GESTION INTÉGRÉE Série de fiches techniques et informatives | #4 Avril DU PAYSAGE MARIN 2021 Biodiversité et services Soutenir la biodiversité et les services écosystémiques dans le écosystémiques sains cadre de la planification dans les océans et sur le littoral spatiale marine ? COMMENT LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE PEUT-ELLE AIDER LES PAYS À GÉRER LEURS OCÉANS ET LEURS CÔTES? L’économie bleue La biodiversité marine est essentielle à l’économie bleue. Elle sous-tend les services est définie par le écosystémiques qui, au niveau de la planète sont vitaux pour des fonctions telles que Groupe de la Banque mondiale comme la régulation climatique, la gestion des pêcheries et la gestion des plages pour la le développement protection côtière et les loisirs. Mais, contrairement à la plupart des ressources terrestres, durable et intégré des les océans sont par nature plus largement ouvert d’accès. Cela peut entraîner la présence secteurs économiques tout en préservant des de plusieurs utilisateurs, non conscients les uns les autres, et de fait, une surexploitation. océans sains. [1] Une telle situation complique grandement les efforts visant à comprendre et à gérer les impacts cumulés dont souffrent la biodiversité et les services écosystémiques (BSE). La planification spatiale marine (PSM) est un outil offrant aux pays disposant d’un littoral les moyens de relever ces défis. La PSM propose une cartographie spatiale de la BSE et des menaces auxquelles ils sont confrontés, en invitant divers utilisateurs à une approche participative et holistique qui favorise l’intégration de la BSE dans les objectifs d’autres secteurs économiques. La PSM permet aussi des compromis entre les différents secteurs liés aux océans aux fins de construire une approche plus durable de l’utilisation des ressources communes. IMPORTANCE DE LA BIODIVERSITÉ MARINE ET DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES La protection et la conservation de la biodiversité, tout comme la gestion durable des ressources naturelles vivantes sont essentielles au développement durable, comme cela est souligné dans la Norme environnementale et sociale 6 (NES) du Groupe de la Banque Mondiale (GBM.[2] Les océans représentent 90 % de l’espace habitable de la planète et génèrent d’énormes revenus économiques en raison des ressources et des services écosystémiques qu’ils renferment.[3] Place des océans et des côtes dans la vie humaine CO₂ SERVICES DE SERVICES RÉGULATION D’APPROVISIONNMENT • Absorption et redistribution du CO2 naturel et • Alimentation (pêche et aquaculture) anthropique, et de la chaleur • Stockage et approvisionnement en eau • Contrôle de l’érosion côtière, piégeage (extraction d’eau des environnements marins des sédiments et côtiers) • Protection du littoral • Matières biotiques et biocarburants • Purification de l’eau (ressources médicinales, ornementales, • Régulation de la qualité de l’air commerciales, biomasse pour la bioénergie) • Régulation météorologique • Tourisme • Sources d’énergie (pétrole, gaz, bois) • Énergies renouvelables (vent, vagues, marées, thermiques) SERVIÇOS • Ressources génétiques • Commerce et transport SOCIAIS E • Environnements habitables CULTURAIS SERVIÇOS DE SUPORTE • Santé et bien-être • Culture et connaissances traditionnelles, en particulier des populations autochtones • Loisirs Patrimoine Santé mentale • Éducation • Maintien de la diversité biologique • Cycle des nutriments et production primaire • Régulation biologique • Préservation du cycle de vie Source: IPCC 2019 ÉTAT ACTUEL DE LA BIODIVERSITÉ MARINE ET DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES La pression sur les ressources côtières et marines Plus de la moitié des océans du monde est augmente à l’échelle mondiale, la demande de maintenant considérée comme fortement perturbée BSE continuant de s’intensifier. [4] TLe manque par l’activité humaine.[5] La surexploitation des d’outils – telle que la PSM – qui rassemblent tous les organismes, l’utilisation expansive de la terre et de la utilisateurs d’un espace marin donné, entraîne une mer, le changement climatique et la propagation des surexploitation des ressources et une compréhension espèces envahissantes sont des facteurs importants insuffisante des impacts qui ne cessent de de la perte en BSE marins .