30 ANS DE MIGA Rapport annuel 2018 LA MISSION DE LA MIGA Mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée en encourageant les investissements directs étrangers dans les pays en développement LES PRODUITS DE LA MIGA La MIGA offre aux investisseurs et bailleurs de fonds privés des dispositifs d’assurance contre le risque politique et d’amélioration de la cote des crédits, en appui à des projets dans les pays membres en développement à travers le monde. TYPE DE INVESTISSEUR PRODUIT COUVERTURE PROJET PRIVÉ Transfert et convertibilité Projets Capitaux Assurance du secteur Rupture de contrat et/ou contre le risque privé et Prêteurs politique Expropriation PPP Guerre et troubles civils État Projets du Non-respect secteur Prêteurs des obligations Collectivités territoriales public financières Entreprises publiques Pour en savoir plus, visitez l’adresse www.miga.org 01 // RAPPORT ANNUEL 2018 GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE ENGAGEMENTS MONDIAUX Le Groupe de la Banque mondiale a continué de fournir son appui aux pays en développement au cours de l’année écoulée tout en s’efforçant d’obtenir des résultats plus rapidement, se rendant encore plus utile à ses clients et à ses partenaires et apportant des solutions de niveau mondial à des problèmes locaux. 66,9 MILLIARDS DE DOLLARS sous forme de prêts, de dons, de prises de participations et de garanties au profit de pays partenaires et d’entreprises privées. Le montant total comprend les projets couvrant plusieurs régions et ceux de portée mondiale. La ventilation régionale est effectuée en fonction de la classification des pays 8,2 MILLIARDS par la Banque mondiale. DE DOLLARS MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD 8,7 MILLIARDS DE DOLLARS AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES 8,8 MILLIARDS DE DOLLARS EUROPE ET ASIE CENTRALE 6,8 MILLIARDS DE DOLLARS ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE 14,1 MILLIARDS DE DOLLARS ASIE DU SUD 19,8 MILLIARDS DE DOLLARS AFRIQUE SUBSAHARIENNE 03 // RAPPORT ANNUEL 2018 MESSAGE DU PRÉSIDENT Banque mondiale / Marcia Juzga Il n’est pas exagéré de dire que les enjeux de notre époque peuvent paraître insurmontables. Dans le cadre des activités que nous menons dans le monde, nous sommes confrontés à plusieurs crises concomitantes, comme le changement climatique, les conflits, les pandémies, les catastrophes naturelles et les migrations forcées. Nous devons aider simultanément les pays dans lesquels nous intervenons à résoudre les crises les plus immédiates, à renforcer leur capacité de résilience face aux menaces qui se profilent à l’horizon et à réaliser des investissements durables pour se préparer à un avenir incertain. Pour autant, même en ces temps difficiles, je n’ai jamais été aussi convaincu que nous atteindrons notre double objectif : mettre fin à l’extrême pauvreté à l’horizon 2030 et promouvoir une prospérité partagée au profit des 40 % les plus pauvres de la population mondiale. Dans tous ses domaines d’intervention, le Groupe de la Banque mondiale exploite de nouvelles technologies et crée de nouveaux instruments financiers pour faire progresser la mise en œuvre des trois composantes de la stratégie qui lui permettra d’atteindre ces objectifs : favoriser l’accélération d’une croissance économique solidaire et durable ; renforcer la résilience aux chocs et aux menaces ; aider les pays bénéficiaires à investir dans leur population. Tout d’abord, l’accélération d’une croissance économique solidaire et durable exige une nouvelle conception du financement du développement pour que le système de marché mondial profite à tous ainsi qu’à la planète. La réalisation des Objectifs mondiaux coûtera chaque année des milliers de milliards de dollars, alors que l’aide publique au développement stagne à l’échelle des milliards de dollars : nous ne pouvons mettre fin à la pauvreté sans adopter une démarche fondamentalement différente. En adoptant les principes de Hambourg en juillet 2017, le G-20 a avalisé une approche — dite « Cascade » — qui nous mènera à notre but : optimiser les financements au profit du développement. La Banque mondiale, IFC et la MIGA renforcent leur collaboration pour créer des marchés et introduire des solutions émanant du secteur privé dans des secteurs comme l’infrastructure, l’agriculture, les télécommunications, les énergies renouvelables et les logements à prix abordable. (Se reporter à la page 16 pour de plus amples informations.) Ensuite, si l’on veut renforcer la résilience aux chocs et aux menaces — tout en continuant à développer des infrastructures à l’épreuve des aléas climatiques et à améliorer les systèmes d’intervention —, il nous faut des instruments financiers novateurs pour aider les pays pauvres à faire ce que les pays riches font depuis longtemps : partager les risques de crise avec les marchés financiers internationaux. Au printemps dernier, nous avons observé les premiers effets du Mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie (PEF) qui, sous la forme d’un financement accéléré, est venu appuyer une intervention contre le virus Ebola en République démocratique du Congo. Grâce à ce dispositif — et à un instrument similaire que nous mettons au point pour améliorer la prévention des famines et la lutte contre ce fléau —, nous découvrons de nouveaux moyens d’aider les pays les plus pauvres à partager les risques avec les marchés financiers afin de rompre le cycle des paniques et de l’incurie qui accompagne souvent les crises. 04 // RAPPORT ANNUEL 2018 Toutefois, qui dit résilience dit d’abord lutte contre la menace existentielle que représente le changement climatique. Lorsque nous sommes retournés dans la capitale française en décembre 2017 pour célébrer le deuxième anniversaire de l’accord de Paris sur le climat, nous avons présenté plus d’une douzaine de projets visant à financer des interventions climatiques majeures, comme la prévention de l’érosion côtière en Afrique de l’Ouest et la valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans le monde entier. Il fallait absolument que nous donnions l’exemple. Aussi avons-nous annoncé que nous ne financerons plus le secteur amont de l’industrie pétrolière et gazière après 2019, mais que nous aiderons les pays à se donner durablement les moyens d’atteindre leurs objectifs de développement. Enfin, nous devons trouver de nouvelles façons d’aider les pays à investir davantage — et plus efficacement — dans leur population pour se préparer à un avenir où le rythme des innovations ne cessera de s’accélérer. Les emplois de demain exigeront des compétences particulières et complexes. Le capital humain deviendra une ressource de plus en plus précieuse. C’est pourquoi, dans le cadre du