 Tableau 2.4. Matrice par niveau de préparation à une accélération des opérations de développement de l'éducation et par effectif de la population Population nationale (millions) Catégorie/statut 50+ 40­50 30­40 20­30 10­20 5­10 <5 1. Prêt à accélérer le Éthiopie* Tanzanie* Ouganda Burkina Faso Rwanda* Érythrée développement de Niger* Tchad Mauritanie l'éducation : manque de Guinée Gambie participation de la Cap-Vert Banque non justifié Maurice 2. Programmes en place Mozambique* Sénégal* Lesotho mais exécution entravée Mali par l'environnement Zambie général et institutionnel 3. S'apprête à formuler Nigeria* Kenya Ghana Bénin des politiques : besoin Côte d'Ivoire* important, mais contexte Madagascar opérationnel très difficile Cameroun Malawi* 4.a. Engagement ou Congo, Rép. Angola Burundi Togo réengagement après un Dém.* Sierra Leone Congo, Rép. conflit ou forte instabilité Guinée-Bissau politique Comores São-Tomé-et- Principe b. Préparation d'un Afrique du Namibie lancement ou d'une Sud* Botswana reprise des opérations : Swaziland emprunteurs auprès Gabon de la BIRD 5. Pas prêt : besoin Soudan Zimbabwe Somalie République d'intervention/rôle limité centrafricaine de la Banque Liberia Guinée équ. Seychelles Note : Les pays dans les cases ombrées sont ceux visés. Des détails par pays sont fournis au Tableau 2.6. Dans certains pays (comme la Côte d'Ivoire et la Sierra Leone), la Banque fournit déjà des ressources importantes dans le cadre des programmes en cours et devrait poursuivre cet appui. * Ces pays recevront une aide supplémentaire en vue d'accélérer le développement de l'éducation. Voir le Tableau 2.5 pour des informations complémentaires sur ces pays. Source : Département du développement humain en Afrique, Banque mondiale. aussi connaissent et comprennent bien les problèmes Banque pour suivre l'exécution des interventions institutionnels, de gestion financière et de passation des de plus près. Sa détérioration durant l'exercice 01 marchés. Pour accélérer le passage à ce mode de suivi du montre toutefois qu'il importe de rester vigilant. portefeuille, des efforts seront déployés dans plusieurs Les responsables sectoriels continueront de donner domaines interdépendants pour : la priorité aux efforts qu'ils consacrent avec leurs collaborateurs au suivi de la performance du porte- Porter une attention soutenue à la gestion. L'améliora- feuille, et notamment à la lecture et à la formula- tion de la qualité du portefeuille durant l'exer- tion de commentaires sur les rapports sur l'avance- cice 00 est un témoignage encourageant des efforts ment des projets, tandis que le conseiller principal déployés par les directeurs et les services de la pour l'éducation suivra le portefeuille pour 22 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION l'ensemble des unités. D'autre part, de nouveaux Accroître la présence sur le terrain. Les spécialistes mécanismes seront mis au point entre les services nationaux et internationaux de l'éducation devront chargés du développement humain et les services être davantage présents sur le terrain pour assurer Qualité et savoir pour assurer un appui plus systé- la participation effective de la Banque au dialogue matique de ces derniers au suivi du portefeuille. ininterrompu qu'exigent les programmes sectoriels. Cibler les risques du portefeuille. D'importants retards On compte actuellement huit spécialistes de l'édu- caractérisent fréquemment la phase de lancement cation recrutés localement et un spécialiste recruté des opérations, notamment lorsqu'elles comportent sur le plan international. Un autre spécialiste un important programme de réforme. Ces activités recruté sur le plan international sera sous peu recevront une attention accrue. D'ici à la fin du mois affecté sur le terrain. de juin 2002, l'équipe de gestion du développement Améliorer la qualité à l'entrée. L'amélioration à long humain procèdera à un examen de toutes les opéra- terme de la performance du portefeuille est étroi- tions approuvées depuis le début de l'exercice 00 tement liée à l'amélioration de la qualité à l'entrée. (15 projets) et de toutes les opérations concernant Des mesures sont prises pour mieux établir les les pays de la catégorie 2 (voir Tableau 2.4) afin programmes appuyés par la Banque sur des analy- d'identifier les mesures supplémentaires à prendre ses de la situation dans le pays et pour promouvoir pour en renforcer la supervision (par exemple, étof- des stratégies d'investissement basées sur les obs- fer les équipes de projet, fournir l'appui de spécialis- ervations. Ces améliorations se poursuivront grâce tes principaux ou d'autres responsables, ou effectuer au renforcement des travaux CAA au niveau de la un examen de la qualité de la supervision). région et des pays durant les exercices 02-04 et Appliquer des principes de clôture/restructuration des permettront de prendre en compte, dans le projets plus contraignants. L'équipe de gestion, quant contexte des opérations, les obstacles stratégiques, à elle, fera preuve d'une plus grande fermeté les conditions en vigueur dans le pays, d'exploiter lorsqu'il s'agira de décider si un projet posant pro- les meilleures connaissances disponibles et de blème doit être clos ou restructuré. Dès le départ, suivre une approche sectorielle. Mais aussi et sur- les clients devront être informés que la durée des tout, pour éviter tout retard au moment du lance- projets ne sera pas allongée et que les prolonga- ment et toute prolongation de la durée d'exécu- tions de plus d'un an seront exceptionnelles. tion, tous les aspects des opérations doivent être Renforcer les services de supervision. Plusieurs mesu- bien préparés, jusqu'aux modalités de la gestion de res seront prises pour accroître l'efficacité des tra- l'exécution des programmes, des flux financiers, vaux de supervision : 1) une grande attention sera des processus budgétaires et de la passation des portée à la composition des équipes pour chaque marchés, surtout lorsque la responsabilité du pro- tâche de manière à garantir que la responsabilité de cessus est confiée à un service national existant ou chef d'équipe de projet est confiée à un individu à est décentralisée. L'équipe de gestion du dévelop- la hauteur de cette tâche, que des spécialistes tech- pement humain entend résister aux pressions qui niques sont affectés à l'opération, que des mécanis- pourraient l'inciter à soumettre au Conseil des mes d'encadrement et d'apprentissage sont en place projets insuffisamment préparés, notamment en ce pour aider les collaborateurs moins expérimentés, qui concerne les dispositions institutionnelles, de et que les spécialistes principaux et responsables passation des marchés et de gestion financière. sectoriels sont chargés de façon optimale d'encadrer les équipes chargées de projets difficiles ; et 2) des Priorités stratégiques d'une action régionale ateliers de formation et d'orientation sont organisés sur les options relatives aux réformes de la politique Les efforts menés au niveau de la Région doivent être de l'éducation, des institutions et des systèmes conçus de manière à appuyer les efforts menés au niveau (décentralisés) de gestion qui seront nécessaires des pays en donnant lieu à une accélération stratégique pour accélérer un développement durable de l'édu- du développement de l'éducation, au renforcement de la cation, au profit des membres des services de la base de connaissances pour la conception des opérations Banque et de leurs homologues du pays. de prêt par pays, à la création de possibilités d'échange ÉDUCATION 23 entre les pays des données d'expérience, d'un dialogue intervient, ou reprend ses opérations, après un sur l'action à mener et d'apprentissage, à l'appui aux res- long hiatus. La République du Congo, la Républi- ponsables sectoriels s'efforçant de mobiliser les ressour- que démocratique du Congo, le Swaziland et le ces de la Banque en faveur du développement et d'assu- Togo rentrent dans cette catégorie. D'autre part, rer le suivi des opérations de prêt à l'éducation, et à la après la reprise récente des opérations qui avaient mobilisation de ressources internes adéquates pour pro- été suspendues en Côte d'Ivoire, d'importants mouvoir le développement de l'éducation. efforts seront déployés pour restructurer le porte- En dernière analyse, l'efficacité de l'action régionale se feuille actuel et établir les bases analytiques d'un mesurera à son impact sur la conception et l'exécution dialogue sur l'action à mener et du programme des interventions de la Banque à l'appui des programmes futur de prêts. de développement de l'éducation dans les pays visés. La Appui de la direction dans les débats sur les prêts. Les Banque dispose de différents moyens pour accélérer le pays clients de la BIRD, en particulier l'Afrique du développement de l'éducation -- sous réserve de res- Sud, hésitent à emprunter pour le secteur de l'édu- sources complémentaires dans la plupart des cas : cation aux conditions de la BIRD. L'obstacle ne se situe généralement pas au niveau du ministère sec- Renforcement du dialogue sur l'action à mener et de toriel mais du ministère des Finances. Pour lever cet l'appui à l'exécution. Ce renforcement revêt une obstacle, il faudra probablement une intervention importance particulière dans les pays où l'exécu- du vice-président voire même du directeur général. tion des programmes est bloquée par des contrain- Accélération éventuelle de l'aide en faveur de l'EPT tes institutionnelles et stratégiques et où plusieurs dans certains pays. Enfin, il convient de noter que bailleurs de fonds sont présents sur le terrain. les commentaires qui précèdent, ainsi que les Affectation de spécialistes chevronnés pour seconder les mesures et l'appui supplémentaire requis pour chefs de projet moins expérimentés dans le cadre du accélérer le développement de l'éducation décrits dialogue sur l'action à mener et de la conception au Tableau 2.5 ci-après, ne tiennent pas compte des programmes pour les pays prioritaires dans les- des besoins éventuels liés aux décisions prises aux quels des opérations complexes sont prévues ou les réunions de printemps d'avril 2002 du Comité du réformes sont au point mort. développement en vue d'accorder des dons supplé- Augmentation des activités de CAA dans les pays. mentaires pour accélérer l'appui en faveur de l'EPT Cette augmentation est une priorité générale. Dans dans certains pays. de nombreux cas, la possibilité d'accroître le volume des prêts ou de resserrer le dialogue sur Cibler les efforts supplémentaires l'action à mener, de jeter les bases de la réforme financière et institutionnelle, et de définir d'un Même dans le cas du scénario dans lequel les ressources commun accord des stratégies fondées sur les faits supplémentaires sont les plus importantes, il faut cibler dépend de manière cruciale des études économi- les interventions. Le Tableau 2.5 indique les pays dans ques et sectorielles. Il est absolument essentiel lesquels un appui supplémentaire aurait tout d'abord d'estimer les ressources extérieures requises pour pour effet de renforcer le rôle de chef de file de la Banque atteindre l'objectif de l'EPT, en supposant qu'un pour mobiliser des ressources au titre des programmes programme de réformes assurant une meilleure « Éducation pour tous », ainsi que de la conception et de viabilité financière sera mis en oeuvre. l'exécution de ces programmes. Toujours dans ces pays, Accélération de la conception et de l'exécution des opé- cet appui permettrait à la Banque de promouvoir l'élabo- rations de prêt dans les pays prêts à appliquer des ration et la mise en place de programmes sectoriels en réformes. Cela permettra d'accélérer et de renforcer collaboration avec les autres bailleurs de fonds, démar- l'appui de la Banque aux projets. Il sera possible de quant ainsi l'aide au développement de l'éducation des donner suite à des opérations au Burundi, au Niger, projets d'investissement traditionnels pour l'inscrire au au Nigeria et au Rwanda. chapitre de l'appui budgétaire fourni dans le cadre des Entretiens préparatoires et analyses. Ces activités programmes de réduction de la pauvreté et des cadres de revêtent de l'importance dans les pays où la Banque dépenses macroéconomiques. 24 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 2.5 Pays pour lesquels un appui supplémentaire est proposé pour accélérer le développement de l'éducation BB additionnel requis (USD) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Éthiopie Affectation d'un spécialiste senior de Exécution accélérée, progrès plus 100 000 100 000 l'éducation sur le terrain pour soutenir rapide en direction des objectifs de 30 000 l'exécution du programme et des CAA, développement et évaluation de la de façon à préparer le terrain pour phase 2 en 2003. la phase 2 du programme de développement sectoriel. Malawi CAA pour le prêt à la réforme des Recrutement au plan national d'un 100 000 100 000 dépenses d'éducation (PERL) et la spécialiste de l'éducation au bureau du 30 000 60 000 stratégie pour l'enseignement supérieur. Malawi ou dans un pays voisin. Renforcement du dialogue sur l'action à mener et les questions institutionnelles, les priorités d'investissement et la concepti on du programme. Mise en place du programme sectoriel en 2003. Mozambique Appui renforcé pour : 1) l'exécution du Appui extérieur au développement de 150 000 150 000 programme d'éducation de base et l'éducation. Exécution améliorée du 100 000 100 000 d'enseignement supérieur en place ; programme d'éducation de base. 2) l'élaboration des programmes Crédit à l'ETFP d'ici à 2004. Programme d'enseignement secondaire et d'ETFP ; de développement sectoriel cohérent. et 3) CAA pour élaborer une politique sectorielle globale et un cadre financier. Le spécialiste de l'éducation recruté au plan international pourrait partager son temps entre le Mozambique, le Malawi et la Zambie. Côte d'Ivoire Restructuration de l'opération en cours. Prêt d'ici à 2004. 150 000 100 000 CAA pour élaborer un programme sectoriel. Niger Accélération de la préparation et de Date de présentation au Conseil du crédit 80 000 l'évaluation du programme d'éducation à l'appui de l'éducation de base avancée de base. Recrutement de personnel local. au milieu de l'exercice 03. Nigeria CAA pour 1) approfondir le dialogue et Cadre amélioré de l'action à mener pour 100 000 100 000 fournir un appui au renforcement des le projet universitaire et renforcement 75 000 50 000 capacités ; et 2) fournir un BB supplé- des bases politiques et institutionnelles mentaire pour préparer l'investissement, pour les futurs investissements dans vu la complexité de la situation nationale. l'éducation. Régulariser le statut du personnel local. Sénégal CAA pour aider à mettre en place un Meilleure exécution du programme 50 000 50 000 cadre financier et stratégique cohérent d'éducation de base et poursuite du 100 000 100 000 et améliorer le dialogue sur l'action à dialogue sur l'enseignement supérieur, mener. Affectation de spécialistes senior prêt pour de nouveaux investissements au bureau extérieur. sectoriels via un APL de seconde phase ou un DSRP ayant une importante composante Éducation. ÉDUCATION 25 Tableau 2.5 (suite) BB additionnel requis (USD) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Tanzanie CAA pour mettre en place une politique Programme d'investissement sectoriel 75 000 75 000 sectorielle et un cadre financier, et pour global et cohérent. préparer les futurs investissements dans l'enseignement secondaire général, la FTEP et l'enseignement supérieur. Rwanda BB pour accélérer l'élaboration d'un Évaluation du programme de 50 000 50 000 programme de développement sectoriel développement sectoriel durant 60 000 60 000 axé sur l'éducation de base. Recrutement l'exercice 03. de personnel local pour 2 ans. Congo, Rép. Dém. Discussions préliminaires et CAA. Élaboration du premier projet 100 000 100 000 d'investissement. Afrique du Sud Entretiens de haut niveau avec les Expression de l'intention d'emprunter Budget ordinaire ministres clés sur leur disposition pour l'éducation. de la Banque à emprunter pour l'éducation. Total 1 350 000 1 195 000 CAA = Conseil et aide à l'analyse ; BB = budget de la Banque. Source : Département du développement humain en Afrique, Banque mondiale. Privilégier ainsi certains pays n'implique pas une accrue du personnel d'encadrement. Pour ce faire, la clas- diminution de l'aide consentie aux autres. Mais cela sification des pays présentée au Tableau 2.4 sera régulière- implique que l'aide supplémentaire est ciblée en pre- ment mise à jour, le but étant : 1) de s'assurer que les pays mier lieu sur : 1) les pays les plus peuplés de la région de la catégorie 1 restent dans cette catégorie et poursuivent (plus de 40 millions d'habitants) ; 2) un nombre limité leurs plans nationaux de développement accéléré de l'édu- de pays de population moyenne (5 à 40 millions cation comme prévu ; 2) de faire passer chaque année trois d'habitants) où l'aide supplémentaire semble avoir un pays des catégories 2 et 3 à la catégorie 1 ; et 3) de faire impact positif ; et 3) quelques pays sortant d'un conflit passer les pays de la catégorie 4 dans la catégorie 1 lorsque ou de troubles civils. Cela n'empêchera aucunement de que les circonstances extérieures le permettent. fournir un appui, lorsque l'occasion s'en présentera (souvent de manière imprévue) à des initiatives locales Renforcer la base de connaissances de réforme et de développement dans d'autres pays. pour la conception des opérations Cette aide pourra être le plus souvent financée à partir des budgets-pays mais il importera de garder des res- Les efforts déployés pour améliorer les analyses économi- sources budgétaires et des fonds fiduciaires en réserve ques et financières par pays commencent à porter leurs pour les cas exceptionnels dans lesquels cela serait fruits, comme en témoignent l'amélioration de la qualité impossible. Par ailleurs, la liste des pays ciblés n'est pas de l'analyse budgétaire dans les documents d'évaluation statique et doit être révisée régulièrement, à mesure de projet et la meilleure intégration des programmes que les conditions locales évoluent et que les résultats d'éducation dans les cadres de dépenses publiques et les des nouveaux efforts déployés deviennent apparents. DSRP. Des rapports sur la situation des pays (RSP) ont été Il conviendra de mesurer les résultats de l'aide supplé- établis ou sont sur le point de l'être pour 11 pays, et sont mentaire proposée au niveau des services hors prêts, de la en préparation ou doivent prochainement être entrepris préparation accélérée des projets et de la contribution pour 11 autres pays. D'ici à la fin de la période 2002-04 : (continued next page) 26 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION 1) les RSP de 22 pays devraient être achevés ; 2) un pro- de les y laisser jusqu'à la fin du cycle d'éducation de base. cessus de mise à jour régulière des RSP aura été mis en Il s'ensuit que le plus difficile, pour atteindre l'objectif de place ; 3) au moins deux ateliers par an auront été orga- l'éducation pour tous (EPT), sera probablement d'amélio- nisés pour familiariser les services de la Banque avec les rer sensiblement la qualité de l'enseignement primaire, outils d'analyse utilisés dans les RSP ; et 4) les RSP auront qui est actuellement insuffisante. Dans le passé, les straté- été utilisés systématiquement dans le cadre de la forma- gies d'amélioration de la qualité soutenues par la Banque tion requise pour les DSRP et aux fins du dialogue sur ont mis l'accent, avec plus ou moins de succès, sur l'action à mener au niveau national. D'autre part, les res- l'apport d'intrants et la réforme de la politique de l'éduca- sources additionnelles allouées au secteur durant l'exer- tion dans son ensemble, sans se préoccuper du processus cice 02 par la Région et le Réseau du développement de transformation par les écoles de ces intrants en résul- humain appuieront en priorité les activités de CAA. Dans tats d'apprentissage. Les stratégies de la Banque ont égale- le cadre du programme de travail et du cycle budgétaire ment porté une attention insuffisante aux structures de de l'exercice 03, les responsables sectoriels et les chefs de gestion et aux incitations, et ont rarement donné lieu à la projet ont procédé à un examen détaillé des activités de collecte d'informations sur les résultats obtenus au niveau CAA requises pour améliorer la qualité de l'appui de la de l'apprentissage. Améliorer la qualité s'est avéré encore Banque et ont donné aux activités en question la priorité plus difficile en Afrique que dans d'autres régions et ce, en dans le cadre de discussions avec les équipes-pays sur la grande partie, par suite du manque de données concrètes façon d'utiliser les budgets-pays au-delà de ce qu'exige la et de connaissances sur ce qui peut produire des résultats supervision du portefeuille. dans le contexte des pays de la région. Il est donc essen- Les nouvelles études économiques et sectorielles tiel d'accorder la priorité à l'adaptation et l'application des seront désormais axées en priorité sur l'éducation et le connaissances actuelles sur les conditions qui règnent VIH/SIDA, l'éducation et l'économie du savoir, ainsi que dans les pays africains démunis, où il existe de graves dis- sur les facteurs déterminants de la qualité de l'éducation. torsions au niveau du financement et de la gestion de Les études sectorielles déjà entreprises ou qui le seront l'éducation. Un programme de travail a été mis en place durant les exercices 02-04 au niveau de la région porte- durant l'exercice 02 en collaboration avec le groupe ront sur les six domaines examinés ci-après. HDNED et l'Institut de la Banque mondiale (WBI) en vue de renforcer les capacités dont disposent les pays et les Interactions entre le VIH/SIDA et l'éducation services de la Banque pour s'attaquer au problème de l'amélioration de la qualité. Le programme, qui couvrira Il importe d'examiner cette question sans tarder. Plu- l'ensemble de la période 2002-04, s'articulera en quatre sieurs études ont été réalisées au cours des deux derniè- phases consistant à : 1) définir un cadre théorique adapté res années, mais il faut en en élargir la portée, mieux au contexte africain ; 2) mieux faire connaître aux services coordonner les efforts déployés à cette fin et mener à bien de la Banque les stratégies efficaces ; 3) partager ces cette tâche. L'objectif est d'élaborer des guides de connaissances avec les clients en organisant des ateliers « bonnes pratiques » à l'intention des chefs de projet et conjoints sous-régionaux et nationaux auxquels participe- des pays pour : 1) maximiser la contribution de l'éduca- ront les clients et les services de la Banque, et incorporer tion à la prévention du VIH/SIDA ; 2) atténuer l'impact ces connaissances dans tous les programmes concernant du VIH/SIDA sur les systèmes éducatifs ; et 3) assurer un le secteur de l'éducation ; et 4) renforcer les capacités enseignement de base aux orphelins. D'ici à la fin de nationales à mettre en oeuvre les réformes par le biais des l'exercice 03, des études sur les bonnes pratiques auront programmes sectoriels. Ces travaux ont démarré et les été réalisées dans ces trois domaines en étroite collabora- premiers ateliers de l'Institut de la Banque mondiale sur le tion avec le Groupe Éducation du Réseau du développe- thème « Qualité et réforme de l'éducation » seront organi- ment humain (HDNED). sés en juillet 2002. Amélioration de la qualité Enseignement secondaire général La qualité de l'éducation est un facteur déterminant de Un important programme d'études (Enseignement la décision des parents d'inscrire leurs enfants à l'école et secondaire en Afrique) vient d'être lancé à l'appui du ÉDUCATION 27 volume de prêts accru envisagé pour l'enseignement emprunteurs et de renforcer les capacités aux fins de son secondaire. Ce programme, qui comprend des études de utilisation. Ces travaux devraient démarrer rapidement cas nationales et thématiques, publiera différents rap- durant l'exercice 03. La Banque prévoit également d'entre- ports et fournira des directives sur le « dialogue secto- prendre des études sectorielles sur les bonnes pratiques en riel » au cours des deux prochaines années. matière de décentralisation afin de charger les autorités locales et les communautés de prendre les décisions rela- Enseignement technique et formation tives à la gestion des écoles ainsi qu'au recrutement et à la professionnelle rémunération des