[6] se cumuler. Les écosystèmes souffrent d’un déclin historique, leur taille et leur état général se dégradent: [7] Prairies d’herbiers Zones humides Couverture de marins corail vivant o diminution de plus de diminution de plus de diminution d’environ 30% 50% 85% entre 1970 et 2000. depuis les années 1970s.[8] depuis les années 1870s. [9] Il est estimé que 34 % des stocks de ressources Les déchets solides apparaissent dans tous les halieutiques sont surexploités, à cause de la pêche océans du monde, et se retrouvent dans les zones illicite, non déclarée ou non réglementée, qui même les plus reculées ou les plus profondes. Il représente près d’un tiers des prises rapportées est maintenant bien établi que les microparticules dans le monde. [10] Près de la moitié des prises et nanoparticules de plastique sont présentes mondiales de poissons proviennent de pêcheries dans une multitude de sources alimentaires. vulnérables et à petite échelle. [11] Les poissons sont contaminés par des matières organiques persistantes, tandis que les organismes Le transport maritime (y compris celui lié au vivants souffrent de concentrations élevées tourisme) a rapidement augmenté, ayant quasiment de nutriments.[13] triplé au cours des 20 dernières années.[12] La perte en BSE marins constitue une menace porteuse d’impacts catastrophiques pour la société: Interruption de Destruction des habitats l’approvisionnement côtiers et des récifs coralliens en poisson dont vivent environ ce qui appauvrit les services de protection et les avantages, augmentant le risque d’inondation pour la 3.3 milliards de personnes vie et les biens de cette source d’aliment constituant environ 20 % de 100-300 millions de personnes l’apport en protéines animales, un taux qui est plus vivant le long des côtes dans des zones déclarées élevé dans certains pays en développement et dans inondables depuis près d’un siècle.[17] les petits États insulaires en développement (PEID).[14] Atteintes portées à la pêche Perte de côtière et marine mangroves qui fournit les moyens de subsistance d’au moins se traduisant par des émissions de CO2 estimées entre 60 millions de personnes 7 et 28 millions dont des millions vivant dans les PEID.[15,16] de tonnes par an.[18] En bref, les tendances actuelles en termes objectifs d’Aichi sur la biodiversité, oblige plus que de perte en BSE marins portent atteinte aux jamais à intégrer les services écosystémiques dans communautés, aux chaînes de valeur, aux les considérations pour lade la prise de décision. Il économies et aux acquis du développement, faut donc disposer de données précises sur l’état en particulier pour les personnes vivant dans des océans et les tendances actuelles, et utiliser la pauvreté .[19] Ces pertes retardentle progrès des outils tels que la PSM pour cartographier [20] vers l’atteinte de 80% desObjectifs de la BES dont dépendent les économies côtières Développement Durable.[21] La non atteinte des et marines et pour intégrer leur valeur et leur cibles précédemment définies tels que t les durabilité dans les plans de développement.[22] La PSM offre une solution multisectorielle et transfrontière pour aborder le problème des pertes en BSE: • En documentant spatialement les différences • en appliquant une approche holistique régionales et sociales en termes de perte de et intégrée à toutes les interactions entre BSE, et en soulignant les zones prioritaires, l’homme et l’environnement, en particulier notamment les habitats naturels et critiques ; celles reliant la terre et la mer,[24] • en utilisant un processus itératif et réactif • en aidant les entreprises à rechercher et à pour freiner la manière dont le changement passer d’objectifs unilatéraux à des objectifs climatique affecte la perte en BSE et multi- facettes, intégrés et holistiques ,[25] les communautés,[23] bem como mudar para atividades inteligentes • en réunissant les parties prenantes au sein em relação à natureza e restauração ativa d’un processus participatif pour mieux de BSE;[26] comprendre les impacts cumulatifs ; • en aidant les États voisins à coopérer sur ces questions et à partager des données pertinentes.