Projet de promotion du capital humain que nous avons lancé cette année, nous mettons sur pied une évaluation rigoureuse et détaillée des ressources humaines de chaque pays. À l’occasion des Assemblées annuelles qui se dérouleront en Indonésie au mois d’octobre 2018, nous dévoilerons un Indice du capital humain qui classera les pays selon la qualité de leur « L’accélération d’une croissance économique solidaire et durable exige une nouvelle conception du financement du développement pour que le système de marché mondial profite à tous ainsi qu’à la planète. » investissement dans les ressources humaines de la prochaine génération. Ainsi clairement informés de la situation, les chefs d’État et les ministres des Finances pourront accélérer l’investissement dans leur population et préparer leur pays à l’économie de demain. La demande de financements, de compétences et d’innovations ne cesse de croître dans le monde. Certes, les besoins sont considérables, mais le coût d’un échec dans ce domaine serait tout simplement trop élevé. L’augmentation de capital historique, d’un montant de 13 milliards de dollars, que nos actionnaires ont approuvée, nous aidera à relever ce défi, car elle renforcera la capacité du Groupe de la Banque mondiale à réduire la pauvreté, à s’attaquer aux problèmes les plus alarmants de notre époque et à aider les pays que le Groupe compte parmi ses clients — et leur population — à satisfaire leurs plus grandes aspirations. Au cours de l’exercice écoulé, le Groupe de la Banque mondiale a engagé près de 67 milliards de dollars sous forme de financements, d’investissements et de garanties. Les services de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) demeurent très prisés des clients : les engagements de la BIRD, en hausse, ont atteint 23 milliards de dollars durant l’exercice 18. De son côté, l’Association internationale de développement (IDA) a accordé 24 milliards de dollars d’aide aux pays les plus pauvres — soit l’engagement annuel le plus élevé de son histoire. 05 // RAPPORT ANNUEL 2018 Pendant l’exercice, nous avons mis à profit la solide assise financière de l’Association internationale de développement pour lancer la première émission d’obligations IDA. Les demandes de souscription pour les 1,5 milliard de dollars d’émission a dépassé les 4 milliards de dollars. En conjuguant les apports des bailleurs de fonds traditionnels et les ressources mobilisées sur les marchés financiers, cette innovation financière relèvera la capacité de l’IDA à soutenir les pays les plus pauvres, y compris en finançant des opérations de prévention des conflits. La Société financière internationale (IFC) a consacré plus de 23 milliards de dollars au financement d’activités axées sur le développement du secteur privé durant l’exercice écoulé, dont 11,7 milliards de dollars mobilisés auprès de partenaires d’investissement. Sur ce montant, près de 6,8 milliards de dollars ont été alloués à des pays admis à emprunter à l’IDA et plus de 3,7 milliards de dollars ont été investis dans des régions en situation de fragilité, de conflit et de violence. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui a fêté son trentième anniversaire cette année, se classe désormais au troisième rang des banques multilatérales de développement en matière de mobilisation de capitaux privés directs au profit des pays à revenu faible ou intermédiaire. Au cours du dernier exercice, elle a émis un montant record de 5,3 milliards de dollars de garanties contre les risques politiques et pour l’amélioration des termes du crédit, qui ont facilité le financement de projets d’une valeur de 17,9 milliards de dollars dans les pays en développement. Durant l’exercice 18, les nouvelles émissions et l’encours d’engagements bruts de la MIGA ont atteint un volume — 21,2 milliards de dollars — presque deux fois plus élevé que celui de l’exercice 13. L’augmentation de capital dont a bénéficié le Groupe de la Banque mondiale en 2018 constitue, nous le savons, un éloquent témoignage de confiance envers le personnel de notre institution, qui travaille sans relâche pour mettre fin à la pauvreté dans le monde. Son dévouement et son aptitude à concrétiser les ambitieux engagements que nous avons pris pour répondre aux aspirations des populations que nous servons sont pour moi une source d’inspiration quotidienne. Toutefois, cette augmentation de capital représente aussi un redoutable défi, en ce sens qu’elle nous appelle à travailler de façon plus efficiente et plus efficace, à promouvoir l’innovation et à accélérer l’avènement d’un monde enfin libéré du fléau de la pauvreté. Au cours de l’année à venir, nous mobiliserons une fois encore tous nos efforts pour relever chaque jour ce défi. Jim Yong Kim Président du Groupe de la Banque mondiale et Président du Conseil des Administrateurs 06 // RAPPORT ANNUEL 2018 MESSAGE DES ADMINISTRATEURS Au cours de l’exercice 2018, le Conseil des Administrateurs a participé activement aux discussions avec la direction sur la mise en Les Administrateurs œuvre de la Vision d’avenir du Groupe de la Banque mondiale. Une partie intégrante de ces ont également formulé discussions comprenait une proposition des directives et des d’augmentation de capital et une mise en place de réformes pour permettre au Groupe de la orientations sur un recours Banque d’obtenir des résultats en matière de accru à la réassurance dans développement d'une manière financièrement viable. L'ensemble de mesures financières et le contexte de la stratégie politiques transformatrices représente, à ce MIGA2020 #impact@scale jour, le plus important apport de capitaux à la Banque mondiale et à la Société financière de 2018 à 2020 internationale (IFC), et constitue un changement majeur dans les approches visant à relever les défis de développement. Avec orientations sur les initiatives permettant au l’engagement de la direction à mettre en Groupe de la Banque de continuer à améliorer œuvre des réformes internes nécessaires, son modèle d’activité ; celles-ci concernent, cet ensemble d’initiatives contribuera à la notamment, l’adoption de processus plus réalisation du programme de développement simples et plus souples ; le renforcement des 2030, ainsi que la vision IDA-18, qui consiste cadres stratégiques et l’expansion de la à maximiser les financements de capacité globale de la MIGA grâce à un recours développement, et aidera le Groupe de la accru à la réassurance dans le contexte de Banque à mener l’action dans le domaine des la stratégie MIGA2020 #impact@scale biens publics mondiaux et d’accroître son de 2018 à 2020 ; la poursuite de mesures de soutien dans des pays touchés par des conflits rationalisation des rémunérations et des autres ou en situation de