enseignants. Il sera procédé à des consultations et à la diffusion des Partager les connaissances conclusions et recommandations des études en cours sur l'enseignement technique et la formation professionnelle. Pour que ces études produisent des résultats au niveau des pays, il est primordial de consulter un grand nombre Réforme de l'enseignement supérieur de partenaires de développement et de parties prenantes africaines, de diffuser largement les conclusions de ces tra- Les études déjà consacrées à la réforme de l'enseigne- vaux et de concevoir les réformes et les opérations de prêt ment supérieur seront diffusées et de nouvelles études sur la base des nouvelles connaissances acquises. Ces acti- des stratégies d'enseignement supérieur seront entrepri- vités se poursuivront, mais elles nécessiteront une aug- ses en collaboration avec le groupe HDNED. L'accent sera mentation du budget régional de la Banque qui permettra mis sur les problèmes rencontrés au niveau de l'enseigne- de financer les services concernés, la poursuite de l'appui ment des matières scientifiques et technologiques par les du Fonds fiduciaire norvégien pour l'éducation dont les petits pays à faible revenu. ressources auront été reconstituées (5 millions de dollars pour l'année 2002) et la fourniture d'une aide du nouveau Renforcement des institutions et fonds fiduciaire constitué par l'Irlande et le Royaume-Uni. développement des organisations L'accent sera mis sur l'amélioration de la qualité, les pro- blèmes économiques et financiers des PPTE, les études Les pays doivent réussir à améliorer la gestion du sec- consacrées à l'enseignement post-primaire et la communi- teur de l'éducation pour pouvoir procéder à sa réforme. cation pour le développement de l'éducation. De nombreux pays décentralisent actuellement la fourni- ture des services éducatifs au niveau des communautés et Ressources requises pour des administrations locales. Toutefois, le rôle et les res- mettre en oeuvre le Plan d'action ponsabilités des institutions à ces différents niveaux ne sont souvent pas définis clairement, et les implications Pour atteindre les objectifs du Plan d'action pour l'éduca- pour la planification et la mise en oeuvre des programmes tion, il faudra manifestement accroître les ressources de développement de l'éducation, la supervision des pres- financières et humaines affectées au secteur de l'éduca- tations de services, la gestion financière et les systèmes de tion. Ce n'est qu'à ce prix que la Banque pourra tirer plei- passation des marchés ne sont pas suffisamment bien nement parti de son avantage comparatif et conserver son prises en compte. Des expériences pratiques d'analyse rôle de chef de file en poursuivant le dialogue sur l'action institutionnelle et des stratégies de renforcement des sys- à mener et en participant à la conception des program- tèmes de gestion de l'éducation ont été lancées dans le mes. La récente stratégie de dotation en personnel s'est cadre d'opérations pilotes dans plusieurs pays, dont le soldée par : 1) un net déclin du nombre total de spécia- Burkina Faso et la Gambie. Ces expériences, conjuguées à listes de l'éducation ; 2) l'augmentation du nombre de celles menées dans d'autres pays et régions, serviront de spécialistes chevronnés et de débutants très qualifiés, base à la poursuite des études et des efforts de renforce- grâce à une politique de recrutement délibérée ; et 3) ment des capacités dans ce domaine. À supposer que des l'alourdissement de la charge de travail des services de la ressources budgétaires soient affectées à cette fin, la prio- Banque faute d'effectifs suffisants pour répondre aux rité sera donnée à la mise au point d'une panoplie au besoins d'un portefeuille plus important et plus com- profit des chefs de projet et du personnel des pays plexe. Qui plus est, les spécialistes senior ne sont pas 28 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION répartis entre les unités sectorielles de la manière la plus sur des aspects plus particuliers tels que la qualité de productive possible ; le manque d'assistants est égale- l'éducation et les institutions, dans le cadre de la partici- ment un obstacle à l'emploi efficace du personnel expéri- pation aux programmes de renforcement des capacités menté. En conséquence, le personnel de niveau subal- proposés ici. terne est souvent mal encadré et les tâches lourdes et Le budget supplémentaire requis pour recruter du complexes ne reçoivent pas l'attention voulue des spécia- personnel sera principalement alloué dans le cadre des listes de haut niveau. opérations courantes de programmation et de budgétisa- Par ailleurs, les budgets ne permettent pas de recru- tion par pays. Toutefois, pour obtenir et conserver ce sur- ter le personnel nécessaire dans les bureaux extérieurs croît de financement, les conditions indiquées ci-après de la Banque, ce qui limite les possibilités de poursui- devront être réunies. vre le dialogue au niveau requis pour assurer l'adhésion nationale aux programmes sectoriels, prendre en La direction devra fournir un important appui pour compte les connaissances et l'expérience tout juste s'assurer que les équipes-pays privilégient l'éduca- acquises dans ces programmes et mener ces derniers à tion dans leurs choix budgétaires. Cela ne sera pos- bien. De nombreux bureaux extérieurs de la Banque sible que si la qualité du portefeuille de l'éducation emploient des spécialistes de l'éducation recrutés sur s'améliore que ce soit à l'entrée ou au niveau de place. Mais ceux-ci ne bénéficient pas des conseils et l'exécution. des directives que devraient leur donner des chefs de Il faut absolument trouver un moyen de financer projet expérimentés. La priorité doit donc aller au les activités hors prêts qui sont d'une importance recrutement de spécialistes chevronnés par certains cruciale maintenant que le financement est de plus bureaux extérieurs. Le Burkina Faso et la Tanzanie ont en plus axé sur des opérations par programmes et déjà le personnel requis. Les pays prioritaires dans en faveur de réformes, dans un contexte largement l'immédiat sont l'Éthiopie (qui pourrait alors fournir un défini par les études portant sur les aspects macro- appui éventuel au Cameroun et/ou au Tchad, à l'Éry- économiques et les dépenses publiques. La Banque thrée et au Kenya), le Sénégal (qui appuierait éventuel- devra absolument poursuivre ces activités pour lement les programmes de la Guinée, du Mali et de la pouvoir continuer d'intervenir dans les pays ayant Mauritanie), et un pays d'Afrique australe qui aiderait accès uniquement aux financements de la BIRD, les pays voisins. D'autre part, selon l'état d'avancement qui ne souhaitent pas nécessairement contracter du programme, il sera peut-être nécessaire d'affecter des d'emprunts au titre du secteur de l'éducation. Pour spécialistes senior dans les bureaux extérieurs de la pouvoir tirer pleinement parti des fonds fiduciaires Banque en Côte d'Ivoire, au Nigeria et au Sénégal. Le aux fins du financement des activités hors prêts, la dialogue sur l'action à mener et l'exécution des pro- Banque doit financer la participation de ses services grammes se déroulent dans les meilleures conditions sur son propre budget. lorsqu'ils sont confiés au personnel de terrain qui main- Il importe de mettre au point de meilleures formu- tient des relations étroites et souvent informelles avec les de financement des activités de CAA dans les les représentants du gouvernement et avec les services petits pays pour lesquels le budget alloué est limité. des organismes partenaires. Ces pays constituent une bonne partie des clients de Le programme de perfectionnement du personnel de la Banque, mais leur croissance économique et leurs l'Institut d'études sur le développement de l'Université efforts de réduction de la pauvreté sont souvent du Sussex (IDS) a permis de sensibiliser le personnel entravés par un manque de ressources humaines. moins chevronné aux grands problèmes du secteur et aux méthodes suivies ailleurs pour résoudre ces problè- En conclusion, jamais au cours des vingt dernières mes. Il a également permis aux spécialistes plus che- années le moment n'a peut-être été plus propice pour vronnés de se mettre au courant des dernières innova- s'attaquer aux défis considérables que pose l'éducation tions et de faire part de leur expérience à leurs collègues. dans les pays d'Afrique subsaharienne. Il faut espérer Le programme s'achèvera en juin 2002 avec le cin- que la mise en oeuvre de ce Plan d'action permettra à quième atelier de deux semaines. Mais le perfectionne- la Banque mondiale de mieux aider ces pays à saisir ment du personnel se poursuivra de manière plus ciblée cette occasion. ÉDUCATION 29 Notes tirées des données du rapport : « Enhancing Human Develop- ment in the HIPC/PRSC Context : Progress in the Africa Region during 2000 », Banque mondiale, Document de travail du 1. « A Chance to Learn : Knowledge and Finance for Education in Département du développement humain, Région Afrique, Sub-Saharan Africa », Banque mondiale, Document de tra- Washington, D.C., 2001. vail du Département du développement humain, Région 3. La stratégie qui définit ce programme est décrite dans « Stra- Afrique, Washington, D.C., 2001. tegy for Accelerating Primary Educatition in Low Enrollment 2. Ce chiffre représente environ 39 % de l'allégement estima- Countries », Banque mondiale, Document de travail du tif du service de la dette et 60 % de l'accroissement annuel Département du développement humain, Région Afrique, estimatif des dépenses sociales pour la période ; estimations Washington, D.C., septembre 1998. 30 Tableau 2.6 Priorités des opérations d'éducation par pays Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT 1. Prêt à accélérer le Éthiopie 2001 57 % Investissement dans le secteur de Phase suivante du pro- DSRP intérimaire en 2001. Appui à l'exécution du pro- développement de Pop. 64 m l'éducation (PDS 98). Classé gramme d'investissement DSRP complet prévu en 2002. gramme sectoriel existant et l'éducation. Perfor- « projet à problèmes » mais sectoriel en préparation. aux travaux en cours pour mance macroéconomi- devrait changer de catégorie sous mettre au point un pro- que raisonnable ; pas de peu. Réseau mondial pour l'ensei- gramme de suivi. problèmes majeurs de gnement à distance (01). gouvernance. La ferme HUMAIN volonté des pouvoirs Tanzanie 1999 66 % Valorisation des ressources Point de décision PPTE avril 2000. Préparation d'investisse- publics d'améliorer l'édu- Pop. 34 m 2003 85 % humaines 1 (97). PAS à l'appui du Point d'achèvement variable. ments à l'appui de l'ETFP et cation aide à compenser programme décennal d'éducation DSRP complet achevé en 2002. Stratégie de l'enseignement secon- les faiblesses de base (02). du DSRP : réduire l'analphabétisme de daire, et rationalisation de EN institutionnelles 100 % d'ici à 2010 ; égalité des sexes l'enseignement supérieur AFRIQUE dans le primaire et le secondaire ; accroî- par le biais d'un PAS ou tre le pourcentage d'enfants qui achèvent d'un DSRP. Des spécialis- leurs études primaires ; développement tes senior de l'éducation de la formation professionnelle impulsée seront affectés au bureau : PLAN par la demande. Mesures prises pour de la Banque dans le pays. atteindre le point d'achèvement variable : Personnel d'appui actuel cartographie scolaire par 50 % des admi- suffisant. D nistrations locales. 'ACTION Ouganda 2000 102 % DSRP avec composante Maintien de l'appui au Point de décision au titre de l'Initiative Poursuivre le dialogue sur Pop. 22 m d'éducation. développement de l'éduca- renforcée février 2000 ; point d'achève- la l'amélioration de la qua- Opération pilote de Makere pour tion via le DSRP (03-04). ment mai 2000. DSRP complet achevé lité de l'enseignement pri- la décentralisation des services en 2001. maire. CAA à l'appui de la (LIL 02). Objectifs : taux net de scolarisation de réforme de l'enseignement 100 % d'ici à 2003 ; réduire le ratio post-primaire et de la élèves/enseignant ; accroître le taux de décentralisation des servi- passage du primaire dans le secondaire ; ces. Appui actuellement suf- accroître les inscriptions dans l'enseigne- fisant. ment supérieur ; et porter le taux d'alpha- bétisation à 85 %. Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Burkina Faso 2001 42 % Enseignement post-primaire Point de décision initial, septembre 1997 ; Appuyer l'exécution du pro- Pop. 11 m 2011 70 % (SIL 96) point d'achèvement juillet 2000. Point de gramme d'éducation de base SIL à l'appui de la première décision au titre Initiative renforcée juillet (ex. 02-07). CAA en février phase du programme décennal 2000 ; point d'achèvement variable. 2003 afin de poursuivre le de développement de l'éducation DSRP complet achevé en 2002. Objectifs dialogue et préparer un de base (02). du DSRP : accroître les dépenses publi- appui par le biais du DSRP ques au titre de l'éducation ; améliorer la (03-04). Niveau d'interven- gestion du recrutement des enseignants ; tion actuel suffisant. modifier la structure organisationnelle du ministère de l'Éducation ; relever le taux de passage ; développer les programmes d'alphabétisation. Mesures pour atteindre le point d'achèvement variable : accroî- tre/modifier le recrutement des ensei- gnants ; réduire le taux de redouble- ment ; élaborer un plan d'action pour la décentralisation. Niger 2000 34 % SIL à l'appui de la pre- DSRP complet en 2002. Point de déci- Programme pour l'enseigne- Pop. 11 m 2010 70 % mière phase du pro- sion décembre 2000 ; point d'achève- ment primaire en prépara- gramme décennal de ment variable. Mesures pour atteindre le tion. Si financement supplé- développement de l'éduca- point d'achèvement variable : accroî- mentaire à partir du budget tion de base (03). tre/modifier le recrutement des ensei- de la Banque est approuvé, gnants ; réduire le taux de redouble- pourrait être avancé au ment ; construire des salles de classe ; milieu de l'exercice 03. achever la carte scolaire. ÉDUCA TION 31 32 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT Rwanda 2000 101 % Valorisation des ressources Préparation du programme Point de décision 12/00 ; point d'achève- La Banque devrait renforcer Pop. 9 m 2005 80 % humaines 1 (00). pour le secteur de l'éduca- ment variable. DSRP intérimaire achevé. son appui pour améliorer les 2010 95 % tion est lancée. Prêt possi- DSRP complet prévu pour 2002. Mesures ressources techniques utili- ble en 04/05. pour atteindre le point d'achèvement varia- sées dans les processus de ble : accroître le nombre d'enseignants décisions nationaux et facili- formés dans les écoles normales/dévelop- ter la préparation du pro- pement la formation en cours d'emploi ; gramme. améliorer les indicateurs de couverture ; HUMAIN établir un cadre de participation commu- nautaire ; concevoir/exécuter le pro- gramme de renforcement des capacités. EN Tchad 2000 71 % APL à l'appui du pro- Point de décision mai 01 ; point d'achève- Poursuite du dialogue sur AFRIQUE Pop. 8 m 2008 81 % gramme décennal de ment variable. DSRP intérimaire achevé. l'éducation de base et CAA développement de l'éduca- DSRP complet prévu en 2002. pour préparer des investis- tion de base en prépara- sements dans l'enseigne- : tion (03). ment secondaire et l'ETFP. PLAN Guinée 2000 62 % Équité et amélioration des écoles Point de décision décembre 2000. Point Soutenir l'exécution de la Pop. 7 m 2013 100 % (95). d'achèvement variable. DSRP intérimaire première phase du pro- D 'ACTION APL (02) à l'appui de la première achevé. DSRP complet prévu en 2002. gramme d'éducation phase du programme de déve- Mesures pour atteindre le point d'achève- (02­05). CAA (03­04) pour loppement sectoriel en 12 ans. ment variable : accroître/modifier le recru- préparer la deuxième phase tement des enseignants. des investissements, notam- ment dans l'enseignement post-primaire. Érythrée 1999 53 % Valorisation des ressources SIL pour améliorer la qualité DSRP intérimaire prévu en 2003. CAA conjointement à la pré- Pop. 4 m humaines (98). Développement de l'enseignement secon- paration du projet d'ensei- intégré du jeune enfant (01). daire (03). Situation natio- gnement secondaire. nale instable. Récente Élargissement du champ requête du Gouvernement des activités pour inclure à d'inclure l'enseignement pri- l'élaboration d'un programme maire dans cette opération. concernant l'ensemble du secteur. Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Mauritanie 2001 86 % Projet d'éducation de base DSRP intérimaire achevé. DSRP complet Les graves carences institu- Pop. 3 m récemment clos (01). APL (02) à prévu pour 2002. Point de décision février tionnelles nécessitent un l'appui du projet décennal de 2000 ; point d'achèvement variable. appui de qualité à l'exécu- développement de l'éducation. Mesures pour atteindre le point d'achève- tion de la première phase Centre mondial d'enseignement à ment variable : accroître/modifier le recru- du programme d'éducation distance (02). tement des enseignants ; augmenter les (02­05). CAA (03­04) pour taux de survie. appuyer la préparation de la deuxième phase. Gambie 2000 88 % Troisième projet d'éducation (98). Deuxième phase du APL DSRP complet prévu pour 2002. Inclure APL II dans le pro- Pop. 1,3 m Exécution satisfaisante dans prévue, mais pas encore gramme de prêt. Démarrer l'ensemble. incluse dans le programme la phase de préparation. de prêt 02-04. Maurice 1998/99 Prêt à la réforme des N'est pas un PPTE. Appui au programme de (BIRD) 108 % dépenses publiques ayant développement de l'ensei- Pop. 1 m une importante compo- gnement secondaire et sante Éducation approuvé d'ETFP nécessaire pour en mai 2002. aider le pays à préparer le programme d'éducation pour le prochain prêt à la réforme des dépenses publiques. Cap-Vert 1997 148,1 %. Consolidation des programmes Programme pour le DSRP intérimaire prévu pour 2002. Lancer les opérations de Pop. 0,4 m Maintenir un d'éducation et de formation (99). secteur de l'éducation préparation durant l'exer- taux de prévu pour 03. cice 02. scolarisation net de 94 % ÉDUCA d'ici à 2003. TION 33 34 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT 2. Action entravée par Mozambique 1998 88 % SIL pour le programme décennal SIL pour la première phase Point de décision avril 98 ; point d'achè- Les décaissements sont en l'environnement géné- Pop. 18 m 1ère à 5ème de développement sectoriel (99). du plan de développement vement (Initiative renforcée sept. 01). retard, une supervision ral et institutionnel. année Projet classé « à problèmes » de l'enseignement supé- DSRP intérimaire achevé. DSRP complet étroite s'impose. Poursuite Performance économi- d'études : mais devrait changer de catégo- rieur sur 10 ans (02). achevé en 2002. du dialogue sur l'action à que raisonnable et princi- passer de rie sous peu. Projet concernant Mesures pour atteindre le point d'achève- mener et supervision soute- paux éléments clés de la 67 % à 86 % l'enseignement supérieur (02). ment variable : accroître/réaffecter les nue nécessaires pour assu- politique sectorielle en d'ici à 2003 ; dépenses publiques en faveur de l'éduca- rer la bonne exécution du place, mais l'instabilité 6ème et 7ème tion ; réduire le taux de redoublement. programme d'enseignement HUMAIN politique et les carences année : supérieur. Un appoint bud- institutionnelles limitent passer de gétaire de la Banque per- les chances de progrès 15 % à 30 % mettrait de mieux appuyer EN durable. d'ici à 2003. l'exécution du programme et d'effectuer des CAA sur AFRIQUE l'ETFP et le financement sectoriel. : Mali 1999 50 % Programme de dépenses pour le Programme décennal de Point de décision original septembre 98 ; Suivi étroit des progrès et PLAN Pop. 11 m 2010 90 % secteur de l'éducation (APL 01). développement de l'éduca- point de décision au titre de l'Initiative ren- poursuite du dialogue sur Amélioration de l'apprentissage tion de base en place. forcée septembre 00 ; point d'achèvement l'action à mener, en particu- D à l'école primaire (LIL 00). Deuxième phase du APL original 00 ; point d'achèvement variable. lier sur les questions de 'ACTION (05). DSRP intérimaire achevé. DSRP complet financement et d'éducation prévu pour 2002. Mesures pour atteindre post-primaire. le point d'achèvement variable : accroî- tre/réaffecter les dépenses publiques en faveur de l'éducation ; atteindre un niveau d'exécution satisfaisant du PRODEC (Pro- gramme décennal d'éducation). Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Zambie 1998 85 % Programme de développement Programme décennal de DSRP complet prévu pour 2002. Point de La préparation de la phase Pop. 10 m 2005 100 % de l'éducation de base développement de l'éduca- décision approuvé en 00 ; achèvement 2 du APL devrait démarrer (GER) (APL 99) ; ETFP (01). tion de base en place. probable en 03. Conditions : augmenter sous peu. Aucun projet en réserve. le budget de l'éducation, relever le salaire des enseignants, établir un plan d'action pour améliorer la rétention scolaire. Mesures pour atteindre le point d'achève- ment variable : accroître/réaffecter les dépenses publiques en faveur de l'éduca- tion ; renforcer les incitations à accepter un poste d'enseignant en milieu rural. Sénégal 2000 70 % Enseignement supérieur (96) ; Programme décennal de DSRP complet prévu pour 2002. Point de Abandon de l'effort de Pop. 10 m 2002 75 % EPT de qualité (00). développement de l'édu- décision juin 2000 ; point d'achèvement réforme de l'enseignement 2010 100 % Les deux projets sont classés cation de base en place. variable. Mesures pour atteindre le point supérieur. L'exécution et le « à problèmes » ; le projet Aucun projet en réserve d'achèvement variable : accroître/modifier financement du programme d'enseignement supérieur doit mais DSRP éventuel le recrutement des enseignants ; accroî- d'éducation de base sont être annulé prochainement. en 04. tre/ réaffecter les dépenses publiques en affectés par les change- Projet pilote d'alphabétisation faveur de l'éducation. ments politiques. Des spé- des femmes (96). Enseignement cialistes de l'éducation à distance (LIL 00). expérimentés seront requis sur place pour assurer une supervision étroite et pour- suivre le dialogue. Lesotho 2000 103 % Développement du secteur de Pas d'autre investissement Non PPTE. Maintien de l'appui au Pop. 2 m l'éducation (APL 99). prévu. La deuxième phase secteur. La priorité reste Projet classé « à problèmes » du APL sera probablement l'appui à l'exécution du pro- mais devrait changer de catégo- reportée à 04 ou 05. gramme actuel, en particu- ÉDUCA rie sous peu. lier pour l'élaboration du cadre de dépenses à TION moyen terme. Niveau d'intervention adéquat. 35 36 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT 3. Prépare l'élaboration Nigeria 2000 85 % Deuxième projet d'enseignement Projets portant sur les uni- DSRP intérimaire prévu pour 2002. CAA suivi d'un dialogue de politiques. L'instabi- Pop. 127 m 2008 100 % primaire (00). Récemment rétro- versités (03) et l'éducation soutenu sur l'action à lité économique et politi- gradé et classé dans la catégorie de base (03). État fédéré mener, nécessaire pour les que, les problèmes de « projets à problèmes ». complexe souffrant de stratégies de financement gouvernance et la fai- graves carences institu- sectoriel, de décentralisa- blesse générale des tionnelles et de nombreux tion et de généralisation de institutions font qu'il est problèmes de politique l'éducation de base dans difficile d'élaborer et de sectorielle non résolus. les différents sous-secteurs. HUMAIN mettre en oeuvre des Fort appui à l'exécution politiques sectorielles requis. cohérentes. EN Kenya 1999 91 % Développement du jeune enfant Projet d'éducation prévu DSRP intérimaire achevé. Contacts professionnels Pop. 30 m 1999 89 % (97). pour 2003. Pourrait être DSRP complet prévu pour 2002. pour suivre le développe- AFRIQUE reporté en raison des pro- ment du secteur. Avec un chaines élections. Les appoint budgétaire de la problèmes de gouver- Banque pour les travaux : nance et les questions CAA, le dialogue sur le PLAN institutionnelles devront financement, les questions être réglés avant qu'un de qualité et la décentrali- appui ne soit de nouveau sation pourrait être renfor- D 'ACTION fourni au secteur. cés afin de reprendre le programme de prêt. Ghana 1999 79 % Éducation de base (96). Pro- Programme sectoriel (04) : DSRP intérimaire achevé. CAA et appui au renforce- Pop. 19 m gramme d'alphabétisation (99) carences institutionnelles DSRP complet prévu pour 2002. ment des capacités pour récemment sorti de la catégorie qui entravent la prépara- préparer le programme de « à problèmes ». tion du programme secto- développement sectoriel. riel. Situation nationale difficile pour de nombreux bailleurs de fonds et mauvaise coordination. Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Côte 1999 77 % Appui à l'éducation et à la forma- Aucun projet en réserve. Point de décision initial mars 98 ; point La relance et l'examen des d'Ivoire 2002 79 % tion (98). Projet classé « à problè- L'instabilité du pays ne d'achèvement mars 01. programmes en cours sont Pop. 16 m (taux de mes » car suspendu. Alphabétisa- permet pas d'engager de DSRP intérimaire achevé en 2002. la priorité immédiate. scolarisation tion des adultes (LIL 00). nouvelles opérations à ce DSRP complet prévu pour 2003. net) Enseignement à distance (LIL 01). stade. Suspension récem- ment levée. Madagascar 1998 90 % Développement du secteur de Prêt d'investissement sec- Point de décision décembre 00 ; point Mise en oeuvre du pro- Pop. 16 m 2003 80 % l'éducation (98). Récemment toriel (04). Les graves d'achèvement variable. DSRP complet gramme actuel. CAA pour sorti de la catégorie des « pro- carences institutionnelles prévu pour 2003. Mesures pour atteindre définir un plan d'action jets à problèmes », mais pourrait freinent l'élaboration et le point d'achèvement variable : accroî- stratégie et préparer les retomber dans cette catégorie. l'exécution du programme tre/modifier le recrutement des ensei- investissements. sectoriel. gnants ; renforcer les incitations à accep- ter un poste en milieu rural ; élaboration d'un rapport semestriel sur l'affectation et l'exécution du budget. Cameroun 1999 92 % Enseignement supérieur (LIL Pas de projet en réserve ; Point de décision octobre 01 ; point Évaluation de la stratégie Pop. 15 m 98). stratégie sectorielle d'achèvement variable. DSRP intérimaire possible et de la portée de embryonnaire. achevé. DSRP complet prévu pour 2003. l'appui de la Banque néces- Importants problèmes de Mesures pour atteindre le point d'achève- saire avant la préparation gouvernance. ment variable : accroître/modifier le du prêt. Certains faits inté- recrutement des enseignants ; accroître ressants au niveau du pays le nombre d'inscrits dans les écoles nor- méritent de faire l'objet d'un males et le nombre d'enseignants dialogue systématique sur formés/développer la formation en cours l'action à mener, qui pour- d'emploi ; construire des salles de classe. rait déboucher sur un pro- gramme crédible. ÉDUCA TION 37 38 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT Malawi 1999 117 % Projet d'enseignement secondaire Programme de développe- Point de décision 00 ; point d'achèvement L'élaboration de la stratégie Pop. 10 m (98). Projet problématique qui ment sectoriel prévu pour variable. DSRP intérimaire achevé. sectorielle et du programme pourrait être classé dans une 03. De nombreux bailleurs DSRP complet prévu pour 2002. d'investissement doit catégorie plus favorable d'ici à la de fonds poursuivent leur Mesures pour atteindre le point d'achève- s'accélérer. La présence de fin de l'exercice 02. propre programme dans ment variable : accroître/réaffecter les spécialistes sectoriels sur le un secteur qui souffre de dépenses publiques au titre de l'éduca- terrain et un appoint budgé- graves faiblesses institu- tion ; accroître le nombre d'inscrits dans taire de la Banque au titre tionnelles. les écoles normales et le nombre d'ensei- des travaux d'analyse per- HUMAIN gnants formés ; développer la formation mettraient à l'institution de en cours d'emploi ; améliorer la distribu- prendre l'initiative. tion de manuels scolaires. EN Bénin 1998 86 % Perfectionnement de la main- Pas de projet en réserve. Point de décision juillet 00 ; point d'achè- Besoin urgent de fournir un AFRIQUE Pop. 6 m d'oeuvre (00). Enseignement à Appui complémentaire vement variable ; DSRP intérimaire appui à la définition d'une distance (LIL 00). prévu dans le secteur via achevé. stratégie de développement le processus DSRP. DSRP complet prévu pour 2003. cohérente sur laquelle : Mesures pour atteindre le point d'achève- baser le DSRP. Le budget PLAN ment variable : accroître/modifier le recru- de la Banque ne permet tement des enseignants ; réduire/éliminer pas de fournir cet appui. les frais de scolarité ; réduire les taux de D 'ACTION redoublement. 4a. Engagement ou Congo, Rép. 2000 60 % La suspension devrait être DSRP intérimaire prévu en 2002. Reprendre les entretiens réengagement d'opéra- Dém. levée prochainement. sur les priorités de dévelop- tions après un conflit ou Pop. 51 m Composante Éducation pement du secteur dès que période de forte instabi- incluse dans le projet la situation dans le pays le lité politique. La forte d'aide d'urgence prévu permet et que la suspen- instabilité politique et/ou pour 02. sion est levée. un conflit ont affecté la performance économique Angola 2000 79 % Opération prévue pour DSRP intérimaire prévu en 2002. Préparation entreprise. et les institutions et Pop. 13 m 2003. empêché d'engager des opérations récemment. Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Burundi 1998 60 % Appui à l'éducation dans le Opération prévue pour DSRP intérimaire prévu en 2002. CAA en 2002/03 pour Pop. 7 m 2010 100 % cadre du projet d'aide d'urgence, 2004. L'Éducation a égale- étayer l'examen des priori- du projet d'action sociale et du ment reçu un appui sou- tés de développement du FDI. tenu dans le cadre du secteur. projet de redressement économique et un appui supplémentaire du projet d'action sociale. Sierra 2000 64 % Projet d'appui à la recons- DSRP complet en 2002. Évaluation mai 2002. Leone truction du système d'édu- L'exécution nécessitera un Pop. 5 m cation de base à la fin du appui soutenu. conflit, prévu pour l'exer- cice 03. Togo 1999 115 % Suspension récemment DSRP intérimaire prévu en 2003. Avec un appoint budgé- Pop. 5 m levée. Le gouvernement taire de la Banque, le s'est déclaré intéressé par projet pourrait être achevé un prêt à l'éducation. en 03. Congo, 2000 84 % DSRP intérimaire prévu en 2003. Suivre la situation dans le Rep. pays. Pop. 3 m Guinée- 2000 70 % Éducation de base (97), projet Projet en cours réactivé et Point de décision décembre 00 ; point Appui à l'exécution du Bissau récemment sorti de la catégorie prolongé depuis la fin du d'achèvement variable. DSRP intérimaire projet en cours. Entrepren- Pop. 1,2 m « à problèmes ». conflit. Fort engagement achevé. DSRP complet prévu pour 2003. dre la préparation du projet des pouvoirs publics Mesures pour atteindre le point d'achève- prévu pour l'exercice 04. envers l'éducation, mais ment variable : réduire/éliminer les frais ÉDUCA institutions très précaires. de scolarité. Nouveau projet éventuelle- TION ment durant l'exercice 04. Comores Troisième projet d'éducation Aucun projet en réserve. DSRP intérimaire prévu pour 2003. Pop. 0.6 m (97) ; exécution lente. 39 40 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT Sâo-Tomé- Pas d'opération en cours. Programme dans le sec- DSRP complet prévu en 2002. Entreprendre la préparation. Principe teur social avec une com- Pop. 165 000 posante Éducation prévu pour 03. 4b. Prêt à démarrer ou Afrique du 1995 133 % Projet dans le cadre du Ce pays n'est pas un PPTE. Il convient d'attendre que le à reprendre les opéra- Sud programme de prêt. Déter- pays manifeste un intérêt tions (emprunteurs de Pop. 43 m mination à emprunter pour crédible à emprunter au HUMAIN la BIRD). Les pays à l'éducation reste incer- titre du secteur de l'éduca- revenu intermédiaire doi- taine. tion. Des entretiens de haut vent renforcer leurs res- niveau devront peut-être EN sources humaines dans être engagés avec le minis- une économie mondiale tère des Finances sur la AFRIQUE de plus en plus compéti- volonté d'emprunter avant tive. Les conditions de la d'intervenir dans le secteur. BIRD posent des problè- : mes aux pays qui ont Namibie 1998/99 Le Gouvernement a Ce pays n'est pas un PPTE. BB supplémentaire requis PLAN souvent accès à une Pop. 2 m 126 % exprimé son intention pour entamer des discus- assistance sous forme d'emprunter pour l'éduca- sions sur les priorités de de dons pour le secteur. tion, en particulier dans le développement et des tra- D 'ACTION secteur des TIC. vaux de CAA en vue d'une opération de prêt en (04). Botswana 1998/99 Pas d'emprunt prévu pour Ce pays n'est pas un PPTE. Moyennant un appoint bud- Pop. 2 m 105 % l'éducation. gétaire de la Banque, un dialogue approfondi et des travaux CAA pourrait être engagé sur le financement et la qualité de la lutte contre le VIH/SIDA ainsi que sur les moyens de faire face à la maladie. Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités Swaziland 1998/99 Éventuellement intéressé Ce pays n'est pas un PPTE. CAA sur les priorités de Pop. 1 m 117 % par un prêt au titre de développement du sec- l'éducation. Dialogue teur, notamment les engagé. mesures prises pour faire face aux conséquences du VIH/SIDA. L'action de la Banque doit être renforcée. Gabon 1995 162 % Pas d'emprunt prévu pour Ce pays n'est pas un PPTE. Pop. 1,2 m l'éducation. 5. Besoin d'interven- Soudan 2000 61 % Les conditions dans le Ce pays n'est pas un PPTE. tion/rôle limité de la Pop. 31 m pays ne permettent pas Banque. Conflit persis- d'envisager un prêt. tant, piètres résultats Reprise des opérations macroéconomiques et peu probable dans un graves problèmes avenir proche. institutionnels. Zimbabwe 1997 112 % Les conditions dans le Ce pays n'est pas un PPTE. Pop. 12,6 m pays ne permettent pas d'envisager un prêt. Reprise des opérations possible si le contexte poli- tique évolue. Somalie Les conditions dans le Ce pays n'est pas un PPTE. Pop. 9 m pays ne permettent pas d'envisager un prêt. ÉDUCA Reprise des opérations peu probable dans un TION avenir proche. 41 42 Tableau 2.6 (suite) Taux de scolarisation Opérations Opérations Statut Catégorie du pays Pays brut en cours prévues PPTE/DSRP Priorités LE DÉVELOPPEMENT République 2000 45 % Les conditions dans le DSRP intérimaire achevé. centrafricaine pays ne permettent pas Pop. 4 m d'envisager un prêt. Reprise des opérations peu probable dans un avenir proche. Liberia 1998/99 Les conditions dans le Ce pays n'est pas un PPTE. HUMAIN Pop. 3 m 83 % pays ne permettent pas d'envisager un prêt. Réen- gagement peu probable EN dans un avenir proche. AFRIQUE Guinée Pas de prêt prévu. équatoriale Pop. 0,4 m : PLAN Seychelles Pas de prêt prévu dans le Ce pays n'est pas un PPTE. Pop. 79 715 secteur de l'éducation. D 'ACTION Note : Les cases vides indiquent qu'il n'y a pas de données disponibles. Source : Base de données de la Banque mondiale. Tableau 2.7 Portefeuille Éducation, Région Afrique, au 8 mai 2002 No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) Bénin P067329 Enseignement à distance (LIL) Larbi 18/2/2000 30/4/2004 TS TS 1,8 0,7 1,0 0,2 0,0 2,2 P070204 Perfectionnement de la main-d'oeuvre Ndao 9/6/2000 30/6/2004 S S 5,0 4,1 0,7 0,7 0,5 1,9 Burkina Faso P000309 Éducation de base Ndao 22/1/2002 31/12/2006 N.A. N.A. 32,6 32,2 0,0 0,0 0,0 0,3 P000304 Enseignement post-primaire Ndao 24/12/1996 30/6/2002 S S 26,0 10,5 12,8 3,3 0,0 5,4 Cameroun P055684 Enseignement supérieur (LIL) Ezzine 24/6/1998 31/1/2003 S S 4,9 2,9 1,7 0,9 0,0 3,9 Cap-Vert P055468 Éduc. et formation Drabble 25/5/1999 30/6/2003 S S 6,0 2,6 3,1 1,2 0,0 3,0 Comores P000603 Éducation III Bregman 30/6/1997 31/12/2002 S S 7,0 4,1 2,4 1,5 0,0 4,9 Côte d'Ivoire P055073 Alphabétisation des adultes (LIL) Radji 9/7/1999 31/12/2002 S S 5,0 4,3 0,4 0,3 0,0 2,8 P066353 Enseignement à distance (LIL) Lixi 28/6/2000 31/3/2005 S S 2,0 1,9 0,0 0,0 0,0 1,9 P035655 Appui à l'éducation et à la formation Millot 29/5/1998 31/12/2002 I I 53,3 47,0 2,9 0,1 0,0 3,9 Érythrée P068463 Projet intégré de développement du jeune enfant Pena 27/7/2000 31/12/2005 S S 40,0 31,8 5,0 3,2 0,0 1,8 P050354 Valorisation des ressources humaines Alberts 15/1/98 7/31/03 S S 53,0 13,75 39,25 10,58 0,0 4,3 Éthiopie P000732 Investissement dans le secteur de l'éducation Theisen 26/5/1998 7/1/2003 S I 100,0 32,1 63,8 18,2 0,0 4,0 P069083 Réseau mondial pour l'enseignement à distance Bachbaouab 17/4/2001 31/12/2004 S S 4,9 4,9 0,0 0,0 0,0 1,1 ÉDUCA Gambie P035643 Troisième projet d'éducation Tembon 10/9/1998 4/30/2003 S S 20,0 8,2 11,2 4,0 0,0 3,7 TION Ghana P000975 Éducation de base Millot 18/6/1996 31/12/2002 S S 50,0 3,3 42,1 11,4 0,0 5,9 P000974 Programme national d'alphabétisation fonctionnelle Millot 17/6/1999 31/12/2004 S S 32,0 25,9 3,8 2,1 0,0 2,9 43 Guinée P050046 Éducation pour tous Maigatoure 24/7/2001 31/12/2005 S S 70,0 69,7 0,0 0,0 0,0 0,8 44 Tableau 2.7 (suite) No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) LE P001087 Égalité des sexes et amélioration DÉVELOPPEMENT des écoles Maigatoure 9/5/1995 30/6/2002 S S 42,5 5,9 32,0 5,8 0,0 7,0 Guinée-Bissau P001015 Éducation de base Jaramillo 10/6/1997 31/3/2003 S S 14,3 9,6 3,8 1,5 0,0 4,9 Kenya P034180 Dév. du jeune enfant Garcia 8/4/1997 30/6/2004 S S 27,8 14,4 10,4 2,2 0,0 5,1 Lesotho P056416 Développement du secteur de l'enseignement secondaire Liang 15/4/1999 31/12/2002 S I 21,0 12,0 7,0 3,6 0,0 3,1 HUMAIN Madagascar P001559 Développement du secteur de l'éducation Bregman 10/3/1998 31/10/2003 S S 65,0 45,9 14,8 7,5 0,0 4,2 EN Malawi P001670 Enseignement secondaire Marope 24/3/1998 30/6/2003 S S 48,2 32,0 13,1 5,4 0,0 4,1 AFRIQUE Mali P040650 Programme de dépenses pour le secteur de l'éducation Prouty 20/12/2000 31/12/2004 S S 45,0 41,3 2,8 2,8 0,0 1,4 P058770 Amélioration de l'apprentissage : dans les écoles primaires Ky 21/1/2000 30/6/2003 S S 3,8 2,6 1,0 0,5 0,0 2,3 PLAN Mauritanie P071308 Programme de développement du secteur de l'éducation Tembon 25/10/2001 31/5/2006 S S 49,2 49,1 0,0 0,0 0,0 0,5 D 'ACTION P071881 Centre mondial pour l'enseignement à distance Lixi 21/11/2001 31/1/2006 S S 3,3 3,4 0,0 0,0 0,0 0,5 Mozambique P001786 Programme stratégique pour le secteur de l'éducation Valerio 18/2/1999 30/6/2004 S I 71,0 60,2 4,2 2,5 0,0 3,2 P069824 Enseignement supérieur Nellemann 7/3/2002 31/5/2007 N.A. N.A. 60,0 58,9 0,0 0,0 0,0 0,2 Nigeria P066571 Deuxième projet d'enseignement primaire Duces 11/5/2000 31/12/2004 I I 55,0 48,9 2,0 1,5 0,0 2,0 Rwanda P045091 Valorisation des ressources humaines Opper 6/6/2000 30/6/2006 S S 35,0 28,9 3,7 1,5 0,0 1,9 Tableau 2.7 (suite) No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) Sénégal P069198 Centre d'enseignement à distance (LIL) Lixi 29/6/2000 30/4/2004 S S 2,1 0,8 1,3 0,3 0,0 1,9 P002373 Enseignement supérieur I English 4/6/1996 30/6/2003 I I 26,5 6,1 18,3 1,0 0,0 5,9 P035621 Projet pilote d'alphabétisation des femmes English 4/6/1996 28/2/2003 TS S 12,6 0,5 11,2 0,8 0,0 5,9 P047319 Éducation de qualité pour tous English 11/4/2000 31/12/2003 I S 50,0 40,8 5,7 3,8 0,0 2,1 Tanzanie P002789 Valorisation des ressources humaines 1 Nellemann 7/10/1997 31/12/2005 S TS 20,9 2,7 17,0 3,0 0,0 4,6 P071012 Programme de développement de l'enseignement primaire Hamilton 9/10/2001 31/10/2004 S S 150,0 99,3 50,0 50,0 0,0 0,6 Ouganda P074078 Projet pilote de services décentralisés ­ Makere Ahuja 26/3/2002 31/12/2005 N.A. N.A. 5,0 5,0 0,0 0,0 0,0 ,1 Zambie P003249 Programme d'investissement dans l'éducation de base Jones 8/4/1999 30/6/2002 S S 40,0 21,1 15,2 3,1 0,0 3,1 P057167 ETFP Jones 14/6/2001 30/12/2006 S S 25,0 23,7 0,8 0,8 0,0 0,9 *En millions d'USD. OD = objectifs de développement ; TS = très satisfaisant; SE = stade de l'exécution ; N.A = non attribué ; S= satisfaisant ; SPN = supervision ; I = insatisfaisant. Source : Base de données de la Banque mondiale. ÉDUCA TION 45 3 Plan d'action Santé, nutrition et population Les principaux problèmes et défis à relever de produits pharmaceutiques et la diminution du nombre de professionnels de la santé. Ces problèmes La Région Afrique a récemment élaboré la version préli- expliquent les phénomènes suivants observés dans de minaire d'un document de stratégie pour le secteur de la nombreux pays africains : santé ; celui-ci marque l'aboutissement de plusieurs années de travail consacrées à l'analyse et à la formulation Le raccourcissement considérable de l'espérance de vie. des options stratégiques offertes à la Banque mondiale L'espérance de vie est de 10 à 25 ans moins longue pour améliorer la situation des groupes pauvres d'Afrique en Afrique que dans les autres régions ; dans de subsaharienne dans les domaines de la santé, de la nutri- nombreux pays africains, l'espérance de vie à la tion et de la population (SNP). La situation s'est en effet naissance ne dépasse pas 30 ou 40 ans. Les mal- considérablement dégradée à ces égards dans l'ensemble adies transmissibles et endémiques freinent égale- de l'Afrique. Des améliorations ont certes été observées ment le développement. On estime à 28 millions le sur le continent, et plusieurs pays offrent des exemples nombre d'Africains infectés par le VIH/SIDA. de réussite : l'Ouganda, face au sida ; un grand nombre L'accroissement du taux de mortalité infantile et juvé- de pays d'Afrique de l'Ouest face à l'onchocercose ; nile. Alors qu'il y a 20 ans, le taux de mortalité Madagascar pour la nutrition communautaire ; et le infantile (TMI) était moins élevé en Afrique qu'en Ghana, le Bénin et le Burkina Faso au niveau de l'amélio- Asie du Sud, il est aujourd'hui sensiblement plus ration de la performance du secteur de la santé. La majo- élevé que ce dernier. L'objectif qui consiste à rité des pays d'Afrique subsaharienne affichent cependant réduire des deux tiers le TMI d'ici à 2015 devrait une détérioration sans précédent de leurs indicateurs être atteint par toutes les régions à l'exception de SNP et de leur aptitude à fournir des services de santé, l'Afrique subsaharienne. nutrition et population efficaces. La malnutrition, la mor- L'augmentation du nombre de cas de malnutrition. bidité et des taux de fécondité élevés sont trois des prin- L'Afrique est la seule région où le nombre de cas de cipaux facteurs de la pauvreté ou de l'appauvrissement malnutrition augmente. On constate un accroisse- des ménages. Bien que l'épidémie de sida soit l'une des ment du nombre de cas de retards de croissance causes évidentes de ce recul, les données les plus récen- dans la moitié des 25 pays qui ont effectué plu- tes fournies par les enquêtes démographiques auprès des sieurs enquêtes nationales. ménages (1999, 2000 et 2001) montrent que la dégrada- La stagnation des taux synthétiques de fécondité et tion des systèmes de prestations de services tient à une d'utilisation de contraceptifs. La phase de transition combinaison de facteurs, et notamment les contraintes en matière de fécondité n'a pas encore été atteinte imprévues exercées sur le budget ordinaire, l'expansion par un tiers des pays d'Afrique subsaharienne, où le de l'infrastructure à un rythme insoutenable, la pénurie taux d'utilisation de contraceptifs a augmenté de 47 48 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Figure 3.1 accordée aux besoins de santé des pauvres, la pénurie de Progression en direction des ODM d'ici à 2015 : réduction du plus en plus grave de médecins et autres professionnels de taux de mortalité infantile (TMI) et du taux de mortalité la santé, les carences de l'allocation des dépenses publi- juvénile (TMJ) des deux tiers, et diminution de moitié du nombre de cas de malnutrition ques, et les lacunes des systèmes et procédures d'approvi- sionnement en médicaments et fournitures médicales, de 40 supervision, de suivi et d'entretien. La Commission 35 Macroéconomie et Santé reconnaît que ces obstacles tien- 30 nent essentiellement : 1) au fait que la plupart des projets pays 25 de sont mis en oeuvre par un système de santé publique 20 subsaharienne faible et inefficace, et 2) aux carences fondamentales de la 15 Nombre 10 conduite des affaires publiques et des grandes orienta- d'Afrique 5 tions. Le Département de l'évaluation des opérations 0 (OED) souligne dans son examen de l'efficacité du déve- TMI TMJ Malnutrition loppement dans le secteur de la santé (Review of Develop- Progrès satisfaisants Faible retard Retard important ment Effectiveness in Health) la nécessité de mettre l'accent sur le renforcement des capacités et identifie les caracté- ristiques communes des projets SNP insatisfaisants : sur- moins de un point de pourcentage par an au cours estimation des capacités, manque de supervision de la des 10 dernières années. Banque, suivi et évaluation inconsistants et insuffisants, et complexité excessive de la conception et de l'exécution La base de connaissances actuelle est insuffisante face des interventions. La plupart de ces observations rejoi- aux défis qui se posent en matière de santé, nutrition et gnent les conclusions d'un examen des rapports de fin population en Afrique ; les analyses consacrées au finan- d'exécution des projets SNP en Afrique. cement de la santé et aux services de santé traitent pour la Depuis cinq ans, les opérations SNP de la Banque en plupart des problèmes des pays à revenu élevé et intermé- Afrique portent une attention accrue à la nécessité de diaire et non de ceux des pays très pauvres. Même si l'on mettre l'accent sur les systèmes et les politiques de SNP. peut compter que les opérations SPN en cours (49 projets Mais la base de connaissances et de données requises dans 30 pays) contribueront à améliorer les indicateurs pour mettre en place des systèmes et des politiques effi- SNP dans l'ensemble de Afrique, il est clair que les ODM caces est limitée. D'après l'OED, la Banque n'a pas envi- ne pourront pas être atteints par la plupart des pays afri- sagé un éventail assez large d'approches institutionnelles cains si l'évolution actuelle indiquée par les indicateurs pour améliorer les résultats. Elle ne tient souvent pas suf- SNP ne s'infléchit pas de manière radicale. À moins fisamment compte des règles régissant le transfert de res- d'accroître le nombre d'opérations incluses actuellement sources dans le secteur médical, ou de la manière de les et à l'avenir dans le portefeuille SNP et de les renforcer en modifier. Bien que les dotations en personnel soient l'un procédant à de nouvelles études, en portant une plus des plus gros problèmes rencontrés dans ce secteur, la grande attention aux obstacles fondamentaux, en accrois- Banque n'en a pas consacré suffisamment d'études secto- sant l'efficacité du dialogue mené avec les clients et en rielles à la réforme des personnels de santé, et le dialogue exploitant mieux les partenariats, la Banque ne pourra pas macroéconomique de la Banque mondiale, comme sa aider les pays africains à inverser cette tendance désas- stratégie et ses investissements SNP, ont souvent été mal treuse et les aider de manière constructive à progresser en coordonnés avec la réforme de la fonction publique et les direction des ODM. questions relatives aux personnels de santé. Enfin, les Le document de stratégie souligne les obstacles qui conditions qui doivent être remplies pour créer un envi- continuent de saper les efforts déployés par la Banque ronnement favorable à l'amélioration de la santé -- une depuis 20 ans pour assurer une bonne couverture par des croissance économique favorable aux pauvres engen- interventions efficaces par rapport à leur coût et suscepti- drant un accroissement de leurs revenus, l'élargissement bles d'améliorer la situation des Africains pauvres dans les et l'amélioration de la qualité de leur éducation, et la domaines de la santé, de la nutrition et de la population. démarginalisation des femmes -- relèvent souvent Les obstacles sont, notamment, l'importance insuffisante d'autres secteurs et sont rarement mentionnées dans les SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 49 projets de santé financés par la Banque. Les spécialistes les éléments de cette charge qui peuvent être contrés par SNP de la Banque et leurs homologues sont souvent des interventions efficaces par rapport au coût ? L'objec- déçus de ne pas pouvoir s'attaquer aux principaux pro- tif de la Banque est de faire en sorte que les pays bénéfi- blèmes de capacité, notamment ceux qui découlent des ciaires définissent l'ordre des priorités des mesures qui réglementations de la fonction publique et des politiques doivent être prises -- que ce soit par le secteur public ou de rémunération qui n'entrent pas dans le cadre des opé- par le secteur privé, dans le secteur de la santé ou en rations SNP. dehors de celui-ci -- pour avoir un impact sur les objec- La Banque et ses partenaires de développement ont tifs SNP prioritaires des pauvres. Ces