[27] UTILISATION DE LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE POUR SOUTENIR LA BIODIVERSITÉ ET LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES La PSM a le pouvoir d’améliorer la gestion de la biodiversité et des services écosystémiques dans toutes les grandes zones océaniques. Les solutions ici présentées ne sont pas nécessairement adaptables à tous les cas de figure, mais plutôt destinées à servir de guide pour aborder des questions complexes. Maracelture Pêche Zones sensibles de biodiversité Pas de Pêche La planification spatiale marine permet d’appuyer pêche durable: • En fournissant aux pays un cadre pour l’élaboration le zonage et la réduction des pressions liées à la de politiques et de règlements de pêche durable pollution, aux activités extractives destructrices et et en concluant des accords commerciaux sur les aux développements non nécessaires terrestres produits de la mer qui favorisent la durabilité ; et océaniquess,[28] • En identifiant les zones où la pression sur la pêche • En suivant et en cartographiant les écosystèmes est moins forte ; dépendant de la pêche, • En demandant aux parties prenantes de la • en mettant l’accent sur leur résilience face au pêche d’être plus responsables, en surveillant les changement climatique ; indicateurs de pêche grâce à la PSM ; • En positionnant stratégiquement les entreprises • En luttant contre la pêche illicite, non déclarée et de mariculture dans l’espace ; non réglementée, grâce à des réglementations • En cartographiant la distribution spatiale des transfrontières, et en rendant les autres utilisateurs espèces (notamment pour les espèces qui économiques de l’espace plus conscients des se déplacent), en particulier celles de grande activités illégales et non régulées ; valeur pour la biodiversité, l’interconnectivité • En identifiant les zones à forte valeur de des écosystèmes et les sources de propagation biodiversité qui se superposent à celles de pêche, potentielle d’espèces exotiques envahissantes. pour promouvoir l’amélioration, la conservation, La planification spatiale marine peut favoriser la planification durable de l’utilisation des terres et des côtes • En promouvant des solutions fondées sur la nature prévenir l’érosion côtière, et en s’assurant qu’elles (SBN) telles que la restauration des mangroves pour fassent l’objet d’un dialogue, et en mettant en relation les experts avec les parties prenantes des Recul des secteurs économiques concernés ; Pas de pêche Zonas constructions sur les zones • En identifiant les types idéaux de SBN pour relever sensibles de côtières différents défis (réduction des inondations, sécurité biodiversité alimentaire) en fonction des cartes des services écosystémiques ou d’autres considérations écologiques et spatiales ; • En connectant des utilisations spatiales, côtières et marines (« de crête à récif ») pour soutenir une approche holistique et intersectorielle ; • En aidant à réduire les impacts cumulatifs sur les zones maritimes, en identifiant les menaces et en effectuant des évaluations d’impact • En cartographiant des zones à forte biodiversité globalement connectées pour la mise en valeur, la conservation, le zonage et la réduction des pressions liées à la pollution, aux activités extractives destructrices et au développement non nécessaire des terres et des océans. La planification spatiale marine permet d’appuyer la restauration des écosystèmes marins et côtiers • En cartographiant les services écosystémiques,notamment leurs retombées connexes, pour défendre ces approches auprès des décideurs et des bailleurs de fonds ; • En situant les activités de restauration en fonction de la variabilité spatiale des conditions environnementales, des menaces pour leur santé, de la connectivité avec d’autres écosystèmes et des interactions entre l’humain et l’écosystème,[29] • En considérant non seulement les objectifs de biodiversité dans l’implantation des activités de restauration, mais aussi l’impact spatial que les services écosystémiques auront une fois qu’ils seront restaurés ; [30] • En évitant l’utilisation croissante et non nécessaire des terres et de la mer, en particulier dans les habitats critiques. La planification spatiale marine peut favoriser les aires marines protégées (AMP) • En définissant la localisation stratégique des de la biodiversité, de l’importance écologique, nouvelles AMP en fonction de la valeur élevée de la taille et de la proximité des menaces humaines, ou bien d’autres zones protégées, en particulier dans les régions sous-représentées ; • En renforçant les liens écologiques et de gestion entre les AMP existantes grâce à leur