fragilité. Les Administrateurs charges ; et l’établissement de cadres et de ont également formulé des directives et des mécanismes pour assurer la viabilité financière. Image (ci-dessus) : Debout (de gauche à droite) : Assis (de gauche à droite) : Werner Gruber, Suisse ; Frank Heemskerk, Pays-Bas ; Turki Almutairi, Arabie Saoudite (suppléant) ; Mélanie Robinson, Royaume-Uni ; Christine Hogan, Canada ; Máximo Torero, Pérou ; Andrei Lushin, Fédération de Russie ; Yingming Yang, Chine ; Jean-Claude Tchatchouang, Jason Allford, Australie ; Bongi Kunene, Afrique du Sud ; Merza Hasan, Koweït (doyen) ; Cameroun (suppléant) ; Hervé de Villeroché, France ; Otaviano Canuto, Brésil ; Kazuhiko Koguchi, Franciscus Godts, Belgique ; Patrizio Pagano, Italie ; Juergen Zattler, Allemagne ; Japon ; Andin Hadiyanto, Indonésie ; Erik Bethel, États-Unis (suppléant) ; Fernando Jimenez Susan Ulbaek, Danemark ; Andrew N. Bvumbe, Zimbabwe Latorre, Espagne ; Omar Bougara, Algérie ; Aparna Subramani, Inde 07 // RAPPORT ANNUEL 2018 FINANCEMENTS ACCORDÉS PAR LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE À SES PARTENAIRES Par année fiscale, 2014 2015 2016 2017 2018 en millions de dollars GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE Engagementsa 58 190 59 776 64 185 61 783 66 868 Décaissements b 44 398 44 582 49 039 43 853 45 724 BIRD Engagements 18 604 23 528 29 729 22 611 23 002 Décaissements 18 761 19 012 22 532 17 861 17 389 IDA Engagements 22 239 18 966 16 171 19 513 c 24 010d Décaissements 13 432 12 905 13 191 12 718 c 14 383 IFC Engagements e 9 967 10 539 11 117 11 854 11 629 Décaissements 8 904 9 264 9 953 10 355 11 149 MIGA Émissions brutes 3 155 2 828 4 258 4 842 5 251 Fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires Engagements 4 225 3 914 2 910 2 962 2 976 Décaissements 3 301 3 401 3 363 2 919 2 803 a. Inclut les engagements de la BIRD, de l’IDA et d’IFC, les engagements au titre des fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires, ainsi que les émissions brutes de garanties de la MIGA. Les engagements au titre des fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires comprennent tous les dons exécutés par les bénéficiaires. Le montant total des engagements du Groupe de la Banque mondiale est donc différent du montant inscrit dans la Fiche de performance institutionnelle du Groupe de la Banque mondiale, qui ne couvre qu’un sous-ensemble d’activités financées à partir de fonds fiduciaires. b. Inclut les décaissements de la BIRD, de l’IDA et d’IFC, ainsi que les décaissements au titre des fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires. c. Les chiffres comprennent l’engagement et le décaissement d’un don de 50 millions de dollars dans le cadre du Mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie. d. Ce chiffre ne comprend pas un montant de 185 millions de dollars correspondant aux instruments du Guichet IFC-MIGA de promotion du secteur privé approuvé dans le cadre d’IDA-18 ; ce montant comprend un engagement de l’IDA de 36 millions de dollars sous forme de garanties et de 9 millions de dollars sous forme de produits dérivés. e. Engagements à long terme pour le propre compte d’IFC. N’inclut pas les financements à court terme mobilisés auprès d’autres investisseurs. 08 // RAPPORT ANNUEL 2018 LES INSTITUTIONS DE LA BANQUE MONDIALE Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les pays en développement. Il se compose de cinq institutions qui partagent la détermination à lutter contre la pauvreté, accroître la prospérité partagée et promouvoir le développement durable. BIRD La Banque internationale Accorde des prêts aux gouvernements des pays à revenu pour la reconstruction intermédiaire et des pays à faible revenu solvables. et le développement IDA L’Association internationale Accorde des prêts sans intérêt, ou crédits, et des dons de développement aux gouvernements des pays les plus pauvres. MIGA L’Agence multilatérale de Fournit des assurances contre les risques politiques et des garantie des investissements services de rehaussement du crédit pour les investisseurs et les prêteurs afin de favoriser les investissements directs étrangers dans les économies émergentes. IFC La Société financière Fournit des prêts et des services-conseil et procède à des internationale prises de participation afin de stimuler les investissements du secteur privé dans les pays en développement. CIRDI Le Centre international pour Fournit des facilités internationales pour l’arbitrage et le règlement des différends le règlement des différends liés aux investissements. relatifs aux investissements 09 // RAPPORT ANNUEL 2018 MESSAGE DE KEIKO HONDA Vice-présidente exécutive et directrice générale Au cours de l’année 2018, la MIGA a célébré son 30e anniversaire. La MIGA a été fondée en 1988 dans le but de promouvoir les investissements directs étrangers (IDE) en direction des pays en développement et, pour la première fois en 1994, les IDE destinés aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ont dépassé l’aide publique au développement (APD). Pourtant, après avoir atteint un volume record en 2013 (en étant six fois plus importants que l’APD), les IDE fléchissent. Le durcissement actuel des conditions financières dans le monde, la montée des tensions commerciales, la volatilité des prix des matières premières et la 800 En 2013, les IDE étaient multiplication des conflits partout sur six fois plus importants la planète amplifient les risques pour les investisseurs étrangers. Au regard 600 que l’APD mais ils se de cette situation et de l’objectif contractent depuis lors de MIGA qui est de mobiliser (Milliards de dollars) IDE l’investissement privé en faveur 400 du développement, l’appui à l’investissement et à la création 200 d’emplois qu’apporte l’institution est plus important que jamais. APD 0 L’exercice 2018 a été une année remarquable pour la MIGA. Nous 0 8 5 6 4 9 2 3 1 7 ‘1 ‘0 ‘0 ‘0 ‘9 ‘9 ‘9 ‘9 ‘1 ‘1 avons collaboré avec nos clients et nos partenaires pour émettre de Source : OCDE, indicateurs du développement dans le monde nouvelles garanties d’un montant total de 5,3 milliards de dollars. Ces garanties permettront à environ 8 millions de personnes d’avoir accès à l’électricité ; de fournir de nouveaux services de télécommunications à 1,4 million de personnes ; de permettre aux gouvernements des pays en développement de recouvrer 1,4 milliard de dollars par an sous forme d’impôts et de redevances ; et d’éviter d’émettre un volume de CO2 estimé à 3 millions de tonnes. Nos émissions de garanties, qui ont aidé à financer des projets d’une valeur de 17,9 milliards de dollars dans des pays en développement, ont atteint un niveau record de 5,3 milliards de dollars. La somme de nos nouvelles émissions et de l’encours brut des montants engagés (21,2 milliards de dollars) représente près du double du montant de l’exercice 2013. La MIGA est aussi arrivée en troisième position durant l’année civile 2017 concernant la mobilisation de capitaux privés directs en faveur de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire par des BMD. Ces efforts auront des effets concrets sur le terrain. Enfin, nous avons réalisé d’importants progrès dans les domaines d’intervention prioritaires qui constituent la base de la stratégie sur trois ans de la « MIGA2020 #impact@scale ». 