mesures visent une idée relativement nette des projets qui peuvent notamment à : réduire la mortalité et la morbidité en Afrique. Les prin- cipaux obstacles à l'amélioration des résultats SNP en Lutter contre le VIH/SIDA. Bien que nombre des Afrique ne tiennent pas à l'absence d'interventions d'un mesures requises pour prévenir efficacement les bon rapport coût-efficacité mais bien aux systèmes et aux infections par le VIH, atténuer leurs effets ou soigner comportements. De nombreuses interventions efficaces les personnes atteintes relèvent d'autres secteurs et ont été identifiées, telles que le traitement présomptif aient un caractère intersectoriel (comme les program- intermittent des femmes enceintes au moyen d'antipalu- mes plurisectoriels de lutte contre le VIH/SIDA), les diques, la classification des maladies infantiles et leur objectifs de réduction de la morbidité et de la morta- traitement dans le cadre de la prise en charge intégrée des lité restent des objectifs sectoriels. maladies de l'enfant, les programmes de nutrition de base Réduire la prévalence dans les populations pauvres et les messages publics encourageant les changements de d'autres maladies transmissibles, telles que le palu- comportement face au VIH/SIDA. Qui plus est, nombre disme, la tuberculose et les maladies sexuellement des partenaires de développement de la Banque sont transmissibles (MST) autres que le sida, les mala- mieux placés qu'elle pour définir des opérations efficaces dies juvéniles évitables par la vaccination et les par rapport au coût et intervenir dans les communautés. principales maladies incapacitantes. Bien que la Banque n'ait pas l'avantage comparatif Améliorer la nutrition. La malnutrition est un indica- lorsqu'il s'agit d'intervenir au niveau des districts ou des teur de pauvreté ; elle cause un mauvais état de communautés, ses opérations peuvent aider à créer des santé et prédispose à la maladie ; elle nécessite une conditions favorables à ces types d'interventions. Son intervention plurisectorielle coordonnée -- action permet essentiellement : 1) d'influencer les politi- domaine dans lequel la Banque jouit d'un avantage ques nationales (dans le secteur de la santé et en dehors comparatif manifeste. de celui-ci) pour promouvoir la réalisation des objectifs Mettre l'accent sur les questions de population et la SNP sur des bases plus solides ; 2) d'aider les pays clients santé génésique (santé maternelle, planning familial, à gérer des priorités concurrentes dans les limites des res- santé et développement des adolescents). Des taux de sources disponibles ; 3) d'orienter l'affectation et la four- fécondité élevés et des grossesses rapprochées chez niture des ressources financières pour atteindre les résul- des mères trop jeunes favorisent la mortalité mater- tats SNP visés ; et 4) d'accroître les connaissances sur les nelle, la pauvreté, la détérioration de l'état de santé stratégies d'organisation et de financement (par exemple (en particulier pour les femmes), compromettent la répartition correcte entre le secteur public et le secteur les résultats éducatifs, et ont des effets négatifs sur privé des responsabilités relatives à la fourniture des ser- la population active. Ce n'est qu'en recentrant ses vices de santé et leurs modalités de financement). efforts sur les questions de population et de santé génésique que la Banque pourra contribuer de Objectifs et finalité de façon significative à atteindre les ODM relatifs à la la stratégie SNP en Afrique mortalité maternelle et la santé génésique. Améliorer les systèmes de santé : au niveau de la dota- Ordre des priorités tion en personnel (des réformes sont nécessaires pour inverser la diminution progressive du nombre Quels sont les sources principales de la charge de mor- de professionnels de la santé, notamment par suite bidité des populations africaines pauvres, et quels sont de la « fuite des cerveaux ») ; au niveau des pro- 50 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 3.1 Priorités du secteur Santé, nutrition et population Sous-région/pays Maladies transmissibles Nutrition Population/santé génésique VIH/SIDA Afrique australe X X XX XXX Afrique du Sud X X XX XXX Afrique de l'Est XX XXX XXX XXX Tanzanie XX XXX XXX XXX Kenya XX XX XX XXX Éthiopie XXX XXX XXX XXX Soudan XXX XXX XXX XX Afrique centrale XXX XX XX XX République démocratique du Congo XXX XXX XX XX Afrique de l'Ouest XX XX XXX XX Nigéria XX XX XXX XX X = faible priorité ; XX = priorité moyenne ; XXX = haute priorité. Source : Base de données de la Banque mondiale. duits pharmaceutiques (des réformes sont néces- les atténuer. Bien qu'elle ne dispose pas encore des soli- saires pour assurer la disponibilité des médica- des analyses ou des données de base nécessaires pour ments voulus, au moment voulu et à un prix cor- déterminer quels sont les meilleurs moyens qu'ont ses rect) ; et au niveau des financements (des réformes clients de résoudre les problèmes qui s'opposent à la sont nécessaires pour autoriser uniquement les réalisation des objectifs SNP en Afrique, elle a pu identi- investissements durables et les affectations de res- fier les domaines dans lesquels elle doit intervenir en sources qui profitent véritablement aux pauvres). fournissant des financements, des conseils sur l'action à mener et des analyses : Bien que des interventions dans ces domaines s'imposent sur l'ensemble du continent, un examen Renforcement des systèmes de santé : capacités et attentif de la situation montre que l'ordre des priorités cadres institutionnels ; professionnels de santé ; n'est pas le même dans toutes les régions. Le Tableau produits pharmaceutiques ; infrastructure et maté- 3.1 indique les priorités relatives par région et dans six riels ; et accès, utilisation et couverture (y compris pays où vivent les deux tiers de la population d'Afrique les questions d'équité). subsaharienne. Financement du secteur de la santé : équité ; accrois- sement de la base de ressources ; composition et Riposte stratégique répartition des ressources ; et protection des pau- vres pour les empêcher de s'appauvrir encore plus L'étude sur les options stratégiques en matière de santé, par suite d'une maladie. nutrition et population vise plus particulièrement à Mesures extérieures au secteur qui influent sur les identifier les mesures que la Banque doit prendre en résultats SNP, notamment en ce qui concerne la priorité pour améliorer la qualité de ses conseils sur politique macroéconomique et budgétaire, l'éduca- l'action à mener et ses interactions avec ses clients. Si elle tion, l'agriculture et l'infrastructure. se contente d'opérer comme elle l'a fait jusqu'à présent, en se bornant à intensifier son action, la Banque n'aura La famille Santé, nutrition et population en Afrique guère d'impact positif sur la situation SNP en Afrique. Il sait à quel point il est crucial d'aider les clients de la lui faut s'attaquer aux principaux obstacles à la réalisa- Banque à éliminer les obstacles aux progrès dans les tion de progrès durables dans le secteur, et s'employer à domaines de la lutte contre les maladies transmissibles, SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 51 de la santé génésique et de la nutrition en encourageant Ces travaux de CAA permettront de formuler des la réforme des systèmes de santé, en assurant un finance- recommandations de meilleure qualité et mieux ciblées ment plus équitable et prenant des mesures intersecto- aux pays clients, de procéder à des évaluations plus cri- rielles. Si la Banque n'intervient pas dans ces domaines, tiques des projets et programmes, et d'impliquer davan- ses instruments les plus novateurs et ses partenariats les tage les services SNP en garantissant que les interven- plus productifs ne permettront nullement aux pays tions de la Banque dans le cadre du portefeuille de d'atteindre les ODM. Parallèlement au remplacement du chaque pays ont toutes un effet positif sur les résultats système des microprojets par des programmes de vaste SNP. Les accomplissements seront de trois sortes : la pré- portée, la Banque mettra l'accent sur la poursuite de poli- sentation de rapports résumant les observations tiques de santé appropriées, ainsi que sur la mise en place recueillies en Afrique et dans d'autres régions pertinen- de stratégies et des capacités requises à cette fin dans le tes, un rapprochement de vues entre les multiples par- contexte du dialogue de politique général qu'elle mène ties prenantes sur l'interprétation et les implications de (de même que le Fonds monétaire international) avec les la base des observations recueillies, et une comparaison pays clients. Dans cette optique, la famille Santé, nutri- des options que peuvent retenir les pays clients pour tion et population pour l'Afrique a lancé un programme définir leurs politiques et leurs stratégies nationales. Dif- pluriannuel pour : férents moyens sont et seront mis en oeuvre pour parve- nir à ces résultats : documents de référence produits par Réunir les données fondamentales nécessaires sur les services, les partenaires et les consultants de la les problèmes de développement cruciaux ren- Banque ; séminaires et ateliers organisés dans la région contrés par les pays clients d'Afrique subsaha- avec les principales parties prenantes et sources d'infor- rienne dans le domaine SNP et parvenir à un mation ; analyses effectuées par les services et les consul- consensus ; tants de la Banque ; et présentation et diffusion des Mettre davantage l'accent sur les stratégies et prio- conclusions par le biais de documents et de séminaires. rités opérationnelles SNP dans le dialogue de poli- tique générale, en exploitant l'avantage comparatif Application de la stratégie SNP en Afrique dont jouit la Banque et les problèmes auxquels se dans le cadre d'opérations heurtent ses clients ; et Adapter la structure des interventions de la Comment améliorer les résultats de SNP ? Banque en fonction de ces nouvelles approches et des clients, et organiser les activités de l'institu- Pour améliorer les résultats de SNP, il est indispensable tion et la collaboration avec ses partenaires en de comprendre comment prévenir et traiter plus efficace- conséquence. ment les maladies transmissibles, accroître l'utilisation des contraceptifs, améliorer les pratiques nutritionnelles, La famille Santé, nutrition et population complétera réduire la prévalence des MST, rendre l'approvisionne- cette stratégie par des travaux de conseil et d'aide à l'ana- ment en sang plus sûr et offrir aux personnes infectées lyse plus approfondis, en mettant l'accent sur les ques- par le VIH/SIDA des soins d'un bon rapport coût-effica- tions suivantes : cité. Si la Banque ne peut pas aider ses clients à résoudre leurs problèmes systémiques, ni l'adoption des priorités Réduction des taux de morbidité et de mortalité en voulues dans le secteur SNP ni le recours aux instru- Afrique subsaharienne ; ments idoines par l'institution n'auront d'effet sur la réali- Prise en compte des problèmes de capacités institu- sation des ODM. La Banque doit veiller à ce que ces dif- tionnelles et de ressources humaines dans le sec- férents éléments soient pris en compte dans le cadre des teur SNP ; stratégies d'aide-pays (CAS) et des opérations SNP pour Renforcement de la gestion des produits pharma- pouvoir maximiser sa contribution à la réalisation desdits ceutiques et des systèmes en place ; objectifs. Financement du secteur SNP en Afrique ; et Le renforcement des systèmes et des capacités institution- Définition du rôle du secteur privé africain en nelles est le principal élément constitutif de la contribu- matière de SNP. tion de la Banque au développement durable du secteur 52 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION SNP. Le champ d'intervention est vaste, mais il est possi- l'éventail des approches et instruments qui peuvent être ble de tirer parti des synergies et des connaissances inter- appliqués en fonction des conditions nationales. Le sectorielles de la Banque en matière de gestion du secteur Tableau 3.2 indique l'ordre de priorité des pays établi, public, de planification de la main-d'oeuvre, de renforce- pour les opérations SNP, en fonction des besoins de la ment des capacités institutionnelles, de développement population, de la mesure dans laquelle la Banque peut du secteur privé et de financement des infrastructures et avoir un impact (compte tenu du dialogue portant sur les des produits pharmaceutiques (auxquels sont consacrés SNP, de la réceptivité du pays et du rôle des autres parte- près d'un tiers des décaissements au titre des opérations naires) et de la taille de la population (en d'autres termes la SNP en Afrique). mesure dans laquelle les améliorations apportées dans le Le financement durable du secteur SNP est un sujet de pays en question contribueront à améliorer la situation glo- préoccupation grandissant pour les clients de la Banque, bale de l'Afrique). et un domaine dans lequel clients et partenaires se tour- Les pays situés dans le quadrant supérieur gauche du nent vers la Banque pour engager le dialogue, expliquer Tableau 3.2 sont prioritaires. Dans ces pays, il est souhai- les options pouvant être considérées et veiller à ce que les table de poursuivre des programmes d'opérations secto- pays clients définissent des stratégies adaptées aux condi- rielles, que leur financement soit assuré dans le cadre tions macroéconomiques et aux objectifs de réduction de d'un DSRP ou d'un crédit d'investissement SNP. la pauvreté. Il est indiqué de poursuivre des opérations SNP dans La Banque a récemment démontré le rôle qu'elle peut tous les pays qui apparaissent dans les cases ombrées du jouer en influant sur des actions menées en dehors du secteur Tableau 3.2. Si la Banque n'a pas de projets en cours ou de la santé. Les programmes plurinationaux de lutte en réserve dans l'un de ces pays, il importe de rectifier contre le VIH/SIDA (MAP) ont ainsi créé un précédent la situation. Dans les pays où la Banque poursuit actuel- dans la lutte contre ce fléau car ils donnent lieu à l'adop- lement des opérations, il lui faut mettre l'accent sur tion de mesures extérieures au secteur SNP. Le cas du l'amélioration de la qualité, mieux cibler ses conseils, VIH/SIDA montre comment la maladie et la mort, et le travaux de suivi et analyses, et commencer à chercher nombre effrayant de victimes qui appartiennent souvent en dehors du secteur SPN et dans le cadre de tous les aux groupes d'âge censés être les plus productifs, ont projets en portefeuille comment améliorer les résultats forcé d'autres secteurs à intervenir. Or, des actions pluri- dans les domaines SNP. Les pays assortis d'un astérisque sectorielles (au niveau des politiques et des mesures bud- (*) sont ceux auxquels il est prévu d'accorder une aide gétaires, législatives, environnementales, éducatives et supplémentaire pour accélérer le développement en agricoles) pourraient avoir un impact tout aussi significa- matière de SNP. tif sur des problèmes SNP moins visibles mais qui com- Une moindre priorité est accordée aux pays qui se promettent tout autant le développement, tels que la mal- trouvent dans le quadrant inférieur droit du Tableau nutrition, des taux de fécondité élevés et les maladies 3.2. Toutefois, la situation des pays de la catégorie 3 juvéniles du type infections gastro-intestinales et respira- peut changer très rapidement et leur contexte général toires. Il importe de suivre des démarches qui ont un effet peut devenir plus favorable ; la Banque doit donc se sur l'état de santé, l'état nutritionnel et la dynamique tenir prête à intervenir. Il importe, par exemple, que les démographique. Les questions de santé, de nutrition et services de la Banque chargés des interventions de SNP de population doivent de plus de plus être considérés au Cameroun, en Côte d'Ivoire, en Zambie et au Zim- comme des questions pouvant être replacées dans le babwe veillent à ce que les équipes-pays restent au cadre de toute une gamme d'opérations ne se limitant pas courant des problèmes en ces domaines et maintien- au seul secteur SNP. nent le dialogue avec les clients, en cherchant constam- ment des possibilités de poursuivre/reprendre les opé- Quelles approches et quels instruments rations dans le secteur. L'intervention de la Banque peut retenir pour quels pays ? être productive si elle se déroule en dehors du cadre d'une opération SNP (des travaux relatifs à la santé, la Quels sont les instruments et approches les plus efficaces à nutrition ou la population pourraient être menés, par la disposition de la Banque pour promouvoir le développe- exemple, dans le cadre de projets d'agriculture, d'édu- ment SNP dans les pays clients ? Cette section examine cation ou du MAP). SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 53 Tableau 3.2 Classification des pays selon leur aptitude à bénéficier d'une accélération des opérations SNP et par taille de la population Population nationale (en millions d'habitants) Statut 50+ 40­50 30­40 20­30 10­20 5­10 <5 1. Prêt à accélérer le Éthiopie* Tanzanie Ouganda Ghana Tchad Érythrée* développement SNP-- Mozambique* Guinée* Mauritanie manque d'intervention Mali Gambie de la Banque non justifié. Burkina Faso* Cap-Vert Niger 2. Programmes en place Nigéria* Kenya* Madagascar Sénégal* Lesotho mais exécution freinée par Malawi* Bénin* l'environnement politique et institutions 3. S'apprête à formuler Côte d'Ivoire Rwanda Togo des politiques : besoin Cameroun Sierra Leone Guinée-Bissau important, mais Zimbabwe Comores environnement opérationnel Zambie difficile 4a. (Ré)engagement après Congo, Angola Burundi République un conflit ou forte instabilité Rép. dém.* centrafricaine politique. Congo, Rép. b. (Ré)engagement prochain ; Afrique Soudan* Namibie emprunteurs de la BIRD du Sud* Botswana Gabon Maurice Swaziland São-Tomé-et- Principe 5. Pas prêt : besoin Somalie Liberia d'intervention/ rôle limité Guinée équat. de la Banque Seychelles Note : Les pays dans les cases ombrées sont ceux visés. Dans certains pays (e.g., Côte d'Ivoire et Sierra Leone), la Banque fournit déjà des ressources importantes dans le cadre des programmes en cours et il est prévu de poursuivre cet appui à l'avenir. * Ces pays recevront une aide supplémentaire pour accélérer le développement du secteur SNP. Voir le Tableau 3.3 et les paragraphes suivants pour des informations complémentaires sur ces pays. Source : Département du développement humain en Afrique, Banque mondiale. Bien que la situation soit extrêmement difficile en et de suivi. La Banque devrait également s'efforcer République démocratique du Congo et au Soudan et ne d'intervenir au Soudan. L'Afrique du Sud est un cas à se prête donc pas à une intervention de la Banque à part, car le maintien de la présence de la Banque dans brève échéance, les besoins sont importants et les effec- ce pays est dicté par la taille de sa population et la place tifs de population sont si élevés qu'il sera nécessaire de qu'il occupe en Afrique subsaharienne. Même si cette faire des progrès dans ces deux pays pour pouvoir présence ne débouche pas sur une opération, la Banque atteindre les OMD pour la région. La famille SNP Afri- doit poursuivre le dialogue avec l'Afrique du Sud sur que propose de lancer des opérations au Congo dans le les questions de SNP en raison de l'influence de ce pays courant des deux prochaines années mais reconnaît sur les membres de la Communauté de développement que cela nécessitera un effort supérieur à la normale en de l'Afrique australe (SADC) et d'autres pays du termes d'heures de travail, de déplacements, d'études continent. 54 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Les autres pays figurant dans le quadrant inférieur tiques et programmes qui offrent les meilleures garanties droit du Tableau 3.2 sont ceux dans lesquels la poursuite que les pauvres bénéficieront des mesures prises. d'opérations est la moins prioritaire. La Banque pourrait Le financement par l'IDA des investissements SNP devoir se tenir prête à saisir les occasions qui s'offriront s'effectuant de plus en plus dans le cadre d'approches dans les pays qui ont des besoins importants et ceux dont sectorielles et de crédits à l'appui de la réduction de la la situation pourrait se stabiliser à la suite de la cessation pauvreté, l'orientation des activités des équipes chargées des hostilités. Toutefois, elle n'a guère d'expérience de la des projets se modifie : il ne s'agit plus d'axer les crédits poursuite de projets dans les pays sortant d'un conflit ou de la Banque sur la réalisation de micro-objectifs spécifi- qui présentent un environnement difficile (pour des rai- ques mais de déterminer si les clients ont les priorités, sons politiques ou de gouvernance) et n'intervient pas politiques, stratégies et capacités sectorielles voulues encore dans une mesure suffisante dans les pays plus pour les mettre en oeuvre à l'échelle du secteur. Pour ce prioritaires ; elle ne peut donc guère envisager de deman- faire, la Banque et ses services s'appuient davantage sur der à ses services de consacrer à ces pays beaucoup les partenaires de développement (OMS, UNICEF, orga- d'efforts au cours des trois prochains exercices, que ce nismes d'aide bilatérale et ONG) qui peuvent fournir un soit au titre d'études économiques et sectorielles ou de appui et se charger des aspects biomédicaux, scientifi- travaux opérationnels, à moins que les pays en question ques et familiaux ou communautaires des objectifs de ne soient inclus dans des programmes régio- santé du pays. naux/plurinationaux. À ce jour, malgré les difficultés que pose le passage à ce nouveau mode de fonctionnement, l'approche à Une approche sectorielle pour le l'échelle du secteur -- dite SWAp -- permet de considé- développement du secteur SNP rer le secteur dans son ensemble, de mieux faire com- prendre les principaux obstacles rencontrés et de renfor- Dans les domaines de SNP, l'approche sectorielle cadre cer la coordination entre les multiples organismes avec les objectifs visés par le Cadre de développement concernés, comme on a pu le voir en Éthiopie, au Ghana, intégré (CDI), les documents de stratégie de réduction de au Lesotho, au Mali, en Mauritanie, en Ouganda, au la pauvreté (DSRP) et les crédits à l'appui de la réduction Sénégal, en Sierra Leone, en Tanzanie et en Zambie. de la pauvreté. Toutes les opérations ­ à l'exception de Jusqu'à la fin de l'exercice 05, la Région s'emploiera réso- celles qui sont mentionnées ci-après ­ doivent répondre lument à renforcer les bases de cette approche -- afin à ce critère 1. Cette approche permet à la Banque et aux d'avoir une vue globale (et non pas compartimentée) -- autres partenaires de développement de replacer dans les en établissant une stratégie et des cadres de dépenses à meilleures conditions l'aide qu'ils fournissent aux gou- moyen terme pour définir les priorités sectorielles et vernements africains dans le cadre de leurs stratégies de guider les investissements dans le secteur, et en forgeant développement général du secteur SNP pour renforcer des partenariats explicites avec les autres partenaires de les capacités et l'adhésion aux réformes, de prendre en développement pour aider les pays clients à définir et compte les interactions entre les initiatives de développe- mettre en oeuvre des stratégies efficaces. ment SNP et encourage les partenaires de l'aide au déve- Dans cette optique, la Banque envisagerait de poursui- loppement à coordonner leurs efforts. Elle cadre égale- vre divers projets actuellement en réserve pour le Bénin ment mieux avec les priorités qui se dégagent des travaux (ex. 03), le Burkina Faso (ex. 02/03), le Cameroun (ex. sur les options stratégiques, et notamment la constitution 03), l'Érythrée (ex. 05), l'Éthiopie (ex. 03 /04), la Gambie et le renforcement des capacités de l'ensemble du sys- (ex. 04), le Ghana (ex. 03), la Guinée (ex. 03), le Malawi tème, l'élaboration de politiques intersectorielles et de (ex. 04), le Mali (ex. 04), la Mauritanie (ex. 05), le programmes concrets, les dimensions financières et éco- Mozambique (ex. 03/ 04), le Niger (ex. 03), le Sénégal (ex. nomiques de la santé aux niveaux macro et microécono- 03/ 04), l'Ouganda (ex. 04/05) et le Tchad (ex. 04/05). mique, certains aspects de la réforme de la fonction Dans les pays en faveur desquels un crédit à l'appui de la publique, les politiques de répartition des activités entre réduction de la pauvreté a été approuvé, il est idéal de le secteur public et le secteur privé et leur mise en financer les