emplacement et à l’engagement des parties prenantes ; Garde-côtes • En fournissant un cadre pour améliorer la gestion, laprotection et l’application de la loi ; • En favorisant un environnement participatif et inclusif pour toutes les parties prenantes, en particulier les populations autochtones et les communautés locales qui sont concernées par une AMP ; • En identifiant des zones d’habitat naturel et critiques selon les définitions de la NSE 6 de la Banque Mondiale près des AMP et en améliorant les écosystèmes à l’intérieur ou à proximité des AMP. O planejamento do território marinho pode apoiar turismo sustentável • En promouvant l’investissement dans le tourisme naturel, notamment en identifiant les avantages procurés par les services écosystémiques et en optimisant les bénéfices tirés de la biodiversité ; • En utilisant une approche holistique et participative pour préserver la culture, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux qui sous-tendent souvent le tourisme ;[31] • En identifiant les possibilités – localement et parle dialogue– pour les acteurs du tourisme de s’associer à d’autres initiatives respectueuses de la BSE, comme les programmes liés à la croissance démographique, aux changements culturels et à la gestion des déchets solides.[32] das energias renováveis em alto mar, a navegação e transporte das energias renováveis em alto mar, a navegação e transporte por meio de • En contribuant à assurer l’application de mesures infrastructures portuaires (y compris les travaux de d’atténuation hiérarchisées et de gestion centrée dragage), ainsi que le rejet non autorisé d’eaux de sur les risques afin de sauvegarder les zones à forte ballast ; valeur de biodiversité et les zones qui fournissent • En soutenant les marchés porteurs de des services écosystémiques ; développement de l’énergie éolienne en mer, • En proposant un cadre pour aider les pays à en fournissant une certitude quant à l’accès aux élaborer des politiques d’infrastructure et des espaces et aux ressources marines et en réduisant opérations respectueuses de la nature, notamment les impacts néfastes associés sur la BSE,[33] des certifications garantissant des opérations • En assurant un suivi cohérent et précis des impacts d’envoi de marchandises et de transport plus potentiels du développement des énergies écologiques, des technologies réduisant la renouvelables en mer sur la biodiversité et les consommation de carburant, l’adoption d’une services écosystémiques marins, depuis la phase approche fondée sur l’économie circulaire, pour de construction jusqu’à la phase d’exploitation ; éviter notamment l’expansion inconsidérée des • En prenant en compte les zones juridiquement protégées et internationalement reconnues de grande valeur en raison de leur biodiversité, des itinéraires de migration, des interactions avec d’autres secteurs, et des changements prévus dans les modèles océaniques causés par le changement climatique au moment de la planification de sites, en cas d’installation d’équipements liés aux énergies renouvelables ; Aires marines • En identifiant des activités connexes possibles protégées capables de soutenir la BSE, par exemple, Aires marines protégées l’ostréiculture à base d’infrastructures d’énergie renouvelable construites en mer. La planification spatiale marine peut favoriser l’économie circulaire • En intégrant les politiques, les normes et les lignes directrices soutenant l’adoption de modèles de production et de consommation régénératifs, la réduction et l’élimination de la consommation de matières plastiques vierges, et en promouvant des stratégies coordonnées au niveau international pour la gestion des déchets ; • en établissant une cartographie spatiale desdéchets marins flottants pour aider à identifier les sources de pollution et à en prévenir les effets. [34] VECTEURS FAVORISANT LA BIODIVERSITÉ ET LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES DANS LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE Les mécanismes de financement de la conservation peuvent aider à combler l’écart financier si les instruments économiques, fondés ou non sur le marché, ne suffisent plus pour soutenir la BSE. Ces nouveaux mécanismes encourageraient les financements d’investissements à long terme pour la nature et offriraient un processus transparent de calcul du retour sur investissement.