10 // RAPPORT ANNUEL 2018 STRATÉGIE DE LA MIGA POUR 2020 ODD des Deux objectifs : Mettre Vision d’avenir du Nations fin à l’extrême pauvreté Groupe de la Unies et promouvoir une Banque mondiale prospérité partagée MIGA 2020 #Impact@Scale IMPACT DANS LES PAYS IDA ET LES ÉTATS FRAGILES ET TOUCHÉS PAR UN CONFLIT + ACTION CLIMATIQUE Croissance de 40% sur la période ex. 16- ex.20 DEVELOPPER INNOVER AU CRÉER DES CRÉER DES LES ACTIVITÉS NIVEAU DES PROJETS POUR DÉBOUCHÉS FONDAMENTALES APPLICATIONS OBTENIR UN IMPACT NORMES ENVIRONNEMENTALES, DE VIABILITÉ ET D’INTÉGRITÉ VIABILITÉ FINANCIÈRE Pour la première fois, près de 60 % des projets au titre desquels nous avons émis des garanties soutiennent des activités d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. L’un de ces projets est le parc solaire de BenBan en Égypte, qui sera la plus grande installation solaire au monde lorsque sa construction sera achevée. En 2018 pour la première fois, la MIGA a eu recours au Guichet de promotion du secteur privé de l’IDA qui vise à aider les investisseurs privés à faire face aux situations les plus difficiles à travers le monde. En utilisant cette Facilité et grâce à nos propres ressources, nous avons financé une prise de participation au capital d’un opérateur de services de téléphonie mobile au Sierra Leone ; appuyé un projet visant à installer et à entretenir 4 000 km de câbles à fibres optiques au Myanmar ; et soutenu la mise en place d’une nouvelle installation de transformation de raisins secs en Afghanistan, permettant de contribuer à améliorer les conditions de vie des agriculteurs locaux. Cette opération n’aurait pas pu être réalisée sans le soutien des donateurs de l’IDA. L’exercice 2018 s’est aussi caractérisé par le renforcement des relations que nous entretenons de longue date avec les réassureurs pour aider à gérer la concentration de notre portefeuille et libérer du capital pour financer de nouvelles émissions. Nous avons accru le montant de nos opérations de réassurance, essentiellement auprès de réassureurs du secteur privé, de plus de 8 milliards de dollars au cours des trois dernières années. Notre soutien au leadership des femmes en matière de développement et de financement a été renforcé. Nous avons attribué à Julie Monaco, directrice des opérations mondiales du secteur public chez Citigroup, le troisième prix annuel décerné à une femme occupant des fonctions de direction dans le domaine de la finance. La MIGA a aussi organisé une réception à Madrid pour 11 // RAPPORT ANNUEL 2018 « Nos nouvelles garanties permettront à quelque 8 millions de personnes d’avoir accès à l’électricité » honorer les accomplissements des principales femmes leaders d’Espagne. Nous progressons de manière satisfaisante dans le domaine de la diversité et de l’inclusion, mais il nous faut faire plus encore. Sur le plan interne, je me réjouis de l’arrivée cette année de Vijay Iyer, qui a assumé les fonctions de vice-président et directeur des opérations de la MIGA. Je suis fière de la situation actuelle de la MIGA, et je remercie nos partenaires et nos clients d’avoir soutenu nos contributions pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. J’attends avec intérêt de poursuivre notre action au cours des nombreuses années à venir. Keiko Honda Vice-présidente exécutive et directrice générale de l’Agence multilatérale de garantie des investissements RÉSULTATS DANS ODD : Exercices LE DOMAINE DU 2014 à 2018 DÉVELOPPEMENT RÉDUCTION DES GAZ À EFFET DE SERRE L’émission de 4,2 millions de tonnes d’équivalent Les projets soutenus par la MIGA entre les CO2 est évitée. exercices 2014 et 2018 devraient permettre de promouvoir dans une mesure considérable la réalisation des objectifs de développement. TÉLÉCOMMUNICATIONS ÉLECTRICITÉ 9,7 millions de nouveaux abonnés 46,2 millions de personnes ont accès à l’électricité RECETTES FISCALES ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ Un montant de 3,1 milliards de dollars est recouvré 21,5 millions de consultations médicales ont chaque année au titre des redevances et des lieu chaque année impôts locaux. 12 // RAPPORT ANNUEL 2018 RÉSULTATS DANS LE DOMAINE DU DÉVELOPPEMENT POUR L’EXERCICE 2018 RÉSULTATS DANS LE DOMAINE DU DÉVELOPPEMENT ATTENDUS DES GARANTIES SIGNÉES EN 2018 La MIGA a pour ambition de soutenir la croissance économique, de réduire la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des populations en mobilisant les capitaux privés transfrontaliers dans les pays en développement. Pour s’assurer que les projets qu’elle soutient permettent effectivement d’atteindre ces résultats, la MIGA a mis en place un système d’évaluation des réalisations à l’appui du développement appelé Système d’indicateurs de l’efficacité du développement. Les garanties émises à hauteur de 5,3 milliards de dollars par la MIGA durant l’exercice 2018 devraient permettre de dégager un volume de financement total de 17,9 milliards de dollars sous forme de cofinancements publics et privés au titre des projets. Environ 65,5 millions de personnes bénéficieront de services d’infrastructure (branchements électriques ou amélioration des services, transport aérien et public de passagers, et nouveaux abonnements à des services de télécommunications) grâce à l’appui de la MIGA. Les grandes lignes des résultats attendus dans le domaine du développement sont décrites ci-dessous. REDEVANCES ET IMPÔTS ÉMISSIONS ANNUELS DE GAZ À EFFET DE SERRE ÉVITÉES 1,4 MILLIARD ACCÈS À DE DOLLARS 3 MILLIONS L’ÉLECTRICITÉ DE TONNES 8,0 D’ÉQUIVALENT CO2 MILLIONS EMPLOIS DE PERSONNES DIRECTS 22 188 PERSONNES FINANCEMENT MONTANT BRUT TOTAL DES DES ÉMISSIONS ACTIVITÉS 5,3 MILLIARDS CONSULTATIONS 17,9 DE DOLLARS MÉDICALES MILLIARDS 10,3 DE DOLLARS MILLIONS NOUVEAUX ABONNEMENTS DE TÉLÉCOMMUNICATIONS 1,4 MILLION 13 // RAPPORT ANNUEL 2018 L’IMPACT DE LA MIGA DANS LE MONDE DESCRIPTION DE PROJETS La MIGA s’engage à avoir un fort impact sur le développement en favorisant des projets viables sur le plan économique, environnemental et social. Depuis sa création en 1988, la MIGA a émis des garanties d’un montant total supérieur à 50 milliards de dollars pour soutenir plus de 845 projets dans 