programmes sectoriels par le biais de ce crédit oeuvre, les politiques d'approvisionnement pharmaceuti- plutôt que par un crédit d'investissement sectoriel (c'est- que intersectorielles et, dans tous ces domaines, les poli- à-dire un prêt d'investissement sectoriel (SIL), un prêt SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 55 d'investissement et d'entretien sectoriel (SIM) ou un prêt ont souligné l'importance de chercher à atteindre les à des programmes évolutifs (APL)). C'est pourquoi, dans ODM, en réduisant les taux de mortalité maternelle et le cas des pays précédents, aucun crédit en faveur d'une des enfants de moins de 5 ans et en luttant contre les opération SNP distincte n'est indiqué pour le Bénin dans maladies transmissibles comme le sida et le paludisme. lequel une opération SWAp est, par contre, financée dans Mais rares sont les pays (Burkina Faso, Mauritanie et le cadre du crédit à l'appui de la réduction de la pauvreté. Mozambique) qui ont réellement défini les stratégies à En Ouganda, le programme sectoriel est élaboré, financé moyen et long terme qu'ils doivent suivre pour atteindre et suivi conformément à une opération SWAp, mais le ces objectifs et évalué leur coût ; la capacité des pays à financement de la Banque revêt la forme d'un crédit mettre en oeuvre et poursuivre leurs stratégies peut, par affecté au secteur sur le budget national. ailleurs, poser problème. L'appui fourni au secteur SNP en Côte d'Ivoire, au Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que l'éva- Kenya, à Madagascar, au Nigéria (ex. 02), au Togo, en luation de l'efficacité de ces accords fasse état de résultats Zambie et au Zimbabwe marquera le début des efforts mitigés. L'expérience de l'Ouganda est relativement posi- entrepris pour mettre en place une approche sectorielle. tive, tandis que le Burkina Faso a des difficultés à incor- Dans le cas de la Zambie et du Zimbabwe, des facteurs porer les problèmes liés au financement et à la réforme externes pourraient s'opposer à la mise en place des opé- du secteur de la santé dans le cadre du PRSC. Les appro- rations sectorielles selon le calendrier prévu, mais il ches liées à l'Initiative PPTE et au PRSC présentent des importe de poursuivre le dialogue et la concertation pour risques non négligeables dans la mesure où elles ne peu- que la Banque soit prête à intervenir lorsqu'il sera possi- vent aboutir sans la poursuite d'un dialogue fondé sur ble d'aller de l'avant. Dans le cas de la Côte d'Ivoire, du une bonne connaissance des problèmes qui ont un Nigéria, du Togo et éventuellement du Kenya, il pourrait impact sur la performance générale du secteur de la être nécessaire de commencer par bien établir le dialogue santé. Si les questions de santé, nutrition et population et et renforcer la présence de la Banque dans le secteur en autres problèmes de développement humain ne sont pas procédant à des opérations sous-sectorielles plus ciblées explicitement inclus dès le départ dans la conception et avant d'entreprendre la préparation d'une opération le programme de travail de l'opération, un PRSC peut SWAp ; le dialogue sectoriel devrait cependant promou- aller à l'encontre des objectifs visés par la région en voir cet objectif à plus long terme. matière de SNP et des investissements des pays clients dans ce secteur. PPTE/DSRP/PRSC On ne saurait trop insister sur la complémentarité des opérations réalisées à l'échelle du secteur SNP, des PRSC Le nombre croissant des dispositions prises dans le cadre et des dispositions relatives aux PPTE. Il est parfois fait de l'Initiative PPTE et des crédits à l'appui de la réduction valoir qu'il n'est plus nécessaire de procéder à des opéra- de la pauvreté (PRSC) en Afrique accroît les possibilités tions SNP puisque les crédits à l'appui de la réduction de de renforcer les efforts et l'efficacité des opérations SNP la pauvreté ou les dispositions relatives aux PPTE par le biais de ces deux approches. Le budget de la santé allouent des fonds au secteur SNP. Or la réalité est tout à est en hausse dans certains pays pauvres très endettés fait différente. Ces crédits et mécanismes sont des opéra- (PPTE) qui ont atteint le point de décision et le point tions globales plurisectorielles qui permettent de s'atta- d'achèvement. Les mécanismes de soutien budgétaire, quer aux problèmes budgétaires et à la réforme de la conjugués au dialogue sur la réduction de la pauvreté fonction publique, mais qui ne permettent pas de fournir dans le cadre de la préparation des DSRP, offrent la pos- un appui soutenu au renforcement des capacités et de la sibilité de s'attaquer à des problèmes de portée plurisec- gestion du secteur. Dans le cas de la plupart des pays torielle qui freinent le développement du secteur SNP, d'Afrique subsaharienne, pour atteindre les objectifs tels que le budget et la réforme de la fonction publique, nationaux et les ODM, il faudra, du moins pendant au la rémunération des fonctionnaires ou la gestion des moins dix ans, poursuivre des programmes sectoriels dépenses publiques. Dans la plupart des PPTE, le secteur parallèlement à l'emploi d'instruments d'appui budgé- SNP figure maintenant au nombre des secteurs visés en taire. La Banque n'est qu'un des nombreux partenaires de priorité par les efforts de réduction de la pauvreté. Dans développement qui interviennent dans le secteur SNP, et le cadre du processus d'allégement de la dette, les pays même dans les circonstances les plus favorables, l'aide 56 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION fournie au titre de l'initiative PPTE ou de crédits à l'appui Autres approches de la réduction de la pauvreté ne représente qu'une partie du financement global du secteur. Pour ce dernier, c'est Il faudra adopter des approches différentes pour les pays le cadre sectoriel qui réunit tous les autres partenaires de qui présentent plus de risques. La Banque propose développement (plusieurs douzaines d'autres bailleurs de d'inclure dans chaque cycle d'activités de développement fonds, institutions spécialisées des Nations Unies, ONG, humain quelques pays pour lesquels les risques associés branches professionnelles, etc.) pour fournir un effort à la réalisation des objectifs visés pourraient être impor- collectif d'aide extérieure au secteur de la santé d'un pays. tants, mais dont les besoins sont manifestes. Dans ce cas, Comme indiqué dans le document sur les options straté- cependant, la Banque : 1) prendra des mesures explicites giques SNP, l'intervention future de la Banque dans ce pour compenser les risques, en termes d'effectifs et de secteur devra revêtir principalement la forme d'un dialo- supervision ; et 2) suivra de près et évaluera l'évolution gue (inter)sectoriel avec chaque pays concerné. des progrès pendant le déroulement de l'opération afin Les fonds alloués au titre d'un PRSC (et de l'initia- de recueillir des informations qui pourront être exploi- tive PPTE dans certains pays) peuvent devenir la prin- tées dans le cadre d'opérations ultérieures entreprises cipale source d'appui financier au secteur SNP d'un dans des contextes similaires. L'Angola, le Burundi, la pays donné et permettre à ce secteur d'aborder les pro- Guinée-Bissau, le Liberia, la République centrafricaine, la blèmes plurisectoriels posés par le fonctionnement et la République démocratique du Congo, le Rwanda et le performance du secteur public. Mais pour que ces cré- Soudan entrent dans cette catégorie. dits débouchent sur des performances de nature à amé- Dans les petits pays qui affichent de meilleurs résultats liorer les résultats de santé, nutrition et population, en pour leurs indicateurs SNP mais ne bénéficient pas d'un particulier pour les pauvres, des aménagements sup- PRSC, il est plus efficace de poursuivre les objectifs SNP plémentaires seront nécessaires au niveau sectoriel. Cet dans le cadre de projets sociaux ayant une composante appui devra être opérationnel et guidé tout au long du SNP. Une telle approche pourrait être retenue pour le cycle de financement par les services de la Région char- Cap-Vert, les Comores, Maurice et Sao-Tomé et Principe. gés des questions de SNP dans le contexte de l'aide Aucun de ces pays ne serait jugé prioritaire d'après les financière et technique fournie par les nombreux autres critères de besoin et d'impact potentiel (parce qu'ils ont partenaires de développement au secteur. La formule un nombre relativement faible d'habitants) à l'échelle de idéale se présenterait comme suit : 1) un appui l'Afrique subsaharienne. PRSC/PPTE global, fondé sur la contribution du sec- Différentes méthodes d'intervention seront adoptées teur SNP à l'identification et à l'élimination des princi- dans les quelques pays de la Région ayant accès uni- paux obstacles au bon fonctionnement du secteur quement aux financements de la BIRD (Afrique du public et à l'orientation de ses activités au profit des Sud, Botswana, Guinée équatoriale, Gabon, Namibie et pauvres ; et 2) une opération de portée sectorielle fai- Swaziland). Dans la mesure du possible, la Banque sant intervenir tous les autres intervenants dans le sec- poursuivra le dialogue sur l'action à mener, mènera des teur SNP du pays, qui privilégierait un appui au renfor- travaux d'analyse et, dans certains cas, accordera des cement des capacités d'exécution et de suivi des prêts sur projets. En Afrique du Sud, par exemple, la activités du secteur en faveur des pauvres. Banque s'efforce de promouvoir des améliorations dans À supposer que la nouvelle approche du développe- le secteur de la santé par le biais du dialogue qu'elle ment humain puisse produire une combinaison de tient avec le pays. financements PRSC/SNP de plus en plus efficace, on pourrait envisager de poursuivre en priorité des crédits Instruments spécialisés d'appui à la réduction de la pauvreté axés sur le déve- loppement humain, éventuellement conjugués à une Des instruments spécialisés peuvent s'avérer plus effica- action SNP durant les exercices 03-05 dans les pays ces pour certaines opérations. Le concept de financement suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte plurinational, appliqué avec succès dans les projets MAP d'Ivoire, Érythrée, Kenya, Madagascar, Malawi, Mauri- de lutte contre le VIH/SIDA, est actuellement à l'étude tanie, Mozambique, Niger, Ouganda, Sénégal, Tanzanie pour d'autres catégories de problèmes prioritaires, tels et Tchad. que la nutrition et l'élimination de la poliomyélite2. Dans SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 57 chaque cas, il importera de pleinement justifier l'utilisa- mes de ce type. Les opérations MAP ont les meilleures tion de ce mécanisme ; il pourrait en effet exister d'autres chances de réussir lorsqu'une opération SNP est égale- moyens d'atteindre certains objectifs, comme l'élargisse- ment en place pour aider le pays à améliorer son système ment de la portée des efforts de l'institution dans un de santé de façon à pouvoir répondre efficacement aux domaine prioritaire particulier. Les crédits à l'appui de la besoins du MAP. Le Kenya est un exemple parfait à cet réduction de la pauvreté pourraient ainsi, à terme, se égard, car le MAP y a été complété par un projet SNP prêter à une action ciblée sur les objectifs des MAP. autonome de lutte contre le sida et de santé génésique au L'Afrique est aujourd'hui la seule région du monde où niveau du district (DARE). Les projets MAP ne pourront l'état nutritionnel se dégrade au lieu de s'améliorer, et où pas permettre de répondre dans une mesure suffisante à la malnutrition est le principal facteur de risque de mor- tous les besoins des systèmes de santé pour permettre à bidité, et un important facteur de risque pour d'autres ceux-ci de faire reculer le sida, pas plus que ne le peuvent investissements sectoriels (dans l'éducation parce qu'elle les opérations SNP sans l'approche intersectorielle du réduit la capacité d'apprentissage et les taux de scolarisa- programme MAP. tion ; dans l'agriculture et l'industrie parce qu'elle dimi- nue la productivité et est une cause d'absentéisme). Les Appui supplémentaire pour accélérer le dévelop- investissements dans les activités de nutrition dont l'effi- pement du secteur SNP cacité n'est plus à prouver ont un rendement plusieurs fois supérieur à celui de nombreuses autres opérations Les opérations de santé, nutrition et population en sectorielles. Pour relever l'un des principaux défis que Gambie, au Ghana, au Mali, en Mauritanie et en Tanza- posent les ODM, la Région devra peut-être utiliser un nie sont considérées hautement prioritaires et leur dérou- instrument plurinational. Mais, à tout le moins, la lement est actuellement accéléré dans le cadre des pro- Banque doit résolument s'engager à renforcer son action grammes établis ; elles ne requièrent pas à ce stade un en matière de nutrition pour aider les pays à atteindre les complément important de ressources. Elles ne figurent ODM. Les premiers projets de nutrition seraient envisa- donc pas au Tableau 3.3 (mais ces pays restent haute- gés dans le cadre de l'élargissement des interventions ou ment prioritaires pour les programmes SNP normaux d'une action plurinationale dans trois pays : le Malawi, le prévus pour les exercices 03-05). Mozambique et le Sénégal (et éventuellement la Républi- Il sera important de mesurer les résultats des efforts que démocratique du Congo). supplémentaires proposés sous forme de services hors Cette approche des interventions de nutrition est jus- prêts, d'accélération de l'exécution des projets et de tifiée par le fait que la famille SNP éprouve de grandes recrutement de personnel senior. À cette fin, la classifi- difficultés à inclure plus d'une opération SNP dans le cation des pays présentée au Tableau 3.2 devra être régu- portefeuille d'un pays. Le même problème se pose lièrement actualisée. L'objectif sera : 1) de faire en sorte lorsqu'il s'agit d'inclure des interventions dans le que les pays de la catégorie 1 restent dans cette catégo- domaine de la nutrition dans le cadre des projets MAP. rie et réalisent des progrès plus rapides dans le cadre du Certains directeurs-pays estiment malheureusement que, développement des activités de SNP conformément au si un pays est couvert par un MAP, il est superflu, voire plan national ; 2) de faire passer chaque année trois pays inopportun d'inclure un projet SNP dans son porte- de la catégorie 2 et trois pays de la catégorie 3 dans la feuille. Ce n'est à l'évidence pas le cas. D'une part, les catégorie supérieure ; et 3) de faire passer les pays de la MAP sont des programmes explicitement conçus comme catégorie 4 dans la catégorie 1 si les circonstances exté- des opérations plurisectorielles, et nombre de ces pro- rieures le permettent. grammes sont dirigés à ce titre par des chefs d'équipe qui viennent, par exemple, du Réseau du développement Partenariats stratégiques écologiquement et socialement durable (ESSD) ou du Réseau des transports. D'autre part, pour que les pro- Si la Banque s'efforce maintenant de replacer ses opé- grammes MAP donnent des résultats satisfaisants au titre rations dans le cadre d'une approche sectorielle, c'est des composantes SNP requises, ils ont besoin d'un appui parce qu'elle reconnaît que traiter avec une multitude de solide du système de santé général du pays en question, partenaires extérieurs impose une lourde charge à ses ce qui n'est pas prévu dans la conception des program- clients, et est source de chevauchements, ou de lacunes, 58 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 3.3 Pays pour lesquels un appui supplémentaire est proposé pour accélérer le développement du secteur Santé, nutrition et population BB additionnel requis (USD) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Mozambique Recrutement (au plan international) d'un Exécution accélérée et évaluation de l'opération 85 000 350 000 spécialiste senior SNPau bureau de la Banque suivante (ex. 03), et progrès beaucoup plus rapide dans le pays pour aider à préparer et exécuter en direction des objectifs de développement du le programme, et CAA pour préparer le terrain programme (par ex. réduction des taux de mortalité à l'élaboration d'une opération SNP de portée maternelle et infantile, allongement de l'espérance sectorielle SECAL ou APL) et un projet de vie). Le nouveau projet de nutrition doit améliorer de nutrition. la situation catastrophique décrite par les indicateurs de nutrition, en particulier dans la population rurale. Éthiopie Élargissement de l'équipe SNP, tout Dialogue plus soutenu sur la politique en matière 120 000 295 000 particulièrement pour les questions de de population/santé génésique et nutrition, les population et de santé génésique, ainsi que questions institutionnelles, les priorités pour la nutrition. d'investissement et la conception du programme. Amélioration des indicateurs de fécondité et de nutrition. Présentation du projet population/santé génésique durant l'ex. 04/05 et du projet de nutrition durant l'ex. 04. Nigéria Net accroissement de l'appui en vue de Exécution plus rapide et de meilleure qualité, 50 000 235 000 l'exécution des nouveaux projets SNP et de débouchant sur une amélioration des taux de lutte contre le sida (projet SNP en cours prévalence du VIH, des indicateurs de santé d'évaluation) -- affectation au bureau de la (mortalité juvénile) et des taux de croissance dé Banque dans le pays de personnel SNP et mographique et de fécondité. opérationnel recruté au plan international ; CAA aux fins de l'analyse et de la préparation d'un important projet de population (ex. 04). Malawi Responsable SNP recruté au plan international Rétablissement de l'appui opérationnel SNP au 60 000 180 000 (ou au Malawi si très compétent), à temps Malawi, et projets potentiels de santé (ex. 04), de complet, pour rétablir les relations entre les nutrition (ex. 05) et de population (ex. 06). autorités locales chargées des questions SNP et la Banque ; CAA pour jeter les bases d'une politique de la santé (en particulier nutrition et population) dans un contexte national très complexe. Burkina Faso Rétablissement de l'appui SNP immédiatement Nouvelle opération sectorielle SNP ou PAS (ex. 04) 65 000 210 000 après le PRSC et dans l'optique (mais pour réduire sensiblement les taux de mortalité séparément) de celui-ci. Accélération de la maternelle et infantile en particulier, ainsi que la prochaine opération SWAp de SNP. malnutrition (retards de croissance). Guinée Assurer le suivi de la participation de longue Intensification des activités visant à réduire les taux 70 000 150 000 durée de la Banque dans le secteur SNP de mortalité maternelle et juvénile, ainsi que les (depuis le début des années 90), qui est taux de fécondité et les retards de croissance actuellement compromise. CAA à l'appui de (nouveau projet sectoriel SNP durant l'ex. 04). l'opération SWAp SNP parallèlement au PRSC et dans l'optique de ce dernier. SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 59 Tableau 3.3 (suite) BB additionnel requis (USD) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Érythrée Affectation de spécialistes senior SNP au Prêts durant les exercices 04 et 05 pour les 20 000 115 000 bureau local pour préparer les opérations de services cliniques et nutritionnels, afin de réduire suivi de deux projets SNP en cours. CAA pour les taux élevés de mortalité maternelle et juvénile, jeter les bases des futurs programmes et d'inverser la tendance à la dégradation des SWAp SNP. indicateurs nutritionnels. Prise en charge éventuelle du problème des handicapés adultes (anciens combattants). Congo, Lancement des premières opérations SNP dans Trois projets SNP autonomes -- santé, population 30 000 180 000 Rép. Dém. un pays à haut risque. Affectation provisoire de et nutrition (indépendamment d'une opération (pays à haut spécialistes senior SNP au bureau local pour MAP 2). Cartographie des tendances risque) préparer les premiers projets SNP normaux et épidémiologiques réalistes au Congo (actuellement de secours d'urgence, y compris les travaux inconnues). CAA préalables. Sénégal CAA pour préparer le terrain à l'élaboration Opération sectorielle SNP (ex. 04) parallèlement 20 000 90 000 d'un cadre financier et stratégique plus au PRSC, pour atteindre plus rapidement les cohérent pour l'opération sectorielle SNP. ODM concernant la santé (maladies transmissibles) Renforcement de l'appui analytique dans le et la nutrition. domaine de la nutrition. Soudan CAA pour jeter les bases du dialogue Première opération SNP (ex. 04/05) pour lutter 25 000 140 000 stratégique et opérationnel sur l'élargissement contre une morbidité rampante, des taux de des activités SNP non courantes au Soudan malnutrition extrêmement élevés et aux problèmes (dans le cadre de l'APOC). de mortalité maternelle et de fécondité. Bénin Renforcement de l'équipe SNP (sur le terrain et Opération sectorielle SNP distincte mais mené en 25 000 135 000 au siège) pour préparer l'opération sectorielle conjonction avec le PRSC (ex. 03/ 04). SNP (y compris la prise en charge des interventions menées pour lutter contre l'onchocercose). Kenya Renforcement des travaux CAA ainsi que de Inverser la tendance à la dégradation des taux de 0 145 000 l'appui opérationnel au cadre de stratégie mortalité maternelle et juvénile pour les rapprocher pharmaceutique et l'opération sectorielle des ODM et aider le gouvernement à régler les subséquente. Nouveaux spécialistes senior problèmes pharmaceutiques de plus en plus graves. SNP recrutés au plan international sur le terrain. Opération SWAp SNP durant l'ex. 05. Afrique du Sud Renforcer l'appui fourni pour mettre au point et Présentation au Conseil du Projet de restructuration 30 000 230 000 présenter le projet de restructuration des des hôpitaux durant l'ex. 03 (qui vise à quadrupler hôpitaux (évalué), et accroître les conseils sur la couverture par les services des centres de soins les politiques et le cadre de financement de la des deux quintiles de revenu inférieurs, pour toutes santé. Affectation d'un économiste de la santé les maladies prioritaires, y compris le VIH/SIDA). senior (recruté au plan international) et d'un ressortissant sud-africain expérimenté au bureau de la Banque en Afrique du Sud (qui couvrira également les pays membres de la SADC). TOTAL 345 000 1 575 000 CAA = conseil et aide à l'analyse ; APOC = Programme africain de lutte contre l'onchocercose ; SADC = Communauté de développement de l'Afrique australe. Source : Département du développement humain en Afrique, Banque mondiale. 