59750 No. 57 Octobre 2000 Madagascar : Le Deuxime Projet de Fonds Social (Le Fonds d’Intervention pour le Développement-FID II) (traduit de l’anglais) Le Deuxième Projet de Fonds Social (1996-1999) avait pour objectif de fournir le financement supplémentaire au Fonds d'Intervention pour le Développement (FID), qui avait été lancé dans les provinces d'Anantanarivo et de Toliary en 1993. D’autre part, le FID a acquiert la capacité de développer des sous-projets d'infrastructure, d’activités génératrices de revenus et des sous-projets de formation - cette expérience a fourni la base pour l'expansion des activités dans les six provinces au Madagascar faisant parti du FID II. Les composantes de projet sont : (i) la construction et la réhabilitation des infrastructures de base, comme des écoles, des centres de santé, des adductions d’eau, de petits systèmes d'irrigation, des pistes rurales, des petites passerelles, ainsi que les activités de reboisement et de protection de l'environnement ; (ii) des activités génératrices de revenus (celles-ci ont été éliminées plus tard à cause de leur incompatibilité avec les politiques du secteur financier du pays) ; et (iii) des programmes d’appui au secteur privé, tels que des programmes de formation pour de petites et moyennes entreprises et les bureaux d’études, et le développement des groupes communautaires et des ONG locales. Le projet a été exécuté plus rapidement que prévu et a été achevé une année avant le calendrier initial. Impact sur le terrain • Une enquête effectuée vers la fin de décembre 1997 a enregistré les résultats suivants : • Dans douze des quinze écoles réhabilitées, le nombre des étudiants a accru, dans beaucoup de cas de 25-50 %. • Dans sept des dix centres de santé observés, le nombre des visites avait augmenté. • Le nombre de bénéficiaires des systèmes d'approvisionnement en eau avait augmenté dans les cinq cas de l'enquête. • Dans cinq des six projets d'irrigation, les zones irriguées ont augmenté. Le double emblavage a été encouragé dans quatre de ces cas. • Le nombre de constructeurs a augmenté dans six des huit projets de marché. • L'accès à des zones isolées a été amélioré dans les neuf projets routiers qui ont été évalué. L'impact à la clôture du projet • A la fin du projet, 6,1 millions hommes/jours d'emplois temporaires avaient été créés (121% de la cible) et 1.546 emplois permanents ont été créés (55% de la cible). • A travers la collaboration avec des ONG (309 contrats) et des groupes communautaires, 450 écoles et 185 centres de santé ont été réhabilité. • Neuf cents soixante-sept kilomètres de routes rurales ont été réhabilités. • Onze mille cent soixante onze hectares ont été irrigués. • Cinquante-cinq cours de formation ont été offerts aux employés des sociétés d'ingénierie, des entrepreneurs de petites et moyennes entreprises et des agents d’encadrement des programmes de prêt. Depuis le début du projet, 226 gestionnaires et techniciens de plus de 100 sociétés de consultation, et 374 personnes de 80 d’ingénierie ont été formées. • Les 1.796 contrats avec de petites et moyennes entreprises ont, avec des contrats d'autres sources, permis à plusieurs sociétés de s’approvisionner en matériel de construction et de bureau. • Le développement aux niveaux de la communauté et des communes, a été encouragé. En août 1999, 25% des projets étaient réalisés, avec la participation des communautés, conformément à la politique de décentralisation du gouvernement. Enseignements tirés • Les projets conçus et gérés en dehors du gouvernement peuvent recruter un personnel plus compétent et obtenir de meilleurs résultats, mais ne peuvent pas être complètement isolés de l'influence politique. Une façon pour réduire au minimum l'influence du gouvernement serait à travers de créer des partenariats les gouvernements locaux et communautaires, leur donnant plus d'influence à toutes les étapes. • La participation directe des bénéficiaires dans l’exécution a tendance à mettre en valeur l'influence des communautés des bénéficiaires. • Un engagement clair à l'entretien et au développement d’une stratégie d'entretien est essentiel dans ce genre de programme, dans le but d’améliorer la probabilité de durabilité. L’utilisation des consultants pour surveiller et animer les communautés dans les activités d'entretien est indispensable. • Il importe que les activités du projet soient en conformité avec les stratégies des ministères de secteur, non seulement au niveau national mais aussi dans la structure décentralisée. • Une structure plus simple pour surveiller des organisations non gouvernementales comme le FID, pourrait aider à réduire au minimum, les interférences politiques et ainsi que les disputes internes. Une stratégie visant la participation étendue de différents groupes, mène parfois à l'indécision ou à l’impasse • Les programmes de formation pour les sociétés d’ingénierie et les petites et moyennes entreprises de construction ont amélioré leur compétence. La formation devrait être étendue pour inclure les techniciens des gouvernements locaux, des sociologues et d'autres employés des sociétés de consultation impliqués dans le développement communautaire. • Il est important que les groupes à bas revenu des zones rurales, aient accès au crédit pour améliorer leur potentiel dans les activités génératrices de revenus. Cependant, il serait souhaitable d’intégrer les programmes de prêt à court terme dans les politiques financières existantes, les marchés et les institutions. Cet article est basé en grande partie sur le rapport de Bilan de fin d’exécution du projet. Pour plus d'information, prière de contactez Mme Eileen Murray, e-mail : Emurray@worldbank.org