111 pays membres. Elle soutient également de multiples programmes d’envergure régionale et mondiale profitant à ses pays membres. SIERRA LEONE AFGHANISTAN Services de Production télécommunications de raisins secs mobiles La MIGA a accordé des garanties pour couvrir Afin de favoriser le développement du marché la participation prise par Sonatel au capital de afghan du raisin sec et stimuler l’activité du l’opérateur mobile local Orange Sierra Leone. secteur de l’agro-industrie, la MIGA a accordé Les garanties de la MIGA couvrent 90 % de une couverture d’assurance contre le risque l’investissement, soit 84 millions d’euros, pour politique à hauteur de 5,2 millions de dollars en une durée maximale de 15 ans. Qui plus est, le complément du financement de 3 millions de dispositif de couverture de la première perte dollars d'IFC pour soutenir une nouvelle du Guichet de promotion du secteur privé usine de transformation de raisins secs en IFC-MIGA qui vient d’être lancé dans le Afghanistan. Le montage IFC-MIGA aidera la cadre d’IDA 18 est utilisé pour soutenir Rikweda Fruit Process Company à implanter cet investissement réalisé dans un pays une installation très moderne de antérieurement déchiré par la guerre. Bien transformation de raisins secs à Istalif. Le que 73 % de la population sierra-léonaise ait projet vise à doubler les niveaux de production accès à des services mobiles, le secteur et à améliorer la qualité des raisins secs souffre d’un manque d’infrastructures et de transformés, à accroître les exportations et l’insuffisance chronique des investissements. améliorer les conditions de vie des agriculteurs Le soutien de la MIGA contribue de manière locaux. La couverture accordée par la MIGA cruciale à attirer des investisseurs sur ce pour une période de 10 ans offre une assurance marché risqué, mais prometteur. Le projet contre le risque de guerre et de troubles civils, devrait avoir un fort impact sur le et contribue de manière fondamentale à la développement, notamment en améliorant poursuite des activités et à l’amélioration de la qualité des services et en réduisant les la bancabilité du projet dans un contexte coûts assumés par les utilisateurs, en opérationnel extrêmement volatil comme celui accroissant les recettes de l’État, en créant de l’Afghanistan. Le dispositif de couverture de directement et indirectement des emplois la première perte du Guichet de promotion du et en offrant de nouvelles opportunités à secteur privé IFC-MIGA récemment lancé par d’autres investisseurs. IDA-18 contribue au soutien apporté à l’investissement dans ce projet. 14 // RAPPORT ANNUEL 2018 MYANMAR SÉNÉGAL Communications Génération par fibre optique d’électricité éolienne Afin de contribuer à un programme La MIGA a accordé des garanties à hauteur d’envergure nationale consistant à poser des de 149,1 millions de dollars à l’appui de la câbles à fibres optiques sur le territoire du construction, de l’exploitation et de l’entretien Myanmar, la MIGA a apporté son soutien à un d’une ferme éolienne au Sénégal, qui sera la projet d’installation et d’entretien de 4 000 km plus importante d’Afrique de l’Ouest lorsque de câbles — essentiellement en zone rurale. sa construction sera achevée. Grâce à sa La MIGA a fourni une couverture de capacité de production de 158 MW, elle pourra 114,7 millions de dollars au titre d’un prêt alimenter en électricité environ 300 000 d’ICBC (Asie) à Myanmar Fiber Optic ménages. Le Sénégal a une faible production Communication Network Co., Ltd., pour une d’électricité. Selon les estimations, le taux période de cinq ans. Ce projet est similaire à d’électrification est de 57 % pour l’ensemble une opération précédente à laquelle la MIGA a du pays, mais seulement d’environ 27 % dans fourni un soutien en 2017. Myanmar est depuis les zones rurales. Le pays est en outre de nombreuses années l’un des pays les moins largement tributaire des importations de connectés au monde : en 2013, le taux de pétrole puisque 90 % environ de l’électricité pénétration de la téléphonie cellulaire mobile distribuée dans le pays est d’origine atteignait tout juste 14,6 %, celui des lignes de thermique. Le projet contribuera à diversifier téléphone fixes était de 1,1 %, tandis que celui les sources d’énergie du Sénégal en réduisant de la bande passante pour les services sa dépendance aux combustibles tout en Internet était de 0,2 %, soit pratiquement nul. accroissant la capacité de production En 2017, toutefois, le taux de pénétration de la d’énergie propre d’une manière efficace par téléphonie cellulaire mobile au Myanmar a été rapport aux coûts. Il est important de noter porté à 95 %, ce qui a provoqué une chute des que les gisements de pétrole et de gaz coûts. Le secteur devrait se développer dans récemment découverts au Sénégal ne une large mesure grâce à l’existence d’un devraient pas permettre de produire de vaste marché rural non desservi et à celui des l’énergie avant 2025. Il est toutefois possible ménages à faible revenu des zones urbaines. d’installer des fermes éoliennes relativement Cet investissement dans ce pays déchiré par la rapidement tout en procédant à la guerre a également bénéficié d’un soutien du construction de capacités d’alimentation dispositif de couverture de la première perte à partir de futures sources d’énergie. du Guichet de promotion du secteur privé IFC-MIGA récemment lancé par IDA-18. Le projet devrait procurer d’importants avantages au Myanmar en réduisant les coûts assumés par les consommateurs, en élargissant la gamme des services assurés grâce à de meilleures infrastructures et en générant des recettes pour l’État. 15 // RAPPORT ANNUEL 2018 MAXIMISER LES FINANCEMENTS POUR LE DÉVELOPPEMENT Une stratégie unique qui aide l’Égypte à surmonter sa précarité énergétique Il y a quatre ans, la République arabe d’Égypte s’est trouvée confrontée à une grave crise d’approvisionnement en électricité. La demande était supérieure de 20 % à l’offre et les coupures de courant, qui duraient plusieurs heures, nuisaient aux entreprises ainsi qu’à la qualité de vie de la population, mais l’État devait affecter à d’autres usages les recettes publiques limitées dont il disposait. L’Égypte a donc dû trouver d’autres moyens de dégager les ressources nécessaires au règlement de son problème d’électricité. Le Groupe de la Banque mondiale, soucieuse de maximiser les financements à l’appui du développement, lui est venu en aide. L’approche visant à maximiser les financements pour le développement s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par le Groupe de la Banque mondiale pour mobiliser des ressources allant au-delà de l’aide publique au développement pour répondre aux besoins des pays en développement. Le Groupe