60 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION dans les programmes d'aide au développement. La l'OMS, les ONG, les gouvernements, divers bailleurs de Banque ayant décidé de concentrer son action dans les fonds et des compagnies pharmaceutiques privées pour domaines dans lesquels elle a un avantage comparatif, il lutter contre l'onchocercose. Cette lutte est plus efficace à est manifestement important de collaborer étroitement l'échelle régionale car le vecteur de la maladie, la mouche avec les partenaires qui peuvent compléter les efforts noire, a une distance de vol effective de 400 km et des menés dans le cadre des partenariats actuels forgés par la gîtes larvaires dans les grands fleuves qui traversent plu- Banque pour les travaux d'analyse, d'évaluation, de sieurs pays. Les programmes d'éradication demandent conseil ou de financement. Les responsables-pays, les également une approche régionale pour la simple raison directeurs de budget et la direction de la Banque qu'ils doivent couvrir une vaste superficie. La dracuncu- devraient attacher plus d'importance aux moyens néces- lose, par exemple, qui sévissait encore récemment dans saires pour renforcer et gérer les partenariats dans chaque plus de 25 pays, a presque disparu (le Soudan étant pra- pays. Il est nécessaire de reconnaître que la participation tiquement le seul pays où la maladie reste endémique). aux séminaires et réunions, ainsi que les contacts avec les L'expansion du programme de lutte contre l'onchocer- organismes partenaires, sont des éléments essentiels de cose au cours des prochaines années permettra de traiter l'appui fourni aux fins de la réalisation des objectifs SNP 60 millions de personnes chaque année dans 19 pays. La en Afrique. Banque assure le financement, la formation et le maintien La Région doit participer plus activement à certains des partenariats ; l'OMS s'occupe des opérations et de la partenariats mondiaux. À ce jour, ces partenariats (à recherche ; les ONG interviennent dans les communau- l'exception de quelques-uns de moindre envergure et de tés locales ; Merck produit le médicament (ivermectin) et l'Initiative Faire reculer le paludisme) sont gérés par le étudie les dosages et les besoins de distribution ; les gou- Réseau Santé, nutrition et population, avec une participa- vernements collaborent avec les ONG et se chargent tion limitée des services SNP de la Région Afrique. Étant d'institutionnaliser les mécanismes de distribution de donné que bon nombre de ces partenariats mondiaux -- médicaments et de lutte contre la maladie en milieu tels que le Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la rural ; et les pays bailleurs de fonds financent des dons. tuberculose et le paludisme (GFATM) et la Fondation Les programmes sont en effet financés par des dons, ce Gates pour la lutte contre le VIH/SIDA et la poliomyélite qui présente un intérêt notable dans les pays où la -- ont un impact direct sur les opérations de la Banque Banque ne peut octroyer de crédits au titre de projets spé- en Afrique, les services SNP doivent participer à leur cifiques ou d'opérations SWAp. Il est possible que cette expansion et à l'action sur le terrain. Le partenariat entre approche régionale, conjuguée à l'adhésion des commu- la Banque mondiale et la Fondation Gates vise à éradi- nautés au programme, permette de lutter avec succès quer la poliomyélite dans le monde entier et à alléger la contre l'onchocercose sur le continent. Mais elle pourrait charge que représente le sida pour les pays d'Afrique aus- également permettre de résoudre d'autres problèmes de trale ayant uniquement accès aux financements de la santé en milieu rural qui se prêtent à des opérations BIRD. Les projets d'éradication de la poliomyélite prévus annuelles ou semestrielles de distribution de médica- dans le cadre de ce partenariat seront réalisés au cours ments gratuits ou bon marché, sans nécessiter de person- des cinq prochaines années. Les deux premiers projets, nel médical, comme les carences en vitamine A, la fila- au Nigeria et en Éthiopie (ex. 03) seront suivis de projets riose, le trachome et la schistosomiase. Six projets pilotes en République démocratique du Congo, en Angola, au de lutte contre la filariose seront entrepris, pour cette Niger, au Tchad, en Sierra Leone et au Liberia (ex. 05). Il raison, dans le sud du Soudan et au Cameroun. faut espérer que les projets de lutte contre le sida réalisés dans le cadre de ce partenariat seront aussi suivis de pro- Assurance de la qualité jets MAP 2 en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Swaziland durant les exercices 04-07. Il y a plusieurs années, la famille SNP Région Afrique Certains partenariats peuvent faciliter les interven- a mis en place le premier programme d'assurance intégré tions régionales/transfrontalières, ce que ne peuvent réel- de la qualité des opérations de la Banque, pour complé- lement faire les opérations de financement. La Banque a ter le processus du Groupe d'assurance de la qualité essentiellement participé à la lutte régionale contre les (QAG). Après une série d'ateliers préliminaires destinés maladies dans le cadre de partenariats constitués avec aux membres des services de la Banque, aux responsa- SANTÉ, NUTRITION ET POPULATION 61 bles, aux homologues du personnel dans les pays clients L'adoption de nouveaux instruments et approches, et aux partenaires donateurs, les principes directeurs du ainsi qu'une meilleure compréhension des principaux système d'assurance de la qualité actuel ont été mis en obstacles à l'amélioration des résultats SNP en Afrique pratique dans les projets SNP de la Région Afrique et auront des implications sur le rôle des services SNP. systématiquement appliqués. Ce processus a débouché Ces derniers, qui étaient jusqu'ici chargés de préparer sur des examens pour le renforcement de la qualité et de superviser les projets dans la région Afrique, (QER) de la supervision et de la qualité des projets à devront désormais s'efforcer de formuler les éléments l'entrée qui ont permis peu à peu d'améliorer sensible- d'un programme sanitaire d'ensemble pour les pays, ment les indicateurs de la qualité du portefeuille. Toute- en assurant : fois, dans le cas des modifications stratégiques proposées dans les opérations SNP de la Région, les concepts La qualité des conseils et de l'appui fournis par la d'assurance de la qualité actuellement en place risquent Banque aux pays clients aux fins de la formulation d'être insuffisants et de ne pas permettre de mesurer de politiques et stratégies SNP ; l'efficacité sur le terrain de manière appropriée et La qualité du financement opérationnel des politi- réaliste. La Banque propose de lancer un processus ques et stratégies SNP des clients ; conjoint en collaboration avec les Services qualité et Le suivi et l'évaluation des politiques et stratégies savoir de la Région et le Comité d'assurance de la qualité SNP (nationales et régionales) ; et du Réseau SNP pour déterminer si les instruments La création de partenariats stratégiques et concrets actuels d'assurance de la qualité sont adaptés à la nou- qui compléteront les conseils, l'appui ou les res- velle approche SNP suivie en Afrique. Cette réévaluation sources fournis par la Banque à ses clients. portera sur l'Initiative PPTE, les PRSC, les opérations SWAPs et autres partenariats SNP sectoriels ou régio- Cette réorientation a d'importantes implications en naux, ainsi que sur les instruments spécialisés d'IDA-13 termes d'amélioration des compétences, de dotation en (y compris les composantes de don) utilisés pour procé- personnel et de recrutement car le personnel en place der à des interventions SNP dans les pays en conflit, sur devra apprendre à exécuter ces nouvelles tâches et il le point d'entrer en conflit ou sortant d'un conflit. Entre- faudra recruter des spécialistes SNP qualifiés dans les temps, la Région continuera d'utiliser les instruments domaines prioritaires (nutrition, population et santé d'assurance de la qualité existants pour les projets SNP génésique, financement, systèmes de santé et personnel en réserve afin d'améliorer le portefeuille. de santé). Il est important ici d'insister sur la nécessité d'affec- Moyens d'exécution du Plan d'action ter dans les bureaux extérieurs de la Banque un nombre suffisant de spécialistes senior des questions de Implications au niveau des effectifs et du budget santé, nutrition et population recrutés au plan interna- tional. Leur présence est absolument essentielle pour Pour : 1) améliorer la qualité des conseils sur l'action à assurer l'efficacité et la réussite d'un grand nombre des mener et des travaux d'évaluation en procédant à des options proposées. Cette dotation en effectifs sera, études analytiques ; 2) grossir le portefeuille SNP dans certes, onéreuse mais il n'existe pas d'alternative viable la Région Afrique durant les exercices 03-06 ; et 3) assu- (bien qu'il soit possible dans certains cas de constituer rer l'appui des partenariats stratégiques, il faudra mobi- des groupes de deux ou trois pays). Dans certains pays, liser des moyens considérables en termes d'effectifs et tels que l'Afrique du Sud, le Bénin, le Cameroun, la de budget. Globalement, les besoins budgétaires s'élève- Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Malawi, ront à 500 000 dollars par an pour les deux années le Mozambique, le Nigeria, la République démocrati- durant lesquelles un effort particulier d'analyse et que du Congo et la Zambie, elle est même indispensa- d'études sectorielles est prévu, à 2,45 millions de dol- ble à l'élargissement des opérations SNP de la Banque lars pour l'exercice 03 et à 3,5 millions de dollars pour (les bureaux de certains de ces pays ont des spécialis- l'exercice 04 (pour accroître le portefeuille SNP), plus tes SNP recrutés au plan national mais la présence d'au 250 000 dollars par an pour la gestion des partenariats moins un spécialiste senior recruté au plan internatio- stratégiques. nal y sera nécessaire). 62 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Notes finance qu'une partie d'un programme plus large (qu'une aide budgétaire soit envisagée ou non). Les « SWAp » ne sont pas des instruments, mais plutôt des approches qui 1. Bien que le sigle SWAp ait des connotations spécifiques, peuvent faire intervenir différents instruments (tels que les l'expression « approche à l'échelle du secteur » désigne ici PRSC, les SILS, les SIM et les APL). les efforts déployés pour évaluer et suivre la stratégie de 2. L'élimination de la poliomyélite n'aura pas d'impact au plan développement et le programme de dépenses pour l'ensem- des ODM ; cette maladie n'impose plus une charge de mor- ble du secteur, promouvoir la collaboration et la coordina- bidité significative, mais son éradication fait l'objet d'un tion entre les organismes d'aide au développement (et peut- engagement préexistant. être l'uniformisation des procédures) et établir que l'IDA ne Tableau 3.4 Priorités des opérations Santé, nutrition et population, par pay Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP 1. Prêt à accélérer le Éthiopie 173 (recul) SWAp: Secteur santé (98). Population (04). DSRP intérimaire en 2001. développement SNP. Pop. 64 m Improbable. Projet plurisectoriel Secteur santé (03/04). DSRP complet prévu en 2002. Résultats macroéconomiques VIH/SIDA (01). Budget de la santé accru dans le cadre de l'initiative raisonnables ; pas de PPTE. problème majeur de Cadre de dépenses à moyen terme favorables aux des gouvernance. Bon dialogue pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. sectoriel. Impact très probable. Tanzanie 85 SWAp: Projet de dév. du Crédit à l'appui de la Point de décision PPTE 4/00. Point d'achèvement Pop. 34 m Très improbable secteur de la santé (01). réduction de la pauvreté ­ variable. DSRP complet achevé en 2002. VIH/SIDA (02). secteur santé (04) Fonds PPTE alloués au programme de vaccination. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Inclusion de la santé dans le PRSC. Ouganda 101 Dév. nutritionnel de l'enfant Crédit à l'appui de la Point de décision au titre du cadre renforcé 2/00; Point Pop. 22 m Très improbable. (98). réduction de la d'achèvement 5/00. DSRP complet achevé. Allouer des SANTÉ Projet de lutte contre le pauvreté/SWAp (04/05). fonds PPTE au secteur SNP ; le budget de la santé doit VIH/SIDA (01). augmenter. SWAp SNP/crédit à l'appui , NUTRITION de la réduction de la pauvreté (02) Santé communautaire (95). IST (94). ET Ghana 65 SWAp: Appui au secteur SWAp: Deuxième projet Fournir un appui technique pour le PRSC. POPULA Pop. 19 m Improbable. de la santé (98). d'appui au programme DSRP intérimaire achevé. Projet d'intervention contre pour le secteur de la santé DSRP complet prévu pour 2002. le sida (01). (03). Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. TION Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. 63 64 Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP LE DÉVELOPPEMENT Mozambique 134 Redressement du Crédit à l'appui de la Point de décision avril 1998 ; point d'achèvement sept. Pop. 18 m Très improbable. secteur de la santé. réduction de la 01 (cadre renforcé). pauvreté/SWAP santé DSRP intérimaire achevé. (03/04). DSRP complet achevé en 2002. Fonds PPTE alloués à Nutrition (04). la santé. Cadre de dépenses à moyen terme déjà établi. HUMAIN Mali 117 SWAp: Invest. intég., SWAP SNP (04). Point de décision original 9/98 ; point de décision au Pop. 11 m Improbable. secteur santé (98). titre du cadre renforcé 9/00 ; Point d'achèvement original 9/00 ; point d'achèvement EN variable au titre du cadre renforcé. DSRP intérimaire AFRIQUE achevé. DSRP complet prévu pour 2002. Fonds PPTE alloués à la lutte contre le paludisme et le sida et aux ressources humaines. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux : pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. PLAN Burkina Faso 104 Projet d'intervention Crédit à l'appui de la Point de décision orig. 9/97 ; point d'achèvement 7/00. D Pop. 11 m Très improbable. d'urgence contre le réduction de la Point de décision (cadre renforcé) 7/00 ; point 'ACTION VIH/SIDA (02). pauvreté/SWAp: santé d'achèvement variable. (02/3). DSRP complet achevé en 2002. Fonds PPTE utilisés Nutrition (04). pour les recrutements, le PEV, le paludisme et le sida. Cadre de dépenses à moyen terme en faveur des pauvres pour le secteur SNP. Le premier crédit à l'appui de la réduction de la pauvreté inclut la santé et fournit un appui à la réforme de la santé. Niger 118 Deuxième projet de Crédit à l'appui de la DSRP complet achevé in 2002. Point de décision Pop. 11 m Très improbable. santé (97) réduction de la pauvreté : 12/00 ; Point d'achèvement variable. Projet de prévention et santé (02/03). Allouer des fonds PPTE au secteur SNP. traitement du VIH/SIDA Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux (02). pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP Tchad 99 Maternité sans risques Crédit à l'appui de la Point de décision mai 01 ; Point d'achèvement variable. Pop. 8 m Très improbable. (99). réduction de la DSRP intérimaire achevé. Proj. supp. Secteur santé pauvreté/SWAp: santé DSRP complet prévu pour 2002. (00). (04/05). Allouer des fonds PPTE au secteur SNP. Deuxième projet Nutrition (04). Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux Population et lutte contre pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. le sida (02). Guinée 118 Pop. et santé génésique Atténuation de l'impact du Point de décision 12/00; Point d'achèvement variable. Pop. 7 m Improbable. (99). sida (02). SWAp : projet DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu en d'appui au secteur de la 2002. santé (03). Fonds PPTE alloués au secteur SNP, mais veiller à l'exécution. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. SANTÉ Érythrée 61 Projet de santé (98). Crédit à l'appui de la DSRP intérimaire prévu pour 2003. Pop. 4 m Improbable. Dév. intégré de l'enfant réduction de la pauvreté/ , (01). SWAp: santé (05). NUTRITION Lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme, les MST et la tuberculose (01). Mauritanie 90 Inv. dans le secteur de la Crédit à l'appui de la DSRP intérimaire achevé. DSRP complet achevé en ET Pop. 3 m Très improbable. santé (98). réduction de la 2002. Point de décision 2/00 ; Point d'achèvement POPULA Nutrition (LIL) (00). pauvreté/SWAp: santé variable. (05). Fonds PPTE alloués à la santé mais encore insuffisant. Cadre de dépenses à moyen terme en faveur des TION pauvres élaboré pour le secteur SNP. 65 66 Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP LE DÉVELOPPEMENT Gambie 76 Part. Santé/Pop./Nutr. SWAp: santé (04). DSRP complet prévu pour 2002. Pop. 1 m Probable. (98). Cadre de dépenses à moyen terme à élaborer. Projet d'intervention d'urgence contre le VIH/SIDA (01). HUMAIN Cap-Vert 55 VIH/SIDA (02). SNP (03). DSRP intérimaire prévu pour 2002. Pop. 0.4 m Improbable EN 2. Action entravée par Nigeria 124 Projet d'intervention Troisième de dév. des DSRP intérimaire prévu pour 2002. AFRIQUE l'environnement général et Pop. 127 m Très improbable. contre le VIH/SIDA (02). systèmes de santé (02). Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux institutionnel. Dialogue pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. sectoriel engagé, mais divers facteurs rendent difficile les Kenya 76 (recul) Projet de lutte contre le Crédit à l'appui de la DSRP intérimaire achevé. : interventions dans ces pays Pop. 30 m Très improbable. VIH/SIDA (projet réduction de la DSRP complet prévu pour 2002. PLAN (dialogue macroéconomique composite) (01). pauvreté/SWAp (04). Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. général en place). Santé génésique et lutte Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux D décentralisée contre le pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP 'ACTION VIH/SIDA (01). Madagascar 92 Nutrition II (98). Nutrition III (04). Point de décision 12/00 ; Point d'achèvement variable. Pop. 16 m Improbable. Second projet d'appui au Crédit à l'appui de la DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu pour secteur de la santé (00). réduction de la 2003. Prévention pauvreté/santé (03). Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. plurisectorielle des MST Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux et du VIH/SIDA (02). pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Malawi 134 (recul) Population/Planning Projet VIH/SIDA (03). Point de décision 00 ; Point d'achèvement variable. Pop. 10 m Très improbable. familial (99). SWAp (04). Projet de DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu pour Nutrition. 2002. Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP Sénégal 169 SWAp: dév. intégr. Des Crédit à l'appui de la DSRP complet prévu pour 2002. Point de décision juin Pop. 10 m Improbable. systèmes de santé (98). réduction de la 2000 ; Point d'achèvement variable. Mesures pour Nutrition (02). pauvreté/SWAp SNP atteindre le point d'achèvement variable. Prévention du VIH/SIDA (03/04). Définir un cadre de dépenses à moyen terme. (02). Crédit à l'appui de la réduction de la pauvreté incluant la Maladies endémiques santé en préparation. (97). Bénin 87 Projet plurisectoriel Crédit à l'appui de la Point de décision 7/00 ; Point d'achèvement variable. Pop. 6 m Improbable. VIH/SIDA (02). réduction de la DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu pour Population et santé (95). pauvreté/SWAp SNP (03). 2003. Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. Revoir le cadre de dépenses à moyen terme. Lesotho 93 SWAp: projet de réforme Non PPTE. Pop. 2 m Très improbable. du secteur de la santé SANTÉ (00). 3. S'apprête à formuler des Côte d'Ivoire 77 (recul) Fourniture intégrée de Projet d'intervention Point de décision original 3/98 ; Point d'achèvement , politiques. Environnement Pop. 16 m Improbable. services de santé (96). d'urgence contre le 3/01. NUTRITION opérationnel difficile. Résultats VIH/SIDA (03). DSRP intérimaire achevé en 2002. économiques inégaux, Crédit à l'appui de la DSRP complet prévu pour 2003. instabilité politique et/ou réduction de la Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. problèmes de gestion pauvreté/SWAp (04). sectorielle, et faiblesse ET persistante des institutions, Cameroun 113 (recul) Projet plurisectoriel de SWAp/DSRP/PPTE (03). Point de décision 10/01 ; Point d'achèvement variable. POPULA d'où la difficulté à élaborer et Pop. 15 m Très improbable. lutte contre le VIH/SIDA DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu pour mettre en oeuvre des (01). 2003. Utiliser les fonds PPTE alloués à la lutte contre le politiques sectorielles paludisme et le sida et aux ressources humaines. TION cohérentes à ce stade. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Zimbabwe 73 (recul) Non PPTE. Pop. 13 m Improbable. 67 68 Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP LE DÉVELOPPEMENT Zambie 114 (recul) Secteur de la santé (95). VIH/SIDA (03) DSRP complet prévu pour 2002. Point de décision Pop. 10 m Très improbable. approuvé en 2000 ; Point d'achèvement probable en 03. Rwanda 123 (recul) Appui Santé et VIH/SIDA (02) Point de décision 12/00 ; Point d'achèvement variable. Pop. 9 m Très improbable. population (01). Santé (04). DSRP intérimaire achevé. DSRP complet prévu pour HUMAIN 2002. Sierra Leone 169 (recul) Projet d'invest. sectoriel Reconstruction et Atténuation de l'impact du sida (02). DSRP complet en Pop. 5 m Très improbable. intégré/SWAp (96). développement du secteur 2002. EN Intervention contre le de la santé (03). AFRIQUE VIH/SIDA (02) Togo 78 Projet Kara de dév. du Projet d'intervention DSRP intérimaire prévu pour 2003. Pop. 5 m Improbable. secteur de la santé (02). d'urgence contre le : VIH/SIDA (02). PLAN Guinée-Bissau 128 (recul) Prog. national de dév. de Appui global à l'atténuation Point de décision 12/00 ; Point d'achèvement variable. D Pop. 1 m Improbable. la santé (98). des effets du VIH/SIDA DSRP intérimaire achevé. 'ACTION (03). DSRP complet prévu pour 2003. Allouer des fonds PPTE au secteur de la santé. Cadre de dépenses à moyen terme favorable aux pauvres doit être élaboré pour le secteur SNP. Comores 63 (recul) Secteur de la santé (98). DSRP intérimaire prévu pour 2003. Pop. 0,6 m Improbable. 4. (a) Engagement ou Congo, Rép. 90 (recul) DSRP intérimaire prévu pour 2002. réengagement d'opérations Dém. Très improbable. après un conflit ou forte Pop. 51 m instabilité politique qui pèse sur la performance Angola 124 (recul) SWAp/DSRP/PPTE (03). DSRP intérimaire prévu pour 2002. économique, affaiblit les Pop. 13 m Très improbable. institutions et fait que l'engagement est risqué. Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP Burundi 118 (recul) Deuxième projet Santé VIH/SIDA (02) DSRP intérimaire prévu pour 2002. Pop. 7 m Très improbable. et population (95). Santé (04). Rép. 98 (recul) VIH/SIDA (02). DSRP intérimaire achevé. Centrafricaine Très improbable. Pop. 4 m Congo, Rép. 90 (recul) DSRP intérimaire prévu pour 2003. Pop. 3 m Très improbable. (b) Prêt à démarrer ou à Afrique du Sud 42 (recul) Non PPTE. reprendre les opérations Pop. 43 m Très improbable. (emprunteurs de la BIRD). Les pays à revenu Soudan 69 (recul) Non PPTE. intermédiaire doivent renforcer Pop. 31 m Très improbable. leurs ressources humaines SANTÉ dans une économie mondiale Namibie 67 Non PPTE. de plus en plus compétitive. Pop. 2 m Très improbable. Les conditions de la BIRD , NUTRITION posent des problèmes aux Botswana 62 (recul) Non PPTE. pays qui ont souvent accès à Pop. 2 m Très improbable. une assistance sous forme de dons sectoriels. Gabon 86 Non PPTE. Pop. 1 m Très improbable. ET Maurice 19 Non PPTE. POPULA Pop. 1 m Improbable. Swaziland 69 Non PPTE. TION Pop. 1 m Improbable. São-Tomé-et- 49 DSRP complet prévu pour 2002. Principe Improbable. 