[35] Ils peuvent prendre la forme de conversions de dettes incitatives pour la conservation, de services bancaires tournés vers l’atténuation, de paiements pour les services écosystémiques, de modèles de crédit ou de compensation pour la biodiversité, de crédit carbone bleu et d’incitations à la durabilité, ou encore de programmes de plafonnement et d’échange, d’obligations bleues et de fonds fiduciaires.[36] Les données et les outils, fondés sur les meilleures avancées scientifiques et traduits dans un langage que les décideurs peuvent comprendre, peuvent aider à améliorer la compréhension des interactions et de la dynamique humain-écosystème37. Ceci est très important pour la cartographie et l’évaluation des services écosystémiques et l’utilisation des ressources côtières et marines existantes ou émergentes, l’accent étant mis en particulier sur les données transfrontières qui peuvent permettre d’harmoniser les plans spatiaux entre les États membres.[38] Le cadre environnemental et social (CES) de la Banque Mondiale sert d’outil pour intégrer la durabilité environnementale dans l’aménagement spatial marin grâce à l’application des 10 normes environnementales et sociales qui le composent. Ces normes sont axées sur la prévention, la minimisation, l’atténuation et la compensation, là où les impacts résiduels sont les plus importants. Ces normes offrent également des pistes pour renforcer les impacts positifs. La NES 6 vise en particulier à protéger la biodiversité et propose une hiérarchie au niveau de l’atténuation ainsi que des approchespour promouvoir la gestion durable, et soutenir les moyens de subsistance par le biais de l’intégration des besoins en conservation39. Le CES permet systématiquement d’examiner les risques touchant à la biodiversité et aux services écosystémiques au moment de la prise de décision d’investissements, depuis la planification en amont jusqu’à la mise en œuvre sur le terrain. Points d’entrée pour inclure la biodiversité et les services écosystémiques dans la planification spatiale marine Ajustements EXAMEN DES ARGUMENTATION CONDITIONS PLANIFICATION MISE EN ŒUVRE PORTEUSES • Objectifs et buts de la • Mécanismes de financement • Objectifs BES inclus • NES de la Banque mondiale biodiversité de la conservation • Évaluations environnementales • Retour sur investissement • Synergies avec le et sociales / CES • Ciblage des secteurs à fort financement climatique • Planification des SBN impact • Accords transfrontières • Synergies avec les actions • Environnement réglementaire sur les effets du changement holistique climatique • Indicateurs BSE pour le suivi • et l’évaluation RECOMMANDATIONS CLÉS POUR RENFORCER LA BIODIVERSITÉ ET LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES DANS LE DOMAINE DE LA PLANIFICATION SPATIALE MARINE Argumentation Identifier les progrès vers les objectifs et les cibles en matière de biodiversité pour aider les pays à évaluer leur avancée dans ce domaine, et dans l’agenda relatif aux changements climatiques, et guider leurs décisions futures pour soutenir l’économie bleue. Utiliser les mécanismes d’évaluation économique et de financement de la conservation pour la BSE afin de démontrer la valeur pouvant en être retirée et de déterminer un retour sur investissement, améliorant ainsi la PMS axée sur la BSE.[40] Promouvoir l’utilisation des SBN qui ont de multiples retombées, en tant que mécanismes permettant de sécuriser les fonctions écosystémiques sur lesquelles s’appuient les activités économiques. Conditions porteuses Mettre en lumière les accords multilatéraux sur l’environnement qui offrent des mécanismes de soutien transfrontière, car l’environnement marin transcende les frontières géopolitiques, socio- économiques et financières. Mettre en place un environnement institutionnel et réglementaire holistique, en particulier pour évaluer les effets cumulatifs du développement économique, de la gestion et des changements environnementaux sur l’écosystème marin.