de la Banque exploite les capacités dont disposent les différentes institutions qui le composent pour trouver des solutions innovantes qui contribuent à la réalisation de ses deux objectifs. Qui plus est, l’approche de la maximisation des financements pour le développement fait jouer un rôle central au secteur privé — en tant que source de financement et de connaissances. En 2014, les autorités égyptiennes ont entrepris de collaborer avec le Groupe de la Banque mondiale pour remédier aux problèmes d’électricité du pays ; les efforts déployés ont permis de réunir des spécialistes locaux et mondiaux afin de développer une stratégie nationale donnant la priorité à la viabilité de l’énergie et aux investissements du secteur privé. Cette politique, clairement formulée, a permis d’attirer plus de 30 milliards de dollars d’investissements privés en mars 2015, pour appuyer la production égyptienne de pétrole, de gaz et de gaz naturel liquéfié. En décembre 2015, la BIRD a approuvé le premier de ses trois prêts-programme visant à fournir un soutien technique et financier nécessaire à la réalisation des objectifs de la réforme du secteur de l’énergie égyptien, et a engagé plus de 3 milliards de dollars sur la période 2015–2017. Le programme de réforme vise, pour une large part, à exploiter l’abondant ensoleillement dont bénéficie l’Égypte. En 2015, IFC a collaboré avec les autorités publiques à l’établissement des contrats du programme de tarif de rachat de l’énergie solaire photovoltaïque. En 2017, IFC a mis au point un programme de prêts de 653 millions de dollars pour financer la construction du parc solaire photovoltaïque de Benban, qui sera le plus important au monde une fois achevé. Les 32 centrales solaires de Benban, dont la construction créera jusqu’à 6 000 emplois, généreront jusqu’à 752 MW et desserviront plus de 350 000 clients résidentiels. La MIGA a reçu l’approbation de fournir une assurance contre le risque politique d’un montant de 210 millions de dollars au titre de 12 projets menés dans le parc solaire. Le Groupe de la Banque mondiale et les autres prêteurs mobiliseront au total 2 milliards de dollars d’investissements privés dans le cadre du programme FiT pour soutenir 1 600 mégawatts de production d’électricité. Le secteur de l’énergie égyptien est en cours de transformation. Parmi ces réformes, les autorités égyptiennes ont réduit de moitié les subventions au secteur en 2016, pour les ramener à 3,3 % du PIB, tout en maintenant les tarifs de l’électricité à un niveau abordable par rapport aux références, avec l’aide du Groupe de la Banque mondiale. Le secteur de l’énergie est devenu plus efficace et financièrement viable. Les autorités publiques ont également amélioré les conditions dans lesquelles le secteur privé peut poursuivre ses activités et ainsi libérer un plus grand volume de ressources publiques pouvant être consacrées à des secteurs sociaux essentiels. Pour plus d’informations, consulter : www.worldbank.org/mfd 16 // RAPPORT ANNUEL 2018 MIGA BILAN DES ACTIVITÉS ET DES OPÉRATIONS La MIGA a pour objectif d’attirer des investissements transfrontaliers vers les pays en développement pour promouvoir la mission du Groupe de la Banque mondiale qui consiste à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée. En 2017, la MIGA est devenue la troisième institution parmi les banques multilatérales de développement à mobiliser d’importants capitaux privés supplémentaires pour les clients et les gouvernements. Durant l’exercice 2018, la MIGA a émis des garanties portant sur un montant 21,2 total de 5,3 milliards de dollars. La ENGAGEMENTS somme de nos nouvelles émissions et de l’encours brut des montants BRUTS DE 17,8 engagés (21,2 milliards de dollars) représente près du double du montant LA MIGA 14,2 de l’exercice 2013. Près de 60 % des (MILLIARDS DE DOLLARS PAR EXERCICE) projets couverts par la MIGA durant 12,4 12,5 cet exercice visaient à promouvoir l’atténuation et l’adaptation aux 10,3 10,8 9,1 changements climatiques. La MIGA a également procédé à l’émission de ses 7,3 7,7 premières garanties par l’intermédiaire du Guichet de promotion du secteur privé de l’IDA, un dispositif conçu pour réduire le risque des projets et favoriser la poursuite d’investissements du secteur EX.09 EX.10 EX.11 EX.12 EX.13 EX.14 EX.15 EX.16 EX.17 EX.18 privé dans les pays à faible revenu et touchés par un conflit. GUICHET DE PROMOTION DU SECTEUR PRIVÉ Le Guichet de promotion du secteur privé IFC-MIGA lancé dans le cadre d’IDA-18 durant l’exercice 2018 jouera un rôle crucial en permettant à la MIGA de poursuivre une nouvelle série d’innovations. Le guichet, créé parce que le secteur privé est considéré comme essentiel à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et des objectifs d’IDA-18, vise à catalyser des investissements du secteur privé dans les pays exclusivement IDA et, plus particulièrement, dans les États fragiles et touchés par un conflit. La MIGA compte utiliser le montant de 500 millions de dollars mis en réserve dans le cadre du mécanisme de garanties (MGF) du Guichet de promotion du secteur privé IFC -MIGA lancé dans le cadre d’IDA-18 par l’intermédiaire de structures de couverture des premières pertes et de participation aux risques analogues à la réassurance, dans le but d’élargir la couverture des produits d’assurance contre les risques politiques. La MIGA administrera également le Mécanisme 17 // RAPPORT ANNUEL 2018 d’atténuation des risques, pour le compte de l’IDA de manière à accorder des garanties au titre de projets ne bénéficiant pas d’indemnisations souveraines pour encourager des investissements privés dans les grands projets d’infrastructure et dans les partenariats public-privé (PPP) soutenus par IFC. Durant l’exercice 2018, la MIGA a eu recours au Guichet de promotion du secteur privé dans le cadre de trois projets (voir la section intitulée « Présentation de projets »), pour mobiliser 824,3 millions de dollars de capitaux privés. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Web du guichet de promotion du secteur privé : ida.worldbank.org/financing/ida18-private-sector-window RÉASSURANCE La réassurance joue un rôle fondamental en aidant la MIGA à utiliser efficacement son capital et à réduire la concentration des risques dans la mesure du possible. Elle contribue par ailleurs aux revenus de la MIGA en générant des commissions de cession (pourcentage des primes cédées aux réassureurs retenu par la MIGA). Au 30 juin 2018, l’encours brut des engagements était réassuré à hauteur de 13,3 milliards de dollars (soit 63 % du total) dans le cadre de traités de réassurance quote-part ou facultative. Le volume de capitaux mobilisés par l’intermédiaire de la réassurance durant l’exercice 2018 a augmenté de 9 milliards de dollars par rapport à l’exercice 2013. Ratio des fonds propres aux engagements bruts des actionnaires : le modèle d’activité de la MIGA lui permet de mobiliser les ressources du Groupe de la Banque mondiale ainsi que des réassureurs publics et privés pour démultiplier l’impact des investissements de ses pays membres. Milliards de dollars (30 juin 2018) Garanties PAYS DE DESTINATION 21,2 Services intégrés CATÉGORIE 2 Réassurance 13,3 INVESTISSEURS +9 PRIVÉS PAYS EX.18 13,3 Engagements nets INVESTISSEURS CATÉGORIE 1 7,9 EX.17 11,0 EX.16 7,5 EX.15 4,8 Capital libéré EX.14 5,3 0,4 Société Financière Internationale GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE EX.13 4,3 18 // RAPPORT ANNUEL 2018 CHANGEMENT CLIMATIQUE Le changement climatique est l’une des priorités stratégiques de la MIGA et l’Agence a mobilisé un montant record de 3 milliards de dollars durant l’exercice 2018 sous forme de cofinancement du secteur privé pour des activités liées au climat. Environ 60 % des nouvelles garanties émises durant cet exercice ont soutenu des efforts axés sur l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, notamment l’efficacité énergétique des bâtiments, la réduction des émissions de gaz à effet de serre associées aux pertes d’aliments le long de la chaîne d’approvisionnement des installations de transformation alimentaire et l’agriculture intelligente sur le plan climatique. Les financements climatiques bénéficiant de garanties concernent, pour 75 %, des projets d’énergies renouvelables et ont été investis pour environ 50 % dans des États fragiles et touchés par un conflit et dans des pays IDA. VIABILITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ET INTÉGRITÉ Les normes détaillées de performance environnementale et sociale de la MIGA ainsi que ses exigences en matière d’intégrité sont des instruments extrêmement utiles pour recenser les risques, réduire le coût du développement et améliorer la viabilité des projets afin de procurer des avantages aux collectivités et aider à protéger l’environnement. Les prêteurs et les investisseurs du secteur privé qui collaborent avec la MIGA prouvent ainsi qu’ils prennent dûment en compte les questions environnementales, sociales et de gouvernance dans le cadre de leurs efforts de maximisation des rendements ajustés au titre des risques. Durant l’exercice 2018, la MIGA a effectué 81 missions de terrain dans le cadre de son processus de souscription, ainsi que pour assurer des activités de suivi et enfin de procéder à une autoévaluation des aspects environnementaux et sociaux. La MIGA a également procédé à un suivi très attentif des activités de 900 clients et partenaires dans le but de détecter des signes de risques potentiels en matière de gouvernance. La MIGA fournit de surcroît à ses clients des conseils sur la manière d’améliorer la gouvernance de leurs opérations. Elle a ainsi recommandé à une institution financière publique la marche à suivre pour mieux aligner son cadre d’intégrité sur les approches suivies par ses partenaires du secteur privé. Elle a recommandé à une autre institution de procéder à une série progressive d’améliorations dans le domaine de la gouvernance pour accélérer son processus de réforme. « Durant l’exercice 2018, la MIGA a effectué 81 missions de terrain dans le cadre de son processus de souscription, ainsi que pour assurer des activités de suivi et enfin de procéder à une autoévaluation des aspects environnementaux et sociaux » 19 // RAPPORT ANNUEL 2018 GOUVERNANCE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA MIGA Les programmes et activités de la MIGA sont guidés par un Conseil des Gouverneurs et un Conseil d’Administration représentant les 181 pays membres de l’Agence. Chaque pays nomme un Gouverneur et un suppléant. Le Conseil des Gouverneurs est investi de tous les pouvoirs de la MIGA, mais il en délègue la majeure partie à un Conseil de 25 Administrateurs. Le droit de vote est pondéré en fonction de la part de capital du pays ou du groupe de pays que chaque administrateur représente. Les Administrateurs se réunissent régulièrement au siège du Groupe de la Banque mondiale, à Washington, pour examiner les projets de garantie des investissements, prendre les décisions nécessaires à leur sujet et superviser la politique générale d’administration de la MIGA. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Web du Conseil : www.worldbank.org/en/about/leadership/governors RESPONSABILISATION GROUPE INDÉPENDANT D’ÉVALUATION Le Groupe Indépendant d’Évaluation (IEG) évalue les stratégies, politiques et projets de la MIGA pour améliorer les résultats de l’agence en matière de développement. L’IEG est indépendant de la direction de la MIGA et présente ses conclusions au Conseil d’Administration de la MIGA et au Comité en charge de l’efficacité des impacts en matière de Développement. Pour en savoir plus, rendez-vous le site web de l’IEG : ieg.worldbankgroup.org CONSEILLER-MÉDIATEUR POUR L’APPLICATION DES DIRECTIVES Le bureau du Conseiller-médiateur pour l’application des directives de la Banque mondiale (CAO) constitue le mécanisme de responsabilisation indépendant pour la MIGA et IFC, et relève directement du Président du Groupe de la Banque mondiale. Le CAO répond aux plaintes des personnes touchées par les activités et projets soutenus par la MIGA et IFC, dans le but d’améliorer les résultats sociaux et environnementaux sur le terrain, et de favoriser une plus grande responsabilisation de la part des deux organisations. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Web du CAO : www.cao-ombudsman.org 20 // RAPPORT ANNUEL 2018 MIGA PRINCIPALES DONNÉES FINANCIÈRES Par année fiscale, 2014 2015 2016 2017 2018 en millions de dollars Revenu brut 115,6 128,1 139,8 179,7 210,1 des primes Revenu net 72,5 79,0 86,4 93,2 104,1 des primes Charges 45,5 44,9 48,1 51,3 51,6 administratives Résultat 26,9 34,1 38,3 41,9 52,5 d’exploitation Ratio charges administratives/ 63% 57% 56% 55% 50% revenu net des primes 1. Le revenu net des primes est égal au revenu brut des primes et des commissions de cession moins les primes cédées aux réassureurs et les frais de courtage. 2. Les charges administratives comprennent les dépenses des plans de pension et d’autres régimes d’avantages complémentaires de retraite. 3. Le résultat d’exploitation est égal au revenu net des primes moins les charges administratives. PRINCIPALES DONNÉES Par année fiscale, 2014 2015 2016 2017 2018 en millions de dollars Capital économique total 620 705 663 592 685 Fonds propres 974 971 989 1 213 1 261 Capital d’exploitation 1 262 1 312 1 329 1 398 1 471 Engagements bruts 12 409 12 538 14 187 17 778 21 216 * Le capital économique total est égal au capital absorbé par le portefeuille de garanties, plus le capital requis pour couvrir les risques opérationnels et les risques d’investissement. Depuis l’exercice 17, le capital économique est établi sur la base d’un nouveau modèle, de sorte que les chiffres ne sont pas comparables à ceux des périodes antérieures, qui ont été établis sur la base de l’ancien modèle. 