69 Pop. 165,000 70 Tableau 3.4 (suite) Taux de mortalité infantile (TMI) et probabilité d'une réduction du TMI des Projets proposés Catégorie Pays deux-tiers d'ici à 2015 Opérations en cours et existants État d'avancement PPTE/DSRP LE DÉVELOPPEMENT 5. Besoin d'intervention/rôle Somalie Non PPTE. de la Banque limité. Conflit Pop. 7 m persistant, mauvais résultats économiques et graves Liberia 114 (recul) Non PPTE. problèmes institutionnels. Pop. 3 m Très improbable. HUMAIN Guinée 106 Non PPTE. équatoriale Improbable. Pop. 0,4 m EN Seychelles 15 Non PPTE. AFRIQUE Pop. 0,1 m Très improbable. IST : Infections sexuellement transmissibles. : Note : Les cases vides indiquent qu'il n'y a pas de données disponibles. PLAN Source : Base de données de la Banque mondiale. D 'ACTION Tableau 3.5 Portefeuille Santé, nutrition et population, Région Afrique, au 8 mai 2002 No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) Bénin P073118 VIH/SIDA Multisecteur Ahouissouss 4/1/2002 15/9/2006 S S 23,0 22,3 0,0 0,0 0,0 0,3 P000118 Population et santé Schneidman 30/5/1995 30/6/2002 S S 27,8 2,4 20,9 6,1 0,0 6,9 Burkina Faso P071433 Projet d'intervention d'urgence contre le VIH/SIDA Schneidman 6/7/2001 31/12/2005 S S 22,0 20,6 1,0 1,0 0,0 0,8 Burundi P000216 Santé/Population II Azefor 25/5/1995 30/6/2002 S S 21,3 2,2 16,8 2,7 0,0 7,0 Cameroun P073065 Projet Plurisectoriel VIH/SIDA Delion 12/1/2001 31/12/2005 S S 50,0 45,4 3,9 3,9 0,0 1,3 Cap-Vert P074249 VIH/SIDA Palsson 28/3/2002 31/12/2006 S S 9,0 9,2 0,0 0,0 0,0 0,1 République P073525 VIH/SIDA Delion 14/12/2001 30/6/2006 S S 17,0 16,7 0,0 0,0 0,0 0,4 centrafricaine Tchad P055122 Projet d'appui au secteur de la santé Lioy 27/4/2000 31/21/2005 S I 41,5 34,3 5,0 3,4 0,0 2,0 P072226 Second projet population et lutte contre le sida Lioy 12/7/2001 30/9/2006 S S 24,6 24,8 0,0 0,0 0,0 0,8 SANTÉ Comores P052887 Santé Manshande 26/2/1998 31/12/2002 S S 8,4 6,0 1,8 1,3 0,0 4,2 , Côte d'Ivoire P001214 Dév. intégré des services de santé Vaillancourt 27/6/1996 31/3/2003 S S 40,0 13,3 13,6 0,9 9,2 5,9 NUTRITION Érythrée P043124 Projet de santé Jarawan 16/12/1997 30/6/2003 S S 18,3 9,8 7,3 1,7 0,0 4,4 P065713 Lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme, les MST et la tuberculose Jarawan 18/12/2000 31/3/2006 S S 40,0 36,5 3,3 2,5 0,0 1,4 ET Éthiopie P069886 Projet Plurisectoriel VIH/SIDA Bachbaouab 12/9/2000 30/6/2004 S I 59,7 45,8 11,0 3,5 0,0 1,6 POPULA P000756 Secteur de la santé Bachbaouab 27/10/1998 1/1/2003 S I 100,0 53,9 42,2 8,9 0,0 3,5 TION Gambie P060329 Projet d'intervention rapide contre le VIH/SIDA May 16/1/2001 31/12/2005 S S 15,0 13,9 1,0 1,0 0,0 1,3 P000825 Part. Santé/Pop./ Nutrition May 31/3/1998 31/12/2003 S I 18,0 11,8 5,4 1,4 0,0 4,1 71 72 Tableau 3.5 (suite) No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) LE Ghana P071617 Projet (composite) d'intervention DÉVELOPPEMENT contre le sida Murray 28/12/2000 30/6/2005 S S 25,0 24,4 0,0 0,0 0,0 1,4 P000949 Appui au secteur de la santé Decaillet 21/10/1997 30/6/2002 TS TS 35,0 2,4 30,3 3,0 0,0 4,5 Guinée P041568 Pop. et santé génésique Diallo 1/12/1998 31/12/2003 S S 11,3 1,5 9,4 3,0 0,0 3,4 Guinée-Bissau P035688 Programme national de dév. de la santé Kostermans 25/11/1997 31/12/2003 I I 11,7 7,4 3,4 1,7 0,0 4,4 HUMAIN Kenya P066486 Projet décent. de santé génésique et de lutte contre le sida Follmer 12/12/2000 30/6/2005 S S 50,0 46,5 2,0 2,0 0,0 1,4 EN P070920 Projet (composite) VIH/SIDA Voetberg 12/9/2000 6/30/2005 S S 50,0 40,4 7,2 3,9 0,0 1,6 AFRIQUE Lesotho P053200 Projet de réforme du secteur de la santé McLaughlin 13/6/2000 31/3/2004 S S 6,5 4,4 1,8 1,4 0,0 1,9 Madagascar P072987 Prévention Plurisectorielle : MST/VIH/SIDA Rokx 13/12/2001 31/12/2006 S S 20,0 19,6 0,0 0,0 0,0 0,4 PLAN P001568 Nutrition II Rokx 21/4/1998 31/1/2004 S S 27,6 13,9 12,3 4,4 0,0 4,0 D 'ACTION P051741 Deuxième projet d'appui au secteur de la santé Manshande 2/12/1999 31/12/2006 S S 40,0 31,6 5,1 3,6 0,0 2,4 Malawi P036038 Population/Planning familial Kanda 23/9/1998 30/6/2003 S S 5,0 2,5 2,3 0,4 0,0 3,6 Mali P040652 Inv. intégré dans le secteur de la santé Malle 17/12/1998 30/6/2004 S S 40,0 29,2 6,7 3,9 0,0 3,4 Mauritanie P035689 Inv. dans le secteur de la santé Bangoura 31/3/1998 30/6/2003 S S 24,0 12,8 10,1 3,7 0,0 4,1 P055003 Nutrition (LIL) Sow 15/3/1999 31/10/2003 S S 4,9 3,0 1,5 0,4 0,0 3,1 Mozambique P001792 Redressement du secteur de la santé Mulusa 30/11/1995 31/12/2002 S S 98,7 19,6 66,9 19,9 0,0 6,4 Niger P001999 Santé II Vaillancourt 5/9/1996 31/12/2003 S S 40,0 11,7 24,6 4,5 0,0 5,7 Tableau 3.5 (suite) No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) Nigeria P070291 Projet d'intervention contre le VIH/SIDA Decaillet 6/7/2001 30/6/2006 S S 90,3 89,4 0,0 0,0 0,0 0,8 Rwanda P002237 Santé et Population Schneidman 19/6/1991 30/6/2002 S S 26,6 4,9 21,8 1,2 0,0 10,9 Sénégal P041567 Maladies endémiques Bangoura 8/5/1997 31/12/2002 S S 14,9 10,2 3,5 0,8 0,0 5,0 P074059 Projet de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA Kostermans 7/2/2002 0/0/0000 N.A. N.A. 30,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 P002369 Dév. intégré du secteur de la santé Bangoura 4/9/1997 30/6/2003 I S 50,0 24,3 22,1 3,8 0,0 4,7 P070541 Prog. d'amélioration de la nutrition Rokx 14/3/2002 15/1/2006 N.A. N.A. 14,7 14,9 0,0 0,0 0,0 0,1 Sierra Leone P002422 Secteur de la santé Helgeland Lawson 14/3/1996 30/6/2003 S S 20,0 0,9 16,9 3,6 0,0 6,2 P073883 Projet d'intervention contre le VIH/SIDA May 26/3/2002 31/12/2006 N.A. N.A. 15,0 15,2 0,0 0,0 0,0 0,1 Tanzanie P058627 Programme de développement du SANTÉ secteur de la santé Malangalila 15/6/2000 31/12/2003 S S 22,0 14,9 5,6 3,4 0,0 1,9 , Ouganda P002971 Santé communautaire Okwero 7/2/1995 31/12/2002 S S 45,0 0,3 41,3 3,0 0,0 7,2 NUTRITION P072482 Projet de lutte contre le VIH/SIDA Chao 18/1/2001 31/12/2006 S S 47,5 45,3 2,0 0,8 0,0 1,3 P040551 Dév. nutr. de l'enfant Mugwagwa 24/3/1998 31/12/2003 S S 34,0 13,3 18,6 4,2 0,0 4,1 P002963 Infections sexuellement ET transmissibles Okwero 12/4/1994 30/6/2002 S S 50,0 0,7 48,5 2,0 0,0 8,1 POPULA Zambie P003239 Secteur de la santé Voetberg 15/11/1994 30/6/2002 I I 56,0 13,6 32,6 1,9 5,2 7,5 *En millions de dollars. TION OD= objectifs de développement ; TS= très satisfaisant ; SE= stade de l'exécution ; N.A. = non attribué ; S= satisfaisant; SPN= supervision ; I=insatisfaisant Source : Base de données de la Banque mondiale. 73 4 Plan d'action pour la protection sociale Principaux problèmes et défis à relever les conflits ethniques continuent à déchirer plus de 15 pays africains, et ont avec graves répercussions sur les À l'aube du XXIe siècle, certaines opportunités s'offrent moyens de subsistance des pauvres. au continent africain dans un contexte toutefois caracté- La Région Afrique a mis en place des opérations et des risé par l'existence de risques et nombre d'incertitudes. mécanismes très efficaces pour répondre aux besoins des La crise du sida, les fluctuations des marchés internatio- groupes les plus démunis de la société. Le portefeuille de naux et les chocs qu'elles provoquent au niveau des protection sociale représente 31 % du portefeuille de termes de l'échange, la détérioration des services publics développement humain, qui a été jugé « satisfaisant » à et les catastrophes climatiques qui se succèdent affaiblis- 94 %. Plus de 60 % des projets de protection sociale en sent les structures familiales et réduisent les capacités Afrique font intervenir des fonds sociaux, instrument d'ajustement des communautés. Les résultats préliminai- particulièrement efficace pour atteindre les régions et les res des évaluations des risques montrent que ce sont dans communautés pauvres. À partir de ce portefeuille perfor- une large mesure, sinon essentiellement, les risques de mant, il s'agit aujourd'hui d'élargir l'approche de déve- santé qui exposent les ménages pauvres à une baisse de loppement de proximité adoptée dans le cadre de nom- leur consommation jusqu'à des niveaux insuffisants. breux fonds sociaux. Pour mieux adapter les opérations à Dans les communautés ravagées par le sida ou les certains groupes à haut risque, la Région doit procéder conflits, le nombre d'orphelins a fortement augmenté, sans attendre à une évaluation des risques dans le plus passant de 2 % de la population juvénile en période nor- grand nombre de pays possible. Ces évaluations permet- male à 18 % dans certains pays, ce qui crée des pressions tront d'identifier les risques, les groupes à haut risque et non seulement pour les orphelins (souvent forcés d'aban- les domaines dans lesquels des interventions pourraient donner l'école), mais aussi pour les personnes âgées sans être menées afin d'accroître les capacités des ménages à ressources qui doivent assumer la responsabilité d'élever assumer les risques et les protéger contre des chutes sou- et d'éduquer leurs petits-enfants. Les aléas climatiques daines de consommation lorsque la situation se détériore. continuent d'avoir des effets lourds de conséquences. Étant donné la complexité des risques et la diversité des Lorsque la sécheresse s'installe, les pauvres sont encore facteurs de vulnérabilité, il importe que le portefeuille de plus exposés qu'auparavant à une forte chute de leurs la Région comprenne davantage d'interventions de pro- niveaux de revenu et de consommation faute de pouvoir tection sociale, que ce soit sous la forme de projets auto- pratiquer une agriculture autre qu'une agriculture non nomes ou de composantes de programmes de développe- irriguée et à cause de la dégradation généralisée de l'envi- ment rural, d'infrastructure, de santé et d'éducation. ronnement. On a pu observer que des pénuries de den- Les problèmes qui se posent en Afrique donnent une rées alimentaires localisées provoquent souvent une flam- idée de l'ampleur considérable de la tâche à accomplir en bée des prix et la perte de droits. Enfin, la guerre civile et matière de protection sociale. Protéger les personnes 75 76 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION âgées et les pauvres, venir en aide aux orphelins pour Banque continue d'opérer en situation de crise et d'inter- qu'ils puissent, eux aussi, bénéficier des avantages atten- venir après coup. Elle devrait prendre davantage les dus de la réalisation des ODM, maintenir les niveaux de devants, et préparer des filets de sécurité avant qu'une revenu des ménages touchés par des chocs et, surtout, crise ne se produise. éviter de graves déficits des niveaux de consommation Il est essentiel de considérer les facteurs de risque et des ménages pauvres, tels sont les principaux objectifs du de vulnérabilité pour comprendre le cercle vicieux de la programme de protection sociale pour les trois prochai- pauvreté. Contrairement aux estimations courantes du nes années. Il ne sera pas facile de les atteindre car les « nombre de pauvres » qui permettent d'examiner la interventions prévues doivent être mises en oeuvre dans pauvreté une fois que celle-ci existe, le cadre de gestion un contexte caractérisé par une croissance insuffisante, du risque social examine les raisons pour lesquelles cer- des capacités limitées et des difficultés budgétaires crois- tains facteurs de risque et les risques courus aujourd'hui santes. Mais si l'on n'y parvient pas, l'Afrique souffrira de prédisposent les ménages à sombrer dans la pauvreté à la longue érosion de son capital humain, elle ne pourra une date future. Pour éviter une baisse potentiellement pas atteindre les ODM dans les délais prévus et elle res- catastrophique de la consommation des pauvres, il faut tera en marge du processus de croissance. Les sections comprendre et identifier la nature des risques auxquels suivantes décrivent la finalité et les grandes lignes de la sont généralement exposés les ménages, l'effet de cette stratégie de protection sociale pour la Région Afrique, exposition aux risques sur la consommation des ména- ainsi que les principales mesures et cibles visées. ges, et les capacités d'adaptation de ces derniers en cas de chocs sur leurs niveaux de revenu. Il faut évaluer Objectifs et finalité de la stratégie l'efficacité des programmes d'assurance et d'aide sociales de protection sociale pour l'Afrique en place, et identifier les meilleures pratiques pour pou- voir améliorer la couverture et l'efficacité des politiques Le document de stratégie de protection sociale élaboré et programmes de protection sociale. Enfin, la Banque par la Région Afrique, « La gestion dynamique des ris- devrait prendre les devants en encourageant la prise en ques et les pauvres1 », définit la marche à suivre pour compte systématique des problèmes de risque, de vulné- faire reculer plus vite la pauvreté dans les pays africains à rabilité et d'assurance sociale. faible revenu en réduisant la vulnérabilité des pauvres et Le principal objectif stratégique du Plan d'action pour en les aidant à gérer les nombreux risques auxquels ils la protection sociale est de lutter contre la pauvreté sous sont exposés. Cette stratégie est fondée sur le concept de l'angle de la gestion du risque. La mise en place d'un gestion du risque social dans le contexte africain. Elle cadre de gestion du risque social présente de nombreuses incorpore les puissantes conclusions du Rapport sur le difficultés. Ce concept est nouveau, et il faudra détermi- développement dans le monde 2000-2001 ­ Combattre la ner les facteurs de risque propres à chaque pays en pro- pauvreté et d'une étude réalisée en 2001 par Holzmann et cédant à des activités de conseil et à une aide à l'analyse Jorgensen2. Elle postule que la protection sociale est une stratégique (CAA). Les facteurs de risque concernent de responsabilité plurisectorielle, et que les investissements nombreux secteurs (éducation, santé, agriculture, trans- et les politiques générales définies dans différents sec- ports, etc.). Les interventions doivent donc porter sur de teurs peuvent être conçus de manière à atténuer la vulné- nombreux secteurs. Une politique bien conçue et bien rabilité des pauvres, en sus des instruments « tradition- appliquée dans le secteur de l'éducation pourrait, en nels » de protection sociale tels que les programmes de effet, éviter les abandons scolaires des orphelins. Comme filets de sécurité, les fonds sociaux et les pensions de mentionné plus haut, il importera de définir des mesures retraite. Les programmes traditionnels doivent être com- générales dans différents secteurs pour rendre les pauvres plétés par des programmes d'aide aux orphelins et par moins vulnérables, tout en ayant recours aux instruments une assistance aux pays sortant d'un conflit ou ébranlés « traditionnels » de la protection sociale comme les fonds par une détérioration des termes de l'échange pour sociaux. Il faudra, pour ce faire, diversifier le portefeuille rendre ces derniers moins vulnérables. Cette stratégie de protection sociale, aussi bien au niveau des problèmes privilégie la minimisation du risque par opposition à visés que des instruments utilisés pour atteindre les l'ajustement au risque. Étant donné l'absence d'informa- objectifs. Il conviendra aussi de renforcer les capacités de tions systématiques sur le risque et la vulnérabilité, la la Banque et celles des pays clients. Afin de relever ces PROTECTION SOCIALE 77 défis et d'intégrer le cadre de gestion du risque social CAA de la Région Afrique sur la protection sociale sont dans les opérations ainsi que les études économiques et encore relativement limitées. Durant l'exercice 01, moins sectorielles de la Banque, un Plan d'action en trois volets de 5 % des activités de CAA sur la protection sociale est proposé, qui consiste à : concernaient la Région Afrique. La situation s'est légère- ment améliorée durant l'exercice 02, mais la Région Définir les bases analytiques des travaux de CAA continue d'afficher un retard par rapport aux autres. par pays et à l'échelle régionale ; Ainsi, durant l'exercice 02, 47 interventions de CAA ont Mettre progressivement en place des opérations été entreprises à l'échelle de la Banque dans le domaine novatrices soigneusement sélectionnées ; et de la protection sociale. La Région Afrique ne produira Renforcer les capacités de la Banque et des pays que 10 % environ de ces études faute de ressources clients en matière de protection sociale. financières et humaines suffisantes4. Les travaux de recherche par pays définissant les ris- En mettant l'accent sur les risques et les stratégies ques auxquels sont exposés les pauvres et identifiant les d'atténuation propres à chaque pays, il sera possible de groupes les plus vulnérables ainsi que les programmes lancer des opérations de protection sociale novatrices qui pourraient être adoptés seront une importante acti- dans plusieurs pays. La réalisation des objectifs définis vité de protection sociale. Il est prévu, pour l'exercice 02, dans ce plan d'action passe par l'augmentation des res- de réaliser des évaluations des risques et de la vulnérabi- sources pour l'ensemble de la région et pour les pays. lité pour le Burkina Faso, l'Éthiopie, le Kenya et le Nigé- ria qui, à eux tous, regroupent plus du tiers de la popu- Concrétiser dans le cadre d'opérations lation de la Région. Il est aussi proposé d'achever au plus la stratégie de protection sociale tard à la clôture de l'exercice 04 des évaluations des ris- de la Région Afrique ques et de préparer des cadres stratégiques de protection sociale pour une vingtaine de pays représentant un large Sélection des pays éventail des pays sélectionnés sur la base d'un ou plu- sieurs des critères définis au Tableau 4.1. L'objectif est Les pays seront sélectionnés sur la base de plusieurs cri- donc de mener à terme l'analyse des risques et de la vul- tères tant pour les travaux de recherche que pour les opé- nérabilité de 65 % de la population de la Région, les pays rations novatrices, de façon à tenir compte de la grande restants devant être couverts d'ici à la fin de l'exercice diversité des risques auxquels sont exposés les ménages 055. Dans de nombreux cas, les évaluations des risques et pauvres dans la région. Il s'ensuit que les pays sélection- de la vulnérabilité seront des composantes d'autres tra- nés seront ceux qui enregistrent une forte proportion vaux (évaluations de la pauvreté, examens des dépenses d'enfants orphelins du sida, sont régulièrement victimes publiques, mémorandums économiques sur les pays, de catastrophes climatiques ou de chocs au niveau des etc.) qu'elles complèteront. termes de l'échange, ou sortent d'une longue période de Afin d'obtenir une image globale de la protection conflit, de troubles sociaux et d'insécurité. Une typologie sociale, les travaux réalisés au niveau de chaque pays basée sur ces critères, et sur les effectifs de population, est pour définir une stratégie donneront aussi lieu à des exa- présentée au Tableau 4.1 ; c'est sur cette base que les pays mens rapides de l'efficacité et de l'équité des dépenses ont été classés et qu'ils seront sélectionnés et que les trois consacrées aux interventions effectuées à ce titre (pro- types d'activités décrits plus haut seront examinées3. Les grammes, subventions et régimes de retraite). Ces exa- pays retenus seront choisis parmi les pays francophones mens permettront d'identifier les domaines dans lesquels et anglophones, et seront de taille variable. il faudra améliorer la gestion du risque, compte tenu des contraintes de viabilité budgétaire. Travaux de recherche : Sachant qu'un grand nombre des problèmes de pro- CAA-pays et études régionales tection sociale qui se posent dans les pays africains dépassent le cadre des frontières nationales, la Région a Les conseils sur l'action à mener et les opérations de procédé à des études de portée générale et régionale. prêts devront pouvoir se fonder sur des travaux de L'étude intitulée « Social Protection of Africa's Orphans and recherche. Comparées aux autres régions, les activités Vulnerable Children : Issues and Good Practice Program 78 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION Tableau 4.1 Critères de sélection des pays pour les interventions de protection sociale Population nationale (en millions d'habitants) Critères 50 + 40­50 30­40 20­30 10­20 5­10 <5 Grand nombre Congo, Kenya Ouganda Burkina Faso Rwanda d'orphelins Rép. Dém. Tanzanie Cameroun du sidaa Éthiopie Côte d'Ivoire Nigéria Malawi Mozambique Zambie Zimbabwe Chocs Éthiopie Kenya Ouganda Madagascar Tchad Érythrée climatiques Tanzanie Malawi Mauritanie Mali Mozambique Niger Conflit ou Congo, Soudan Angola Burundi République post-conflit Rép. Dém. Rwanda centrafricaine Éthiopie Sierra Leone Congo, Rép. Érythrée Liberia Détérioration des termes de l'échange : b Pays tributaires des exportations de : Minéraux/ Congo, Soudan Cameroun Guinée Congo, Rép. pétrole Rép. dém. Ghana Sierra Leone Liberia Nigeria Niger Zambie Café/thé Éthiopie Kenya Ouganda Côte d'Ivoire Rwanda Tanzanie Madagascar Sierra Leone Malawi Mozambique Cacao Côte d'Ivoire Sierra Leone São-Tomé et Ghana Principe Madagascar Coton Soudan Mali Bénin Tanzanie Malawi Mozambique Niger Zambie Note : Tous les pays, sauf l'Érythrée, le Kenya, le Nigéria et le Zimbabwe, sont des PPTE. a. Le nombre total d'orphelins dans ces pays était d'au moins 250 000 à la fin de 1999 (ONUSIDA). b. Selon la nature du choc, et le mécanisme d'exécution disponible, des interventions appropriées de protection sociale seront mises en oeuvre. En Zambie, par exemple, un programme de protection sociale sera mis en place pour parer à la détérioration des termes de l'échange consécutive à l'effondrement des prix du coton et des produits minéraux. Plusieurs pays feront l'objet d'interventions à la suite de la Zambie durant les exercices 03-05. Source : Banque de données de la Banque mondiale. les questions du marché du travail dans plusieurs pays. Options6 » en est un exemple récent. Un important rap- Une autre étude régionale doit être consacrée au travail port vient aussi d'être publié sur l'enseignement techni- des enfants, au chômage des jeunes et aux handicapés et que et la formation professionnelle (ETFP), qui aborde le Pôle de coordination de la protection sociale mène les PROTECTION SOCIALE 79 efforts déployés pour approfondir les travaux de recher- coordination de la protection sociale et, surtout en inten- che dans ce domaine. Ces questions sont abordées en sifiant les examens pour le renforcement de la qualité. détail dans deux documents de travail récents sur le développement humain. D'autres études régionales, qui Poursuivre des opérations novatrices en seront réalisées dans la mesure des moyens disponibles, sélectionnant soigneusement les bénéficiaires porteront sur les pays sortant d'un conflit, certains pays pour lesquels un document de stratégie de réduction de L'objectif principal pour la période de trois ans considé- la pauvreté (DSRP) est préparé et les pays touchés par des rée sera de lancer des opérations novatrices pour faire chocs au niveau des termes de l'échange. Par souci d'effi- face à toute une gamme de risques et de chocs, y compris cacité, la Région collaborera étroitement avec l'Animateur ceux qui s'exercent au niveau des termes de l'échange. du Réseau du développement humain. Trois études Certains pays sont à l'abri de ces derniers chocs, mais régionales doivent être achevées d'ici à l'exercice 057. souffrent régulièrement de problèmes climatiques, en sus des problèmes qui peuvent se poser à l'issue d'un conflit. Assurer la qualité Dans d'autres pays, c'est à la situation des orphelins du sida qu'il faut se consacrer en priorité. Les pays seront La protection sociale reste le principal domaine d'inter- sélectionnés en fonction des critères indiqués au Tableau vention du développement humain si l'on considère le 4.1 mais le choix des interventions dépendra de la nature montant des prêts effectués à ce titre, qui représente du choc qu'ils subissent. 