[41] ATirer parti des facilités financières et des possibilités de financement des ressources de la biodiversité et des services écosystémiques à l’échelle mondiale qui sont offertes par le biais de divers programmes de développement, de fonds mondiaux et de partenariats (avec des ONG et des entreprises publiques et privées), ainsi que du financement de l’adaptation au changement climatique. Planification Intégrer les objectifs de la biodiversité dans les objectifs globaux de la PSM, afin d’assurer un développement harmonisé et durable de toutes les activités. Utiliser les outils et les modèles de données existants, en particulier les évaluations d’impact sur la biodiversité et les mesures de sauvegarde, pour mieux orienter la prise de décisions et les plans. Mettre l’accent sur les solutions fondées sur la nature, en particulier les outils de gestion des zones, telles les aires marines protégées, pour atteindre les objectifs globaux de conservation de la biodiversité.[42] Mise en œuvre Intégrer les indicateurs BSSE pour le suivi et l’évaluation de la PSM, ce qui aidera à évaluer les progrès dans la mise en œuvre et à ajuster les plans si nécessaire. La biodiversité et les services écosystémiques marins, qui font partie intégrante et sont au cœur de l’économie bleue, sont néanmoins actuellement dans état de déclin global, tendance qui vraisemblablement s’accentuera. Chaque zone cible présente des spécificités en termes d’écosystèmes, d’environnement social et infrastructurel et des secteurs économiques prioritaires qui s’y rattachent. Toutefois, un développement harmonisé et durable à long terme de l’économie bleue est possible et en ce sens la PSM, tout comme d’autres outils, peuvent s’avérer très utiles. Références [1] World Bank. 2020. PROBLUE Annual Report [20] Sustainable Development Goals 1, 2, 3, 6, 11, 13, 14, and 15 (IPBES 2019). [2] WBG (2016). World Bank Environmental and Social Framework. World Bank, [21] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity Washington, DC and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform [3] S. Katsanevakis et al., “Ecosystem-Based Marine Spatial Management: on Biodiversity and Ecosystem Services.” Review of Concepts, Policies, Tools, and Critical Issues,” Ocean & [22] E. Buonocore et al., “Marine Natural Capital and Ecosystem Services: An Coastal Management 54, no. 11 (November 2011): 807–20, https://doi. Environmental Accounting Model,” Ecological Modelling 424 (May 2020): org/10.1016/j.ocecoaman.2011.09.002; “Summary for Policymakers of the 109029, https://doi.org/10.1016/j.ecolmodel.2020.109029. Global Assessment Report on Biodiversity and Ecosystem Services of the [23] IPCC, “Summary for Policymakers. In: IPCC Special Report on the Ocean and Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Cryosphere in a Changing Climate.” Services” (Bonn, Germany: Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), 2019). [24] G. Ruta et al., “Unlocking Nature-Smart Development: An Approach Paper on Biodiversity and Ecosystem Services.” [4] I. Galparsoro et al., “Operationalisation of Ecosystem Services in Support of Ecosystem-Based Marine Spatial Planning: Insights into Needs and [25] T. Francis, P. Levin, and C. Harvey. 2011. “The Perils and Promise of Futures Recommendations,” Marine Policy 131 (September 2021): 104609, https://doi. Analysis in Marine Ecosystem-Based Management”; E. Sala et al. 2021., org/10.1016/j.marpol.2021.104609. “Protecting the Global Ocean for Biodiversity, Food and Climate.” Nature. pp. 397-402. [5] A. Rogers and O. Aburto-Oropeza, “Critical Habitats and Biodiversity: Inventory, Thresholds and Governance.” [26] G. Ruta et al., “Unlocking Nature-Smart Development: An Approach Paper on Biodiversity and Ecosystem Services.” [6] T. Eddy et al., “Global Decline in Capacity of Coral Reefs to Provide Ecosystem Services”; “Summary for Policymakers of the Global Assessment [27] IPCC. Report on Biodiversity and Ecosystem Services of the Intergovernmental [28] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services.”; Rogers and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform and Aburto-Oropeza, “Critical Habitats and Biodiversity: Inventory, on Biodiversity and Ecosystem Services”; “The Future of Nature and Thresholds and Governance.” Business.” [7] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity [29] Lester et al. and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services.” [30] Lester et al. [8] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity [31] Lester et al. and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform [32] Lester et al. on Biodiversity and Ecosystem Services.” [33] WBG (2021). Key Factors for Successful Development of Offshore Wind in [9] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity Emerging Markets. 