21 // RAPPORT ANNUEL 2018 SOUTIEN DE LA MIGA POUR UNE PLUS GRANDE ÉGALITÉ DES GENRES De l’appui aux projets à la reconnaissance des femmes leaders à travers le monde, la MIGA s’est montrée encore plus résolue à promouvoir une plus grande égalité entre les hommes et les femmes durant l’exercice 2018. Certains exemples de son action sont présentés ci-après. TRANSFORMATION ALIMENTAIRE EN CÔTE D’IVOIRE Visite à la coopérative Azito Attiéké La coopérative Azito Attieké aide plus d’une suffisamment d’argent pour envoyer leurs centaine de femmes entrepreneures locales à enfants à l’école et subvenir aux besoins de produire, vendre et exporter de l’attiéké, leur famille. spécialité ivoirienne à base de manioc ; elle est alimentée par la centrale thermique d’Azito La centrale elle-même emploie un nombre d’une puissance de 430 MW qui bénéficie du relativement élevé de femmes. Lorsqu’il lui a soutien de la MIGA. Le propriétaire de la été demandé pourquoi cette dernière aidait centrale, Azito Énergie, et son opérateur, Azito les femmes du village, le directeur de Operations and Management, fournissent à la l’installation a déclaré que sa mère avait eu la coopérative les formations, les installations et possibilité de gagner de l’argent de cette les matériels nécessaires à la transformation et façon — sans toutefois avoir bénéficié de au conditionnement de la pulpe de manioc. formations et de matériels — et de financer Les femmes membres de la coopérative, qui a ses études supérieures. Le village d’Azito se une production de 2 tonnes par jour, gagnent trouve à plus d’une heure d’Abidjan par la route, et la centrale fournit un soutien essentiel non seulement aux femmes, mais aussi à leurs familles. « Fortes de l’expérience de la coopérative Plus de cent femmes Azito, Azito Énergie et Azito Operations Management ont entrepris de soutenir le entrepreneures locales développement d’une coopérative similaire dans le village voisin de Beago. produisent, vendent et exportent l’attiéké » 22 // RAPPORT ANNUEL 2018 FEMMES CHEFS DE FILE DANS LE DOMAINE DE LA FINANCE | PRIX AUX FEMMES LEADERS Dr. Jim Yong Kim (Président, Groupe de la Banque mondiale), Keiko Honda (VPE et DG, MIGA), Julie Monaco (Directrice des opérations mondiales avec le secteur public, Citigroup), Arunma Oteh (VP et Trésorier, Banque mondiale), Philippe Le Houerou (DG, IFC) La MIGA a attribué à Julie Monaco, directrice projets de développement dans le monde des opérations mondiales du secteur public entier — et à améliorer les conditions de vie de chez Citigroup le troisième prix annuel millions d’êtres humains. La MIGA collabore de décerné à une femme leader dans le monde longue date avec Citi. Les récents projets de des affaires. M me Monaco, classée à plusieurs collaboration concernent le métro de Panama reprises parmi les femmes les plus influentes et l’appui de Turk EximBank aux PME. dans le domaine de la finance, a contribué à orienter les investissements de Citi vers des FEMMES CHEFS DE FILE EN ESPAGNE Réception à l’honneur des femmes chefs de file dans le domaine de la finance à Madrid (Espagne) La MIGA a également organisé une réception l'électricité ; permettre aux autorités des pays à Madrid pour honorer les accomplissements destinataires de collecter 115 millions de de certaines des principales femmes leaders dollars de recettes par an ; contribuer à d’Espagne. Les projets financés par des l'octroi de prêts d'un montant total de investisseurs et des prêteurs espagnols avec 1,8 milliard de dollars par an et soutenir la lesquels travaille la MIGA devraient permettre création d'environ 1700 emplois. à 195 000 personnes d'avoir accès à 23 // RAPPORT ANNUEL 2018 DIRECTION DE LA MIGA De gauche à droite : Sarvesh Suri Santiago Assalini Directeur des opérations Directeur, gestion du risque d’entreprise Aradhana Kumar-Capoor Merli Margaret Baroudi Directrice et conseillère juridique Directrice, Analyse économique et développement durable Muhamet Bamba Fall Directeur adjoint et responsable des S. Vijay Iyer souscriptions, opérations Vice-président et directeur des opérations Keiko Honda Vice-présidente exécutive et directrice générale 24 // RAPPORT ANNUEL 2018 CONTACTS Équipe de direction Tim Histed Responsable, Asie du Sud et du Sud-Est Keiko Honda thisted@worldbank.org Vice-présidente exécutive et directrice générale khonda@worldbank.org Layali Abdeen Responsable des souscriptions, S. Vijay Iyer Moyen-Orient et Afrique du Nord Vice-président et directeur des opérations Labdeen@worldbank.org sviyer@worldbank.org Lin Cheng Sarvesh Suri Représentant, Chine Directeur des opérations Lcheng1@worldbank.org ssuri1@worldbank.org Secteurs Muhamet Bamba Fall Directeur adjoint et responsable Nabil Fawaz des indemnisations, opérations Responsable du secteur agro-industrie mfall3@worldbank.org et services généraux nfawaz@worldbank.org Aradhana Kumar-Capoor Directrice et conseillère juridique Elena Palei akumarcapoor@worldbank.org Responsable du secteur infrastructure télécommunications, transport et eau Santiago Assalini epalei@worldbank.org Directeur, gestion du risque d’entreprise sassalini@worldbank.org Olga Sclovscaia Responsable du secteur finance Merli Margaret Baroudi et marché des capitaux Directrice, analyse économique osclovscaia@worldbank.org et développement durable mbaroudi@worldbank.org Marcus Williams Responsable du secteur de l'énergie Responsables des régions et industries extractives mwilliams5@worldbank.org Hoda Moustafa Responsable, Afrique Réassurance hmoustafa@worldbank.org Marc Roex Christopher Millward Responsable, réassurance Responsable, Europe, Asie centrale, mroex@worldbank.org Moyen-Orient et Afrique du Nord cmillward@worldbank.org Demande d’informations migainquiry@worldbank.org Jae Hyung Kwon Responsable, Asie du Nord Jkwon@worldbank.org 25 // RAPPORT ANNUEL 2018 La MIGA célèbre ses 30 ans cette année. Au cours de ces trois décennies, l’institution a engagé plus de 50 milliards de dollars sous forme d’investissements directs en faveur de plus de 845 projets dans 111 pays en développement. Le motif utilisé pour le rapport annuel rappelle que la République d’Indonésie accueille les Assemblées annuelles 2018 des Conseils des Gouverneurs du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale. Suivez l’actualité de la MIGA sur /miga /company/mulitlateral-investment-guarantee-agency-miga WWW.MIGA.ORG