48 % du montant total des financements de la Banque Afin d'atteindre l'objectif susmentionné, il est proposé dans le domaine du développement humain et environ pour les exercices 03-05 : 1) de maintenir une supervision 10 % du portefeuille total de prêts durant l'exercice 01. étroite du portefeuille de fonds sociaux qui est actuelle- Comme indiqué plus haut, le portefeuille consacré à la ment jugé très satisfaisant ; 2) d'élargir la portée des acti- protection sociale dans la région représente 31 % des vités de conseil et d'aide à l'analyse de la Région dans le prêts au développement humain. Le portefeuille de pro- domaine de la protection sociale en procédant à des éva- tection sociale de la Banque, toutes régions confondues, luations des risques, en formulant des stratégies de pro- est de bonne qualité. Le Département de l'évaluation des tection sociale et en consacrant d'autres études sectorielles opérations (OED) a déterminé que 94 % des projets à des sujets cruciaux (par ex. les orphelins, les régimes de menés dans le secteur de la protection sociale donnaient pension) ; 3) de monter des interventions spécifiques des résultats satisfaisants et que la performance à l'entrée pour faire face à des problèmes bien déterminés (comme était satisfaisante dans 94 % des cas (contre une les orphelins du sida ou les chocs relatifs aux termes de moyenne de 77 % et 72%, respectivement, pour l'en- l'échange), sous forme de projets autonomes ou dans le semble des opérations de la Banque). Durant l'exercice cadre d'opérations en cours ou prévues, comme les pro- 01, la qualité de la supervision et des études économi- jets de fonds sociaux et les projets plurisectoriels de lutte ques et sectorielles du portefeuille de protection sociale contre le sida ; 4) d'accroître l'envergure en tant que de a été notée satisfaisante ou plus que satisfaisante dans besoin des composantes de protection sociale d'autres 100 % des cas (il est vrai sur la base d'échantillons de opérations sectorielles menée par exemple au titre du taille limitée) par le Groupe d'assurance de la qualité développement rural, de la santé, de l'éducation, des (QAG). Le portefeuille de fonds sociaux, qui constitue transports, voire même des opérations macroéconomi- actuellement 60 % du portefeuille de protection sociale ques ; et 5) de capitaliser sur les bons résultats du porte- dans la région, est l'un des plus performants, et a été feuille de fonds sociaux pour promouvoir un développe- jugé satisfaisant dans 96 % des cas par l'OED8. Seule- ment de proximité. Ces interventions s'accompagneront ment 8 % des projets de protection sociale, et 10 % des de mesures supplémentaires visant à améliorer la perfor- engagements, sont actuellement considérés poser des mance générale du portefeuille de protection sociale. risques contre en moyenne 12 % et 13 %, respective- ment, pour l'ensemble des opérations de la Banque. La Portefeuille de fonds sociaux stratégie adoptée pour la Région consiste à réduire encore plus le pourcentage de projets de protection Le portefeuille de fonds sociaux de la Région Afrique sociale posant des risques en collaborant avec le Pôle de continue de se développer, de se diversifier et de s'adap- 80 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION ter aux circonstances nouvelles en tirant parti des ensei- l'instar des opérations pilotes actuellement menées dans gnements tirés. Cette évolution a directement permis de les régions Amérique latine et Caraïbes, d'une part, et renforcer les structures communautaires et les collectivi- Europe et Asie centrale, d'autre part. tés locales. L'idée est, aujourd'hui, d'innover pour répon- dre aux besoins de groupes particulièrement vulnérables, Opérations visant des risques tels que les personnes âgées, les orphelins, les familles et des chocs spécifiques touchées par le VIH/SIDA et les ménages exposés à des chocs liés aux prix des produits de base. Durant les exer- Plusieurs pays ont récemment demandé à la Banque mon- cices 02-03, la Banque poursuivra ses activités en matière diale de financer des projets pour venir en aide aux orphe- de fonds sociaux au Bénin, aux Comores, à Madagascar, lins. Une composante Orphelins a été incluse dans le projet au Malawi, au Sénégal, en Tanzanie, au Togo et en de développement intégré du jeune enfant en Érythrée et Zambie, et le montant de ses financements devrait dépas- dans le Fonds social du Burundi ; le gouvernement du Swa- ser 900 millions de dollars, soit 65 % du montant total ziland a également soumis une demande en vue de la réali- des prêts à la protection sociale en Afrique. Il sera essen- sation d'un projet autonome (de protection des orphelins et tiel, dans le cadre des futures opérations, de veiller à des enfants vulnérables). Pour faire face aux risques gran- mieux intégrer les activités de fonds sociaux dans les stra- dissants associés aux orphelins du sida, d'autres interven- tégies nationales de réduction de la pauvreté telles que tions sont prévues, qui revêtiront la forme de projets pluri- définies dans les DSRP. Un premier pas a déjà été fait sectoriels et notamment de fonds sociaux, de projets de dans ce sens. En Zambie, par exemple, l'équipe du Fonds développement du jeune enfant et de projets plurinatio- d'investissement social (ZAMSIF) fait partie de l'équipe naux de lutte contre le VIH/SIDA (MAP). Des mesures qui prépare le DSRP et contribue le plus aux travaux de seront prises pour préparer un ou deux projets autonomes préparation de ce document. Cette intégration doit ciblant les orphelins dans les pays où ce problème est par- cependant s'étendre à tous les fonds sociaux. ticulièrement grave, où le gouvernement a apporté la Il sera également primordial d'améliorer les liens entre preuve de son engagement et où un projet autonome est les travaux consacrés aux fonds sociaux et le programme justifié du point de vue logistique. Au cours des prochaines de travail de la Région sur le développement de proximité. années, le problème des orphelins sera abordé dans nombre D'importantes leçons peuvent être tirées de la vaste expé- des pays où des MAP sont en cours, dans le cadre d'opéra- rience acquise dans le domaine des fonds sociaux et tions plurisectorielles ou de projets autonomes. Les pays exploitées aux fins de la définition du programme de seront sélectionnés en fonction de la gravité du problème et développement de proximité non seulement par la Région des demandes adressées par les autorités nationales. Afrique mais aussi par les autres services de la Banque. Les Durant les exercices 03-05, les fonds sociaux et les enseignements généraux tirés de l'élaboration du pro- projets de démobilisation et de réinsertion continueront gramme de développement de proximité peuvent, de de jouer un rôle important dans le cadre des efforts même, aider les fonds sociaux à renforcer encore les struc- menés pour faire face aux chocs et aux risques dans les tures communautaires et celles des collectivités locales (à pays sortant d'un conflit. Des opérations sont en cours ou Madagascar et en Zambie, entre autres). Afin de maximi- prévues dans plusieurs pays (Angola, Burundi, Érythrée, ser l'impact de ces efforts, il faudra cependant s'employer Éthiopie, République démocratique du Congo et Sierra davantage à exploiter les importantes complémentarités et Leone). Les interventions envisagées comprennent la synergies qui existent entre les activités menées dans ces réhabilitation des infrastructures, ainsi que la démobilisa- deux domaines. Il sera aussi essentiel de continuer à inno- tion et la réinsertion des anciens combattants (souvent ver, en intégrant de manière plus efficace les activités des par le biais de programmes publics de protection-travail). fonds sociaux dans les politiques sectorielles et en conce- Les fonds sociaux peuvent également servir à contrer vant des mécanismes appropriés pour prendre en compte d'autres risques, y compris les aléas climatiques. les nouveaux risques et répondre aux besoins des groupes vulnérables. On pourrait envisager, lorsque les conditions Portefeuille de régimes de pensions s'y prêteront, de poursuivre des activités « motivées par l'offre » comme la fourniture d'une aide aux personnes Les travaux sur les pensions se poursuivent dans le âgées démunies et aux nouveaux groupes vulnérables, à cadre de l'appui plurisectoriel fourni par le Réseau pour PROTECTION SOCIALE 81 la lutte contre la pauvreté et la gestion économique ses opérations plurisectorielles. Par exemple, une compo- (PREM) et par le Réseau finances, secteur privé et infras- sante Orphelins sera incluse dans les projets MAP en tructure (FPSI) à des pays comme le Cap-Vert, Maurice, cours dans plusieurs pays. De nouvelles composantes de la Namibie, le Sénégal et la Zambie. Ces travaux portent protection sociale sont prévues pour les projets de déve- principalement sur la réforme des régimes de retraite loppement rural, d'éducation, de santé et de transports, existants dans les secteurs public et privé. L'insolvabilité ainsi que pour les opérations plurisectorielles financées des régimes de pension des fonctionnaires est un grave par un crédit d'appui à la réduction de la pauvreté. Avec problème dans toute la région. Il est à prévoir que les le concours du Pôle de coordination de la protection caisses de prévoyance du secteur privé exerceront égale- sociale, la Région procèdera à un examen de l'évolution ment des pressions supplémentaires sur les budgets afri- des interventions de protection sociale dans d'autres cains (le taux de rentabilité réel de ces fonds est souvent régions comme la Région Amérique latine et Caraïbes. négatif, de sorte que les montants accumulés pour les Cet examen permettra de profiter de leur expérience et retraités sont peu élevés). Par ailleurs, le nombre de per- de déterminer s'il pourrait être utile de monter de nou- sonnes âgées augmente dans la région mais les mécanis- velles interventions telles que des programmes de trans- mes traditionnels de prise en charge de ces personnes par fert de fonds sous conditions pour venir en aide aux les familles et les communautés sont compromis par orphelins ou à d'autres groupes vulnérables déterminés. l'urbanisation, l'évolution des structures familiales et le Les résultats de la diversification du portefeuille de pro- VIH/SIDA. Les régimes non contributifs, du moins pour tection sociale se mesureront à la façon dont la famille les personnes âgées très vulnérables telles que les veuves Protection sociale parviendra à renforcer son propre por- et les personnes vivant seules, revêtent donc une impor- tefeuille et à inclure l'aspect de risque dans les projets tance cruciale pour ces groupes. Un groupe de coordina- réalisés dans d'autres secteurs. Il sera difficile de quanti- tion intersectorielle des régimes de pension prépare un fier ces résultats sur la base d'un indicateur déterminé car inventaire régional et un suivi par pays pouvant être inté- ils dépendront, dans une large mesure, de la nature des gré dans les activités menées pour déterminer les mesu- projets envisagés dans les autres secteurs. res à prendre et de renforcer les capacités. L'inventaire devrait être achevé à la fin du mois de juin 2002 et Ressources requises pour mettre en oeuvre devrait réunir les informations disponibles sur les problè- le Plan d'action mes de chaque pays et les réformes nécessaires, ainsi que sur les méthodes de réforme et les options possibles, y Renforcer les capacités compris les travaux entrepris par le Bureau international du travail (BIT). Le groupe de coordination sur les régi- Pour véritablement intégrer la protection sociale et la ges- mes de retraite contactera ensuite chaque directeur-pays tion du risque social dans les projets, il sera nécessaire pour définir un programme de travail pour les exercices d'accroître les ressources financières et humaines des ser- 03-05, en commençant, peut-être par des opérations vices de la Banque. L'essentiel du surcroît de ressources pilotes dans quatre pays dans lesquels il est particulière- financières devra venir des budgets-pays, complétés par ment urgent de procéder à des réformes. Étant donné la les budgets régionaux et sectoriels. Le renforcement des nécessité, dans tous les pays, de réformer les régimes de ressources humaines doit se faire aux niveaux : 1) des pension liés aux gains et de mettre en place des régimes compétences et la formation du personnel de la Banque ; non contributifs, le programme de travail sur les pen- 2) du renforcement des capacités des clients ; et 3) de la sions dans la Région devra être élargi durant les cinq pro- collaboration avec les bailleurs de fonds. chaines années. Le cadre de gestion du risque social est relativement nouveau. Une douzaine de personnes constituent actuel- Élargissement du portefeuille lement l'essentiel du personnel chargé de la protection de protection sociale sociale dans la Région9. Pour renforcer les capacités de ce service, il faudra, d'une part, opérer un recrutement Le Tableau 4.2 présente un aperçu des mesures de pro- sélectif et, d'autre part, formuler des programmes de tection sociale par pays. Durant les exercices 03-05, des valorisation des effectifs en place avec l'appui du Pôle de activités de protection sociale seront incluses dans diver- coordination de la protection sociale. Il sera nécessaire 82 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION d'accroître les connaissances et les capacités d'analyse en conseil et d'aide à l'analyse, ainsi que des travaux opéra- matière de gestion du risque social. Il faudra que la tionnels intersectoriels en matière de prêts-programmes, famille du développement humain reconnaisse qu'il est d'ajustement et d'investissement. important de donner la priorité à un recrutement straté- En étroite collaboration avec le Pôle de coordination de gique. Cette approche nécessitera de recruter cinq spécia- la protection sociale et l'Institut de la Banque mondiale, La listes de la protection sociale au cours des trois prochai- Région a entrepris de mettre au point un programme de nes années afin de faire face aux besoins croissants de renforcement des capacités de ses services et des pays Tableau 4.2 Aperçu des mesures de protection sociale par pays : exercices 03­05 BB supplémentaire requis (dollars) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Ex. 05 Angola Achever les évaluations de risque Stratégies nationales de 480 000 600 000 Bénin et élaborer des stratégies protection sociale et identification (8 pays) (10 pays) Cameroun nationales de protection sociale des opérations spécifiques. Cap-Vert (CAA/études économiques Côte d'Ivoire et sectorielles). Érythrée Ghana Madagascar Malawi Mauritanie Mozambique Niger Ouganda Sénégal Tanzanie Tchad Zambie Zimbabwe Angola Incorporer/développer la Atténuation des fluctuations des 100 000 125 000 Éthiopie composante d'aide aux chômeurs revenus et prévention des (4 pays) (5 pays) Lesotho dans les projets de fonds sociaux fluctuations saisonnières de la Malawi en cours. consommation des ménages Nigéria pauvres. Madagascar Sénégal Tanzanie Zambie Éthiopie Identifier les groupes hautement Protection des groupes 150 000 150 000 Madagascar vulnérables à la détérioration des vulnérables (par ex. producteurs Malawi termes de l'échange et fournir des de coton et de café) contre les Mali mécanismes compensatoires. baisses soudaines de provoquées Mauritanie par la détérioration des termes de l'échange. Côte d'Ivoire Réformer le régime des pensions Protection des personnes âgées 75 000 75 000 150 000 Ouganda de la fonction publique et protéger vulnérables. Sénégal les personnes âgées démunies Zambie (CAA + dialogue avec les autorités nationales. PROTECTION SOCIALE 83 Tableau 4.2 (suite) BB supplémentaire requis (dollars) Pays Effort supplémentaire Résultat attendu Ex. 03 Ex. 04 Ex. 05 Bénin Protéger les orphelins et les Assurer aux orphelins un niveau Inclus dans Inclus dans Inclus dans Burkina Faso enfants vulnérables. d'instruction et un état nutritionnel les projets les projets les projets Burundi similaire à ceux des autres enfants. MAP sauf MAP-2. MAP-2. Cameroun pour le Cap-Vert Swaziland. Côte d'Ivoire Djibouti Érythrée Éthiopie Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Kenya Madagascar Malawi Mauritanie Mozambique Niger Nigeria Ouganda République centrafricaine Rwanda Sénégal Sierra Leone Swaziland Tanzanie Togo Zambie Zimbabwe CAA = Conseil et aide à l'analyse ; BB = budget de la Banque ; MAP = Programme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA. Note : Les évaluations de risque sont déjà en cours (ex. 02) au Kenya, en Éthiopie, au Nigéria et au Burkina Faso. Une opération portant sur les termes de l'échange est également en préparation pour la Zambie. Source : Département du développement humain, Région Afrique, Banque mondiale. clients afin de faciliter la mise en place du cadre de ges- de la Banque et leurs homologues des services gouverne- tion du risque social. Durant les exercices 02 et 03, une mentaux des pays clients, des ONG et d'éminents univer- série de séminaires et de débats par vidéoconférence sitaires participeront aux séminaires et débats. seront organisés dans le but de définir les questions rela- L'Institut de la Banque mondiale a organisé avec les tives à la gestion du risque social, aux services sociaux et responsables de la protection sociale dans la Région Afri- aux dépenses publiques, et aussi de présenter des cas dans que deux ateliers régionaux, l'un pour l'Afrique anglo- lesquels de bons résultats ont été obtenus ainsi que les phone et l'autre pour l'Afrique francophone. Durant l'ate- moyens d'appliquer ces concepts à la situation particulière lier et les activités complémentaires, chaque équipe de chaque pays. Les pays seront classés en quatre à six nationale, assistée par un membre de l'équipe-pays ou un groupes géographiquement homogènes (Afrique ouest- autre membre des services de la Banque, a présenté les africaine anglophone, Afrique australe, Afrique de l'Est, grandes lignes d'une stratégie nationale de protection Afrique occidentale et centrale francophone). Les services sociale pour son pays en indiquant un plan d'action et les 84 LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE : PLAN D'ACTION points qu'il importera d'aborder en priorité dans le cadre bailleurs de fonds, comme l'UNICEF, l'OIT et l'Union de la collaboration future avec la Banque ; tous les parti- européenne, qui interviennent dans différents pays. cipants ont présenté des suggestions et commentaires en Ainsi, en matière de protection des orphelins, le spécia- retour. Cet exercice aura des répercussions positives car il liste principal de la protection sociale pour l'Afrique est permettra d'inclure la protection sociale dans les DSRP et membre du Groupe interorganisations de coordination les crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté et inci- des bailleurs de fonds pour les orphelins et les enfants tera aussi les pays clients à demander que soient réalisés vulnérables créé par l'UNICEF. Le BIT traite des questions de solides travaux de CAA, notamment, pour l'évaluation relatives au travail des enfants. Les services de la Région des risque et l'examen des dépenses sociales. Afrique chargés de la protection sociale collaborent dans L'Institut de la Banque mondiale, le Pôle de coordina- une certaine mesure avec l'OIT dans les domaines de la tion de la protection sociale et la Région prévoient égale- formation professionnelle et de l'emploi. Les milieux uni- ment d'organiser des ateliers de formation sur les politi- versitaires des pays clients interviennent également, en ques du marché du travail. Ce cours consiste en une série particulier dans les activités de formation parrainées par de modules de formation complémentaires conçus pour l'Institut de la Banque mondiale. Ces partenariats exter- fournir aux pays clients et aux services de la Banque de nes seront renforcés durant les exercices 03­05. solides connaissances sur les principaux problèmes asso- ciés au marché du travail et sur la conception et la mise Notes en oeuvre de politiques nationales pour y faire face. Le cours présentera aux participants différents moyens 1. « La gestion dynamique des risques et les pauvres », Banque d'action utilisés aussi bien par les pays en développement mondiale, document de travail sur le développement que par les pays industrialisés, analysera l'efficacité de ces humain, Région Afrique, Washington, DC, 2001. 2. Holzmann, R. et Jorgensen, S.L. « Gestion du risque social : mesures et décrira les enseignements à tirer de l'expé- cadre théorique de la protection sociale », document No 6 rience internationale ainsi que les meilleures pratiques en sur la protection sociale, Washington, 2000. ce domaine. Ce cours de formation d'une durée de deux 3. L'éventail des travaux de recherche et des opérations envisa- semaines consacré aux marchés du travail et à la forma- gées suppose que les capacités des services seront renforcées tion professionnelle a été donné en septembre 2001 ; il le en conséquence. sera de nouveau au cours des prochaines années. 4. Les travaux CAA menés sur la protection sociale concernent Une formation portant sur les filets de protection principalement les régions Europe et Asie centrale, Moyen- sociale sera également offerte par l'Institut de la Banque Orient et Afrique du Nord, et Amérique latine et Caraïbes. 5. Ces évaluations seront des études « rapides » et non des tra- mondiale et le Pôle de coordination de la protection vaux nécessitant un grand volume de données et de ressour- sociale afin de permettre aux pays clients et aux services ces. Le Pôle de coordination de la protection sociale assure de la Banque de réellement comprendre les différents la coordination avec la Région afin d'associer les membres problèmes conceptuels et pratiques associés à la prépara- des services de la Région Afrique et ceux de la Région Amé- tion d'interventions en ce domaine pour protéger les pau- rique latine et Caraïbes qui ont déjà acquis une certaine vres et les groupes vulnérables des risques liés aux expérience en ce qui concerne les évaluations du risque et niveaux de revenu. de la vulnérabilité, de manière à favoriser les échanges réci- Par ces différentes initiatives, la famille Protection proques, renforcer les capacités et améliorer la qualité. Ces travaux ne se dérouleront pas nécessairement de façon indé- sociale Afrique espère que d'ici à la fin de l'exercice 05 pendante ; certains seront intégrés à des évaluations de la une masse critique d'individus, au sein de la Banque et pauvreté ou à des examens des dépenses publiques (dans les dans les pays clients, auront reçu la formation requise domaines du risque et la vulnérabilité). sur les aspects théoriques et pratiques de la gestion du 6. « Social Protection of Africa's Orphans and Vulnerable Chil- risque social. dren : Issues and Good Practice Program Options », Banque mondiale, document de travail sur le développement Collaboration avec les bailleurs humain, Région Afrique, Washington, 2001. de fonds et les pays clients 7. L'Animateur du Réseau du développement humain mène actuellement une étude régionale l'effet des chocs exercés au niveau des termes de l'échange sur la répartition des revenus. La protection sociale est un domaine dans lequel il est 8. Une étude récente du Pôle de coordination de la protection absolument impératif de collaborer avec les autres sociale, « Social Funds 2000 », évalue en détail la perfor- PROTECTION SOCIALE 85 mance des fonds sociaux dans le monde et conclut que cet détails, voir « Social Funds 2000 : Letting Communities instrument est particulièrement efficace pour les groupes et Take the Lead ­ A Cross-Country Evaluation of Social Fund les régions les plus pauvres. Une question reste cependant Performance », projet de rapport du Réseau du développe- sans réponse : à quel stade un pays peut-il se passer d'un ment humain, Banque mondiale, septembre 2001. programme de fonds social et intégrer les principes fonda- 9. La mutation récente de trois membres essentiels du service mentaux et modes de fonctionnement des fonds sociaux de protection sociale a fortement réduit les capacités déjà dans le programme d'action normal de l'État ? Pour plus de limitées en ce domaine. 86 Tableau 4.3 Portefeuille de protection sociale, Région Afrique, au 8 mai 2002 No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) LE DÉVELOPPEMENT Angola P045644 Reconstruction après un conflit Rosenberg 15/4/1998 30/9/2002 S S 5,0 1,1 3,7 1,6 0,0 4,1 P056393 Second projet d'action sociale (FAS II) Alberts 30/6/2000 29/2/2004 S S 33,0 16,8 14,6 11,4 0,0 1,9 Bénin P035645 Fonds social Elder 19/5/1998 31/12/2003 S S 16,7 3,7 12,3 4,0 0,0 4,0 Burundi P064510 Second projet d'action sociale HUMAIN (BURSAP) Prywes 5/10/1999 31/12/2003 S S 12,0 6,7 4,7 3,2 0,0 2,6 Cap-Vert P000432 Dév. secteur social Poupart 25/5/1999 31/8/2003 S S 16,1 9,8 5,3 2,6 0,0 3,0 EN Comores P044824 Fonds social Holste 4/12/1997 31/12/2002 S S 11,5 5,5 5,2 2,8 0,0 4,4 AFRIQUE Côte d'Ivoire P001186 Formation professionnelle Radji 28/6/1994 30/6/2002 S S 17,0 1,2 15,1 0,9 0,0 7,9 Érythrée P044674 Programme de reconstruction d'urgence Fichtl 22/11/2000 31/12/02 S S 90,0 28,8 61,21 20,93 0,0 1,5 : PLAN Éthiopie P073196 Démobilisation et réinsertion Fichtl 5/12/2000 31/12/2003 S S 170,6 69,1 99,8 48,5 0,0 1,4 P000771 Réhab. Sociale (ESRDF I) Poupart 9/4/1996 31/12/2002 S S 120,0 18,3 76,3 15,9 11,5 6,1 D 'ACTION P050342 Programme de promotion du rôle des femmes dans le développement Pena 27/7/2000 30/6/2005 S S 5,0 4,4 0,4 0,4 0,0 1,8 Ghana P040659 Dév. communautaire Awittor 9/6/1999 31/12/2004 S S 5,0 4,3 0,3 0,3 0,0 2,9 Kenya P001353 Microentreprises et petites entreprises Rossignol 5/4/1994 31/12/2002 S I 21,8 3,3 9,2 2,9 7,8 8,1 Lesotho P058050 Appui au développement communautaire Kanda 20/12/1999 30/9/2003 I I 4,7 4,2 0,3 0,1 0,0 2,4 Madagascar P055166 Développement communautaire Holste 19/4/2001 30/6/2007 S S 110,0 102,8 4,5 4,5 0,0 1,0 P064305 Troisième fonds social Holste 23/3/1999 30/12/2002 S S 33,1 0,8 30,9 11,0 0,0 3,1 Malawi P049599 MASAF II Lenneiye 15/10/1998 31/5/2003 S S 66,0 24,2 39,0 16,7 0,0 3,6 Tableau 4.3 (suite) No de Date de Solde Décaissé projet Chef clôture Montant total non Total durant Total Durée Pays (SPN) Projet d'équipe Approbation révisée OD SE engagé* décaissé* décaissé* l'ex.* annulé (années) Mali P035617 Lutte communautaire contre la faim et la pauvreté Oka 7/4/1998 31/1/2004 TS TS 21,5 6,1 14,6 4,5 0,0 4,1 P001746 Formation professionnelle Ky 14/3/1996 31/12/2002 S S 13,4 0,6 11,2 3,1 0,0 6,2 Mauritanie P001857 Enseignement général Sow 18/4/1995 30/6/2002 S S 35,0 3,8 27,9 5,0 0,0 7,1 Nigeria P069086 Lutte communautaire contre la pauvreté Elder 20/12/2000 28/2/2006 S S 60,0 54,3 4,6 4,6 0,0 1,4 Rwanda P051931 Réinsertion communautaire (CRDP) Opper 15/10/1998 31/12/2002 TS S 5,0 1,7 3,1 1,5 0,0 3,6 Sénégal P041566 Fonds de développement social Theunynck 20/12/2000 31/12/2004 S S 30,0 27,2 2,4 2,4 0,0 1,4 Sierra Leone P040649 Réinsertion et réhabilitation communautaire (CRRP) Fichtl 21/12/1999 30/6/2003 TS S 25,0 1,1 22,4 4,7 0,0 2,4 Afrique du Sud P048606 Concur. ind. et création d'emplois Mukherjee 29/5/1997 31/3/2004 S S 46,0 15,0 9,4 4,1 21,5 4,9 Tanzanie P065372 Fonds d'action sociale Lenneiye 22/8/2000 30/6/2005 S S 60,0 47,1 10,6 7,2 0,0 1,7 Togo P052263 Fonds social Murray 14/4/1999 31/12/2002 I I 5,0 3,3 1,5 0,4 0,0 3,1 Zambie P063584 Fonds d'investissement social Garcia (ZAMSIF) Marito 25/5/2000 31/12/2005 S S 64,7 49,6 11,3 4,6 0,0 2,0 Zimbabwe P045031 Projet d'action communautaire Haque 19/5/1998 31/12/2003 I I 60,0 53,5 3,7 0,0 0,0 4,0 PROTECTION *En millions de dollars OD = objectifs de développement ; TS = très satisfaisant ; SE = stade de l'exécution ; N/A = non attribué ; S = satisfaisant ; SPN = supervision ; I = insatisfaisant. Source : Base de données de la Banque mondiale. SOCIALE 87