149pp. https://documents1.worldbank.org/curated/ and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform en/343861632842395836/pdf/Key-Factors-for-Successful-Development-of- on Biodiversity and Ecosystem Services.” Offshore-Wind-in-Emerging-Markets.pdf [10] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity [34] Andrés Cózar et al., “Marine Litter Windrows: A Strategic Target to and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform Understand and Manage the Ocean Plastic Pollution,” Frontiers in on Biodiversity and Ecosystem Services.” Marine Science 8 (February 24, 2021): 571796, https://doi.org/10.3389/ [11] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity fmars.2021.571796. and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform [35] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity on Biodiversity and Ecosystem Services.” and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform [12] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity on Biodiversity and Ecosystem Services”; Jennifer McGowan et al., and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform “Prioritizing Debt Conversion Opportunities for Marine Conservation,” on Biodiversity and Ecosystem Services.” Conservation Biology 34, no. 5 (October 2020): 1065–75, https://doi. org/10.1111/cobi.13540. [13] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform [36] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity on Biodiversity and Ecosystem Services.” and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services”; McGowan et al., “Prioritizing Debt [14] G. Ruta et al., “Unlocking Nature-Smart Development: An Approach Paper on Conversion Opportunities for Marine Conservation”; Ruta et al., “Unlocking Biodiversity and Ecosystem Services.” Nature-Smart Development: An Approach Paper on Biodiversity and Ecosystem Services”; Jakovac et al., “Costs and Carbon Benefits of Mangrove [15] 2016 data Conservation and Restoration: A Global Analysis.” [16] L..S.L. Teh, L.C.L. Teh, and U. Rashid Sumaila, “A Global Estimate of the Number of Coral Reef Fishers,” ed. Richard K.F. Unsworth, PLoS ONE 8, no. [37] S. Katsanevakis et al., “Ecosystem-Based Marine Spatial Management.” 6 (June 19, 2013): e65397, https://doi.org/10.1371/journal.pone.0065397; G. [38] Galparsoro et al., “Operationalisation of Ecosystem Services in Support Ruta et al., “Unlocking Nature-Smart Development: An Approach Paper of Ecosystem-Based Marine Spatial Planning”; Ivarsson et al., Ecosystem on Biodiversity and Ecosystem Services”; L. Burke et al.,“Summary for Services in MSP. Decision Makers,” International Organizations, n.d., 56; Tyler D. Eddy et al., “Global Decline in Capacity of Coral Reefs to Provide Ecosystem Services,” [39] WBG (2016). World Bank Environmental and Social Framework. World Bank, One Earth 4, no. 9 (September 2021): 1278–85, https://doi.org/10.1016/j. Washington, DC oneear.2021.08.016. [40] S. Katsanevakis et al., “Ecosystem-Based Marine Spatial Management.” [17] “Summary for Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity [41] J.-G. Winther, M. Dai et al. 2020. “Integrated Ocean Management.” and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform Integrated Ocean Management. Washington, DC: World on Biodiversity and Ecosystem Services.” Resources Institute. www.oceanpanel.org/blue-papers/integrated-ocean- management [18] C. Jakovac et al., “Costs and Carbon Benefits of Mangrove Conservation and Restoration: A Global Analysis.” [42] J. Vince and J. Day, “Effective Integration and Integrative Capacity in Marine Spatial Planning,” Maritime Studies 19, no. 3 (September 2020): 317–32, [19] J. Johnson et al., “The Economic Case for Nature”; “Summary for https://doi.org/10.1007/s40152-020-00167-1. Policymakers of the Global Assessment Report on Biodiversity and Ecosystem Services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services.” Pour plus d’informations: Cette publication a pour but d’orienter PROBLUE est un fonds d’affectation spéciale le personnel de la Banque mondiale et de multidonateurs, administré par la Banque mondiale, www.worldbank.org/en/programs/problue qui soutient le développement durable et intégré ses clients dans le processus PSM. problue@worldbank.org des ressources marines et côtières tout en préservant des océans sains.